Polyarthrite rhumatoïde: démarche diagnostique
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Polyarthrite rhumatoïde: démarche diagnostique
Polyarthrite rhumatoïde: démarche diagnostique Dr G LEFEVRE, Service de Médecine Interne – Hôpital Claude Huriez, CHRU LILLE Institut d’Immunologie, EA 2686, Centre de Biologie Pathologie, CHRU LILLE Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille Polyarthrite rhumatoïde: démarche diagnostique 1. 2. 3. 4. 5. Epidémiologie Présentation clinique Diagnostic: de 1987 à 2010 Pronostic Suivi Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 1. Epidémiologie • Prévalence variable selon critères: – 5 séries de critères dg depuis 1958 – estimation 0,3 à 0,8% • 3F / 1H • 40-60 ans Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 2. Présentation clinique • Début: – Oligo-arthrite (70%): distale, mains/poignets > chevilles/pieds – Polyarthrite fébrile (20%) – Rarement monoarthrite, rhumatisme palindromique.. Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 2. Présentation clinique • Début: Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 2. Présentation clinique • Début: – Oligo-arthrite (70%): distale, mains/poignets > chevilles/pieds – Polyarthrite fébrile (20%) – Rarement monoarthrite, rhumatisme palindromique.. – Tendinite, ténosysnovite: • Bonne valeur dg dans la PR • Extenseur et fléchisseurs des doigts (+/- canal carpien) Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic • Le bilan immunologique: – Facteur rhumatoïde – AC anti-CCP – ANA (Sjögren, Lupus…) Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic • Radiographies standard: recherche d’érosions, en principe absentes au début, rarement tête 5e métatarsien • Scintigraphie osseuse: « examen de débrouillage » • Échographie et IRM: détection précoce des synovites « infra-cliniques » et des érosions Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic • Radiographies standard: recherche d’érosions, en principe absentes au début, rarement tête 5e métatarsien • Scintigraphie osseuse: « examen de débrouillage » • Échographie et IRM: détection précoce des synovites « infra-cliniques » et des érosions Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic • Radiographies standard: recherche d’érosions, en principe absentes au début, rarement tête 5e métatarsien • Scintigraphie osseuse: « examen de débrouillage » • Échographie et IRM: détection précoce des synovites « infra-cliniques » et des érosions Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic • Radiographies standard: recherche d’érosions, en principe absentes au début, rarement tête 5e métatarsien • Scintigraphie osseuse: « examen de débrouillage » • Échographie et IRM: détection précoce des synovites « infra-cliniques » et des érosions Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic • Les enjeux du diagnostic précoce… Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic • Les enjeux du diagnostic précoce… Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « avant.. » Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « avant.. » Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « avant.. » Diagnostic si ≥ 4 critères Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « avant.. » Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « avant.. » Trop tard ??? Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « aujourd’hui … » L’enjeu = les premiers mois de la maladie => au moins 50% de rémissions possibles ? Etablissement de critères diagnostiques ……………. ou plutôt de critères d’introduction du méthotrexate Analyse de données de 3115 arthrites précoces issues de 9 cohortes (1 à 7 mois d’évolution des symptômes) Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic : « aujourd’hui… » Bénéfice des critères ACR/EULAR 2010 vs ACR 87: • Alataha, 2011 (critères): Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic : « aujourd’hui… » Bénéfice des critères ACR/EULAR 2010 vs ACR 87: • Alataha, 2011 (critères): « Objectifs: réduire le délai diagnostique et donc le retard thérapeutique » Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic : « aujourd’hui… » Bénéfice des critères ACR/EULAR 2010 vs ACR 87: • Alataha, 2011 (critères): « Objectifs: réduire le délai diagnostique et donc le retard thérapeutique » Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « aujourd’hui… » MTX Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic: « aujourd’hui… » MTX Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic : « aujourd’hui… » Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic : « aujourd’hui… » Performances des critères ACR/EULAR 2010 • Alves, 2011. Probabilité qu’un patient répondant aux critères de classification - reçoive du MTX: 76% - ai une maladie persistante: 87% Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 3. Le diagnostic : « aujourd’hui… » Bénéfice des critères ACR/EULAR 2010 vs ACR 87: • Alataha, 2011 (critères): « Objectifs: réduire le délai diagnostique et donc le retard thérapeutique » • Van den Linden et al. 2011: application des critères 2011 • 2258 patients avec polyarthrite récente • au début de la maladie: 726 répondent aux critères 1987 1099 répondent aux critères 2010 • 68% des patients qui répondent aux critères de 87 dans la 1ère année mais pas au début.. répondaient dès le début aux critères Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 2010 4. Le pronostic Saraux Rev Rhum 2010, d’après Van der Hel 2007 Présence Présence et taux élevé Van denGuillaume LindenLefevre 2011 Service de Médecine Interne du CHRU de Lille 5. Le suivi • Faut-il surveiller les paramètres immunologiques au cours du suivi ? – FR ? – AC anti-CCP ? Non Non • Suivi = clinique + CRP – Ex: Score DAS 28 nb d’articulations douloureuses nb d’articulations tuméfiées VS ou CRP EVA douleur Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille CONCLUSION • Polyarthrite rhumatoïde en 2011: – N’est plus seulement un diagnostique clinique et radiologique: apport des AC – De nouveaux critères de classification pour: • Un diagnostic + précoce • Un traitement + précoce • Plus de rémissions, moins d’érosion Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille • Merci de votre attention Guillaume Lefevre Service de Médecine Interne du CHRU de Lille