Adaptation française Fanette Barraya
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Adaptation française Fanette Barraya
Adaptation française Fanette Barraya Laura Pels assume la direction du théâtre de l’Atelier depuis janvier 1999. Elle succède à Pierre Franck, André Barsacq, Charles Dullin, pour ne parler que du XXème siècle, et s’inscrit dans la ligne exigeante d’un théâtre d’art et de création. La singularité d’une vie partagée entre Paris et New York influence la politique artistique de l’Atelier et la diversité des productions qui y sont présentées. L’Atelier propose des créations qui, à un ou plusieurs titres, font découvrir au public parisien les nouveaux auteurs et metteurs en scène français, anglais et américains. Toutes les formes d’art dramatique ont eu droit de cité à l’Atelier : vaudeville, mime, œuvres de grands auteurs. En 1922, Charles Dullin écrivait que son théâtre serait celui de la poésie et de la réflexion. Nombreuses sont les créations de l’Atelier qui figurent maintenant au patrimoine théâtral de toujours : car celui de demain s’invente dès aujourd’hui, à chaque heure et chaque soir, si nous avons des yeux pour voir en lui un instrument de culture aussi vieux que… la culture elle-même. Un instrument qui doit être traité avec le respect et l’amour qui lui sont dus à chaque étape de son parcours, de son éclosion sous la plume de l’auteur jusqu’à cette plaque de résonance qu’est le public, en passant par le metteur en scène et les comédiens qui en sont les relais indispensables. Si une pièce a marqué ses contemporains, elle peut entrer dans l’histoire. Parce que le théâtre de l’Atelier mérite un avenir à la hauteur de son passé, qui en a fait un lieu quasi mythique, nous devons, nous allons contribuer -pourquoi pas ?- à la joie de tous. Le chemin tracé par Charles Dullin aux couleurs de la poésie et de la réflexion est bien cette voie qui restera celle de l’Atelier. SAISON 1999 La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière, m.e.s. J. Lassalle, avec J. Weber, L. Wilson, B. Verley, J-P. Puymartin, N. Bonnefoy, Hassan dit Sasso, P. Roméro, F. Rojas, J-C. Gob. Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire, m.e.s. S. Benchetrit, avec J-L et M. Trintignant. SAISON 1999 - 2000 Trahisons de Harold Pinter, adaptation E. Kahane, m.e.s. D. Leveaux, avec M. Basler, P. Volter, B. Yerlès et F. Aubineau Résonances de Katherine Burger, adaptation M-P. Ramo, m.e.s. Irina Brook, avec I. Carré, I. Jacob, J. Kircher, S. Hazanavicius, et T.Bosc. Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, m.e.s. J. Lassalle, avec H. Quester, J-D. Barbin, J. Nizard et N. Bonnefoy. SAISON 2000-2001 Le Malin Plaisir de David Hare, adaptation J-M. Besset, m.e.s. J. Lassalle, avec B. Agenin, S. Haudepin, E. Zylberstein, C. Dollé, R. Plagnol et P. Etesse. L’Homme du Hasard de Yasmina Reza, m.e.s. F. Bélier-Garcia, avec C. Rich et P. Noiret. SAISON 2001-2002 La Ménagerie de Verre de Tennessee Williams, adaptation J-M. Déprats, m.e.s. I. Brook, avec R. Bohringer, J. Stoléru, S. Avedikian et S. Jouy. Hilda de Marie N’Diaye, m.e.s. F. Bélier-Garcia, avec Z. Breitman, E. Savin et C. Cuignet. Hugo à deux voix m.e.s. N. Aubry, avec R. Bohringer et I. Carré. SAISON 2002-2003 Le Désarroi de M. Peters d’Arthur Miller, adaptation I. Beller, m.e.s. J. Lavelli, avec M. Aumont, F. Cacheux, P-A. Chapuis, E. Dandry, P. Franchino, R. Koité, G. Lartigau, J. Titus. Les Braises de Sándor Márai, adaptation théâtrale de C. Rich et S. Cauchy, m.e.s. D. Long, avec C. Rich, B. Verley, F. Bertin, E. Pierson et J-L. Benedicto. SAISON 2003-2004 Cinq filles couleur Pêche d’Alan Ball, adaptation A. Romand et Y. Marciano, m.e.s. Y. Marciano, avec I. Jacob, E. Vitali, C. Dollé, A. Santini, C. Japy et M. Cohen. 84 Charing Cross Road d’Hélène Hanff, d’après l’adaptation théâtrale de J. Roose-Evans – adaptation S.Hazanavicius. Texte français de M-A. de Kisch, m.e.s. S. Hazanavicius, avec L.Drucker et S. Hazanavicius. L’Hiver sous la table de Roland Topor, m.e.s. Z. Breitman, avec I. Carré, D. Pinon, G. Londez, E. Prat et L. Badiu. SAISON 2004-2005 Trois Jours de pluie de Richard Greenberg, adaptation J-M. Besset, m.e.s. J-M. Besset et G. Désveaux, avec L. Drucker, P. Cassignard et M. Bisson. À la folie, pas du tout d’E. Albee, adaptation J.-M. Besset, m.e.s. Tilly, avec D. Lebrun et J-P. Cassel. L’Ile des esclaves de Marivaux, m.e.s. I. Brook, avec L. Azabal, S. Lagarde, A. Descas, F. Zenoni et S. Wernicke. Je sais qu’il existe des amours réciproques d’après Gros Câlin de Romain Gary / Emile Ajar, adaptation I. Jacob, B. Delbecq et J. Kircher, m.e.s. J. Kircher. Avec I. Jacob, B. Delbecq et J. Kircher ou G. Kneuse. SAISON 2005-2006 Créanciers de August Strinberg, adaptation A. Malraux, m.e.s. H. Vincent, avec L. Wilson, E. Devos et J-P. Lorit. La Musica de Marguerite Duras, m.e.s. N. Aubry, avec M. Denicourt et B. Yerlès. Caligula de Albert Camus, m.e.s. Ch. Berling, avec Ch. Berling, G. Baillot, V. Byrd Le Sage, M. Dermè, J-C. Fontana, A. Gillet, B. Jaquaniello, A. Legrand, E. Prat, F. Quiring, A. Toth et A. Val d’Or. Les Nuits blanches de Dostoievski, adaptation X. Gallais, m.e.s. X. Gallais, avec T. Krcunovic, D. Pinon et V. Byrd Le Sage. Rosa, la vie, lecture de lettres de R. Luxemburg par Anouk Grinberg. SAISON 2006-2007 Adultères de Woody Allen, m.e.s. B. Lavigne, avec P. Arbillot, P. Cassignard, D. Daguier, X. Gallais, V. Karsenti, E. Rembauville, F. de la Villehervé, B. Yerlès. Confidences trop intimes de Jérôme Tonnerre, m.e.s. P. Leconte, avec J. Gamblin, M. Doutey, M.Canto, A. Rimoux, puis avec C. Malavoy, F. Darel, N. Kocher, A.Rimoux. Cap au pire de Samuel Beckett par Sami Frey. SAISON 2007-2008 Van Gogh à Londres de Nicholas Wright, adaptation J-M. Besset, m.e.s. H. Vincent, avec J. Stoléru, G. Marquet, R. Personnaz, A. Pudlo, L. Roldan. La Femme rompue de Simone de Beauvoir, m.e.s. S. Suissa, avec E. Bouix. Correspondance de Groucho Marx, m.e.s. P. Leconte, avec J.-P. Marielle, P. Vernier et le Grouchy Trio (Jazz). Héloïse de Patrick Cauvin, m.e.s. P. Leconte, avec Rufus, M. Bernier, B. Alane, A. Nathanson, I. Spade, L. Gendron. Un Pedigree de Patrick Modiano Lecture par E. Baer. Prenez garde à l’amour de Guy de Maupassant, avec C. Célarié. SAISON 2008-2009 Fin de partie de Samuel Beckett, m.e.s. C. Berling, avec C. Berling, D. Pinon, G. Segal, D. Marcas. Baby Doll de Tennessee Williams, m.e.s. de B. Lavigne avec M. Thierry, X. Gallais, M. Chaumette, C. Ortega, T. Légitimus. SAISON 2009-2010 La Douleur de Marguerite Duras, m.e.s. P. Chéreau, avec D. Blanc. Hiver de Jon Fosse, m.e.s. J. Lippmann, avec N. Baye, P. Bongard. Premier amour de S. Beckett, m.e.s. et avec S. Frey. Je l’aimais de Anna Gavalda, adapt. et m.e.s. P. Leconte, avec G. Darmon, I. Jacob, N. Kocher. Fabrice Luchini lit Philippe Muray Un Pedigree de Patrick Modiano, lecture par Edouard Baer. Chien Chien de Fabrice Roger-Lacan, m.e.s. Jérémie Lippmann, avec Alice Taglioni et Elodie Navarre. Lettres à Génica : Carole Bouquet lit des extraits d’œuvres d’Antonin Artaud. Saison 2010/2011 Une banale histoire de Tchekhov, m.e.s. Marc Dugain, avec JP Darroussin, A. Carel, G. Forest, M. Bompoil, A. Bretet. Mer de Tino Caspanello, m.e.s. JL Benoit, avec L. Drucker et G. Cohen. Fabrice Luchini lit La Fontaine Saison 2011/2012 Les Bonnes de Jean Genet, m.e.s. Sylvie Busnel, avec Prune Beuchat, Christine Brücher et Lolita Chammah La Douleur de Marguerite Duras, m.e.s. Patrice Chéreau, avec Dominique Blanc Fabrice Luchini lit La Fontaine L’Année de la pensée magique de Joan Didion, m.e.s. Thierry Klifa, avec Fanny Ardant. Laura Pels, John Malkovich, Marie-Laure Munich et Jean-Marc Ghanassia, coproducteurs, présentent les liaisons dangereuses Adaptation pour le théâtre John Malkovich Choderlos de Laclos Christopher Hampton Fanette Barraya Mise en scène d’après Note de mise en scène Le concept de cette mise en scène m’est venu des expériences et des observations que je me suis faites en admirant tous ces jeunes et talentueux acteurs et actrices qui ont passé nos auditions longues, difficiles et tellement enrichissantes. J’ai adoré les regarder travailler, et j’ai adoré les voir regarder les autres travailler. C’est durant ce processus que j’ai réalisé que je pouvais monter cette pièce en me reposant seulement sur le texte et sur les émotions que les acteurs y amèneraient. Ce spectacle est dédié à tous les jeunes comédiens qui ont traversé cette épreuve laborieuse : ceux qui sont avec nous pour ce voyage, et ceux qui, à mon grand regret, ne pouvaient nous accompagner. J’espère avoir bien appris les leçons qu’ils m’ont enseignées, et que la manière choisie pour exprimer ce qui a été acquis, est digne d’eux. John Malkovich, Paris, décembre 2011. adaptation française et assistante à la mise en scène Avec Sophie Barjac Rosa Bursztejn Jina Djemba Lazare Herson-Macarel Mabô Kouyaté Yannik Landrein Pauline Moulène Julie Moulier Lola Naymark Décor Costumes Lumières Musique Maître d’armes Casting assistée de Couturières Stagiaires costumes Graphiste affiche Photos Recherche sponsors Site internet Décor Attachée de presse Madame de Rosemonde Cécile de Volanges Madame de Tourvel Azolan Chevalier Danceny Vicomte de Valmont Madame de Volanges Marquise de Merteuil Emilie Pierre-François Limbosch Mina Ly Christophe Grelié Nicolas Errèra François Rostain Justine Heynemann, Guillaume Alberny Gwendoline Bouget, Camille Aït-Allouache Estelle Fayeux, Isabel Fortain, Léa Naquin, Valérie Fichbach, Him Chan Jang Terence Jones Gaspard Leclerc Cyril Bedos / A-TALENTS Blog Angels Jipanco Nicole Sonneville, assistée de Jennifer Bardin Remerciements : M.A.C. COSMETICS Mina Ly remercie spécialement la compagnie Lyria s.p.a et Riccardo Bruni ; ainsi que Emilie Vuez ; et les élèves DTMH habillage du lycée Jules Verne de Sartrouville. Merci également à la société RIM Blackberry. Merci à Barbara Moyersoen John Malkovich > mise en scène Acteur, producteur, scénariste et réalisateur américain, John Malkovich est avant tout un homme de théâtre. Après avoir découvert le théâtre au début des années 1970 (Illinois State University), il fonde en 1976 le célèbre Steppenwolf Theater Company avec Terry Kinney, Jeff Perry et Gary Sinise. En six ans, la compagnie monte plus de 50 pièces et devient rapidement une référence à Chicago. Devant le succès grandissant, la compagnie et son génial metteur en scène se produisent à New-York, Los Angeles, puis Londres, enchaînant les récompenses et les prix pour son travail toujours innovant et formidablement inventif. Sa révélation au cinéma se produira en 1988 (Les liaisons dangereuses) quand il incarne Valmont dans le film de Stephen Frears aux côtés de Michelle Pfeiffer et Glenn Close. Une étape décisive qui a marqué l’acteur qui enchaîna alors plus de 70 films aux Etats-Unis et à l’étranger. Interprétant de nombreux rôles dans des registres totalement différents, il fut nommé deux fois pour l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Les saisons du cœur (1984) et Dans la ligne de mire (1993), et a été récompensé pour ses interprétations dans des films comme La Déchirure, Les liaisons dangereuses, Dans la peau de John Malkovich ou l’Echange. A Paris, il monte une 3ème pièce après les succès de Hysteria (Marigny, 2002) et de Good Canary (Comedia, 2007) pour lequel il reçut le Molière de la mise en scène. > Christopher Hampton adaptation théâtrale Christopher Hampton est un dramaturge britannique prolifique, mais il est aussi scénariste, réalisateur, acteur et producteur. Il écrit sa première pièce à 18 ans : Quand as-tu vu ma mère pour la dernière fois? (1966). Elle est créée au Royal Court de Londres deux ans plus tard ; ce succès fait de lui le plus jeune auteur joué. Le Royal Court l’engage et invente pour lui un nouveau poste : celui d’écrivain à demeure, chargé aussi de dénicher de nouvelles pièces et de nouveaux auteurs dans toute l’Angleterre. Très tôt, les plus prestigieux théâtres d’Angleterre accueillent ses textes riches et variés : Le Philanthrope (1970) ; Tales from Hollywood (1983), Le Caméléon blanc (1991), mais aussi, Alice’s adventures under ground (1994) et Parole et guérison (2002); tous joués au Theatre National de Londres. Parmi ses autres pièces originales figurent Les Fils du soleil autour du couple Rimbaud-Verlaine (1968) et Treats (1976), reprises en 2007 à Londres, toujours avec succès. C’est en 1985 que son adaptation des Liaisons Dangereuses, est créée à la Royal Shakespeare Company à Stradford avant de triompher pendant plus de cinq ans à l’Ambassadors Theatre de Londres ; et jouée de nombreuses saisons à New York - Broadway et à l’étranger. Une pléthore de récompenses couronne son talent, le Plays and Players London Theater Critics Award, le Standard Award. Il a également obtenu le Prix du New York Drama Critics Circle et le Laurence Olivier Award. Mais son aventure avec Les Liaisons Dangereuses ne s’arrête pas là. Il s’impose en tant que scénariste et co-producteur du film, réalisé par Stephen Frears en 1988. Il remporte le Writers Guild of America Award, le British Academy Award, l’Oscar du meilleur scénario en 1989 et le BAFTA en 1990. Christopher Hampton s’intéresse aussi au répertoire de la comédie musicale (Sunset boulevard en 1992 et Dracula en 2004). Diplômé en langues vivantes, il reste fidèle à ses premières amours en traduisant de nombreuses pièces de : Molière (Tartuffe), Florian Zeller, Anton Tchekhov (La Mouette), Sandor Maraï (Embers jouée avec Jeremy Irons à Londres en 2006), Yasmina Reza (Le dieu du carnage à Londres avec Ralph Fiennes et James Gandolfini à Broadway en 2009 et Art qui triomphe au Wyndham’s Theatre depuis 1996 avec plus de 2 500 représentations ainsi qu’à Broadway). Pour la télévision et le cinéma, il signe en 2009, Chéri de Stephen Frears et son premier film français, Coco Avant Chanel d’Anne Fontaine. Considéré comme l’un des auteurs les plus importants de sa génération, il est membre du jury au Festival de Cannes en 1990. Et c’est en 1995 que Christopher Hampton réalise d’après son propre scénario son premier film Carrington, avec Emma Thompson et Jonathan Pryce (Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes). Il réalise en 1996 L’agent secret avec Patricia Arquette, Bob Hoskins et Gérard Depardieu… Enfin, il signe sa dernière réalisation en 2004, Imagining Argentina. Ainsi, pour ses pièces, comédies musicales et traductions, Christopher Hampton a reçu quatre Tony Awards, deux Olivier Awards, quatre Evening Standard Awards et le New York Theatre Critics Circle Award. Pour son travail à la télévision et au cinéma, il a également reçu un Academy Award, deux BAFTAs, un Writer’s Guild of America Award, la Prix Italien et le Prix Spécial du Jury au festival de Cannes. Hollywood Screenwriter of the Year et The Collateral Award for Best Literary Adaptation at the Venice Film Festival. © Tom Keller > Cécile de Volanges Sophie Barjac Française née à Bourges, Sophie grandit de 9 ans à 18 ans en Belgique à Bruxelles. Après avoir commencé comme mannequin – photo, elle débute à la télévision à l’âge de 16 ans dans Pélléas et Mélisande pour la RTB, puis Le cercle étroit et Les Jumeaux millénaires toujours pour la télévision belge. À 18 ans, elle revient à Paris où elle débute sa carrière au cinéma dans À nous les petites anglaises et L’Hôtel de la plage de Michel Lang. Puis elle enchaîne La Fiancée qui venait du froid de Charles Némès, L’Amour en douce d’Edouard Molinaro ou encore plus tard, Contre-enquête de Franck Mancuso. En marge de cette carrière au cinéma, Sophie Barjac travaille très régulièrement pour la télévision où elle alterne séries et téléfilms : Anne, jour après jour, La Chambre des Dames, La Crim… En 2010 et 2011, elle participe à la série sur France 3 : La Nouvelle Maude. Au théâtre, Sophie Barjac commence le théâtre à 20 ans sous la direction du metteur en scène roumain Lucian Pintillié dans Les Derniers de Maxime Gorki, puis travaille avec les plus grands : Jean-Claude Drouot pour Cyrano de Bergerac ; Robert Hossein pour Les Brumes de Manchester ; Roger Planchon pour Le Radeau de la Méduse et une adaptation par R. Planchon de la pièce de Harold Pinter Celebration ; Poker de Jean Cassiès mise en scène par Sonia Vollereaux ; Jean-Pierre Bouvier pour Good de Cecil P. Taylor… Marcel Maréchal lui donne sa chance dans plusieurs rôles : La Hoberaute de Jacques Audiberti, La Vie de Galilée de Bertold Brecht, Les Prodiges de Jean Vauthier et dernièrement en 2011 pour les Tréteaux de France, le rôle de Nicole dans Le Bourgeois Gentilhomme. Son bac littéraire obtenu, elle mène de front (entre 2007 et 2009) l’école du studio d’Asnières et les deux premières années d’une licence Cinéma Audiovisuel à Paris III - Censier. L’année suivante, elle intègre la classe libre du Cours Florent et boucle sa licence Cinéma. En 2010-2011, en 2ème et dernière année de classe libre, elle étudie l’anglais par un service à distance de la Sorbonne. Passionnée par le théâtre anglais, elle a déjà fait un stage à la Royal Academy of Dramatic Art en 2007 et vécu à Londres d’Août à Novembre 2010. Elle suivait là-bas un coaching intensif avec Clifford Dispenser pour parfaire son accent. A la télévision, Rosa a de multiples expériences : rôle principal dans des séries (Mon père dort au grenier - France 4, Léa et Matt - Disney Channel), elle a également travaillé avec Philippe Bérenger (Les Affaires sont les affaires - France 3) et Merzak Allouache (La Baie d’Alger - France 2). En 2009, Rosa crée la compagnie Les Cœurs Insolents. Elle met en scène avec Johann Cuny La Ravissante Ronde de W. Schwab à l’Amphithéâtre de Censier. Rosa a également une grande expérience du doublage, tant pour la télévison (CSI-Miami, Les Experts-Miami) que pour le cinéma (Twelve de Joel Schumacher, The Ghost Writer de Roman Polanski, Le Ruban Blanc d’Hanneke, Taking Woodstock d’Ang Lee). En novembre 2010, elle obtient le rôle principal de Once a year. Ce court-métrage de Mark Lobatto est sélectionné aux NewFilmmakers Los Angeles. Madame de Tourvel Jina Djemba Née le 14 juillet 1985, d’origine russe par sa mère et camerounaise par son père, Jina arrive en France à l’âge de 4 ans. Son visage ne vous est pas inconnu ? Normal, elle tourne beaucoup pour la télévision. Vue dans les séries comme Mes amis, mes amours, mes emmerdes, RIS, police scientifique, Nos années pension, Les Bleus, premiers pas dans la police ou encore des unitaires comme Folie douce de Josée Dayan, Jina alterne les tournages et les expériences théâtrales avec de nombreux metteurs en scène tels que D. Mesguish, J.M. Rabeux, D. Valadié, A. Seweryn, Youri Pogrebnitchko et Marcel Bonzonnet. Depuis 2008, elle ne quitte pas les planches et enchaîne Le Masque boîteux de Koffi Kwahule (mise en scène Adama Diop), Les Bouts de bois de Dieu de Sembène Ousmane (mise en scène HuguesSerge Limbvani), Horace de Corneille (mise en scène Naidra Ayadi) ou encore Vénus de Suzan Lori-Parks (mise en scène Cristèle Alves Meira). Et quand le rideau se referme, Jina Djemba se produit en concert en déclinant son univers : Jazz-Soul. Diplômée du Cours Florent (2003-2005) et du Conservatoire national supérieur d’art dramatique (20052008), Jina fut en 2005 lauréate du 6e prix Sylvia Monfort récompensant l’espoir féminin de la tragédie. Deux ans plus tard, elle est au casting du courtmétrage Jeunesse d’Hamlet d’Elisabeth Perceval récompensé par le Talent Cannes Adami. Azolan > > Madame de Rosemonde Née en 1989, Rosa Bursztejn a 8 ans quand elle démarre le théâtre au Cours Simon avec pour professeur Christine Giuia. En 3ème et seconde, elle continue son apprentissage du théâtre au Cours Florent dans les ateliers adolescents. Elle est prise en horaires aménagés théâtre en 1ère au Lycée Racine et intègre le conservatoire municipal d’arrondissement du centre. Elle quitte le lycée à 17 ans pour passer son bac par le CNED ce qui lui permet de jouer dans de nombreux courts métrages et de suivre les cours de JeanLouis Bihoreau. > Rosa Bursztejn Lazare Herson-Macarel Né en 1987, Lazare Herson-Macarel suit une formation en Classe Libre au cours Florent puis au Conservatoire national. Au théâtre, il travaille avec Léo Cohen-Paperman (Novecento, Baricco ; Tête d’Or, Claudel ; Roméo et Juliette, Shakespeare ; Le Crocodile, d’après Dostoïevski ; La mort de Danton, Büchner), Nicolas Liautard (Amerika, Kafka ; L’Avare, Molière), Olivier Py (Faust Nocturne), Marion Suzanne (Les Mille et une nuits), Philippe Girard (On entend dans la nuit le rire des acteurs…, Antoine Vitez), Sophie Guibard (Vanghel, Jacques Jouet ; Le Songe d’une Nuit d’été, Shakespeare), Jean-Pierre Garnier (Lorenzaccio et La Coupe et les lèvres, Musset), Frédéric Jessua (Tailleur pour Dames, Feydeau), et Benjamin Porée (Platonov, Tchekhov). Au cinéma, il travaille avec Marie-Christine Questerbert, Olias Barco et Philippe Lioret. Il est l’auteur de six pièces de théâtre dont L’enfant meurtrier – pour lequel il a reçu les encouragements du Centre National du Théâtre. Il met en scène ce texte au Théâtre de l’Odéon (Ateliers Berthier) dans le cadre du Festival Impatience (2009). Il est directeur de la Compagnie de la jeunesse aimable depuis 2003, et co-fondateur du Festival Nouveau Théâtre Populaire (NTP) en Anjou pour lequel il met en scène Le Misanthrope de Molière (2009) et Le Cid de Corneille (2010). Chevalier Danceny > > Madame de Volanges Mabô Kouyaté Depuis 2008, il multiplie les expériences théâtrales : Bakou et les adultes, mise en scène de Justine Heynemann au Théâtre du Rond Point, La Théorie de l’échec, mise en scène Elodie Chanut au Théâtre des Amandiers. En 2009-2010, il enchaine les expériences hors de l’Hexagone : Soundjata (Théâtre national d’Alger) ; Multipeoption 14 à Zurich et Salina qui fera une grande tournée dans toute l’Afrique. Un physique atypique, une gueule qu’on n’oublie pas, Mabô Kouyaté a plusieurs cordes à son arc et excelle en chant, hip-hop, danse africaine et piano. Vicomte de Valmont Yannik Landrein Premier Prix Classique et Moderne au Conservatoire National de Région de Versailles, Yannik Landrein intègre en 2005 l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris (ESAD), où il travaille avec Sophie Loucachevsky, Eugène Durif, Jean-Claude Cotillard, Nicolas Bouchaud, Michel Didym et Christophe Patty. En 2008, il entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il intègre la classe de Daniel Mesguich, puis celle de Nada Strancar, auxquels se joignent ses rencontres avec Yann-Joël Collin, Caroline Marcadé, Hans-Peter Cloos, Yves Beaunesne, et avec qui il explore conjointement les œuvres de Marivaux, Euripide, Molière, Garnier, Tchekhov, Goldoni, Schiller ou encore Calderon et Courteline chez les classiques, ainsi qu’Alessandro Baricco, Rémi De Vos, ou encore Jean Tardieu et Albert Cohen chez les contemporains. Parallèlement à son activité théâtrale, Yannik Landrein débute une carrière à l’écran. Aperçu dans A la recherche du Temps perdu de Nina Companeez (France 2), et la série Doc Martin (TF1) aux côtés de Thierry Lhermitte, on le verra prochainement au casting de Populaire de Régis Roinsard. Après le cours Florent, Pauline Moulène intègre la 62ème promotion de l’ENSATT (ancienne école de la rue Blanche). A sa sortie d’école, elle est engagée dans la troupe permanente de la Comédie de Valence sous la direction de Philippe Delaigue et Christophe Perton avec lesquels elle travaille notamment sur Bérénice, L’annonce faite à Marie, L’enfant froid, Hop là nous vivons… Parallèlement elle joue sous la direction de nombreux metteurs en scène tels que Jean Louis Hourdin, Yann-Joël Collin, Olivier Werner, Richard Brunel, Michel Raskine , Olivier Maurin, Emmanuel Daumas. Elle travaille également en étroite collaboration avec l’auteur Pauline Sales pour L’infusion et Portrait Israël Palestine. Elle quitte la troupe en 2010 et joue à la ComédieFrançaise dans La Folie d’Héraclès mise en scène par Christophe Perton. En 2011, elle joue dans Juste la fin du monde mise en scène par Samuel Theis et enregistre de nombreuses fictions pour France Culture. Au cinéma, elle travaille avec Mathieu Amalric, Stéphane Viard et Grégory Magne. Marquise de Merteuil > Si son physique atypique plaît aux directeurs de casting, le jeune homme reste plus que tout attiré par les planches. Une passion en héritage qu’il reçoit de son père, Sotigui Kouyaté. L’acteur burkinabé, Ours d’Argent en 2009 pour London River de Rachid Bouchareb, fut joueur de football professionnel avant de monter sur les planches dans les années 60. De Black mic-mac à IP5 en passant par les pièces de Peter Brook, la carrière de Sotigui Kouyaté est un exemple pour son fils Mabô qui, avec respect et enthousiasme, suit ses traces tout en traçant son propre chemin. Pauline Moulène > La carrière de Mabô Kouyaté démarre sur les chapeaux de roues en 2002. Cette année-là, il est à l’affiche de Moi César, 10 ans et demi, 1m39 le premier film de Richard Berry et Ecoute moi Nicolas de Roger Kahane. Quatre ans plus tard, il fait son retour, sur le petit écran, cette fois avec Toussaint Louverture de Philippe Niang (France 2). Julie Moulier Née en 1984, Julie commence sa formation théâtrale auprès d’Emmanuel Demarcy-Mota, Jean Darnel, Stéphane Auvray-Nauroy et Antoine Campo. Elle travaille avec plusieurs compagnies et monte sur les scènes du Théâtre Mouffetard, du Café de la Danse, du Théâtre du Marais, du Festival d’Avignon… Elle découvre également une autre facette de l’art de l’acteur en assistant notamment Mathias Gokalp et Jean-Marc Peyreffitte au théâtre et au cinéma. En 2007, elle entre à L’Ecole du Jeu, dirigée par Delphine Eliet, et prépare le concours du Conservatoire national supérieur d’art dramatique qu’elle intègre en 2008. Elle y travaille avec Philippe Torreton, Philippe Duclos, Caroline Marcadé, Yann-Joël Collin et termine son cursus, en 2011, auprès de Nada Strancar et Olivier Py. A bien des égards, Pierre-Ambroise-François Choderlos de Laclos (17411803) est l’auteur parfait : il a écrit, à environ quarante ans, un ouvrage, qui n’était pas seulement un chef d’œuvre, mais l’exemple suprême d’un genre, le roman épistolaire ; puis n’a plus fait parler de lui. Heureusement, l’obscurité de sa vie dont il n’a été tiré qu’un bref moment grâce à cet étonnant tour de force, est demeurée suffisamment profonde pour conserver son mystère. Les seuls faits que nous connaissons sur lui permettent de jeter une lumière intrigante sur ce roman étonnamment classique. Militaire de carrière en une période de paix inhabituellement longue, Laclos se porte volontaire pour servir dans la Guerre d’Indépendance Américaine, mais il lui manquait les atouts nécessaires pour faire officier de campagne. Au lieu de quoi, il fut posté sur une île terne du Golfe de Gascogne, et mis en charge de ses fortifications. C’est là que, lassé et déçu, il écrit, notoirement, à un ami pour lui annoncer son intention d’écrire quelque chose qui « sort de l’ordinaire, qui retient le regard, quelque chose qui résonnerait dans le monde, même après que je l’ai quitté ». Peu d’artistes peuvent se vanter d’avoir accompli leurs prédictions de manière si satisfaisante. Emilie > Le roman a provoqué une réaction immédiate et durable ; et dans son sillage, Laclos s’est attaché à deux autres travaux : un traité sur l’éducation des femmes, non publié de son vivant ; et une attaque féroce contre l’un des piliers sacrés de l’armée Française, le tacticien Maréchal de Vauban. Celle-ci a causé un tel affront qu’il fût immédiatement « récompensé » par des affectations en province particulièrement mornes. Lola Naymark Dès son plus jeune âge, en 1997, Lola Naymark débute sa carrière cinématographique aux côtés de Claudia Cardinale dans Riches, Belles etc. En 2002, elle joue avec Omar Sharif dans Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran dirigée par François Dupeyron. En 2003, elle obtient le prix Michel Simon, est gratifiée d’une nomination aux César dans la catégorie « meilleur espoir féminin », et reçoit le prix de la révélation féminine au festival de Cabourg pour le film Brodeuses d’Eléonore Faucher. Plusieurs téléfilms complètent sa filmographie notamment La nouvelle tribu et D’un coup de baguette magique de Roger Vadim, La promeneuse d’oiseaux de Jacques Otmezguine et Elles et moi de Bernard Stora. En 2007, elle intègre la Classe libre du Cours Florent. En 2009, elle interprète Ophélie dans Le jour des meurtres dans l’histoire d’Hamlet, mis en scène par Thierry de Peretti. Elle poursuit en parallèle des études de philosophie politique et éthique à la Sorbonne. Après Dans tes bras en juin 2009, on la retrouve trois mois plus tard à l’affiche de L’Armée du crime de Robert Guédiguian. Elle fait partie depuis 2010 de la compagnie de théâtre Les Années Ivres avec laquelle elle joue Le Dindon de G. Feydeau deux années de suite au festival d’Avignon. HENRI-DAVID CHAILLET, Journal Helvétique, décembre 1782 « … je ne sais trop comment je dois parler de ce roman et peut être ferais-je mieux de ne point en parler du tout. Quoiqu’il m’ait donné beaucoup d’humeur, je n’ai pu m’empêcher de trouver souvent du plaisir à sa lecture ; j’admirais avec humeur. Je sens que je ne saurais guère en parler sans donner l’envie de le lire, et je voudrai qu’on ne le lût point. Moralement parlant, il me parait incontestable que c’est un mauvais livre, et je le mets à l’index. » Pendant la révolution, il rejoint le club des Jacobins dont il n’est pas un membre éminent mais assidu. Il est l’ami de Danton, l’associé et le secrétaire du Duc d’Orléans, connu sous le nom de Philippe-Egalité, le cousin libéral du roi. Inévitablement, durant la Terreur, il fut emprisonné deux fois, et échappa à l’exécution, à laquelle il s’attendait très clairement, au dernier moment et pour des raisons qui restent obscures. Il fallut du temps pour qu’il soit de nouveau accepté dans l’armée. Mais finalement, au tournant du siècle, il fut nommé général par Napoléon. Cependant, le résultat de cette dernière victoire a été que, seulement quelques semaines après son arrivée à Tarente au sud de l’Italie pour prendre son nouveau commandement, il mourut de la dysenterie et de la malaria. Sa dernière lettre était un appel digne mais urgent à Napoléon, lui demandant de subvenir aux besoins de sa femme et de ses trois enfants. Géomètre, inventeur, stratège militaire, féministe, révolutionnaire, mari et père dévoué, toutes ces qualités - certaines pouvant être surprenantes concernant l’auteur des Liaisons Dangereuses et d’autres moins - contribuent à éclairer cette extraordinaire et fulgurante œuvre, sans pour autant éreinter les plaisirs de son unique mystère et de son intelligence sans merci. Christopher Hampton MEISTER avril 1782 « correspondance littéraire » « ……..Depuis plusieurs années il n’a encore paru de roman dont le succès ait été aussi brillant que celui des Liaisons Dangereuses, ou Lettres recueillies dans une Société, et publiées pour l’instruction de quelques autres, par M.C*** de L***, avec cette épigraphe : J’ai vu les mœurs de mon temps, et j’ai publié ces Lettres. En conscience peut-on présumer que ce soit assez de morale pour détruire le poison répandu dans 4 volumes de séduction, où l’art de corrompre et de tromper se trouve développé avec tout le charme que peuvent lui prêter les grâces de l’esprit et de l’imagination, l’ivresse du plaisir et le jeu entraînant d’une intrigue aussi facile qu’ingénieuse ? Ce n’est pas sans quelque regret qu’on se permet d’en convenir, mais l’expérience le prouve trop bien tous les jours : à en juger par la conduite de beaucoup de gens, il faut bien que le vice ait ses plaisirs comme la vertu ; et ce qui constitue décidemment le caractère du méchant comme celui de l’homme vertueux, c’est de l’être sans aucun objet d’utilité personnelle et pour le seul plaisir de l’être. La société donne aux hommes tant de besoins, tant d’espèces d’amour-propre à contenter, elle leur laisse tant d’inquiétude, tant d’activité dont on ne sait le plus souvent que faire ! Si la bonne compagnie offre assez de gens aimables qui ne trouvent que dans la tracasserie et dans les méchancetés de quoi occuper le vide de leur cœur, l’inutilité de leur existence, pourquoi refuser à Mme de Merteuil, au Vicomte de Valmont l’honneur d’avoir été de ce nombre ?........ » ABBE ROYOU Année Littéraire, 1782 JACQUES BRISSOT DE WARVILLE Journal du Lycée de Londres, 1784 « …dans Les Liaisons Dangereuses, le vice monstrueux se fait voir dans toute sa difformité sans que le cœur éprouve des impressions attendrissantes. Ici nous voyons le crime pour toute sa dégoutante horreur. Il est des objets que l’on ne doit jamais dévoiler ; comme il est des excès criminels dont on doit ensevelir dans un profond oubli jusqu’à la mémoire. Encore une fois, l’auteur des Liaisons Dangereuses annonce beaucoup d’esprit ; mais s’il nous peint des monstres, qu’il nous trace aussi ceux qui les combattent et les étouffent. Il a fait lui-même sa critique dans une de ses lettres ; il fait dire à un de ses personnages : « je vois bien dans tout cela les méchants punis, mais je n’y trouve nulle consolation pour leur malheureuses victimes. » « … Un roman dont la morale est équivoque est un poison bien dangereux ; un roman médiocre est moins inutile ; l’homme qui pense aura soin de proscrire de sa bibliothèque ce genre d’ouvrage. Il proscrira donc aussi le roman tant couru aujourd’hui, qui a pour titre Les Liaisons Dangereuses. Cet ouvrage, qui parait avoir un but moral, est dans le fond très dangereux. C’est, dit-on, une peinture de mœurs d’une certaine classe de Société. Si elle n’est pas ressemblante, à quoi peutelle servir ? Faut-il créer des monstres pour détourner des vices ordinaires ? Si elle est vraie, il fallait la cacher. Il est des nudités affreuses, qui révoltent plus qu’elles n’instruisent. Les jeunes gens trouveront dans ce roman les moyens de séduire aisément. Les jeunes personnes y verront des peintures riantes du vice embelli. Les vieux libertins s’amuseront des exploits de Valmont. Quel monstre que ce Valmont. Quelle femme encore que cette Marquise de Merteuil ! Il faut peindre le vice ; mais doit-on le peindre si séduisant ? Y aura-t-il beaucoup de jeunes gens qui préfèreront le rôle d’un homme honnête, au rôle brillant et spirituel du scélérat Valmont ? Y aura-til beaucoup de jeunes personnes qui ne rougiraient pas de la gaucherie de Cécile ? Et quand on rougit d’un ridicule, on est bien près du vice qui en exempte. Nous craignons trop en France le ridicule. On aime mieux être vicieux que ridicule, et ce livre ne fortifiera que trop ce goût… » Fanette Barraya, adaptation française et assistante à la mise en scène Après avoir vécu cinq ans aux Etats Unis, où elle étudie la sculpture, elle revient à Paris à 23 ans et commence à travailler dans le théâtre en assistant Bob Meyer sur de nombreuses mises en scène, avec sa troupe ‘The Gare St Lazare Players’. Elle côtoie alors le monde de Pinter, Beckett, Wallace Shawn, Eugene O’Neill, Tennessee Williams... Ces pièces sont montées à Paris et en Irlande. En 2005, elle assiste de nouveau Bob Meyer à la réalisation de son 1er long métrage Drunkboat avec John Malkovich et John Goodman. Par la suite, elle travaille avec des metteurs en scène tel que Bernard Murat, Christophe Lidon, Eric-Emmanuel Schmitt. En 2002, elle assiste John Malkovich sur la pièce Hysteria qui est montée au Théâtre Marigny, puis ils se retrouvent en 2006 sur Good Canary au Théâtre Comédia. Fanette Barraya a suivi une formation d’acteur au studio Ange Magnétic Théâtre sous la direction d’Antoine Campo. A Paris , elle met en scène Tous ceux qui tombent de Beckett et Le voile de Denis Nouchi. Depuis 2 ans, elle partage sa vie entre le théâtre et la Normandie où elle dirige le refuge Aide Aux vieux Animaux. Elle adapte la pièce Les Liaisons Dangereuses en 2008 et participe également au casting de la troupe. Nicolas Errèra, création musique Nicolas Errèra a composé plus de 40 musiques de films français et internationaux, entre autres: Le Papillon avec Michel Serrault, La personne aux 2 personnes avec Alain Chabat et Daniel Auteuil, Nocturna (film d’animation espagnol - Goya du meilleur film d’animation), Shaolin et Connected, deux films hongkongais de Benny Chan, Les doigts croches un film canadien de Ken Scott, Rendez-Vous en terre inconnue (série de documentaires de Frédéric Lopez), la série XIII, etc. Après avoir fait 15 ans d’études musicales classiques (Ecole Normale de musique et Conservatoire National Supérieur de Paris), il commence sa vie de compositeur animé par son goût pour l’éclectisme et le mélange des genres. Il a cofondé 2 groupes de pop électroniques à l’esprit novateur: Grand Popo Football Club (avec Ariel Wizman) et Rouge Rouge (avec Jean Croc). Ils ont sorti plusieurs disques, parcouru les “dance floor” et “lounge clubs” à travers l’Europe et l’Asie. En 2008, Nicolas Errèra compose la musique de Good Canary mis en scène par John Malkovich. Il crée également des musiques de publicités pour de prestigieux clients comme Givenchy, Chanel, Yves Saint- Laurent ou encore Armani, Mercedes, Evian ; mais aussi des musiques expérimentales et contemporaines pour des installations vidéos ou encore des films muets expressionnistes (The Street de Karl Grüne). En parallèle de sa vie musicale, il anime une émission sur Radio Nova : Le pudding où il discute de sujets philosophiques, artistiques avec une grande diversité d’invités. Christophe Grelié, création lumières Diplômé de l’École Nationale Louis Lumière en 1986, il a travaillé pendant 14 ans en tant que chef-opérateur, spécialiste des effets-spéciaux, associé de la société Excalibur. Ses interventions sur des films (récemment le dernier long-métrage de Léos Carax), les clips et les publicités lui ont permis de pratiquer des techniques très variées auprès de nombreux réalisateurs tels que Youssef Chahine, Michel Gondry, Alain Resnais, Claude Sautet, Jaco Van Doermel, Bertrand Mandico, etc. Son travail de chef-opérateur et réalisateur dans la publicité lui a permis de continuer à pratiquer les prises de vues à grande vitesse, l’animation, le motion-control, les blue-screens et le relief. Outre les travaux d’éclairage pour des événements et des expositions (Machines-Abstraction-Women et I see Myself de David Lynch, par exemple), il réalise depuis plus de 10 ans des créations lumière pour le théâtre et la danse. Il collabore une première fois avec John Malkovich en 2007 sur Good Canary, travail qui lui vaut une nomination aux Molières. Ces dernières années, il a étoffé son expérience de directeur de la photographie vers la fiction en travaillant sur de nombreux films courts déployant des univers visuels et des techniques très diverses. Pierre-François Limbosch, création décor D’une famille d’architectes belges (Adrien Blomme, Alexis Dumont) dont il incarne la cinquième génération, PierreFrançois Limbosch s’est très vite senti attiré par l’architecture éphémère des décors. Pendant ses études à La Cambre, Bruxelles, il a la chance de se former sur des tournages comme Martin Guerre (D. Vigne), Mortelle randonnée (C. Miller). Il vit ensuite quelques années au Mexique et à New York. Rentré en Europe, il devient décorateur pour le cinéma à partir de 1988 et construit sa vie professionnelle entre la Belgique, la France et l’Espagne. Il travaille entre autres avec Roland Topor, Tonie Marshall, Alain Berliner, Isabel Coixet, John Malkovich, Manuel Huerga, Pierre Grimblat, Serge Frydman, Philippe Le Gay, Samuel Benchetrit, Yann Samuel. Rencontré à Madrid pour son film, c’est John Malkovich qui lui ouvre la porte du théâtre en lui demandant de faire les décors de Hystéria au Marigny (2002, nomination aux Molières). C’est aussi avec lui qu’il crée les décors de Good Canary au Théâtre Comédia (Molières 2007). Il est également scénographe pour des metteurs en scène comme Didier Long, Christophe Lidon, Philippe Elno, Marie-Pascale Osterrieth. Mina Ly, création Costumes, coiffures et maquillages D’origine coréenne, Mina Ly a étudié à l’université de Séoul et à l’Institut Marangoni à Milan. Après différentes expériences dans le domaine de prêt-à-porter et de l’illustration en Italie, en France et en Belgique, elle rejoint l’univers du costume. Aujourd’hui installée en Belgique, elle crée des costumes pour de nombreux spectacles, opéras ainsi que pour le cinéma, en France, Belgique, Suisse, Allemagne, Corée du sud et Portugal, etc. Elle a créé les costumes pour Gentry de Paris avec Dita Von Teese au Casino de Paris, elle a aussi collaboré pendant de nombreuses années avec la société Dragone pour Cinéma Parade à Paris, A new Day de Céline Dion au César Palace ainsi que Le Rêve au Wynn resort à Las Vegas, aux USA. Elle a aussi travaillé comme consultante des costumes pour le Fantôme de l’opéra à Séoul en Corée en collaboration avec RUG (Really Useful Group) d’Australie. Elle travaille avec de nombreux metteurs en scène et chorégraphe tels que Bernard Sobel, Philippe Calvario, Fatou Traoré, Catherine Dreyfus, Stéphanie Loik, Armel Roussel, Stéphane Boko,…, mais également avec Nancy Huston et Chloé Réjon. Ses créations sont présentées dans de nombreux lieux prestigieux comme l’Opéra Bastille, le Théâtre de la Colline à Paris, l’Opéra Halle en Allemagne, l’Opéra Baluarte en Espagne, l’Opéra National de Corée du sud, le Théâtre National de Strasbourg, le Centre National des Arts de Cirque (CNAC), le Théâtre d’Almada au Portugal, le Théâtre national Varia en Belgique, le Théâtre de Gennevilliers, le Théâtre des Amandiers à Nanterre, le MC 93, etc. Elle intervient aussi aux nombreux ateliers du Conservatoire de Paris (CNSAD). Au cinéma, elle a travaillé pour les réalisateurs C. Masérati, F. Brival et Jaco Van Dormael. François Rostain, maître d’armes Comédien, maître d’armes diplômé d’État, chorégraphe de combats, François Rostain enseigne l’escrime et le combat de spectacle au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique depuis 1987 ainsi que dans sa salle d’armes à Paris. Chorégraphe de combats de la Comédie Française depuis 1986, il a travaillé avec de prestigieux metteurs en scène tels que : Denis Podalydès, Jacques Lassalle, Philippe Adrien, Jean-Louis Benoit, Sotha, Georges Lavaudant, Yves Beaunesne, Robert Hossein, Yves Boisset, Jacques Weber, Jean-Michel Ribes, Stuart Seide entre autres. Il a également apporté son concours à Petrika Ionesco au Théâtre du Châtelet et à l’Opéra de San Francisco pour la création de Cyrano, avec Placido Domingo, à Adrian Noble pour Carmen à l’Opéra Comique et pour Don Giovanni à l’Opéra de Lyon, à Sandrine Anglade pour Roméo et Juliette et Le médecin malgré lui. Au théâtre, il a joué dans de nombreuses pièces mais il a également écrit et monté ses propres créations. Dernièrement au cinéma, il a joué le rôle d’Edgard Degas sous la direction de Woody Allen dans Midnight In Paris et celui du réalisateur dans un Été Brulant de Philippe Garrel. Il a tourné notamment avec Laurent Heynemann, Pierre Cardinal, Claude Chabrol, Marcel Cravenne, Claude Goretta, Edouard Molinaro, Jean-Marie Poiré, Jean-Michel Ribes, etc. Directrice Laura Pels Consultant Artistique Frédéric Franck Directrice adjointe Véronique Deshaires Équipe administrative Danièle Boyer Julie Descormiers Catherine Frottier Service comptable Olivier Michalon Équipe technique Vincent Butori Patrick Clitus Paul Rias Chef habilleuse Florence Tavernier Habilleuse Laure Jeger Service de la caisse Pierre Castex Martine Richeux Romain Dupont Service du contrôle et de l’accueil Jean Poulhalec Magali Aminthe Ronan Caër Anthony de Cuyper Frédérique Lebreton www.theatre-atelier.com Les coproducteurs Marie-Laure Munich et Jean-Marc Ghanassia “Les Liaisons dangereuses” est la troisième production théâtrale que nous menons avec John Malkovich. Les succès que nous avons rencontrés à la création de ”Hystéria” au Théâtre Marigny et de “Good Canary” au Théâtre Comedia, nous ont permis de découvrir l’originalité et l’inventivité de son talent de metteur en scène. Il nous a paru excitant de le voir s’attaquer à un monument de la littérature française. A sa parution à la fin du XVIIIème siècle le roman de Choderlos de Laclos a été incendié par la presse et un procès pour atteinte aux bonnes mœurs a même été intenté. Lorsque John Malkovich nous a fait part de ses choix de mise en scène et de ses intentions artistiques, nous étions totalement convaincus. Ce roman épistolaire est un chef d’œuvre et le regard qu’il porte sur ses personnages allait de nouveau mettre le feu à la scène. C’est dans l’enthousiasme que nous avons proposé ce projet au théâtre de l’Atelier qui nous a paru être le lieu idéal de création pour une telle entreprise. Spectacle à suivre sur : Édition - Yvan Guglielmetti - tél. 01 58 05 49 17 Publicité - Françoise Meininger - tél. 01 58 05 49 38 2, square Villaret de Joyeuse 75017 Paris Tél. + 33 (0) 1 58 05 49 00 Fax + 33 (0) 1 58 05 49 37 www.mazarine.com Dépôt légal : 1er trimestre 2012 Prix du programme : 7 e www.lesliaisonsdangereuses.fr <http://www.lesliaisonsdangereuses.fr/> facebook.com/lesliaisonsdangereuses twitter.com/LesLiaisonsD Avec le soutien de Premier des théâtres construits en banlieue, le « Montmartre » est l’un des derniers qui aient survécu à la démolition de la chaîne d’établissements suburbains qui ceinturait Paris au XIXème siècle. Par décret royal, en date du 10 juin 1817, le comédien-animateur Pierre Jacques Sevestre obtint d’être nommé directeur privilégié de tous les théâtres qui seraient édifiés hors de Paris. Il fit dès lors construire dans le village d’Orsel une petite salle de bois baptisée « Théâtre Montmartre ». La grande aventure de cette modeste salle de quartier ne commence véritablement qu’en 1922 lorsque la direction artistique est confiée à Charles Dullin. Au Montmartre, désormais baptisé « Atelier », la partie va être extrêmement difficile. Dullin, qui n’entend en rien céder aux tentations commerciales, précise que son théâtre sera celui de la poésie et de la réflexion. C’est une rude bataille pour la rénovation de l’art dramatique que cet homme pur va mener dans cette vieille et centenaire salle renaissante. Il lui donne une dimension internationale. Fin 1940, Dullin confie la direction de l’Atelier au jeune décorateur acclamé pour ses décors et costumes de « Volpone », André Barsacq. Metteur en scène, décorateur, adaptateur, animateur au sens fort, Barsacq ne se borne pas à rencontrer des auteurs : il les suscite. Il ne se contente pas il cherche ceux auxquels personne n’avait pensé. A ceux-là, et ils furent nombreux, il donne une chose capitale : leur première chance, l’affirmation de leur talent naissant. Pendant ses 32 années de direction, André Barsacq monte à l’Atelier une soixantaine de spectacles. Plus d’un sur deux est une création. Il en signe toutes les mises en scène. Après la mort d’André Barsacq en 1973, Pierre Franck lui succède et dirige l’Atelier jusqu’en décembre 1998. Il y poursuit son travail de metteur en scène tout en veillant à maintenir une grande qualité dans le choix du répertoire (Pirandello, Ionesco, Beckett, Bernhardt, Strinberg…) en fréquente complicité avec, notamment, Michel Bouquet et Laurent Terzieff.
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Mise en scène: John Malkovich
Équipe technique:
décor : Pierre-François Limbosch
costumes : Mina Ly
lumières : Christophe Grelié
musique : Nicolas Errèra
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