La Turquie espère dépasser ses objectifs de croissance pour 2006

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La Turquie espère dépasser ses objectifs de croissance pour 2006
Actualités Politique, Economique et Sociale en Turquie du 28 juin au 4 juillet 2014
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Sélection d’articles et de communiqués en français
SOMMAIRE
Actualisation au 04/07/2014 à 17h30, heure turque
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L'Irak au menu des responsables turcs
TRT
04/07/2014
Quand l'affaire Sarkozy inspire la Turquie
Zaman France
04/07/2014
L'affaire Sarkozy vue par la presse turque
Zaman France
04/07/2014
Davutoğlu poursuit sa diplomatie téléphonique
TRT
04/07/2014
Entretien téléphonique Erdoğan-Biden
TRT
04/07/2014
Tabac – Le gouvernement turc souhaite bannir la cigarette dans certains lieux
en plein air
Le Petit Journal
04/07/2014
Irak : les Kurdes veulent un référendum d'indépendance
AFP
03/07/2014
Irak: 32 chauffeurs routiers turcs otages des jihadistes sont libres
AFP
03/07/2014
Le massacre de Sivas commémoré par les alévis
Zaman France
03/07/2014
« Les Patriot protègent le peuple turc »
TRT
03/07/2014
Une année supplémentaire au Liban pour les forces armées turques
TRT
03/07/2014
Le nombre de réfugiés syriens en Turquie atteindrait 1,5 million avant la fin de
l'année
Xinhua
03/07/2014
Irak : les Kurdes jouent la carte de l'indépendance
Les Echos
03/07/2014
Le djihad des islamistes contre Sainte-Sophie
Courrier International
03/07/2014
114 femmes assassinées en cinq mois en Turquie
Zaman France
03/07/2014
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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14 ans de prison pour avoir enlevé un drapeau turc
Zaman France
03/07/2014
Turquie : le régime présidentiel rêvé par Erdogan, source d'inquiétudes
AFP
02/07/2014
La campagne présidentielle d'Erdogan démarre tambour battant
Zaman France
02/07/2014
Premières tensions dans la coalition d'Ihsanoglu
Zaman France
02/07/2014
Cinq partis politiques se sont entendus sur Ihsanoğlu
TRT
02/07/2014
Comment Erdogan se voit en président de fer
Libération
02/07/2014
Erdogan en route pour la présidence turque
Le Figaro
02/07/2014
Recep Tayyip Erdoğan, candidat à l’élection présidentielle d’août 2014
OVIPOT
02/07/2014
Le chômage, fléau des régions du sud-est de la Turquie
Zaman France
02/07/2014
L’exportation turque au mois de juin a haussé de 6,6 %
TRT
02/07/2014
Turquie : le président sera élu pour la première fois par les électeurs
TRT
02/07/2014
Soutien de l'UE au processus de solution de la Turquie
TRT
02/07/2014
Candidature d'Erdoğan à la présidentielle fait écho dans le monde
TRT
02/07/2014
Des milliers d'Irakiens fuient pour venir en Turquie
TRT
02/07/2014
Fethiye – La protestation monte contre la privatisation des plages
Le Petit Journal
02/07/2014
Turquie : le grand pari présidentiel de Recep Tayyip Erdogan
Libération
02/07/2014
Erdogan officiellement dans la course à la présidentielle turque
Les Echos
01/07/2014
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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Erdogan, Ihsanoglu, Demirtas : la campagne présidentielle est lancée
Zaman France
01/07/2014
Tout ce qu'il faut savoir sur les 3 candidats à la présidentielle turque
Zaman France
01/07/2014
Turquie : Erdogan en route pour la présidence
AFP
01/07/2014
Turquie: Erdogan s’apprête à entrer dans la course à la présidentielle
AFP
01/07/2014
Présidentielle en Turquie: le candidat de l'opposition rebat les cartes
L’Express
01/07/2014
Premier ministre M. Erdoğan, candidat à la présidentielle
TRT
01/07/2014
Explications de M. Arınç après le Conseil des ministres
TRT
01/07/2014
La Turquie prête à accepter l’indépendance des Kurdes irakiens ?
OVIPOT
01/07/2014
Armes à feu - La Turquie parmi les principaux exportateurs d'armes légères
Le Petit Journal
01/07/2014
Trois candidats à l’élection présidentielle en Turquie
OVIPOT
30/06/2014
Ankara veut un Irak uni, pas d'indépendance du Kurdistan irakien
Reuters
30/06/2014
Turquie: Le député Demirtas candidat des Kurdes à la présidentielle
Belga
30/06/2014
La Turquie veut dynamiser sa gestion d’actifs
Les Echos
30/06/2014
METRO AG ST O.N. : L'allemand Metro vend ses 12 hypermarchés Real en
Turquie
Reuters
30/06/2014
THALES : Turquie-Appel d'offres prolongé pour un système de missiles
Reuters
30/06/2014
Le président turc Gul ne se présentera pas pour un second mandat
Xinhua
30/06/2014
Atalay évalue l'entretien Gül-Erdoğan
TRT
30/06/2014
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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Le candidat du Parti de la justice et du développement attendu demain
TRT
30/06/2014
Le président Gül promulgue les nouvelles réformes judiciaires
Zaman France
30/06/2014
La Turquie salue l'accord de partenariat de 3 pays avec l'UE
TRT
30/06/2014
RTCN-referendum: les Chypriotes-turcs ont dit non
TRT
30/06/2014
Turquie: Ekmeleddin Ihsanoglu, improbable espoir de l'opposition face à
Erdogan
AFP
29/06/2014
Turquie : des dizaines de milliers de manifestants à Istanbul pour les droits des
homosexuels
AFP
29/06/2014
Le compte à rebours a commencé pour le LGV Ankara-Istanbul
TRT
29/06/2014
La police turque tire sur un Kurde qui tentait de décrocher un drapeau turc
AFP
28/06/2014
Les électeurs votent ce dimanche en RTCN
TRT
28/06/2014
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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L'Irak au menu des responsables turcs
TRT – 04/07/2014
Concernant les derniers développements en Irak, le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan s'est entretenu avec le
commandant des Forces terrestres Hulusi Akar et le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu.
L'entretien a commencé après l'arrivée du commandant des Forces terrestres à la résidence officielle de l'office du
Premier ministre.
Le Premier ministre M. Erdoğan et le général d'armée M. Akar ont eu un tête-à-tête d'environ deux heures.
Ensuite, le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a rejoint la réunion.
L'entretien mené ensuite à trois portait sur la situation en Irak et les derniers développements sur le personnel consulaire
détenu par l'EIIL.
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- MAJ : 04/07/2014 -
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Quand l'affaire Sarkozy inspire la Turquie
Zaman France – 04/07/2014
Presque tous les quotidiens turcs ont fait leur Une ce mercredi 2 juillet sur l'ancien chef de l'Etat français, Nicolas
Sarkozy, qui a été arrêté par la police car accusé d'avoir abusé de son pouvoir pour obtenir des informations sur une
enquête le concernant.
Selon les médias, Sarkozy est interrogé à cause de soupçons sur le fait qu'un réseau au sein de la justice l'ait tenu au
courant sur une enquête concernant des irrégularités présumées lors de sa campagne électorale de 2007. Les médias ont
souligné que c'était la première fois dans l'histoire française moderne qu'un ancien chef de l'Etat était arrêté pour être
interrogé.
Immédiatement après diffusion de la nouvelle, des commentateurs turcs ont commencé à comparer le cas Sarkozy et les
pratiques illégales présumées du gouvernement Erdogan révélées au grand jour au lendemain des raids de police du 17
décembre 2013.
Après l'opération de police qui a conduit à l'arrestation de trois fils de ministres de l'époque accusés de corruption, un
certain nombre de conversations téléphoniques enregistrées ont circulé sur les réseaux sociaux.
Dans ces conversations, des responsables au sein du gouvernement, y compris le Premier ministre Erdogan, parlent de
corruption et d'autres actes illégaux. Erdogan a nié l'authenticité de certains enregistrements, même si d'autres
dévoilent son intervention dans les médias et la justice.
La séparation des pouvoirs en France et en Turquie
Dans un article intitulé «Les questions sur Erdogan qui viennent à l'esprit tandis que Sarkozy est en garde à vue», Hasan
Cemal, chroniqueur du portail d'informations en ligne T24, déclare que «C'est ainsi que va l'Etat de droit».
Pour lui, la séparation des pouvoirs et l'indépendance du système judiciaire déterminent le statut démocratique d'un
pays. Il note que les tribunaux français semblent indépendants des autres institutions de l'Etat, puisque Sarkozy a été
arrêté pour abus de pouvoir.
«Si on examine le cas de la Turquie et d'Erdogan», écrit-il, «le Premier ministre turc a parlé au ministre de la Justice au
téléphone et lui a demandé d'intervenir par rapport à une décision de la Cour de cassation et d'annuler l'acquittement
d'un important chef d'entreprise, n'est-ce-pas ?», en référence à l'affaire du patron de médias, Aydin Dogan.
«Erdogan n'a-t-il pas également ordonné un appel d'offre public, avant de l'annuler et d'aider un autre homme d'affaires
à le gagner ?», s'interroge Cemal, en référence à l'appel téléphonique qui a été rendu public et dans lequel une voix qui
serait celle d'Erdogan parle du contrat de projet de navire de guerre national, remporté par la filiale de Koç Holding pour
2,5 milliards de dollars avant d'être annulé en septembre 2013.
Cemal rappelle également d'autres conversations téléphoniques qui révèlent qu'Erdogan aurait fait élire Zerrin Güngör
comme président du Conseil d'Etat et que le ministre de l'Intérieur, Efkan Ala, aurait ordonné à un policier d'arrêter de
façon illégale le journaliste Mehmet Baransu.
Le chroniqueur du quotidien Bugün, Nazli Ilicak, a écrit mercredi que, pris dans les accusations soulevées contre lui,
Sarkozy a choisi de les nier et de critiquer le chef de l'Etat socialiste, François Hollande.
En faisant référence au discours de l'«Etat parallèle» qu'Erdogan utilise pour rejeter les accusations soulevées contre son
gouvernement, Ilicak écrit : «Je regrette que Sarkozy ne soit pas un petit peu plus créatif. Il aurait pu inventer un 'Etat
parallèle' mais que voulez-vous, ils sont toujours de la 'vieille France'. Nous, au contraire, vivons dans une 'nouvelle
Turquie' avec toute son injustice».
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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L'affaire Sarkozy vue par la presse turque
Sami Kiliç
Zaman France – 04/07/2014
La mise en examen de l'ex-président français pour corruption n'est pas passée inaperçue en Turquie. Nicolas Sarkozy,
celui qui s'est opposé avec constance à l'adhésion de la Turquie dans l'Union européenne, fait en effet figure
d'épouvantail auprès de l'opinion publique turque.
L'actualité récente de la Turquie sur les affaires de corruption qui éclaboussent le Premier ministre Tayyip Erdogan
amplifie également l'effet d'attention dans le pays. D'autant qu'une nouvelle loi très discutée a supprimé les tribunaux de
la paix pour confier leur compétence à un juge unique qui sera compétent pour les perquisitions et les détentions.
Les médias turcs ont traité l'information en fonction de leur orientation politique.
Les journaux d'opposition ont pour la plupart accordé une place importante à l'affaire :
Hürriyet (Liberté), le «vaisseau amiral de la presse turque» de tendance sociale-démocrate, n'a pas traité l'affaire en
première page mais deux chroniqueurs influents (dont l'ancien rédateur en chef Ertugrul Özkök) l'ont évoquée. Özkök a
rapporté que Sarkozy dénonçait également un complot (sous-entendu comme Erdogan) mais qu'il n'avait pas encore
parlé d'un «lobby» ligué contre lui (sous-entendu contrairement à Erdogan).
Taha Akyol, chroniqueur spécialisé en droit, a fini son texte en disant que plus on soustrayait l'autorité judiciaire aux
polémiques plus on méritait la justice. Erdogan ne se lassait pas de dénoncer en effet une «justice parallèle» qui voulait sa
chute...
Zaman (Le Temps), dans sa version turque, a lancé en manchette le propos de Manuel Valls en direction de Nicolas
Sarkozy : «Personne n'est au-dessus des lois». Le journal, de tendance conservatrice-démocrate et proche du Hizmet, un
mouvement civil d'inspiration religieuse qui se nourrit des idées de l'homme de religion et du penseur musulman
Fethullah Gülen, est à couteaux tirés avec Erdogan depuis le déclenchement des affaires de corruption lancées contre le
chef du gouvernement en décembre 2013.
Ce dernier se dit convaincu que le Hizmet est derrière ce «complot judiciaire», allégation que le mouvement a toujours
rejetée. La manchette est donc un clin d'oeil à Tayyip Erdogan qui avait modifié le système judiciaire de fond en comble
pour soustraire son fils et ses proches aux convocations des juges.
Cumhuriyet (République), de tendance kémaliste, y est allé franco en insérant dans sa Une une caricature dans laquelle
Sarkozy appelle Erdogan pour lui demander comment il a fait pour «éponger».
Le verbe («sifirlamak» en turc) est devenu célèbre après la diffusion sur Internet d'une conversation entre Erdogan et son
fils dans laquelle le Premier ministre lui demande d'éponger l'argent liquide qu'il a chez lui avant que les juges lancent des
perquisitions.
Les journaux pro-gouvernementaux comme Sabah (Le Matin), Yeni Safak (Nouvel Aube), Aksam (Le Soir), Star (L'Etoile)
et Yeni Akit (Nouveau Pacte) ont préféré soit faire l'impasse soit reléguer l'information dans les pages intérieures.
Aucun des chroniqueurs, même les plus réticents à Sarkozy, ne s'est aventuré à écrire un papier sur l'affaire Sarkozy,
auquel cas il aurait fallu parler de l'indépendance de la justice, de la corruption et de la possibilité de mise en examen
d'un ancien haut dirigeant élu pourtant par le peuple, autant dire trois sujets qui restent tabous dans la Turquie
d'Erdogan.
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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Davutoğlu poursuit sa diplomatie téléphonique
TRT – 04/07/2014
Davutoğlu s'est entretenu par télépohne avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu poursuit sa diplomatie téléphonique concernant les développements
en Irak.
Davutoğlu s'est entretenu par télépohne avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Les sources du ministère turc des Affaires étrangères, font savoir que les développements vécus en Irak ont été traités et
que des échanges de vues sur les travaux de formation de gouvernement ont eu lieu lors de l'entretien.
D'autre part, le ministre turc des Affaires étrangères a reçu Iyad Allaoui, ex-premier ministre irakien et leader du parti
Vataniyya.
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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Entretien téléphonique Erdoğan-Biden
TRT – 04/07/2014
Les développements en Irak et en Syrie ont été traités lors de l'entretien.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan s'est entretenu par téléphone avec le vice président américain Joe Biden.
Les développements en Irak et en Syrie ont été traités lors de l'entretien.
Selon les sources du bureau du Premier ministre, des échanges de vues ont eu lieu lors de l'entretien concernant les
sujets régionaux dont l'Irak en tête.
Transmetant ses félécitations au Premier ministre Erdoğan en raison du mois de Ramadan, Biden a fait savoir que la
libération des chauffeurs turcs de poids lourds était un développement réjouissant.
Lors de l'entretien Erdoğan et Biden ont souligné l'importance que la Turquie et les Etats-Unis travaillent ensemble
concernant les développements en Irak et en Syrie, un consensus a été établi pour que les deux pays entretiennent des
contacts étroits à l'avenir.
L'appel qui a duré près de 35 minute, a été passé par Joe Biden.
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- MAJ : 04/07/2014 -
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Tabac – Le gouvernement turc souhaite bannir la cigarette dans certains lieux en
plein air
Pierre-Louis Caron
Lepetitjournal.com/istanbul – 04/07/2014
Dans le cadre de son offensive anti-tabac, le ministère turc de la Santé a récemment exprimé sa volonté d’étendre
l’interdiction de fumer à certains lieux publics en plein air. Cette initiative, première du genre en Turquie, pourrait très
vite changer le quotidien des millions de fumeurs du pays.
Déjà interdits dans les lieux publics fermés tels que les restaurants, bars, centres commerciaux et dans les transports, la
cigarette et autres formes de tabac devraient bientôt être bannis de certains espaces ouverts. C’est du moins ce que
rapportent les médias turcs, qui citent le “Programme national de contrôle du tabac 2014-2018” lancé par le ministère de la
Santé. Selon ce programme, il ne sera plus possible de fumer dans les parcs pour enfants, dans les entrées de magasin ou
de cinéma. L’interdiction concernera également les terrasses de certains établissements tels que les restaurants, les bars
et les cafés.
Dans un pays où environ 50% des hommes adultes sont fumeurs (selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la
santé), cette initiative représente une étape majeure dans la lutte contre le tabagisme. En plus de cette interdiction, le
gouvernement prévoit une vaste campagne de sensibilisation aux effets de la cigarette.
“La lutte contre le tabagisme est aussi importante que la lutte contre le terrorisme”
À terme, ce programme vise une baisse de moitié du nombre de fumeurs en Turquie. Le gouvernement espère aussi
éradiquer le tabagisme chez les femmes enceintes d’ici 2018. Enfin, cette campagne prévoit des formations afin que
chaque hôpital du pays puisse disposer d’un médecin spécialisé dans l’accompagnement de ceux qui veulent arrêter de
fumer.
Ces déclarations du ministère de la Santé interviennent quelques jours après la publication d’un rapport de l’Organisation
de coopération et de développement économique (OCDE) sur la santé en Turquie. Rapportés par le quotidien Daily
Sabah, les résultats de cette enquête montrent que la proportion de fumeurs réguliers dans la population est passée de
32% (chiffres de 2003) à 24% en 2012. Ce taux reste cependant supérieur à la moyenne des 34 pays membres de l’OCDE.
Comme le rappelait l’OMS dans un article datant de juin 2012, la lutte contre le tabac a toujours été l’une des priorités du
Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan. En 2007, ce dernier déclarait ainsi que “la lutte contre le tabagisme est devenue
aussi importante que la lutte contre le terrorisme (…), le tabac est littéralement en train de tuer les générations futures”.
Chambre de Commerce Française en Turquie
- MAJ : 04/07/2014 -
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Irak : les Kurdes veulent un référendum d'indépendance
AFP – 03/07/2014
Le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani a lancé jeudi un projet de référendum d'indépendance, ignorant les
appels à l'unité nationale contre les insurgés sunnites sous peine de voir le pays sombrer dans le chaos.
Dans le même temps, le Premier ministre Nouri al-Maliki a élargi aux officiers de l'armée de Saddam Hussein son offre
d'amnistie, dans une tentative de conciliation visant à fissurer la coalition hétéroclite des insurgés, menés par les
jihadistes de l'Etat islamique (EI).
Ces mêmes combattants de l'EI, qui ont pris de vastes pans du nord et de l'ouest de l'Irak, se sont emparés jeudi du grand
champ pétrolier d'Al-Omar dans l'est de la Syrie, asseyant encore un peu plus leur autorité sur cette zone.
Les forces irakiennes, dans un premier temps débordées par les insurgés, pourront "probablement" résister à cette
offensive et reconquérir les territoires perdus, "mais pas tous seuls", a estimé jeudi le plus haut gradé américain, le
général Martin Dempsey.
Le haut officier a cependant précisé que sa remarque ne présageait pas un engagement américain, et que la première
étape de la reconquête serait "d'avoir un partenaire irakien fiable prêt à doter son pays d'un projet auquel tous les
Irakiens sont désireux de participer".
L'émissaire de l'ONU à Bagdad, Nickolay Mladenov, a lui aussi insisté sur la nécessité impérieuse d'un gouvernement
d'union, alors que la première réunion mardi du nouveau Parlement, censée lancer le processus de formation d'un
cabinet, a été marquée par des insultes et levée dans la confusion.
Sorti vainqueur mais sans majorité des législatives du 30 avril, M. Maliki, longtemps accusé d'accaparer le pouvoir et de
marginaliser les sunnites, est de moins en moins assuré de rester au pouvoir.
"Si l'Irak ne suit pas sa procédure politique constitutionnelle, quelle est l'alternative ? (...). Il risque de sombrer dans un
chaos similaire à la Syrie. Et c'est ce que les gens doivent vraiment comprendre, très très vite", a déclaré M. Mladenov à
l'AFP.
"Mettez de côté vos différends et vos ambitions personnelles", a-t-il lancé à l'adresse des dirigeants irakiens. "Il sera
temps plus tard de s'occuper de cela. Maintenant, c'est le moment pour vous de chercher un moyen de sauver le pays".
- Ville natale de Saddam reprise Ces appels n'ont pas empêché M. Barzani de demander jeudi au Parlement du Kurdistan irakien d'organiser un
référendum sur l'indépendance de la région autonome.
"Cela renforcera notre position et sera une arme puissante" pour nous, a expliqué M. Barzani lors d'une réunion à huis
clos au Parlement kurde dont l'AFP a obtenu un enregistrement audio.
M. Barzani, dont les forces se sont emparées à la faveur de la crise de la ville de Kirkouk et d'autres territoires disputés
qu'il est déterminé à ne plus jamais rendre, avait prévenu en début de semaine que le Kurdistan envisageait d'organiser
ce référendum dans les prochains mois.
"Nous continuons de croire que l'Irak est plus fort s'il est uni", a réagi Josh Earnest, le porte-parole de la présidence
américaine.
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- MAJ : 04/07/2014 -
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Pour M. Barzani cependant, le pays est déjà divisé depuis que la coalition menée par les jihadistes ultra-radicaux de l'EI et
composée également de membres de tribus et d'anciens soldats de l'armée de Saddam Hussein s'est emparée de larges
pans de territoires dans le nord et l'ouest du pays.
L'EI a d'ailleurs proclamé dimanche un "califat" sur les territoires qu'il contrôle à cheval sur la Syrie et l'Irak.
Sur le terrain, des combats se poursuivent près de Tikrit (nord), prise par les insurgés et visée depuis dimanche par une
importante contre-offensive de l'armée.
Au prix de violents combats, les forces irakiennes ont repris jeudi Awja, ville natale de Saddam Hussein, mais le terrain
miné ralentissait leur avancée vers Tikrit.
"Toutes les maisons et tous les véhicules brûlés (sur la route menant à Tikrit) ont été piégés", a expliqué le gouverneur
de la province, estimant qu'il faudrait encore plusieurs jours avant que les soldats ne puissent pénétrer dans la ville.
Toujours dans le nord, une bombe a tué un combattant kurde près de Kirkouk. Et le porte-parole de M. Maliki pour la
sécurité a fait état d'affrontements au sud de Bagdad.
En revanche, 32 routiers turcs retenus en otage depuis un mois par l'EI ont été libérés jeudi en bonne santé, a annoncé le
ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, rappelant que 49 autres Turcs, le personnel du consulat de
Turquie à Mossoul, étaient toujours retenus.
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- MAJ : 04/07/2014 -
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Irak: 32 chauffeurs routiers turcs otages des jihadistes sont libres
AFP – 03/07/2014
Trente-deux chauffeurs de camions turcs, retenus en otage depuis juin en Irak par les jihadistes, ont été libérés et remis
jeudi aux autorités turques dans ce pays, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.
"Les citoyens turcs ont été remis il y a 15-20 minutes au consul général de Turquie d'Erbil", en zone autonome kurde, et
sont en route pour cette ville du nord de l'Irak d'où ils seront rapatriés dans la soirée en Turquie, a indiqué le ministre
devant la presse.
Un avion de la Turkish Airlines (THY) a été affrété pour ramener les ex-otages, qui sont en "bonne santé", à Ankara, a
expliqué le ministre.
M. Davutoglu a indiqué espérer que le personnel du consulat de Turquie à Mossoul, toujours retenu en otage depuis le 11
juin par le même groupe sunnite, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou Daech), puisse aussi bénéficier du même
sort. "Nous allons continuer de déployer des efforts jour et nuit pour ramener nos autres citoyens" dont les autorités
turques sont sans nouvelles, a ajouté le chef de la diplomatie turque.
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- MAJ : 04/07/2014 -
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Le massacre de Sivas commémoré par les alévis
Zaman France – 03/07/2014
Plusieurs cérémonies de commémoration ont eu lieu ce mercredi 2 juillet pour marquer le 21 e anniversaire de la mort de
33 intellectuels tués dans un incendie déclenché par une foule en colère à l'hôtel Madimak dans la ville de Sivas au centre
de la Turquie. Outre les 33 écrivains, poètes et philosophes en visite pour un festival alévi, deux employés de l'hôtel et
deux personnes de la foule ont péri dans l'incident. A Sivas, la Fédération alévi-Bektasi, les Associations de la culture Pir
Sultan Abdal, l'Association de la culture alévie, la Fondation de la culture anatolienne Haci Bektas Veli et la Confédération
des syndicats alévis européens ont organisé une cérémonie qui a commencé à 10h au cemevi Pir Sultan de Sivas.
Ihsanoglu et Demirtas présents à la commémoration
Le candidat commun à la présidentielle du CHP et du MHP, Ekmeleddin Ihsanoglu, a également assisté à la cérémonie de
commémoration mercredi. Ihsanoglu était à Nevsehir pour visiter le district Haci Bektas Veli, où habite une large
communauté d'alévis. Dans un message, Ihsanoglu a déclaré que l'hôtel Madimak devrait être transformé en musée,
comme l'ont demandé plusieurs fois les alévis ces dernières années. Selahattin Demirtas, candidat à la présidentielle du
BDP, était à Sivas, avec la co-présidente du parti, Figen Yüksekdag. D'autres cérémonies de commémoration ont eu lieu
dans différentes provinces en souvenir des victimes mais aussi pour protester contre le fait que les instigateurs des
événements qui ont entraîné le massacre n'aient pas été menés devant la justice.
Parmi les victimes du massacre de Sivas pendant le festival Pir Sultan Abdal du 2 juillet 1993, on trouve notamment Asim
Bezirci, Nesimi Çimen et Muhlis Akarsu. Une foule en colère s'était rassemblée devant l'hôtel le jour de l'événement pour
protester contre l'écrivain turc Aziz Nesin, qui avait publiquement exprimé son athéisme. L'hôtel a été incendié et 33
personnes sont mortes avant l'arrivée des secours. Aziz Nesin a survécu à l'incident. Au total, 190 personnes ont d'abord
été arrêtées, dont 124 étaient accusées de «renverser l'ordre constitutionnel séculaire». Avec le temps, le nombre de
suspects dans l'affaire est tombé à 33, après des acquittements. Huit suspects fuient la justice depuis 1997 et n'ont
toujours pas été attrapés. En mars 2012, les accusations contre cinq suspects ont été abandonnées, les délais de
prescription de l'affaire étant atteints.
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« Les Patriot protègent le peuple turc »
TRT – 03/07/2014
Une des questions dirigées au secrétaire général de l’OTAN se portait sur les systèmes de défense Patriot implantés en
Turquie.
Le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen a exprimé son opposition aux polémiques sur les batteries de
missiles Patriot positionnées en Turquie selon lesquelles elles n’étaient plsu nécessaires vue que la Syrie avait été épurée
des armes chimiques.
Rasmussen a tenu hier une conférence de presse au bureau fédéral dans le cadre de sa visite en Allemagne.
Une des questions dirigées au secrétaire général de l’OTAN se portait sur les systèmes de défense Patriot implantés en
Turquie.
« Le déploiement des missiles Patriot avait pour but de protéger le peuple turc des éventuelles attaques de missiles
syriennes. En conséquence, il faut tenir à l’écart la question des armes chimiques. Les missiles Patriot ont une mission
défensive pour protéger de toutes attaques de missiles, qu’il y ait ou non de produits chimiques en Syrie » a déclaré
Rasmussen.
Le magazine allemand Der Spiegel avait écrit dans sa parution de la semaine dernière que les alliés de l’OTAN, dont les
Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas évaluaient l’option de mettre fin à la durée de mission des systèmes de défense
antimissile Patriot déployés en Turquie à la suite du départ de l’arsenal chimique de Syrie.
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Une année supplémentaire au Liban pour les forces armées turques
TRT – 03/07/2014
La motion concernant le prolongement d'un an de la durée de la mission des forces armées turques au sein de l'UNIFIL
a été acceptée
La motion de l'office du Premier ministre concernant le prolongement d'un an de la durée de la mission des forces
armées turques au sein de la force intérimaire des Nations unies au Liban (UNIFIL), a été acceptée mercredi à la session
plénière de la Grande assemblée nationale de Turquie.
Le ministre de la Défense nationale Ismet Yılmaz a déclaré pendant les discussions à la session plénière de l'Assemblée
sur la motion, que la Turquie ne pouvait pas rester inerte face à la situation dans la région.
"Le lien entre l'établissement de la paix, de la sécurité, de la stabilité et de la sérénité dans les pays régionaux,
notamment chez nos voisins, et la protection de nos intérêts nationaux, est très étroit" a-t-il ajouté.
La motion adoptée à l'Assemblée, donne l'autorisation au gouvernement de faire les réglementations nécessaires pour
que les éléments des forces armées turques prennent part à la force navale une année supplémentaire à compter du 5
septembre 2014 et que les réglementations nécessaires soient faites.
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Le nombre de réfugiés syriens en Turquie atteindrait 1,5 million avant la fin de
l'année
Xinhua - 03/07/2014
Le nombre de réfugiés syriens en Turquie dépasserait 1,5 million avant la fin de l'année en cours, a rapporté mercredi
l'agence de presse locale Anadolu.
Un total de 1,05 million de réfugiés syriens se trouvent actuellement dans 22 camps de réfugiés et des villes en Turquie
voisine, a indiqué l'agence Anadolu, citant un rapport publié mercredi par l'International Strategic Research Organization
et la Brookings Institution.
Au rythme actuel, le nombre des réfugiés syriens en Turquie s'élèverait à 1,5 million à la fin de cette année, selon la même
information, ajoutant que la Turquie se classe au sixième rang parmi les pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés
dans le monde.
Le rapport invite le gouvernement turc à développer des politiques sur le long terme en vue de faciliter l'intégration des
réfugiés syriens dans la société turque, du fait qu'ils doivent rester en Turquie pour une période plus ou moins longue.
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Irak : les Kurdes jouent la carte de l'indépendance
Jacques Hubert-Rodier
Les Echos – 03/07/2014
Sur la BBC, le président du Kurdistan irakien annonce vouloir organiser un référendum.
Coup de bluff vis-à-vis de Bagdad ou réelle volonté d'indépendance ? Le président de la région autonome du Kurdistan
irakien, Massoud Barzani, a exprimé son souhait, mardi, sur la BBC, d'organiser un référendum dans les mois à venir sur
l'indépendance. L'Irak est déjà « effectivement divisé », a-t-il ajouté. Depuis l'offensive lancée par l'Etat islamique au début
2014, et surtout depuis la prise de Mossoul le 10 juin par ces djihadistes sunnites, Bagdad, une ville majoritairement chiite,
est en position de faiblesse non seulement face à l'avancée sunnite mais aussi face aux velléités kurdes au nord. Les
peshmergas kurdes se sont ainsi emparés de Kirkouk, où se trouvent également d'importantes minorités (arabe,
turkmène). Hier, le Premier ministre irakien, chiite, Nouri Al Maliki, a sans surprise rejeté les ambitions des Kurdes de
conserver leurs gains territoriaux. Mais, note Dorothée Schmid de l'Ifri, qui dirige un dossier « Kurdistan(s) » dans la
dernière parution de « Politique étrangère », les Kurdes font aujourd'hui de la politique, comme ils n'en avaient jamais fait
auparavant. « Ils se retrouvent en situation d'arbitre en Irak. L'enjeu essentiel pour eux est de sécuriser le Kurdistan irakien. »
Le souhait de Massoud Barzani n'est peut-être pas tant de parvenir à l'indépendance que « de faire monter les enchères
auprès du gouvernement » de Nouri Al Maliki. Ce qui lui permettrait de monnayer éventuellement son aide. Plus
généralement, de la Syrie à la Turquie et à l'Irak, où vivent peut-être de 30 à 40 millions de Kurdes, il existe un « moment
kurde », comme le note la revue de l'Ifri.
Comment ne pas se souvenir ainsi de la rencontre en novembre 2013 de Massoud Barzani avec le « maître de la Turquie »,
Recep Tayyip Erdogan, à Diyarbakir, la « capitale kurde » de Turquie ? Une rencontre inimaginable il y a peu. Du côté turc,
Ankara voudrait mettre un terme aujourd'hui au conflit avec le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), jugé pourtant
comme une organisation terroriste, et a ouvert un canal de négociation avec son leader, Abdullah Ocalan, qui purge une
peine de prison à vie sur l'île d'Imrali. De même, les Kurdes syriens tentent de jouer leur autonomie au milieu de la guerre
civile entre le régime de Bachar Al Assad et les rebelles de l'Etat islamique, les forces du front Al Nosra et les insurgés.
Une façon aussi pour les Kurdes de la région de garder leurs distances par rapport à ces conflits. « La question de la
construction d'un Etat ou, mieux encore, de plusieurs Etats kurdes, est ouvertement posée », souligne ainsi Hamit Bozarslan
de l'EHESS dans la revue de l'Ifri.
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Le djihad des islamistes contre Sainte-Sophie
Kadri Gürsel, Milliyet
Courrier International – 03/07/2014
Retransformer en mosquée l’ancienne basilique d’Istanbul est devenu un objet de surenchère entre les différents
mouvements islamistes turcs.
La “République kémaliste et laïque” [fondée par Mustafa Kemal en 1923] est pour les islamistes turcs la mère de tous les
traumatismes. Trois sujets leur permettent d’invoquer systématiquement un statut de victime : l’interdiction du port du
foulard islamique dans la fonction publique et dans l’enseignement supérieur ; les restrictions imposées aux diplômés des
lycées imam hatip [lycées confessionnels, prisés par les milieux conservateurs] ; et, enfin, le fait que [la basilique
byzantine] Sainte-Sophie ait été transformée en musée.
Grâce à sa conquête du pouvoir, l’AKP [le parti islamiste au pouvoir] a réussi à résoudre à son avantage les deux premiers
problèmes. Ne reste plus comme sujet exploitable politiquement que la “grande cause visant à retransformer le musée
Sainte-Sophie en mosquée”. Cette cause s’avère être un instrument politique très opportun pour mobiliser l’opinion
publique conservatrice en Turquie. Sainte-Sophie est aussi une question alimentant les rivalités politiques au sein même
de la mouvance islamique.
On a d’ailleurs pu constater ces derniers temps que cette rivalité se manifestait entre diverses tendances et personnalités
islamiques. Ainsi, il y a peu, l’Association de la jeunesse anatolienne, qui joue le rôle de “section jeunesse” du Parti du
bonheur [Saadet partisi, petit parti islamiste], a organisé un matin sur la place devant Sainte-Sophie une grande prière
“afin que Sainte-Sophie soit rouverte au culte musulman”.
Des milliers de personnes y ont participé. Par ailleurs, le député indépendant Hilmi Yildirim a déposé le 2 mai une
proposition de loi à l’Assemblée nationale, demandant que Sainte-Sophie retrouve son statut de mosquée. Ce député
avait démissionné de l’AKP en décembre dernier et est connu pour sa proximité idéologique avec le réseau de Fethullah
Gülen [confrérie islamique devenue l’ennemie du parti au pouvoir]. Au sein de cette même tendance, Mustafa Armagan,
éditorialiste du quotidien Zaman [très lié à la mouvance Gülen], s’est illustré par ses textes réclamant également le retour
de Sainte-Sophie dans le giron du culte musulman.
Une campagne allant dans ce sens a aussi été lancée sur Twitter. Sans oublier que le message le plus fort délivré ces
derniers mois à ce sujet l’a été par le vice-Premier ministre Bülent Arinç. En effet, le 15 novembre dernier, lors de
l’ouverture du musée du Tapis, qui se trouve juste à côté de Sainte-Sophie, Arinç a déclaré : “Nous venons encore de
rouvrir en tant que mosquées deux endroits qui portaient le nom de Sainte-Sophie. […] Une mosquée n’a d’autre vocation
que d’être un lieu de culte. C’est ainsi que nous regardons aujourd’hui avec tristesse Sainte-Sophie et que nous prions en
demandant à Dieu que soient proches les jours où nous retrouverons le sourire.”
Il est difficile d’interpréter ces propos autrement que comme le souhait que Sainte-Sophie redevienne une mosquée
ouverte au culte. Les deux édifices auxquels Arinç faisait allusion sont deux autres églises byzantines converties en
mosquées par les Ottomans, transformées en musées après l’instauration de la République, et qui viennent de redevenir
mosquées. Il s’agit d’une part de Sainte-Sophie d’Iznik [Nicée], redevenue mosquée le 6 novembre 2013, et d’autre part
de Sainte-Sophie de Trabzon [Trébizonde], qui a connu le même processus en juin 2013.
Cinq jours après cette déclaration, on apprenait que la décision avait également été prise de transformer en mosquée
l’église Saint-Jean-Baptiste, à Istanbul, qui constitue la partie la plus importante de ce qui reste du monastère de
Stoudios, l’un des plus grands monastères de l’époque byzantine. L’ouverture de Sainte-Sophie au culte musulman est le
sujet d’un règlement de comptes historique.
Les islamistes qui détiennent désormais le pouvoir attendent que les conditions soient réunies pour prendre leur
revanche contre une République qui, en son temps, avait mis un terme à la pratique du culte islamique dans cet endroit.
Sainte-Sophie est particulièrement importante du point de vue symbolique, eu égard au caractère politique et
idéologique que les islamistes entendent donner à ce qu’ils considèrent comme une “nouvelle reconquête d’Istanbul”.
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En effet, ils veulent signifier que la ville d’Istanbul n’appartient qu’à eux et qu’ils sont les seuls à pouvoir décider de sa
transformation. Par contre, les fondateurs de la République avaient voulu, en transformant en musée une église – qui
avait été un haut lieu du christianisme pendant mille ans avant de devenir une mosquée en 1453 –, faire de celle-ci le
symbole de relations entre la Turquie moderne et le monde chrétien basées sur la paix et le respect mutuel. Ceux qui en
2005 ont lancé l’Alliance des civilisations [créée en 2005 et soutenue par les Nations unies, et le Premier ministre Erdogan
en fut à l’époque un des ardents défenseurs] ne doivent sans doute pas ignorer que la transformation de Sainte-Sophie
en mosquée servirait surtout les intérêts de la théorie du “choc des civilisations” chère à Huntington. La Turquie de l’AKP
a-t-elle besoin qu’un tel scénario se réalise ?
—Kadri Gürsel
Publié le 2 juin 2014 dans Milliyet Istanbul
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114 femmes assassinées en cinq mois en Turquie
Zaman France – 03/07/2014
Sur les cinq derniers mois, 114 femmes ont été victimes d'assassinats entre les mains de leurs maris, conjoints ou proches,
selon un rapport récent publié par la Fondation Umut spécialisée dans la lutte contre l'armement individuel. Ces résultats
sont le fruit d'un travail de cinq mois mené sur les assassinats de femmes, qui a notamment établi que les victimes étaient
issues de toutes les tranches d'âge. «Il y a des mineures comme des femmes âgées de 60 ans», énonce le rapport. Sur 114
assassinats, 60 ont été commis par les maris des victimes, 26 par des petits amis, huit par des beaux-pères, six par des
anciens maris, cinq par des frères, trois par des cousins, deux par des pères, deux par les maris des sœurs des victimes, un
par un fils et un par un petit-fils. Le rapport note que vingt-et-une victimes ont recherché une aide auprès des autorités
peu avant leur mort.
En un an, 13 076 ordonnances de protection ont été remises
Le rapport établit également une liste des méthodes pratiquées par les assassins. Ainsi, une grande partie des victimes
ont été tuées par une arme à feu ou poignardées. D'après les données du ministère de la Justice, des Centres de
prévention et de surveillance de la violence ont été mis sur pied pour la phase pilote d'un nouveau projet dans les 14
provinces d'Istanbul, Bursa, Izmir, Ankara, Denizli, Antalya, Mersin, Adana, Sanliurfa, Samsun, Trabzon, Gaziantep,
Malatya et Diyarbakir. Entre le 20 mars 2012 – quand les dernières lois anti-violence contre les femmes ont été
promulguées – et le 6 juin 2013, des ordonnances de protection ont été rendues par la justice pour 13 076 femmes.
Les vraies victimes ? Les enfants
En 2009, 171 femmes ont été tuées à cause de la violence d'hommes proches. Ce chiffre était de 177 en 2010, 163 en 2011,
155 en 2012 et 136 en 2013, d'après les données de la police. D'après les chiffres officiels, 28 000 cas de violence contre les
femmes ont été signalés l'année dernière. Le rapport de la Fondation Umut indique également que les autres victimes de
ces assassinats sont les enfants. Ainsi, 149 enfants se sont retrouvés orphelins de mère et 51 de ces enfants ont vu leur
mère mourir.
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14 ans de prison pour avoir enlevé un drapeau turc
Zaman France – 03/07/2014
Un jeune homme de 19 ans a été condamné à 14 ans et quatre mois de prison pour avoir décroché un drapeau turc
pendant un meeting du Conseil des jeunes du BDP dans la province de Diyarbakir dans le sud-est de la Turquie le 30
novembre 2013.
Çekdar Ödüngit a été condamné par la 7e Haute Cour pénale de Diyarbakir pour plusieurs chefs d'inculpation liés au
même délit.
Une première peine de deux ans et six mois pour diffusion de la propagande d'une organisation terroriste, trois ans et un
mois pour avoir insulté un symbole de la souveraineté turque et huit ans et neuf mois pour avoir commis des délits au
nom d'une organisation terroriste dont il était membre.
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Turquie : le régime présidentiel rêvé par Erdogan, source d'inquiétudes
AFP – 02/07/2014
Comme on s'y attendait, le Premier ministre islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé sa candidature à
la première élection présidentielle au suffrage universel d'août, mais le système présidentiel qu'il a en tête pour
continuer de diriger le pays suscite des inquiétudes.
Dans le discours qu'il a prononcé à l'occasion de la déclaration de sa candidature mardi devant les cadres de son Parti de
la justice et du développement (AKP), l'homme fort de la Turquie depuis 2003 n'a pas fait mystère de sa volonté de
renforcer les pouvoirs d'un poste qu'il entend occuper de tout son poids pour dominer la vie politique.
Le chef du gouvernement a toujours voulu transformer la Turquie en république présidentielle ou semi-présidentielle, se
voyant installé dans cette fonction pour cinq ans renouvelable, jusqu'en 2019.
"Le poste de président n'est pas un poste pour se reposer", a-t-il lancé, affichant nettement qu'il ne se contenterait pas
des prérogatives honorifiques que lui confère la Constitution actuelle.
M. Erdogan a tenté de faire modifier la Loi fondementale pour étendre les pouvoirs présidentiels, jusque là
essentiellement honorifiques. Pour asseoir son influence il a, au fil des ans, considérablement accru son emprise sur les
institutions du pays, y compris l'armée qui jouait jadis un rôle politique central.
"Tout le monde sait que M. Erdogan veut continuer de diriger le pays, une fois élu au poste de président, comme le chef
de l'exécutif. Il se présentera en +président élu par le peuple+ et voudra élargir les pouvoirs qui sont à sa disposition",
commente Serkan Demirtas, chef de bureau du Hürriyet Daily News.
Mais, prévient-il, ses ambitions de vouloir changer la nature d'un régime politique d'essence parlementaire "risquent
d'exacerber sérieusement les tensions qui divisent la Turquie" surtout depuis la fronde antigouvernementale de l'été
2013, estime le commentateur.
- "le président de tous les Turcs" Selon des sondages, M. Erdogan, qui a promis mardi d'être "le président de tous les Turcs, qui voteront pour moi ou
non", devrait remporter le scrutin probablement dès le premier tour, le 10 août, sans avoir à affronter un deuxième tour,
le 24.
Dans son discours, M. Erdogan a promis de rester très présent dans l'exercice du pouvoir.
"Ceux qui réclament une présidence neutre veulent en réalité un président qui soutiendra l'Etat contre le peuple. Cette
époque est désormais révolue", a lancé M. Erdogan qui s'est présenté comme porteur d'une mission divine pour diriger
la Turquie, devenue bien plus conservatrice pendant son règne islamo-conservateur, selon des enquêtes d'opinion.
"La personnalité dominatrice du leader de l'AKP, contenue jusqu'à présent par les règles d'un régime parlementaire
classique, peut devenir préoccupante, y compris pour ses propres électeurs, dès lors qu'elle est appelée à assumer les
pouvoirs immenses du régime présidentialiste nouveau qui s'annonce", note le chercheur Jean Marcou dans son blog de
l'Observatoire de la Vie Politique Turque (Ovipot).
La préoccupation est de mise aussi dans la presse indépendante qui s'inquiète de la vision qu'a conçue M. Erdogan pour
la Turquie qui a certes avancé durant ses mandats sur les voie démocratique et économique, mais qui est devenue plus
"autoritaire" et "islamiste", selon ses détracteurs.
"L'insistance à vouloir modifier le système (parlementaire) va apporter son lot de tensions" pronostique le rédacteur-enchef du quotidien Vata, Güngör Mengi.
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"Il n'a pas été le Premier ministre de tous les Turcs, comment peut-il devenir le président de tous", s'interroge son
confrère Mehmet Tezkan dans Milliyet. Et d'accuser le leader turc d'avoir "polarisé" la Turquie.
Durant le règne de M. Erdogan, les tentatives d'interdire l'avortement, de restreindre la consommation d'alcool et
d'imposer une identité religieuse sont apparues comme une atteinte directe à la vie privée.
Misant sur ces craintes, les deux principales formations d'opposition ont présenté un candidat commun, Ekmeledin
Ihsanoglu, 70 ans, intellectuel musulman loué pour sa sagesse face à un Erdogan clivant.
Les Kurdes, qui peuvent arbitrer l'élection présidentielle en cas de second tour, ont présenté le jeune député, Selahattin
Demirtas, 41 ans.
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La campagne présidentielle d'Erdogan démarre tambour battant
Zaman France – 02/07/2014
L'identité des candidats à l'élection présidentielle turque du mois d'août n'est désormais plus un mystère, l'AKP ayant annoncé
ce mardi que son candidat serait le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Ekmeleddin Ihsanoglu, ancien secrétairegénéral de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), est le candidat commun du CHP et du MHP tandis que Selahattin
Demirtas, député kurde, se présente au nom du HDP. L'AKP s'est réuni mardi pour annoncer son candidat à la Chambre de
commerce d'Ankara. Environ 4000 personnes – membres et soutiens du parti, députés, ministres, maires, présidents des
fédérations, journalistes, etc. – ont assisté à l'événement. Après un bref discours, le vice-président de l'AKP, Mehmet Ali Sahin,
a présenté le Premier ministre Erdogan comme le candidat à la présidentielle du parti au pouvoir. «Nous avons les signatures de
tous les députés du parti», a-t-il noté, avant d'annoncer : «Le candidat au poste de 12e président de la République est notre
Premier ministre, notre leader et notre député d'Istanbul Recep Tayyip Erdogan».
Vers un système présidentiel ?
Dans son discours, Erdogan a évoqué son bilan. «Grâce à notre politique, les responsables des tortures et des injustices
commises dans les prisons de Diyarbakir et de Metris ont répondu de leurs actes. Nous avons garanti les droits des femmes qui
n'étaient pas autorisées sur les campus universitaires à porter de voile. Nous avons permis aux mères qui ne pouvaient pas
parler à leurs fils détenus dans leur langue maternelle [le kurde] à le faire», a déclaré Erdogan avant d'ajouter qu'ils avaient
également eu le souci d'être aux côtés des peuples opprimés de Palestine, d'Egypte, de Somalie et d'Afghanistan.
La candidature d'Erdogan n'a pas été une surprise. Il avait laissé entendre plusieurs fois qu'il prévoyait de se présenter. Des
membres de l'AKP, dont ses vices-présidents, avaient également laissé entendre cette éventualité. Ils ont été clairs sur le fait
qu'Erdogan, qui a essayé de faire passer le système présidentiel par le passé, n'agira pas comme les présidents qui l'ont
précédé, dont les pouvoirs étaient limités mais tentera d'étendre l'influence de son poste en mettant en place des pratiques
similaires à celles qui sont mises sur pied sous un système présidentiel.
Erdogan a également dit que l'AKP n'avait jamais tenté de polariser la société. «Nous rêvons d'une nouvelle Turquie depuis le
premier jour où nous sommes entrés en politique. Nous rêvons d'une Turquie où les 77 millions de citoyens sont frères et
sœurs. Nous n'avons jamais polarisé notre peuple. Nous n'avons jamais fait subir les injustices que nous avons nous-même
subies», a-t-il dit. Le CHP et le MHP sont fermement opposés à la candidature d'Erdogan. Les deux partis de l'opposition
critiquent Erdogan pour son discours méprisant envers ceux qui ne votent pas pour l'AKP. Ils pensent aussi qu'Erdogan ne sera
pas un président idoine du fait des accusations de corruption soulevées contre lui après une enquête de police qui a eu lieu en
décembre 2013.
Ce que promet Erdogan
Erdogan a ensuite promis qu'il continuerait d'augmenter la croissance économique et de renforcer la démocratie et de faire
avancer la candidature turque à l'Union européenne. «Si je suis élu, nous montrerons une image différente du président. Nous
travaillerons plus dur pour relancer l'économie turque et faire avancer la démocratie turque. Nous travaillerons encore plus
pour que une adhésion totale de la Turquie à l'UE (…). Il n'y aura pas de pause ni de vacances pour le président», a-t-il déclaré. Il
a également indiqué que les efforts continueraient avec le «processus de paix» avec les Kurdes. «Ce processus ne sera pas
interrompu pendant mon mandat présidentiel», a-t-il dit.
Erdogan a également affirmé que sa lutte contre le mouvement Hizmet continuerait à plein régime. «Le président est élu avec
le devoir de protéger ce pays contre tous les éléments qui menacent l'unité et la sécurité nationales. Nous ne permettrons pas à
la structure parallèle de faire son nid dans l'Etat. Nous ne ferons pas de concessions dans notre lutte contre cette structure», at-il dit avant d'ajouter que cette lutte se ferait dans le respect de la loi.
«S'il y en a qui pensent que l'AKP n'existera plus sans Recep Tayyip Erdogan, c'est qu'ils n'ont pas compris l'essence de notre
cause. Nous pensons qu'il y a de nombreux héros prêts à porter le drapeau de cette cause quand ils sont appelés à rendre
service à ce parti», a terminé Erdogan. S'il est élu président, Erdogan restera à la tête du pays pour au moins cinq ans. D'après
certains médias, Erdogan commencera sa campagne électorale dans la province de Samsun près de la Mer Noire le 5 juillet.
Voir la vidéo de la réunion de l'AKP du 1er juillet : http://youtu.be/QwOYyzABr5w
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Premières tensions dans la coalition d'Ihsanoglu
Zaman France – 02/07/2014
Le Parti de la juste voie (DYP) vient de publier un communiqué ce 1er juillet dans lequel il annonce retirer son soutien à
l'ancien secrétaire-général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, présenté comme
candidat commun du CHP et du MHP aux élections présidentielles.
«Le CHP a invité le DYP à participer à la réunion qui devait se tenir au Swiss Hotel mercredi au cours de laquelle le CHP, le
DYP, le DSP [Parti de la gauche démocratique], le BTP [Parti de la Turquie indépendante] et le DP [Parti démocrate]
devaient organiser une conférence de presse pour déclarer leur soutien à Ihsanoglu. Toutefois, le vice-président du CHP,
Aytün Çiray, a appelé le président de notre parti, Çetin Özaçikgöz, un jour seulement avant la réunion [mardi], alors qu'il
avait dit que la réunion était annulée sous prétexte que le DP était gêné par la présence du DYP», disait le communiqué
du Parti de la juste voie.
Le DYP a déclaré que son exclusion de la réunion due à l'opposition exprimée par le DP contredisait l'éthique politique et
qu'il retirait donc son soutien à Ihsanoglu pour le traitement inapproprié dont il a été l'objet. Le CHP et le MHP ont
présenté Ihsanoglu comme candidat commun aux présidentielles pendant une conférence de presse qui s'est tenue le 16
juin dernier. Ihsanoglu a été élu secrétaire-général de l'OCI en janvier 2005 et a quitté l'institution en décembre 2013. Il
était le premier citoyen turc à présider cette organisation.
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Cinq partis politiques se sont entendus sur Ihsanoğlu
TRT – 02/07/2014
Présidentielle : Ihsanoğlu recueille le soutien de 5 partis politiques.
Cinq partis politiques ont publié une déclaration commune pour soutenir Ekmeleddin Ihsanoğlu, candidat à la
présidentielle du parti républicain du peuple (CHP) et parti d'action nationaliste (MHP).
Les président généraux des partis CHP, MHP, DSP, le parti pour une Turquie indépendant et le parti démocrate se sont
rencontrés à Ankara.
Ils ont annoncé à l'opinion publique qu’ils avaient convenu de soutenir la candidature d'Ekmeleddin Ihsanoğlu dans le
cadre d'un consensus communautaire.
Les partis généraux des partis ont signé un texte d'entente commune sous le slogan "Le candidat à la présidentielle du
grand consensus et de la Turquie".
Entre temps, le parti de la juste voix (DYP) avait auparavant fait savoir son intention de prendre part au sein de cette
initiative, mais leur décision finale a été de retirer leur soutien d'Ekmeleddin Ihsanoğlu.
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Comment Erdogan se voit en président de fer
Marc Semo
Libération - 02/07/2014
En annonçant sa candidature à la première élection au suffrage universel du président turc, le leader islamo-conservateur
ne fait pas mystère de ses ambitions de renforcer les prérogatives du poste.
C’est la fin d’un faux suspense. Depuis au moins deux ou trois ans, le Premier ministre islamo-conservateur turc Recep
Tayyip Erdogan pensait se présenter à l’élection présidentielle qui pour la première fois sera au suffrage universel. Il aura
néanmoins attendu jusqu’au 1er juillet pour annoncer officiellement qu’il entrait en lice, proclamé candidat par son parti
au pouvoir depuis novembre 2002. «Etre élu directement par le peuple donne à la fonction une légitimité démocratique»,
a martelé le leader charismatique de l’Akp (parti de la justice et du développement) sous les ovations de quatre mille de
ses partisans. Jusqu’au bout il a attendu pour bien scruter les rapports de force et l’état d’esprit de l’opinion publique.
Ebranlé par la contestation de rue du printemps 2013, quand plus de trois millions de Turcs ont protesté à Istanbul
comme dans toutes les grandes villes du pays contre son «autoritarisme», Recep Tayyip Erdogan a réussi à rétablir sa
position bien qu’éclaboussé par des affaires de corruption. Son ancienne alliée, la puissante confrérie islamiste de
Fetullah Gülen, imam septuagénaire réfugié aux Etats-Unis devenu son plus implacable adversaire, avait mis en ligne en
décembre des écoutes téléphoniques accablantes montrant comment le Premier ministre et son fils Bilal prenaient leur
dîme sur les adjudications de gros marchés publics. Malgré le scandale, Recep Tayyip Erdogan avait remporté haut la
main les élections municipales de mars, y compris à Istanbul et Ankara, perdant à peine 4 ou 5 points par rapport aux
résultats records (49,8% des suffrages) engrangés lors des législatives de juin 2011. Parti symbole de l’enrichissement de
la société turque avec un PIB par tête qui a triplé en une décennie, l’Akp a remporté tous les scrutins - municipaux,
nationaux et deux référendums- depuis son arrivée au pouvoir. Le seul suspense maintenant semble être de savoir si
Erdogan passera dès le premier tour le 10 août ou s’il lui faudra attendre le second le 24 août pour s’installer à Cankaya,
l’Elysée turc, qui domine Ankara.
Tout n’est pas joué, pourtant, malgré les apparences. En filigrane de ce scrutin se pose la question des pouvoirs du
président jusqu’ici surtout honorifiques et qui le restent, même si désormais il est élu par le peuple tout entier. Recep
Tayyip Erdogan n’a jamais caché sa volonté de transformer la Turquie en une République, présidentielle ou semiprésidentielle à la française, se voyant installé dans cette fonction pour deux fois cinq ans. «Le poste de président n’est
pas un poste pour se reposer», a-t-il lancé, affichant clairement la couleur. Or une grande partie de l’opinion publique et
des élus, y compris au sein de l’Akp, sont hostiles à un tel renforcement des prérogatives d’un leader qui dans les faits
dispose déjà de plus de pouvoir qu’en son temps Mustapha Kemal, le très autoritaire fondateur de la République inspirée
du modèle jacobin sur les décombres de l’empire ottoman après la première guerre mondiale.
Mission divine
Le leader islamiste, qui s’estime investi d’une mission divine, contrôle en effet d’une main de fer un parti qui lui-même
verrouille toutes les institutions du pays et a mis l’armée hors du jeu politique. Beaucoup s’inquiètent de la polarisation
croissante dans le pays avec un Erdogan qui, depuis la contestation du printemps, dénonce sans trêve «le complot de
l’étranger» et ses «complices» internes. Les réformes lancées entre 2002 et 2005 sous la pression de Bruxelles pour ouvrir
les négociations d’adhésion sont au point mort. Si la Turquie est aujourd’hui incontestablement plus démocratique qu’il y
a 15 ans, elle l’est moins qu’il y a cinq ans et ce pays détient par exemple le triste record du nombre de journalistes (80)
emprisonnés pour leurs écrits. «Erdogan va utiliser jusqu’à leur extrême limite tous ses pouvoirs constitutionnels ce qui
va conduire à une sérieuse crise de régime et à encore plus de turbulences», prédit l’universitaire Ahmet Insel, directeur
de la prestigieuse revue Birikin.
C’est sur cette inquiétude que misent les deux principaux partis de l’opposition, le CHP (parti républicain du peuple,
social-démocrate) et le MHP (parti d’action nationaliste) ultranationaliste, qui se sont mis d’accord pour présenter un
candidat commun dès le premier tour . Un choix doublement étrange, par cette alliance contre nature et par la
personnalité de l’impétrant Ekmeledin Ihsanoglu, 70 ans, intellectuel musulman pratiquant, diplomate falot et ancien
président de l’OCI, l’organisation de la Conférence islamique, qui regroupe tous les pays musulmans. Face au très clivant
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et vociférant Erdogan, l’idée est d’avoir un candidat rassurant pour les croyants, qui permette de ratisser le plus large
possible.Le choix d’un musulman ouvertement pratiquant pour contrer la «dérive islamique» de l’Akp a néanmoins irrité
une bonne partie du camp laïc. «C’est un homme sage qui saura rassembler tous les pans de la société», a rétorqué le
leader du CHP Kemal Kilicdaroglu pour calmer ses troupes. Certains éditorialistes trouvent la manœuvre géniale. D’autres
ricanent.
Les Kurdes, clef du scrutin
La clef du scrutin sera en tout cas entre les mains des Kurdes, qui pèsent quelque 15% de la population. Leur principal parti
le HDP (parti démocratique populaire) a présenté la candidature de son président Selahattin Demirtas afin de se
compter. Une bonne partie des électeurs de la gauche, notamment les plus radicaux, vont voter pour lui plutôt que pour
Ihsanoglu et son score pourrait donc être consistant. Mais au second tour - s’il y en a un- une bonne partie du vote kurde
risque de se reporter sur l’abstention voire même sur Recep Tayyip Erdogan. Afin de trouver une «solution politique» à la
question kurde, ce dernier a en effet depuis un an ouvert des négociations directes avec le PKK (parti des travailleurs du
Kurdistan) qui a mené depuis 1984 la lutte armée contre Ankara (le conflit a fait plus de 40 000 morts) et avec Abdullah
Öcalan, condamné à la prison à vie mais toujours incontestable leader des Kurdes de Turquie. Ocalan a fait taire les armes
mais le processus de paix s’enlise. Aux yeux de nombreux Kurdes ce processus a néanmoins le mérite d’exister même
s’ils se méfient du leader de l’Akp.
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Erdogan en route pour la présidence turque
Laure Marchand
Le Figaro – 02/07/2014
Le premier ministre islamo-conservateur, donné grand vainqueur de l'élection prévue en août, entend mettre un terme
à l'époque des «présidents neutres».
Aucun suspense n'entourait le nom du candidat du Parti de la justice et du développement (AKP) à l'élection
présidentielle qui se déroulera en août. Mais la formation islamo-conservatrice au pouvoir a réuni quatre mille oligarques
à Ankara, mardi, pour l'annoncer lors d'un grand show à la gloire de son chef. Recep Tayyip Erdogan, qui ne faisait pas
mystère de ses ambitions, a donc été investi officiellement, plébiscité par la totalité des députés de son parti.
Devant un parterre qui l'écoutait pieusement, celui qui occupe le poste de premier ministre depuis onze ans et dirige le
pays d'une main de plus en plus ferme a promis «une nouvelle ère» en Turquie et la fin d'une époque, celle «des
présidents neutres». Une ambition réaffirmée qui conforte ses opposants dans leur crainte d'un régime de plus en plus
personnalisé et autoritaire.
Les sondages donnent le chef du gouvernement largement gagnant, jusqu'à 56 % des voix, et prédisent le plus souvent
une victoire dès le premier tour, qui aura lieu le 10 août. Cette avance ne laisse quasiment aucun espoir à Ekmeleddin
Ihsanoglu, candidat commun aux deux principales formations de l'opposition, le très laïc Parti républicain du peuple
(CHP) et le Parti pour une action nationaliste (MHP), à l'extrême droite. Son concurrent a été choisi pour son curriculum
vitae capable de faire de l'ombre à Recep Tayyip Erdogan, toujours prompt à flatter la sensibilité religieuse de son
électorat: ce diplomate a en effet occupé le poste de secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique.
Garder la haute main
Rien ne semble donc pouvoir entraver l'ascension de l'ancien maire d'Istanbul vers le plus haut sommet de l'État. Ni les
grandes manifestations de Taksim du printemps dernier contre ses dérives autoritaires, ni les scandales de corruption qui
le visent personnellement. Le fiasco de la diplomatie d'Ankara en Syrie et en Irak n'a également eu aucun impact sur sa
popularité auprès des classes conservatrices. Depuis trois semaines, au moins quatre-vingts Turcs sont détenus par l'État
islamique en Irak, dont le consul de Mossoul. Ces otages embarrassants soulèvent pourtant de nombreuses questions sur
la compétence des services turcs et sur la nature des liens entre Ankara et le groupe djihadiste.
Abdullah Gül, l'actuel président, et cofondateur avec Recep Tayyip Erdogan du Parti de la justice et du développement,
machine à gagner les élections, a donc dû s'effacer devant son ancien compagnon de route. Depuis 2007, cet islamiste a
exercé une fonction, très symbolique, en mettant un point d'honneur à respecter une neutralité bienveillante entre les
différentes composantes de la société.
Recep Tayyip Erdogan, lui, a clairement fait savoir qu'il utiliserait tous les pouvoirs que lui confère la Constitution afin de
garder la haute main sur les destinées du pays. Pour la première fois, cet été, le chef de l'État sera élu au suffrage
universel. Cette légitimité renforcée devrait permettre à l'homme fort de la Turquie de continuer de gouverner au «nom
de la volonté de la nation», justifiant ainsi ses tendances de plus en plus despotiques.
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Recep Tayyip Erdoğan, candidat à l’élection présidentielle d’août 2014
Jean Marcou
Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT/IFEA) – 02/07/2014
Comme cela était attendu, Recep Tayyip Erdoğan a déclaré, le 1er juillet, sa candidature à l’élection présidentielle turque
dont le premier tour doit avoir lieu le 10 août prochain. Il devient ainsi le troisième candidat déclaré pour ce scrutin, les 2
autres, Ekmeleddin Ihsanoğlu, candidat unique du MHP et du CHP, et Selahattin Demirtaş, candidat de la formation kurde
HDP, ayant déjà été officiellement enregistrés par le président du parlement, Cemil Çiçek. Dans le discours qu’il a
prononcé à l’occasion de cette déclaration de candidature, celui qui est actuellement le chef du gouvernement turc, a
pris une posture qui tranche nettement avec celle de son concurrent direct, Ekmeleddin Ihsanoğlu. Alors même que
l’ancien secrétaire général de l’Organisation de coopération islamique (OCI) continue d’afficher sa modération, le leader
de l’AKP s’est engagé tête baissée dans la campagne.
En premier lieu, il est probable que l’ultime candidat déclaré va se poser en candidat de tous les Turcs. Rappelant qu’il a
été élu, en 1994, maire d’Istanbul (son premier mandat) avec la prétention de servir tous ses administrés, le leader de
l’AKP a déclaré : «Quand mon pays m’a confié la charge de premier ministre, je suis devenu le premier ministre de 77
millions de citoyens et pas seulement celui de ceux qui avaient voté pour l’AKP… Personne ne doit en douter : je serai le
président de tout le monde, sans distinguer ceux qui ont voté pour moi des autres.» En affichant son ambition de gagner
des électeurs de toutes les formations politiques, le premier ministre a montré qu’il avait compris ce qu’est une élection
présidentielle au suffrage universel où pour avoir des chances de l’emporter un candidat en vue doit montrer qu’il est
capable de rassembler bien au-delà ce son propre camp. Certes, c’est là aussi l’ambition du CHP et du MHP avec la
candidature d’Ekmeleddin Ihsanoğlu, qui entend concurrencer Recep Tayyip Erdoğan sur le terrain de la respectabilité
religieuse, retourner une partie de son électorat, rassembler largement autour d’une personnalité présentée comme un
arbitre et louée pour sa sagesse. Mais en déployant une stratégie qui se veut subtile, les partis d’opposition oublient
peut-être que la fonction présidentielle à pourvoir est en train de changer. Sous l’effet du suffrage universel et de la
candidature d’une personnalité forte comme a pu l’être, au cours de la dernière décennie, le leader de l’AKP, la
présidence à élire n’est plus la magistrature morale d’un régime parlementaire, mais la magistrature active d’un régime
semi-présidentiel, voire carrément présidentiel. Cela aussi, Recep Tayyip Erdoğan semble l’avoir compris mieux que son
principal rival…
Car, en second lieu, le leader de l’AKP s’est d’emblée posé en prétendant d’une nouvelle présidence, celle d’un leader de
l’exécutif issu du suffrage universel en affirmant : «Ceux qui réclame une présidence neutre veulent en réalité un
président qui soutiendra l’Etat contre le peuple. Cette époque est désormais terminée.» Dans les années soixante,
l’exemple français de présidentialisation a bien montré comment l’instauration du suffrage universel pour élire le
président de la République pouvait changer la nature d’un régime politique d’essence parlementaire. Le 10 août, il ne
s’agira pas de désigner un «inaugurateur de chrysanthèmes», mais bien de donner l’onction du suffrage universel direct à
un président qui devra prétendre gouverner. Dans un tel contexte, il n’est pas sûr que la modération et la pondération
soient opportunes, car la personne à élire sera un leader engagé et non un arbitre en retrait. Dès lors, les candidats
risquent de devoir faire une campagne active, annoncer des objectifs, énoncer des programmes, et surtout convaincre
les électeurs de leur capacité à gouverner et pas simplement de leur respectabilité. A cet égard, on peut déjà parier que
le premier ministre va chercher à donner à la campagne électorale, un nouveau tour, s’apparentant plus à une joute
meurtrière qu’à un duel à fleuret moucheté. Pour ce type d’exercice, l’expérience éprouvée de Recep Tayyip Erdoğan
risque de peser lourd dans la balance, au cours des semaines à venir. Défiant déjà son principal adversaire, le leader de
l’AKP a significativement fait observer qu’il n’avait pas commencé sa carrière à 60 ans, mais qu’il était entré en politique
de puis l’âge de 18 ans. Sa déclaration de candidature réalisée lors d’un meeting utilisant des techniques de
communication dernier cri, notamment la 3 G, l’a vu aussi se doter d’un logo de campagne qui n’est pas sans rappeler
celui adopté par Barack Obama en 2008 et en 2012. Ainsi celui qui a réussi à donner une dimension fortement plébiscitaire
aux élections locales de mars dernier risque de prendre rapidement la mesure d’une élection présidentielle au suffrage
universel, certes inédite en Turquie, mais qui semble taillée sur mesure pour l’actuel chef de gouvernement.
Il reste, en troisième lieu, qu’une élection n’est jamais jouée d’avance… La personnalité dominatrice du leader de l’AKP,
contenue jusqu’à présent par les règles d’un régime parlementaire classique, peut devenir préoccupante, y compris pour
ses propres électeurs, dés lors qu’elle est appelée à assumer les pouvoirs immenses du régime présidentialiste nouveau
qui s’annonce. De nombreux sondages ont montré que les Turcs avait apprécié la pondération de la présidence
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d’Abdullah Gül. Les récentes déconvenues du premier ministre lors des événements de Gezi ou à l’occasion des multiples
affaires qui ont suivi le scandale du 17 décembre dernier, voire aussi plus généralement l’usure du pouvoir d’une
formation qui gouverne depuis 12 ans, peuvent éroder à la marge l’influence du leader de l’AKP. La situation explosive au
Moyen-Orient, en particulier la question à ce jour non réglée des 80 otages turcs de Mossoul, peut aussi s’inviter dans la
campagne et mettre en cause la pertinence des choix diplomatiques téméraires du gouvernement. À ces incertitudes
s’ajoute l’inconnue du vote kurde que Recep Tayyip Erdoğan a d’emblée tenté de séduire, en promettant de faire aboutir,
s’il est élu, le «processus de règlement» commencé l’an passé et relancé récemment par un texte de loi au parlement. Les
Kurdes ont toutefois désormais un candidat en la personne du jeune co-leader du HDP, Selahattin Demirtaş. Ce dernier
peut empêcher le premier ministre d’obtenir les 5-6% de suffrages qu’il doit trouver au-delà de son électorat traditionnel
pour espérer l’emporter au premier tour. De surcroît si un deuxième tour devait avoir lieu, le vote kurde se retrouverait
alors en position d’arbitrer l’élection présidentielle turque…
En réalité, le 1er juillet, Recep Tayyip Erdoğan n’a pas seulement annoncé sa candidature, il a voulu manifestement inscrire
celle-ci dans une nouvelle ère politique en Turquie. De façon très significative, à la fin de son discours, en tant que
prétendant à la présidence, il a pris congé des délégués de son parti qui l’ont soutenu en sa qualité de premier ministre,
en leur disant qu’il ne s’agissait «ni d’un adieu, ni d’une fin, ni d’un épilogue, mais d’une ouverture». Reprenant le fil de la
crise de l’élection présidentielle de 2007 qui a abouti à la révision constitutionnelle ayant débouché sur l’instauration
d’une présidence élue au suffrage universel, Recep Tayyip Erdoğan s’est ainsi posé d’emblée en leader d’une république
présidentialisée mettant un terme au régime antérieur où une présidence parlementaire était détenue le plus souvent
par un représentant du pouvoir d’Etat. Il suffit d’observer les deux slogans de campagne du candidat de l’AKP («volonté
populaire, pouvoir national», «Recep Tayyip Erdoğan, l’homme du peuple»), pour comprendre que ce ne sera pas
seulement de la succession d’Abdullah Gül dont il sera question en août prochain, mais sans doute du début d’une autre
ère politique…
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Le chômage, fléau des régions du sud-est de la Turquie
Zaman France – 02/07/2014
Le taux de chômage en Turquie reste le plus élevé dans les provinces du sud-est du pays, d'après les chiffres publiés par
l'Institut de statistique turque (TurkStat) ce mardi. Les chiffres de TurkStat, qui correspondent à l'année 2013, montrent
que les provinces possédant les taux de chômage les plus élevés du pays sont Batman, Diyarbakir, Mardin, Siirt et Sirnak
situées au sud-est de la Turquie. Batman a enregistré un taux de chômage de 23,4 % alors que Diyarbakir affichait 18,7 %.
En revanche, les cinq provinces possédant le plus petit taux de chômage de l'année 2013 sont Karaman, Konya (centre de
la Turquie), Afyonkarahisar, Manisa et Usak (ouest de la Turquie). Karaman avait un taux de chômage équivalent à 4,2 %,
Afyonkarahisar à 5,6 %.
L'inégalité des revenus reste une question de premier plan en Turquie
Les chiffres indiquent que la disparité régionale continue d'être un facteur déterminant. Les forts taux de chômage des
régions du sud-est du pays, pour la plupart à majorité kurde, s'expliquent en grande partie par les conflits entre le PKK et
l'armée turque qui ont entraîné la destruction de nombreux villages kurdes et par conséquent la migration vers les
centres urbains de ces provinces. Malgré la forte croissance qu'a connu la Turquie dans la dernière décennie, l'inégalité
des revenus reste une question de premier plan. En 2013, Istanbul était l'une des 10 premières villes du monde en termes
de milliardaires alors que le salaire mensuel minimum d'un travailleur sans enfant est de 891 livres turques (environ 300
euros). Un rapport publié plus tôt cette année par l'université Bahçesehir d'Istanbul indiquait également que deux
enfants sur trois vivaient dans la pauvreté en Turquie.
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L’exportation turque au mois de juin a haussé de 6,6 %
TRT – 02/07/2014
L’exportation turque au mois de juin a haussé de 6,6 % comparé à la même période de l’année précédente, et s’est établi
à 12 milliards 544 millions dollars.
Le président de l’Assemblée des exportateurs de Turquie (TIM), Mehmet Büyükekşi a dévoilé les chiffres de l’exportation
pour le mois de juin lors d’une conférence de presse organisée au salon de TUPRAŞ à la raffinerie de Kırıkkale.
Mehmet Büyükekşi a déclaré que l’exportation totale pour les 6 premiers mois de l’année, avait haussé de 7,3 % pour
s’établir à 79 milliards 935 millions de dollars.
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Turquie : le président sera élu pour la première fois par les électeurs
TRT – 02/07/2014
Le dépôt des dossiers de candidature s'achève le 03 juillet 2014 à 17h00 (heure locale), jusqu'à présent trois candidats en
lice.
A la suite l'annonce du candidat commun présenté par le parti républicain du peuple (CHP) et le parti d'action
nationaliste (MHP) Ekmeleddin Ihsanoğlu et la candidature de Selahattin Demirtaş, co-président du parti démocratique
populaire (HDP), le parti au pouvoir de la Justice et du Développement (AKP) a également annoncé le nom de son
candidat en la personne du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan.
Le dépôt des dossiers de candidature s'achève le 03 juillet 2014 à 17h00 (heure locale).
Le haut conseil électoral (YSK) commencera à étudier les dossiers à partir de samedi 5 juillet et communiquera par écrit
aux concernés les pièces manquantes ou autres anomalies constatées.
Par la suite, les listes provisoires des candidats qui seront publiées le mardi 8 juillet dans le journal officiel, deviendront
définitives à partir du vendredi 11 juillet qui marquera également le coup d'envoi des campagnes électorales.
Les électeurs commenceront à voter aux postes de douane à partir du 26 juillet et dans les missions à l'étranger dès le 3
août.
En Turquie, la population est appelée à voter le dimanche 10 août.
Le candidat qui recueillera la majorité absolue, sera le 12e président de la République de Turquie.
En cas où le taux requis n'est pas obtenu, un second tour se tiendra le 24 août durant lequel les deux candidats en tête du
premier tour se rivaliseront pour monter au palais de Çankaya.
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Soutien de l'UE au processus de solution de la Turquie
TRT – 02/07/2014
L’Union européenne a fait part de sa satisfaction concernant les nouvelles mesures du gouvernement turc
L’Union européenne a fait part de sa satisfaction concernant les nouvelles mesures du gouvernement turc pour réanimer
le processus de solution et prendre sous garantie la poursuite du cessez le feu actuel.
Les porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Asthon et le commissaire européen chargé de
l’élargissement de la politique européenne de voisinage Stefan Füle ont publié hier un communiqué conjoint.
Le communiqué précise que la nouvelle loi constituera un fondement juridique plus solide et pourra contribuer aux droits
de l’Homme et à la stabilité en Turquie.
« L’Union européenne soutien ses efforts relatifs à la paix durable » a-t-il été dit dans le communiqué conjoint.
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Candidature d'Erdoğan à la présidentielle fait écho dans le monde
TRT – 02/07/2014
La candidature du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan à la présidentielle a été présentée comme information de
dernière minute dans les médias internationaux.
Les journaux prééminents du monde, ont mis à la une la candidature M. Erdoğan.
L’agence de presse Reuters précise que le Premier ministre Erdoğan a annoncé sa candidature pour que le président ait
un rôle plus fort.
Quant à l’agence de presse française AFP, elle souligne que M. Erdoğan peut exercer deux mandats présidentiels et que
dans ce cas la, il deviendra le leader restant le plus longtemps à la tête de la Turquie depuis Mustafa Kemal Atatürk.
Le magazine Der Spiegel note que M. Erdoğan qui est candidat à la présidentielle, restera encore de longue année au
sommet de la politique turque.
Erdoğan est en tête dans les sondages relatives à la présidentielle, note l’information.
Dans une information où elle fait savoir que le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a annoncé sa candidature, la BBC
met l’accent sur le fait que l’AKP, parti de la justice et du développement, a déjà remporté 6 élections.
La chaine de télévision Al Jazeera fait savoir que le poste de président de la République est plutôt symbolique en Turquie,
mais que le Premier ministre considère que ce poste qui sera désormais déterminé avec les votes du peuple, devrait être
doté de plus d’autorité.
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Des milliers d'Irakiens fuient pour venir en Turquie
TRT – 02/07/2014
Les compagnies turques à Arbil ont augmenté les liaisons de bus quotidiennes de 5 à 9.
Les Irakiens ont commencé à fuir les attaques de l'EIIL en direction de la Turquie
Des milliers d'Irakiens fuient à bord de véhicule vers la Turquie.
Les Irakiens qui ont peur de perdre la vie au cours des violences à Mossoul, Telafer, Baiji, Tikrit, Selahaddine, Diyala, Anbar
et Bagdad, empruntent les bus appartenant aux compagnies turques qui desservent Istanbul et Arbil.
Les Irakiens se rendent d'Arbil et de Souleimaniye à bord des bus à Istanbul, Ankara et Konya.
Les compagnies turques à Arbil ont augmenté les liaisons de bus quotidiennes de 5 à 9.
Les Irakiens préfèrent la Turquie pour trouver de meilleures conditions de vie.
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Fethiye – La protestation monte contre la privatisation des plages
Sidonie Hadoux
Lepetitjournal.com/Istanbul – 02/07/2014
Des habitants de Fethiye, sur la côte méditerranéenne au sud-ouest de la Turquie, ont manifesté le 29 juin contre la
privatisation de deux plages publiques à Ölüdeniz, a rapporté l'agence de presse Doğan. Les plages de sable de
Kumburnu et Belceğiz ont déjà été vendues par l'administration de la province de Muğla à une compagnie privée qui va
se charger de louer transats et parasols pour la saison estivale.
Des ONG et des agences de tourisme de Fethiye se sont dressées contre cette décision et ont demandé que les plages
soient au contraire rendues publiques. La Turizm Geliştirme Kooperatifi, une coopérative de professionnels du tourisme,
est l'une d'entre elles : "Nous nous battons depuis des années pour que les plages restent publiques et ne tombent pas entre
les mains de compagnies privées qui veulent faire du profit. Malheureusement, rien n'est ressorti des discussions avec les
administrations de Fethiye et de Muğla" déplore Mümtaz Köken, président de la coopérative, cité par l’agence de presse.
Par le passé, les plages étaient tenues par une compagnie publique à but non-lucratif, MELSA, qui appartenait à
l'administration de la province. La municipalité de Fethiye soutient les manifestations de ses administrés et le maire de la
ville, Behçet Saatçi, (Parti républicain du peuple, CHP), a assuré qu'il allait intenter une action en justice pour empêcher la
privatisation des plages d’Ölüdeniz.
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Turquie : le grand pari présidentiel de Recep Tayyip Erdogan
Marc Sémo
Libération – 02/07/2014
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Actualités Politique, Economique et Sociale en Turquie du 28 juin au 4 juillet 2014
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Erdogan officiellement dans la course à la présidentielle turque
Michel de Grandi
Les Echos - 01/07/2014
Après onze ans au pouvoir, le premier ministre veut prolonger son règne comme président.
Il y a un an, au cœur des manifestations sur la place Taksim à Istanbul , on disait Recep Tayyip Erdogan, dépassé,
quasiment sur le départ. Le voilà non seulement revigoré, mais, en plus, officiellement engagé, depuis hier, dans la
course à la présidentielle d’août disputée pour la première fois au suffrage universel direct. A la tête du gouvernement
depuis onze ans, Erdogan devrait, sauf accident, être élu pour cinq ans à la tête de l’Etat. Il sera alors le dirigeant ayant
régné le plus longtemps sur le pays depuis Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la république.
En vieux routier de la politique, il a longtemps entretenu le suspense autour de sa candidature. Celle-ci paraissait de plus
en plus évidente depuis la victoire de l’AKP , son parti, aux municipales du 30 mars. Malgré un énorme scandale de
corruption, l’image d’Erdogan ne s’est guère ternie. Pas plus qu’elle n’a été durablement écornée après la répression
sévère des manifestations de la place Taksim l’an dernier. Beaucoup ont alors dénoncé la dérive autoritaire du Premier
ministre qui a limogé une partie de l’appareil judiciaire (policiers et magistrats) soupçonnés de servir les intérêts de son
ennemi, le prêcheur Fethullah Gülen basé en Pennsylvanie. Il avait à cette occasion interdit les réseaux sociaux, une
mesure sans équivalent dans le monde. Sa popularité est remontée depuis grâce notamment à sa communication au
lendemain d’un dramatique accident minier. Celui qui reste l’artisan du développement économique turc a des chances
d’être élu dès le premier tour. Son score, à ce stade de la campagne, pourrait être compris entre 52% et 56%. La voie
semble donc libre à l’homme fort de la Turquie pour succéder à l’actuel chef de l’Etat Abdullah Gül. A 60 ans, « Tayyip »
reste «l’homme le plus populaire, le plus brillant et le plus charismatique depuis Mustafa Kemal Atatürk » résume un
diplomate.
Pouvoirs constitutionnels
Recep Tayyip Erdogan a déjà prévenu: il ne sera pas un président aux fonctions honorifiques. Comprendre qu’il compte
bien profiter du suffrage universel pour continuer à diriger la Turquie. « Erdogan va utiliser jusqu’à leur extrême limite
tous ses pouvoirs constitutionnels », prédit un universitaire. « Ca va conduire à une sérieuse crise de régime en Turquie,
source d’encore plus d’instabilité et de turbulences », poursuit-il.
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Erdogan, Ihsanoglu, Demirtas : la campagne présidentielle est lancée
Sami Kiliç
Zaman France - 01/07/2014
Les trois prétendants à Cankaya (palais présidentiel) se sont enfin dévoilés. Deux conservateurs et un socialiste
concourront pour le scrutin présidentiel dont le premier tour se tiendra le 10 août 2014. La campagne s'annonce
historique, c'est la première fois que le président de la République sera élu directement par le peuple.
Hasard du calendrier, la campagne tombe en plein Ramadan et en plein été. Tayyip Erdogan est un vieux routier de la vie
politique ; qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il soleille, il sait se débrouiller. Ekmeleddin Ihsanoglu, bon chic bon
genre, sera sans doute moins à l'aise ; il devra parler en public, un exercice qu'il ne connaît pas vraiment.
Habitué aux enceintes internationales, il a eu à employer jusqu'à maintenant un langage diplomatique. Or le peuple
attend autre chose. Selahattin Demirtas, quant à lui, est plutôt détendu et bon orateur, il sait répondre du tac-au-tac ce
qui le hisse en réalité au rang de premier contradicteur d'Erdogan notamment dans le contexte de résolution du
«problème» kurde.
Deux conservateurs, un socialiste
Tayyip Erdogan avait pris soin jusqu'alors de ne pas prononcer une seule fois le nom de son principal adversaire,
Ekmeleddin Ihsanoglu. Celui qui avait été élu à la tête de l'Organisation de la Coopération islamique grâce à l'AKP ne
semble pas en effet être une hantise pour le Premier ministre turc. Sa stratégie est simple : ignorer le candidat de
l'opposition pour malmener les partis qui l'ont présenté.
C'est que le professeur Ihsanoglu, qui est un novice en politique, n'en demeure pas moins une figure intellectuelle de
renommée internationale. Trop le bousculer serait perçu non seulement comme une marque d'irrespect mais n'aurait
surtout pour Erdogan aucun retour en matière électorale. Les deux hommes font partie de la mouvance conservatrice et
Erdogan sait que seuls les déçus plébisciteront un Ihsanoglu que personne ne connaît. Autrement dit, un vote de dépit
aura à ses yeux un effet minime.
Candidat naturel de son camp, Erdogan a fait durer le suspense jusqu'au bout. Le président de la République en exercice,
Abdullah Gül, un fidèle d'Erdogan, a dit ne pas penser se représenter, la veille de la déclaration du chef du gouvernement.
Les députés de l'AKP avaient déjà commencé à signer dans l'euphorie le document pour proposer leur candidat.
Tayyip Erdogan qui dirige le pays depuis 2002 a un bilan économique positif, il axera donc sa campagne sur ce point fort
et ses réalisations en matière d'infrastructures. Sur un plan humain, sa proximité avec le peuple et sa communication
tactile sont ses principaux atouts.
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Ekmeleddin Ihsanoglu a réussi à s'imposer malgré un début de bouillonnement au sein du CHP. Proposé par Kemal
Kiliçdaroglu, le leader du CHP (gauche kémaliste), à Devlet Bahçeli, le président du MHP (droite nationaliste), le nom
d'Ihsanoglu a provoqué une fronde au sein des kémalistes.
Süheyl Batum, député d'Eskisehir, a tenté de présenter une candidature alternative, celle d'Emine Ülker Tarhan, députée
d'Ankara et ancienne juge à la Cour de cassation, mais cette tentative a avorté.
Le MHP a apporté un soutien franc et massif à Ihsanoglu, tous ses députés ont signé la motion de présentation de la
candidature. Le CHP a compté 21 députés frondeurs. Il faut dire que la personnalité d'Ihsanoglu n'a aucune proximité
avec l'idéologie kémaliste.
Kiliçdaroglu joue donc gros, il a pris le risque de crisper la frange la plus dure et la plus authentique du parti et de miser
sur un nom qui n'évoque rien à un homme de gauche. Les députés du CHP crachent au bassinet et le font savoir.
Conscient du problème, Ihsanoglu a multiplié les gestes de bonne volonté envers l'électorat kémaliste. Il a commencé par
exprimer son très grand respect pour la figure d'Atatürk avant de qualifier le voile de vêtement respectable mais
traditionnel...
N'ayant pas de rampe de lancement comme Erdogan qui possède un parti dévoué à sa cause et un financement
substantiel, il devrait bénéficier des structures des deux partis, CHP et MHP et peut-être du BBP (petit parti de droite
religieuse et nationaliste). Un singulier attelage. Jugé trop aristocratique, trop intellectuel, trop distant, il aura un mois
pour se faire connaître, rétorquer aux éventuelles attaques et, s'il a le temps, proposer une vision...
Selahattin Demirtas s'est facilement imposé dans le camp kurde. Co-président du BDP et ensuite du HDP, ce juriste
quadragénaire s'est spécialisé dans la défense des droits de l'Homme.
Député de Hakkari, région kurde du Sud-Est anatolien, il fait figure de «bon client» pour la presse. Moins virulent qu'une
Sebahat Tuncel et plus charismatique qu'un Ahmet Türk, il sait se faire entendre. L'absence d'un candidat de gauche est
une véritable aubaine pour celui qui se définit comme socialiste.
Il aura ainsi l'occasion de sortir de la rhétorique aseptisée des droits des Kurdes pour élargir son discours aux valeurs de
gauche comme le travail et la solidarité. En réalité, le seul fait que le «candidat des Kurdes» soit l'un des trois candidats
est en soi un énorme pas pour la République turque. L'électorat kurde est même en passe d'être la clé du scrutin. En
effet, si Erdogan ne l'emporte pas dès le 1er tour, il pourra tenter de séduire cette réserve de voix.
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Tout ce qu'il faut savoir sur les 3 candidats à la présidentielle turque
Sami Kiliç
Zaman France - 01/07/2014
Les 3 candidats en lice sont désormais fin prêts pour se lancer dans la campagne électorale de l'élection présidentielle.
Retour sur le profil de Tayyip Erdogan, d'Ekmeleddin Ihsanoglu et de Selahattin Demirtas.
Recep Tayyip Erdogan
Tendance
Conservateur issu
l'islamisme politique
Situation actuelle
Ekmeleddin
Ihsanoglu
Selahattin Demirtas
Conservateur
Socialiste
issu
mouvement kurde
25e Premier ministre de la
République turque depuis
2002
Ancien secrétaire général
de l'Organisation de la
Coopération
islamique
(OCI),
professeur
d'université
Député de Hakkari
Naissance
26
février
1954
à
Kasimpasa, Istanbul (60
ans)
26 décembre 1943 au
Caire, Egypte (70 ans)
10 avril 1973 à Palu, Elazig
(41 ans)
Origine géographique
Rize (Nord de la Turquie)
Yozgat (Anatolie centrale)
Elazig (Est de la Turquie)
Parents
Père : capitaine ; mère au
foyer
Père :
professeur
en
sciences religieuses ; mère
au foyer
Père : ouvrier ; mère au
foyer
Formation
Lycée d'imams et de
prédicateurs et faculté
d'économie
Faculté des sciences
Faculté de droit
Passion
Football
Littérature turque
Instrument saz
Mariage
En 1978 avec Emine
Gülbaran. Quatre enfants.
En 1972 avec Füsun Bilgiç,
pharmacienne.
Trois
enfants.
En 2002 avec Basak
Demirtas. Deux enfants.
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de
Mehmet
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Carrière
- Président de la section
des jeunes du MSP et du
Refah
(partis
de
l'islamiste
Necmettin
Erbakan) à Beyoglu puis à
Istanbul.
- Maire d'Istanbul
- Président de l'AKP,
député
de
Siirt
et
d'Istanbul puis Premier
ministre
- Docteur en chimie à
l'Université d'Ankara
Post-doctorat
l'Université d'Exeter
à
- Président pendant 25 ans
de l'IRCICA (Centre de
recherche pour l’histoire,
l'art
et
la
culture
islamiques), un organe de
l'OCI
- Professeur d'histoire des
sciences à l'Université
d'Istanbul
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- Avocat
- Président de la Ligue des
droits de l'Homme de
Diyarbakir, fondateur de
la section d'Amnesty
International dans la
même ville
- Député de Diyarbakir
- Co-président du BDP
- Député de Hakkari
- Co-président du HDP
- Secrétaire général de
l'OCI
Fait déterminant
Emprisonné
en
1999
durant 4 mois pour avoir
incité à la haine religieuse
en lisant un poème.
Chambre de Commerce Française en Turquie
Il a donné son nom à une
décoration
internationale : la Médaille
d'or Ihsanoglu, délivrée
tous les 4 ans par l'Union
internationale de l'histoire
et de la philosophie des
sciences
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D'origine zaza, il ne parle
pas la langue, ses parents
ayant choisi de parler à
leurs enfants en turc et
non en kurde.
Condamné à 10 mois de
prison avec sursis pour
avoir
appelé
à
ce
qu'Abdullah
Öcalan,
leader emprisonné du
PKK, joue un rôle actif
dans le processus de
normalisation avec les
Kurdes
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Turquie : Erdogan en route pour la présidence
AFP – 01/07/2014
Premier ministre islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a fait mardi son entrée très attendue dans la course à la
présidentielle d'août, avec l'ambition affichée de perpétuer à la tête de l'Etat son règne sans partage de onze ans sur la
Turquie.
Point final d'un vrai-faux suspense entretenu depuis plusieurs mois, M. Erdogan, 60 ans, a été officiellement proclamé
candidat de son Parti de la justice et du développement (AKP) sous les vivats de plus de 4.000 partisans enthousiastes
réunis à Ankara, et quelques larmes d'émotion de son épouse Emine.
Sitôt investi, il a confirmé son intention de conserver les rênes du pays depuis son nouveau poste, pour la première fois
attribué au suffrage universel direct.
"Etre élu par le peuple donne à la fonction une légitimité démocratique", a plaidé le chef du gouvernement. "Après mon
élection, nous allons poursuivre les consultations (avec l'AKP), marcher ensemble (...) pour construire la nouvelle
Turquie".
"Allah (Dieu) est le seul et unique détenteur de cette victoire", a poursuivi M. Erdogan dans un discours truffé de
références religieuses qui suggère le modèle de présidence très "politique" qu'il entend instaurer.
Comme le suggèrent tous les sondages, l'homme fort de la Turquie devrait être élu pour cinq ans et devenir ainsi le
dirigeant qui a régné le plus longtemps sur le pays depuis le fondateur de la République turque Mustafa Kemal Atatürk.
Sa candidature au scrutin des 10 et 24 août ne faisait plus guère de doutes depuis la victoire éclatante de l'AKP aux
municipales du 30 mars, malgré les critiques et un scandale de corruption sans précédent.
L'actuel chef de l'Etat Abdullah Gül, absent de la grand messe de mardi, avait lui-même levé les derniers doutes en
renonçant publiquement dimanche à un second mandat.
- "Régime d'un seul homme" Souvent décrit, par ses partisans comme ses rivaux, comme le nouveau "sultan" de la Turquie, M. Erdogan reste de loin
l'homme politique le plus populaire d'un pays à majorité conservatrice et attachée à la religion musulmane.
S'il est considéré comme l'artisan du développement économique de la Turquie depuis le début des années 2000, il en
est aussi devenu sa figure la plus contestée.
Depuis la fronde de juin 2013, de nombreux Turcs lui reprochent sa dérive "autoritaire" et "islamiste" et dénoncent la
corruption de son régime. La violente répression des manifestations qui le défient dans la rue et ses dernières lois
renforçant le contrôle d'internet ou de la justice lui ont aussi valu les critiques de ses alliés européens.
Mardi, M. Erdogan a bien promis d'être un président de tous les Turcs. "Je serai un président qui unira le peuple et l'Etat",
a-t-il dit.
Mais il a aussitôt ajouté qu'il poursuivrait "sans relâche" la chasse engagée contre ses ex-alliés du mouvement de l'imam
Fethullah Gülen, accusés de comploter contre lui...
La Constitution de 1982 accorde au chef de l'Etat des prérogatives largement honorifiques, mais le Premier ministre a
clairement confirmé qu'il ne s'en satisferait pas. "Le poste de président n'est pas un poste pour se reposer", a-t-il dit.
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"Le président sera une part intégrante de l'exécutif, ce ne sera pas comme avant un poste protocolaire", a confirmé le
vice-président de l'AKP Nurettin Canikli.
Même s'il n'a pas réussi en 2013 à changer la constitution, M. Erdogan conserve une influence considérable au sein de son
parti et devrait pousser à la nomination d'un Premier ministre à sa main, pronostiquent les analystes.
"La Turquie se laisse entraîner à grands pas vers un régime d'un seul homme", a prédit l'éditorialiste du quotidien libéral
Hürriyet, Mehmet Yilmaz.
Le candidat choisi par les deux grands partis d'opposition, Ekmeleddin Ihsanoglu, un intellectuel de l'islam de 70 ans
inconnu du grand public, ne semble pas en mesure de lui barrer la route de la présidence.
Dans ce combat à armes inégales, l'opposition a exigé que M. Erdogan quitte derechef son poste de Premier ministre
pour faire campagne.
"Quelqu'un qui ment, qui n'est pas d'une moralité irréprochable (...) ne peut pas être candidat à la présidentielle", a
tranché le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) Kemal Kiliçdaroglu, "nous allons être la honte du
monde entier".
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Turquie: Erdogan s’apprête à entrer dans la course à la présidentielle
AFP - 01/07/2014
Le Premier ministre islamo-conservateur turc, Recep Tayyip Erdogan, qui dirige sans partage la Turquie depuis 11 ans, doit
annoncer mardi sa candidature au scrutin présidentiel des 10 et 24 août, disputée pour la première fois au suffrage
universel direct.
A 60 ans, l’homme fort de la Turquie devrait, sauf surprise, être élu pour cinq ans au sommet de l’Etat et devenir ainsi le
dirigeant qui a régné le plus longtemps sur le pays depuis le fondateur de la République turque Mustafa Kemal Atatürk.
Après des mois d’un vrai-faux suspense savamment entretenu, le nom de M. Erdogan doit être dévoilé mardi à la mijournée à la chambre de commerce d’Ankara lors d’une réunion de masse des cadres de son Parti de la justice et du
développement (AKP).
Son entrée en lice ne faisait plus guère de doutes depuis la victoire éclatante de l’AKP aux élections municipales du 30
mars, malgré les critiques et un scandale de corruption sans précédent.
«Nous pensons tous qu’il est (notre) meilleur candidat», a déclaré dimanche soir le vice-Premier ministre Besir Atalay à la
télévision.
L’actuel chef de l’Etat Abdullah Gül a lui-même définitivement levé les derniers doutes en confiant dimanche qu’il ne se
présenterait pas à un second mandat.
Contraint par une règle interne du parti de quitter la tête du gouvernement à l’issue des élections législatives de 2015, M.
Erdogan a fait savoir depuis des mois qu’il n’entendait pas mettre un terme à sa carrière politique.
Souvent décrit, par ses partisans comme ses rivaux, comme le nouveau «sultan» de la Turquie, M. Erdogan reste de loin
l’homme politique le plus populaire d’un pays à majorité conservatrice et attachée à la religion musulmane.
S’il est considéré comme l’artisan du développement économique sans précédent de la Turquie depuis le début des
années 2000, le chef du gouvernement est toutefois aussi devenu, depuis un an, la figure la plus contestée du pays.
Depuis la fronde de juin 2013, de nombreux Turcs lui reprochent sa dérive «autoritaire» et «islamiste» et dénoncent la
corruption de son régime, illustrée l’hiver dernier par un vaste scandale politico-financier qui a ébranlé son régime.
- Contesté, mais populaire La violente répression des manifestations qui le défient dans la rue et ses dernières lois renforçant le contrôle d’internet
ou de la justice lui ont également valu les critiques de ses alliés européens.
Tous les sondages publiés ces dernières semaines le donnent néanmoins largement vainqueur du scrutin présidentiel,
vraisemblablement dès le premier tour.
La semaine dernière, deux enquêtes d’opinion l’ont crédité de 52 à 56% des intentions de vote des 52,6 millions
d’électeurs turcs.
Son principal adversaire Ekmeleddin Ihsanoglu, un intellectuel de l’islam de 70 ans inconnu du grand public et novice en
politique choisi par les deux principaux partis d’opposition, ne semble pas en mesure de lui contester sa victoire.
Les chances de Selahattin Demirtas, député et candidat désigné lundi du principal parti pro-kurde HDP, paraissent tout
aussi maigres.
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Pour s’attirer le soutien d’une majorité des 15 millions de Kurdes du pays, M. Erdogan a déjà fait un geste en faveur de
cette minorité et présenté au parlement un projet législatif censé réveiller le processus de paix avec les rebelles kurdes,
aujourd’hui au point mort.
Il a également multiplié les discours de campagne auprès des communautés turques de l’étranger, en Allemagne, en
Autriche et en France, autorisés pour la première fois à voter depuis leur pays d’accueil.
Telles que définies par la Constitution de 1982, les fonctions du probable futur président Erdogan seront largement
honorifiques.
Mais le Premier ministre a déjà fait savoir qu’il utiliserait tous les pouvoirs à sa disposition et, surtout, qu’il comptait bien
profiter de l’onction du suffrage universel pour continuer à diriger la Turquie.
«Le prochain président ne sera pas un président protocolaire, mais un président qui sue, qui court et qui travaille dur», at-il d’ores et déjà prévenu, un «président du peuple».
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Présidentielle en Turquie: le candidat de l'opposition rebat les cartes
Samim Akgönül
L'Express - 01/07/2014
En désignant un musulman "moderne et intellectuel" comme candidat commun à l'élection présidentielle du 10 août
pour affronter Recep Tayyip Erdogan, les kémalistes et les nationalistes du ont surpris. Décryptage de ce scrutin inédit
par le politologue Samim Akgönül.
Ekmeleddin Ihsanoglu, candidat des kémalistes est un musulman, sunnite, conservateur "moderne et intellectuel"
typique de cette génération où les musulmans convaincus étaient méprisés par les kémalistes et les néo-kémalistes.
Son nom est difficile à prononcer, même chez les Turcs qui, pour la plupart, découvrent ce professeur d'Histoire de 70
ans, -au look qui rappelle Necmettin Erbakan, leader historique de l'Islam politique en Turquie-, qui vient d'achever ses
fonctions de Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique en janvier 2014 après dix ans de mandat. Un
musulman, sunnite, conservateur "moderne et intellectuel" typique de cette génération où les musulmans convaincus
étaient méprisés par les kémalistes et les néo-kémalistes (sa femme ne porte pas le foulard, détail fondamental pour une
Turquie qui s'est déchirée sur cette question pendant des décennies).
Il vient d'être désigné comme candidat commun à l'élection présidentielle du 10 août par le CHP, le Parti Républicain du
Peuple, citadelle historique des Kémalistes, et par le MHP, le Parti du Mouvement Nationaliste, champion de l'ultranationalisme à la sauce turco-islamique. En face, bien évidemment l'indéboulonnable Recep Tayyip Erdogan, qui s'autoqualifie de Musulman démocrate, mais qui est, aux yeux d'opposants et d'observateurs externes, de plus en plus
musulman et de moins en moins démocrate !
L'AKP ne pourra pas faire campagne sur le clivage musulmans / laïcs
Un choix étonnant, qui semble avoir désarçonné les dirigeants de l'AKP, qui sentent qu'ils ne pourront pas faire
campagne sur le clivage musulmans / laïcs comme à l'accoutumée. La première salve était de faible envergure. Bülent
Arinç, le vice-Premier ministre, une des figures symboliques de l'AKP (qui avait été contredit et rappelé à l'ordre plusieurs
fois par Erdogan, chaque jours plus colérique) a déclaré que le candidat unique de l'opposition, désormais appelé " Ekmel
" avait renoncé à son prénom, et donc était enclin à renoncer à d'autres choses également (autrement dit à sa croyance
?). Nous verrons quels autres arguments seront développés face à Ihsanoglu durant la campagne. Mais certainement son
inexpérience en politique, son externalité aux affaires de parti dans une élection qui, pourtant, est très politique lui
seront reprochés dans les meetings, toujours très durs de Recep Tayyip Erdogan.
Mais pas seulement. Si le MHP reste silencieux sur ce choix (pourtant un compromis), les ténors kémalistes et laïcistes du
CHP comme Süheyl Batum ou Emine Ülker Tarhan se déclarent ouvertement opposés et risquent de créer une scission
définitive dans le parti. La base électorale du CHP aurait certainement préféré un candidat proche des valeurs
néokémalistes, une figure opposée à la visibilité religieuse rampante, et opposée aux négociations avec les Kurdes. En
effet, depuis la fondation de la République, il s'agit là de deux talons d'Achille de la Turquie : la question de l'Islam et celle
des Kurdes.
Le candidat des Kurdes et de la gauche libérale en arbitre
Précisons que pour la première fois dans l'Histoire de la Turquie, le Président sera élu au suffrage universel, dans une
élection à deux tours à la française mais où, compte tenu de la loi électorale taillée sur mesure, le premier tour ne verra
que des candidats des groupes parlementaires, probablement au nombre de 3 pour le 10 août. Rappelons qu'en France,
les premiers tours des élections présidentielles voient 10 à 15 candidats depuis le début de la 5e République. Dans de
telles conditions, en Turquie le premier tour aura des airs de 2e tour, avec un arbitrage des Kurdes et de la gauche
libérale, réunie sous le HDP (le Parti de la Démocratie des Peuples) qui présente le jeune mais posé Selahattin Demirtas,
crédité de 7 à 8 % des voix. Dans un deuxième tour éventuel, les voix des Kurdes seront indispensables aux deux
candidats restants et Erdogan accélère l'opération de séduction à l'égard des Kurdes qui, pour la première fois, peuvent
nourrir un espoir d'autonomisation de la région et une possible amélioration des conditions de détention du leur leader
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Abdullah Öcalan, voire, sa libération éventuelle. Preuve en est la dernière proposition de loi d'AKP qui tente de placer les
négociations en cours entre l'Etat et Öcalan dans un cadre légal.
Par conséquent, Ekmeleddin Ihsanoglu devra, dans le mois qui reste avant le premier tour, convaincre les laïcistes du CHP
qu'il n'est pas si religieux que cela, les ultranationalistes du MHP qu'il n'est pas si universaliste que cela, les Alévis, fidèles
du CHP, qu'il n'est pas si sunnite que cela, les Kurdes qu'il n'est pas si opposé à une autonomie du Kurdistan que cela et
les conservateurs, réservoir de voix de l'AKP, qu'il n'est pas si laïciste que cela. Sans compter bien entendu la gauche
socialiste, la gauche libérale, les écologistes, les LGBTI, les minorités.... En somme, il lui reste à prouver plus de chose sur
ce qu'il n'est pas que sur ce qu'il est.
Tâche ardue, surtout face à une bête politique et star des meetings géants qu'est Recep Tayyip Erdogan. Tous les
observateurs s'accordent pourtant que si ce dernier devient Président, le régime évoluera vers plus d'autoritarisme, vers
plus de culte de la personnalité et vers plus d'islamisation, visible désormais dans l'ensemble du pays. Un kémalisme à
l'envers si l'on veut.
Samim Akgönül
Université de Strasbourg
Département d'Etudes Turques et Institut de Traducteurs, d'Interprètes et de Relations internationales (ITI-RI)
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Premier ministre M. Erdoğan, candidat à la présidentielle
TRT – 01/07/2014
Lors du programme organisé au Centre de congrès ATO, une minute de silence a été respectée avant la lecture de
l'hymne national et la projection.
Ensuite, le vice-président du Parti de la justice et du développement Mehmet Ali Şahin a pris la parole.
"Le leader de notre parti et notre Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan est notre candidat pour la présidentielle qui
définira le 12e président de la République" a déclaré Mehmet Ali Şahin, précisant que le candidat a été déterminé après
toutes les consultations.
Outre le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, les ministres, ministres-adjoints, les ex et actuels députés de l'AKP, les
maires et un grand nombre de délégués du congrès ont pris part à la réunion.
La biographie du Premier ministre et leader de l'AKP, Parti de la justice et du développement, Recep Tayyip Erdoğan, a
été projetée.
Le Premier ministre Erdoğan a tenu un long discours concernant sa candidature à la présidentielle au terme de la
projection.
M. Erdoğan a remercié les députés et tous les membres de son parti qui ont proposé sa candidature.
Se référant à l'histoire des luttes politiques, M. Erdoğan a souligné l'importance de la présidentielle du 10 août.
Notant que ce sera la première fois qu'un président sera élu au suffrage universel, M. Erdoğan a déclaré qu'il n'était pas
compréhensible que le poste de président de la République soit hors de la politique.
"Que personne n'ait de crainte, je serai le président de tout le monde" si je suis élu le 10 août a affirmé M. Erdoğan.
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Explications de M. Arınç après le Conseil des ministres
TRT – 01/07/2014
Le Conseil des ministres s'est réuni sous la présidence du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan.
Après la réunion, le vice-premier ministre Bülent Arınç a répondu aux questions des journalistes sur l'actualité.
"Ça sera j'espère, une personne connue par le monde entier" a déclaré Bülent Arınç concernant le candidat président du
Parti de la justice et du développement.
M. Arınç a également fait des explications sur le processus de légifération de la loi cadre sur le processus de résolution,
ajoutant croire que l'Assemblée générale avalisera la loi de la meilleure manière.
Le vice-premier ministre M. Arınç a aussi répondu aux allégations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui
pense que l'Irak va se diviser.
"Ce n'est pas parce que Netanyahou a dit ça que cela va intervenir en Irak" a noté M. Arınç.
Le vice-premier ministre turc a fait savoir que la Turquie défendait le maintien du statut actuel de Kirkuk.
Bülent Arınç a relevé que les travaux se poursuivent sur les citoyens turcs détenus en Irak. "J'espère que nos citoyens
seront de retour au mois de ramadan" a assuré M. Arınç.
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La Turquie prête à accepter l’indépendance des Kurdes irakiens ?
Jean Marcou
Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT/IFEA) – 01/07/2014
La prise de Mossoul, le 10 juin dernier (cf. notre édition du 11 juin 2014), par l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) et
les gains territoriaux rapides de celui-ci dans le nord de l’Irak ont bouleversé durablement les équilibres stratégiques de la
région (cf. nos éditions des 13 juin 2014 et 14 juin 2014). L’un des contrecoups inattendus de la poussée de ce mouvement
islamiste radical et de la débâcle consécutive de l’armée fédérale de Bagdad est le renforcement des positions du
gouvernement régional kurde irakien. Le 12 juin, en effet, les troupes irakiennes ayant fui l’Irak du nord, les peshmergas
ont pris le contrôle de Kirkouk pour éviter que l’EIIL ne s’en rende maître. Ainsi cette ville, que les Kurdes irakiens
revendiquaient âprement en vain depuis la chute du régime de Saddam Hussein, est presque naturellement passée sous
leur administration en quelques heures. Il faut dire que tant Bagdad qu’Ankara n’ont pu que laisser faire. Le
gouvernement chiite de Nouri al-Maliki s’est retrouvé surtout occupé à défendre sa capitale Bagdad et la Turquie, qui elle
aussi avait contesté initialement les prétentions d’Erbil sur Kirkouk, au nom de la prise en compte des droits de la
minorité turkmène qui s’y trouve, a du se faire une raison de ce gain territorial kurde important parce qu’il a permis par
ailleurs de contrer la poussée de l’EIIL dans la région.
Quoi qu’il en soit, la prise de contrôle de Kirkouk par le gouvernement kurde irakien, loin d’être une mesure provisoire ou
conservatoire, est probablement un événement durable. Le 27 juin, lors d’une conférence jointe avec William Hague
(photo), le ministre britannique des affaires étrangères, Massoud Barzani a estimé que le rattachement de Kirkouk à la
région kurde d’Irak du nord était définitif et, le 30 juin, il a appelé les Nations-Unies à encadrer le référendum (prévu par
l’article 140 de la Constitution fédérale irakienne de 2005) qui n’a cessé d’être différé au cours de la dernière décennie. Le
régime de Bagdad, qui se bat actuellement pour sa survie, n’est pas en mesure de contester concrètement cette
évolution. Reste à savoir bien sûr quelle sera la réaction d’Ankara.
Le 29 juin, dans une interview au Financial Times, Hüseyin Çelik, le porte-parole de l’AKP, a rappelé qu’un Etat
indépendant kurde en Irak aurait été en d’autres temps un casus belli mais que les choses avaient évolué depuis, avant de
déclarer : «En Turquie, même le mot Kurdistan rend les gens nerveux, mais le nom (du pays des Kurdes) est bien
Kurdistan… Si l’Irak est divisé et c’est inévitable, ils sont nos frères… Malheureusement la situation n’est pas bonne en
Irak et il semble que ce pays va être divisé.» Reconnaissant aussi que l’indépendance du Kurdistan n’était pas son choix
premier, Hüseyin Çelik a rendu responsable le gouvernement de Nouri al-Maliki et les Etats-Unis de la situation de
dangereuse instabilité prévalant actuellement dans le nord de l’Irak. Il semble donc que la Turquie, qui vient d’ailleurs
d’accepter pour la première fois que soit créé un parti utilisant le terme «Kurdistan» dans sa dénomination (le T-KDP,
Türkiye-Kürdistan Demokrat Partisi, Parti démocrate du Kurdistan de Turquie fondé par Mehmet Emin Kardaş), se résolve
à un état de fait qui consacre des tendances lourdes de sa politique irakienne des dernières années.
Depuis 2007, Ankara n’a cessé en effet de se rapprocher du gouvernement régional de Massoud Barzani. Si parallèlement
et dans un premier temps les Turcs ont aussi cherché à coopérer avec le gouvernement fédéral chiite irakien, leurs
relations avec Bagdad ont commencé à se détériorer, au cours du second semestre 2011. Ce sont à la fois le sort fait à la
minorité sunnite en Irak par le gouvernement chiite de Nouri al-Maliki et des nécessités relatives au règlement de la
question kurde en Turquie qui expliquent une telle détérioration. À partir de 2009, le gouvernement de l’AKP a appuyé
tous ses efforts pour trouver une solution politique à la question kurde en Turquie, sur une convergence de plus en plus
nette avec les Kurdes irakiens. Cela a permis de contenir le PKK et de le forcer à négocier. A l’inverse, Erbil a pu compter
sur le soutien d’Ankara pour répondre à la politique de plus en plus sectaire du gouvernement de Nouri al-Maliki. En Syrie,
les deux alliés ont également œuvré à contenir les succès du PYD, la branche locale du PKK. Cette convergence politique
s’est accompagnée d’une forte croissance de la coopération économique, la Turquie devenant le premier partenaire
économique du Kurdistan irakien dont elle s’est mise à exporter le pétrole sur la base d’accords directs avec Erbil, au
grand dam du gouvernement fédéral de Bagdad.
Dans le contexte actuel d’instabilité en Irak et en Syrie, les deux partenaires ont plus que jamais intérêt à coopérer. Face
à la menace immédiate représentée par la montée en force de l’EIIL mais aussi face au risque d’un retour de Bagdad si le
gouvernement fédéral parvient à retrouver une partie de ses positions dans le nord de l’Irak, les Kurdes irakiens ne
peuvent s’aliéner leur allié turc. Dans une interview pour le Hürriyet Daily News, le 30 juin, Ashti Hawrami, le ministre des
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ressources naturelles du gouvernement régional kurde d’Irak du nord, déclarait à propos des liens d’Erbil avec Ankara :
«Notre relation est stratégique et pas opportuniste. C’est la raison pour laquelle si un pas devait être réalisé vers une
confédération, une forme d’indépendance ou tout autre chose… je ne pense pas que notre gouvernement ferait quoi
que ce soit sans tenir la Turquie pleinement au courant. Il ne doit pas y avoir de surprise pour qui que ce soit. Il y aura des
consultations continues et fraternelles.»
Alors même que, depuis la prise de Mossoul, l’EIIL a pris en otage 80 de ses citoyens, Ankara dont les relations avec
Téhéran n’ont jamais été très simples et les rapports avec Bagdad ont peu de chance de s’améliorer, ne peut compter
dans la zone que sur Erbil. Au moment même où «la politique du zéro problème avec nos voisins» d’Ahmet Davutoğlu va
de déconvenue en déconvenue, c’est paradoxalement ce voisin kurde, au bord de l’indépendance, qui pose finalement le
moins de problèmes à la Turquie…
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Armes à feu - La Turquie parmi les principaux exportateurs d'armes légères
Sidonie Hadoux
Lepetitjournal.com/istanbul – 01/07/2014
L'Organisation des Nations Unies (ONU) a publié récemment ses derniers chiffres et statistiques concernant le
commerce des armes à feu légères dans le monde, et la Turquie s'inscrit officiellement dans le haut de la liste des
principaux exportateurs, a rapporté l'agence Associated Press.
La Chine et la République Tchèque font également leur entrée dans cette liste menée par les États-Unis. Selon l’ONU, le
volume total du commerce des armes légères et de petit calibre a presque doublé entre 2001 et 2011 passant de 2,38
milliards de dollars à 4,63 milliards de dollars.
L'enquête menée par le Small Arms Survey, un projet de recherche indépendant mené par l'Institut de hautes études
internationales et du développement de Genève, dresse la liste des 14 pays dont le volume des exportations de petites
armes à feu atteint au minimum 100 millions de dollars. La Turquie se classe à la douzième place devant l'Espagne et la
République Tchèque et derrière les États-Unis, l'Italie, l'Allemagne, le Brésil, l'Autriche, la Suisse, Israël, la Russie, la Corée
du Sud, la Belgique et la Chine.
Les armes légères et de petit calibre sont considérées par l'ONU comme une source potentielle ou avérée (selon les
contextes) d'exacerbation de la violence.
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Trois candidats à l’élection présidentielle en Turquie
Jean Marcou
Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT/IFEA) – 30/06/2014
Alors qu’Abdullah Gül vient de faire savoir qu’il ne prétendra pas à sa propre succession, la préparation de l’élection
présidentielle turque, dont le premier tour se tiendra le 10 août prochain, connaît une nette accélération cette semaine.
Après que Selahattin Demirtaş est entré en lice avec le soutien HDP, la déclaration de candidature de Recep Tayyip
Erdoğan est en effet imminente. Le 29 juin, pour leur part, le CHP et le MHP, ont confirmé leur choix pour Ekmeleddin
Ihsanoğlu, en faisant enregistrer sa candidature par le bureau du parlement. Le candidat unique du CHP et du MHP est
ainsi formellement devenu le premier candidat officiellement déclaré.
La surprise créée à la mi-juin par le choix des deux principaux partis d’opposition pour la candidature unique de l’ancien
secrétaire général de l’Organisation islamique de coopération (OIC), ne cesse de provoquer des remous au sein du parti
kémaliste. De nombreux militants et sympathisants du CHP s’inquiètent à la fois des conséquences d’une alliance de
circonstance avec un parti d’extrême droite comme le MHP et du fait que le candidat choisi soit connu pour sa sensibilité
religieuse prononcée qui l’a longtemps fait apparaître comme un compagnon de route de l’AKP. Ekmeleddin Ihsanoğlu
ne s’est, en fait, démarqué du parti gouvernemental que depuis un an, à l’occasion de la polémique mémorable qui l’a
opposé à Recep Tayyip Erdoğan, ce dernier lui ayant reproché «sa passivité peu honorable» face au renversement de
Mohamed Morsi en Egypte. Quoi qu’il en soit, au parlement, le 29 juin, les doutes dans les rangs kémalistes se sont
confirmés puisque, si tous les députés du MHP ont apporté leur soutien à Ekmeleddin Ihsanoğlu, 31 députés du CHP ont
refusé de le faire.
Pour les organes dirigeants des deux formations d’opposition l’objectif de cette candidature unique est officiellement de
rassembler largement et de concurrencer Recep Tayyip Erdoğan sur le terrain de la respectabilité religieuse. On peut
néanmoins s’étonner de ce choix, qui semble oublier que la plupart des enquêtes ont montré que le vote AKP n’est pas à
proprement parler un vote d’essence religieuse, mais le vote de larges segments des classes populaires et des nouvelles
classes moyennes en faveur d’une formation qui incarnerait leurs valeurs et répondrait à leurs aspirations socioéconomiques. De surcroît, il faut bien voir qu’Ekmeleddin Ihsanoğlu n’a aucune expérience politique, ce qui risque de le
gêner sérieusement dans une élection fortement personnalisée comme peut l’être une élection présidentielle au suffrage
universel. Dans le contexte qui prévaut actuellement au Moyen-Orient, les promoteurs de cette candidature unique
arguent certes de la connaissance qu’a des problèmes régionaux celui qui a dirigé l’OIC pendant une dizaine d’années,
mais il est rare qu’une élection générale se joue simplement sur des questions de politique étrangère. Or, le candidat du
MHP et du CHP a du mal à entamer sa campagne, ayant surtout été occupé jusqu’à présent à répondre aux doutes qui
assaillent déjà sa personne, notamment à prouver que bien que né au Caire, il connaît réellement la Turquie, et qu’en
dépit de ses inclinations religieuses, il n’est pas un adversaire résolu d’Atatürk…
Les premiers sondages ne sont pas très favorables au candidat unique du MHP et du CHP. Le leader de l’AKP est donné
gagnant au premier tour avec des scores avoisinant les 55%, et les mauvaises langues affirment qu’Ekmeleddin Ihsanoğlu
n’aurait été propulsé subitement sur les devants de la scène que pour éviter aux leaders de l’opposition d’avoir à subir
eux-mêmes un nouvel échec électoral personnel qui pourrait menacer leur position à la tête de leurs formations
respectives… Il n’est pourtant pas sûr que Recep Tayyip Erdoğan soit d’emblée totalement convaincu de sa victoire
prochaine. L’AKP vient en effet de proposer au parlement une loi qui tend à institutionnaliser le processus de règlement
de la question kurde lancé l’année dernière. Cette initiative est plus qu’une simple formalité car en un sens elle consacre
officiellement les négociations qui se sont déroulées jusqu’à présent sans bases légales, avec le PKK et son leader
emprisonné sur l’île d’İmralı. Elle est en outre analysée par beaucoup d’observateurs comme une démarche visant à
séduire l’électorat kurde.
Pour leur part les Kurdes, qui avaient envisagé un moment eux aussi de présenter un candidat de compromis, en la
personne de Riza Türmen, l’ancien juge turc à la Cour européenne des droits de l’homme, soutiendront la candidature de
Selahattin Demirtaş, le co-leader du HDP. Ce dernier, après avoir démenti un soutien kurde à la candidature de Recep
Tayyip Erdoğan, avait expliqué récemment que dans le cas où il serait lui-même candidat, il s’attacherait à représenter
non seulement les Kurdes mais aussi «tous les groupes qui ont été oubliés et négligés» jusqu’à présent en Turquie. Il
devient donc le deuxième candidat déclaré à l’élection présidentielle. De son côté, le CHP a également lancé une
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offensive de séduction en direction des Kurdes. Kemal Kılıçdaroğlu s’est notamment rendu, le 22 juin, à Diyarbakır pour
appeler l’électorat kurde à faire front commun pour empêcher l’élection de Recep Tayyip Erdoğan à la présidence de la
République. Pour autant les Kurdes accepteront-ils de soutenir, même au second tour, Ekmeleddin Ihsanoğlu, un
candidat qui est aussi celui des nationalistes du MHP ? Rien n’est moins sûr.
En attendant, après s’être déclaré candidat, Recep Tayyip Erdoğan devra continuer à gérer la situation délicate qui
prévaut dans le nord de l’Irak où 80 otages turcs (dont l’ex-consul général de Turquie à Mossoul) sont toujours entre les
mains de l’EIIL. La Turquie, tout en appelant ses alliés de l’OTAN à lui apporter son soutien, ne souhaite pas d’intervention
militaire dans l’immédiat, son premier ministre ayant déclaré d’ailleurs, le 25 juin, que «personne ne devait s’attendre à ce
qu’il provoque l’EIIL» et mette en péril la vie des otages. Toutefois, si cette situation d’incertitude et de tension
s’éternise, elle pourrait perturber le déroulement de la campagne présidentielle, en dépit des efforts déployés par le
gouvernement pour empêcher, tant les médias que le parlement, de s’enquérir du sort des otages.
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Ankara veut un Irak uni, pas d'indépendance du Kurdistan irakien
Reuters - 30/06/2014
La Turquie souhaite la constitution d'un gouvernement d'union nationale en Irak afin de contrer la menace islamiste, et
exclut la formation d'un Etat kurde indépendant dans le nord de ce pays, ont déclaré lundi des responsables turques.
Tirant parti de la retraite des troupes irakiennes ces dernières semaines face à la rapide avancée des djihadistes sunnites,
les peshmerga (combattants kurdes) se sont assuré le contrôle de la grande ville de Kirkouk, qui se trouve en dehors du
périmètre du Kurdistan irakien autonome.
La Turquie entretient de bonnes relations avec le gouvernement régional kurde d'Irak mais ne soutiendra pas la marche
de cette région vers l'indépendance, a dit à Reuters lundi un responsable gouvernemental turc.
"La position de la Turquie, c'est l'intégrité territoriale et l'unité politique de l'Irak, voilà", a-t-il dit, sous le couvert de
l'anonymat.
"Nous ne sommes pas favorables à l'indépendance, elle se ferait au détriment de l'unité. Il ne peut en être question", a
dit ce responsable, en ajoutant qu'Ankara soutenait les appels à l'avènement d'un gouvernement d'union qui
représenterait les intérêts de tous les Irakiens.
La Turquie a approfondi ces dernières années ses relations avec le Kurdistan irakien, en s'associant à la prospection et à
l'exploitation des gisements pétrolifères de cette région, et en signant en novembre dernier des accords d'un montant
total de plusieurs milliards de dollars dans le domaine des hydrocarbures.
Actuellement, la Turquie est le seul débouché pour le pétrole produit par le Kurdistan irakien autonome. Bagdad avertit
de longue date que les projets de construction d'un nouveau pipeline via la Turquie pourraient ouvrir la voie à une
indépendance complète du Kurdistan.
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Turquie: Le député Demirtas candidat des Kurdes à la présidentielle
Belga - 30/06/2014
Selahattin Demirtas, coprésident de la principale force politique kurde de Turquie (HDP, Parti démocratique populaire), a
annoncé lundi qu'il serait le candidat des Kurdes à la présidentielle d'août, où le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan
est donné gagnant. "Nous sommes candidats à l'élection, avec notre peuple et nos principes", a dit M. Demirtas, un
député et avocat de profession âgé de 41 ans, devant la presse.
Son parti a en outre indiqué que M. Demirtas "portera le flambeau de la lutte pour la paix" entre turcs et kurdes en
Turquie. Le Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir depuis 2002, désignera mardi
son candidat qui sera sans suspense le Premier ministre. Les deux principales forces d'opposition, le Parti républicain du
peuple (CHP) et le Parti de l'action nationaliste (MHP), ont désigné un candidat commun en la personne d'Ekmeleddin
Ihsanoglu, ancien secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) de 70 ans.
Il s'agira de la première élection présidentielle au suffrage direct en Turquie, où le chef de l'Etat était jusqu'à présent élu
par le Parlement. Selon tous les sondages d'opinion, M. Erdogan devrait, sauf surprise, remporter le scrutin dès le
premier tour, le 10 août. Pour s'attirer les voix de la communauté kurde estimée à 15 millions sur une population de 76
millions, M. Erdogan a fait déposer la semaine dernière au parlement un projet de réforme destiné à réveiller le processus
de paix avec les rebelles kurdes, au point mort.
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La Turquie veut dynamiser sa gestion d’actifs
Adrien Schwyter
Les Echos - 30/06/2014
La Turquie tente rapprocher l’industrie gestion d’actifs standards européens grâce nombreuses modifications
législatives.
Ankara a multiplié les modifications législatives afin de stimuler son industrie de gestion d’actifs. L’objectif affiché est de
rapprocher celle-ci des standards internationaux.
Le mot d’ordre est de se rapprocher des standards européens. L’industrie de la gestion d’actifs turque pourrait bénéficier
de la nouvelle législation applicable ce 1 er juillet. L’objectif est de faciliter la création de nouveaux fonds tout en
renforçant les standards de régulation avec notamment l’obligation d’un dépositaire externe.
L’agence de notation Fitch est persuadée que ces nouvelles dispositions permettront au secteur visé d’augmenter ses
encours. « Le secteur de la gestion d’actifs en Turquie bénéficie d’une croissance à deux chiffres en 2013 et la
réglementation y est pour quelque chose », assure Manuel Arrive, analyste chez Fitch.
L’autorité turque de régulation des marchés (Capital Markets Board of Turkey, CMB) s’est ainsi montrée très active ces
dernières années. « Depuis 2006, la CMB a commencé à prendre des initiatives pour faciliter la convergence vers les
standards internationaux », détaille l’analyse de Fitch. Avec en exemple phare la réforme des fonds de pension réalisée
en 2012 qui a permis d’augmenter de façon non négligeable les actifs gérés.
Encore du chemin à parcourir
Le nombre de sociétés de gestion a déjà bénéficié de ces réformes avec l’instauration d’une plus grande concurrence, le
nombre d’acteurs passant de 21 à 27. Mais « la réglementation ne fait pas tout, le chemin est encore long », observe
Manuel Arrive. Le marché est très concentré en termes d’acteurs puisque les cinq plus gros représentent plus de 70 % des
encours.
« L’offre produit est également peu différenciée », ajoute l’analyste. Avec 41 % dans les fonds monétaires (contre 13 % en
Europe) et des fonds action et diversifiés inférieurs à 15 %, la concentration dans les placements à revenus fixes est
importante. Dès lors, l’analyste de Fitch voit dans cette répartition des encours « une grande aversion au risque alors que
la gestion active surperforme la gestion benchmarkée (qui se contente de suivre les indices, NDLR) en Turquie »
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METRO AG ST O.N. : L'allemand Metro vend ses 12 hypermarchés Real en Turquie
Reuters – 30/06/2014
Le géant allemand de la distribution Metro vend ses 12 hypermarchés Real en Turquie à la chaîne de supermarchés Haci
Duran Begendik, dans le cadre de son recentrage sur le redressement des activités de Real en Allemagne.
Le chiffre d'affaires de Real Turquie, qui emploie 1.800 personnes, a atteint 256 millions d'euros en 2012/13.
"Avec cette décision, Real va se concentrer entièrement sur le développement de son activité en Allemagne", dit Metro
lundi dans un communiqué, sans préciser le prix de cette opération, qui devrait être bouclée cet été.
Metro, quatrième distributeur en Europe et qui possède 2.200 magasins dans 31 pays, est en phase de réduction de son
portefeuille pour se concentrer sur ses magasins en "cash and carry" et d'électronique grand public, qu'il juge plus
prometteurs.
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THALES : Turquie-Appel d'offres prolongé pour un système de missiles
Reuters – 30/06/2014
La Turquie prolonge de deux mois la date limite d'un appel d'offres pour un système de défense par missiles à longue
portée, a déclaré lundi une source proche du dossier.
Des responsables turcs avaient dit en mai qu'une firme chinoise, qui avait été choisie provisoirement pour concevoir ce
système, n'avait pas encore rempli toutes les conditions du cahier des charges et ajouté qu'Ankara pourrait étudier
d'autres propositions.
Cette firme avait été dans un premier temps préférée aux américains Raytheon et Lockheed Martin et à Eurosam,
propriété du missilier franco-italien MBDA et de Thales.
Leurs offres devaient expirer à la fin du mois de juin.
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Le président turc Gul ne se présentera pas pour un second mandat
Xinhua - 30/06/2014
Le président turc Abdullah Gul a annoncé dimanche qu'il ne se présenterait pas pour un second mandat à l'élection
présidentielle du mois d'août.
"Je ne présenterai pas ma candidature. J'en ai déjà parlé au Premier ministre Erdogan avant le 30 mars. Mes fonctions
s'achèveront le 28 août", a indiqué M. Gul aux journalistes après le derby annuel de Gazi, à l'hippodrome d'Istanbul.
Sa déclaration a lieu deux jours avant que le Parti pour la justice et le développement (AKP, au pouvoir) n'annonce son
propre candidat. On s'attend à ce que M. Erdogan se présente à l'élection prévue au mois d'août.
L'AKP soumettra mardi devant le parlement son candidat officiel à la présidence, avec une pétition signée par 113
députés.
Les partis politiques turcs ont intensifié leurs campagnes pour l'élection présidentielle à venir, alors que les autorités
cherchent à éviter le type de controverses qui ont émaillé les élections locales au mois de mars.
Les deux principaux partis d'opposition au parlement, le Parti populaire républicain et le Parti d'action nationaliste, ont
officiellement désigné dimanche Ekmeleddin Ihsanoglu, l'ancien chef de l'Organisation de la coopération islamique,
comme candidat commun.
Conformément au calendrier du Conseil électoral suprême, les partis politiques doivent désigner officiellement leurs
candidats pour l'élection présidentielle entre ce dimanche et jeudi prochain. La campagne électorale commencera le 11
juillet après que le Conseil aura retenu les candidats et les aura officiellement présentés. Le premier tour de l'élection
présidentielle est prévu le 10 août et, si nécessaire, le deuxième tour aura lieu le 24 août.
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Atalay évalue l'entretien Gül-Erdoğan
TRT – 30/06/2014
Le vice-premier ministre Beşir Atalay a évalué l'entretien du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan avec le président de
la République Abdullah Gül.
"C'est après cet entretien que le candidat du Parti de la justice et du développement (AKP) est défini" a noté M. Atalay.
Interrogé lors d'une émission sur une chaine de télévision, M. Atalay a fait savoir qu'une formule provisoire serait trouvée
au cas où le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan se présente candidat et il est élu président de la République.
Le vice-premier ministre a noté qu'au cas où le Premier ministre est élu président, un député du Parti de la justice et du
développement fondera un gouvernement, le processus de la présidence sera mené sur un fondement juridique et un
congrès extraordinaire sera organisé sous 45 jours.
En réponse à une question demandant s'il y aura un passage au système présidentiel, Beşir Atalay a fait savoir qu'il serait
plus facile si les législatives de 2015 sont remportées par son parti de façon à pouvoir modifier la Constitution. "Ça sera le
système présidentiel et le président n'aura pas de difficultés" a-t-il assuré.
M. Atalay a également fait des explications sur le processus de résolution mené pour éradiquer le terrorisme. "Nous
avons fait la loi la plus essentielle dans laquelle nous avons inclus tous les sujets. Il y aura peut-être d'autres lois sur cette
question. Nous travaillons maintenons pour obtenir une feuille de route. Des travaux sont envisagés sur le désarmement
et les démarches qu'entreprendra l'Etat pour le retour à la maison. Peut-être que de nouvelles lois entreront en vigueur"
a-t-il confié.
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Le candidat du Parti de la justice et du développement attendu demain
TRT – 30/06/2014
Le Parti de la justice et du développement annoncera demain à 11H30 son candidat pour la présidentielle, lors d'une
réunion qui rassemblera des milliers d'invités.
Les préparatifs sont en cours dans la salle où le candidat sera annoncé.
Environ 4.000 personnes sont invitées à la cérémonie.
Il y a parmi les invités, les députés des 21-22-23 et 24èmes législatures, les ministres, ministres-adjoints, maires de villes et
communes, membres du Conseil central exécutif, délégués du grand congrès, présidents provinciaux et fondateurs du
parti.
70 personnels du siège central travailleront dans la salle.
Les invités pourront entrer dans la salle uniquement par des badges et s'installeront sur des sièges de la même couleur
que leur badge.
Les mesures de sécurité sont au plus haut niveau dans la salle de la réunion.
La sécurité sera assurée par une équipe de sécurité de l'office du Premier ministre, composée de 180 personnes.
Les invités ont été avertis pour ne pas apporter d'outils et objets comme des pancartes, constituant un risque contre la
sécurité.
La presse sera également très présente dans la salle où sera annoncé le candidat du Parti de la justice et du
développement.
Excepté les correspondants, une équipe de 250 journalistes dont des rédacteurs en chef, correspondants de bureaux à
Ankara et chroniqueurs suivront la réunion.
Après l'annonce du candidat, la "Réunion élargie des présidents provinciaux" sera tenue au siège central.
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Le président Gül promulgue les nouvelles réformes judiciaires
Aydin Albayrak
Zaman France – 30/06/2014
Le président turc Abdullah Gül vient de promulguer un nouveau paquet de réformes judiciaires qui prévoit de
subordonner la justice aux ordres du gouvernement, rapporte le Taraf ce dimanche.
«Le président Gül a promulgué, sans soulever aucune objection, le nouveau paquet de réformes judiciaires contenant 105
articles», a souligné le quotidien. Ainsi, la Cour de cassation, le système de la justice administrative et le mécanisme de
justice actuellement en place seront réorganisés en fonction des amendements introduits, et intervenir dans une
enquête judiciaire ne sera plus considéré comme un délit.
Un coup porté à la séparation des pouvoirs
Le nouveau paquet de réformes judiciaires, adopté par le Parlement le 18 juin dernier, a été publié après avoir été
promulgué par le président tard vendredi soir, au Journal officiel samedi 28 juin.
«Ce [paquet] est une violation sévère de l'Etat de droit», a déclaré à Zaman Atilla Kart, député CHP, notant que les
amendements contenus dans le paquet de réformes plaçaient la justice sous le contrôle étroit du gouvernement.
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La Turquie salue l'accord de partenariat de 3 pays avec l'UE
TRT – 30/06/2014
La Turquie a déclaré saluer l'accord de partenariat signé entre l'UE et la Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine.
Dans un communiqué écrit, le ministère des Affaires étrangères précise que la signature des accords de partenariat
expose la volonté démocratique des trois pays à s'orienter vers l'Union européenne.
"Outre les apports considérables de ces accords sur le plan économique et politique pour les pays signataires, nous
pensons qu'ils contribueront à la paix et la stabilité sur toute la géographie européenne à long terme" rapporte le texte.
La déclaration signale aussi que la Turquie continuera d'appuyer l'orientation vers l'Europe des trois pays qu'elle
considère amis et voisins.
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RTCN-referendum: les Chypriotes-turcs ont dit non
TRT – 30/06/2014
Les électeurs qui se sont rendus aux urnes en République Turque de Chypre du Nord, ont dit non à ‘‘l’amendement’’
constitutionnel.
Les élections municipales ainsi qu’un référendum sur l’amendement constitutionnel se sont déroulés en RTCN.
Les électeurs ont voté dans les 681 urnes au total.
Le taux de ‘oui’ a été de 37,64 % et celui de ‘non’ de 62,36 % dans le référendum d’après les 426 urnes dépouillées.
Le ‘non’ de la population chypriote turque au référendum soutenant par les 4 partis représentés au parlement, a suscité
l’étonnement.
Le Premier ministre Özkan Yorgancıoğlu a déclaré qu’ils n’avaient pas suffisamment informé la population concernant
l’amendement constitutionnel et que certains députés qui avaient voté ‘oui’ ont par la suite appelé leurs électeurs à
voter ‘non’.
Les maires des 28 municipalités ont été déterminés aux termes des élections.
Le parti républicain turc, parti au pouvoir, a remporté les principales villes du pays dont Lefkoşa en tête, ainsi que
Gazimagusa et Girne.
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Turquie: Ekmeleddin Ihsanoglu, improbable espoir de l'opposition face à Erdogan
Burak Akinci
AFP – 29/06/2014
Aussi inattendu qu'inconnu, Ekmeleddin Ihsanoglu incarne les derniers espoirs de l'opposition turque. A 70 ans, cet
intellectuel de l'islam s'est vu attribuer une mission improbable, barrer la route de la présidence à l'homme fort du pays
Recep Tayyip Erdogan.
Lorsqu'il est sorti de leur chapeau, le nom du candidat des deux principaux partis opposés au Premier ministre au scrutin
des 10 et 24 août a suscité une bonne dose d'incrédulité.
Choisir un musulman ouvertement pratiquant pour défendre la laïcité face à la "dérive islamiste" de M. Erdogan a de quoi
surprendre. Confier à un diplomate falot le soin de porter la contradiction à une "bête" politique et charismatique encore
plus.
Mais dans le climat politique tendu et délétère qui règne depuis des mois en Turquie, les chefs du Parti républicain du
peuple (CHP, social-démocrate) et du Parti de l'action nationaliste (MHP) sont persuadés de tenir avec M. Ihsanoglu
l'homme de la situation.
Face à un chef du gouvernement vociférant et partisan, l'ancien chef de l'Organisation de la coopération islamique (OCI)
veut prêcher la modération et la concorde.
"Nous ne souhaitons pas une Turquie divisée et sous tension, mais une Turquie pacifiée", a lui-même plaidé M. Ihsanoglu.
"C'est un homme sage, qui saura rassembler tous les pans de notre société", a assuré le chef du CHP, Kemal Kiliçdaroglu.
La presse opposée au régime islamo-conservateur qui règne sans partage depuis 2002 sur le pays s'est elle aussi réjouie
de cette stratégie de la "contre-programmation". "C'est une décision tactique intelligente", a salué Murat Yetkin,
éditorialiste au quotidien de langue anglaise Hürriyet Daily News.
La candidature d'Ekmeleddin Ihsanoglu est pourtant loin de faire l’unanimité. La frange la plus laïque de l'opposition s'est
même indignée d'être représentée par cet homme au visage doux, barré de fines lunettes et d'une moustache blanche.
- Islam apaisé Ces critiques ont notamment pointé du doigt le parcours de son père Ihsan Efendi, issu d'une famille pieuse de Yozgat,
en Anatolie centrale, qui a quitté la Turquie en 1924, en pleine laïcisation kémaliste, pour aller étudier puis enseigner
l'islam à l'université du Caire, en Egypte, où son fils est né en 1943.
Pour éteindre la polémique, M. Ihsanoglu a consacré ses premières sorties à répéter sa foi en la nécessité de "séparer la
religion de la politique".
"Aujourd'hui, la raison principale des problèmes du monde musulman vient de l'association entre religion et affaires de
l'Etat", a-t-il ainsi jugé cette semaine en insistant sur son parcours modéré et oecuménique, à l'opposé de celui de M.
Erdogan.
Après son doctorat en sciences décroché en 1974 à Ankara, le professeur Ihsanoglu a fondé le premier département
d’histoire des sciences à l'université d’Istanbul. Auteur de nombreux ouvrages, il y enseigne de longues années, ainsi que
dans d'autres universités européennes comme Munich (Allemagne) ou Exeter (Grande-Bretagne).
Ce n'est qu'en 2004 qu'il s'est fait connaître du grand public, en devenant secrétaire général de l'OCI grâce au soutien
appuyé du gouvernement de M. Erdogan. Pendant neuf ans, il a imposé son sens de la diplomatie, notamment pour
prêcher le dialogue entre l'islam et le monde chrétien.
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M. Ihsanoglu y a aussi fait l'expérience de son premier affrontement avec M. Erdogan. En 2013, le Premier ministre turc a
dénoncé la "passivité" de son organisation après la destitution par l'armée de son allié régional, le président égyptien
Mohammed Morsi.
La polémique en restera là mais, à l'aube de la campagne présidentielle, de nombreux analystes ne donnent pas cher de
la peau d'un candidat de l'opposition qui a lui même concédé l'an dernier dans la presse qu'il ferait un "piètre politicien".
"Choisir un candidat qui se dit de la même identité qu'Erdogan aura pour effet de faire élire le Premier ministre dès le
premier tour", a même pronostiqué le président de l'institut de recherches privée Konda, Tarhan Erdem.
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Turquie : des dizaines de milliers de manifestants à Istanbul pour les droits des
homosexuels
AFP - 29/06/2014
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé dimanche à Istanbul à la marche des fiertés homosexuelles,
d'une tonalité très politique, un an après la fronde contre le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan
qui a agité la Turquie.
Réunies à l'appel des associations de défense des lesbiennes, gays, bi et transexuels (LGBT), les manifestants ont envahi
l'avenue Istiklal, la grande artère piétonne de cette mégapole turque, et y ont défilé pendant deux heures sous une forêt
de drapeaux arc-en-ciel et la stricte surveillance de nombreux policiers.
Comme à chaque Gay Pride, une partie de la foule est d'abord venue affirmer son droit à la différence.
"Je n'ai pas fait mon +coming out+ auprès de mon père, ni de ma mère, ni de mes amis", a déclaré à l'AFP une
manifestante, Senef Cakmak, "aujourd'hui, c'est la seule fois de l'année que je suis moi-même, que je ne le cache à
personne et que je peux revendiquer mon droit le plus naturel".
A l'inverse de ce qui se passe dans de nombreux pays musulmans, l'homosexualité n'est pas pénalement réprimée en
Turquie, mais l'homophobie y est largement répandue et souvent accompagnée de violences.
En 2010, la ministre de la Famille et de la Femme Aliye Selma Kavaf, membre du parti de M. Erdogan, avait qualifié
l'homosexualité de "maladie" devant être "soignée", suscitant un tollé parmi les militants homosexuels.
"Nous devons nous battre et enseigner en permanence la tolérance à notre société (...) contre le mode de vie et les
règles qui nous sont imposées", a expliqué Michelle Demishevich, une journaliste transsexuelle turque qui a récemment
obtenu la condamnation d'une femme qui l'avait agressée, une première dans ce pays.
Au-delà de la question des minorités sexuelles, de nombreux manifestants ont aussi défilé contre M. Erdogan, au pouvoir
depuis 2003.
Les associations LGBT ont occupé le devant de la scène au moment des émeutes de Gezi en juin 2013, pour dénoncer la
dérive "autoritaire" et "islamiste" du chef du gouvernement.
"En Turquie, nous avons tous des problèmes pour exercer nos droits. L'homosexualité est quelque chose de commun et
de normal ici. Mais, dans ce pays, toutes les différences sont difficiles à montrer et à faire accepter", a indiqué un des
participants à la Gay Pride, Aykut Yanak, "c'est pour ça que nous devons nous battre et que nous marchons tous
ensemble aujourd'hui".
M. Erdogan doit annoncer mardi sa candidature à l'élection présidentielle des 10 et 24 août, qu'il a de sérieuses chances
de gagner.
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Le compte à rebours a commencé pour le LGV Ankara-Istanbul
TRT – 30/06/2014
La Ligne de train à grande vitesse (LGV) entrera bientôt en service pour desservir Ankara et Istanbul.
Le coup d’envoi sera donné le samedi 5 juillet par le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan au cours d’une cérémonie
inaugurale.
Le voyage entre Ankara et Istanbul sera possible dans un milieu de confort qu’offrent les avions.
Le temps de parcours entre Ankara et Istanbul est environ de 3 heures.
La ligne sera connectée à la Marmaray, le tunnel ferroviaire sous le Bosphore qui relie les rives asiatique et européenne,
pour permettre un voyage en continue entre les deux continents.
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La police turque tire sur un Kurde qui tentait de décrocher un drapeau turc
AFP – 28/06/2014
L'homme, qui a crié «Liberté pour le Kurdistan», a été blessé à la jambe alors qu'il escaladait le bâtiment d'un poste de
police à Istanbul.
Un Kurde a été blessé par des tirs de la police samedi alors qu’il tentait de décrocher le drapeau turc d’un poste de police
d’Istanbul, a annoncé la presse locale.
Un policier a tiré sur l’homme, âgé 28 ans, le blessant à la jambe alors qu’il escaladait le bâtiment du poste de police de
Gaziosmanpasa, un quartier ouvrier de la partie européenne de la ville.
L’homme, portant le nom d’Ali Ocgun, a crié «Liberté pour le Kurdistan» et menacé les policiers avec un couteau avant
d’être neutralisé et emmené dans un hôpital proche, a indiqué l’agence de presse Dogan.
Le gouverneur d’Istanbul Hussein Avni Mutlu a féléicité la police sur son compte Twitter ajoutant qu’il condamnait «la
main sale qui attaque contre glorieux drapeau et cherche la provocation en ce jour sacré» de début du mois de jeûne du
Ramadan.
Un incident similaire avait récemment provoqué des échaufourées lorsqu’un homme masqué avait décroché le drapeau
turc - symbole de souveraineté - dans une base militaire au cours d’incidents violents dans la ville à majorité kurde de
Diyarbakir (sud est) qui avait fait deux morts.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait vivement réagi à cette action et déclaré que celui qui se permettrait de
décrocher le «drapeau sacré du pays», «paierait le prix de son acte».
M. Erdogan a engagé des pourparlers de paix avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK , illégal) en 2012 et les
rebelles ont déclaré un cessez-le-feu historique en mars 2013 mais le processus de paix est enlisé depuis septembre
dernier.
Jeudi dernier, le gouvernement de M. Erdogan a soumis un ensemble de réformes au Parlement pour relancer ces
pourparlers de paix avec les rebelles kurdes, probablement dans l’intention de gagner les voix de la principale minorité
du pays en prévision de l’élection présidentielle en août.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les États-Unis, a engagé une
lutte armée pour obtenir l’autonomie du sud-est du pays depuis 1984. Les affrontements avec le pouvoir central ont fait
près de 45.000 morts.
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Les électeurs votent ce dimanche en RTCN
TRT – 28/06/2014
Elections municipales et référendum sur un paquet d'aménagements constitutionnels assez importants.
Les électeurs chypriotes turcs se prononceront pour les élections municipales, aussi bien que pour l’adoption d’un
paquet d’aménagements constitutionnels.
Les maires, les membres des conseils municipaux, les préposés de quartier et les membres des comités des sages seront
élus pour un mandat de quatre ans.
Il y a 28 fauteuils de maire et 272 sièges au parlement à l’échelle des 5 provinces du pays. 106 candidats sont en lice pour
les postes de maire.
175.258 électeurs sont inscrits en République turque de Chypre du Nord.
Le paquet d’aménagements constitutionnels prévoit le changement de l’article 21 de la Constitution qui est en vigueur
depuis la fondation de la RTCN en 1985.
Si au référendum, les Chypriotes turcs disent “Oui”, la Constitution de la RTCN sera modifiée pour la première fois après
29 ans.
Le paquet comprend des changements considérables allant des droits des minorités à la structure de la cour suprême,
tout en prenant sous garantie les droits des enfants, et en abolissant la peine de mort.
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