Skyguide révèle le contrôleur aérien qui sommeille
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Skyguide révèle le contrôleur aérien qui sommeille
42 publi - rédactionnel Skyguide révèle le contrôleur aérien qui sommeille en vous Imaginez…une journée sans nuages... vous levez la tête et voyez des avions tracer des traînées de condensation dans le ciel. Chaque aéronef semble évoluer seul dans l'espace… Et pourtant, ce n'est pas le cas: du sol jusqu'à la limite de montée des avions, chaque pilote est en contact radio avec les contrôleurs et contrôleuses de la circulation aérienne de skyguide qui lui garantissent à lui ainsi qu'à ses passagers leur sécurité. Ces contrôleurs et contrôleuses assurent la fluidité du trafic et font respecter les distances de sécurité 24h/24 et 365 jours par an pour le bien des quelque 100 millions de personnes utilisant chaque année l'espace aérien sous la responsabilité de skyguide. F orte de ses 1400 collaborateurs et collaboratrices œuvrant sur 14 sites en Suisse, skyguide assure les services civils et militaires de la navigation aérienne. Pour ce faire, elle compte sur un personnel international hautement qualifié. Son chiffre d’affaires annuel s’élève à quelque CHF 350 millions. Une entreprise de grande envergure où travaille à présent Pascale, originaire d’Annecy. L’exemple de Pascale Boucles rousses et regard pétillant, cette jeune femme de 21 ans affiche une mine épanouie. Et pour cause! Fin mai 2008, Pascale a obtenu sa licence de Contrôleuse de la circulation aérienne. L’aboutissement d’un rêve d’adolescente. «L’année de mes 14 ans, notre établissement scolaire organi- Pascale a beacoup apprécié la formation donnée par skyguide. sait des stages de découverte du monde du travail. Je devais donc passer une semaine en entreprise». Oui, mais laquelle? Pascale se décide pour la tour de contrôle de l’aérodrome d’Annecy. «Dans ma famille, personne ne travaillait dans cette branche et je me demandais toujours comment cela se passait dans la tour. De plus, j’avais vu un reportage captivant à la télé sur le métier de La licence de contrôleur de la circulation aérienne est délivrée par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) et reconnue à l’échelon international. contrôleur aérien», explique-t-elle. Pascale a ensuite fait une demande de stage pour la tour de contrôle. Une demande acceptée. Sur place, elle découvre un univers fascinant. Le déclic a été immédiat: «Je me suis dit: c’est ce métier que je veux faire». Baccalauréat scientifique en poche, Pascale a suivi une année d’études à Grenoble pour tenter le concours d’entrée de l’Ecole française. En parallèle, elle entend parler de skyguide, se renseigne puis passe des sélections qui se concluent de manière positive. En octobre 2005, Pascale débute la formation au Skyguide Training Center, à Zurich. «Deux mois auparavant, je suis partie au Canada pour parfaire mon anglais, car la formation est dispensée dans cette langue», précise Pascale. La formation à proprement parler La formation de contrôleur aérien jusqu’à l’obtention de la licence dure un peu plus de 2 ans. Elle alterne théorie, exercices sur simulateur pour apprendre à se familiariser avec le contrôle et une formation au poste t o u t l’ e m p l o i • n o 3 8 3 • 2 7 o c t o b r e 2 0 0 8 de travail encadrée par des coaches. «J’ai beaucoup apprécié cette formation», précise Pascale. Et de poursuivre: «Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas de compétition entre les élèves. C’est à chacun de faire ses preuves». Et Pascale a relevé le défi haut la main, réussissant sa licence. «J’ai éprouvé une grande satisfaction. Je me suis dit que j’avais enfin réalisé mon rêve. Je voulais faire ce métier depuis tellement d’années. Et puis, c’était mon premier diplôme». Garantie de l'emploi La licence de contrôleur de la circulation aérienne est délivrée par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) et reconnue à l’échelon international: elle équivaut à un titre HES au niveau européen. Les contrôleurs et contrôleuses de la circulation aériennes titulaires d’une licence bénéficient de la sécurité de l’emploi chez skyguide. Après 4 mois d’expérience professionnelle au sein de l’entreprise, Pascale est toujours sur un petit nuage. Ses horaires lui laissent du temps libre et lui permettent d’envisager publi - rédactionnel l’avenir avec sérénité quant à une éventuelle vie de famille. Avec 30 heures de travail effectif par semaine, le poste est tout sauf routinier. «Nous avons souvent affaire à de nouvelles situations, liées aux conditions météorologiques par exemple. De plus on ne travaille pas toujours avec la même équipe, le changement est sympa. En tout cas le jeu en vaut la chandelle», conclutelle. Comme tous les contrôleurs aériens, Pascale se verra offrir une thalassothérapie tous les 5 ans. La retraite est fixée, quant à elle, à 55 ans. N’hésitez plus! Devenez contrôleur de la circulation aérienne grâce à la formation prodiguée au Skyguide Training Center, attirant des personnes de tous horizons: traducteurs, menui- siers, techniciens... Alors, pourquoi pas vous? Conditions pour se porter candidat • être en possession d'une maturité ou d'un baccalauréat, ou d'un diplôme technique (4 ans) ou commercial (3 ans); • être citoyen-ne suisse (condition pour la formation militaire uniquement), avoir l'autorisation d'établissement C ou être ressortissant-e d'un des 15 premiers Etats membres de l'UE; • avoir entre 19 et 30 ans (âge en début de la formation); • posséder de très bonnes connaissances d'anglais au début de la formation (niveau du Cambridge First Certificate). 43 Conditions salariales La formation est rémunérée. A l'obtention de sa 1ère licence, soit après 2 ans de formation déjà, le contrôleur touche un salaire annuel de CHF 86 400 (allocation pour responsabilité particulière incluse). Après l'obtention de la pleine licence, le salaire annuel commence à CHF 131 574. Le salaire continue à progresser avec les années de licence. n Esther Ackermann Plus d’information sur: www.skyguide.ch où vous pourrez également déposer votre candidature on-line. Ou contactez directement l'office de recrutement de skyguide à [email protected] cas pratique La réticence dans le contrat d’assurance Fiona est maman d’une petite fille. Au moment de son accouchement, elle avait indiqué avoir souffert, entre l’âge de 5 et 12 ans, de pertes de connaissance précédées d’un sentiment général de pâleur et de transpiration, et avoir effectué des électro-encéphalogrammes, lesquels se sont révélés normaux. A la reprise de son activité professionnelle, en 1985, Fiona a conclu un contrat d’assurance couvrant les risques de perte de gain et d’invalidité en cas de maladie. Dans la mesure où Fiona a quelques difficultés à lire et parler le français, le conseiller en assurance lui a traduit les questions du formulaire d’assurance. Elle a alors répondu par la négative aux questions suivantes: • Etes-vous ou avez-vous été atteint(e) des affections ou maladies suivantes: maladie du système nerveux, telles que p. ex. maux de tête, épilepsie, paralysie, maladie mentale, dépressions nerveuses, neurasthénie, vertiges? • Avez-vous subi au cours des 5 dernières années un traitement ou examen suivants: radiographie, examen du sang, électrocardiogramme, traitement aux rayons? Depuis 1993, Fiona souffre de fibromyalgie primaire. Elle demande alors des prestations de l’assurance invalidité. Une demi-rente lui est allouée correspondant à une incapacité de gain de 50%. Le Tribunal fédéral des assurances, saisi d’une demande de révision, a confirmé que Fiona présentait un taux d’invalidité de 100% dans l’exercice d’une activité lucrative et de 32% dans l’accomplissement de ses travaux habituels. L’assurance perte de gain en cas de maladie a versé une pleine rente pour cas d’invalidité, puis une demi-rente jusqu’en 2005. Fiona a alors déposé une demande auprès du Tribunal, laquelle tendait, d’une part, au paiement d’une rente entière d’invalidité en capital, et d’autre part, à ce qu’il soit dit qu’elle avait droit à une rente sans limitation de durée. L’assurance invoque alors une réticence. Elle reproche à Fiona de ne pas avoir signalé son épilepsie, ni qu’après la naissance de sa fille elle avait souffert d’hypertension, ainsi que d’une dépression. La compagnie se départit du contrat. Que doit-on annoncer à l’assurance? La loi prévoit que la personne qui désire conclure un contrat avec une assurance doit déclarer, sur la base d’un questionnaire, tous les faits qui sont importants pour l’appréciation du risque, tels qu’ils lui sont ou doivent lui être connus lors de la conclusion du contrat. Sont importants les faits de nature à influer sur la détermination de l’assureur de conclure le contrat ou de le conclure aux conditions convenues. Sont réputées importantes les données au sujet desquelles l’assureur a posé par écrit des questions précises non équivoques. Il s’agit donc de l’ensemble des informations qui sont de nature à influencer, dans le cas particulier, la survenance, l’intensité et l’importance du risque, c’est-à-dire non seulement les faits qui font naître le risque, mais aussi tous ceux qui permettent de conclure rétrospectivement à l’existence d’un risque. Celui qui désire conclure un contrat d’assurance doit se demander sérieusement s’il existe une situation qui tombe sous le coup des questions de l’assurance. Délai pour se départir du contrat D’après la loi, si, lors de la conclusion du contrat d’assurance, celui qui devait faire t o u t l’ e m p l o i • n o 3 8 3 • 2 7 o c t o b r e 2 0 0 8 la déclaration a omis de déclarer ou a inexactement déclaré un fait important qu’il connaissait ou devait connaître (réticence), l’assureur n’est pas lié par le contrat, à condition qu’il s’en soit départi dans les quatre semaines à partir du moment où il a eu connaissance de la réticence. Dans le cas présent, il a été établi que l’assurance savait depuis 1993, sur la base des rapports médicaux qui lui avaient été envoyés, que Fiona avait été affectée, dès 1985, tant d’hypertension que d’états dépressifs. L’assurance était ainsi depuis fort longtemps déchue de son droit de se prévaloir de réticences quant à ces deux éléments. Concernant l’épilepsie, le Tribunal constate que Fiona n’a pas violé son devoir d’information, dans la mesure où après avoir lui avoir fait subir plusieurs électroencéphalogrammes, les médecins lui avaient fait comprendre qu’elle ne souffrait pas de cette affection. D’autre part, lorsque Fiona a signé le contrat d’assurance, elle n’avait plus eu aucune perte de connaissance depuis 19 ans. Fiona n’a donc pas commis de réticence. n Nicole de Cerjat, juriste, responsable du service juridique au secrétariat romand de la SEC Suisse, Neuchâtel. Société Suisse des Employés de Commerce (SEC Suisse) Case postale 3072 – 2001 Neuchâtel Tél. 0848 810 910 (membres) Tél. 0901 555 717 (non-membres: Fr. 2.50/min.)