Mareuil-les-Meaux - Le maire installe un médecin avant de passer

7 mars 2014
Le Parisien.fr
Mareuil-les-Meaux - Le maire installe un médecin
avant de passer la main
Par Valentine Rousseau
Mareuil-lès-Meaux, place Jean-Jaurès. Louis Bouquet devant le nouveau centre médical. Il reste un
cabinet de libre, loué seulement 300 € par mois. (LP/V.R.)
C'est presque un exploit que vient de réaliser le maire de Mareuil-lès-Meaux. Louis Bousquet
(UMP) ne se représente pas et quittera à 82 ans son siège de maire avec la fierté d'avoir fait
venir un médecin généraliste dans sa commune de 2 000 habitants. Patrick Forgeot débutera
ses consultations le 1er avril. Alors qu'un cabinet médical fermera dans le quartier de
Collinet à Meaux au mois d'août, malgré des annonces passées dans les journaux médicaux,
voilà qu'un généraliste s'installe à Mareuil.
« Je n'ai pas eu besoin de passer d'annonce, s'enorgueillit Louis Bousquet. Je lui ai proposé
de venir s'installer à l'issue d'une réunion. Et le loyer est très attractif ! » Le promoteur Trois
Moulins Habitat a construit un bâtiment, place Jean-Jaurès, à côté de la mairie, pour y
aménager quelques logements sociaux. La commune a récupéré le rez-de-chaussée et
déboursé 108 000 € pour l'aménager en maison médicale. Elle va louer seulement 300 €
chacun des trois cabinets. L'un sera occupé par les deux infirmières libérales de Mareuil,
dont les locaux actuels ne sont pas aux normes d'accès handicapés. Il reste un cabinet de
libre. « Je cherche avant tout le confort des habitants, souligne l'élu. Pour attirer des
médecins, les communes sont obligées de mettre la main à la poche. »
Patrick Forgeot exerce depuis 1979 à Mitry-Mory, une commune considérée comme une
zone de désert médical. « J'habite à côté de Mareuil et c'est l'opportunité de me rapprocher
de chez moi, justifie le médecin. Le lundi je termine mes consultations à 22 heures, cela
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7 mars 2014
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m'évitera une demi-heure de trajet pour rentrer. Le loyer est bien sûr attractif, ça me
coûtera deux fois moins cher. Mais les communes doivent proposer des loyers faibles voire
symboliques. L'idéal est même que des conseils généraux ou des villes prennent en charge
aussi le secrétariat. Actuellement, seulement 7 % des étudiants en médecine s'installent en
cabinet, les autres prennent des postes de remplaçants. Ils remplacent où et quand ils
veulent, sans supporter les charges. »
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