Un an de responsabilités et de compétences élargies : 1er
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Un an de responsabilités et de compétences élargies : 1er
JOURNAL D’INFORMATION DE L’UNIVERSITÉ DE TECHNOLOGIE DE BELFORT-MONTBÉLIARD MAI 2011 101 > dossier L'UTBM au cœur de la mobilité et des transports Au sommaire ¬ La thèse, accélérateur de carrière pour les jeunes ingénieurs ¬ P. 7 ¬ Un philosophe au pays des ingénieurs ¬ P. 8 > édito > Gouvernance Depuis sa création, les activités de recherche de l'établissement sont résolument orientées vers les secteurs des transports et de l'énergie. Ces choix thématiques correspondent certes à de grands enjeux de société mais sont également étroitement liés à la présence de grands groupes industriels et d'un tissu dense de PME/PMI. Ce réseau industriel local constitue un point d'ancrage important pour nos étudiants et nos laboratoires. La création en 2005 du Pôle de compétitivité Véhicule du Futur, porté par les régions Alsace et Franche-Comté, a permis de renforcer les synergies entre les entreprises de ce secteur et les acteurs de la recherche. Avec une participation de nos laboratoires à de nombreux projets liés aux véhicules propres et intelligents d'une part, et à l'organisation des mobilités d'autre part, l'établissement est rapidement devenu un acteur majeur du pôle. Michel Imbert, Directeur adjoint de l’UTBM Un an de responsabilités et de compétences élargies : 1er bilan Christophe de Casteljau, directeur général des services, revient sur les origines et les conséquences du passage aux responsabilités et compétences élargies à l’UTBM en 2010. Depuis l’an dernier, l’UTBM s’est dotée des responsabilités et compétences élargies (RCE) prévues par la loi sur la liberté et la responsabilité des universités (LRU). L’établissement dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour la gestion du personnel puisqu’il peut transformer les postes, embaucher ou débaucher, mais à budget constant. Pour être transparent vis-à-vis des services, nous devons poursuivre la mise en place d’indicateurs très précis avant l’ouverture d’un poste. Il est paradoxal que les établissements soient invités à se concentrer sur leur cœur de métier alors que le ministère leur délègue des missions comme les paies ou les actions sociales. La conséquence principale de la LRU est le basculement du centre de décision de Paris au sein même des établissements. Les débats stratégiques ont lieu au Conseil d’Administration où le directeur présente chaque année un bilan financier et moral. La loi LRU illustre, pour les universités, les changements fondamentaux des politiques publiques depuis la loi organique relative aux lois de finance (LOLF), promulguée en 2001 pour application définitive en 2006. Cette dernière instaure une logique de performance dans la gestion publique ainsi qu’une justification de toutes les dépenses. La révision générale des politiques publiques mise en place en 2007 est dans la continuité de la LOLF mais le contexte budgétaire est différent. Contact Christophe de Casteljau Directeur Général des Services [email protected] | FOCUS | Christophe de Casteljau a été formé à l’Université de Franche-Comté où il obtint un diplôme d’études approfondies en histoire médiévale sur la noblesse en Franche-Comté aux XIIIe et XIVe siècles. Son début de carrière s’est déroulé dans l’administration préfectorale puis au ministère de l’éducation nationale. Avant de rejoindre l’UTBM en 2010 comme directeur général des services, il a occupé le même poste trois ans à l’Université de Haute Alsace et avait passé neuf années à l’Université de Franche-Comté et deux ans à Paris. 101 2 > MAI 2011 101 DOSSIER ÉVOLUTIONS DES DOTATIONS DE L'ÉTAT > Point de vue "L’État valorise l’UTBM" Par Éric Martin, Recteur de l’académie de Besançon, Chancelier des universités Depuis 2007, les crédits de fonctionnement progressent de manière exceptionnelle Crédits de fonctionnement en € La hausse cumulée est de 1,14 millions d’euros sur la période 2007-2011 +101 883€ 0€ 101 883€ +703 132€ L’enseignement supérieur et la recherche changent pour atteindre la société de la connaissance définie par la stratégie de Lisbonne*. L’État a deux approches pour valoriser un établissement : la validation des projets et la contribution au financement. 200 000€ 503 132€ Le budget de l’UTBM en hausse dans un contexte économique contraint La nation investit beaucoup dans l’enseignement supérieur et la recherche mais attend aussi beaucoup des retombées économiques et sociétales et en ce sens, l’UTBM est exemplaire. Le passage aux responsabilités et compétences élargies (RCE) est une véritable opportunité d’action et de développement pour l’UTBM qui va bénéficier d’une stratégie d’emploi adaptée à ses besoins. La masse salariale transférée par l’État est de 15,5 millions d’euros, en hausse de 2,1% en 2011, plus que l’inflation. Depuis 2006, l’UTBM a vu ses crédits de fonctionnement augmenter de 1,1 millions d’euros dont 100 000 € en 2011. Cette hausse de 18,5% en cinq ans est supérieure à la moyenne nationale des écoles d’ingénieur. Les critères de dotations financières tiennent compte de la qualité des activités des universités. C’est une reconnaissance de la valeur de l’établissement. Au total cette année, l’État verse 25,3 millions d’euros au budget de l’UTBM. Cette augmentation s’inscrit dans les choix gouvernementaux de rattrapage des dotations pour l’enseignement supérieur. Dans le Contrat de Projet État/Région (CPER), quatre projets de l’UTBM reçoivent un soutien de l’État à hauteur de 6 millions d’euros pour un coût total de 24,3 millions d’euros. Il s’agit de la création de locaux pédagogiques et de la rénovation du bâtiment A du site de Belfort, de l’extension du bâtiment de la pile à combustible (FC-Lab) et de la construction du bâtiment pour le département EDIM et le laboratoire SeT. Combiner les logiques territoriales et thématiques Si le projet de l’UTF prend tout son sens pour la formation des ingénieurs, la formation doctorale et la recherche doivent aussi intégrer la dimension territoriale et l’UTBM a toute sa place dans le PRES Bourgogne Franche-Comté. Il s’agit des deux pieds qui doivent asseoir sa stabilité. Dans le cadre des Investissements d’Avenir (IA), nous sommes à la croisée des logiques territoriales et thématiques. Or, s’il ne faut pas opposer ces deux logiques, il convient de ne pas faire le grand écart entre Bourgogne Franche-Comté et Lorraine. L’Universalité, qui est le socle de l’université, ne peut être couverte par un seul établissement pour le Nord Franche-Comté. L’UTBM participe à un pôle d’enseignement supérieur et de recherche avec obligatoirement l’Université de Franche-Comté, sans quoi tous les étudiants ne pourraient être accueillis. Les grands progrès de la recherche se font dans l’interdisciplinarité car la dimension sciences humaines et sociales est indispensable pour les progrès technologiques. L’alliance et la complémentarité de deux établissements forment un pôle structurant pour le Nord Franche-Comté. +295 610€ +40 000€ +0€ Le pôle de compétitivité est important pour sa capacité à mettre en relation les chercheurs et les entreprises, en particulier les PME/PMI. J’ai pu mesurer la place de l’UTBM dans le Pôle de compétitivité Véhicule du Futur, qui souligne son impact sur le tissu économique du Nord Franche-Comté et son caractère structurant pour les enjeux industriels et la recherche dans ce domaine. L’UTBM est également un acteur important de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et de l’Europe, dans le cadre de ses projets de recherche et développement. Il importera certainement à l’UTBM d’attirer de grands scientifiques, dans ses domaines de compétence, pour asseoir toutes ses ambitions, de formation, comme de recherche. * La stratégie de Lisbonne, décidée lors du Conseil Européen de Lisbonne les 23 et 24 mars 2000 vise à faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010. » Selon la Commission Européenne en décembre 2006, la stratégie commençait à porter ses fruits. Nous sommes actuellement dans une nouvelle phase baptisée Lisbonne III qui vise à consacrer 3 % du PIB de l’UE aux dépenses de recherche et développement. 2010 95 610€ subvention subvention subvention subvention 2005 2006 2007 2008 2006 2007 2008 2009 subvention 2009 2010 2011 Bonus autonomie afin de conduire une politique dynamique de GRH Moyens de fonctionnement Crédits de fonctionnement en % La hausse est de 1,5% en 2011 et de 18,5% sur la période 2007-2011 +18,5% +16,9% Conforter l’excellence de la recherche technologique par la recherche fondamentale Tout confirme l’intérêt de la recherche appliquée à l’UTBM pour les véhicules du futur et la mobilité du futur qui comprend également l’énergie. Sans renoncer à l’excellence de la recherche technologique, je ne peux qu’encourager le développement de la recherche fondamentale qui la nourrit. subvention 200 000€ +25 100€ 0,7% 2007 2008 2009 2010 L’État a consenti un effort d’investissement significatif, hors Opération Campus et Contrat de Projet État-Région. 610 000 € ont été investis directement dans l’établissement depuis 2007. Plan de relance 353 300 € 200 000 € 200 000 € 50000 € 11 338 € 2007 2008 2009 | L'ÉDITO DU PÔLE VÉHICULE DU FUTUR | Le Pôle de compétitivité Véhicule du Futur a redéfini sa stratégie en 2009 : un positionnement axé sur la mobilité et les véhicules innovants. Georges Lammoglia, président du Pôle, nous en présente les enjeux et dresse un bilan. La mobilité comprend tous les systèmes de transport dont le véhicule, la co m m u n i c at i o n , la gestion des flux et l’intermodalité ; mais aussi les services, une notion qui devient prépondérante en matière de mobilité. Il n’y aura pas de modèle de mobilité unique et nous ignorons encore qui en seront les acteurs principaux. 2011 Crédits d'investissement en € 2006 L'UTBM au cœur de la mobilité et des transports D’un côté, les constructeurs anticipent les mutations en cours. Par exemple, l’offre "Mµ by Peugeot" est un nouveau concept de carte prépayée permettant de louer une voiture, un utilitaire ou un accessoire chez tous les concessionnaires du groupe. +5,5% +0,7%+ 2010 3 > MAI 2011 2011 Graphiques et légendes, source ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. D’un autre, les loueurs de véhicules pourraient devenir des acteurs importants mais aussi les sociétés liées aux technologies de l’internet et des smartphones. Egalement en débat, la motorisation des véhicules avec, en parallèle, l’amélioration du moteur thermique, l’hybride et l’électrique. Les stratégies différentes de Renault (électrique) et de PSA PeugeotCitroën (hybride) montrent que la France ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Quant au bilan du Pôle, je suis satisfait de la dynamique de projets, créateurs d’emplois et de partenariats fructueux, comme c’est le cas avec l’UTBM qui intègrent 40 projets sur les 77 financés. C’est un brillant exemple de coopération entreprises, laboratoires de recherche et formation, initiée par le Pôle Véhicule du Futur. Georges Lammoglia Président du Pôle Véhicule du Futur | PROSPECTIVE ÉCONOMIQUE | La crise financière et économique a eu de graves conséquences pour la filière automobile du Grand Est. Les difficultés conjoncturelles ont souligné les problèmes structurels du système productif à l’échelle mondiale et les difficultés plus spécifiques de la région en la matière. Du côté des acteurs de la filière, une stratégie globale de compétitivité ne peut être fondée uniquement sur les coûts. Envisager son propre territoire, ses hommes et ses compétences comme partie prenante de son "excellence productive" sera pour l’automobile un vecteur d’innovation pour trouver de nouvelles voies de développement. Les acteurs publics, locaux, nationaux ou européens, ont pour rôle d’accompagner ces mutations (et non forcément de s’y opposer par peur de la désindustrialisation) en veillant à en minimiser l’impact socio-économique et en sélectionnant les options qui favorisent l’intérêt général présent ou à venir. Nathalie Kroichvili, maître de conférences en économie organise avec le soutien du GERPISA* et désormais dans le cadre de Mobilis, un séminaire bisannuel intitulé "L’industrie automobile dans le Grand Est : défis d’hier, d’aujourd’hui et de demain". *Groupe d'Etudes et de Recherches Permanent sur l'Industrie et les Salariés de l'Automobile L'ENGAGEMENT D'UNE COLLECTIVITE Le Pays de Montbéliard pense et conçoit les mobilités d’aujourd’hui et de demain. Doté du premier site industriel de France avec l'usine PSA Peugeot-Citroën de Sochaux, qui regroupe 12 500 salariés dont 5 000 personnes dédiées à la recherche et au développement, notre territoire s’impose comme le 2e pôle de R&D automobile français après l’Ile-de-France. De fait, le Pays de Montbéliard est l’un des plus importants pôles automobile français de matière grise privée. Concevoir, assembler et commercialiser des véhicules plus innovants, plus propres et plus économes en énergie, voilà bien le triangle fondamental au cœur des grandes priorités. Nous devons l’anticiper pour mieux organiser et renouveler l’organisation des transports et les systèmes techniques dédiés. Progressivement, l’opposition s’estompe entre transports en communs et véhicules individuels. Les systèmes d’auto partage, les centrales de mobilités apparaissent comme de nouveaux services en plein essor dans les villes. Avec le premier salon du véhicule innovant organisé à Montbéliard les 27, 28 et 29 mai prochains, Pays de Montbéliard Agglomération affermit son essence : un poumon de l’innovation industrielle et technologique. Car notre avenir sera industriel et notre projet d’agglomération tient compte de cet élément capital et apporte des réponses tangibles. Ecoterritoire, écomobilités et nouvelle économie charpentent notre vision. Nous poursuivons ainsi la réalisation du projet d’agglomération 2020 pour aller vers un territoire éco-industriel efficace. Pierre Moscovici, Député du Doubs, Président de Pays de Montbéliard Agglomération 101 4 > MAI 2011 99 > DOSSIER : L'UTBM au cœur de la mobilité et des transports Le laboratoire Systèmes et Transports : 48 chercheurs conçoivent l'avenir > DOSSIER : L'UTBM au cœur de la mobilité et des transports LE RENDEMENT DES VÉHICULES PROGRESSE GRÂCE AU LABORATOIRE LERMPS Le transport est pris en compte dans toutes ses dimensions par le laboratoire Systèmes et Transports (SeT) de l’UTBM. Qu’il s’agisse de sécurité, d’énergie ou de mobilité, aucun champ n’échappe aux recherches de ce laboratoire pluridisciplinaire. Nous ne citerons que quelques exemples. Le LERMPS est une unité propre de recherche de l'UTBM et équipe d'accueil du MESR (EA n°3316). Le projet ANR PANsafer a pour but la réduction des accidents aux passages à niveau, par la détection, la reconnaissance et l’évaluation des situations dangereuses. Le projet PREDIT CAPLOC vise à améliorer la localisation par l’utilisation de la perception vidéo de l’environnement d’un véhicule. Plusieurs projets sont porteurs d’innovation technologique pour la motorisation. Après la conception d’une nettoyeuse urbaine hybride dans le projet Vécovil, sa construction est en cours. Avec MAZZIOTA-MOTORS, le SeT étudie un scooter hybride équipé d’un moteur de 125 cm3, d’un moteur électrique dans la roue arrière et d’un supercondensateur alimenté notamment par un système de récupération de l’énergie cinétique (SREC). Le projet Européen Mobyposte concerne l’élaboration de véhicules à pile à combustible pour la Poste tant du point de vue de la gestion de l’énergie Créé en 1986, il n'a de cesse depuis de développer des matériaux en couche (des dépôts) par des procédés d'élaboration par voie sèche : la projection thermique et le dépôt physique en phase vapeur. Cette activité s'inscrit donc dans le domaine de l'ingénierie des surfaces, discipline visant entre autres activités à développer des solutions conférant aux surfaces de composants des propriétés singulières améliorant leur comportement vis-à-vis des sollicitations en service (frottement, flux de chaleur, réactivité de l'environnement, etc.). Ghislain Montavon, Directeur du LERMPS, précise quelques activités du laboratoire en lien avec les transports : "L'objectif général de nos travaux est d'une part d'améliorer le rendement et la durabilité des systèmes de transport existants, en particulier au niveau des groupes propulseurs, et d'autre part de développer de nouveaux systèmes. Concernant la première approche, ceci passe principalement par la réduction des sources dissipatives d'énergie, notamment les frottements. A titre d'exemple, leur réduction de 20% dans un moteur automobile permet corrélativement une diminution de 7% de sa consommation. L'enjeu est donc considérable ! C'est ainsi que le laboratoire est impliqué dans des programmes de recherche en partenariat avec des industriels du domaine, PSA, Daimler-Benz, etc. concernant les moteurs de véhicules automobiles, SAFRAN, Rolls-Royce, MTU, etc. concernant les réacteurs et turbopropulseurs." que de l’ergonomie et le design du véhicule. Les chercheurs du laboratoire participent aussi à l’élaboration d’une plate-forme de simulation permettant de mener des expertises sur les fonctions de contrôle-commande pour la locomotive PRIMA 2 d’Alstom Transport. Le SeT coordonne au niveau national le projet ANR VTT Safeplatoon afin d’étudier la problématique des convois de véhicules autonomes en considérant des applications dans les milieux urbains, militaires et agricoles. Son caractère novateur réside dans la conception et la mise au point de capacités de déplacement en convoi étendues et robustes. La preuve de propriétés de sûreté et la prise en compte de plusieurs configurations géométriques du convoi constituent un élément important du projet. Contact Abderrafiaa Koukam directeur du laboratoire SeT - tél. 03 84 58 30 81 PSA soutien l'apprentissage L’UTBM est située au cœur d’un triangle formé par trois sites de PSA Peugeot-Citroën, ceux de Mulhouse, Vesoul et le berceau du groupe, Sochaux-Montbéliard, plus grand site industriel de France. Quelques chiffres : 66 stagiaires UTBM chez PSA pour l’année universitaire en cours. 10 embauches d’ingénieurs UTBM ces 3 dernières années chez PSA. PSA est le 5e contributeur de la Taxe d’apprentissage UTBM. Les prestations de recherche UTBM pour PSA sur 2006/2010 s’élèvent à 150 000 €. Parmi les liens qui unissent PSA à notre établissement, se trouve l’accueil d’apprentis, en génie électrique (département GESC) ou en logistique (département IMaP). PSA a la volonté de transmettre le savoir-faire qui lui est propre à une jeune génération, et l’encadrement des apprentis est d’une qualité remarquable. Catherine Fayolle, responsable de la formation d’ingénieur par apprentissage en logistique : En IMaP, trois apprentis sont basé à Vesoul et un sur le site de Sochaux-Montbéliard. L’un d’entre eux travaille sur l’implantation d’un nouveau magasin de pièces de rechange en Russie et s’est rendu dans ce pays pour former les opérateurs aux nouveaux process et flux. L’objectif de la formation d’ingénieur en logistique par apprentissage est de savoir acheminer un produit au bon endroit au bon moment et au meilleur coût. Nos apprentis ont également des cours de logistique inverse, à savoir le retour et le traitement des emballages et produits usés. Damien Paire, responsable de la formation d’ingénieur par apprentissage en génie électrique : Cinq apprentis ingénieurs en génie électrique sont actuellement chez PSA, quatre à Sochaux et un à Belchamp. Les apprentis développent des outils en automatisme pour les chaînes de montage. L’un d’entre eux travaille sur le transfert d'îlots robotisés entre deux sites du groupe PSA, ce qui lui permet d’optimiser ses aptitudes au travail multi-culturel et à l’international. Nos apprentis donnent satisfaction et leur formation tout comme leurs diplômes sont reconnus par l’entreprise. 5 > MAI 2011 Exemple d'une pièce revêtue (à gauche) pour limiter les frottements et l'usure Alstom Transport, le ferroviaire a de l’avenir Plus que jamais, le rail a son avenir devant lui et sa base arrière est à Belfort, chez Alstom Transport, berceau du TGV. Entreprise emblématique de la ville, elle est aussi le plus gros contributeur en prestation de service de l’UTBM, avec un montant de 369 467,40 € entre 2006 et 2008. Christophe Florin, directeur d’Alstom Transport Belfort et membre du conseil d’administration de l’UTBM, expose la dynamique vertueuse des liens entre l’entreprise et l’université de technologie : "Le rôle de l’UTBM sur son territoire est important. Sa participation en amont à la vallée de l’énergie ou aux projets innovants du pôle de compétitivité Véhicule du futur montre l’ancrage de l’établissement dans son environnement économique. Alstom Transport participe aux instances de l’UTBM (CS et CA), à la pédagogie et à l’avenir des élèves ingénieurs au travers de stages, en attendant que la conjoncture permette à nouveau de recruter. Nous subissons la crise de plein fouet. La baisse du trafic ferroviaire, y compris le fret, induit une baisse de charge de nos usines. Mais nous avons un très bon produit avec la Prima II et, en attendant une meilleure conjoncture, nous préparons l’usine de demain. La simulation des flux ou l’ergonomie des postes de travail, pour prendre ces exemples, sont conçus avec l’UTBM autour de la Prima II et dès la reprise, les embauches reprendront." Innovation : Traintracer Transmission radio des données afin de maximiser la disponibilité du matériel roulant "Nos produits ont une durée de vie variant entre 30 et 40 ans. L'adjonction du module Traintracer au système de contrôle du train permet de générer, via une transmission radio sur un serveur au sol, un flux de données quasi continu sur l’évolution de ses composants majeurs. Le recours accru à la maintenance prédictive et préventive augmente de façon significative la disponibilité effective des flottes," explique Didier Garret, d’Alstom Transport, membre du conseil scientifique de l’UTBM. Faurecia Échappement et le laboratoire M3M réinventent les processus de conception Présent dans une vingtaine de pays, Faurecia Emissions Control Technologies (FECT) emploie 16 000 personnes et dégage 3,5 milliards de chiffre d’affaires. A Bavans se trouve le centre de développement en charge des clients français de Faurecia Échappement, ainsi que le Centre mondial de Recherche et Développement. Christian Sarda est responsable de l’efficacité des systèmes de développement mécanique. Il dirige une équipe de 15 personnes dont le but est de définir les bonnes méthodologies et d’implanter les outils pour améliorer l’efficacité de la conception des lignes d'échappement. laboratoires et entreprises françaises et canadiennes y participent. Un outil, KROSSROADS, est développé afin d’obtenir une première ébauche de pièce très rapidement. Les résultats seront transférés à Exine 3D, une jeune entreprise issue de M3M. "La collaboration débutée en 2005 entre Faurecia Échappement et l’équipe de conception mécanique INCIS du laboratoire M3M de l’UTBM s’est concrétisée par le projet INGéPROD (INGénierie numérique hautement PRODuctive produit process). D’un montant total de 3,6 M€, il a été initié par le laboratoire M3M et Faurecia Échappement et labellisé par le pôle de compétitivité Véhicule du Futur en février 2010. Plusieurs Les trois éléments d’un cahier des charges sont la qualité, le coût et le délai. Cet outil, dont un premier prototype est déployé au niveau mondial chez Faurecia Echappement, est conçu avec une approche Lean engineering afin de travailler sur plusieurs solutions en parallèle et de garder le plus d’innovations possible en prenant la décision le plus tard possible." OPTYMO, LE TRANSPORT EN COMMUN INTELLIGENT Le syndicat mixte des transports en commun du Territoire de Belfort (SMTC) confie régulièrement des projets aux chercheurs et étudiants de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM). "L’UTBM dispose des capacités techniques et intellectuelles pour développer de nouveaux outils. Le laboratoire Systèmes et Transports (SeT) a des compétences et une connaissance du territoire qui sont une réelle plus-value," précise Yannick Monnier, responsable informatique et projets à la Régie des transports du Territoire de Belfort. L’analyse de parcours des bus fait partie des projets actuellement confiés à des doctorants ou enseignants chercheurs. Un module conçut à l’UTBM est embarqué dans les bus, afin de recueillir des informations sur les flux de passagers, la vitesse des véhicules sur le parcours et l’avance ou le retard pris par les bus. "Nous sommes présents dans la recherche mais aussi dans la pédagogie. Pour les étudiants, ce type de projet est gratifiant car ils peuvent valider les résultats non seulement sur banc de test en laboratoire, mais aussi dans les bus", souligne Christian Proust, président du SMTC. Actuellement, dans le cadre de travaux à caractères industriels et d’innovation, des étudiants élaborent une bibliothèque de composants graphiques pour un calculateur embarqué dans les bus. Pour Christian Coddet, vice-président du SMTC, professeur LERMPSUTBM, "il y a un effet de synergie entre les industriels des transports et les équipes du laboratoire SeT. Les applications pratiques demandées par le SMTC confortent la recherche fondamentale. Les universitaires n’ont pas toujours conscience de ce qu’ils peuvent apporter à leur environnement citoyen". 6 > MAI 2011 99 F-City, l'ergonomie au service de la mobilité Un nouveau concept de mobilité a vu le jour l’an dernier chez FAM Automobile à Etupes : l’autopartage intelligent à partir de la F-City, un véhicule spécifiquement développé pour cet usage. "Nous avons étudié les besoins des grandes agglomérations françaises, en particulier le cahier des charges de la ville de Paris et avons développé avec nos partenaires un système clé en main qui répond aux critères de facilité d’utilisation pour l’usager et d’entretien pour le concessionnaire de la flotte," explique Bruno Courtalon, responsable du projet F-City chez FAM Automobile. La gestion du parc de véhicules a été intégrée dès le départ à la conception du véhicule, avec la société Vu-Log. Il y a un dialogue élaboré entre chaque voiture et le poste de contrôle, qui permet de connaître l’emplacement du véhicule, son occupation, les problèmes techniques éventuels. Il est même possible de fermer à distance une fenêtre qui serait restée ouverte par erreur. "L’UTBM a beaucoup participé à la conception de la F-City. Tous les éléments de structure et de liaison au sol ont été calculés avec les chercheurs de l’UTBM. L'équipe ERCOS du laboratoire SeT a également conçu l’interface graphique de l’écran de contrôle et a travaillé sur l’ergonomie, afin de rendre l ’u t i l i s at i o n du véhicule la plus intuitive possible." L’école ESPERA Sbarro, star du stand Orange au Mondial de l’Automobile 2010 Début 2010, Orange a contacté l’école ESPERA Sbarro Montbéliard, intégrée au service Formation Continue de l’UTBM depuis fin 2009, en vue d’un partenariat pour le Mondial de l’Automobile de Paris. Orange souhaitait développer un véhicule original et fonctionnel (roulant), embarquant une télématique d’avant garde. Ainsi est né le projet SPEED’R, prototype innovant et multimédia. Le véhicule a ainsi été équipé d’une tablette tactile tabbee, d’un modem routeur wifi 3G domino by Orange, d’une caméra Valéo et d’un autoradio OCar pour iPhone d’Oxygen Audio. En partant d’une feuille blanche, quatre mois seulement ont été nécessaires à la réalisation de ce prototype sorti de l’imagination des 40 stagiaires de l’école avec l’appui de leurs formateurs. Pendant 18 mois, Orange dispose du prototype pour l’exposer dans diverses manifes- tations en France et à l’étranger. Une reconnaissance du savoir faire et de la notoriété de l’école qui était également présente à ce même mondial sur le stand de Pays de Montbéliard Agglomération avec un second prototype "Essenza" ainsi que plus récemment au Salon de Genève avec son tout dernier prototype "Evoluzione". De nombreux projets sont au programme, notament la réalisation de véhicules propres et peu gourmands en énergie. Contact Pierre Guenebaut Responsable de l'école ESPERA Sbarro tél. 03 84 58 39 37 - [email protected] www.e-sbarro.com 7 > MAI 2011 > Recherche UTBM COMPÉTITION, EN ROUTE POUR UNE 9E PARTICIPATION AU TROPHÉE SIA L’équipe UTBM Compétition participera pour la neuvième année consécutive au trophée de la Société des Ingénieurs de l’Automobile (SIA). Encadrés par Samuel Gomes, directeur du département Mécanique et conception (MC) et par David Bouquain, directeur du département Génie électrique et systèmes de commande (GESC), les élèves ingénieurs présenteront deux véhicules 100% électriques. L’E-Sphyra est axée sur l’innovation et la ZEEC (pour Zero Emission Electric Car), centrée sur la performance. Les deux véhicules respectent l’environnement en consommant peu d’énergie. Les étudiants en GESC se chargent de la motorisation, la programmation, l’électronique et les calculs énergétiques. Ceux de MC de la mécanique, la conception et le design des véhicules. Ils sont renforcés par les élèves ingénieurs en IMaP pour la production et l’usinage des pièces mécaniques. L’équipe a noué des partenariats avec des industriels dont les principaux sont FAM Automobiles et Segula Technologies. "Les étudiants fonctionnent comme un véritable bureau d’études multidisciplinaire", se réjouit David Bouquain. Contacts Samuel Gomes [email protected] David Bouquain [email protected] Eric Gete [email protected] La thèse, accélérateur de carrière pour les jeunes ingénieurs La proportion d’ingénieurs poursuivant leur formation par une thèse de troisième cycle augmente. La double formation ingénieur-docteur est particulièrement appréciée pour assurer des fonctions dans la R&D, car elle permet de couvrir les besoins en compétences de très haut niveau, indispensables à l’innovation technologique. hension aigüe des phénomènes, économique "Schématiquement, la formation d'ingénieur au travers d'optimisations, opérationnelle au conduit à l'acquisition de connaissances et travers de l'identification de solutions, etc.) et d'y de certitudes. La formation doctorale, outre apporter des réponses robustes. C'est là la plusl'apprentissage de nouvelles pratiques, passe value majeure de la thèse de troisième cycle." immanquablement par une période de remise en question, très salutaire pour l'appréhension Certes, il est nécessaire pour défendre son des processus d'innovation" explique Ghislain travail de thèse de poursuivre ses études Montavon, ingénieur mécanicien et docteur en moyenne trois années supplémentaires en science des matériaux (dans le cadre d'une (moyenne nationale pour les domaines des convention CIFRE, voir ci-après), aujourd'hui sciences pour l'ingénieur, professeur des universités Une double formation SPI et des sciences et techet directeur du laboratoire d'ingénieur et de docteur nologies de l'information et LERMPS. est une compétence rare de la communication, STIC), Une double formation d'ingé- en France et recherchée mais ce n’est pas du temps perdu : "Le salaire moyen à nieur et de docteur est une par les recruteurs l’embauche d’un ingénieurcompétence rare en France docteur est de l'ordre du salaire moyen d’un (10% en moyenne des ingénieurs) et recheringénieur ayant trois ans d’expérience. Cela dit, chée par les recruteurs : devenir docteur ne l’évolution ultérieure de carrière est plus rapide correspond pas uniquement à l'accumulation et permet d’atteindre des fonctions plus élevées de savoirs supplémentaires mais permet avant au sein des entreprises." tout l'acquisition de nouvelles pratiques. "Un ingénieur-docteur doit pouvoir en effet appréL’UTBM permet aux jeunes ingénieurs de pourhender un problème dans la totalité de ses suivre leurs études au sein de deux écoles docdimensions (cognitive au travers de la comprétorales différentes et dans l'un des ses quatre laboratoires propres de recherche (LERMPS, M3M, SeT et RECITS, accueillant aujourd'hui Gaël Guerlesquin, environ 120 doctorants). une thèse en laboratoire Après un tronc commun à l’UTT, Gaël Guerlesquin a rejoint le département mécanique et conception de l’UTBM, filière ergonomie, design et ingénierie numérique (ancêtre du département EDIM). Son stage de fin d’étude s’est déroulé au laboratoire SeT, équipe Ercos. "Dans la foulée, j’ai poursuivi avec une thèse sous la direction de Jean-Claude Sagot et Morad Mahdjoub, dont le sujet est l'intégration de l’ergonomie et du design dans la conception des produits." Élu au conseil scientifique de l’UTBM, Gaël Guerlesquin reste actif dans le monde des ingénieurs en s'investissant notamment dans les relations entre l'UTBM et le Bureau National des Elèves Ingénieurs, preuve qu'on peut rassembler doctorants et ingénieurs autour de problématiques communes. Le dispositif CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la REcherche) est majoritairement orienté vers les ingénieurs et subventionne toute entreprise de droit français qui embauche un doctorant pour le placer au cœur d'une collaboration de recherche avec un laboratoire public. Bac +8 Docteur Bac +5 Master Doctorat > DOSSIER : L'UTBM au cœur de la mobilité et des transports Ingénieur 101 Bac CYRILLE VERNIER, UNE THÈSE CIFRE CHEZ FAURECIA Ingénieur UTBM en Mécanique et Conception, Cyrille Vernier a effectué son stage de fin d’études au sein du centre de recherche de Faurecia Échappement à Bavans, dans l’équipe de Christian Sarda, porteur du projet INGéPROD. Dès lors, l'opportunité de poursuivre ses travaux sous la forme d'une thèse industrielle, en convention CIFRE, s'est présentée à travers une collaboration entre le laboratoire M3M et Faurecia Échappement. La recherche, débutée à l’automne 2010, dans le cadre du projet franco-canadien INGéPROD, porte sur l’aide à la conception semi-automatique de produits. Dans le cadre de sa thèse, Cyrille Vernier coordonne les spécifications, les développements et le déploiement chez Faurecia, au niveau mondial (Europe, Chine, Corée, Etats-Unis...) de KROSSROADS, un outil d’aide à la CAO actuellement mis au point par le laboratoire M3M en collaboration avec le laboratoire SeT. Il a entre autre formé des dessinateurs, architectes et experts pour l’utilisation de cet outil dans les différents centres de recherche de Faurecia Échappement. Le plus de la thèse en convention CIFRE, est de pouvoir réaliser une recherche à la fois industrielle et académique, tout en ayant la possibilité de confronter son travail à l’international par l’intermédiaire de publications dans des revues et conférences. Contacts [email protected] et directeurs des laboratoires de recherche propres de l'UTBM En savoir plus www.utbm.fr/recherche/ ecoles-doctorales.html www.intelliagence.fr www.anrt.asso.fr Accélérer la standardisation à travers l'automatisation en conception | RENDEZ-VOUS | IngéDoc 2011, 24 et 25 novembre 1ère rencontre futurs ingénieurs et doctorants UTBM, Campus de Sevenans 101 8 > MAI 2011 > Humanités Un philosophe au pays des ingénieurs Depuis 2007, les élèves ingénieurs de l’UTBM peuvent suivre des enseignements en philosophie avec Mathieu Triclot. Car la plus ancienne des sciences est intimement liée à la technologie. LA NOUVELLE ÉQUIPE DE L'AE EST EN PLACE L’élection du bureau de l’association des étudiants (AE) est toujours un petit événement. Cette année, "l’équipe est composée d’une bande d’amis qui sont ensemble depuis le tronc commun avec 40 % de filles, une belle proportion. Nous sommes très motivés pour faire de l’AE une association qui représente les étudiants, leurs intérêts et leurs passions", souligne le président Gaëtan Bedel. La vocation de l’AE est de créer du lien social entre étudiants et de permettre à chacun de pouvoir partager ses centres d’intérêts. Bien sur, de nombreuses activités sont déjà proposées mais il est toujours possible d’en proposer de nouvelles. "Nous incitons tous les étudiants à participer à la vie de l’UTBM et sommes très ouverts aux nouveaux projets. Par exemple, une web radio est en cours de lancement." Les équipes se chargeant de l’organisation des prochains FF1J, gala et congrès industriel sont en cours de constitution. "Toutes les bonnes volontés sont invitées à nous rejoindre, de la première année de tronc commun à la dernière année de branche", conclut Gaëtan Bedel. ae.utbm.fr Directeur de la publication : Christian Lerminiaux Responsable de rédaction : François Jouffroy Rédaction : Manuel Brun Le Pays Coordination : François Jouffroy Mise en page : Julie Lucchina Photographies : AE UTBM, Alstom transports, M. Baral Barron, FAM automobiles, Faurecia (ARD), A. Forgerit, R. Mérot, PSA Peugeot Citroën - direction de la communication (P. Curtet), SMTC90, DR Diffusion : Catherine Hauser Impression : Schraag Industrie Graphique 9 000 exemplaires Université de Technologie de Belfort-Montbéliard 90010 Belfort cedex tél. 03 84 58 30 00 [email protected] www.utbm.fr Ceux qui ont comme image des philosophes un vieux monsieur barbu perché sur son nuage ne connaissent pas Mathieu Triclot. Le jeune enseignant chercheur de l’UTBM, est titulaire d’une thèse sur la cybernétique américaine, un mouvement scientifique pluridisciplinaire berceau des technologies de l’information. "Des ingénieurs se posaient des questions philosophiques qui constituaient de réels points de blocage techniques. Sur ce qui distingue le cerveau d’un ordinateur ou sur l’essence même du traitement de l’information. La philo est au cœur du développement technique. Hobbes, au XVIIe siècle, a été le premier à envisager une mécanisation de la pensée." certain nombre d’indicateurs chiffrés qu’il s’agit de maximiser. En branchant du désir sur la technologie, Facebook produit une définition de soi demandant un engagement total de l’individu, tout comme le monde marchand ou le management professionnel." Nommé maître de conférences au laboratoire RECITS en 2007, Mathieu Triclot y poursuit ses recherches sur le rapport subjectif à la technologie. "Nous avons un rapport subjectif à la technologie qui change la définition de soi. Par exemple sur Facebook, l’identité est réduite à un Mathieu Triclot est aussi l'organisateur des conférences des Humanités : prochain rendez-vous le 26 mai Mathieu Triclot enseigne quatre UV aux élèves ingénieurs. "Outre la philosophie classique où les étudiants choisissent les penseurs qu’ils veulent étudier, une UV " sciences technique et politique" s’appuie sur la science fiction. En philosophie et informatique nous travaillons sur mes objets de recherche et enfin, en esthétique, art, technique et consommation, deux objets sont traités, le cinéma et la théorie des jeux vidéo." Pour en savoir plus : [email protected] > Pôle éditorial multimédia Première publication numérique en anglais Agrégé d’anglais et docteur en didactique de l’anglais, Paul Arthaud a succédé récemment à Yves Lequin à la tête du Pôle éditorial multimédia (PEM). Il annonce la publication du premier ouvrage numérique en anglais de l’UTBM. "Même si nous ne sommes pas sur le marché concurrentiel, l’objectif cette année est d’être beaucoup plus présent sur les sites de vente en ligne, avec des livres numériques payants en anglais. Cela nous permettra d’améliorer notre diffusion à l’international. Les sujets scientifiques ont un intérêt pour toute la communauté scientifique qui ne connaît pas de frontière. La diffusion du savoir de notre université en technologie, pédagogie et sciences humaines, le point fort des UT, est important. Nous diffusons des résultats de recherche technologique mais aussi la réflexion qui entoure ces résultats. Par exemple, pour le géo-positionnement, le livre comprend une partie technique et une autre davantage tournée vers les enjeux et les risques de ces innovations technologiques. Au département Ergonomie design et ingénierie mécanique (EDIM), les apports des sciences humaines et sociales sont très importants pour adapter le produit aux attentes des usagers." Le PEM est membre de l’association des éditeurs de la recherche et de l’enseignement supérieur et à ce titre, respecte les normes de publication des universités. Contact Paul Arthaud Responsable du pôle éditorial multimédia tél. 03 84 58 35 12 - [email protected] pem.utbm.fr
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