Résumé des marchés Signature
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Résumé des marchés Signature Troisième trimestre 2013 Perspectives mondiales Eric Bushell Vice-président principal, Gestion de portefeuilles et directeur des placements Au troisième trimestre, le marché s’est surtout concentré sur l’évolution des taux d’intérêt et l’attente d’un retrait progressif des mesures de stimulation économique de la Réserve fédérale américaine. Fin août, les représentants des banques centrales du monde se sont réunis à Jackson Hole (Wyoming) pour discuter de l’abandon éventuel de leurs politiques monétaires non conventionnelles et des retombées mondiales de la politique de taux d’intérêt modestes de la Réserve fédérale – deux sujets d’actualité vu la réaction du marché à une possible hausse des taux. En bout de ligne, la Réserve fédérale a décidé de ne pas modifier son programme d’assouplissement quantitatif pour l’instant. La hausse des taux hypothécaires américains et le resserrement des conditions financières laissaient entrevoir un possible ralentissement du marché immobilier et de l’emploi, tandis que les données économiques estivales n’étaient guère impressionnantes. Toutefois, les participants du marché ont assez bien accueilli la volatilité provoquée par la menace d’une hausse des taux, puisqu’elle a découragé le positionnement spéculatif qui prévalait depuis le printemps. L’éventualité d’un retrait des mesures de la Réserve fédérale a fait doubler le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans, qui est passé d’environ 1,6 % fin mai à 3,0 % en septembre, et a éloigné les capitaux des marchés plus risqués. Il en est résulté un dégagement des actifs des marchés des changes et des marchés émergents qui s’est poursuivi jusqu’à la fin du troisième trimestre. La Chine a échappé à la tempête, soulignant son autonomie en lançant son propre programme de relance modeste face à la baisse de confiance envers les marchés émergents. Ceci a contribué à relever les prix des métaux, y compris le cuivre et le fer. Ceci nous a aussi menés à réduire nos ratios de couverture des actifs du fonds libellés en dollars US, vu la vigueur persistante du dollar canadien. Pendant ce temps, les tensions géopolitiques se sont accentuées au Moyen-Orient alors que le régime syrien a été accusé d’avoir utilisé des armes chimiques et menacé de frappes américaines. S’ajoutant à une insuffisance réelle de la production d’autres pays de l’OPEP, cette crise a provoqué une flambée des prix du pétrole et des taux d’intérêt à l’échelle mondiale, nuisant aux dépenses de consommation. Dans cette conjoncture, nous avons continué d’étoffer nos liquidités, comme nous le faisons depuis le deuxième trimestre, en vue de saisir des occasions dans le sillage des perturbations des marchés. Ainsi, nous avons trouvé des occasions dans les titres à revenu fixe, les sociétés se disputant le financement et les écarts de rendement se creusant entre les obligations de société et les obligations d’État. Verizon a lancé une émission de 49 milliards de dollars US d’obligations de qualité placement, la plus importante du genre dans l’histoire; nous y avons participé en achetant une obligation à 20 ans procurant un rendement attrayant de 6,2 %. Durant la période, l’argent a afflué dans les actions européennes, les investisseurs estimant que la Banque centrale européenne avait stabilisé la dette souveraine des pays périphériques, que l’Union européenne passait de l’austérité à une stratégie de croissance et que des progrès réels avaient été accomplis en direction d’une union budgétaire. Cependant, nous ne sommes pas convaincus que l’Europe a renversé la vapeur et nous continuons de souspondérer le continent. Les gouvernements européens sont plus endettés qu’il y a deux ans et le système bancaire est de plus en plus exposé à cette dette. Par ailleurs, les risques sociaux et politiques augmentent alors que les pays centraux sont de plus en plus réticents à mutualiser les dettes des pays de la périphérie. Cette complaisance des investisseurs freine les réformes, qui ne s’opéreront vraisemblablement pas sans une plus forte pression du marché. Nous sous-pondérons également le marché japonais, qui a été l’un des plus performants cette année. À notre avis, les mesures de relance massives de la Banque du Japon n’ont renforcé que temporairement les marchés d’exportation du pays et nous voyons se former de dangereuses bulles de la valeur des actifs. Perspectives mondiales Drummond Brodeur Vice-président principal, Gestion de portefeuilles, gestionnaire de portefeuille et stratège mondial La décision de la Réserve fédérale américaine, le 18 septembre, de reporter à plus tard toute réduction de son programme d’achats mensuels de 85 milliards de dollars US a surpris les marchés. Non pas parce que cette décision découlait d’un affaiblissement des statistiques économiques, apparent depuis l’été, mais parce que depuis le 22 mai, les représentants de la banque centrale avaient réussi à réorienter le consensus du marché sur l’adoption d’un calendrier plutôt que sur une intervention basée sur l’évolution de l’économie, et laissé planer l’idée d’une réduction probable en septembre, malgré la détérioration effective de ces statistiques. Si les intentions de la Réserve fédérale étaient d’établir une politique claire de communication de ses orientations, son échec est spectaculaire et sa crédibilité actuelle et future pour guider le marché s’en trouve sérieusement compromise. Il est difficile d’imaginer que les dirigeants de la Réserve fédérale aient pu agir aussi légèrement et la question est donc de savoir quel facteur a pu les pousser à reporter leur décision, quitte à perdre leur crédibilité. Les membres du comité savaient pertinemment que les données économiques étaient plus faibles que prévu et que la réaction du marché obligataire à l’éventualité d’une réduction des programmes avait été plus vive qu’anticipé. À mon avis, le facteur décisif a plutôt été la détérioration du débat politique et les dysfonctionnements constatés à Washington au sujet de l’adoption du budget et du plafond de la dette. Avant de tirer un trait sur les assouplissements quantitatifs, la Réserve fédérale a donc estimé préférable de temporiser, au cas où Washington enverrait délibérément l’économie américaine au mur. Les événements lui ont donné partiellement raison puisque les services gouvernementaux sont toujours paralysés au moment où nous écrivons ces lignes. Par conséquent, la Réserve fédérale est revenue à ses principes précédents, à savoir qu’elle ne réduira ses programmes que si les résultats de l’économie le justifient. D’un point de vue économique, cette attitude fait preuve de bon sens et cadre avec notre point de vue, exprimé plus tôt cette année, voulant qu’un désengagement monétaire soit plus approprié en fin d’année qu’en septembre. Je tiens cependant à insister sur le fait que la réduction des programmes a été reportée et non annulée. Les mois d’été ont donné aux investisseurs un aperçu de ce qui pourra se produire lorsque les États-Unis abandonneront leur politique de stimulation monétaire, face à l’amélioration de l’économie. Même si, actuellement, les actifs les plus touchés au cours de l’été connaissent un certain répit, nous ne pensons pas que les marchés puissent se remettre à compter sur l’injection illimitée de liquidités dans le système. Quelle que soit la date précise à laquelle les assouplissements quantitatifs seront réduits, nous avons passé un cap de la politique monétaire américaine et les interventions de la Réserve fédérale conditionneront le calendrier de son application et non pas son orientation. L’allégement de la stimulation monétaire est inéluctable et les marchés financiers devront s’y adapter. Pour les investisseurs, le contexte de hausse des taux d’intérêt et l’amélioration des fondamentaux économiques favoriseront les actions au détriment des obligations, mais les gains seront plus lents et la volatilité plus marquée qu’au cours des périodes récentes. Marchés émergents Services financiers Matthew Strauss Vice-président, Gestion de portefeuilles, gestionnaire de portefeuille et stratège mondial Au troisième trimestre, les actions des marchés émergents ont enregistré des gains convenables, qui n’ont toutefois pas suffi à compenser les pertes marquées du deuxième trimestre. Le redressement du troisième trimestre en a été un de soulagement, entraîné par l’atténuation des principaux risques pesant sur les marchés émergents. D’abord, les autorités chinoises ont freiné la baisse du taux de croissance du pays. Ensuite, le recul des prix pétroliers en septembre a apporté une bouffée d’oxygène aux pays émergents importateurs de pétrole, et notamment à ceux qui subissaient déjà la pression d’un important déficit du compte courant. Enfin, les investisseurs ont modéré leurs attentes à l’égard d’un retrait de l’assouplissement quantitatif aux États-Unis. En septembre, le marché n’escomptait plus qu’un retrait symbolique de la part de la Réserve fédérale, qui ne s’est même pas concrétisé. En conséquence, les devises et les rendements des marchés émergents se sont stabilisés, et même améliorés dans certains cas. Cependant, un redressement plus durable des marchés émergents exigera une amélioration de l’activité économique aux États-Unis, une croissance stable en Europe et une croissance raisonnable en Chine, ainsi qu’un engagement sérieux de Beijing de s’attaquer aux stress financiers et aux carences structurelles. Comme le laissait entrevoir le dégagement des marchés émergents en mai et en juin, la fin de l’abondance de liquidités bon marché continuera de peser sur les pays ayant un compte courant vulnérable et des antécédents d’inaction, de faux pas et d’erreurs politiques. À cet égard, on pointe souvent du doigt l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie et la Turquie. La conjoncture macroéconomique restera difficile pour ces pays en 2014. La diminution des placements mondiaux dans les marchés émergents risque de nuire à d’autres pays, mais ceux qui ont un bilan solide, un solde du compte courant positif et robuste, des politiques souples et une volonté réelle de mener à bien des réformes structurelles devraient beaucoup mieux résister à l’incertitude. Nous profiterons donc des périodes d’incertitude pour investir dans ces marchés, tandis que nos placements dans les pays à l’économie vulnérable se limiteront davantage à certains titres ou certains secteurs. John Hadwen Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Nos positions financières mondiales ont affiché une bonne tenue depuis deux ans. Comme nous l’avions prévu, les primes de risque sont redescendues de leurs niveaux absurdes. Même les financières européennes, qui se sont récemment redressées de 40 % par rapport aux creux atteints fin juin, présentent des primes de risque que nous jugeons raisonnables et non excessives. Par conséquent, le secteur bancaire mondial présente moins d’attrait à nos yeux. Notons que les banques européennes ont surclassé les banques américaines d’environ 35 % depuis quelques mois; nous nous attendons à une inversion de cette tendance et nous continuons d’estimer que les centres bancaires américains offrent une meilleure valeur redressée du risque. La volatilité des marchés émergents fait aussi naître des occasions dans les services financiers, et nous prévoyons de réaffecter des capitaux des marchés développés dans les marchés émergents durant les mois qui viennent alors que les primes de risque s’élargissent dans les marchés émergents et se contractent dans les marchés développés. Ressources Soins de santé Scott Vali Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille La Réserve fédérale semblant avoir décidé d’annuler, ou à tout le moins de reporter, le retrait prévu de son programme d’achat d’actifs, les marchés boursiers se sont redressés sur le trimestre. Les prix du pétrole sont restés élevés, la demande restant supérieure aux attentes et les risques politiques s’accentuant au Moyen-Orient. Le West Texas Intermediate a monté davantage que les prix mondiaux du brut, l’atténuation des goulets d’étranglement dans le système de transport nord-américain ayant permis le relèvement des prix aux niveaux mondiaux. Le forage horizontal et la fracturation continuent de rendre accessibles de nouvelles ressources, à l’avantage des participants détenant des avoirs fonciers de premier ordre. Les actions américaines liées au pétrole ont surclassé l’ensemble du marché et atteint de nouveaux sommets, les investisseurs croyant davantage à la durabilité des prix pétroliers et à la croissance du potentiel de ressources. Les stocks de gaz naturel ont clôturé le trimestre à leur moyenne quinquennale, malgré qu’un été relativement frais ait entraîné une demande de climatisation moindre que prévue. La production de méthane a agréablement surpris, les producteurs continuant de forer des puits économiques de gaz riche en liquides. À court terme, les prix au comptant devraient monter avec la demande saisonnière de la demande alors que s’amorce la saison de chauffage. À plus long terme, la croissance persistante de la production des gisements de schiste Marcellus et Utica dans le nord-est des États-Unis pourrait inverser le sens traditionnel des flux gaziers dans cette région, exerçant des pressions sur les producteurs de l’Ouest canadien. Par ailleurs, les métaux et les minières ont affiché une bonne tenue sur le trimestre, la Chine ayant accéléré ses projets d’investissements en immobilisations et le marché du logement intérieur s’étant rétabli. Les importations chinoises de minerai de fer ont atteint un nouveau sommet pour les 12 mois terminés le 31 août, les aciéries ayant reconstitué leurs stocks pour répondre à une forte demande. Jeff Elliott Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Le secteur des soins de santé a suivi l’ensemble du marché au troisième trimestre, faisant un peu moins bien que l’indice MSCI Monde (6,3 % contre 7,7 %), mais mieux que le S&P 500 (6,8 % contre 5,2 %). Il demeure l’un des secteurs les plus performants depuis le début de l’année, arrivant deuxième dans l’indice MSCI Monde (23,2 % contre 15,3 % pour l’indice) et dans le S&P 500 (26,6 % contre 17,9 % pour l’indice). La performance a été contrastée dans ce secteur au troisième trimestre. Les grandes pharmaceutiques ont quelque peu tiré de l’arrière, délaissées par les investisseurs en quête de rendement. Par contre, les biotechnologies ont poursuivi leur progression vigoureuse, attirant les investisseurs généralistes par des valorisations redressées de la croissance encore raisonnables. Les sociétés de services de santé ont affiché une performance mitigée et volatile à l’approche de la mise en œuvre de la réforme d’Obama et du mandat individuel. Tous nos fonds continuent de surpondérer les actions du secteur de la santé, qui devrait recevoir, à plus long terme, un élan important de la forte demande de soins de santé attribuable aux tendances démographiques et à l’enrichissement des populations des pays émergents. Nous continuons de privilégier les grandes pharmaceutiques, qui améliorent leurs fondamentaux (mise au point de nouveaux produits, limitation des coûts et allocation du capital) tout en conservant une valorisation attrayante. Nous nous concentrons sur les sociétés dotées de fortes capacités en R-D, comme Roche et Novartis, puisque la croissance du chiffre d’affaires dépendra en définitive de la réussite du pipeline de produits et de la capacité de procurer des médicaments innovateurs au système de santé. Nous sommes un peu plus prudents à l’égard d’autres soussecteurs, dont la forte progression depuis le début de l’année a rendu les valorisations moins convaincantes. Nous nous attendons à ce que le sous-secteur des services de santé reste volatil, vu la grande incertitude qui entoure l’adhésion au nouveau régime américain et la mise en œuvre des bourses publiques d’assurance. Du côté des sociétés de matériel médical, nous craignons encore que des pressions s’exercent sur les prix à plus long terme, vu le manque relatif de potentiel d’innovation. Les biotechnologiques présentent un profil de croissance vigoureux à long terme, mais nous les jugeons vulnérables à un recul vu leur surperformance récente. Nous restons donc sélectifs dans ces sous-secteurs. Technologie, médias et télécommunications Malcolm White Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Contrairement à son habitude, le secteur TMT a été très actif durant l’été et en début d’automne. Début septembre, Verizon a officiellement annoncé son offre d’achat de la participation de son partenaire Vodafone dans sa filiale mobile pour 130 milliards de dollars US. Cette opération suivait l’achat d’un câblodistributeur allemand (Kabel Deutschland) par Vodafone et coïncidait à peu près avec la vente de E-Plus par KPN à Telefonica en Allemagne. Toute cette activité a alimenté les spéculations quant à d’autres fusions en Europe, notamment au vu des rumeurs récentes voulant que AT&T manifeste elle aussi un intérêt pour des acquisitions européennes. L’inverse s’est produit au Canada. Temporairement perturbé par la rumeur d’une arrivée possible du géant américain des télécommunications Verizon, l’univers de la téléphonie mobile a retrouvé sa stabilité lorsque Verizon a semblé se désintéresser de ses projets d’acquisition au Canada. On ignore la raison exacte du changement d’avis de Verizon, mais on notera la confusion et l’incertitude qui entourent la politique du gouvernement canadien, lequel a notamment refusé la vente de la filiale Allstream de Manitoba Telecom à un acheteur étranger. Dans les médias, nous nous sommes intéressés à l’Europe, où des sociétés doivent vendre des actifs pour désendetter leur bilan précaire, d’où d’excellentes occasions d’achat comme celles de RTL ou d’Activision (par Vivendi). Par ailleurs, les investisseurs qui sous-pondéraient l’Europe font maintenant le pari que le continent a touché le fond et décident de le réévaluer, tendance porteuse pour les titres des médias européens. À l’échelle mondiale, la performance des technologies a été tirée par les petites capitalisations et par l’enthousiasme suscité par l’imminence de l’entrée en bourse de sociétés Internet, comme Alibaba ou Twitter, d’autant plus que Facebook s’est fortement relevée de l’échec de son premier appel public à l’épargne et se négocie au-dessus de son cours d’émission. Nous trouvons stimulant de voir apparaître en bourse de nouvelles sociétés de technologie intéressantes, mais nous notons que le goût du risque des investisseurs est en corrélation directe avec l’assouplissement quantitatif et que ces rendements faciles pourraient se renverser. Là encore, une tendance opposée s’est manifestée au Canada, vu les déboires de l’ex-champion mondial Blackberry. Les ventes des téléphones intelligents très attendus basés sur la plateforme d’exploitation BB10 ont déçu et l’entreprise a dû renégocier ses contrats autrefois lucratifs avec de grands opérateurs de services sans fil. La société a donc dû envisager toutes les options stratégiques, y compris une offre de fermeture du capital de la part d’un important actionnaire. Consommation Stéphane Champagne Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Aux États-Unis, la consommation a produit des résultats contrastés au troisième trimestre, alors que la confiance des consommateurs a chuté et que les achats de biens non durables ont fait place aux achats de biens durables. Une certaine faiblesse s’est manifestée dans les ventes au détail, en partie en raison d’une activité mitigée liée à la rentrée scolaire, d’une météo défavorable et de faibles achats de vêtements par les adolescents. Par contre, les dépenses sont restées vigoureuses dans la rénovation domiciliaire, l’achat de meubles et les clubs-entrepôts. Dans les grands magasins et les boutiques spécialisées, l’activité a ralenti par rapport au premier semestre. Les ventes au détail sont restées lentes en Amérique latine, en Asie, en Europe (sauf au Royaume-Uni) et au Canada. Globalement, l’indice des biens de consommation discrétionnaire a surclassé le S&P 500 de 250 points de base, mais l’indice des biens de consommation de base a accusé un recul de 470 points de base par rapport au S&P 500 au troisième trimestre. L’indice discrétionnaire a été favorisé par la hausse des achats de biens durables comme les meubles et les appareils ménagers, malgré que les ventes de vêtements soient restées lentes. L’indice de base plus défensif a perdu de la vitesse en raison de l’augmentation des rendements obligataires et de la dévaluation monétaire dans les pays émergents, qui ont eu un impact négatif sur les marges. Nous croyons cependant que les actions des biens de consommation de base devraient continuer de profiter des faibles résultats du marché obligataire, les titres à haut rendement de ce secteur étant considérés comme une solution de rechange aux obligations. Au quatrième trimestre, la hausse du prix de l’essence et l’incertitude entourant la paralysie du gouvernement fédéral et son impact sur le chômage nuiront vraisemblablement au secteur de la consommation discrétionnaire aux États-Unis. Par contre, l’inflation alimentaire reste stable et le secteur de la rénovation domiciliaire prend du mieux depuis juillet, d’après Home Depot et Lowes. Si la situation de l’emploi continue de s’améliorer, cette embellie devrait rester favorable aux achats d’articles à prix élevé. Au Canada, nous nous attendons à ce que la consommation reste lente, puisque le fort endettement des consommateurs, le ralentissement du marché de l’habitation et la hausse du prix de l’essence continuent d’exercer des pressions sur le revenu disponible. La consommation demeure également atone en Europe. Au quatrième trimestre, nous favorisons les titres liés à la consommation intérieure au Royaume-Uni, où l’économie et les ventes au détail ont amorcé un redressement. Au contraire, les tendances de la consommation restent très faibles en Europe méridionale en raison du chômage élevé, et l’économie est morose en Europe orientale. En Amérique latine, la baisse des taux de salaire réels, la hausse du chômage et la dépréciation des monnaies face au dollar US pèsent sur les fondamentaux de la consommation. Nous continuons de privilégier les titres de consommation mexicains et andins, tandis que la demande des consommateurs devrait demeurer faible au Brésil jusqu’à la fin de l’année. En Asie, la consommation restera sous pression en Chine. La transition voulue par le gouvernement se déroule plus lentement que prévu et continue d’amoindrir la confiance des consommateurs chinois. Les ventes au détail diminuent également dans le SudEst asiatique, où la dépréciation monétaire réduit la confiance des consommateurs et fait monter le prix des produits importés. Nous privilégions les secteurs soutenus par des fondamentaux durables, des marques mondiales solides, une production de flux de trésorerie disponibles et le retour de capital aux actionnaires, notamment par des rachats d’actions ou des hausses de dividendes. Industries Actions privilégiées Joe D’Angelo Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Le cours des actions des fabricants de produits industriels a affiché une assez bonne tenue au troisième trimestre et depuis le début de l’année, ces sociétés ayant pu surmonter la tiédeur de la demande par un accroissement de la productivité et un souci de limiter les coûts. Les sociétés de grande qualité ont su s’adapter à la demande finale et enregistré une croissance soutenue de leurs bénéfices malgré une faible progression de leur chiffre d’affaires. Anticipant une demande limitée, les dirigeants de ces entreprises restent prudents à l’égard des perspectives économiques; ils conservent donc leurs capitaux, d’où une forte génération de liquidités. Ces liquidités restent affectées au versement de dividendes, au rachat d’actions et à la réduction de la dette. Bien qu’il y ait encore peu de fusions et d’acquisitions, quelques transactions modestes ont été annoncées ces derniers mois. Les bilans des entreprises étant bien étoffés et les perspectives de demande restant stables, les occasions d’acquisition sont importantes et nous nous attendons à un regain d’activité sur ce plan l’an prochain. Nous nous intéressons au secteur de la construction non résidentielle, qui devrait renouer avec la croissance vu la modicité des taux d’intérêt et la forte demande comprimée. Nous nous attendons aussi à une croissance solide des dépenses consacrées aux équipements d’automatisation, à l’efficacité énergétique et à la sécurité, vu l’insistance sur la productivité dans les pays émergents et développés. Dans une conjoncture de faible croissance, nous restons positionnés dans les sociétés qui ont su s’adapter à l’évolution de la demande. Il s’agit de sociétés qui se sont dotées d’initiatives de productivité vigoureuses, qui bénéficient de possibilités de croissance exceptionnelles et qui insistent sur l’augmentation de leur part de marché par le lancement de nouveaux produits et l’amélioration du service à la clientèle. Les sociétés ayant de bonnes recettes après-vente devraient afficher des perspectives de bénéfices plus stables. Par ailleurs, celles qui dénicheront des acquisitions présentant des synergies réelles seront récompensées. Dans l’intervalle, les investisseurs accorderont une grande importance à une politique de dividendes solide associée à un programme de rachat d’actions. John Shaw Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Les actions privilégiées canadiennes ont connu un autre trimestre faible, victimes d’une vente aveugle de la part des particuliers redoutant la hausse des taux d’intérêt. Liquidées en raison de cette hausse en juillet et en août, les actions privilégiées ont trouvé suffisamment d’acheteurs institutionnels pour arrêter de chuter en septembre, au moment où les taux se sont stabilisés. L’indice des actions privilégiées BMO 50 a affiché un rendement global négatif de 0,82 % au troisième trimestre, tandis que l’indice des actions privilégiées S&P/TSX de moindre qualité et plus étendu a perdu 1,57 %. Le rebond de septembre s’est accompagné d’une évolution salutaire, en ce sens que les particuliers font plus attention à la notation des émetteurs et aux écarts d’ajustement des structures à taux rajusté. Nous croyons depuis longtemps que bien des émissions de moindre qualité coûtaient beaucoup trop cher et que les écarts d’ajustement étaient trop bas. Nous espérons que le marché évaluera correctement ces facteurs au moment des nouvelles émissions. Nous nous attendons à ce que les rachats aient un effet très positif sur les actions privilégiées bancaires de grande qualité en 2014, puisque l’on estime que 8,7 % des actions privilégiées sur le marché (5,4 milliards de dollars) seront rachetées à la date d’ajustement du taux. Nous sommes optimistes à l’égard du marché des actions privilégiées, et nous estimons que le rendement global de l’indice des actions privilégiées BMO devrait osciller entre 3 % et 5 % l’an prochain. Taux d’intérêt Paul Simon Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Comme c’est le cas depuis que Ben Bernanke a commencé à parler d’un retrait progressif de l’assouplissement quantitatif en mai, les yeux des investisseurs sont restés rivés sur le marché des obligations du Trésor américain. Les taux de rendement des titres à 10 ans ayant déjà monté de 80 points de base depuis le début du deuxième trimestre, plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale prônant ouvertement une politique moins accommodante et les investisseurs institutionnels s’éloignant des obligations d’État, l’incertitude a fait place à la crainte que la structure de taux étayant la valeur des actifs dans la majorité des marchés financiers devienne instable. Les investisseurs effrayés ont réduit leurs positions dans les actifs peu liquides et sensibles aux taux de rendement, dans un contexte de détérioration rapide de la liquidité. Les taux hypothécaires à 30 ans ont augmenté d’environ 4 % aux États-Unis, refroidissant l’ardeur retrouvée du marché de l’habitation et réduisant de 30 % les nouvelles demandes de prêts hypothécaires. La hausse des taux américains s’est répercutée dans le monde, nuisant aux pays émergents qui dépendent des capitaux. Les actifs risqués ont souffert et la volatilité des taux d’intérêt a atteint un sommet inégalé depuis la crise du plafond de la dette en 2011. Pendant ce temps, les données du troisième trimestre montraient que l’économie américaine perdait de son dynamisme, surtout en regard des attentes de la Réserve fédérale et des participants du marché. Les espoirs d’accélération au second semestre ont été anéantis par l’évolution du marché de l’emploi (moins de postes à temps plein offerts dans moins de secteurs) et par le tassement de la croissance des salaires. Une baisse des volumes d’échanges commerciaux et le ralentissement de la production ont corroboré les dires des dirigeants d’entreprise qui jugeaient les perspectives à court terme moins constructives que prévu. Le comité de politique monétaire de la Fed s’est réservé la latitude d’augmenter les achats de la banque centrale au besoin. Vu le contexte macroéconomique et l’imminence d’une lutte politique entourant le budget et le relèvement du plafond d’emprunt aux États-Unis, le comité a revu à la baisse ses prévisions économiques et décidé de ne pas réduire son programme d’assouplissement quantitatif en septembre. L’ensemble des marchés financiers se sont redressés et le taux de rendement de l’obligation du Trésor à 10 ans a retraité, annulant sa hausse du trimestre et s’établissant pour l’instant autour de 2,6 %. L’avenir est beaucoup moins clair. L’Europe a réussi à échapper à la loupe du marché pendant la plus grande partie de l’année, mais la formation d’un nouveau gouvernement en Allemagne fera ressurgir les interrogations familières entourant le capital bancaire et l’aide aux pays périphériques. La Fed aura un nouveau président et plusieurs nouveaux gouverneurs. L’impasse reste entière à Washington et les deux grands partis devront faire des concessions pour en sortir (ce qui suppose à la limite un certain resserrement budgétaire en 2014). La façon dont les choses se déroulent dépendra de la conjoncture économique, laquelle est moins favorable que prévu. Change Obligations de sociétés de bonne qualité Matthew Strauss Vice-président, Gestion de portefeuilles, gestionnaire de portefeuille et stratège mondial La faiblesse générale du dollar US a dominé le marché des changes au troisième trimestre, apportant un répit aux monnaies de certains pays émergents et frustrant les investisseurs qui croient à la vigueur à long terme du billet vert. Le dollar US a reçu un coup de pouce lorsque le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke a indiqué le 22 mai que la Réserve fédérale pourrait amorcer un retrait de ses mesures de stimulation de l’économie plus tard cette année; cependant, au troisième trimestre, les données économiques américaines sont restées décevantes, incitant les investisseurs à modifier leurs attentes. En septembre, le marché ne prévoyait qu’une diminution symbolique des achats d’actifs de la Réserve fédérale – qui ne s’est même pas matérialisée. Au contraire, les données économiques ont été meilleures que prévu au Royaume-Uni, réduisant la possibilité que le nouveau gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, annonce une nouvelle série d’assouplissements quantitatifs. Les tendances économiques et monétaires divergeant nettement entre les deux pays, on comprend que la livre sterling ait surclassé le dollar US sur le trimestre. Même le yen japonais a réussi à se renforcer légèrement vis-à-vis du billet vert, malgré son recul par rapport aux autres grandes monnaies. Des préoccupations quant aux réformes budgétaires et structurelles au Japon et des interrogations sur l’efficacité d’une politique monétaire laxiste ont stoppé la tendance générale à la dépréciation du yen observée depuis six mois. Les monnaies des pays émergents ont suivi des tendances encore plus divergentes, celles des pays à compte courant déficitaire continuant de se débattre tandis que celles des pays à l’économie plus saine ont progressé vis-à-vis d’un dollar US généralement faible. Malgré que bien des monnaies vulnérables se soient redressées en septembre, celles de l’Indonésie, de la Turquie, de l’Inde, de l’Afrique du Sud et du Brésil ont clôturé le trimestre en baisse par rapport au billet vert, tandis que celles de la Corée et de la Pologne ont enregistré les gains les plus marqués parmi les monnaies des principaux pays émergents. Nous restons optimistes à l’égard du dollar US à moyen terme parce que nous croyons que le retrait de l’assouplissement quantitatif s’amorcera au premier trimestre 2014. Nous suivons de près les monnaies des pays émergents vulnérables, qui pourraient facilement subir une nouvelle vague de vente agressive en réaction à la hausse des taux de rendement américains. John Shaw Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Les obligations de sociétés de qualité supérieure ont légèrement monté au troisième trimestre et surclassé les obligations d’État, bien que les écarts de rendement se soient creusés de quelques points de base. Les écarts ont été très volatils au niveau des titres, mais l’écart de l’indice semble relativement contenu dans ce contexte de faiblesse. L’évolution des écarts est attribuable aux fusions et acquisitions d’entreprises et à la crainte que la Réserve fédérale américaine amorce le retrait de ses assouplissements quantitatifs. Les gestionnaires de portefeuille redoutaient que cette amorce de retrait fasse monter les taux à un niveau qui inciterait les particuliers à retirer des fonds du marché des titres à revenu fixe. Le marché a connu certaines sorties de fonds, mais beaucoup moins qu’on le craignait, puisque d’autres investisseurs ont acheté des titres à des rendements tout compris plus élevés. Les fusions et acquisitions ont continué de faire la manchette au Canada, Loblaw faisant une offre sur Pharmaprix, Verizon niant vouloir acheter Wind Mobile et Tim Hortons annonçant un rachat d’actions financé par emprunt de 900 millions de dollars. Aux États-Unis, Verizon a annoncé qu’elle allait acheter la participation de 45 % de Vodafone dans Verizon Wireless pour 130 milliards de dollars US en actions et titres d’emprunt. Verizon a réalisé la plus importante opération obligataire de l’histoire, mobilisant 49 milliards de dollars en huit tranches à des écarts très attrayants. Nous en concluons que les directions d’entreprises deviennent plus optimistes quant à leurs perspectives et plus favorables aux actionnaires. De toute évidence, aucune opération n’est trop grosse pour le marché obligataire si le prix est juste. Les perspectives des obligations de qualité supérieure sont positives pour le reste de l’année; en effet, la Réserve fédérale ne bougera vraisemblablement pas avant le début de 2014, les grandes économies du monde ne glissent pas dans la récession et les investisseurs ont des liquidités à faire fructifier. Cependant, il faudra choisir avec un soin extrême les sociétés et les émissions, alors que les fusions et acquisitions se multiplient et que les sociétés non financières s’endettent davantage. Obligations à rendement élevé Geof Marshall Vice-président, Gestion de portefeuilles et gestionnaire de portefeuille Un thème fort simple est ressorti des discussions des spécialistes du revenu diversifié de Signature au Forum de leadership CI à Los Angeles : le rajustement de la valeur. Qu’il s’agisse des obligations à rendement élevé, des obligations de qualité supérieure ou des FPI, la modification des attentes à l’égard des taux d’intérêt depuis mai a entraîné un rajustement de la valeur dans toute la gamme des rendements. Les obligations à rendement élevé sont revenues à leur juste valeur, l’indice rapportant maintenant 6,1 % moyennant un écart positif de 471 points de base par rapport aux obligations du Trésor (au 10 octobre 2013). Malgré ce retour à la juste valeur, les rendements seront inférieurs à ceux des quatre dernières années. La reprise du marché des obligations à rendement élevé depuis 2008 est largement attribuable à un point de départ extraordinairement bon marché et au soutien apporté par la réduction de la dette et la croissance des bénéfices des entreprises. La croissance des bénéfices semble vouloir se poursuivre, quoiqu’à un rythme modeste, mais le désendettement est en majeure partie terminé. Vu la hausse des prix et la baisse des rendements des obligations, nous croyons que nous devrons travailler d’arrache-pied pour obtenir des rendements annuels semblables à ceux d’une obligation à coupons, d’autant plus que nous prévoyons une légère hausse des rendements des obligations du Trésor américain en 2014. Les actions privilégiées et les titres d’emprunt très subordonnés des sociétés financières offrent une valeur particulière – et à mon avis, la meilleure valeur de tous les titres à revenu fixe. En effet, dans ce cas, les organismes de réglementation des banques et les politiciens exigeant des banques plus sûres à l’échelle mondiale sont les meilleurs amis des porteurs d’obligations. La majorité de ces titres sont « à taux variable différé » et offrent un rendement supérieur de 100 points de base à celui des émetteurs non financiers ayant une notation comparable dans l’univers des obligations à rendement élevé. Les portefeuilles de revenu Signature détiennent notamment des positions dans J.P. Morgan, Bank of America, Morgan Stanley, Lincoln National, Lloyds et Liberty Mutual. Ce commentaire est publié par CI Investments Inc. Il est fourni à titre de source générale d’information et ne doit pas être considéré comme un conseil personnel de placement, une offre ou une sollicitation de vente ou d’achat de titres. Tous les efforts ont été accomplis pour s’assurer que le document était exact au moment de la publication. Toutefois, CI Investments Inc. ne peut en garantir l’exactitude ou l’exhaustivité et n’endosse donc aucune responsabilité pour aucune perte découlant d’une utilisation quelconque ou de la confiance accordée aux renseignements dans le présent commentaire. Les fonds communs de placement peuvent comporter des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leurs valeurs fluctuent fréquemment et leur rendement passé peut ne pas se répété. ®Placements CI et le logo de Placements CI sont des marques déposées de CI Investments Inc. MCFonds Signature et Signature Gestion mondiale d’actifs sont des marques de commerce de CI Investments Inc. Publié en octobre 2013. 630, boul. 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