La Fausse Compagnie Le 78 tours (titre provisoire)

La Fausse Compagnie
29
La Fausse
Compagnie
Le 78 tours (titre provisoire)
La Fausse Compagnie
Le 78 tours (titre provisoire)
La Fausse Compagnie
Le travail de la Fausse Compagnie s’axe autour de la création musicale
(compositions originales pour chaque proposition artistique, écriture
collective autour de rencontres singulières) ; l’espace public comme lieu
principal de diffusion de ses créations ; la transversalité des disciplines
et des secteurs. Elle poursuit ces axes dans le « Projet Stroh », espace
d’expérimentations et de partages, artistiques et scientifiques, autour
de la renaissance des instruments « Stroh*». Celui-ci se développe
depuis 2012 sous des formes diverses : spectacles, performances,
conférences, publications, projets d’étudiants.
Parallèlement à ce projet artistique, La Fausse Compagnie
développe un projet culturel sur son territoire d’implantation (les
Vals de Gartempe et Creuse) à travers l’organisation d’un festival, de
résidences artistiques, d’évènements ponctuels et d’ateliers.
*
Les instruments Stroh sont des instruments à cordes, dont la caisse de résonance
a été remplacée par un système d’amplification mécanique (résonateur et pavillons).
Inventés au début du siècle dernier, ils étaient destinés, de par leurs propriétés
directives, aux premiers enregistrements. Les méthodes évoluèrent et ces instruments
insolites disparurent petit à petit.
THOMAS LE SAULNIER, compositeur, comédien, musicien,
co-fondateur de la Fausse Compagnie
Après des études de violoncelle au CNR de Cergy-Pontoise, il est
engagé comme comédien-musicien avec Madani Compagnie dans
plusieurs spectacles (Il faut tuer Sammy, Méfiez-vous de la pierre à
barbe, Le chant des cicognes). Il se forme alors au jeu d’acteur. Il parfait
son expérience de la scène avec la création du groupe Les Blérots
de R.A.V.E.L., avec lequel il tourne en France et en Europe pendant
8 ans (600 concerts). Il y joue de la contrebasse, du trombone et du
violoncelle. Il enregistre avec plusieurs artistes de chanson française
(La Rue Ketanou, Oldelaf et Mr D, Chloé Lacan,...).
En 2007, il co-fonde La Fausse Compagnie pour renouer avec ses
envies de croisement de disciplines (entre musique, théâtre, clown)
et également pour y retrouver une certaine forme de proximité avec
le public.
30
LAURENT PATARD, concepteur, constructeur, comédien
Concepteur-constructeur, il fait ses premières armes avec la
compagnie Carabosse de 1997 à 2006. Artiste permanent, il y signe
plusieurs scénographies et collabore avec de nombreux artistes.
En 2008, il crée avec Pascal Rome (de la Cie Opus) le spectacle Chez
Cocotte. Il prend le rôle principal et découvre les joies du théâtre !
D’autres projets suivent, au sein desquels il est tour à tour scénographe,
constructeur ou comédien, ou les trois en même temps. Ce sera le cas
pour Le 78 Tours, première collaboration avec La Fausse Compagnie.
Le 78 tours (titre provisoire)
Vers une écoute sensible... En contrepoint à l’expérience du Chant des
Pavillons (déambulation poétique et musicale pour trio d’instruments
Stroh), nous est venue l’envie de rassembler autour d’un lieu destiné
à questionner le rapport à l’écoute en espace public : Le 78 Tours,
auditorium singulier pensé pour le Strohband et sa musique, invitera
le public à poser une attention particulière à l’imperceptible, l’invisible
du sonore. Écouter le son ambiant d’un lieu, c’est comme écouter le
souffle d’une aiguille sur le sillon d’un disque 78 tours. Il faut prendre
le temps et se rendre disponible. Être présent. Créer les conditions
nécessaires pour une écoute sensible dans l’espace public, sans en
être coupé mais en s’en imprégnant, c’est permettre un autre regard
sur le monde qui nous entoure, redécouvrir la poésie des choses
simples, à notre portée.
La scénographie du 78 Tours, objet architectural polymorphe et
aux fonctionnalités multiples, relèvera du mobilier urbain. Inspiré
librement par les phonographes et les kiosques à musique du début du
siècle, il sera à la fois espace de rencontres et d’échanges, installation
sonore ludique en accès libre et scène de spectacle ou de concert.
Nous serons cinq artistes musiciens, plasticiens, comédiens à
donner vie à ce lieu, à permettre ses métamorphoses... À partir de
celui-ci, nous souhaitons explorer la notion de présence artistique,
entre temps de spectacles affirmés et permanence à peine visible.
Prendre le temps de la rencontre de l’objet avec le public, du public
avec nous. L’écriture est encore en cours, hésitant entre attacher les
personnages à l’objet en tant qu’ « orchestre régulier », ou en tant que
« gardiens » du 78 Tours.
31
La musique demeure un point d’ancrage central de cette création. Les
compositions donneront la part belle à l’instrumentarium Stroh, agrandit pour
l’occasion. Banjo, guitare et ukulélé à pavillons, permettront d’amener une
dynamique et une tonalité plus festive à la musique. Autour d’elle viendront
papillonner nos envies d’expériences vibrantes, de croisements d’univers
artistiques, de partages d’émotions. Jouée principalement en acoustique, la
musique du 78 Tours laissera une place à l’environnent sonore. Elle résonnera
également par le biais d’enregistrements destinés aux différents dispositifs
d’écoute qui seront intégrés au 78 Tours.
Une proposition artistique plurielle et modulable, vivante parce qu’habitée
par le public comme par les artistes.
32