Résumés des communications orales pdf - 710,26 kB
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PPD2014 – lundi 25/08/14 - Adaptation, génomique et transcriptomique (1) Robust estimation of the distribution of fitness effects (DFE) of new mutation from genome-wide patterns of polymorphism and divergence Thomas Bataillon1 Nicolas Galtier2 and Sylvain Glemin2 1. Bioinformatics Research Center (BiRC), Aarhus University, C.F. Møllers Allé 8, Building 1110, 8000 Aarhus C, Denmark. 2. Université Montpellier 2, CNRS UMR 5554, Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier, Montpellier, France. Résumé The inference of evolutionary parameters such as the DFE of new mutation from patterns of polymorphism and divergence remains challenging. Numerous datasets are currently assembled, so we can potentially learn about the DFE in a much wider array of species. But the reliable inference of the DFE requires modeling the joint effects of selection and demographics on the site frequency spectra (SFS) and divergence data. Here, we develop a flexible hierarchical probabilistic framework to model jointly counts of polymorphism in the SFS and divergence for a set of re-sequenced genome fragments. Our approach extends significantly methods available to date that either rely on hierarchical models for counts of total polymorphism and divergence (Poisson Random Fields approach) or model SFS data under explicit demographic models. Our primary goal is to estimate the DFE jointly with parameters describing the variation in mutation rates and possibly heterogeneous effective size throughout the genome. We account for the effects of an unknown demographic history through nuisance parameters that “distort” the site frequency spectrum. Our method also relaxes the strong assumption often made in these methods: all non-synonymous mutations segregating in a sample are either neutral or deleterious. We compare the performance of our methods relative to existing methods. We analyze patterns of polymorphism and divergence in a set of exome re-sequencing in three sub species of chimpanzees and a set of recently acquired population genomics datasets spanning multiple non-model animal species using a RNA-seq. We discuss what biological factors may account for the differences in DFE we infer across species. We present evidence for the fact that of both slightly deleterious and beneficial mutations are likely shaping patterns of polymorphism and divergence in genomes and discuss how these findings are consistent with recent models relying on phenotypic fitness landscapes for predicting and DFE and dynamics of adaptation over time. Mots-clés évolution moléculaire, mutations, polymorphisme, divergence 2 PPD2014 – lundi 25/08/14 - Adaptation, génomique et transcriptomique (1) Etude du transcriptome chimiosensoriel de punaises hématophages, vectrices de la maladie de Chagas Axelle Marchant*1, 2 , F. Mougel1, 2, C. Almeida3, J. Costa4, E. Jacquin-Joly 5, M. Harry 1, 2 1. CNRS, IRD, Paris Sud France 2. Université Paris Sud - France 3. UNESP – Brazil 4. Instituto Oswaldo Cruz, Fiocruz - Brazil 5AgroParisTech, Université Pierre et Marie Curie, INRA France Résumé En Amérique latine, des punaises hématophages sont des vectrices de Trypanosoma cruzi, parasite responsable de la maladie de Chagas. Cette maladie est considérée comme un problème majeur de santé publique. Afin de lutter contre cette maladie, des programmes de contrôle par éradication chimique des vecteurs ont été développés. Cependant, on observe la colonisation de l’habitat domestique par de nouvelles espèces telles que Triatoma brasiliensis. Ce processus de domiciliation est amplifié par la destruction des habitats naturels des insectes. Il est donc nécessaire de comprendre le processus de domiciliation afin d’améliorer la lutte antivectorielle. Les nouvelles technologies de séquençage à haut débit fournissent de grandes quantités d’information permettant d’étudier les mécanismes génétiques de l’adaptation, même dans les organismes non-modèles. Par conséquent les NGS (454 et Illumina) ont été utilisées sur différentes populations de T. brasiliensis afin de déterminer les gènes potentiellement impliqués dans l’adaptation aux anthroposystèmes. Un transcriptome de référence a été établi par assemblage de novo et une analyse comparative de l’expression différentielle des gènes été réalisée entre les populations sylvatiques, peri-domiciliées, et domicilées. Les gènes appartenant au système chimiosensoriel permettent aux insectes d’interagir avec leur environnement et influencent leur comportement. Ils sont donc de bons candidats pour l’adaptation à un nouvel environnement. C’est pourquoi nous avons ciblé plus particulièrement ces familles multigéniques. Mots-clés adaptation, maladie de Chagas, chimiosensoriel, expression différentielle, RNAseq, NGS 3 PPD2014 – lundi 25/08/14 - Adaptation, génomique et transcriptomique (1) Gene duplication and allelic diversity within the multigenic family encoding Alvinellacin in the hydrothermal vent worm, Alvinella pompejana Claire Papot1 , Didier Jollivet2, Virginie Cuvillier-Hot1, Céline Boidin-Wichlacz1, Xavier Vekemans1 and Aurélie Tasiemski1 1. Université de Lille1, CNRS UMR8198, Laboratoire Génétique et Evolution des Populations Végétales, Villeneuve d’Ascq, France. 2. UPMC, CNRS UMR7144, Laboratoire AD2M, Equipe Adaptation et Biologie des Invertébrés en Conditions Extrêmes (ABICE), Station Biologique, Roscoff, France. Résumé Alvinella pompejana is a thermophilic metazoan that inhabits active deep-sea hydrothermal vents from the East Pacific Rise. This emblematic annelid relies on an epidermal association with a unique symbiotic community that provides a stable source of nutrients to the worm and detoxifies its habitat from heavy metals and sulfides. Recently, our group evidenced that an antimicrobial peptide (AMP), Alvinellacin, controls the epibiotic microflora, and participates in the antimicrobial response of the Pompeii worm. Alvinellacin is matured from a larger precursor (preproAlvinellacin) containing: a signal peptide, an anionic proregion with a BRICHOS domain and the AMP. Sequence analyses performed at the intraspecific level showed that i) the signal peptide and the propiece both contain ‘hot spots’ of mutations while the AMP remains highly conserved ii) the preproAlvinellacin is encoded by at least four recently duplicated genes. From these statements, we will attempt to i) quantify the global allelic diversity and the allelic distribution pattern of the Alvinellacin encoding gene across different populations of Alvinella that live along the volcanically active East Pacific Rise and ii) test a duplication-neo-functionalization hypothesis by implementing an exhaustive sequencing of all the transcripts detected in different organs of Alvinella. This work aims at getting insight into the molecular diversity of an antibiotic in an extremophile metazoan that endorses a durable interaction with the original microbial community of the hydrothermal vent. Mots-clés Alvinella, antimicrobial peptides, duplication, genetic diversity, neofunctionalization 4 PPD2014 – lundi 25/08/14 - Adaptation, génomique et transcriptomique (1) Petits mais dominants : rôle des petits ARN dans le contrôle de la dominance au locus d’auto-incompatibilité chez Arabidopsis Eléonore Durand 1, Raphaël Méheust1, Marion Soucaze1, Pauline Goubet1, Sophie Gallina1, Céline Poux1, Isabelle Fobis-Loisy4, Thierry Gaude4, Alexi Sarrazin2,3, Martin Figeac5, Elisa Prat6, William Marande5, Hélène Bergès6, Xavier Vekemans1, Sylvain Billiard1, Vincent Castric1. 1. Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales, UMR CNRS 8198, Université de Lille-Lille1, F-59655 Villeneuve d’Ascq, France 2. IBENS, Ecole Normale Supérieure de Paris, rue d’Ulm, 75005 Paris 3. Swiss Federal Institute of Technology - Department of Biology 4. Reproduction et Développement des Plantes, Institut Fédératif de Recherche 128, Centre National de la Recherche Scientifique, Institut National de la Recherche Agronomique, Université Claude Bernard Lyon I, Ecole Normale Supérieure de Lyon, Lyon, France 5. UDSL Université de lille2 and Plate-forme de génomique fonctionnelle et structurale IFR-114. 6. Centre National des Ressources Génomiques Végétales, INRA UPR 1258, Castanet-Tolosan, France e-mail: [email protected], tel : 03 20 33 59 23 Résumé La dominance est le phénomène génétique par lequel, pour un locus donné, un seul des deux allèles d’un organisme hétérozygote s’exprime au niveau phénotypique. Bien qu’il s’agisse de l’une des premières observations de la génétique classique, ses bases génétiques et son évolution restent généralement mal comprises1. Une étude récente du locus d’auto-incompatibilité (ou locus S) a montré que les petits ARNs non-codants contrôlent les relations de dominance/récessivité via la méthylation du promoteur de l’allèle récessif2. Les espèces auto-incompatibles ont typiquement un très grand nombre d’allèles au locus S (>50), entre lesquels peut exister un réseau de dominance complexe. Ce fort multiallélisme pose la question des limites à la généralisation du modèle fonctionnel simple proposé par Tarutani et al. (2010), ainsi que des processus évolutifs aboutissant à la topologie du réseau de régulation entre allèles. Dans ce contexte, nous étudions les relations de dominance/récessivité et les mécanismes moléculaires sous-jacents entre 6 haplotypes d’Arabidopsis halleri. Un dispositif de croisements a été réalisé afin d’établir les relations de dominance/récessivité pour chaque combinaison hétérozygote des 6 allèles. Le réseau de dominance établi est essentiellement linéaire avec un seul cas de codominance sur les 15 interactions testées. Le séquençage de clones BAC contenant le locus S (Goubet et al. 2012) et des petits ARNs produits dans les boutons floraux a été utilisé pour prédire in silico les locus producteurs de petits ARNs, ainsi que leurs cibles putatives aux alentours des 6 allèles du gène contrôlant la spécificité pollen. Cette approche bioinformatique a permis de prédire un réseau de régulation moléculaire allèle spécifique cohérent à 93% avec les données phénotypiques et caractérisé par (i) des haplotypes dominants, producteurs de petits ARNs, capables de cibler plusieurs haplotypes récessifs, (ii) des haplotypes intermédiaires à la fois ciblés par des haplotypes plus dominants, mais aussi eux-même producteurs de petits ARNs capables de cibler des haplotypes plus récessifs et (iii) des haplotypes récessifs ciblés par plusieurs haplotypes dominants. Nous avons ensuite testé fonctionnellement 6 interactions, choisies pour être représentatives de l’ensemble du réseau moléculaire prédit, en introduisant les déterminants génétiques candidats par transgénèse chez Arabidopsis thaliana. Cette approche nous a permis de valider fonctionnellement notre méthode de prédiction pour expliquer la structure du réseau de dominance/récessivité au locus d’auto-incompatibilité dans un système multiallélique. Références bibliographiques 1. 2. Billiard S & Castric V. Evidence for Fisher’dominance theory: how many ‘special cases’? Trends in Genetics. 2011 27(11):441-445.Goubet P. et al. Contrasted patterns of molecular evolution in dominant and recessive self-incompatibility haplotypes in Arabidopsis. PLoS Genetics. 2012 e1002495. Tarutani Y, et al. Trans-acting small RNA determines dominance relationships in Brassica self-incompatibility. Nature. 2010 466:983–986. Mots-clés dominance, Arabidopsis, auto-incompatibilité, petits ARNs 5 PPD2014 – lundi 25/08/14 - Adaptation, génomique et transcriptomique (1) Génomique de l’adaptation chez les champignons du fromage Ricardo C. Rodríguez de la Vega1, Jeanne Ropars1, Jerome Gouzy2, Antoine Branca1 , Tatiana Giraud1 1. Génétique et Ecologie Evolutives, Laboratoires ESE, Universite Paris-Sud, UMR8079 CNRS, Orsay, France. 2. LIMP,UMR441 and UMR2594 CNRS / INRA, Castanet-Tolosan, France. Résumé La domestication est un processus évolutif étudié depuis Darwin comme un modèle de sélection rapide et de diversification. Beaucoup de connaissance a été acquise grâce à l’étude des plantes et des animaux domestiques, aussi bien sur le type de gènes sous sélection au cours de l’évolution moléculaire et phénotypique, que sur l’architecture génomique de l’adaptation. Le processus de domestication a été beaucoup moins étudié chez les micro-organismes eucaryotes que chez les plantes ou les animaux. Les champignons domestiqués, comme ceux utilisés pour la production du fromage, représentent des modèles eucaryotes idéals pour l’étude des processus évolutifs impliqués dans la domestication. Les bactéries et les champignons utilisés pour la production du fromage sont parmi les premiers micro-organismes domestiqués par l’homme, leur histoire évolutive a été façonnée par la forte sélection imposée durant la croissance dans un milieu riche en éléments nutritifs. Cette sélection implique une certaine adaptation des champignons utilisés lors de la fabrication du fromage à un nouvel environnement, d’origine humaine, avec de nombreux concurrents potentiels, offrant ainsi un bon modèle pour étudier plusieurs aspects de l’évolution rapide des eucaryotes. Dans cette étude, nous avons comparé les séquences génomiques complètes de deux espèces fongiques largement utilisés pour la fabrication de fromages affinés par des moisissures (Penicillium roqueforti et P. camemberti), avec ceux des trois autres espèces présentes dans les banques de données (P. chrysogenum, P. rubens et P. digitatum) et cinq espèces nouvellement séquencées du même genre (P. nalgiovense, P. biforme, P. fuscoglaucum, P. paneum et P. carneum). Sept de ces espèces sont connues pour se retrouver dans l’environnement fromager, soit comme affineurs soit comme contaminants. Nous avons comparé les génomes entiers des dix espèces afin d’élucider les processus génomiques impliqués dans la domestication des Penicillium du fromage et dans l’adaptation au substrat fromager. Pour atteindre cet objectif, nous avons étudié les gains et pertes de gènes, les expansions de famille de gènes et les gènes montrant des régimes de sélection spécifique à l’adaptation au milieu fromager. Nous avons également étudié le contenu et les sites d’insertion éléments transposables (TE). En fin de compte, nous montrons que des événements génomiques potentiellement médiées par des TE ainsi que l’expansion de certaines familles de gènes ont été des processus cruciaux pour l’adaptation, ces mécanismes permettant l’acquisition rapide de nouvelles fonctions. D’autre part, le réglage fin des fonctions préexistantes a également eu lieu par l’intermédiaire de substitutions d’aides aminés. Références bibliographiques Cheeseman, K., Ropars, J., Renault, P., Dupont, J., Gouzy, J., Branca, A., ... & Brygoo, Y. (2014). Multiple recent horizontal transfers of a large genomic region in cheese making fungi. Nature communications, 5. Mots-clés Fromage, Penicillium, Genomique, Adaptation, Transferts horizontaux de genes 6 PPD2014 – lundi 25/08/14 - Adaptation, génomique et transcriptomique (1) Inferring genome-wide patterns of diversity in temperate maize with Next-Generation Sequencing Jean-Tristan Brandenburg1 , Johann Joets1, Alain Charcosset1, Stéphane Nicolas1, Maud Tenaillon2 1. INRA, UMR 0320/UMR 8120 Génétique Végétale, Ferme du Moulon, F-91109 Gif-sur-Yvette, France 2. CNRS, UMR 0320/UMR 8120 Génétique Végétale, Ferme du Moulon, F-91109 Gif-sur-Yvette, France Résumé Maize was domesticated from teosintes around 9,000 years ago in Mexico. Its domestication was followed by a rapid expansion on the American continent. Maize was subsequently introduced into Europe during the fifteenth century following at least two distinct routes. Factors that have contributed to maize fast adaption to such a broad climate range from tropical regions to Northern Europe have yet to be discovered. Among them, its unique genome complexity and flexibility have likely supplied a rapid and successful response to selection. To clarify the contributions of the American germplasm to the temperate European one and better understand the genetic bases of maize evolutionary success, we sequenced 44 inbred lines from the two continents using 15x coverage. We developed a pipeline to detect variants and infer genotypes from the mapping of the 44 lines against the reference genome. The pipeline was built to overcome the challenges raised by heterozygotes calling in a highly duplicated genome. We will discuss technical issues of the pipeline and provide preliminary results on genome-wide patterns of diversity. Mots-clés Evolution, Maize, genetic population, NGS, Adaptation 7 PPD2014 - lundi 25/08/14 – Coévolution et relations hôtes-parasites Diversification dans le système Ficus-insectes des figues : histoires, patrons et processus Lucie Conchou1, Astrid Cruaud2, Martine Hossaert-McKey1, Finn Kjellberg1 , Rodrigo Pereira3, Magali Proffit4, Jean-Yves Rasplus2, Lillian Rodriguez1,2 1. CEFE UMR 5175, CNRS - Université de Montpellier - Université Paul Valéry Montpellier – EPHE 2. INRA, UMR1062 CBGP 3. Department of Biology, FFCLRP, University of São Paulo, 14040-901 Ribeirão Preto, Sao Paulo, Brazil 4. IMBE-UMR CNRS 7263 Résumé A chacune des environ 1000 espèces de Ficus est associée une communauté d’hyménoptères chalcidiens, pollinisateurs et parasites du système (galligènes, kleptoparasites, parasitoïdes, séminivores), exclusivement associés aux figues et généralement spécifiques. Cet ensemble d’environ 10000 espèces constitue un modèle assez unique d’analyse comparée pour comprendre la mise en place et le fonctionnement de communautés de micro-hyménoptères. Nous commençons à entrevoir quelques propriétés de la diversification du système Ficus-insectes des figues, tant pour ce qui est de la diversité spécifique que de la diversité fonctionnelle. Nous dresserons un panorama rapide de ce que nous croyons savoir. Références bibliographiques Pour en savoir plus Acta Oecologica Volume 57, Pages 1-150 (Mai 2014) Numéro spécial : Plant-insect mutualisms and their parasites: figs and fig wasps. Mots-clés Ficus, coévolution, interactions durables 8 PPD2014 - lundi 25/08/14 – Coévolution et relations hôtes-parasites Influence of Wolbachia infections on multi paternity in Armadillidium vulgare V. Valette , S. Durand, N. Bech, S. Beltran-Bech, F. Grandjean. Laboratoire Ecologie et Biologie des interactions UMR CNRS 7267, Equipe Ecologie Evolution Symbiose, Université de Poitiers, Bât. B8, 5 rue Albert Turpin, TSA 51106, 86073 Poitiers Cedex 9 France Résumé Wolbachia are endosymbiotic alpha-Proteobacteria, which infect a large range of arthropods. These bacteria are transmitted vertically by the host female. In terrestrial isopod Armadillidium vulgare, three different strains of Wolbachia were described. To favor their propagation, these strains convert the infected males into females able to reproduce. This conversion skews the sex-ratio in favor of females and could decrease the genetic diversity and the survival capacity of infected populations. However, Verne et al. (2012)1 showed that Wolbachia did not decrease the nuclear DNA genetic diversity in A. vulgare. One way to preserve such genetic diversity could be particular mating systems. Laboratory experimentations showed that multi paternity was possible in A. vulgare. However, such a result has never been shown in natural populations. Moreover, Moreau et al. (2001)2 showed that presence of Wolbachia in A. vulgare altered the reproduction behaviours: males preferred to reproduce with uninfected females. In this study, we sampled and isolated gravid females from natural A. vulgare populations. After the birth of pulli, we used microsatellite markers to genotype each offspring and their mother. Then, we inferred the number of fathers involved in each brood. We showed for the first time multi paternity in natural populations. Results showed that the mean number of male genitors involved in uninfected broods was higher than in infected broods. The mean numbers of male genitors in infected broods were different depending on the strains of Wolbachia which infect the broods. Coupled to mating choice, multi paternity could favor genetic diversity within populations. Références bibliographiques 1. 2. Moreau J, Bertin A, Caubet Y, Rigaud T. (2001) Sexual selection in an isopod with Wolbachia‐induced sex reversal: males prefer real females. Journal of evolutionary biology, 14(3), 388-394. Verne S, Johnson M, Bouchon D, Grandjean F (2012) Effects of parasitic sex-ratio distorters on host genetic structure in the Armadillidium vulgare–Wolbachia association. Journal of Evolutionary Biology. 25(2): 264-276. Mots-clés Multi paternity Wolbachia Armadillidium vulgare Microsatellites 9 PPD2014 - lundi 25/08/14 – Coévolution et relations hôtes-parasites Variabilité des traits impliqués dans le pouvoir pathogène et saprophytique d’Armillaria ostoyae, agent pathogène des racines de pins maritimes Frédéric Labbé , Brigitte Lung, Céline Laurent, Cécile Robin, Cyril Dutech INRA, UMR 1202 BIOGECO, 69 Route d'Arcachon, 33610 Cestas, France. Université de Bordeaux ; [email protected] Résumé Armillaria ostoyae est un agent pathogène s’attaquant aux racines de nombreux résineux de l’hémisphère nord, et participe dans le même temps aux cycles naturels de ces forêts en dégradant la matière ligneuse. Au sein de la forêt des Landes de Gascogne, il provoque d'importants dégâts sur pin maritime (Pinus pinaster), où depuis plusieurs années, une recrudescence des signalements de dégâts est notée. Cette recrudescence pourrait être associée à l’augmentation de l’agressivité des souches pour son hôte, et un déplacement du caractère saprophyte du champignon vers sa composante parasitaire. Pour tester cette hypothèse, nous avons comparé le niveau d'agressivité de plusieurs souches prélevées dans le massif en les inoculant à la base de racines de jeunes pins maritimes. Une variabilité significative de la vitesse de mortalité des plants entre les souches testées a été mise en évidence. Nous avons ensuite comparé ces mêmes souches pour différents traits pouvant être associés à cette agressivité ou à la composante saprophyte du champignon (croissance de l'organe de contamination, taille des nécroses, capacité de dégradation du bois,...). Cette étude permet d'identifier les potentiels antagonismes évolutifs qui pourraient orienter l'évolution des populations d'A. ostoyae sur le massif en lien avec l'intensification de la sylviculture du pin maritime depuis une cinquantaine d'années. Mots-clés Champignons, parasites, évolution. 10 PPD2014 - lundi 25/08/14 – Coévolution et relations hôtes-parasites Analyse de la distribution d’un symbiote protecteur dans les populations de son hôte Nathan Garcia1,2,3 , Mélanie Leclair1,2, Jean-Christophe Simon 3,Yannick Outreman 1,2 1. UMR 1349 IGEPP, AGROCAMPUS OUEST, F-35042 Rennes, France ; [email protected] 2. Université Européenne, Bretagne, France 3. UMR 1349 IGEPP, INRA, F-35653 Le Rheu France Résumé Les associations symbiotiques, interactions intimes et durables entre deux partenaires pouvant aller du parasitisme au mutualisme, participent à l’évolution des espèces. Nous avons étudié les facteurs permettant d’unexpliquer la distribution des symbiotes ayant des effets bénéfiques sur le phénotype de leur porteur. Ainsi nous avons analysé la prévalence du symbiote facultatif Hamiltonella defensa, symbiote conférant, à l’individu porteur une protection vis-à-vis des parasitoïdes. Nous avons travaillé sur le puceron du pois Acyrthosiphon pisum. Cette espèce présente un complexe de biotype, c’est-à-dire des individus différant génétiquement en fonction de la plante hôte sur laquelle ils se spécialisent. Trois questions ont été posées dans quelles populations trouve-t-on ce symbiote ? La présence d’autres symbiotes dans un porteur influence-t-elle sa prévalence ? Enfin, la structuration génétique des populations hôtes affecte-t-elle la transmission de ce symbiote ? A l’aide d’analyses statistiques dédiées à l’étude de la structure des communautés (NMDS, IndVal, C-score), nous avons exploré un jeu de données rassemblant des informations sur la composition symbiotique des biotypes du puceron du pois. Nous avons mis en évidence des patrons de distribution de la bactérie. En effet, la prévalence d’H. defensa varie sur les différents biotypes. Et cette bactérie est en interaction avec les autres symbiotes du puceron du pois. L’indice du C-score à notamment montré que toutes les associations entre H. defensa et les autres symbiotes ne sont pas retrouvées et qu’elles peuvent être très diversifiées. De là, il est possible d’unenvisager des relations de compétitions ou de coopération entre les différents symbiotes qui entraineraient cette structure des populations d’H. defensa au sein des biotypes du puceron. De plus la caractérisation par séquençage des souches d’H. defensa semble indiquer un cloisonnement de ces souches et de ce fait un transfert horizontal rare entre les biotypes. Cela signifie que la prévalence d’un symbiote protecteur est influencée par de nombreux facteurs comme le fonctionnement et l’évolution des populations de ses hôtes mais aussi les interactions entre les membres d’une communauté symbiotique ou encore des transferts horizontaux rares cloisonnant les populations. Mots-clés Hamiltonella defensa, variation de prévalence, biotype, interaction symbiotique, coinfection 11 PPD2014 - lundi 25/08/14 – Coévolution et relations hôtes-parasites La taille efficace d’un nematode phytoparasite chez son hôte sauvage Pierre-Loup Jan1 , Cécile Gracianne1, Eric Olivier1, Catherine Porte1, Sylvie Bardou-Valette1, Sylvain Fournet1, Eric Petit2 1. INRA, UMR1349 IGEPP, F-35653 Le Rheu, France 2. INRA, UMR985 ESE, F-35042 Rennes cedex, France [email protected] - 02 23 48 51 90 Résumé La taille efficace est un paramètre essentiel en génétique des populations, puisqu’il reflète l’impact de la dérive sur la diversité génétique. En agronomie, elle joue un rôle déterminant dans l’efficacité de la lutte génétique : les résistances déployées exercent de fortes pressions de sélection sur les parasites visés et risquent d’être contournées si les tailles efficaces sont suffisamment importantes. L’objectif de cette étude est de déterminer la taille efficace de populations d’Heterodera schachtii, un nématode parasite de la betterave. Pour l’évaluer, nous avons utilisé la variation temporelle des fréquences alléliques de 8 locus microsatellites à partir de deux prélèvements successifs, réalisés à un an d’intervalle, dans le milieu sauvage, où l’enchaînement des générations n’est pas interrompu par les successions culturales. Le nombre de génération produit par Heterodera schachtii entre les deux périodes d’échantillonnage a été estimé entre 4 et 10, et nous avons donc effectué les calculs de taille efficace pour un écart supposé de 4, 7 et 10 générations, 7 étant la plus réaliste. Un nombre non négligeable de nos populations présentaient des tailles efficaces infinies, ce qui est le signe d’une absence de variation. Nous avons pu associer ce résultat à une production trop faible de nouvelles générations pour ces populations, probablement liée à la mort des plantes parasitées. Les autres populations présentaient des tailles efficaces finies comprises entre 20 et 300 individus, avec une distribution centrée autour de 74. Cette valeur est très faible par rapport au nombre potentiel d’individus dans les populations. Cette faiblesse peut être reliée à la forte consanguinité observée dans ces populations et aux importantes fluctuations d’effectifs. Les niveaux de consanguinité sont équivalents et les fluctuations d’effectifs plus fortes en milieu cultivé, mais ce milieu est aussi caractérisé par des flux de gènes, notamment d’origine anthropiques, plus importants. Nous discuterons des implications de ces résultats pour la durabilité des résistances utilisées pour la lutte génétique. Mots-clés Taille efficace / Echantillonnage temporel / Dérive génétique /Heterodera schachtii / Beta vulgaris spp. maritima / 12 PPD2014 - lundi 25/08/14 – Coévolution et relations hôtes-parasites Identification of a major natural polymorphism responsible for the sensitivity to the Orsay Virus in Caenorhabditis elegans Tony Bélicard , Alyson Ashe, Jérémie Le Pen, Lise Frézal, Peter Sarkies, Nicolas J. Lehrbach, Eric A. Miska and Marie-Anne Félix Résumé The nematode Caenorhabditis elegans and its natural pathogen, the positive-strand RNA virus Orsay have recently emerged as a new animal model of host-virus interaction [1]. When infected, sensitive strains of C. elegans show disorganization of intestinal cells. The virus was originally detected in the C. elegans isolate JU1580 and is horizontally transmitted [1]. Using a genome-wide association study on 97 wild C. elegans isolates [2] and finer mapping with Near Isogenic Lines, we identified a region of 155 kb in the center of chromosome IV as carrying the major determinant of viral sensitivity. In JU1580, this region contains a 159 base-pair deletion called niDf250, affecting the conserved drh-1 gene (encoding a RIG-I-like helicase) [3]. We found that DRH-1 is required for the initiation of an antiviral RNAi pathway and the generation of virus-derived siRNAs (viRNAs). In mammals, RIG-I-domain-containing proteins trigger an interferon-based innate immunity pathway in response to RNA virus infection. Our work in C. Elegans demonstrates that the RIG-I domain has an ancient role in viral recognition. We propose that RIG-I acts as modular viral recognition factor that can couple viral recognition to different effector pathways including RNAi and interferon responses. Surprisingly, the drh-1 deletion - the derived sensitive allele - is commonly found in C. elegans wild populations (23% of wild isolates). Two main hypotheses could explain this distribution: 1) niDf250 is linked to a beneficial allele or 2) niDf250 is beneficial by itself in certain conditions. Supporting the first hypothesis, niDf250 lies in a region with strong linkage disequilibrium. To further test these hypotheses, we performed laboratory fitness and competition experiments to decipher the impact of the niDf250 allele and the linked region on C. elegans fitness. Références bibliographiques 1. 2. 3. Félix M-A, Ashe A, Piffaretti J, Wu G, Nuez I, Tony Bélicard, Yanfang Jiang, Guoyan Zhao, Carl J. Franz, Leonard D. Goldstein, Mabel Sanroman, Eric A. Miska, David Wang. (2011) Natural and Experimental Infection of Caenorhabditis Nematodes by Novel Viruses Related to Nodaviruses. PLoS Biol. Andersen EC, Gerke JP, Shapiro JA, Crissman JR, Ghosh R, Bloom JS, Félix MA, Kruglyak L. (2012) Chromosome-scale selective sweeps shape Caenorhabditis elegans genomic diversity. Nat Genet. Ashe A, Bélicard T, Le Pen J, Sarkies P, Frézal L, Lehrbach NJ, Félix MA, Miska EA. (2013) A deletion polymorphism in the Caenorhabditis elegans RIG-I homolog disables viral RNA dicing and antiviral immunity. Elife. Mots-clés Virus Caenorhabditis elegans host-pathogen interaction 13 PPD2014 - lundi 25/08/14 – Coévolution et relations hôtes-parasites Phylogéographie comparée de deux nématodes phytoparasites et de leur hôte sauvage commun Cécile Gracianne , Michael Hickerson, Jaanus Remm, Sylvain Fournet, Catherine Porte, Sylvie Valette, Eric Petit, Jean-François Arnaud Résumé La coévolution passée entre un ravageur et une plante hôte d’intérêt agronomique s’est généralement déroulée en milieu naturel et implique une certaine similarité de leurs histoires évolutives en termes de processus démographiques, de colonisation de nouveaux environnements et d’adaptation locale. Les patrons spatiaux de diversité génétique neutres qui en résultent peuvent alors apporter des éléments permettant de retracer la biogéographie comparée d’un parasite et de son espèce hôte et d’obtenir des informations sur leur coévolution potentielle et donc sur les capacités d’évolution du ravageur. Heterodera schachtii et Heterodera betae sont deux nématodes phytoparasites à l’origine d’importantes pertes économiques dans les cultures de betteraves sucrières (Beta vulgaris ssp. vulgaris). Face à l’interdiction croissante des produits phytosanitaires utilisés contre ces organismes, l’utilisation de variétés résistantes s’est révélée être une alternative de choix. Néanmoins, une utilisation durable de ces variétés est vouée à l’échec si elle ne tient pas compte des capacités d’évolution des ravageurs. La betterave maritime (Beta vulgaris ssp. maritima) est l’apparentée sauvage dont sont issues l’ensemble des variétés actuelles de betteraves cultivées. Elle est également la source principale des résistances utilisées en lutte génétique contre Heterodera schachtii et Heterodera betae. L’existence de ces résistances dans son génome et sa présence sur les côtes européennes depuis le dernier Maximum Glaciaire font donc de cette espèce un hôte de choix avec lequel les deux nématodes ont pu longuement interagir. Au moyen de marqueurs nucléaires, chloroplastiques et mitochondriaux, nous avons ainsi réalisé une étude comparative de l’histoire biogéographique de populations naturelles de Beta v. ssp. maritima et de ces deux espèces de nématodes sur 44 accessions localisées le long du littoral Atlantique, du Détroit de Gibraltar jusqu’au nord de la Suède. Les patrons spatiaux de structure génétique observés nous suggèrent une certaine similarité entre populations naturelles de B. v. ssp. maritima et H. schachtii qui montrent une diminution des niveaux de diversité génétique avec la latitude, résultat évocateur d’un processus commun de recolonisation de la façade atlantique après la dernière glaciation. Cette similitude est beaucoup moins marquée chez H. betae dont la structure génétique s’accorde toutefois à certaines discontinuités génétiques présentes chez les deux autres espèces. Au final, les résultats supportent clairement des patrons biogéographiques communs entre la betterave maritime et H. schachtii, l’histoire évolutive de H. betae se révélant plus complexe. Mots-clés phylogéographie comparée, populations naturelles, Heterodera schachtii, Beta vulgaris spp. maritima 14 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (1) Combiner génétique et écologie pour mieux comprendre la diversité des systèmes de reproduction des plantes Emmanuelle Porcher UMR 7204 CESCO - MNHN Résumé Les plantes à fleurs présentent une grande diversité de systèmes de reproduction (répartition des fonctions mâle et femelle entre fleurs et entre individus, possibilité d’autofécondation, choix du partenaire par des systèmes d’auto-incompatibilité...). Les nombreux travaux qui ont essayé de comprendre les forces évolutives à l’origine de ces systèmes de reproduction se sont intéressés prioritairement aux mécanismes génétiques (dépression de consanguinité par exemple). De façon assez contre-intuitive, l’écologie des espèces, et notamment les interactions avec les pollinisateurs, ont reçu beaucoup moins d’attention. Je présenterai quelques approches théoriques qui permettent d’intégrer génétique et écologie pour mieux comprendre comment l’écologie de la pollinisation influence l’évolution des systèmes de reproduction, particulièrement l’évolution du taux d’autofécondation. Ces modèles montrent par exemple que les pollinisateurs sont parfois une contrainte pour l’évolution des plantes, et suggèrent que la diversité des systèmes de reproduction ne peut être bien comprise qu’en combinant les points de vue écologique et génétique. Mots-clés Angiospermes Systèmes de reproduction Dépression de consanguinité Pollinisation Ecologie Génétique 15 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (1) Réponses populationnelles à la contamination chez Gamarus (Crustacea) : modifications des sensibilités toxicologiques et des traits d’historie de vie. Amandine Vigneron , Olivier Geffard, Hervé Quéau, Arnaud Chaumot Irstea, Laboratoire d’Ecotoxicologie, UR MALY, 5 rue de la Doua – CS70077, F-69626 Villeurbanne, France. * E-mail [email protected] Tel.: +33 (0)4 72 20 87 97 Résumé L’exposition chronique des populations aux contaminants peut conduire à des modifications de leur sensibilité toxicologique et des changements de leurs traits d’histoire de vie. La possibilité de telles modifications questionne la représentativité environnementale des tests écotoxicologiques, notamment obtenus au laboratoire, et pose la question de l’importance des processus évolutifs en écotoxicologie. Comprendre ces phénomènes, les mécanismes sous-jacents (adaptation, acclimatation), et leurs éventuels effets indirects sur la vulnérabilité des populations, en particulier dans les milieux, est devenu essentiel pour assurer une évaluation du risque écologique associé à la contamination chimique pertinente. Au cours de précédents travaux, nous avons identifié une population de Gammarus fossarum historiquement exposée au cadmium (Cd) (fond géochimique), nous permettant ainsi d’étudier les processus évolutifs induit par la contamination dans un contexte environnemental. Pour répondre à ces questions, nous avons adopté une démarche rétrospective consistant à comparer les niveaux de tolérance au Cd et les traits d’histoire de vie de cette population test vis-à-vis de la variabilité existante entre populations de milieu non contaminé (populations de référence). Pour cela, une vingtaine de populations du groupe Gammarus fossarum-pulex naïves vis-à-vis du Cd ont été sélectionnées à l’échelle régionale (Bourgogne, Rhône-Alpes). Un génotypage des populations (COI) a également été réalisé. Des expositions aigues au Cd au laboratoire, ainsi que des protocoles de génétique quantitative (half-sib design) ont été conduits. Ces expériences ont permis de mettre évidence une augmentation de la tolérance au Cd au sein de la population exposée, tolérance transmissible à la descendance (F1 produits en conditions non-contaminées). Cependant, cette tolérance ne semble pas pouvoir s’appliquer par une adaptation génétique (faible héritabilité de la sensibilité au Cd au sein des populations naïves), mais par une acclimatation physiologique accompagnée d’effets transgénérationnels via l’exposition maternelle. Un suivi de population et la mesure de traits d’histoire de vie ont également révélé une divergence de la population tolérante au Cd par rapport aux populations de référence (décalage dans les distributions de tailles, tendance à une plus grande fertilité et une croissance plus faible). Ces modifications peuvent être interprétées soit comme des coûts de fitness associés à la tolérance au Cd, soit comme une adaptation de la dynamique de cette population. Ces résultats montrent qu’une exposition chronique à la contamination dans le milieu d’une population peut non seulement induire des modifications des sensibilités toxicologiques mais aussi des traits d’histoires de vie, et soulignent l’importance de prendre en compte ces phénomènes dans un cadre écotoxicologique. Mots-clés écotoxicologie, variabilité intra-spécifique, traits d’stoire de vie, génétique quantitative 16 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (1) Influence du sexe sur les stratégies d'histoire de vie chez le saumon atlantique Alice Baudouin , Guillaume Evanno, Frédéric Marchand, Etienne Prévost, Marie Nevoux Résumé Le saumon atlantique (Salmo salar) est une espèce anadrome : les adultes se reproduisent en eau douce et les juvéniles migrent en mer puis retournent dans leur rivière d’origine pour s’y reproduire. Les juvéniles présentent une forte plasticité de leur d’histoire de vie lors de leur séjour en eau douce. Ainsi, les mâles peuvent mâturer précocement en rivière et s’y reproduire une première fois ou bien migrer en mer. Les femelles n’ont pas cette possibilité et doivent effectuer leur migration en mer pour atteindre la maturité sexuelle. Pour les deux sexes, la durée de résidence en eau douce avant la migration peut être d’un ou deux ans. Nous nous sommes intéressés à l’influence du sexe sur le choix de la tactique d’histoire de vie adoptée par les juvéniles de saumon dans une rivière de Basse-Normandie. Grâce à l’intégration de données individuelles de capture-recapture obtenues depuis 10 ans dans un modèle multi-évènements et à du sexage moléculaire, nous avons pu décrire les tactiques suivies par chaque sexe. Ainsi, les femelles ont tendance à migrer directement après leur premier hiver. Un grand nombre de mâles mâturent durant leur première ou deuxième année mais la majorité de ceux-ci vont tout de même ensuite migrer en mer. Ces différences entre mâles, précoces ou non, et femelles ont également des implications en termes de survie, la maturation précoce engendrant une augmentation de la mortalité des mâles. Ces résultats démontrent que chez le saumon atlantique, la plasticité des histoires de vie s’exprime différemment entre les sexes. Mots-clés Salmo salar Capture-recapture croissance survie plasticité phénotypique 17 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (1) Application d’un modèle bioénergétique des femelles épinoches à trois épines en mésocosme C. Leloutre1 , R. Beaudouin1, C. Pery1,2 1. Unités Modèles pour l’écotoxicologie et la Toxicologie (METO), Institut National de l’environnement Industriel et des Risques (INERIS), BP2, 60550 Verneuil-en-Halatte, France 2. Ecole Doctorale ABIES AgroParisTech, 19 avenue du Maine, 75732 Paris Cedex 15 Résumé Les rivières artificielles (mésocosmes) à l’ERIS permettent d’étudier les effets de xénobiotiques sur la dynamique de population d’un poisson, l’épinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus). Afin d’améliorer les analyses statistiques des données lors de ces études, nous souhaitons développer un modèle individu-centré de dynamique de population de l’épinoche. Le développement d’un tel modèle exige d’avoir une très bonne connaissance des processus au niveau individuel. Les modèles du Budget d’énergie Dynamique (ou DEB pour Dynamic Energy Budget) fournissent un cadre conceptuel intéressant pour décrire ceux-ci. En effet, ce type de modèle décrit de manière mécanistique l’acquisition et l’utilisation de l’énergie par les organismes au cours du cycle de vie pour réaliser les différentes fonctions biologiques telles que la croissance et la reproduction. Les flux énergétiques sous-jacents des processus sont dépendants de l’environnement (ressources alimentaires et température). Afin de développer un modèle bioénergétique de type DEB pour les épinoches femelles et mâles, la taille et la reproduction ont été suivies. Les valeurs des paramètres du modèle DEB ont été estimées grâce aux données obtenues lors d’expériences réalisées au sein de l’ERIS depuis 2009 (suivi de la croissance, taille à la maturité, taille à la première reproduction, nombre d’œufs pondus…) et de la littérature. Les données ont été ajustées via des statistiques bayésiennes en utilisant la méthode de Monte-Carlo par Chaînes de Markov (MCMC). Quatre variables d’état sont simulées : la densité énergétique, la croissance, l’énergie allouée à la maturité puis à la reproduction. Les variables forçantes de ce modèle sont la température (moyenne journalière) et la quantité relative de nourriture disponible pour les épinoches. Ces modèles constitueront une base à intégrer au modèle individu-centré final, dans lequel ils seront complétés par les processus liés au comportement (e.g. compétition lors de la reproduction des mâles), à la survie (e.g. sénescence) et au phénomène de densité dépendance. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. Beaudouin, R, Ginot, V, and Monod, G, 2012. Improving mesocosm data analysis through individual-based modelling of control population dynamics: a case study with mosquito fish (Gambusia kolbrooki). Ecotoxicology, 21: 155-164. 2.Grimm, V and Railsback, S, 2005. Individual-based Modeling and Ecology, Princeton University Press, 428 p. 3.Kooijman, S.A.L.M, 2010. Dynamic Energy and Mass Budgets in biological systems, Second Edition, Cambridge University Press, 424 p. 4.Martin, B.T, Jager, T, Nisbet, R.M, Preuss, T.G, Hammers-Wirtz, M, and Grimm, V, 2013. Extrapolating ecotoxicological effects from individuals to population: a generic approach based on Dynamic Energy Budget theory and individual-based modeling. Ecotoxicology, 22: 574-583. Mots-clés Dynamic Energy Budget, mésocosme, Epinoche à trois-épines, dynamique de population, risques écotoxicologiques, modèle individu-centré 18 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (1) Role of evolution in life history traits on Medaka (Oryzias latipes) Sylvie Dufour1, Eric Edeline2, Alexis Millot3, Clémentine Renneville4 , Arnaud Le Rouzic5 1. Muséum National d’Histoire Naturelle, Unité Mixte de Recherche de Biologie des Organismes et Écosystèmes Aquatiques, MNHN USM 401, UMR CNRS 7208, UMR IRD 207, UPMC, Paris, France. 2. Université Pierre et Marie Curie, Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris, Paris, France. 3. Ecole Normale Supérieure, Centre de Recherche en Écologie Expérimentale et Prédictive, Saint Pierre Lès Nemours, France. 4. Doctorante au Muséum national d’stoire naturelle de Paris, Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris, Paris, France. 5. Centre National de la Recherche Scientifique, Laboratoire Évolution, Génomes, Spéciation, LEGS-UPR9034, CNRS-IDEEV-FR3284, Gif sur Yvette, France. Résumé Biodiversity loss caused by human activities (habitat degradation, over-exploitation) mainly affects top predators and generates trophic cascades in both terrestrial and aquatic biomes (Duffy 2003 Estes et al. 2011). In parallel, a growing number of studies have shown that, before extinction, a rapid evolution to earlier maturation at smaller predator body size occurs (e.g. Conover and Munch 2002 Darimont et al. 2009). Surprisingly, even if over-exploitation is stopped, some populations seem incapable to recover, suggesting a loss of their resilience potential (e.g. Neubauer et al. 2013). This resilience loss could be linked to an impairment of population adaptive capacity through an erosion of genetic variances for adaptive traits, and/or to a change in the naturally-selected adaptive optimum. Anthropogenic selection against large individuals induces a parallel decrease in both density and body size in populations, which may both induce trophic cascades in the ecosystem, and result in a displacement of the natural adaptive optimum. Management and conservation of biodiversity therefore requires to better understand whether and how such eco-evolutionary feedbacks are implicated in the resilience loss. In my Ph. D., I investigate the eco-evolutionary mechanisms involved in trophic cascades using an integrative approach (from gene to ecosystem). I apply a size-dependent divergent selection on medaka in laboratory to obtain a “dwarf” line, a “giant” line and a “control” line. This will permit to measure experimentally (1) the evolutionary response to selection in terms of life history traits, trait genetic architecture, and candidate gene expression, (2) the contribution of evolution to trophic cascades (by quantifying the respective contributions of evolution and density), and (3) whether and how a medaka-driven trophic cascade alters the form of natural selection acting on medaka (eco-evolutionary feedback loop).I will present you my experimental design and the first results concerning the heritability of growth parameters. Références bibliographiques 1. Conover DO, Munch SB (2002) Sustaining fisheries yields over evolutionary time scales. Science 297:94–96. 2. Darimont CT, Carlson SM, Kinnison MT, et al. (2009) Human predators outpace other agents of trait change in the wild. Proc Natl Acad Sci 106:952–954. 3. Duffy JE (2003) Biodiversity loss, trophic skew and ecosystem functioning. Ecol Lett 6:680–687. 4. Estes JA, Terborgh J, Brashares JS, et al. (2011) Trophic downgrading of planet earth. Science 333:301–306. 5. Neubauer P, Jensen OP, Hutchings JA, Baum JK (2013) Resilience and recovery of overexploited marine populations. Science 340:347–349. Mots-clés biodiversity loss, body size, conservation, evolution, life history traits, top predator, trophic cascades 19 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (2) Adaptation à un environnement changeant : quel rôle joue l’évolution ? Anne Charmantier Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) CNRS-UMR 5175, Montpellier, France Résumé Mes travaux portent sur l’étude de l’évolution en temps réel et dans l’habitat naturel, en s’appuyant sur des suivis longitudinaux de populations d’oiseaux. Les études in natura de populations de vertébrés suivies par marquage individuel ont grandement contribué à améliorer notre compréhension des mécanismes d’adaptation à l’hétérogénéité environnementale, en partie grâce à l’application de la génétique quantitative aux données récoltées sur le long terme. Dans cet exposé, mon propos sera orienté vers l’étude du déterminisme génétique et de la sélection agissant sur la phénologie (dates de migration et de reproduction), ainsi que de la plasticité de ces caractères. Je montrerai comment cette approche se révèle une étape essentielle pour prédire le potentiel évolutif des populations face aux changements globaux, notamment climatiques. L’objectif est d’intégrer les multiples facettes d’une réponse plastique ou évolutive au réchauffement climatique en incorporant les contraintes génétiques et écologiques qui peuvent agir sur ces réponses. Je présenterai plusieurs études qui ont révélé des réponses adaptatives ou maladaptatives, et je donnerai un aperçu général des études publiées qui ont testé une réponse plastique et/ou microévolutive de la phénologie des oiseaux. 20 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (2) Life history traits changes in the spider mite Tetranychus urticae in response to host plant shift Cassandra Marinosci1 , Céline Devaux1, Sara Magalhães2, Emilie Macke3, Maria Navajas4, Isabelle Olivieri1 1. Université Montpellier 2, Institut des Sciences de l’Evolution, UMR5554, Place Eugène Bataillon, 34095 Montpellier, France 2. Centro de Biologia Ambinental, Faculdade de Ciências da Universidade de Lisboa, Edificio C2, 3º Piso, Campo Grande, P-1749016 Lisbon, Portugal 3. Laboratory Aquatic Biology, KU Leuven Kulak, E. Sabbelaan 53, 8500 Kortrijk, Belgium 4. UMR CBGP (INRA /IRD /Cirad /Montpellier SupAgro), Campus international de Baillarguet, CS 30016, F-34988 Montferrier-sur-Lez cedex, France Résumé Life history traits are biological traits that describe fitness components, i.e. reproduction and survival. Depending on environmental conditions, organisms make decision to allocate different resources in these traits. From a crop-managing viewpoint, it is particularly interesting to investigate the life history traits evolution of herbivore facing a new host to avoid plant defences (Fritz & Simms, 1992; Schoonhoven et al., 2005). Yet, we have a limited knowledge of the evolution of herbivore life history traits associated with adaptation to entire plants, and not plant fragments, which have inducible resistances (Fry, 1990; Agrawal, 2000). To fill this gap, we performed experimental evolution of Tetranychus urticae, a phytophagous spider mite grown on cucumber, on a new host plant species, i.e. tomato. I will present the importance of maternal effects on both juvenile and adult traits. In a same way, I will detail selection regime effects on life history traits changes through time. After twenty-four generations, only the proportion of sons marginally responded to host plant shift, with females that had experienced tomato plants producing a larger proportion of daughters on this host plant than females that previously experienced cucumber plants. After approximately 50 generations, females evolving on tomato plants staid more often time on this test host plant and had higher fecundity relative to females which never experienced tomato plants but here maternal effects were confounded. Références bibliographiques 1. Agrawal, A.A. 2000. Host-range evolution: adaptation and trade-offs in fitness of mites on alternative hosts. Ecology 81: 500-508. 2. Fritz, S., and Simms, E.L. 1992. Plant resistance to herbivores and pathogens. Ecology, Evolution, and Genetics. The University of Chicago Press, Chicago. 3. Fry, J.D. 1990. Trade-offs in fitness on different hosts: evidence from a selection experiment with a phytophagous mite. American Naturalist 136: 569-580. 4. Schoonhoven, L.M., Van Loon, J.J.A., Dicke, M. 2005. Insect-plant biology, Ed 2. Oxford University Press, Oxford. 5. Tetranychus urticae, host acceptance, life history traits, maternal effects, plant-herbivore interaction Mots-clés Tetranychus urticae, host acceptance, life history traits, maternal effects, plant-herbivore interaction 21 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (2) Métaux traces et polymorphisme de couleur chez le pigeon biset Marion Chatelain , Adrien Frantz et Julien Gasparini Institut d’Ecologie et des Sciences de l’environnement de Paris Résumé La mélanine est le pigment le plus répandu dans le monde animal. La nature (eumélanine, responsable de la coloration noire ; phéomélanine, coloration rousse) et la quantité de la mélanine reposent sur un déterminisme génétique. Certaines de ses propriétés lui confèrent un avantage adaptatif dans certains environnements (protection anti-UV, propriétés anti-bactériennes, camouflage, liens avec d tres traits par effets pléiotropes [1]).Certains groupements chimiques de la mélanine se fixent aux métaux traces [2]. Ces métaux sont principalement émis par les activités anthropiques et sont toxiques à fortes concentrations [3]. L’incorporation des métaux dans les parties inertes via la mélanine (cellules pigmentaires des phanères par exemple) permettrait de les séquestrer et de diminuer leur concentration dans la circulation générale et les organes vitaux. Cette propriété particulière pourrait constituer un avantage adaptatif dans les milieux à fortes concentrations en métaux (comme la ville). Bien que séduisante, cette possibilité a rarement été explorée [4,5]. Ainsi, les oiseaux les plus mélaniques devraient montrer une meilleure aptitude phénotypique que les oiseaux les plus clairs dans les environnements à fortes teneurs en métaux. Afin de tester cette hypothèse, nous avons simulé une exposition chronique à des concentrations naturelles en plomb et/ou en zinc chez 96 pigeons bisets (Columba livia) montrant différents degrés de mélanisme, et estimé leur valeur sélective à travers des mesures de leur système immunitaire et de leur succès reproducteur. Si les paramètres mesurés ne différaient pas entre individus plus ou moins mélaniques, nous avons mis en évidence des effets antagonistes du plomb et du zinc, ainsi que des différences physiologiques entre individus eumélaniques (coloration noire) et phéomélaniques (coloration rousse). Nos observations ont des implications fortes dans le domaine de l’écologie urbaine en participant à la compréhension de l’influence de la pollution en métaux traces (étroitement liée au degré d’urbanisation) sur les traits d’histoire de vie. Finalement, nos résultats suggèrent une relation étroite entre la nature de la mélanine (phéomélanine, eumélanine) et l’efficacité du système immunitaire et relance ainsi le débat sur l’évolution de la coloration rousse, souvent considérée comme maladaptative [6]. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. 5. 6. Ducrest A, Keller L, Roulin A. 2008. Pleiotropy in the melanocortin system, coloration and behavioural syndromes.Trends Ecol. Evol.23:502–510. Bridelli M & Crippa P. 2008. Theoretical analysis of the adsorption of metal ions to the surface of melanin particles. Adsorption 14, 101-109. Rainbow P. 2007. Trace metal bioaccumulation: Models, metabolic availability and toxicity. Environ. Int. 33, 576-582. Hong L, Simon JD. 2007. Current Understanding of the Binding Sites, Capacity, Affinity, and Biological Significance of Metals in Melanin. J. Phys. Chem. B 111:7938–7947. Chatelain M, Gasparini J, Jacquin L, Frantz A. 2014. The adaptive function of melanin-based plumage coloration to trace metals. Biol. Lett. 10:20140164–20140164. Hill HZ, Hill GJ. 2000. UVA, Pheomelanin and the Carcinogenesis of Melanoma. Pigment Cell Res. 13:140–144. Mots-clés mélanine, métaux traces, écologie urbaine, immunité, succès reproducteur 22 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (2) Intra-specific variation in mobility and light sensitivity in the Collembolan F. candida Marta Gallardo Ruiz1 , Jean-François LeGalliard1,2, Thomas Tully1 1. Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris. UMR 7618 iEES Paris, UMPC 2. UMS3194 CEREEP-Ecotron Ile-de-France. Résumé Dispersal is a complex syndrome that includes correlated behavioural, morphological and life history traits1. Thus, the goal of my research is to bring more light on the integration between dispersal and classical life-history traits by studying intra-specific variation in locomotor behaviour and activity patterns, including genetic variation and plasticity as well as covariation with life history. To this end, I perform microcosm experiments where I photo-track the displacement of Folsomia candida2, a parthenogenetic Collembolan species, relying on a source population of 12 different clonal lineages that can be positioned along a slow-fast life-history gradient3,4. Here, I will present preliminary results from automatised image analyses and behavioural studies tracking movements of individual collembola and their light sensitivity. Although F. candida is a soil-dwelling eye-less species living in the litter or in caves, available literature on its sensitivity to light and movement patterns is scarce and sometimes contradictory5,6. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. 5. 6. Ronce, O. & Clobert, J. (2012) The association of dispersal with other life-history traits. In: Clobert, J., Baguette, M., Benton, T. G: & Bullock, J. M. Eds. Dispersal ecology and evolution. Oxford: Oxford University Press, pp. 119-138. Mallard, F., Le Bourlot, V. & Tully, T. (2013). An automated image analysis system to measure and count organisms in laboratory microcosms, PLoS One, 8(5), p. e64387. Tully, T., Dese, C.A., Richard, M. & Ferriere, R. (2006). Two major evolutionary lineages revealed by molecular phylogeny in the parthenogenetic collembola species Folsomia candida, Pedobiologia, 50(2), pp. 95-104. Tully, T. & Ferriere, R. (2008). Reproductive flexibility: genetic variation, genetic costs and long-term evolution in a collembola, PLoS One, 3(9), p. e3207. Fox, G.L., Coyle-Thompson, C.A., Bellinger, P.F. & Cohen, R.W. (2007). Phototactic responses to ultraviolet and white light in various species of Collembola, including the eyeless species, Folsomia candida, Journal of Insect Science, 7. Auclerc, A., Libourel, P.A., Salmon, S., Bels, V. & Ponge, J.F. (2010). Assessment of movement patterns in Folsomia candida (Hexapoda: Collembola) in the presence of food, Soil Biology & Biochemistry, 42(4), pp. 657-9. Mots-clés Intra-specific variation, mobility, mobility, light-sensitivity, Collembolan, F. candida 23 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (2) From negligible senescence to accelerated ageing: the deadly sin of gluttony François Mallard1, Thomas Tully1,2 1. CNRS UMR 7618, Université Pierre et Marie Curie, Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris7, quai Saint Bernard, Bâtiment A 7eme étage, 75005 Paris 2. ESPE de Paris, Université Paris 4 - Sorbonne, 10 rue Molitor, 75016 Paris, France. Résumé Continuous overfeeding leads to a reduced life expectancy in most species. But little is known on the short- and long-term effects of transient periods of ad libitum food availability breaking periods of fasting that most animals endure in the wild. By experimentally controlling food provisioning and by continuously monitoring survival and reproduction, we show how the timing of resource abundance shapes aging patterns in a Collembola. While no senescence is found in the individuals always fed under dietary restriction, food provisioning any time in life induces an increase in both their fecundity rate and body size, then leading to senescence. These results are a strong experimental evidence for adaptive flexible shifts in resource allocation well beyond maturation. We show that escaping senescence is physiologically possible but that temporary favorable environments trigger over-investments in growth and reproduction at the cost of precocious senescence, in accordance with the disposable soma theory of aging. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. 5. Baudisch, A. (2011) The pace and shape of ageing Methods in Ecology and Evolution, 2, 375-382.Baudisch, A. & Vaupel J.W. (2012) Getting to the root of aging. Science, 338, 618-619. Fontana, L., Partridge L. & Longo V. D. (2010) Extending healthy life span--from yeast to humans. Science, 328, 321-326. Kirkwood, T.B. & Shanley D.P. (2005) Food restriction, evolution and ageing. Mech Ageing Dev, 126, 1011-1016. Mair, W., Goymer P., Pletcher S. D. & Partridge L. (2003) Demography of dietary restriction and death in Drosophila. Science, 301, 1731-1733. Wensink, M.J., van Heemst D., Rozing M.P. & Westendorp R.G. (2012) The maintenance gap: a new theoretical perspective on the evolution of aging. Biogerontology, 13, 197-201. Mots-clés aging, disposable soma theory, Folsomia candida, dietary restriction, compensatory growth. 24 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (3) Evo Devo du poisson cavernicole Astyanax mexicanus : conséquence d’un nouveau cadre temporel sur les mécanismes évolutifs sous-jacents Julien Fumey1 , FranceCéline Noirot2 Hélène Hinaux3 Sylvie Rétaux3 Didier Casane1,4 1. Laboratoire Évolution, Génomes et Spéciation, UPR 9034 CNRS, Gif-sur-Yvette, 2. Plateforme de Bioinformatique Toulouse Midi-Pyrénnées, Toulouse, France 3. Neurobiologie et Développement, UPR 3294 CNRS, Gif-sur-Yvette, France 4. Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, France Résumé Le tétra mexicain (Astyanax mexicanus) est un poisson qui s’est révélé être un modèle exceptionnel pour étudier, sur une échelle de temps réduite, l’évolution des mécanismes du développement d’un vertébré. En particulier, l’adaptation indépendante de populations à l’environnement cavernicole permet d’analyser si elle résulte de la fixation de mutations préexistantes ou si elle implique l’apparition de mutations de novo. Afin d’estimer le temps d’évolution des Astyanax dans la grotte Pachón, considérée comme une des plus anciennes et des plus isolées des populations de la Sierra de el Abra, nous avons utilisé une approche de génomique des populations. Nous avons comparé, à l’échelle du transcriptome, les taux de polymorphisme et de substitution de cette population avec une population de surface (San Solomon Spring, Texas), en utilisant le Tétra de Buenos Aires (Hyphessobrycon anisitsi) comme groupe externe afin d’identifier les allèles ancestraux et les allèles dérivés. Ces données ont été comparées à des simulations d’évolution de populations dans lesquelles nous avons fait varier plusieurs paramètres tels que la taille et l’âge des populations, et les flux génétiques afin de déterminer les valeurs de ces paramètres compatibles avec les différences observées. Le polymorphisme est moins grand dans la population cavernicole que dans la population de surface, ce qui suggère, comme attendu, que la population cavernicole est de taille plus petite que la population de surface. Nous avons aussi observé un taux de substitution plus élevé dans la population cavernicole que dans la population de surface qui implique que le temps de divergence de ces populations est bien plus récent qu’on le pensait (< 100 000 vs 1 000 000 années). Nous discuterons des conséquences de ce nouveau cadre temporel sur les mécanismes évolutifs responsables des modifications morpho-anatomiques et comportementales observées dans la population cavernicole. Ce travail est financé par l R BLINDTEST Mots-clés Adaptation, poisson cavernicole, polymorphisme moléculaire, taux de substitution, taille des populations, datation moléculaire, transcriptomique comparée, séquençage haut débit 25 PPD2014 - mardi 25/08/14 – Traits d’histoire de vie (3) Dépression de consanguinité et adaptation locale chez Noccaea caerulescens Pierre-Olivier Cheptou1, Agnès Mignot2, Mathilde Mousset2 , Christophe Petit2, Ophélie Ronce2, Marine Segond2 1. Centre d’Ecologie Fonctionelle et Evolutive (Montpellier) 2. Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier 3. [email protected], 04 67 14 45 50 Résumé La dépression de consanguinité, c’est-à-dire la réduction de la valeur sélective des individus issus de l’autofécondation par rapport à ceux issus de l’allofécondation, est considérée comme une des forces majeures influençant l’évolution des systèmes de reproduction. De nombreuses études ont caractérisé sa variation entre espèces, populations d’une même espèce et individus. Il a aussi été observé à de multiples occasions que la dépression de consanguinité varie en fonction de l’environnement, et en particulier qu’elle augmente fréquemment avec le stress. Néanmoins, il faut noter que le stress considéré peut provenir d’un environnement de mauvaise qualité mais aussi d’un facteur auquel la population n’a jamais été confrontée, et peut donc dépendre de l’histoire sélective des populations. Pour mesurer l’interaction entre dépression de consanguinité et adaptation locale, nous avons mesuré la dépression de consanguinité chez une Brassicacée tolérante aux métaux lourds, Noccaea caerulescens, en fonction de l’histoire d’adaptation à la présence de métaux lourds dans le sol. Cette plante comporte deux écotypes, l’un adapté à la vie sur des sols extrêmement pollués en Zinc, Plomb et Cadmium, l’autre poussant sur des sols non contaminés l’espèce se reproduit via un système de reproduction mixte. Des croisements contrôlés ont été effectués sur des plantes issues de populations métallicoles et non-métallicoles du Sud de la France les descendants d’allofécondation et d’autofécondation ont été semés en jardin commun et placés à 8 semaines sur deux types de sols avec différents niveaux de concentration en Zinc. Plusieurs caractères végétatifs et reproducteurs ont été mesurés tout au long du cycle de vie de chaque plante afin d’estimer la dépression de consanguinité. L’analyse préliminaire de la taille des rosettes et de la survie a mis en évidence d’une part la plus forte tolérance des populations métallicoles à la toxicité du sol, et d’autre part la présence de dépression de consanguinité dans les populations de Noccaea caerulescens. Cette dépression de consanguinité varie entre populations et semble plus forte chez l’écotype métallicole que chez l’écotype non métallicole de façon inattendue, la survie des plantes issues d’autofécondation est même supérieure à celles issues d’allofécondation au sein des populations non métallicoles. L’analyse des traits reproducteurs permettra de vérifier si ces patrons se maintiennent tout au long du cycle de vie et pour une mesure intégrative de la valeur sélective. Mots-clés Dépression de consanguinité, adaptation locale, système de reproduction, tolérance aux métaux lourds 26 PPD2014 - mardi 26/08/14 – Conservation et dynamique des populations Interference versus exploitative competition in the regulation of size-structured populations Vincent Le Bourlot 1,2 , Thomas Tully3,4, David Claessen1,2 1. IBENS, Institut de Biologie de l’Éole Normale Supérieure, CNRS UMR 8197 INSERM U1024, 46 rue d’Ulm, 75005 Paris, France 2. CERES-ERTI, École Normale Supérieure, 24 Rue Lhomond, 75005 Paris, France. 3. IEES Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris, CNRS-UPMC, UMR 7618, Université Pierre et Marie Curie, 7 quai Saint Bernard, Bâtiment A, 7eme étage, 75005, Paris, France. 4. ESPE de Paris, Université Paris Sorbonne, 10 rue Molitor, 75016 Paris, France. Résumé Competition is a major regulatory factor in population and community dynamics. Its effects can either be direct in interference competition, or indirect in exploitative competition. The impact of exploitative competition on population dynamics has been extensively studied from empirical and theoretical points of view but the consequences of interference competition remain poorly understood. Here we study the effect of different levels of intra-specific interference competition on the dynamics of a size-structured population. We study a physiologically structured population model accounting for direct individual interactions, allowing for a gradient from exploitative competition to interference competition. We parameterize our model with data on experimental populations of the collembolan Folsomia candida. Our model predicts contrasting dynamics depending on the level of interference competition. With low interference, our model predicts juvenile-driven generation cycles, but interference competition tends to dampen these cycles. With intermediate interference, giant individuals emerge and start dominating the population. Finally, strong interference competition causes a novel kind of adult-driven generation cycles referred to as “interference-induced cycles”. Our results shed new light on the interpretation of the size-structured dynamics of natural and experimental populations. Mots-clés exploitative competition, interference competition, size-structured populations, generation cycles, interference-induced cycles, physiologically structured population models 27 PPD2014 - mardi 26/08/14 – Conservation et dynamique des populations Modélisation statistique de la dynamique spatiale d’insectes parasitoïdes Alexandre Depoilly , Claire-Capdevielle-Dulac, Bruno le Rü, Rose Ndemah, Laure Kaiser, Stéphane Dupas, Jean-François Silvain IRD C/O CNRS LEGS/BEI, 1 av terrasse 91198 Gif-sur-Yvette. depoilly]@legs.cnrs-gif.fr Résumé Les surfaces cultivées ne cessent d’augmenter dans le monde face à la croissance démographique. L’Afrique est plus que concernée par cette croissance et continue de développer ses cultures, notamment en maïs et sorgho [1]. L’augmentation de ces surfaces cultivées, combinée aux changements globaux, a modifié le paysage de façon importante. Des espèces locales et/ou introduites sont vite devenues des ravageurs de ces cultures. Face à cette problématique, pour lutter de façon durable, des opérations de lutte biologique ont été mises en place. Le coût de ces opérations étant important [2], pouvoir prédire le devenir et l’installation de ces populations introduites est capital. En effet, une opération comme celle-ci peut aussi être vue comme un phénomène d’invasion biologique. Ces phénomènes, sont souvent modélisés par des modèles de niche classiques, mais ils possèdent des lacunes concernant la prise en compte des processus stochastiques de dynamique spatiale, des capacités de déplacement et des capacités d’adaptation des espèces [3]. Les technologies de séquençage actuelles permettent l’accès et l’acquisition d’une grande quantité de données génétiques [4] qui peuvent s’avérer être des atouts pour estimer un certain nombre de ces paramètres. La méthode des marches aléatoires sur les graphes de données issues des sciences de l’environnement, couplées avec nos données génétiques, va nous permettre d’estimer comment ces paramètres environnementaux agissent sur la dispersion des gènes. Et ainsi prédire comment peut évoluer une invasion biologique au sein d’un paysage. Exemple sur un programme de lutte biologique au Cameroun, contre les foreurs de tiges (ANR BioInv4i) où l’on analysera les génotypes in introduits et acclimatés du genre Cotesia. Références bibliographiques 1. Gompert Z, Forister ML, Fordyce J a. et al. (2010) Bayesian analysis of molecular variance in pyrosequences quantifies population genetic structure across the genome of Lycaeides butterflies. Molecular Ecology, 19, 2455– 2473. Lenteren JC Van (2006) Ecosystem services to biological control of pests : why are they ignored ? , 17, 103–111. Swab RM, Regan HM, Keith D a., Regan TJ, Ooi MKJ (2012) Niche models tell half the story: spatial context and life-history traits influence species responses to global change. Journal of Biogeography, 39, 1266–1277. Smale M, Byerlee D, Jayne T (2011) Maize Revolutions in Sub-Saharan Africa. Policy Research Working Paper, 20, 34 pp. 2. 3. 4. Mots-clés Lutte biologique, théorie des graphes, marche aléatoire, génétique des populations, modélisation 28 PPD2014 - mardi 26/08/14 – Conservation et dynamique des populations Les pieds d’arbre d’alignement : système modèle pour étudier la dynamique de la flore urbaine Laure Schneider-Maunoury , Pierre-André Waite, Amélie Barthel, Sébastien Julliard, Nathalie Machon. Centre des Sciences de la Conservation, Muséum National d’histoire Naturelle, 61 rue Buffon, 75005 Paris Résumé La structure de la ville a un impact fondamental sur la dispersion des espèces végétales : en contraignant très fortement la surface disponible - paramètre majeur de la viabilité d’une espèce - l’agencement et la gestion des rues déterminent les phénomènes de colonisation et d’extinction des populations végétales. En milieu urbain, les pieds d’arbre d’alignement pourraient jouer un rôle central de corridor écologique entre les différents espaces verts de la ville, en fournissant un tissu plus ou moins dense d’espaces favorables. Par ailleurs, ils représentent un système modèle pour comprendre de la dynamique spatio-temporelle des espèces en milieu urbain ils constituent en effet un réseau de patchs de taille similaire, régulièrement espacés et contrastant avec la surface imperméabilisée des rues. Depuis 2009, la flore de plus de 1400 pieds d’arbres situés autour de la gare de Bercy (Paris) est inventoriée par le CESCO, constituant une base de données idéale pour analyser la dynamique de méta-population des plantes urbaines. Ce jeu de données permet de tester différents modèles, qui traduisent des dynamiques de type île-continent ou de type pas japonais (modèle de Levins), ainsi qu’un modèle mixte comprenant une dynamique de type pas japonais associée à un effet de sauvegarde (modèle de Levins + Rescue). Ces modélisations sont effectuées avec le logiciel SPOMSIM, développé par Atte Moilanen en 2004.Les premiers résultats indiquent que les paramètres de structure de la ville ont un impact important sur la dispersion des espèces végétales la distance de dispersion est plus importante dans les rues de grande taille, mais plus faible dans les rues plus larges. Par ailleurs, la gestion des pieds d’arbre joue un rôle majeur dans le maintien des espèces végétales, le type de revêtement conditionne à la fois l’abondance et la diversité de la flore urbaine. Enfin, l’analyse des modèles en île-continent et de l’effet de sauvegarde permet de mettre en évidence le rôle de la gare de Bercy comme potentiel continent, et donc son intérêt en termes de conservation et d’amélioration de la biodiversité. Mots-clés Dynamique de population, écologie urbaine, modélisation 29 PPD2014 - mardi 26/08/14 – Conservation et dynamique des populations Bilan génétique 2014 du plan de restauration d’Arenaria grandifolia L. (Caryophyllaceae) en forêt de Fontainebleau Nelida Padilla Garcia, Noël Florence, Machon Nathalie e-mail: [email protected] Téléphone: 0782270367, NOEL Florence, MACHON Nathalie Résumé Cette étude s’intéresse au suivi du plan de restauration dont a été l’objet une petite Caryophyllacée aujourd’hui éteinte en Île-de-France Arenaria grandiflora L. Il s’agit d’une plante vivace que l’on peut rencontrer en France le plus souvent sur des falaises calcaires d’altitude dans les Pyrénées et les Alpes. Toutefois, dans la forêt de Fontainebleau, en région parisienne, on peut distinguer un autre écotype vivant dans les plaines calcaires sableuses. En 1990, des études d’hybridation ont permis de montrer que ces populations locales souffraient de problèmes de dépression de consanguinité et en 1999, un plan de restauration des populations a été mis en œuvre avec l’objectif de maintenir les populations menacées et de restaurer le potentiel évolutif de l’espèce à long terme. Pour cela, il a fallu trouver un compromis entre les effets positifs attendus via l’hétérosis et les risques de maladaptation dus au croisement avec des individus non locaux. La restauration a donc été menée en créant des populations mixtes composées d’un mélange d’individus locaux et non locaux mais du même écotype (des individus originaires de la région de Chinon, située en Val de Loire). Depuis l’introduction, les populations sont suivies pour la démographie et la génétique. En 2014, nous avons réalisé l’analyse génétique des populations à l’aide de marqueurs microsatellites. Ces résultats, associés à ceux déjà obtenus en 2007 et 2011, nous ont permis d’évaluer la dynamique temporelle de la composition génétique (genetic monitoring) des populations réintroduites il y a maintenant plus de 15 ans. Les bilans génétiques établis en 2007 et 2011, montrent une augmentation de la diversité génétique des populations à la suite des phénomènes d’autofécondation entre les deux origines. Toutefois, il apparaît que les populations n’ont pas encore atteint leur équilibre. Le bilan 2014 va permettre de déterminer comment évolue le mélange génétique au gré des naissances des nouveaux individus. Ces résultats sont importants et vont contribuer à tester de façon expérimentale les avantages à mixer des individus de diverses origines dans le cadre de programmes de restauration de petites populations et déterminer si ce type des pratiques débouchent effectivement sur une restauration durable des populations. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. 5. 6. Bottin, L., Le Cadre S, Quilichini A., Moret J., Bardin P. Machon N. 2008 Re-establishment trials in endangered plants: a review and the example of Arenaria grandiflora L., a species on the brink of extinction in the Parisian region (France). Ecoscience 14(4), 410-419. Douaihy B., Vendramin G., Boratynski A., Machon, N., Kharrat M. 2011 High genetic diversity with moderate differentiation in Juniperus excelsa M. Bieb. from the Eastern Mediterranean Region. Annals of Botany in press. Le Cadre S., Tully T., Mazer S.J., Ferdy JB, Moret J. Machon N. 2008. Allee effects within small populations of Aconitum napellus L. ssp. lusitanicum Rouy, a protected subspecies in Northern France. The New phytologist 179 (4 ):1171-1182. Maurice AC, Abdelkrim J, Cisel M., Zavodna M., bardin P., Matamoro A, Dumez R., Machon N., 2013 Mixing Plants from Different Origins to Restore a Declining Population: Ecological Outcomes and Local Perceptions 10 Years Later, PLoS ONE 8(1): ): e50934. doi:10.1371/journal.pone.0050934. Noël, F., N. Machon & A. Robert 2013. Integrating demographic and genetic effects of connections on the viability of an endangered plant in a highly fragmented habitat. Biological Conservation. 158 : 167–174. Zavodna M, Bottin L, Lambourdiere J, Machon N 2009 Development and characterization of microsatellite markers for Arenaria grandiflora L. (Caryophyllaceae) Molecular Ecology Ressources 9 (2) : 628-630. Mots-clés Génétique des populations, restauration, microsatellites 30 PPD2014 – mardi 26/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (2) Différenciation génétique cryptique des populations de Gambusia puncticulata (Teleostei : Poeciliidae) à travers Cuba Fanny Lévèque , Romain Nattier, Jose Luis Ponce de León, Alice Michel-Salzat*, Didier Casane et Erik García-Machado [email protected] – 06.16.35.11.87. Résumé La diversification des poissons d’uneau douce sur les îles a été considérée comme improbable parce que les traits qui permettent une colonisation réussie, tels qu’une large tolérance à la salinité et le potentiel de dispersion océanique, peuvent également limiter la différenciation génétique après la colonisation. Si effectivement, certaines espèces insulaires présentent peu de différenciation génétique, il n’en est pas de même pour d’autres. On ne sait pas clairement quelles conditions donnent lieu à des différenciations contrastées, car relativement peu de reconstructions comparatives de l'histoire des populations ont été réalisées chez les poissons d’uneau douce insulaires. Cuba est l'un des principaux points chauds de biodiversité de la Caraïbe. Quarante-quatre pourcents des espèces de poissons d’uneau douce sont endémiques, mais leur origine est mal connue. La famille Poeciliidae est particulièrement pertinente pour étudier la contribution relative de la colonisation et la diversification locale, car elle comprend plus de 93% d’espèces endémiques, certaines d’unentre elles étant tolérantes à de vastes gammes de salinité. Une diversification locale est attendue, mais elle devrait être relativement faible dans cette île de grande taille avec des liens potentiels entre les régions. Nous avons échantillonné plus de 300 spécimens de Gambusia puncticulata couvrant leur répartition géographique à Cuba. Nous avons séquencé des gènes mitochondriaux (cytochrome b, 12S) et nucléaires (β-actine, S7) afin de reconstruire leur phylogénie. Douze marqueurs microsatellites ont également été analysés. Une diversité génétique importante a été observée aussi bien avec les gènes mitochondriaux qu’avec les microsatellites, diversité qui correspond globalement à la répartition géographique des populations. Cette diversité pourrait refléter l’existence d’espèces cryptiques. Cette forte structuration génétique ne semble pas être corrélée aux facteurs abiotiques testés (salinité, pH, conductivité). Elle serait donc plutôt liée à des facteurs historiques, avec une réduction de la distribution à des zones refuges, puis dispersion et contacts secondaires entre populations différenciées. De plus nos données permettent de mettre en évidence l’existence de probables déplacements par l’homme de petites populations entre différentes régions de l’île. 31 PPD2014 – mardi 26/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (2) Patterns of local adaptation and genetic structure in teosintes (Zea mays parviglumis and Zea mays mexicana) Jonas A Aguirre Résumé Cultivated maize (Zea mays mays) was domesticated from their wild relatives the teosintes (Z. m. mexicana and Z. m. parviglumis) approximately 10,000 years ago. Molecular analyses suggest that domestication might have occurred at the Balsas region from parviglumis and subsequent introgression with mexicana might have allowed maize to adapt to high altitudes. However these analyses have been conducted on unrepresentative samples and very little is known about the real genetic structure of teosintes, making it difficult to determine the evolutionary processes associated with domestication and improvement. Since it is crucial to determine the genetic structure of teosintes populations we conducted a very extensive sampling consisting of 30 populations with between 10-15 individuals per population in two altitudinal transects. We used the MaizeSNP50 BeadChip from Illumina, which consists of over 36,000 SNPs in teosintes, and geographic and environmental information to determine the genetic structure of teosintes populations, as well as the factors responsible. Using Bayescan V2.0 we found over 400 and 250 candidate SNP in parviglumis and mexicana, respectively, suggesting local adaptation in teosintes populations. In addition we found evidence of isolation by adaptation and isolation by distance. Our results show that historical and selective processes are responsible for the genetic differentiation of populations, and according to niche modeling it is possible that local adaptation after the Last Maximum Glacial might have been responsible for the origin of monophyletic groups within the teosintes clade. In general our results show the importance of studying selective and demographic processes to understand the evolution of populations. Mots-clés Local Adaptation, Isolation by adaptation, Zea mays parviglumis, Zea mays mexicana 32 PPD2014 – mardi 26/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (2) Identification de régions génomiques impliquées dans le polymorphisme du mode de reproduction du puceron du pois Elsa Call1 , Pierre Nouhaud1, Jean Peccoud1, Lucie Mieuzet1, Anaïs Gouin2, Fabrice Legeai2, Denis Tagu1, Julie Jaquiéry1 et Jean-Christophe Simon1. 1. INRA, UMR1349 IGEPP, F-35653 Le Rheu, France. 2. INRIA/Irisa - Campus de Beaulieu, F-35042 RENNES Cedex - France * [email protected] 06.74.85.26.76 Résumé Même si la reproduction sexuée est le mode de reproduction dominant chez les eucaryotes, la perte du sexe n’est pas un évènement rare. Ce phénomène conduit à la formation de lignées asexuées à partir d’un ancêtre sexué selon divers mécanismes qui sont méconnus. Les pucerons comprennent non seulement des espèces se reproduisant de manière exclusivement clonale tandis que d’autres conservent une reproduction sexuée annuelle, mais également des espèces, comme le puceron du pois Acyrthosiphon pisum, présentant un polymorphisme du mode de reproduction. Des analyses antérieures, basées sur environ 400 marqueurs microsatellites et combinant des approches de génétique quantitative et de génétique des populations, ont montré que la perte du sexe chez le puceron du pois est contrôlée par un faible nombre de régions génomiques. Ici, nous avons généré et analysé des données de séquençage de pools d’individus issus de population sexuées et asexuées (« pool-seq ») pour approfondir cette première caractérisation. Grâce à un scan génomique à haute densité de la différenciation entre populations sexuées et asexuées portant sur environ 1 million de marqueurs SNPs, nous avons pu montrer l’implication dans la variation du mode de reproduction de trois régions génomiques de 1.4 Mb (sur les 517 Mb du génome complet du puceron du pois) localisée sur le chromosome X et contenant 43 gènes. Ces analyses ont permis de restreindre la région potentiellement impliquées dans le contrôle du phénotype reproducteur à une très faible région du génome et ouvre la voie à des analyses fonctionnelles sur les gènes candidats identifiés dans cette zone. Mots-clés Perte de la reproduction sexuée, parthénogénèse, clonalité, divergence génomique, chromosome X. 33 PPD2014 – mardi 26/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (2) Conséquences de la sélection sur l’expression des gènes impliqués dans la transition florale chez le maïs Maéva Mollion1 , Martine Le Guilloux2, Adrienne Ressayre3, Maud Tenaillon2, Christine Dillmann1 1. 1 Univ. Paris Sud, UMR 0320/UMR 8120 Génétique Végétale, Ferme du Moulon, F-91109 Gif-sur-Yvette, France 2. 2CNRS, UMR 0320/UMR 8120 Génétique Végétale, Ferme du Moulon, F-91109 Gif-sur-Yvette, France 3. 3INRA, UMR 0320/UMR 8120 Génétique Végétale, Ferme du Moulon, F-91109 Gif-sur-Yvette, France Résumé La régulation de l’expression génique joue un rôle clé dans la réponse adaptative des espèces à la sélection. Nous nous intéressons au déterminisme d’un caractère complexe, celui de la Transition Florale (TF) chez le maïs. Ce caractère marque une transition importante, de la phase végétative à la phase reproductive, dans le cycle de vie de la plante. Il est un déterminant clé de son succès reproducteur. Nous avons analysé des données provenant du séquençage haut-débit d’ARNm (RNA-Seq) de génotypes à floraison précoce et tardive provenant d’une expérience de sélection divergente menée pendant 13 générations à partir d’une lignée commerciale de maïs (Durand et al. 2010, 2012). Les méristèmes de ces génotypes ont été prélevés à 4 stades entourant la TF. L’objectif de notre étude est de caractériser les déterminants génétiques de la réponse à la sélection par l’identification des gènes différentiellement exprimés entre génotypes précoces et tardifs, et au cours de la TF. Après une première étape de filtres de qualité, nous avons aligné plus de 20 millions de lectures sur la séquence du génome de référence (B73). Afin de nous affranchir du problème de redondance inhérent au génome complexe du maïs, nous avons retenu pour notre analyse les lectures présentant un alignement unique (15%-40% des lectures). Nous avons ensuite déterminé le niveau d’expression des 39,475 gènes annotés pour chaque condition (génotype x stade). Nos résultats montrent des différences importantes dans le niveau d’expression des gènes entre conditions, et permettent de distinguer clairement les génotypes et les 4 stades grâce à une analyse multivariée. Nous avons effectué des analyses d’expression différentielle en utilisant le package R Voom et Limma (Law et al., 2014, Smyth, 2005). Nos analyses révèlent 511 gènes différentiellement exprimés parmi lesquels 18 sont impliqués dans la divergence entre génotypes. Le regroupement des gènes ayant des profils d’expression similaire met en évidence un regroupement d’abord par stade (avant/après TF) puis par génotype (précoce et tardif). Nous discuterons de la position de ces gènes à l’intérieur de réseaux déjà caractérisés et intervenant dans le déterminisme de la TF. Mots-clés Maïs, Transition florale, sélection divergente, RNA seq 34 PPD2014 – mardi 26/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (2) Identification des régions génomiques associées à l'adaptation de Globodera pallida à la résistance de la pomme de terre Amandine Juhel , D. Eoche-Bosy, S. Fournet, M.C. Kerlan, E. Grenier and J. Montarry Résumé Dans le contexte actuel de diminution de l’usage de produits phytosanitaires, une méthode alternative pour le contrôle d’un des principaux ravageurs de la pomme de terre, le nématode à kyste Globodera pallida, est l’utilisation de résistances variétales. Un facteur de résistance prometteur, le QTL GpaVvrn provenant de Solanum vernei, a été introduit dans différents fonds génétiques de pomme de terre. Une étude phénotypique visant à étudier la durabilité de cette résistance a constaté un contournement de la résistance par G. pallida en quelques générations seulement. Ces résultats soulèvent l’hypothèse d’une diversification rapide des régions génomiques impactées par la sélection lors du contournement de la résistance. Cette hypothèse est explorée dans cette étude, via la réalisation d’un balayage génomique sur deux populations de G. pallida exposées expérimentalement pendant huit générations à un génotype de pomme de terre résistant portant le QTL GpaVvrn et à un génotype sensible témoin. Le balayage génomique, effectué avec 202 marqueurs microsatellites répartis le long du génome, a permis de mettre en évidence plusieurs loci outliers dans chaque population, dont un locus commun aux deux populations. Ces résultats nous permettent à présent de disposer de régions candidates qui seront explorées pour rechercher les gènes impliqués dans l’adaptation au QTL de résistance GpaVvrn. Mots-clés Adaptation, Evolution expérimentale, Genome scan, Marqueurs microsatellites, Sélection positive 35 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Un nouveau cadre phylogénétique et écologique pour démêler les liens entre patrons et processus évolutifs Christophe Douady Université de Lyon UMR5023 Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés Université Lyon 1 ENTPE CNRS 6 rue Raphaël Dubois, 69622 Villeurbanne, France. Résumé Les approches scientifiques fondées sur la description et l’interprétation des patrons de biodiversité souffrent toutes de la même difficulté rencontrée lorsqu’il s’agit de déterminer le ou les mécanismes à l’origine de ces patrons. En effet, différents mécanismes peuvent in fine produire le même patron. Pour faire face à cette difficulté, nous avons développé un nouveau cadre phylogénétique et écologique dont les spécificités nous permettent aujourd’hui d’approcher les mécanismes responsables. Trois exemples sélectionnés parmi trois niveaux d’organisation biologique sont présentés, à savoir : quels sont les mécanismes responsables de la diversification biologique ? Quels sont les mécanismes façonnant les aires de répartition géographique ? Quels sont les mécanismes responsables de l’architecture génomique ? Mots-clés Diversification biologique Phylogéographie Evolution génomique Spéléobiologie 36 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Effet de la perturbation et des interactions biotiques sur la structure génétique fine chez Nothofagus pumilio en Patagonie chilienne Irène Till–Bottraud1, 2 , Cristian Torres–Díaz3, Alex Fajardo4 1. Univ. Grenoble Alpes, Laboratoire d’Ecologie Alpine (LECA), F–38000 Grenoble, France 2. CNRS, LECA, CNRS F–38000 Grenoble, France 3. Centro de Investigación en Ecosistemas de la Patagonia (CIEP) Conicyt–Regional R10C1003, Universidad Austral de Chile, Camino Baguales s/n, Coyhaique 5951601, Chile 4. Laboratorio de Genómica y Biodiversidad, Departamento de Ciencias Básicas, Universidad del Bío Bío, Casilla 447, Chillán, Chile Résumé Nous avons étudié la structure génétique fine de forêts de Nothofagus pumilio (forêts matures et forêts de recolonisation secondaire après incendie) en Patagonie chilienne. Ces forêts sont monospécifiques avec quelques espèces de sous-bois et quelques herbacées. Les interactions biotiques sont supposées très intenses dans les phases d’éclaircissage lors de la régénération des forêts, en particulier la compétition (la théorie de la niche est basée sur l’idée que plus les niches de 2 individus sont similaires plus la compétition entre eux sera forte). Cependant, à la lisière de la forêt secondaire, les arbres fusionnent à la suite d’une facilitation entre juvéniles contre la dessiccation par le vent. L’hypothèse que nous cherchons à tester est que la compétition intra-spécifique génère un apparentement faible entre proche voisins (théorie de la niche) et que la facilitation génère un apparentement fort (sélection de parentèle). Dans les forêts matures, la régénération par chablis entraîne un apparentement entre individus proches (autocorrélation génétique significative due à une dispersion limitée des graines), sauf entre voisins immédiats, indiquant de la compétition entre ces individus. Dans les forêts secondaires, un apparentement à courte distance suggère une recolonisation à partir de survivants isolés et non une recolonisation homogène à partir de la forêt non touchée par le feu. Dans cette forêt, les voisins immédiats sont aussi non significativement apparentés, suggérant de la compétition. A la lisière, les arbres fusionnés sont très fortement apparentés (plus que 0.25, la valeur pour des ½ frères-sœurs) suggérant un très fort effet de facilitation sur la structure génétique. Notre hypothèse est que la fusion ne peut se faire qu’entre individus apparentés (sélection de parentèle). Mots-clés compétition et facilitation intraspécifiques - microsatellites - régénération 37 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Signature génétique du système de parenté en asie du sud-est L.Y. Goki 1 , Romain Laurent2 Sophie Lafosse3, Samuel Pavard3, Raphaëlle Chaix3 1. ENS de Lyon 2. Population genetics group, Department of Evolutionary Genetics, Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, Leipzig, Germany 3. Laboratoire d’uneco-Anthropologie et Ethnobiologie, UMR 7206, Museum National d’Histoire Naturelle–Centre National de la Recherche Scientifique–Universite´ Paris 7 Diderot, Paris, France Résumé Moins mise en avant que sa contrepartie biologique, la composante culturelle de l’évolution humaine a pourtant une grande importance : les sociétés humaines développent de nouvelles technologies, modifient leur régime alimentaire, contrôlent leur reproduction, établissent des normes sociales complexes…L’étude de l’interaction entre ces deux facettes – biologique et culturelle – de l’évolution connaît un succès grandissant, et leur intrication devient claire. En particulier, le système de parenté est un sujet à l’importance croissante en génétique des populations. En effet, il détermine, où, quand et avec qui les individus se reproduisent et élèvent leur progéniture, ce qui influe sur la transmission de leur gènes. Le système de parenté est composé de trois grandes règles. La règle de filiation définit à quels groupes de parenté les enfants seront affiliés : au groupe de parenté du père dans le cas d’une filiation patrilinéaire, de la mère dans le cas d’une filiation matrilinéaire, et des deux dans le cas d’une filiation cognatique. La règle d’alliance détermine le choix du conjoint (par exemple favorisant ou interdisant les mariages entre cousins). Enfin, la règle de résidence indique le lieu d’installation du couple après le mariage. Le grand nombre de combinaisons possibles de ces trois règles entraîne une diversité importante de systèmes de parenté, largement décrite par les ethnologues. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de ces systèmes de parenté sur l’évolution de la diversité génétique autosomale des populations humaines. En particulier, nous avons analysé la distribution de la taille des segments d’homozygotie (runs of homozygosity, ROH) chez des groupes ethniques du Sud-Est partageant un même mode de vie mais ayant des systèmes de parenté différents (patrilinéaire, matrilinéaire, cognatique, avec des règles de résidence et d’alliance variées). Les ROHs sont généralement considérés comme reflétant l’histoire démographique des populations ainsi que la pratique de mariages consanguins. Notre analyse a notamment mis en évidence que les individus appartenant aux groupes ethniques matrilinéaires ont des ROHs plus longs que les individus appartenant aux groupes patrilinéaires, lorsque nous restreignons l’analyse au ROHs d’une longueur supérieure à 1,5Mb. Cette différence s’applique en partie par le fait que les populations matrilinéaires se marient plus souvent à l’intérieur de leur village que les patrilinéaires, comme l’a montré notre analyse des données démographiques. Cette étude suggère donc que le système de parenté, et notamment les règles de filiation, pourraient jouer un rôle dans l’évolution génétique des populations humaines. Références bibliographiques 1. Chaix, R., F. Austerlitz, T. Khegay, S. Jacquesson, M. F. Hammer, E. Heyer,and L. Quintana-Murci (2004). The genetic or mythical ancestry of descent groups:lessons from the Y chromosome. American journal of human genetics 75 (6), 1113–6. 2. Chaix, R., L. Quintana-Murci, T. Hegay, M. F. Hammer, Z. Mobasher, F. Austerlitz, and E. Heyer (2007). From social to genetic structures in central Asia. Current Biology 17 (1), 43–48. 3. Kirin, M., R. McQuillan, C. S. Franklin, H. Campbell, P. M. McKeigue, and J. F. Wilson (2010). Genomic runs of homozygosity record population history andconsanguinity. PloS One 5 (11), e13996. 4. McQuillan, R. and A. Leutenegger (2008). Runs of homozygosity in European populations. The American Journal of Human Genetics 83, 359–372. 5. Pemberton, T. J., D. Absher, M. W. Feldman, R. M. Myers, N. A. Rosenberg, and J. Z. Li (2012). Genomic patterns of homozygosity in worldwide human populations. American Journal of Human Genetics 91 (2), 275–92. 6. The International HapMap Consortium (2007). A second generation human haplotype map of over 3.1 million SNPs. Nature 449 (7164), 851–61. Mots-clés Organisation sociale, système de parenté, run d’homozygotie, histoire démographique 38 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Processus de spéciation chez Silene nutans mis en évidence par une approche phylogéographique Hélène Martin1 , Pascal Touzet1, Fabienne Van Rossum2, Jean-François Arnaud1 1. Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales, UMR CNRS 8198, Université Lille 1, France 2. Jardin Botanique National de Belgique, Meise, Belgique Résumé La diversité des espèces actuelles et leurs distributions géographiques sont fortement corrélées aux facteurs écologiques (passés et récents) ainsi qu’à leurs histoires démographiques. Etudier les facteurs qui contribuent à la divergence génétique des populations et à son maintien au sein d’une espèce est une question centrale en écologie et en évolution. La présente étude a pour objectif de retracer l’histoire des populations de Silene nutans (Caryophyllaceae), une espèce herbacée pérenne. Pour ce faire, nous avons décrit la diversité cytoplasmique et nucléaire à partir de 13 locus microsatellites et 6 SNP chloroplastiques sur 111 populations d’europe de l’ouest. Nous avons pu ainsi mettre en évidence 1) quatre lignées chloroplastiques principales avec un polymorphisme quasi-nul à l’échelle de la population 2) une diversité génétique nucléaire reflétant l’identité chloroplastique des populations 3) des patrons phylogéographiques qui séparent ces quatre lignées nucléo-chloroplastiques en deux groupes évolutifs distincts sans détecter d’évènements d’hybridation en zone de sympatrie. Cette étude a, de plus, montré des patrons distincts de recolonisation post-glaciaire entre ces deux lignées évolutives. L’absence de détection d’évènements d’hybridation entre lignées, associée à des croisements expérimentaux en serre, suggère la présence de deux espèces cryptiques au sein de Silene nutans. Références bibliographiques 1. 2. 3. Van Rossum F, Vekemans X, Meerts, Gratia E, & Lefèbvre C, 1997 Allozyme variation in relation to ecotypic differentiation and population size in marginal populations of Silene nutans. Heredity 78, 554-560 Van Rossum F, De Bilde J & Lefèbvre C, 1996 Barriers to hybridization in calcicolous and silicicolous populations of Silene nutans from Belguim. Belgian Journal of Botany 129, 13-18 Godé C, Touzet P, Martin H, Lahiani E, Delph LF, Arnaud JF, soumis. Characterization of 24 polymorphic microsatellite markers for Silene nutans, a gynodioecious-gynomonoecious species, and cross-species amplification in other Silene species Mots-clés Phylogéographie, Silene nutans, microsatellites, SNP, croisements, spéciation 39 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) BayeScEnv: A new Fst-based method to uncover local adaptation using environmental variables Pierre de Villemereuil1 , Oscar E. Gaggiotti2 1. Université Joseph Fourier, Centre National de la Recherche Scientifique, LECA, UMR 5553, 2233 rue de la piscine, 38400 Saint Martin d’hyères 2. Scottish Oceans Institute, University of St AndrewsFife, KY16 8LB, United Kingdom Résumé Genome scan methods, which aim at detecting selection using dense genotypic markers, can be separated into two distinct families: (i) Fst-based methods that detect outlier loci based on Fst distributions and, (ii) Environmental methods that detect significant correlations between environmental factors and allele frequencies. Because no method of the first family takes advantage of environmental information, we decided to develop a new method that combine two existing Bayesian approaches, BayeScan (Foll & Gaggiotti, 2008) and GESTE (Foll & Gaggiotti 2006). This method aims at revealing signatures of local adaptation by explaining locus-specific patterns of genetic differentiation in terms of environmental “differentiation”. Just as BayeScan, it is based on the F-model (Gaggiotti & Foll, 2010), but unlike it, BayeScEnv explicitly models local adaptation in order to distinguish it from spurious locus-specific effects (high mutation rate, background selection). A simulation study shows that BayeScEnv has a lower False Discovery Rate than BayeScan, although it has a lower power. Overall, it represents a better compromise between false positives and power than its predecessor. We illustrate the use of this new method with an application to a Human Single Nucleotide Polymorphism (SNP) dataset, focusing on adaptation to high elevation. The comparative interest of each method in then discussed in the conclusion. Références bibliographiques 1. Foll, M. & Gaggiotti, O. Identifying the Environmental Factors That Determine the Genetic Structure of Populations. Genetics 174, 875 –891 (2006). Foll, M. & Gaggiotti, O. A Genome-Scan Method to Identify Selected Loci Appropriate for Both Dominant and Codominant Markers: A Bayesian Perspective. Genetics 180, 977 –993 (2008). Gaggiotti, O. E. & Foll, M. Quantifying population structure using the F-model. Molecular Ecology Resources 10, 821–830 (2010). De Villemereuil, P., Frichot, E., Bazin, E., François, O. & Gaggiotti, O. E. Genome scan methods against more complex models: when and how much should we trust them? Mol Ecol 23, 2006–2019 (2014). 2. 3. 4. Mots-clés Statistical genetics, genome scan, adaptation 40 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Inferring demography and selection with NGS data Vitor C. Sousa CMPG, Institute of Ecology and Evolution, University of Bern Laurent Excoffier - CMPG, Institute of Ecology and Evolution, University of Bern Résumé The study of natural populations has been revolutionized by Next Generation Sequencing (NGS), which enables us to obtain genome-wide data from multiple individuals and populations. Such data hold the potential to resolve questions about the evolutionary history of a given species, namely to disentangle the roles of demography and selection. However, current NGS data are associated with high levels of uncertainty, due to sequencing, mapping, and genotype calling errors, especially for the low coverage datasets usually available for non-model organisms. Ignoring such errors might affect downstream analyses, such as genetic Principal Component Analysis (PCA) and FST. I will describe an approach to study population structure based on Principal Coordinate Analysis (PCoA), which integrates genotype-call uncertainty by using allele frequencies weighted by the genotype likelihoods. I will also present a flexible composite likelihood method based on the site frequency spectrum (SFS) that allows us to test alternative demographic scenarios and infer relevant parameters under complex models. I will exemplify and discuss the application of these methods to reconstruct human demographic history and to study the genetic basis of coat colour adaptations in deer mice (Peromyscus maniculatus). Mots-clés Population structure, Demographic history, Natural selection, Next Generation Sequencing 41 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Liens génétique’ ?'environnement-croissance et phylogéographie Peuplier faux-tremble (Populus tremuloïdes) au Canada du Mathieu Latutrie1,2 , Pierre Mérian1,2,3, Sandrine Picq1,2, Yves Bergeron1,2 et Francine Tremblay1,2 1. NSERC-UQAT-UQAM Industrial Chair in Sustainable Forest Management, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, 445 boul. de l’Université, Rouyn-Noranda, QC J9X5E4, Canada 2. Centre for Forest Research, Université du Québec à Montréal, PO Box 8888, Centre-Ville Station, Montréal, QC H3C3P8, Canada 3. Université du Québec en Outaouais, Département des sciences sociales and Institut des Sciences de la Forêt tempérée, 58 rue Principale, Ripon, QC J0V1V0, Canada Résumé Le peuplier faux-tremble est l’espèce possédant la plus vaste aire de répartition en Amérique du Nord, allant de Terre-Neuve à l’Alaska et au Mexique. La diversité et la structure génétique des espèces arborescentes, dont le peuplier faux-tremble, sont modulées à la fois par des facteurs historiques tels que les migrations et les flux géniques suite à la recolonisation postglaciaire et par des facteurs environnementaux comme les perturbations naturelles (climat, sècheresse, insectes). La variation de ces différents facteurs contribue à modifier la répartition spatiale de la diversité génétique de cette espèce à l’échelle du paysage. Les variations de la structure génétique peuvent, jouer un rôle dans la réponse de croissance de cette espèce face aux conditions environnementales. Nous avons échantillonné des peuplements de peuplier faux-tremble afin i) d’évaluer les liens entre la croissance et les facteurs génétiques et environnementaux suivant un gradient Est-Ouest de précipitations (22 sites,) en forêt boréale ii) d’analyser les patrons phylogéographiques du nord-ouest de l’Amérique du Nord suivant un axe allant de l’Alaska aux prairies canadiennes (35 sites). L’étude moléculaire a été effectuée à l’aide basée de marqueurs microsatellites (7 à 12). En ce qui a trait aux relations génétique-environnement et croissance, nos résultats tendant à démontrer que la génétique joue un rôle plus important que le les facteurs abiotiques (p. Ex climat). Cependant, le principal facteur influençant expliquant les variations de croissance interannuelle sont les facteurs abiotiques pris en compte ici par les effets de la défoliation par la livrée des forêts. L’étude phylogéographique vise à vérifier si la Béringie et le « corridor sans glace » au pied des rocheuses canadiennes (Alberta) sont des refuges glaciaires de peuplier faux-tremble. Les données sont présentement en cours d’analyse. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. Callahan CM, Rowe CA, Ryel RJ, Shaw JD, Madritch MD, Mock KE. 2013. Continental-scale assessment of genetic diversity and population structure in quaking aspen (Populus tremuloides). Journal of Biogeography 40: 1780-1791. Hogg EH, Brandt JP, Kochtubajda B. 2005. Factors affecting interannual variation in growth of western Canadian aspen forests during 1951-2000. Canadian Journal of Forest Research 35: 610-622. Jelinski DE, Cheliak WM. 1992. Genetic diversity and spatial subdivision of Populus tremuloides (Salicaceae) in a heterogeneous landscape. American Journal of Botany 79: 728-736. Namroud MC, Park A, Tremblay F, Bergeron Y. 2005. Clonal and spatial genetic structures of aspen (Populus tremuloides Michx.). Molecular Ecology 14: 2969-2980. Mots-clés phylogéographie, perturbations, croissance, continent Nord Américain 42 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Structure des populations, connectivité et impact de l’aquaculture sur un bivalve exploité, la coquille Saint-Jacques : étude de génétique des populations Romain Morvezen1 , Grégory Charrier1*, Pierre Boudry2, Laurent Chauvaud1, Florian Breton3 Øivind Strand4, Jean Laroche1. 1. Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin, Institut Universitaire Européen de la Mer, rue Dumont d’Urville, Technopôle Brest-Iroise, 29280 Plouzané, France. 2. Ifremer, Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin, Centre de Bretagne, CS 10070, 29280 Plouzané, France. 3. Écloserie du Tinduff, 148 rue de l’écloserie, Port du Tinduff, 29470 Plougastel-Daoulas.4 Institute of Marine Research (IMR), Bergen, Norway Résumé La structure génétique des populations de coquille Saint Jacques (Pecten maximus) n’a été que partiellement explorée, malgré son importance économique les travaux disponibles sur cette espèce ciblant principalement l’analyse des traits phénotypiques et l’estimation de la connectivité entre les populations. Il est donc particulièrement pertinent de mener une étude de génétique de populations pour cette espèce, sur l’ensemble de son aire de répartition. Ce travail a été abordé par l’analyse de 12 marqueurs microsatellites sur 14 populations (réparties de la Norvège à l’Espagne) et sur une population méditerranéenne de P. jacobaeus (espèce phylogénétiquement proche). Deux groupes ont été identifiés: le premier le long des Côtes Norvégiennes, et le second s’étendant de l’Espagne à la Grande-Bretagne, incluant les Côtes Françaises et Anglo-saxonnes. Cette structure génétique est visiblement en cohérence avec les deux unités phénotypiquement distinctes identifiées par Chauvaud et al.1. Elle peut s’expliquer par une combinaison de l’histoire récente de l’espèce et de la connectivité entre les populations. Le maintien de la structuration spatiale en deux clusters pourrait s’expliquer par la fosse norvégienne à l’Est de la mer du Nord, barrière possible au flux de gènes. De plus, les potentialités de dispersion importante de l’espèce pourraient expliquer la faible structuration à l’intérieur de chaque cluster, malgré une isolation par la distance significative pour le cluster norvégien. Références bibliographiques 1. Chauvaud, L., Patry, Y., Jolivet, A., Cam, E., Le Goff, C., Strand, O., Charrier, G., Thebault, J., Lazure, P., Gotthard, K., Clavier, J., 2012. Variation in Size and Growth of the Great Scallop Pecten maximus along a Latitudinal Gradient. PloS One 7, e37717. Mots-clés Génétique de population, Pecten, microsatellite, aquaculture 43 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Diversité génétique et résistance aux insecticides chez le puceron vert du pêcher Myzus persicae Cécile Capderrey1 , Séverine Fontaine1, Clara Rohrlich1, Annie Micoud 1, Jean-Christophe Simon2, Lise Roy3,1 1. 2. Anses – Unité résistance aux produits phytosanitaires. 31 Avenue Tony Garnier – 69364 LYON Cedex 07, France INRA, UMR 1349 INRA/Agrocampus Ouest, Institut de Génétique, Environnement et Protection des Plantes (IGEPP), BP 35327 Le Rheu Cedex France. UMR 5175 Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive – Ecologie des Arthropodes et Changements Globaux – Université Paul Valéry Montpellier III. Route de Mende – 34199 Montpellier Cedex 5. 3. Résumé De nombreux bioagresseurs des cultures développent des résistances aux nouvelles molécules des produits phytosanitaires auxquels ils sont exposés. Le puceron Myzus persicae présente une stratégie de reproduction particulière impliquant l’alternance d’une génération sexuée annuelle sur son hôte primaire (pêcher), et de plusieurs dizaines de générations par parthénogénèse sur des hôtes secondaires (plus de 400 espèces hôtes réparties dans 40 familles de plantes). Le caractère hautement polyphage de ce puceron, ainsi que ses fortes capacités de dispersion par voie aérienne, associés aux multiples générations asexuées permettent, après sélection par une ou des molécules insecticides, l’amplification rapide des génotypes résistants. La pression de sélection diffère selon la filière agricole, les molécules autorisées et la durée d’utilisation. Myzus persicae a développé successivement des résistances de haut niveau aux pyréthrinoides et carbamates (familles d’insecticides employées depuis plusieurs décennies), puis aux néonicotinoides, utilisés plus récemment. Mieux comprendre la dynamique spatio-temporelle de ces résistances permettrait d’améliorer leur gestion. Cette étude vise à caractériser la structuration génétique spatiale neutre et sous sélection des populations de Myzus persicae se développant sur des hôtes différents, dans le but d’évaluer l’importance relative du type d’hôte (primaire ou secondaire) et de la distance géographique comme facteurs de structuration. A l’échelle de la région Rhône Alpes, dans une dizaine de sites, des couples de parcelles de colza (hôte secondaire) et de pêcher (hôte primaire) ont fait l’objet de prélèvements de pucerons à l’automne 2013 et au printemps 2014. En complément, divers hôtes secondaires ont été échantillonnés (tabac, tomate, pomme de terre). Sur hôtes primaires et secondaires, les structures génétiques neutres (génotypes microsatellites) et de résistance (recherche des mutations R81T, M918L et S431F, induisant respectivement des résistances aux néonicotinoïdes, pyréthrinoïdes et carbamates) ont été établies. Comme attendu, la diversité génétique et génotypique est élevée sur pêcher (G/N = 0,84) et très fortement réduite sur colza (G/N = 0,08). Grâce à des résultats d’études antérieures et à des données récoltées dans le cadre de plans de surveillance, il apparaît qu’unentre 2001 et 2009, sur colza, plusieurs génotypes multilocus sont associés à un génotype de résistance intégrant M918L et S431F (deux loci indépendants). Actuellement, un génotype multilocus parmi ceux apparus récemment supplante les autres sur cultures de colza. Par ailleurs, l’allèle R81T est absent sur colza mais présente une fréquence de 0,3 sur pêcher sur Rhône Alpes. Références bibliographiques 1. Bass C., Puinean A.M., Andrews M., Cutler P., Daniels M., Elias J. et al. 2011. Mutation of a nicotinic acetylcholine receptor 1 subunit is associated with resistance to neonicotinoid insecticides in the aphid Myzus persicae. BMC Neuroscience 12:51 Bass C., Puinean M ., Zimmer C. T., Denholm I., Field L. M., Foster S. P., Gutbord O., Nauen R., Slater R., Williamson M. S. 2014. The evolution of insecticide resistance in the peach potato aphid, Myzus persicae. Insect Biochemistry and Molecular Biology. 11 Fontaine S., Caddoux L., Brazier C., Bertho C., Bertolla P., Micoud A., Roy L. 2011. Uncommon associations in target resistance among French populations of Myzus persicae from oilseed rape crops. Pest Management Science 67:881-885 Guillemaud T., Mieuzet L., Simon J.-C. 2003. Spatial and temporal genetic variability in French populations of the peach-potato aphid, Myzus persicae. Heredity 91: 143-152. Roy L., Fontaine S. Caddoux L., Micoud A., Simon J-C. 2013. Dramatic changes in the genotypic frequencies of target insecticide resistance in french populations of Myzus persicae (Hemiptera Aphididae) over the last decade. Insecticide Resistance and Resistance Management, 106, 1838-1847 Zamoum T., Simon J.-C., Crochard D., Ballanger Y., Lapchin L., Vanlerberghe-Masutti F., Guillemaud T., 2005 – Does insecticide resistance alone account for the low genetic variability of asexually reproducing populations of the peach-potato aphid Myzus persicae? Heredity, 94, 630- 639 2. 3. 4. 5. 6. Mots-clés diversité génétique, résistances, microsatellites, mutations cibles, insecticides, pucerons 44 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Diversité spécifique des levures dans des levains naturels français Charlotte Urien1 , Lucie Huyghe1, Judith Legrand2 et Delphine Sicard2,3 1. INRA, UMR 0320 / UMR 8120 Génétique Végétale, F-91190 Gif-sur-Yvette, France 2. Univ Paris-Sud, UMR0320/UMR 8120 Génétique Végétale, F-91190 Gif-sur-Yvette, France 3. INRA, UMR 1083 Sciences pour l’œnologie, 34060 Montpellier cedex 02, France Résumé Le pain levé, consommé quotidiennement par plus de 80% des Français et produit à travers le monde, est apparu il y a plus de 5 600 ans. Le levain, mélange fermenté de farine et d’eau, contient une communauté microbienne composée de levures et de bactéries lactiques. Malgré leur rôle crucial pour les flaveurs et la levée de la pâte, la diversité des levures des levains français, qui plus est des levains français produit avec de la farine issue de l’agriculture Biologique, n’a jamais été décrite. Nous avons étudié la composition des communautés de levures de 21 levains provenant de 14 boulangeries produisant du pain issu de l’agriculture Biologique. La densité totale des levures de chaque échantillon se situe entre 5 et 7 log10 UFC/g de levain. Sur les neuf espèces identifiées, cinq appartiennent au clade des Kazachstania, le clade voisin du clade des Saccharomyces sensu stricto. L’espèce de levure dominante change selon les boulangeries. Deux espèces (K. bulderi et Candida carpophila) ont pour la première fois été identifiées dans des produits de panification. L’espèce Saccharomyces cerevisiae, communément utilisée dans l’industrie boulangère, a été identifiée dans six levains et dominait le microbiote de deux levains. La diversité intra-population des souches de S. cerevisiae isolées de chaque levain varie d’un boulanger à un autre et peut être associée aux relations sociales entre boulangers. De plus, les souches de boulangerie, identifiées comme S. cerevisiae, provenant aussi bien de levains naturels que de l’industrie sont majoritairement autotétraploïdes, en isolement reproducteur avec les souches S. cerevisiae diploïdes. En conclusion, nos résultats montrent que le milieu de la boulangerie, en France, accueille une richesse spécifique originale de levure, préférentiellement représentée par des espèces du clade des Kazachstania et une nouvelle espèce du clade des Saccharomyces sensu stricto, qui est autotétraploide et serait issue de l’hybridation entre différentes souches de S. cerevisiae. Mots-clés communautés microbiennes, Kazachstania, autotétraploïdie 45 PPD2014 - mercredi 27/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (2) Inference of selection using haplotype and LD-based methods Angeles de Cara and Frederic Austerlitz 1. Laboratoire d’Eco-anthropologie et Ethnobiologie, UMR 7206 CNRS/MNHN/Universite Paris 7, Museum national d’Histoire Naturelle, F-75231 Paris France Résumé The fast-growing amount of genome-wide polymorphism data available has led to considerable efforts for developing methods to detect the footprints of natural selection at the molecular level. Finding regions under selection is one of the first steps to understand the processes of adaptation and speciation. Our ability to detect selection at the molecular level depends critically on the type of data available and on the robustness of the methods to the underlying assumptions. Several commonly used methods consist in looking for FST outlier loci, which are considered to be under selection. However, it has been shown that these methods fail to clearly identify loci under weak selection. Conversely, some neutral markers can be inferred to be under selection (false positives). We study here the efficiency of several recent haplotype and LD-based methods (iHS by Voight et al 2006, nSL by Ferrer-Admetlla et al 2014 and the LD-based Zns by Kelly 1997) to infer selection on simulated data where we perform artificial selection on a polygenic trait under several genetic architectures. We compare these within-population tests with between-population tests like Fst and Rsb (Tang et al 2007) performed between the selected and the unselected base population. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. Ferrer-Admetlla et al. (2014), Mol Biol Evol 31: 1275-1291 Kelly (1997), Genetics 146: 1197-1206 Tang et al. (2007), Plos Biol 7: e171 Voight et al. (2006), Plos Biol 4: e72 Mots-clés inference, selection, haplotype, linkage disequilibrium, polygenic trait 46 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Spéciation et hybridation Speciation as a question of smell and taste Carole Smadja Résumé Chemical recognition is commonly involved in some aspects of premating isolation. This made us hypothesize for a role of chemosensory genes, and in particular chemoreceptors, in speciation. I will present work I have been carrying out on the pea aphid and the house mouse which tests for a role of these candidate multigene families by means of exploring their level of sequence, expression and structural variation in the genomes of diverging taxa. In the pea aphid, targeted resequencing allowed us to explore sequence and structural variation. We evidence that odorant and gustatory receptors show some sign of divergence under selection and very striking patterns of copy number variation within host races and divergence in copy number among races. In the house mouse, we applied RNAseq methods to investigate differential gene expression among diverging populations, targeting more specifically genes expressed in the mouse vomeronasal organ known to play a key role in pheromone recognition in most vertebrate species. Mots-clés Spéciation, flux de gènes, génomique, olfaction 47 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Spéciation et hybridation Propithecus coronatus (Milne-Edwards, 1871): Speciation and conservation perspectives according to the inter- and intra-specific genetic variability of the mitochondrial HV-1 region Françoise Bayart, Gabriele Maria Sgarlata Résumé Madagascar est caractérisée par un important taux d’endémisme et par sa biodiversité, à cause de 1) son isolement de longue durée de l’Afrique et de l’Inde (respectivement, 150 et 90 millions d nées), 2) sa grande diversité climatique (il y a environ huit zones climatiques).Les Lémuriens sont parmi les espèces les plus intéressantes de Madagascar. Leur diversité est assez élevée et égale à celle des primates anthropoïdes d ie, d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Il n’a pas un large consensus sur la classification phylogénétique des lémuriens et, dans les dernières années, certains d’être eux sont classés comme espèces ou comme sous-espèces menant à 5 familles, 15 génères, et 99 espèces et sous-espèces. Ce rapport de recherche porte sur la variabilité génétique de la région hypervariable 1 (HVR-1) de l’ADN mitochondrial de Propithecus coronatus (Famille: Indriidae), une espèce en voie d’extinction, vivant dans un habitat très fragmenté. En analysant 125 séquences différentes, la première estimation de sa variabilité génétique intraspécifique a été obtenue. Les séquences ont été obtenues à partir d’une zone d’environ 1600 km2, correspondant à la région dans laquelle des estimations de densité ont eté réalisées précédemment 1. L’ADN analysé a été extrait à partir de matières fécales, une des méthodes non-invasives indiquée pour les espèces en voie de disparition. Il doit être souligné que, en dépit d’une répartition géographique beaucoup plus grande, toutes les enquêtes disponibles sur P. coronatus ont été menées dans cette région. Très peu d’échantillons génétiques sont disponibles à partir d’autres régions, donc notre étude est considerée actuellement comme la meilleure procuration de l’entière variabilité génétique de P. coronatus. L’intérêt porté pour P. coronatus est lié, en outre, à son étonnante densité de population dans un fragment forestier (Badrala Forêt), situé dans la Station Forestière à Usages Multiples de Antrema, géré par le Projet bio-culturel d trema en coopération avec le Muséum National d’histoire Naturelle de Paris. L’estimation de la variabilité génétique dans cette Station était nécessaire dans le cadre des futures politiques de conservation, en concertation avec le peuple local. Les différentes analyses suggèrent 1) une très faible différenciation intraspécifique et 2) remettent en question la classification taxonomique de P. coronatus, comme espèce, suite à une comparaison avec 54 séquences HVR-1 de Propitechus sp. obtenues dans la base de données génétiques publique. En fait, l’analyse phylogénétique regroupe P. coronatus, et P. deckenii et P.verreauxi dans un même clade. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. Salmona J, Rasolondraibe E, Jan F, Besolo A, Rakotoarisoa H, Meyler1, Sébastien Wohlhauser3, Rabarivola C and L Chikhi. (2013). Conservation Status and Abundance of the Crowned Sifaka (Propithecus coronatus) Primate Conservation 2013 Pichon C, Tarnaud L, Bayart F, Hladik A, Hladik C M, Simmen B. (2010).Feeding ecology of the crowned sifaka (Propithecus coronatus) in a coastal dry forest in northwest Madagascar (SFUM, Antrema). Lemur News 2010 Mittermeier R A, Ganzhorn J U, Konstant W R, Glander K, Tattersall I, Groves C P, Rylands A B, Hapke A, Ratsimbazafy J, Mayor M I, Louis Jr. E E, Rumpler Y, Schwitzer C & Rodin M Rasoloarison. (2008). Lemur Diversity in Madagascar. Int. J. Primatol. 29 (6): 1607-1658. Rumpler Y, M. Hauwy, J. L. Fausser, C. Roos, A. Zaramody, N. Andriaholinirina et D. Zinner, « Comparing chromosomal and mitochondrial phylogenies of the Indriidae (Primates, Lemuriformes) », Chromosome research, vol.19, no 2, 2011, p.209-224 Mots-clés P. coronatus, Conservation, Mitochondrial HVR-1, Intraspecific variabilité 48 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Spéciation et hybridation Quelle est l’'importance de la migration au cours du processus de spéciation dans la nature ? Camille Roux , Yoann Anciaux, Nathan Alary, Aude Darracq, Christelle Fraisse, Vincent Castric, Xavier Vekemans, Nicolas Bierne et Nicolas Galtier Résumé L’évolution possible d’isolement reproducteur entre deux populations connectées par des échanges de gènes a été le sujet d’une longue controverse en biologie. Son modèle alternatif, d’abord proposé par Bateson puis plus tard par Dobzhansky et Muller au début des années 1930, décrit des accumulations de barrières reproductives impliquées dans la stérilité ou la non-viabilité des hybrides pour deux espèces géographiquement isolées. Malgré la robustesse de ce modèle et son indépendance vis-à-vis de la sélection naturelle, un grand nombre de modèles théoriques démontrent qu’une évolution divergente est possible entre deux populations échangeant des migrants selon certaines conditions particulières. Ainsi, la prédominance du scénario allopatrique dans la nature reste une variable inconnue. À partir de données de séquences déjà disponibles et nouvellement obtenues pour des couples d’espèces proches dans les différents règnes du vivant, nous testons l’importance de la spéciation avec flux de gènes ainsi que la dynamique d’accumulation de barrières des espèces dans les génomes. Mots-clés Spéciation, Introgression, Sélection Naturelle, Simulation 49 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Spéciation et hybridation Asymmetric mate preference contributes to reproductive isolation in a pair of co-mimic sister-species of Heliconius Claire Mérot1 Brigitte Frérot2 Mathieu Joron3 1. Isyeb UMR 7205, MNHN 2. PISC UMR 1272, INRA 3. Isyeb UMR 7205, MNHN Résumé When speciation occurs in sympatry due to natural selection and the accumulation of divergent ecological traits, maintaining isolation in the face of gene flow implies the evolution of strong reproductive barriers. Heliconius butterflies exhibit bright colourful wing patterns called “multiple-effect traits” because they are involved in mate recognition and in divergent selection for Müllerian mimicry. Strong sexual selection based on this trait has been shown in many species of Heliconius and is the strongest isolating process between several pairs of sister-species. However, what happens when sister-species of Heliconius are sympatric and mimic each other? We might predict that wing pattern similarity due to mimicry should interfere with assortative mating and the speciation process. Here, we address this question by examining sexual preferences between two closely-related species, Heliconius timareta thelxinoe and its co-mimic H. melpomene amaryllis. Those two species hybridize at a low frequency in natural conditions and hetero-specific matings remain occasional in captive populations. To understand the processes underlying assortative mating, we conducted mate-choice experiments and demonstrated asymmetry in partner choice. H. timareta males approach but do not court hetero-specific virgin females, implying that proximal cues such as female pheromones are involved in their choice. On the contrary, H. melpomene males court both species equally but rarely achieve mating with timareta females. This suggests that female choice would prevent hetero-specific mating in this direction. Further analyses revealed differences in chemical components between species. We also explored sexual selection against hybrids and backcrosses, which may contribute to reproductive isolation between species, and showed an asymmetry in their mating success. Such asymmetry would imply that one direction of gene flow is easier, a relevant parameter to understand adaptive introgression in this clade. Références bibliographiques 1. Mérot C., Mavarez J., Evin A., Dasmahapatra K., Mallet J., Lamas G., Joron M. 2013.Genetic differentiation without mimicry shift in a pair of hybridizing Heliconius species (Lepidoptera Nymphalidae).Biological Journal of the Linnean Society. 109. 830-847 Mots-clés Speciation - Butterflies - Hybridization - Mate choice - Pheromones 50 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Spéciation et hybridation Ecological speciation in an insect used in biological control Laure Kaiser-Arnaud1,4 , Bruno Le Ru1, 2, Férial Kaoula1, Corentin Paillusson3, Claire Capdevielle-Dulac1, Julius Obonyo2, Elisabeth Herniou3, Séverine Jancek 3, Antoine Branca1,5, Jean-François Silvain1, Stéphane Dupas1 1. Laboratoire Evolution, Génome et Spéciation (Univ Paris-Sud, CNRS UR9034 and IRD UR72) groupe Diversité, Ecologie et Evolution des Insectes Tropicaux 1 Avenue de la Terrasse, 91198 Gif-sur-Yvette Cedex, France. [email protected], [email protected], [email protected], [email protected] 2. ICIPE- African Insect Science for Food and Health Duduville Campus, Kasarani P.O. Box 30772 -00100, Nairobi, [email protected], [email protected] 3. Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte (IRBI, UMR CNRS 6035) Université François Rabelais, Faculté des Sciences, Parc Grandmont, 37200 Tours, France. [email protected] 4. INRA, Département Santé des Plantes et Environnement, France. 5. Ecologie, Systématique et Evolution (UMR - 8079 UPS-CNRS-AgroParisTech) Univ. Paris-Sud Bât. 360-362, 91405 Orsay Cedex, France. [email protected] Résumé A key issue in biological control of noxious organisms is the reliable identification of their natural enemy species and the determination of host range. In Cotesia sesamiae, the African parasitic wasp of numerous cereal stemborer larvae, this work analyzes the phylogenetic status (based on three mitochondrial and three nuclear genes), the ecological status (host plant and host insect range in the field, host suitability in the lab.), and the biological status (cross mating tests) of tree groups of the wasp. The results show that one group has all the hallmarks of a cryptic species. It corresponds to one clade with strong phylogenetic support, it is invariably associated with a single host species, Sesamia nonagrioides, and a single host plant, Typha domingensis, and it is reproductively isolated from the other two groups, due to pre- and post-mating barriers. These other groups correspond to two clades that exhibit overlapping and diversified range of host species associations, and that are not reproductively isolated. In the framework of coevolutionary mosaic theory, we discuss the ecological conditions that generated this onward speciation and the interest for biological control of this new specialist taxon in the Cotesia genus. Mots-clés phylogeography, host-parasite relationship, local adaptation, reproductive barriers, biocontrol 51 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (3) Génomique de l’évolution expérimentale bactérienne Olivier Tenaillon Résumé Le couplage de l’évolution expérimentale et du séquençage haut-débit permet aujourd’hui de mieux caractériser les bases moléculaires de l’adaptation et la dynamique des génomes: quelles sont les mutations bénéfiques, les fonctions et types de mutations recrutées, les taux d’évolution... Les profils d’adaptation d’expériences in vitro, et in vivo seront comparés et interprétés au travers d’un modèle intégré d’adaptation. Mots-clés Evolution expérimentale, paysage adaptatif, convergence 52 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (3) Evolution d’une population multi-parentale allogamisée de blé tendre Stéphanie Thépot1,5 , Gwendal Restoux2, Isabelle Goldringer3, Frédéric Hospital4, DavidGouache5, Ian Mackay6, Jérôme Enjalbert3 1. Univ Paris-Sud, UMR 0320 / UMR 8120 Génétique Végétale, F-91190 Gif-sur-Yvette,France 2. Unité d’Ecologie, Systématique et Evolution - CNRS UMR8079, Université Paris-Sud, Orsay, France 3. INRA, UMR 0320 / UMR 8120 Génétique Végétale, F-91190 Gif-sur-Yvette, France 4. INRA, UMR 1313 Génétique Animale et Biologie Intégrative, F-78352 Jouy en Josas, France 5. Arvalis, Institut du Végétal. Station Expérimentale, F-91720 Boigneville, France6 NIAB, Huntingdon Road, Cambridge CB3 0LE, UK Résumé A l’heure où l’accès à des données moléculaires haut-débit se démocratise, il devient stratégique pour la cartographie génétique des caractères quantitatifs de développer de nouvelles populations, ainsi que de nouvelles méthodes statistiques adaptées. Parmi ces nouvelles populations, les populations multi-parentale et hautement recombinante (MAGIC) sont particulièrement prometteuses. Dans le cadre d’un programme de gestion dynamique des ressources génétiques, nous avons développé une population MAGIC, issue du croisement aléatoire de 60 parents de blé tendre. Pour permettre le brassage génétique entre ces parents chez une espèce autogame, un allèle de stérilité mâle nucléaire (ms1b) a été intégré (allogamisation de la population). A l’issue de 12 générations, 1000 lignées ont été fixées par autofécondation (Single Seed Descent SSD). Pour évaluer l’intérêt de cette MAGIC-blé, nous avons mené une étude pilote sur l’architecture génétique de la précocité de floraison. L’étude, menée sur 56 des 60 parents et sur 380 lignées SSD, repose sur le phénotypage de la date d’épiaison des lignées, et leur génotypage au moyen d’une puce iSelect 9000 SNP, à laquelle 14 marqueurs localisés dans des gènes-candidats ont été ajoutés. A l’aide de ces données, nous avons montré que les 12 générations de panmixie ont fortement diminué le déséquilibre de liaison et la structure génétique initialement présents chez les parents. Un algorithme Bayésien a été développé, qui permet d’estimer les contributions de chaque parent dans la population analysée, et ainsi de reconstituer les fréquences alléliques attendues dans la population initiale (G0). A partir de cette population initiale théorique et de la population de SSD, une étude des variations temporelles des fréquences alléliques a été réalisée pour estimer l’effectif efficace de la population, détecter les loci soumis à sélection et quantifier la pression de sélection, ce au moyen d‘une nouvelle méthode. Ainsi 26 régions génomiques ont été identifiées comme soumises à sélection, dont 6 régions liées à la précocité d’épiaison, l’une d’unelle portant le gène PPD-D1, qui contrôle la sensibilité à la photopériode. Au vu de ces résultats, nous discuterons de l’intérêt de gérer des populations multiparentales in situ, pour détecter rapidement et précisément les gènes impliqués dans l’adaptation locale. Références bibliographiques 1. Thépot S, Restoux G, Goldringer I, Hospital F, Gouache D, Mackay I, Enjalbert J. 2014. Efficiently tracking selection in a multiparental population: The case of earliness in wheat. Manuscript submitted for publication. Mots-clés MAGIC, évolution moléculaire, précocité, blé 53 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (3) Limites des genome-scans pour la détection de locus sous sélection chez les espèces autogames : une étude par simulation Arnaud Becheler Université de Montpellier 2, Miguel Navascués - CBGP INRA, Renaud Vitalis - CBGP INRA Résumé Une population de Medicago truncatula montre un avancement dans sa phénologie : on recherche donc des traces de sélection récente le génome de cette plante autogame. Des méthodes reposant sur l’analyse des changements temporels de fréquences alléliques ont été développées pour détecter la sélection. Ces méthodes font un certain nombre d’hypothèses fortes : panmixie, indépendance des marqueurs, etc. Leur application à des espèces autogames peut donc être problématique, car l’autogamie réduit la taille efficace (Ne), augmente le déséquilibre de liaison entre marqueurs et en favorise donc l’auto-stop génétique. Nous avons étudié une de ces méthodes 1 qui repose sur l’inférence de la taille efficace à partir d’une mesure de la variance standardisée de fréquences alléliques entre deux échantillons temporels (FC). Nous avons proposé un nouvel estimateur multi-locus de FC, et nous avons évalué la performance statistique de la méthode grâce à des simulations. Nous l’avons également comparée à une méthode alternative, reposant sur une mesure de l’indice de fixation de Wright (FST). En particulier, nous avons caractérisé la puissance de la méthode en fonction de l’intensité de la sélection, du taux d’autofécondation et de la taille efficace de la population. Nous suggérons d’employer la méthode reposant sur la mesure FC, moins biaisée que celle du reposant sur FST. La puissance de la méthode est fortement diminuée par l’autogamie, et nous recommandons de ne pas l’utiliser pour des coefficients d’autogamie supérieurs à 75 %. Références bibliographiques 1. Goldringer, I., & Bataillon, T. (2004). On the Distribution of Temporal Variations in Allele Frequency Consequences for the Estimation of Effective Population Size and the Detection of Loci Undergoing Selection. Genetics, 168(1), 563-568. Mots-clés Méthode temporelle – Sélection - Autogamie – Robustesse – Simulation 54 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (3) Evolution de la dominance chez un papillon mimétique polymorphe V. Llaurens 1 , Y. Le Poul 1, M. Arias 1, F ; Prunier 1, M. Chouteau 1, A. Whibley 1, S. Billiard 2, M. Joron 1 1. Institut de Systématique, Evolution et Biodiversité (UMR7205), Museum national d’Histoire Naturelle - CP50 45, rue Buffon, 75005 PARIS, France 2. Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales (UMR CNRS 8198), Université des Sciences et Technologies de Lille 1 - Bâtiment SN2, F-59655 Villeneuve d Ascq Cedex, FRANCE Résumé L’étude de l’architecture génétique des loci soumis à une sélection équilibrante permet de mieux comprendre l’origine et le maintien de la variation adaptative en population naturelle. Le papillon néo-tropical Heliconius numata présente différents motifs de couleur des ailes maintenus en sympatrie. Dans cette espèce toxique, les motifs colorés des ailes sont soumis à une sélection fréquence-dépendante positive liée à l’avantage du mimétisme avec d’autres papillons non comestibles, les motifs fréquent étant mieux évités par les prédateurs. Le maintien de polymorphisme dans cette espèce semble être lié à l’hétérogénéité spatiale des communautés mimétiques mais aussi avoir été favorisé par une architecture génétique particulière. En effet, contrairement aux autres espèces mimétiques du genre Heliconius, la variation des motifs colorés Heliconius numata est contrôlée par une région génomique unique, appelé supergène P présentant des inversions chromosomiques limitant la recombinaison. Le déséquilibre de liaison fort observé dans cette région contenant une vingtaine de gènes permet le maintien des combinaisons mimétiques en association, favorisant le polymorphisme des allèles mimétiques. Ce polymorphisme provoquant une forte hétérozygotie à ce locus, la dominance entre allèles mimétiques est soumise à une forte sélection due à la prédation. Par une approche théorique, je montrerai tout d’abord comment la dominance influence le polymorphisme dans ce locus soumis à la sélection équilibrante, puis par quel mécanisme cette dominance peut évoluer. Je comparerai ensuite ces prédictions théoriques à l’estimation de la sélection sur la dominance en population naturelle ainsi qu’aux résultats récents sur la coordination de la dominance entre allèles pour les différents éléments du motif de couleur des ailes. Ces résultats montrent l’importance de la dominance et de son évolution dans le maintien de la variation adaptative. Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. 5. Joron, M., I. R. Wynne, et al. (1999). Variable selection and the coexistence of multiple mimetic forms of the butterfly Heliconius numata. Evolutionary Ecology 13(7-8): 721-754. Joron, M., R. Papa, et al. (2006). A conserved supergene locus controls colour pattern diversity in Heliconius butterflies. Plos Biology 4(10): 1831-1840. Joron, M., L. Frezal, et al. (2011). Chromosomal rearrangements maintain a polymorphic supergene controlling butterfly mimicry. Nature 477: 203-206. Le Poul, Y., A. Whibley, et al. (Under review). Balancing selection shapes dominance mechanisms at a butterfly mimicry supergene. Plos Biology. Llaurens, V.,S Billiard, et al. (2013). The effect of dominance on polymorphism in Mullerian mimicry Journal of Theoretical Biology 337:101-110. Mots-clés Sélection équilibrante, hétérozygotie, aposematisme,expression, modifieur 55 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Adaptation, génomique et transcriptomique (3) Point de vue historique sur la prédiction de l'évolution des fréquences alléliques au locus d'auto-incompatibilité en populations naturelles Xavier Vekemans 1. UMR 8198 Université Lille 1 - CNRS Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales (GEPV) Résumé Certains problèmes en génétique des populations théorique ont suscité l’intérêt d’un grand nombre des acteurs majeurs de la discipline. La prédiction de l’évolution des fréquences alléliques au locus d’auto-incompatibilité (de type homomorphe multiallélique) chez les plantes à fleurs constitue l’un de ces exemples, ayant démarré par l’une des querelles entre Wright et Fisher, jusqu’à l’intervention récente d’un théoricien contemporain tel que John Wakeley. Dans cet exposé je présenterai un point de vue historique sur cette aventure théorique, qui représente également un exemple intéressant d’aller-retour fructueux entre théorie et observations empiriques, bien que le typage moléculaire des allèles d’auto-incompatibilité soit resté réfractaire aux nouvelles technologies de séquençage. Mots-clés Génétique des populations, Modélisation, Sélection balancée 56 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (3) Modélisation de la compétition pour la lumière à l'intérieur d'un peuplement multivariétal de blé Christophe Lecarpentier*1 , Romain Barillot2, Isabelle Goldringer1, Bruno Andrieu2, Jérôme Enjalbert1 1. UMR de génétique végétale, INRA – UPS – CNRS – AgroParisTech, Ferme du Moulon, 91190 Gif-sur-Yvette, France 2. Institut National de la Recherche Agronomique, Unité Environnement et Grandes Cultures, 78850 Thiverval-Grignon, France Résumé La stochasticité climatique et la baisse des intrants, de plus en plus nécessaire, viennent progressivement accroître l'hétérogénéité environnementale. Et pour faire face à l'intensité croissante des stress biotiques et abiotiques, l'augmentation de la diversité génétique cultivée est une des options prometteuses. Une augmentation de la diversité génétique à l'intérieur des parcelles peut permettre de mieux contrôler les épidémies (Tooker and Frank, 2012) d'augmenter le rendement (Smithson and Lenne, 1996), tout en stimulant les services écosystémiques (Chateil et al., 2013). Malgré les nombreux travaux scientifiques illustrant l’effet positif des associations variétales sur le contrôle des maladies, peu d’auteurs ont étudié l’impact de la diversité génétique d’une parcelle sur la stabilité des rendements dans un contexte de stochasticité environnementale accrue. La conception des mélanges est historiquement reliée à la phytopathologie menant à l'insertion de variétés à phénotypes peu contrastés. Les interactions entre plantes de phénotypes très contrastés sont par conséquent peu connues. Afin d'explorer cette question, nous développons un modèle capable de simuler le fonctionnement de peuplements de blé génétiquement hétérogènes du semis à la production de grains, centré sur les mécanismes de compétition pour la lumière. Les leviers majeurs de l'adaptation de la croissance du blé à la compétition pour la lumière sont un ajustement (1) du nombre de talles (2) de la surface foliaire (Ljutovac, 2002). Cette plasticité de développement a une influence critique sur la fitness de chaque plante, approximée par un nombre de grains produits. Des essais ayant pour but de quantifier cette plasticité de développement ont été mis en place en tenant compte de différentes situations de compétition pour la lumière : des compétitions intra-génotypique, en faisant varier la densité de semis, et des compétitions inter-génotypiques avec semis de mélanges de semences contenant des génotypes à phénotypes très contrastés. Nous présenterons les résultats de ces expérimentations, qui illustrent l'importance des variations de plasticité phénotypique, à la fois sur le tallage et les surfaces foliaires, entre génotypes chez le blé tendre. A partir de cette expérimentation, les fonctions de régulation ont été intégrées dans un modèle architecturé 3D, en cours de développement. Nous présenterons les premiers résultats de simulations du modèle, permettant i) de valider les mécanismes de régulation insérés dans le modèle en cours de développement, ii) de comprendre l'impact des traits architecturaux sur l'élaboration de la fitness, et iii) d'explorer des stratégies d'optimisation du couvert pour l'utilisation de l'énergie lumineuse. Nous discuterons également l'intérêt de l'intégration de processus écophysiologiques dans les modèles de génétique des populations afin de tester l'impact des différences d'architectures et des stratégies de colonisation de l'espace sur le maintien de la diversité génétique et phénotypique au cours des générations. Références bibliographiques [1] Tooker J.F., Frank S.D., 2012. Genotypically diverse cultivar mixtures for insect pest management andincreased crop yields. Journal of Applied Ecology 49(5), 974_-985. [2] Smithson J.B., Lenne J.M., 1996. Varietal mixtures : a viable strategy for sustainable productivity in subsistence agriculture. Annals of Applied Biology 128(1), 127_-158. [3] Chateil C., Goldringer I., Tarallo L., Kerbiriou C., Le Viol I., Ponge J.F., Salmon S., Gachet S., Porcher E., 2013. Crop genetic diversity bene_ts farmland biodiversity in cultivated _elds. Agriculture, Ecosystems & Environment 171, 25_32. [4] Ljutovac S., 2002. Coordination dans làtension des organes aériens et conséquence pour les relations entre les dimensions _nales des organes chez le blé. Ph.D. thesis. Mots-clés modélisation, compétition pour la lumière,mélange variétal blé tendre 57 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (3) Untangling mutation rate and effective population size using jointly pedigree information and genomic data Florence Parat1, , Daniel Wegmann2, Aurélien Tellier1 1. Section of population genetics, Center of Life and Food Sciences Weihenstephan, Technische Universität München, Freising, Germany 2. Department of Biology, University of Fribourg, Fribourg, Switzerland*Corresponding author: Florence Parat, [email protected]. De, tel: +498161715897 Résumé The coalescent is a useful tool to infer demographic parameters from genetic data, and it is generally robust to the violation of model assumptions. This robustness implies, by contrast, that certain features of the population history cannot be detected using a limited amount of genetic data. Mutation rate and effective population size (Ne) for instance, have the same impact on the coalescent tree and cannot be disentangled using the standard coalescent. We develop a Likelihood method that allows us to use the extra information contained in pedigrees to untangle mutation rate and effective population size under various demographic models.Our reasoning is as follows. On the one hand, the pedigree of a random sample of individuals (or chromosomes) contains information on the demography of the studied population but not on the mutation rate. On the other hand, the genetic data, summarized as a Site Frequency Spectrum (SFS), is the result of both the demographic and mutation models. Our method allows inference of both parameters from the genetic data by tracing back the possible genetic histories of our sample constrained by the pedigree under a given mutation model, and by calculating the probability of this pedigree given the demographic model. Our method is particularly suitable for inference of past events, population sizes and mutation rates in domesticated species (animals or plants) for which the pedigrees and full genome sequences are available. We apply our inference method to cattle populations with peculiar life history traits which are known to violate the classic coalescent assumptions such as overlapping generations, unbalanced sex ratio, small effective population size, and skewed offspring distribution. Mots-clés mutation rate, effective population size, pedigree, coalescent, likelihood 58 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Structure des populations et inférences démographiques (3) Structure génétique des populations invasives de rats ravageurs des plantations de palmiers à huile en Indonésie Julie Andru Résumé Les plantations de palmiers à huile sont des monocultures de grande échelle en rapide expansion dans le sud-est asiatique. L’Indonésie est aujourd’hui le premier pays producteur mondial d’huile de palme, avec près de huit millions d’hectares de plantations de palmiers à huile. Les rongeurs sont les principaux mammifères ravageurs de ces agroécosystemes, dont la gestion constitue un enjeu économique et écologique majeur. Cette étude s’est intéressée à évaluer la dispersion spatiale de ces populations dans trois sites aux caractéristiques écologiques distinctes. Nos résultats montrent que : (1) Deux espèces de rats envahissent les plantations, le rat endémique Rattus tiomanicus et le rat introduit Rattus tanezumi-R3, (2) ces grandes populations sont spatialement continues avec un flux génique limité par la distance géographique (caractérisées par un patron d’isolement par la distance) et potentiellement influencé par les transports routiers. Ces travaux procurent des bases pour l’élaboration de stratégies de lutte adaptée des populations invasives de rongeurs en milieux agricoles. Mots-clés rat, palmier à huile, isolement par la distance, microsatellites, structure génétique 59 PPD2014 – jeudi 28/08/14 – Histoire 1977-2014 : Genèse et historique du Petit Pois Déridé : une histoire du siècle dernier... pas si sûr Y. Carton Laboratoire "Evolution, Génomes, Spéciation", CNRS, Gif-sur-Yvette et Université Paris-Sud, [email protected] Résumé Le 26 avril 1979 se tenait au domaine de Seillac (Val de Loire) une table ronde sur "Les perspectives de la Génétique des populations en France". Pourquoi une telle table ronde ? Qqui l’avait initiée ? Dans quel but scientifique ? C’est à l’initiative de la Direction scientifique des Sciences de la vie du CNRS que cette réunion avait été programmée et financée, sous la responsabilité du Professeur de Paris VII, Claudine Petit. Cette Direction souhaitait avoir une lisibilité plus forte d’une "communauté" dispersée dans de nombreux laboratoires, mal identifiée, non structurée et en cours de "gestation". De plus, un petit séisme avait eu lieu à l’automne 1978 au CNRS puisque la Commission d’Ecologie avait voté le non renouvellement du laboratoire de Biologie Evolutive et de Biométrie du CNRS à Gif-sur-Yvette, alors que ce dernier avait fait un effort certain dès 1965 pour se recentrer sur la génétique des populations, discipline encore embryonnaire en France mais déjà bien développée dans les pays anglo-saxons. La réunion de Seillac (Seillac I) s’est donc tenue avec 89 participants représentant 34 laboratoires ! Au cours de cette réunion, le besoin s’est fait sentir de la création d’un journal de liaison, initiée par des chercheurs de Gif, qui l’intituleront "Le Petit Pois Déridé". L’autre retombée de ce colloque a consisté à mettre sur pied un séminaire annuel intitulée "Réunion du groupe de Biologie des populations". Au gré des ans, son titre a pu varier, s’intitulant "Groupe de Biologie et Génétique des populations ", ou encore "Groupe de Génétique et Biologie des populations " ! Ceci n’est pas qu’anecdotique mais reflète parfaitement les tâtonnements d’une discipline qui se cherchait un point d’équilibre entre génétique et écologie. La meilleure preuve en est fournie par l’évolution de la structuration de ces disciplines au sein du Comité National de la Recherche Scientifique depuis les années 1960 ! La feuille de liaison ayant disparu vers l’année 1987, la réunion a alors pris le titre de "Petit Pois Déridé". A posteriori, on peut concevoir que cela a eu l’énorme avantage pour les divers organisateurs de la réunion annuelle de ne pas avoir à préciser les délimitations scientifiques exactes de ce groupe. Bien leur en a pris, puisque le succès est là : au cours des 36 dernières années, il y a eu 36 réunions du PPD !!! 60