L`enseignement des sciences en Europe - EACEA
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L`enseignement des sciences en Europe - EACEA
L'enseignement des sciences en Europe: politiques nationales, pratiques et recherche L'étude examine l'organisation de l'enseignement des sciences en Europe et propose un aperçu des politiques et stratégies qui visent à améliorer et à favoriser l'enseignement et l'apprentissage des sciences à l'heure actuelle. Il se penche sur les mesures de soutien disponibles pour les enseignants et les écoles afin de stimuler la motivation et l'intérêt des étudiants pour les sciences. Le rapport contient également une revue de la littérature sur l'enseignement des sciences, les principales conclusions des enquêtes PISA et TIMSS, ainsi que les résultats d'une enquête pilote d'Eurydice sur le contenu des programmes de formation initiale des enseignants. Il couvre 31 pays (tous les États membres de l'UE, plus l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Turquie) et a pour année de référence 2010/2011. Beaucoup de pays encouragent les programmes individuels, mais les stratégies nationales pour promouvoir l'enseignement des sciences sont rares Seuls huit pays ont adopté des stratégies globales pour promouvoir l'enseignement des sciences. Ces stratégies sont soit liées à des objectifs éducatifs plus généraux pour la société dans son ensemble, soit clairement centrées sur les écoles. Les trois principaux domaines visés dans ces stratégies sont le programme d'enseignement, les approches pédagogiques et la formation des enseignants. La plupart des pays intègrent aussi une orientation centrée sur la guidance dans leur stratégie de promotion des sciences. La plupart des pays qui n'ont pas de stratégies globales appliquent des programmes et projets individuels (partenariats scolaires et centres scientifiques par exemple) à des fins d'orientation scientifique, même si leur rayonnement est faible. Très peu de pays proposent toutefois des initiatives spécifiques visant à contrer les inégalités de genre dans l'enseignement des sciences. En d'autres mots, peu d'efforts sont réalisés pour augmenter la motivation des filles à choisir des carrières scientifiques. De même, seuls quelques pays ont mis en œuvre des programmes et projets pour aider les élèves et les étudiants de sciences particulièrement talentueux et motivés. Les partenariats scolaires jouent un rôle crucial dans la promotion de l'enseignement des sciences et sont organisés différemment dans chaque pays européen. Parmi les partenaires, on relève des agences gouvernementales, des établissements d'enseignement supérieur, des associations scientifiques ainsi que des sociétés privées. Les centres scientifiques contribuent également à la promotion de l'enseignement des sciences en Europe. Deux tiers des pays indiquent que de telles institutions existent au niveau national et proposent aux étudiants des activités qui vont audelà de ce que les écoles offrent en général. Ces centres proposent fréquemment des programmes de formation aux enseignants. A propos d'Eurydice Le réseau Eurydice fournit de l’information sur les systèmes éducatifs européens ainsi qu’une analyse de ces systèmes et des politiques menées en la matière. En 2011, il est constitué de 37 unités nationales basées dans les 33 pays qui participent au programme de l'Union européenne dans le domaine de l'éducation et de la formation tout au long de la vie (les États membres de l'UE, les pays de l'AELE, la Croatie et la Turquie); il est coordonné et géré par l'Agence exécutive «Éducation, Audiovisuel et Culture», située à Bruxelles, qui élabore ses publications et fournit une vaste gamme de ressources en ligne. Commission européenne Figure 2.2. Existence de centres scientifiques nationaux ou d'institutions similaires en faveur de l'enseignement des sciences, 2010/2011. Oui Non Source: Eurydice. L'enseignement des sciences est souvent intégré aux niveaux inférieurs d'éducation L'organisation du programme d'enseignement des sciences est très intéressante car elle met en évidence des tendances communes au niveau européen. Dans tous les pays européens, l'enseignement des sciences commence par une matière générale intégrée. Dans la plupart des pays, les sciences sont enseignées selon ce schéma pendant tout l'enseignement primaire ainsi que souvent pendant la première et/ou deuxième année de l'enseignement secondaire inférieur. À l'opposé, à la fin de l'enseignement secondaire inférieur, l'enseignement des sciences est réparti entre la biologie, la chimie et la physique. Toutefois, de nombreux pays insistent sur les relations entre les différentes matières. En outre, dans les programmes et autres documents similaires des pays européens, le lien avec les autres matières est souvent souligné et les enseignants sont en général encouragés à mettre en œuvre des approches transversales quand cela est possible. Figure 3.1. Enseignement des sciences comme matière intégrée ou séparée, tel que recommandé dans les documents d'orientation, CITE 1-2, 2010/2011. CITE 1 Intégré Source: Eurydice. CITE 2 Matière séparée Décision/autonomie de l'école Au niveau secondaire supérieur général (CITE 3), la grande majorité des pays européens adopte des approches par matière séparée et organise l'enseignement des sciences différemment selon les filières et les parcours choisis par les étudiants. Par conséquent, tous les étudiants ne reçoivent pas un enseignement de sciences du même degré de difficulté et/ou pendant toutes les années du niveau CITE 3. Néanmoins, dans la majorité des pays, les matières scientifiques sont obligatoires pour tous les étudiants du niveau CITE 3, au moins pendant une année. Davantage d'enseignement en contexte et d'activités pratiques dans les programmes scientifiques La recherche suggère que mettre l'accent sur les expériences des étudiants en situation réelle et discuter des aspects sociétaux des sciences sont des éléments clés pour augmenter la motivation et l'intérêt des étudiants pour les sciences. Dans pratiquement tous les pays européens, les réglementations sur les sciences au niveau central recommandent d'engager les étudiants dans des discussions sur les questions environnementales et d'illustrer les différentes applications des découvertes scientifiques dans la vie de tous les jours. Au niveau primaire, les activités recommandées pour l'enseignement des sciences contiennent souvent des travaux expérimentaux pratiques et des projets de travaux coopératifs, mais moins fréquemment des activités abstraites comme des débats sur les problèmes scientifiques et de société. Ces derniers sont davantage mentionnés pour les niveaux supérieurs de l'enseignement. En général, les documents d'orientation dans les pays européens comprennent diverses formes d'approches qui exigent une participation active dès le primaire. Évaluation en classe: les méthodes traditionnelles prévalent Les lignes directrices pour l'évaluation des connaissances et compétences devraient refléter et souligner les objectifs et/ou les résultats d'apprentissage stipulés dans le programme d'enseignement. La moitié des pays ou des régions en Europe disposent de directives spécifiques pour les sciences. Elles comprennent des recommandations relatives aux techniques que les enseignants peuvent utiliser pour évaluer les progrès des élèves. Les examens traditionnels écrits/oraux, la performance des élèves en classe et l'évaluation du travail sur projet sont les techniques les plus citées. Cependant, ces techniques reflètent les recommandations générales pour l'évaluation de toutes les matières. En général, les enseignants ne semblent pas recevoir beaucoup de guidance des autorités centrales pour évaluer les compétences scientifiques en particulier. Figure 4.2. Méthodes d'évaluation recommandées par les directives officielles (CITE 1 et 2), 2010/2011. Examens (écrits/oraux) Questions à choix multiples Évaluation de projets Évaluation de la performance en classe (y compris les travaux pratiques) Portfolio Auto-évaluation ou évaluation par les pairs Gauche Droite CITE 1 CITE 2 9 Inclus dans les directives officielles Pas de directives pour l'évaluation Source: Eurydice. Au moins une évaluation standardisée pendant l'enseignement obligatoire Dans la majorité des pays et/ou régions en Europe, les connaissances et les compétences des élèves et des étudiants en sciences sont évaluées dans le cadre des procédures standardisées nationales, et ce au moins une fois pendant l'enseignement obligatoire (CITE 1 et 2) et/ou l'enseignement secondaire supérieur (CITE 3). Les sciences n'ont manifestement pas la même importance que les mathématiques et la lecture en ce qui concerne les tests standardisés, même si elles sont de plus en plus intégrées dans les procédures de tests nationaux dans certains pays. Pas d'aide spécifique pour les élèves ayant de faibles résultats en sciences Une politique d'aide spécifique pour les élèves ayant de faibles résultats en sciences n'existe dans aucun pays européen. Quelques pays seulement ont lancé des programmes à l'échelle nationale pour s'attaquer aux problèmes de la faible performance en sciences à l'école. L'encadrement est généralement couvert dans le cadre des mesures prises en faveur des élèves ayant des problèmes d'apprentissage, peu importe le domaine. Les pratiques les plus courantes sont l'enseignement différencié, l'enseignement individualisé, l'enseignement assisté par les pairs, le tutorat, et le regroupement par aptitudes. Ce dernier consiste en petits groupes d'aide à l'apprentissage, en général en-dehors des heures d'enseignement. En réalité, dans la plupart des pays, les mesures d'aide sont décidées au niveau de l'école, ce qui donne davantage de flexibilité à l'école pour adapter les réponses aux situations particulières. De nombreuses initiatives nationales pour aider à améliorer les compétences des enseignants Les évaluations précédentes des stratégies de promotion des sciences ont montré que renforcer les compétences des enseignants est une préoccupation particulièrement importante. Les pays qui disposent d'un cadre stratégique pour la promotion de l'enseignement des sciences incluent généralement l'amélioration de la formation des enseignants parmi leurs mesures. Les partenariats scolaires, les centres scientifiques et les institutions similaires contribuent à l'apprentissage informel des enseignants. Les centres scientifiques dans plusieurs pays proposent des activités de développement professionnel continu pour les enseignants. Pratiquement tous les pays mentionnent que leurs autorités éducatives incluent des activités pour les enseignants de sciences dans leurs programmes officiels de formation continue. Les initiatives nationales concernant la formation initiale des enseignants de sciences ne sont toutefois pas très fréquentes. La formation initiale des enseignant: l'accent reste mis sur le programme d'enseignement La compétence la plus importante au centre de la formation des enseignants est la connaissance et la capacité d'enseigner le programme officiel de mathématiques et de sciences. C'est très souvent inclus dans l'évaluation des futurs enseignants. Créer un large spectre de situations d'enseignement ou appliquer différentes techniques d'enseignement fait, en général, partie d'un cours particulier tant dans les programmes de formation des enseignants généralistes que spécialistes. Toutefois, faire face à la diversité, par exemple enseigner à divers types d'étudiants, prendre en compte les intérêts différents des filles et des garçons, et éviter les stéréotypes liés au genre lors des échanges avec les étudiants, est la compétence la moins souvent prise en compte dans les programmes. Manifestement, ces résultats ne sont que des indications, car la connaissance réelle des enseignants et leur capacité à enseigner ne peuvent pas être directement inférées du contenu des programmes de formation des enseignants. * * * L'étude complète Science Education in Europe: National Policies, Practices and Research (L'enseignement des sciences en Europe: politiques nationales, pratiques et recherche) est disponible en allemand, anglais et français sur le site internet d'Eurydice: http://eacea.ec.europa.eu/education/eurydice/thematic_studies_en.php La version imprimée est également disponible à la demande [email protected] Contact Wim Vansteenkiste, Communication et Publications, Eurydice: +32 2 299 50 58 Bernadette Forsthuber, auteur chargé de la coordination, Eurydice: +32 2 295 10 38