juillet 2012 - Diocèse de Tulle
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JUILLET 2012 Extrait du Diocèse de Tulle http://www.correze.catholique.fr/spip.php?article527 JUILLET 2012 - ► INFOS PRATIQUES - ► ARCHIVES - ►EDITORIAL- EDITORIAUX - Date de mise en ligne : mardi 31 juillet 2012 Diocèse de Tulle Copyright © Diocèse de Tulle Page 1/9 JUILLET 2012 « ENVOYÉS ENSEMBLE EN DÉTENTION POUR RENCONTRER, RÉFLÉCHIR ET CÉLÉBRER » « S'il s'en trouve parmi vous qui pensent qu'ils sont envoyés pour "évangéliser" les prisonniers et non pour les soulager, pour remédier à leurs besoins spirituels et non aux temporels, je réponds que nous devons les assister en toutes manières par nous et par autrui : faire cela, c'est évangéliser par paroles et par oeuvres, et c'est cela le plus juste... » St Vincent de Paul (1er aumônier) Notre mission « Envoyés ensemble en détention pour rencontrer, réfléchir et célébrer. » Frère Dominique, franciscain, aumônier de prison m'a demandé si je voulais bien l'accompagner au centre de détention d'Uzerche. A cet appel j'ai répondu oui sans trop réfléchir, je vis dans l'action et là aussi, j'ai suivi mon instinct. La vie m'avait épargné les difficultés matérielles et je n'avais aucune idée de ce à quoi j'allais être confrontée : un monde chaotique, des personnes cassées par la vie, l'alcool et la drogue notamment causent trop de dégâts. Mais je vois aussi des gens « biens » ayant dérapés. Mais tous ont la même envie, découvrir ou redécouvrir Dieu, cette personne que l'on dit, aimer tout le monde et surtout les plus pauvres. Je suis chaque fois impressionnée du témoignage et de la foi profonde (oui je pèse mes mots) de certains. Emue de voir tel ou tel se relever, croire à nouveau en l'avenir et se tourner vers la lumière (comme l'homme de notre logo). Copyright © Diocèse de Tulle Page 2/9 JUILLET 2012 Je remercie Fr Dominique de m'avoir proposé cette rencontre et cette expérience qui me nourrit chaque jour. Désormais, je suis à mon tour, envoyée par notre Evêque, aumônier, à la maison d'arrêt de Tulle. Martine, Marguerite, Gislaine et Dominique m'accompagnent dans cette mission d'Eglise. Nous rencontrons Fr Dominique et moi, les personnes détenues individuellement, l'écoute est ici importante. Nous sommes parfois les seules personnes extérieures qu'ils rencontrent. Le samedi, nous célébrons la Parole qui leur permet de « tenir » et parfois de ne plus être dans le déni et accepter de dire "oui je reconnais ma faute". Nous faisons aussi partie de la Diaconie diocésaine et ne sommes donc pas isolés des autres mouvements d'Eglise oeuvrant pour le service du prochain. Nous allons vivre un temps fort cette année. En effet, du 19 au 21 Octobre, aura lieu à Lourdes le prochain congrès des aumôneries catholiques des prisons. Le thème en est : « Libérer les captifs, l'insertion : un défi, une espérance ». Marie-Christine BERNARD « MARIE-MADELEINE ET NOUS » Copyright © Diocèse de Tulle Page 3/9 JUILLET 2012 Grégoire le grand a commis la faute de superposer trois femmes de l' Evangile : Marie de Béthanie, Marie de Magdala et la pécheresse chez Simon le pharisien. Du même coup, les sept démons dont Jésus a guéri Marie de Magdala ne peuvent être, dans son esprit, que les démons de la chair. Puisque Jésus l'a guérie de sa sensualité, la voilà qui est présentée comme une grande amoureuse : de l'homme d'abord, ensuite, après sa « conversion », de l'homme Jésus. En réalité, on ignore de quels démons il l'a guérie. Chacun peut y voir les siens ! « Mon Maître, c'est Dieu », voilà l'étymologie du nom araméen Marie : « Mari-Yah ». Magdala est un port de pêche, entre Tibériade et Capharnaüm. Le sculpteur RODIN la présente nue, enlaçant le corps de Jésus en croix. De tout temps, religiosité et érotisme ont eu des liens ; opposition, rivalité, ou complicité. En réalité, rien ne nous autorise à penser qu'il y ait eu une quelconque sensualité entre Jésus et Marie-Madeleine. Au contraire, lorsqu'à l'apparition de Jésus après la visite du tombeau vide, Marie veut vérifier qu'il ne s'agit pas d'un fantôme (preuve dont Thomas a été gratifié), Jésus lui dit : « Ne me touche pas ! » Curieusement, on a donné, à Tours, en 2005, ces mots comme titre à une pièce de théâtre centrée sur le toucher. Marie-Madeleine a occupé une grande place dans la littérature de l'hérésie gnostique. Dans l'Evangile de Philippe, il est écrit que Jésus l'embrassait sur la bouche. « Elle est pour Lui une soeur, une mère, une épouse. » Les disciples, jaloux, Lui demandèrent la raison de cette préférence. Il répondit : « Un voyant et un aveugle ne sont aucunement différents dans le noir. Quand l'obscurité se retire, ils ne sont pas les mêmes ! » Dans l'Evangile de Thomas, Jésus dit : « Je vais la changer en mâle pour qu'elle soit, comme vous, un esprit vivant. Toute femme qui deviendra mâle entrera dans le Royaume des Cieux. » Dan BROWN est très intéressé par Marie-Madeleine dans son Da Vinci Code. Pour lui, Jésus est, à cause de son lien particulier avec elle, le premier féministe de l'Histoire humaine. Ceci n'est sûrement pas faux mais pas pour les raisons mises en avant par Dan Brown. Dans une société où un homme ne se montre pas en public avec une femme, voilà Jésus qui prend tous les risques. Soutien à la femme adultère. Défense de la prostituée chez Simon le pharisien. Dialogue avec une étrangère hérétique à qui il confie sa véritable identité et la mission d'évangéliser son village. Apparition en priorité à Marie-Madeleine après sa résurrection et là aussi, elle fut la première envoyée en mission. Parmi les étiquettes infâmantes collées par l'opinion sur le dos du rabbi itinérant, s'inscrit : « ami des prostituées ». On peut évoquer les sourires entendus des convives lors des gestes « scandaleux » de la « pécheresse » (On n'ose pas dire sa profession) chez Simon. En quoi la relation de Jésus et de Marie-Madeleine peut-elle avoir un impact sur notre vie spirituelle ? Disons qu'elle peut nous conforter dans l'expérience que la vie nous donne : les femmes vont plus facilement que les hommes à l'essentiel. Jean-Paul II considérait la femme comme la "sentinelle de l'invisible". Copyright © Diocèse de Tulle Page 4/9 JUILLET 2012 Dans les diverses aumôneries de lycée ou de faculté où j'ai exercé mon ministère, il y avait trois jeunes filles pour un garçon, ce qui correspond à la présence des trois femmes, -dont Marie-Madeleine !-, au pied de la croix, pour un seul homme. Ma grand-mère, ma mère, ma soeur Madeleine, mes cousines, mes amies allaient bien plus loin dans le royaume de la tendresse humaine. Les saintes comme Thérèse d'Avila, Catherine de Sienne, Thérèse de Lisieux, Mère Teresa... donnent la priorité au coeur, à la tendresse, à la compassion. Je constate dans les Evangiles qu'il n'y a pas une seule femme qui ait eu l'idée d'entraver la mission de Jésus. Pas une seule n'a critiqué son comportement. La « pharisienne » n'existe pas. Pas une seule n'a joué un rôle dans sa condamnation à mort ! Une femme a pris sa défense : l'épouse de Ponce Pilate. Je crois que Jésus a été l'objet de l'affection féminine la plus pure. Comment a-t-il su gérer sa propre sensibilité dans ce domaine puisqu'il était totalement homme ? C'est un secret dans lequel des cinéastes comme Scorsese pataugent avec une inconscience grotesque. J'imagine Jésus au bord d'un puits avec cette belle femme qui a fait tourner la tête de six hommes. Il est dans une extase surnaturelle, un bonheur qu'aucune aimantation physique ne peut atteindre : « Si tu savais le don de Dieu ! » Je termine avec un texte d'un moine anonyme du XIIIe siècle. Jésus s'adresse à Marie-Madeleine : « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Celui que tu cherches, tu le possèdes déjà et tu ne le sais pas. Tu as la vraie vie et l'éternelle joie et tu pleures ! Elle est au plus intime de ton être et tu cherches au dehors. Ton coeur est ma demeure. J'y repose vivant pour toujours ! » Père Stan ROUGIER (Prêtre, écrivain, conférencier /www.stanrougier.com) « PÈLERIN D'UN JOUR, D'UN ÉTÉ, D'UNE VIE » Copyright © Diocèse de Tulle Page 5/9 JUILLET 2012 PRENDRE DU TEMPS POUR SE RESSOURCER PENDANT LES VACANCES D'ÉTÉ : LE PÈLERINAGE L'été est arrivé, et nous invite à ralentir le rythme de nos vies trépidantes. Pour ce faire, il est bon de quitter notre cadre quotidien, ne serait-ce que quelques jours ou quelques semaines. Et, pourquoi pas, délaisser cette année l'habit du touriste pour enfiler celui du pèlerin ? Etre pèlerin, c'est, au sens étymologique du terme, devenir un « étranger » : le peregrinus est celui qui va per ager, c'est-à-dire « qui dépasse les limites de son champ ». C'est donc choisir de rompre avec ses dépendances, ses habitudes... et aussi ses certitudes. Mais comment devenir pèlerin ? En mettant le cap, tout d'abord, vers un sanctuaire de pèlerinage. Les routes de Saint-Jacques, du Mont-Saint-Michel, du Tro Breiz, de Saint-Martin-de-Tours, de Saint-Gilles, et tant d'autres encore, permettent ainsi à la marche de se faire démarche, au chemin de se faire cheminement. Pour ceux qui ne peuvent voyager si loin, des lieux de pèlerinage, dédiés à saint Roch, saint Jean-Baptiste ou sainte Marie-Madeleine, existent en Corrèze, et peuvent être atteints au terme d'une marche de quelques kilomètres. Copyright © Diocèse de Tulle Page 6/9 JUILLET 2012 Et si chaque lieu sacré pouvait être un but de pèlerinage ? S'il suffisait, pour cela, de préparer sa visite par une attente active, comparable à la progression du marcheur, et, une fois sur place, d'ouvrir son âme, pour la rendre perméable au mystère ? « Les touristes passent rapidement d'endroit en endroit, mais les endroits passent lentement à travers les pèlerins et les changent pour toujours », affirmait le père Thomas ROSICA. En effet, à son retour, le pèlerin n'est plus le même. Son voyage l'a familiarisé avec un nouveau langage, qui rend toute chose sacrée. Un langage qui dévoile le sens de chaque événement - joie ou épreuve -, faisant de ces instants, à l'image des pas alignés sur la route, des étapes de notre pèlerinage essentiel : celui de la vie. N'est-ce pas là un beau programme pour nos vacances d'été ? Gaële de La Brosse (écrivain, journaliste, responsable à Pèlerin de la rubrique « Chemins de pèlerinage »). Cet été, PELERIN propose un e-pèlerinage. Pour plus de renseignements, cliquer sur ce lien : http://www.pelerin.info/Chemins-de-... PRIER POUR LES VOCATIONS AVEC LE « MONASTERE INVISIBLE » Voilà plus d'un an que l'équipe diocésaine du Service Diocésain des Vocations en Corrèze lançait un « monastère invisible ». Celui-ci est un réseau de personnes qui, dans notre diocèse de Tulle, s'engagent à prier régulièrement pour les vocations. Pour développer ce réseau, le Service des vocations propose gratuitement à tous ceux qui le veulent un petit dépliant avec des images, des informations, des petits textes de réflexion et des prières pour les vocations. Copyright © Diocèse de Tulle Page 7/9 JUILLET 2012 Ce dépliant est maintenant envoyé par internet à une centaine de personnes, familles et communautés. Il est aussi envoyé à une autre centaine de personnes par courrier postal. C'est à ARGENTAT pour le moment que ce petit moyen est réalisé tous les deux mois avec l'aide de quelques paroissiens. La grande majorité de ceux qui reçoivent ce dépliant du « monastère invisible » est satisfaite. Et ils commencent à le transmettre autour d'eux. Mais il est nécessaire de le faire connaître et de s'en servir davantage. Il y a de quoi être étonné en constatant le peu d'intérêt que peuvent donner certains à ce « Monastère invisible » et son dépliant. Nous pouvons penser qu'ils sont trop peu ou mal informés.... trop peu sensibilisés à une « prière soutenue » dans notre diocèse pour les vocations religieuses, diaconales ou sacerdotales particulièrement. Sans minimiser l'importance et la nécessité de faire des réflexions, des interpellations et des appels, nous devons d'abord prier. Comment ne pas reprendre cet extrait d'un message de notre pape Benoît XVI que j'avais donné au moment du lancement de notre « Monastère invisible » ? : « L'art de promouvoir et d'accompagner les vocations trouve un lumineux point de référence dans les pages de l'Évangile où Jésus appelle ses disciples à le suivre et les instruit avec amour et délicatesse. Notre attention se porte particulièrement sur la manière avec laquelle Jésus a appelé ses plus proches collaborateurs en vue de l'annonce du Règne de Dieu (cf. Luc 10, 9). Avant tout, il apparaît clairement que son premier geste a été de prier pour eux : avant de les appeler, Jésus a passé la nuit seul, en prière et à l'écoute de la volonté du Père (cf. Luc 6,12), en une ascèse intérieure qui prenait de la hauteur par rapport aux réalités du quotidien. La vocation des disciples naît précisément dans le dialogue intime de Jésus avec son Père. La vocation au ministère sacerdotal et à la vie consacrée sont avant tout fruit d'un contact permanent avec le Dieu vivant et d'une prière insistante qui s'élève vers le « Maître de la moisson » tant dans les communautés paroissiales, que dans les familles chrétiennes ou dans les groupes vocationnels. » Copyright © Diocèse de Tulle Page 8/9 JUILLET 2012 N' HESITEZ PAS A DEMANDER LE DEPLIANT DU « MONASTERE INVISIBLE » Père Bertrand d'ELLOY Copyright © Diocèse de Tulle Page 9/9