La malade mental violent

Transcription

La malade mental violent
Le malade mental violent données Le
malade mental violent données
contextuelles, sociales et cliniques ,
q
Pr Jean Louis Senon
Avril 2007
DU expertise
Martinique
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
L excellence de la psychiatrie médicolégale L’excellence
de la psychiatrie médicolégale
française ouverte à la criminologie
†
†
†
†
†
†
†
†
Pinel, Esquirol, Chaslin, Falret, Legrand du Saule Régis Rogues de Fursac
Legrand du Saule, Régis, Rogues de Fursac
Blanche, 1878, L’homicide des aliénés
Marc, 1840 : De la folie, rapport médicolégal
Simon, 1886: Crimes et délits dans la folie
,
Tardieu, 1886: Étude médicolégale de la folie
Joly 1888 Le crime
Joly, 1888, Le crime Maudsley, 1888 : Crime et folie
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
De psychiatrie en criminologie
†
†
†
†
Lecture transdisciplinaire
Lieux d’élaboration du phénomène criminel d’él b
d hé
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l
dans toutes ses occurrences
Importances des données contextuelles
Dé l i
Décloisonnement des pratiques:
td
ti
„
„
„
Police
Justice Psychiatrie
Psychiatrie Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Un contexte très actuel
†
Recrudescence des peurs sociales générant une politique pénale sécuritaire
politique pénale sécuritaire
„
„
†
Peur du crime
Peur du malade mental
Peur du malade mental
Prise de distance avec les données de la clinique classique notamment des psychoses chroniques et
classique, notamment des psychoses chroniques et absence de transmission de savoirs d’équipes
„
„
„
Désinstitutionnalisation Dé
i i i
li i
Thérapeutiques efficaces
Judiciarisation de malades mentaux
d
d
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Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Peurs et obligation de penser pour les Peurs
et obligation de penser pour les
soignants
†
†
†
†
†
Irrationalité des peurs
Accéder à une information valide pour éd à
f
ld
pouvoir penser
Exemple de l’homicide
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Incidence des peurs sur les politiques pénales
d
l
liti
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Incidence des politiques pénales sur les soins p
q
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au malade mental
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
La psychiatrie, le crime et la société
†
†
†
†
†
†
La France et le sentiment d’insécurité
Le développement de la politique pénale de
Le développement de la politique pénale de tolérance zéro
Controverses sur l’avalanche
Controverses sur l
avalanche de chiffres comme de chiffres comme
alibis
La médiatisation des affaires criminelles
La médiatisation des affaires criminelles
Crimes des malades mentaux et stigmatisation LL’homicide
homicide comme modèle de réflexion comme modèle de réflexion
M
Mesures de la peur du crime
d l
d
i
Roberts, Criminologie, Ottawa, 2001
Sentiment d
Sentiment
d’insécurité
insécurité et et
scènes de la violence ordinaire †
†
†
†
Médiatisation de la violence « ordinaire » ou l’exceptionnel est généralisé dans les représentations
Judiciarisation de la violence « privée »
Fossé qui s’accroît entre aspiration au bonheur des citoyens et incompréhension de « crimes de la vie quotidienne » ti
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d l i
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vécus comme menace dans la représentation protectrice du y
foyer
Comment ce crime horrible commis par quelqu’un à mon image pourrait‐il être autre chose qu’un accès de folie ?
Hypothèses psychodynamiques
†
†
†
Plus le crime se rapproche de la vie quotidienne p
plus il suscite une crainte de contamination et plus p
est grande l’exigence de punition
Plus la médiatisation généralise et rend universel, g
,
plus s’estompe en nous la capacité à prendre en compte une information objective et pondérée
Tous, saisis par l’émotion, nous oublions de penser
Médiatisation du crime et Médiatisation
du crime et
surpénalisation
« La focalisation des médias sur les affaires criminelles amène l’opinion
amène l
opinion publique à surestimer la fréquence publique à surestimer la fréquence
des actes violents, cette distorsion perceptive facilitant l’émergence
facilitant l
émergence d
d’émotions
émotions négatives telles négatives telles
que la peur et le sentiment d’insécurité, ce qui conduit inévitablement à une sévérité accrue chez
conduit inévitablement à une sévérité accrue chez les individus »… Nathalie Przygodzki Lionet
Nathalie Przygodzki‐Lionet Irrationalité des peurs
†
†
†
Nécessité d’une analyse critique des chiffres de la criminalité
de la criminalité
Exemple de l’homicide Exemple des derniers chiffres publiés
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Histoire ancienne F. Cusson
†
Contrairement à la
croyance
populaire
populaire,
recul
évident
et
énorme des homicides
et, par extension, des
crimes de violence.
violence
Pourquoi une telle baisse ?
Pourquoi une telle baisse ?
Fabienne Cusson
;
;
;
;
;
;
Meilleure justice
Interdépendance économique
dé
d
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Abandon du port d’arme
p
Les délits contre la propriété sont moins violents i l t
Marginalisation de l’homicide g
Gravité relative de l’homicide
Histoire récente
Histoire récente F Cusson
F. Cusson
Évolution des homicides depuis un siècle
Taux d'homicides au Canada et au Québec, par 100 000 habitants
4 00
4,00
3,50
2,50
2,00
1 50
1,50
1,00
0,50
0,00
19
01
19
04
19
07
19
10
19
13
19
16
19
19
19
22
19
25
19
28
19
31
19
34
19
37
19
40
19
43
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46
19
49
19
52
19
55
19
58
19
61
19
64
19
67
19
70
19
73
19
76
19
79
19
82
19
85
19
88
19
91
19
94
19
97
20
00
Taux par 100 000 habitants
s
3,00
Canada
Québec
C
Comparaison géographique i
é
hi
ISC Montréal
Homicides France, L Mucchielli Les chiffres du crime en France
Les chiffres clés de la Justice octobre 2005
†
Réponse pénale : „
„
„
†
Classements pour inopportunité des poursuites
„
„
„
†
31,8% en 2002
27 9% 2003
27,9% en 2003
25,2% en 2004
Condamnations:
„
„
†
68,2% en 2002
72,1% en 2003
74,8% en 2004
Crimes : 3 264 (3174 en 2004)
Crimes
: 3 264 (3174 en 2004)
Délits : 485 847 (411 373 en 2004)
Atteintes aux personnes : „
„
„
„
Homicides volontaires : 492 (504 en 2004)
Viols : 1744 (1 687 en 2004) CBV : 57 278 (45 250 en 2004)
Homicide involontaire : 15 062 (18 219 en 2004) Atteintes volontaires à intégrité physique 2005 Le Monde 6 XII 2006
Délinquance 1997-2005
Le Monde 6 XII 2006
Délinquance police gendarmerie 1997 – 2005
Le Monde 6 XII 2006
Baisse des crimes et délits entre 2001 et 2005 Le Monde 6 XII 2006
Taux de récidivistes 2003
Nb
condamnés
Récidive toute
Infraction %
Récidive à
identique %
Tout crime
2 903
2,5
1,8
Viols
1564
1,1
0,9
Vols
l
515
8,2
6,4
Homicides
volontaires
441
2,0
0,9
Tous délits
320 451
31,5
15,3
Vols
67 458
41,7
30,9
CEA
90 480
25,9
16,3
Violences
volontaires
l t i
30 253
33,8
11,1
7 695
13,2
4,8
Mœurs
Surpénalisation
et exigences de soins
†
†
†
†
Confusion rechute et récidive Soigner à tout prix
Soigner à tout prix
Soigner sinon punir pour durablement mettre à l’ b i
l’abri
Demandes multiples de soins :
„
„
„
„
Toxicomanes, alcooliques Agresseurs sexuels
Délinquance juvénile
Séralité… Réponses politiques : la politique Réponses
politiques : la politique
pénale de tolérance zéro
†
Charles Murray : 1984 : Losing Ground : „
„
†
†
Influence de la sur‐assistance sur la criminalité
Influence
de la sur assistance sur la criminalité
Nécessité d’une répression inflexible de la petite criminalité acquisitive en bande ou de trafic de drogue
criminalité acquisitive, en bande ou de trafic de drogue ou d’alcool
G Kelling, C Colles : répression de tout délit et G
Kelling C Colles : répression de tout délit et
incivilité
William Bratton : application au métro de New York
William Bratton : application au métro de New‐York
Malades mentaux victimes de cette Malades
mentaux victimes de cette
politique pénale :
†
†
Rôle asilaire de la prison dans l’État de New York : 6000 personnes suivies en
York : 6000 personnes suivies en établissement pénitentiaire, seulement 5800 dans les hôpitaux publics
15 000 personnes détenues souffrant de
15 000 personnes détenues souffrant de troubles psychiatriques ont transité durant ll’année
année 2002 dans le système carcéral 2002 dans le système carcéral
municipal. Empilages de lois répressives
1.
2.
30 aout 2002 : loi d’orientation pour la sécurité intérieure
9 septembre 2002 : loi d’orientation et de programmation pour la justice (loi Perben 1) :
1.
2.
3.
4.
5.
Usage massif de la procédure de comparution immédiate
Réforme de l’ordonnance de 1945
Loi du 18 mars 2003 : Loi pour la sécurité intérieure
Loi du 12 juin 2003 : loi sur la violence routière
Loi du 27 novembre 2003 : loi sur la maîtrise de l’immigration
Empilages de lois répressives
Loi du 9 mars 2004 : loi Perben 2 adaptant la justice aux évolutions de la criminalité:
6.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Renforcement des pouvoirs de la police du parquet
Renforcement
des pouvoirs de la police du parquet
Allongement de la garde à vue jusqu’à 96 heures y compris pour les mineurs de 16 à 18 ans
Allongement de l’enquête de flagrance de huit à 15 jours
Perquisitions de nuit
Création de huit juridictions interrégionales spécialisées dans la grande criminalité
Création de nouvelles infractions divulgation d’éléments d’enquête ou
Création de nouvelles infractions : divulgation d’éléments d’enquête ou actes zoophiles Mise en place du plaider coupable à la française
Fichier et judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions
Fichier et judiciaire national automatisé des auteurs d
infractions sexuelles
sexuelles
Extension du fichier des empreintes génétiques
Travaux franco‐canadiens
†
†
†
†
Dr Jean Luc Dubreucq, professeur adjoint de clinique Université de Montréal
clinique, Université de Montréal
Dr Frédéric Millaud, professeur adjoint de clinique, Université de Montréal Institut Philippe Pinel
Université de Montréal, Institut Philippe Pinel
C C Joyal Professeur adjoint , département de psychologie, Université de Québec à Trois Rivières
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Pr Bruno Gravier, Lausanne
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Une prise de position initiale
†
†
†
Histoire de nos sociétés : assimilation de dangerosité et maladie mentale
dangerosité et maladie mentale
1987 : National Mental Health Association : « Les personnes atteintes d’une
personnes atteintes d
une maladie mentale ne sont maladie mentale ne sont
pas plus à risque de réaliser un crime que les autres membres de la population générale »
membres de la population générale
Si les problèmes de prise d’alcool et de drogues sont exclus le risque est sensiblement le même l l i
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Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
F. R. Cousin
« La majorité des crimes sont commis par des délinquants ne présentant par
des délinquants ne présentant
pas de pathologie mentale, peu de criminels présentent des troubles »
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Pourtant…
Pourtant… l’opinion publique et la justice…
†
†
Aux USA : 61 % des américains pensent encore qu’un
encore qu
un schizophrène agressera une schizophrène agressera une
autre personne très probablement ou vraisemblablement
En France, dans les enquêtes d’opinion
En France, dans les enquêtes d
opinion schizophrénie est associée à danger ou passage à l’acte
passage à l
acte
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Image de la schizophrénie auprès du Image
de la schizophrénie auprès du
grand public (mai 2001, IPSOS 2002)
†
Représentation spontanée :
„
„
„
„
„
„
Maladie et folie : 69% (folie, démence, cinglé, M
l di
f li 69% (f li dé
i lé
barjot)
Violence : 16% (crainte, peur, danger, agressivité, crime, serial)
Soins : 14%
Souffrance : 12%
Souffrance : 12%
Troubles du comportement : 6%
E f
Enfermement : 5%
t 5%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Enquête grand public (suite)
†
Score de connaissance : „
„
„
„
†
86% : maladie mentale
86%
: maladie mentale
5% : maladie physique
66% : maladie qui peut se soigner
66% : maladie qui peut se soigner
22% : maladie qu’on ne peut soigner
S
Score de stigmatisation :
d ti
ti ti
„
„
„
65% : peuvent mener des activités normales
48% : sont dangereux pour les autres
68% : sont dangereux pour eux
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Quatre catégories d’études 1.
2.
3.
4.
Échantillons de la population générale
S i id
Suivi
de patients
ti t à lla sortie
ti d
de l’
hôpital
p
Devenir de cohortes de nouveaux nés
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Étude
d’une p
population
p l ti d’homicides
d’h mi id s
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Swanson et al 1990
†
8066 Hommes et Femmes
„
Sans trouble mental : 2,1%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Swanson et al 1990
†
†
†
114 hommes et femmes Schizophrènes
Violence avouée envers autrui l’année passée
l
é
l’
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é
Schizophrénie et troubles schizophréniformes p
p
„
„
„
Moyenne : 12,7%
S
Sans abus alcool ou drogues : 8,4%
b
l l
d
8 4%
Avec abus A ou D : 30,3%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Swanson et al 1990
†
†
†
282 Hommes et Femmes : EDM
Violence avouée envers autrui dans l’année
l
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d
l’
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EDM „
„
„
EDM moyenne : 11,7%
EDM
EDM sans abus: 3,5%
b 3 5%
EDM avec abus : 29,2%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Swanson et al 1990
†
Troubles affectifs : 620 H et F
„
„
„
†
% sujets violents : 11,1%
%
j
i l
11 1%
Sans abus : 3,5%
Avec Abus : 29,2%
Troubles anxieux : 1687 H et F
Troubles anxieux : 1687 H et F
„
„
„
% sujets violents : 9,1%
Sans abus : 2,4%
Avec Abus : 2,3
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Swanson
Swanson commentaire J L Dubreucq
†
†
†
†
Les individus recevant un diagnostic de schizophrénie ont mentionné des actes violents dans des proportions 4 fois plus grandes que ceux sans diagnostic psychiatrique. Sans abus de substance, il n’existe pas de lien significativement élevés entre la violence et les troubles
significativement élevés entre la violence et les troubles affectifs ou les troubles anxieux. L’abus de substance est fortement associé à la violence mais même sans abus d’alcool/drogues, Les personnes ayant un trouble mental grave ont 3 à 4 fois plus de chances de commettre un acte violent. l d h
d
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t i l t
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Lindqvist, Allebeck, 1990
†
†
†
644 schizophrènes hommes et femmes versus population générale
versus population générale
Dossier criminel pour acte violent envers autrui
Résultats :
Résultats :
„
„
Schizophrènes : 8,5%
Population générale : 3,3%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Lindqvist, Allebeck, 1990
†
Commentaire de JL Dubreucq:
„
Après leur sortie de l’hôpital, le taux de violences A
è l
i d l’hô i l l
d i l
de personnes atteintes de schizophrénie est quatre fois plus grand que celui de la population t f i l
d
l id l
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générale Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Hodgins, 1992, 1993
†
†
†
82 hommes 4 fois plus de risques chez les schizophrènes
f
l d
h l
h
hè
8,4 fois plus de risque chez les schizophrènes ,
p
q
p
abusant de drogues ou d’alcool
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Link et al, 1992
†
†
†
Violence : avoir frappé une autre personne au cours de la dernière année
au cours de la dernière année
365 schizophrènes H et F : 12,3%
385 personnes du voisinage : 5,2%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Hodgins, 1992
†
Dossier criminel pour actes violents sur autrui
„
„
„
„
„
Trouble mental sévère : 14,6% (risque occurrence : 4,2%)
Trouble
mental sévère : 14 6% (risque occurrence : 4 2%)
Trouble mental sévère sans abus d’alcool drogue : NS (RO : 1 7)
: 1,7)
TMS avec abus alcool drogue : NS (RO : 8,4)
Abus alcool et drogue : 49 4% (RO : 15 4%
Abus alcool et drogue : 49,4% (RO : 15,4%
Sans trouble mental : 5,7%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Hodgins, 1996
†
3130 H „
TMS 5 7% (RO 3 5)
TMS : 5,7% (RO : 3,5)
†
†
†
1731 : „
†
Sans abus alcool : NS
Avec abus : NS
Abus dépendance alcool : 9,1% (RO : 5,4%)
155 580
155 580 : „
Sans hospitalisation psychiatrique : 1,7%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Eronen 1996
†
†
†
86 hommes schizophrènes, 38 sans abus Sb, 28 avec abus Homicides Conclusion J L Dubreucq :
Conclusion J L Dubreucq : „
„
Chez les hommes, le double diagnostic de schizophrénie p
q
et de dépendance à l’alcool est associé à un risque 17 fois plus grand de faire un homicide comparativement à la population générale.
L
La schizophrénie à elle seule a un ratio de cote de 7.3, ce hi h é i à ll
l
ti d
t d 73
qui est hautement significatif
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Tiihonen 1997
†
†
51 hommes schizophrènes , 38 sans abus, 15 avec, versus 5285 témoins Ré l
Résultats : „
„
„
†
Schizophrènes : 7
S sans abus : 3,6
S avec abus : 25,2
Conclusion J L Dubreucq : „
„
„
La schizophrénie est associée à une élévation marquée des risques La
schizophrénie est associée à une élévation marquée des risques
de violence lorsqu’un trouble d’abus de substance est présent. L’élévation demeure très significative même sans abus de substance . Cependant, seulement 7 patients ont ici un dossier criminel pour violence
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Volavka et al 1997
†
†
531 schizophrènes hommes et femmes
Conclusion J. L. Senon : importance des données p
socioéconomiques : „
„
Environ 10% des patients atteints de schizophrénie vivant dans un pays développé rapportent avoir déjà agressé physiquement une
pays développé rapportent avoir déjà agressé physiquement une autre personne au cours de leur vie. Les risques d’agression sont significativement associés †
†
†
†
„
àà l’âge (jeune), l’â (j
)
au statut socio‐économique (faible), niveau de scolarité (bas)
à la consommation d’alcool (forte). (
)
Dans les pays en voie de développement, le taux est de 30%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Stueve et al 1997 †
†
Tous troubles de l’adulte jeune Conclusion J L Dubreucq :
Conclusion J L Dubreucq : „
„
„
La dépression majeure et les troubles anxieux ne sont p
pas associés à une élévation significative du risque g
q
d’actes violents chez les jeunes adultes sans trouble d’abus d’alcool/drogue. P
Par contre, les troubles psychotiques et le trouble t l t bl
h ti
t l t bl
bipolaire sans abus de substance demeurent significativement associés à la violence. g
L’abus de substance est fortement liée à elle seule aux actes violents dans la communauté
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Belfrage 1998 †
†
†
†
†
1056 H et F : trouble psychotique
659 S
324 psychoses affectives
93 paranoïa Conclusion J L Senon: „
„
„
13% des individus atteints d’un trouble psychotique ont été violents envers autrui durant les 10 années suivant leur sortie de l’hôpital
envers autrui durant les 10 années suivant leur sortie de l
hôpital. La proportion associée à la schizophrénie, aux hommes et à l’abus d’alcool n’est pas spécifiée cependant. L’
L’auteur ne fournit pas de données concernant la population f
i
d d
é
l
l i
générale correspondante
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Wallace, 1998, Australie
†
Schizophrènes : 91H
„
„
„
†
SS : 4,4% 4 4%
S sans abus :2,4%
S avec abus : 18,8%
Troubles affectifs : 64 H
Troubles affectifs : 64 H
„
„
„
TA : 4,1%
TA sans abus : 2,9%
TA avec abus : 19,0%
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Steadman et al., 1998 Steadman
et al., 1998
Monahan et al., 2001 †
†
†
†
Les schizophrènes sont moins responsables de violence que les bipolaires ou les déprimés. Les schizophrènes sans antécédent d’arrestation
Les schizophrènes sans antécédent d
arrestation pour violence physique, pour violence physique
sans pensée ou scénario imaginaire à saveur violente, ayant été traités à l’hôpital l’année précédente et ayant accepté de poursuivre l’étude pendant un an ont néanmoins été violents dans 7% des cas au cours des 20
20 semaines suivant leur sortie d’hôpital. i
i
l
i d’hô i l
L’abus d’alcool ou de drogue rend compte d’une large part de la violence des patients vivant dans la société. L’étude démontre que la majorité des patients fidèles à leur traitement ne sont pas violents à la sortie de
patients fidèles à leur traitement ne sont pas violents à la sortie de l’hôpital. Ceux qui sont violents le sont majoritairement dès les 20 premières semaines après la sortie.
semaines après la sortie.
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Mullen, 2000
†
†
†
†
Schizophrènes sur la vie entière
Versus groupe témoin apparié é
é
Dossier criminel pour acte violent envers p
autrui C
Commentaires F Millaud : t i F Mill d
„
„
Schizophrénie : majoration du risque dans un facteur 7
L’abus augmente ce lien
g
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Arseneault, 2000
†
†
†
†
39 H et F Schizophrènes
172 EDM 170 Troubles anxieux 94 abus sb versus
172 EDM, 170 Troubles anxieux, 94 abus sb, versus 572 sans trouble mental
Dossier criminel pour acte violent 12 mois avt
i
i i l
i l
i
Conclusion : les jeunes de 21 ans souffrant de symptômes positifs de schizophrénie risquent 2,5 fois plus un PA violent
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Milton, 2001
†
†
†
†
166 premier épisode psychotique
Dossier criminel
Dossier criminel
La nature des symptômes au moment de l’ d i i
l’admission n’a pas d’influence sur des risques de ’
d’i fl
d i
d
violences
Sont seuls significatifs :
„
„
„
Ne pas avoir d’emploi
Être agité à l’admission
Abuser des drogues et non d’alcool
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Hodgins, 2003
†
†
112 S et trouble schizoaffectif
Conclusions JL Dubreucq, JL Senon : l
b
„
„
„
Environ 10% des patients ont été violents durant p
les 12 mois après la sortie de l’hôpital
Mais 69% avaient déjà eu des violences envers
Mais 69% avaient déjà eu des violences envers autrui
Et 62% un abus d’alcool
Et 62% un abus d
alcool Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Wallace, 2004
†
†
2861 S H et F
Conclusion JL Dubreucq : q
„
„
„
„
Le diagnostic de S est associé à un risque plus élevé de violence
L h
Le hommes S sans abus alcool ou de drogues risquent 2,7 S
b
l l d d
i
t27
fois plus que les hommes de la population générale de faire un PA violent
Entre 6 et 11% des actes criminels violents commis en Australie sont dus à la S
LL’augmentation
augmentation de la violence des malades mentaux sur de la violence des malades mentaux sur
25 ans est proportionnelle à la violence augmentant en population générale
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
Criminologie Université Poitiers
Qu en est
Qu’en
est‐ilil pour le TB et les psychoses pour le TB et les psychoses
affectives?
†
Le risque de violence est:
„
„
†
Pour les hommes deux fois plus élevé que la PG
P
l h
d
f i l él é
l PG
Pour les femmes quatre fois plus élevé
Sans abus de substance
„
„
Pour les hommes NS
Pour
les hommes NS
Pour les femmes risque significatif
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Risque d
Risque
d’homicide
homicide et troubles et troubles
mentaux
†
†
†
†
Dans les pays industrialisés le taux d’homicides est compris entre 1 et 5 pour 100.000 habitants
Les troubles mentaux graves seraient responsables de 0,16 cas d’homicides pour 100.000 habitants
Les hommes atteints de S présentent 8 à 10 fois h
d
é
à f
plus de risques de commettre un homicide.
S et alcool : risque multiplié par 16 pour les
S et alcool : risque multiplié par 16 pour les hommes et par 84 chez les femmes
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Caractéristiques des patients violents , Caractéristiques
des patients violents ,
mais… †
Ce sont les mêmes risques de violence que la population générale :
population générale :
„
„
„
„
„
„
Age ( jeunes)
Se e (homme)
Sexe (homme)
Statut socio‐économique : pauvreté, chômage, milieu défavorisé
milieu défavorisé
Quartier de résidence
Abus alcool ou drogues
ATCD de violences
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Mais surtout un problème de société… †
Wallace 2004 : „
„
Une étude sur 25 ans
U
é d
25
la violence des malades mentaux connait une croissance proportionnelle à la croissance de la violence dans la population générale
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Mais quatre facteurs spécifiques…
1.
2.
3.
4.
Atteinte cérébrale
Présence de symptômes psychotiques é
d
ô
h
spécifiques
Personnalité psychopathique associée
Ab
Abus alcool ou drogues
l l
d
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Atteinte cérébrale †
Travaux récents : Tardiff, Volavka, Krakowski… „
„
„
„
„
„
„
Atteinte frontale
Signes neurologiques ou neuropsychologiques surtout frontaux
Schizophrénie indifférenciée plus que paranoïde
Schizophrénie indifférenciée plus que paranoïde Violence non planifiée et non dirigée , répétée Violence institutionnelle favorisée par facteurs p
environnementaux
Dépistage : questionnaire COGNISTAT et impulsivité
Tt l
Tt : clozapine, CBZ, Depamide, propanolol i CBZ D
id
l l
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Signes psychotiques spécifiques †
†
†
†
†
†
†
†
Symptomatologie positive au premier plan
Pas de violence précédant la psychose
p
py
Délire de persécution avec persécuteur habituel nommé
Syndrome d’influence
Hallucinations auditives impérieuses
Acte violent planifié et dirigé vers le persécuteur : le contenu délirant permet de prévoir le PA
t
déli t
td
é i l PA
Acte dans un lieu privé : le domicile familial
Les risques de violence augmentent lors de l’arrêt
Les risques de violence augmentent lors de l
arrêt ou des ou des
switches du traitement Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Autres signes spécifiques †
†
†
†
†
Délire grandiose Rêveries diurnes d’agresser autrui ê
d
d’
Idéation et pratiques perverses
p q
p
Fascination par les armes
Menaces écrites ou verbales évoquant un scénario en cours de constitution
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Personnalité psychopathique associée †
†
†
Seilagh Hodgins : certains patients S récidivent non pas à cause de leur psychoses mais du fait de l’
l’association à un TPA sous‐jacent à
Putkonen et Joyal : 47% des meurtriers atteints de S présentent un TPA associé et un abus d’alcool
présentent un TPA associé et un abus d
alcool. Dans Dans
ces cas, l’histoire de violences précède la psychose. Dans ce cas le PA n’est
Dans ce cas, le PA n
est pas en rapport avec le délire pas en rapport avec le délire
ou les idées de persécution, la victime n’est pas un membre de la famille
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Temps, victimes et lieux
†
†
†
Etude MacArthur, 1998
La plupart des agressions ont lieu dans les 20 semaines suivant la sortie de l’hôpital i
l
i d l’hô i l
Victimes : „
„
„
†
†
†
Famille (51%)
Famille
(51%)
Conjoint, amis : (35%)
Inconnu (14%)
Lieux : résidence privée
Lieux
: résidence privée
Agressions lors des activités de la vie quotidienne ou une rencontre au hasard
La précarité et la marginalisation ont un rôle fondamental
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Trois sous groupes, J L Dubreucq
1.
S et TPA avec alcool :
1.
2.
2.
S chronique avec signes neurologiques et neuropsychologiques d’anomalies
neuropsychologiques d
anomalies structurales
structurales
1.
2.
3.
Victime : copain ou ami consommant avec
Violence non planifiée
Frustration
Violence verbale ou contre les objets, récidivante
S paranoïde 1.
2.
3.
Persécution, influence ou grandeur
G t l ifié à l’
Geste planifié à l’encontre de la famille, mère ou père
t d l f ill
è
è
Récidive faible
Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Rupture des soins †
†
†
†
†
†
Rapport avec la désinstitutionalisation
« Plus on psychiatrise, moins on criminalise
Plus on psychiatrise, moins on criminalise » »
« Moins on psychiatrise, plus on criminalise »
Rapport avec la difficulté des hospitalisations sous contrainte
Rapport avec la difficulté des hospitalisations sous contrainte MacArthur : le nombre d’événements violents est inversement proportionnel à l’intensité du suivi p p
psychiatrique
Le groupe « suivi toutes 4 semaines » a 4 fois plus de risque de violences que le groupe hebdomadaire
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Rupture de soins et Rupture
de soins et
Désinstitutionnalisation psychiatrique
†
Rapport étroit entre rupture de soins et désinstitutionalisation psychiatrique
désinstitutionalisation psychiatrique quelqu’en soient les motifs : „
Idéologiques et philosophiques
†
„
Liberté individuelle et courants « anti‐internements »
Economiques face aux coûts de l’hospitalisation et des traitements Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Que retenir pour les soins ?
1.
Nécessité d’une clinique précise et évaluée longitudinalement dans sa dimension de
longitudinalement dans sa dimension de dangerosité : 1
1.
2
2.
3
3.
Clinique paranoïde : persécution, influence ou Clinique
paranoïde : persécution influence ou
grandeur, risques pour la famille Clinique S sur TPA avec alcool : violence
Clinique S sur TPA avec alcool : violence clastique touchant le compagnon
Clinique « neurologique » : dimension Clinique «
» : dimension
institutionnelle de la violence Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Que retenir pour les soins ? 2
2.
3.
Prendre en compte spécifiquement la consommation d’alcool
consommation d
alcool, de shit et toute de shit et toute
autre drogue Quand il y a eu violence avant une hospitalisation ou à l’admission,
hospitalisation ou à l
admission, connaître et connaître et
évaluer les risques de récidive
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Que retenir pour les soins ? 3
4.
5.
6
6.
Planifier la prise en charge ambulatoire rapprochée sur 20 semaines
rapprochée sur 20 semaines
Utiliser des outils d’évaluation de la dangerosité Devant un schizophrène difficile élargir
Devant un schizophrène difficile élargir l’évaluation à un groupe de pairs avec travail d’é i
d’équipe Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Propositions 1.
Redonner valeur à la clinique psychiatrique dans sa dimension médicolégale
dimension médicolégale
1.
2
2.
3
3.
Ne pas dénier les risques de PA et savoir les prévoir Évaluer les risques de PA groupes de pairs et travail
Évaluer les risques de PA, groupes de pairs et travail d’équipe, centres régionaux de référence
Restaurer la contenance de quelques services fermés de
Restaurer la contenance de quelques services fermés de psychiatrie
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Propositions (2)
2. Créer un enseignement et une pratique criminologique décloisonnée
criminologique décloisonnée
1. Enseignements de criminologie associant 1.
1
2.
3.
4.
Psychiatrie
Psychologie
Sociologie Droit 2. Pratiques décloisonnées dans les mêmes champs
3. Centres ressources et références inter‐régionaux Collectif Recherche Information Multidisciplinaire
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Propositions (3)
3.
Travailler la disjonction psychiatrie Justice : Articulation CP et loi 1990
1.
Soins sous contrainte plus qu’hospitalisation sous contrainte (cf Rapport IGAS IGS Lopez et al)
1
1.
2.
2.
Malades irresponsables 122‐1 CP
1.
2.
3.
Juge administratif ?
Juge
administratif ?
Juge pénal comme contrôle à postériori JJugement d’imputabilité ?
d’i
bili é ?
Judiciarisation des soins??
Cas d’altération du discernement 122‐1 al 2
1.
2.
Réalité de l’atténuation des peines Organisation des soins: peine réduite suivie d’obligation de soins ?
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Propositions (4)
4. Renforcer la formation initiale et permanente en psychiatrie médicolégale
psychiatrie médicolégale
1. DESC de psychiatrie médicolégale
2 Formations 3
2.
Formations 3ème cycle à l
cycle à l’expertise
expertise
1.
2.
DU en médecine
Masters Pro en psychologie
py
g
3. Formations spécifiques : loi de 1998
5 Elaborer
5.
Elaborer des Recommandations sur la prise en des Recommandations sur la prise en
charge du malade mental violent
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Propositions (5)
6. Limiter la Désinstitutionnalisation et maintenir des lits de crise
maintenir des lits de crise
7. Prendre en charge des addictions
8. Réfléchir avec le champ socio‐éducatif aux psychopathies psychopathies
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Pondération et vigilance
†
Pondération :
„
†
Si la violence des malades mentaux est plus grande que Si
la violence des malades mentaux est plus grande que
celle de la population générale, la proportion d’actes p
criminels commis par les des malades mentaux est très faible
Vigilance
g
„
„
„
Combattre vieux démons de assimilation violence, dangerosité et maladie mentale Préserver des institutions de soins contenantes
Transmettre une clinique psychocriminologique q py
gq
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