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économie Royaume-Uni Un grand oui pour le chien ! Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord reste un pays qui aime les chiens. Nos voisins britanniques ont-ils une dent contre les chats ? Certainement pas mais, tradition oblige, le chien reste l’animal numéro un outre-Manche, et le chat n’y rencontre pas le même succès qu’en France ou en Allemagne. Par É. L. N os amis britanniques, qui viennent de se prononcer pour leur sortie de l’Union européenne, ont toujours cultivé l’art de la différence. Le constat vaut aussi pour leur population d’animaux de compagnie. Le nombre de chats n’y dépasse pas, comme dans la plupart des autres pays européens, la population canine. Selon les estimations de TNS pour la Pet Food Manufacturers Association (PFMA), le chien garde toujours la main, ou plutôt la patte, outre-Manche, avec 8,5 millions de représentants en 2015. Presque un quart 38 . PETMARKET N°257 des foyers britanniques en possèdent au moins un. Et même si la population canine s’est un peu restreinte, même au RoyaumeUni, la baisse est bien plus modérée qu’en France (7,3 millions de chiens aujourd’hui) ou en Allemagne (7,9 millions de chiens). Moins de chats Si nos voisins britanniques tiennent le haut du pavé européen, derrière la Russie, en ce qui concerne le parc de chiens, ils sont moins en avance quant au poids de leur population féline. Le pays ne compte que 7,5 millions de chats, détenus par 17 % des foyers britanniques. Le nombre de chats y a même baissé, avant de se stabiliser aujourd’hui. Nous sommes très loin des compteurs félins français ou allemands, respectivement à 12,7 millions et 12,9 millions de représentants. État insulaire, le Royaume-Uni, tout au long de son histoire, n’a laissé entrer que peu d’animaux domestiques sur son territoire, surtout pour éviter la propagation de maladies. Elle a su développer ses propres races canines, de renommée mondiale, pour la chasse ou autres fonctions utilitaires, mais s’est nettement moins ouverte au chat, ce qui explique ce « passif félin » pour le moins conséquent. Cela n’a pas empêché les Britanniques, amateurs de races, de créer le british shorthair, bien connu des amoureux des chats. S’ils se distinguent de leurs voisins européens par cette population féline plus restreinte, les Anglais se démarquent aussi quant à leur façon de la nourrir. Outre-Manche, l’aliment sec nourrit principalement la gent canine (marché de 460 000 tonnes) mais beaucoup moins le chat ÉCoNoMIe nombRe d’animaux de compagnie au Royaume-uni en 2015 nombRe d’animaux (en millions) % de foyeRs possesseuRs poissons d’AquAriuM 16 8% poissons de bAssin 20 5% chiens 8,5 24 % chAts 7,5 17 % lApins 0,8 2% volAilles doMestiques 0,6 1% cochons d’inde 0,7 1% oiseAux de cAge 0,6 2% hAMsters 0,4 1% lézArds 0,3 1% serpents 0,3 1% tortues 0,3 1% ToTal 57 40 % (Source : Pet Food Manufacturers Association/PFMA) Pour les deux dernières années, les données fournies par l’institut TNS pour la PFMA ont été récoltées auprès d’un échantillon de 4 000 personnes, en interview face à face. (93 000 tonnes), auquel on réserve plutôt une alimentation humide, et en priorité les portions individuelles : barquettes ou pochons (220 000 tonnes). plus de chiens à la campagne Selon l’étude TNS/PFMA, la possession d’animaux de compagnie au Royaume-Uni varie fortement selon les régions. La capitale, Londres, compte ainsi la plus faible population animale. Seulement 9 % des foyers installés dans la cité londonienne possèdent un chien, 12 % un chat, 5 % un poisson d’aquarium, 2 % un poisson de bassin, 1 % un lapin et 1 % un oiseau de cage. C’est bien moins que les ratios nationaux, avec 26 % de foyers britanniques qui possèdent un chien et 17 % un chat. Les régions où l’on trouve le plus de chiens sont, sans trop de surprise, celles où les traditions rurales sont les plus ancrées. Il s’agit de l’Irlande du Nord (44 % des foyers y possèdent un chien), du nord-est de l’Angleterre et de l’Écosse (31 %). Du côté des chats, les régions dotées des plus importantes populations sont le sud-ouest de l’Angleterre (21 % des foyers vivent avec un chat) ainsi que l’est de l’Angleterre et le pays de Galles (20 %). Les lapins de compagnie sont, eux, plus nombreux dans le nord-est de l’Angleterre. Le sud du pays est logiquement le plus propice à la possession de poissons de bassin aquatique, avec 9 % de foyers accueillant des poissons d’eau froide dans le sud-est et 7 % dans le sud-ouest. C’est en revanche plus au nord que l’on trouve les régions les plus favorables à la possession de poissons d’aquarium, en eau douce comme en eau de mer, avec 12 % de foyers possesseurs au pays de Galles, 11 % dans le nord-est de l’Angleterre et 10 % dans la région des Midlands. les oiseaux de la nature S’ils aiment les chiens, nos voisins britanniques se passionnent également pour une autre catégorie d’animaux : les oiseaux de la nature. Dans les écoles du pays, les élèves apprennent très tôt, dans le cadre de programmes de sensibilisation, à reconnaître les différentes espèces d’oiseaux qui peuplent leurs jardins, et à se familiariser avec les différentes façons de les héberger et de les nourrir. Chaque année, au mois de janvier, la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB) mobilise tous les habitants du Royaume-Uni pour un grand recensement des oiseaux qui vivent dans leurs jardins. Ce recensement s’effectue dans le cadre d’un programme intitulé Big Garden Birdwatch. En 2016, les 30 et 31 janvier, plus de 519 000 recenseurs amateurs britanniques ont comptabilisé, en un weekend, plus de 8,2 millions d’oiseaux dans leurs jardins, dont plus de 7 millions en Angleterre. Le house sparrow (moineau domestique) y est l’oiseau le plus représenté. Il est suivi du blue tit (mésange bleue), du starling (sturnidé), du blackbird (merle noir) et du wood pigeon (pigeon ramier). Ce classement précis est très utile pour la multitude de marques britanniques intervenant dans l’univers des oiseaux de la nature. n Les chats n’ont pas autant la cote au Royaume-Uni qu’en France ou en Allemagne. Ventes de pet food chiens et chats au Royaume-uni. ÉVolution 2015/2014 Ventes en Volume (en tonnes) ÉVolution Volume 2015/2014 ÉVolution ValeuR 2015/2014 AliMents huMides pour chiens 284 000 –2 % –2 % AliMents secs pour chiens 414 000 –2 % –4 % 91 000 +2 % +4 % AliMents huMides pour chAts/ portions individuelles 220 000 +3 % +2 % AliMents huMides pour chAts/ boîtes 92 000 –10 % –12 % AliMents secs pour chAts 93 000 –1 % 0% FriAndises pour chiens (Source : Pet Food Manufacturers Association/PFMA) Septembre 2016 . 39