Fonds d`impulsion pour la Politique de l`immigration – FIPI
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Fonds d`impulsion pour la Politique de l`immigration – FIPI
ETUDE COMPARATIVE DES ZONES PRIORITAIRES dans les POLITIQUES de DISCRIMINATION POSITIVE Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse Avril 2001 Etude réalisée par : Anne-Marie Dekoninck Dominique Delvaux Benoît Parmentier Cartographie : David Deschryver Mise en page : Claire Beke Observatoire de l'Enfance, de la Jeunesse et de l'Aide à la Jeunesse Secrétariat général Ministère de la Communauté française boulevard Léopold II 44 1080 Bruxelles Editeur responsable : Monsieur Henry Ingberg TABLE DES MATIERES INTRODUCTION p. 1 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES DISPOSITIFS p. 3 CONTRATS de SECURITE et de SOCIETE CONTRATS de PREVENTION (Fédéral – Ministère de l’Intérieur) A. Présentation générale B. Les villes et communes p. 5 p. 8 FONDS D’IMPULSION POUR LA POLITIQUE DE L’IMMIGRATION – FIPI (Fédéral – Services du Premier Ministre) A. Présentation générale B. Les zones d’actions prioritaires – ZAP p. 11 p. 13 ECOLES en DISCRIMINATIONS POSITIVES Décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en œuvre de discriminations positives (Communauté française) A. Présentation générale B. Les écoles en discriminations positives p. 17 p. 20 ZONES d’INITIATIVE PRIVILEGIEE - ZIP Arrêté du 7 juillet 1994 fixant les critères relatifs à la détermination des zones d’initiative privilégiée (Région wallonne) A. Présentation générale B. Les zones d’initiative privilégiée – ZIP p. 47 p. 48 ZONES d’ACTIONS PRIORITAIRES – ZAP Décret du 4 juillet 1996 relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère (Région wallonne) A. Présentation générale B. Les zones d’actions prioritaires – ZAP p. 53 p. 54 PROGRAMME INTEGRATION et COHABITATION – PIC Subvention spéciale aux communes en vue de promouvoir l’intégration sociale et la cohabitation des différentes communautés locales (Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale) A. Présentation générale B. Les quartiers en zone d’intervention prioritaire et les communes éligibles p. 57 p. 59 CONTRATS de QUARTIERS et QUARTIERS d’INITIATIVE Ordonnance du 7.10.1993 organique de la revitalisation des quartiers (Région de Bruxelles-Capitale) A. Présentation générale B. Les contrats de quartiers et quartiers d’initiatives DEUXIEME PARTIE : COMPARAISON DES CRITERES p. 65 p. 68 p. 71 A. LES CATEGORIES DE CRITERES p. 75 B. ANALYSE ET COMMENTAIRES p. 79 C. DU CRITERE A LA NOTION D’INDICATEUR p. 82 D. AU DELA DE LA NOTION DE ZONES… p. 83 TROISIEME PARTIE : LES POLITIQUES DE DISCRIMINATION p. 85 A. EGALITE ET DISCRIMINATION p. 87 B. DE L’EGALITE D’ACCES A L’EGALITE DES CHANCES p. 87 C. LA TERRITORIALISATION DES POLITIQUES SOCIALES p. 89 D. EN CONCLUSION p. 90 QUATRIEME PARTIE : REPRESENTATION CARTOGRAPHIQUE DES ZONES PRIORITAIRES Les villes et communes bénéficiaires des CONTRATS de SECURITE et de SOCIETE ou de PREVENTION Les ZONES d’ACTIONS PRIORITAIRES dans le cadres du FIPI Les QUARTIERS éligibles dans le cadre du décret « Discriminations positives » en Communauté française Les ZONES d’INITIATIVE PRIVILEGIEE – ZIP en Région wallonne (non disponible) Les QUARTIERS en ZONES d’ACTION PRIORITAIRE dans le cadre du PROGRAMME INTEGRATION et COHABITATION à la Commission communautaire française Les CONTRATS de QUARTIERS et QUARTIERS d’INITIATIVE en Région de Bruxelles-Capitale p. 93 INTRODUCTION La présente étude a été réalisée suite à la demande formulée par Madame Danièle LECLEIR, Administratrice générale de l’Office de la Naissance et de l’Enfance, de pouvoir disposer d’un relevé de tous les types de zones prioritaires définies dans le cadre de politiques de discrimination positive en matière d’emploi, d’éducation, d’immigration,… ainsi que des critères utilisés dans la définition de ces zones. L’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse a dans un premier temps établi un relevé des dispositifs existant tant au niveau fédéral que de la Communauté française ou des régions et qui, à partir de la définition de territoires (zones, quartiers, communes,…), mobilisent des moyens d’intervention supplémentaires ou spécifiques dans le cadre d’une politique donnée. N’ont pas été repris dans la présente étude les programmes mis en œuvre au niveau européen, tels les fonds structurels ou URBAN, ni les dispositifs centrés sur l’espace rural. La première partie de cette étude comparative est consacrée à la présentation des sept dispositifs qui répondaient à ces conditions. Pour chaque dispositif, nous rappelons le cadre général à l’aide d’une « fiche technique », nous détaillons ensuite les critères qui ont été à la base du choix des territoires et enfin nous reprenons la liste de ces territoires. La deuxième partie de l’étude porte sur la comparaison proprement dite des critères qui ont été retenus dans chacun des dispositifs. Il nous a paru utile d’identifier les catégories et de regrouper par objet les différents critères repris dans l’ensemble des dispositifs, puis d’en faire l’analyse. Dans la troisième partie sont abordées quelques réflexions sur les politiques de discrimination. Après avoir traité de l’origine et des caractéristiques de celles-ci, il y est question des éléments qui ont favorisé l’option de territorialisation des politiques sociales ainsi que des questions que cette territorialisation amène à se poser. La quatrième partie consiste en une représentation cartographique des zones prioritaires définies dans les différents dispositifs analysés. Cette étude n’est qu’une première étape d’un processus de réflexion et d’analyse que l’Observatoire entend mener plus largement quant aux politiques de discriminations positives. En effet, en réponse à la demande précise de l’ONE, elle a été limitée aux dispositifs reposant sur la définition de zones géographiques. Des développements ultérieurs devraient nous amener à étudier également d’autres dispositifs qui ne font pas appel à cette approche géographique. Pour ce qui concerne la Communauté française, nous pensons notamment aux actions menées 1 dans les domaines de la jeunesse et de la culture, telles les opérations « Eté-jeunes » ou « Quartier libre » ou encore aux dispositions prises en matière de prévention générale dans le secteur de l’aide à la jeunesse. Par ailleurs, le travail devra porter sur l’élaboration et l’affinement de critères qui soient le plus discriminant possible et le plus adapté aux réalités et aux besoins des enfants, des jeunes et de leur famille en Communauté française afin de contribuer à l’élaboration de politiques visant à l’égalité des chances pour tous. L’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse 2 PREMIERE PARTIE PRESENTATION DES DISPOSITIFS 3 4 CONTRATS de SECURITE et de SOCIETE CONTRATS de PREVENTION (Fédéral – Ministère de l’Intérieur) A. Présentation générale Domaine : Politique de sécurité et de prévention A l'initiative du Gouvernement fédéral, les contrats de sécurité et de prévention ont été créés en 1992, au lendemain des élections de novembre 1991. Cible : Villes et communes Il s’agit de contrats initiés par les autorités fédérales (ministère de l’Intérieur), en collaboration avec les régions, et passés avec les communes. Objectif : Les contrats de sécurité et de prévention ont pour objectif d’assurer une prévention intégrée de la criminalité au niveau local. A partir de 1996, un nouveau volet s’est rajouté aux contrats de sécurité : le renouveau urbain. Les contrats ont été rebaptisés contrats de sécurité et de société dans la mesure où était désormais visée la transversalité des politiques. Budget : Le montant global du budget fédéral pour les contrats de sécurité et de société s’élève en 2000 à 2.281.491.830 FB, dont : • 547.642.930 FB pour le volet prévention • 247.169.400 FB pour le volet toxicomanie • 172.446.000 FB pour le volet renouveau urbain • 71.066.000 FB pour le volet APS • 44.928.000 FB pour le volet emploi-jeunes • 14.846.000 FB pour le volet contrats de transition professionnelle • 1.056.292.500 FB pour le volet police • 126.550.000 FB pour le volet justice Il convient de rappeler que les Régions wallonne et bruxelloise apportent également leur contribution en assurant un co-financement des contrats de l’ordre du demi milliard. Les montants des contrats de prévention en 2000 sont les suivants : • 82.014.680 FB en Région wallonne • 111.381.900 FB en Région flamande • 19.266 .280 FB en Région bruxelloise 5 Ces montants émanent de l’Office national de Sécurité sociale des Administrations provinciales et locales. Base légale : • Arrêté royal du 10 juin 1994 déterminant les conditions auxquelles les communes peuvent conclure un contrat de sécurité ou bénéficier d’une aide financière pour le recrutement de personnel supplémentaire dans le cadre de leur service de police (M.B. du 30.06.1994) ; • Arrêté royal du 5 juillet 1994 fixant les modalités de contrôle de l’octroi d’une intervention financière aux communes lors de la conclusion d’un contrat de sécurité ou lors du recrutement de personnel supplémentaire dans le cadre de leur service de police (M.B. du 28.07.1994) ; • Arrêté royal du 5 juillet 1994 déterminant les conditions auxquelles les communes peuvent bénéficier de certaines aides financières de l’Etat dans le domaine de la sécurité (M.B. du 06.08.1994) ; • Décision annuelle du Conseil des Ministres fédéral et des Gouvernements régionaux quant aux crédits accordés et au renouvellement des contrats. Chaque année, les villes et communes retenues sont donc invitées à rentrer leurs projets. Les premiers contrats de sécurité et de prévention ont été approuvés par le Conseil des Ministres le 25.09.1992. Modalités d'introduction et de sélection des projets : Chacune des 29 villes et communes sélectionnées initie un projet de contrat de sécurité, qu’elle présente aux autorités subsidiantes (Etat fédéral et Régions), chargées de répartir les budgets alloués. Les négociations se concluent par la signature d’une convention annuelle entre les autorités locales et les pouvoirs subsidiants. Si chaque commune est libre d’initier ses propres projets, ceux-ci doivent toutefois s’inscrire dans le canevas général des contrats, articulé initialement autour de deux axes : • 6 Le volet policier prévoit essentiellement une présence plus visible des forces de l’ordre sur le terrain, élément clé de la sécurisation effective mais aussi moyen pour combattre le sentiment d’insécurité. Pour ce faire, les villes et communes ne disposant pas d’un cadre de police complet, l’engagement de policiers constitue la priorité première des contrats. Dans le même temps, des subsides sont octroyés à l’engagement de civils, qui permettent de libérer les policiers de tâches administratives. Dans ce volet, nous retrouvons également des missions réalisées par des civils au service de la police (les bureaux d’assistance aux victimes, les assistants de concertation chargés notamment du rapport entre la police et la population. • Le volet préventif s’attache quant à lui plus particulièrement aux problématiques d’encadrement de certains groupes fragilisés (toxicomanes, décrochés scolaires, …) et de groupes socialement vulnérables (telles les personnes âgées). L’objectif est de couvrir, par les dispositifs de prévention, certaines catégories de citoyens et certains quartiers particulièrement exposés à la délinquance (sentiment d’insécurité). Sont également soutenus des projets en matière de rénovation d’infrastructures (éclairage public par exemple) ou des projets de technoprévention. A partir de 1997, un nouveau volet lié au renouveau urbain s’est ajouté pour quatorze communes pilotes. Ce volet s’articule autour de cinq lignes de force : la lutte contre la pauvreté, l’amélioration de l’environnement urbain et des conditions de vie dans les quartiers, une présence policière accrue, un développement social intégré, la création d’antennes de justice. Enfin, 46 villes et communes bénéficient d’un contrat de prévention. Les initiatives soutenues dans ce cadre concernent des problèmes spécifiques rencontrés localement, par exemple la prévention du vol auprès de la population locale et des touristes à la côte, une coopération intercommunale dans l’accueil des toxicomanes, le travail de quartier, la prévention du cambriolage dans certaines zones, etc. Le Secrétariat permanent à la Politique de Prévention (SPP) a pour mission la gestion et le suivi des contrats de sécurité et de société ainsi que des contrats de prévention. Il apporte également un soutien aux pouvoirs locaux pour la mise en œuvre d’une politique de prévention intégrée. 7 B. Les villes et communes Critères de sélection des villes et communes Les villes et communes bénéficiaires des contrats de sécurité ont été déterminées sur base de l’arrêté royal du 10 juin 1994 qui stipule que les communes se répartissent en deux catégories: 1. Les cinq grands centres urbains, à savoir les Villes d’Anvers, Bruxelles, Charleroi, Gand et Liège, ainsi que, pour la Région de Bruxelles-Capitale, les communes d’Anderlecht, Etterbeek, Forest, Ixelles, Koekelberg, MolenbeekSaint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse-Ten-Noode et Schaerbeek. 2. Les communes ou villes non situées en Région de Bruxelles-Capitale et dont la norme minimale de sécurité définie par l’arrêté royal du 9 mai 1994 relatif au nombre d’emplois à prévoir au cadre organique des fonctionnaires de police de la police communale est au moins égale à 100. Pour ce qui concerne les contrats de prévention, l’arrêté royal du 5 juillet 1994 prévoit que les communes doivent répondre aux critères suivants : 1. le nombre de crimes et délits enregistrés par 1000 habitants est supérieur à la moyenne nationale ou est en augmentation depuis deux années consécutives ; 2. un conseil communal de prévention doit être institué ; 3. un fonctionnaire de prévention doit être engagé. Enfin, pour ce qui concerne les volets liés au renouveau urbain à partir de 1997, la sélection de villes et communes repose sur une concertation entre l’Etat fédéral, la Communauté française, la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale. Ces villes et communes devaient bénéficiés d’un contrat de sécurité préalablement. Liste des villes et communes ayant un contrat de sécurité et de société - pour la Région de Bruxelles-Capitale: ANDERLECHT BRUXELLES ETTERBEEK FOREST IXELLES KOEKELBERG MOLENBEEK-ST-JEAN SAINT-GILLES SAINT-JOSSE-TEN-NOODE SCHAERBEEK - pour la Région wallonne: CHARLEROI LA LOUVIERE LIEGE MONS NAMUR SERAING TOURNAI VERVIERS 8 En ce qui concerne le volet « renouveau urbain », les villes et communes sont les suivantes: - pour la Région de Bruxelles-Capitale: BRUXELLES-VILLE MOLENBEEK SCHAERBEEK SAINT-GILLES SAINT-JOSSE - pour la Région wallonne: LIÈGE CHARLEROI MONS NAMUR VERVIERS Liste des villes et communes ayant un contrat de prévention - pour la Région de Bruxelles-Capitale: EVERE JETTE WOLUWE-SAINT-PIERRE - pour la Région wallonne: AMAY ANS ARLON CHATELET COLFONTAINE COMBLAIN-AU-PONT ESTINNES FLEMALLE FLERON FLEURUS FONTAINE-L'EVEQUE HUY MOUSCRON QUAREGNON TUBIZE VISE WAREMME 9 10 FONDS D’IMPULSION POUR LA POLITIQUE DE L’IMMIGRATION – FIPI (Fédéral – Services du Premier Ministre) A. Présentation générale Domaine : Politique de l’immigration A l'initiative du Gouvernement fédéral, un Fonds pour la Politique de l'Immigration a été créé en 1991. Cible : Jeunes de nationalité étrangère ou d’origine étrangère Le Fonds est destiné à financer des projets dans le cadre de la politique d'intégration des jeunes de nationalité étrangère ou d'origine étrangère. Objectif : Ce Fonds a une fonction d'impulsion encourageant des projets bien définis pendant une période limitée. Par conséquent, le Fonds ne prévoit pas de financement structurel ou récurrent. Les projets sont retenus annuellement. Budget : Les crédits octroyés à ce Fonds proviennent des bénéfices nets de la Loterie nationale. Pour 2000, une subvention de 299,5 millions de FB est prévue par le Conseil des Ministres fédéral pour ces projets. 75% de ce montant sont réservés à des projets émanant des cinq grandes villes du pays (Bruxelles, Anvers, Gand, Liège, Charleroi) et 55,5% sont accordés à la partie francophone du pays, en dehors de la prise en charge des projets fédéraux. La Communauté française et les Régions wallonnes et bruxelloises apportent un cofinancement aux projets retenus de l’ordre de la moitié des montants provenant de la Loterie nationale. Base légale : Circulaire des services du Premier Ministre paraissant au Moniteur belge chaque année (la circulaire pour l’année 2000 a servi de base à la présente fiche). 11 Critères d'introduction des projets : Pour être retenus, les projets doivent exclusivement répondre aux critères déterminés par le Comité de gestion sous le contrôle de la Conférence interministérielle de la Politique de l'immigration: 1. Les zones d'actions prioritaires Tous les projets introduits doivent être réalisés dans les zones d'actions prioritaires déterminées par le Comité de gestion du Fonds. La liste de ces zones figure ci-après. 2. Les auteurs susceptibles d'introduire des projets Peuvent introduire des projets auprès du Fonds: - 3. le Gouvernement fédéral et les services publics s'y rattachant; les Gouvernements communautaires et régionaux et les services publics s'y rattachant; les Communes; les CPAS; les associations ayant une personnalité juridique ou reconnues par un pouvoir public, soit individuellement, soit en partenariat avec un pouvoir public. Les priorités thématiques Les projets introduits doivent s'inscrire exclusivement dans le cadre des priorités arrêtées par la Conférence interministérielle de la politique de l'immigration, à savoir: - l'insertion sociale et/ou professionnelle répondant aux besoins des jeunes de nationalité étrangère ou d'origine étrangère, plus particulièrement de 16 à 25 ans; - les dépenses d'investissement pour l'infrastructure et l'aménagement d'espaces ouverts aux publics à vocation sportive et socio-culturelle répondant aux besoins des jeunes de nationalité étrangère ou d'origine étrangère de 6 à 25 ans; - la lutte contre le décrochage et l'absentéisme scolaires des jeunes de nationalité étrangère ou d'origine étrangère de 3 à 18 ans. Ne pourront être pris en compte, les projets ayant trait: - aux flux migratoires; aux études et aux recherches scientifiques; aux campagnes de sensibilisation et d'information émanant des associations; aux colloques et aux journées d'étude; à des manifestations exclusivement culturelles; ainsi que tout autre projet qui n'entre pas strictement dans les priorités arrêtées par la Conférence interministérielle de la politique de l'immigration. 12 Mode de sélection des projets Les projets sont soumis à l'approbation d'un Comité de gestion composé de représentants désignés par le Gouvernement fédéral et comprenant également des représentants des Gouvernements communautaires et régionaux, et du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme qui assure le secrétariat de ce Comité de gestion. La gestion administrative, la vérification des justificatifs et la conformité aux critères, l'accompagnement et l'évaluation des projets retenus sont effectués d’une part par le Centre pour la part financée par la Loterie nationale et d’autre part par les pouvoirs communautaires et régionaux pour la part cofinancée par ces derniers. Dépenses couvertes par le Fonds d'Impulsion Seront considérées comme admissibles par le Fonds d'Impulsion, les dépenses: d'infrastructure; couvrant des charges salariales pour autant qu'elles ne soient pas structurelles et qu'elles soient pour partie prises en charge soit par l'auteur du projet luimême, soit par un autre pouvoir subsidiant ; couvrant les frais de fonctionnement exclusivement liés au développement du projet à l'exception des frais, mentionnés ci-après. Seront considérées comme non admissibles par le Fonds d'Impulsion: les frais de fonctionnement usuel et structurel de l'auteur du projet; les frais de représentation (frais de restaurant, voyage à l'étranger,..) B. Les zones d’actions prioritaires - ZAP Critères de détermination des ZAP La première circulaire, datant du 10.08.1991, stipule que les ZAP ont été déterminées par le Comité du Fonds sur base de critères objectifs mais ces critères n’y sont pas énoncés. On retrouve néanmoins trace de ces critères dans les rapports de deux séances de travail d’un groupe interministériel, en juin et juillet 1991, préparatoire et consécutive à la tenue d’une Conférence interministérielle en date du 13 juin 1991. Critères principaux 1. le pourcentage d’étrangers par rapport à la population totale ; 2. le pourcentage de jeunes étrangers de moins de 25 ans, notamment les jeunes non CEE ; Critères complémentaires 3. les revenus moyens de la population ; 4. les handicaps cumulés. Exemple : taux de délinquance, drogue, … ; 5. l’absence d’infrastructure sportive et/ou culturelle et sociale ; 6. la vétusté du logement (avant 1919) et son exiguïté (moins de 27 m2 de surface habitable par personne). 13 Les sources sont notamment les suivantes : - l’I.N.S. , 1988, 1990 ou 1991 ; - le registre de la population 1991 ; - le rapport final de la Commission d’avis des jeunes d’origine étrangère instituée par la Communauté française – juin 1991 ; - les rapports du Commissariat royal à la politique des immigrés ; - l’arrêté du 11 octobre 1990 de l’Exécutif de la Région de Bruxelles-Capitale relatif à la subvention spéciale aux communes pour promouvoir l’intégration et la cohabitation des différentes communautés locales ; - les éléments de cartographie de la délégation à l’insertion socioprofessionnelle à Bruxelles ; - les rapports annuels ou les recherches des Comités de Protection de la jeunesse ; - autres articles ou recherches à portée locale. Au fur et à mesure des années ont été rajoutées des ZAP, passant ainsi de 43 en 1991 à 53 en 2000 pour l’ensemble du pays. Ces ajouts reposent sur des évolutions sociologiques relevées sur le terrain et relayées d’un point de vue politique. En 1996, on notera que la circulaire fait état de la volonté d’évaluer les ZAP et de se fonder sur les critères suivants : - la population étrangère de 6 à 25 ans ; - les demandeurs d’emploi ; - les bénéficiaires d’une aide sociale et du minimum de moyens d’existence ; - l’état des conditions du logement ; - le taux d’échec et d’absentéisme scolaire. ZAP pour la partie francophone du pays 1. Zones dans les grands centres urbains Bruxelles (19) ZONE 2: Bruxelles-Ville a) quartier de la Senne b) quartier Nord c) quartier 5ème division d) quartier Bas des Marolles e) quartier Laeken (rue Marie-Christine) f) quartier Beyseghem-Versailles ZONE 3: Saint-Josse et Schaerbeek quartier Nord et Botanique quartiers Josaphat et Saint-François quartier Gare de Schaerbeek quartier Rue de la Poste ZONE 4: Molenbeek-Koekelberg quartiers Maritimes, de "Tours et Taxis"-, Centre-, Quatre-Vents-, Ransfort et Duchesse Quartier Chaussée de Jette 14 ZONE 5: Saint-Gilles et Forest quartier bas de la Barrière de St-Gilles quartier Saint-Antoine quartier Saint-Denis ZONE 6: Anderlecht quartier de Cureghem, Peterbos et de la "Roue" ZONE 7: Ixelles - Etterbeek quartier rue Gray, Place Jourdan, Chaussée de Wavre quartier Tulipe et quartier Volta ZONE 8: Evere quartier gare de Schaerbeek Charleroi ZONE 9: Couillet "Village" Montignies-sur-Sambre "Roctiau" Charleroi-Nord ZONE 10: Marchienne Quartier la Docherie Dampremy et Monceau-sur-Sambre Marchienne-Au-Pont (Etat) Liège ZONE 12: Quartier de Droixhe, Vennes et Bressoux-bas ZONE 13: Quartiers de Glain, Sainte-Marguerite, Burenville ZONE 14: Quartiers Sainte-Walburge et Saint-Léonard 2. Zones dans les autres communes ZONE 17: Châtelet, Farciennes, Fleurus ZONE 18: Colfontaine, Quaregnon et Boussu ZONE 19: Courcelles, Chapelle-lez-Herlaimont et Morlanwez ZONE 24: Herstal et Visé (Cheratte) ZONE 27: La Louvière Cité du "Bois du Luc" Cité Jardin à St-Vaast Maurage ZONE 33: Manage Cité Scailmont, Cité Parc de Bellecourt, Cité de la Briqueterie, Cité du Château d'eau 15 ZONE 36: Mons Cité "du Coq" Ghlin Cuesmes - Quartier des Tours ZONE 37: Namur Quartier des "Balances" Quartier de "Plomcot" ZONE 39: Sambreville ZONE 40: Seraing et Flémalle ZONE 43: Tubize Quartier "Les Clos de la Bruyère" Quartier "Texas" à Clabecq ZONE 44: Verviers Quartiers de Hodimont-, Préjavais- et Gérard- Champs ZONE 48: Ans ZONE 49: Saint-Nicolas (Liège) ZONE 50: Aiseau Presles ZONE 51: Fontaine-l'Evêque ZONE 52: Seneffe: Cité Jardin des Trieux, Familleureux: Cité Pont à la Marche ZONE 53: Andenne: Cité Gouverneur Falize, Cité d'Atrive à Seilles 16 ECOLES en DISCRIMINATIONS POSITIVES Décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en œuvre de discriminations positives (Communauté française) A. Présentation générale Domaine : Enseignement A l'initiative du Gouvernement de la Communauté française, le Parlement de la Communauté française a adopté en 1998 un décret visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en œuvre de discriminations positives. Il faut entendre par discriminations positives la distinction opérée au bénéfice d'établissements ou implantations d'enseignement ordinaire fondamental et secondaire, organisés ou subventionnés par la Communauté française, sur la base de critères sociaux, économiques, culturels et pédagogiques. Cible : Établissements scolaires Établissements qui organisent l'enseignement visé à l'article 1er du décret du 24 juillet 1997 définissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire. Objectif : Le décret a pour objet : 1° de distinguer certains établissements, ou implantations d'enseignement ordinaire fondamental et secondaire, organisés ou subventionnés par la Communauté française sur la base de critères définis ci-dessous et : a) de promouvoir dans ces établissements ou implantations des actions pédagogiques destinées à assurer à tous les élèves des chances égales d'émancipation sociale; b) à cet effet, de leur attribuer des moyens supplémentaires; c) d'assurer la coordination des moyens susvisés avec toute autre aide apportée à ces établissements ou implantations par la Région de BruxellesCapitale, la Région wallonne, l'Etat fédéral, l'Union européenne et tout organisme d'intérêt public; 17 2° pour tous les établissements ou implantations scolaires : a) de favoriser la prévention du décrochage scolaire et de l'absentéisme; b) de favoriser la prévention de la violence, avec une attention particulière aux établissements d'enseignement visés au 1°; c) d'organiser la scolarité des mineurs séjournant illégalement sur le territoire pour autant qu'ils accompagnent leurs parents ou la personne investie de l'autorité parentale. N.B. : Nous nous attacherons plus particulièrement dans cette fiche au premier objet lié aux discriminations positives. Il convient également de relever que, dans le cadre de l’application de ce décret, ce sont des caractéristiques liées notamment à l’appartenance d’élèves à des quartiers qui sont discriminantes et non les quartiers comme tels a contrario des autres dispositifs présentés dans la présente étude. Néanmoins, l’appartenance des élèves à ces quartiers étant déterminante, il nous a paru important de le présenter également. Budget : Le budget consacré en 2000 est de : • • Pour les écoles et implantations de l’enseignement fondamental : 404,4 millions ; Pour les écoles et implantations de l’enseignement secondaire : 236,9 millions. Base légale : • Décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en œuvre de discriminations positives (M.B. du 22.08.1998) ; • Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 03.02.2000 déterminant le pourcentage de retards externes, par niveau d'enseignement, qui constitue une situation aggravante, en application de l'article 4, § 4, du décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d'émancipation sociale, notamment par la mise en oeuvre de discriminations positives (M.B. du 27.05.2000) ; • Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 03.02.2000 visant à arrêter le niveau socio-économique et les proportions permettant de déterminer les établissements, écoles ou implantations d’enseignement fondamental et d’enseignement secondaire susceptibles de bénéficier de discriminations positives, en application de l’article 4, § 3, du décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en oeuvre de discriminations positives (M.B. du 21.06.2000) ; • Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 17.02.2000 établissant, dans l’enseignement fondamental, la liste des établissements, écoles et implantations bénéficiaires de discriminations positives, en application de l’article 4, § 7, du décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales 18 d’émancipation sociale, notamment par la mise en œuvre de discriminations positives (M.B. du 23.06.2000) ; • Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 17.02.2000 établissant, dans l'enseignement secondaire, la liste des établissements et implantations bénéficiaires de discriminations positives, en application de l'article 4, § 7, du décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d'émancipation sociale, notamment par la mise en oeuvre de discriminations positives (M.B. du 04.07.2000) ; • Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 06.04.2000 distinguant, dans l’enseignement secondaire, des établissements et des implantations très prioritaires dans la liste des établissements et implantations bénéficiaires de discriminations positives, en application de l’article 4, § 7, du décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en oeuvre de discriminations positives (M.B. du 23.08.2000). Mode de sélection des écoles : Une Commission des discriminations positives établit la liste des écoles, établissements ou implantations susceptibles d'être classés en discriminations positives par application des critères décrits ci-après et la transmet à chacun des Conseils généraux (enseignement fondamental et enseignement secondaire). Chaque Conseil général établit une liste des écoles, établissements ou implantations bénéficiaires de discriminations positives, qu'il propose au Gouvernement. En fonction de caractéristiques internes à l'établissement ou à l'implantation, il peut soit ajouter soit retirer de la liste, soumise par la Commission des discriminations positives, des écoles, établissements ou implantations. Ces retraits et ces ajouts font l'objet d'une motivation précise. En outre, il distingue le cas échéant des écoles, établissements et implantations très prioritaires, cette distinction est motivée. Les caractéristiques notamment: internes à l'établissement ou à l'implantation portent 1° sur le pourcentage de retard externe, comparé à celui que fixe le Gouvernement, dans le cadre de la détermination des critères; 2° dans l'enseignement fondamental, sur le taux d'encadrement; 3° dans l'enseignement secondaire, sur la proportion d'élèves inscrits dans l'enseignement professionnel. Le Gouvernement reçoit les propositions et établit les listes d'établissements, écoles et implantations bénéficiaires de discriminations positives. Le cas échéant, il y distingue des établissements, écoles et implantations très prioritaires. Les listes des établissements, écoles et implantations bénéficiaires de discriminations positives peuvent être revues chaque année. Elles sont revues d'office, après enquête scientifique interuniversitaire, tous les 4 ans. 19 Moyens affectés aux discriminations positives 1° moyens humains sous forme : a) de capital-périodes ou périodes-professeur supplémentaires b) de réduction des normes en matière de personnel auxiliaire d'éducation; c) d'agents contractuels subventionnés en collaboration avec les Régions; d) l'organisation de formations spécifiques en cours de carrière pour les enseignants et leur remplacement éventuel, dans le cadre des moyens disponibles; e) des actions en commun avec les services du secteur de l'aide à la jeunesse et plus spécifiquement les services d'aide en milieu ouvert; f) d'agents contractuels dans le cadre d'un programme de transition professionnelle, en collaboration avec les Régions; 2° moyens matériels visant à assurer : a) la création d'espaces de rencontres, de médiathèques, de bibliothèques, de centres de documentation et de ressources, y compris notamment l'achat de livres, de journaux, de revues, de CD-ROM, cassettes audio-visuelles, le cas échéant de manière concertée entre plusieurs écoles voisines, même de réseaux différents; b) l'aménagement des locaux, notamment les infrastructures et équipements protégeant des intrusions, les travaux de peinture, l'élimination des graffitis; c) des contrats de services avec des organismes culturels, sportifs, éducatifs; d) l'organisation d'activités sportives et de découvertes culturelles au sens large; e) la prise en compte de conditions de travail particulièrement pénibles dans les établissements ou implantations secondaires bénéficiaires de discriminations positives reconnus comme très prioritaires. B. Les écoles en discriminations positives Critères de détermination des écoles Sont considérés comme établissements, écoles ou implantations bénéficiaires de discriminations positives ceux qui accueillent une proportion, définie par le Gouvernement, d'une part pour l'enseignement fondamental, d'autre part pour l'enseignement secondaire, d'élèves résidant dans des quartiers sélectionnés suite à un relevé objectif de niveaux socio-économiques établis sur la base d'une enquête scientifique interuniversitaire, menées par l’ULB, l’UCL et l’ULG sous la coordination de cette dernière. 20 Le niveau socio-économique a été déterminé au moyen d’un indicateur synthétique résultant d’une analyse factorielle en composantes principales. Les variables socio-économiques retenues pour constituer l’indicateur synthétique des quartiers sont les suivantes : 1. Revenus moyens par habitant (1995) : somme de revenus * 1000/population totale. 2. Revenu médian par ménage (1995) : valeur de revenus qui scinde en deux parties égales les ménages. 3. Part des personnes ayant terminé leurs études disposant au moins d’un diplôme secondaire supérieur (1991) : nombre de personnes disposant au moins du diplôme secondaire/nombre de personnes ayant achevé leurs études. 4. Part des personnes disposant au moins d’un diplôme secondaire supérieur en ne tenant compte que du plus haut diplôme des ménages avec enfants (1991) : personnes disposant au moins d’un diplôme secondaire supérieur parmi les ménages avec enfants (en ne tenant compte que du plus haut diplôme du ménage)/total des ménages avec enfants. 5. Taux de chômage (1997) : Ensemble des demandeurs d’emploi (y compris non rémunérés)/Ensemble des personnes présentes sur le marché du travail (= celles occupant un emploi + demandeurs d’emploi). 6. Taux d’activité des femmes : ensemble des femmes occupant un emploi/femmes de 18 à 60 ans ayant terminé leurs études. 7. Part des professions de bas standing (1991) : personnes exerçant une profession de bas standing/ensemble des personnes actives dont on connaît la profession. 8. Part des professions de haut standing (1991) : personnes exerçant une profession de haut standing/ensemble des personnes actives dont on connaît la profession. 9. Part des logements disposant d’un téléphone (1991) : Nombre de logements disposant du téléphone/nombre total de logements. 10. Part des logements disposant du grand confort : logements disposant d’une cuisine d’au moins 4m2, d’un téléphone, de l’eau courante, d’une salle de bain, du chauffage central et d’une voiture/Total des logements. 11. Nombre de pièces pour 100 habitants (1991) : Nombre total de pièces * 100/population. 12. Le taux de monoparentalité : nombre de personnes vivant seules avec enfant(s) en âge de scolarité/total des ménages avec enfant(s) en âge de scolarité (de 0 à 20 ans). Pour l’analyse factorielle en composantes principales, est attribué à chaque quartier un poids proportionnel correspondant au nombre de jeunes de 0 à 20 ans qui y résident. L’indicateur synthétique retenu correspond au premier facteur de cette analyse. Les valeurs de l’indicateur synthétique sont comprises entre – 3,2 et + 3,68. 21 Les résultats de l'enquête sont transmis au Conseil général de l'enseignement fondamental, au Conseil général de concertation pour l'enseignement secondaire, au Conseil supérieur de l'enseignement de promotion sociale et à la Commission des discriminations positives. La Commission des discriminations positives et chacun des Conseils généraux ou supérieur transmet, dans les trois mois, au Gouvernement : 1° une proposition relative aux niveaux socio-économiques à prendre en considération pour déterminer les quartiers reconnus comme fondant une discrimination positive; 2° une proposition de définition de la proportion d’élèves issus des quartiers définis cidessus. Le niveau socio-économique arrêté par le Gouvernement correspond à la valeur -1 relatif de l’indicateur synthétique. D’autre part, le Gouvernement a fixé la proportion d’élèves à prendre en considération à au moins 45% pour l’enseignement fondamental et au moins 34,10% pour l’enseignement secondaire. Par ailleurs, pour chaque établissement susceptible d'être classé en discrimination positive, est constaté le nombre d'élèves en retard scolaire d'un an, de deux ans et de trois ans et plus. Le constat distingue les retards dus à des échecs enregistrés au sein même de l'établissement, appelés retards internes et ceux qui ont été enregistrés dans d'autres établissements, appelés retards externes. Sur proposition du Conseil général de l'enseignement fondamental et du Conseil général de concertation pour l'enseignement secondaire, le Gouvernement a arrêté le pourcentage de retards externes qui constitue une situation aggravante à au moins 20% pour l’enseignement fondamental et au moins 65% pour l’enseignement secondaire. La liste des écoles a été établie par le Gouvernement par arrêtés du 17 février 2000 publiés au Moniteur belge le 23.06.2000 pour l’enseignement fondamental, du 04.07.2000 pour l’enseignement secondaire et du 6 avril 2000 (M.B. du 23.08.2000) pour les établissements et implantations très prioritaires dans l’enseignement secondaire. Liste des quartiers Nom des secteurs Statistiques Commune ANDERLECHT 22 Indice statistique RESISTANCE - 1,32442 KLEINMOLEN - 1,10482 WAYEZ - 1,02209 BIRMINGHAM - 2,21234 ASTRID (PARC) - 1,4961 BIESTEBROEK - 1,45569 SCHEUT – DE SMET - 1,04406 Commentaire [BP1] : Il s’agit de remplacer ce cadre par le nom des communes concernées SCHEUT-INTERNAT AGRAFE - NORBERT GILLE ROSEE-EST BRUXELLES - 1,83341 - 1,0496 - 2,60171 ROSEE-OUEST 2,32826 ABATTOIR 2,04275 CONSEIL-NORD 1,95892 BROGNIEZ-NORD - 1,94249 BROGNIEZ-SUD - 1,15496 CONSEIL-SUD - 1,93222 REVISION-SUD - 1,98054 REVISION-NORD - 2,09734 ALBERT I - IMMEUBLES - 1,56703 ALBERT I - QUARTIER - 1,93052 GOUJONS - 1,40222 DEUX GARES - 2,16162 MEYLEMEERSCH - 1,02411 BON AIR – CITE JARDIN - 1,20032 SAINT-FRANCOIS XAVIER - 1,3107 BON SECOURS – PALAIS DU MIDI - 1,28971 NOTRE-DAME DE LA CHAPELLE - 1,50457 PALAIS DE JUSTICE–HOP. SAINT-PIERRE - 1,96572 ANNEESSENS (PLACE) - 2,30161 SENNE (RUE DE LA) - 1,95835 NOUVEAU MARCHE AU GRAIN - 2,13413 MARCHE AU PORC - 1,60162 BLAES (RUE)-SUD - 2,36397 BLAES (RUE)-CENTRE - 2,12384 SAINT-THOMAS (INSTITUT) - 2,30696 QUAI DU COMMERCE 1,3183 RUE DES COMMERCANTS - 2,41491 E. JACQMAIN (BOULEVARD) -OUEST - 1,51587 CINQUANTENAIRE (PARC DU) - 1,5524 PARVIS SAINT-ROCH - 1,66385 ANVERS (CHAUSSEE D’)-SUD - 1,99979 23 ANVERS (CHAUSSEE D’)-NORD - 2,35596 MASUI (PLACE)-NORD - 1,71066 QUAI DES USINES – MONNOYER - 1,41764 TOUR ET TAXIS PARVIS NOTRE DAME - 1,40145 AVENUE DES CROIX DU FEU - 2,73813 MARIE-CHRISTINE (RUE) - 1,36969 MAISON ROUGE (PLACE)-SUD - 1,44601 EM. BOCKSTAEL-SUD - 1,33937 HOPITAL BRUGMANN - 1,04518 COIN DES CERISES - 1,55659 MARLY-NORD EVERE FOREST - 1,2269 - 1,0267 IEDER ZIJN HUIS - STROOBANTS - 1,23506 IEDER ZIJN HUIS - ZAVENTEM - 1,04255 GIBET - 1,0168 FOYER FORESTOIS - MADELON - 1,5168 BOLLINCKX - 1,4188 CHARROI (RUE DE) - 2,58417 PONT DE LUTTRE - 1,26528 PONT DE LUTTRE-OUEST - 1,77792 SAINT-ANTONE - 1,97246 MONTENEGRO (RUE) - 1,39438 GANSHOREN PARC DE RIVIEREN - 1,18118 IXELLES ETANGS - 1,68773 CAMPUS UNIVERSITAIRE - 1,81218 STADE COMMUNAL 1,08493 GRAY (RUE) - 1,17357 JETTE VUB - 1,94587 KOEKELBERG VANHUFFEL - 2,13883 SAINTE-ANNE - 1,35098 JACQUET (RUE DE) - 1,44325 CENTRE - 1,99497 CANAL-SUD - 2,25404 MOLENBEEK – St – JEAN BRUNFAUT (QUARTIER) 24 - 1,5489 SAINT – GILLES RANSFORT - 2,34265 QUATRE VENTS - 2,13197 SAINT-JOSEPH - 2,53439 DUCHESSE DE BRABANT - 2,22842 INDUSTRIE - 2,46528 BIRMINGHAM-SUD - 1,81801 BIRMINGHAM-NORD - 1,94025 INDEPENDANCE - 2,46817 ETANGS NOIRS - 2,24198 GARE OUEST - 1,80146 MARIE-JOSE (PARC) - 1,44498 LAKENVELD - 1,73995 MEXICO - 1,80778 LIBERATEURS - 1,18638 DUBRUCQ-NORD - 1,44932 ULENS - 2,56787 PIERS - 2,1464 LAVALLEE - 2,24755 CANAL-NORD - 2,19159 PARVIS - 1,4315 PARVIS - 1,58635 GUILLAUME TELL-SUD - 1,91843 DETHY (RUE) - 1,86676 METAL (RUE DU) - 1,14957 ANGLETERRE (RUE D’) - 2,10983 REGIES - 1,94735 ROI (AVENUE DU ROI) - 1,52954 BETHLEEM (PLACE DE) - 1,90409 DANEMARK (RUE DU) - 2,12255 BARRIERE - 1,38134 CRICKX (RUE) SAINT – JOSSE – TEN – NOODE - 1,9716 JAMAR - 1,32136 PLACE SAINT-JOSSE - 1,83562 STEURS - 1,13207 25 SCHAERBEEK CHARITE - 1,01367 HAECHT (CHAUSSEE DE) - 1,66474 HOUWAERT - 1,52864 SAINT-FRANCOIS - 2,29709 SAINT-LAZARE - 1,7254 PRAIRIE 2,47882 MANHATTAN - 2,31399 BOSSUET - 1,56867 COLIGNON (PLACE) - 1,41089 HOUFFALIZE (PLACE) - 1,69189 JOSAPHAT (RUE) - 1,47473 L’OLIVIER (RUE) - 2,14513 ROYALE SAINTE-MARIE (RUE) ORTAELS (RUE) -,63631 - 2433 R. ELISABETH-NORD - 1,48854 GUIDO GEZELLE (RUE) - 1,21594 JOSAPHAT (PARC) - 1,13781 BRABANT (RUE DE) 2,18659 VANDERLINDEN (RUE) - 1,88966 PALAIS (RUE DU) - 2,0856 GARE DU NORD - 1,52023 REINE (AVENUE DE LA) - 1,97984 STEPHENSON (PLACE) - 1,71707 BRICHAUT (RUE DE) - 1,29419 WATERMAEL - BOITSFORT ZONING DE BUREAUX-SUD - 1,34695 ATH ZONE INDUSTRIELLE BERNISSART 26 - 1,1192 CORON - 1,41512 LE CALVAIRE - 1,71101 CORON PEROU - 1,41722 BERNISSART - LAC - 2,04945 CITE JARDIN - RISQUE TOUT - 1,33729 FRAITI - 1,43202 PETIT CREPIN-CENTRE - 1,25063 RUE NOTRE DAME - 1,21363 BRUGELETTE SUD AUTOROUTE PARIS - 1,10631 GABRIELLE PETIT-CROIX DU CADET - 1,51549 CHAPELLE – LEZ – HERLAIMONT MON DELVAL - CUL DE SAC CHARLEROI - 2,14257 RUCHE CHAPELLOISE - 1,09808 GODARVILLE - CITE - 1,50076 PIETON-CENTRE - 1,05989 CITE DE LA CASE - 1,5475 BEAUX ARTS - 1,17005 GARE DE L’OUEST - 1,68768 GARE DU SUD - 1,0516 CAYAUDERIE - 1,82395 MAMBOURG - 2,74224 L’ALOUETTE - 1,06374 ABATTOIR - 1,96843 VIADUC - 1,27069 DAMPREMY-CENTRE - 1,44062 CENTENAIRE - 1,33208 LAVIOLETTE - 1,48668 PAS-LA-HAUT 1,00319 SAINCTELETTEN - 1,26068 ANCIEN CHARBONNAGE DE PIGES - 1,52624 CARABIN - 1,92378 WARCHAT - CHENOIS - 1,42284 COUCOU - 1,15269 LA LIMITE - 2,66018 LODELINSART-GARE-QUART.INDUSTR - 2,18688 LE LOUVV - 1,27071 LES HAUCHIES - 1,07782 BOIS DE LOBBES - 1,26227 SOLEILMONT - 1,065 LE ROCTIAU - 1,19278 HAINAUT-SAMBRE - 1,90404 LA CORDERIE - 1,48619 LE POISIER - 1,81519 27 CITE SELESTAT MONTIGNIES FORMATION - 1,0516 HOSPICE-DEPOT - 1,00661 COUILLET-CENTRE - 1,20712 LES FIESTAUX - 1,61424 VILLAGE - 1,70766 BOIS DES CLOCHES - 1,17213 HAINAUT SAMBRE - 2,86502 BAVERY - STATION D’EPURATION - 1,33113 PONT DE PHILIPPEVILLE - 1,68099 CITE PARC - 1,20642 LA SAMBRE - 2,17235 QUARTIER DE ZONE - 1,54291 MON LOGIS - 1,37607 LE SPIGNAT - 1,27773 MARCHIENNE ETAT - 1,4107 GOFFART - 1,6808 MARCHIENNE EST - 1,81257 DOCHERIE - SAINT-PIERRE - 1,55054 BOUGNOU - 1,92409 QUARTIER ST CHARLES - 1,42803 FOND SUZANNE - 1,73438 TROISIEME ECLUSE - 3,08431 TERRIL SAINT-CHARLES 28 - 1,16397 - 1,6664 LA PROVIDENCE - 2,16181 MONCEAU SUR SAMBRE-CENTRE - 1,03535 ST FIACRE - 2,33966 ZONES INDUSTRIELLES - 1,28182 GRANDS TRIEUX - 1,07721 CITE MALGHEM - 1,40803 MONCEAU FORMATION - 1,55054 CITE LE FOYER - 1,49427 CITE CHARBONNAGE - 1,18377 CITE DE LA LACHE - 1,78023 CENTRE CANAL - 1,37697 GARE DE FORMATION - INDONSART - 2,19654 AISELIES - LORRAINE - 1,15538 BASSEE - LE MAUGY - 1,29038 L’ECLUSE - 2,20017 CITE DE LA PAIX - 1,50274 BAYEMONT - 1,41959 CHAUDMONDEAU - FORBEL - 1,08215 TREVIEUSART CHATELET COURCELLES FARCIENNES - 1,0731 CITE HUBINON ET SPINOIS - 1,66674 LE PHILOSOPHE - CITE TOLAIRE - 1,06756 LA GALOPERIE - 1,39508 LA GARE - 1,88857 CHANTS DES OISEAUX - 1,16164 EUROPE CHAUSSEE - 1,84822 OSERAIE - 2,39512 LE CORBEAU - 1,32528 L’ETANG - 1,3317 LE LONG PRE - 1,27645 LA CHAMBRE - 1,17754 LA BLANCHE BORNE - 1,43046 LA SIBERIE - BOIS DU BOUBIER - 1,04475 TRIEU DES AGNEAUX - 1,38223 MIAUCOURT - 1,56301 FORRIERE - 1,25232 NOLICHAMPS - 1,29452 LA CROISETTE-CLAIRES FONTAINE - 1,09335 LA BAILLE - LA CITE - 1,10685 CAMPAGNE DES CORBEAUX - 1,42964 FASTOUMONT - 1,47518 THIRIPONT - 1,15932 FARCIENNES-CENTRE - 1,14082 LE WAINAGE-CENTRE - 1,00504 AULNIATS - 1,71728 29 FONTENELLE - 2,01965 LE PETIT TRY - 1,19057 TERGNEE - 1,74832 ROTON NOUVELLE CITE FLEURUS - 1,2244 - 1,42 WAIRCHAT - MARAIS - 1,50499 MONCIAT - 1,32244 BOIS BOLLE - 1,19199 PIRONCHAMPS-CENTRE - 1,19162 GRAND TRIEU - 1,54855 FAUBOURG - 1,15821 LE VIEUX CAMPINAIRE - 1,49559 LE VIEUX SAULE - 1,19856 CAMP DANDOIS - 1,21955 CITE DE LA DREVE - 1,36363 MARTINROUX - 1,74824 PETIT TRY - 1,05648 BOIS CORBEAU - BONNE ESPERANCE - 1,16627 MANGON - 1,3351 LA CRESSONIERE -1,03047 LE GROS TERRIL - 1,16737 CITE DES OISEAUX - 1,52964 ANCIEN CHARBONNAGE - 1,08038 PETIT MOULIGNEAU - 1,37033 LES BANS - 1,51179 MOULIGNEAU - 1,03522 LA BRULOTTE - 1,38113 TOUT VINT - CITE - 1,33126 CITE DE SCAILMONT - 2,02887 ZONING INDUSTRIEL CIDA - 2,02181 L’ESCAILLE - 1,22041 PARC DE BELLECOURT - 1,55464 PONT – A - CELLES VIESVILLE-HABITATIONS DISP. - 1,08331 SENEFFE TIBERCHAMPS - 1,80138 FONTAINE – L’EVEQUE MANAGE 30 AISEAU - PRESLES LES BONS VILLERS BOUSSU DOUR FAMILLEUREUX-CENTRE - GARE - 1,31906 ZONE SUD - 1,00325 LES VIEUX-SARTS - 1,40384 PONT-DE-LOUP - VILLAGE - 1,08252 LE BATI - 1,13827 LE PORT - 2,64027 LA PANAMA - 1,55002 VILLERS-PREWIN-HAB.DISP. EST - 1,27406 LE ROUX-CITE - 1,64314 ST ANTOINE - 1,81701 CITE DU FOYER MODERNE - 1,2968 BAS CORTILS - BOUVEAUX - 1,62182 CITE DU REPOS - 1,10852 CHEVALIERES - 1,2616 CHEVALIERES - 1,53736 FERRAND - 2,28194 COUR DE L’AGRAPPE - 1,04764 CITE PIERRARD - 1,68576 PLANTINCHOU - 1,95487 FAYAU - 1,08037 CHAMP DE LA HERSE - 1,80705 LES SARTIS - 2,79442 JURBISE BOIS D’HASNON NORD - 1,18865 LENS LES SABOTS - 1,7713 MONS PETIT PARIS - 1,70819 RESIDENCE DES TOURS - 2,03334 QUARTIER AUX FLEURS - 1,72721 LA BRISEE - 1,02831 ZONE INDUSTRIELLE - 1,55249 QUARTIER DE BOUSSOIT - 1,65668 VIEILLE ET NOUVELLE CHASSE - 1,06277 LE MARAIS - PARC COMMUNAL - 1,89297 CITE DU CAMPIAU - 1,82863 MONSVILLE-EST - 1,03781 FRAMERIES HENSIES QUAREGNON 31 QUIEVRAIN MONSVILLE - BON DIEU - 1,23412 CITE ASTRID - 1,23796 LA FLACHE - 1,30792 LE RIVAGE - 1,76644 MARIONVILLE-MARAIS - 1,39459 LE MANCHON - 1,11089 QUARTIER DU TILLEUL - 1,06317 BRILAUDE COLFONTAINE PETITE BAISIEUX - 1,13253 SECTEUR BOIS - 1,68601 ABBAYE - 1,21544 JOFFRE - 1,53951 CEREUSE - GRISOEUIL HONNELLES MOUSCRON COMINES - WARNETON LA LOUVIERE 32 - 1,4263 - 1,0823 PLAINE DE LA COMMUNE - 1,24078 CUL DU QU’VAU - 1,17451 CITE GERMINAL-RES. COLFONTAINE - 1,33881 MEAURAIN-CENTRE - 1,34781 MARCHIPONT-CENTRE - 2,08763 CHAMPS DES DOUZES - 1,02031 OUTRE-MEUSE - 2,02602 VALEMPREZ - 1,10161 BAS-WARNETON-PLACE - 1,00191 BRIQUETERIES DE LA LYS - 1,28877 LE PETIT CANARD - 1,07826 CITE DU BOCAGE - 1,22873 USINES BOEL - 1,4723 CITE ASTRID - 1,76836 HAUT DE BAUME - 1,09135 FONDS DE GAILLARD - 1,35015 CHEF-LIEU - 1,00728 CITE BEAU SITE - 1,19603 CITE JARDIN - 1,73976 CHAMP PERDU - 1,07145 CITE MARIE-JOSE - 1,13056 CITE LEBURTON (MAURAGE) SAINT-LEONARD - 1,78359 - 1,1354 CITE MAL D’ACCORD - 1,41736 STREPY-CENTRE - 1,40599 CORON DE THIEU-LIEVRE-COURANT - 1,08612 CITE DE GENIVAL - 1,40422 LES CARRES DU BOIS DU LUC - 2,31785 LA BARETTE - 2,1025 L’ARBRE TOUT SEUL - 1,47322 HOUPETTE - 1,35173 LESSINES SARTS ET MOUPLON - 1,04924 LE ROEULX CITE ROLAND - 1,18012 LA HAINE - HAVRE VILLE STATION - 1,48257 ANDERLUES-CENTRE - 1,29461 WARIMEZ - 1,12252 LES BRUYERES - 1,04282 LALUE - 1,42015 BEAUMONT-CENTRE - 1,17045 LA PERCHE - CITE VERTE - 1,03497 ANDERLUES BEAUMONT VILETTE-VIEUX MOULIN-GR. CHAMP LES TRIS - 1,48903 LEUGNIES-CENTRE - 1,19291 FOND DES GOUTTES - 1,18949 LEVAL-CHAUDEVILLE-CENTRE-NORD BINCHE 1,66641 - 1,0265 LA PLAQUETTE - 1,35631 CHAMP DU MOULIN - 1,57798 CITE LUSTRE - 1,03405 PONT SALMON - 1,58341 QUARTIER SAINT-ALBERT - 1,46207 BOIS DES VIEILLES - 1,73973 LES JARDINEAUX - 1,9169 CITE DE BRAY LEVANT DE MONS-CENTRE PONT SAINT-VAAST - CITE STE-MA - 1,13243 - 1,8099 - 1,01549 33 FOSSE SAINT-ALBERT - 1,34543 FOSSE SAINTE-MARIE - 1,03662 PARC INDUSTRIEL - 1,41303 CHIMAY BAUDOUAINE - 1,51017 ERQUELINNES INSTALLATIONS FERROVIAIRES ET - 2,55477 MONT DE SOLRE - 1,01078 PONT D’HANTES - 1,06795 BOIS DE LA HALLE - 1,53453 COUTURE - 1,95852 PORTE DE FRANCE - 1,45787 CUL DE CHEVAL - 2,22758 BOUSSU-LEZ-WALCOURT - 1,12336 LOBBES BONNIERS - 1,84554 MERBES – LE - CHATEAU CAMPAGNE DE MERBOELLE - 1,78802 SAMBRE-RIVE-SUD. - 1,38106 LABUISSIERE-HABITATIONS DISP. - 1,40406 FONTAINE-VALMONT-CENTRE - 1,18057 MOMIGNIES BOUT D’EN HAUT - 1,36925 THUIN LA COUTURE - 1,57748 BOIS AGAISSES-BARRIERE AGNES - 1,22191 LE CHARNIAT - 1,74059 LE CHARBONNAGE - 1,10966 DOMAINE & PINCEMAILLE - 2,28059 FROIDCHAPELLE ESTINNES LE CHENE HOUDIEZ MORLANWELZ ANTOING - 1,9488 HAULCHIN - HABITATIONS DISP. - 1,01444 CITE DE L’OLIVE - 1,13029 HOME FAMILIAL - 1,70316 CRONFESTU - 1,20422 RUE DE FONTENOY GUERONDE BURIZIAU - 1,0551 - 1,20336 - 1,1851 MORLIES - HAB. DISP.-SUD-OUEST - 1,27385 ESTAIMPUIS GIBRALTAR - 1,17178 PERUWELZ LE BOCQUET - 1,06261 34 MONT DE PERUWELZ TOURNAI - 1,4473 CHASSOUDERIE - NOEUMOULIN - 1,18612 BRIFFOEIL - HABITATIONS DISP. - 1,10443 RESIDENCE CARBONELLE -1,30235 GRAND’MAZURES - 1,41699 VAULX - CARRIERES - 1,62499 SAINT-MAUR - HABITATIONS DISP. - 1,38176 DUPHENIEUX - FERME DE VEZON - 1,68199 MARECHE - 1,00443 ORCQ - ZONE INDUSTRIELLE - 1,55097 VAL DE LA RESIDENCE - 1,318 BRUNEHAUT LAPLAIGNE - HABITATIONS DISP. - 1,05411 AMAY AMAY-EST - RORIVE - 1,09211 BENDE - 1,02306 CLAVIER CENTFONTAINE - 1,56971 FERRIERES SY - RIVAGE -1,53717 BOSSON-CENTRE - 1,60764 MONT PICARD - 1,10899 FAUBOURG SAINTE-CATHERINE - 1,53595 VACHERESSE - HABITATIONS DISP. - 1,19899 MACRALLE - 1,50727 MARCHIN LES FORGES - 1,56158 VILLERS – LE - BOUILLET SPONDREEFOSSE - 1,99192 MABIE - 1,54716 WANZE SUCRERIE - 1,20307 ENGIS ENGIS - HABITATIONS DISPERSEES - 1,09557 LES FAGNES - 1,47632 CITE VANDEWEGHE - 1,47847 MOLINVAUX-LA-TONNE - 1,57928 EN STER - 1,14083 BONNE-FORTUNE - 1,87378 AYWAILLE BELLIN-HEID - 1,48529 BEYNE - HEUSAY CECA - 1,03594 FLERON SUR FOSSE - .1,38129 HUY ANS 35 HERSTAL FABRIQUE NATIONALE - 1,08121 FABRIQUE NATIONALE - 2,15252 PIED-DES-VIGNES - 1,38183 SAINT-LAMBERT LAIXHAUT JUPRELLE LIEGE - 1,0101 PONTISSE OUEST - 1,34384 HAUTE-PREALLE - 1,01322 CASCOGNIES - 1,11528 TILLICE-CENTRE - 1,02229 VOROUX-LEZ-LIERS - HAB. DISP. -1,57083 SAINT-LAMBERT - 1,319 SAINTE-MARGUERITE - 1,16091 DELIN-HESBAYE - 1,10356 BONNE-NOUVELLE - 1,36325 CORONMEUSE-MORINVAL - 1,2234 HALLES DE FOIRES - 1,07112 L’ESPERANCE - 1,32167 THIER-A-LIEGE - 1,16892 VALDOR - 1,12551 CORNILLON - 1,22696 DROIXHE - 1,79947 BOIS-SAINT-ETIENNE 36 - 1,835 - 1,4736 BONFOND - 1,08974 LE BOLET - 1,19002 DERRIERE-LA-VILLE - 1,02586 BRESSOUX-CENTRE - 1,32627 LE QUAI - 1,25771 LA GROTTE - 1,29207 BOULANGERIE - 1,5948 LEMASUY -1,07427 BONNE-FEMME - 1,18284 RENORY - 1,42454 CAMPAGNE-DE-SCLESSIN - 1,25977 SCLESSIN-CENTRE - 1,35339 STANDARD OUPEYE SAINT - NICOLAS SOUS-LES-VIGNES - 1,26818 VERTE-VOIE - 1,74041 SANATORIUM - 1,00438 EUGENE HOUDRET - 1,65695 VICTOIRE - 2,26775 LA BRANCHE - 1,76697 CLINIQUE - 1,40439 FRANCAIS - 2,22507 RUE HAUTE - 1,18395 DERRIERE LES CHAMPS - 1,69275 FUT-VOIE - 1,42969 HEURE-LE-ROMAIN - 1,07801 LHONEU - 1,01071 VINAVE - 1,11777 SOUS-LES-VIGNES - 1,08741 STADE - 1,53085 FERBLATIL - 2,28412 HAUT-DE-TILLEUR SERAING - 1,4854 - 1,4091 CENTRE OUEST - 1,36635 FOND DE SERAING - 1,27805 LA TROQUE - 2,21797 LIZE EST - 1,01335 MOLINAY - 1,54531 L’ESPERANCE - 2,41254 VAL-POTET - 1,64431 LA BERGERIE-BAS - 1,20077 LA BERGERIE BAS - 1,62753 PRE-SORAY - 1,84764 BIENS-COMMUNAUX WAUTERS - 1,00149 A L’INDUSTRIE - 1,22967 SUALEM - 1,11939 PAIRAI - 1,89482 CHANT DES OISEAUX - 1,51291 37 LAVEU - 1,04827 OUGREE-BAS - 1,61481 BIEZ DU MOULIN - 1,35228 HAUT-PRE - 1,10953 OUGREE NICOLAY - 1,46654 RENORY - 1,8721 BIENS-COMMUNAUX - 1,27193 LES TILLEULS - 1,37662 PUITS GUILLAUME - 1,73208 SPRIMONT FERREUSE - 1,28608 VISE PARC INDUSTRIEL - 1,25711 BASSE-RICHELLE - 1,87423 CHERATTE-CENTRE OUEST - CITE C - 2,03049 LES SARTS - 1,41999 SOUMAGNE NIVELLE - 1,2376 PETIT-LANAYE - 1,31241 CITE DU FLOT - 1,27737 CITE ’LOGIS-MILITAIRES' - 2,09342 RUY - 1,04037 FONTAINE-CITE - 1,28534 BLEGNY AUX COMMUNES - 1,52127 FLEMALLE LES TRIXHES SUD - 1,17691 LES TRIXHES-CENTRE - 1,70217 LE BOIS-DES-MOINES EST - 1,67596 LA CRANE - 1,51027 LA FONTAINE - 1,69428 LES GRANDS PRES - 1,50064 GRACE - HOLLOGNE RAMIOUL EST - 1,4477 GLEIXHE - 1,41955 CITE BEULERS - 1,30576 TROOZ LA BROUCK - 1,03847 BAELEN LES FORGES-CENTRE - 1,32627 DISON DISON-CENTRE - 1,19153 PISSEROULE - 1,60779 38 WESNY - 1,47138 RENOUPRE - 1,1487 HERVE BOLLAND CENTRE - 1,0971 LIERNEUX LIERNEUX-CENT. N. (INST. PSYCH.) - 1,28039 JOUBIEVAL - 1,01587 DERRIERE LES THIERS - 1,46243 LIMBOURG BELLEVAUX - 1,17074 PEPINSTER USINES EST - 1,5216 SPA VAL DE TOLIFA - 1,08016 STAVELOT GRAND COO - 1,02279 VERVIERS VERVIERS-CENTRE - 1,22843 GARES CENTRALE ET OUEST - 1,39006 SAINT-REMACLE - 1,69426 PRES JAVAIS - 1,77854 QUARTIER EST - 1,73545 QUARTIER DE LA CITE - 1,06807 MANGOMBROUX - 1,40489 GERARD-CHAMPS - 2,10915 HODIMONT - 2,00365 RUE DE DISON - 2,47148 SURDENTS - 1,32242 HAUTE-CROTTE - 1,59771 BOIS GODIN - 1,1609 CLARISSES - 1,36499 WELKENRAEDT CERAMIQUE - BRIQUETERIE - HABI - 1,38145 TROIS - PONTS LES GOTTALES - 2,68466 FOSSE - 1,07452 DERRIERE SPAI - 2,00378 VOLKERICH-CENTRE - 1,01614 GRAAF - 1,50967 VOLKERICH-HABITATIONS DISP. - 1,02164 ROERBERGERHEIDE - 1,21472 WARFUSEE - STOCKAY - HAB. DISP. - 1,16892 PLOMBIERES St – GEORGES – SUR – MEUSE LA MALLIEUE 1,40926 39 WASSEIGES LE CLOS DU LAC - 1,6675 ACOSSE - CHAMPS - 1,08706 ATHUS-CENTRE SUD-EST - 1,29503 HOME LORRAIN - 1,15007 MESSANCY GUELFF - 1,26987 BASTOGNE SENOUCHAMPS - HAB. DISP. - 1,13399 MONT - HAB. DISP.-FERME DUMONT - 1,39363 VILLERS-LA-BONNE-EAU-CENTRE - 1,06547 RECOGNE-HABITATIONS DISPERSEES - 1,61576 HORITIME - CHEMIN DES PELERINS - 1,34917 SALLE-CENTRE - 1,02336 GIVROULLE -HABITATIONS DISP. - 1,36465 FRENET - 1,23866 WIGNY-CENTRE - 1,23278 STRAINCHAMPS HAUT - 1,35438 AUBANGE BERTOGNE FAUVILLERS BURNON-CENTRE HOUFFALIZE - 1,5257 LES CENSES - LES COLAS - 1,57149 MONT - HABITATIONS DISPERSEES - 2,33644 COWAN-CENTRE - 1,72496 OTRE - HABITATIONS DISPERSEES - 1,19382 HOURT - HABITATIONS DISPERSEES - 1,35185 PETIT HALLEUX - MONT-CENTRE - 1,04417 VAUX – SUR - SURE COBREVILLE - 1,01945 GOUVY HONVELEZ - HABITATIONS DISP. - 1,78232 SAINTE - ODE PINSAMONT-CENTRE - 1,19543 DURBUY BARRIERE - 1,49115 PETITHAN - HABITATIONS DISP. - 2,23178 WARRE CAMPING - 1,25078 LONGUEVILLE-CENTRE - 1,12478 BOHON - 2,36997 VAN NAVET - 2,13621 EREZEE BLIER-CENTRE - 1,18388 HOTTON MELREUX-HABITATIONS DISPERSEES - 1,04061 VIELSALM HAMPTEAU - HABITATIONS DISP. 40 - 2,1403 BOURDON CHEMIN DE MARENNE - 1,35969 LA ROCHE – EN - ARDENNE ROCHAMPAI - 1,55552 MARCHE – EN – FAMENNE LA FOURCHE - 2,16505 RENDEUX MAGOSTER-CENTRE - RUE CHAPELLE - 1,06267 MAGOSTER-CHAMPS-BOIS - 1,38722 CHAMPLON - EXTENSION - 1,21096 BELEU-CENTRE - 1,22991 GERAUPRE - 1,42334 SAUPONT-HABITATIONS DISPERSEES - 1,04858 ONTROUGE (BOIS D’) - 1,15526 TENNEVILLE BERTRIX CUGNON-HABITATIONS DISPERSEES - 1,4883 BOUILLON DOHAN-HABITATIONS DISPERSEES - 1,40219 DAVERDISSE GEMBES - 1,54209 MONT-CENTRE - 1,01281 MONT - HABITATIONS DISERSEES - 1,49147 HERBEUMONT-CENTRE - 1,00298 MENUGOUTTE-CENTRE - 1,05739 MENUGOUTTE - HABITATIONS DISP. - 1,64723 BURNAUMONT - 1,45629 HERBEUMONT LEGLISE BOMBOIS - 1,7722 MAISONCELLE - 1,7309 WINVILLE-CENTRE - 1,2439 MON IDEE-CENTRE - 1,40804 WARMIFONTAINE-CENTRE - 1,07933 PALISEUL SAINT-ELOI - 1,59398 SAINT - HUBERT POIX - HABITATIONS DISPERSEES - 1,61461 NEUFCHATEAU LORCY - 1,0078 TELLIN LE FAUBOURG-CENTRE - 1,42855 WELLIN BARZIN - 1,69241 CHANLY-HABITATIONS DISPERSEES - 1,40663 LIBRAMONT - CHEVIGNY BRAS-HABITATIONS DISPERSEES - 1,43823 VIRTON RUETTE - HABITATIONS DISP. - 1,41918 ANHEE HUN - HABITATIONS DISPERSEES - 1,12132 BIEVRE CAMPING MAXI - 1,24848 41 BIEVRE-HABITATIONS DISPERSEES NAOME - HABITATIONS DISPERSEES - 1,57877 - 1,0064 BAILLAMONT-CENTRE - 1,11293 CORNIMONT-CENTRE - 1,50223 SIX PLANES-CENTRE - 1,03255 CINEY-CENTRE - 1,15656 GOLINVAUX - 2,34996 ST GILLES - 1,19209 BOUVIGNES-CENTRE - 1,25669 DEVANT BOUVIGNES-CENTRE - 1,37985 DEVANT BOUVIGNES - HAB. DISP. - 1,30702 GEMECHENNE - 1,38918 GEDINNE WILLERZIE-CENTRE - 1,37824 HAMOIS VIVAISE - 2,40078 HAVELANGE BARSY-HABITATIONS DISPERSEES - 1,37242 DOYON-CENTRE - 1,00848 WANLIN-CENTRE - 1,03475 HIBEAU FONTAINE - 1,38062 DOMAINE MAIEUR FRANCOIS - 2,48481 MIAFLOWER - 3,05216 FAY - HABITATIONS DISPERSEES - 1,28611 SOMAL-CENTRE - 1,15054 LE PANORAMIQUE ET LES DOMAINES - 1,71448 PIEREUX - 2,03225 YVOIR FECHERES - 1,32071 HASTIERE EDEN MEUSE - 1,04054 INSEMONT-CENTRE - 1,79861 ZONE DE LOISIR D’INSEMONT - 1,50017 INSEMONT - HABITATIONS DISP. - 1,38092 BOIS ROYAL DE LENS - 1,78983 CINEY DINANT HOUYET ONHAYE SOMME - LEUZE BOIS DE LENS 42 - 2,0145 BONSAY-RELAX - MEUSE-FOSSE DON - 1,30548 DOMAINE BONSOY ET RELAX-MEUSE - 2,07869 VALLEE DE HAN - 2,09045 BOIS WAGNE - 1,26535 SAPINS-MONT MEUSE-CASTEL MOSAN - 1,13442 LE HOCHET - 1,86452 MOUZAIVE - HABITATIONS DISP. - 1,17569 PUSSEMANGE-CENTRE - 1,15693 PEU D’EAU -SITE BOIS-DES-DAMES - 2,04832 BONNEVILLE-CENTRE - 1,18197 BRICHEBO - SCLERMONT - GEVRINE - 1,14822 SEILLES-CENTRE - 1,70847 ZONE INDUSTRIELLE - 1,41885 TRA MAKA - 1,00333 RIVERRE - DERRIERE STATION - 1,02001 DEMINCHE - 1,20011 LES VIVIERS - 2,59949 LE PACHY - 1,52941 GESVES- HALTINNE-CENTRE - 1,21817 METTET SCRY-HABITATIONS DISPERSEES - 1,00735 CAMPING DU LAC - 2,25667 ORET-CENTRE - 1,12968 VRESSE – SUR - SEMOIS ANDENNE FLOREFFE FOSSES – LA - VILLE ORET - HABITATIONS DISP.-NORD NAMUR - 1,1934 PLAINE SAINT-NICOLAS - PLOMCOT - 1,64222 SAINT-NICOLAS - 1,14994 ZONE INDUSTRIELLE - 1,59187 SEDEN - 1,28518 BOIS DE LA VECQUEE-GROS BUISSO - 1,38317 CASERNES - 1,82963 HASTEDON - 1,56982 BOIS - 1,58165 PROFONDEVILLE BURNOT-HABITATIONS DIPSERSEES - 1,47258 SAMBREVILLE PRE DES HAZ - 1,82215 LA PRAILLE - 1,18539 MALONNE - 1,5058 JEMEPPE – SUR - SAMBRE SAMBRE RIVE - 2,09154 CITE DES ACACIAS - 1,19223 43 GEMBLOUX GRAND BOIS-BRULES-HAB. DISP.-O - 1,03779 CITE - 2,30191 PRISE DU BATY - 2,22604 PARC DE LATHUY - 1,23511 PETIT-LEEZ - HABITATIONS DISP. CERFONTAINE COUVIN DOISCHE FLORENNES PHILIPPEVILLE DOMAINE DE REVLEUMONT - 2,55713 VILLERS-DEUX-EGLISES-CENTRE - 1,04775 COUVIN-CENTRE - 1,24145 LA FOULERIE - 1,45929 ZONING INDUSTRIEL - 1,01275 COUVIN-HABITATIONS DISP.-NORD - 1,27364 LES ROCHES - 2,22134 PETIGNY-HABITATIONS DISPERSEES - 1,02899 LA FORESTIERE - 1,57952 PRESGAUX-CENTRE - 1,02764 FRAICHE FONTAINE - 2,0232 BOIS DE PRESGAUX - 1,37756 RUE GRANDE - 1,08125 LE LION - 1,69049 GRAND ROUTE - 1,26627 HAUTE CAMPAGNE (DOISCHE) - 1,10776 NIVERLEE-CENTRE - 1,09357 FONTAINE DU ROI - 2,29595 LA VALETTE - PLATINERIE - 1,04325 MORVILLE-CENTRE - 1,08702 PARC DE BOIS DU ROI - 1,59116 CAMPAGNE DE MORVILLE - 1,13698 SAINT-AUBIN-CENTRE SUD - 1,18009 MALADRIE - 1,12516 MINIERES - 3,20032 LAUTEN - CAMPAGNE - 1,17005 SART-EN-FAGNE - HAB. DISP. - 1,05657 FAGNOLLE-CENTRE BOIS DE ROLY 44 - 2,0215 - 1,291 - 2,3632 VIROINVAL NEUVILLE-BOIS - 1,42962 LES CRISSES-CITE DES CARRIERES - 1,57286 TRY DES BAUDETS - 2,07601 JUSSIERE - 1,21341 TREIGNES-CENTRE - 1,14613 MATIGNOLLE - 1,87545 BOIS DE TREIGNES - 1,63136 MAZEE-CENTRE - 1,25221 NAJAUGE - 1,21183 TIENNES DE NISMES - 1,21143 LORET - 1,19862 45 46 ZONES D’INITIATIVE PRIVILEGIEE – ZIP Arrêté du 7 juillet 1994 fixant les critères relatifs à la détermination des zones d’initiative privilégiée (Région wallonne) A. Présentation générale Domaine : Politique sociale et du logement A l'initiative du Gouvernement de la Région wallonne, des arrêtés ont été pris en 1994 en vue de fixer des zones d’initiative privilégiée. Cible : Habitations, commerces, équipements collectifs, espaces verts, … des zones éligibles. Objectif : Les zones d’initiative privilégiée sont créées afin d’intensifier des opérations de revitalisation des noyaux d’habitat et de lutter contre les exclusions. Les zones de type 2 ou 3 (voir infra) permettent par exemple de bénéficier de taux de subventionnement privilégié 9 pour l'acquisition ou les travaux relatifs à un ou des logements, aux équipements collectifs directement liés à la mise en valeur du ou des logements, ou à l'aménagement d'espaces verts 9 ou encore pour les travaux relatifs à la création ou l'amélioration de bâtiments destinés au commerce ou à des activités de service ou à d'autres équipements collectifs, en application de l’article 27 de l’arrêté de l'Exécutif régional wallon du 6 décembre 1985, et ses modifications, relatif à l'octroi par la Région de subventions pour l'exécution d'opérations de rénovation urbaine (M.B. du 20.02.1986). Les zones de type 3 sont aussi le point d’ancrage des régies de quartier de rénovation urbaine conformément à l’arrêté du Gouvernement wallon du 11 mai 1995 (M.B. du 18.08.1995). Base légale : Arrêté du Gouvernement wallon du 7.07.1994 fixant les critères relatifs à la détermination des zones d’initiative privilégiée (M.B. du 05.10.1994) ; 47 Arrêté du Gouvernement wallon du 7.07.1994 relatif à la fixation des zones d’initiative privilégiée (M.B. du 05.10.1994) B. Les zones d’initiative privilégiée - ZIP Critères de détermination des ZIP Les zones d’initiative privilégiée sont divisées en quatre types : 1° les zones à forte pression foncière (type 1) : les communes où en 1991 les prix de vente moyens des terrains étaient supérieurs de plus de 50 % à la moyenne régionale. 2° les zones de requalification des noyaux d'habitat (type 2) : les parties du territoire communal contenant au moins 800 habitants et présentant une densité d'au moins 40 habitants à l'hectare et qui présentent en sus des caractéristiques défavorables par rapport à la moyenne régionale eu égard aux critères « qualité du logement » repris au point C ci-après. 3° les zones de quartiers d'initiative où sont menées des politiques intégrées de revitalisation (type 3) : les parties du territoire communal contenant au moins 800 habitants et présentant une densité d'au moins 40 habitants à l'hectare et qui présentent en sus des caractéristiques défavorables par rapport à la moyenne régionale eu égard à trois types d'indicateurs : A. Profil de la population : a) proportion de la population âgée de 60 ans et plus; b) proportion de veuves, par rapport à l'ensemble de la population féminine; c) proportion d'étrangers hors Communauté européenne; d) indice de masculinité de la population étrangère; e) proportion de ménages privés de 5 personnes et plus par rapport à l'ensemble des ménages; f) proportion de divorcées par rapport à l'ensemble de la population féminine; g) agrégat des structures d'âge et du niveau des revenus de la population ainsi que de la localisation de l'habitat. B. Données socio-économiques : a) proportion de chômeurs masculins, par rapport à l'ensemble de la population potentiellement active (actifs occupés, miliciens et demandeurs d'emploi); b) proportion de chômeurs (des deux sexes) par rapport à la population totale; 48 c) proportion d'ouvriers du secteur privé (total des deux sexes) par rapport à l'ensemble de la population active occupée; d) proportion d'employeurs, cadres et professions libérales par rapport à l'ensemble de la population active occupée; e) proportion de diplômés de l'enseignement secondaire inférieur au plus (c'est-àdire des personnes ayant un diplôme (belge) primaire ou secondaire inférieur) par rapport à l'ensemble de la population ne suivant plus d'enseignement de plein exercice; f) proportion de diplômés de l'enseignement supérieur (c'est-à-dire des personnes ayant un diplôme belge d'enseignement normal, supérieur de type court, universitaire ou assimilé), par rapport à l'ensemble de la population ne suivant plus d'enseignement de plein exercice. C. Qualité de logement : a) proportion de logements construits avant 1919 par rapport à l'ensemble des logements privés occupés; b) proportion de logements construits avant 1919 et 1945 par rapport à l'ensemble des logements privés occupés; c) proportion de logements construits après 1962 et/ou transformés après 1971 par rapport à l'ensemble des logements privés occupés; d) proportion de logements de moins de 45 m² par rapport à l'ensemble des logements privés occupés; e) proportion de logements de moins de 4 pièces (c'est-à-dire dont le nombre de pièces d'habitation ayant une superficie de minimum 4 m² - et dont sont exclues celles affectées à l'exercice d'une profession, les salles de bain, corridors, lieux d'aisance, ... - est de 1, 2 ou 3 pièces) par rapport à l'ensemble des logements privés occupés; f) proportion de logements sans chauffage central, disposant d'un chauffage au charbon par rapport à l'ensemble des logements privés occupés; g) proportion de logements disposant d'un chauffage central aux huiles combustibles, au gaz naturel ou de houille par rapport aux logements privés occupés. 4° les zones de cités sociales à requalifier (type 4) : les cités d'habitations sociales répondant en 1981 aux critères suivants sur avis de la Société Régionale Wallonne du Logement : 1° présenter pour les indicateurs « profil de la population » et « données socioéconomiques » de l'article 3 des valeurs globalement défavorables par rapport à la moyenne régionale; 2° cumuler une concentration d'habitat et de population, des choix techniques nuisant à une bonne habitabilité, des dégradations répétées aux espaces privés et publics ainsi que des problèmes sociaux. 49 Liste des ZIP 1° les zones à forte pression foncière (type 1) : Ces zones comprennent les territoires des communes suivantes : Arlon, Braine-l’Alleud, Braine-le-Château, Eupen, Kelmis, Lasne, Lontzen, Plombières, Raeren, Rixensart, Waterloo, Wavre (dans les anciennes communes de Bierges et Limal). 2° les zones de requalification des noyaux d'habitat (type 2) : • ZIP BINCHE • CHARLEROI o ZIP Marchienne-au-Pont o ZIP La Docherie – Bayemont – Gohissart o ZIP Dampremy o ZIP Charleroi Centre o ZIP Gilly o ZIP Montignies-sur-Sambre o ZIP Couillet • ZIP CHATELET • ZIP COLFONTAINE • ZIP DISON • ZIP ENGHIEN • ZIP EUPEN • ZIP FLEURUS • ZIP FRAMERIES • ZIP HERSTAL • ZIP LA LOUVIERE • ZIP QUAREGNON • ZIP SPA • LIEGE o o o o o o • 50 ZIP n°1 (NO commune K10-K11) ZIP n°2 (Centre) ZIP n°3 (SO) – Sclessin ZIP n°4 (N) ZIP n°5 (S) – Angleur ZIP n°6 (SE) – Chênée ZIP MANAGE • ZIP MONS (CUESMES) • ZIP MOUSCRON • ZIP NAMUR • ZIP SAINT-NICOLAS • SERAING o o o o o ZIP n°1 ZIP n°2 ZIP n°2bis ZIP n°3 ZIP n°4 • VERVIERS o o o o ZIP n°1 (Ensival) ZIP n°2 (Hodimont-Gérardchamps) ZIP n°3 (SE) ZIP n°4 (Centre de Verviers) • ZIP VISE 3° les zones de quartiers d'initiative où sont menées des politiques intégrées de revitalisation (type 3) : Ces zones sont identiques à celles de type 2, à l’exception de Binche, Enghien et Manage. 4° les zones de cités sociales à requalifier (type 4) : La liste des cités sociales est la suivante : 9 9 9 9 9 9 9 La Louvière (Cité Astrid, Cité Jardin et Cité des Carrés du Bois du Luc) Mons (Ghlin et Jemappe) Charleroi (rue de la Cité, Appollo, Cité Parc) Namur (Cité d’Hastedon) Liège (Cités de Droixhe et des Vennes) Flémalle (Cité des Trixhes) Visé (Cité de Cheratte) 51 52 ZONES d’ACTIONS PRIORITAIRES – ZAP Décret de la Région wallonne du 4 juillet 1996 relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère (Région wallonne) A. Présentation générale Domaine : Politique de l’immigration A l'initiative du Gouvernement de la Région wallonne, un décret relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère a été adopté par le Parlement wallon le 4 juillet 1996. Cible : Population de nationalité étrangère ou d’origine étrangère Objectif : Le décret a pour principaux objets: 9 la définition de l’action régionale en ce qui concerne les mesures de discrimination positive favorisant l’égalité des chances des personnes étrangères ou d'origine étrangère ; 9 la création de centres régionaux pour l’intégration des personnes étrangères ou d'origine étrangère ; 9 le soutien aux initiatives locales de développement social. Question spécifique relative aux centres régionaux : En ce qui concerne les centres régionaux pour l’intégration des personnes étrangères ou d'origine étrangère, le décret confie au Gouvernement la charge d’agréer six centres à Charleroi, La Louvière, Liège, Mons, Namur et Verviers. De plus, le décret donne la faculté au Gouvernement d’agréer d’autres centres pour autant qu’ils desservent au moins une zone d’action prioritaire telle que définie par le Gouvernement et qu’ils couvrent au moins le territoire d’un arrondissement. C’est ainsi que le Gouvernement wallon a arrêté une liste de zones d’actions prioritaires qui n’est autre que celle des ZAP instituées dans le cadre du Fonds d’Impulsion pour la Politique de l’Immigration en 1997. Base légale : Décret du Parlement wallon du 04.06.1996 (M.B. du 03.09.1996) relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère ; 53 Arrêté du Gouvernement wallon du 06.03.1997 portant exécution du décret du 04.06.1996 relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère (M.B. du 10.04.1997). B. Les zones d’actions prioritaires - ZAP Critère de détermination des ZAP Ce sont les zones d’actions prioritaires telles que définies dans le cadre du fonds d’impulsion qui ont été reprises par le Gouvernement wallon comme telles en 1997. Présentation des ZAP ZONE 9: Charleroi Couillet "Village" Montignies-sur-Sambre "Roctiau" Charleroi-Nord ZONE 10: Charleroi Marchienne-au-Pont "Quartier la Docherie" et Marchienne-Au-Pont (Etat) Dampremy Monceau-sur-Sambre ZONE 12: Liège "Quartier de Droixhe" "Quartier des Vennes" ZONE 13: Liège Quartiers de "Glain"," Sainte-Marguerite", "Burenville" ZONE 14: Liège Quartiers "Sainte-Walburge" et "Saint-Léonard" ZONE 17: Châtelet, Farciennes, Fleurus ZONE 18: Colfontaine, Quaregnon et Boussu ZONE 19: Courcelles, Chapelle-lez-Herlaimont et Morlanwez ZONE 24: Herstal et Visé : " Cité des mineurs " à Cheratte ZONE 27: La Louvière Cité du "Bois du Luc" "Cité Jardin" à St-Vaast Maurage ZONE 33: Manage "Cité Scailmont" "Cité Parc de Bellecourt" "Cité de la Briqueterie" "Cité du Château d'eau" 54 ZONE 36: Mons Cité "du Coq" Ghlin Cuesmes - "Quartier des Tours" ZONE 37: Namur Quartier des "Balances" Quartier de "Plomcot" ZONE 39: Sambreville ZONE 40: Seraing et Flémalle ZONE 43: Tubize Quartier "Les Clos de la Bruyère" Quartier "Texas" à Clabecq ZONE 44: Verviers Quartiers de "Hodimont", "Préjavais" et "Gérard- Champs" ZONE 48: Ans ZONE 49: Saint-Nicolas (Liège) ZONE 50: Aiseau-Presles ZONE 51: Fontaine-l'Evêque ZONE 52: Seneffe: Cité Jardin des Trieux, Familleureux: Cité Pont à la Marche ZONE 53: Andenne: Cité Gouverneur Falize Cité d'Atrive à Seilles 55 56 PROGRAMME INTEGRATION et COHABITATION – PIC Subvention spéciale aux communes en vue de promouvoir l’intégration sociale et la cohabitation des différentes communautés locales (Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale) A. Présentation générale Domaine : Politique sociale A l'initiative de la Région de Bruxelles-Capitale en 1990, puis de la Commission communautaire française à partir de 1995, une subvention spéciale aux communes en vue de promouvoir l’intégration sociale et la cohabitation des différentes communautés locales (Programme Intégration et Cohabitation – PIC) a été créée. Le programme est centré sur les notions d’intégration sociale et de cohabitation : - Intégration sociale : toute action qui associe les populations locales, dont les communautés étrangères, à tout type d’activité qui vise la lutte contre l’exclusion, sur le plan social et culturel. - Cohabitation : l’établissement de relations respectueuses et positives entre les différentes communautés locales. La cohabitation implique des échanges interculturels et des actions communes afin de dépasser les phénomènes de cloisonnement et d’incompréhension. Cible : Populations locales, dont les communautés d’origine étrangère Le public cible sont les populations locales, dont les communautés d’origine étrangère, dans des quartiers définis comme prioritaires au sein de commune éligible (voir infra). Objectif : Les subventions du PIC visent à créer, à développer ou à renforcer qualitativement et quantitativement des actions prioritaires et durables. Pour ce faire, les communes sont invitées à définir des axes de priorité en fonction d’un plan à moyen terme, par exemple sur une période de trois ans. Le Collège de la COCOF recommande que les projets mis en œuvre privilégient d’une part la mixité, d’autre part l’implication et la responsabilisation des familles. 57 Budget : Les crédits accordés par la COCOF en 2000 pour ce programme s’élèvent à 119.230.680 FB auxquels il convient d’ajouter la subvention pour le FIPI d’un montant de l’ordre de 15 millions. Les communes sont invitées à articuler la subvention spéciale avec tous les moyens dont elles disposent. Il s’agit de s’appuyer financièrement sur les ressources locales mais également sur les partenaires associatifs. Elles sont également invitées à assurer une cohérence avec les autres initiatives locales, régionales (contrats de quartier,…), communautaires (écoles en discrimination positive, opération « Eté-Jeunes »,..), fédérales (FIPI, Contrats de société,…) ou encore supranationales (FSE, URBAN,…). Est fixée annuellement l’enveloppe allouée à chaque commune, selon le modèle mathématique suivant : - 50% sont ventilés sur base d’un indice de fragilité des communes éligibles ; - 50% sont ventilés sur base d’un indice de densité de population fragilisée domiciliée dans les quartiers prioritaires des communes éligibles. A cette subvention, chaque commune est tenue d’apporter une part de cofinancement correspondant à 30% de la subvention. Base légale : Circulaire de la COCOF adressées aux communes chaque année (la circulaire 2000 a servi de base à la présente fiche). Modalités d'introduction des projets : Le programme d’action doit être piloté et coordonné par les communes et réalisé par les partenaires locaux publics et privés. Les communes doivent mettre en place une concertation pluraliste regroupant toutes les associations et groupements locaux de citoyens développant une action significative dans les quartiers prioritaires. Elles doivent en outre désigner un coordinateur. Chaque année, la concertation locale doit définir ses priorités, consignées dans un cahier des charges local, lequel est adressé à toutes les associations locales dans un appel aux projets. La concertation examine l’ensemble des projets soumis sur base du cahier des charges et émet des recommandations, le tout étant transmis au Collège communal. Après vote du Conseil communal et approbation par le Collège de la COCOF, des conventions sont signées entre la commune et l’ensemble des partenaires. Un processus d’évaluation pilotée par le coordinateur, en concertation avec les services de la COCOF est également prévu. 58 Dépenses couvertes par le Programme Intégration et Cohabitation Sont déclarés éligibles les frais directement liés aux actions du programme, et qui n’auraient pas été occasionnés ailleurs que dans le cadre de cette opération : - frais de personnel ; - frais d’animation, de supervision, de formation, d’accompagnement ; - frais de locaux, d’espaces, de matériel technique ou pédagogique ; - frais de déplacement ; - frais d’achat de matériel ou d’investissement nécessaire à l’action ; - frais administratifs. Ne sont pas éligibles : - frais de personnel permanent ; - dépenses destinées à combler un déficit ; - dépenses habituellement en charge des partenaires ; - frais à caractère récursif ; - dépenses jugée par le Collège des Bourgmestre et Echevins sans rapport avec l’action subsidiée. B. Les quartiers en zone d’intervention prioritaire et les communes éligibles Critères de détermination L’ensemble des quartiers bruxellois des 19 communes ont été repérés sur base des données INS 1991 disponibles par micro-quartier. Ces quartiers ont été analysés en fonction d’un indice de fragilité conçu à partir des critères suivants : - pourcentage d’étrangers hors U.E. ; - pourcentage de logements sans confort ou avec un petit confort (normes INS) ; - faiblesse du niveau d’études (secondaire inférieur) ; - pourcentage de jeunes de 5 à 19 ans ; - pourcentage de personnes isolées ; - pourcentage de logements d’avant 1945 ; - pourcentage de sans emplois (population active demandeuse d’emploi). Le total divisé par 7 donne l’indice de fragilité. N.B. : Par rapport à cet indice, on a par ailleurs analysé la question d’ajouter le critère du nombre de minimexés et d’équivalents minimexés, critère qui recouvre en partie celui de la population active demandeuse d’emploi. Cet indice n’est cependant pas disponible par micro-quartier. Il a été observé que l’effet de la répartition des chiffres liés à cet indice donne plutôt un aplatissement des différences qu’une discrimination accrue entre quartiers, puisqu’existe un lissage par commune. En prenant en considération l’impact maximal du recouvrement avec le critère des demandeurs d’emploi, le pourcentage d’erreur est de moins de 5%. Cela a donc été considéré comme négligeable. L’application du système a donc permis d’obtenir un indice de fragilité compris entre 0.50 pour les quartiers les plus fragilisés et de 0.12 pour les quartiers les moins touchés. 59 Les quartiers présentant un indice de fragilité de 0.35 ou plus ont été considérés comme « zone d’intervention prioritaire ». Plus de 200 quartiers (sur un total de 700) ont ainsi été classés en zone d’intervention prioritaire, avec un total de 355.424 habitants. En ce qui concerne les communes, elles ont, dans un second temps, été classées selon leur indice de fragilité (calculé en fonction du nombre d’habitants domiciliés dans les quartiers fragilisés). Cinq communes n’ont pas été retenues : Woluwé-St-Pierre car elle ne comportait aucun quartier dont l’indice de fragilité dépassait 0.35 ; Berchem, Evere, Uccle et Woluwé-St-Lambert car elles totalisaient moins de 1000 habitants dans les quartiers prioritaires. Enfin, dans un troisième temps, un indice de densité a ensuite été calculé afin de pouvoir tenir compte dans la répartition financière de la proportion du nombre d’habitants domiciliés dans les quartiers prioritaires de la commune par rapport au nombre d’habitants total de cette commune. Liste des quartiers prioritaires et des communes éligibles Communes Quartiers ANDERLECHT REVISION-NORD ROSEE-EST ABATTOIR REVISION-SUD ROSEE-OUEST BROGNIEZ-NORD CONSEIL-NORD ALBERT I-QUARTIER BIRMINGHAM CONSEIL-SUD RESISTANCE RAUTER-SUD DEUX GARES RAUTER-NORD BROGNIEZ-SUD ROUE-CITE JARDIN KLEINMOLEN BIESTEBROEK WAYEZ AGRAFE-NORBERT GILLE BON AIR-CITE JARDIN MOORTEBEEK SCHEUT-DE SMET BON AIR-HABITATIONS DISP. TREFLE MINIMES QUARTIER INDUSTRIE VIGNETTE SAINTE-ANNE ANVERS (CHAUSSEE D’)-NORD RUE DES COMMERCANTS ANNESSENS(PLACE) EM. BOCKSTAEL (BOULEVARD)-SUD MARCHE AUX PORCS AUDERGHEM BRUXELLES 60 Indice de fragilité 0,49 0,48 0,48 0,48 0,48 0,47 0,46 0,45 0,45 0,45 0,43 0,42 0,42 0,40 0,40 0,40 0,40 0,38 0,38 0,38 0,38 0,38 0,37 0,37 0,36 0,36 0,37 0,36 0,35 0,46 0,45 0,45 0,44 0,44 ETTERBEEK FOREST SENNE (RUE DE LA) MASUI (PLACE)-NORD RUE DE PASCAL-ST.-SACREMENT E. JACQMAIN (BOULEVARD)-OUEST MARIE-CHRISTINE (RUE) BLAES (RUE)-SUD MARIE-LOUISE (SQUARE) BON SECOURS-PALAIS DU MIDI QUAI DU COMMERCE MAISON ROUGE (PLACE)-SUD BLAES (RUE)-CENTRE AMBIOROX (SQUARE)-NORD MONNAIE GRAND SABLON SAINT-MICHEL ET GUDULE NOUVEAU MARCHE AU GRAIN COLONIES (RUE DES) CHRYSANTHEMES (RUE DES) EM. DELVA (RUE) PARVIS NOTRE-DAME DOBBELENBERG (RUE DE) SAINT-FRANCOIS XAVIER SAINT-THOMAS (INSTITUT) GRAND-PLACE AMBIORIX (SQUARE)-SUD PRINCE LEOPOLD (SQUARE) BOURSE DEUX EGLISES (RUE DES) HAREN-SUD-OUEST CINQUANTENAIRE (PARC DU) BEGUINAGE (PLACE DU) BOURSE-NORD-OUEST ECOLE MILITAIRE QUAI DES USINES-MONNOYER TOUR ET TAXIS CITE DE LA CHAUSSEE SACRE-CŒUR PALAIS DE JUSTICE-HOP. SAINT-PIERRE PH. BAUCQ (RUE) LA CHASSE HOTEL COMMUNAL CHAMP DU ROI (RUE) SAINTE-GERTRUDE PONT DE LUTTRE-OUEST SAINT-ANTOINE MONTENEGRO (RUE) PONT DE LUTTRE BOLLINCKX FOYER FORESTOIS-FAMILLE BERANGER CENTRE SAINT-DENIS CHAUSSEE D’ALSEMBERG DENAYER (RUE) WIELEMANS CEUPPENS VAN VOLXEM-PETITE INDUSTRIE PARC DUDEN CURE D’ARS KATANGA MOLIERE CHARROI (RUE DE) 0,43 0,43 0,42 0,42 0,42 0,41 0,41 0,41 0,41 0,41 0,40 0,40 0,40 0,40 0,40 0,39 0,39 0,39 0,39 0,39 0,39 0,38 0,37 0,37 0,37 0,37 0,37 0,37 0,37 0,37 0,37 0,36 0,36 0,36 0,35 0,35 0,35 0,35 0,42 0,39 0,39 0,37 0,35 0,49 0,48 0,43 0,42 0,41 0,39 0,39 0,39 0,38 0,38 0,37 0,37 0,36 0,36 0,35 0,35 0,35 61 GANSHOREN IXELLES JETTE KOEKELBERG MOLENBEEK-SAINT-JEAN SCHAERBEEK 62 LE HOME GRAY (RUE) MUSEE WERY (RUE) WIERTZ BLYCKAERTS STADE COMMUNAL BELVEDERE CHATELAIN (PLACE DU)-OUEST LONDRES (PLACE DE) HOPITAUX LIEGEOIS (RUE) SAINT-BONIFACE CENTRE LUXEMBOURG (PLACE DE) PREVOT FLAGEY (PLACE) PORTE DE NAMUR FERNAND NEURAY ARBRE BENIT MELEZES KLAUWAERTS CASERNE SACRE-CŒUR MIROIR DIELEGEM (BOIS DE) VANHUFFEL JACQUET (RUE DE) ARCHER-FOUREZ ULENS PIERS DUCHESSE DU BRABANT SAINT-JOSEPH LAVALLEE CANAL-NORD MEXICO ETANGS NOIRS CANAL-SUD BIRMINGHAM-NORD INDUSTRIE BIRMINGHAM-SUD INDEPENDANCE LAEKENVELD GARE OUEST QUATRE VENTS CENTRE DELHAIZE DUBRUCQ-NORD RANSFORT LIBERATEURS BEEKKANT BRUNFAUT (QUARTIER) L’OLIVIER (RUE) PALAIS (RUE DE) BRABANT (RUE DE) STEPHENSON (PLACE) HOUFFALIZE (PLACE) JOSAPHAT (RUE) COLIGNON (PLACE) ROYALE SAINTE-MARIE (RUE) 0,35 0,43 0,43 0,43 0,43 0,42 0,41 0,40 0,40 0,40 0,40 0,40 0,38 0,38 0,38 0,37 0,37 0,37 0,35 0,35 0,35 0,35 0,35 0,37 0,35 0,35 0,46 0,41 0,39 0,49 0,49 0,49 0,48 0,48 0,47 0,47 0,47 0,47 0,45 0,45 0,44 0,43 0,43 0,42 0,41 0,40 0,40 0,40 0,39 0,39 0,36 0,35 0,50 0,47 0,47 0,46 0,46 0,46 0,45 0,45 SAINT-GILLES SAINT-JOSSE-TEN-NOODE WATERMAEL-BOITSFORT VANDERLINDEN (RUE) BRICHAUT (RUE DE) PORTAELS (RUE) PR. ELISABETH-NORD REINE (AVENUE) BIENFAITEURS (PLACE DE) GUIDO GEZELLE (RUE) GRANDE RUE AU BOIS PATRIE TERDELT GARE DU NORD WAELHEM (RUE) DAILLY (PLACE) DUPLOYE SQUARE HUART HAMOIR (AVENUE) CONSOLATION (RUE DE LA) PAQUERETTES (RUE) JEAN STOBBAERTS (AVENUE) HELMET F. COURTENS (AVENUE) MAETERLINCK MARBOTIN A. (RUE) VAN YSENDYCK (RUE) CIMETIERE DE SAINT-JOSSE LINTHOUT (RUE) SAINTE-FAMILLE GUILLAUME TELL-SUD DANEMARK (RUE DE) DETHY (RUE) ANGLETERRE (RUE D’) PARVIS BETHLEEM (PLACE DE) METAL (RUE DU) CRICKX (RUE) PARVIS ROI (AVENUE DU) BARRIERE REGIES PARME (RUE DE) VILLAS (AVENUE DES) JAMAR HOTEL DE VILLE ESPAGNE (RUE D’) AMAZONE (RUE DE) TOISON D’OR (AVENUE) NON LOCALISABLE BOSSUET SAINT-FRANCOIS HOUWAERT PRAIRIE STEURS HAECHT (CHAUSSEE DE) MANHATTAN CHARITE PLACE SAINT-JOSSE ETANGS DE BOITSFORT CENTRE DE BOITSFORT COIN DU BALAI 0,45 0,44 0,44 0,43 0,43 0,42 0,41 0,40 0,39 0,38 0,38 0,38 0,38 0,37 0,37 0,37 0,36 0,36 0,36 0,36 0,36 0,35 0,35 0,35 0,35 0,35 0,47 0,46 0,45 0,45 0,45 0,45 0,45 0,44 0,44 0,44 0,44 0,43 0,43 0,43 0,42 0,38 0,38 0,36 0,35 0,35 0,47 0,46 0,43 0,43 0,42 0,41 0,38 0,38 0,37 0,36 0,36 0,35 63 64 CONTRATS de QUARTIER et QUARTIERS d’INITIATIVES Ordonnance du 7 octobre 1993 organique de la revitalisation des quartiers (Région de Bruxelles-Capitale) A. Présentation générale Domaine : Politique de rénovation urbaine A l'initiative du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, une ordonnance organique de la revitalisation des quartiers (contrats de quartier) a été adoptée en 1993. Ces dispositions succèdent aux opérations d’îlots menées depuis 1977 par la Région de Bruxelles-Capitale. En 1998, suite aux émeutes de l’hiver 1997 à Anderlecht, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale décide de la création d’un dispositif complémentaire d’urgence, les quartiers d’initiatives. Cible : Zones les plus défavorisées de la ville caractérisées par un habitat dégradé et le cumul de handicaps sociaux. Objectif : La revitalisation de quartier a pour objectif de le restructurer, en tout ou en partie, de manière à restaurer ses fonctions urbaines, économiques et sociales dans le respect de ses caractéristiques architecturales et culturelles propres. Complémentairement, le programme « quartiers d’initiatives » vise à concentrer des actions sur l’aménagement de l’espace public, la création d’équipements de quartier et la cohésion sociale dont la remise à l’emploi. Il s’agit d’augmenter la rapidité d’intervention, vu l’ampleur des dispositifs à l’œuvre dans d’autres quartiers. Budget : Les différentes opérations susceptibles d’être retenues dans ces dispositifs peuvent, le cas échéant, être réalisées avec l’apport financier de l’Etat fédéral dans le cadre de la procédure instituée par l’article 43 de la loi spéciale du 12 janvier 1989 relative aux institutions bruxelloises. De plus, ces initiatives peuvent se greffer sur les programmes européens, en cofinancement, notamment URBAN I et II, les Fonds structurels de l’Union européenne – Objectifs 2, Interreg II C,… 65 Les contrats de quartier Le Gouvernement répartit l’enveloppe des engagements budgétaires pour la revitalisation de quartier entre les différentes communes dont un ou plusieurs programmes ont été approuvés, en prenant en compte les éléments suivants : • 30% de l’enveloppe sont répartis sur la base du nombre d’immeubles dont l’analyse la plus récente révèle qu’ils sont dégradés ; • 30% de l’enveloppe sont répartis en fonction des surfaces de bureau et du nombre d’habitants inscrits dans la commune (l’importance de la part de l’enveloppe accordée à chaque commune demanderesse est inversement proportionnelle au nombre de m2 de bureaux par habitant de la commune considérée ; • le solde de l’enveloppe est réparti en proportion de la différence entre le besoin de financement public et les apports résultant de l’application des points précédents. Le taux de subvention ne peut dépasser 70%. Le montant des subventions régionales est le suivant : • 1.200 millions en 1994 • 8,32 millions en 1996 • 800, 172 millions en 1997 • 8 millions en 1998 • 800 millions en 1999 • 1.000 millions en 2000. Les quartiers d’initiatives En 2000, un subside de 150 millions a été inscrit au budget régional pour le financement de 6 nouveaux quartiers. Ce montant doit être complété par des crédits inscrits à l’accord de coopération entre la région et le fédéral. Pour les années antérieures, le montant des investissements atteint 825 millions (soit 400 millions de la région + 175 millions du fédéral en 1997, 100 millions en 1998 et 150 millions en 1999), auxquels il faut ajouter un minimum de 65,5 millions provenant d’une contribution obligatoire des communes de 10%. Base légale : Ordonnance du 7 octobre 1993 organique de la revitalisation de quartiers (M.B. du 10.11.1993, modifiée le 06.09.2000). Arrêté du 3 février 1994 portant exécution de l’ordonnance du 7 octobre 1993 organique de la revitalisation de quartiers (M.B. du 26.02.1994 modifié le 15.06.1996). Décision du Gouvernement du 15 janvier 1998 relative aux quartiers d’initiatives. Critères d'introduction des projets de programme: Les contrats de quartier Le conseil communal doit adopter un programme quadriennal de revitalisation d’un quartier. Le programme comprend un plan du périmètre, la liste des immeubles concernés par le programme, une description des acquisitions et travaux, des mesures d’accompagnement social, un plan 66 financier, un rapport sur l’évolution du marché immobilier, un plan de sauvegarde du patrimoine, etc. Avant adoption par le conseil communal, le projet de programme est soumis à l’avis d’une commission locale de développement intégré afin d’assurer la participation active des habitants concernés et des différents acteurs locaux (associations, commerçants, P.M.E.) ainsi que pour garantir la transversalité et la cohérence du programme. Des subventions peuvent être accordées aux communes, aux CPAS, aux organismes d’intérêt public ou aux ASBL. Les quartiers d’initiatives Les programmes sont élaborés pour deux ans par les communes au sein de comités d’initiatives locaux composés de trois délégués de la commune, d’un délégué de la Mission locale, d’un représentant du Réseau Habitat, de trois habitants du quartier, d’un délégué du CPAS, de deux délégués régionaux (le coordinateur de l’administration régionale et un représentant de la DRISU). Opérations susceptibles d’être soutenues dans le cadre de l’ordonnance de revitalisation des quartiers (contrats de quartier) : Volet immobilier : réhabilitation, construction ou reconstruction de logements ; infrastructure sportive, sociale, culturelle ; prise en emphytéose d’immeubles affectés au logement social ;… Volet espaces publics : aménagement de voiries(rues, trottoirs, éclairage,…) ; infrastructures récréatives de plein air ; embellissement (façades,…) ; verdurisation dans les intérieurs d’îlots ;… Volet social : accompagnement social ; actions de sensibilisation ; santé en rapport avec l’occupation des logements ; coordination sociale ; insertion socioprofessionnelle ; animations socio-éducatives ;… dans le cadre des quartiers d’initiatives : Cadre de vie : embellissement des espaces publics ; embellissements d’immeubles ; création d’équipements de proximité. Cohésion sociale : participation active des habitants ; actions de sensibilisation ; initiatives d’insertion socioprofessionnelle (notamment en collaboration avec l’Agence Bruxelles-Propreté) ; animations et activités socio-éducatives. 67 B. Les contrats de quartier et les quartiers d’initiatives Critères de détermination L’arrêté du 3 février 1994 prévoit que le Gouvernement désigne les quartiers pour la revitalisation desquels les subventions peuvent être accordées. Il tient notamment compte - de l’état de délabrement des immeubles et de l’espace public - du taux d’inoccupation des bâtiments - du nombre de terrain non bâtis. Il apparaît que les critères utilisés sont : • la concentration élevées d’immeubles dégradés ou inoccupés ; • l’inconfort du logement ; • des espaces publics en mauvais état ; • une forte densité de population ; • un taux de chômage important ; • un faible taux de scolarisation. Pour ce premier train de périmètres, il a été fait appel à une enquête de 1990 menée par la Fondation Roi Baudouin, puis au Plan Régional de Développement. Le plan régional de développement prévoit qu’à l’horizon 2005, 18 quartiers en déclin ainsi répertoriés auront fait l’objet d’un programme de revitalisation. Cependant, vu le rythme de mise en place des programmes, il est apparu nécessaire de définir de nouveaux pôles. La division ‘Rénovation urbaine’ du ministère de la Région de Bruxelles-Capitale a procédé en 1999 à une analyse visant à définir 10 périmètres à revitaliser en priorité, qui ont servi et serviront de base à la définition des contrats de quartier et quartiers d’initiatives, notamment pour 2000 et 2001. Dix-huit paramètres ont été pris en considération. Douze sont d’ordre socioéconomique (chômage global, jeunes chômeurs, chômeurs de longue durée, étrangers, ouvriers, minimexés, criminalité, etc.) et six sont liés au cadre de vie (espace vert, superficie des logements, qualité des façades, immeubles vides, etc.). Le poids de ces six derniers paramètres a été doublé afin d’équilibrer les deux aspects. Critère Mode de calcul chômage global demandeurs d'emploi inoccupés / pop 20-60 ans jeunes chômeurs DEI <25 ans / total DEI chômeurs part DEI > 1 an / total DEI longue durée revenus revenu imposable net moyen par déclaration (rev. 1996) logements mal nbre log sans petit confort / (total log -log équipés données inconnues) étrangers population non UE / population totale ouvriers ouvriers / total main d'oeuvre occupée ayant-droit à minmexés + cand réfugiés + équiv minimexés revenu minimum + rev garanti pensionnés qualité intérieurs (îlots bonne qualité -îlots peu verdurisés) / 68 source date pondération orbem 01.01.1998 1 orbem orbem 01.01.1998 1 01.01.1998 1 décl. revenus 1996 1997 1 INS 1991 2 INS divers 01.01.1998 1 1991 1 1998 1 AATL 1996-98 2 d'îlots immeubles vides qualité des façades criminalité diplôme prim./sec. inf. sans diplôme étudiants sec. techn./prof. niveau ens.inconnu espaces verts/ hab superficie logement total îlots immeubles vides / (total immeubles immeubles données inconnues) qualité des façades / total nombre bâtiments (points) actes criminels / km2 population dipl. prim./sec. inf. / (pop. totale pop. données inconnues) population sans diplôme / (pop. totale -pop. données inconnues) étudiants suivant ens. sec. techn./prof. / total étudiants suivant ens. sec. population dont niveau d'ens. est inconnu / population totale superficie espaces verts / habitant superficie logement / habitant AATL 1996-98 2 AATL 1996-98 2 SGAP/Gendarmerie 1998 INS 1991 1 1 INS 1991 1 INS 1991 1 INS 1991 1 AATL 1996-98 2 INS 1991 2 Par critère, des points ont été attribués à chaque secteur statistique (2, 1 ou 0 points) selon qu’il s’écarte plus ou moins de la moyenne régionale, dans le sens défavorable. La totalisation des points permet d’obtenir un classement, les quartiers les plus dégradés étant en tête. Certains des quartiers ainsi repérés bénéficient déjà d’une intervention régionale (contrats de quartier, quartiers d’initiatives, SDRB). D’autres recouvrent des réalités qui impliquent qu’il est indiqué de ne pas les prendre en compte (parcs, zones de chemin de fer,…). Il est alors possible de distinguer les nouvelles zones à retenir en continuité avec les programmes de rénovation urbaine existants : Commune dénomination 1 Anderlecht Albert 1er 2 Bruxelles Tanneurs 3 4 Forest Molenbeek Primeurs Comte de Flandre 5 Etangs Noirs 6 Saint-Gilles Chaussée de Forest 7 Saint-Josse Saint-Lazare 8 Schaerbeek Brabant 9 Cage aux Ours 10 Gaucheret situation alentours du square Albert 1er, de la rue Chomé-Wyns, en continuité avec le contrat de quartier Goujons-Révision. centré sur la rue des Tanneurs, entre la rue Terre-Neuve et la rue Haute, au nord de la place du Jeu de Balle. centré sur la rue des Primeurs et l'avenue du pont de Luttre. entre la place communale et la chaussée de Ninove, en continuité avec le contrat de quartier Saint-Jean-Baptiste. entre la chaussée de Gand et le contrat de quartier Duchesse, en continuité avec le périmètre précédent. entre la rue du Parc et la rue Théodore Verhaegen, en continuité avec le contrat de quartier Barrière et le quartier d'initiative. centré sur la place Saint-Lazare, entre la rue Royale, la rue de Brabant, et la place Rogier, à étendre éventuellement jusqu'au boulevard Jacqmain. Une partie de ce périmètre, composé de secteurs très petits et donc peu peuplés, n'a pas été reprise dans l'analyse. centré sur la rue de Brabant, entre l'avenue de la Reine, la rue des Palais et le chemin de fer, en continuité avec le périmètre précédent. centré sur la place Verboeckhoven, entre la gare de Schaerbeek et l'avenue Louis Bertrand, en continuité avec le contrat de quartier Pavillon. entre la place Gaucheret et le square Jules de Trooz, à cheval sur les communes de Schaerbeek et de Bruxelles, en continuité avec les contrats de quartier Pavillon et Harmonie. 69 Liste des contrats de quartier 1994 – 1998 - Bruxelles : Anvers-Alhambra Bruxelles : Anneessens-Fontainas Ixelles : Gray Forest : Wielemans Molenbeek: Saint Jean Baptiste Saint-Gilles: Barrière-Bethléem-Eglise Saint-Gilles 1997 – 2001 - Anderlecht : Rosée Bruxelles : Marie-Christine Bruxelles : Rempart des moines Schaerbeek : Pavillon 1999 – 2003 - Anderlecht : Goujons-révision Molenbeek : Duchesse de Brabant Saint-Josse-ten-Noode : Bossuet-Houwaert Bruxelles: Nord-Chaussée d’Anvers 2000 – 2004 - Bruxelles : Tanneurs Anderlecht : Péqueur-Aviation Molenbeek : Crystal-Etangs noirs Saint-Josse : Rue verte Schaerbeek : Brabant Liste des quartiers d’initiatives 1998 – 2000 - Anderlecht : Conseil-Bara Bruxelles : Petit-Château-Flandre Molenbeek : Picart-Intendant Forest et Saint-Gilles: Héros-Bethléem-Saint-Antoine Schaerbeek : Josaphat-Coteaux 1999 – 2001 - Bruxelles : Jardin aux fleurs-Senne Schaerbeek : Lehon-Renkin 2000 – 2002 - 70 Anderlecht : Goujons-Albert Molenbeek : Birmingham Schaerbeek : Cage aux ours Forest : Primeurs Bruxelles : Marais Koekelberg : Jacquet. DEUXIEME PARTIE COMPARAISON DES CRITERES 71 72 Cette deuxième partie est consacrée à l’étude comparative proprement dite des critères qui ont été retenus pour déterminer les zones prioritaires dans les différents dispositifs présentés dans la présente étude. Il convient de signaler que cette comparaison ne portera plus que sur six dispositifs dans la mesure où les ZAP retenues en Région wallonne en application du décret du 04.06.1996 relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère sont en fait celles identifiées dans le cadre du Fonds d’Impulsion pour la Politique des Immigrés. Dans un premier temps, il nous a paru utile d’identifier les catégories de critères employés dans l’ensemble des dispositifs et d’identifier leur objet. Dans un deuxième temps, une analyse comparative des dispositifs est ébauchée mais il importe directement d’en préciser les limites : il est évidemment très délicat de procéder à cette comparaison dans la mesure où le choix des critères utilisés dépend essentiellement du domaine d’intervention de chacun des dispositifs. Dans un troisième temps, nous tenterons de porter un regard sur la façon dont les dispositifs étudiés ont appréhendé les critères en terme d’indicateurs. Enfin, il nous a paru utile de faire allusion à l’originalité du dispositif mis en place dans le cadre du décret « discriminations positives » afin d’encourager à la créativité si de nouvelles initiatives devaient être prises. 73 74 A. Les catégories de critères Le relevé de tous les critères repris dans les différents dispositifs nous amène à identifier les catégories et objets suivants: Les critères démographiques : • Données relatives à la population en général ; • Données relatives à la densité de population ; • Données relatives à la composition des ménages. • Données relatives à la population étrangère ; Les critères socio-économiques : • Données relatives aux revenus ; • Données relatives à l’emploi ; Les critères liés à l’éducation : • Données relatives aux niveaux d’étude • Données relatives au décrochage scolaire. Les critères liés aux infrastructures disponibles : • Infrastructures sportives et culturelles. Les critères liés au logement : • Données relatives à la vétusté des logements ; • Données relatives à l’exiguïté des logements ; • Données relatives au confort des logements. Les critères liés à l’urbanisme : • Qualité de l’environnement. Les critères liés à la santé de la population Les critères liés à la criminalité Des critères mixtes Le tableau 1 reprend le détail des critères retenus dans les différents dispositifs étudiés sur base des catégories et objets identifiés ci-dessus. Le tableau 2 porte sur une synthèse de l’information contenue dans le tableau 1 dès lors que l’on regroupe les dispositifs étudiés en quatre grand domaine. Le Fonds d’Impulsion pour la Politique de l’Immigration ainsi que le Programme Intégration et Cohabitation participent du même domaine d’intervention, à savoir la politique de l’immigration et de l’intégration. Il en est de même pour les zones d’initiative privilégiée en Région wallonne et des contrats de quartier et des quartiers d’initiatives, dans le domaine du logement et du renouveau urbain. Les quatre grands domaines abordés sont donc : • • • • Logement/rénovation urbaine Enseignement Immigration/ intégration Sécurité/prévention 75 Tableau 1 Densité Ménage Socioéconomique Revenus Emploi Education Infrastructures Logement 76 Niveau d’étude Décrochage scolaire Sport & Culture Vétusté Absence d’infrastructure sportive et/ou culturelle % avant 1919/logements privés occupés % avant 1945/logements privés occupés Contrats de quartier/ quartiers d’initiative Population générale ZIP % d’étrangers / population totale % d’étrangers (non CEE) / population totale % de jeunes de 5 à 19 ans % de jeunes étrangers – 25 ans % de la population âgée de 60 ans et + % de veuves Indice de masculinité % de divorcée / population féminine % de personnes isolées Densité de population Part des ménages d’un seul adulte avec enfant(s) % de ménages de 5 personnes et + Revenus moyens par habitant Revenus médians par ménage Part des professions de haut standing Part des professions de bas standing Taux d’activité des femmes % de chômeurs / population active % de chômeurs masculins/population potentiellement active % ouvriers du secteur privé/population active % d’employeurs, cadres et prof. libérales/population active Part des personnes disposant au moins du diplôme du sec. sup./population active % de diplômés ens. sec. inf. au plus/population ne suivant plus enseignement de plein exercice % de diplômés ens. sup./ population ne suivant plus enseignement de plein exercice Décrochage scolaire PIC Critère Population étrangère ZAP Objet Démographie Discriminations positives Contrats de sécurité/prévention Catégorie µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ Exiguïté Confort Urbanisme Santé Criminalité Qualité de l’environnement Taux de délinquance Cadre organique de police Mixte Légende : % construits après 1962 et/ou transformés après 1971/logements privés occupés % de logements de – de 45 m2 /logements privés occupés % de logements de – de 4 pièces /logements privés occupés Exiguïté (- de 27 m2 par personne) Nombre de pièces pour 100 occupants % de logements sans chauffage central, avec charbon /logements privés occupés % de logements avec chauffage central (huiles, gaz, houille) /logements privés occupés Inconfort du logement Part de logements avec téléphone Part de logements disposant de grand confort % de logements sans confort ou avec petit confort Concentration d’immeubles dégradés ou inoccupés Espaces publics en mauvais état Drogue Taux de délinquance / nombre de crimes et délits enregistrés par 1000 habitants Nombre de place au cadre de police supérieur ou égal à 100 Agrégat des structures d’âge et du niveau des revenus ainsi que de la localisation de l’habitat Part parmi les ménages avec enfants des personnes disposant au moins du diplôme du sec.sup. en ne considérant que le diplôme le plus élevé µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ = critère apprécié de manière quantitative = critère apprécié de manière qualitative 77 Tableau 2 Socioéconomique Education Infrastructures Logement Urbanisme Santé Criminalité Mixte 78 Taux de délinquance Cadre de police µ µ µ µ Logement/rénovation urbaine Population étrangère Population générale Densité Ménage Revenus Emploi Niveau d’étude Décrochage scolaire Sport & Culture Vétusté Exiguïté Confort Qualité de l’environnement Immigration/ intégration Objet Démographie Enseignement Sécurité/prévention Catégorie µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ µ B. Analyse et commentaires Une approche plus détaillée des critères, à la lecture des tableaux 1 et 2, conduit à dégager les éléments suivants : 1. Certains critères semblent être des « maîtres-achat » dans la mesure où il sont repris dans au moins trois des domaines d’intervention. Il s’agit : • du pourcentage de chômeurs par rapport à la population active ; • du pourcentage de diplômés de l’enseignement secondaire inférieur au plus ; A ces deux critères, on peut ajouter également ceux qui portent sur le logement puisque, selon une approche ou une autre, les critères liés à l’exiguïté du logement ou à son confort sont également retenus dans au moins trois des grands domaines. 2. Certains critères ne sont a contrario retenus que dans un seul cas : • densité de population ; • décrochage scolaire ; • absence d’infrastructures sportives et/ou culturelles ; Certains dispositifs donnent peu de place à la critérisation pour la sélection des territoires concernés. C’est le cas pour ce qui concerne le choix des villes et communes bénéficiant des contrats de sécurité et de société. L’ensemble de ces constats nous amène à faire les commentaires suivants. S’il paraît normal de voir apparaître les deux ou trois « maîtres-achat » repris ci-dessus, on peut s’interroger sur l’absence ou la quasi absence de certaines dimensions. Tout d’abord, la densité de population est un critère peu retenu. Cela nous semble pourtant un élément à envisager dans certains dispositifs, surtout si l’on aborde les questions d’accessibilité et de programmation de services. Dans l’étude menée par l’Observatoire et intitulée « Cartographie et données du secteur de l’aide à la jeunesse », il nous a semblé par exemple indiqué de reprendre des données relatives à la densité de population, au nombre de jeunes par commune ou encore à leur proportion par rapport à la population générale de la commune. Il ressort également que, hormis le niveau d’étude, les critères liés aux matières en compétence de la Communauté française sont peu repris. On a vu que le décrochage scolaire n’était repris qu’une seule fois, de même que les données liées aux infrastructures culturelles ou sportives. On peut également s’étonner qu’il n’y ait aucune référence à des indicateurs relevant des domaines de la santé, de l’enfance ou de l’aide à la jeunesse par exemple. Cette absence se justifie-t-elle par les domaines dans lesquels les dispositifs de discrimination ont été élaborés et qui ne se prêtent pas à l’utilisation de tels indicateurs ? Est-ce dû au contraire à l’absence même de données statistiques dans ces secteurs ? Il nous semble cependant que l’information existe par ailleurs. Cette absence porte en tout cas de notre point de vue préjudice à la bonne analyse des réalités vécues par les enfants et les jeunes en Communauté française. Certes, ce n’était sans doute pas l’objet des dispositifs analysés. 79 Cependant, comment bien appréhender l’articulation nécessaire entre le secteur de l’enseignement et de l’aide à la jeunesse sans avoir une perception des indicateurs liés au décrochage scolaire ? Comment développer des politiques culturelles ou sportives pour les enfants ou les jeunes sans avoir de critères relevant dans ces domaines ? Comment bien appréhender la protection de la mère et de son enfant si des critères liés à la santé et aux aspects sociaux et psychologiques des réalités vécues par ceux-ci ne sont pas mis plus en avant ? Comment mener une politique de prévention générale dans le secteur de l’aide à la jeunesse sans mettre en exergue certaines données de ce secteur ? Des données émanant d’autres instances, telles celles liées à la situation des ménages (données INS) nous semblent également sous-exploitées et cependant primordiales pour bien appréhender des questions relatives à l’enfance, par exemple celle de l’accueil des enfants en dehors des heures scolaires. Il n’est aucunement fait référence également à des données relatives aux personnes bénéficiant du minimex ou d’une aide sociale. On voit cependant que des évolutions se font jour dans la prise en compte des critères. C’est le cas par exemple pour la définition des 10 nouveaux périmètres concernant les contrats de quartier et quartiers d’initiatives en Région bruxelloise. Par rapport à la situation initiale, reprise dans les tableaux comparatifs 1 et 2, on remarque que les critères pris en compte sont plus nombreux et plus précis (dix-huit critères dont douze d’ordre socio-économique et six liés au cadre de vie). Les aspects liés aux niveaux d’enseignement, au cadre de vie ou encore à l’emploi et aux revenus sont par exemple plus détaillés. Apparaît également la variable « ayant droit à un revenu minimum », absente dans les autres dispositifs. C’est aussi la première fois que le critère lié à la proportion de population étrangère est pris en compte en dehors des dispositifs centrés sur l’immigration. Il est donc primordial de poursuivre la présente étude, d’ordre descriptif (les critères pris en compte pour la détermination de zones de discrimination), par des phases ultérieures de recherche conduisant à identifier les critères et indicateurs que nous devrions prendre en compte pour approcher au mieux la réalité quotidienne des enfants, des jeunes et de leur famille et ainsi éclairer les décideurs qui sont chargés de mettre les politiques en œuvre. On rappellera les travaux menés par la Banque de données médico-sociales (BDMS) de l’ONE sur les données liées à la naissance, au suivi des enfants de 0 à 1 an et sur la mortalité infantile. L’étude des « avis de naissance » permet de repérer les mères et les enfants qui peuvent avoir besoin d’un suivi préventif mieux adapté. On sait que les petits poids de naissance sont significativement associés à des conditions socio-économiques défavorables. Les données de la BDMS ont confirmé que des variables comme la parité de 4 enfants ou plus, l’âge de la mère inférieur à 22 ans ou supérieur à 36 ans, la situation d’isolement de la mère et le tabagisme de la mère étaient associés de façon statistiquement significative à un faible poids de naissance. La distribution géographique de ces indicateurs n’est pas du tout homogène. On note une concentration et un cumul des indicateurs de vulnérabilité suivant l’ancien bassin industriel Sambre et Meuse et certaines communes bruxelloises. 80 C’est donc dans ce sens que doivent se poursuivre les prochaines études, en essayant de dégager les phénomènes corrélés et les indicateurs les plus discriminants et pertinents pour les politiques qui nous préoccupent au premier chef en Communauté française. 81 C. Du critère à la notion d’indicateur Jusqu’à présent, nous avons opéré une description des critères pris en compte dans le cadre des dispositifs approchés par notre étude comparative. L’étude mérite cependant d’être complétée par la question des seuils utilisés, au-delà de l’énoncé de ces critères et des commentaires qui en découlent. De façon très simple, on peut considérer qu’un indicateur indique, comme son nom l’évoque, le dépassement ou non d’un seuil et permet ainsi la comparaison entre différentes catégories de la (des) variable(s) ou du (des) critère(s) pris en compte. Le concept d’indicateur ne prend cependant tout son sens que s’il est la résultante d’une approche formée à partir d’un agrégat de variables organisées entre-elles. Les indicateurs fournissent de l’information utile sur une partie de la réalité mais ils ne sont pas nécessairement liés aux phénomènes qu’ils veulent représenter. Ainsi en estil par exemple lorsque l’on veut approcher la problématique de l’immigration et que l’on prend comme indicateur une proportion de logements construits avant 1945. C’est qu’il a été prouvé et que l’on a inféré que cet indicateur est associé ou corrélé fortement à la problématique approchée. Malgré le fait que, pour certains dispositifs approchés dans la présente étude, l’information sur les sources et la manière dont elles ont été prises est incomplète ou manquante, nous pouvons distinguer les indicateurs selon les angles d’attaque suivants : • Les indicateurs monétaires et non monétaires : le niveau de revenu est un indicateur monétaire tandis que le niveau d’éducation ou le nombre de m2 par personne par logement constituent des indicateurs non monétaires. • Les indicateurs numériques et non numériques : les indicateurs numériques peuvent être traduits en chiffres et peuvent donc être mesurés. C’est le cas de la plupart des indicateurs repris dans les dispositifs étudiés. Tandis que les indicateurs non numériques sont traduits en catégories (par oui/non par exemple). C’est notamment le cas, semble-t-il, de l’appréciation du critère lié aux infrastructures sportives et culturelles dans le cadre du FIPI (présence ou absence). • Les indicateurs objectifs et subjectifs (1): un indicateur subjectif se rapporte au sentiment qu’ont les gens sur leur condition tandis qu’un indicateur objectif traduit ce qui est perçu lorsqu’on est extérieur à la situation. La dimension subjective n’apparaît pas de manière évidente dans les critères retenus, dans la mesure où il n’est pas fait référence explicite au regard des « utilisateurs » ou de la « population visée » sur les variables prises en compte. L’on pourrait cependant s’interroger sur les critères dits « complémentaires » dans le cadre de la détermination des ZAP puisqu’il apparaît que ceux-ci ont été appréciés généralement sur base de rapports (le rapport du Commissariat royal à la Politique des Immigrés, les recherches et rapports des Comités de protection de la jeunesse (1) Souvent, il y a confusion : les indicateurs objectifs sont automatiquement considérés comme quantitatifs (numérique) tandis que les indicateurs subjectifs sont considérés comme qualitatifs (non-numérique). Ce n’est pas le cas, les indicateurs objectifs peuvent aussi être qualitatifs et inversément. 82 ou encore le rapport de la Commission d’avis des jeunes d’origine étrangère) où l’on peut supposer que la parole des «personnes ciblées » a été entendue. C’est en tout cas l’originalité de ce dispositif, d’autant qu’il est le seul à faire référence comme source d’information au secteur de l’aide à la jeunesse. Quant à la détermination proprement dite des seuils, il convient à nouveau d’être prudent pour en tirer des enseignements généraux, vu le manque de précisions à ce propos pour certains dispositifs. On peut en tout cas relever des pratiques différentes : • Les indicateurs simples : La détermination d’une proportion (ou encore d’un écart à la moyenne) au delà de laquelle le critère est considéré comme discriminant. Cela semble être le cas pour les critères principaux retenus dans la cadre de la détermination des ZAP par exemple ; • Les indicateurs synthétiques : La détermination d’un indice statistique recoupant plusieurs critères et considéré comme discriminant au-delà d’une certaine valeur. Nous retrouvons cette logique pour la fixation des quartiers prioritaires dans le cadre du Programme Intégration et Cohabitation à la COCOF, le seuil ayant été fixé à 0,35 de l’indice de fragilité calculé sur base de pourcentages obtenus à partir de sept critères précis. C’est le cas également pour ce qui concerne les quartiers en discrimination positive dans le cadre de l’enseignement : un indicateur synthétique, constitué de différentes variables socio-économiques et résultant d’une analyse factorielle en composantes principales, a été attribué à chacun des quartiers et l’indice pivot a été fixé à -1 ; D. Au-delà de la notion de zones… Comme nous l’avons signalé dans la fiche relative aux écoles en discrimination positive, ce sont des caractéristiques liées notamment à l’appartenance d’élèves à des quartiers qui sont discriminantes et non les quartiers comme tels a contrario des autres dispositifs présentés dans la présente étude. En fait, il y a déplacement de la notion d’intervention prioritaire puisqu’elle ne porte plus sur des populations ou des structures obligatoirement implantées sur un territoire géographiquement déterminé mais bien sur des structures (dans ce cas, des établissements ou des implantations scolaires) qui cumulent certaines difficultés dont l’appartenance d’ « utilisateurs » à des quartiers déterminés . En ce sens, le dispositif mis en place dans le cadre de l’enseignement nous semble original et novateur. Pour être complet, il importe de signaler que, dans la pratique, certains projets sélectionnés dans le cadre du FIPI l’ont été selon la même logique. En effet, quelques promoteurs de projets ont été subventionnés bien que non implantés sur une ZAP mais parce qu’ils drainaient une population importante issue des ZAP. 83 C’est donc une approche qui dépasse largement le carcan que peut présenter l’obligation de n’intervenir que sur un territoire précis, tout en ne tombant dans l’individualisme complet qui peut également conduire à certaines dérives. Cette réflexion n’a évidemment de l’intérêt que pour les politiques menées à l’égard des personnes ou des structures qui les accueillent. Elle a moins de portée par exemple pour les aides à la rénovation des habitations ou pour l’aménagement des espaces publics. 84 TROISIEME PARTIE LES POLITIQUES DE DISCRIMINATION 85 86 Les statistiques rassurent toujours sur la réalité des choses et la docilité du monde (puisqu'il accepte qu'on le mesure). Erik ORSENNA A. Egalité et discrimination Les politiques de discrimination reposent sur un paradoxe : elles reviennent à instaurer légalement une inégalité … destinée à lutter contre les inégalités. La loi renforce ainsi le principe de l'égalité des chances. Son application a pour objectif d'établir l'égalité des résultats 1. L’égalité est un principe constitutionnel qui a, progressivement, au cours du 20ème siècle, acquis toutes les dimensions que nous lui connaissons aujourd’hui, au fur et à mesure qu’étaient énoncées comme insupportables puis reconnues et traitées les inégalités. La question de l’égalité devant la loi, devant la justice, devant l’impôt, cruciale au 19ème est progressivement devenue une question d’égalité des droits, d’égalité d’accès en même temps que se définissaient les droits de l’homme : égalité des races, égalité des sexes, mais aussi égalité de droit d’accès à la démocratie, l’enseignement, la culture, la santé, le logement, la protection sociale, l’emploi …. Le modèle historique des discriminations positives est américain : en 1965, une ordonnance enjoint aux autorités fédérales d’embaucher de préférence du personnel appartenant à des groupes raciaux minoritaires et cette ordonnance est étendue aux femmes en 1968. A partir de l’identification objective de minorités socialement défavorisées dans la jouissance des droits les plus élémentaires (noirs, femmes, chicanos) des quotas sont instaurés dans les écoles, les universités, les emplois publics 2. B. De l’égalité d’accès à l’égalité des chances C’est bien en termes d’égalité d’accès que se sont construites en Belgique la sécurité sociale pour les travailleurs et leur famille, la gratuité d’accès à l’enseignement, et c’est pour assurer l’égalité d’accès que se sont développées des politiques sociales, mais aussi les politiques culturelles, de logement ou de santé et de réinsertion liée aux handicaps physiques ou psychiques. Toutes prévoient des ‘discriminations’ individuelles, politiques de compensation individuelle des inégalités le plus souvent liée aux revenus : prestations de sécurité sociale modulées en fonction de la situation familiale et des revenus, bourses dans l’enseignement mais aussi écoles du soir et éducation permanente, aide sociale 1 KASPI, A., Il était une fois la «parité» en Amérique, Libération, 17/02/1999 2 S’appuyant sur l’arrêt BROWN de 1954 interdisant la ségrégation raciale dans les écoles, en 1957 le président Eisenhower envoie 1200 hommes à Little Rock (capitale de l'Arkansas) pour imposer la présence de 9 collégiens noirs à la high school. 87 pour ceux qui échappent à la sécurité sociale, consultations des nourrissons gratuites mais aussi logement sociaux, crèches, aide familiale, ateliers protégés, enseignement spécial etc., services ouverts à tous mais favorisant les bas revenus. Mais, à partir des années ’80, le modèle de l'ouvrier masculin de l'industrie employé à vie, sur lequel était fondée la sécurité sociale 3 est battu en brèche par l'accroissement du nombre de personnes éjectées des protections de droit commun, “nouveaux pauvres”, “exclus”, “surendettés”, “jeunes en décrochage” se multiplient : l'aide sociale n'est plus résiduelle et s’épuise à boucher les trous du maillage de la sécurité sociale, et ce au moment où les ressources de l’État ne sont plus en expansion. « L'exclusion ne consiste pas dans une fatalité physique, intellectuelle ou économique frappant les familles et les individus des classes populaires ; elle est (…) très étroitement indexée sur les difficultés d'accès aux protections de droit commun consécutives à la montée du chômage, bien sûr, mais aussi aux emplois " atypiques " dont la croissance rend marginal (en tendance, tout du moins) 4.» Les politiques d’éducation, du logement, de la ville, de la santé, de la sécurité sont confrontées au même constat : des populations qui ont théoriquement droit aux prestations communes mais qui n'y accèdent pas 5. « Pour garantir l'égalité, ces grands secteurs de l'intégration se trouvent conduits à incorporer, en leur sein, des dispositifs d'assistance 6 .» En Belgique, dès le début des années ’90, cette préoccupation a conduit à isoler dans le territoire des zones – souvent quartiers – qui bénéficient de moyens supplémentaires, principalement dans le cadre des politiques urbaines : intégration des populations immigrées (FIPI, ZAP et PIC), rénovation du logement urbain (ZIP wallonnes et contrats de quartier bruxellois), contrats de sécurité ou encore zones d’éducation prioritaire. Ces discriminations sont, en principe, temporaires. Les politiques territoriales de discrimination positive ont une double caractéristique : - délimiter de nouveaux territoires dans la géographie administrative (recherche du territoire pertinent pour mieux concilier service public et performance des prestations) ; - se concrétiser dans une logique de contrat (de projet) éventuellement négocié entre le local et le pouvoir subsidiant. Il existe actuellement fort peu d’études sur les politiques sociales de discrimination positive liées à des territoires alors que – et la campagne présidentielle aux USA en a témoigné – les politiques de quotas a suscité plus d’intérêt. Il est vrai que d’une part le recul manque car c’est une orientation nouvelle et que d’autre part ces politiques de discrimination en zone ont, jusqu’à présent, suscité peu de critiques, qu’elles ne sont pas encore l’objet de polémiques. Pourtant, une réflexion commence, particulièrement en France … et en Région wallonne à partir du schéma de développement de l’espace régional (SDER). 3 voir CASTEL, R., 1995, Les métamorphoses de la question sociale, une chronique du salariat, Paris, Fayard ; ROSANVALLON, P., 1995, La nouvelle question sociale, Paris, Seuil. 4 BEHAR, D. 5 FITOUSSI JP., ROSANVALLON P., Le nouvel âge des inégalités, Seuil, 1996 6 BEHAR D., ESTEBE P., EPSTEIN R., Les détours de l'égalité, remarques sur la territorialisation des politiques sociales en France, dans Revue française des affaires sociales, n°4, Novembre - Décembre 1998 88 C. La territorialisation des politiques sociales Quels sont les éléments qui ont favorisé l'option de territorialisation des politiques sociales ? • les 'territoires d'exclusion' zones, surtout urbaines, dont les habitants semblent cumuler des handicaps et où les catégories ‘exclus’, ‘jeunes en décrochage scolaire’, ‘insécurité’ ont semblé plus fréquentes qu’ailleurs (comme en ont témoigné les émeutes de Forest) ; • fracture urbaine, fracture sociale le territoire devient ainsi une projection du social et la fracture sociale se confond avec la fracture urbaine 7: voir les critères utilisés pour les politiques de discrimination en matière de renouveau urbain ou d’enseignement; • optimalisation des ressources en période de raréfaction des ressources nouvelles dans le budget de l’État, il s’agit de maximiser l’affectation des ressources, d’éviter le saupoudrage : la CE a, dès les années ’70 dans les politiques de développement régional, centré son action sur des zones associées à des objectifs ; • les nouvelles formes du social la territorialisation permet de dépasser les formules de l’aide sociale classique dans la mesure où l’inégalité repérée est collective et donc, en principe, non stigmatisante individuellement : le classement individuel sur une échelle de handicap est remplacé par le classement de données sociales agrégées et ramenées à un territoire ; • la proximité la territorialisation concrétise le souhait d’intervention de proximité, adaptée à la spécificité de chaque situation ; • le territoire pertinent la délimitation de zones permet de dépasser les limites de la géographie administrative… et de la décision (commune, arrondissement, province) ; elle implique généralement une logique de projets, de contrats ; • la transversalité généralement, d’autres partenaires que l’initiateur des zones sont sollicités localement : la territorialisation favoriserait, en théorie, la transversalité ; • les frontières la délimitation des zones est adaptée aux politiques sectorielles : les critères utilisés pour délimiter les zones reflètent la représentation que l’on se donne du problème … et les données disponibles. Généralement, les données statistiques sont confrontées à la connaissance du problème par des experts ou des praticiens sur base d’un premier classement objectif ; 7 ‘le lien social va mal dans des lieux visiblement moches’ R. CASTRO, Libération, 6 mars 2001 89 • le symbole l’accent mis sur certains territoires a aussi une fonction symbolique : rassurer les autres, montrer que le problème est pris à bras-le-corps ; Chaque administration met ainsi en place son dispositif de proximité lié à une appréciation de l’urgence sociale. D. En conclusion Les discriminations ne sont pas neuves dans les politiques, particulièrement dans les politiques sociales mais elles ont pris, dans la 2ème moitié du 20ème siècle des formes nouvelles. On peut ainsi distinguer une : - politique de discrimination individuelle : la prestation est modulée par des caractéristiques individuelles ; - politique de discrimination par quotas ; - politique de discrimination territoriale. L’inscription dans des territoires nouveaux des moyens supplémentaires affectés à la lutte contre l’exclusion témoigne du souhait d’adaptation de l’action publique à la nouvelle donne de la question sociale. Ceci se base sur une triple démarche : 1. articuler développement et solidarité par une meilleure redistribution des ressources ; 2. provoquer la contractualisation entre l’Etat et les collectivités locales ; 3. permettre une adaptation différenciée des politiques sectorielles aux situations locales. Pourtant, cette territorialisation des politiques amène à se poser quelques questions. • l'égalité L’objectif est de – si pas rétablir du moins – favoriser l’égalité des chances : quels sont les biens qui méritent d'être gratuits, et, de façon plus générale, quelle est la philosophie qui préside aux tarifications d’une part et à l'adaptation du service aux populations d’autre part ? • la norme S’il s’agit de mieux compenser des handicaps, s’agit-il d’une ‘remise à niveau’ des quartiers ? Le risque n’existe-t-il pas que se construise « un statut social et spatial d’exception, une zone d’incertitude que l’on baptise ‘insertion’. Sortir de ce statut s’apparente à un lent chemin de croix dont chaque station exige la preuve d’une conformité supplémentaire aux normes sociales. 8 » • l’isolement Ce qui caractérise la ville, dont certains quartiers sont souvent en discrimination positive, c’est l’interdépendance or la délimitation de quartiers ne risque-t-elle pas de provoquer une rupture de cette interdépendance avec la création de quartiers d’exclusion, exclus aussi de la recomposition de la ville, exclus de la compréhension de leur environnement ? 8 BEHAR D., ESTEBE P., Zones franches, effets pervers, Libération, 14 mai 1996 90 o o • les frontières d’une part, on voit que le quartier finit par être remis en cause pour agir sur des rues, des immeubles, des zones dans la zone ; d’autre part, l’exclusion se diffuse et le ‘territoire pertinent’ s’effrite : quelle est la pertinence du territoire délimité ? • les seuils Les seuils statistiques qui délimitent les zones sont aussi des indices pour l’évaluation : si la politique de discrimination porte ses fruits, les seuils vont se modifier (à moyens disponibles égaux). o o • la fracture d’une part risque d’accentuation de la ghettoïsation et de cristallisation de catégories sociales floues ; d’autre part risque d’entraîner “un vif sentiment d’injustice dans les classes moyennes ou dans les territoires voisins qui ne bénéficient pas des mêmes avantages 9” • le territoire comme écran Le constat de ségrégation spatiale, d’insécurité, d’exclusion attaché au territoire ne risque-t-il pas d’occulter les phénomènes de recomposition économique, sociale et culturelle dont les habitants font les frais 10 ? Et la Communauté française ? Il faut souligner que le territoire de la Communauté française est en quelque sorte immatériel : les discriminations qui existent jusqu'à présent sont ramenées à des caractéristiques individuelles et pour en bénéficier, les institutions doivent rassembler un public spécifique, dont les caractéristiques sont déterminées. o Quelle est la pertinence d’une politique territoriale pour la Communauté française … dont la spécificité est la culture et la langue et donc la relation singulière, le contact individuel ? o Quelles sont, pour les politiques de la Communauté française, les conséquences de cette territorialisation des politiques sociales ? Les associations et les institutions soutenues par l’éducation permanente, l’aide à la jeunesse, le sport, la santé sont des partenaires des politiques régionales ou fédérales territorialisées. Comment y sont-elles intégrées ? 9 ‘en agrégeant un certain nombre de données, on (dis)qualifie les citoyens en fonction de leur habitat’ FRANCQ, B., Une politique de discrimination positive à partir de cartes ?, dans la revue « Les politiques sociales » - Cartes et relation, Collège international pour l’étude du changement dans les politiques sociales, Mons, n° 1 et 2 – 1999, pp 76 à 86 10 Caricaturalement, il est plus facile d’expliquer à un chômeur comment retrouver du travail que de débattre avec les employeurs de leur politique de recrutement 91 92 QUATRIEME PARTIE REPRESENTATION CARTOGRAPHIQUE DES ZONES PRIORITAIRES 93