Bercy, beaucoup pour la CEDI
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Bercy, beaucoup pour la CEDI
19/03/12 11:24 Page 1 “Scènes de ménages” sur M6 LES BEAUX « CARTONS » D’ANNE-ELISABETH BLATEAU lle fait tous les soirs ou presque un « carton » dans Scènes de ménages, la fameuse série de M6 qui est en train, l’air de rien, de bouleverser le « paysage audiovisuel français », avec des audiences de plus de 5 millions de téléspectateurs, souvent supérieures à celles des journaux télévisés de France 2... En janvier 2009, nous avions évoqué Anne-Elisabeth Blateau, cette jeune femme de spectacle qui avait été choisie par Pierre Palmade pour faire partie des comédiens appelés à l’entourer à l’occasion de plusieurs initiatives théâtrales et télévisuelles à grand succès (Le Comique, Le Grand Restaurant...). Mais nos plus fidèles lecteurs s’en souviennent peut-être : notre publication avait tenu à signaler il y a six ans, dans son numéro 28, la rare qualité du travail de cette artiste, qui, à l’affiche d’une farce dans une petite salle parisienne, était alors... notoirement inconnue et ignorée de l’ensemble des médias. ■ E BERNARD MENEZ, DE PLUS EN PLUS TENDANCE elation amicale de la Cedi, l’acteur revient ces temps-ci sur le devant de la scène de manière à la fois surprenante et frappante. Outre qu’il figure parmi les principales « têtes d’affiche » de L’Amour dure trois ans, le film de Frédéric Beigbeder présenté dans un grand nombre de salles sur l’ensemble du territoire français, et qu’il est sollicité pour participer à plusieurs importantes productions théâtrales, il vient de se voir consacrer une belle émission sur France-Musique ! Un magnifique « second souffle » pour cet artiste éminemment populaire et sympathique, qui, après trop souvent été injustement méprisé ou sous-estimé par certains médias parisiens, devient soudain très tendance. La Cedi s’en réjouit d’autant plus qu’elle connaît Bernard Menez depuis de très nombreuses années et qu’elle a tenu à lui apporter son soutien lorsqu’il était aux prises avec l’Administration fiscale ou qu’il voulait se lancer dans l’arène politique. De nombreux commerçants et artisans se souviennent également que l’acteur a souvent participé aux meetings de la Confédération. ■ R Tous in the Mood’s ! U ne nouvelle salle de concerts totalement indépendante – le Mood’s – vient d’ouvrir ses portes à Paris, dans le XIIIe arrondissement, au 13, passage du Moulinet, près du métro Tolbiac. Carte blanche, scène ouverte, bœufs, dédicaces et autres one man ou woman show, tout ou presque est donc désormais possible dans ce lieu, aux conditions d’entrée résolument « anti-crise », qui entend programmer de jeunes artistes avec pour seul critère que « ça joue juste » et que « ça chante juste ». Lors de l’ouverture début mars, des personnalités marquantes comme Philippe Cataldo ( Les Divas des Dancings ), Joniece Jamison, à la voix et à la présence scénique magiques, Phil Barney, bien connu notamment pour la chanson Un enfant de toi, et le DJ Cyprien Rose ont émerveillé le public par leur brio et leur talent. Dirigé par Denise Perez et JeanJacques Marquis, des amis de la Cedi, le Mood’s devrait à coup sûr vite s’imposer comme le lieu des rencontres aussi inattendues que mémorables... Une adresse encore confidentielle, mais particulièrement prometteuse et précieuse. Tous in The Mood’s donc ! CEDI-INFOS N° 46 – AVRIL 2012 N° 46 C E D I ★★ ★★★ AVRIL 2012 I N F O S Lettre d’information de la Confédération Européenne des Indépendants de France COMITÉ ÉDITORIAL : ANDRÉ VONNER, ROBERT GIORDANA, JEAN-PIERRE THIOLLET. CEDI INFOS EST ÉDITÉ PAR LA CEDI FRANCE. CEDI INFOS 27, BOULEVARD SAINT-MARTIN, 75003 PARIS. INTERNET : WWW.CEDIFRANCE.COM BERCY BEAUCOUP POUR LA CEDI ! Robert Giordana, Mauricette Vonner et Jean-Pierre Thiollet ont été reçus au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, par le directeur de cabinet de M. Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État, chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation. Une entrevue de plus d’une heure, à laquelle a aussi assisté le conseilleur technique du ministre, qui a permis d’évoquer plusieurs dossiers cruciaux pour les membres de la CEDI bien sûr, mais aussi pour l’ensemble des travailleurs indépendants et dirigeants de TPE-PME : le financement de l’activité des entreprises, la TVA sociale, les différents taux de TVA, la RSI, la taxe sur les enseignes, les soldes flottants. D’ emblée, Robert Giordana a souligné les difficultés des PME pour obtenir des financements auprès des établissements bancaires. Il en a également profité pour rappeler que la CEDI a à plusieurs reprises soumis auprès des pouvoirs publics l’idée que pourrait être créée, à l’initiative du gouvernement français, une société de caution mutuelle du Commerce et de l’Artisanat, afin d’une part, que les dossiers émanant des chefs d’entreprise soient instruits directement et préalablement par cette Société de caution, et d’autre part, que les banques puissent ainsi s’appuyer sur les avis favorables de cet organisme pour octroyer des fonds. Enfin, il s’est appuyé sur un récent rapport officiel de la Banque de France (voir Cedi Infos n° 45) pour dénoncer que de janvier 2009 à avril 2010, les taux appliqués aux PME indépendantes aient été presque doublés par rapport à ceux accordés aux grands groupes et autres holdings. « La perte du triple A ne peut que rendre les prêts plus onéreux et plus rares, a-t-il insisté, avant d’évoquer des incidences plus que fâcheuses, comme les reports d’investissements et de recrutements, et de déplorer que l’activité économique soit freinée par l’assèchement accru du crédit. » Après avoir écouté avec attention, le directeur de cabinet du ministre a répondu que le problème principal soulevé par Robert Giordana était clairement « identifié » au niveau du Secrétariat d’Etat et qu’il était très conscient des « difficultés fortes» éprouvées par de nombreux dirigeants de CEDI-INFOS N° 46 – AVRIL 2012 Photo D.R. CEDI 46:30-CEDI INFOS.qxd De gauche à droite : Robert Giordana, le directeur de cabinet du ministre de l’Economie, Jean-Pierre Thiollet, le conseiller technique du secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Artisannat lors de la rencontre au ministère de l’Economie et des Finances. TPE-PME. Toutefois, il a tenu à mettre en lumière le rôle que pouvait jouer la « médiation du crédit » et l’importance de « l’effet de levier » qu’elle représentait. « Ce qui est curieux, a-t-il notamment observé, c’est que le médiateur du crédit ne semble pas enregistrer un surcroît de dossiers ». Mais il a aussitôt reconnu que s’il méritait d’être pris en compte, cet indicateur était peut-être « biaisé » et qu’il pouvait refléter une situation quelque peu « faussée ». S’agissant du dispositif de caution mutuelle, il a émis la crainte que les règles actuellement en vigueur au sein de l’Union européenne, en matière d’harmonisation et de concurrence, rendent quasi impossible son instauration. Mais il a également assuré Suite page suivante qu’il allait soumettre l’idée auprès du ministre. CEDI 46:30-CEDI INFOS.qxd 19/03/12 11:24 Ils ont dit « On veut mettre du baume au coeur aux jeunes et leur montrer que l’on peut encore vivre d’un métier manuel. » ALAIN MARIE, MEILLEUR OUVRIER DE FRANCE EN BOULANGERIE ET COMMISSAIRE DÉPARTEMENTAL DU CALVADOS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE À L’APPROCHE DES FINALES DU CONCOURS 2012, DANS « OUEST FRANCE ». « Je fais exister une musique tempérée. » JEAN-PIERRE RAFFARIN, SÉNATEUR DE LA VIENNE, DANS « LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST ». « 80 % des lettres de motivation que je reçois ont des fautes d’orthographe. Ce n’est pas supportable. Parce que c’est une façon d’être négligé, de signifier “Ça m’est égal !”... » SOPHIE DE MENTHON, PRÉSIDENTE D’ETHIC, À CADRE EMPLOI.FR « Les professions libérales et les commerçants sont des activités considérées comme risquées par les banques. » OLIVIER ALONSO, FONDATEUR DU RÉSEAU SOLVIMO, DANS « CHALLENGES ». CEDI-INFOS N° 46 – AVRIL 2012 Page 3 Allègement « significatif » Concernant la fameuse «TVA sociale» qui devrait, selon le Président de la République, atteindre 21,20 % en octobre prochain, JeanPierre Thiollet a demandé « quelle serait la clé de répartition du produit de l’allègement des taxes salariales entre employeurs et salariés ». Le direceur de cabinet du ministre a assuré qu’il ne disposait pas encore d’informations précises au sujet de cette répartition, mais que son cabinet avait plaidé avec force pour que cet allègement soit de toute façon « significatif » pour les PME. Réflexion autour· d’un taux unifié à 7 % Evoquant les taux de TVA à 5,5% et 7 %, Mauricette Vonner s’est pour sa part appuyée sur plusieurs exemples concrets pour démontrer le caractère discutable de cette différenciation et faire valoir que ce dispositif fiscal entraîne, en particulier pour les boulangers, pâtissiers et professionnels de la sandwicherie, des contraintes administratives excessives. Elle a également proposé l’instauration d’une TVA à taux zéro pour certains produits de première nécessité et d’une TVA à taux unique de 7 %.Une suggestion que le directeur de cabinet du ministre a rapidement écartée en invoquant les principes qui prévalent au sein de l’Union européenne. « Le “taux zéro” a peu être préservé là où il existait, a-t-il précisé, mais il est formellement interdit d’en créer... ». En revanche, il a assuré que le taux unifié à 7 % ferait l’objet d’une réflexion au sein de son cabinet. « Une concrétisation souvent trop lente » Déplorant que le Régime social des indépendants, le fameux RSI, soit devenu une véritable «usine à gaz», Robert Giordana a dénoncé qu’à la différence des autres catégories de travailleurs, les indépendants qui prennent leur retraite tout en continuant d’exercer une activité – comme ils sont désormais en droit de le faire – se voient contraints de verser des cotisations de retraite à fonds perdus. Le directeur de cabinet et le conseiller technique du ministre ont affirmé prendre bonne note de cette observation, sans toutefois laisser espérer qu’une solution convenable puisse être trouvée à ce problème. S’agissant de la complexité administrative, ils ont également tenu à souligner que les Assises de la simplification administrative qui se sont tenues en avril 2011 ont mis en lumière combien les mesures de simplification sont nombreuses, mais qu’elles donnent trop souvent l’impression d’échouer au niveau de leur mise en oeuvre. « Contrairement à une opinion trop largement répandue, beaucoup est fait, ont-ils affirmé. Certaines dispositions nouvelles se veulent ambitieuses et témoignent de la ferme volonté du ministre. Mais il est vrai que la concrétisation est lente, hélas souvent trop lente ». Soldes flottants : · un trouble reconnu Après s’être ému que certaines municipalités appliquent une taxe sur les enseignes au motif qu’elles ne perçoivent plus la taxe professionnelle, Robert Giordana a pu « mettre sur la table » le gros dossier des « soldes flottants ». « Il faudrait, a-t-il notamment insisté, unifier les dates de soldes et mettre un terme aux soldes déguisés et permanents pratiqués par les grandes enseignes, au travers notamment des pseudo cartes de fidélité ». « Les soldes flottants, a-t-il conclu, génèrent une regrettable confusion. Au point que les clients en arrivent à croire que les magasins sont “en soldes” tout le temps ». Reconnaissant l’existence d’un vrai trouble, le directeur de cabinet du ministre a assuré que son équipe allait rechercher des « pistes de solution » qui seront portées dans un proche avenir à la connaissance de la CEDI. Il a en outre profité de l’occasion pour insister sur l’extrême importance des relations entre les pouvoirs publics d’une part, et les représentants des commerçants, artisans, et dirigeants de TPE-PME, d’autre part. « La vision que nous pouvons avoir depuis Bercy n’est pas forcément bonne, a-t-il confié. Il est important pour nous d’avoir des “remontées d’information”, grâce à des interlocuteurs qui sont confrontés quotidiennement aux réalités du terrain et aux difficultés les plus concrètes ». ■ Les TPE mieux gérées Selon la dernière étude «Chiffre et commentaires» publiée par la fédération des centres de gestion agréés (FGCA) qui passe au crible les revenus des artisans et commerçants, les affaires ont connu une légère reprise en 2010, après l’année noire de 2009, avec une activité globale en hausse de 0,9 % et des bénéfices en progression de 2,1 %. Pour la FGCA, dont l’enquête analyse l’évolution de 77 professions dans une dizaine de secteurs, «2010 a marqué le retour de la croissance dans l’économie de proximité. Et l’apparition de comportements nouveaux, nés dans la crise. Plus rigoureux dans leur gestion, les dirigeants de TPE maîtrisent mieux leurs charges d’exploitation et recouvrent plus rapidement leurs créances. Conséquence : le résultat courant, dans la plupart des professions, progresse même quand le chiffre d’affaires baisse ou stagne». Des secteurs plus ou moins porteurs Pour nombreux observateurs, il ne fait aucun doute, enquêtes à l’appui, que l’évolution de l’activité est actuellement très variable suivant les régions et que tous les secteurs sont loin d’être logés à la même enseigne. Les services, les transports, l’auto-moto, les cafés-hôtels restaurants et, dans une moindre mesure, les métiers de la santé semblent plutôt bien tirer leur épingle du jeu, avec souvent une progression de chiffre d’affaires supérieure à la moyenne générale. En revanche, la tendance est préoccupante pour le commerce spécialisé dans l’équipement de la personne ou de la maison, le secteur culture-loisirs et l’artisanat du bâtiment. Quand le coût du carburant fait réviser les schémas Selon une récente analyse réalisée par l’Ifop et parue dans le quotidien Ouest France, plus d’un tiers des automobilistes français (39%) affirment que la forte hausse du prix des carburants va les amener à moins utiliser leur voiture. Cette prise de conscience des frais de transport serait peut-être de nature avoir des incidences non négligeables sur les comportements des clients, désormais enclins à davantage recourir aux commerces de proximité et à habiter en centre-ville. Des PME à l’assaut des voitures électriques Plusieurs PME françaises misent sur l’essor du véhicule électrique. C'est le cas de Lumeneo, société basée à Vernouillet, près de Paris, et qui compte une petite usine dans les Vosges. L'entreprise a développé un véhicule deux places de 2,50 mètres de long et présente au salon automobile de Genève sa future voiture quatre places. Autre exemple, la société ardéchoise Volteis, qui présente un profil un peu similaire. Créée en 2009, elle s'est placée sur un marché de niche avec sa petite jeep électrique. Enfin, Mia Electric, née sur les cendres d’Heuliez, a ses ateliers à Cerizay dans les Deux-Sèvres. Ces PME qui dépendent beaucoup des subventions accordées par l’Etat ou les collectivités territoriales s’appuient aussi sur leur assise locale pour rendre économiquement viable leur activité. Ainsi, la moitié des clients particuliers qui ont acheté des Mia sont de la région Poitou-Charentes... Coup de frein pour l’immobilier Le marché immobilier semble frappé de tétanie... Non seulement de nombreux propriétaires vendeurs attendent le passage d'un visiteur sérieux et les agents le coup de fil d'un acheteur solvable, mais encore les banquiers ne paraissent plus courir après le client. D’une manière générale, les prix s’orienteraient à la baisse. Ils ont fait Selon une grande enquête réalisée par Médiamétrie, près de 38 millions de spectateurs se sont rendus au moins une fois dans les salles de cinémas en 2011, soit 354 000 de plus que l’année précédente. Des chiffres très élevés qui s’expliquent en partie par une performance jamais constatée depuis 1984 : plusieurs dizaines de films français – dont bien sûr «Les Intouchables», avec Omar Sy et «The Artist», avec Jean Dujardin –, sont parvenus à atteindre ou à dépasser le million de spectateurs. Apparemment, ce sont les femmes qui représentent plus de la moitié du public et apprécient particulièrement le cinéma français. Mieux encore : la progression annuelle de la fréquentation, renforcée par l’augmentation du nombre de spectateurs occasionnels et par le boucheà-oreille, semble se poursuivre au rythme de plus de 4 %. Après trois décennies de crise dans ce secteur d’activité, qui ont vu les établissements soit disparaître soit faire l’objet de délicates et onéreuses restructurations, l’ampleur de ce renouveau commercial constitue une véritable embellie pour les directeurs de cinémas. Et sans doute aussi la plus encourageante des récompenses pour les cinéastes français. CEDI-INFOS N° 46 – AVRIL 2012
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