Bercy, beaucoup pour la CEDI

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Bercy, beaucoup pour la CEDI
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“Scènes de ménages” sur M6
LES BEAUX « CARTONS »
D’ANNE-ELISABETH BLATEAU
lle fait tous les soirs ou
presque un « carton » dans
Scènes de ménages, la
fameuse série de M6 qui est en
train, l’air de rien, de bouleverser le
« paysage audiovisuel français »,
avec des audiences de plus de
5 millions de téléspectateurs, souvent supérieures à celles des journaux télévisés de France 2... En
janvier 2009, nous avions évoqué
Anne-Elisabeth Blateau, cette jeune
femme de spectacle qui avait été
choisie par Pierre Palmade pour
faire partie des comédiens appelés
à l’entourer à l’occasion de plusieurs initiatives théâtrales et télévisuelles à grand succès (Le
Comique, Le Grand Restaurant...).
Mais nos plus fidèles lecteurs s’en
souviennent peut-être : notre publication avait tenu à
signaler il y a six ans, dans son numéro 28, la rare qualité
du travail de cette artiste, qui, à l’affiche d’une farce dans
une petite salle parisienne, était alors... notoirement inconnue et ignorée de l’ensemble des médias. ■
E
BERNARD MENEZ, DE PLUS
EN PLUS TENDANCE
elation amicale de la Cedi, l’acteur
revient ces temps-ci sur le devant de
la scène de manière à la fois surprenante et frappante. Outre qu’il figure parmi
les principales « têtes d’affiche » de
L’Amour dure trois ans, le film de Frédéric
Beigbeder présenté dans un grand nombre
de salles sur l’ensemble du territoire français, et qu’il est sollicité pour participer à
plusieurs importantes productions théâtrales, il vient de se voir consacrer une belle
émission sur France-Musique ! Un magnifique « second souffle »
pour cet artiste éminemment populaire et sympathique, qui, après
trop souvent été injustement méprisé ou sous-estimé par certains
médias parisiens, devient soudain très tendance. La Cedi s’en
réjouit d’autant plus qu’elle connaît Bernard Menez depuis de très
nombreuses années et qu’elle a tenu à lui apporter son soutien
lorsqu’il était aux prises avec l’Administration fiscale ou qu’il voulait se lancer dans l’arène politique. De nombreux commerçants et
artisans se souviennent également que l’acteur a souvent participé
aux meetings de la Confédération. ■
R
Tous in the Mood’s !
U ne nouvelle salle de concerts
totalement indépendante – le Mood’s
– vient d’ouvrir ses portes à Paris,
dans le XIIIe arrondissement, au
13, passage du Moulinet, près du
métro Tolbiac. Carte blanche, scène
ouverte, bœufs, dédicaces et autres
one man ou woman show, tout ou
presque est donc désormais possible
dans ce lieu, aux conditions d’entrée
résolument « anti-crise », qui entend
programmer de jeunes artistes avec
pour seul critère que « ça joue juste »
et que « ça chante juste ». Lors de
l’ouverture début mars, des
personnalités marquantes comme
Philippe Cataldo ( Les Divas des
Dancings ), Joniece Jamison, à la voix
et à la présence scénique magiques,
Phil Barney, bien connu notamment
pour la chanson Un enfant de toi, et le
DJ Cyprien Rose ont émerveillé le
public par leur brio et leur talent.
Dirigé par Denise Perez et JeanJacques Marquis, des amis de la Cedi,
le Mood’s devrait à coup sûr vite
s’imposer comme le lieu des
rencontres aussi inattendues que
mémorables... Une adresse encore
confidentielle, mais particulièrement
prometteuse et précieuse.
Tous in The Mood’s donc !
CEDI-INFOS N° 46 – AVRIL 2012
N° 46
C
E
D
I
★★ ★★★
AVRIL 2012
I
N
F
O
S
Lettre d’information de la Confédération Européenne des Indépendants de France
COMITÉ ÉDITORIAL : ANDRÉ VONNER, ROBERT GIORDANA, JEAN-PIERRE THIOLLET. CEDI INFOS EST ÉDITÉ PAR
LA CEDI FRANCE. CEDI INFOS 27, BOULEVARD SAINT-MARTIN, 75003 PARIS. INTERNET : WWW.CEDIFRANCE.COM
BERCY BEAUCOUP
POUR LA CEDI !
Robert Giordana, Mauricette Vonner et Jean-Pierre Thiollet ont été reçus au ministère
de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, par le directeur de cabinet de
M. Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État, chargé du Commerce, de l’Artisanat, des
PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation.
Une entrevue de plus d’une heure, à laquelle a aussi assisté le conseilleur technique
du ministre, qui a permis d’évoquer plusieurs dossiers cruciaux pour les membres de
la CEDI bien sûr, mais aussi pour l’ensemble des travailleurs indépendants et
dirigeants de TPE-PME : le financement de l’activité des entreprises, la TVA sociale,
les différents taux de TVA, la RSI, la taxe sur les enseignes, les soldes flottants.
D’
emblée, Robert Giordana a souligné les difficultés des PME pour obtenir des financements auprès des établissements bancaires.
Il en a également profité pour rappeler que la CEDI a
à plusieurs reprises soumis auprès des pouvoirs
publics l’idée que pourrait être créée, à l’initiative du
gouvernement français, une société de caution
mutuelle du Commerce et de l’Artisanat, afin d’une
part, que les dossiers émanant des chefs d’entreprise soient instruits directement et préalablement
par cette Société de caution, et d’autre part, que les
banques puissent ainsi s’appuyer sur les avis favorables de cet organisme pour octroyer des fonds.
Enfin, il s’est appuyé sur un récent rapport officiel de
la Banque de France (voir Cedi Infos n° 45) pour
dénoncer que de janvier 2009 à avril 2010, les taux
appliqués aux PME indépendantes aient été presque
doublés par rapport à ceux accordés aux grands
groupes et autres holdings. « La perte du triple A ne
peut que rendre les prêts plus onéreux et plus rares,
a-t-il insisté, avant d’évoquer des incidences plus
que fâcheuses, comme les reports d’investissements et de recrutements, et de déplorer que l’activité économique soit freinée par l’assèchement
accru du crédit. » Après avoir écouté avec attention,
le directeur de cabinet du ministre a répondu que le
problème principal soulevé par Robert Giordana
était clairement « identifié » au niveau du Secrétariat
d’Etat et qu’il était très conscient des « difficultés
fortes» éprouvées par de nombreux dirigeants de
CEDI-INFOS N° 46 – AVRIL 2012
Photo D.R.
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De gauche à droite : Robert Giordana, le directeur de cabinet du ministre de l’Economie,
Jean-Pierre Thiollet, le conseiller technique du secrétaire d’Etat au Commerce et à
l’Artisannat lors de la rencontre au ministère de l’Economie et des Finances.
TPE-PME. Toutefois, il a tenu à mettre en lumière le rôle que pouvait jouer la « médiation du crédit » et l’importance de « l’effet de
levier » qu’elle représentait. « Ce qui est curieux, a-t-il notamment
observé, c’est que le médiateur du crédit ne semble pas enregistrer un surcroît de dossiers ». Mais il a aussitôt reconnu que s’il
méritait d’être pris en compte, cet indicateur était peut-être
« biaisé » et qu’il pouvait refléter une situation quelque peu « faussée ». S’agissant du dispositif de caution mutuelle, il a émis la
crainte que les règles actuellement en vigueur au sein de l’Union
européenne, en matière d’harmonisation et de concurrence, rendent quasi impossible son instauration. Mais il a également assuré
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qu’il allait soumettre l’idée auprès du ministre.
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Ils ont dit
« On veut mettre du
baume au coeur aux
jeunes et leur montrer que
l’on peut encore vivre
d’un métier manuel. »
ALAIN MARIE, MEILLEUR OUVRIER
DE FRANCE EN BOULANGERIE ET
COMMISSAIRE DÉPARTEMENTAL DU
CALVADOS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES
MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE À
L’APPROCHE DES FINALES DU CONCOURS
2012, DANS « OUEST FRANCE ».
« Je fais exister une
musique tempérée. »
JEAN-PIERRE RAFFARIN, SÉNATEUR DE LA
VIENNE, DANS « LA NOUVELLE
RÉPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST ».
« 80 % des lettres de
motivation que je reçois
ont des fautes
d’orthographe. Ce n’est
pas supportable. Parce
que c’est une façon d’être
négligé, de signifier
“Ça m’est égal !”... »
SOPHIE DE MENTHON,
PRÉSIDENTE D’ETHIC,
À CADRE EMPLOI.FR
« Les professions libérales
et les commerçants sont
des activités considérées
comme risquées
par les banques. »
OLIVIER ALONSO, FONDATEUR DU RÉSEAU
SOLVIMO, DANS « CHALLENGES ».
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Allègement « significatif »
Concernant la fameuse «TVA
sociale» qui devrait, selon le Président de la République, atteindre
21,20 % en octobre prochain, JeanPierre Thiollet a demandé « quelle
serait la clé de répartition du produit
de l’allègement des taxes salariales
entre employeurs et salariés ». Le
direceur de cabinet du ministre a
assuré qu’il ne disposait pas encore
d’informations précises au sujet de
cette répartition, mais que son cabinet avait plaidé avec force pour que
cet allègement soit de toute façon
« significatif » pour les PME.
Réflexion autour·
d’un taux unifié à 7 %
Evoquant les taux de TVA à 5,5% et
7 %, Mauricette Vonner s’est pour
sa part appuyée sur plusieurs
exemples concrets pour démontrer
le caractère discutable de cette différenciation et faire valoir que ce
dispositif fiscal entraîne, en particulier pour les boulangers, pâtissiers
et professionnels de la sandwicherie, des contraintes administratives
excessives. Elle a également proposé l’instauration d’une TVA à taux
zéro pour certains produits de première nécessité et d’une TVA à taux
unique de 7 %.Une suggestion que
le directeur de cabinet du ministre a
rapidement écartée en invoquant
les principes qui prévalent au sein
de l’Union européenne. « Le “taux
zéro” a peu être préservé là où il
existait, a-t-il précisé, mais il est formellement interdit d’en créer... ». En
revanche, il a assuré que le taux
unifié à 7 % ferait l’objet d’une
réflexion au sein de son cabinet.
« Une concrétisation
souvent trop lente »
Déplorant que le Régime social des
indépendants, le fameux RSI, soit
devenu une véritable «usine à gaz»,
Robert Giordana a dénoncé qu’à la
différence des autres catégories de
travailleurs, les indépendants qui
prennent leur retraite tout en continuant d’exercer une activité –
comme ils sont désormais en droit
de le faire – se voient contraints de
verser des cotisations de retraite à
fonds perdus. Le directeur de cabinet et le conseiller technique du
ministre ont affirmé prendre bonne
note de cette observation, sans toutefois laisser espérer qu’une solution convenable puisse être trouvée
à ce problème. S’agissant de la
complexité administrative, ils ont
également tenu à souligner que les
Assises de la simplification administrative qui se sont tenues en avril
2011 ont mis en lumière combien
les mesures de simplification sont
nombreuses, mais qu’elles donnent
trop souvent l’impression d’échouer
au niveau de leur mise en oeuvre.
« Contrairement à une opinion trop
largement répandue, beaucoup est
fait, ont-ils affirmé. Certaines dispositions nouvelles se veulent ambitieuses et témoignent de la ferme
volonté du ministre. Mais il est vrai
que la concrétisation est lente, hélas
souvent trop lente ».
Soldes flottants : ·
un trouble reconnu
Après s’être ému que certaines municipalités appliquent une taxe sur les
enseignes au motif qu’elles ne perçoivent plus la taxe professionnelle,
Robert Giordana a pu « mettre sur la
table » le gros dossier des « soldes
flottants ». « Il faudrait, a-t-il notamment insisté, unifier les dates de
soldes et mettre un terme aux soldes
déguisés et permanents pratiqués
par les grandes enseignes, au travers
notamment des pseudo cartes de
fidélité ». « Les soldes flottants, a-t-il
conclu, génèrent une regrettable
confusion. Au point que les clients en
arrivent à croire que les magasins
sont “en soldes” tout le temps ».
Reconnaissant l’existence d’un vrai
trouble, le directeur de cabinet du
ministre a assuré que son équipe
allait rechercher des « pistes de
solution » qui seront portées dans
un proche avenir à la connaissance
de la CEDI. Il a en outre profité de
l’occasion pour insister sur l’extrême importance des relations
entre les pouvoirs publics d’une
part, et les représentants des commerçants, artisans, et dirigeants de
TPE-PME, d’autre part. « La vision
que nous pouvons avoir depuis
Bercy n’est pas forcément bonne,
a-t-il confié. Il est important pour
nous d’avoir des “remontées d’information”, grâce à des interlocuteurs qui sont confrontés quotidiennement aux réalités du terrain et aux
difficultés les plus concrètes ». ■
Les TPE mieux gérées
Selon la dernière étude «Chiffre et commentaires» publiée par la fédération des
centres de gestion agréés (FGCA) qui passe au crible les revenus des artisans et
commerçants, les affaires ont connu une légère reprise en 2010, après l’année noire
de 2009, avec une activité globale en hausse de 0,9 % et des bénéfices en
progression de 2,1 %. Pour la FGCA, dont l’enquête analyse l’évolution de 77
professions dans une dizaine de secteurs, «2010 a marqué le retour de la croissance
dans l’économie de proximité. Et l’apparition de comportements nouveaux, nés dans
la crise. Plus rigoureux dans leur gestion, les dirigeants de TPE maîtrisent mieux
leurs charges d’exploitation et recouvrent plus rapidement leurs créances.
Conséquence : le résultat courant, dans la plupart des professions, progresse même
quand le chiffre d’affaires baisse ou stagne».
Des secteurs
plus ou moins porteurs
Pour nombreux observateurs, il ne fait aucun doute, enquêtes à l’appui, que
l’évolution de l’activité est actuellement très variable suivant les régions et que tous
les secteurs sont loin d’être logés à la même enseigne. Les services, les transports,
l’auto-moto, les cafés-hôtels restaurants et, dans une moindre mesure, les métiers
de la santé semblent plutôt bien tirer leur épingle du jeu, avec souvent une
progression de chiffre d’affaires supérieure à la moyenne générale. En revanche, la
tendance est préoccupante pour le commerce spécialisé dans l’équipement de la
personne ou de la maison, le secteur culture-loisirs et l’artisanat du bâtiment.
Quand le coût du carburant
fait réviser les schémas
Selon une récente analyse réalisée par l’Ifop et parue dans le quotidien Ouest
France, plus d’un tiers des automobilistes français (39%) affirment que la forte
hausse du prix des carburants va les amener à moins utiliser leur voiture. Cette prise
de conscience des frais de transport serait peut-être de nature avoir des incidences
non négligeables sur les comportements des clients, désormais enclins à davantage
recourir aux commerces de proximité et à habiter en centre-ville.
Des PME à l’assaut des
voitures électriques
Plusieurs PME françaises misent sur l’essor du véhicule électrique. C'est le cas de
Lumeneo, société basée à Vernouillet, près de Paris, et qui compte une petite usine
dans les Vosges. L'entreprise a développé un véhicule deux places de 2,50 mètres
de long et présente au salon automobile de Genève sa future voiture quatre places.
Autre exemple, la société ardéchoise Volteis, qui présente un profil un peu similaire.
Créée en 2009, elle s'est placée sur un marché de niche avec sa petite jeep
électrique. Enfin, Mia Electric, née sur les cendres d’Heuliez, a ses ateliers à Cerizay
dans les Deux-Sèvres. Ces PME qui dépendent beaucoup des subventions accordées
par l’Etat ou les collectivités territoriales s’appuient aussi sur leur assise locale pour
rendre économiquement viable leur activité. Ainsi, la moitié des clients particuliers
qui ont acheté des Mia sont de la région Poitou-Charentes...
Coup de frein
pour l’immobilier
Le marché immobilier semble frappé de tétanie... Non seulement de nombreux
propriétaires vendeurs attendent le passage d'un visiteur sérieux et les agents le
coup de fil d'un acheteur solvable, mais encore les banquiers ne paraissent plus
courir après le client. D’une manière générale, les prix s’orienteraient à la baisse.
Ils ont fait
Selon une grande enquête
réalisée par Médiamétrie,
près de 38 millions de
spectateurs se sont rendus
au moins une fois dans les
salles de cinémas en 2011,
soit 354 000 de plus que
l’année précédente. Des
chiffres très élevés qui
s’expliquent en partie par
une performance jamais
constatée depuis 1984 :
plusieurs dizaines de films
français – dont bien sûr «Les
Intouchables», avec Omar
Sy et «The Artist», avec Jean
Dujardin –, sont parvenus à
atteindre ou à dépasser le
million de spectateurs.
Apparemment, ce sont les
femmes qui représentent plus
de la moitié du public et
apprécient particulièrement
le cinéma français. Mieux
encore : la progression
annuelle de la fréquentation,
renforcée par l’augmentation
du nombre de spectateurs
occasionnels et par le boucheà-oreille, semble se
poursuivre au rythme de plus
de 4 %. Après trois
décennies de crise dans ce
secteur d’activité, qui ont vu
les établissements soit
disparaître soit faire l’objet
de délicates et onéreuses
restructurations, l’ampleur
de ce renouveau commercial
constitue une véritable
embellie pour les directeurs
de cinémas. Et sans doute
aussi la plus encourageante
des récompenses pour les
cinéastes français.
CEDI-INFOS N° 46 – AVRIL 2012