amérique(s) - Orchestre National de Lille

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amérique(s) - Orchestre National de Lille
octobre 2012
amérique(s)
mardi 23 20.00 lille théâtre sébastopol
mercredi 24 20.00 lille théâtre sébastopol
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Philip Glass (né en 1937)
Four movements for two pianos (25’)
Francis Poulenc (1899-1963)
Concerto pour 2 pianos et orchestre, en ré mineur (19’)
entracte
Charles Ives (1874-1954)
Holidays Symphony (40’)
Direction Lothar Zagrosek
Piano Katia et Marielle Labèque
Violon solo Fernand Iaciu
Second chef Nicolas Krüger
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en partenariat avec lille3000
avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
Philip Glass hérite très tôt d’un grand éclectisme du goût
par son père qui le familiarise avec la musique “originale”. À la
Juilliard School de New York, il rencontre Steve Reich, avec qui
il sera l’un des pionniers de la musique minimaliste, notamment
de l’école répétitive. C’est en 1965 que Philip Glass découvre
la musique indienne, en transcrivant en notation occidentale une
musique de film écrite par Ravi Shankar. Rencontre décisive, qui
le poussera à abandonner ses premiers projets pour se consacrer
à l’étude des musiques d’Afrique du Nord, d’Himalaya et d’Inde.
De retour à New York, il commence à déployer ce qu’il appelle
“musique avec structures répétitives”. Sur cet élan, il fonde en
1968 le Philip Glass Ensemble, et avec Steve Reich, rencontre
Moondog, “fondateur du minimalisme”.
Quelques années plus tard, Music in 12 Parts apparaît comme
une récapitulation des techniques mises en œuvre par la
musique minimaliste depuis 1960. La création à Avignon
de l’opéra Einstein on the Beach en 1976, puis l’écriture de
plusieurs opéras marqués du sceau du minimaliste répétitif,
révèlent le compositeur à l’échelle internationale. Sa production
extrêmement prolifique compte nombre d’opéras, de symphonies,
d’œuvres concertantes, de musiques de chambre, et de musiques
de film. Le lien populaire-savant qu’elle incarne est une
motivation fondamentale du compositeur. Four movements for
two pianos, composée en 2008 pour Dennis Russell Davies et
Maki Namekawa à l’occasion du Festival de Piano de la Ruhr,
témoigne de l’intérêt continu de Philip Glass pour la musique
instrumentale abstraite.
Initié par sa mère à l’étude du piano dès l’âge de cinq ans,
Francis Poulenc devient en 1914 l’élève de Ricardo
Viñes, ami de Debussy et Ravel. La rencontre de Darius Milhaud,
Erik Satie et Georges Auric aura une influence décisive sur le
style musical de Poulenc, membre du fameux “Groupe des Six”,
qui étudie la composition avec Charles Koechlin. À partir des
années 1930, l’art de Poulenc s’affirme et se déploie, et c’est
dans ce contexte qu’il compose le Concerto pour deux pianos en
1932 à la demande de la princesse de Polignac. “Du pur Poulenc
!” écrira-t-il de cette œuvre qui entendait rompre avec les années
d’apprentissage pour inaugurer une période de maturité musicale.
La volubilité des deux pianos ancre l’allegro initial dans un
rythme vif d’inspiration stravinskienne, auquel succèdent des
mélodies dont le lyrisme n’est pas sans rappeler la musique de
Rachmaninov.
Le larghetto se revendique davantage de Mozart, que Poulenc
disait préférer à tout autre musicien. Le rythme ternaire introduit
au piano porte ensuite le mouvement jusqu’à une valse rapide, qui
s’évanouit finalement dans la reprise du thème initial.
Enfin, c’est un “modern’style” hybride qu’affiche l’allegro molto
final, caractérisé par des emprunts aussi bien à une sorte de jazz
gerswhinien qu’à des airs de music-hall. Poulenc lui-même et
son ami Jacques Février jouèrent en solistes lors de la première
audition du concerto au Festival international de musique à
Venise, le 5 septembre 1932, avec l’orchestre de la Scala de
Milan sous la direction de Désiré Defauw.
Né en 1874 au Connecticut, Charles Ives est très tôt initié
à des expérimentations musicales par son père, chef de fanfare,
qui l’encourage à une grande ouverture d’esprit en la matière.
Il écrit d’abord des hymnes religieux et des chants pour la
paroisse dont il devient l’organiste à 14 ans. Après avoir étudié à
l’université Yale avec Horatio Parker, et suite au choc causé par
le décès de son père, il continue à écrire en poussant assez loin
son travail expérimental, mais renonce au métier de compositeur
pour se lancer dans les assurances. C’est vers 1920, alors que
des problèmes de santé le contraignent à arrêter ses activités
professionnelles et artistiques, que l’avant-garde musicale newyorkaise commence à révéler à la critique et au public sa musique
longtemps ignorée, notamment grâce à la création de la Concord
Sonata, puis en 1947 de sa Troisième Symphonie qui remporte le
prix Pulitzer.
La Holidays Symphony occupe une place particulière dans
l’œuvre du compositeur américain, à côté de quatre symphonies,
d’œuvres pour orgue, de pièces de musique de chambre, ainsi que
de nombreuses mélodies. Composée entre 1897 et 1913, elle ne
fut jouée aux États-Unis et en Europe qu’une vingtaine d’années
plus tard. Cette pièce en quatre mouvements, qui redonne vie
aux souvenirs d’enfance d’un homme parvenu à l’âge adulte,
illustre le goût prononcé de Charles Ives pour les frottements, les
harmonisations bitonales voire polytonales, et les emprunts à la
musique populaire, dont il a hérité de son père. L’éclectisme de
cette musique ne fut d’ailleurs pas sans provoquer des réactions
passionnées, du rire à la protestation, et de l’incompréhension à
l’admiration.
Bénédicte Vermeesch
Lothar Zagrosek Direction
Lothar Zagrosek a commencé sa carrière musicale comme
membre du chœur de la cathédrale de Ratisbone. C’est notamment
avec Hans Swarovsky, Bruno Maderna et Herbert von Karajan
qu’il étudie la direction d’orchestre. D’abord directeur musical
général à Solingen et à Krefeld-Mönchengladbach, il est par la
suite nommé directeur principal de l’Orchestre Symphonique
de la Radio Autrichienne de Vienne. Il est durant trois années
directeur musical de l’Opéra de Paris, pendant lesquelles il est
aussi Premier Chef invité à l’Orchestre symphonique de la BBC.
Alors qu’il y est directeur général de la musique, l’Opéra de
Stuttgart se voit décerner cinq fois le titre de “Compagnie d’opéra
de l’année” et il est lui-même nommé deux fois “Chef d’orchestre
de l’année”. En plus de son implication opératique, Lothar
Zagrosek travaille avec de nombreux orchestres, dont celui du
Concertgebouw d’Amsterdam, du Gewandhaus de Leipzig, de
l’Accademia di Santa Cecilia ou le Philharmonique de Berlin.
Invité de prestigieux festivals à Vienne, Berlin, Londres, Munich,
Salzbourg, il est aussi régulièrement sollicité par des festivals de
musique contemporaine à Berlin, Bruxelles et Paris.
© Christian Nielinger
Passionné par l’éducation musicale et soucieux de soutenir les
jeunes talents, il encourage tout particulièrement “l’Offensive
pour l’Éducation Culturelle” à Berlin.
Katia et Marielle Labèque Piano
Très tôt immergées dans la musique, les deux sœurs se sont
illustrées à l’échelle internationale avec leur interprétation
contemporaine de Rhapsody in Blue de Gershwin, qui les a
propulsées dans une carrière brillante en duo. Fréquemment à
l’affiche de théâtres et festivals de renom, elles sont aussi les
invitées régulières d’orchestres éminents parmi lesquels ceux
de Berlin, la Scala, Vienne, Los Angeles, Chicago, Boston,
Cleveland, Londres ; sous la direction de Sir Colin Davis, Zubin
Mehta, Seiji Ozawa, Sir Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen, Sir
John Eliot Gardiner, entre autres.
Leur prestation remarquée avec le Philharmonique de Berlin
sous la baguette de Simon Rattle à la Waldbühne en 2005,
devant près de 30.000 spectateurs, confirma leur succès et la
grande perfection de leur jeu. Fortes de leur travail avec des
compositeurs contemporains comme Luis Andriessen, Luciano
Berio, Pierre Boulez, György Ligeti, Olivier Messiaen, ou
Osvaldo Golijov, elles ont notamment participé à la création du
Battlefield, concerto pour deux pianos et double orchestre de
Richard Dubugnon, à Los Angeles en novembre 2011.
© Umberto Nicoletti
Elles donneront trois concerts en février 2013 à la Cité de la
Musique dans le cadre de leur nouveau projet “the Minimalist
Dream House” qui entend célébrer ce mouvement musical
révolutionnaire né dans les années 1960.
orchestre national de lille
Créé en 1976 grâce à la volonté de la Région Nord-Pas de Calais
et à l’appui de l’État, l’orchestre national de lille s’est doté d’un
projet artistique ambitieux initié par Jean-Claude Casadesus afin
de “porter la musique partout où elle peut être reçue” : diffusion
du répertoire, création contemporaine, promotion des jeunes
talents et actions jeune public.
En France, à l’étranger ou dans plus de deux cents communes
du Nord-Pas de Calais, l’o.n.l. est un véritable ambassadeur
de sa région et de la Culture française, déjà invité dans plus de
trente pays sur quatre continents. Après une tournée en Autriche,
Slovénie et Croatie en 2009, Jean-Claude Casadesus et son
orchestre ont donné une série de concerts exceptionnels en 2010
à l’occasion de deux tournées, en Chine et en Russie, et plus
récemment lors d’un déplacement en Allemagne et en Slovaquie.
L’o.n.l. développe par ailleurs une présence très régulière à la
radio et à la télévision ainsi qu’une politique discographique
dynamique illustrée notamment par le premier enregistrement par
un orchestre français des deux symphonies de William Walton
(2010), d’un CD consacré à Bizet (Clovis et Clotilde et le Te Deum)
et d’un DVD de Carmen sous la direction de Jean-Claude
Casadesus (2010). En collaboration avec le Palais des Beaux-Arts
de Lille, l’o.n.l. vient d’éditer son premier DVD pédagogique
Les Tableaux d’une exposition, entre musique et peinture, à
destination exclusive des enseignants. Il a participé en 2011 au
disque de Bernard Cavanna (compositeur en résidence de 2005 à
2008).
les musiciens de l’orchestre national de lille
Violons solos Stefan Stalanowski / Fernand Iaciu
Violons Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak /
François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin /
Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine
Der Avedisyan / Asako Fujibayashi / Hélène Gaudfroy / Inès Greliak /
Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul / Marie Lesage / Brigitte
Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano / Sylvie Nowacki /
Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet /
Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Bruno Van Roy / Françoise Vernay
Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar •
Cristina Blanco-Amavisca / Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert /
David Corselle / François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier /
Mireille Viaud / N. Violoncelles Jean-Michel Moulin / N. • Catherine
Martin • Sophie Broïon / Edwige Della Valle / Dominique Magnier /
Claire Martin / Alexei Milovanov / Johanna Ollé / Jacek Smolarski
Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • Pierre-Emmanuel de Maistre
• Yi Ching Ho / Kevin Lopata / Édouard Macarez / Julia Petitjean /
Christian Pottiez Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal
Langlet / Catherine Roux (piccolo) Hautbois Baptiste Gibier / N.
• Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)
Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer
(petite clarinette) / Raymond Maton (clarinette basse)
Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour /
Jean-François Morel (contrebasson) Cors Sébastien Tuytten / Alexandre
Collard • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq / Éric Lorillard / Katia
Melleret Trompettes Denis Hu / Cédric Dreger • Fabrice Rocroy (cornet
solo) / Frédéric Broucke (cornet) Trombones Romain Simon / Jean-Philippe
Navrez • Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse)
Tuba Hervé Brisse Timbales Laurent Fraiche
Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo /
Aïko Miyamoto Harpe Anne Le Roy
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole Communauté urbaine et la Ville de Lille.
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