Northern Light Digest 2 - Communion Internationale dans la Grâce
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Northern Light Digest 2 - Communion Internationale dans la Grâce
LUMIÈRE BORÉALE Communion Internationale dans la Grâce, Canada / Grace Communion International Canada SEPTEMBRE 2016 Il est de plus en plus évident que notre pays, les chrétiens Vivre en tant que dans engagés sont maintenant en minorité minorité. Bien que seul Dieu connaisse le cœur des gens, des indicateurs externes comme Il est de plus en l’assiduité de fréquentation de l’église sont maintenant inféplus évident que rieurs à 20 pour cent pendant la dans notre pays, fin de semaine moyenne. Ce que les universitaires appellent les chrétiens l’éthique judéo-chrétienne n’est la boussole morale domiengagés sont plus nante de la contrée. Autrement maintenant en dit, la majorité n’adhère pas aux morales préconisées par minorité. valeurs la Bible. De toute évidence, la conséquence de cette situation, c’est qu’en tant que chrétiens engagés, nous devons composer avec le fait que nous sommes obligés de vivre dans une société avec laquelle nous ne sommes pas nécessairement en accord. Le Canada, tout comme une grande partie du monde occidental, fait partie d’une culture démocratique et pluraliste au sein de laquelle les gens tiennent beaucoup à leurs valeurs et à leurs choix personnels. Les gens semblent s’entendre pour dire généralement qu’ils devraient avoir le plus de liberté possible, avec le moins grand nombre de restrictions possible. Bien entendu, ce genre de société ouverte, qui met l’accent sur la liberté de l’être humain, est, de bien des façons, une énorme bénédiction pour nous tous. Nous pouvons exercer la liberté dont nous avons besoin pour vivre nos vies de chrétiens, mais par moments, il semble que des obstacles peuvent être lancés en l’air de façon insolite. Néanmoins, comparativement aux nombreuses sociétés fermées, restreintes et intolérantes qui existent dans le monde de nos jours, nous avons effectivement de la chance de vivre avec une telle liberté. Toutefois, nous devons relever le défi de déterminer comment vivre de manière conforme à notre foi et aux valeurs morales enseignées par la Bible, conformément à l’Esprit faisant partie de notre vie, au sein d’une culture qui ne s’harmonise pas entièrement avec ces valeurs. La culture exerce une énorme influence sur nous tous, même chez les chrétiens très engagés. En raison de cette influence envahissante, il peut être très facile de laisser nos convictions chrétiennes s’éroder et, avec le temps, d’adopter tout simplement le sens moral et les valeurs de la société dans son ensemble. Alors, dans un tel cas, est-ce que nous compromettons l’enseignement se trouvant dans le livre de Jacques : « …et à se préserver des souillures du monde » (Jacques 1:27), ou est-ce que nous y adhérons? © iStock:ladi59 Le problème avec le compromis, c’est, en effet, que nous n’honorons plus Jésus en tant que Seigneur de notre vie. Plutôt, nous le reléguons à un rôle inférieur en nous pliant aux exigences des priorités morales changeantes de la société. Pourtant, il y a aussi des dangers spirituels potentiels pour nous de l’autre côté de ce fossé. Si nous nous éloignons des autres et finissons par être connus comme des gens détestables et enclins à juger qui méprisent leur entourage, nous omettons alors complètement de projeter l’amour de Dieu pour tout le peuple. Le défi consiste donc à éviter de tomber dans l’un ou l’autre des deux fossés. Nous devons rester fidèles aux valeurs que l’Esprit de Dieu et sa parole nous enseignent, et par la même occasion, nous nous devons de faire preuve d’amour envers tous les gens, qui sont faits à l’image de Dieu. Nous ne devons jamais oublier que nous sommes tous une image déformée du Christ, et qu’aucun d’entre nous ne présente le reflet parfait de sa nature pure et sainte. D’autres personnes ont peut-être des défauts différents des nôtres, mais Dieu les aime autant qu’il vous aime et qu’il m’aime. Son plan consiste à nous sauver au moyen de sa grâce et sa miséricorde, et avec Jésus qui demeure en nous par l’intermédiaire de l’Esprit, à nous façonner graduellement en l’image du Christ. Il est important de faire preuve de tolérance véritable envers les autres. La tolérance ne signifie pas que nous sommes d’accord avec tout ce que fait autrui, et que nous compromettons nos croyances pour lui faire plaisir, mais plutôt que nous pouvons l’aimer et le respecter parce qu’il a été créé à l’image de Dieu, tout en maintenant les normes bibliques du bon par rapport au mauvais. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22:39), sans participer à et approuver ce que nous pensons être mauvais. Comment pouvons-nous y parvenir? Seulement par la présence en nous de l’amour même de Dieu, exprimé par le Saint-Esprit (Romains 5:5). Après tout, même s’il est pur et moralement parfait (ce qui n’est le cas d’aucun d’entre nous), Dieu (le père, le Fils et l’Esprit) nous aime au point où Jésus, son Fils a renoncé à sa vie pour nous permettre de nous réconcilier avec Dieu et d’obtenir le salut. En suivant cet exemple, nous pouvons en venir qu’à aimer, protéger et nous soucier des personnes avec lesquelles nous sommes susceptibles d’avoir de vraies différences du point de vue des croyances et des pratiques. Étant donné la nature de notre société, il nous incombe de vivre notre vie comme des personnes qui sont en union vivante avec le Christ. Cela signifie qu’il doit nous sanctifier et nous changer de l’intérieur vers l’extérieur. Cela sera rendu évident tant par l’intégrité du comportement (moralité chrétienne) que par un amour indéniable pour tout le peuple. Que Dieu nous donne de la force lorsque nous marchons sur ce qui nous semble être une « corde raide », en étant fidèles à Dieu quand nous transmettons son amour à tous ceux qui nous entourent. C’est là notre vocation : vivre comme des lumières dans un monde assombri! Par Gary Moore Qu’allons-nous faire? Faire face à la réalité de vivre dans un monde de postchristianisme Il y a quelques mois, j’ai lu un éditorial qui a donné à réfléchir au sujet du christianisme en Grande-Bretagne, intitulé The Guardian view on disappearing Christianity: suppose it’s gone forever? Qu’allons-nous faire? Faire face à la réalité de vivre dans un monde de postchristianisme Il y a quelques mois, j’ai lu un éditorial qui a donné à réfléchir au sujet du christianisme en Grande-Bretagne, intitulé The Guardian view on disappearing Christianity: suppose it’s gone forever? L’article se déroule ainsi : La fin du christianisme occidental est-elle en vue? Selon les données au sujet des attitudes sociales les plus récentes chez les Britanniques, la mention « aucune religion » semble, de loin, être l’identification prédominante en Angleterre et au Pays de Galles. Il s’agit de tout près de la moitié de la population adulte et de plus de deux fois la proportion des gens qui s’identifient comme anglicans. Il s’agit aussi du quadruple de la population catholique, et de plus du quintuple du total des gens qui s’identifient comme faisant partie de fois non chrétiennes. Cette même tendance se dessine à la grandeur de l’Europe, et de plus en plus aux États-Unis aussi, où la première chaire sur l’étude de l’athéisme vient d’être fondée en Floride… Au sujet du déclin du christianisme dans l’Ouest et de son influence, l’éditorial se poursuit ainsi : Un changement d’une telle envergure est susceptible d’avoir des incidences sur le reste d’entre nous. En période de post-christianisme, l’Europe aura, bien entendu, une moralité, mais ce ne sera pas la moralité chrétienne... L’idée que les gens bénéficient de certains droits du simple fait d’être humains, sans aucun rapport avec le mérite, ne dérive certes pas de l’observation du monde. Elle dérive du christianisme, peu importe dans quelle mesure les chrétiens y ont résisté en pratique. Bien que les droits de la personne fassent maintenant partie intégrante de nos institutions, en même temps que l’observance religieuse connaît un déclin, ces droits pourraient devenir vulnérables dans un environnement entièrement post-christianisme où la mémoire collective se détache des anciennes amarres héritées de l’éthique chrétienne... Le présent siècle sera un siècle pendant lequel l’humanité fera face à des défis gigantesques, découlant de notre propre succès de colonisation de la planète. Vol.5, No.3 septembre 2016 Gary Moore Roger Labelle Rédacteurs Bill Hall Directeur de la rédaction Mise en pages et illustrations 24translate.ca Traduction Colin Wallace Rédacteur de l’édition en ligne © iStock:andrewsafonov Le réchauffement planétaire et la menace toujours présente de destruction nucléaire ont tous deux besoin d’un sens de solidarité mondiale pour être surmontés, et une vision de l’humanité qui transcende l’intérêt personnel borné. Si le christianisme ne peut plus fournir cela, qu’est-ce qui le remplacera? (www.theguardian.com/commentisfree/2016/may/27/theguardian-view-on-disappearing-christianity-suppose-itsgone-for-ever) La lecture de cet éditorial m’a porté à réfléchir. Si j’étais le seul chrétien qui restait dans ce monde, comment est-ce que je vivrais? Une question semblable a été posée à Neil Earle, l’un des contributeurs prolifiques du Lumière boréale en bref. Récemment, il m’a dit : « Le mois passé, j’ai donné un choc à mon groupe de prêtres quand ils m’ont demandé qu’est-ce que je planifiais faire à la retraite. J’ai laissé échapper: « Du simple christianisme. » Il m’a expliqué – comme vous le savez probablement – que cette expression vient, bien sûr, du prolifique érudit, C.S. Lewis (1898-1963). » Que la foi chrétienne connaisse une ascension ou un déclin, pour les croyants, la réponse à la question « Comment devrais-je vivre? » reste la même. Même au moment où nous faisons face à la possibilité d’être un système de croyance ou de foi minoritaire, il serait juste de dire que nous avons déjà vécu cela. L’ancien pasteur et évangéliste de l’Église des premiers jours, Paul de Tarse, avait fait certaines remontrances au petit groupe de chrétiens qui vivaient dans la ville de Rome, le centre d’un grand empire pluraliste : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir à Dieu votre vie quotidienne, ordinaire – lorsque vous dormez, mangez, allez travailler ou vous vous déplacez. Accepter ce que Dieu fait pour vous, c’est la meilleure chose que vous pouvez faire pour lui. Ne vous adaptez pas trop bien à votre culture au point de vous en accommoder sans même penser. Fixez plutôt votre attention sur Dieu. Vous serez transformés de l’intérieur à l’extérieur. Reconnaissez facilement ce qu’il veut de vous, et réagissez en conséquence sans tarder. Contrairement à la culture qui vous entoure et vous rabaisse toujours à son niveau d’immaturité, Dieu fait ressortir ce qu’il y a de meilleur chez vous et développe une maturité bien formée dans vous. » (Romains 12:1-2), The Message) Le sacrifice vivant Dans le verset 1 de la version standard révisée, on emploie l’expression « sacrifice vivant » au lieu du terme « offrande ». Les chrétiens de Rome étaient exhortés à vivre à la hauteur de leur Dieu ainsi ordonné, la vie du Royaume, en se dévouant totalement pour lui. Mais ce faire ne dépend pas de la performance que nous apportons à Dieu, mais plutôt du service en réponse à sa grâce et de l’incitation du SaintEsprit (voir l’édition de juin 2016 du Lumière boréale en bref.). Lumière boréale en bref… est une publication trimestrielle destinée aux membres de Communion Internationale dans la Grâce, Canada. Vous pouvez nous faire parvenir vos articles ou vos commentaires sur tout sujet publié dans Lumière boréale en bref…, bien que le matériel non sollicité peut ne pas vous être retourné. Écrivez-nous à : Rédaction Lumière boréale en bref… 5668 rue 192, bureau 101 Surrey, BC V3S 2V7 ou à [email protected] La nouvelle édition de Lumière boréale en bref… est accessible en ligne à www.gcicanada.ca et à www.eudmtl.org À moins d'indication contraire, les versets cités sont tirés de la Bible Le Semeur. Photos: © iStock.com Envoyez tout d’adresse à : changement Lumière boréale en bref… 5668 rue 192, bureau 101 Surrey, BC V3S 2V7 « Je vous parle à la lumière d’une profonde gratitude envers tout ce que Dieu m’a donné, et surtout parce que j’ai des responsabilités à votre égard. Alors, pour vivre en grâce pure, comme chacun d’entre vous le fait, c’est important de ne pas mal vous interpréter en tant qu’humains qui apportent cette bonté à Dieu. Non, car c’est Dieu qui vous apporte tout. La seule bonne façon de nous comprendre, c’est à la lumière de ce que Dieu est et à la lumière de ce qu’il fait pour nous, et non pas à la lumière de ce que nous sommes et de ce que nous faisons pour lui ». (Romains 12:3, The Message) La conduite de notre vie Ensuite, Paul donne à ses confrères chrétiens des conseils pratiques sur la vie en situation minoritaire. Si vous prêchez, ne prêchez que le message de Dieu, rien d’autre. Si vous aidez, ne faites qu’aider, sans prendre le contrôle. Si vous enseignez, tenez-vous-en à votre enseignement. Si vous donnez des conseils encourageants, prenez soin de ne pas donner d’ordres. Si vous êtes nommé responsable de quelque chose, ne manipulez pas la situation. Si l’on vous demande d’aider des gens en détresse, gardez les yeux ouverts et réagissez rapidement. Si vous travaillez avec les démunis, ne vous laissez pas irriter ou déprimer par eux. Gardez le sourire aux lèvres. Aimez du plus profond de vous même. Ne faites pas semblant d’aimer. Fuyez le mal et retenez ce qu’il y a de bon dans la vie. Soyez de bons amis qui aiment profondément. Exercez-vous à être le deuxième violon. Bénissez vos ennemis et ne les maudissez pas en silence. Riez avec vos bienheureux amis lorsqu’ils sont heureux, puis partagez les pleurs quand les choses vont mal. Entendez-vous avec les autres, et ne soyez pas snob. Soyez amis avec des gens de peu d’importance et ne vous donnez pas trop d’importance. Ne vous vengez pas et découvrez la beauté chez tous. Si vous l’avez dans vous, entendez-vous avec tout le monde. N’insistez pas pour faire du mal si l’on vous en a fait. Ce n’est pas à vous de faire cela. « C’est à moi de juger », dit Dieu. « Je m’en occupe. » Conformément à l’Écriture, si votre ennemi a faim, achetez-lui à manger, ou s’il a soif, donnez-lui à boire. Votre générosité le surprendra en toute bonté. Ne laissez pas le mal l’emporter sur vous. Emportez-le sur le mal en faisant du bien. » (Romains 12:6-21, The Message) Être la présence de Dieu Il y a quelques années, j’assistais à une réunion avec certains des chefs de cette confession en provenance des quatre coins du Canada. Nous discutions de notre avenir, en cette période où nous passons d’une confession axée sur les médias (radio, télévision, imprimés) à une confession axée sur la congrégation locale. Exaspérée, une personne a posé la question suivante : « Comment prêchons-nous l’Évangile sans recourir aux médias? » À ce moment-là, cela aurait été comme si je demandais ceci aujourd’hui : « Comment est-ce que la présence de Dieu se fera connaître dans notre monde? » Pendant quelques minutes, le silence a régné, alors que les membres du groupe se sont mis à réfléchir à « l’éléphant dans la pièce » qui venait juste de se pointer. Puis, quelqu’un s’est manifesté avec la réponse « Nous »! Si j’étais le seul chrétien qui restait dans ce monde, comment estce que je vivrais? Comment est-ce que le monde serait mis au courant de la présence de Dieu? Paul donne de très bons conseils. Par Bill Hall