Sommaire - Portail des statistiques du Luxembourg
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Sommaire Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2. Evolution récente du PIB 15 3. Activité par branche 3.1 Industrie 3.2 Construction 3.3 Commerce, Horeca, Transport et Communication 3.4 Immobilier, location et services aux entreprises 3.5 Secteur financier 19 20 24 28 33 35 4. Inflation et salaires 4.1 Prix à la consommation 4.2 Salaires 43 43 47 5. Marché du travail 5.1 Emploi 5.2 Chômage 53 54 75 6. Finances publiques 6.1 Evolutions récentes des recettes publiques 6.2 Evolutions récentes des dépenses publiques 6.3 Structure des recettes 6.4 Structure des dépenses 6.5 Capacité/besoin de financement 6.6 Dette publique et avoirs financiers 6.7 Révisions des données des finances publiques 2010-2012 88 88 93 94 96 98 99 100 7. Prévisions macro-économiques 2013-2016 7.1 Environnement international 7.2 Hypothèses sur les finances publiques 7.3 Croissance du PIB 7.4 Marché du travail 7.5 Prix et salaires 7.6 Finances publiques 7.7 Risques et incertitudes 102 102 105 108 115 119 123 128 Annexe I: Statistiques principales Annexe II: Index des tableaux et graphiques 133 151 Note de conjoncture n° 1-13 3 Liste des encadrés Liste des encadrés Changement de nomenclature: Passage à la NACE rév.2 Mise à jour récente des prévisions d'inflation 4 63 122 Note de conjoncture Note de conjoncture n° 1-13 Préface Préface Scénarios de risque La présente Note de conjoncture comprend d’une part l’état de la conjoncture telle qu’elle se reflète dans les enquêtes de conjoncture, que ce soient les opinions informées des dirigeants d’entreprise ou les données quantitatives comme le chiffre d’affaires ou l’emploi qui caractérisent l’activité au Luxembourg. D’autre part, cette Note présente les prévisions pour l’année en cours et les années 2014 à 2016. Traditionnellement, pour des raisons qui paraissent encore mystérieuses, les médias ne reprennent que le chiffre central de la prévision conjoncturelle et ne disent jamais un mot du scénario de risque qui relativise l’exercice de prévision et qui consiste à faire varier les principales hypothèses sur lesquelles est basé le résultat central. Ainsi, un contexte dégradé dans la zone euro peut vite atténuer de près de moitié la croissance économique positive de 1% escomptée pour cette année ! Pourtant, dans la période de très forte incertitude à laquelle est confrontée la zone, la prise en compte de scénarios de risque que le STATEC livre dans chacune de ses Notes devrait aller de soi. Il est par ailleurs utile de mettre en évidence les coups de projecteurs que renferme la présente Note. En particulier une analyse fouillée des changements du marché du travail met en lumière les flux migratoires venant de l’Europe du sud (et de la Grande Région). Plus étonnant, les chiffres montrent aussi que les résidents tirent bien leur épingle du jeu, surtout les femmes travaillant à temps partiel. Alors que le monde politique est au chevet du chômage des jeunes qui représente un quart des demandeurs d’emploi, il s’avère que la part des demandeurs d’emploi séniors est presque aussi importante. Le salaire moyen, corrigé de l’inflation – et malgré l’indexation automatique modulée – a régressé, alors que le coût salarial unitaire a progressé. La Note s’inscrit également dans les travaux du "semestre européen", la nouvelle procédure de coordination des politiques économiques et sociales européennes. En effet, le STATEC a livré un scénario macro-économique au gouvernement en vue d’établir le Programme de stabilité en matière de politique budgétaire et le Plan national de réforme en matière de politique structurelle. La présente Note du STATEC livre les soldes publics tels qu’ils se dessinent en dehors des mesures annoncées par le Gouvernement et qui devront être décidées et mises en œuvre au cours des prochaines années. Dr Serge Allegrezza Directeur du STATEC Note de conjoncture n° 1-13 5 Résumé et faits principaux Résumé et faits principaux Tableau 1: Résumé de la situation macro-économique 1985-2011 2010 2011 2012 2013 2014 Évolution en % (sauf si spécifié différemment) PIB (en vol.) 1 Emploi total intérieur Taux de chômage (ADEM) Indice des prix à la consommation (IPCN) 1 Coût salarial nominal moyen 2 Capacité/besoin de financement (adm. publ., % du PIB) 4.4 3.2 3.3 2.2 3.6 1.8 2.9 1.9 5.7 2.3 2.7 -0.9 1.7 2.7 5.6 3.4 2.0 -0.2 0.3 2.1 6.1 2.7 1.2 -0.8 1.0 1.7 6.6 1.9 1.5 -0.7 2.3 1.3 6.8 1.8 2.7 -1.0 Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-14: prévisions mai 2013) 1 2 Concept comptes nationaux; Moyenne 1990-2011 au lieu de 1985-2011 Un contexte européen récessif au début de 2013 L'actualité européenne des derniers mois a été marquée notamment par le plan de sauvetage élaboré pour Chypre et le blocage politique en Italie. Ces évènements ont entraîné une perte de confiance temporaire des investisseurs, mais celle-ci n'a pas dégénéré. Les avancées obtenues au niveau de la gouvernance européenne concernant les mécanismes d'aide aux Etats en difficulté ont apparemment permis d'améliorer la résistance aux chocs. Les pays membres de la zone euro sont pourtant dans leur ensemble face à une situation économique qui n'a rien de réjouissant. Leur endettement s'est accru en 2012, malgré les efforts importants de consolidation budgétaire, mais peut-être aussi du fait que ces efforts ont eu un impact négatif sur la croissance plus fort qu'escompté. La dynamique économique de la zone euro à l'entrée de 2013 reste de nature récessive, avec un tribut élevé à verser en termes d'emploi. Luxembourg: une croissance réduite à 0.3% en 2012 L’économie luxembourgeoise a connu une année de très faible croissance en 2012, qui se conclut cependant par une hausse relativement forte du PIB au 4ème trimestre. Ce rebond en fin d’année repose largement sur la bonne performance des services non financiers, notamment des services aux entreprises et des activités immobilières. Le secteur financier continue à montrer une absence de dynamisme, en particulier dans le domaine bancaire, ce qui ne permet pas d’envisager à court terme un retour vers un rythme de croissance élevé. L'industrie et la construction, lourdement impactées par le ralentissement économique de 2012, poursuivent sur une tendance baissière au début de 2013. domestique est liée d'une part à l'augmentation de certains tarifs administrés et d'autre part à une hausse des prix de l'alimentation (générale en Europe, mais un peu plus prononcée au Luxembourg). La progression du coût salarial moyen a quelque peu rebondi au 4ème trimestre 2012, mais principalement sous l'influence d'une remontée des frais de personnel dans le secteur financier, elle-même liée au paiement d'indemnités exceptionnelles versées dans le cadre de mesures de réduction des effectifs. La tendance de fond concernant l'évolution des salaires reste marquée par un net ralentissement et même une baisse – prononcée et inédite – si l'on raisonne en termes réels (i.e. en tenant compte de l'inflation). Ralentissement modéré de l'emploi, hausse du chômage Le marché du travail luxembourgeois marque à nouveau des tendances moins favorables. Depuis 2012, le chômage a sensiblement augmenté, tandis que l'emploi a ralenti. Toutefois, comparé aux autres pays de la zone euro, le Grand-Duché résiste toujours assez bien à la crise. La relative résilience de l'emploi s'explique notamment par certains facteurs tels que la baisse de la durée moyenne du temps de travail (en partie reliée au développement plus important de l'emploi féminin) et la modération salariale. Le marché du travail reste caractérisé par une inadéquation entre l'offre et la demande: la plupart des postes vacants sont destinés à des travailleurs relativement qualifiés, alors que beaucoup de demandeurs d'emploi ne possèdent qu'une faible qualification. L'inflation résiste mieux que les salaires Au début de 2013, la hausse des prix à la consommation ralentit sous l'effet majeur de la stabilisation des produits pétroliers. La composante hors énergie de l'inflation suit une tendance – lente – de repli au niveau européen et ce dans un contexte économique relativement déprimé, mais elle affiche une résistance plus forte au Luxembourg. Cette rigidité à la baisse de l'inflation sous-jacente Note de conjoncture n° 1-13 Forte progression des recettes publiques au début de 2013: un phénomène temporaire Les recettes publiques sont marquées par une forte progression des rentrées fiscales au début de 2013: celles-ci affichent en effet une hausse de l'ordre de 12% sur un an. Ce résultat est cependant largement dû au fait qu'elles avaient été particulièrement faibles au début de 7 Résumé et faits principaux 2012, sous l'effet de phénomènes à caractère exceptionnel (concernant notamment la perception de TVA). L'image a priori très favorable de l'évolution des recettes au début de 2013 devrait ainsi se ternir considérablement au fur et à mesure de l'avancée dans l'année. Prévisions pour la zone euro: récession en 2013 et reprise de l’activité à partir de 2014 Les prévisions du STATEC ont été établies sur base d’une baisse du PIB de la zone euro de 0.3% en 2013, suivie d’une hausse de 1.4% en 2014. En 2015 et 2016, l’activité dans la zone euro devrait croître à un rythme légèrement inférieur à 2%. Cette évolution a comme hypothèse de base un dénouement de la crise financière "sans heurts majeurs". Les hypothèses sur les dépenses publiques sont établies "à politique inchangée". La part des dépenses publiques devrait passer de 43.0% en 2012 à 44.4% en 2015. La politique budgétaire serait ainsi de nature expansive, c'est-à-dire viendrait soutenir la conjoncture. Le scénario sur les finances publiques du STATEC se distingue ainsi de celui figurant dans le Programme de stabilité qui prévoit un certain nombre de mesures destinées à rétablir l’équilibre des finances publiques ("scénario à politique changée"). Le STATEC intègrera ces mesures dans son scénario central dès qu’elles seront connues avec plus de précision et quantifiables. Un dénouement "sans heurts majeurs" de la crise financière permettrait à l’économie luxembourgeoise de se rétablir progressivement Dans une configuration de reprise progressive de l’activité dans la zone euro, l’économie luxembourgeoise éviterait la récession (PIB en vol.: +1.0% en 2013) et pourrait croître, à moyen terme, à un taux proche de 3.5%. D’autre part, la croissance potentielle ou tendancielle ne s’élèverait pas au-dessus du rythme actuellement enregistré, soit quelque 1.5%. Les 3.5% de croissance à moyen terme ne sont donc pas à percevoir comme un retour aux tendances historiques mais plutôt comme l’expression d’un dénouement sans heurts majeurs de la crise financière, avec un secteur financier qui devrait se remettre à croître à partir de 2015. Dans ce contexte, il importe de préciser que les récentes déclarations sur l’abandon définitif du secret bancaire n’ont pas été intégrées dans le scénario de base du STATEC – elles le seront à un stade ultérieur. Le marché du travail réagit avec retard sur les fluctuations de l’activité. Le point bas, en termes d’évolution de l’emploi intérieur, serait ainsi atteint en 2014 (+1.3%) et le chômage se mettrait à baisser à partir de 2015. Le recul du chômage est certes à voir dans le contexte de la reprise progressive de l’activité, mais il est également conditionnel à un certain nombre de facteurs: 8 - une stabilisation du taux d’activité et de la part des frontaliers dans l’emploi intérieur; - une baisse progressive du taux de migration nette. Nonobstant, le chômage resterait élevé en 2016, à près de 6.5% de la population active, voire même 8.5% en tenant compte des personnes bénéficiaires de mesure pour l'emploi. Cette prévision est également établie "à politique inchangée". L’inflation est traditionnellement rythmée par les prix pétroliers; les facteurs conjoncturels, bien que présents, ne jouent qu’un rôle secondaire. Dans cet ordre d’idées, la stabilité présumée des prix pétroliers (une hypothèse récurrente) et la persistance d’une situation conjoncturelle globalement déprimée, du moins à court terme, expliquent la décrue projetée de l’inflation. L’IPCN ne devrait ainsi augmenter plus que de 1.7% en 2013 avant de revenir progressivement vers la marque des 2%. L’échelle mobile, en revanche, augmenterait de 2.5% en 2013 et 2014 (déclenchement d’une indexation en octobre 2013 et 2014). Les salaires réels baissent actuellement, d’environ 1% en moyenne par an depuis 2011. Cette configuration, inédite depuis 1970, n’est qu’une autre facette de la crise. Aussi, en 2013, la hausse du coût salarial nominal devrait rester, avec 1.5%, inférieure à celle de l’IPCN (+1.7%) et de l’échelle mobile (+2.5%). Ce n’est qu’à partir de 2014 que les salaires réels augmenteraient à nouveau, quoique nettement plus faiblement que par le passé. Les finances publiques resteraient déficitaires Le solde nominal des finances publiques, d’après la prévision "à politique inchangée" du STATEC, se dégraderait tout au long de l’horizon de prévision: de -0.7% en 2013 à -2.4% en 2016. La perte, à partir de 2015, des recettes de TVA issues du commerce électronique, évaluée à 700 Mio EUR environ, n’y est pas étrangère: sans elle, le solde resterait inchangé à partir de 2014, à quelque -1% du PIB, et ce malgré l’amélioration des conditions macroéconomiques. Comme cette dégradation du solde appelle des mesures correctives (en vertu du nouveau cadre européen de surveillance budgétaire), le Gouvernement a proposé, dans le Programme de stabilité, une trajectoire qui inclut déjà une stratégie de mesures discrétionnaires (notamment une hausse de la TVA) qui vise à corriger partiellement cette dégradation. Suivant cette trajectoire "à politique changée", le solde des finances publiques atteindrait -1.3% en 2015 et 2016. Dans tous les cas (scénario à politique inchangée du STATEC ou scénario à politique changée du Programme de stabilité), le solde structurel, qui neutralise l’influence des facteurs conjoncturels sur le solde nominal, ne respecterait pas, à moyen terme, les objectifs fixés par le cadre réglementaire européen, à savoir un excédent structurel de 0.5%. Note de conjoncture n° 1-13 1. Conjoncture internationale 1. Conjoncture internationale Tableau 2: Conjoncture internationale, observations récentes Etats-Unis Japon UE27 Zone euro Allemagne France Variations annuelles en %, sauf si spécifié différemment Croissance du PIB en volume dernier trimestre publié moyenne sur les 4 derniers trimestres Taux de chômage (en % de la population active) dernier mois publié un an avant Taux d'inflation (prix à la consommation) dernier mois publié un an avant Taux d'intérêt à court terme (en %) dernier mois publié un an avant Taux d'intérêt à long terme (Maastricht en %) dernier mois publié un an avant Cours de change (par EUR) dernier mois publié un an avant T1 13 T4 12 T1 13 T1 13 T4 12 T4 12 1.8 2.1 0.4 2.0 -0.7 -0.5 -1.0 -0.8 0.4 0.9 -0.3 0.0 mars-13 févr-13 mars-13 mars-13 mars-13 mars-13 7.6 8.1 4.3 4.5 10.9 10.3 12.1 11.2 5.4 5.5 11.0 10.1 mars-13 mars-13 mars-13 avr-13 mars-13 mars-13 1.5 2.7 -0.9 0.5 1.9 2.9 1.2 2.6 1.8 2.3 1.1 2.6 avr-13 avr-13 avr-13 0.3 0.5 0.2 0.2 0.2 0.7 avr-13 avr-13 mars-13 mars-13 mars-13 mars-13 1.8 2.0 0.6 1.0 3.0 3.9 3.1 4.1 1.3 1.8 2.1 3.0 avr-13 avr-13 1.30 1.32 127.2 107.0 Source: Macrobond (données au 15 mai 2013) Zone euro: la crise perdure Les évènements du 1er trimestre dans la zone euro ont montré que les inquiétudes vis-à-vis des perspectives économiques restent de mise et que la crise n'est pas arrivée à terme. Le plan de sauvetage élaboré pour Chypre a, pour la première fois, mis à contribution les déposants. Cette approche inédite a fait craindre un risque de contagion vis-à-vis d'autres pays dans lesquels le secteur bancaire reste sous perfusion et généré beaucoup d'incertitude et de volatilité sur les marchés européens. Le blocage politique en Italie, où aucune majorité claire n'a pu émerger à l'issue des élections et où la situation économique reste préoccupante, a également contribué aux tensions sur les marchés. Il faut toutefois reconnaître que la réaction des marchés – c'est du moins ce que l'on peut dire à la mi-mai, alors que les bourses européennes viennent d'enchaîner trois semaines consécutives de hausse – a été relativement limitée. Ce phénomène semble confirmer l'idée que les avancées de la gouvernance européenne sur les mécanismes de soutien aux Etats en difficulté (opérations monétaires sur titres et projet d'union bancaire notamment), et, d'une manière plus générale, l'engagement affiché par les autorités européennes à préserver la cohésion de la zone euro, ont permis d'accroître la résistance face aux attaques de marché. Le risque extrême d'éclatement de la zone euro semble ainsi considérablement amoindri. Note de conjoncture N° 1-13 Les problèmes ne sont cependant pas tous résolus, loin de là. Si les taux des emprunts d'Etat des pays les plus en difficulté ont globalement continué à refluer, ils demeurent à des niveaux encore historiquement élevés. Aucun Etat membre de la zone euro n'a réussi en 2012 à réduire son endettement public (sauf la Grèce, mais de manière uniquement temporaire) et ce malgré les efforts considérables en matière de consolidation budgétaire. Il faut dire que celle-ci a été prononcée, peut-être même trop prononcée, et que l'ampleur de son impact négatif sur la croissance a peut-être été sous-estimé. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a déclaré le 22 avril que "la politique d’austérité a atteint ses limites en Europe", que "pour réussir, une politique (…) doit bénéficier d’un minimum de soutien politique et social" et que “tout ce que nous avons fait n‘était pas juste”. Il a également dit: "Même si les politiques de correction des déficits sont fondamentalement justes, nous pouvons toujours discuter d’un réglage plus fin de leur rythme.” 9 1. Conjoncture internationale 10 0 -10 -20 -30 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 juil.-10 janv.-11 janv.-10 juil.-09 juil.-08 janv.-09 -40 En points 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 20 janv.-08 Les indicateurs conjoncturels dans la zone euro témoignent d'une relative faiblesse de l'activité. Les indicateurs avancés de conjoncture pour la zone euro – indices PMI, Indicateur du sentiment économique – avaient effectué une certaine remontée de novembre 2012 à février 2013, sans pour autant atteindre des niveaux compatibles avec une dynamique de croissance: ils laissaient au mieux entrevoir une moindre dégradation, ce qui s'est d'ailleurs réalisé puisque, selon l'estimation rapide publiée par Eurostat (le 15 mai 2013), le PIB de la zone euro a connu une baisse de 0.2% au 1er trimestre 2013 (cf. Graphique 1). Ces indicateurs sont repartis légèrement à la baisse en mars et avril, ce qui malheureusement laisse encore présager un nouveau repli du PIB au 2ème trimestre. Graphique 2: Indicateur du sentiment économique (zone euro) En points Dans les faits, le non-respect des engagements de déficit (sous la barre des 3% du PIB) pour 2013, qui devrait constituer l'exception, tend à se généraliser. L'Irlande, l'Espagne, le Portugal, la Grèce, la France, les Pays-Bas, Chypre et la Slovénie ont pu (ou devraient bientôt) obtenir un délai de un à trois ans pour revenir sous le seuil des 3%1. Confiance dans l' industrie Confiance dans les services Climat économique* (éch. dr.) Source: Commission européenne * Calculé à partir des indices de confiance dans les secteurs de l'industrie, de la construction, du commerce de détail et des services non financiers ainsi que de la confiance des ménages. Le moral des consommateurs a en revanche continué à s'améliorer jusqu'en avril et cette hausse concerne la plupart des Etats membres (à l'exception notable de Chypre). Sur cet indicateur comme sur d'autres, la zone euro reste néanmoins marquée par des situations très hétérogènes et un fort contraste entre pays du Sud et pays du Nord (cf. Graphique 5). Graphique 1: Zone euro - PIB et indice PMI 1.2 65 1.0 60 0.6 0.4 55 0.2 0.0 50 En points Var. trimestrielle en % 0.8 -0.2 -0.4 45 -0.6 -0.8 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 13 T1 40 PIB zone euro (éch. de gauche) PMI composite zone euro (éch. de droite) Sources: Eurostat, Markit Economics 1 En Italie, le nouveau Ministre délégué à l'Economie a quant à lui déclaré récemment (le 5 mai) qu'il allait demander à Bruxelles un délai de 2 ans. 10 Note de conjuncture N° 1-13 1. Conjoncture internationale Graphique 3: Composition du PIB international Croissance du PIB Formation brute de capital 6 Variation trimestrielle en % 2 1 0 -1 -2 -3 Japon 0 -2 -4 -6 Japon 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 Etats-Unis Zone euro Exportations de biens et services Japon 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 08 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 -2 09 T3 -1 09 T1 0 09 T1 Zone euro 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 -1.5 -2.0 -2.5 08 T3 Variation trimestrielle en % 1 08 T3 Japon Consommation publique 2 08 T1 09 T1 Etats-Unis Zone euro Consommation finale des ménages Etats-Unis 08 T3 08 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 Etats-Unis Zone euro Importations de biens et services 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 -25 -30 Etats-Unis Japon Zone euro 5 0 -5 -10 -15 Etats-Unis Japon 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 -20 09 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 Variation trimestrielle en % 10 08 T3 Variation trimestrielle en % 2 -8 -4 Variation trimestrielle en % 4 08 T1 Variation trimestrielle en % 3 Zone euro Source: Eurostat (données désaisonnalisées) Note de conjoncture N° 1-13 11 1. Conjoncture internationale Tableau 3: Evolution macro-économique 2012-2014 Prix implicites à la consommation privée PIB à prix constants 2013 2014 Nombre de chômeurs 2012 2012 2013 2014 2012 -0.2 0.7 0.9 -6.4 -1.4 0.0 -2.4 0.0 0.4 1.1 -4.2 -1.5 -0.1 -1.3 1.2 1.8 2.2 0.6 0.9 1.1 0.7 2.7 1.6 1.5 0.9 2.4 1.8 2.8 1.3 1.6 1.3 -0.8 1.7 1.6 1.6 1.6 1.8 1.5 -0.4 1.0 2.0 1.5 7.6 5.5 14.7 24.3 25.0 10.2 10.7 8.0 5.4 14.2 27.0 27.0 10.6 11.8 8.0 5.3 13.7 26.0 26.4 10.9 12.2 0.9 6.4 5.0 -5.3 -0.9 -1.8 -0.5 1.4 6.3 3.1 -2.8 1.6 -1.6 1.0 1.4 6.1 4.0 -1.7 2.9 -1.7 1.1 Variation en % Belgique Allemagne Irlande Grèce Espagne France Italie 1 2013 2014 Solde de la balance des paiements courants 2012 En % de la pop. active 2013 2014 En % du PIB 0.3 0.8 1.6 2.2 1.7 1.7 5.1 5.5 5.8 5.6 6.3 6.4 Pays-Bas Autriche Portugal Finlande Danemark Suède Royaume-Uni -1.0 0.8 -3.2 -0.2 -0.5 0.8 0.3 -0.8 0.6 -2.3 0.3 0.7 1.5 0.6 0.9 1.8 0.6 1.0 1.7 2.5 1.7 2.3 2.9 2.1 2.7 2.4 1.2 2.7 2.6 2.3 0.5 1.9 1.5 1.2 1.9 2.0 1.8 1.0 1.8 1.5 1.6 1.9 5.3 4.3 15.9 7.7 7.5 8.0 7.9 6.9 4.7 18.2 8.1 7.7 8.3 8.0 7.2 4.7 18.5 8.0 7.6 8.1 7.9 8.2 3.0 -1.9 -1.6 5.2 7.0 -3.7 8.6 3.1 0.1 -1.7 4.5 7.0 -2.7 8.9 3.2 0.1 -1.8 5.0 7.2 -2.0 UE27 Zone euro -0.3 -0.6 -0.1 -0.4 1.4 1.2 2.3 2.1 1.7 1.6 1.7 1.6 10.5 11.4 11.1 12.2 11.1 12.1 0.9 1.8 1.6 2.5 1.9 2.7 2.2 2.0 1.9 1.4 2.6 1.6 1.8 -0.6 1.4 0.5 1.9 2.2 8.1 4.3 7.7 4.3 7.2 4.2 -3.0 1.1 -2.8 1.8 -3.0 2.5 Luxembourg E.-U. d'Amérique Japon 1 Les prévisions de la Commission européenne pour le Luxembourg peuvent diverger de celles du STATEC. Source: Commission européenne, mai 2013 Graphique 4: PIB en volume des BRIC 15 Variation annuelle en % 10 5 0 -5 -10 Brésil Russie Inde 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 -15 Chine Source: Macrobond 12 Note de conjuncture N° 1-13 1. Conjoncture internationale Graphique 5: Divergences au sein de la zone euro PIB en volume1 Indices boursiers2 106 120 100 Indice 2007 T1 = 100 102 100 98 96 94 80 60 40 20 92 Zone euro Italie Grèce Portugal Source: Eurostat Zone euro Italie Grèce Portugal 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 07 T1 Espagne Allemagne 09 T1 0 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 90 08 T1 Indice 2007 T1 = 100, données désaisonnalisées 104 Espagne Allemagne Source: Macrobond 3 Indicateur du sentiment économique Taux de chômage 30 120 115 En % de la population active 110 100 95 90 85 80 75 15 10 5 Grèce Portugal Zone euro Italie Espagne Allemagne Source: Commission européenne Grèce Portugal 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 07 T1 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 Zone euro Italie 09 T1 0 70 1 20 08 T1 En points 105 25 Espagne Allemagne Source: Eurostat Pas de données désaisonnalisées pour le PIB de la Grèce à partir de 2011 T2. 2 Les indices boursiers suivants ont été retenus: Eurostoxx 50 (zone euro), DAX 30 (Allemagne), BCI 30 (Italie), IBEX 35 (Espagne), Athex 20 (Grèce), PSI 20 x(Portugal). 3 L'indicateur du sentiment économique a une moyenne de long terme égale à 100. Note de conjoncture N° 1-13 13 1. Conjoncture internationale Etats-Unis: une dynamique relativement solide, malgré le resserrement budgétaire Le PIB des Etats-Unis a enregistré une croissance quasinulle au 4ème trimestre 2012. Cette stagnation, après trois trimestres relativement dynamiques, est cependant liée dans une large mesure à la baisse de la demande publique (elle-même impactée par la baisse marquée de certaines dépenses militaires), ainsi qu'à la variation négative des stocks. Les autres composantes de la demande intérieure se sont en revanche bien comportées, d'une part du côté des dépenses des ménages (+0.5% sur la consommation, +4.5% sur l'investissement résidentiel1), mais aussi de celles des entreprises (+2.5%, avec notamment une progression soutenue de l'investissement en équipements et logiciels). La fin de 2012 a également été marquée par une croissance ferme de l'emploi et celle-ci semble globalement s'être prolongée au début de 2013. Les autres indicateurs conjoncturels du 1er trimestre 2013 ont dans l'ensemble suivi une tendance favorable, malgré le déclenchement de mesures d'ajustement budgétaires relatives à l'accord trouvé le 1er janvier entre l'administration Obama et la majorité républicaine de la Chambre des représentants (le "fiscal cliff fix"). Les dépenses de consommation ont notamment bénéficié du versement anticipé de bonus et dividendes à la fin de 2012, avant que n'intervienne la hausse du taux de cotisation salariale. Selon l'estimation avancée du Bureau of Economic Analysis2 (26 avril), la croissance du PIB au 1er trimestre aurait atteint environ 0.6% (2.5% en rythme annualisé), portée par la majorité des composantes (et avec un contrecoup positif lié au déstockage important du 4ème trimestre). Le BEA met cependant en avant la contribution négative des dépenses publiques (et ce à tous les niveaux: fédéral/Etats/localités). Les indicateurs relatifs au marché immobilier semblent pour leur part continuer à suivre une tendance de redressement. L'investissement résidentiel, après six années consécutives de recul, a progressé de plus de 10% en 2012. Les prix de l'immobilier sont repartis à la hausse depuis le 1er trimestre 2012 et montrent en février 2013 une progression proche de 10% sur un an3. Concernant les mises en chantier et les autorisations de bâtir, sur ce même mois de février, la hausse relevée sur un an avoisine les 30%. Le secteur de la construction, qui a payé un lourd tribut à la crise en termes d'emplois, voit ses effectifs repartir à la hausse depuis la mi-2012. Ce redressement du marché immobilier est de bon augure, car il s'accompagne d'effets de richesse importants pour les ménages américains, dont la capacité d'emprunt repose bien plus qu'en Europe sur la valeur de leur patrimoine. Japon: banzaï! Sous l'impulsion de Shinzo Abe, redevenu Premier Ministre après les élections de décembre 2012, le Japon a pratiquement effectué un virage à 180 degrés en matière de politique économique. Celle-ci repose sur un triptyque plan de relance/assouplissement monétaire/réformes structurelles destiné à redresser l'économie nippone et à sortir de la déflation qui touche l'archipel depuis presque vingt ans. Cette politique ultra expansive a entraîné une nette dépréciation du yen, une forte progression de la bourse de Tokyo et une remontée indéniable de confiance (des entreprises autant que des ménages). Cette nouvelle orientation a notamment poussé la Commission européenne à réviser à la hausse ses perspectives de croissance pour le Japon en 2013 (de 1.0 à 1.4% dans ses prévisions de printemps 2013). Si cette stratégie est susceptible de générer à court terme des effets positifs sur l'activité, elle comporte tout de même des risques non négligeables à plus longue échéance, notamment en matière de soutenabilité de l'endettement. L'économie nipponne est en effet déjà une des plus endettées au monde parmi les économies avancées (sa dette représente plus de 200% du PIB). 1 Variations trimestrielles (i.e. au format européen, les données US sont à la base diffusées en rythme annualisé). 2 . http://www.bea.gov/newsreleases/national/gdp/gdpnewsrelease.htm 14 3 Indice S&P/Case-Schiller Composite-20 Note de conjuncture N° 1-13 2. Evolution récente du PIB 2. Evolution récente du PIB Graphique 6: PIB au Luxembourg et dans la zone euro Graphique 7: PIB en volume depuis 2008 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 Belgique France 08 T1 Luxembourg Zone euro 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 92 Allemagne Variation trimestrielle Source: Eurostat (PIB en vol., désaisonnalisé) 12 T3 93 12 T1 94 11 T3 95 11 T1 96 10 T3 97 10 T1 98 En % Indice 2008 T1=100 99 09 T3 100 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 -6 -7 -8 09 T1 101 08 T3 102 Variation annuelle Source: STATEC (Comptes nationaux) Tableau 4: PIB et composantes de la demande 2012 T1 2012 T2 2012 T3 2012 T4 2012 T1 2012 T2 Variation sur un trimestre en % 2012 T3 2012 T4 Variation sur un an en % Dépense de consommation finale des ménages Dépense de consommation finale des administrations publiques Formation brute de capital Exportations de biens et de services Importations de biens et de services 1.3 2.9 -1.1 -3.6 -2.1 -1.5 0.6 -2.9 0.7 -1.5 -0.9 0.6 -3.9 2.1 0.2 1.9 1.2 15.1 2.5 2.7 4.7 4.9 14.5 -5.3 -1.1 1.6 5.0 11.1 -4.1 -3.2 -0.4 4.3 -2.6 -2.0 -5.6 0.8 5.4 6.1 1.5 -0.8 PIB 0.0 0.5 -0.5 1.6 -0.3 0.6 -0.5 1.6 Source: STATEC (données en volume, corrigées des variations saisonnières) Graphique 8: Principales composantes du PIB – optique dépenses Graphique 9: PIB et emploi 12 3 200 10 8 Variation annuelle en % 2 200 1 700 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 1 200 Consommation finale des ménages Consommation finale des administrations publiques Formation brute de capital fixe Solde extérieur (exportations - importations) 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 96 T1 97 T1 98 T1 99 T1 00 T1 01 T1 02 T1 03 T1 04 T1 05 T1 06 T1 07 T1 08 T1 09 T1 10 T1 11 T1 12 T1 En Mio EUR 2 700 PIB à prix constants Emploi intérieur Source: STATEC (Comptes nationaux) Source: STATEC (données en volume , désaisonnalisées) Note de conjoncture n° 1-13 15 2. Evolution récente du PIB Un rebond au 4ème trimestre, lié à la consommation privée et aux exportations de services non financiers Graphique 10: Consommation des ménages 3 050 3 000 En Mio EUR L’économie luxembourgeoise a connu une année de très faible croissance en 2012, qui se conclut cependant par une hausse relativement forte du PIB au 4ème trimestre. Ce rebond en fin d’année repose largement sur la bonne performance des services non financiers. Le secteur financier continue pour sa part à montrer une absence de dynamisme, ce qui ne permet pas d’envisager à court terme un retour vers un rythme de croissance élevé. 2 950 2 900 2 850 2 800 16 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 07 T1 2 300 2 200 2 100 2 000 1 900 1 800 1 700 1 600 1 500 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 1 400 Formation brute de capital fixe Idem, hors avions et satellites Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées) Graphique 12: Composantes du solde extérieur 3 000 2 000 1 000 0 -1 000 -2 000 Biens Services financiers 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 -3 000 07 T1 A côté de la progression relevée sur la consommation des ménages, l’autre composante qui a le plus contribué à la croissance du 4ème trimestre concerne les échanges de services et plus précisément les échanges de services non financiers (tandis que ceux concernant les services financiers ont joué à la baisse). La consommation publique a pour sa part continué – à une moindre échelle – à soutenir la croissance. Graphique 11: Investissements 06 T1 De même, la hausse appuyée des exportations de biens (en progression de 7% par rapport au 3ème trimestre) repose presque entièrement sur les exportations d’or, ce qui n’a pas d’incidence sur le PIB. Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées) 05 T1 L’investissement a également fortement progressé sur la fin de 2012, mais ce mouvement repose principalement sur des acquisitions d’avions et satellites et se voit donc neutralisé au niveau du PIB (et donc de la croissance économique) par une contribution plus négative de la part des importations de biens. Si l'on considère l'investissement en omettant l'influence des avions et satellites, on remarque une progression bien plus faible au 4ème trimestre et une tendance de fond globalement stagnante depuis la mi-2011 (cf. Graphique 11). Consommation finale des ménages Tendance (moyenne mobile) En Mio EUR La consommation des ménages a enregistré, après deux trimestres de recul, une performance relativement satisfaisante sur la fin de 2012 (+1.9% sur un trimestre) et plutôt inattendue au regard de l’environnement économique (chômage en hausse, baisse des salaires réels, confiance des consommateurs faibles). Elle a notamment pu profiter d’un rebond des ventes de voitures juste avant la disparition de la prime CAR-e au 1er janvier 2013 (un contrecoup est très probable au 1er trimestre 2013), mais sa tendance de fond reste baissière à l’issue de 2012 (cf. Graphique 10). Cette impression est confirmée avec la progression presque nulle du chiffre d’affaires en volume du commerce de détail (hors vente par correspondance et carburants au détail) aux 3ème et 4ème trimestres. 2 750 En Mio EUR Le PIB a enregistré un net rebond au 4ème trimestre 2012, avec +1.6% par rapport au 3ème trimestre 2012 (+1.6% également par rapport au 4ème trimestre 2011). Ce résultat, allié à ceux des trimestres précédents (qui ont été quelque peu révisés à la baisse), débouche sur une progression du PIB de 0.3% pour l’ensemble de 2012, autrement dit une année de quasi-stagnation. Services non financiers Source: STATEC - Comptes nationaux (données en volume, désaisonnalisées) Note de conjoncture n° 1-13 2. Evolution récente du PIB Tableau 5: Valeur ajoutée par branche 2012 T1 2012 T2 2012 T3 2012 T4 2012 T1 Variation sur un trimestre en % 2012 T2 2012 T3 2012 T4 Variation sur un an en % Agriculture, chasse et pêche Industrie, y compris énergie Construction Commerce, Horeca, transports et communications Services financiers Services immobiliers, de location et aux entreprises Autres activités de services 3.0 -1.2 0.3 -1.0 -3.0 3.4 2.6 -3.1 -2.6 -0.8 -0.7 4.1 0.0 0.6 0.0 -0.7 -0.6 -0.8 -1.9 0.0 0.3 -2.5 1.8 1.5 3.5 -0.4 2.3 0.7 -8.6 -7.1 -4.2 -0.2 -8.1 7.0 4.3 -5.7 -6.8 -2.5 -1.8 -1.5 5.0 4.6 -0.7 -8.0 -1.6 -3.4 -3.3 5.3 3.8 -2.7 -2.6 0.3 0.9 -1.3 5.7 4.2 Valeur ajoutée totale 0.2 0.5 -0.4 1.7 -0.6 0.5 -0.6 1.9 Source: STATEC (données en volume, corrigées des variations saisonnières) surprendre vu ce qui a été évoqué précédemment). La valeur ajoutée dans l’industrie affiche enfin – après pratiquement 6 trimestres de recul – une hausse, de 1.7% sur un trimestre. Il serait cependant osé de parier sur une poursuite de cette évolution favorable au début de 2013, alors que les opinions des industriels ont continué à se dégrader au 1er trimestre. Graphique 13: Valeur ajoutée en volume 115 Indice 2007 T1 = 100 110 105 100 95 Economie entière Secteur financier 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 07 T1 90 Autres branches Source: STATEC Pas encore de reprise notable de la part du secteur financier La valeur ajoutée du secteur financier, branche majeure de l’économie, affiche encore un recul au 4ème trimestre même si celui-ci est moins prononcé que sur le trimestre précédent. D’une manière générale, après une dégradation continue au cours de 2010 et 2011, la valeur ajoutée du secteur financier tend à se stabiliser depuis le début de 2012, à défaut de rebondir. Il faut toutefois relever une forte hétérogénéité entre les différents acteurs de ce secteur et notamment une évolution encore défavorable du côté des banques (cf. partie 3.5.) Dans les autres services, on peut noter un soutien toujours important de la valeur ajoutée des services aux entreprises, des activités immobilières et des services de communication (ces branches étaient déjà relativement bien orientées sur les trimestres précédents). Le 4ème trimestre 2012 a été plus spécifiquement marqué par la progression de la valeur ajoutée des entreprises actives dans les domaines du commerce, des transports et de l’Horeca, alors que celles-ci avaient précédemment connu 4 trimestres consécutifs de baisse. Ce mouvement coïncide notamment avec un rebond important du chiffre d’affaires en volume du commerce de gros (qui s’était largement dégradé au cours du 1er semestre 2012) ainsi que de celui de la vente automobile (ce qui ne devrait pas Note de conjoncture n° 1-13 Depuis 2010, il est intéressant de noter que la perte de dynamique du secteur financier a pu être partiellement compensée par l’expansion d’autres types de services, notamment par des entreprises de la branche "Immobilier, location et services aux entreprises". Alors que la valeur ajoutée pour chacune de ces deux branches – qui sont les plus pondérées dans la valeur ajoutée totale – évoluait de manière presque similaire jusqu'en 2008, on constate depuis 2009 une dynamique totalement opposée (cf. Graphique 14). Cette évolution contraire apparaît également au niveau des soldes extérieurs sur les échanges de services (cf. Graphique 12). En 2011 et 2012, la branche "Immobilier, location et services aux entreprises" a vu sa valeur ajoutée croître de presque 6% par an (+0.7% par an sur la même période pour l'économie totale, -4.2% pour le secteur financier), un rythme supérieur à sa moyenne de long terme (4.5% par an environ de 1996 à 2010). Entre 2010 et 2012, la perte subie par le secteur financier a été compensée pour 1/3 environ par les activités immobilières et pour 2/3 par les services aux entreprises. Dans ces derniers, on retrouve notamment des entreprises de la catégorie "activités juridiques, comptables et conseils de gestion". Parmi celles-ci, beaucoup travaillent d'ailleurs directement pour le secteur financier, même si elles n'en font pas partie stricto sensu. On aurait ainsi pu penser que ces entreprises auraient dû faire les frais du recul de l'activité dans le secteur financier, mais ce n'est apparemment pas ce qui s'est produit. Plusieurs phénomènes seraient susceptibles de justifier cette évolution, notamment: - une externalisation croissante d'activités des entreprises du secteur financier vers ces sociétés (dans une logique de réduction des frais par exemple); - un besoin accru de conseils comptables, juridiques et fiscaux, en lien avec la 17 2. Evolution récente du PIB modification de l'environnement réglementaire – intense sur les dernières années, notamment pour le secteur bancaire – et la nécessité d'une mise en conformité aux normes internationales; - une réorientation relative de l'activité vers les composantes les plus dynamiques du secteur financier (notamment les fonds d'investissement). Graphique 14: Valeur ajoutée dans les principales branches de services 2 100 2 000 En Mio EUR 1 900 1 800 1 700 1 600 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 1 500 Secteur financier Immobilier, location et services aux entreprises Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées) Perspectives à court terme Les perspectives pour le début de 2013 sont meilleures pour ce qui concerne les services que pour les autres branches. Les enquêtes de conjoncture dans l'industrie et la construction (cf. parties 3.1 et 3.2) montrent en effet une dégradation des opinions au début de 2013 et ce jusqu'en avril. Les résultats des enquêtes d'opinions dans les services sont en revanche mieux orientés au 1er trimestre dans le commerce de détail (cf. partie 3.3) ainsi que dans les autres services non financiers (cf. partie 3.4). Le secteur financier devrait quant à lui bénéficier de l'amélioration du climat boursier (cf. partie 3.5), mais il est difficile d'en déduire l'impact potentiel en termes de valeur ajoutée. Des signaux plutôt positifs ressortent des indicateurs avancés de croissance établis par le STATEC en collaboration avec l'OFCE1 pour le Luxembourg2. Ceux-ci sont établis sur la base de relations entre plusieurs indicateurs de court terme nationaux et internationaux avec la valeur ajoutée du secteur financier et celle du secteur non financier, cette relation ayant un caractère plus ou moins avancé selon les indicateurs considérés. Ils indiquent une progression de la valeur ajoutée totale de 1.2% au 1er trimestre 2013 et de 0.9% au 2ème trimestre. Ces résultats sont bien entendu à considérer avec beaucoup de prudence, notamment si l'on considère les révisions substantielles qui affectent parfois les données trimestrielles du PIB (en particulier lorsqu'elles sont exprimées en variation trimestrielle). Il est à noter cependant que la variation du PIB pour le 4ème trimestre 2012 est de +1.6% dans la première estimation des comptes nationaux, un chiffre très proche de celui qui avait été indiqué par les indicateurs avancés (+1.7%). 1 Observatoire français des conjonctures économiques Cf. Economie et Statistiques n° 41/2010 http://www.statistiques.public.lu/catalogue-publications/economiestatistiques/2010/41-2010.pdf 2 18 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche 3. Activité par branche Tableau 6: Valeur ajoutée et emploi par branche – tableau synoptique Poids Nace rév. 1.1 2012 2012 Année 2009 2010 2011 2012 T1 En % T2 T3 T4 Variation annuelle en % Valeur ajoutée en volume Agriculture Industrie Construction Commerce, Horeca, Transports et communication Secteur financier Immobilier, location et services aux entreprises 1 Autres services Total 0.3 6.4 5.6 20.6 24.9 24.6 17.8 19.7 -19.4 -0.9 -4.5 -5.4 -2.0 1.8 0.0 4.5 3.2 6.3 1.9 0.7 3.0 -6.0 0.9 -1.8 4.5 -4.8 6.0 1.3 -4.5 -6.1 -2.0 -1.1 -3.6 5.7 4.2 -8.6 -7.1 -4.2 -0.2 -8.1 7.0 4.3 -5.7 -6.8 -2.5 -1.8 -1.5 5.0 4.6 -0.7 -8.0 -1.6 -3.4 -3.3 5.3 3.8 -2.7 -2.6 0.3 0.9 -1.3 5.7 4.2 100.0 -4.2 3.0 1.2 0.3 -0.6 0.5 -0.6 1.9 1.2 9.7 10.5 25.8 11.3 17.6 24.0 1.2 -2.8 -0.4 1.0 0.3 0.6 4.4 2.1 -0.5 0.5 1.8 -0.7 3.1 3.6 1.1 0.8 2.0 3.2 1.5 3.8 4.0 0.8 -0.5 1.1 2.6 1.8 2.9 3.5 1.7 1.3 1.7 3.3 1.9 2.9 3.5 0.1 0.0 1.1 2.6 2.0 1.9 3.4 0.8 -1.4 0.8 2.3 1.7 2.9 3.6 0.8 -2.0 0.7 2.1 1.5 4.0 3.6 100.0 1.1 1.8 2.9 2.3 2.7 2.2 2.1 2.2 Emploi total Agriculture Industrie Construction Commerce, Horeca, Transports et communication Secteur financier Immobilier, location et services aux entreprises 1 Autres services Total Source: STATEC (comptes nationaux) 1 Services d'administration publique, Education, Services de santé et d'action sociale, Services collectifs, sociaux et personnels. L'examen des tendances au sein des différentes branches de l'économie luxembourgeoise révèle de fortes disparités au début de 2013. Le secteur secondaire (industrie et construction) suit une orientation nettement baissière depuis 2012 et celle-ci – eu égard au pessimisme affiché par les entrepreneurs jusqu'en avril 2013 – ne semble pas vouloir s'infléchir en 2013. Le secteur financier reste marqué par le manque de dynamisme de la composante Note de conjoncture n° 1-13 bancaire, tandis que les autres domaines d'activité de la finance, notamment les fonds d'investissements, semblent pleinement profiter de la remontée de confiance sur les marchés. Dans les services non financiers, les services aux entreprises et l'immobilier continuent à bénéficier d'une dynamique de croissance forte, mais pour la plupart des autres services, c'est plutôt la morosité conjoncturelle qui constitue la norme. 19 3. Activité par branche 3.1 Industrie 20 80 75 Zone euro Belgique France Luxembourg janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 janv.-08 juil.-08 70 Allemagne Source: Eurostat (données désaisonnalisées) Graphique 16: Production industrielle par catégorie de biens Industrie totale Biens d'équipement Energie juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 janv.-08 110 105 100 95 90 85 80 75 70 65 Biens intermédiaires Biens de consommation Source: STATEC (Enquête d'activité dans l'industrie) Graphique 17: Production d'acier brut en volume 130 110 90 70 50 30 Monde UE 27 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 10 juil.-09 La contre-performance de l'industrie luxembourgeoise en 2012 s'apprécie à l'aune des résultats des autres pays européens. Avec une baisse de la production de 5%, elle se situe dans le wagon de queue, aux côtés de pays parmi les plus touchés par la crise économique (Italie, Espagne, Portugal). 85 janv.-09 Si l'origine de la baisse de la production diffère entre 2011 et 2012, la tendance à la dégradation s'est en revanche généralisée: elle concerne 14 de 18 branches que recense l'indice de la production en 2012 (contre 11 en 2011). 90 juil.-08 La contribution notable à la baisse de la fabrication des produits en caoutchouc – qui a subi un recul de 22% en 2012 – peut quant à elle vraisemblablement être mise en relation avec le fort repli des ventes de véhicules en Europe et la baisse concomitante de la demande en pneumatiques. 95 janv.-08 La production sidérurgique s'était en fait déjà affaissée à partir de la fin 2011 et n'a pas réellement opéré de redressement depuis. Si les résultats luxembourgeois suivent relativement bien les mouvements relevés de mois en mois dans l'ensemble de la sidérurgie européenne (cf. Graphique 17), la tendance baissière a été bien plus marquée au Luxembourg, avec une production d'acier en recul de 13% en 2012 (contre -5% dans l'Union européenne). Sur cet indicateur, le Luxembourg enregistre en 2012 l'une des plus mauvaises performances, à la 15ème place parmi les 17 pays européens producteurs d'acier. 100 Indice janvier 2008 = 100 L’industrie luxembourgeoise a encore traversé une année difficile en 2012. La production industrielle, qui avait déjà enregistré une baisse de presque 3% en 2011, a été affectée par un recul supplémentaire de 5% sur l’ensemble de l’année écoulée. L’origine de ce repli est cependant de nature différente. En effet, le résultat de l’année 2011 avait principalement été impacté par les mauvaises performances des catégories "Industrie du papier et carton, imprimerie", "Industrie chimique et pharmaceutique" et "Production et distribution d'électricité et de gaz". En 2012, c'est principalement à cause de la sidérurgie, de la fabrication des produits en caoutchouc et de celle de produits métalliques (hors biens d'équipement) que la production a été tirée vers le bas. 105 Indice janv. 2008 = 100, désaisonnalisé, lissé sur 3 mois Baisse marquée de la production en 2012 Graphique 15: Production industrielle Indice janvier 2008 = 100 L’industrie va mal. La production s’est nettement repliée sur les deux années écoulées et cette tendance baissière perdure au croisement de 2012 et 2013. Les industriels témoignent dans les enquêtes d’opinion d’un pessimisme toujours marqué au début de 2013. Une tendance négative affecte également les prix à la production et la productivité, ce qui laisse notamment envisager à court terme une poursuite de la contraction des effectifs. Luxembourg Source: World Steel Association Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche Graphique 18: Evolution de la productivité dans l'industrie 105 Par tête Par heure travaillée 100 Indice janv. 2008 = 100, données désaisonnalisées Allemagne Luxembourg Allemagne janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 80 janv.-11 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 janv.-08 70 85 juil.-10 75 90 janv.-10 80 juil.-09 85 95 janv.-09 90 100 juil.-08 95 janv.-08 Indice janv. 2008 = 100, données désaisonnalisées 105 Luxembourg Sources: Eurostat (enquêtes d'activité), calculs STATEC Après une courte période de stabilisation, la production a renoué avec une tendance baissière au 2ème semestre 2012 La forte baisse relevée sur l’ensemble de 2012 – par rapport à l’année précédente – résulte de plusieurs phases (cf. Graphique 15): une dégradation prononcée à la fin de 2011; une stabilisation au cours du 1er semestre 2012; un retour sur une tendance négative à partir du 2ème semestre 2012. Le repli de l’emploi industriel a également été plus marqué en 2012, avec une baisse de 2.5% (contre -0.9% en 2011). Il s’agit de la 4ème année consécutive de contraction des effectifs. Le nombre d’heures travaillées s’est quant à lui encore replié davantage, de 3.5% (alors qu’il avait légèrement progressé en 2011, de 0.4%). Les ajustements opérés sur le volume de travail – que ce soit en termes d’heures ou d’emplois – n’ont cependant pas permis d’éviter une dégradation de la productivité apparente du travail (cf. Graphique 18). Un moral au plus bas La rechute de la fin 2012 – également perceptible dans les autres pays européens – s’explique principalement par le repli de la production dans la fabrication de produits métalliques, de matériaux de construction, ainsi que dans les industries extractives et alimentaires. Au niveau des données mensuelles, le mois de décembre 2012 a enregistré un rebond de la production de quelque 4% sur un mois, mais celui-ci ne s’est révélé que transitoire. Il était surtout localisé dans l’industrie textile et la fabrication de machines et équipements, deux domaines pour lesquels les résultats de janvier 2013 (dernières données disponibles) se sont inscrits en nette baisse. Ainsi, au début de 2013, la tendance de fond de la production industrielle demeure incontestablement baissière, même si la dégradation tend quelque peu à s’amenuiser (cela se perçoit sur les résultats exprimés en variation annuelle, cf. Graphique 22). En termes absolus, le niveau de la production rejoint ainsi celui de la mi-2009. Il est de 10% inférieur au pic du début 2011 et de 20% inférieur aux volumes d’avantcrise (i.e. du début de 2008). Note de conjoncture n° 1-13 L’indicateur de confiance des industriels luxembourgeois est quant à lui au plus bas (depuis 2009) à l’issue du 1er trimestre 2013. Il n’a pas montré de rebond au début de l’année en cours, contrairement à ce que l’on peut observer au niveau de la zone euro (et ce pour une très grande majorité des Etats membres). La seule variable de l’enquête de conjoncture qui enregistre une remontée tendancielle au cours des derniers mois est celle relative aux stocks, ce qui n’a bien entendu rien de réjouissant puisque cela signifie qu’ils sont jugés trop élevés. Les opinions sur la production, sur les carnets de commandes ou encore le degré d’utilisation de la capacité de production estimé par les industriels interrogés révèlent un pessimisme qui va en s’affirmant. A cet égard d’ailleurs, les résultats de production de la fin 2012 – bien que mauvais – sont un peu meilleurs que ce que l’on aurait pu attendre au vu de la forte dégradation enregistrée sur les enquêtes d’opinion (cf. Graphique 22). Les enquêtes de conjoncture du 1er trimestre 2013 laissent ainsi entrevoir une poursuite du recul de la production. Dans le domaine de la sidérurgie cependant, on peut espérer une évolution plus positive (ou en tous cas moins négative) sur base des données déjà diffusées par l’organisation World Steel Association et concernant la production d’acier brut du Luxembourg. Celles-ci montrent en effet un certain redressement au 1er trimestre et sont relativement bien corrélées avec les 21 3. Activité par branche données de la production sidérurgique de l’enquête d’activité du STATEC (cf. Graphique 23). Dans la zone euro, les indicateurs avancés pour l’industrie (cf. Graphique 24) indiquent également encore un recul de la production au 1er trimestre 2013, mais moins important que celui du 4ème trimestre 2012 (-2.1%). Graphique 21: Utilisation de la capacité de production 90 85 80 En % 10 5 0 -5 -10 -15 -20 -25 -30 -35 -40 20 10 70 -10 -50 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 -40 09 T1 60 08 T1 -30 65 En points -20 Source: STATEC (Enquête de conjoncture dans l'industrie) 2013 T1 Graphique 22: Production et confiance dans l'industrie Graphique 20: Enquête de conjoncture dans l'industrie 60 40 Variation annuelle en % Source: Eurostat 20 20 15 10 10 0 5 0 -10 -5 -20 -10 -30 -15 -40 -60 13 T1 12 T1 -60 11 T1 -30 10 T1 -20 09 T1 -50 08 T1 -25 07 T1 0 06 T1 -20 05 T1 20 -40 En points 2012 T1 2011 T1 2010 T1 2009 T1 2008 T1 2007 T1 2006 T1 -60 Zone euro (échelle de gauche) Luxembourg (échelle de droite) Soldes d'opinions 75 0 2005 T1 En points Graphique 19: Confiance industrielle Production par jour ouvrable (éch. g.) Indicateur de confiance dans l'industrie (éch. dr.) -80 Source: STATEC Tendance récente de la production Carnets de commandes Stocks 13 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 07 T1 -100 Graphique 23: Production d'acier brut et production sidérurgique (Luxembourg) 130 Source: STATEC (données désaisonnalisées) 120 Indice 2010 = 100 110 100 90 80 70 60 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 50 Production d'acier brut (World Steel Association) Production sidérurgique (enquête d'activité) Source: STATEC, World Steel Association 22 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche 50 -10 45 -20 40 -30 35 -40 30 -50 25 650 120 600 110 550 100 500 Industrial confidence indicator (échelle de gauche) PMI - Manufacturing (échelle de droite) janv.-13 70 janv.-12 350 janv.-11 80 janv.-10 400 janv.-09 90 janv.-08 450 janv.-07 janv.-13 janv.-10 En EUR / tonne métrique 130 0 En points 700 juil.-12 55 janv.-12 140 10 juil.-11 750 janv.-11 60 juil.-10 20 juil.-09 150 juil.-08 800 janv.-09 65 Indice 2010 = 100 Graphique 26: Prix de l'acier et des produits sidérurgiques 30 janv.-08 En points Graphique 24: Indicateurs avancés pour l'industrie de la zone euro Prix mondial de l'acier (tous produits) Prix des produits sidérurgiques (Lux.) - éch. dr. Sources: Commission européenne, Markit Economics Sources: STATEC, MEPS Graphique 25: Prix des produits industriels Source: STATEC 10 10 5 0 0 -20 -10 -30 -15 -40 -20 Prix anticipés (éch. de gauche) janv.-13 -5 janv.-12 -10 janv.-11 janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 Industrie hors sidérurgie 20 janv.-10 Industrie totale janv.-09 janv.-08 janv.-07 janv.-06 janv.-05 85 15 janv.-09 90 30 janv.-08 95 20 janv.-06 100 40 janv.-07 105 Solde des opinions +/(moy. mob. sur 3 mois) Indices 2010 = 100 110 Variation annuelle en % Graphique 27: Anticipations des prix des produits industriels 115 Prix effectifs (éch. dr.) Source: STATEC Les prix industriels suivent la baisse de la demande Les prix à la production ont progressé de seulement 1.2% en 2012, contre +8% en 2011. Cette tendance déflationniste – qui s’inscrit dans un climat conjoncturel défavorable à l’industrie – s’est largement renforcée au cours des derniers mois de l’année, et, au début de 2013, les prix des produits industriels marquent presque un repli de 1% sur un an. La plupart des produits ont été affectés par cette tendance, à l’exception notable de l’énergie dont les prix de production (et de distribution) ont progressé de 6% en 2012, après 7% de hausse en 2011. On constate une remontée très récente du côté des prix des produits sidérurgiques (depuis décembre 2012), mais il est difficile d’envisager qu’elle se poursuive. Les prix Note de conjoncture n° 1-13 des matières premières mondiales, et notamment des métaux tels que le fer (principal intrant de l’acier), se sont en effet nettement repliés depuis mars-avril. On constate d’ailleurs une stabilisation du prix mondial de l’acier en mars 2012 (cf. Graphique 26) et l’on peut attendre une réaction similaire sur les produits luxembourgeois. D’une manière générale, les industriels continuent à tabler sur une baisse des prix de leurs produits (c’est le cas depuis la mi-2012, cf. Graphique 27). Il est à noter que sur cet indicateur des anticipations de prix – basé sur les opinions exprimées dans le cadre de l’enquête de conjoncture mensuelle – on retombe là encore sur les niveaux de crise du début de 2009. 23 3. Activité par branche 3.2 Construction Tableau 7: Production par jour ouvrable Année Nace rév. 1.1 2008 2009 2010 2011 2012 1 2013 Variations annuelles en % Construction Bâtiment et génie civil Travaux spécialisés -1.4 -4.9 2.2 0.3 2.9 -2.0 0.2 0.1 0.3 2.1 5.3 -1.2 -5.6 -8.9 -2.3 -13.4 -24.5 -4.2 2012 T1 T2 T3 T4 Variations trimestrielles désaisonnalisées en % 2.8 9.8 -0.6 -4.5 -10.9 -1.2 2.1 0.9 -0.3 -3.1 -3.4 0.6 Source: STATEC 1 2 mois La construction est dans une passe difficile. La production a nettement reculé en 2012 et cette tendance semble se poursuivre au début de 2013. Les aléas climatiques ont certes pesé sur les résultats, mais cela ne saurait masquer le fait que le secteur fait bien face à une dégradation conjoncturelle de fond. Celle-ci se ressent a priori davantage dans le secteur de la construction non résidentielle. Dégradation conjoncturelle en 2012 La production du secteur de la construction a enregistré une baisse de plus de 5% en 2012. Il faut remonter à 1996 pour retrouver un résultat aussi négatif (en l’occurrence de -7%). Alors que cette branche avait relativement bien performé en 2011, en tous cas bien mieux que la plupart des pays de la zone euro (et pas seulement vis-à-vis de ceux qui ont dû affronter l’explosion d’une bulle immobilière, comme l’Espagne ou l’Irlande), une tendance bien plus défavorable s’est imposée ensuite. Le 1er trimestre 2012 a été marqué par un recul de presque 10% sur un an, mais il faut considérer que le 1er trimestre 2011 s’était caractérisé par un niveau d’activité exceptionnel (en lien notamment avec des températures clémentes et le report d’activité du mois de décembre 2010 qui lui avait été très froid). Ces phénomènes sont loin d’être anodins: ils expliquent environ un tiers de la baisse relevée sur la production en 2012. Au-delà de cet effet de base négatif – directement imputable aux caprices du climat sur les années précédentes – c’est surtout une dégradation de type conjoncturel qui a pesé sur les résultats. En effet, les enquêtes de conjoncture effectuées auprès des entrepreneurs témoignent d’un très net affaissement des opinions au cours des 2ème et 3ème trimestres de 2012 (cf. Graphique 30 et Graphique 31). Il est important de considérer que ces résultats de production sont issus de l’enquête d’activité du STATEC et que celle-ci se base sur un échantillon d’entreprises qui représentent environ 40% de la valeur ajoutée totale du secteur (contre près de 90% pour l’échantillon de l’enquête d’activité dans l’industrie). Il est donc possible que ces résultats divergent en partie de ceux de la production réelle du secteur surtout dans un environnement dynamique, marqué par des créations 24 d'entreprises ou la pénétration importante du marché par des entreprises étrangères. Si l’on considère l’emploi dans la construction, sur base des données des comptes nationaux (elles-mêmes dérivées des données exhaustives de l’IGSS), il montre une progression de 1.1% en 2012. Or, dans les résultats de l’enquête d’activité, l’emploi enregistre une baisse de 2.8% sur la même année (précisons que dans les deux cas, il s’agit des effectifs hors intérimaires). Ceci inciterait à penser que l’évolution de la production est sûrement sous-estimée par l’enquête d’activité. Il reste que les données recueillies par les enquêtes d’activité et de conjoncture du STATEC (qui s’appuient sur des échantillons intégrant notamment les grandes entreprises du secteur) reflètent une tendance défavorable qui transparaît également au niveau de l’emploi tel que renseigné par les comptes nationaux, qui certes progresse encore en 2012, mais à un rythme bien plus faible que l’année précédente (cf. Graphique 32). Par ailleurs, on constate, sur les heures ouvrées par les travailleurs intérimaires dans les activités de construction, une baisse de l’ordre de 7% en 2012 (tendance relevée sur les 9 premiers mois de l’année), après une hausse de presque 20% en 2011, ce qui conforte là encore le diagnostic d’une conjoncture largement dégradée dans ce secteur en 2012. Un premier trimestre 2013 probablement très mauvais Les perspectives d’activité à court terme ne sont pas bonnes. Les enquêtes d’opinions avaient montré une légère remontée de confiance au 4ème trimestre 2012, mais celle-ci n’a pas duré. Le pessimisme a largement regagné les professionnels au 1er trimestre 2013 et cette rechute transparaît sur toutes les variables de l’enquête. Il faut ajouter à cela un effet probablement très défavorable des conditions météorologiques au 1er trimestre 2013. Celui-ci apparaît déjà dans les résultats de production de janvier, avec un recul de plus de 20% sur un an (et de presque 50% pour le bâtiment et génie civil). Le froid intense de cet hiver n’a malheureusement pas concerné que le mois de janvier, il a perduré en février et – ce qui est bien plus exceptionnel – en mars (cf. Graphique 33). Sur le 1er trimestre, la température moyenne relevée au 1er trimestre 2013 a ainsi été de 0.5°, soit presque 3° de moins que la moyenne relevée sur les Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche 20 années précédentes. Or, de telles températures – qui favorisent les phénomènes de neige, gel et dégel – constituent un réel handicap pour bon nombre de travaux de construction. Graphique 30: Confiance dans la construction 10 0 -10 En points -20 -30 -40 Zone euro Graphique 28: Production par jour ouvrable dans la construction 120 12 T3 11 T4 Graphique 31: Enquête de conjoncture construction Tendance 10 110 0 Solde des opinions +/- 105 janv.-13 -50 Graphique 29: Production – comparaison européenne 110 Activité Carnets de commandes 13 T1 12 T2 11 T3 Source: STATEC (enquête d'activité dans la construction) 10 T4 -60 07 T1 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 janv.-08 janv.-07 80 -40 10 T1 85 -30 09 T2 90 -20 08 T3 95 -10 07 T4 100 janv.-06 Emploi Source: STATEC (données désaisonnalisées) Graphique 32: Emploi dans la construction 105 6 100 5 Var. annuelle en % 2 12 T3 12 T1 11 T3 -2 11 T1 France 10 T3 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 Allemagne 10 T1 Source: Eurostat janv.-10 juil.-09 juil.-08 Luxembourg -1 07 T1 Zone euro janv.-09 0 janv.-08 70 juil.-07 1 janv.-07 75 09 T3 80 3 09 T1 85 4 08 T3 90 08 T1 95 07 T3 2005 = 100, données désaisonnalisées Luxembourg Source: Eurostat 115 Janvier 2007 = 100 11 T1 10 T2 09 T3 08 T4 08 T1 07 T2 06 T3 05 T4 -50 05 T1 Dans ces conditions, il n’y a pas lieu d’être optimiste pour les résultats de production du 1er trimestre, ceux-ci seront probablement très mauvais, et il en va de même pour les perspectives d’emploi dans la construction. La mauvaise passe conjoncturelle joue également sur les anticipations des chefs d’entreprise en matière de prix: celles-ci sont orientées à la baisse depuis la mi-2012 et cette tendance se confirme largement dans les enquêtes du 1er trimestre. Cette inflexion se retrouve sur l’évolution des prix à la construction relevés par le STATEC (cf. Graphique 34). Source: STATEC (Comptes nationaux) Note de conjoncture n° 1-13 25 3. Activité par branche Graphique 33: Températures moyennes relevées dans la ville de Luxembourg 25 20 En degrés Celsius 15 10 5 0 2010 2011 2012 décembre novembre octobre août septembre juillet juin mai avril mars février janvier -5 2013 Les prix de vente de l’immobilier sont quant à eux toujours nettement orientés à la hausse au 4ème trimestre 2012 (cf. Graphique 36). Les prix de vente des appartements ont progressé de 1.5% au cours du 4ème trimestre 2012 (+3.8% sur un an). Sur l’ensemble de l’année écoulée, les appartements ont ainsi enregistré une augmentation de prix de quelque 5%, après 4.1% en 2011 et 4.5% en 2010. Ces résultats, qui se basent sur des indices hédoniques calculés par le STATEC qui neutralisent les effets de structure (i.e. dépendant de la surface des biens vendus, de leur localisation, de leur équipement, etc.), témoignent ainsi d’une véritable tendance inflationniste sur les prix des appartements au Luxembourg, sur laquelle le ralentissement conjoncturel ne semble pas encore avoir de prise. Le nombre d’appartements vendus (de transactions) atteint un record de 3 700 sur l’ensemble de 2012, progressant de quelque 12% (une augmentation du même ordre avait déjà été relevée en 2011 et 2010). Source: ASTA Cette tendance inflationniste sur les prix des logements est toutefois susceptible de s’estomper en 2013. C’est du moins ce que pourrait laisser penser l’évolution des prix de vente "annoncés" relevés par l’observatoire de l’habitat, qui ont marqué le pas en 2012 (cf. Graphique 37). Ces données – en ce qui concerne les ventes d’appartements – sont relativement bien corrélées avec celles des prix de vente effectifs du STATEC et possèdent une certaine avance sur ces dernières (c’était notamment le cas lors de la période de baisse des prix enregistrée en 2008-2009). Graphique 34: Prix à la construction Variation annuelle en % 4 3 2 1 0 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 -1 Prix à la construction Gros-oeuvre, bâtiment Installations techniques, parachèvement Source: STATEC Des signaux plus positifs dans la construction résidentielle Les indicateurs de la construction résidentielle témoignent d’évolutions plus rassurantes. Du côté des autorisations de bâtir, l’année 2012 se caractérise par un recul des volumes à bâtir qui concerne principalement les projets de construction non résidentiels (cf. Graphique 35). Pour la partie résidentielle, la tendance reste haussière (c’est le cas depuis 2010) même si la hausse relevée en 2012 est moins forte que l’année précédente (+4.5%, contre +15% en 2012). Il n’est pas impossible que cette divergence d’évolution entre construction résidentielle et non résidentielle explique en partie les résultats décevants de l’enquête d’activité: les entreprises qui en composent l’échantillon ont en effet une taille relativement importante et sont peut-être moins axées sur la construction résidentielle (notamment sur les petites unités). 26 Le manque de dynamisme du secteur non résidentiel se ressent également dans les chiffres qui concernent le marché de l’immobilier de bureaux1. Le volume de livraisons en particulier, c’est-à-dire les nouvelles surfaces disponibles arrivant sur ce marché, ont largement reflué en 2012 et ne devraient que très légèrement progresser en 2013. Par contre, les livraisons attendues pour 2014 devraient fortement progresser, avec un volume prévu de 3 à 4 fois supérieur à celui relevé en moyenne sur 2012 et 2013. Ces projets se concrétiseront peut-être par un regain d’activité dans le bâtiment, mais on ne peut être catégorique sur ce point car il est difficile d’établir un lien statistique solide entre ces différentes catégories de données. Le faible niveau de livraisons en 2012 et 2013 a en tous cas coïncidé avec une baisse du taux de vacance pour les surfaces de bureaux, ce qui revient à dire que la baisse de l’offre a été relativement plus forte que celle de la demande. 1 CBRE – Luxembourg Office – MarketView – Q4 2012 http://www.cbre.eu/portal/pls/portal/res_rep.show_report?report_id=27 53 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche Graphique 35: Autorisations de bâtir – volume à bâtir 7 000 6 000 En 1 000 m3 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Construction non résidentielle Construction résidentielle Source: STATEC Graphique 36: Indices des prix de vente effectifs et nombre de transactions sur les appartements 130 1 200 Prix Transactions 07 T1 12 T1 11 T1 0 10 T1 95 09 T1 200 08 T1 100 Ventes totales Appartements neufs 12 T1 400 11 T1 105 600 10 T1 110 800 09 T1 115 1 000 08 T1 Nombre de transactions 120 07 T1 Indice 2007 T1 = 100 125 Appartements anciens Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC Graphique 37: Prix annoncés de vente et de location 130 130 Maisons 12 T1 11 T1 10 T1 95 09 T1 95 07 T1 100 06 T1 100 05 T1 105 12 T1 105 11 T1 110 10 T1 110 09 T1 115 08 T1 115 07 T1 120 06 T1 Location 125 120 05 T1 Indice 2005 T1 = 100 125 08 T1 Vente Appartements Source: Observatoire de l'Habitat Note de conjoncture n° 1-13 27 3. Activité par branche 3.3 Commerce, Horeca, Transports et Communications Graphique 38: Valeur ajoutée et emploi de la branche "Commerce, Horeca, Transports et Communications" 12 2 6 6 Variation annuelle en % Variation trimestrielle en % 5 4 4 2 2 3 0 -3 2 -2 1 -4 0 -6 -1 -8 7 1 0 -1 -8 Valeur ajoutée (éch. de gauche) 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 -2 07 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 07 T1 -13 Emploi (éch. de droite) Source: STATEC (Comptes nationaux, données désaisonnalisées en volume) Tableau 8: Commerce: chiffre d'affaires en volume Poids Nace rév.1.1 2005 2012 Année 2010 2011 2012 T1 T2 En % Commerce Automobile De gros Détail 50-52 50 51 52 100.0 11.0 79.7 9.3 Détail, hors VPC 1 T3 T4 Variation annuelle en % 20.6 2.3 20.8 11.2 8.4 6.1 8.3 21.8 -16.9 -4.9 -17.3 21.8 -13.9 -2.6 -14.3 21.5 -16.5 -4.6 -17.0 22.4 -16.9 -7.2 -17.4 25.1 -20.0 -5.3 -20.7 19.6 1.9 2.0 0.7 2.5 -0.2 1.3 -0.4 Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC (données mensuelles issues des déclarations de chiffre d'affaires) 1 Ventes par correspondance (commerce électronique) Les résultats des différents services de cette branche témoignent dans l'ensemble de résultats décevants sur l'année passée. La valeur ajoutée en volume y a reculé de 1.1% (après une hausse de 4.5% en 2011), malgré un rebond prononcé au 4ème trimestre. Certains indicateurs – fréquentation touristique, transports aériens de passagers – présentent pourtant un profil plus favorable en 2012 ou au début de 2013 (indicateurs de confiance du commerce de détail et des consommateurs). Mais les fondamentaux économiques demeurent défavorables concernant la consommation ou les échanges de marchandises et devraient constituer un frein à l'expansion de certaines de ces activités. Des résultats plutôt décevants pour le commerce, mais une remontée récente de la confiance La branche du commerce présente souvent des évolutions singulières en termes de chiffre d'affaires et l'année 2012 ne fait pas exception à cette règle. L'évolution d'ensemble est marquée par l'influence négative du commerce de gros: le chiffre d'affaires des grossistes 28 avait en fait nettement dévissé au 1er trimestre 2012 (après un 4ème trimestre 2011 record) et s'est stabilisé sur la suite de l'année, d'où le recul marqué des résultats exprimés en variation annuelle (effet de base). Il est malheureusement très difficile de relier l'évolution du chiffre d'affaires du commerce de gros (qui représente 80% du total du commerce) à d'autres variables économiques et il est dès lors délicat d'anticiper son évolution pour 2013. A l'inverse, la progression du chiffre d'affaires du commerce de détail témoigne encore en 2012 d'un dynamisme à peine croyable. Celle-ci s'explique cependant très largement par la contribution croissante des services de commerce électronique (classés dans la vente par correspondance, elle-même classée dans le commerce de détail) et ne reflète pas spécialement la réalité des consommateurs du Luxembourg. La tendance réelle de la consommation des ménages transparaît bien plus sur un indicateur tel que les ventes au détail hors vente par correspondance qui, en termes de volume, Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche Nombre 13 000 12 500 12 000 11 500 13 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 07 T1 11 000 Données désaisonnalisées Idem, moy. mob. sur 3 trimestres Source: STATEC Graphique 40: Indicateur de confiance du commerce de détail 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 Luxembourg 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 -25 Zone euro Sources: Eurostat, Chambre de Commerce, STATEC Graphique 41: Indicateur de confiance des consommateurs 20 10 0 -10 -20 -30 Luxembourg janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 -40 juil.-08 Néanmoins, certains indicateurs conjoncturels récents envoient des signaux plus positifs. L'indicateur de confiance du commerce de détail s'était quelque peu redressé au 4ème trimestre 2012, après avoir lourdement chuté au 3ème, et les opinions des commerçants sur le début de 2013 confortent largement l'impression de rebond (cf. Graphique 40). Il faut rester prudent sur cet indicateur, notamment parce qu'il est sujet à une forte volatilité, mais il est intéressant de constater que cette orientation plus favorable coïncide peu ou prou avec celle de l'indicateur des consommateurs (cf. Graphique 41). Ce dernier se situe encore à un niveau relativement faible (-7 points en avril 2013, à comparer avec une moyenne de long terme proche de 0), mais il a pu profiter au cours des derniers mois d'anticipations plus favorables concernant principalement l'évolution du chômage et celle de la situation économique générale. Il reste à voir dans quelle mesure cette remontée de confiance se retrouvera dans les résultats à venir, mais elle constitue en tous cas un signal encourageant. Il faut ajouter que l'indicateur de confiance dans les services non financiers1 (cf. partie 3.4) montre également un profil qui se redresse depuis le 4ème trimestre 2012. 13 500 janv.-08 Le contexte conjoncturel ne plaide pas pour un redressement ferme de la consommation en 2013. Si l'expansion de la population semble rester dynamique, la situation sur le marché du travail (chômage en hausse, ralentissement de l'emploi) et la modération salariale (la baisse même en termes réels) devraient continuer à constituer un frein pour les dépenses des ménages (cf. chapitre 7) et donc pour les entreprises du commerce. 14 000 En points Le chiffre d'affaires du commerce automobile affiche également un repli marqué et plutôt surprenant au vu de l'évolution des immatriculations de voitures qui – sans atteindre des sommets – ont tout de même enregistré une légère progression de 1% sur l'ensemble de l'année. Cette hausse des immatriculations de voitures a notamment bénéficié d'un très bon dernier trimestre, juste avant la disparition au 1er janvier 2013 de la prime CAR-e. Le contrecoup de ce phénomène est nettement perceptible sur les résultats du 1er trimestre 2013, avec des ventes en baisse de 9% sur un an. La tendance de fond ne laisse cependant pas encore penser à un effondrement imminent du marché automobile luxembourgeois. Graphique 39: Nouvelles immatriculations de voitures En points - données désaisonnalisées progressent de seulement 0.7% en 2012, contre près de 2% sur chacune des deux années précédentes. Zone euro 1 Issu de l'enquête commune Chambre de Commerce / STATEC, basée sur un échantillon d'entreprises de l'Horeca, des transports et communications, de l'immobilier et des services aux entreprises. Note de conjoncture n° 1-13 Sources: BCL, Commission européenne 29 3. Activité par branche Horeca: résultats mitigés Graphique 42: Confiance et ventes au détail 6 10 4 En points 5 2 0 -5 0 -10 -2 -15 -4 -20 -25 Le secteur de l'Horeca (hôtellerie, restauration et cafés) a vu son chiffre d'affaires en valeur progresser de quelque 3% en 2012. Combiné à une hausse des prix des prestations fournies du même ordre de grandeur (cf. Tableau 10), on peut en déduire que le volume d'affaires a plus ou moins stagné sur l'ensemble de l'année. Variation annuelle en % 15 Il est cependant possible, étant donné que les résultats de 2012 sont partiellement basés sur des estimations, que cette tendance de stagnation soit en deçà de la tendance réelle. En effet, on constate d'une part une progression de l'emploi dans ce secteur toujours considérable (plus forte qu'en 2011, cf. partie 5.1.6). D'autre part, les statistiques de fréquentation touristique indiquent une hausse notable sur l'ensemble de 2012 des arrivées (+3% environ) et surtout des nuitées (+9%). Il est vrai que les hausses étaient encore plus fortes en 2011, mais cela était largement dû à des effets statistiques1. L'Office de tourisme de la ville de Luxembourg relève pour sa part une progression de quelque 10% des touristes pris en charge par ses services. Les prix des prestations d'hébergement ont d'autre part augmenté dans une proportion qui ne témoigne pas réellement d'une situation de crise. Ils ont naturellement progressé bien davantage au Luxembourg (+3.3% en 2012) que dans la zone euro (+0.5%), mais ceci est surtout dû au fait que les prix ont baissé dans les pays les plus touchés par la crise (Grèce, Espagne, Italie, Chypre et Irlande). Comparé avec les seuls pays frontaliers, la hausse est tout de même un peu plus prononcée au Luxembourg en 2012 (mais pas sur les premiers mois de 2013). juil.-12 janv.-13 juil.-11 janv.-12 juil.-10 janv.-11 juil.-09 janv.-10 juil.-08 janv.-09 juil.-07 janv.-08 janv.-07 -6 Indicateur de confiance des consommateurs Chiffre d'affaires du commerce de détail* Sources: BCL, STATEC * Chiffre d'affaires des entreprises du commerce de détail, hors vente par correspondance (moyenne mobile centrée sur 3 mois) Tableau 9: Prix relevés dans le domaine de l’Horeca 2010 2011 2012 2013 1 Variation annuelle en % Repas au restaurant Boissons au restaurant Vin, bière, autres boissons alcoolisées Eaux minérales, boissons gazeuses et jus Café et thé Petite restauration Cantines Hôtels, motels, auberges, campings, etc. Internats, etc. 2.3 2.7 4.2 4.8 -0.4 2.3 1.0 1.5 3.4 2.4 2.8 3.3 2.2 2.6 2.3 4.1 3.0 2.5 2.6 3.4 3.4 4.1 4.0 2.1 2.0 3.3 2.5 2.3 3.3 4.4 2.6 3.9 3.0 4.2 2.1 2.5 Total Hôtels, cafés, restaurants 2.4 2.6 2.8 2.9 Source: STATEC (IPCN) 1 4 mois Tableau 10: Chiffre d'affaires en valeur dans l'Horeca Année Poids Branche Nace rév. 1.1 2005 2009 2010 2011 2012 2012 T1 En % Hôtels et restaurants 55 100.0 -2.4 Hôtels 55.1 23.1 -8.1 Autres hébergements 55.2 2.2 4.0 Restaurants 55.3 46.9 -2.9 Cafés 55.4 18.1 3.7 Cantines et traiteurs 55.5 9.7 -2.0 Sources: Administration de l'Enregistrement et de Domaines, STATEC T2 T3 T4 Variation annuelle en % 2.9 0.3 10.4 1.1 4.4 8.6 3.8 2.6 -2.5 4.7 -0.3 8.8 3.1 4.5 -2.4 2.7 1.2 5.9 3.9 8.1 -23.1 2.5 3.4 7.3 2.4 3.0 5.0 2.3 -1.1 6.2 2.5 0.6 -1.0 3.5 2.0 3.6 3.6 7.5 4.5 2.5 0.6 6.2 _______________ 1 Il s'agit d'effets liés à la mise en place de la collecte des informations d'hébergement par voie électronique. L'adaptation progressive au nouveau mode de collecte a généré des résultats a priori sous-estimés pour l'année 2010. La comparaison des chiffres entre 2012 et 2011 n'est en revanche pas biaisée par ce phénomène. 30 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche l'ensemble de l'année, ce qui n'est pas si éloigné du résultat de l'ensemble des compagnies européennes (-4%). Les résultats du 1er trimestre 2013 montrent en revanche une tendance relativement favorable, à la fois sur les passagers et sur le fret. Graphique 43: Résultats touristiques 3 000 2 500 En milliers 2 000 Au niveau des échanges mondiaux de marchandises, l'indicateur de volume du commerce mondial calculé par le CPB (cf. Graphique 46) poursuit au début de 2013 globalement sur le sentier de croissance qui prévaut depuis 2011. Pour ce qui est de la zone euro en particulier, les importations demeurent sur une tendance baissière; c'est le cas depuis la mi-2011, en lien avec la baisse de la consommation privée et de l'investissement. Ce qui est nouveau depuis la fin de 2012, c'est l'orientation également baissière prise par les exportations (cf. Graphique 47). Il va de soi que ces développements ne constituent pas un terrain favorable pour la dynamique du transport de marchandises en Europe. 1 500 1 000 500 7 Arrivées 2012 2011 2010* 2009 2008 2007 0 Nuitées * Sous-estimation liée au changement de méthode de collecte Source: STATEC Transports et communications Les services de transports et communications ont connu des fortunes diverses en 2012. Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires global de ces activités a progressé d'à peine 2%, contre 1% l'année précédente1. Cette évolution positive provient des services de communications, car, dans le domaine des transports, les résultats ont été très décevants, surtout sur la première partie de l'année. Le 2ème semestre est marqué par un rebond notable des résultats du transport aérien, en termes de chiffre d'affaires en tous cas. Par contre, en ce qui concerne les volumes, les données de l'administration de la navigation aérienne2 montrent certes une forte progression du nombre de passagers transportés (+7% en 2012), mais pas du fret. Celui-ci se replie de 6% environ sur Concernant les communications, il est à signaler que les évolutions constatées sur le chiffre d'affaires ne sont pas toujours faciles à mettre en perspective avec une analyse conjoncturelle. La forte hausse relevée sur le chiffre d'affaires au début de 2012, de même que la forte baisse du 4ème trimestre (cf. Tableau 11) s'explique en partie par des phénomènes à caractère exceptionnel (effets de calendrier, de prix) qui ont généré beaucoup de volatilité. Ces perturbations ressortent bien moins sur les résultats de valeur ajoutée, qui montrent une croissance en volume moins prononcée en 2012 que sur les trois années précédentes (de l'ordre de 5%). Tableau 11: Chiffres d'affaires nominal Année Poids Branche Nace rév. 1.1 2005 60-64 60-63 60 62 63 64 2012 2009 2010 2011 2012 T1 T2 100.0 -9.5 19.4 1.0 1.7 11.1 1.4 -1.6 -3.0 70.7 21.0 18.4 11.9 29.3 -19.4 -5.7 -24.7 -16.7 15.1 17.2 2.9 24.2 14.1 23.1 11.2 5.2 14.3 7.5 -15.9 -2.6 1.7 -3.9 -2.6 10.9 -0.7 -0.7 -0.7 -0.6 35.9 -6.9 1.5 -10.7 -2.8 20.4 -4.2 -1.2 -4.6 -6.3 4.1 1.8 6.8 0.7 -0.5 -13.1 En % Transports et communications1 1 Transports Transports terrestres Transports aériens Auxilliaires du transport Communications 1 T3 T4 Variation annuelle en % Hors transports par eau Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC _______________ 1 Hors services de transport par eau (ces derniers correspondent à des activités qui pour la plupart ne se font pas sur le territoire national et leur évolution n'a donc que très peu d'influence en termes de valeur ajoutée et d'emploi dans les données des comptes nationaux). 2 Pour l'aéroport de Luxembourg. Note de conjoncture n° 1-13 31 3. Activité par branche Graphique 46: Volume du commerce mondial 135 120 115 110 105 100 95 90 85 80 75 70 130 Indice 2005 = 100 125 120 115 110 105 100 janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 janv.-08 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 95 janv.-08 Indice janv 2008 = 100 (données désaisonnalisées et lissées sur 3 mois) Graphique 44: Chiffre d'affaires en valeur dans les services de transports Volume du commerce mondial Tendance (moy. mob. 3 mois) Transports terrestres Transports aériens Services auxiliaires des transports Source: Centraal Planbureau (www.cpb.nl) Sources: Admin. de l'Enregistrement, STATEC Fret (éch. g.) Passagers (éch. dr.) Sources: ANA, STATEC (données désaisonnalisées) 32 105 100 95 Importations janv.-13 janv.-12 90 janv.-11 300 110 janv.-10 130 115 janv.-09 350 120 janv.-08 150 En milliers de passagers 400 13 T1 170 12 T1 450 11 T1 190 10 T1 500 09 T1 210 08 T1 550 07 T1 En milliers de tonnes 230 Indice 2005 = 100, moy. mob. sur 3 mois Graphique 47: Volume du commerce extérieur de la zone euro Graphique 45: Aéroport de Luxembourg Exportations Source: Centraal Planbureau (www.cpb.nl) Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche 3.4 Immobilier, location et services aux entreprises Graphique 48: Valeur ajoutée et emploi de la branche "Immobilier, location et services aux entreprises" Emploi Valeur ajoutée 0 -10 -4 -2 -1 12 T3 Variation annuelle en % (éch. gauche) 12 T3 0 12 T1 -2 11 T3 -5 11 T1 1 10 T3 2 10 T1 0 09 T3 0 09 T1 2 08 T3 4 08 T1 3 2 07 T3 6 5 07 T1 4 12 T1 8 11 T3 4 11 T1 10 10 T3 5 10 T1 10 09 T3 6 09 T1 15 08 T3 6 08 T1 12 07 T3 8 07 T1 20 Variation trimestrielle en % (éch. droite) Source: STATEC (Comptes nationaux, données désaisonnalisées en volume) Tableau 12: Chiffre d'affaires nominal Branche Nace rév. 1.1 2005 2012 Année Poids 2010 2011 2012 T1 En % Immobilier, location, informatique, recherche et développement T2 T3 T4 Variation annuelle en % 70-73 100.0 -2.4 12.3 7.9 6.3 4.1 11.5 9.3 Activités Immobilières Location sans opérateur 70 71 28.9 13.9 -6.2 7.7 8.7 16.8 15.6 1.2 0.6 23.9 10.4 3.4 27.3 -8.9 23.4 -8.3 Activités informatiques R&D 72 73 22.4 34.8 -7.0 17.7 12.0 23.1 8.0 -16.8 10.1 -18.8 2.6 -22.8 14.8 -17.5 5.2 -8.2 74 100.0 9.4 12.4 15.1 22.0 21.4 1.8 15.1 74.1 74.2 74.3 74.4 74.5 74.6 74.7 74.8 44.5 14.3 1.3 13.0 5.3 2.1 4.0 15.6 11.0 -1.1 25.3 0.8 21.8 -0.1 1.1 11.5 15.8 -8.9 4.9 3.7 0.1 4.2 4.5 15.6 22.9 -7.0 10.3 0.2 -11.3 3.0 -3.2 15.3 27.6 -6.2 5.4 1.3 -5.7 13.7 -3.9 26.0 19.5 -17.0 9.9 3.8 -18.7 -3.4 -4.4 36.0 23.5 0.1 4.0 -1.9 -9.4 0.9 -1.5 -15.1 21.3 -3.5 16.9 -2.3 -10.2 0.3 -3.0 15.7 Services fournis principalement aux entreprises Activités juridiques, comptables et conseil de gestion Activités d'architecture et d'ingéniérie Activités de contrôle et analyses techniques Publicité Sélection et fourniture de personnel Enquêtes et Sécurité Activités de nettoyage Services divers fournis principalement aux entreprises Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC Les entreprises de cette branche ont encore contribué substantiellement à la progression de la valeur ajoutée en 2012 (cf. chapitre 2), ainsi qu'à celle de l'emploi. de volume (autorisations de bâtir, nombre de transactions sur appartements, cf. partie 3.2 Construction). Parmi celles-ci, plusieurs catégories en particulier se distinguent en termes de progression du chiffre d'affaires. La première, en termes de contribution, est celle des "Activités juridiques, comptables et conseils de gestion", qui pour la 3ème année consécutive enregistre une croissance à deux chiffres. Cette tendance dynamique se retrouve dans la majorité de ses composantes. Enfin, il faut relever la progression des activités informatiques, qui, depuis 2011, suivent une tendance favorable et relativement régulière. Il est possible que ce développement soit lié en partie aux besoins croissants en services informatiques de certaines activités, notamment de la part du secteur financier qui a eu (et qui aura encore) à faire face à de nombreuses modifications de l'environnement règlementaire, ce qui implique certainement des investissements d'ordre technologique. La 2ème catégorie est celle des activités immobilières. La progression du chiffre d'affaires est peut-être liée en partie à des effets de prix, mais il est à noter que le secteur de l'immobilier résidentiel a également encore montré en 2012 une progression de certains indicateurs Note de conjoncture n° 1-13 Citons à ce propos, et d'une manière plus large pour l'ensemble des activités de services aux entreprises, un extrait de la préface du rapport annuel 2012 de la 33 3. Activité par branche 30 20 10 0 -10 -20 Luxembourg 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 -30 07 T1 La dynamique forte de cette branche dans son ensemble en 2011 et 2012 est-elle susceptible de se prolonger en 2013? Difficile de répondre à cette question, car les facteurs qui ont soutenu sa croissance sur les deux années passées semblent relativement diversifiés. Les 40 06 T1 D'autres évolutions relèvent pour leur part de phénomènes plus statistiques qu'économiques, comme par exemple la baisse relevée dans les activités de nettoyage en 2012 (liée à un reclassement d'entreprise). Graphique 49: Indicateur de confiance dans les services non financiers 05 T1 D'autres activités n'ont cependant pas eu la chance de nager à contre-courant du cycle économique. C'est notamment le cas des activités de "Sélection et fourniture de personnel", dont la baisse du chiffre d'affaires en 2012 est à mettre en relation avec le repli du travail intérimaire (cf. partie 5.1.7). Les activités d'architecture et d'ingénierie suivent pour leur part une tendance négative depuis 2009. indications fournies par l'indicateur de confiance dans les services non financiers1 (cf. Graphique 49), plutôt mal orienté du début 2011 jusqu'à la mi-2012, n'auraient en tous cas pas permis d'escompter une progression si prononcée. La remontée de cet indicateur de confiance depuis la fin de 2012 doit dès lors s'apprécier avec une certaine prudence. En points (désaisonnalisé) Commission de Surveillance du Secteur Financier: "La CSSF entend assurer que la place de Luxembourg, qui se distingue par la diversité de ses acteurs, par le savoirfaire de ses nombreux financiers, juristes, réviseurs et autres professionnels, par la sophistication de ses produits et services, par la qualité de son infrastructure informatique et technique, peut se comparer d’égal à égal avec d’autres centres financiers internationaux". Zone euro Sources: Eurostat, Chambre de Commerce, STATEC _______________ 1 Il est basé sur les réponses d'un échantillon d'entreprises de cette branche (Immobilier, location et services aux entreprises), mais aussi d'autres entreprises de services (Horeca, transports et communications). 34 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche 3.5 Secteur financier Graphique 50: Valeur ajoutée et emploi du secteur financier 20 Variation annuelle en % 15 10 5 0 -5 -10 Valeur ajoutée en volume 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 -15 Emploi Source: STATEC (Comptes nationaux) Le secteur financier luxembourgeois a pu bénéficier d'un environnement financier international relativement porteur sur les premiers mois de 2013. Celui-ci a principalement bénéficié aux fonds d'investissement et aux activités d'assurance, ce qui n'a pas été sans retombées positives sur les banques. Ces dernières restent cependant marquées par une tendance lourde de contraction des bilans. La hausse de leurs résultats en 2012 a été en outre favorisée par des évènements à caractère exceptionnel. Des marchés financiers relativement sereins Les marchés financiers ont continué à bénéficier d'un climat boursier relativement favorable sur les premiers mois de 2013. Si les indices boursiers européens ont été perturbés, notamment sous l'effet des évènements politiques en Italie (en février) et des tensions liées au plan de sauvetage élaboré à l'égard de Chypre (marsavril), ils n'ont pas pour autant subi d'effondrement, mais ont plutôt marqué une pause (après la remontée du 2ème semestre 2012). Aux Etats-Unis, le compromis fiscal trouvé entre l'administration démocrate et la majorité républicaine de la Chambre des représentants au 1er janvier a apparemment permis de lever certaines incertitudes auprès des investisseurs et a été favorablement accueilli par les bourses américaines (qui ont en particulier enregistré de fortes hausses sur les premières séances de l'année). Au Japon, le changement de cap radical en matière de politique économique opéré sous l'impulsion de Shinzo Abe (redevenu premier ministre à la fin de décembre Note de conjoncture n° 1-13 2012) a également eu des conséquences très positives sur les marchés. L'archipel – dont l'économie tourne au ralenti depuis presque 25 ans et qui n'arrive pas à s'extirper de la déflation –s'est engagé dans une politique ultra expansive, un peu à l'image de celle des Etats-Unis au cours des dernières années, basée à la fois sur un assouplissement budgétaire et l'injection massive de liquidités par la banque centrale. Le yen s'est ainsi largement déprécié depuis décembre dernier (cf. Graphique 52), en lien avec cette stratégie de dévaluation compétitive. Ce type de politique n'est pas sans risques, il laisse notamment peser des doutes sur la soutenabilité des déficits à terme, mais il produit des effets bénéfiques à court terme sur la croissance et sur les bourses nippones. Cet afflux de liquidités a par ailleurs des retombées positives sur les autres économies, notamment européennes. Le taux d'intérêt des obligations d'Etat japonaises est devenu si bas (proche de 0.5% pour les emprunts à 10 ans), que les investisseurs nippons se détournent vers les titres européens (notamment français). Pour la plupart des emprunts d’Etat des pays de la périphérie de la zone euro, on constate en avril – après un mois de mars agité – un reflux des taux d’intérêt. Si les inquiétudes concernant la zone euro sont loin d’avoir disparu, notamment concernant les perspectives de croissance et la divergence des performances entre Etats membres, l’engagement affiché par les décideurs européens à préserver la monnaie unique et l’éloignement du risque d’éclatement de la zone euro ont apparemment permis de réduire largement les tensions sur les conditions de financement de la dette des Etats. Il est quelque peu surprenant de constater que l'embellie boursière des derniers mois coïncide avec des perspectives de croissance revues à la baisse en Europe, aux Etats-Unis ou encore en Chine (mais pas au Japon), ce qui peut sembler contradictoire. Cette configuration implique cependant des politiques économiques à venir plus volontaristes (poursuite des mesures de politique monétaire non conventionnelle, assouplissement budgétaire) ce qui n'est pas forcément négatif pour les marchés financiers. Sans doute en lien avec des indicateurs avancés décevants pour la zone euro (notamment pour l'Allemagne) en mars et avril 2013, et face à l'absence de tensions inflationnistes, la BCE a en tous cas décidé de ramener son principal taux directeur à 0.5% et a laissé la porte ouverte à d'autres mesures de soutien si la situation conjoncturelle devait encore se dégrader. Il est intéressant de constater que si la plupart des indicateurs de confiance d'entreprises pour la zone euro ont reculé en avril (industrie, construction, commerce de détail, services non financiers), celui des services financiers a nettement rebondi (cf. Graphique 55). 35 3. Activité par branche Graphique 51: Indices boursiers 130 130 Etats-Unis (DJA) avr.-13 janv.-13 oct.-12 avr.-12 janv.-12 oct.-11 avr.-11 juil.-11 Zone euro (Eurostoxx50) juil.-11 70 janv.-11 70 avr.-13 80 janv.-13 80 oct.-12 90 juil.-12 90 avr.-12 100 janv.-12 100 oct.-11 110 avr.-11 110 janv.-11 Indice janvier 2011 =100 120 120 juil.-12 En euros En monnaie locale Japon (Nikkei) Source: Eurostat 100 1.30 90 1.25 80 1.20 70 6 5 4 3 2 1 Zone euro Source: Eurostat janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 janv.-08 janv.-07 janv.-06 janv.-05 janv.-04 janv.-03 janv.-02 JPY/EUR (échelle de droite) JPY/USD (échelle de droite) janv.-01 0 janv.-00 avr.-12 juil.-11 avr.-11 Augmentation = appréciation de l'euro (face (échelle de gauche) aux devisesUSD/EUR du numérateur) 7 avr.-13 1.35 janv.-13 110 oct.-12 1.40 juil.-12 120 janv.-12 1.45 oct.-11 130 janv.-11 1.50 Graphique 54: Taux directeurs aux Etats-Unis et dans la zone euro En % Graphique 52: Taux de change Etats-Unis Sources: Federal Reserve, BCE Graphique 53: Rendements des emprunts publics Graphique 55: Indicateur de confiance dans les services financiers – Zone euro 14 40 10 30 8 20 6 En points janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 -30 juil.-10 avr.-13 janv.-13 juil.-12 avr.-12 janv.-12 oct.-12 Espagne Portugal -20 janv.-10 Source: Macrobond Irlande Allemagne -10 juil.-09 Luxembourg Italie oct.-11 juil.-11 avr.-11 janv.-11 0 0 janv.-09 2 10 juil.-08 4 janv.-08 En % (taux à 10 ans) 12 Source: Commission européenne 36 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche Banques: des indicateurs mitigés Les bilans restent marqués par une tendance de contraction La somme des bilans bancaires, après avoir connu une certaine stabilisation entre la mi-2011 et la mi-2012, a renoué avec une tendance largement baissière jusqu'à la fin de 2012. Derrière ce mouvement se cache principalement un repli des crédits interbancaires d'ordre technique, lié aux moindres liquidités déposées auprès de la Banque centrale. Celles-ci s'étaient largement accrues depuis la fin de 2011, via les facilités de dépôt dans un premier temps, puis dans une moindre mesure via les comptes courants1, en lien avec les fortes tensions sur le marché interbancaire. Si l'on considère les crédits interbancaires apurés de ces effets (cf. Graphique 57), la tendance générale est plutôt baissière sur l'ensemble de 2012. On constate par ailleurs un net repli en toute fin d'année (décembre 2012), immédiatement suivi d'un rebond sur les premiers mois de 2013. Cette sorte de trou d'air a principalement concerné les créances vis-à-vis d'établissements bancaires d'autres pays de la zone euro. Le profil relativement chaotique des créances interbancaires – qui constituent les deux tiers de l'ensemble des créances et la moitié de l'actif bilantaire – au cours des derniers mois, ne permet pas encore de parier sur leur redressement tendanciel, malgré l'évolution favorable relevée depuis décembre dernier. Du côté de la clientèle non bancaire (cf. Graphique 58), les créances sur les entités de la zone euro (hors Luxembourg) ont pour leur part continué à se dégrader au début de 2013 et ce aussi bien vis-à-vis des sociétés financières que non financières. Cette baisse est heureusement compensée par un rebond côté luxembourgeois: celui-ci bénéficie aux sociétés financières2 (cette rubrique comprend essentiellement des fonds d'investissement et s'était nettement repliée sur l'ensemble de 2012, mais aussi non financières (orientées à la baisse au 2ème semestre 2012), tandis que les créances vis-à-vis des ménages ont globalement poursuivi sur une tendance linéaire toujours largement portée par les crédits immobiliers (cf. Graphique 59). Tableau 13: Actifs bancaires 2012 2013 Mars Créances interbancaires Créances sur la clientèle non bancaire Portefeuille titres Autres actifs Total de l'actif Variation mars 2012 - mars 2013 en Mio EUR en % 409 910 185 957 159 426 32 976 389 967 176 363 161 896 28 310 -19 943 -9 595 2 470 -4 667 -4.9 -5.2 1.5 -14.2 788 270 756 535 -31 735 -4.0 Source: Banque centrale du Luxembourg - BCL Graphique 57: Créances interbancaires Mia EUR 440 420 400 380 360 340 Somme des bilans (éch. g.) Idem, en variation annuelle (éch. dr.) Source: BCL Créances interbancaires janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 320 janv.-09 janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 460 En % 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 -25 1 050 1 000 950 900 850 800 750 700 650 600 janv.-08 Mia EUR Graphique 56: Somme des bilans bancaires Idem, hors BCL Source: BCL _______________ 1 Cf. Note de Conjoncture n° 3-12, p. 37. ème On constate également au passif du bilan une hausse relativement forte des dépôts de ces sociétés au 1er trimestre 2013 (+6% par rapport au 4 trimestre 2012). 2 Note de conjoncture n° 1-13 37 3. Activité par branche 40 35 30 25 20 15 10 juil.-12 janv.-13 janv.-12 juil.-11 juil.-10 janv.-11 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 juil.-07 janv.-08 5 janv.-07 Enfin, il est à signaler que le portefeuille de titres détenus par les banques s'est quelque peu apprécié au cours du 2ème semestre 2012 (il est globalement resté stable depuis). Ce mouvement, qui correspond à une hausse de quelque 10 Mia EUR entre juillet et décembre 2012 et qui rompt avec une tendance continuellement baissière depuis la mi-2007, provient environ pour moitié d'obligations bancaires et pour l'autre moitié d'obligations publiques. Il est sans aucun doute lié à la revalorisation de ces titres dans le cadre de développements plus favorables – évoqués précédemment – sur les marchés financiers depuis la mi2012. Graphique 59: Créances sur la clientèle non bancaire – Luxembourg Mia EUR La récente remontée des crédits aux entreprises du Luxembourg n'était pas spécialement attendue. L'enquête sur la distribution du crédit bancaire montre encore une certaine tendance au durcissement des critères d'octroi de crédit aux entreprises sur la fin de 2012, mais toujours une demande globalement déprimée de leur part (cf. Graphique 59). Le signal était bien plus positif concernant la demande des ménages pour les crédits à l'habitat et l'on constate d'ailleurs – en dépit de critères d'octroi durcis – une progression plus dynamique sur les encours de crédits à l'habitat au début de 2013 (Graphique 61). Sociétés financières (hors établissements de crédit) Sociétés non financières Ménages et ISBLSM Source: BCL Graphique 60: Encours de crédits immobiliers aux résidents du Luxembourg 13 Graphique 58: Créances sur la clientèle non bancaire 80 70 Mia EUR 12 Variation annuelle en %, moy. mob. sur 3 mois 90 60 11 10 9 8 7 6 50 Luxembourg Zone euro janv.-13 juil.-12 juil.-11 janv.-12 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 janv.-08 juil.-07 janv.-07 30 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 40 juil.-08 janv.-08 5 Source: BCL Reste du monde Source: BCL 38 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche Graphique 61: Enquête sur la distribution du crédit bancaire Evolution de la demande Critères d'octroi 60 50 40 30 40 Durcissement 30 20 20 10 10 0 0 -10 -10 -20 -30 -20 Assouplissement -30 -40 Ménages - habitat 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 Entreprises 04 T1 -50 -40 03 T1 Solde des réponses +/- 50 Ménages - consommation Sources: BCL, STATEC (moyennes mobiles) Hausse des résultats en 2012, mais sous l'effet de facteurs exceptionnels Le résultat avant provisions des banques affiche sur l'ensemble de 2012 un gain de quelque 17%. Cette évolution, a priori réjouissante, est cependant liée uniquement à la progression exceptionnelle des revenus sur divers. Cette catégorie, qui reflète les variations de juste valeur des portefeuilles-titres détenus par les banques ainsi que les moins-values réalisées sur la cession de titres, avait en effet nettement reculé en 2011 (principalement au 4ème trimestre). Sans cet effet – à caractère non récurrent – le résultat brut aurait reculé de quelque 11% en 2012. Les principaux postes de revenu du compte de profits et pertes, marge d'intérêt et revenus de commissions, affichent d'ailleurs de manière symptomatique un recul sur l'ensemble de l'année écoulée. La marge d'intérêt continue à se dégrader substantiellement au début de 2013 (-15% sur un an au 1er trimestre), en lien avec le peu de dynamisme relevé précédemment sur les crédits et la faiblesse des taux d'intérêt. Du côté des revenus de commissions par contre, le début de 2013 est marqué par un rebond ferme (+8% sur un an, +10% sur un trimestre). Celui-ci viendrait principalement, selon la CSSF1, des "services d'administration et de gestion prestés par les banques luxembourgeoises à des fonds d'investissement", en cohérence avec les évolutions relevées dans l'analyse bilantaire qui précède. La baisse relevée sur le résultat avant provisions du 1er trimestre 2013 (-8% sur un an), s'explique également – pour moitié environ – par la progression des frais de personnel (+9% environ sur la même période). Cette évolution, a priori contradictoire avec la contraction des effectifs dans le secteur bancaire (cf. chapitre 5.1.6), est principalement liée aux frais exceptionnels qui sont justement engendrés par des procédures de licenciement. Ce type de phénomène avait déjà affecté les frais de personnel bancaire l'année passée, ce qui s'est également traduit par des répercussions notables sur les coûts salariaux (cf. chapitre 4.2). Loin de refléter une période favorable aux salariés du secteur bancaire, ces hausses de frais à caractère exceptionnel devraient encore perturber considérablement la lecture conjoncturelle de certains indicateurs en 2013. Mais leur influence, par nature temporaire, est susceptible de s'estomper par la suite ce qui entraînera un effet positif sur les résultats bancaires. Le résultat net des banques pour 2012 progresse quant à lui de 42.1%, selon les chiffres dévoilés le 2 mai par la CSSF2. Cette forte hausse – par rapport à celle du résultat avant provisions – proviendrait du fait que l'année 2011 avait été marquée par une importante constitution nette de provisions, en lien avec la dépréciation de la dette grecque3 (il y a donc un phénomène de retours de provisions en 2012). _______________ 1 Communiqué de presse 13/17 du 19 avril 2013. 2 Rapport annuel 2012, http://www.cssf.lu/fileadmin/files/Publications/Rapports_annuels/Rapport_2012/CSSF-rapport-2012.pdf 3 Communiqué de presse 13/05 du 23 janvier 2013. Note de conjoncture n° 1-13 39 3. Activité par branche Graphique 64: Principaux postes de revenus des banques 8 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 2 100 1 900 1 700 2010 2011 2012 Source: Banque centrale du Luxembourg 1 100 900 700 Marge d'intérêt 13 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 500 Revenus de commissions Sources: BCL, STATEC (données décumulées et désaisonnalisées) Graphique 63: Compte de profits et pertes des banques à la fin du 1er trimestre Graphique 65: Résultats bancaires 2.5 8 000 2.0 7 000 6 000 1.5 5 000 1.0 Mio EUR Mia EUR 1 300 05 T1 Autres charges Frais d'exploitation Frais de personnel Commissions 2009 Résultat avant provisions 2008 Autres revenus Mio EUR 1 500 Marge d'intérêt Mia EUR Graphique 62: Compte de profits et pertes des banques 0.5 4 000 3 000 0.0 2 000 2009 2010 2012 2013 1 000 Résultat avant provisions 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 0 1994 Autres charges Frais d'exploitation Autres revenus Frais de personnel 2011 Résultat avant provisions 2008 Commissions Marge d'intérêt -0.5 Résultat net Sources: BCL, CSSF Source: Banque centrale du Luxembourg 40 Note de conjoncture n° 1-13 3. Activité par branche Note de conjoncture n° 1-13 Mia EUR janv.-13 juil.-12 oct.-12 avr.-12 janv.-12 juil.-11 oct.-11 avr.-11 janv.-11 Variations dues aux marchés financiers Emissions-rachats nets Actifs nets (éch.droite) Source: CSSF Graphique 67: Principaux acteurs européens dans les OPC 30 25 20 15 10 Luxembourg Allemagne Royaume-Uni 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 5 03 T1 Dans la comparaison européenne, le 2ème semestre 2012 s’est par ailleurs révélé particulièrement favorable aux fonds luxembourgeois, avec une remontée de la part de marché du Luxembourg (qui atteint 26.7% en décembre 2012) dans le total des actifs nets européens. Il s’agit d’un signal rassurant, alors que cette part de marché s’était quelque peu effritée depuis 2011, au détriment des acteurs anglo-saxons, en particulier le Royaume-Uni et l'Irlande. 2 700 2 600 2 500 2 400 2 300 2 200 2 100 2 000 1 900 1 800 1 700 80 60 40 20 0 -20 -40 -60 -80 -100 -120 02 T1 Les émissions nettes sur le 1er trimestre 2013 atteignent en moyenne plus de 25 Mia EUR/mois, ce qui représente des montants particulièrement élevés. Il faut en effet remonter aux années 2005 à 2007 pour retrouver des chiffres de cet ordre. Si les effets de marché correspondent à une variation en valeur, les émissions nettes sont plus significatives de changements en termes de volume. Les deux sont toutefois loin d'être indépendants: on constate généralement que des effets de marché positifs sur le patrimoine des OPC s'accompagnent très souvent d'entrées nettes de capitaux (i.e. d'émissions nettes). Une analyse de corrélation entre les deux séries montre par ailleurs une certaine avance – faible, de l'ordre d'un mois – des effets de marché par rapport aux émissions nettes. Cela pourrait indiquer une certaine causalité entre les valeurs (phénomènes de marché) et les volumes. Il est en tous cas incontestable que l'amélioration relative de l'environnement financier en Europe depuis la mi-2012 a coïncidé avec l'arrivée de nouveaux capitaux dans les OPC du Luxembourg. Variation en Mia EUR Sous l’effet d’une progression très dynamique depuis la mi-2012, les organismes de placements collectifs luxembourgeois ont franchi en janvier 2013 la barre des 2 400 milliards d’euros en termes d’actifs nets, puis celle des 2 500 milliards d'euros en mars. Un peu moins de la moitié de la hausse constatée depuis juillet 2012 est à mettre sur le compte des effets de marché (valorisation des actions, obligations, taux de change, etc.), le restant correspondant à des émissions nettes (émissions moins rachats). Graphique 66: Organismes de placement collectif En % du total des actifs nets européens OPC: à fond(s) France Irlande Source: EFAMA 41 3. Activité par branche Graphique 69: Primes d'assurances 9 Les primes d'assurance encaissées ont progressé d'environ 40% sur l'ensemble de l'année 2012, suivant une évolution pour le moins dynamique et relativement régulière qui ne s'est pas infléchie en fin d'année. 7 En Mia EUR 6 5 4 3 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 2 08 T1 Si l'essentiel de cette progression s'est matérialisée dans le secteur de l'assurance vie, l'assurance non vie n'est pas en reste comme en témoigne l'augmentation de près de 15% des primes encaissées. Du côté de l'assurance vie, qui constitue en 2012 presque 95% du total des encaissements, l'essentiel de la hausse est à mettre au crédit de l'assurance vie classique (+84% en 2012, sous l'influence de certains produits d'épargne-pension), tandis que les produits en unités de compte ont pu profiter de l'orientation favorable des marchés boursiers en fin d'année. En effet, au cours du 4ème trimestre 2012, les primes des produits en unités de compte ont vu leur encaissement dépasser les 5 milliards d'euros (à comparer avec 2.5 Mia EUR en moyenne sur les trois premiers trimestres de l'année), une orientation sans doute justifiée par une moindre aversion au risque des assurés. Il va de soi que les développements relativement positifs des places financières au 1er trimestre 2013 devraient continuer à constituer un terrain favorable au secteur des assurances, secteur qui représente environ 15% de la valeur ajoutée du secteur financier en 2012. 8 08 T3 Assurances: des primes en nette hausse Sources: Commissariat aux Assurances, STATEC (données désaisonnalisées) Graphique 68: Primes encaissées par les sociétés d'assurances luxembourgeoises 25 20 Mia EUR 15 10 5 Vie 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 0 Non-vie Source: Commissariat aux Assurances 42 Note de conjoncture n° 1-13 4. Inflation et salaires 4. Inflation et salaires Tableau 14: Comparaison européenne des douze divisions de l'IPCH (mars 2013) Indicateur Luxembourg UE27 Zone euro Belgique Allemagne France Pays-Bas Variation annuelle en % IPCH (IPCN pour le Luxembourg) Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées, tabac et narcotiques Articles d'habillement et articles chaussants Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles Ameublement, équipement de ménage et entretien Santé Transports Communications Loisirs et culture Enseignement Hôtels, cafés et restaurants Autres biens et services 2.0 3.5 3.0 1.1 1.6 1.7 0.8 0.5 0.0 2.2 1.2 3.2 3.6 1.9 2.7 4.5 0.4 3.1 0.9 0.7 0.7 -3.6 2.0 7.3 2.7 1.6 1.7 2.4 3.9 0.8 3.0 1.1 0.3 0.6 -5.0 2.3 3.4 2.7 1.8 1.3 3.7 5.0 1.7 -1.7 1.5 1.1 -0.5 -2.9 1.6 0.5 2.6 2.2 1.8 3.3 1.0 0.8 2.8 1.2 -4.0 -0.9 -1.1 4.8 2.2 7.6 0.8 1.1 1.2 5.4 0.8 2.7 1.4 0.0 1.1 -14.7 0.0 2.2 2.8 1.4 3.2 3.4 11.4 1.2 3.0 1.3 5.6 3.2 -0.9 2.7 2.1 2.2 5.1 Sources: Eurostat, STATEC 4.1 Prix à la consommation La progression des prix à la consommation ralentit sous l'effet majeur de la stabilisation des produits pétroliers. La composante hors énergie de l'inflation suit une tendance – lente – de repli au niveau européen et ce dans un contexte économique relativement déprimé. Elle affiche une résistance plus forte au Luxembourg. Cette Zone euro: tendances déflationnistes Le taux d'inflation dans la zone euro est passé sous la barre symbolique des 2% en février 2013 et il atteint 1.7% en mars. Ce repli de l'inflation, comparé à un taux qui se situait à quelque 3% à la fin de 2011, est largement dû à la moindre contribution des produits énergétiques. Cette dernière est elle-même liée à la relative stabilisation du prix du pétrole (depuis 2012) dont dépendent, à court terme (carburants, mazout de chauffage) ou à moyen terme (gaz, électricité), les prix des biens et services liés à l'énergie. On peut cependant observer que même hors énergie – et en excluant également les produits saisonniers pour mieux se rapprocher d'un concept d'inflation sousjacente – la tendance de fond va bien dans le sens d'un ralentissement de l'inflation depuis le début de 2012 (cf. Graphique 72). Cette modération des tendances inflationnistes coïncide avec une dégradation marquée sur le front de l'emploi, une hausse tout aussi marquée du chômage (cf. Graphique 73) et un ralentissement des salaires (cf. partie 4.2.). Même si la zone euro n'est actuellement pas dans une situation de déflation (i.e. de baisse des prix généralisée), elle montre bien des caractéristiques de type déflationniste. rigidité à la baisse de l'inflation sous-jacente est liée d'une part à l'augmentation de certains tarifs administrés et d'autre part à une hausse des prix de l'alimentation (générale en Europe, mais un peu plus prononcée au Luxembourg). Il faut par ailleurs noter que l'inflation dans la zone euro est soutenue en partie depuis la mi-2010 par des hausses de taxes (et de certains produits administrés1). Ce phénomène, lié aux mesures de consolidation budgétaire engagées par une majorité de pays de la zone euro, joue positivement sur l'inflation, mais n'est bien entendu pas significatif de quelconques tensions sur les prix qui seraient liées à un rebond de l'activité. L'effet de ces hausses de taxes est loin d'être négligeable: il compte encore au début de 2013 pour quelque 0.5% point d'inflation à l'échelle de la zone euro (cf. Graphique 74). Ces hausses de taxes (notamment de TVA), touchent principalement les pays du sud de l'Europe: Grèce, Italie, Espagne et Portugal. Au début de 2013, c'est surtout en Espagne que cet effet est le plus marqué: le taux d'inflation s'y affiche à 2.6% en mars, alors qu'il n'atteint que 0.5% en considérant les prix à taxation constante2. A l'inverse, on constate par exemple que pour l'Allemagne, la différence entre l'inflation globale et celle calculée à taxation constante est nulle en moyenne depuis 2008 (et qu'elle n'a jamais dépassé durablement 0.1 point d'inflation, à la hausse comme à la baisse). 1 2 Note de conjoncture n° 1-13 Cf. Note de Conjoncture 2012-3, pp. 42-43). er Hausse du principal taux de TVA de 18 à 21% au 1 septembre 2012. 43 4. Inflation et salaires Cette relative absence de tensions inflationnistes, ainsi que des perspectives dégradées en matière de prix dans les enquêtes d'opinions, ont sans aucun doute favorisé la décision prise par la Banque Centrale européenne d'abaisser son principal taux d'intérêt directeur d'un quart de point en mai 2013. Graphique 72: Inflation générale et sous-jacente – zone euro 3.5 3.0 2.5 En % Graphique 70: Inflation en Europe 2.0 1.0 janv.-13 1.5 juil.-12 0.5 2.0 janv.-12 2.5 juil.-11 1.0 janv.-11 3.0 juil.-10 1.5 3.5 janv.-10 Ensemble IPCH Idem, énergie et aliments saisonniers exclus 0.5 janv.-13 Source: Eurostat Graphique 73: Inflation et chômage – zone euro Allemagne Belgique Var. ann. en % Sources: Eurostat, STATEC Graphique 71: Prix du baril de pétrole 140 3.0 7 2.5 8 9 2.0 10 En % Luxembourg (IPCN) France Zone euro juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 0.0 1.5 11 juil.-12 janv.-13 janv.-12 juil.-11 juil.-10 janv.-11 janv.-10 juil.-09 80 janv.-09 13 juil.-08 0.5 janv.-07 100 12 juil.-07 120 1.0 janv.-08 Variation annuelle en % 4.0 IPCH, hors énergie et aliments saisonniers (éch. gauche) Taux de chômage (éch. droite, inversée) 60 Source: Macrobond janv.-13 juil.-12 janv.-12 janv.-11 juil.-11 En euros 3.5 3.0 Variation annuelle en % En dollars US juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 Graphique 74: Prix à taxation constante – zone euro juil.-07 20 janv.-08 Source: Eurostat janv.-07 40 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 -1.0 Ensemble IPCH Idem, à taxation constante Ecart (en points de %) Sources: Eurostat, STATEC 44 Note de conjoncture n° 1-13 4. Inflation et salaires Tableau 15: Inflation selon les 12 divisions de l'indice du prix à la consommation national (IPCN) Pondération (%) en 2013 Taux d'inflation annuels (en % par rapport à la même période de l'année précédente) 2010 2011 2012 2013 - 4 mois 100.0 2.3 3.4 2.7 2.0 Indice des produits pétroliers Inflation sous-jacente 8.0 90.9 14.4 1.4 16.8 2.3 8.5 2.2 0.0 2.2 Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées, tabacs Habillement et chaussures Logement, eau, électricité, et combustibles Ameublement, équipement ménager, entretien Santé Transports Communications Loisirs, spectacles, culture Enseignement Hôtels, cafés, restaurants Autres biens et services 10.2 3.1 6.3 15.4 7.4 2.6 20.5 2.7 7.8 1.2 6.7 16.2 0.9 2.9 0.1 4.7 1.2 1.2 3.8 0.0 0.8 3.2 2.4 1.3 2.6 1.8 0.0 6.9 1.7 11.6 4.2 0.2 0.8 6.7 2.6 3.0 2.6 3.0 3.0 3.7 2.1 0.8 2.6 -0.3 1.6 1.8 2.8 3.3 3.8 3.3 1.7 1.6 2.1 0.9 0.8 0.0 1.9 1.2 2.9 3.6 Divisions Indice général Source: STATEC Luxembourg: les prix font de la résistance A l'instar des autres pays de la zone euro, le Luxembourg voit son taux d'inflation annuel diminuer considérablement au début de 2013 sous l'effet de la moindre contribution de la composante énergétique dans l'évolution des prix à la consommation. Par contre, il est surprenant de constater que l'inflation sous-jacente reste relativement élevée au début de 2013, légèrement audessus de 2% (cf. Graphique 75). Plusieurs facteurs expliquent cette rigidité à la baisse de l'inflation sous-jacente et ceux-ci sont globalement restés les mêmes que ceux qui avaient soutenu l'inflation sous-jacente à la fin de 2012 (cf. Note de conjoncture 2012-3). Premièrement, les hausses de prix administrés. Ces derniers progressent de plus de 5% sur un an sur les 4 premiers mois de 2013 et contribuent à environ un quart de l'inflation totale sur cette période. Cette évolution est principalement liée aux hausses des tarifs des crèches et foyers de jours pour enfants dans le contexte de la réforme des chèques services1 (en septembre 2012, puis en janvier 2013), des tarifs des maisons de retraite et de soin, des prix des transports publics (janvier 2013), des prix de stationnement (notamment pour les parkings en ville de Luxembourg, en février 2013). D'autres hausses relativement importantes sont à noter sur les prix administrés (alimentation et reprise d'eau, contrôle technique, etc.), mais leur impact sur le taux d'inflation est bien plus faible. Considérée hors prix administrés, l'inflation sous-jacente montre sans conteste une dynamique bien moins forte depuis la mi-2012. L'autre source d'inflation majeure provient des prix de l'alimentation, dont l'évolution (+3.8% sur un an sur les 4 premiers mois de 2013) explique presque 20% de l'inflation au début de 2013. Il faut signaler que cette tension sur les prix de l'alimentation concerne également 1 On considère dans l'Indice des prix à la consommation le prix effectivement payé par les consommateurs, ce qui implique une hausse des prix lorsque la part prise en charge par l'Etat diminue. Note de conjoncture n° 1-13 les autres pays de la zone euro, même si le mouvement est plus prononcé au Luxembourg. Les hausses de prix relevées au niveau national sont importantes pour plusieurs catégories de produits: viande (+4.2%), poisson (+5.0%), fruits (+6.6%) et légumes (+6.7%). En termes de contributions à l'inflation, les plus notables sont à relever sur la viande, les pains et céréales ainsi que sur les légumes. Pour les deux premières catégories, on peut certainement avancer comme justificatif des effets décalés de la forte hausse du prix des céréales, telles que le blé et le maïs, ainsi que du soja à la mi-2012. Le mouvement s'est quelque peu résorbé depuis, ce qui pourrait infléchir l'inflation des prix alimentaires sur la fin de 2013. Concernant les légumes, le regain d'inflation provient pour partie de la forte hausse du prix des pommes de terre (cf. Tableau 16), mais aussi des légumes frais. D'autres hausses de prix, dans des domaines plus variés, ont également contribué significativement à la hausse de prix constatée au début de 2013. C'est notamment le cas pour le gaz (de ville et naturel): ce produit tend certes à répliquer l'évolution du prix du pétrole, mais selon une trajectoire plus lisse et surtout nettement décalée dans le temps. Il est ainsi probable que sa contribution soit moins forte au fur et à mesure de l'avancée dans 2013 (c'est d'ailleurs déjà le cas en avril 2013, où son prix progresse de seulement 3.4% sur un an, contre plus de 10% sur les trois mois précédents). Les prix des boissons alcoolisées et du tabac ont également progressé bien plus que l'inflation générale au début de 2013, notamment à cause du relèvement des prix des cigarettes et de la bière (du vin aussi, mais dans une moindre mesure). Il faut toutefois noter que sur cette catégorie de l'alcool et du tabac, la hausse constatée au Luxembourg en 2013 se situe en-dessous de la moyenne européenne. Il est probable que pour ce type de biens, la hausse de la taxation ait été récemment considérable dans certains pays, notamment proches du Luxembourg (Belgique, France, Pays-Bas, cf. Tableau 14). La hausse des prix de l'alimentation, alliée à celle des boissons alcoolisées, a en tous cas eu également un impact notable sur les prix pratiqués dans la restauration. 45 4. Inflation et salaires Graphique 75: Inflation générale et sous-jacente Graphique: Prix de matières premières agricoles 130 IPCN Inflation sous-jacente 80 Blé Source: STATEC Maïs janv.-13 oct.-12 70 juil.-12 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 janv.-08 juil.-08 -1 avr.-12 0 90 janv.-12 1 100 oct.-11 2 110 juil.-11 En % 3 120 avr.-11 Indices janv. 2011 = 100 (prix en USD) 4 janv.-11 5 Soja Source: IMF - Primary Commodity Prices Graphique 76: Sous-jacente hors prix administrés 3.5 Variation annuelle en % 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 janv.-08 0.5 Source: STATEC Tableau 16: Les variations de prix les plus importantes et les plus conséquentes en 2013 (4 mois) Plus fortes hausses Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Plus fortes contributions à la hausse Var. annuelle Contrib. en % relative en % Transport de personnes par autobus Pommes de terre Contrôle technique automobile Crèches, foyers de jour pour enfants, etc. Frais de stationnement, etc. Transport combiné de personnes par rail et route Services divers liés à l'habitation Fruits de mer frais, congelés ou surgelés Conserves, préparations, produits de poissons… Gaz de ville et gaz naturel Indice général 25.9 18.9 17.2 16.9 16.3 15.1 14.6 11.2 10.3 9.4 2.0 3.0 1.0 0.7 15.0 2.0 2.1 2.1 0.5 0.6 7.5 100.0 Plus fortes baisses 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Logiciels Equipement photo- et cinématographique, etc. Appareils de télévision, magnétoscopes etc. Appareils de chauffage et de climatisation Films photographiques, cinématographiques, etc. Appareils électriques pour soins corporels Combustibles liquides Pneus Hommes: Chemises Electricité Indice général 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Crèches, foyers de jour pour enfants, etc. Gaz de ville et gaz naturel Maisons de retraite et de soins, etc. Repas au restaurant Loyers pour appartement Transport de personnes par autobus Entretien et réparations Services financiers Plantes et produits pour jardins Emploi de personnel domestique, etc. Indice général 16.9 9.4 2.4 2.3 1.7 25.9 2.5 3.7 7.0 2.3 2.0 15.0 7.5 4.7 3.7 3.4 3.0 2.9 2.7 2.5 2.2 100.0 Plus fortes contributions à la baisse Var. annuelle Contrib. en % relative en % Rang Var. annuelle Contrib. en % relative en % Rang -10.1 -6.5 -6.0 -5.0 -4.3 -3.9 -3.9 -3.8 -3.4 -2.4 2.0 -0.1 -0.2 -0.9 -0.3 0.0 -0.3 -2.7 -2.4 -0.3 -2.4 100.0 Var. annuelle Contrib. en % relative en % Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Combustibles liquides Electricité Pneus Gas-oil Essence Appareils de télévision, magnétoscopes etc. Fleurs Appareils de chauffage et de climatisation Produits médicaux divers Hommes: Chemises Indice général -3.9 -2.4 -3.8 -1.5 -1.6 -6.0 -1.4 -5.0 -1.1 -3.4 2.0 -2.7 -2.4 -2.4 -2.4 -1.5 -0.9 -0.3 -0.3 -0.3 -0.3 100.0 Source: STATEC (données sur les 4 premiers mois de l'année) 46 Note de conjoncture n° 1-13 4. Inflation et salaires 4.2 Salaires 4.2.1 Fort ralentissement du coût salarial moyen en Europe Après une croissance de quelque 2% par an sur les trois dernières années, les salaires (CSM - coût salarial moyen) dans la zone euro ont vu leur progression freiner fortement en T4 2012 à +1.2% (cf. Graphique 77). Ce ralentissement est dû à une baisse importante du coût salarial en Grèce, en Espagne et au Portugal (cf. Graphique 79), et, de manière moins prononcée, en Slovénie et en Italie. Au Luxembourg, la progression des salaires reste, tout comme en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Finlande, encore orientée à la hausse au dernier trimestre de 2012, même s'il faut relativiser l'ampleur de la hausse au Luxembourg du fait qu'elle est fortement influencée par le paiement de primes de licenciement dans le secteur financier (cf. ci-après). Graphique 77: Coût salarial moyen: zone euro et Luxembourg Graphique 78: Coût salarial moyen: pays voisins et Luxembourg 5 4 5 Variation annuelle en % Variation annuelle en % 6 4 3 2 3 2 1 0 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 0 Zone Euro Luxembourg Allemagne Belgique Pays-Bas 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 -1 1 France Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux Luxembourg Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux Graphique 79: Evolution des salaires en Europe (coût salarial moyen) 10 12 T3 Variation annuelle en % 8 12 T4 6 Ecart 4 2 0 -2 -4 -6 Slovaquie Estonie Luxembourg Finlande Autriche Pays-Bas Allemagne Belgique France Italie Slovénie Chypre UE17 Irlande Malte Espgane Grèce Portugal -8 Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux Note de conjoncture n° 1-13 47 4. Inflation et salaires 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 -10 4.2.2 Les primes de licenciement tirent le coût salarial luxembourgeois à la hausse Portugal Grèce Italie Irlande 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 Au 4ème trimestre 2012, le coût salarial moyen a progressé de 1.8% sur un an après +0.4% en T3. Cette accélération s'explique majoritairement par une hausse exceptionnelle des salaires dans les banques (cf. Graphique 83), directement liée aux primes de licenciement conséquentes payées fin 2012 (cf. plans sociaux dans les banques)1. Ainsi, hors secteur financier (+4% en T4 après -2.8% en T3), les salaires n'ont augmenté que de 1.3% au 4ème trimestre, tout comme en T3 (cf. Graphique 84). 08 T1 Variation annuelle en % Graphique 80: Coût salarial moyen dans les "PIIGS" Espagne Source: Eurostat, comptes nationaux Graphique 81: Masse salariale (Luxembourg) L'évolution des salaires reste donc trop faible pour compenser la perte du pouvoir d'achat liée à la hausse des prix. Le coût salarial moyen réel (déflaté par l'IPCN), baisse en effet pour le septième trimestre consécutif (-0.7% sur un an en T4 2012, cf. Graphique 88). L'indexation des salaires (la dernière datant du 1er octobre 2012), continue quant à elle à contribuer à raison de 2.5 points de % au coût salarial (cf. Graphique 87). 12 Comme la durée de travail n'a baissé que de 0.2% au dernier trimestre de 2012, l'évolution du coût horaire y est bien plus proche de celle du coût moyen par personne (cf. Graphique 85), que sur les deux trimestres précédents, où la durée avait baissé de respectivement 0.7% et 0.6%. Variation annuelle en % 10 8 6 4 2 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 0 Contribution du coût salarial nominal moyen Contribution de l'emploi (nombre de salariés) Masse salariale Source: STATEC, comptes nationaux Cotisations salariales Primes et gratifications CSM (var. annuelle en %) Sources: STATEC, IGSS 48 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 08 T1 Contrib. à la croissance annuelle Graphique 82: Contributions à la masse salariale A part le secteur financier, qui observe la progression la plus forte en T4 pour les raisons évoquées ci-avant, on note encore des augmentations plus solides des salaires dans les activités immobilières (+2.7%) et les autres services2 (+2.3%). Le domaine des TIC (technologies de l'information et de la communication, 0%), la construction (+0.5%) et les services aux entreprises (+0.5%) notent par contre les évolutions des salaires les plus faibles (cf. Tableau 17). Pour les services aux entreprises le coût salarial moyen n'aurait même augmenté que de 0.1% en T4 sans l'impact de l'emploi intérimaire (cf. Graphique 86). Cotisations patronales Salaire de base 1 http://www.aleba.lu/press/lang1/67a9b846e6d213379739734977299f bd.pdf 2 Les autres services regroupent les activités créatives, artistiques et de spectacle, les bibliothèques, archives, musées et autres activités culturelles, les organisations de jeux de hasard et d'argent, les activités sportives, récréatives et de loisirs, les activités des organisations associatives, la réparation d'ordinateurs et de biens personnels et domestiques, les autres services personnels ainsi que les activités des ménages en tant qu'employeurs ou encore les activités extra territoriales. Note de conjoncture n° 1-13 4. Inflation et salaires Graphique 83: Coût salarial dans les banques Graphique 86: Coût salarial dans les services aux entreprises 15 10 Variation annuelle en % 5 0 -5 8 6 4 2 0 -2 -4 12 T3 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 CSM secteur financier (STATEC - Comptes nationaux) Frais de personnel par salarié dans les banques (BCL) CSM secteur financier (IGSS) 09 T1 -6 08 T1 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 07 T1 06 T3 06 T1 -10 08 T3 Variation annuelle en % 12 10 Services aux entreprises Travailleurs intérimaires Services aux entreprises hors intérim Sources: STATEC, IGSS, BCL Sources: STATEC, IGSS Graphique 84: Coût salarial moyen Graphique 87: Coût salarial moyen et indexation 5 6 3 5 2 4 0 -1 -2 Coût salarial moyen (CSM) CSM hors secteur financier CSM réel hors secteur financier (déflaté par l'IPCN) CSH réel hors secteur financier (déflaté par l'IPCN) 12 T4 12 T3 12 T2 12 T1 11 T4 11 T3 11 T2 11 T1 10 T4 10 T3 10 T2 10 T1 -3 3 2 1 0 -1 -2 -3 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 1 Variation annuelle en % Variation annuelle en % 4 Contribution du salaire moyen (hors indexation) Contribution de l'indexation des salaires Coût salarial nominal moyen Source: STATEC, comptes nationaux Source: STATEC, comptes nationaux Graphique 85: Coût salarial horaire, T4 2012 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 Total Agriculture Industrie Construction Commerce, transport, horeca TIC Secteur financier Activités immobilières Services aux entreprises Admin.pub. et santé Autres services Graphique 88: Coût salarial nominal et réel Variation annuelle en % 0 Variation annuelle en % 1 2 3 4 5 Coût salarial moyen par personne Coût salarial moyen horaire* Sources: STATEC (comptes nationaux), IGSS * D'après les heures payées, corrigées des jours ouvrables. Note de conjoncture n° 1-13 Coût salarial nominal Coût salarial réel (déflaté par l'IPCN) Source: STATEC 49 4. Inflation et salaires Graphique 89: Contributions aux charges de personnel dans les banques Contrib. en ppt de % à la croissance annuelle 10 8 6 4 2 0 -2 -4 Autres charges de personnel Dépenses de personnel intérimaire Charges sociales Charges de personnel 12 T4 12 T3 12 T2 12 T1 11 T4 11 T3 11 T2 11 T1 10 T4 10 T3 10 T2 10 T1 09 T4 09 T3 09 T2 09 T1 -6 Paiements en actions Pensions de retraite et de survie et dépenses assimilées Rémunérations Source: CSSF Tableau 17: Coût salarial moyen par branche d'activité 2012 2010 2011 EUR par an NACE rév.2 par personne Total Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Construction Commerce, transport, horeca Information et communication Activités financières et d'assurance Activités immobilières Services aux entreprises et location Adm. publique, défense, éducation et santé Autres services 2012 2012 T1 T2 T3 T4 Variation annuelle en % 57 565 2.7 2.0 1.2 1.2 1.4 0.4 1.8 A B-E F G-I J K L M_N 30 899 54 188 39 440 43 925 70 754 92 486 49 199 51 445 0.5 1.3 -0.1 2.4 3.2 4.3 -2.1 2.9 5.2 3.1 2.5 2.4 1.5 -0.2 3.8 4.4 1.4 0.4 0.4 1.3 1.4 0.4 1.6 2.1 -2.3 1.2 -1.0 1.7 0.6 -0.9 3.8 4.3 2.7 0.2 1.8 0.7 2.8 1.0 0.8 1.6 2.0 -1.3 0.4 1.1 2.5 -2.8 -1.3 2.3 3.0 1.5 0.5 1.6 0.0 4.0 2.7 0.5 O-Q R-U 71 988 38 701 3.7 2.5 1.8 2.2 1.6 2.4 1.9 2.6 2.0 2.4 1.4 2.1 1.2 2.3 Source: STATEC, comptes nationaux trimestriels 4.2.3 Le coût salarial unitaire reste élevé au Luxembourg malgré une croissance plus modeste sur les derniers trimestres Aussi, le coût salarial moyen n'est pas un indicateur standard pour effectuer des comparaisons internationales en matière de coût de main-d'œuvre parce qu'il ne prend pas en compte le volume produit avec cette maind'œuvre. Dans ce contexte, le coût salarial unitaire (CSU), qui se base sur les données de la comptabilité nationale harmonisées selon la méthodologie SEC95, lui est préférable et ce d'autant plus qu'il constitue un indicateur de référence pour des approches en termes de compétitivité. Dans l'ensemble des pays, la crise économique a eu pour effet d'entraîner à la hausse le 50 CSU nominal (masse salariale divisée par la valeur ajoutée en volume). La hausse perceptible depuis le début de 2008 et qui se poursuit toujours au 4ème trimestre 2012, en lien avec l'affaissement de la productivité apparente du travail (CSU = CSM divisé par la productivité), se constate dans toutes les branches économiques, à l'exception des activités d'information et de communication (cf. Graphique 90). Dans une optique de compétitivité-coûts, le Luxembourg montre sans conteste toujours le profil le plus défavorable parmi les pays voisins sur les dernières années, alors que l'Allemagne affiche toujours le profil le plus favorable (cf. Graphique 90). Les Pays-Bas affichent par contre l'évolution la plus favorable sur les dernières années (cf. Graphique 91). Note de conjoncture n° 1-13 4. Inflation et salaires Graphique 90: Coût salarial unitaire nominal par branche d'activité, Luxembourg et pays voisins Ensemble des branches Industrie y.c. énergie Construction 200 170 180 170 160 180 160 150 150 160 140 140 130 130 140 120 120 120 110 110 100 100 100 90 90 BE DE FR LU BE DE FR LU 150 180 140 DE FR 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 BE LU NL Activités financières et d'assurance 160 150 140 130 160 ZE NL Information et communication 200 02 T1 00 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 ZE NL Commerce, transport, horesca 02 T1 01 T1 00 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 02 T1 01 T1 00 T1 ZE 01 T1 80 80 80 130 120 140 120 110 110 120 100 ZE BE DE FR LU NL Activités immobilières ZE BE DE FR LU NL Services aux entreprises 330 280 ZE BE DE FR 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 02 T1 01 T1 00 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 80 02 T1 90 80 00 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 02 T1 01 T1 00 T1 80 100 90 01 T1 100 LU NL Administration publique, éducation, santé humaine et action sociale 170 180 160 170 160 150 150 140 230 140 130 130 120 120 110 ZE BE DE FR LU NL ZE BE DE FR LU NL ZE BE DE FR LU 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 02 T1 00 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 80 03 T1 90 80 02 T1 100 90 00 T1 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 02 T1 01 T1 00 T1 80 110 100 01 T1 130 01 T1 180 NL Source: Eurostat, Nace rév.2 (base 2000 = 100) Une explication à cette évolution plus défavorable du CSU au Grand-Duché est la pondération plus forte du secteur financier dans l'économie luxembourgeoise, secteur, qui, par sa perte de productivité élevée sur les dernières années1, a fortement contribué à la hausse du CSU au Luxembourg (cf. Graphique 92). La même explication vaut pour l'évolution plus forte du CSU dans l'industrie luxembourgeoise, dominée par la métallurgie, qui, sur les dernières années de crise a opéré des plans majeurs de maintien en emploi (cf. cellules de 1 reclassement) et encaissé de fortes chutes de productivité en contrepartie1. La contribution de l'industrie au CSU reste toutefois à peu près dans les mêmes dimensions que dans la zone euro (cf. Graphique 92). En ce qui concerne la branche "Commerce, Transports et Horeca", la hausse du CSU s'explique par une baisse extraordinaire de la VAB en vol. en T3 2012. Notons encore que l'évolution du CSU luxembourgeois est devenue un peu plus modeste tout au long de l'année 2012, marquant une croissance annuelle de seulement 1.9% en T4 2012, contre +5.5% un an auparavant (cf. Graphique 91). Cf. F. Adam, V. Sinner: "Analyse comparative de la productivité apparente du travail Luxembourg/Zone euro depuis le début de la crise", Economie et statistiques no. 60, juillet 2012. Note de conjoncture n° 1-13 51 4. Inflation et salaires Graphique 91: Evolution du coût salarial unitaire Graphique 92: Contributions à l'évolution du CSU, 2008-2012 20 30 25 Contributions en ppt % Variation annuelle en % 15 10 5 0 20 15 10 5 0 ZE LU BE DE FR NL -5 Activités financières et d'assurance Commerce, transport, horeca Adm.pub., éd., santé humaine et action sociale Industrie Services aux entreprises Construction ZE BE DE FR LU 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 04 T1 03 T1 02 T1 01 T1 -5 NL Source: Eurostat Sources: Eurostat, calculs STATEC 4.2.4 Le salaire social minimum luxembourgeois augmente de 4% en 2013 Le salaire social minimum (SSM) a fait l'objet de deux augmentations successives fin 2012/début 2013. Au 1er octobre 2012, le SSM, comme tous les autres salaires, traitements et pensions, a augmenté de 2.5% en raison de la loi du 31 janvier 2012 adaptant certaines modalités d’application de l’échelle mobile des salaires et traitements. Ensuite, au 1er janvier 2013, le SSM a été augmenté de 1.5% en vertu de la loi du 26 décembre 2012, revalorisant le SSM du retard accumulé sur l'évolution générale des salaires entre 2010 et 2011. Le SSM, qui concerne quelque 53 000 salariés (soit 15% du total), est donc passé à 1 874.19 EUR au début de 2013 (2 249.03 EUR pour les salariés qualifiés). Sur l'ensemble de l'année 2012, le SSM a augmenté de 2.5%, donc deux fois plus vite que le coût salarial moyen (CSM: +1.2%) et cette tendance devrait se poursuivre en 2013, ou le SSM devrait, en tenant compte de l'indexation des salaires prévue au 1er octobre, croître de 4.0% sur l'ensemble de l'année (cf. Graphique 93). Cette évolution plus forte du SSM s'observe bien au niveau du rapport SSM/CSM, qui atteint 38% en 2012, après 36.2% avant la crise en 2008 (cf. Graphique 94). Cette évolution plus forte du SSM que du CSM est liée en partie au cycle conjoncturel, étant donné que le CSM augmente bien plus vite que le SSM lors des phases d'expansion, alors que le SSM se rattrape seulement sur les années de faible croissance économique (adaptation retardée du SSM à l'évolution générale des salaires). Graphique 94: Salaire social minimum par rapport au coût salarial moyen Graphique 93: Coût salarial moyen et Salaire social minimum 180 38.0 170 37.5 37.0 150 SSM / CSM en % Indice 1995 = 100 160 140 130 120 36.5 36.0 35.5 110 35.0 Sources: STATEC, IGSS 52 2011 2009 2007 2005 2003 2001 1999 1997 2013 2011 2009 2007 2005 Salaire social minimum 34.5 1995 Coût salarial moyen 2003 2001 1999 1997 1995 100 Sources: STATEC, IGSS Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail 5. Marché du travail Graphique 95: Emploi et chômage au Luxembourg 7 6 5 4 3 2 1 janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 janv.-08 janv.-07 janv.-06 janv.-05 janv.-04 janv.-03 janv.-02 janv.-01 janv.-00 0 Sources: STATEC, ADEM, IGSS Emploi salarié intérieur (variation annuelle) en % Taux de chômage (en % de la population active) Sources: STATEC, IGSS, ADEM Le marché du travail luxembourgeois marque à nouveau des tendances moins favorables. Depuis 2012, le chômage a sensiblement augmenté tandis que l'emploi a ralenti. Toutefois, comparé aux autres pays de la zone euro, le Grand-Duché résiste toujours assez bien à la crise. Il reste un des seuls pays continuant à créer des emplois et à limiter quelque peu la hausse du chômage. Cette situation est particulière, mais pas unique au Luxembourg (l'Allemagne et l'Autriche se trouvant dans une situation similaire) et en partie explicable par certains ajustements qui ont eu lieu sur le marché de travail luxembourgeois au cours de ces dernières années. Le Grand-Duché connaît toujours une forte immigration, tendance qui s'est encore amplifiée depuis le début de la crise, et qui ne reste pas sans impact du côté de l'emploi et du chômage national. Ainsi, l'emploi salarié note la hausse la plus importante du côté des étrangers résidents, recrutés avant tout dans les services les plus qualifiés. Il semble en effet que les entreprises profitent de la crise économique et de la mobilité accrue des salariés européens qui s'en est dégagée, pour recruter du personnel qualifié, difficile à trouver de façon générale. De l'autre côté, la hausse du chômage s'explique pour moitié par les chômeurs de nationalité portugaise, population qui représente désormais plus d'un tiers de l'ensemble des chômeurs inscrits à l'ADEM, évolution qui n'est probablement qu'en partie attribuable à la population résidente issue de la première vague d'immigration (des années 1970) et active surtout dans les secteurs les plus touchés par la crise (l'industrie, les transports et la construction). Note de conjoncture n° 1-13 Un autre phénomène qui devient de plus en plus visible au cours de la crise est celui de la participation des femmes au marché du travail. Leur taux d'activité et d'emploi a continué à augmenter sur les années de crise et elles occupent désormais plus d'emplois nouveaux que les hommes. Cette évolution s'explique premièrement par le fait que le taux d'activité reste toujours relativement faible au Grand-Duché et que le réservoir de maind'œuvre y est donc bien plus important que dans les autres pays européens. Deuxièmement, les femmes sont bien plus présentes dans le secteur abrité et dans les services, donc dans les domaines qui ont continué à créer le plus d'emplois sur les années récentes, alors que les hommes dominent les branches qui ont le plus souffert de la crise. Troisièmement, l'essor de l'emploi féminin prend bien une autre dynamique que l'emploi masculin du fait qu'elles travaillent bien plus souvent à temps réduit, augmentant ainsi mécaniquement le nombre de personnes en emploi. La durée de travail semble en effet l'instrument d'ajustement conjoncturel par excellence du marché de travail pendant cette crise. La montée du travail à temps partiel n'est qu'un exemple parmi d'autres. Ainsi, la flexibilisation accrue de l'horaire mobile, l'ajustement via les heures supplémentaires, le travail intérimaire ou le prêt temporaire de main-d'œuvre ou encore l'utilisation du chômage partiel ont permis aux entreprises de garder leur personnel en emploi même lors d'une activité réduite prolongée ("labour hoarding"). Ainsi, toutes les branches continuent à créer des emplois, à l'exception des deux secteurs phares de l'économie luxembourgeoise, l'industrie métallurgique et les banques. Cette situation se retrouve également du côté des postes vacants, qui restent toujours à un niveau élevé sur le début de 2013 notamment dans les services les plus qualifiés (mais pas uniquement), malgré une hausse continue du chômage. Cette inadéquation entre l'offre et la demande de travail est probablement une des explications au fait qu'un tiers des chômeurs inscrits à l'ADEM se retrouvent démotivés et ne chercheraient plus activement un emploi. Ceci explique en effet en partie la divergence qui existe entre le chômage officiel de l'ADEM (6.1% de la population active en 2012) et celui d'Eurostat (5.1%) qui se base sur les enquêtes sur les forces de travail. Ainsi, ce dernier tient également compte des personnes, surtout des femmes et des jeunes, qui ne sont pas inscrites à l'ADEM et ne compte pas les personnes qui ne sont pas immédiatement disponibles ou qui ne sont plus activement à la recherche d'un emploi. 53 5. Marché du travail 5.1 Emploi Les baisses les plus marquées ont été subies au Portugal (-2.0%), en Espagne (-1.4%) et à Chypre (-1.3%), alors que le marché du travail est resté dynamique au Luxembourg (+0.6%), en Autriche (+0.2%) et en Allemagne (+0.1%, cf. Graphique 98). Depuis le début de la crise seulement cinq pays de la zone euro (Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg et Malte) ont vu augmenter leur emploi intérieur. 1.0 -0.5 -1.0 -1.5 12 T4 12 T3 12 T2 12 T1 11 T4 11 T3 11 T2 11 T1 10 T4 10 T3 10 T2 10 T1 Industrie Commerce, Transp., Horeca Act. financ. et d'assurance Construction TIC Autres services Source: Eurostat (données désaisonnalisées) Graphique 98: Emploi par pays dans la zone euro 1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 -1.5 -2.0 -2.5 2012 T3 2012 T4 Ecart (T4 - T3) Sources: Eurostat, STATEC (données désaisonnalisées) * Les données pour la Grèce ne sont pas encore disponibles. ** Malte: T2 et T3 2012 1.5 1.0 Graphique 99: Solde migratoire au Luxembourg 0.5 25 000 20 000 0.0 -0.5 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 -1.0 Zone Euro Luxembourg Sources: Eurostat, STATEC (données désaisonnalisées) Nombre de personnes Variation trimestrielle en % 0.0 -2.0 Graphique 96: Emploi en Europe et au Luxembourg 2.0 0.5 Malte** Portugal Estonie Italie Espagne Slovaquie Zone Euro Chypre Belgique Allemagne Autriche France Slovenie Luxembourg Pays-Bas Finlande Au 4ème trimestre 2012, le repli de l'emploi se poursuit dans la plupart des branches, à l'exception des "Activités financières et d'assurance" et des "Activités d'information et de communication - TIC" qui, après un très mauvais troisième trimestre, marquent un vrai rebond fin 2012. A l'inverse, les branches Industrie, Commerce et "Autres services" qui ont connu une performance plutôt bonne en T3, sont responsables de la baisse plus forte de l'emploi sur les derniers mois de l’année (cf. Graphique 97). 1.5 Variation trimestrielle en % L'emploi dans la zone euro a baissé au quatrième trimestre 2012 (-0.3%) pour le 6ème trimestre consécutif (cf. Graphique 96), et la nouvelle remontée du chômage au début de 2013 (à 12.1% en mars en zone euro) ne laisse pas non plus entrevoir une amélioration pour le premier trimestre de 2013. Selon les estimations d'Eurostat, 145.7 millions de personnes avaient un emploi dans la zone euro au dernier trimestre de 2012, 1.1 million de moins qu'il y a un an. Depuis le début de la crise (T1 2008), l'Europe a perdu six millions d'emplois (4.8 millions dans la zone euro). Graphique 97: Emploi par branche dans la zone euro Variation trimestrielle en % 5.1.1 L'emploi continue à baisser dans la zone euro 15 000 10 000 5 000 0 -5 000 -10 000 -15 000 2000 Arrivées 2002 2004 Départs 2006 2008 2010 2012 Solde migratoire Source: STATEC 54 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 100: Solde migratoire de 2010 à 2012 Portugal France Italie Belgique Allemagne Espagne USA Roumanie ARFY* Grèce Pologne Royaume-Uni Cap Vert Brésil Russie Bulgarie Luxembourg 2010 2011 3 500 Source: STATEC 2 500 2012 1 500 Alors que la population résidente jeune (âgée de 20 à 24 ans) avait fortement augmenté en 2010 et en 2011 (+4.0% puis +4.9%), elle n'augmente plus que de 3.2% en 2012, soit presque au même rythme que la population en âge de retraite (+2.9% en 2012, cf. Graphique 101). Le taux de remplacement, qui représente le rapport de la population âgée de 20 à 24 ans, qui entre dans le marché du travail et de la population âgée de 60 à 64 ans, qui part à la retraite, augmente donc légèrement de 1.22% en 2011 à 1.23% en 2012, mais reste encore à un niveau très faible. Selon les estimations d'Eurostat1, le Luxembourg disposerait (parmi sa population "inactive") d'une force de travail potentielle supplémentaire de 15 000 personnes en 2012, dont 13 000 personnes "recherchant un emploi mais temporairement indisponibles" et 2 000 personnes "disponibles pour travailler mais ne recherchant pas d'emploi", soit 5.7% de la population active. Avec ce taux, le Grand-Duché se situe, ensemble avec l'Espagne, en troisième position de la zone euro (4.9%), dépassé uniquement par la Finlande (6.5%) et l'Italie (12.1%). A l'inverse, nos pays voisins, affichent avec 2.5% en Allemagne, 2.6% en France et 3.3% en Belgique, un réservoir de main-d'œuvre plutôt faibles. A cette force de travail potentielle se rajouteraient encore quelque 5 000 personnes en sousemploi, donc ayant un emploi mais désirant travailler davantage2. Après un ralentissement en 2010, la population active s'est donc accrue de nouveau à un rythme plus soutenu en 2012 (+2.8% après +2.0% en 2010, cf. Graphique 103). Cette accélération vient toutefois exclusivement de la hausse importante du nombre de chômeurs, l'emploi salarié ayant décéléré (de 2.5% en 2011 à 2.3% en 2012). La situation semble bien différente selon qu'il s'agit de la population résidente luxembourgeoise ou de nationalité portugaise. Ainsi, la hausse de la population active luxembourgeoise se fait avant tout du côté de l'emploi salarié (92% et seulement 8% du côté des chômeurs), alors que l'augmentation de la population active portugaise est fortement due à une hausse des chômeurs (34% et seulement 64% du côté de l'emploi salarié, cf. Graphique 104). 500 Le solde migratoire se compose en 2012 à 35% de migrants Portugais, à 20% de Français, 7% d'Italiens et de 6% de Belges. Les effets des flux migratoires sur le marché du travail ne sont pas directement chiffrables, mais on peut tout de même observer des tendances similaires. Ainsi, le nombre de chômeurs de nationalité portugaise a, tout comme en 2011, continué à augmenter fortement en 2012 (+17.1%, cf. chapitre 5.2.4), tout comme les salariés de nationalité portugaise (+3.8%, cf. chapitre 5.1.3). -500 En 2012, 20 480 personnes se sont installées nouvellement au Luxembourg, soit 1% de plus qu'en 2011, année où les arrivées avaient fortement augmenté (+19% cf. Graphique 99), principalement en raison de l'afflux massif de personnes originaires des pays de l'ancienne république fédérale de Yougoslavie (cf. Graphique 100). Comme les départs se sont chiffrés à 10 440 personnes (+12.7% sur un an), le solde migratoire s'établit à 10 040 personnes (-8.8%). Le taux d'activité, qui représente l'ensemble des personnes travaillant ou voulant travailler (personnes en emploi plus les personnes au chômage) par rapport à la population totale en âge de travailler (ici 20 à 64 ans) continue à augmenter au Luxembourg (de 73.0% en 2011 à 75.4% en 2012), comme d'ailleurs dans l'ensemble de la zone euro (de 76.3% à 76.7%). Cette évolution récente est observée tant pour les hommes que pour les femmes, mais reste, sur le plus long terme tout de même largement due à l'évolution du taux d'activité des femmes (cf. Graphique 102), qui atteint 68.4% en 2012 au Luxembourg, contre seulement 57.3% il y a dix et 49.2% il y a vingt ans. -1 500 5.1.2 Démographie et population active Nombre de personnes Source: STATEC * Ancienne République Fédérale de Yougoslavie (Ancienne République yougoslave de Macédoine, Kosovo, Monténégro, Serbie, BosnieHerzégovine et Croatie). 1 Cf. Communiqué de presse n°63/2013 du 19 avril 2013, "Enquête sur les forces de travail - La proportion de travailleurs à temps partiel en situation de sous - emploi en hausse à 21.4% dans l’UE27 en 2012", http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-19042013BP/FR/3-19042013-BP-FR.PDF 2 Cf. STATEC, "Rapport travail et cohésion sociale", Cahier économique n° 114, décembre 2012: http://www.statistiques.public.lu/cataloguepublications/cahiers-economiques/2012/PDF-Cahier-114-2012.pdf, chapitre 2.3 "Au-delà de l'emploi et du chômage", pp. 59-63. Note de conjoncture n° 1-13 55 5. Marché du travail Graphique 103: La population active au Luxembourg 1.35 8 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 3.5 3.0 1.5 1.0 0.5 0.0 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 -0.5 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 1.10 2.0 1988 1.15 2.5 1986 1.20 Variation annuelle en % 1.25 Taux de remplacement en % 1.30 2001 Variation annuelle en % Graphique 101: Taux de remplacement1 Chômage - contribution en ppt Emploi national - contribution en ppt Population active Population âgée de 20 à 24 ans Population âgée de 60 à 64 ans Taux de remplacement (éch. de droite) Source: STATEC Sources: STATEC, IGSS, ADEM 1 Le taux de remplacement est obtenu par le rapport effectifs 20 à 24 ans qui entrent dans le marché / effectifs 60 à 64 ans qui partent à la retraite. Graphique 104: La population active luxembourgeoise et portugaise au Luxembourg Graphique 102: Taux d'activité (20 à 64 ans) -1 55 50 Zone euro - Total Zone euro - Femmes Zone euro - Hommes 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 45 Luxembourg - Total Luxembourg - Femmes Luxembourg - Hommes 2012 60 0 2011 65 1 2010 70 2 2009 75 3 2008 80 1992 En % de la population en âge de travailler 85 2007 Contribution en ppt % 4 Emploi salarié résident luxembourgeois Emploi salarié résident portugais Emploi salarié résident autres Chômage luxembourgeois Chômage portugais Chômage autres Population active - variation annuelle en % Sources: IGSS, ADEM (données de fin mars de chaque année) Source: Eurostat 56 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 105: Créations nettes d'emplois par nationalité entre 2005 et 2008 et entre 2009 et 2012 Non communaut aires 5% 2005-2008 Portugais 14% Autres communaut aires 8% Luxemb. 9% Français 33% Non communaut aires 5% Autres communaut aires 12% Allemands 20% 2009-2012 Double nationalité* 8% Français 24% Belges 11% Luxemb. 22% Allemands Belges 9% 5% Portugais 15% Sources: IGSS, STATEC * Estimation La dynamique de l'emploi salarié luxembourgeois est due à raison d'un tiers à l'obtention de la double nationalité introduite avec la loi du 23 octobre 2008 et entrée en vigueur le 1er janvier 2009, mais pas seulement. Ainsi, les Luxembourgeois ont occupé 30% des nouveaux emplois créés en net depuis la crise (2009-2012), dont 8 points de % sont à attribuer à l'acquisition de la double nationalité (cf. Graphique 105). Le chapitre 5.1.6 renseigne entre autres sur la création nette d'emplois par résidence, nationalité et par branche d'activité. 5.1.3 Les résidents occupent deux fois plus d'emplois que les frontaliers En 2012, l'emploi salarié intérieur a progressé de 2.3%, après 2.9% en 2011, l'emploi non salarié seulement de1.5% après 2.4% l'année passée (cf. Graphique 106). Cette décélération du côté de l'emploi salarié s'observe surtout du côté des travailleurs frontaliers, dont l'emploi progresse de 2.0% en 2012 après 3.1% en 2011, tandis que le rythme de croissance de l'emploi national passe de 2.5% en 2011 à 2.4% en 2012 (cf. Graphique 107). En termes absolus il s'agit d'une création nette de 8 800 personnes en 2012, dont 3 000 du côté des frontaliers et 5 800 du côté des résidents (cf. Graphique 108). Concernant l'évolution par nationalité, l'emploi salarié ralentit pour toutes les principales nationalités présentes sur le marché de travail, sauf pour les travailleurs portugais qui affichent une hausse de 3.8% en 2012, après 3.3% en 2011 (et même seulement 1.3% en 2010 et 1.0% en 2009, cf. Graphique 109 et Tableau 3c–1 de l'annexe statistique). En tout, l'emploi salarié intérieur reste donc toujours très dynamique et suit l'activité économique avec un retard de deux trimestres environ (cf. Graphique 111). Toutefois, vu la faiblesse de l'activité économique sur les derniers trimestres, les ajustements au niveau de la main-d'œuvre restent marginaux. Ainsi, les entreprises semblent toujours préférer garder leur personnel pour ne pas devoir recruter et former des nouveaux collaborateurs lors de la reprise escomptée (labour hoarding). En ce qui concerne les perspectives d'emploi, elles s'avèrent mitigées sur le début de 2013. Ainsi, les premiers chiffres disponibles des inscriptions à la sécurité sociale témoignent d'un franc ralentissement (+1.7% en janvier après 2.3% en décembre et plus de 2.0% tout au long de l'année 2012), alors que les perspectives d'embauches déclarées par les chefs d'entreprise affichent une amélioration en T1 par rapport à T4 2012, même si le niveau reste encore très bas (cf. Graphique 110). De plus, la régularisation des travailleurs illégaux en janvier et février 2013, qui n'est pas encore reprises dans les statistiques actuelles, pourrait avoir eu un impact non négligeable sur l'emploi sur le début de 2013. Ainsi, une hausse de 600 personnes3 entraînerait une amplification de la croissance annuelle de l'emploi national de 0.3 point de %. L'impact sur l'emploi salarié intérieur sera toutefois un peu moindre (+0.2 point de %) et celui sur le taux de chômage même négligeable (-0.02 ppt de %). 3 Cf. "Bilan intermédiaire de la mesure unique en faveur des travailleurs salariés, ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier [2 janvier – 28 février 2013]" du Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, 14 mars 2013. http://www.gouvernement.lu/salle_presse/communiques/2013/03mars/14-bilan/regul.pdf Note de conjoncture n° 1-13 57 5. Marché du travail Graphique 108: Créations nettes d'emplois 400 10 000 350 9 000 300 8 000 Nombre de personnes 250 200 150 100 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 0 1 000 95 T1 96 T1 97 T1 98 T1 99 T1 00 T1 01 T1 02 T1 03 T1 04 T1 05 T1 06 T1 07 T1 08 T1 09 T1 10 T1 11 T1 12 T1 50 Emploi salarié résident Sources: IGSS, STATEC (données désaisonnalisées) 2010 Emploi salarié frontalier 2005 1995 Emploi salarié résident Emploi non-salarié 0 2000 Milliers de personnes Graphique 106: Emploi total intérieur Emploi salarié frontalier Sources: IGSS, STATEC Graphique 107: Emploi salarié intérieur 1.6 Variation trimestrielle en % 1.4 1.2 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 -0.2 -0.4 Frontaliers Résidents 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 -0.6 Total Sources: IGSS, STATEC (données désaisonnalisées) Variation annuelle en % Graphique 109: Emploi salarié par nationalité 10 10 8 8 6 6 4 4 2 2 0 0 Belges Français Allemands Luxembourgeois Non UE Portugais Autres UE 2012 2011 2010 2009 2008 2007 -2 2006 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 -2 Grand Total Sources: IGSS, STATEC 58 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail 40 5 30 4 20 10 3 0 -10 2 -20 1 -30 -40 Variation annuelle en % 6 50 janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 janv.-08 0 janv.-07 Solde pondéré des perspectives d'emploi Graphique 110: Emploi et perspectives d'emploi Indicateur synthétique des perspectives d'emploi* Emploi salarié intérieur Sources: STATEC (enquêtes de conjoncture), IGSS * L'indicateur additionne les perspectives d'emploi dans l'industrie, la construction, le commerce de détail, le secteur financier (zone euro) et les autres services, pondérées selon leur poids dans l'emploi salarié intérieur. frappées par la crise économique alors que les branches dominées par les femmes, notamment la santé humaine et action sociale (77% de femmes), ont été moins exposées à la conjoncture internationale et ont de ce fait résisté davantage à la crise et continué à créer des emplois (cf. Graphique 113). Aussi, alors que le taux d'emploi des hommes peu qualifiés a baissé fortement depuis le début de la crise, celui des femmes s'est plus ou moins maintenu (cf. Graphique 114). Néanmoins, la tendance générale (sur le long terme et au niveau international) reste celle d'une baisse du taux d'emploi des personnes moins qualifiées et d'une hausse du taux d'emploi des personnes disposant d'une qualification plus élevée (cf. partie 5.1.2 de la NDC n°3-12). Graphique 112: Créations nettes d'emplois salariés hommes/femmes 10 000 8 000 Nombre de personnes Graphique 111: Emploi salarié et activité 4 2 1 4 000 2 000 0 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 0 -1 -2 000 -2 Femmes 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 -3 05 T1 Variation trimestrielle en % 3 6 000 Emploi salarié intérieur Valeur ajoutée brute (VAB) - moyenne mobile 5 trimestres Heures travaillées, corrigées des jours ouvrables Sources: IGSS, STATEC Graphique 113: Créations nettes d'emplois salariés hommes/femmes par branche entre 2008 et 2012 Sources: STATEC, IGSS (données désaisonnalisées) H 5.1.4 L'emploi des femmes très dynamique En 2012, le taux d'emploi global se situait à 65.8% de la population en âge de travailler, après 64.6% en 2011, donc un peu au-dessus du taux de la zone euro (63.8%), mais encore loin de l'objectif communautaire des 75% et de l'objectif 2020 du Luxembourg (73%). La hausse en 2012 vient avant tout des femmes (59% après 56.9% en 2011), tendance qui s'affirme également sur les créations nettes d'emploi, les femmes occupant depuis la crise plus de nouveaux emplois que les hommes (cf. Graphique 112Error! Reference source not found.). Cette évolution s'explique en partie par le fait que les branches dominées par les hommes, la construction (92% d'hommes), les transports (86%) et l'industrie (83%), ont été les plus Note de conjoncture n° 1-13 Hommes F -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000 Industrie Construction Commerce Transports Horeca TIC Secteur financier Services spécialisés Adm. Publique Enseignement Santé et action sociale Autres activités de service Sources: IGSS, STATEC 59 5. Marché du travail Graphique 114: Taux d'emploi par qualification 100 100 Femmes 40 30 30 30 Zone euro - CITE 0-2 Zone euro - CITE 3-4 Zone euro - CITE 5-6 Luxembourg - CITE 0-2 Luxembourg - CITE 3-4 Luxembourg - CITE 5-6 2012 40 2010 40 2012 50 2010 50 2008 50 2006 60 2004 60 2002 60 2012 70 2010 70 2008 70 2006 80 2004 80 2002 80 2008 90 2006 90 2004 Total 90 Hommes 2002 100 Sources: EUROSTAT, STATEC (Enquête sur les Forces de Travail) CITE Classification Internationale Type de l'Education CITE 0-2 Enseignement préscolaire, primaire, secondaire inférieur 5.1.5 Plus de travail sur la fin de 2012 Après plusieurs trimestres de ralentissement, le volume de travail (heures travaillées) a de nouveau accéléré au dernier trimestre de 2012 (+2.2% après +1.5% en T3, cf. Graphique 115). Cette évolution est le produit d'une hausse plus forte de l'emploi salarié (+2.4% après +2.2% en T3) ainsi que d'un ralentissement de la réduction de la durée de travail (-0.2% après -0.7% en T3). Les heures supplémentaires restent bel et bien en baisse (-6.0% en T3 2012) mais de manière moins importante (-9.5% en T2, cf. Graphique 116). Notons encore que les transports restent, avec presque 7 heures par personne et par mois, la branche travaillant le plus d'heures supplémentaires en 2012 (cf. Graphique 117), suivis par la construction et l'industrie, malgré le fait que ces 3 branches ont eu le plus de difficultés ces dernières années. Néanmoins, sur l'ensemble de l'année 2012, l'emploi à temps partiel (c'est-à-dire des personnes travaillant moins de 75% d'un plein temps) a montré plus de vigueur. Il a progressé de 6.9%, après une baisse de 0.9% 60 CITE 3-4 Enseignement secondaire supérieur et post-secondaire non-tertiaire CITE 5-6 Enseignement tertiaire en 2011, alors que l'emploi à temps plein (≥ 75%) n'a progressé que de 1.6% après +3.7% en 2011 (cf. Tableau 18). L'évolution de l'emploi à temps partiel va également de pair avec l'essor de l'emploi des femmes. Ainsi, l'emploi féminin a en 2012, tout comme déjà en 2009 et en 2010, bénéficié plus des créations nettes d'emplois que l'emploi masculin (cf. chapitre ci-avant). En 2012, 30% des femmes ont travaillé à temps partiel contre seulement 7% des hommes. Au Luxembourg, la part de l'emploi à temps partiel (16.1% en 2012) reste toutefois encore largement endessous de la moyenne européenne (21.4% de l'emploi total en zone euro) et des taux observés dans nos pays voisins (Pays-Bas 49.8%, Allemagne 26.5%, Belgique 25% et France 18%). Aussi, l'évolution à la hausse s'observe dans presque tous les pays européens. L'impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi est loin d'être négligeable, surtout au niveau de l'emploi industriel (cf. Tableau 19 et Tableau 20). Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Tableau 18: Evolution de l'emploi à temps partiel 2005 2010 2011 2012 2000-2005 2005-2010 2010 Nombre de personnes 2011 2012 Variation annuelle en % Emploi salarié intérieur Travailleurs à plein temps Travailleurs à temps partiel Part en % 287 876 245 615 42 260 14.7 337 877 283 694 54 183 16.0 347 861 294 163 53 698 15.4 356 380 298 995 57 385 16.1 3.2 4.2 -1.7 3.3 2.9 5.1 1.8 2.0 0.8 3.0 3.7 -0.9 2.4 1.6 6.9 Emploi salarié féminin Travailleurs à plein temps Travailleurs à temps partiel Part en % 109 223 76 726 32 497 29.8 132 941 92 811 40 130 30.2 137 822 96 102 41 720 30.3 142 871 99 510 43 361 30.3 3.7 5.4 0.2 4.0 3.9 4.3 2.5 2.7 2.1 3.7 3.5 4.0 3.7 3.5 3.9 Emploi salarié masculin Travailleurs à plein temps Travailleurs à temps partiel Part en % 178 653 168 889 9 764 5.5 204 936 190 884 14 052 6.9 210 038 198 061 11 978 5.7 213 509 199 485 14 024 6.6 2.9 3.6 -6.8 2.8 2.5 7.6 1.4 1.7 -2.7 2.5 3.8 -14.8 1.7 0.7 17.1 Emploi salarié résident Travailleurs à plein temps Travailleurs à temps partiel Part en % 169 550 137 375 32 175 19.0 187 875 148 762 39 113 20.8 192 854 157 516 35 338 18.3 198 667 161 508 37 158 18.7 1.6 2.4 -1.2 2.1 1.6 4.0 1.2 0.2 5.0 2.7 5.9 -9.7 3.0 2.5 5.2 Emploi salarié frontalier Travailleurs à plein temps Travailleurs à temps partiel Part en % 118 326 108 240 10 086 8.5 150 002 134 933 15 069 10.0 155 007 136 647 18 359 11.8 157 713 137 486 20 227 12.8 5.7 6.8 -3.2 4.9 4.5 8.4 2.6 4.0 -8.5 3.3 1.3 21.8 1.7 0.6 10.2 Sources: IGSS, STATEC * La définition générale du travailleur à temps partiel reprend toute personne travaillant moins de 0.75 x les heures des jours civils du mois. Avant juin 2009, le travail à temps partiel reprenait toute personne travaillant moins de 0.75x173, soit 129.75 heures par mois. Tableau 19: Impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi 2008 Tableau 20: Impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi industriel 2008 2009 2010 2011 2012 2009 2010 2011 2012 Variation annuelle en % Variation annuelle en % Emploi salarié intérieur 4.9 1.0 1.8 3.0 2.5 Travail à temps partiel Chômage partiel* Heures supplémentaires 4.6 94 … 15.8 1 508 … 0.8 -52 17.2 -0.9 -50 4.7 6.9 77 -6.9 4.9 4.8 … Travail à temps partiel Chômage partiel* Heures supplémentaires 1.3 12.4 224 … -2.6 -0.9 1.5 -0.2 141.0 -45.5 -17.0 15.3 1 024 -51 -65 163 … 36.1 9.2 -13.5 Emploi industriel hors effets liés à l'évolution 1 Emploi salarié hors effets liés à l'évolution 1 du travail à temps partiel du chômage partiel* des heures supplémentaires Emploi industriel -0.1 -0.6 … 1.9 2.7 2.0 3.3 3.4 3.0 2.1 2.2 2.4 du travail à temps partiel du chômage partiel* des heures supplémentaires 1.1 0.1 … -6.3 -21.0 … 2.0 12.4 -0.3 2.2 9.3 1.7 -0.6 -0.5 -6.0 Impact des différents facteurs d'ajustement (en ppt de %) Travail à temps partiel 0.0 1.1 -0.1 -0.3 0.4 Chômage partiel* 0.0 1.6 -0.9 -0.4 0.3 Heures supplémentaires … … -0.2 0.0 0.1 Impact des différents facteurs d'ajustement (en ppt de %) Travail à temps partiel 0.2 3.6 -2.9 -0.6 0.4 Chômage partiel* 1.2 18.4 -13.3 -7.8 0.3 Heures supplémentaires … … -0.5 -0.2 5.8 Sources: IGSS, ADEM, STATEC, calculs STATEC * Hors cellule de reclassement d'ArcelorMittal Sources: IGSS, ADEM, STATEC, calculs STATEC * Hors cellule de reclassement d'ArcelorMittal ______________ 1 Interprétation: Il s’agit d’effets induits, toute chose égale par ailleurs. Si, en 2012, l’emploi à temps partiel avait augmenté aussi vite que l’emploi total (il a augmenté plus vite, de 6.9% contre 2.5% pour l’emploi total), la progression de l’emploi n’aurait été que de 2.1% pour un volume de travail (i.e. un nombre d’heures travaillées) identique. Si, en 2012, le nombre de bénéficiaires du chômage partiel (dispositif qui permet de maintenir les personnes en situation d’emploi) avait augmenté autant que l’emploi total, la progression de l’emploi n’aurait été que de 2.2 % pour un volume de travail identique. Si, en 2012, les heures supplémentaires avaient progressé aussi vite que l’emploi total (elles ont en fait diminué de 6.9%), la hausse de l’emploi aurait été de 2.4% seulement (au lieu de 2.5%) pour un volume de travail identique. Note de conjoncture n° 1-13 61 5. Marché du travail Graphique 115: Emploi et durée de travail 5 8 -2 Baisse moyenne de la durée : -0.3% Durée Volume total* 11 T1 Emploi -4 95 T1 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 -5 09 T1 -4 0 07 T1 -3 05 T1 -2 2 03 T1 0 -1 4 01 T1 1 99 T1 2 6 97 T1 3 Variation annuelle en % Variation annuelle en % 4 Sources: IGSS, STATEC * Heures payées, déclarées à la sécurité sociale (y.c. les heures supplémentaires), CJO = série corrigée des jours ouvrables. Graphique 117: Heures supplémentaires par personne en moyenne par mois 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 juil.-12 Heures supplémentaires déclarées à l'IGSS Moyenne mobile - 3 mois oct.-12 avr.-12 janv.-12 oct.-11 avr.-11 juil.-11 oct.-10 janv.-11 juil.-10 avr.-10 0 janv.-10 Variation annuelle en % Graphique 116: Heures supplémentaires 1 2 3 4 5 6 7 Total Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Construction Commerce Transports Horeca TIC Secteur financier Activités immobilières Services aux entreprises Adm.pub.,éducation et santé Autres services 2011 Sources: IGSS, STATEC 2012 Sources: IGSS, STATEC 62 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Changement de nomenclature: Passage à la NACE rév.2 Dans cette NDC 1-13 les tableaux, graphiques et commentaires relatifs au marché du travail se basent pour la première fois sur la NACE (Nomenclature statistique des Activités économiques dans la Communauté Européenne) révision 2 (cf. http://www.statistiques.public.lu/cataloguepublications/nace/PDF-NACE-2.pdf). Cette mise à jour de la nomenclature met davantage l'accent sur les services, s'adaptant aux mutations structurelles au Luxembourg et dans l'Union Européenne. Les principaux changements par rapport à la version précédente de cette nomenclature (NACE rév.1.1) sont les suivants: La branche "Edition, imprimerie et reproduction", qui dans la version Nace rév.1.1 était reprise dans l'Industrie (D), a été transférée vers la nouvelle section J-Information et communication. La nouvelle section J-Information et communication regroupe des activités des sections D-Industrie, I- Transports et communications, K-Services aux entreprises et O-Services collectifs. La "Réparation d’articles domestiques", qui dans la version Nace rév.1.1 était reprise dans le Commerce (G) a été transféré vers la section S-Autres activités de services. Les activités vétérinaires ont été transférées de la Santé (N en Nace rév.1.1) à la section M- Activités spécialisées, scientifiques et techniques (Nace rév.2). Des éléments importants de la section O-Services collectifs ont été transférés vers la nouvelle section E-Gestion des Déchets et J-Information et communication. Au niveau de la structure agrégée par branche d'activité ces changements ont pourtant peu d'impacts (cf. également les tableaux "1d-2a et b: Emploi salarié par branches" dans l'annexe statistique). Graphique A: Structure de l'emploi par branche en 2012 selon la Nace rév.1.1 et la Nace rév.2 Nace rév.1.1 Services aux entreprises 17% Nace rév.2 Industrie, y Administratio compris n publique, énergie éducation, 10% Construction santé et 11% autres services 24% Commerce, Horeca, Transports et communicatio ns Secteur 26% financier 12% Administration Industrie, y publique, compris éducation, énergie santé et 10% autres Construction services 11% 19% Services aux entreprises 14% Activités immobilières 1% Commerce, Transports, Horeca 24% Activités financières et d'assurance 12% Information et communicati on 4% Sources: IGSS, STATEC Note de conjoncture n° 1-13 63 5. Marché du travail Cette évolution favorable (+0.5% sur les quatre trimestres précédents) est le produit d'une baisse un peu moins soutenue de l'emploi dans l'industrie et d'une accélération dans les services aux entreprises tandis qu'il y a eu une décélération de l'emploi dans les activités immobilières et dans l'administration publique (y c. l'éducation, la santé et l'action sociale) (cf. Graphique 118). 5.1.6 L'emploi continue à augmenter dans la grande majorité des branches économiques Selon les données désaisonnalisées des comptes nationaux, l'économie luxembourgeoise a continué à créer des emplois tout au long de l'année 2012. Au 4ème trimestre, il s'agit même d'une création nette de 2 300 emplois (ou +0.6%) sur un trimestre (cf. Graphique 119). 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 09 T1 Variation trimestrielle en % 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 -1.5 -2.0 09 T1 Variation trimestrielle en % Graphique 118: Emploi salarié par branche (Nace rév.2) Information et communication Adm.pub., éducation et santé Activités financières et d'assurance Services aux entreprises Services aux entreprises hors Interim Autres services Total Industrie Industrie hors métallurgie Construction Commerce, transport, horeca Source: STATEC (Comptes nationaux trimestriels désaisonnalisés) Graphique 119: Créations nettes d'emploi (Nace rév.2) 4 000 Autres services 3 500 Adm. publique, éducation et santé Services aux entreprises Activités immobilières Secteur financier Nombre de personnes 3 000 2 500 2 000 1 500 TIC 1 000 Commerce, transport, horeca Construction 500 0 2012 T4 2012 T3 2012 T2 2012 T1 2011 T4 2011 T3 2011 T2 2011 T1 -500 Industrie Agriculture Source: STATEC (données désaisonnalisés) Tableau 21: Principales* créations/destructions nettes d'emploi entre 2008 et 2012 2008-2012 Nombre de personnes Nace Rév.2 Action sociale sans hébergement Activités juridiques et comptables Restauration Hébergement médico-social Commerce de détail, hors automobiles et motocycles Commerce de gros, hors automobiles et motocycles Services financiers, hors assurances et caisses de retraite Services relatifs aux bâtiments et aménagement paysager Travaux de construction spécialisés Programmation, conseil et autres activités informatiques Santé humaine Industries alimentaires Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles Activités des sièges sociaux; conseil de gestion Activités admin. et autres activités de soutien aux entreprises Télécommunication Q M I Q G G K N F J Q C G M N J 88 69 56 87 47 46 64 81 43 62 86 10 45 70 82 61 Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques Transports terrestres et transport par conduites Métallurgie Activités liées à l'emploi (Intérim) C H C N 23 49 24 78 Total 3 065 2 474 2 424 2 249 2 167 1 759 1 337 1 066 1 037 968 921 700 637 629 544 531 … -511 -590 -1 037 -1 899 27 834 Sources: IGSS, STATEC *plus de 500 personnes sur un détail de code nace à 2 chiffres (maximum = 5 chiffres) 64 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail L'accélération de l'emploi en T4 vient avant tout des services aux entreprises. Les services juridiques et comptables restent toujours les principaux créateurs d'emplois dans ce domaine (cf. Tableau 21), suivis des activités des sièges sociaux et conseil de gestion. On note par ailleurs une stagnation de l'emploi intérimaire après plusieurs trimestres consécutifs de baisse (cf. chapitre suivant). La plupart des créations nettes d'emplois dans les services aux entreprises ont bénéficié aux travailleurs frontaliers (53% en 2012, cf. tableau 3c-2 dans l'annexe statistique) et aux résidents étrangers (28%), les résidents luxembourgeois ayant seulement contribué à raison de 18% à la hausse de l'emploi dans ces services spécialisés. peu plus d'1/5 des travailleurs industriels, ont bien plus souffert des pertes d'emplois dans l'industrie en 2012 que les frontaliers ou les résidents étrangers: 58% de la baisse de l'emploi industriel est à imputer aux résidents luxembourgeois, 24% aux frontaliers et 18% seulement aux résidents étrangers (cf. tableau 3c-2 dans l'annexe statistique). Le secteur financier dans son ensemble crée toujours des emplois en net (+0.1% sur un trimestre en T4 2012), mais cette dynamique vient entièrement des assurances et des activités auxiliaires de services financiers, les banques ayant continué à réduire leur effectif (cf. Graphique 120). Cette tendance devrait également se poursuivre en 2013, eu égard aux annonces de plans sociaux et de licenciements. Ainsi, depuis le début de cette année, RBC investors services a signé un plan social concernant 210 personnes, soit plus de 10% de l'ensemble du personnel occupé et UBS-Luxembourg a annoncé le licenciement de 33 personnes. Toutefois, l'indicateur européen sur les perspectives d'emploi dans le secteur financier, tout en restant dans le négatif, s'est légèrement amélioré au début de cette année (cf. Graphique 121). En 2012, le secteur financier a avant tout recruté du côté des frontaliers français (39% des créations nettes d'emploi, cf. tableau 3c-2 dans l'annexe statistique) et des résidents étrangers (38%), les résidents luxembourgeois y ont par contre seulement occupé 4% des créations nettes. Dans l'industrie, l'emploi est en baisse dans plus de la moitié des industries sur la fin de 2012. L'impact à la baisse a été au plus haut au 4ème trimestre 2012 dans la métallurgie, suivie par la fabrication d'autres produits minéraux non métalliques, la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques et la fabrication de machines et équipements. A l'inverse quelques industries ont encore continué à créer des emplois sur cette période, notamment l'industrie alimentaire et la production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné. Aussi, les perspectives d'emploi dans l'industrie s'avèrent-elles un peu moins pessimistes sur le premier trimestre de 2013 (cf. Graphique 126). Notons encore que les ouvriers nationaux, qui représentent un Graphique 120: Emploi dans le secteur financier 15 50 Variation annuelle en % 45 35 30 25 20 15 10 5 10 5 0 -5 Sociétés de gestion Sources: CSSF, BCL PSF* Banques** PSF** 13 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 Banques 09 T3 -10 0 09 T1 Milliers de personnes 40 Sociétés de gestion Total secteur financier * Professionnels du secteur financier luxembourgeois ** Série corrigée de la hausse technique, due à l'intégration par une banque de la place du personnel qui travaillait précédemment pour l'un de ces soustraitants - "insourcing" Note de conjoncture n° 1-13 65 5. Marché du travail 1.0 20 0.8 15 0.6 10 0.4 5 0.2 0 0.0 -5 -0.2 -10 -0.4 -15 -0.6 Graphique 122: Créations nettes d'emploi dans la santé et action sociale 2 000 Variation mensuelle en % 25 janv.-07 juil.-07 janv.-08 juil.-08 janv.-09 juil.-09 janv.-10 juil.-10 janv.-11 juil.-11 janv.-12 juil.-12 janv.-13 En points Graphique 121: Perspectives d'emploi dans le secteur financier Indicateur européen sur les perspectives d'emploi dans le secteur financier (données lissées), échelle de gauche Emploi dans le secteur financier - Luxembourg (données désaisonnalisées et lissées), échelle de droite Sources: Eurostat, IGSS, STATEC 1 500 1 000 500 0 2008 2009 2010 2011 2012 A.s.s.h. pour jeunes enfants A.s.s.h. pour personnes âgées et/ou handicapées Autres a.s.s.h. Hébergement médico-social Santé humaine A.s.s.h. = Action sociale sans hébergement Sources: STATEC, IGSS Après les services aux entreprises, c'est le secteur abrité (Administration publique, éducation, santé et action sociale) qui a créé le plus d'emplois au 4ème trimestre 2012 (cf. Graphique 119). Le ralentissement de l'emploi dans cette branche (de +2.1% sur un trimestre en T3 à +1.2% en T4), vient avant tout de l'Administration 4 publique . Sur les années de crise (2008-2012), ce secteur a créé plus de 10 000 emplois, dont 17% dans l'Administration Publique, 22% dans l'Education et 61.8% dans la Santé et Action sociale (dont 12.8% dans la Santé humaine, 28.4% dans l'hébergement médicosocial et social, 22.6% dans les actions sociales sans hébergement pour personnes âgées ou handicapées et 26.6% dans les actions sociales sans hébergement pour jeunes enfants, cf. Graphique 122). L'évolution favorable de cette branche, fortement dominée par les travailleurs résidents de nationalité luxembourgeoise (qui y occupent 68% des emplois salariés en 2012, cf. tableau 3c-2 dans l'annexe statistique), a de ce fait profité bien plus aux nationaux (qui y occupent 45% des créations d'emploi en 2012) qu'aux travailleurs frontaliers (30%) ou aux résidents étrangers (25%). Les nationaux ont surtout trouvé un emploi dans l'administration publique (88% des emplois créés en 2012), alors que les résidents étrangers ont été recrutés davantage dans l'éducation (58%) et les frontaliers dans la Santé et action sociale 5 (39%). Au niveau des comptes sectoriels , le secteur public ne représente toutefois que 16% des créations nettes d'emploi en 2012, alors que les sociétés non financières y sont pour 66% (cf. Graphique 123). La branche la plus importante en termes d'emploi, celle du Commerce, Transports et Horeca (cf. Graphique 124), continue également à créer des emplois sur la fin de 2012, notamment au niveau du commerce de gros et du commerce de détail hors magasin, essor lié au succès du commerce électronique. Le premier trimestre de 2013 s'annonce également très positif pour le commerce de détail, du moins si l'on croit les professionnels de cette branche (cf. enquêtes de conjoncture Graphique 126). Dans la construction le recrutement est modeste: +0.4% sur un trimestre en T4 2012. Les ajustements dans cette branche se font d'autant plus au niveau de la durée de travail, le volume des heures travaillées ayant baissé sur 3 des 4 trimestres en 2012 (cf. Graphique 127). Aussi, les perspectives d'emploi dans la construction restent très faibles au premier trimestre de 2013 (cf. Graphique 126), fortement marqué par les conditions météorologiques défavorables (cf. chapitre 3.2). 4 L'annexe A, pp. 221-235 du rapport d'activité 2012 du Ministère de la fonction publique et de la Réforme administrative renseigne plus en détail sur l'évolution de l'emploi dans les différentes administrations publiques: http://www.gouvernement.lu/publications/informations_gouvernementa les/rapports_activite/ rapports-activite-2012/13-mfpra/mfpra.pdf. 5 Les comptes sectoriels font partie des Comptes Nationaux et présentent une division de l'emploi non pas par branche d'activité (Nace) mais par secteur institutionnel (regroupement d’unités économiques disposant d’une autonomie de décision dans l’exercice de leur fonction principale et disposant d’une comptabilité complète). Cinq secteurs institutionnels sont distingués: les sociétés non financières (S.11), les sociétés financières (S.12), les administrations publiques 66 (S.13), les ménages (S.14) et les institutions sans but lucratif au service des ménages (S.15) ainsi que le reste du monde (S.2). Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 123: Créations d'emploi par secteur d'activité Graphique 124: Emploi salarié par branche 20032012 (Nace rév.2) 100 10 000 Milliers de personnes 7 500 5 000 2 500 0 2010 2011 75 50 25 2012 -2 500 Industrie Commerce, transp., horeca Secteur financier Adm.pub., éduc. et santé 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 06 T1 05 T1 03 T1 0 Reste du monde Institutions sans but lucratif au service des ménages Ménages Administrations publiques Sociétés financières Sociétés non financières 04 T1 Nombre de personnes 12 500 Construction TIC Services aux entreprises Autres services Source: STAEC, comptes nationaux Source: STATEC (données désaisonnalisés, Nace rév.2) 15 30 10 20 5 10 0 0 -5 -10 -10 -20 -15 -30 -20 -40 Construction* Travaux spécialisés Bâtiment et génie civil 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T3 07 T1 06 T3 -50 13 T1 (1 mois) Sidérurgie 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 08 T1 07 T1 07 T3 Industrie hors sidérurgie 13 T1 (1 mois) Industrie 06 T3 06 T1 -25 06 T1 Variation annuelle en % Graphique 125: Heures travaillées Source: STATEC (Enquêtes d'activité) * Heures payées jusqu'en décembre 2008 Note de conjoncture n° 1-13 67 5. Marché du travail Tableau 22: Emploi par branche (séries trimestrielles) Nace rév.2 2010 2011 2012 2011 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2012 T1 2012 T2 2012 T3 2012 T4 Nombre de personnes Industrie (y.c. énergie et déchets) Construction Commerce, transport, horeca Information et communication Activités financières et d'assurance Activités spécialisées et services de soutien Administration et autres services publics Autres activités BCDE F GHI J K MN OPQ ALRSTU Economie entière 36 529 38 071 81 120 13 512 41 129 46 601 63 120 17 659 36 942 38 857 83 737 14 266 41 729 48 060 65 777 18 224 36 824 39 313 86 007 14 535 42 465 49 524 68 450 18 781 36 549 38 494 82 557 14 010 41 416 47 416 65 023 18 066 36 856 38 872 83 570 14 253 41 674 48 233 65 613 18 148 37 156 39 003 84 104 14 358 41 844 48 156 66 019 18 276 37 208 39 060 84 718 14 442 41 982 48 434 66 451 18 406 37 125 39 105 85 343 14 511 42 219 48 753 66 549 18 555 36 702 39 382 86 169 14 534 42 543 49 645 69 272 18 860 36 516 39 522 86 616 14 558 42 593 50 724 70 116 18 979 337 853 347 734 355 847 343 439 347 124 349 230 351 142 352 974 354 819 356 651 358 942 Variation annuelle en % Industrie (y.c. énergie et déchets) Construction Commerce, transport, horeca Information et communication Activités financières et d'assurance Activités spécialisées et services de soutien Administration et autres services publics Autres activités BCDE F GHI J K MN OPQ ALRSTU Economie entière Variation trimestrielle en % -0.2 0.5 2.0 0.9 -0.8 3.2 3.7 3.6 1.1 2.1 3.2 5.6 1.5 3.1 4.2 3.2 -0.3 1.2 2.7 1.9 1.8 3.0 4.1 3.1 -0.3 0.8 0.5 1.5 0.5 1.2 2.2 0.9 0.8 1.0 1.2 1.7 0.6 1.7 0.9 0.5 0.8 0.3 0.6 0.7 0.4 -0.2 0.6 0.7 0.1 0.1 0.7 0.6 0.3 0.6 0.7 0.7 1.8 2.9 2.3 0.7 1.1 0.6 0.5 Créations nettes d'emplois sur un an Industrie (y.c. énergie et déchets) Construction Commerce, transport, horeca Information et communication Activités financières et d'assurance Activités spécialisées et services de soutien Administration et autres services publics Autres activités Economie entière 36 953 39 241 85 902 14 536 42 504 48 975 67 862 18 730 BCDE F GHI J K MN OPQ ALRSTU -0.2 0.1 0.7 0.5 0.6 0.7 0.1 0.8 -0.5 0.3 0.7 0.2 0.7 0.5 2.0 0.9 -0.7 0.4 0.3 0.0 0.1 1.4 2.1 0.7 -0.5 0.4 0.5 0.2 0.1 2.2 1.2 0.6 0.5 0.5 0.5 0.6 Créations nettes d'emplois sur un trimestre -89 187 1 576 118 -319 1 456 2 233 619 413 787 2 617 753 600 1 459 2 656 565 -118 455 2 270 269 736 1 464 2 673 557 -128 303 449 209 226 553 1 395 157 308 378 1 013 243 258 816 590 82 300 131 534 105 170 -76 406 128 52 57 614 84 138 278 431 130 -83 45 624 69 237 318 99 150 -172 137 559 25 285 223 1 313 175 -251 141 267 -1 39 670 1 410 130 -185 140 447 23 50 1 079 843 119 5 907 9 881 8 113 2 442 3 686 2 105 1 912 1 832 1 845 1 832 2 291 Source: STATEC, Comptes nationaux trimestriels désaisonnalisés 10 80 0 60 -10 -20 40 -30 20 -40 -50 0 -60 -20 -70 Industrie Industrie (moyenne de long terme) Construction Construction (moyenne de long terme) -40 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 13 T1 05 T1 05 T3 06 T1 06 T3 07 T1 07 T3 08 T1 08 T3 09 T1 09 T3 10 T1 10 T3 11 T1 11 T3 12 T1 12 T3 13 T1 Solde des réponses positives et négatives Graphique 126: Perspectives de l'évolution de l'emploi Commerce de détail Commerce (moyenne de long terme) Autres services* Autres services (moyenne de long terme) Source: STATEC (Enquêtes de conjoncture) * Hors services financiers 68 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 127: Emploi et durée de travail par branche Industrie Construction 15 6 Variation annuelle en % Variation annuelle en % 4 2 0 -2 -4 -6 -8 10 5 0 -5 -10 Durée Heures* 7 3 6 Variation annuelle en % 4 2 1 0 -1 -2 Heures* 5 4 3 2 1 0 -1 -3 -2 -4 -3 Emploi Durée Communication et information 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 Variation annuelle en % Commerce, Horeca, Transports Emploi Durée Heures* 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 Emploi 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 -10 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 -12 Emploi Durée Heures* Sources: IGSS, STATEC * Heures payées, déclarées à la sécurité sociale (y.c. les heures supplémentaires), CJO = série corrigée des jours ouvrables. Note de conjoncture n° 1-13 69 5. Marché du travail Graphique 128: Emploi et durée de travail par branche (suite) Secteur financier Activités scientifiques et techniques 4 6 4 2 Variation annuelle en % Variation annuelle en % 3 1 0 -1 -2 -3 -4 2 0 -2 -4 -6 -5 Emploi Durée Heures* Emploi Services publics Durée Heures* Autres Services 7 5 6 4 Variation annuelle en % 5 4 3 2 1 0 -1 3 2 1 0 -1 -2 -3 -3 Emploi Durée 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 -2 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 Variation annuelle en % 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 -8 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 -6 Heures* Emploi Durée Heures* Sources: IGSS, STATEC * Heures payées, déclarées à la sécurité sociale (y.c. les heures supplémentaires), CJO = série corrigée des jours ouvrables. Tableau 23: Travail intérimaire 2012 Année 1995 2000 2005 2010 2011 2012 T1 T2 T3 T4 En moyenne chaque mois Heures travaillées (milliers, cjo**) Nombre d'intérimaires dont: frontaliers Part dans l'emploi salarié intérieur Part dans l'emploi frontalier Heures travaillées Nombre d'intérimaires dont: frontaliers 338 2 457 2 139 624 4 479 3 545 858 6 100 4 875 960 6 898 5 222 939 6 596 4 714 847 6 035 4 178 819 5 988 4 219 916 6 428 4 321 849 6 161 4 367 805 5 564 3 803 1.2 3.8 1.8 4.0 2.1 4.2 2.0 3.5 1.9 3.1 1.7 2.7 1.7 2.7 1.8 2.8 1.7 2.8 1.5 2.4 1995-2000 2000-2005 2005-2010 13.1 12.8 10.6 6.6 6.4 6.6 2.3 2.5 1.4 17.4 15.6 12.8 -2.2 -4.4 -9.7 -9.8 -8.5 -11.4 -8.1 -5.6 -8.8 Variation annuelle en % -14.6 -14.7 -17.4 -13.1 -11.6 -13.8 -1.4 0.5 -3.3 Sources: IGSS, STATEC * Il s'agit de l'ensemble de l'emploi salarié de la branche "Agences d'intérimaires et fourniture de personnel temporaire" (Nace rév.2: 78.200 et Nace rév.1: 74.502 pour les données avant 2005), y compris le personnel des agences. ** corrigée des jours ouvrables 70 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 129: Travail intérimaire 5.1.7 L'emploi intérimaire ne baisse pas au 4ème trimestre 2012 9 000 10 8 000 Après des baisses importantes de l'emploi intérimaire sur la plupart des derniers trimestres (cf. Graphique 129), celui-ci affiche de nouveau une hausse au quatrième trimestre de 2012 (+5% sur un trimestre). Selon les données de la FES – Fedil Emloyment Services (ancienne Uledi – Union Luxembourgeoise des Entreprises de travail Intérimaire), les heures travaillées auraient toutefois continué à baisser (en rythme annuel) tout au long des quatre premiers mois de 2013. 5 7 000 6 000 0 5 000 4 000 -5 3 000 2 000 -10 1 000 12 T1 11 T1 10 T1 09 T1 08 T1 07 T1 L'emploi intérimaire représente quelques 2% de l'emploi salarié intérieur, avec toutefois des différences notables selon les branches d'activité (cf. Graphique 130). Ainsi, cette forme flexible de travail est utilisée pour 5% du travail (du volume de travail, heures prestées) dans l'industrie et la construction, 2% dans les activités immobilières et un peu plus d'1% dans le commerce et dans l'Horeca. Toutes les autres branches utilisent très rarement des travailleurs intérimaires (pour moins d'1% du volume total). 06 T1 -15 05 T1 0 Nombre de travailleurs à la fin du mois (éch. gauche) Variation trimestrielle en % (éch. droite) Sources: IGSS, STATEC (données désaisonnalisées) Graphique 130: Part de l'emploi intérimaire dans l'emploi salarié par branche (volume, heures) 0 Au troisième trimestre de 2012 (dernières données disponibles pour la distinction par branche d'activité), la construction (36% du volume de travail presté) et l'industrie (24%) restent toujours les principaux domaines d'activité des travailleurs intérimaires, suivies du commerce (8%) et des services (financiers 4% et administratives 4%). Comme sur les deux trimestres précédents, le travail intérimaire est en recul dans la plupart des branches: -21% sur un an pour l'industrie, -9% pour la construction et -22% pour les services financiers. La hausse des heures prestées dans le commerce (+9% sur un an) reste quant à elle sans impact sur l'évolution globale du travail intérimaire (cf. Graphique 131). 1 2 En % 3 4 Agriculture Industrie Construction Commerce Transports Horeca TIC Secteur financier Activités immobilières Activités spécialisées Services administratifs Services publics Activités récréatives Autres services Total 5 6 2009 2010 2011 Source: IGSS Graphique 131: Contribution des différentes branches à l'évolution du travail intérimaire (volume, heures) 45 En point de % 35 25 15 5 -5 Industrie Commerce, Horeca, Transports et Communications Autres 12 T3 12 T2 12 T1 11 T4 11 T3 11 T2 11 T1 10 T4 10 T3 10 T2 10 T1 -15 Construction Services financiers et aux entreprises Sources: IGSS, Ministère du Travail Note de conjoncture n° 1-13 71 5. Marché du travail 5.1.8 Les pertes d'emplois liées aux faillites restent conséquentes en 2012 5.1.9 Le nombre de postes vacants reste stable En 2012, 1 050 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de faillite, soit 7% de plus qu'en 2011. Le nombre de personnes ayant perdu leur emploi en lien avec ces faillites est toutefois resté plus ou moins stable à 3 200 personnes (3 300 en 2011), soit 1% de l'emploi salarié intérieur. En d’autres termes, les faillites ont été un peu moins lourdes en emploi en 2012 qu’en 2011. Le nombre de postes vacants, déclarés à l'Agence pour le développement de l'Emploi (ADEM) s'est stabilisé à un peu plus de 2 600 unités en 2012 (cf. Graphique 132). Avec la hausse continue du nombre de chômeurs à la recherche d'un emploi, le ratio "nombre de demandeurs d'emplois par poste vacant" s'est donc accru tout au long de l'année pour s'établir à 6.6 chômeurs par offre d'emploi au début de 2013 (cf. Graphique 135). Par rapport à la moyenne de la zone euro, le nombre d'offres d'emplois par rapport à l'emploi total (taux des postes vacants) reste, avec 0.6% en T4 2012 toutefois encore faible au Grand-Duché (1.6% dans la zone euro, cf. Graphique 136). Une explication pour cette situation pourrait être le fait qu'au Luxembourg les vacances de postes se basent sur une statistique administrative (déclarations à l'ADEM), alors que les autres pays européens utilisent des enquêtes auprès des entreprises pour récolter les données. Ainsi, malgré le fait que les déclarations de postes vacants soient obligatoires au Grand-Duché, il se peut bien que les postes disponibles ne soient pas tous enregistrés à l'ADEM et que le nombre de postes vacants soit sous-estimée pour le Luxemburg. La construction reste, avec 35% des pertes d'emplois, la branche la plus concernée par les faillites en 2012, même si ces destructions sont en nette baisse par rapport à 2011 (une année record pour la construction dans ce domaine). Elle est suivie de l'Horeca (Hôtels, restaurants, cafés) et du Commerce (15% des pertes d'emplois) ainsi que des Transports et de l'entreposage (11%). Comparativement aux chiffres de l’année précédente, c’est dans la branche des transports que la situation s’est le plus dégradée et, dans une moindre mesure, dans celle des "Activités de services administratifs et de soutien". Graphique 132: Nombre de faillites et pertes d'emplois liées 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 0 Pertes d'emplois dues aux faillites* Nombre d'entreprises concernées Source: STATEC * Sont considérées comme "pertes d'emplois dues aux faillites" le maximum d'emplois enregistré par une entreprise en faillite sur les 6 mois précédant la faillite (avant 2008: sur les 3 mois précédant la faillite). Au dernier trimestre de 2012, la plupart des offres d'emplois proviennent des Activités spécialisées, scientifiques et techniques (18%), du Commerce (17%) et des Services financiers et d'assurance (12%, cf. Graphique 134). Les activités spécialisées, scientifiques et techniques regroupent les services à qualification élevée, telle que les activités juridiques et comptables, les activités des sièges sociaux et de conseil de gestion, les activités d'architecture et d'ingénierie, la recherche & développement scientifique, la publicité et études de marché ainsi que les activités vétérinaires. Par rapport au total des postes disponibles, l'administration publique affiche toujours le taux de postes vacants, inoccupés à la fin du mois le plus faible (0.1%). Elle est suivie des transports et de l'entreposage (0.2%), de l'industrie et de la construction (0.3% chacun). Les taux de poste vacants les plus élevés sont enregistrés pour l'enseignement (1.6%), l'Horeca (1.5%) et les Activités spécialisées, scientifiques et techniques (1.4%, cf. Graphique 137). Le rapport "nombre de chômeurs inscrits par poste vacant" est au plus haut pour l'administration publique, principalement en raison des nombreux chômeurs passant par une mesure pour l'emploi financée par le Fonds pour l'emploi, et pour la construction (14 chômeurs pour un poste vacant). Ce rapport est au contraire très faible pour l'enseignement (0.9 chômeur par poste vacant), les Activités spécialisées, scientifiques et techniques (1.1 chômeur) et les Services financiers et d'assurance (2.1 chômeurs par poste, cf. Graphique 138). 72 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Nombre d'offres déclarées Graphique 133: Offres d'emploi non-satisfaites Graphique 135: Demandeurs par offre d'emploi 3 500 12 3 000 10 2 500 8 2 000 6 1 500 4 1 000 2 500 97 T1 98 T1 99 T1 00 T1 01 T1 02 T1 03 T1 04 T1 05 T1 06 T1 07 T1 08 T1 09 T1 10 T1 11 T1 12 T1 13 T1 0 97 T1 98 T1 99 T1 00 T1 01 T1 02 T1 03 T1 04 T1 05 T1 06 T1 07 T1 08 T1 09 T1 10 T1 11 T1 12 T1 13 T1 0 Services financiers et d'assurance 12% Information et communicat ion 4% 0.5 Luxembourg 12 T1 11 T1 0.0 10 T1 Hébergemen Hébergement t et et restauration restauration 11% 11% 1.0 09 T1 Activités Activités spécialisées, spécialisées, scientifiques scientifiques et et techniques** techniques** 18% 18% Transportset et Transports entreposage entreposage 2% 2% 1.5 08 T1 Services administratif s et de soutien 10% 2.0 07 T1 Autres* 8% Construction Construction Commerce 6% 6% Commerce et et réparation réparation d'automobil d'automobiles es etc etc 17% 17% 06 T1 Industrie 4% 2.5 05 T1 Santé humaine et action sociale 8% Graphique 136: Taux des postes vacants 04 T1 Graphique 134: Offres d'emplois par branche, T4 2012 Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées) Taux des postes vacants en % Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées) Zone euro Sources: STATEC, Eurostat Sources: ADEM, STATEC, Eurostat * Agriculture, sylviculture et pêche; Activités immobilières; Enseignement; Arts, spectacles et activités récréatives; Autres activités de services; Administration publique. ** Activités juridiques et comptables, Activités des sièges sociaux; conseil de gestion, Activités d'architecture et d'ingénierie; activités de contrôle et analyses techniques, Recherche développement scientifique, Publicité et études de marché, Activités vétérinaires. Note de conjoncture n° 1-13 73 5. Marché du travail Graphique 137: Taux des postes vacants* au Luxembourg par branche en T4 2012 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Construction Commerce; réparation d'automobiles et de motocycles Transports et entreposage Hébergement et restauration Information et communication Activités financières et d'assurance Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Sources: STATEC, Eurostat * Un poste vacant est un poste nouvellement créé, inoccupé ou à pourvoir dans un proche avenir et pour lequel l’employeur a entrepris récemment des démarches actives, afin de trouver un collaborateur externe à l’entreprise, pour lequel il est disposé à entreprendre des démarches supplémentaires. Pour le Luxembourg, il s'agit des offres d'emplois non satisfaites (OENS) déclarées à l'ADEM. Le taux des postes vacants représente la proportion des postes vacants dans l'ensemble des postes (occupés et vacants). Graphique 138: Nombre de chômeurs par poste vacant par branche au Luxembourg en T4 2012 0 5 10 15 20 25 30 Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Construction Commerce; réparation d'automobiles et de motocycles Transports et entreposage Hébergement et restauration Information et communication Activités financières et d'assurance Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Administration publique* Enseignement Santé humaine et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Sources: STATEC, Eurostat * Y compris les mesures pour l'emploi 74 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail 5.2 Chômage d'un emploi depuis 12 mois ou plus représente désormais 46.5% du total des chômeurs de la zone euro en 2012, contre 35.6% en 2009. Le Luxembourg compte avec 30.3% une part de chômeurs de longue durée encore relativement faible dans la comparaison européenne, la hausse du chômage de longue durée observée depuis la crise ayant été proportionnelle à celle du chômage global. 5.2.1 Le chômage frappe toujours fortement les pays du Sud En mars 2013, le chômage atteignait le niveau record de 12.1% de la population active dans la zone euro, soit 1.1 point de % de plus qu'un an auparavant. Selon les estimations d'Eurostat, 19.2 millions de personnes étaient au chômage en mars 2013 dans la zone euro, soit 62 000 personnes de plus qu'en février (données désaisonnalisées). 5.2.2 Un tiers des chômeurs inscrits à l'ADEM ne chercheraient plus activement un emploi Les pays de l'Europe du Sud restent les plus frappés par le fléau, tant en ce qui concerne le niveau atteint (plus de 25% de la population active en Grèce et en Espagne) qu'en ce qui concerne l'évolution récente (cf. Graphique 140 et Graphique 141). L'Autriche (4.7%), l'Allemagne (5.4%) et le Luxembourg (5.7%), soit les trois seuls pays qui connaissent toujours une évolution positive de l'emploi sur la fin de 2013, restent les mieux lotis en matière de chômage dans la zone euro. L'Autriche, Malte, l'Allemagne, l'Irlande et l'Estonie quant à eux notent une légère baisse du chômage sur le début de 2013. Le chômage harmonisé d'Eurostat se base sur les données issues de l'enquête sur les forces de travail (EFT), réalisée auprès d'un échantillon représentatif de la population résidente et effectuée dans l'ensemble des pays de l'UE. Ces données diffèrent des données administratives de l'Agence pour le développement de l'emploi (ADEM) qui sont à la base du calcul du taux de chômage officiel (EFT: 5.1% et ADEM: 6.1% de la population active en 2012). Alors que les deux concepts ne sont pas vraiment comparables au vu de leur couverture différente, la comparaison des deux sources apporte tout de même des renseignements très intéressants. Ainsi, toutes les personnes inscrites à l'ADEM ne correspondent pas aux critères internationaux du BIT-Bureau International du Travail mais à l'inverse, toutes les personnes correspondant aux critères internationaux du BIT ne sont pas inscrites à l'ADEM. En mars 2013, Eurostat compte 3.6 millions de jeunes chômeurs dans la zone euro, soit 18.7% du total des chômeurs, ou 24.0% de la population active jeune. Ce taux varie de 59.1% (janvier 2013) en Grèce à 7.6% (mars 2013) en Allemagne et en Autriche, ou de 1.4 fois le taux de chômage total en Allemagne à 3.5 fois au Luxembourg (cf. Graphique 142). Le chômage de longue durée devient de plus en plus important. Ainsi, le nombre de chômeurs à la recherche Graphique 139: Taux de chômage dans la zone euro et dans nos pays voisins 14 10 8 6 4 2 Zone euro Luxembourg, EFT Luxembourg, ADEM Allemagne France Belgique janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 janv.-08 janv.-07 janv.-06 janv.-05 janv.-04 janv.-03 janv.-02 janv.-01 0 janv.-00 En % de la population active 12 Pays-Bas Sources: Eurostat (Enquête sur les forces de travail), ADEM, STATEC (Luxembourg), Données désaisonnalisées Note de conjoncture n° 1-13 75 5. Marché du travail Graphique 140: Taux de chômage dans la zone euro en mars 2013 et 2012 mars-12 25 20 15 mars-13 10 5 Ecart en ppt % 0 Estonie** Irlande Allemagne Malte Autriche UE27 Finlande Luxembg, EFT Luxemg, ADEM Belgique Slovaquie France Italie Zone euro Pays-Bas Slovénie Portugal Chypre Espagne -5 Grèce* Taux de chômage en % de la population active 30 Sources: Eurostat (Enquête sur les forces de travail), ADEM, STATEC (Luxembourg), Données désaisonnalisées * données de janvier 2012 et 2013, ** données de février 2012 et 2013 Pour être compté comme chômeur au sens international du BIT, il faut en effet remplir les critères suivants (outre d'être en âge de travailler et d'être sans travail): 1. être disponible pour travailler dans les quinze jours et 2. chercher activement un emploi. En 2012, 24% des personnes sans emploi déclarant lors de l'enquête être inscrites à l'ADEM ne sont pas disponibles dans les 15 jours (et ne remplissent donc pas le 1er critère) et 33% d'entre eux ne sont pas activement à la recherche d'un travail (p.ex. les personnes découragées) et ne remplissent donc pas le 2ème critère. En tout, seulement 64.9% des personnes sans emploi déclarant être inscrites à l'ADEM correspondent simultanément à tous les critères du BIT et sont donc comptées comme chômeurs dans les statistiques internationales. Graphique 141: Evolution du chômage en Europe France Espagne Pays-Bas Autriche Slovaquie Slovénie Allemagne T1 2013 Malte T4 2012 T3 2012 Irlande -50 0 50 100 150 200 Nombre de personnes (en milliers) Source: Eurostat, données désaisonnalisées Graphique 142: Taux de chômage des jeunes p/r au taux de chômage total en T1 2013 3.5 3.0 2.5 De ce fait, il n'est guère surprenant que le taux de chômage officiel (celui de l'ADEM) soit supérieur au taux de chômage d'Eurostat, qui exclut les chômeurs découragés (plus activement à la recherche) et/ou non disponibles (cf. Graphique 143). Comme le chômage ADEM compte plus d'hommes, de personnes âgées de plus de 40 ans, d'étrangers et plus de chômeurs de longue durée que le chômage d'Eurostat (cf. Graphique 146), on peut en déduire que ce sont surtout ces catégories de personnes qui sont le plus découragées. En 2012, 65.3% des personnes au chômage selon le concept du BIT n'étaient pas inscrites à l'ADEM. Il s'agit surtout de femmes (45% des femmes au chômage ne sont pas inscrites à l'ADEM) et de jeunes (43%). A l'inverse, la grande majorité des chômeurs masculins (75%) et âgés de 40 à 54 ans (74%) sont inscrits à l'ADEM (cf. Graphique 144). 2.0 1.5 1.0 0.5 Allemagne Autriche Pays-Bas zone euro Espagne Irlande UE 27 Grèce* Portugal Malte Chypre Estonie** Slovaquie France Finlande Slovenie Belgique Italie Luxembourg 0.0 Source: Eurostat * 1 mois, **2 mois 76 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 143: Taux de chômage ADEM vs Eurostat 6.5 Graphique 145: Evolution de l'emploi au Luxembourg et dans les pays limitrophes 2 En % de la population active 6.0 Variation trimestrielle en % 1.5 5.5 5.0 4.5 4.0 3.5 1 0.5 0 -0.5 -1 Taux de chômage Eurostat Total Total Sexe Sexe 40 12 T3 12 T1 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 08 T3 11 T3 Allemagne données désaisonnalisées) 60 80 Graphique 146: Chômeurs inscrits EFT et ADEM en 2012 100 0 Nombre de chômeurs 3000 6000 9000 12000 15000 Total Hommes Femmes Age France Pays-Bas Sources: Eurostat, STATEC (Comptes nationaux - Graphique 144: Chômeurs EFT inscrits et non inscrits à l'ADEM en 2012 20 Belgique Luxembourg Taux de chômage ADEM Sources: ADEM, STATEC, Eurostat 0 08 T1 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 Sources: ADEM, STATEC, Eurostat 07 T3 07 T1 -1.5 3.0 Âge 15-24 25-39 40-54 55-64 Nationalité Nationalité Nationaux Etrangers inscrits non inscrits Source: STATEC, EFT (enquête sur les forces de travail) Total Total - EFT Total - ADEM Sexe Sexe Hommes -EFT Hommes - ADEM Femmes - EFT Femmes - ADEM Âge Age 15-24 - EFT < 25 - ADEM 25-39 - EFT 25-39 - ADEM 40-54 - EFT 40-59 - ADEM 55-64 - EFT 60 et + - ADEM Nationalité Nationalité Nationaux - EFT Nationaux - ADEM Etrangers - EFT Etrangers - ADEM Durée Durée < 6 mois - EFT < 6 mois - ADEM 6 - 11 mois - EFT 6 - 12 mois - ADEM 12 mois et + - EFT 12 mois et + - ADEM Sources: ADEM, STATEC - EFT (enquête sur les forces de travail) Note de conjoncture n° 1-13 77 5. Marché du travail chômeurs s'est accru de 13.8% en mars 2013 et la Lorraine (+10.8% en janvier 2013). Les deux régions restantes, la Wallonie et la Rhénanie-Palatinat, affichent quant à elles des évolutions contenues du chômage (respectivement +1.3% et +6.2% en mars 2013). Comme la Wallonie compte le nombre le plus élevé de chômeurs dans la Grande Région, la bonne performance en termes d'évolution joue beaucoup sur l'évolution du chômage total de la Région, qui n'augmente que de quelque +5% au début de cette année. 5.2.3 Le chômage augmente dans l'ensemble de la Grande Région Depuis la mi-2011, le chômage repart à la hausse dans la Grande Région. Sur les derniers mois, c'est la région de la Sarre qui note l'accélération la plus forte (de -10.2% sur un an en janvier 2012 à +13.9% en mars 2013). L'évolution du chômage de la région allemande dépasse désormais celle du Luxembourg où le nombre de Graphique 147: Chômage dans la Grande Région, en niveau et en évolution 50 700 40 500 400 300 200 100 30 20 10 0 -10 -20 janv.-09 avr.-09 juil.-09 oct.-09 janv.-10 avr.-10 juil.-10 oct.-10 janv.-11 avr.-11 juil.-11 oct.-11 janv.-12 avr.-12 juil.-12 oct.-12 janv.-13 Variation annuelle en % Milliers de personnes 600 0 Saarland janv.-10 janv.-11 Lorraine Luxembourg janv.-12 janv.-13 Rheinland-Pfalz Saarland Luxembourg Wallonie Wallonie Lorraine Rheinland-Pfalz Total Sources: STATEC, INSEE, IWEPS, Bundesagentur für Arbeit (http://www.grande-region.lu) Tableau 24: Le chômage dans la Grande Région Département de Meurthe-et- Département Grand-Duché de 2 2 de Moselle Luxembourg Moselle Grande Région hors GrandDuché de Luxembourg Grande Région Province de Liège Province de Luxembourg (B) Regierungs1 Saarland 2000 2005 41 200 52 000 7 200 8 700 10 881 18 700 35 000 52 200 30 600 31 400 44 600 48 500 4 200 9 100 169 481 211 500 173 681 220 600 2009 2010 2011 55 300 52 500 43 000 8 600 9 100 7 400 12 400 11 200 11 200 40 800 34 300 29 400 34 800 31 768 31 543 55 500 47 441 47 104 11 700 10 100 11 600 207 400 186 309 169 647 219 100 196 409 181 247 bezirk Trier Nombre de chômeurs Variation annuelle du nombre de chômeurs, en % 2000-2005 2005-2010 4.8 0.2 3.9 0.9 11.4 -9.7 8.3 -8.1 0.5 0.2 1.7 -0.4 16.7 2.1 4.5 -2.5 4.9 -2.3 2009 2010 2011 17.4 -5.1 -18.1 -4.4 5.8 -18.7 -12.1 -9.7 0.0 16.2 -15.9 -14.3 35.9 -8.7 -0.7 42.7 -14.5 -0.7 8.3 -13.7 14.9 22.1 -10.2 -8.9 21.3 -10.4 -7.7 2000 2005 10.1 11.9 6.8 7.9 4.7 7.3 7.3 10.8 9.7 9.7 9.7 10.3 2.3 4.5 8.5 10.2 8.0 9.7 2008 2009 2010 2011 10.5 12.1 11.5 9.5 7.7 7.3 7.5 6.2 5.2 4.6 4.1 4.2 7.1 8.2 7.0 6.1 8.1 10.8 9.9 9.8 8.4 11.8 10.3 10.2 5.1 5.1 4.4 4.9 8.0 9.7 8.8 8.0 7.8 9.3 8.4 7.7 Taux de chômage, en % de la population active 1 2 Estimations du STATEC pour les années 2000 et 2001. Estimations pour 2010 et 2011 Source: Eurostat, Enquête sur les forces de travail - EFT 78 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 148: Evolution du taux de chômage dans la Grande Région Grand-Duché de Luxembourg (L) 12 Province de Liège (B) 10 Province de Luxembourg (B) En % de la population active 14 8 Regierungsbezirk Trier (D) 6 Saarland (D) 4 Département de Meurthe-etMoselle (F) 2 Département de Moselle (F) 0 Grande Région 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source: Eurostat, Enquête sur les forces de travail - EFT Tableau 25: Chômage et demandes d'emploi non satisfaites Chômage inscrit Mesures pour l'emploi Total des demandes d'emplois Personnes Variation annuelle resp. mensuelle Taux de chômage Personnes Variation annuelle resp. mensuelle Personnes Variation annuelle resp. mensuelle 4 545 8 504 8 965 9 057 9 263 12 462 13 535 13 494 14 966 … 12.1 5.4 1.0 2.3 34.5 8.6 -0.3 10.9 2.4 4.1 4.2 4.2 4.1 5.4 5.8 5.6 6.1 2 109 3 957 3 980 3 733 3 108 3 097 3 843 4 221 4 592 … 5.8 0.6 -6.2 -16.7 -0.3 24.1 9.8 8.8 6 654 12 461 12 945 12 790 12 371 15 559 17 378 17 714 19 559 … 10.0 3.9 -1.2 -3.3 25.8 11.7 1.9 10.4 Taux de chômage élargi En moyenne 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 3.5 6.0 6.1 5.9 5.5 6.8 7.4 7.4 7.9 Situation en fin de mois 2012 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 14 258 14 393 14 487 14 653 14 826 14 910 15 090 15 099 15 174 15 325 15 567 15 905 0.9 0.9 0.7 1.1 1.2 0.6 1.2 0.1 0.5 1.0 1.6 2.2 5.9 5.9 5.9 6.0 6.0 6.0 6.1 6.1 6.1 6.2 6.3 6.4 4 305 4 304 4 340 4 451 4 499 4 501 4 857 4 787 4 697 4 739 4 797 4 821 3.1 0.0 0.9 2.5 1.1 0.1 7.9 -1.4 -1.9 0.9 1.2 0.5 18 563 18 697 18 828 19 103 19 325 19 412 19 947 19 886 19 871 20 064 20 364 20 726 1.4 0.7 0.7 1.5 1.2 0.4 2.8 -0.3 -0.1 1.0 1.5 1.8 7.6 7.7 7.7 7.8 7.9 7.9 8.1 8.0 8.0 8.1 8.2 8.3 2013 Janvier Février Mars 16 006 16 238 16 572 0.6 1.4 2.1 6.4 6.5 6.6 4 738 4 647 4 470 -1.7 -1.9 -3.8 20 744 20 885 21 042 0.1 0.7 0.8 8.3 8.4 8.4 Sources: ADEM, STATEC (données corrigées des variations saisonnières) Note de conjoncture n° 1-13 79 5. Marché du travail 5.2.4 Le chômage continue à augmenter au Luxembourg Graphique 149: Contribution en points de % à l'évolution du chômage en 12T4 et 13T1 12T4 Selon les données administratives enregistrées par l'Agence pour le développement de l'emploi (ADEM), le taux de chômage atteint 6.1% en 2012, après 5.6% en 2011. Le nombre de chômeurs atteint 14 966 unités (+10.9% sur un an). La tendance reste haussière en début d'année, avec un taux de chômage qui s'établit à 6.4% en T1 2013. Le nombre de chômeurs progresse de près de 13% sur un an. Cette forte progression au début de 2013 provient surtout des personnes âgées de plus de 40 ans disposant d'un niveau d'étude moyen ou élevé, de sexe féminin, de nationalité luxembourgeoise ou portugaise et indemnisé (cf. Graphique 149). La structure générale du chômage inscrit n'a que légèrement changé tout au long de la crise (cf. Graphique 151 à Graphique 158). Notons toutefois que cette hausse du chômage au début de 2013 est amplifiée par la réduction des mesures pour l'emploi (cf. partie ci-après). On constate aussi une baisse des nouvelles inscriptions comme en témoigne les flux des nouveaux inscrits (-13.1% en T1 2013, cf. Graphique 150). 0 13T1 1 2 3 4 5 otal Total Selon l'âge Moins de 25 ans 25-29 ans 30-39 ans 40-49 ans 50-59 ans 60 ans et plus Selon le niveau d'études Inférieur Moyen Supérieur Non précisé Selon le sexe Hommes Femmes Selon le statut médical Travailleurs SH et/ou CTR* Autres Selon l'indemnisation Chômeurs indemnisés Chômeurs non indemnisés Selon la nationalité Allemagne Belgique France Italie Luxembourg Portugal Pays hors UE27 Autres pays de l'UE27 Sources: ADEM, calculs STATEC (données cvs) * Travailleurs handicapés et/ou à capacité de travail réduite Graphique 150: Chômage par catégories 40 20 0 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 -20 janv.-09 Variation annuelle en % 60 Chômage complet indemnisé* Chômage non indemnisé* Demandes d'emploi non satisfaites Flux: Nouveaux inscrits (série lissée)** Source: ADEM * Ancienne série jusqu'en mars 2007 ** Ancienne série jusqu'en décembre 2011 80 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Structure du chômage ADEM en 2008 et en 2012 Graphique 151: Chômeurs inscrits par catégorie d'âge 60 et + 2% 2008 2012 60 et + 3% < 25 13% < 25 16% 50-59 20% 50-59 22% 25-29 12% 40-49 26% 40-49 27% 30-39 24% 25-29 11% 30-39 24% Source: ADEM Graphique 152: Chômeurs inscrits par durée d'inscription 2008 2012 24 et + 18% -1 mois 11% -1 mois 14% 1 - 3 mois 19% 18 - 24 mois 6% 12 - 18 mois 10% 24 et + 24% 1 - 3 mois 16% 18 - 24 mois 6% 9 - 12 mois 7% 6 - 9 mois 10% 3 - 6 mois 16% 12 - 18 mois 9% 9 - 12 mois 8% 6 - 9 mois 10% 3 - 6 mois 16% Source: ADEM Graphique 153: Chômeurs inscrits par niveau de formation Non précisé 2% 2008 2012 Non précisé 5% Supérieur 12% Supérieur 15% Moyen supérieur 23% Moyen inférieur 12% Inférieur 51% Moyen supérieur 23% Inférieur 46% Moyen inférieur 11% Source: ADEM Note de conjoncture n° 1-13 81 5. Marché du travail Graphique 154: Chômeurs inscrits par sexe 2008 2012 Femmes 47% Hommes 55% Femmes 45% Hommes 53% Source: ADEM Graphique 155: Chômeurs inscrits par état de santé Travailleurs handicapés (SH) 6% 2008 Travailleurs à capacité de travail réduite (CTR) 12% 2012 Travailleurs handicapés (SH) 8% Travailleurs à capacité de travail réduite (CTR) 12% SH&CTR 2% SH&CTR 3% Autres 77% Autres 80% Source: ADEM Graphique 156: Chômeurs inscrits par nationalité 2008 Belgique 3% Allemagne 3% Autres 4% 2012 Belgique 3% Italie 5% Allemagne 2% Autres 6% Italie 4% Portugal 31% France 7% Pays hors UE27 14% Portugal 34% France 8% Pays hors UE27 14% Luxembg 33% Luxembg 29% Source: ADEM 82 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 157: Chômeurs inscrits par emploi recherché Prof. libérales etc. 9% 2008* Autres 16% Artisans, ouvriers, Agriculteur s 35% Directeurs et cadres 2% Autres 16% Employés de bureau 15% Artisans, ouvriers, Agriculteur s 34% Vendeurs 11% Hôtellerie, restauratio n 8% Prof. libérales etc. 10% 2012 Directeurs et cadres 2% Travailleurs des transports 4% Employés de bureau 15% Vendeurs 9% Hôtellerie, restauratio n 10% Travailleurs des transports 4% Source: ADEM * Ancienne série Graphique 158: Chômeurs inscrits par branche d'origine Industrie 5% 2012 Industrie 5% 2011* Construction 12% Autres ou inconnu 25% Construction 12% Autres ou inconnu 24% Commerce 11% Commerce 11% Transports 3% Services publics 14% Transports 3% Services publics 14% Horeca 10% Horeca 10% Services administrati fs 12% Services administratifs 13% TIC 2% Secteur Services financier qualifiés 3% 3% Services qualifiés 3% TIC 2% Secteur financier 3% Source: ADEM *données pour 2008 pas disponibles 5.2.5 Baisse du nombre de personnes en mesure pour l'emploi au début de 2013 La hausse plus soutenue du chômage en début d'année s'explique en partie par une baisse du nombre de personnes en mesure pour l'emploi (cf. Graphique 159). Le nombre total des personnes inscrites à l'ADEM (chômeurs y compris les personnes en mesure pour l'emploi) évolue de 2.5% sur un trimestre en T1, donc au même rythme qu'en T4 (+2.4%). Le taux de chômage élargi (qui inclut également les personnes engagées dans une mesure pour l'emploi) s'établit à 8.4% en mars 2013, donc au même niveau qu'au mois précédent. La baisse des personnes en mesure pour l'emploi provient d'un vide législatif au niveau des mesures pour l'emploi des jeunes (CIE-contrat d'initiation à l'emploi et CAEcontrat d'appui-emploi), entre janvier et avril 2013. La loi du 16 décembre 20116 limitait en effet la validité des mesures pour jeunes (CIE et CAE) au 31 décembre 2012. La nouvelle loi renouvelant les mesures pour jeunes7 n'est quant à elle entrée en vigueur qu'en date du 2 avril 2013, avec la publication officielle dans le mémorial A – N° 57. Il ne s'agit donc a priori que d'une situation temporaire et il ne serait guère étonnant que les mesures pour jeunes affichent à partir d'avril une hausse exceptionnelle. Les mesures spéciales restent, avec 1 312 personnes en mars 2013 (ou 30% du total), le dispositif le plus utilisé (cf. Graphique 161). Il s'agit des mesures mises en œuvre dans le cadre d'associations sans but lucratif, comme les 6 Loi du 16 décembre 2011 modifiant la loi modifiée du 11 novembre 2009 concernant certaines mesures temporaires visant à atténuer les effets de la crise économique sur l’emploi des jeunes. 7 Loi du 29 mars 2013 portant modification du Chapitre III du Titre IV du Livre V du Code du travail. Note de conjoncture n° 1-13 83 5. Marché du travail 80 14 000 12 000 60 10 000 8 000 40 70 50 En % Nombre de personnes 18 000 16 000 30 6 000 4 000 20 10 2 000 0 0 janv.-00 janv.-01 janv.-02 janv.-03 janv.-04 janv.-05 janv.-06 janv.-07 janv.-08 janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 Les mesures "AIP-Activité d'insertion professionnelle" ont connu la progression la plus importante en 2012 (+35%, cf. Graphique 161). Il s'agit des travaux d'utilité collective et stages en entreprise organisés par le SNAS-Service National d'Action Sociale, c'est-à-dire des personnes bénéficiaires du RMG et non dispensées des activités d'insertion professionnelles (11% des RMGistes)8. Cette évolution à la hausse des mesures AIP a déjà été observée lors du dernier ralentissement économique en 2001. Elle s'explique par le nombre croissant de personnes bénéficiaires du RMG en temps de crise. Graphique 160: Demandeurs d'emploi au total Personnes en mesure pour l'emploi Chômeurs (Demandes d'emploi non satisfaites) Part des personnes en mesure dans le total (éch. de droite) Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées) Graphique 161: Personnes en mesure pour l'emploi 1 400 Nombre de personnes en moyenne par mois initiatives syndicales et communales, Objectif plein Emploi (OPE), Forum pour l'emploi ou Pro-Actif. L'évolution très positive au début de 2013 des personnes en mesure spéciale est d'autant plus étonnante qu'OPE, organisation qui occupe presque la moitié des personnes engagées dans une mesure spéciale, avait annoncé en octobre 2012 ne plus engager de nouveaux chômeurs suite à des problèmes financiers qui ont finalement conduit à la cessation définitive des activités au début de mai 2013. 1 200 2009 -2 2012 MS CAE PA FORMA CIE CAE AIP OTI 2011 2013, T1 Mesures Spéciales Contrat d'appui emploi Pool des assistants Mesures de formation Source: ADEM * Anciennement: ATI - Affectation temporaire indemnisée ** Anciennement: MT - Mises au travail Graphique 162: Taux de chômage et chômage élargi * Série lissée 9 En % de la population active 8 7 6 5 4 3 2 1 janv.-13 janv.-11 janv.-09 0 janv.-97 Les dispenses sont principalement accordées pour raison de garde d'enfants en âge scolaire (32%), pour incapacité permanente ou transitoire (15%), pour occupation professionnelle dont le revenu est inférieur au RMG du ménage (11%) et pour raison de l'âge élevé du bénéficiaire (10%, cf. rapport annuel 2011 du SNAS). Toutes les personnes non dispensées des activités d'insertion professionnelle doivent être disponibles pour les activités d'insertion professionnelle (travaux d’utilité collective auprès de l'Etat, des communes, des établissements publics, des établissements d’utilité publique ou de tout autre organisme, institution ou groupement de personnes poursuivant un but non lucratif ou stages en entreprise), pour pouvoir bénéficier d'une indemnité d'insertion, qui est payée, entre autre, aux chômeurs à la fin de leur droit au chômage indemnisé. 2010 Stage de réinsertion professionnelle Activités d'insertion professionnelle Occupation temporaire indemnisée Contrat d'initiation à l'emploi janv.-07 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 janv.-10 juil.-09 janv.-09 juil.-08 janv.-08 Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées) SRP AIP* OTI** CIE MS SRP -1 Demandes d'emploi non satisfaites* Personnes en mesure pour l'emploi* Total des demandeurs d'emploi (y.c. pers. en mesure)* 84 0 0 -3 8 200 janv.-05 1 400 PA 2 600 janv.-03 3 800 FORMA 4 janv.-99 Variation mensuelle en % 5 1 000 janv.-01 Graphique 159: Chômeurs et personnes en mesure Taux de chômage Taux de chômage élargi Ecart (impact des mesures pour l'emploi) Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées) Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Graphique 163: Nombre de personnes concernées par le chômage partiel, selon l'état de la demande Introduites Accordées Tirées* 13 T1 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 09 T3 09 T1 En nombre de personnes (moyennes mensuelles) 11 000 10 000 9 000 8 000 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 Indemnisées*/ ** Source: ADEM * Les données pour les derniers mois ne sont pas encore définitives. ** Y compris la cellule de reclassement conjoncturelle d'ArcelorMittal. Graphique 164: Demandes de chômage partiel accordées par type 09 T1 09 T2 09 T3 09 T4 10 T1 10 T2 10 T3 10 T4 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 13 T1 13 T2 (2 mois) En % 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Conjoncturel Cas de force majeure Lien de dépendance écon. Structurel Source: ADEM Graphique 165: Taux de chômage avec et sans chômage partiel En % de la population active 8 7 6 5 4 3 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 2 Taux de chômage Taux de chômage y.c. personnes en chômage partiel 5.2.6 Le chômage partiel reste d'actualité et soulage le chômage inscrit à l'ADEM Alors que le nombre de demandes de chômage partiel introduites reste à un niveau élevé en début d'année, le nombre de personnes concernées diminue sur les deux premiers trimestres de l'année (cf. Graphique 163). Ainsi, pour le mois de mai 2013, 39 demandes ont été introduites et pour les 37 demandes avisées favorablement, 2 715 salariés seraient concernées par un régime de travail à temps réduit (cf. Tableau 26). Les demandes accordées restent pour la plupart de nature conjoncturelle (60% sur les 5 premiers mois de 2013) ou concernent des entreprises en lien de dépendance économique avec des entreprises en difficultés (29%, cf. Graphique 164). L'industrie manufacturière et ses entreprises soustraitantes restent les principaux utilisateurs de ce moyen d'ajustement du temps de travail. Ainsi, 75% des demandes introduites proviennent de l'industrie manufacturière et 10% des transports et de l'entreposage (cf. Tableau 27). Le nombre de salariés concernés dans l'industrie (hors cellule de reclassement conjoncturelle d'ArcelorMittal) s'élève pour les 5 premiers mois de 2013 à 2 648 personnes en moyenne par mois, soit 87% de l'ensemble des personnes concernées ou 8% de l'ensemble des travailleurs dans l'industrie manufacturière. Un cinquième de ces personnes travaillent dans la fabrication de machines et équipements et un autre cinquième dans la fabrication d'autres produits minéraux non métalliques, 11.3% dans la métallurgie (hors ArcelorMittal) et 10.5% dans la fabrication de textiles (cf. Tableau 28). Notons encore que toutes les demandes introduites ne donnent pas lieu à indemnisation. En 2012, quelque 2 300 personnes ont, en moyenne par mois, bénéficié du régime de chômage partiel, dont 50% ont été affectées à la cellule de reclassement conjoncturelle d'ArcelorMittal, non comprise dans les demandes introduites et accordées par le comité de conjoncture. Comme le nombre des personnes effectivement touchées par le chômage partiel représente presque 16% du nombre des chômeurs résidents inscrits à l'ADEM en 2012, l'impact sur le chômage est loin d'être négligeable. En effet, si toutes les personnes concernées par le travail réduit avaient perdu leur emploi et auraient été comptées parmi les chômeurs résidents, le taux de chômage aurait été de 7.0% en 2012, soit +0.9 point de % supérieur au taux officiel (cf. Graphique 165). L'impact sur l'emploi aurait été un peu moins important: -0.3 point de % de croissance en 2012 pour l'emploi salarié intérieur (cf. Graphique 166). Notons encore que l'évolution du chômage partiel a en 2010 et en 2011 contribué négativement à celle de l'emploi salarié et positivement à celle du chômage (cf. Graphique 165 et Graphique 166). Sources: ADEM, IGSS, calculs STATEC Note de conjoncture n° 1-13 85 5. Marché du travail Sur les années 2009 et 2010, la législation sur le chômage partiel a été modifiée à trois reprises afin de renforcer le dispositif et de prolonger les mesures. En 2012, le Gouvernement a décidé une nouvelle modification, prorogeant jusqu'au 31 décembre 2013 les différentes dispositions légales en matière de chômage partiel. Tableau 26: Evolution du chômage partiel de 2008 à 2012 Dépenses selon les demandes: Heures chômées Nombre de demandes mbre de salariés touchés selon les demandes: Mois de référence introduites acceptées tirées* acceptées tirées* indemnisées* ** Nombre d'entreprises acceptées tirées* indemnisées* ** effectivement* ** 1000 EUR Nombre d'heures Nombre de personnes 8 130 83 30 37 43 6 111 77 26 35 39 5 89 55 18 24 … 679 8 933 4 227 1 437 3 716 2 961 529 7 856 3 049 1 043 2 918 … 342 5 506 2 641 1 313 2 329 … 672 11 170 4 714 1 490 4 095 3 113 585 9 993 3 485 1 103 3 333 … En moyenne par mois 217 … 5 125 323 488 1 844 115 239 1 297 72 497 2 327 128 066 … … janv-12 févr-12 mars-12 avr-12 mai-12 juin-12 31 38 37 36 37 38 26 34 36 35 36 36 16 23 26 27 25 20 2 966 2 971 2 974 3 247 4 343 3 483 1 789 2 064 2 194 2 905 3 537 2 478 1 819 2 207 2 309 2 913 3 066 2 622 2 486 2 574 2 548 3 381 5 744 4 232 1 366 1 953 2 066 3 058 5 087 3 354 2 512 2 487 2 790 2 742 2 807 2 603 134 409 139 544 153 667 154 300 154 466 141 278 juil-12 août-12 sept-12 oct-12 nov-12 déc-12 38 32 36 42 39 44 37 32 35 38 37 42 22 20 28 30 29 21 3 051 3 999 4 171 4 350 4 031 5 006 2 377 3 489 3 901 3 863 3 507 2 910 1 840 2 359 2 130 2 769 2 493 1 424 3 045 4 732 4 796 5 009 4 881 5 710 2 420 4 224 4 397 4 331 4 235 3 508 1 944 2 051 1 908 2 538 2 133 1 404 103 188 114 134 108 721 139 155 114 979 78 957 janv-13 févr-13 mars-13 avr-13 mai-13 46 42 45 44 39 39 39 42 39 37 2 … … … … 3 143 2 794 3 293 2 860 2 715 128 … … … … 305 … … … … 3 504 3 155 3 448 2 777 2 682 60 … … … … 182 … … … … 12 933 … … … … 2008 2009 2010 2011 2012 2013, 5 mois * Les donnée sur les demandes effectivement tirée et les indemnisations effectives ne sont pas encore définitives pour les derniers mois. ** Y compris cellule de reclassement conjoncturelle d'ArcelorMittal. Sources: ADEM, Comité de conjoncture Tableau 27: Evolution du chômage partiel par branche économique Branche Nace rév.2 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013* Nombre de demandes introduites en moyenne par mois Industries extractives Industrie manufacturière Prod. et distr. d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné Prod. et distr. d'eau; assainissement, gestion des déchets et dépollution Construction Commerce; réparation d'automobiles etc. Transports et entreposage Hébergement et restauration Information et communication Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Santé humaine et action sociale Economie entière B C D E F G H I J M N Q 4 0 0 0 - 3 1 0 0 1 0 - 2 1 1 0 0 0 - 3 0 2 0 0 0 0 - 3 0 0 0 0 1 - 2 0 0 0 0 1 - 4 1 1 1 0 0 0 0 - 1 66 0 3 9 14 18 2 2 11 3 - 46 1 7 10 7 0 3 8 1 1 20 2 3 2 1 1 1 - 28 2 1 4 0 0 1 1 - 32 2 1 4 0 2 1 - TT 5 6 4 6 4 4 8 130 83 30 37 43 * 5 mois Source: Comité de Conjoncture, ADEM 86 Note de conjoncture n° 1-13 5. Marché du travail Tableau 28: Chômage partiel dans l'industrie Nace rév.2 Branche 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013* Nombre de personnes concernées en moyenne par mois selon les demandes introduites Industries alimentaires Fabrication de textiles Industrie de l'habillement Travail du bois et fabrication d'articles en bois et en liège, hors meubles Industrie du papier et du carton Imprimerie et reproduction d'enregistrements Industrie chimique Industrie pharmaceutique Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques Métallurgie** Fabrication de produits métalliques, hors machines et des équipements Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques Fabrication d'équipements électriques Fabrication de machines et équipements n.c.a. Industrie automobile Fabrication d'autres matériels de transport Fabrication de meubles Autres industries manufacturières Réparation et installation de machines et d'équipements Industrie manufacturière 10 13 14 16 17 18 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 0 0 0 9 0 0 0 0 0 4 122 79 0 29 16 1 0 0 0 0 0 4 0 9 0 0 0 0 0 27 8 26 0 25 24 13 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 21 0 8 2 0 5 0 12 19 7 0 0 17 0 1 1 0 0 0 0 14 0 0 25 17 35 8 16 0 8 0 0 1 0 1 18 0 0 0 35 0 0 2 49 0 0 0 1 5 0 0 0 0 0 0 7 0 8 0 54 0 0 2 78 0 46 0 0 1 0 0 0 0 0 0 15 1 22 0 0 12 0 297 10 37 115 102 10 0 0 0 0 0 0 0 556 0 193 66 23 74 5 1 331 353 317 1 441 850 185 1 054 267 6 1 2 142 0 429 0 238 10 39 11 0 940 57 139 604 151 88 339 274 0 14 30 63 1 0 153 268 0 0 118 233 0 0 16 5 14 60 0 0 181 1 101 43 130 99 356 235 79 114 125 34 108 2 458 178 209 0 0 3 0 0 4 1 0 76 279 0 250 0 5 7 0 166 524 298 140 32 111 532 216 0 12 0 0 C 260 136 93 124 110 195 623 6 864 3 427 1 193 3 136 2 648 * 5 mois, ** hors ArcelorMittal à partir de 2009 (cellule de reclassement conjoncturelle) Source: Comité de Conjoncture, ADEM Graphique 166: Impact du chômage partiel sur l'emploi salarié intérieur sur le chômage 100 Variation annuelle en % Variation annuelle en % 4.0 3.0 2.0 1.0 0.0 -1.0 80 60 40 20 0 -20 -40 -60 2009 2010 2011 2012 2009 2010 2011 Impact sur l'emploi salarié intérieur Impact sur le chômage Emploi salarié intérieur hors chômage partiel Chômage y.c. chômage partiel Emploi salarié intérieur Nombre de chômeurs inscrits 2012 Sources: ADEM, IGSS, calculs STATEC Note de conjoncture n° 1-13 87 6. Finances publiques 6. Finances Publiques Tableau 29: Recettes fiscales* 2012 Evolution 2011/2012 Unité: Mio EUR En % En Mio EUR 2011 Taxes du type TVA Impôts ménages Impôts sociétés Taxe d'abonnement Droits d'accise Autres Recettes fiscales totales 2012 3 mois 2013 3 mois Evolution 2012/2013 mois 1-3 En Mio EUR En Mio EUR En % 2 763 3 514 2 365 618 1 410 743 3 060 3 667 2 220 612 1 452 790 10.8 4.4 -6.1 -0.9 3.0 6.3 297 153 -145 -6 42 47 767 1 020 390 146 357 187 906 1 084 481 164 354 221 139 64 91 18 -4 34 18.1 6.3 23.5 12.3 -1.1 18.1 11 414 11 803 3.4 389 2 867 3 209 342 11.9 Sources: Administration des Contributions directes (ACD), Administration de l'Enregistrement et des Domaines (AED), Administration des Douanes et Accises (ADA). * Données en base caisse, différentes des données annuelles, établies en base "caisse transactionnalisée", figurant dans les Notifications pour déficit public excessif et commentées dans la partie 6.3. 6.1 Évolution récente des recettes publiques (données mensuelles) Graphique 167: Recettes fiscales 1300 1100 Mio EUR La TVA constitue toutefois une exception à cette tendance, mais elle a progressé en 2012 presqu'uniquement grâce à la TVA sur le commerce électronique. Ainsi, si les recettes sont en hausse de quelque 400 Mio EUR en 2012, environ la moitié de cette plus-value est due à la croissance fulgurante du commerce électronique. Il est toutefois encore trop tôt, avec seulement trois mois de données, pour extrapoler ce résultat à l'ensemble de l'année. En effet, sur base des données des dernières années, il faudrait au moins 6 à 7 mois de données pour voir le taux de croissance intra-annuel se stabiliser (cf. Graphique 168). Il faut surtout considérer que le 1er trimestre 2013 bénéficie dans la comparaison annuelle de certains effets de base liés aux faibles niveaux de recettes du début 2012 (notamment en matière de TVA). Série mens. désaisonnalisée janv.-13 oct.-12 avr.-12 juil.-12 janv.-12 juil.-11 oct.-11 avr.-11 oct.-10 janv.-11 avr.-10 janv.-10 700 Tendance-cycle Sources: ACD, AED, ADA, STATEC Graphique 168: Recettes fiscales (évolution intraannuelle) 40 Variation annuelle en % La situation des recettes publiques telle qu’elle se présente à l’issue du 1er trimestre 2013 est plus positive: au cours des 3 premiers mois de 2013, les recettes courantes de l’État ont en effet augmenté 12% sur un an, soit un gain de 342 Mio EUR. La progression est due notamment à une augmentation de la TVA de 139 millions d’euros (+18% sur un an), une hausse des impôts sur les sociétés de 91 millions d’euros (+23%) ainsi qu’une hausse des impôts sur les ménages (64 millions d’euros, soit +6%). 900 juil.-10 Les recettes fiscales ont affiché une progression faible en 2012 (+3.4%), inférieure de moitié à celle de 2011, en lien avec le ralentissement de l’économie luxembourgeoise (PIB val. +4.3%). Les raisons de ce ralentissement ne sont cependant pas que de nature conjoncturelle, car liées en partie au contrecoup de l’accélération des impôts directs en 2011. 30 20 10 0 -10 -20 1 2008 2011 2 3 4 5 6 7 8 9 Mois cumulés de l'année 2009 2012 10 11 12 2010 2013 Sources: ACD, AED, ADA, STATEC 88 Note de conjoncture n° 1-13 6. Finances publiques 260 240 Pour l’ensemble de l’année 2013, un total d’environ 230 Mio EUR de rentrées supplémentaires escomptées est lié à ces amendements. janv.-13 juil.-12 oct.-12 avr.-12 oct.-11 janv.-12 avr.-11 juil.-11 janv.-11 oct.-10 Graphique 170: Impôts perçus sur les sociétés et résultat brut du secteur bancaire 30 20 10 Formattage ok pour ndc 03‐12 pa 0 -10 -20 12 T3 12 T1 11 T3 11 T1 10 T3 10 T1 -30 09 T3 l’augmentation de l’impôt de solidarité des ménages (de 4% à 7%). Tendance-cycle Sources: ACD, STATEC 09 T1 avr.-10 Série mens. désaisonnalisée 08 T3 l’adaptation du régime des "stock-options"; juil.-10 janv.-10 220 la suppression de la déduction forfaitaire des 4 premiers kilomètres sur le forfait kilométrique; 280 08 T1 pour les salariés ayant un revenu dépassant les 100.000 euros, un nouvel échelon a été introduit pour l'impôt sur le revenu, taxé à 40%; 300 07 T1 320 07 T3 Pour l’année en cours, les impôts perçus sur les ménages présentent, sur les trois premiers mois, une hausse de l’ordre de 6% ce qui est encore relativement appréciable vu l’environnement conjoncturel dégradé sur le marché du travail (cf. partie Emploi 5.1). Aussi faut-il prendre en compte les plus-values générées par les amendements gouvernementaux au projet de loi relatif au budget de l'État pour 2013: 340 Mio EUR Les impôts perçus sur les revenus des ménages (impôt retenu sur les traitements et salaires et impôt sur les revenus des personnes physiques fixé par voie d'assiette) ont progressé de 5% en 2012, ce qui correspond en gros au développement de la base fiscale, c’est-à-dire de la masse salariale, qui montre une progression de 3.6% en 2012. Cette progression des impôts plus marquée que celle de la masse salariale est cohérente avec une élasticité empirique supérieure à 1 (liée notamment à la progressivité des barèmes). Le total des impôts perçus sur les ménages en 2012 n’a pas atteint le montant qui figure au budget voté, qui tablait sur une progression plus forte. Cette divergence est probablement liée à l’évolution des bonifications variables dans le secteur bancaire, qui accusent une nette diminution par rapport à l’année passée (cf. partie 4.2 salaires). Graphique 169: Impôts perçus sur les ménages Variation annuelle en % Impôts perçus sur les ménages Impôts perçus sur les sociétés (moy. mob. 3T) Résultat brut secteur bancaire (moy. mob. 3T) Sources: ACD, BCL, STATEC Graphique 171: Impôts perçus sur les sociétés 500 450 400 350 Mio EUR 300 250 200 150 100 50 Série mens. désaisonnalisée janv.-13 juil.-12 oct.-12 avr.-12 janv.-12 oct.-11 juil.-11 avr.-11 oct.-10 janv.-11 juil.-10 avr.-10 0 janv.-10 Les mesures pour augmenter la charge fiscale sur les hauts revenus suit la tendance générale en Europe qui consiste à augmenter le taux maximal des impôts sur les revenus des personnes physiques depuis 2010. Chaque année, cinq à six États membres ont relevé les taux et en conséquence la moyenne de l'UE (38.5%) atteint en 2013 le plus haut niveau depuis 2007. Le taux maximal au Luxembourg est relevé de plus de 2 points de % suite aux mesures budgétaires en vigueur à partir de janvier 2013 et s’établit à 43.6%. Le Luxembourg se situe maintenant quasiment sur la moyenne de la zone euro, qui est de 43.7 % en 2013, contre 43.1 % en 2012 selon la Commission européenne.1 Tendance-cycle Sources: ACD, STATEC 1 “Taxation trends in the European Union”, Commission européene, 2013 edition. Note de conjoncture n° 1-13 89 6. Finances publiques Les impôts perçus sur les sociétés (impôt sur le revenu des collectivités, impôt de solidarité et impôt commercial communal) dépendent en grande partie de l’évolution de la conjoncture économique des années antérieures en ce qui concerne les soldes d’impôts, et, en partie seulement, de celle de l’année en cours (où les avances trimestrielles sont encaissées en mars, juin, septembre et décembre) pour ce qui est dû. Graphique 172: Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 300 280 260 240 Mio EUR Impôts perçus sur les sociétés 220 200 180 160 140 - l’impôt de solidarité passera de 5% à 7%; - une imposition plus importante des Soparfi; - la diminution de la bonification d’impôt sur les investissements (la répercussion budgétaire ne se fera sentir qu’à partir de 2014); - l’introduction d’un impôt minimal à charge des entreprises. En tout, ces mesures de consolidation budgétaire devraient contribuer à augmenter les impôts des sociétés d’environ 130 Mio EUR. 90 120 janv.-13 juil.-12 oct.-12 avr.-12 janv.-12 oct.-11 avr.-11 TVA juil.-11 oct.-10 janv.-11 avr.-10 juil.-10 janv.-10 100 Idem, hors e-commerce Sources: AED, STATEC (données désaisonnalisées) Graphique 173: TVA liée au commerce électronique 90 80 70 Mio EUR 60 50 40 30 janv.-13 oct.-12 juil.-12 avr.-12 oct.-11 Série mens. désaisonnalisée janv.-12 avr.-11 juil.-11 oct.-10 janv.-11 juil.-10 avr.-10 20 janv.-10 Ainsi, le résultat des recettes au titre de l’impôt sur le revenu des collectivités, surtout des deux dernières années, provient essentiellement de l’accélération des paiements d’arriérés (c’est-à-dire des impôts dûs pour les années précédentes, mais pas encore perçus) suite à l’introduction de l’auto-imposition en 2010. La part du secteur financier dans le produit total des impôts perçus sur les sociétés étant prépondérante, la relation est assez forte entre le produit de ces impôts et les résultats des comptes de profits et pertes des banques de la place (cf. Graphique 170), en dépit de ces phénomènes liés aux réserves d’imposition. Probablement, ce phénomène du rattrapage de soldes d’impôts permet d’expliquer dans une certaine mesure la baisse relativement moins marquée en 2012 des recettes (-6%) que du résultat bancaire (-11%). Pour atteindre les objectifs budgétaires, l’administration a en effet réduit les délais d’encaissement, faisant apparaitre les exercices des dernières années sous un angle plus favorable. Si la crise financière n’a pas conduit à une diminution notable des recettes les trois dernières années, ceci est dû au recours aux soldes d’impôt (qui génèrent les pics observés pour février 2011 et avril 2012, (cf. Graphique 171). Il faut noter enfin, surtout pour la perspective de 2013, que ces phénomènes de recettes exceptionnelles ne sont pas amenés à se reproduire et que d’autre part, le secteur financier connaît depuis 2011 (en termes de valeur ajoutée en volume) une évolution négative, avec un impact à la baisse probable – et décalé – sur les recettes, (cf. partie 7. Prévisions) Pour contrebalancer ces pertes attendues, le gouvernement a décidé d’introduire des mesures supplémentaires à partir de 2013: Tendance-cycle Sources: ACD, STATEC Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) En 2012, les recettes de TVA ont progressé de 10.8% (soit 3% de mieux que la prévision budgétaire) et représentent un montant de 3 060 Mio EUR, record historique en valeur nominale. Cette croissance est attribuable quasiexclusivement à celle des recettes provenant du commerce électronique, qui ont dépassé 700 Mio EUR. Cette catégorie spécifique continue de croitre à un rythme remarquable: de plus de 30% encore en 2012, tout comme en 2011. Les recettes annuelles provenant du e-commerce en 2012 représentent ainsi presque 25% des recettes totales de TVA (contre 15% en 2010). Il est à souligner que le système actuel d’imposition sera aboli en 2019 avec une période transitoire entre 2015 et 2019 (décision du Conseil Ecofin de décembre 2007). A partir de cette date, la TVA est à payer dans le pays du consommateur. Au sujet de la période transitoire, il est prévu que pour les années 2015-2016, encore 30% des recettes de TVA du commerce électronique reviennent au Luxembourg. Pour les années 2017-2018, seulement 15% de ces mêmes recettes resteront acquises pour le Luxembourg. Note de conjoncture n° 1-13 6. Finances publiques Graphique 174: Recettes d'accises sur carburants Après une adaptation au début de 2012 des droits d'accise sur le diesel, soit le produit pétrolier générant le plus d’accises, les taux d’imposition ont de nouveau été augmentés en août 2012 pour atteindre le taux minimum de 335 EUR / 1 000 litres prévu par les directives 74 72 70 68 66 64 62 janv.-13 juil.-12 janv.-12 juil.-11 janv.-11 juil.-10 60 importations de carburants total accises carburants (moyenne mobile 3 mois) Sources: ACD, STATEC, données désaisonalisées Graphique 175: Recettes de TVA sur le carburant 500 450 400 350 Mio EUR Le total des accises perçues par l'Administration des douanes et accises a été de 1.4 Mrd EUR en 2012 (+3% par rapport à 2011). Les principaux postes de recettes, à savoir les accises sur les huiles minérales et celles sur les importations de tabacs ont augmenté respectivement de 2.5% et de 4.5% en 2012. Les recettes d’accises sont fortement liées au commerce transfrontalier car les produits en question (produits pétroliers, tabac, alcool) sont en grande partie vendus à des non résidents. Avec 10% des entrées fiscales, les recettes d’accises au Luxembourg pèsent en termes relatifs deux fois plus qu’en France ou en Belgique1. L’évolution des accises en 2012 a été marquée par des conditions météo contrastées, avec un début d’année relativement doux. L’enneigement est un facteur qui joue beaucoup sur le trafic routier et notamment sur le volume de transit. Il affecte donc également beaucoup sur les ventes de carburants (en particulier pour les poids lourds). Ainsi, les recettes ont évolué plutôt favorablement en début d’année. Au contraire, le début de 2013 a été exceptionnellement froid, ce qui n’est certainement pas étranger à la baisse relevée au 1er trimestre. 76 janv.-09 Droits d’accises 78 250 230 210 190 170 150 130 110 90 70 50 janv.-10 La décision du gouvernement de réduire le montant maximal remboursable de la TVA sur le logement devrait créer des recettes supplémentaires de 20 Mio EUR en 2013 (soit 0.6% des recettes totales de TVA escomptées). L'évolution du prix du gazole, qui a affiché un niveau record en août 2012, ne joue pas directement sur les recettes d’accises des carburants (le taux est en euros par litre), mais se fait sentir plutôt au niveau de la TVA; les montants encaissés ne sont pas négligeables, ils constituent environ 15% du total des recettes de TVA. Pour rappel, le taux de TVA sur les carburants s’élève à 15% depuis 2005, ce qui représente le taux le plus faible dans toute l’Union européenne. juil.-09 Les recettes de TVA affichent encore une hausse solide au début du 2013: +12% sur un an au 1er trimestre (contre +11% sur l’ensemble de 2012). Cette progression ne repose toutefois pas sur les mêmes piliers. La TVA liée au e-commerce ne s’accroît en effet que de 14% sur la même période (bien en deçà des 30% de 2012), alors que celle liée aux autres domaines enregistre un gain de plus de 10% (+5% seulement en 2012). Cette croissance plus dynamique de la TVA hors e-commerce est cependant liée à un effet de base positif (accélération des remboursements de TVA au début de 2012 et donc diminution des revenus de la TVA nette), qui devrait s’estomper largement au 2ème semestre. communautaires (ces minima sont dépassés pour l’essence depuis quelques années par le Luxembourg). Mio EUR La TVA hors e-commerce affiche pour sa part une croissance de 5% en 2012, un rythme comparable à celui des deux années précédentes. La TVA générée via les ventes de carburants a constitué comme sur les années précédentes un peu moins de 20% de la TVA (hors ecommerce) en 2012 (cf. Graphique 175). 300 250 200 150 100 50 0 2007 2008 2009 Essence 2010 2011 Diesel 2012 Source: Ministère des Finances 1 STATEC, Les prélèvements obligatoires depuis les années 1960, 2013 http://www.statistiques.public.lu/catalogue-publications/luxembourg/ 2013/PDF-01-13.pdf. Note de conjoncture n° 1-13 91 6. Finances publiques Graphique 176: Evolution de la taxe d'abonnement et de l'indice Eurostoxx 50 50 40 30 Variation annuelle en % Le ratio entre la taxe d’abonnement et la VNI (valeur nette d’inventaire) est très bien corrélé aux fluctuations des indices boursiers (cf. Graphique 177). La forte baisse de ce ratio depuis 2008 s’explique par le regain d’intérêt pour les fonds monétaires (soumis au taux réduit de 0.01%) au détriment des fonds d’actions (soumis au taux normal de 0.05%). Il faut donc plus d’actifs nets d’OPC pour générer un euro de taxe d’abonnement en temps de crise. La remontée des indices boursiers – autrement dit la préférence plus forte pour les actions – serait donc susceptible d’entraîner une remontée de ce ratio au cours des mois à venir, mais ce mouvement n’est pas encore annoncé au début de 2013. -20 Taxe d'abonnement 13 T1 12 T2 11 T3 10 T4 10 T1 09 T2 08 T3 07 T4 07 T1 -50 Eurostoxx Sources: EUROSTAT, Administrations fiscales, STATEC Graphique 177: Ratio taxe d'abonnement / valeur nette d'inventaire et indice Eurostoxx 50 0.100 5 000 0.095 4 500 0.090 4 000 0.085 3 500 0.080 Points Ratio 3 000 0.075 Taxe d'abonnement/VNI (éch. g.) 13 T1 12 T1 11 T1 2 000 10 T1 0.065 09 T1 2 500 08 T1 0.070 06 T1 Le niveau de la taxe d’abonnement, calculée sur la valeur nette d’inventaire des fonds d’investissements, dépend en effet avec un certain décalage (lié à la gestion de trésorerie des assujettis et au fait que la déclaration et le paiement de la taxe sont faits à la fin du trimestre), de la performance des marchés boursiers. Ainsi, l’évolution très favorable relevée sur les marchés financiers depuis la mi2012 laisse augurer un résultat nettement plus positif pour 2013 qu’estimé dans le Budget (qui table sur une baisse de 5%). 0 -10 -40 Eurostoxx (éch. dr.) Sources: ACD, STATEC Graphique 178: Cotisations sociales 12 10 Variation annuelle en % En considérant l’aggravation de la crise de la zone euro en 2012 et les fortes répercussions sur les marchés boursiers (l’Eurostoxx a enregistré une baisse de plus de 8% sur un an, malgré une remontée sur la seconde partie de l’année), l’incidence sur les recettes en matière de taxe d’abonnement été encore relativement bénigne et l’objectif budgétaire pour 2012 a quasiment été atteint. 10 -30 Il est à signaler que le jugement récent par la Cour de justice européenne (mars 2013) de lever les limites d’importation de cigarettes en France est susceptible de générer plus de recettes d’accises sur les importations de tabacs au cours des prochains mois. Taxe d’abonnement 20 07 T1 Pour le premier trimestre 2013, il y a une divergence marquée entre l’évolution des accises sur le tabac (+11%) et sur les carburants (-8%), deux catégories qui sont normalement bien liées. Depuis février 2013, les cigarettes coûtent plus cher à cause des nouveaux taux d'accise sur les produits de tabacs manufacturés (les accises minimales sur les produits de tabacs avaient déjà été augmentées en septembre 2012). Aussi, comme mentionné, les mauvaises conditions météorologiques avec les conditions de conduite difficiles, ont probablement impacté plus les ventes de carburants que celles de cigarettes (ces dernières dépendant moins du transit que de la demande frontalière). 8 6 4 2 Cotisations sociales nov.-12 juin-12 janv.-12 août-11 oct.-10 mars-11 mai-10 déc.-09 juil.-09 févr.-09 sept.-08 avr.-08 nov.-07 juin-07 janv.-07 0 Masse salariale Sources: IGSS, STATEC (Données désaisonnalisées, moyenne mobile sur 3 mois) 92 Note de conjoncture n° 1-13 6. Finances publiques Cotisations sociales Les données mensuelles de cotisations sociales proviennent de l'IGSS: elles ne sont pas nécessairement identiques à celles comprises dans le Programme de stabilité et de croissance ou dans les Notifications pour déficits publics excessifs. Le champ d’exploitation des données mensuelles de l’IGSS couvre actuellement l’ensemble des cotisations salariales et les cotisations patronales. A cause des différences méthodologiques (les données de l'IGSS n’incluent notamment pas les cotisations imputées) et en raison du délai de trois mois pour la disponibilité, elles ne font pas encore partie intégrante de l'analyse des recettes mensuelles. Néanmoins, en examinant les différentes versions, on peut constater qu’en terme d’évolution, les différences sont faibles (la différence moyenne du taux de croissance depuis 2006 est de 0.4 point de % entre les deux sources) et considérant la part importante des cotisations dans les recettes et la forte corrélation, il semble utile d’analyser les données mensuelles disponibles. Les cotisations sociales, i.e., des versements obligatoires effectués par les non salariés, les employeurs et leurs salariés pour acquérir des droits à des prestations sociales, représentent presqu’un tiers des recettes fiscales totales. Calculées en fonction du salaire brut ou en fonction du revenu (comme dans le cas des travailleurs indépendants) elles suivent de près l’évolution de l’emploi et encore plus celle de la masse salariale. Il existe une élasticité implicite quasiment unitaire avec cette dernière (sauf en cas de changements de la législation, comme par exemple avec l’introduction du statut unique en 2009). Le marché du travail luxembourgeois résiste relativement bien à la crise de la zone euro et continue à créer des emplois. Cependant, depuis la fin 2011, la progression de l'emploi et de la masse salariale a considérablement ralenti (cf. Graphique 178). Ceci impacte les cotisations qui affichent à la fin de 2012 un taux de croissance de moins de 4%, presque deux fois moindre qu'un an auparavant. 6.2 Évolution récente des dépenses publiques Depuis la NDC 2-10, le commentaire des recettes fiscales mensuelles fait partie intégrante de l’analyse conjoncturelle telle qu’effectuée par le STATEC. Cette fois-ci, le STATEC présente pour la première fois, dans la partie des finances publiques, un aperçu sur les dépenses publiques, cela dans une optique trimestrielle. Au niveau infra-annuel, seul le total des dépenses mensuelles est couramment publié par le STATEC1. En revanche, les données trimestrielles présentées ici sont produites selon l’optique du système de comptabilité nationale SEC 95 et servent de base pour l’établissement des dépenses publiques annuelles, telles qu’elles sont intégrées dans les Notifications pour déficits publics excessifs2 Ainsi, les dépenses ont progressé de 7.2% sur l’ensemble de l’année 2012 (contre 4.1% en 2011). Le quatrième trimestre témoigne cependant d’une hausse bien moins élevée que les trimestres précédents (cf. Tableau 30). Il faut mentionner, que lors de l’établissement des comptes des dépenses publiques annuelles, les données trimestrielles sont révisées en fonction de l’information annuelle disponible. Ceci implique que la tendance dessinée sur les trois premiers trimestres peut diverger du résultat final. Tableau 30: Dépenses publiques - données trimestrielles 2011 2012 11 T1 11 T2 11 T3 11 T4 12 T1 12 T2 12 T3 12 T4 En Mio EUR Variation annuelle en % 4 659 8.8 4 091 4.8 4 273 2.2 4 783 1.0 4 981 6.9 4 565 11.6 4 602 7.7 4 933 3.1 En Mio EUR (données cumulées) 4 659 8 750 13 023 17 806 4 981 9 546 14 149 19 082 8.8 6.9 5.3 4.1 6.9 9.1 8.6 7.2 Variation annuelle en % Source: STATEC __________________________ 1 http://www.statistiques.public.lu/fr/agenda/calendrier-diffusion/SDDS/index.html#FiscalSector. 2 Dans le cadre de la procédure pour déficit excessif, le STATEC notifie deux fois par an à la Commission européenne, avant le 1er avril et avant le 1er octobre, la chronique des déficits et de la dette publics au sens de Maastricht sur les années passées. Note de conjoncture n° 1-13 93 6. Finances publiques 6.3 Structure des recettes (données annuelles1) _______________ 1 Cette partie est basée sur les données annuelles issues de la Notification pour déficits publics excessifs (SEC95, optique caisse transactionnalisée). À partir des données mensuelles, qui retracent les rentrées fiscales en base caisse, les recettes fiscales sont ainsi réattribuées à l’exercice auquel elles se rapportent effectivement. 94 Variation annuelle en % 2 0 2012 2011 2010 2009 2008 -2 Recettes fiscales et cotisations sociales effectives Recettes fiscales Cotisations sociales effectives Source: STATEC Graphique 180: Recettes fiscales et contributions sociales effectives en % du PIB 40 39 38 37 36 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 35 Source: STATEC Graphique 181: Principales recettes fiscales 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 2002 La part des impôts sur les sociétés avait fortement baissé au cours des années 2003 et 2004 suite à la réduction générale de la fiscalité (cf. Graphique 181). Depuis, une tendance légèrement baissière semble se confirmer. Si le principe de l’auto-imposition est encore poursuivi par l’Administration des contributions directes, on peut effectivement s’attendre à ce que les recettes attribuables aux années 2011, et dans une moindre mesure celles de 2012, n’augmentent plus significativement. 4 2001 Depuis 2000, la part des recettes de TVA dans le total a augmenté de 5 points, dont 1.4 point sur la seule année 2012. Cette évolution est évidemment due à l’essor du commerce électronique au Luxembourg, dont les recettes sont générées par des ventes à l’étranger plutôt que par la consommation intérieure. Il est de notoriété publique que ces recettes fiscales seront progressivement reversées aux pays de résidence des consommateurs audelà de 2014, signifiant qu’un des moteurs des recettes fiscales va s’éteindre à terme. 6 2000 Les impôts sur le capital, qui correspondent aux droits de succession et ne représentent que 0.4% du total des recettes fiscales et contribution sociales, sont en hausse de 28 Mio EUR, une progression notable de 63.7%. 8 En % du PIB Les impôts sur le revenu et les cotisations sociales ont augmenté en 2012 respectivement de 275 et 216 Mio EUR, soit une évolution de +4.6% sur un an. La part de l’impôt sur le revenu des personnes physiques dans le total des recettes a augmenté de près de 6 points en 10 ans. L’orientation future est difficile à deviner: d’un côté le nouveau taux marginal à 40% pourrait donner un coup de pouce, de l’autre côté le recul des primes et gratifications qu’on observe notamment dans les activités financières pourrait freiner ces recettes fiscales. Quant à la part des cotisations sociales, croissante elle aussi, les recettes futures risquent d’être pénalisées par la dégradation du marché du travail. Graphique 179: Recettes fiscales (données annuelles) En % du total Malgré la situation conjoncturelle morose, les recettes fiscales et contributions sociales ont augmenté de 6.4% en 2012 (cf. Graphique 179). Cette progression est supérieure à celle de 2010 et 2011, et même supérieure à la moyenne observée depuis l’année 2000 (5.7%). La hausse correspond à 1 Mrd EUR (cf.Tableau 31) et provient notamment d’une progression de 408 Mio EUR des recettes de TVA (+15.3%). La situation sur l’ensemble de l’année 2012 paraît ainsi plus favorable que les données mensuelles ("base caisse") ne laissaient présager, vu que les fortes rentrées fiscales du début de l’année 2013 sont en partie attribuées à l’exercice de l’année 2012 ("base d’exercice" ou encore optique "caisse transactionnalisée"). Taxes du type TVA Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés Source: STATEC Note de conjoncture n° 1-13 6. Finances publiques Tableau 31: Structure des recettes fiscales et des cotisations sociales Moyenne 1990-2012 2008 2009 2010 2011 Impôts sur la production et les importations Impôts sur les produits Taxes du type TVA Impôts et droits sur les importations, à l'exclusion de la TVA Impôts sur les produits (hors TVA et impôts à l'import.) Autres impôts sur la production . . . . . . 4 707 4 096 2 342 1 390 364 611 4 557 3 994 2 397 1 313 285 563 4 809 4 131 2 482 1 345 304 678 5 098 4 440 2 667 1 441 332 658 5 572 4 891 3 076 1 468 347 681 Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Impôts sur le revenu Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés Autres impôts courants . . . . . 5 269 5 040 3 036 2 003 230 5 272 4 992 2 917 2 075 280 5 738 5 467 3 157 2 311 271 6 005 5 688 3 539 2 148 317 6 280 5 952 3 695 2 257 328 2012 Unité: Mio EUR Impôts en capital . 53 52 50 43 71 Recettes fiscales totales . 10 030 9 881 10 597 11 146 11 924 Cotisations sociales effectives Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs Cotisations à la charge des salariés . . . 3 988 1 695 1 816 4 247 1 809 1 917 4 371 1 877 1 991 4 701 2 011 2 127 4 917 2 153 2 283 Total recettes fiscales et contributions sociales . 14 018 14 128 14 968 15 783 16 778 Impôts sur la production et les importations Impôts sur les produits Taxes du type TVA Impôts et droits sur les importations, à l'exclusion de la TVA Impôts sur les produits (hors TVA et impôts à l'import.) Autres impôts sur la production 7.3 7.3 8.4 6.9 3.1 7.4 -1.6 1.8 6.3 2.3 -21.3 -19.6 -3.2 -2.5 2.3 -5.6 -21.9 -7.9 5.5 3.4 3.6 2.4 6.9 20.4 6.0 7.5 7.5 7.1 9.1 -3.0 9.3 10.2 15.3 1.9 4.5 3.6 Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Impôts sur le revenu Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés Autres impôts courants 6.6 6.5 6.7 6.3 7.0 7.8 8.3 13.4 1.3 -2.0 0.0 -1.0 -3.9 3.6 21.9 8.8 9.5 8.2 11.3 -3.2 4.7 4.0 12.1 -7.0 17.2 4.6 4.6 4.4 5.1 3.4 Impôts en capital 8.8 14.6 -1.9 -4.1 -13.4 63.7 Recettes fiscales totales 6.9 3.2 -1.5 7.3 5.2 7.0 Cotisations sociales effectives Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs Cotisations à la charge des salariés 7.4 6.9 8.4 7.5 7.3 8.4 6.5 6.7 5.6 2.9 3.8 3.8 7.5 7.1 6.8 4.6 7.1 7.3 Total recettes fiscales et contributions sociales 7.0 4.4 0.8 6.0 5.4 6.3 Impôts sur la production et les importations Impôts sur les produits Taxes du type TVA Impôts et droits sur les importations, à l'exclusion de la TVA Impôts sur les produits (hors TVA et impôts à l'import.) Autres impôts sur la production 33.5 29.1 15.2 10.8 3.1 4.5 33.6 29.2 16.7 9.9 2.6 4.4 32.3 28.3 17.0 9.3 2.0 4.0 32.1 27.6 16.6 9.0 2.0 4.5 32.3 28.1 16.9 9.1 2.1 4.2 33.2 29.1 18.3 8.8 2.1 4.1 Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Impôts sur le revenu Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés Autres impôts courants 38.4 36.5 20.2 16.3 2.0 37.6 36.0 21.7 14.3 1.6 37.3 35.3 20.6 14.7 2.0 38.3 36.5 21.1 15.4 1.8 38.0 36.0 22.4 13.6 2.0 37.4 35.5 22.0 13.5 2.0 Évolution en % En % du total Impôts en capital 0.3 0.4 0.4 0.3 0.3 0.4 Recettes fiscales totales 72.3 71.6 69.9 70.8 70.6 71.1 Cotisations sociales effectives Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs Cotisations à la charge des salariés 27.7 12.4 11.8 28.4 12.1 13.0 30.1 12.8 13.6 29.2 12.5 13.3 29.8 12.7 13.5 29.3 12.8 13.6 Sources: STATEC, IGF Note de conjoncture n° 1-13 95 6. Finances publiques 96 8.6 8.7 18.8 48.9 15.0 2010 2011 2012 8.6 9.5 18.8 47.8 15.3 Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Subventions et autres transferts 3.3 3.4 7.5 19.0 5.9 3.8 3.9 8.4 21.8 6.7 3.7 4.1 8.1 20.5 6.6 3.6 3.7 8.0 19.8 6.7 3.9 3.9 8.1 20.3 6.8 Total des dépenses 39.1 44.6 42.9 41.8 43.0 En % du total des dépenses 8.6 8.9 19.1 47.5 16.0 9.0 9.0 18.8 47.2 15.9 En % du PIB Sources: STATEC, IGF Graphique 182: Recettes et dépenses publiques 10 8 6 4 2 0 Recettes publiques totales 2012 2011 2010 2009 -2 Dépenses publiques Source: STATEC Graphique 183: Évolution des dépenses publiques 16 12 8 4 0 Total des dépenses Formation de capital 2012 2011 -4 2010 Cette évolution se retrouve à des niveaux plus fins, notamment auprès de la consommation intermédiaire et des prestations sociales: après avoir été freinés pendant deux années, ils progressent à nouveau considérablement en 2012 (cf. Graphique 183). La forte progression des investissements publics en 2009 et 2010, puis le recul en 2011, s’explique par le plan de relance du 6 mars 2009. Les mesures, légèrement retardées par rapport au plan initial, se sont matérialisées en 2009 mais surtout en 2010. Comme il s’agissait essentiellement de dépenses avancées, plutôt que d’investissements supplémentaires, l’impulsion budgétaire est devenue négative pour l’année 2011 (cf. NDC 1-2009, pp. 35-42). Les investissements ont néanmoins rebondi en 2012 avec une hausse de 8.7% en variation annuelle. 8.5 8.7 19.1 48.6 15.1 2009 Contrairement à la hausse quasi linéaire des recettes sur les trois dernières années (progression annuelle de près de 6%, (cf. Graphique 182) les dépenses publiques n’affichent pas de tendance claire. En hausse de 9.9% en 2009, les dépenses publiques ont décéléré en 2010 et 2011 (respectivement +6.4% et +4.1% en variation annuelle) avant de progresser de 7.2% en 2012. Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Subventions et autres transferts 2008 Les prestations sociales sont, de loin, le poste le plus important des dépenses publiques. Leur part, de 47.2% en 2012, recule depuis 2009 (-1.7 points de %) et retrouve ainsi la valeur moyenne observée depuis l’année 2000. Les subventions et autres transferts représentent en 2012 15.9% des dépenses publiques, en hausse par rapport aux 15.0% observés en 2009 et en moyenne depuis l’année 2000. 2009 2008 Toutes les groupes de dépenses voient leur part dans le PIB augmenter en 2012 (cf. Tableau 31), indiquant que les dépenses publiques, comme les recettes d’ailleurs, progressent plus rapidement que l’évolution de l’activité économique. Dans le total des dépenses, la part des frais de fonctionnement passe à 27.9% des dépenses totales en 2012, soit +0.5 point de % depuis 2010. Inversement, la part des investissements en infrastructures recule de 0.5 point de % par rapport à 2010, à 9.0% du total en 2012. En dix ans, l’importance des dépenses en infrastructures aura même reculé de près de 3 points de % (11.9% en 2002). 2008 Variation annuelle en % Les dépenses publiques peuvent être regroupées pour offrir une vue synoptique de l'évolution de leur structure. On peut distinguer les dépenses liées au fonctionnement (salaires, consommation intermédiaire), celles destinées à accroître ou remplacer les infrastructures publiques, les transferts sociaux en faveur des ménages et les subventions et autres transferts. Tableau 32: Structure des dépenses publiques Variation annuelle en % 6.4 Structure des dépenses Cons. intermédiaire Prestations sociales Source: STATEC Note de conjoncture n° 1-13 6. Finances publiques Tableau 33: Compte simplifié des recettes et dépenses de l'Etat Moyenne 1995-2012 2008 2009 2010 2011 2012 Mio EUR Recettes et dépenses publiques Total des dépenses Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Autres dépenses . . . . . . 14 624 1 245 1 271 2 797 7 108 2 203 16 074 1 385 1 399 3 019 7 857 2 413 17 106 1 466 1 622 3 217 8 184 2 617 17 806 1 528 1 583 3 403 8 451 2 841 19 082 1 726 1 721 3 592 9 006 3 037 Total des recettes . 15 815 15 784 16 743 17 708 18 723 Impôts sur la production et les importations Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Cotisations sociales Autres recettes . . . . 4 651 5 269 4 301 1 595 4 507 5 272 4 586 1 420 4 749 5 738 4 732 1 523 5 033 6 005 5 086 1 584 5 510 6 280 5 318 1 615 Capacité/besoin de financement . 1 192 - 290 - 363 - 98 - 359 Évolution en % Total des dépenses Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Autres dépenses 7.0 7.2 6.6 6.3 7.3 7.6 7.6 12.6 2.8 5.4 9.5 4.3 9.9 11.3 10.1 7.9 10.5 9.6 6.4 5.9 15.9 6.6 4.2 8.5 4.1 4.2 -2.4 5.8 3.3 8.6 7.2 13.0 8.7 5.6 6.6 6.9 Total des recettes 6.6 5.6 -0.2 6.1 5.8 5.7 Impôts sur la production et les importations Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Cotisations sociales 7.3 6.0 7.1 -0.3 7.8 7.5 -3.1 0.0 6.6 5.4 8.8 3.2 6.0 4.7 7.5 9.5 4.6 4.6 Autres recettes 4.8 12.0 -11.0 7.3 4.0 2.0 En % du PIB Total des dépenses Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Autres dépenses 40.6 3.4 4.1 8.0 19.0 6.1 39.1 3.3 3.4 7.5 19.0 5.9 44.6 3.8 3.9 8.4 21.8 6.7 42.9 3.7 4.1 8.1 20.5 6.6 41.8 3.6 3.7 8.0 19.8 6.7 43.0 3.9 3.9 8.1 20.3 6.8 Total des recettes 42.5 42.3 43.8 42.0 41.5 42.1 Impôts sur la production et les importations Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Cotisations sociales Autres recettes 12.4 14.6 11.4 4.0 12.4 14.1 11.5 4.3 12.5 14.6 12.7 3.9 11.9 14.4 11.9 3.8 11.8 14.1 11.9 3.7 12.4 14.1 12.0 3.6 1.8 3.2 -0.8 -0.9 -0.2 -0.8 Capacité/besoin de financement Source: STATEC, IGF Note de conjoncture n° 1-13 97 6. Finances publiques Tableau 34: Déficit public selon le Système européen de comptes (SEC95) Libellé 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Unité: Mio EUR Administrations publiques Administration centrale Administrations locales Administrations de sécurité sociale 1 313 1 379 504 120 -301 1 459 1 380 1 192 -290 612 114 588 655 34 690 -105 30 578 -341 0 461 -698 -25 422 -358 -85 444 -219 71 607 354 139 888 -60 170 1 082 -969 -1 038 -1 021 -1 157 -49 52 121 42 729 623 802 757 -363 -98 -359 En % du Produit intérieur brut Administrations publiques Administration centrale Administrations locales Administrations de sécurité sociale 6.0 6.1 2.1 0.5 -1.1 0.0 1.4 3.7 3.2 -0.8 -0.9 -0.2 -0.8 2.8 0.5 2.7 2.9 0.1 3.1 -0.4 0.1 2.4 -1.3 0.0 1.8 -2.5 -0.1 1.5 -1.2 -0.3 1.5 -0.6 0.2 1.8 0.9 0.4 2.4 -0.2 0.5 2.9 -2.7 -0.1 2.0 -2.6 0.1 1.6 -2.4 0.3 1.9 -2.6 0.1 1.7 N.B.: aux erreurs d'arrondis près. Source: STATEC Les administrations locales comprennent les 116 communes, ainsi que les syndicats intercommunaux. Alors qu’elles présentaient un léger déficit en 2009 (0.1%), leur solde a été légèrement excédentaire au cours des dernières années (+0.1% en 2012). 6.5 Capacité/besoin de financement Rappelons que, selon le SEC95, les administrations publiques au Luxembourg se composent de l’administration centrale, des administrations locales et des administrations de sécurité sociale. Les administrations de sécurité sociale se composent de 19 organismes de protection sociale. Structurellement excédentaires, leur capacité de financement augmentait continuellement, jusqu’à 1 Mrd EUR 2008 (2.9% du PIB). Depuis, l’excédent est orienté à la baisse, tout en représentant toujours 1.7% du PIB en 2012. L’administration centrale englobe le pouvoir législatif, le Gouvernement et les Ministères, 33 fonds spéciaux ainsi que la monarchie,. En plus, l’administration centrale comprend des unités extra-budgétaires comme p.ex. les établissements publics non marchands dotés d’autonomie financière, ainsi que les services de l’Etat à gestion séparée. Si le surplus des administrations de sécurité sociale s’explique en partie par des transferts de fonds provenant de l’administration centrale, il ne permet évidemment pas de couvrir le déficit de cette dernière. L’administration publique dans son ensemble présente ainsi un déficit depuis 2009. Il est néanmoins resté contenu et n’a pas dépassé un point de PIB, et ce malgré le ralentissement conjoncturel des dernières années. Depuis 2009, le déficit pour l’administration centrale est de l’ordre d’un milliard d’euros par an, ce qui correspond à environ 2.6% du PIB (cf. Tableau 33). 7 1 200 6 1 000 5 800 4 600 3 400 2 200 1 0 0 En Mio EUR (éch. de gauche) 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 -2 2003 -400 2002 -1 2001 -200 En % du PIB 1 400 2000 Mio EUR Graphique 184: Evolution de la capacité (+)/besoin (-) de financement En % du PIB (éch. de droite) Source: STATEC 98 Note de conjoncture n° 1-13 6. Finances publiques 70 25 4 500 68 23 4 000 66 21 3 500 64 19 62 17 60 15 58 13 56 11 54 9 52 7 50 5 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 Titres à long terme 2007 2008 2009 Crédits à long terme 2010 2011 2012 Source: STATEC 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 En % du PIB 5 000 3 000 Mio EUR Graphique 186: Dettes et avoirs publics en % du PIB En % du PIB Graphique 185: Instruments de dettes à long terme Avoirs (éch. de gauche) Dettes (éch. de droite) Source: STATEC 6.6 Dette publique et avoirs financiers Les comptes des recettes et dépenses des administrations publiques renseignent sur les flux, tandis que les comptes financiers présentent une perspective de "stocks" des dettes et avoirs financiers des administrations publiques. Des différences méthodologiques existent cependant entre les actifs et passifs figurant dans les comptes financiers et la dette publique, telle que notifiée dans le cadre de la procédure des déficits excessifs. Ainsi, les comptes financiers sont présentés "à la valeur du marché", c.-à-d. au prix auquel ils pourraient, le cas échéant, être cédés publiquement. La dette publique est quant à elle prise en compte en valeur nominale. La dette publique au sens des critères de Maastricht comprend les numéraires et dépôts, les titres autres qu'actions, à l'exclusion des produits financiers dérivés à court et à long terme, ainsi que les crédits à court et à long terme. Elle correspond donc au total des dettes brutes, évaluées à leur valeur nominale (faciale), en cours à la fin de l’année et consolidées entre les 3 soussecteurs à l’intérieur des administrations publiques. En vertu de la méthodologie des critères de Maastricht, la dette publique totale consolidée des administrations publiques se monte à 20.8% du PIB pour 2012. Si le critère de la dette publique, fixé à 60% du PIB, est largement respecté, la dette a néanmoins triplé depuis le début de la crise. Cette évolution est évidemment due aux prises de participations dans les banques, comme en témoigne la hausse simultanée des dettes et avoirs (cf. Graphique 186). Malgré la triple émission d’obligations au cours des dernières années, les crédits à long terme sont toujours sollicités et ont ainsi augmenté de 468 Mio EUR en 2012. Traditionnellement, le financement de la dette publique s’est avant tout réalisé à travers de crédits de long terme. Ces crédits sont essentiellement contractés auprès de banques domestiques mais cette catégorie inclut aussi la dette issue des partenariats privés-publics. Si la plus grande partie de la dette est détenue par l’administration centrale, près d’un milliard d’euros émane des communes (cf. Tableau 34). Depuis l’année 2000, la dette des administrations communales croît ainsi de 6.7% en moyenne annuelle. Les administrations de sécurité sociale sont structurellement excédentaires et ne détiennent pas de dettes. Les avoirs financiers des administrations publiques sont constitués par des dépôts transférables et autres dépôts, des titres autres qu'actions à l'exclusion des produits financiers dérivés, des crédits, ainsi que par des actions et autres participations. Les actions et participations représentent le capital public dans les entreprises privées ou publiques. Même avant l’entrée en capital dans les banques, les dépôts et les participations constituaient les postes les plus importants au sein des avoirs financiers des administrations publiques. De plus, ce poste avait brusquement augmenté en 2007, avec une baisse simultanée des dépôts, suite à la création du "Fonds de Compensation de la Sécurité Sociale" (cf. Tableau 35). Somme toute, les avoirs financiers sont, en 2012, trois fois plus importants que les dettes. Pour financer les prises de participations, deux milliards d’euros de titres de dette ont été émis en 2008. Deux émissions supplémentaires, en 2010 et en 2012, ont encore rapporté trois milliards d’euros, cette fois en dehors de toute action de sauvetage (cf. Graphique 185). Note de conjoncture n° 1-13 99 6. Finances publiques Tableau 36: Avoirs publics par type d’actifs Tableau 35: Dette publiques par sous-secteurs Avoirs financiers (par type d'actif) Dette (consolidée, par secteur) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Total dont Adm. centrales dont Adm. locales Total en % du PIB 1 356 1 424 1 517 1 605 1 743 1 837 2 266 2 502 5 395 5 527 7 673 7 804 9 232 902 950 1 004 846 1 053 1 043 1 433 1 675 4 536 4 659 6 712 6 830 8 242 454 474 512 717 682 795 833 827 859 868 960 975 991 En % 6.2 6.3 6.3 6.2 6.4 6.1 6.7 6.7 14.4 15.3 19.2 18.3 20.8 N.B.: aux erreurs d'arrondis près. Chiffres en fin de période (4e trimestre). Les chiffres pour les deux sous-secteurs ne sont pas consolidés, le total l'étant bien. Sources: Trésorerie de l'Etat, IGF, STATEC Numéraire Titres autres et dépôts qu'actions 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 7 028 6 491 6 880 7 701 8 029 7 819 8 974 4 541 5 830 3 903 5 324 4 857 4 945 430 1 671 1 779 1 498 1 198 939 871 962 871 704 216 255 217 Actions et autres Total en % du PIB Crédits participations 691 687 656 628 578 557 535 560 627 592 570 672 990 Mio EUR En % 4 111 4 902 4 845 5 221 5 716 6 370 7 191 14 916 16 113 19 022 20 021 19 693 22 107 55.7 60.9 59.0 58.3 56.6 51.8 51.8 55.9 62.7 67.2 65.5 59.8 63.6 N.B.: aux erreurs d'arrondis près. Chiffres en fin de période (4e trimestre) Source: STATEC 6.7 Révisions des données des finances publiques 2010-2012 La Notification des déficits excessifs de printemps 2013 comporte des révisions pour les données relatives aux années 2010-2012. Or, les révisions sur le solde des administrations publiques pour les années 2010 et 2011 sont mineures. La dernière notification affiche un solde de -0.9% pour 2010 (-0.1 point de %) et de -0.2% pour 2011 (+0.1 point de %). En revanche, les données pour l’année 2012 ont été révisées de sorte à ce que le solde s’est fortement amélioré: -0.8% plutôt que -2.0% dans la Notification d’automne 2012. L'analyse se focalise donc sur la seule Graphique 188: Révisions des dépenses totales des administrations publiques 19 000 19 500 18 500 19 000 18 000 18 500 17 500 18 000 17 000 16 500 17 500 17 000 16 000 16 500 15 500 16 000 15 000 2010 Printemps 2012 Source: STATEC 100 Le solde relatif à 2012 est révisé à la hausse de 464 Mio EUR: cette révision résulte d'une amélioration nette des recettes de 272 Mio EUR et de moindres dépenses de 192 Mio EUR. Mio EUR Mio EUR Graphique 187: Révisions des recettes totales des administrations publiques année 2012 et se fait sur les différences décumulées (cf. Tableau 36), c.-à-d. en considérant séparément les révisions pour chaque année afin d'éliminer les effets de base. 2011 Automne 2012 2012 Printemps 2013 15 500 2010 Printemps 2012 2011 Automne 2012 2012 Printemps 2013 Source: STATEC Note de conjoncture n° 1-13 6. Finances publiques Plus en détail, du côté des recettes, les révisions à la hausse sont relativement généralisées. Les impôts sur le revenu et le patrimoine ont été corrigés, à eux seuls, de 119 Mio EUR. Les recettes de l’impôt sur la production et les importations (dont la TVA) ont été révisées à la hausse de 50 Mio EUR, les revenus de la propriété de 47 Mio EUR. Du côté des dépenses, la consommation intermédiaire (+31 Mio EUR) et les transferts courants (+37 Mio EUR) sont les seuls postes à être révisés à la hausse. En revanche, la plupart des dépenses ont été corrigées vers le bas, notamment le paiement des revenus à la propriété (-58 Mio EUR), les prestations sociales (-55 Mio EUR en tout) et les transferts en capital à payer (-54 Mio EUR). Ces derniers correspondent à de moindres versements aux fonds spéciaux. Les investissements ont également été révisés vers le bas: 35 Mio EUR en 2012 et 46 Mio en 2011. Les administrations locales et les fonds spéciaux ont ainsi investi moins que prévu. Similairement, les subventions sont corrigées de -26 Mio EUR pour l’année 2012 après une correction de -10 Mio EUR pour l’année 2011. Enfin, la rémunération des salariés était de 32 Mio EUR moins élevée qu’estimé encore en automne 2012. . Tableau 37: Finances publiques au printemps 2013 et en automne 2012 - différences 2010 2011 2012 2010 Ecarts cumulés (mio EUR) Total Dépenses Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Autres impôts sur la production Subventions Revenus de la propriété Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature Prestations sociales en nature etc Autres transferts courants Ajust. pour variation des droits des ménages sur les fonds de pension Transferts en capital à payer Acquisitions moins cessions d’actifs non financiers non produits 2011 2012 Ecarts décumulés (mio EUR) 8 2 0 0 0 0 0 0 4 -4 -9 0 0 15 -76 -28 -45 10 -1 -10 1 0 1 -5 8 0 -2 -4 -268 2 -81 -22 -1 -36 -56 0 -47 -11 45 0 -56 -6 18 2 0 0 0 0 0 0 1 -1 0 0 0 15 -84 -30 -46 10 -1 -10 1 0 -2 -1 17 0 -2 -19 -192 31 -35 -32 0 -26 -58 0 -49 -6 37 0 -54 -1 Total Recettes Production marchande Production pour usage final propre Paiements pour autre production non marchande Impôts sur la production et les importations Autres subventions sur la production Revenus de la propriété Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Cotisations sociales Autres transferts courants Transferts en capital à recevoir -24 0 0 0 -19 0 0 0 -5 0 0 -33 -5 0 1 -20 0 -3 22 -27 0 -2 239 -7 0 20 31 0 44 141 -12 4 18 -1 0 0 0 1 0 0 0 -2 0 0 -10 -5 0 1 -1 0 -3 22 -23 0 -2 272 -2 0 18 50 0 47 119 16 4 20 Capacité/besoin de financement -32 42 507 -19 74 464 Sources: STATEC (comparaison des Notifications pour déficits excessifs de printemps 2013 et d'automne 2012), IGF Note de conjoncture n° 1-13 101 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Tableau 38: Résumé de la situation macro-économique 2012-2016 1985-2012 2012 2013 2014 2015-16 Évolution en % (sauf si spécifié différemment) PIB (en vol.) 1 Emploi total intérieur Taux de chômage (ADEM) Indice des prix à la consommation (IPCN) 1 Coût salarial nominal moyen 2 Capacité/besoin de financement (adm. publ., % du PIB) 1 2 3 4.4 3.2 3.3 2.2 3.6 1.8 0.3 2.1 6.1 2.7 1.2 -0.8 1.0 1.7 6.6 1.9 1.5 -0.7 2.3 1.3 6.8 1.8 2.7 -1.0 2.7 2.2 6.5 2.0 2.3 -2.5 2012 2013 3 Révisions (points de %) -0.2 -0.1 -0.1 -0.1 -1.1 1.2 0.4 0.1 -0.7 0.7 Concept comptes nationaux Moyenne 1990-2012 au lieu de 1985-2011 Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012 Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-16: prévisions mai 2013) 7.1 Environnement international La zone euro est repartie pour une année supplémentaire de recul de l’activité (-0.3% en 2013 après -0.6% en 20121). Cette dégradation substantielle est pour une large part due aux politiques budgétaires restrictives, ainsi qu’on peut le lire à travers l’impulsion budgétaire, déduite des soldes structurels (source: Commission européenne, prévisions d’hiver, publiées le 22 février). Alors que l’impulsion budgétaire a encore été quasiment nulle en 2010 (-0.1 point, cf. Graphique 189) – ce qui est à mettre en relation avec les programmes de relance mis en œuvre à la suite de la Grande récession de 2008/2009 – elle est devenue négative par la suite, pénalisant l’activité en moyenne d’un point de PIB en 2011, 2012 et 2013, l’effort majeur ayant été demandé en 2012. L’isolement de la zone euro se traduit également par le fait que les autres zones économiques connaissent ou bien une croissance encore appréciable, comme les USA (+1.9% de croissance réelle prévue cette année, quoique révisée à la baisse) ou des perspectives revues à la hausse (Japon et Chine: prévision d’hiver de la Commission européenne par rapport à la prévision d’automne 2012). Dans un avenir plus lointain, pourtant, la zone euro devrait également renouer avec la croissance. Aussi, 1 Pour établir les hypothèses en matière d’environnement international, le STATEC se base principalement sur les prévisions de la Commission européenne ("European Economic forecast", Winter 2013; European Economy no. 1-2013, 22 février 2013) et accessoirement sur celles du FMI ("World economic outlook update", Janvier 2013) et de l’OCDE ("Interim forecast", 28 mars 2013). Les prévisions de printemps du FMI et de la Commission européenne ont été publiées trop tardivement pour être prises en compte pour le scénario de base, mais elles sont discutées dans la partie "Risques et incertitudes". 102 certains indicateurs précurseurs ont-ils cessé de se dégrader (cf. chapitre 1) au 1er trimestre 2013. La Commission européenne prévoit ainsi une légère reprise à partir du deuxième (+0.1%) et surtout du troisième trimestre 2013 (+0.3%). Il est vrai que la performance très décevante au quatrième trimestre 2012 (-0.5%) pèse largement sur le résultat de l’ensemble de 2013. Graphique 189: Impulsion budgétaire* pour la zone euro dans son ensemble 0.4 0.2 0 -0.2 En point de PIB Alors que la zone euro est profondément ancrée dans la récession, la plupart des autres grandes régions économiques connaissent des fortunes meilleures, sans pour autant briller. -0.4 -0.6 -0.8 -1 Impulsion budgétaire zone euro* -1.2 -1.4 -1.6 2010 2011 2012 2013 2014 Source: Commission européenne (février 2013) * Par impulsion budgétaire, il faut entendre la différence première du solde structurel, précédée d'un signe "-". Une impulsion budgétaire négative traduit une politique budgétaire restrictive. Les chiffres pour 2014 ont été établis "à politique inchangée" et ne tiennent pas compte de nouvelles mesures d'économies, décidées après février 2013. Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Une large part du dynamisme de la place financière est fonction de l’évolution de l’indice boursier. Pour 2013, le STATEC s’attend ainsi à une hausse de l’indice boursier européen de quelque 10%. Cette hausse découle (mécaniquement) de l’évolution positive des places financières en fin d’année 2012 et (partiellement) du début de 2013. La prévision a été arrêtée avec les données connues du mois de février; les mois restants ayant été prolongés avec la tendance historique mensuelle moyenne (+0.3%)4. Pour les années 20142016, l’évolution de l’indice boursier européen est conforme à la trajectoire du PIB, dénotant une reprise certaine. Toute déviation de l’économie réelle de cette voie favorable aurait des conséquences potentiellement fortes (à cause de la volatilité inhérente beaucoup plus élevée) sur la trajectoire de l’indice boursier et donc également sur une large frange du secteur financier luxembourgeois. Les taux d’intérêt resteront marqués par la politique très expansive de la BCE au moins jusqu’en 2015, où une certaine normalisation pourrait se mettre en place (cf. Graphique 191). Les principales révisions effectuées sur les hypothèses internationales sont à première vue contradictoires: alors que les perspectives en matière d’activité sont révisées la baisse (2013: -0.5 ppt) celles concernant l’indice boursier le sont à la hausse (+7.3 ppt). Cette apparente contradiction résulte des évolutions des derniers mois, marqués d’une part par l’effondrement de l’activité en T4-2012 et la bonne tenue des marchés financiers (depuis la mi-2012 déjà). La contradiction devrait disparaître du moment que l’activité de la zone euro connaîtrait effectivement une reprise, comme admis à partir du 2e semestre 2013. A ce moment, les marchés boursiers auraient joué leur rôle d’indicateurs précurseurs. Les autres révisions sont moins marquées, la plus importante concernant les taux d’intérêt à long terme sur l’EUR: -1 point en 2012 et surtout -2 points en 2013. Le taux de chômage de la Grande Région serait également un peu moins élevé qu’admis il y a six mois, mais cela surtout en raison d’un effet de base constaté en 2012. Dans une perspective plus générale, les révisions sur les principales hypothèses internationales expliquent largement les révisions sur la croissance du PIB domestique et permettent ainsi de documenter la difficulté à prévoir l’évolution macro-économique luxembourgeoise (extrêmement tributaire de l’environnement mondial et des marchés financiers: cf. Tableau 38)5. Graphique 190: PIB Luxembourg et conjoncture dans la zone euro 40 8 PIB vol. Luxembourg 6 30 4 20 2 10 0 0 -10 -2 -4 PIB vol. zone euro Indice boursier zone euro (éch. gauche) -20 -30 2015 2013 2011 2009 Ce chiffre est légèrement supérieur à ce que d’autres organisations mondiales prévoient pour la zone euro en 2104, à l’instar du FMI (+1.0%) et de l’OCDE. 2007 2005 -6 2 Evolution en % Les prix pétroliers connaissent une période relativement peu troublée, en comparaison à la situation antérieure. Pour 2013-2016, le STATEC admet un baril à quelque 109 USD, soit à peu près le même niveau qu’il y a six mois. Cette constance est également observée au niveau du taux de change de l’EUR, demeurant quasiment inchangé à 1.28 USD pour un EUR. Les prévisions en matière de prix pétroliers et de taux de change reposent en effet toutes sur une hypothèse de constance des derniers niveaux observés (cf. encadré pp. 122-123, qui comporte une mise à jours des prévisions sur base d'informations mensuelles les plus récentes). Révision à la baisse de l’activité par rapport aux prévisions de la dernière NDC Evolution en % Ainsi, le fait que 2013 dans son ensemble soit marquée par une récession n’est pas contradictoire avec une reprise lente et progressive de l’activité en cours d’année, ce qui en amènerait la croissance totale en 2014 à +1.4%2. Au-delà de 2014, le STATEC a établi ses prévisions pour la zone euro en accord avec le scénario de moyen/long terme établi par l’OCDE3: +2.0% en 2015 et +1.6% en 2016. Sources: STATEC, Eurostat 3 "Medium and long-term scenarios for global growth and imbalances", OECD Economic Outlook no. 1-2012. L’OCDE admet une croissance moyenne du PIB en vol. de la zone euro de 1.4% sur la période 20142017 et de 1.7% sur la période 2018-2030. Les taux à moyen terme plus élevés admis par le STATEC (surtout 2015) découlent du fait qu’en phase de reprise, le taux instantané se situe toujours au-dessus du taux moyen. 4 Il s’agit de l’approche usuelle telle que définie comme étant "à politique inchangée", conforme aux discussions ayant lieu au Comité de prévision. Note de conjoncture n° 1-13 5 Considérer à ce sujet également la partie 7.3 (Croissance potentielle et révisions sur la croissance). 103 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 191: Taux d'intérêt dans la zone euro Tableau 39: Révisions sur les hypothèses internationales 9.0 Taux d'int. long terme EUR 8.0 NDC 1-2011 NDC 1-2013 PIB vol. zone euro (évol. en %) 7.0 En % NDC 1-2012 2012 2013 1.7 2.1 -0.3 -0.4 1.3 -0.3 Indice boursier européen (évol. en %) 2012 2013 12.2 10.2 -2.7 -8.1 4.5 10.5 PIB vol. Lux. (évol. en %) 2012 2013 3.5 3.7 6.0 5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 2.4 0.3 1.0 Source: Commission européenne, STATEC Idem, court terme 1.0 2015 2013 2011 2009 2007 2005 2003 2001 1999 1997 1995 0.0 Sources: STATEC, Eurostat Tableau 40: Principales hypothèses exogènes 1985-2012 2012 2013 2014 2015-16 Évolution en % (ou spécifié différemment) 2012 2013 2 Révisions (points de %) Environnement international PIB zone euro (vol.) Demande mondiale, biens (vol.) Demande mondiale, services (vol.) 1.9 5.5 4.1 -0.4 1.8 2.0 -0.3 3.0 2.3 1.4 6.3 5.5 1.8 5.9 3.3 -0.1 -0.3 -1.3 -0.5 -0.1 Indice boursier européen EuroStoxx Prix pétroliers (USD/baril) Taux de change (USD/EUR) 5.7 . . -8.1 111.7 1.29 10.5 109.5 1.29 4.7 108.6 1.28 11.3 108.6 1.28 6.0 -0.4 - 7.3 -2.0 -0.01 Taux de change effectif nominal (augm. = dépréc.) Taux de chômage Grande Région (% de la pop. active) 0.0 9.2 1.2 8.2 0.0 8.7 0.0 9.1 0.1 9.0 0.5 -0.4 -0.4 -0.2 Taux d'intérêt court terme EUR Taux d'intérêt long terme EUR Taux d'intérêt hypothécaires (Luxembourg) 5.4 6.4 5.4 0.6 3.6 2.4 0.2 3.0 2.2 0.1 3.0 2.1 1.6 3.4 2.6 -0.2 -1.0 0.1 -0.6 -1.9 - - - 8.3 6.9 2.7 4.0 6.8 13.0 5.5 3.0 2.5 8.7 2.4 5.1 2.6 2.5 -9.7 3.0 6.0 2.4 3.5 5.8 4.9 4.6 2.4 2.2 1.2 2.2 -1.0 -1.0 -2.0 5.0 0.9 0.9 -4.2 7.9 6.6 5.4 5.3 4.9 -0.6 0.8 1.4 -0.3 53.9 1.82 -0.8 66.4 1.82 -1.3 66.9 1.82 -0.2 67.4 1.82 -0.2 68.2 -0.20 -0.5 -0.16 -0.5 1 Secteur public (données à prix courants) Consommation intermédiaire Masse salariale dont: emploi total coût salarial moyen FBCF (nominale) Prestations sociales 1 1 Autres variables Solde naturel (1000 pers.) Durée de travail moyenne Taux d'activité féminin (% pop. âge de travailler) Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-2016: prévisions mai 2013) 1 Moyenne 1990-2012 au lieu de 1985-2012 2 Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012 104 Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 7.2 Hypothèses sur les finances publiques Prémisses méthodologiques La prise en compte des hypothèses d’évolution des principaux agrégats des dépenses publiques est une étape cruciale pour l’établissement des prévisions macroéconomiques. Dans le contexte luxembourgeois, les hypothèses sont établies "à politique inchangée". Cette façon de procéder a été amplement commentée dans la NDC 1-2012 (cf. pp. 19-20). Concrètement, cela se traduit par une collaboration très poussée au niveau du Comité de prévision1. Pour le STATEC, cela se traduit par la prise en compte des hypothèses de l’IGF en matière d’investissement public, de remboursement de la dette publique et des subventions et transferts courants/en capital2,3. Les dépenses de consommation intermédiaire, de masse salariale ainsi que les prestations sociales dépendent d’équations figurant dans Modux4, même si des ajustements y ont été apportés, si nécessaire5. La prise en compte du modèle macro-économétrique permet d’une part de rendre l’évolution des agrégats cohérente avec les déterminants (échelle mobile, emploi, population de référence) et, de l’autre, de laisser les dépenses influer sur les principales grandeurs macro-économiques (consommation privée, production domestique, etc…). Les hypothèses actuelles sont celles qui ont été établies de façon consensuelle par le Comité de prévision pour une note interne transmise au Gouvernement en date du 22 mars6. Les modifications apportées à ce scénario en vue de l’établissement du Programme de stabilité et de convergence (PSC), c'est-à-dire les projets de mesures, n’ont pas été retenues par le STATEC. Dans les faits, le baseline PSC ("avec mesures") est donc différent du baseline NDC (seules les anciennes mesures connues et 1 Le Comité de Prévision réunit des représentants du Ministère des Finances, de l’Inspection Générale des Finances, de l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale, du Ministère de l’Economie, du STATEC et des trois administrations fiscales (Contributions Directes, Enregistrement et Douanes/Accises). Il se réunit plus particulièrement au cours du premier semestre afin d’établir une projection commune des finances publiques destinée à servir de base pour l’établissement du Programme de stabilité et de convergence (PSC). 2 Toutefois l’évolution de ces grandeurs est débattue au Comité de prévision et des modifications à la trajectoire proposée par l’IGF sont parfois apportées, à la lumière de l’évolution et de la cohérence macroéconomique. 3 En pratique, il y a une distinction à faire entre le court terme et le moyen terme. Pour le court terme (2013), la prévision se base sur le Budget amendé voté que le STATEC adopte tel quel. Pour le moyen terme (2014-2016), en revanche, il y a lieu de mettre en avant une démarche concertée, au sein du Comité de Prévision, basée sur les modèles du STATEC, d’une part, et le savoir-faire des experts des différentes administrations ("expert knowledge") de l’autre. 4 Cf. Adam F.: "Modélisation des dépenses publiques; description des variables et estimation économétrique"; Economie et statistiques N° 63/2012; STATEC, 22 février 2013 5 En étroite collaboration avec l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale, pour ce qui concerne les prestations sociales. 6 Des changements ultérieurs y ont été apportés par le STATEC pour finaliser la prévision pour cette NDC, notamment une mise à jour de l’évolution de l’échelle mobile en 2016. Note de conjoncture n° 1-13 spécifiées avec précision au moyen d’un projet de loi y figurent). Pas de nouvelles mesures importantes incluses dans le scénario de base du STATEC Les principales mesures figurant dans le scénario de base sont celles qui avaient déjà été incluses dans la dernière prévision du STATEC7 et commentées dans la NDC 3-12 (pp. 78-80), sauf certaines mesures spécifiques de l’accord salarial concernant la fonction publique (entrant en vigueur en 2014): certains reclassements (impact à la hausse sur les dépenses, mais assez faible); la modulation du stage et des indemnités de stage (allongement du stage, baisse de l’indemnité y relative; impact à la baisse sur les dépenses); la suppression de la majoration d’indice8. Les deux dernières mesures permettent d’atténuer l’impact de la hausse du point indiciaire (cf. Tableau 41) en réduisant les dépenses publiques à hauteur de quelque 36 Mio EUR en 2015 et 58 Mio EUR en 2016. La plupart des variables de dépenses publiques voient leur part dans le PIB nominal s’accroître Par le passé, trois catégories de variables de dépenses publiques connaissaient une part décroissante dans le PIB nominal: l’investissement, la masse salariale et les "autres" dépenses (remboursement de la dette, transferts et subventions). Alors que cette tendance devrait se poursuivre pour ce qui concerne l’investissement, la masse salariale et les autres dépenses devraient voir leurs tendances s’inverser, notamment en raison de l’entrée en vigueur de l’accord salarial, à partir de 2014 (cf. Tableau 41). Pour ce qui concerne les autres dépenses, les subventions et les transferts en capital sont principalement à l’origine de la hausse prévue de la part dans le PIB nominal9. Au total, la part des dépenses publiques dans le PIB nominal devrait passer, hors nouvelles mesures, de 43.0% 7 Théoriquement il faudrait également considérer la loi sur la réforme des pensions (no. de dossier parlementaire: 6387), votée après la clôture des prévisions pour la NDC 3-12, mais la suppression de l’ajustement (NB: ajustement des rentes et pensions à l’évolution réelle des salaires et traitements), principale mesure jouant à court terme, avait été incluse dans le paquet d’amendements apportés au Budget déposé et voté. En pratique, il ne s’agit donc pas d’une nouvelle mesure. 8 Tout agent de l’Etat bénéficie d’une majoration d’indice équivalente à la moitié de la différence entre l’indice correspondant à son échelon du moment et le suivant, et ce un an après avoir atteint l’échelon du moment. Il s’agit de supprimer cette majoration, introduite par l’accord salarial du 29 mai 2000. 9 Le remboursement de la dette publique connaît certes une hausse très prononcée (175 Mio EUR en 2012, 275 Mio EUR en 2016), mais reste, avec 0.5% du PIB en 2016 (0.4% en 2012) un facteur négligeable au niveau des dépenses publiques dans leur ensemble. 105 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 en 2012 à 44.4% en 2016. La dynamique des dépenses publiques est donc supérieure à celle du PIB (cf. Graphique 194). Alors que l’analyse par les ratios est rendue difficile par la volatilité du PIB (c'est-à-dire le dénominateur10), il n’en demeure pas moins que les dépenses elles-mêmes ralentissent, et ce tant en termes nominaux que réels (Graphique 192 et Graphique 193). Graphique 192: Prestations sociales et dépenses publiques totales 18 16 Depenses publiques totales 14 6 2 Prestations sociales 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 0 Sources: STATEC, IGF Graphique 193: Prestations sociales et dépenses publiques totales, déflatées par l'échelle mobile 9 8 Idem, prestations sociales 7 6 5 4 3 2 Depenses publiques totales, déflatées par l'échelle mobile 1 2015 2013 2011 2009 2007 2005 2003 2001 0 1999 Pour 2013, la plupart des agrégats connaissent une légère révision à la hausse de leur dynamique, compensant en gros la révision à la baisse de 2012. Ceci n’est toutefois pas vrai pour ce qui est de la consommation intermédiaire (+2.4% au lieu de -2.6% dans le Budget amendé, soit une révision à la hausse de 5 points) et l’investissement (-9.7% au lieu de -5.4%, soit une révision à la baisse, de 4.2 points). Dans une approche purement keynésienne, l’évolution prévue pour 2013 serait donc légèrement moins favorable à la dynamique économique que ce qui avait été admis encore il y a six mois, et ce principalement en raison d’un investissement moins élevé (1.56 Mia prévu actuellement contre 1.70, soit une moins-value de quelque 150 Mio EUR). 8 1997 Pour ce qui concerne l’année 2012, la plupart des agrégats de dépenses publiques connaissent une révision à la baisse, entrainant une hausse des dépenses totales 11 de 7.2% au lieu de 8.2% . Exception notable, la consommation intermédiaire qui se serait accrue de 13.0% au lieu de 10.8%. 10 4 Evolution en % Révisions par rapport à la NDC 3-2012 parfois importantes; dans l’ensemble une croissance des dépenses un peu moins prononcée Evolution en % 12 Il existe donc un véritable effet de freinage lié aux mesures d’économies décidées depuis 2006 et ce également sur l’horizon de prévision. Or la faiblesse conjoncturelle actuelle – rappelons que la croissance du PIB s’est remise à fléchir au courant de 2012 – a fait en sorte que ces mesures ne suffisent pas à stabiliser la part des dépenses, ce qui va sans doute conduire à de nouvelles décisions de réductions des dépenses (cf. PSC) ou hausses des impôts, afin d’empêcher le solde nominal de se dégrader davantage. Sources: STATEC, IGF Graphique 194: Dépenses publiques totales et PIB nominal 12.0 10.0 Dépenses publiques Evolution en % 8.0 6.0 4.0 2.0 PIB nominal 0.0 -2.0 11 Pour une analyse détaillée: cf. partie 6.7 (Finances publiques), pp. 100-101. 106 -4.0 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 -6.0 2007 10 Toutes choses égales par ailleurs, un ralentissement ou une décroissance du PIB entrainent une hausse de la part des dépenses dans le PIB. Ceci est d’ailleurs souhaitable d’un certain point de vue (cf. stabilisateurs automatiques et amortissements des effets de la crise économique). Sources: STATEC, IGF Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Tableau 41: Impact de l'accord salarial en vigueur à partir de 2014* 2014 2015 Coûts 2016 Mio EUR Point indiciaire Reclassements 32 2 82 2 84 2 21 15 42 16 -48 -28 Economies 1 Indemnités de stage Suppression de la majoration d'indice Impact sur le solde public -34 Source: Projets de loi transposant certaines dispositions de l’accord salarial du 15 juillet 2011 dans la Fonction Publique (no. des dossiers parlementaires: 6457 et 6458); calculs STATEC et IGF * Evaluation des coûts pour le secteur public dans son ensemble, y.c. communes et Sécurité Sociale 1 Réduction des indemnités de stage et ré-agencement du stage (allongement) Graphique 195-12: Parts des dépenses publiques dans le PIB 9.5 6 9.0 5 8.5 8.0 3 En % du PIB En % du PIB 4 Tendance 1990-2012 2 7.5 Tendance 1990-2012 7.0 6.5 Investissement public Masse salariale 6.0 1 5.5 2012 2014 2016 2014 2016 2010 2012 2008 2006 2004 2002 2000 4.0 24 Tendance 1990-2012 3.8 Tendance 1990-2012 22 3.6 3.4 En % du PIB 20 En % du PIB 1998 1996 1994 1990 1992 5.0 2016 2014 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 0 18 16 Prestations sociales 3.2 3.0 Consommation intermédiaire 2.8 2.6 14 2.4 12 2.2 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 2016 2014 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 Note de conjoncture n° 1-13 1990 2.0 10 107 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 8.0 46 Tendance 1990-2012 7.5 Tendance 1990-2012 44 7.0 42 2016 2014 2012 2010 2008 2006 32 2004 2016 2014 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 3.0 Dépenses publiques totales 34 2002 3.5 36 2000 Autres dépenses (autres transferts, subventions, charges d'intérêts) 4.0 1998 4.5 38 1996 5.0 40 1994 5.5 1992 6.0 1990 En % du PIB En % du PIB 6.5 Sources: STATEC, IGF 7.3 Croissance du PIB Croissance potentielle à quelque 1.5%; fermeture de l’écart de production en 2016 La croissance potentielle devrait se stabiliser à partir de 2013 à quelque 1.5%, alors qu’elle a sans cesse ralenti depuis le début des années 2000. Par rapport à la NDC 312, elle a été abaissée encore une fois, mais marginalement, de 0.1 ppt. La moyenne mobile de 3 ans sur la croissance observée dénote une belle reprise à partir du point bas enregistré en 2009 (cf. Graphique 196), mais cette dernière repose largement sur les données prévisionnelles. Sans la reprise du PIB à partir de 2014, la moyenne trisannuelle reste confinée à quelque 1.5%, soit le même chiffre que la croissance potentielle. L’écart de production resterait négatif jusqu’en 2015 et redeviendrait positif à partir de 2016. La fermeture de l’écart de production à l’issue de l’horizon de projection n’est pas une hypothèse de départ, mais plutôt une résultante, découlant du choix de modéliser la production potentielle de façon endogène (cf. ci-après). La croissance de quelque 3.5% prévue pour 20161 pourrait éventuellement être perçue comme "étant élevée" mais elle doit être considérée dans le contexte du scénario international central2 qui a été retenu, à savoir une reprise de la croissance européenne à des taux de 1.5 à 2% à partir de 2014 et des marchés financiers en mode de fonctionnement "normal", se traduisant par la hausse de l’indice boursier européen de quelque 10% en 1 NB: ce chiffre n’apparaît pas dans les tableaux où figure la moyenne 2015-2016 (+2.7%). Cette dernière est affectée par la prise en compte, dans le scénario de base, de l’impact de la disparition d’une grande partie des recettes liées au commerce électronique en 2015. 2 Le scénario central est celui qui est jugé comme étant celui qui est le plus probable ou susceptible de se réaliser, au moment de la clôture de la prévision, dans ce cas la mi-mars. 108 moyenne par an. Dans la logique de fonctionnement de Modux, les facteurs de production capital et travail s’ajustent (avec retard) à cette demande et il y correspond une croissance tendancielle ou potentielle qui est construite à l’aide de la méthode bien connue des fonctions de production. Le retard en matière d’ajustement des facteurs de production et la nature "lissée" de la production potentielle contribuent au fait que l’écart de production se referme en 2015 pour redevenir même légèrement positif en 2016. Peu de révisions sur le PIB observé; acquis de croissance à 1% en 2013 Les révisions sur le PIB, à la fois en ce qui concerne le passé et les prévisions, sont faibles depuis la dernière NDC (cf. Tableau 43). Les données des comptes nationaux trimestriels rapportent une croissance de 0.3% en 2012, alors que dans la dernière prévision, le STATEC partait encore de 0.5%. Pour 2013, la révision est nulle, la croissance de 1% étant maintenue. La révision à la baisse de la demande étrangère en biens et services non financiers est compensée par une révision à la hausse des perspectives en matière d’indices boursiers. D’autre part, les chiffres des comptes trimestriels permettent d’élaborer un acquis de croissance qui s’inscrit à quelque 1% pour 2013. Ce chiffre peut paraître élevé mais il s’explique par la dynamique forte dont ont fait preuve la plupart des agrégats en fin d’année 2012 et le niveau très faible observé par l’activité au cours des trimestres précédents. La BCL confirme d’ailleurs ces observations et elle avance même un chiffre de croissance positif pour le premier trimestre 2013, à quelque 0.5% de croissance trimestrielle. Le modèle d’indicateurs précurseurs du STATEC confirme globalement ces tendances (cf. chapitre 2, p. 18). Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Consensus: pas de divergences importantes entre les différentes prévisions pour le Luxembourg Graphique 196: Croissance du PIB (lissée) et PIB potentiel PIB en volume (moyenne mobile sur trois ans) 8 6 4 2 PIB potentiel 0 2015 2013 2011 2009 2007 2005 2003 2001 1999 1997 1995 1993 1991 1989 -2 1987 Pour 2014, l’éventail des prévisions va de 1.3% (FMI, avril 2013) à 3.1% (Oxford / Ernst & Young, mars 2013). Le STATEC se situe au milieu de la fourchette avec une croissance prévue de 2.3%. Il n’y a pas forcément non plus de tendance claire au niveau des révisions qui se dégage, si ce n’est que la moyenne des prévisions se stabilise à légèrement plus de 2%. 10 Evolution en % Pour 2013, les chiffres issus des différentes institutions établissant des prévisions macro-économiques pour le Luxembourg (cf. Tableau 43) ont peu évolué sur les derniers mois, le "consensus" se situant à 1%. L’absence apparente de corrélation entre la révision à la baisse des perspectives pour la zone euro et de celles pour le Luxembourg pourrait s’expliquer en partie par la résilience du secteur financier1 et le fait que ce dernier est généralement en avance sur le cycle conjoncturel, se ressent donc éventuellement déjà de la reprise prévue au deuxième semestre. Source: STATEC Graphique 197: Ecart de production Luxembourg 8 6 Ecart de production (PIB observé en % du PIB pot.) 4 En % 2 0 -2 -4 Idem, NDC 1-12 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 -6 Source: STATEC Tableau 42: Historique des révisions de la croissance du PIB en vol. Taux de croissance du PIB en volume Publication Parution NDC 1-11 NDC 2-11 NDC 3-11 NDC 1-12 NDC 2-12 NDC 3-12 NDC 1-13 avril 2011 juillet 2011 novembre 2011 avril 2012 juillet 2012 novembre 2012 mai 2013 1 Ecart-type Nombre d'observations 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 5.0 5.0 4.9 4.9 4.9 4.9 4.9 6.6 6.6 6.4 6.4 6.4 6.6 6.6 0.8 1.4 0.8 0.8 0.8 -0.7 -0.7 -5.3 -5.3 -5.3 -5.3 -5.3 -4.1 -4.1 3.5 3.5 2.7 2.7 2.7 2.9 2.9 3.2 4.0 2.0 1.6 1.6 1.7 1.7 3.5 3.8 1.4 1.0 0.1 0.5 0.3 . . . 2.4 1.7 1.0 1.0 2014 En % . . . . . . 2.3 0.7 21 1.0 18 2.0 17 4.0 16 0.7 13 0.9 10 1.5 7 0.7 4 . . Source: STATEC (mai 2013); . = pas disponible car horizon trop lointain; NDC = Note de conjoncture L'écart-type est calculé sur toutes les versions annuelles du PIB publiées dans les NDC depuis le début de 2005, mélangeant les prévisions et les données des comptes nationaux. 1 NB: les chiffres sur fond gris sont issus des calculs des comptes nationaux et ne sont pas des prévisions ou des estimations conjoncturelles. ___________________ 1 Cf. partie 3.5, pp. 35-42. Note de conjoncture n° 1-13 109 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Tableau 43: Prévisions de croissance pour le Luxembourg: consensus 2012 2013 2013 (moyenne) 2 2014 2014 (moyenne) 2 STATEC (NDC 3-12) OCDE Economic outlook 22 nov. 12 27 nov. 12 0.5 0.6 1.0 1.2 1.0 1.1 … 2.0 En % … 2.0 Bulletin de la BCL no. 4-12 1 Ernst & Young / Oxford Economics Commission européenne (hiver) Ernst & Young / Oxford Economics Fonds Monétaire International Commission européenne (printemps) STATEC (NDC 1-13) 13 déc. 12 13 déc. 12 22 févr. 13 13 mars 13 16 avr. 13 3 mai 13 21 mai 13 0.5 0.5 0.2 0.2 0.1 0.3 0.3 1.0 1.3 0.5 1.1 0.1 0.8 1.0 1.1 1.1 1.0 1.0 0.9 0.9 0.9 2.7 3.1 1.6 3.1 1.3 1.6 2.3 2.4 2.6 2.4 2.5 2.3 2.2 2.2 1 Milieux des fourchettes de prévision 2 La moyenne prend en compte les x prévisions disponibles jusqu'à cette date Sources: comme indiquées Origines de la croissance: PIB optique production Graphique 198: Indice boursier européen Eurostoxx50 (niveaux) Depuis l’avènement de la crise, le secteur financier a connu trois années de recul franc de l’activité, dont 2012 (VAB vol. -3.6%). Pour 2013, le STATEC anticipe une stagnation, tandis qu’à moyen terme, le secteur pourrait croître à nouveau à des taux de l’ordre de 5%, nettement inférieurs aux taux maxima du passé et aussi à la moyenne historique1 (cf. Graphique 199). Le STATEC n’ignore pas les risques sous-jacents à cette sortie de crise plutôt favorable pour le secteur phare de l’économie: ceux-ci sont traités dans la partie "Risques et incertitudes". La prévision est notamment établie "à politique inchangée", et ne tient donc pas compte de l’annonce récente de l’abandon du secret bancaire par le Luxembourg, à partir du 1.1.2015. Toujours est-il que dans le scénario de base, le secteur garderait une part prépondérante dans la structure économique (quelque 25%, à comparer aux 28-29% atteints juste avant la crise). 180 160 140 120 100 80 60 40 20 Indice boursier européen Eurostoxx50 (2005=100) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 0 Source: STATEC Les justifications sous-tendant cette évolution favorable sont à chercher à la fois du côté international… - De la sorte, l’ensemble de l’économie profiterait d’un regain de dynamisme dans l’activité financière. On peut en effet évaluer qu’un EUR de VAB (volume ou valeur) génère grosso modo 0.5 EUR de VAB dans les autres branches3 privées. Ces dernières ont été, dans leur ensemble, beaucoup moins affectées au cours de la deuxième phase récessive que lors de la première (cf. Graphique 200). Sous l’impulsion notamment des services exportateurs mais aussi du fait de l’hypothèse que la politique budgétaire resterait globalement neutre et surtout pas restrictive (cf. partie 7.2), ces branches privées pourraient croître également à des taux une reprise de l’activité réelle à partir de 2014 dans la zone euro; des marchés financiers certes sous perfusion (cf. politiques monétaires non conventionnelles, taux d’intérêts très bas) et toujours perturbés (conditions de crédit restrictives, reconstitution des bases de capital, mise en conformité avec de nombreuses nouvelles régulations internationales) mais globalement en voie de guérison (cf. indices boursiers, Graphique 198); … que domestique: - absence de choc majeur dû à l’abandon définitif du secret bancaire2; maintien d’une part de marché conséquente au niveau des fonds d’investissement. d’estimations quantitatives. Ces estimations seront révélées dans le cadre des prochaines mises à jour des prévisions et ne pourront aller que dans le sens d’une moindre activité dans le secteur financier à partir de 2015. 3 1 Taux de croissance annuel moyen de la VAB. vol. 1995-2008: 5.8%; idem 2009-2016: 0.2%. 2 Absence de choc majeur ne signifie pas absence totale d’impact. Cette prévision ne contenant pas d’évaluation quantitative de l’impact de l’abandon du secret bancaire, le STATEC se doit d’y revenir à l’aide 110 Evaluation effectuée avec Modux. Le chiffre de 0.5 est approximatif, il est toutefois cohérent avec ce qui avait été publié dans la NDC 3-07 (p. 71). Cet impact comprend les effets indirects passant par l’emploi notamment. Il est simulé à politique économique et budgétaire inchangée. Pour plus de détails, considérer la partie "Risques et incertitudes" (pp. 128-132). Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 progressivement plus élevés, de l’ordre de 3% à moyen terme. Grâce au multiplicateur implicite liant l’activité des autres branches privées à celle du secteur financier (cf. le quotient de 0.5 cité ci-dessus) on peut évaluer l’impact de la baisse de l’activité depuis le début de la crise dans le secteur financier sur les autres branches privées. Ainsi, sous l’hypothèse que l’activité, exprimée par la VAB en vol., aurait stagné dans le secteur financier entre 2008 et 2012 (en réalité, elle a baissé de 12%), les autres branches privées auraient connu, ceteris paribus, un surcroît d’activité de 0.75 ppt par an. Mise à part l’influence directe et indirecte du secteur financier, les autres branches privées bénéficieront évidemment du regain de dynamisme au niveau de la zone euro. Ainsi, à la fois les exportations de services non financiers et celles de biens renoueront avec des taux d’expansion conséquents, mais là-encore inférieurs aux taux historiques (cf. ci-après). Origines de la croissance: PIB optique dépenses Alors que la très piètre performance de l’année 2012 (PIB vol. +0.3%) est surtout à mettre sur le compte des exportations (baisse de 3.2% en vol.), l’année 2013 serait plutôt marquée par une stagnation des principales composantes de la demande intérieure, mise à part la consommation publique. On peut en effet s’attendre à une très légère baisse de la consommation privée (en volume) en 2013, et ce pour plusieurs raisons: la ponction exercée par la fiscalité directe et la réduction des prestations sociales en espèces4; Graphique 201: Impact du secteur financier sur les autres branches marchandes 5 4 3 Evolution en % Graphique 199: VAB vol. du secteur financier 20 VAB en vol. du secteur financier 15 VAB vol. autres branches marchandes 2 1 0 -1 -2 2008 Source: STATEC -5 Graphique 202: Demande publique (investissement et emploi) Source: STATEC 1.8 1.7 Graphique 200: VAB vol. des autres branches marchandes (hors sect. fin.) 49 Invest. public (mia EUR) 47 1.6 10 45 Mia EUR 1.5 8 6 43 1.4 41 1.3 2016 2015 2014 VAB vol. autres branches marchandes -4 37 35 2013 1.0 -2 2012 0 2011 1.1 2010 2 39 Emploi public (ensemble du secteur non marchand, 1000 personnes, éch. droite) 2009 1.2 2007 4 1000 personnes 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 -10 Evolution en % 2009 -5 0 2012 -4 2008 Evolution en % 5 2011 Idem, sous l'hypothèse que le niveau de la VAB vol. du secteur financier aurait stagné depuis 2008 (au lieu d'avoir baissé de 12%) -3 2010 10 Source: STATEC 2015 2013 2011 2009 2007 2005 2003 2001 1999 1997 1995 -6 Source: STATEC 4 Cf. NDC 3-12 p. 80 pour l’inventaire et la quantification des mesures jouant en 2013. Note de conjoncture n° 1-13 111 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 104 Après cette baisse de 0.2% en 2012, la consommation privée devrait se mettre à croître à nouveau, d’après les simulations du STATEC, à des taux situés aux alentours de 2.5%. Les principaux éléments favorisant cette évolution sont: - - Toutefois, cette hausse projetée de la consommation privée resterait largement en deçà des rythmes d’expansion observés par le passé, surtout lorsqu’on met en évidence l’évolution de la consommation par tête: cette dernière avait beaucoup baissé en 2008 et 2009 et, tout en se redressant, resterait inférieure au niveau précrise (cf. Graphique 203). L’investissement ou formation brute de capital fixe (FBCF) peut, dans une petite économie ouverte, ne pas refléter fidèlement la dynamique conjoncturelle. Ainsi, mis à part l’année 2009 (-15%), la FBCF n’a jusqu’ici pas marqué de baisse significative. Ceci est avant tout dû à l’investissement en machines et équipements, qui s’est accru de plus de 35% depuis sa très forte chute en 2009. Sur l’horizon de projection toutefois, l’investissement en machines et équipements, mais aussi les autres composantes de l’investissement, marqueraient un ralentissement voire même une chute nette. La FBCF en machines et équipements a largement bénéficié de l’achat d’avions gros-porteurs et de satellites, cela en 2011, 2012 et également en 2013. Les montants en question sont (de façon cumulative) de l’ordre de 3 Mia EUR5. Ces plans d’investissement devraient venir à terme en 2014, du moins d’après les informations actuellement disponibles, et tirer l’investissement total vers le bas. 98 96 94 92 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 90 2008 l’hypothèse d’absence de changement de politique économique et budgétaire, donc implicitement pas davantage de hausse des impôts directs et pas de hausse de la TVA; pas de nouvelle modulation non plus du mécanisme d’indexation en 2015 et 2016; une certaine dynamique de la population, dont la croissance ne ralentirait que légèrement et une reprise du marché du travail domestique à partir de 2015, allant de pair avec une hausse des salaires nominaux à nouveau supérieure à l’inflation (quoique légèrement seulement); la baisse prévue du chômage affecterait le comportement des ménages de sorte à favoriser une baisse du taux d’épargne. 100 2005 - Consommation des ménages par tête (vol.) 102 2007 Graphique 203: Consommation des ménages par tête 2006 l’évolution très faible voire négative des salaires réels, pesant également sur le pouvoir d’achat (cf. partie 7.5); la poursuite de la hausse du chômage et le ralentissement de l’emploi (cf. partie 7.4); la persistance du sentiment d’insécurité et de crise, tel que documenté par l’indicateur de confiance des ménages. Indices 2005 = 100 Source: STATEC L’investissement résidentiel avait carrément explosé sur les années 2000-2010, en étant multiplié par 2 (cf. Graphique 204). Deux facteurs peuvent être cités en guise d’explication: les faibles taux d’intérêts hypothécaires6 et le dynamisme prononcé de la population. Sur l’horizon de projection, les deux devraient connaître une normalisation et le niveau de l’investissement résidentiel (en volume) baisser de quelque 25% (de pic en creux, c'est-à-dire entre 2010/2011 et 2016). L’investissement public affiche, depuis 2010, un comportement moins dynamique que précédemment, en fluctuant dans une fourchette comprise entre 1.6 et 1.7 Mia EUR. Il s’agit, en l’occurrence, de la composante de la demande publique qui est le plus marquée par la volonté de maîtriser les dépenses publiques, comme on peut le voir au Graphique 206. L’investissement public devrait ainsi baisser en 2013 (-12.3%) et même peut-être en 2014, en vertu de nouvelles mesures, qui ne sont toutefois pas encore comprises dans le scénario central du STATEC (cf. analyse des divergences entre le PSC et la prévision du STATEC, p. 127). Il devrait ensuite se stabiliser, le niveau prévu en 2016 (hors nouvelles mesures) étant identique à celui de 2012 et supérieur de presque 100 Mio EUR à celui de 2010. L’aggravation récente de la crise dans la zone euro a très sévèrement affecté les branches exportatrices luxembourgeoises, tout autant en ce qui concerne les biens (métalliques surtout mais aussi les autres) que les services, financiers ou autres. Seuls les "autres services" ont pu afficher un faible taux positif en 2012, et ce essentiellement en raison du commerce électronique qui affiche un dynamisme sans faille (cf. p. 125 sur les conséquences de la disparition d’une grande partie des recettes de TVA issues du commerce électronique à partir de 2015). 6 5 Sur les années de forte hausse, environ 20% du total de l’investissement en machines et équipements. 112 En termes réels, ces derniers se situaient à quelque 3% au début des années 2000 et ont convergé vers zéro au plus fort de la crise économique, c'est-à-dire en 2011/2012 (déflateur: prix de la consommation privée, comptes nationaux). Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 204: Investissement résidentiel et évolution de la population Mia EUR et évolution en % 3.0 Population de résidence, évol. en % 2.5 2.0 1.5 1.0 Investissement résidentiel en volume (mia EUR) 0.5 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 0.0 Source: STATEC Graphique 205: Contributions à la croissance du PIB en vol. 2.0 Investissement total (vol.) En points de % 1.5 Consommation publique (vol.) 1.0 0.5 0.0 -0.5 Consom. fin. des ménages (vol.) 2016 2015 2014 2013 2012 -1.0 Source: STATEC Sur l’horizon de projection, la dynamique renaissante de la zone euro – et plus encore le maintien d’un dynamisme certain dans les pays du "cœur" comme l’Allemagne devraient tirer les exportations luxembourgeoises. Le facteur clé serait toutefois la reprise des exportations financières, tout aussi bien par leur importance dans le total (environ 50%) que par le dynamisme escompté (+8 à 9% en moyenne par an à partir de 2014 pour les volumes). On pourrait à cet égard s’interroger sur le caractère potentiellement exagéré de cette trajectoire. Or il est un fait que même avec des taux proches de 10% l’an, l’indice boursier européen, principal facteur déterminant des exportations de services financiers en l’absence de choc, restera, en niveau, largement en deçà des pics observés par le passé (cf. Graphique 204). Le STATEC juge donc cette évolution raisonnable et probable, sous condition que la sphère réelle se rétablisse également7 dans la zone euro et que le monde financier soit exempt de nouvelles crises ou rechutes significatives. Pour une analyse plus approfondie, se référer à la partie "Risques et incertitudes". Les exportations de produits métalliques ont le plus souffert de la crise, et le STATEC n’anticipe pas, à cet égard, de reprise véritable (cf. Graphique 208). Les exportations d’autres biens, en revanche, devraient connaître un dynamisme progressivement plus ferme. Les exportations de services non financiers devraient connaître une croissance dynamique, comme par le passé, sous l’influence de la reprise de la conjoncture européenne et du maintien au Luxembourg des entreprises actives dans le domaine du commerce électronique. Toutefois, la disparition d’une partie des recettes de TVA issues du commerce électronique jouera en 2015: le taux de croissance projeté baisse alors de quelque 4 ppt sous l’effet de la perte de quelque 700 Mio EUR de recettes de TVA, qui sont comptabilisées comme services exportés. Graphique 206: Principales catégories de dépenses publiques 160 Indices 2009=100 150 140 130 120 110 100 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Autres dépenses 7 Source: STATEC Note de conjoncture n° 1-13 La trajectoire de l’indice boursier est dérivée d’une équation (cf. NDC 1-2011 p. 64) tout en étant rendue cohérente, sur l’année courante, avec les dernières données observées. 113 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 207: Contributions à la croissance du PIB en volume des exportations totales 6 Contributions à la croissance du PIB en vol. des exportations de ... ... autres services 4 180 160 140 120 100 80 2 ... biens -2 -4 2016 2015 2014 -6 2013 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 Exportations de produits non métalliques Exportations de produits métalliques Exportations de services non financiers Exportations de services financiers Consommation des étrangers sur le territoire ... services financiers 2012 2009 0 2008 60 2007 En points de % 8 200 Indices 2007=100 10 Graphique 208: Exportations par catégories (hors or) Source: STATEC Source: STATEC Tableau 44: Résultats détaillés et PIB optique dépenses 1985-2012 Décomposition du PIB en vol. (opt. dépenses) Consommation finale nationale Consommation publique Formation brute de capital fixe (hors var. stocks) Variation de stocks (% du PIB, différence première) Demande nationale Exportations de biens et services 2.7 4.4 6.6 2012 2013 2014 2015-16 Évolution en % (sauf si spécifié différemment) 1.8 -0.2 2.4 2.6 4.4 3.1 2.5 2.6 7.0 0.1 -3.0 0.1 … 6.0 2.5 8.1 1.0 2.7 -0.6 -2.7 -8.7 -1.4 1.8 -3.3 -2.3 -4.0 -2.7 - 1.8 2.7 2.0 2.1 0.8 2.2 4.3 51.7 -0.8 2.0 2.3 1.9 1.0 1.4 1.1 4.8 51.9 -1.3 -0.1 -1.1 -2.0 -0.4 -1.4 0.6 -1.0 0.8 0.7 -0.7 0.6 -0.3 -0.2 -0.1 0.6 1.4 1.6 -2.5 47.8 4.4 33.0 2.3 2.5 0.2 0.9 1.6 -2.3 51.5 3.7 36.1 4.5 2.0 0.3 0.3 0.4 -0.20 -0.6 -0.30 -1.1 -1.0 -1.0 -0.1 0.5 0.6 -0.30 -0.6 -0.7 dont biens dont services dont consommation des non-résidents -0.1 0.5 0.2 -5.1 1.8 -3.6 -0.1 0.7 4.8 1.6 6.1 -2.7 -0.1 1.8 6.1 2.8 7.2 0.4 Importations de biens et services dont biens dont services dont résidents à l'étranger Produit intérieur brut 6.7 4.9 8.8 3.5 4.4 -2.6 -3.2 -2.3 0.0 0.3 -0.2 -2.2 1.0 0.0 1.0 4.3 0.8 6.6 0.6 2.3 2.2 3.6 3.1 2.7 1.2 2.6 7.1 52.3 0.6 2.7 1.2 1.5 3.9 -2.2 3.7 3.6 51.4 0.7 1.9 1.5 1.2 2.1 -0.8 2.5 3.5 51.7 0.1 1.6 -3.2 45.8 3.2 32.3 1.9 2.5 -0.9 -0.4 4.2 1.6 . -2.6 . 44.4 7.2 4.2 . 31.7 5.2 3.0 2.2 2.5 1.4 -1.3 1.4 -1.5 Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-2016: prévisions mai 2013) 1 Source: Comptes nationaux 2 Moyenne 1990-2012 au lieu de 1985-2012 3 VAB en vol. sur l'emploi total 4 Rapport entre prix à l'exportation et prix à l'importation 5 Moyenne 1995-2012 au lieu de 1985-2012 6 Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012 7 Valeur en 2015 au lieu de moyenne 2015-16 114 6 Révisions (points de %) -0.4 -1.3 -1.2 2.3 -2.4 -1.4 … -2.2 1.0 -3.2 -10.0 -1.2 -4.2 Divers Taux de croissance du PIB potentiel 7 Ecart de production (% du PIB potentiel) 7 PIB nominal (niveau en milliards d'EUR) Idem, évolution en % 7 RNB (nominal, niveau en milliards d'EUR) 5 Idem, évolution en % Echelle mobile des salaires (EMS) Coût salarial moyen hors EMS Coût salarial moyen hors inflation (IPCN) 2013 2.6 0.4 -0.3 0.4 2.5 2.4 1.3 3.1 -0.6 -0.2 .. 4.1 7.0 3.7 8.9 3.1 Prix et salaires Indice des prix à la consommation (IPCN) 1 Coût salarial moyen nominal 2 Revenu disponible des ménages (réel) 1 Déflateur implicite du PIB 3 Productivité apparente du travail Coût salarial unitaire Masse salariale Part salariale (% du PIB nominal) 42 Termes de l'échange (biens et services) 2012 Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 7.4 Marché du travail Tableau 45: Marché du travail 2012 1985-2012 2012 Nombre de personnes (moyennes annuelles) 1 Population totale Solde migratoire (% de la pop. tot.) 1 Population en âge de travailler (20-64 ans) Population active Taux d'activité (% de la pop. en âge de trav.) dont femmes 2 Emploi total intérieur dont: frontaliers entrants économie marchande hors sect. Fin. secteur financier 2 Durée de travail moyenne 2 Emploi national Nombre de chômeurs (ADEM) Taux de chômage (ADEM, % de la pop. act.) 2013 2014 2015-16 2012 2013 Évolution en % (ou spécifié différemment) Révisions (points de %)3 534 594 1.4 1.9 1.7 1.6 1.6 0.3 0.2 … 337 019 1.02 1.4 1.51 2.1 1.35 1.9 1.27 1.8 1.22 1.7 0.30 0.3 0.20 0.2 245 257 73.3 66.4 377 283 1.7 0.2 0.9 3.2 2.6 73.3 66.4 2.1 2.1 73.4 66.9 1.7 1.6 73.3 67.4 1.3 1.6 73.1 68.2 2.2 -0.2 0.2 -0.5 -0.1 0.5 0.5 -0.5 0.4 156 990 291 242 42 659 ... 8.8 3.0 5.0 -0.3 2.0 2.0 1.8 -0.8 1.8 1.6 1.7 -1.3 1.2 1.1 1.8 -0.2 2.7 2.1 3.0 -0.2 0.2 -0.1 - 0.4 0.3 0.2 - 231 968 1.5 2.0 1.5 1.4 1.8 -0.4 0.3 14 995 ... … 0.2 11.1 6.1 10.9 6.6 4.5 6.8 -1.4 6.5 -0.3 -0.1 3.5 0.1 Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-16: prévisions mai 2013) Au 31 décembre 2 Source: Comptes nationaux annuels 3 Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012 1 Graphique 209: Immigrations et émigrations, solde 20 Solde migratoire (échelle de droite) 14 12 18 16 16 Immigrations 10 14 8 12 6 10 4 1000 personnes 22 2 8 Emigrations 0 6 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 La croissance de la population de résidence ne montre que de faibles signes de ralentissement. Ainsi, les migrations nettes sont restées élevées en 2012, passant de 11 000 à quelque 8 000 personnes1 (7 600 en 2010). Les explications sont sans doute à chercher du côté de la dégradation des conditions économiques dans les pays européens les plus enlisés dans la crise. On pourrait en effet supposer que la montée du chômage au Luxembourg, associée à la stagnation des salaires réels, inciterait un nombre croissant de travailleurs à quitter le pays et à chercher fortune ailleurs. Or tel ne semble pas être le cas, comme le montre le Graphique 209: la situation nettement plus défavorable dans les pays du Sud incite un nombre croissant de travailleurs à émigrer, ce qui maintient donc la croissance de la population de résidence élevée au Luxembourg (et dans d’autres pays), et exerce également une certaine pression sur le marché du travail2. moins prononcé que prévu3 (cf. graphique 211). Dans le même ordre d’idées, la reprise de la croissance économique n’aurait, dans une première phase, pas d’impact positif sur la croissance de la population. 1000 personnes Population de résidence: un dynamisme à peine fléchissant Toutefois, pour les années subséquentes, le STATEC continue d’admettre que la croissance de la population ralentisse, même si ce ralentissement pourrait s’avérer Source: STATEC 1 D’après des informations statistiques devenues disponibles après la clôture des prévisions, le solde migratoire aurait été encore plus élevé, de l’ordre de 10 000 personnes, c'est-à-dire baissant seulement de 1 000 personnes par rapport à 2011. 2 Ces nouveaux arrivants peuvent concurrencer les résidents et les frontaliers sur le marché de l’emploi et apparaissent également dans les statistiques du chômage tel que publiées par l’ADEM. Ils ne sont toutefois pas éligibles pour le chômage indemnisé, à défaut d’avoir travaillé. Note de conjoncture n° 1-13 3 D’après les dernières informations statistiques, la croissance de la population n’aurait pas été de 1.9% en 2012 (scénario de base du STATEC) mais de 2.3%. 115 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 210: Soldes migratoires, pays en crise Graphique 211: Emploi, population et PIB en vol. 4000 PIB vol. 8.0 Solde migratoire, Portugal 3000 Evolution en % 2500 2000 1500 Idem, Italie Emploi intérieur 4.0 2.0 Population totale 0.0 500 Moyennes mobiles centrées 3 ans -2.0 2012 Emploi intérieur total (nombre de personnes) 4.0 3.0 2.0 1.0 0.0 -1.0 Idem, heures totales travaillées -2.0 -3.0 -4.0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Source: STATEC Graphique 213: Productivité apparente du travail, secteur privé non financier 6.0 Idem, par heure 4.0 2.0 0.0 -2.0 0% Productivité apparente du travail, sect. privé -4.0 -6.0 -8.0 2016 -10.0 2015 Au niveau des branches, le STATEC s’attend à une évolution relativement dynamique dans le domaine des activités financières. Après avoir baissé en 2010, les effectifs ont régulièrement crû dans ces branches, davantage dans les PSF (professionnels du secteur financier), assurances, fonds d’investissement, etc. que dans les institutions financières (banques). Le STATEC s’attend ainsi à une hausse des effectifs de quelque 700 personnes en 2013 et en 2014 (comme en 2011 et 2012) et à une accélération à moyen terme. L’existence de plans sociaux (pour autant qu’ils sont connus) ne devrait pas entraver fondamentalement cet essor4. 5.0 2014 Le ralentissement de l’emploi et la hausse concomitante du chômage ne sont certainement pas terminés. Le point bas au niveau du volume de travail total serait atteint en 2013 (+0.4%), tandis que celui du nombre de personnes devrait arriver en 2014 (+1.3%). Par après, dans le sillage de l’activité économique renaissante, le volume de travailleurs devrait également ré-accélérer, à quelque +2% l’an à partir de 2015. 6.0 2013 L’emploi réagit avec retard sur l’activité, et le sursaut de l’emploi, en 2011/2012, est à mettre sur le compte du rebond de l’activité, lui-même induit par les programmes de relance concertés au niveau européen de 2009/2010 (et aussi d’une certaine façon de nature technique). Depuis, l’activité s’est mise à fléchir à nouveau, et la stagnation globale, au niveau du PIB réel en 2012 et 2013, se traduit par un ralentissement progressif de l’emploi se poursuivant jusqu’en 2014. Ce dernier est plus marqué au niveau des heures prestées au total, dans la mesure où la durée de travail diminue elle aussi. Cette baisse de la durée de travail devrait d’ailleurs s’amplifier en 2013 (-1.3%) par rapport à 2012 (-0.8%) mais rester moins sévère qu’en 2009 (-3% environ). Graphique 212: Emploi (personnes, heures totales) 2012 Le marché du travail au point bas en 2014 Source: STATEC 2011 Source: STATEC 2010 2011 2007 2010 2006 2009 Evolution en % 2008 Evolution en % 2007 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 0 2009 1000 Idem, Grèce 6.0 2008 Nombre de personnes 3500 10.0 Source: STATEC 4 L’existence de plans sociaux connus menacerait environ 300 personnes au stade actuel, sur les deux années à venir (donc 600 au total). Ces 116 projections ne tiennent pas non plus compte de l'impact de l'abandon du secret bancaire. Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 La raison pour laquelle les effectifs du secteur financier n’ont pas baissé davantage lors de la crise est à chercher dans l’évolution avant la crise: on observait, en effet, lors des années 2004-2008 une très forte expansion de l’activité qui ne fût accompagnée que d’une très modeste expansion de l’emploi (cf. Graphique 215). Les entreprises financières, dans leur ensemble, sont donc entrées dans la crise avec un nombre de travailleurs potentiellement insuffisant, vu leur niveau d’activité, et auraient sans doute embauché plus massivement, si la crise n’était pas arrivée. Au contraire, alors qu’elles ont vu leur activité chuter assez dramatiquement, elles ont pu se permettre de maintenir en emploi un plus grand nombre de personnes, que ce qui aurait induit la seule évolution de l’activité depuis le début de la crise. D’autres facteurs qui peuvent expliquer les faibles réductions d’effectifs dans le secteur financier sont: Graphique 214: Frontaliers (parts) - Sources: STATEC, IGSS Part des frontaliers dans les nouveaux emplois créés (flux) 120 Part des frontaliers dans l'emploi salarié intérieur (stock) 100 En % 80 60 40 20 350 300 250 Id., VAB vol. 200 150 100 Emploi du secteur financier (nombre de personnes) 50 Source: STATEC Graphique 216: Durée de travail et taux d'activité 74 Durée de travail (2000=1) 73 1.02 72 1.00 71 70 0.98 69 0.96 68 0.94 67 Durée de travail moyenne 0.92 66 65 6 Note de conjoncture n° 1-13 64 2015 2010 2005 2000 1995 1990 0.90 1985 Dans la sidérurgie, environ 1000 personnes furent touchées en 2012 par le chômage partiel (cf. "Cellule de reclassement") soit 500 à 600 personnes en équivalent temps-plein. On peut dire qu’il s’agit d’environ 20% des effectifs totaux de la sidérurgie. Fin 2012, début 2013, environ 2700 personnes ont été concernées par le chômage partiel dans les autres branches industrielles (hors sidérurgie), soit un peu moins de 10% des effectifs totaux (33 000 personnes). Au total, la sidérurgie et les autres entreprises industrielles sont responsables pour la quasiintégralité du chômage partiel (cf. chapitre 5.2.6). Taux d'activité (en % de la pop. en âge de travailler) 75 1.06 1.04 UCITS IV, V et VI, AIFMD, BASEL III, Solvency II, MiFID, Dodd-Frank, FATCA, "Short Selling", FATCA, Taxe sur les transactions financières, etc… pour ne citer que les plus importantes. 2015 2013 2011 2009 2007 2005 2003 2001 1999 0 Taux d'activité 5 2015 2012 2009 2006 2003 2000 VAB val. du secteur financier 1995 L’autre "branche" modélisée dans le cadre de la prévision est constituée par tous les autres secteurs marchands, hormis les activités financières. Ces derniers ont connu des fluctuations moins prononcées lors de la crise (absence de baisse par ex. au niveau annuel en 2009) et devraient connaître, à moyen terme, des hausses légèrement inférieures à celles projetées pour le secteur financier. C’est dans ce secteur que le STATEC admet que le "labour hoarding" est le plus prononcé (notamment dans l’industrie6) et que les risques quant à des coupes futures d’effectifs sont les plus prononcés (par opposition au seul secteur financier, et sous l’hypothèse d’absence de crise majeure dans le secteur financier, cf. partie 7.7 "Risques et incertitudes"). 1997 450 Indices 1995 = 100 la mise en place des procédures et systèmes informatiques pour la mise en conformité avec une vingtaine de nouvelles régulations5. 1994 Graphique 215: Secteur financier, activité et emploi 400 - 1991 1988 1985 0 1997 une réorientation de l’activité de banque privée qui nécessite potentiellement plus de travailleurs mais aussi des travailleurs plus qualifiés (mis en place des "family offices", attraction et encadrement des "high net worth individuals", etc…); 140 Source: STATEC 117 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 On s’aperçoit que le plafonnement de la part des frontaliers, dans l’emploi salarié intérieur total s’inscrit dans la durée. Un mouvement qui fut induit dans une première phase par la crise – les frontaliers étaient plus touchés que les résidents vu leur présence dans des branches plus vulnérables – s’est poursuivi depuis, en dépit du rétablissement partiel du marché du travail. Une des raisons en est peut-être le dynamisme de la population de résidence, alimenté par la situation déprimée dans les pays en crise, et des migrations envers le Luxembourg (cf. ci-avant). Il en résulte une force de travail potentielle qui est peut-être susceptible de se substituer, du moins partiellement, aux travailleurs frontaliers7. Un autre phénomène marquant clairement une rupture avec une tendance bien établie est la stabilisation, voire la légère baisse sur l’horizon de prévision, du taux d’activité8. Il s’agit d’une réaction "normale" de la population de résidence à un marché du travail en piètre forme9. Ce phénomène se manifeste dans beaucoup d’autres pays développés en réaction à la crise. Pour ce qui concerne le Luxembourg, le STATEC a établi l’hypothèse que le taux d’activité féminin, qui était responsable pour une large part de la hausse du taux d’activité global depuis 1995, continuerait à augmenter, quoiqu’à un rythme plus modéré. Il atteindrait ainsi 68.4% en 2016 contre 66.4% en 2012 et – à titre d’exemple – encore 55.5% en 2000. Le taux global quant à lui devrait plafonner à environ 73% (population de référence: 20-64 ans). occupation par les frontaliers des nouveaux emplois créés, plafonnement du taux d’activité) sont clairement une condition "sine qua non" à l’entame de baisse du taux de chômage. Sinon, ce dernier pourrait continuer à augmenter jusqu’en 2016, car la hausse prévue de l’emploi (légèrement plus de 2% en 2016) est en deçà du rythme à partir duquel, habituellement, le chômage se met à baisser. On peut en effet chiffrer ce dernier à quelque 4%. Ainsi – cf. Graphique 217 – les années 2015 et 2016, tout comme 2011 – se situent dans une zone de créations d’emplois où habituellement le chômage ne baisse pas. En fin de compte, l’économie luxembourgeoise pourrait aboutir en 2016 à un taux de chômage de 6.4%, soit plus de deux points en plus par rapport au taux précrise. Dans le cas le plus défavorable - cf. partie "Risques" - le taux pourrait avoisiner les 7% à moyen terme. Graphique 217: Taux de chômage et croissance de l'emploi 1.4 Différence première du taux de chômage (ADEM) Des revirements qui commencent à s’installer comme "tendances lourdes": moins de frontaliers dans les nouveaux emplois créés et un taux d’activité qui plafonne 2009 1.2 1.0 0.8 y = -0.1915x + 0.7778 R² = 0.4685 0.6 0.4 0.2 0.0 2016 -0.2 2015 2011 -0.4 0.0 2.0 4.0 6.0 Taux de croissance de l'emploi Source: STATEC Le chômage en baisse à partir de 2015? Le STATEC s’attend à une poursuite de la hausse du chômage en 2013, à peu près au même rythme qu’en 2012 (+0.5 ppt soit 1500 personnes environ) avant que ce dernier ne commence à plafonner en 2014 (+0.2 ppt) pour se mettre finalement à diminuer à partir de 2015 (-0.2 ppt par an, en 2015 et 2016). Il s’agit, comme pour l’ensemble de la prévision, d’une projection conditionnelle. Outre le fait que la baisse du chômage est tributaire d’une reprise des créations d’emplois, les phénomènes structurels cités ci-avant (moindre 7 On peut ainsi évaluer le surplus de main-d’œuvre potentielle (population en âge de travailler), dû à la non-décélération de la population de résidence, à quelque 10 000 personnes en 2012. Ce chiffre a été obtenu en baissant le taux de croissance de la population en âge de travailler d’un point de pour-cent par an, à partir de 2010. En continuant à procéder de la sorte, on arrive à un différentiel du nombre de personnes en âge de travailler de 20 000 en 2016. 8 Population active (emploi résident + chômeurs) rapportée à la population en âge de travailler (20-64 ans). 9 S’exprimant, à titre illustratif, par la poursuite de la scolarité, des congés sans solde, l’abandon d’un "deuxième emploi" dans un ménage où autrefois les deux partenaires exerçaient une activité professionnelle ou le recours renforcé à la préretraite (pour autant que possible…). 118 Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 7.5 Prix et salaires Graphique 218: Inflation et écart de production 8 L’inflation ralentit… 6 Encore à plus de 3% en 2011, la hausse des prix à la consommation devrait descendre au-dessous de 2% en 201310, en moyenne annuelle. Plusieurs facteurs sont à l’œuvre actuellement: 4 En % 2016 2014 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 -6 Moyennes mobiles centrées, 3 ans (sauf écart de prod.) Source: STATEC Graphique 219: Inflation et prix pétroliers 100 4.0 Inflation (IPCN) (éch. droite) 3.0 60 2.5 40 2.0 20 1.5 0 1.0 0.5 2015 2013 2011 0.0 2009 2007 -40 2005 -20 2003 Prix pétr. (EUR) (éch. gauche) Evolution en % (prix cons.) 3.5 80 2001 - Ecart de production (PIB observé / PIB potentiel) -4 1999 - -2 1997 - 0 1995 - l’économie opère avec des capacités inutilisées (cf. écart de production négatif, taux de chômage) ce qui tire l’inflation vers le bas; en effet, en dépit de son caractère très ouvert, les forces macroéconomiques, qui lient la sphère réelle (activité, emploi) et la sphère nominale (prix, salaires), ne sont pas inexistantes au Luxembourg; les prix pétroliers avaient beaucoup augmenté en 2010 et 2011 (+70% au total) et ce phénomène s’est prolongé tout au long de 2012; s’étant stabilisés depuis, leur évolution interannuelle (t/t12) est redevenue légèrement négative (les prix en mars 2013, exprimés en EUR, sont inférieurs aux prix correspondants d’il y a un an); les prix pétroliers cessent donc d’alimenter l’inflation et ce mouvement de stabilisation est censé se prolonger sur l’horizon de prévision, mais il s’agit de l’usuelle hypothèse technique (cf. encadré); les prix administrés jouent actuellement très fortement à la hausse sur l’inflation, surtout en 2013; hors prix administrés, le taux annuel moyen prévu serait très proche de 1% (1.9% dans le scénario de base); finalement, le report de mars à octobre 2013 de l’ajustement des salaires à l’inflation passée devrait avoir joué à la baisse sur l’inflation, même si cet effet, difficile à quantifier, est sans doute relativement faible. 2 Evolution en % (prix pétroliers) - Prix consom. IPCN (lissés) Source: STATEC Pour 2013, le STATEC anticipe un taux d’inflation (IPCN) de 1.9%. Ce dernier devrait très légèrement baisser en 2014 et remonter tout aussi légèrement en 2014/15, le tout évidemment sous l’hypothèse de la stabilité des prix pétroliers et des taux de change. Les échéances de l’échelle mobile des salaires sont: octobre 2013 et 2014, mars 2016 (cf. encadré pp. 122-123 pour une mise à jour récente de ces prévisions). 10 La prévision sur l’IPCN et l’EMS a été mise à jour récemment; les prévisions à la base du scénario macro-économique (décrit dans le corps du texte) ne sont donc pas identiques à celles publiées par le STATEC en date du 8 mai (cf. Statnews no.19-2013). Toutefois, les différences sont minimales (cf. encadré pp. 122-123). Note de conjoncture n° 1-13 119 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 5 A moyen terme, le STATEC table sur une très faible augmentation des salaires réels, sans commune mesure avec ce qui était observé avant la crise. Les forces déflationnistes devraient ainsi s’estomper peu à peu, à force de voir l’économie réelle reprendre des couleurs, en 2014, mais surtout en 2015 et 2016. Graphique 220: Prix à la consommation et échelle mobile 4.0 Dans les faits, cet ajustement à la baisse des salaires se passe en grande partie à travers les primes et gratifications2. D’après l’IGSS, la contribution à l’évolution du coût salarial moyen due aux primes aurait été de -0.4 ppt en 2012. Toutefois, les données de l’IGSS sont plafonnées (à 7 fois le salaire social minimum) et donc particulièrement mal adaptées pour prendre en compte cette baisse des primes et gratifications, qui, par nature, se situent souvent au-delà du plafond de déclaration. Les données des comptes nationaux, non soumises au plafond de déclaration, ne montrent d’ailleurs qu’une hausse annuelle moyenne de 1.2% du coût salarial moyen (IGSS: 2.0%), ce qui est un indice pour un impact des primes et gratifications plus négatif en 2012 que celui révélé par les données de la Sécurité Sociale. Une autre facteur qui joue à la baisse sur le salaire moyen (par personne) est la réduction de la durée de travail, estimée à -0.8% en 20123. Prix cons. (IPCN) 3.5 Echelle mob. salaires Evolution en % 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 2016 2015 2014 2010 0.0 2013 Un caractère spécifique de la baisse actuelle est qu’elle se produit alors que l’échelle mobile (EMS) est modulée (comme en 1983/84) mais, qu’au contraire de ce qui était arrivé il y a 30 ans, les salaires réels, déflatés par l’EMS, baissent également. En d’autres mots, il y a d’autres forces à l’œuvre que la seule modulation de l’indexation qui freinent la progression des salaires. Ces forces sont les mêmes que celles qui freinent l’inflation (écart de production négatif, hausse du chômage) avec en sus la baisse de la productivité apparente du travail. Les entreprises se doivent de jouer sur la masse salariale pour préserver leurs marges, et, à défaut de pouvoir ou de vouloir ajuster l’emploi à la baisse1, elles tentent de baisser le coût total de la main-d’œuvre (la masse salariale). Certes, la hausse des salaires nominaux est toujours positive – par opposition, à titre d’exemple, à ce qui se passe dans les pays fortement enlisés dans la crise – mais la hausse du coût salarial unitaire (nominal) est essentiellement due à la baisse de la productivité (13% au total, de 2008 à 2013). Cette baisse de la productivité est en revanche à voir dans le contexte de la rétention importante de main-d’œuvre. D’autre part, le coût salarial unitaire réel stagne, et devrait continuer à stagner sur la période de prévision, ce qui est à voir en relation avec la hausse des prix de valeur ajoutée4. 2012 La baisse des salaires réels sur une période prolongée est assez inhabituelle dans l’histoire économique récente du Luxembourg. Une situation analogue a été observée en 1983/84, dans le cadre de la dévaluation du LUF/BEF et de la politique de modulation de l’indexation mise en place comme réponse de politique économique, afin d’endiguer l’inflation importée. La baisse des salaires réels (environ 4%) y fut d’ailleurs proche de celle qui est observée depuis 2011 et qui devrait perdurer jusqu’en 2013: une baisse totale des salaires réels de +- 3% (cf. Graphique 222). du choc subi par ce premier, nettement plus prononcé. Il conviendrait d’ajouter que dans le secteur financier, les éléments variables des rémunérations sont plus importants, et le potentiel d’ajustement à la hausse en cas de reprise plus marqué aussi, comme en témoignent les fluctuations historiques prononcées (cf. Graphique 222). 2011 … et les salaires réels baissent Source: STATEC Au niveau des branches, la baisse des salaires réels est plus forte dans le secteur financier (2008-2009: -3%; 2010-2013: -5%) que dans les autres branches (20102013: -3%) ce qui s’explique évidemment par l’ampleur 1 Cf. "Labour hoarding", p. 57 (entre autres). 2 Il n’est pas exclu que joue également un effet de composition, c'est-àdire des travailleurs à salaires élevés quittant l’emploi, remplacés par des salariés payés à des salaires plus faibles, ce qui pousse alors le coût salarial moyen vers le bas. Cette éventualité est d’autant plus probable que le marché du travail a gardé une dynamique certaine tout au long des dernières années. Dans la pratique, en l’absence de données individuelles, ce phénomène est impossible à détecter statistiquement. 3 Cf. partie 4.2.2 pp. 48-49. 120 4 Le coût salarial unitaire réel est obtenu en déflatant le coût salarial unitaire nominal par les prix de valeur ajoutée. Le coût salarial unitaire nominal divise le salaire nominal par la productivité (par tête ou par heure). 5 Soit quelques dixièmes de points de % par an… Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Des mouvements très prononcés, à la hausse comme à la baisse, sur les prix de valeur ajoutée Graphique 221: Coût salarial et inflation 5.0 Coût salarial nominal (par tête) 4.0 Prix cons. (IPCN) Plusieurs facteurs avaient entrainé une très forte hausse des prix de valeur ajoutée, au cours des années 2010 et 2011, et, pour comprendre l’évolution récente et surtout expliquer la trajectoire prévisionnelle, il convient de jeter un regard en arrière. Evolution en % 3.0 2.0 1.0 Dans le secteur financier, les prix des actions (indices boursiers) sont un déterminant majeur à court terme: ayant baissé deux années de suite (2008 et 2009), leur rebond a poussé à la hausse les prix de VAB dans ce secteur en 2010. Les taux d’intérêt jouent également, à court terme: un spread (écart entre taux longs et taux courts) élevé permet aux banques de se financer à bon marché, ce qui influe alors également de manière favorable les prix de valeur ajoutée dans le secteur financier (cf. Graphique 224) 0.0 -1.0 Coût salarial réel (défl.: prix cons.) 2014 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 -2.0 Moyennes mobiles centrées, 3 ans Source: STATEC Graphique 222: Salaires réels par branche (déflateur: prix à la consommation) 3 Salaires réels, secteur privé non financier Evolution en % 2 1 0 -1 -2 Salaires réels, secteur financier 2015 2013 2011 2009 2007 2005 2003 2001 1999 1997 -3 Moyennes mobiles centrées, 3 ans Source: STATEC Graphique 223: Coût salarial unitaire (CSU) 170 160 CSU nominal Indices 2000 =100 150 140 Or du fait de la politique monétaire très expansive de la BCE, le spread est devenu historiquement très élevé à partir de 2010, et devrait le rester jusqu’en 2014. Dans cet ordre d’idées, la poursuite (admise par le STATEC) de la hausse des indices boursiers et la réduction du spread, à partir de 2015, sont deux forces qui entraineront d’abord les prix de VAB à la hausse (jusqu’en 2014), puis pèseront sur leur évolution (à partir de 2015). Le dernier élément qui entre en compte est le coût salarial unitaire: alors que les deux premiers facteurs agissent plutôt à court terme, le coût salarial unitaire (nominal) joue à long terme. Sa baisse prévue dans le secteur financier à partir de 2015 devrait ainsi ralentir les prix de VAB, voire même les faire baisser légèrement. Dans les branches non financières, on observe un mouvement semblable, c'est-à-dire une baisse assez forte des prix de VAB lors de la crise (2009), ce qui a alors induit un rebond plutôt de nature technique en 2010 et 2011. Par ailleurs, la hausse des prix de VAB dans les branches non financières est fortement influencée par quelques évolutions particulières, dans des branches isolées: Industrie manufacturière et commerce (gros et détail, hors automobile)6. Comme le STATEC n’effectue pas de prévisions à ce niveau détaillé, il est forcé d’établir une prévision agrégée, qui voit la hausse des prix de VAB converger vers 2%, traduisant une reprise générale des prix et des salaires, modeste, alors que la situation économique devrait s’améliorer d’année en année, à compter de 2013. 130 120 110 CSU réel 100 90 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 80 6 Source: STATEC Note de conjoncture n° 1-13 Dans l’industrie, les branches marquées le plus par une hausse des prix de VAB en 2010 et 2011 sont le "caoutchouc & plastique", les "produits minéraux non métalliques" et la métallurgie (seulement en 2011). 121 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 224: Prix implicites valeur ajoutée brute (VAB) Graphique 225: Spread sur taux d'intérêt (EUR) 4 16 3 2 12 Prix VAB autres branches privées 10 2 En % 8 6 1 1 Source: STATEC 2015 2010 2005 2000 1990 2016 2015 -2 2014 -2 2013 -2 2012 0 2011 -1 2010 -1 2 1995 0 4 2009 Evolution en % Ecart entre taux longs et taux courts (ECU puis EUR) 3 Prix VAB sect. fin. 14 Source: STATEC Mise à jour récente des prévisions d'inflation Le STATEC diffuse ses prévisions d’inflation tous les trois mois au sein de la Commission IPC (Indice des prix à la consommation), organe tripartite qui est consulté avant la publication des statistiques sur l’inflation. La dernière prévision date du 2 mai, prenant en compte l’inflation et les prix du pétrole tels qu’observés jusqu’en avril. La prévision macro-économique figurant ailleurs dans cette NDC a été établie quant à elle avec des données telles qu’observées jusqu’en mars. La révision de l’inflation de -0.2 point de % (entre mars et mai) pour 2013 s’explique par la baisse du prix du baril de Brent de 6.2 USD (6.4 EUR) et l’appréciation du cours de l’euro. L’impact modérateur a néanmoins été contrebalancé par une hausse non anticipée de 0.1 point de % de l’inflation sous-jacente au mois d’avril. D'après les prévisions actualisées, le taux d’inflation devrait dès lors atteindre 1.7% en 2013 et 1.8% en 2014. Après le paiement d'une tranche indiciaire en octobre 2013, la cote d’échéance devrait de nouveau être dépassée au 3ème trimestre de 2014. L’adaptation correspondante de +2.5% des salaires, traitements et pensions se ferait au 1er octobre 2014, conformément à la loi du 31 janvier 2012 modifiant certaines modalités d'application de l'échelle mobile des salaires jusqu'en 2014. La mise à jour des prévisions d'inflation se base principalement sur deux hypothèses: l'une concerne le rythme de l'inflation sous-jacente, l'autre le prix du pétrole. 122 Le rythme de variation mensuelle de l'inflation sousjacente serait de 0.17% en 2013. Ce paramètre est supposé suivre la dégradation de l’activité économique (sous-utilisation des capacités de production, salaires réels négatifs, baisse des prix à l’importation, etc.). Il a néanmoins été révisé à la hausse vu l’évolution des prix administrés, des prix alimentaires et des prix des boissons alcoolisés depuis février dernier. En rythme annuel, l’inflation sous-jacente serait de 2.1% en 2013. L’hypothèse technique sur le prix du pétrole consiste à le maintenir fixe sur l'horizon de prévision selon les cours observés jusqu’au mois d’avril (102.3 USD en moyenne pour le baril de Brent et un taux de change de 1.3 USD/EUR). Depuis la mi-février, le cours a baissé de 15 USD, soit 5 EUR. En rythme annuel, les prix des produits pétroliers baisseraient ainsi de 2.9% en 2013. A cause de la volatilité du cours de pétrole, le STATEC évalue l'impact de cours alternatifs dans un scénario "bas" et un scénario "haut" qui permettent d'établir une fourchette pour l'inflation. Dans le scénario "haut", un prix du baril en hausse de 20 USD impliquerait une inflation de 2.0% en 2013. Dans le scénario "bas", le prix du baril de Brent est diminué de 20 USD ce qui ramènerait l’inflation à 1.4% en 2013. Dans ce dernier, cas la cote d’échéance déclenchant une tranche indiciaire ne serait dépassée qu’au début de l’année 2015. Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Tableau A: Prévisions d'inflation (mise à jour du 2 mai 2013) Prévisions Scénario central 2013 Scénario bas 2014 2013 2014 Scénario haut 2013 2014 Variations annuelles en %, sauf mention contraire Inflation (IPCN) Inflation sous-jacente Produits pétroliers Cote d'application Cote d'application (Indice 100 au 1.1.1948) Dépassement de la cote d'échéance Indexation des salaires Prix du Brent (USD/baril) Taux de change USD/EUR 1.7 2.1 -2.9 1.8 2.0 -1.3 1.4 2.1 -6.7 1.4 1.9 -4.3 2.0 2.1 1.0 2.1 2.1 1.5 2.5 2.5 2.5 1.9 2.5 2.5 761.00 780.01 761.00 775.17 761.00 780.01 fév-13 oct-13* T3-14* oct-14* fév-13 oct-13* - fév-13 oct-13* T2-14* oct-14* 104.8 1.31 102.3 1.31 91.5 1.31 82.3 1.31 118.2 1.31 122.3 1.31 Source: STATEC (prévisions du 02/05/2013) * Conformément à la loi du 31 janvier 2012 publiée au Mémorial A - N°16 7.6 Finances publiques Aspects méthodologiques: divergences entre les prévisions de la NDC et celles figurant dans le PSC (Programme de stabilité et de convergence) La prévision macro-économique du STATEC, et en particulier celle concernant les finances publiques, est "à politique inchangée". Elle se distingue donc de celle effectuée pour l’établissement du Programme de stabilité et de convergence (PSC), ce dernier incorporant des "mesures de politique économique et budgétaire"1, destinées à rétablir l’équilibre des finances publiques. Toutefois, les deux prévisions, celle de la NDC et celle du PSC, sont basées au départ sur les mêmes hypothèses macro-économiques, transmises au Gouvernement dans une note interne, comportant des projections macroéconomiques à moyen terme (2013-2016) et à politique inchangée2. changent le résultat en matière de finances publiques mais également, à la marge, le scénario macroéconomique. De la sorte, ni les principales variables macro-économiques, ni le scénario des finances publiques ne sont identiques entre les deux. Qui plus est, comme les mesures, intégrées dans le PSC et destinées à rétablir l’équilibre des finances publiques ne sont pas publiées dans le détail, aucune quantification n’a pu être établie par le STATEC4. Dernière remarque méthodologique: l’évolution des dépenses publiques a été commentée dans la partie "hypothèses" (7.2). Cette partie-ci se résume donc à l’analyse des recettes, du solde nominal et du solde structurel Par après, sur ce scénario macro-économique de base à politique inchangée, divers changements ont été effectués, afin d’aboutir à la prévision qui est présentée dans cette NDC et qui se confond avec le scénario PSC "sans mesures". Pour le PSC, en revanche, dans l’étape suivante, des mesures ont été incorporées3. Ces mesures 1 Une mesure de politique économique et/ou budgétaire peut être considérée comme telle au moment où un projet de loi existe, et, à défaut d’avoir a été adopté, revêt une probabilité élevée de l’être. Qui plus est, les mesures doivent être quantifiables et pouvoir être intégrées dans les modèles. Il importe donc que les informations sur les mesures devant être prises soient précises et qu’il existe des variables dans les modèles qui puissent refléter fidèlement le changement de politique économique et/ou budgétaire. 2 En date du 22 mars. Au contraire des années précédentes, cette Note n’a pas été publiée. 3 Il conviendrait plutôt de parler de projets de mesures, car d’une part, les mesures n’ont pas été révélées dans le détail, et, deuxièmement, celles qui l’ont été (la hausse de la TVA) ne l’ont pas été dans un détail suffisant pour en simuler l’effet. Note de conjoncture n° 1-13 4 Le STATEC a tout de même analysé les principales différences ainsi que les mesures annoncées publiquement, comme la hausse de la TVA en 2015; cf. p. 127. 123 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 226: Recettes publiques et PIB en valeur Graphique 227: Solde nominal et structurel 13 6 11 5 9 4 7 3 5 2 En % du PIB 7 3 Recettes publiques 1 -1 Solde nominal Solde structurel 1 0 -1 PIB valeur -3 -2 -5 2016 2014 2012 2010 2008 2006 2004 2000 2016 2014 2012 2010 2008 2006 2004 2002 2000 -3 2002 Evolution en % 15 Source: STATEC Source: STATEC . Tableau 46: Compte simplifié des recettes et dépenses de l'État 1990-2012 2005 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Recettes et dépenses publiques 2016 Mio EUR Total des dépenses ... 12 573 17 106 17 806 19 081 19 861 20 872 21 887 22 877 Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Autres dépenses ... ... ... ... ... 1 044 1 363 2 379 5 897 1 891 1 466 1 622 3 217 8 184 2 617 1 528 1 583 3 403 8 451 2 841 1 726 1 721 3 592 9 006 3 036 1 768 1 555 3 775 9 495 3 268 1 820 1 645 4 000 9 999 3 407 1 902 1 734 4 206 10 446 3 599 2 003 1 686 4 379 11 008 3 800 Total des recettes ... 12 574 16 743 17 708 18 723 19 518 20 374 20 623 21 660 Impôts sur la production et les importations Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Cotisations sociales Autres recettes ... ... ... ... 3 991 4 116 3 432 1 036 4 749 5 738 4 732 1 523 5 033 6 005 5 086 1 584 5 510 6 280 5 318 1 615 5 789 6 638 5 503 1 588 5 996 6 966 5 764 1 648 5 512 7 340 6 039 1 732 5 703 7 747 6 376 1 833 Capacité/besoin de financement ... 1 - 363 - 98 - 358 - 343 - 498 -1 264 -1 217 Total des dépenses 7.3 ... 6.4 4.1 7.2 4.1 5.1 Évolution en % 4.9 4.5 Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Autres dépenses 8.3 6.6 6.4 6.1 7.2 ... ... ... ... ... 5.9 15.9 6.6 4.2 8.5 4.2 -2.4 5.8 3.3 8.6 13.0 8.7 5.6 6.6 6.8 2.4 -9.7 5.1 5.4 7.7 3.0 5.8 6.0 5.3 4.3 4.5 5.4 5.2 4.5 5.6 5.3 -2.8 4.1 5.4 5.6 Total des recettes 6.7 ... 6.1 5.8 5.7 4.2 4.4 1.2 5.0 Impôts sur la production et les importations Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Cotisations sociales Autres recettes 7.7 6.6 7.2 3.6 ... ... ... ... 5.4 8.8 3.2 7.3 6.0 4.7 7.5 4.0 9.5 4.6 4.6 2.0 5.1 5.7 3.5 -1.7 3.6 4.9 4.7 3.8 -8.1 5.4 4.8 5.1 3.5 5.5 5.6 5.8 Total des dépenses 40.4 41.5 42.9 41.8 42.9 43.3 43.6 44.5 En % du PIB 44.4 Consommation intermédiaire Formation de capital Rémunération des salariés Prestations sociales Autres dépenses 3.3 4.1 8.2 18.6 6.2 3.4 4.5 7.9 19.5 6.2 3.7 4.1 8.1 20.5 6.6 3.6 3.7 8.0 19.8 6.7 3.9 3.9 8.1 20.3 6.8 3.9 3.4 8.2 20.7 7.1 3.8 3.4 8.4 20.9 7.1 3.9 3.5 8.5 21.2 7.3 3.9 3.3 8.5 21.4 7.4 Total des recettes 42.5 41.5 42.0 41.5 42.1 42.6 42.6 41.9 42.1 Impôts sur la production et les importations Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc. Cotisations sociales Autres recettes 12.1 14.5 11.4 4.4 13.2 13.6 11.3 3.4 11.9 14.4 11.9 3.8 11.8 14.1 11.9 3.7 12.4 14.1 12.0 3.6 12.6 14.5 12.0 3.5 12.5 14.6 12.0 3.4 11.2 14.9 12.3 3.5 11.1 15.0 12.4 3.6 2.0 0.0 -0.9 -0.2 -0.8 -0.7 -1.0 -2.6 -2.4 Capacité/besoin de financement Sources: STATEC, IGF, IGSS (1990-2012: données observées/Notification; 2013-2016: prévisions du STATEC, mai 2013). NB: les données sur les finances publiques pour les années 20142016 sont élaborées par le STATEC et peuvent diverger de celles du PSC (Programme de stabilité et de convergence). 124 Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Des recettes publiques qui suivent le PIB nominal, en principe… Le PIB nominal peut être considéré comme une sorte de "super base fiscale". A priori, toutes les recettes publiques sont basées sur un agrégat qui fait partie, d’une façon ou d’une autre, du PIB1. Les variations des recettes publiques sont de fait fortement corrélées à celles du PIB nominal (cf. Graphique 226). Des écarts se produisent évidemment lorsque la fiscalité change (hausse ou baisse des taux nominaux) ou lorsque d’autres évènements exceptionnels se produisent (revenus non récurrents, autres mesures discrétionnaires, situation de crise grave). De 1990 à 2012, les recettes publiques se sont accrues de 6.7% en moyenne par an, tandis que le PIB nominal a augmenté de 7.1%. Il en découle une élasticité implicite de 0.94, qu’on peut qualifier comme "proche de 1". Une élasticité unitaire des recettes publiques sur le PIB nominal constitue en effet une sorte de "règle d’or" ("benchmark"): en cas d’absence de modification de la fiscalité et de chocs majeurs, il est possible d’établir une prévision des recettes, sur base de l’évolution escomptée du PIB nominal. Dans la pratique évidemment, la prévision du STATEC s’appuie sur une modélisation beaucoup plus fine, où les principales recettes (soit une quinzaine de catégories) sont toutes modélisées séparément, avec leur propre base fiscale. Mais pour l’analyse, qui se doit toujours d’être dans une première approche de nature "top-down", c'est-à-dire du plus gros au plus fin, une inspection de la relation entre les recettes totales et le PIB nominal s’avère utile. Dans cet ordre d’idées, on s’aperçoit (Graphique 226) que les recettes suivent le PIB nominal dans les grandes lignes, mais qu’il y a toujours des écarts, qui ont toutefois tendance à être corrigés assez rapidement. Plus en détail, en 2010 et 2011, le PIB nominal évolue plus vite que les recettes2 alors qu’en 2012, une correction s’effectue. Pour 2013, la hausse plus rapide des recettes que de celle du PIB nominal est certainement due au paquet de mesures intégrées dans le Budget (cf. NDC 3-2012), à hauteur de légèrement moins d’un point de PIB (pour ce qui concerne la seule fiscalité). Pour 2014 et 2016, la hausse des recettes est très proche de celle du PIB nominal (cf. hypothèse: "no policy change") alors qu’en 2015, on s’aperçoit que les recettes semblent s’affaisser et que la croissance du PIB ralentit également, mais dans une moindre mesure. L’écart de 2015 provient de la perte d’une part très importante des recettes de TVA liées au commerce électronique (e-commerce). Le STATEC a intégré dans sa 1 Une exception notable est constituée par les impôts et les cotisations sociales des frontaliers dont la masse salariale ne fait pas partie du PIB dans l’optique revenus mais est prise en compte lors du passage du PIB au RNB. 2 Ce qui constitue sans doute une correction de ce qui a été observé lors de la crise (2008 et 2009), c'est-à-dire un affaissement du PIB, pas tout à fait répliqué par les recettes, alors qu’il est impossible de savoir dans le détail à quoi cet écart est dû. Cette analyse dépasserait par ailleurs le cadre de cette NDC. Note de conjoncture n° 1-13 prévision une perte évaluée à quelque 700 Mio EUR, à partir de 20153, 4. L’effet est de nature purement comptable5: les 700 Mio EUR seront perdus d’un côté au niveau des impôts indirects (TVA) et, de l’autre, viendront diminuer les exportations de services non financiers. L’effet est supposé être de nature à ne pas modifier les prix, donc l’effet sur les valeurs (PIB nominal) sera identique à celui sur les volumes (PIB réel, cf. Tableau 47). Sans la perte de TVA e-commerce, la hausse des recettes serait de 4.6% en 2015, à comparer à celle du PIB nominal, également hors effet e-commerce, de 4.3%. Pour ce qui concerne l’évolution détaillée des recettes, il n’y a rien de particulier à signaler, si ce n’est la hausse un peu plus forte que par le passé des "autres recettes" (2015 et 2016, cf. Tableau 46) qui se composent de la production marchande, non marchande et des revenus de la propriété, pour l’essentiel. Ce sont les revenus de la propriété qui sont responsables de ce dynamisme, ces derniers étant constitués d’une part du rendement du Fonds de compensation (réserves de pensions) et de l’autre des dividendes des sociétés où l’Etat a une participation (BCEE, BGL-BNP Paribas, etc…). Cette hausse un peu plus forte des revenus de la propriété s’explique essentiellement par les hypothèses sur l’évolution de l’indice boursier (+12.9% en 2015; +9.8% en 2016). Un solde nominal qui se dégrade, mais en grande partie en raison de la perte de TVA liée au commerce électronique Le solde nominal des finances publiques était de -0.8% en 2012 ou de quelque -350 Mio EUR. Comme on le verra ultérieurement, ce solde négatif peut être perçu comme dû essentiellement à la mauvaise situation conjoncturelle, dans la mesure où le solde structurel, c'est-à-dire apuré de l’influence de la conjoncture, a encore été positif (de l’ordre de +0.4%, en 2012). De l’autre côté, il ne faut pas oublier que depuis 2006, un certain nombre de mesures, tout aussi bien du côté des dépenses que de celui des recettes, ont déjà été prises, et que l’évaluation du solde structurel repose sur une 3 Le commerce électronique a généré au Luxembourg une recette d’environ 720 Mio EUR en 2012. Actuellement, les recettes progressent à des taux en glissement annuel proches de 30%. 4 Cette perte des recettes de TVA est due à l’entrée en vigueur d’une directive européenne qui stipule que le taux de TVA applicable sera celui du pays du destinataire et plus celui du pays de résidence du vendeur (Amazon, iTunes, etc…). Qui plus est, les recettes reviendront entièrement au pays de résidence du consommateur, hormis une période de transition. Ainsi, en 2015 et 2016, le Luxembourg percevra encore 30% des recettes de TVA issues du commerce électronique, mais au tarif du pays de résidence du consommateur. Ce taux tombera à 15% à partir de 2017 et ce n'est qu'à partir de 2019 que les recettes fiscales issues du commerce électronique tomberont à 0. 5 Aucun impact de bouclage sur l’emploi, les prix, les salaires, etc. Qui plus est, l’hypothèse est faite qu’aucune perte d’activité en matière de commerce électronique ne sera enregistrée. En d’autres mots, le STATEC, sur base des informations livrées par l’Administration de l’Enregistrement et des Domaines, suppose que toutes les entreprises actives au Luxembourg dans ce domaine vont y rester et n’effectueront aucun licenciement ou aucun changement en matière de "business model". 125 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 méthodologie fragile dans le sens où les chiffres sont fortement révisés, et cela même pour les années passées (cf. NDC 1-2012, p. 70). commerce – est essentiellement due à une progression des dépenses plus forte que celle du PIB nominal (et a fortiori que des recettes). Nous renvoyons le lecteur à l’analyse des dépenses publiques que nous avons effectuée dans le contexte de la détermination des hypothèses servant à établir la projection macroéconomique (pp. 105-107). De façon résumée, on peut avancer que la hausse future escomptée de certaines catégories des dépenses ne serait pas en ligne avec celles respectivement des recettes et du PIB nominal. On pourrait argumenter que les stabilisateurs automatiques sont laissés à leur libre jeu, mais dans ce cas, le solde structurel devrait moins se dégrader. Or ce dernier, comme nous le verrons dans la prochaine partie, passerait à -2.2% en 2016 respectivement à -0.8% après neutralisation de l’effet e-commerce1. En 2013, le solde nominal devrait rester à peu près au même niveau (-0.7% pour être précis) puis se dégrader à partir de 2014: -1.0% puis -2.6% en 2015 et -2.4% en 2016. Or pour l’analyse économique, il paraît préférable de prendre en compte le solde corrigé de l’effet de la disparition d’une partie de la TVA liée au commerce électronique. Dans ce cas, la dégradation du solde nominal paraît beaucoup moins sévère: -1.2% en 2015 et -0.9% en 2016. Cela peut sembler trivial mais il importe tout de même d’insister: la dégradation du solde nominal – hors effet e- Tableau 47: Besoin/capacité de financement, solde structurel 2010 2011 2012 2013 PIB et PIB potentiel PIB val. idem, évol. en % idem, évol. en % hors perte TVA e-commerce 1 PIB vol. idem, évol. en % idem, évol. en % hors perte TVA e-commerce PIB potentiel vol. idem, évol. en % Output-gap (% du PIB potentiel) 2014 2015 2016 Mio EUR (sauf indication contraire) 39 905 10.8 33 177 2.9 33 630 1.9 -0.9 42 625 6.8 33 726 1.7 34 300 2.0 -1.4 44 426 4.2 33 832 0.3 34 860 1.6 -2.6 45 831 3.2 34 172 1.0 35 410 1.6 -3.2 47 841 4.4 34 946 2.3 35 970 1.6 -2.5 49 212 2.9 4.3 35 582 1.8 3.8 36 530 1.6 -2.3 51 487 4.6 4.6 36 862 3.6 3.6 37 100 1.6 -0.3 17 106 6.4 16 743 6.1 -363 -0.9 -0.5 0.6 - 17 806 4.1 17 708 5.8 -98 -0.2 0.4 -0.9 - 19 081 7.2 18 723 5.7 -358 -0.8 0.4 0.0 - 19 861 4.1 19 518 4.2 -343 -0.7 0.7 -0.3 - 20 872 5.1 20 374 4.4 -496 -1.0 0.1 0.6 - 21 887 4.9 20 623 1.2 4.6 -1 262 -567 -2.6 -1.2 -1.6 -0.2 1.6 0.2 22 877 4.5 21 660 5.0 5.0 -1 217 -484 -2.4 -0.9 -2.2 -0.8 0.7 0.7 Finances publiques Dépenses totales idem, évol. en % Recettes totales idem, évol. en % idem, évol. en % hors perte TVA e-commerce Solde nominal idem, hors perte TVA e-commerce Solde nominal, en % du PIB idem, hors perte TVA e-commerce Solde structurel, en % du PIB idem, hors perte TVA e-commerce Impulsion budgétaire, points de % du PIB idem, hors perte TVA e-commerce Source: STATEC (prévisions mai 2013) 695 mio en 2015; 733 mio en 2016 (recettes de TVA que le Luxembourg ne recevra plus du fait de la mise en place de l'imposition du pays de l'acheteur) 1 ____________________ 1 Un autre argument serait de mettre en avant que la hausse des dépenses "à politique inchangée" serait trop forte. Mais ces trajectoires ont été établies suivant des règles strictes et discutées (et soumises à analyse critique) au sein du Comité de Prévision. Par ailleurs, nombre de catégories de dépenses sont déterminées par des équations figurant dans Modux, ce qui, sans conférer une véracité absolue à leur trajectoire, permet néanmoins d’assurer la cohérence de l’ensemble des données. Les dépenses ainsi projetées sont donc dans les grandes lignes cohérentes avec les principaux agrégats macro-économiques (PIB, emploi, échelle mobile, etc…). 126 Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 228: Impulsion budgétaire 2.0 L’écart de production est l’écart, en %, entre le PIB observé (en vol.) et le PIB potentiel. Ce dernier est calculé suivant la méthode des fonctions de production (cf. NDC 2-2001). Ces éléments méthodologiques permettent de comprendre les données du Tableau 47. Ainsi, la dégradation du solde structurel est, à partir de 2014, plus sévère que celle du solde nominal, tout simplement car elle intervient dans un environnement où l’écart de production se referme, c'est-à-dire où la situation conjoncturelle cesse de se dégrader, voire s’améliore. Pour arriver à stabiliser le solde structurel à l’objectif de moyen terme (soit un excédent structurel de 0.5%) un effort nettement plus grand serait demandé au niveau du solde nominal. Politique budgétaire expansive 1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 Politique budgétaire restrictive 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2005 -1.5 2008 où SS = solde structurel; SN = solde nominal (optique SEC95) et OG = écart de production ("output gap"). Le paramètre ε est appelé "semi-élasticité budgétaire" et il indique le changement du solde nominal (exprimé par rapport au PIB) par rapport à un changement, exprimé en %, du PIB (en vol.)2. La valeur d’ε a été conjointement estimée par l’OCDE et la Commission européenne à 0.443. 2007 SS = SN – ε*OG Aux dires du PM, le gouvernement entendrait consolider entre 250 et 300 millions d’EUR dans le cadre du budget 2014. Ainsi s’explique donc – pour 2014 - la différence entre le solde de cette NDC - à politique inchangée - à savoir quelque -500 Mio EUR, et celui du PSC, indiqué à -270 Mio EUR4. Pour les années 2015 et 2016, les informations sont toutefois trop imprécises pour effectuer une analyse fondée. 2006 La situation conjoncturelle peut entrainer une dégradation des finances publiques sans que pour autant la situation "sous-jacente" ne soit affectée1; de manière réciproque: des excédents budgétaires peuvent être dus à une situation économique florissante et non, par exemple, à des mesures d’économies ou des hausses d’impôts (facteurs structurels). Il est dès lors important, pour le diagnostic de la situation des finances publiques, de séparer l’effet du cycle de la tendance fondamentale. Dans l’approche du STATEC, qui est également celle de la Commission européenne et de bien d’autres organisations internationales, instituts de recherche ou Ministères des Finances, le solde structurel est obtenu en "enlevant" du solde nominal la partie cyclique ou conjoncturelle, qui est supposée constituer une fraction (constante) de l’écart de production: permettent d’assurer, à moyen terme, un solde respectivement nominal et structurel moins dégradé (cf. Graphique 229). Or ces mesures ne sont pas connues dans le détail. Une partie en a été annoncée dans le contexte du discours sur l’état de la Nation par M. le premier Ministre (10 avril), comme la hausse de la TVA, à partir de 2015, afin de compenser les pertes de TVA en matière de commerce électronique (mais pas la hauteur de cette hausse). Par ailleurs, M. le PM a annoncé la suppression de la bonification d’intérêt et une augmentation de l’imposition de la plus-value réalisée sur les ventes de terrains. Ces mesures ne concernent pas les bénéficiaires actuels. Finalement, le système de la préretraite-solidarité serait supprimé et les aides au réemploi réduites. Impulsion budgétaire (en points de PIB) Le solde structurel témoigne d’une situation des finances publiques en légère situation de déséquilibre, abstraction faite de la disparition d’une partie des recettes de TVA dues au commerce électronique Source: STATEC Voilà pourquoi le Programme de stabilité et de convergence comporte un ensemble de "mesures" qui 1 A titre d’exemple, en 2011 et 2012, le solde nominal fut légèrement négatif tandis que le solde structurel fut légèrement positif. 2 Un exemple simple: l’écart de production passe de -4 à -2 (ce qui traduit donc une amélioration de la situation conjoncturelle) et ε=0.5 (par souci de simplicité; en réalité, ε=0.44). Le solde nominal s’améliore de -2 à -1, ce qui traduit également une amélioration. Le solde structurel établi suivant la formule précitée reste par contre stable, à 0: l’amélioration du solde nominal est entièrement et exclusivement due à l’amélioration de la situation conjoncturelle. 3 “Adjustments and updates to the methodology to cyclically-adjusted balance “; Note to the attention of the Output Gap Working Group, Mimeo, ECFIN C1-C3-01/ D(2012). Note de conjoncture n° 1-13 4 Il est toutefois à ce stade impossible de ventiler ce chiffre par catégories de recettes ou de dépenses, et, a fortiori, d’effectuer une simulation d’impact, à l’aide d’un des modèles du STATEC. 127 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Graphique 229: Solde des finances publiques; PSC vs. NDC 1-2013 2013 2014 2015 2016 En % du PIB nominal 0.0 -0.5 -1.0 Solde "PSC" -1.5 -2.0 -2.5 Solde "NDC 12013" -3.0 Source: STATEC 7.7 Risques et incertitudes Des risques négatifs accrus pour 2013 et 20141 en raison d’une situation conjoncturelle au niveau international à nouveau en train de se dégrader La prévision centrale du STATEC a été établie avec des hypothèses concernant la zone euro datant de février 2013. Depuis, les indicateurs précurseurs se sont retournés (cf. chapitre 1), et certains pays se sont vus exposés à des risques accrus (Chypre, Italie) sans qu’on puisse toutefois parler d’une véritable réapparition de la crise. Les indices boursiers ont fait preuve par ailleurs d’une stabilité certaine. Il est un fait que les prévisions, élaborées en février par la Commission européenne (CE), sont mises en question par les données les plus récentes. Ainsi, la CE s’attend maintenant à un recul du PIB en vol. dans la zone euro de 0.4% en 2013 et une croissance de 1.2% en 2014 (cf. Tableau 48). Ces chiffres sont proches de ceux du FMI2 (-0.3; 1.1) publiés un peu plus tôt, mais légèrement plus pessimistes que ceux publiés en février, sur lesquels cette prévision est pourtant basée. D’autre part, les observateurs internationaux sont unanimes sur le fait que les risques extrêmes ("tail risks") ont certes diminué mais que la balance des risques reste penchée du côté négatif. Ces réflexions amènent le STATEC à formuler les scénarii alternatifs suivants: comme la balance des risques penche à court terme du côté négatif, et vu les résultats récents en matière d’indicateurs précurseurs, le STATEC ne formule pas de scénario "haut" pour les années 2013 et 2014 mais uniquement un scénario "bas" (moins-value de croissance sur le PIB vol. de la zone euro de 0.5 ppt par an); pour les années 2015 et 2016, le STATEC revient sur la pratique usuelle qui est de proposer une variante "haute" et "basse" (+/- 0.5 ppt pour le PIB de la zone euro3). Qualitativement, les résultats des simulations ne diffèrent pas de ceux publiés dans les NDC précédentes: l’économie luxembourgeoise, par l’intermédiaire du taux de croissance du PIB vol., réagit de façon plus que proportionnelle aux modifications de la croissance dans la zone euro. La raison en est une sorte d’"accélérateur" en lien avec le secteur financier et en particulier le domaine des fonds. En effet, comme l’indice boursier est très sensible à court terme aux fluctuations de la croissance, il diminue (ou augmente) assez substantiellement, ce qui a alors un impact sur les exportations de services financiers du Luxembourg. Ainsi, pour une baisse (hausse) durable de la croissance du PIB en vol. de la zone euro de 0.5 point de %, la croissance de l’économie luxembourgeoise diminue (augmente) de 0.6 à 0.7 ppt (cf. Tableau 49). 1 Le STATEC n’a pas pris en compte pour le moment d’impact dû à la levée du secret bancaire à partir de 2015, ni dans le scénario central, ni au niveau des risques potentiels. 2 Les chiffres correspondants de l’OCDE sont publiés le 29 mai. Toutefois, les résultats préliminaires, qui restent confidentiels, confirment l’orientation prise par le FMI et la CE. 128 3 Les 0.5 point de % de croissance qui sont enlevés/ajoutés à la trajectoire centrale du PIB en vol. de la zone euro correspondent à peu près à la moitié de la déviation standard du taux de croissance, hors période de crise. Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 L’impact du choc défavorable sur les prix à la consommation est influencé par la modulation de l’indexation actuellement en vigueur. Ainsi, les chocs simulés, bien qu’ayant un impact sur l’inflation, ne se transmettent qu’imparfaitement sur les salaires, car les dates d’indexation sont fixées à l’avance5. L’évolution du coût salarial moyen, suite au choc négatif, n’est donc pas influencée directement par le choc via les prix mais uniquement via la productivité, ce qui amortit alors en retour l’effet du choc négatif sur les prix. En résumé, on peut affirmer que la modulation actuelle du mécanisme d’indexation consiste à atténuer le lien qui existe normalement entre les prix et les salaires (boucle inflation/salaires)6. En pratique, cela se traduit par une baisse des prix à la consommation de 0.1 (première année) à 0.6%, soit une baisse moyenne du taux d’inflation de 0.2 ppt par an. D’autres éléments pourraient faire en sorte que cet impact négatif serait invisible, in fine. Graphique 230: Résultat des simulations alternatives sur le PIB en vol. 5.0 4.5 4.0 Ce dernier point appelle un commentaire. Le solde des finances publiques est habituellement fortement révisé. Même si, suite aux chocs, la direction et l’ordre de grandeur de l’impact sur le solde semblent tout à fait plausibles, il faut garder à l’esprit que les données des finances publiques de 2012 et surtout 2013 peuvent varier encore substantiellement. Il ne faut donc pas déduire de ces simulations qu’une dégradation de la situation économique en 2013 et 2014 aurait des effets forcément négatifs sur le solde des finances publiques. 4 Dans le cas d’un choc constant sur le niveau – ici le choc s’exprime sur les taux de croissance, donc de façon cumulative sur les niveaux – il faudrait 3-4 années afin que l’emploi s’ajuste complètement sur la hausse du PIB. En raison du caractère cumulatif du choc sur l’activité, le retard d’ajustement de l’emploi devient plus apparent. 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 2013 Bas 2014 2015 Central 2016 Haut Source: STATEC Graphique 231: Résultat des simulations alternatives sur le solde des finances publiques Le choc favorable n’est pas concerné par ces mécanismes car il n’est simulé qu’à partir de 2015, soit lorsque la modulation aura pris fin, d’après la législation actuelle. L’impact à la hausse sur les prix est de 0.2% au total en 2016. 2013 2014 2015 2016 0.0 -0.5 En % du PIB L’impact sur le solde des finances publiques est moins élevé à la hausse (+0.4 ppt) qu'à la baisse (-0.9 ppt). Cela tient essentiellement au fait que le choc négatif commence plus tôt (2013) et qu’il faut un certain délai pour en apercevoir l’impact total sur les finances publiques. Dans le scénario défavorable, le déficit public pourrait même dépasser les 3% en 2015 et 2016. PIB en vol. (Luxembourg), par scénario 3.5 Evolutionen % L’impact sur l’emploi est plus modéré, essentiellement en raison de délais d’ajustement assez longs et puisqu’il s’agit d’un choc cumulatif4. L’impact sur le chômage reste faible, de prime abord en raison du degré d’ouverture élevé (du marché du travail) ce qui est susceptible d’amortir le choc, à la hausse comme à la baisse, sur les chômeurs résidents. -1.0 -1.5 -2.0 -2.5 -3.0 Solde des finances publiques, par scénario -3.5 Bas Central Haut Source: STATEC Tableau 48: Hypothèses de croissance sur la zone euro Date de publication 2013 2014 Commission européenne (prévisions d'hiver) 22-févr-13 -0.3 1.4 FMI 16-avr-13 -0.3 1.1 Commission européenne (prévisions de printemps) 03-mai-13 -0.4 1.2 5 C'est-à-dire octobre 2013 et 2014. Ceci n’est plus vrai en cas de très fort choc négatif sur les prix, auquel cas la tranche prévue en 2014 pourrait ne plus échoir. 6 Ces réflexions font abstraction du fait qu’en théorie, les syndicats peuvent introduire dans la négociation des éléments additionnels, comme une surprise sur l’inflation, ce qui leur permettrait alors d’obtenir une compensation pour l’inflation supérieure à celle due en raison de l’indexation automatique. Note de conjoncture n° 1-13 129 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Tableau 49: Scénario de risque, croissance dans la zone euro* 2012 observé bas central 2015 2014 2013 bas central bas central Variables exogènes modifiées haut 2016 bas central haut Evolution en % ou spécifié différemment PIB zone euro Indice boursier européen Demande mondiale biens Demande mondiale services Taux de chômage Grande Région (% de la pop. act -0.4 -8.1 1.8 2.0 8.2 -0.8 7.5 1.7 1.5 8.7 -0.3 10.5 3.0 2.3 8.7 0.9 2.2 4.9 4.7 9.2 1.4 4.7 6.3 5.5 9.1 1.5 11.4 5.1 2.8 9.3 2.0 12.9 6.5 3.7 9.2 2.5 16.1 8.0 4.5 9.1 1.1 9.2 3.9 2.0 9.1 1.6 9.8 5.2 3.0 8.9 2.1 12.5 6.7 3.9 8.8 0.3 4.2 1.6 -2.6 0.6 2.5 1.6 -3.6 1.0 3.2 1.6 -3.2 1.6 3.3 1.6 -3.6 2.3 4.4 1.6 -2.5 1.1 1.6 1.6 -4.0 1.8 2.9 1.6 -2.3 2.2 3.5 1.6 -1.9 3.0 3.4 1.6 -2.6 3.6 4.6 1.6 -0.3 4.3 5.7 1.6 0.8 2.1 6.1 1.7 6.6 1.7 6.6 1.1 6.9 1.3 6.8 1.9 6.8 2.3 6.6 2.3 6.5 1.7 6.7 2.1 6.4 2.4 6.3 2.7 2.5 1.2 1.8 2.5 1.5 1.9 2.5 1.5 1.7 2.5 2.6 1.8 2.5 2.7 1.6 1.6 1.7 1.9 1.9 2.2 2.0 2.0 2.3 1.6 1.7 1.9 2.1 2.1 2.5 2.2 2.3 2.8 5.7 7.2 -0.8 0.4 3.9 4.0 -0.9 0.7 4.2 4.1 -0.7 0.7 3.8 5.1 -1.4 0.2 4.4 5.1 -1.0 0.1 0.3 4.5 -3.2 -1.5 1.2 4.9 -2.6 -1.6 1.6 5.0 -2.4 -1.6 4.0 3.9 -3.2 -2.1 5.0 4.5 -2.4 -2.2 5.8 4.7 -2.0 -2.3 Principales variables endogènes PIB (en volume) PIB (en valeur) PIB potentiel Ecart de production (% du PIB pot.) Emploi total intérieur Taux de chômage (% de la pop. act., ADEM) 1 Indice des prix à la consommation (comptes nat. ) Echelle Mobile Coût salarial nominal moyen Recettes publiques totales Dépenses publiques totales Solde public (% du PIB nom.) Solde structurel (% du PIB nominal Source: STATEC (NDC 1-2013) * Le scénario bas est basé sur une moindre de croissance à hauteur de 0.5 ppt dans la zone euro à partir de 2013; le scénario haut est basé sur une plus-value de croissance de 0.5 ppt dans la zone euro à partir de 2015. 1 Par hypothèse, l'impact sur l'IPCN est égal à celui sur l'indice des prix implicites de la consommation privée des comptes nationaux. L'impact sur l'échelle mobile tient compte des modulations en vigeur jusqu'en 2014. Une évolution incertaine concernant la productivité apparente du travail au Luxembourg Une des principales conséquences de la crise économique sur le marché du travail luxembourgeois est une rétention très importante de la main-d’œuvre ("labour hoarding"). Au contraire de ce qu’on pourrait penser, les sureffectifs sont concentrés dans les branches privées hors secteur financier1 (cf. Graphique 232). Avec des méthodes économétriques simples, on peut évaluer les effectifs concernés par la rétention dans ces "autres branches marchandes" à quelque 15 000 personnes (en équivalents temps-plein) sur les dernières années (soit environ 5% du total). On constate également que ces mêmes sureffectifs auraient légèrement diminué en 2011 et 2012. Une des conséquences de la forte rétention de maind’œuvre est que la productivité s’en trouve diminuée2 ce qui entraine alors des conséquences négatives sur des grandeurs comme le coût salarial unitaire3, toutes choses 1 D’après les calculs du STATEC, le secteur financier serait nettement moins concerné par les problèmes de sureffectifs dans la mesure où il était entré dans la phase de crise avec des sous-effectifs. En effet, les années 2004-2007 étaient marquées par une forte expansion de l’activité (VAB vol. +43%) et une hausse de l’emploi modeste en comparaison (+15%). Au cours des années subséquentes, la baisse de l’activité (-11% de 2008 à 2012) a été accompagnée d’une quasistagnation de l’emploi (-2.7% soit -0.7% par an). D’autre part, un certain nombre de plans sociaux concernent le secteur financier. D’après les informations collectées par le STATEC, les plans sociaux négociés pourraient concerner, au cours des années à venir quelque 200-300 personnes, menacées de perdre leur emploi. Ce chiffre correspond à environ 0.5% de l’emploi total du secteur. 2 F. Adam, V. Sinner: "Analyse comparative de la productivité apparente du travail Luxembourg/Zone euro depuis le début de la crise", Economie et statistiques no. 60, juillet 2012. 3 BCL: "Evolution récente des CSU au Luxembourg", Bulletin no. 1-2013 130 étant égales par ailleurs4. D’autre part, la productivité étant l’un des déterminants des salaires, une baisse de la productivité entraine également des pressions à la baisse sur les salaires. C’est un phénomène récurrent depuis quelques années au Luxembourg, qui semble s’être amplifié en 2012 (cf. partie 4.2 pp. 47-52). En revanche, la modération salariale permet d’atténuer les pressions à la baisse sur l’emploi, dans la mesure où l’employeur regarde le coût total du travail (qui multiplie le nombre de personnes par le coût moyen du travail). Un ajustement à la baisse au niveau des salaires permettrait alors de garder en emploi un nombre plus élevé de travailleurs, à demande ou production identique. Les prévisions du STATEC (scénario central) ont été établies avec l’hypothèse que l’emploi, dans les branches marchandes non financières, se développe de façon plus dynamique que ce qui est dicté par les équations de Modux. En effet, ces dernières tentent mécaniquement de rétablir le niveau de productivité pré-crise à un rythme assez soutenu, ce qui a été jugé comme étant assez peu probable dans la conjoncture actuelle. Or ce développement plus rapide de la productivité irait au détriment de l’emploi. Il existe donc un arbitrage entre rétablissement plus rapide de la productivité et maintien en emploi d’un nombre plus élevé de travailleurs. Les développements économiques des dernières années ont confirmé ce maintien dans l’emploi, au détriment justement de la productivité5. Or les équations de demande de travail de Modux sont estimées sur une 4 Même si les salaires ne bougent pas, une baisse de la productivité apparente du travail entraine une hausse du coût salarial unitaire. 5 Les employeurs ont certes eu un comportement rationnel du genre "coûts/bénéfices": les espoirs de reprise économique étaient toujours présents, le tout dans un contexte de manque de main-d’œuvre qualifiée. Note de conjoncture n° 1-13 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 40 1000 pers. (en équivalents temps-plein) Secteur privé non financier: 35 280 Emploi observé 270 30 260 25 250 Emploi simulé Effectifs maintenus dans l'emploi (éch. droite) 240 20 15 230 10 220 5 210 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source: STATEC Graphique 233: Productivité apparente du travail, secteur privé non financier 105 100 Idem: choc 95 90 Productivité apparente du travail, secteur privé non finanicer: scénario de base 85 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 80 2005 La situation des finances publiques pâtirait également d’un rétablissement plus rapide de la productivité, essentiellement en raison de la dégradation de l’activité, initiée par un emploi plus faible qui se transmet à la consommation privée6. Ainsi, le solde public pourrait avoisiner -4.5% au lieu de -3% en 20157. L’enseignement en matière de politique économique et budgétaire qu’il faut en tirer est que le maintien dans l’emploi, pratiqué actuellement par les entreprises, se traduit favorablement sur les finances publiques, et un relâchement de cette stratégie, prônant une amélioration de la productivité, se ferait très probablement au détriment des finances publiques. Mais ce raisonnement ne tient évidemment qu’à court terme: à défaut de pouvoir licencier une partie du personnel, nombre d’entreprises concernées par le maintien en emploi devraient probablement cesser leur activité en cas de nouvelle dégradation de l’activité, ce qui aurait des conséquences bien plus graves en terme d’emploi (destruction de l’ensemble des postes)8. 290 1000 pers. (en équivalents temps-plein) On remarque par ailleurs que l’impact du choc sur les salaires est d’abord positif – en raison de la hausse de la productivité – pour tourner dans le négatif à partir de 2016. Ceci est dû au fait que l’hypothèse a été effectuée que le mécanisme d’indexation, ou plutôt sa façon d’être modulé, n’est pas affecté par le choc. Donc, que les tranches indiciaires de 2013 et 2014 viendraient bien à échéance, mais que l’inflation ralentie ferait en sorte de repousser la tranche de la mi-2016, prévue dans le scénario central. Il en résulterait une baisse de la cote d’échéance en 2016 de 0.6%. Sans cette dernière, en 2016, les salaires ne seraient pas plus faibles dans le scénario "choc" que dans le scénario central. Graphique 232: Effectifs maintenus dans l'emploi dans les branches privées non financières 2005=100 période beaucoup plus longue et prennent difficilement en compte les développements les plus récentes. Voilà pourquoi l’option prise par le STATEC de corriger la prévision, de sorte à favoriser l’emploi. Source: STATEC Graphique 234: Impact sur l'emploi d'une productivité plus favorable 2.5 Evolution en % 2.0 6 Cette dernière serait de 5% environ inférieure au niveau du scénario central, en volume. Emploi total choc Emploi total: scénario de base 1.5 1.0 0.5 7 Ces simulations ont été effectuées à politique économique et budgétaire constante. 8 Modux ne comporte qu’une modélisation imparfaite des comptes de secteurs, donc notamment de celui des entreprises non financières. Modux ne peut ainsi pas tenir compte des contraintes de financement qui pèsent sur les entreprises et dans le cadre desquelles les raisonnements "coûts vs. bénéfices" du maintien dans l’emploi sont effectuées. Note de conjoncture n° 1-13 0.0 2013 2014 2015 2016 Source: STATEC 131 7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016 Tableau 50: Impact d'un rétablissement plus rapide de la productivité apparente du travail 2013 2014 2015 Graphique 236: Impact sur le PIB en vol. d'une productivité plus favorable 2016 4.0 Evolution en % (ou spécifié différemment) 3.5 Productivité apparente du travail Scénario de base Scénario alternatif: évolution plus favorable de la productivité Ecart (en ppt) -0.8 0.8 1.2 1.5 -0.3 0.4 1.7 1.0 2.8 1.5 2.5 1.0 1.7 1.1 -0.5 1.3 0.1 -1.2 2.3 0.4 -1.9 2.1 1.1 -1.1 1.0 0.8 -0.2 2.3 1.9 -0.3 1.8 1.4 -0.4 3.6 3.5 -0.1 1.0 1.2 1.3 0.1 2.6 2.7 0.1 2.1 2.3 0.2 2.6 2.4 -0.2 0.0 -0.7 -0.9 -0.2 -1.0 -1.6 -0.6 -2.6 -3.7 -1.1 -2.4 -3.5 -1.1 PIB vol.: scénario de base Emploi intérieur total Scénario de base Scénario alternatif Ecart (en ppt) Evolution en % 3.0 2.5 2.0 1.5 PIB vol.: choc PIB vol. Scénario de base Scénario alternatif Ecart (en ppt) 0.5 Coût salarial moyen Scénario de base Scénario alternatif Ecart (en ppt) 2013 2014 2015 2016 Source: STATEC Solde des finances publiques (% du PIB) Scénario de base Scénario alternatif Ecart (en ppt) 2012 Graphique 237: Impact sur le coût salarial moyen et l'inflation d'une productivité plus favorable Source: STATEC (NDC 1-2013) 0.3 Graphique 235: Impact sur le chômage d'une productivité plus favorable 7.4 Taux de chômage choc Taux de chômage: scénario de base 7.2 En points de % En % de la population active 7.6 0.2 Ecarts par rapport au scénario de base: Coût salarial moyen 0.1 0.0 -0.1 7.0 -0.2 6.8 6.6 -0.3 6.4 -0.4 Prix à la consommation 2013 6.2 2014 2015 2016 Source: STATEC 6.0 5.8 2013 2014 2015 2016 Graphique 238: Impact sur le solde des finances publiques d'une évolution plus favorable de la productivité apparente du travail Source: STATEC 0.0 -0.5 En % du PIB valeur -1.0 -1.5 -2.0 Solde public: scénario de base -2.5 -3.0 -3.5 Solde public: choc -4.0 2013 2014 2015 2016 Source: STATEC 132 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Annexe I: Statistiques principales Sommaire page Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants) 135 Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants) 136 Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants) 137 Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants) 138 Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants) 139 Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constants) 140 Tableau 1d-1a: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.1.1) 141 Tableau 1d-1b: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2) 142 Tableau 1d-2a: Emploi salarié par branches (Nace Rév.1.1) 143 Tableau 1d-2b: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2) 144 Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN) 145 Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale 146 Tableau 3a: Marché du travail (1) 147 Tableau 3b: Marché du travail (2) 148 Tableau 3c-1: Emploi salarié par résidence et par nationalité 149 Tableau 3c-2: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence 150 Note de conjoncture n° 1-13 133 Annexe I: Statistiques conjoncturelles De brèves notes explicatives font suite à certains tableaux. Des explications plus détaillées (commentaires méthodologiques et historiques) peuvent être trouvées aux pages correspondantes de l’annuaire statistique du STATEC ou sur le site Internet www.statec.public.lu. A noter que la mention "taux de variation" fait référence à des taux de variation interannuels. c'est-à-dire par rapport à la période correspondante de l'année précédente. Notes méthodologiques: - Résultat rigoureusement nul. . Il ne saurait être question d'inscrire un nombre en raison de la nature des choses. … Le renseignement n'est pas disponible ou bien ne peut être communiqué pour cause de secret statistique. blanc Résultat non publié La reproduction totale ou partielle de la présente annexe est autorisée à condition d’en citer la source. Renseignements: Pour en savoir plus: STATEC Centre Administratif Pierre Werner 13, rue Erasme L-1468 Luxembourg-Kirchberg Tél: 247-84234/84339 Fax: 241812 E-mail: [email protected] www.statec.lu Pascale Armstrong Tél: 247-84234 E-mail: [email protected] Bastien Larue Tél: 247-84339 E-mail: [email protected] Véronique Sinner Tél: 247-84228 E-mail: [email protected] 134 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants) Produit Intérieur Brut (PIB) Consommation finale nationale des ménages (yc les ménages collectifs) Consommation publique Formation brute de capital fixe1 Exportations Importations Prix courants, Mio EUR 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 15 108 15 794 16 419 17 412 19 885 21 998 22 571 23 980 25 822 27 444 30 269 33 914 37 497 37 372 36 035 39 905 42 625 44 426 6 541 6 825 7 189 7 732 8 207 8 962 9 449 10 054 9 731 10 191 10 748 11 361 11 997 12 310 12 207 12 680 13 322 13 853 2 404 2 586 2 736 2 753 3 089 3 323 3 634 3 957 4 241 4 651 5 003 5 221 5 541 5 802 6 287 6 669 6 982 7 506 2 958 3 185 3 647 4 059 4 757 5 089 5 509 5 260 5 698 5 950 6 794 6 880 7 860 8 038 5 942 7 747 9 013 9 579 16 075 17 555 19 854 22 205 26 702 33 001 33 096 33 744 35 386 41 823 47 171 57 617 65 956 67 934 58 918 68 784 75 228 75 918 12 870 14 357 17 008 19 337 22 870 28 376 29 117 29 035 29 235 35 171 39 446 47 166 53 857 56 712 47 319 55 974 61 920 62 426 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 10 802 11 107 10 728 11 789 3 432 3 444 3 373 3 600 1 875 1 815 1 766 2 051 2 418 2 550 2 115 2 497 18 572 18 670 18 773 19 903 15 494 15 371 15 299 16 261 4.5 4.0 6.1 14.2 10.6 2.6 6.2 7.7 6.3 10.3 12.0 10.6 -0.3 -3.6 10.7 6.8 4.2 4.3 5.3 7.5 6.2 9.2 5.4 6.4 -3.2 4.7 5.5 5.7 5.6 2.6 -0.8 3.9 5.1 4.0 7.6 5.8 0.6 12.2 7.6 9.4 8.9 7.2 9.7 7.6 4.4 6.1 4.7 8.4 6.1 4.7 7.5 7.7 14.5 11.3 17.2 7.0 8.3 -4.5 8.3 4.4 14.2 1.3 14.2 2.3 -26.1 30.4 16.4 6.3 9.2 13.1 11.8 20.2 23.6 0.3 2.0 4.9 18.2 12.8 22.1 14.5 3.0 -13.3 16.7 9.4 0.9 11.6 18.5 13.7 18.3 24.1 2.6 -0.3 0.7 20.3 12.2 19.6 14.2 5.3 -16.6 18.3 10.6 .8 3.4 4.8 3.2 5.4 7.9 3.8 1.5 2.8 7.7 8.5 5.9 7.9 34.8 32.1 8.8 2.8 -0.9 -1.6 1.3 4.9 1.3 -1.9 -0.7 4.6 Taux de variation en % (glissement annuel) 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1 Formation brut de capital fixe, plus variations de stocks et acquisitions moins cessations d'objets de valeurs Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95) L'ensemble de la documentation (méthodologie, tableaux) relative aux comptes nationaux selon le système européen harmonisé de comptes nationaux (SEC 95) est disponible sur le site Internet du Portail des Statistiques à l'adresse suivante: www.statistiques.public.lu/fr/economie/index.html, rubrique "Comptes nationaux". Y sont fournis notamment des explications quant au passage du SEC 79 au SEC 95, ainsi que tous les détails statistiques (principaux agrégats selon les optiques production, dépenses et revenus à prix courants et à prix constants ainsi que les tableaux détaillés par branches d’activité à prix courants et à prix constants). Note de conjoncture n° 1-13 135 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants) Produit Intérieur Brut (PIB) 1 Consommation finale nationale des ménages (yc les ménages collectifs) Consommation publique Formation brute de capital fixe2 Exportations Importations Prix constants, année de référence 2005, Mio EUR 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 18 862 19 147 20 284 21 601 23 420 25 397 26 037 27 100 27 553 28 759 30 269 31 763 33 855 33 607 32 236 33 168 33 717 33 831 8 055 8 296 8 615 9 110 9 437 9 911 10 248 10 846 10 274 10 502 10 748 11 091 11 458 11 371 11 176 11 418 11 690 11 891 3 171 3 378 3 485 3 542 3 836 4 015 4 262 4 458 4 641 4 849 5 003 5 086 5 227 5 304 5 538 5 709 5 797 6 084 3 380 3 545 3 915 4 152 5 066 4 828 5 254 5 527 5 871 6 032 6 181 6 432 7 613 7 765 6 565 7 011 7 728 8 271 21 908 22 406 24 953 27 741 31 694 35 687 37 280 38 051 40 669 45 170 47 171 53 275 58 093 60 646 54 016 58 169 61 371 59 452 17 613 18 562 20 902 23 371 26 834 29 655 31 441 31 684 33 880 37 875 39 446 44 499 48 640 51 630 44 363 49 740 53 995 52 553 8 356 8 527 8 236 8 712 2 980 2 955 2 895 3 061 1 550 1 521 1 495 1 518 2 007 2 042 1 777 2 444 14 747 14 702 14 595 15 408 13 200 13 031 12 746 13 575 Taux de variation en % (glissement annuel) 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1.5 5.9 6.5 8.4 8.4 2.5 4.1 1.7 4.4 5.3 4.9 6.6 -0.7 -4.1 2.9 1.7 0.3 3.0 3.8 5.7 3.6 5.0 3.4 5.8 -5.3 2.2 2.3 3.2 3.3 -0.8 -1.7 2.2 2.4 1.7 6.5 3.2 1.6 8.3 4.7 6.2 4.6 4.1 4.5 3.2 1.7 2.8 1.5 4.4 3.1 1.5 4.9 4.9 10.4 6.1 22.0 -4.7 8.8 5.2 6.2 2.7 2.5 4.1 18.4 2.0 -15.5 6.8 10.2 7.0 2.3 11.4 11.2 14.3 12.6 4.5 2.1 6.9 11.1 4.4 12.9 9.0 4.4 -10.9 7.7 5.5 -3.1 5.4 12.6 11.8 14.8 10.5 6.0 0.8 6.9 11.8 4.1 12.8 9.3 6.1 -14.1 12.1 8.6 -2.7 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 -0.4 0.6 -0.5 1.6 4.9 1.7 -0.5 0.9 4.9 5.1 4.4 5.5 15.8 10.4 -3.3 5.9 -4.1 -4.1 -4.1 -0.3 -1.2 -3.2 -5.7 -0.6 1 En raison du calcul des agrégats à prix constants "par rapport à l'année de référence 2005" figurant ci-dessus par chaînage sur base de données calculées "aux prix de l'année précédente", il existe une erreur statistique que nous n'avons pas relevé dans ce tableau. Formation brut de capital fixe, plus variations de stocks et acquisitions moins cessations d'objets de valeurs cf. tableau 1a, prix courants 2 Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95) 136 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants) Construction Produits métalliques et machines Matériel de transport Logement Autres constructions Autres Total Prix courants, Mio EUR 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 700 724 825 898 890 1 026 1 120 957 1 125 1 154 1 111 1 225 1 273 1 378 1 068 1 130 1 240 497 456 710 595 1 203 726 894 836 447 759 860 845 1 281 1 345 752 1 199 1 515 496 465 483 524 516 522 622 548 661 669 672 814 1 105 1 331 1 371 1 412 1 454 1 191 1 291 1 271 1 507 1 701 1 905 2 024 2 510 2 975 2 798 2 926 2 966 3 290 3 324 3 109 3 003 3 132 113 241 270 264 351 383 443 541 498 489 603 639 835 622 547 599 748 3 000 3 176 3 561 3 792 4 665 4 568 5 104 5 395 5 711 5 877 6 181 6 497 7 792 8 013 6 859 7 349 8 097 Taux de variation en % 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 3.3 14.0 8.8 -0.8 15.3 9.1 -14.5 17.6 2.5 -3.7 10.3 3.9 8.2 -22.5 5.8 9.7 -8.3 55.7 -16.1 102.2 -39.7 23.1 -6.5 -46.5 69.7 13.3 -1.8 51.7 5.0 -44.1 59.4 26.4 -6.3 3.9 8.4 -1.5 1.1 19.2 -11.8 20.7 1.1 0.5 21.1 35.8 20.4 3.0 3.0 3.0 8.4 -1.6 18.6 12.8 12.0 6.3 24.0 18.5 -5.9 4.6 1.4 10.9 1.0 -6.5 -3.4 4.3 113.9 12.0 -2.1 33.1 9.0 15.6 22.3 -8.1 -1.7 23.3 6.0 30.6 -25.5 -12.1 9.4 25.0 5.9 12.1 6.5 23.0 -2.1 11.8 5.7 5.9 2.9 5.2 5.1 19.9 2.8 -14.4 7.1 10.2 Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95) Note de conjoncture n° 1-13 137 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants) Construction Produits métalliques et machines Matériel de transport Logement Autres constructions Autres Total Prix constants, année de référence 2000, Mio EUR 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 510 525 630 706 746 865 953 839 1 071 1 169 1 111 1 269 1 330 1 514 1 153 1 260 1 515 606 541 764 637 1 245 691 833 805 436 766 860 839 1 313 1 402 772 1 209 1 551 620 576 592 633 612 603 691 593 702 690 672 793 1 047 1 221 1 244 1 270 1 271 1 487 1 599 1 557 1 820 2 016 2 203 2 250 2 717 3 157 2 885 2 926 2 889 3 117 3 049 2 820 2 702 2 738 153 328 350 332 420 445 488 597 536 511 603 634 796 580 506 551 681 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 3.0 20.0 12.0 5.7 16.0 10.1 -12.0 27.7 9.1 -5.0 14.2 4.8 13.9 -23.8 9.3 20.2 -10.9 41.2 -16.6 95.5 -44.5 20.6 -3.4 -45.9 75.9 12.2 -2.5 56.6 6.8 -45.0 56.7 28.2 -7.1 2.8 6.9 -3.3 -1.4 14.6 -14.1 18.3 -1.7 -2.5 18.0 32.0 16.6 1.9 2.2 0.1 7.5 -2.6 16.9 10.8 9.2 2.1 20.8 16.2 -8.6 1.4 -1.3 7.9 -2.2 -7.5 -4.2 1.3 113.8 6.8 -5.3 26.5 6.1 9.6 22.2 -10.3 -4.6 18.1 5.1 25.5 -27.1 -12.7 8.8 23.6 3 381 3 545 3 915 4 153 5 066 4 828 5 254 5 528 5 872 6 032 6 181 6 432 7 614 7 765 6 566 7 012 7 729 Taux de variation en % 4.9 10.4 6.1 22.0 -4.7 8.8 5.2 6.2 2.7 2.5 4.1 18.4 2.0 -15.5 6.8 10.2 Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95) 138 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants) Biens Exportations Importations Consommation des nonServices résidents sur le territoire Consommation des luxembourgeois à l'étranger Biens Services Prix courants, Mio EUR 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 6 130 5 958 6 782 7 499 7 639 9 036 9 424 9 605 9 639 11 268 11 666 13 343 13 568 14 509 10 901 12 848 14 432 13 371 8 765 10 351 11 620 13 171 17 229 21 906 21 759 21 946 22 821 27 276 32 272 41 165 49 215 49 667 44 282 52 080 56 512 58 150 1 181 1 246 1 453 1 536 1 834 2 059 1 913 2 193 2 925 3 278 3 233 3 108 3 173 3 758 3 736 3 856 4 284 4 396 7 664 7 794 8 907 9 876 10 452 12 068 12 652 12 462 12 523 14 162 15 425 16 805 17 056 19 240 14 487 17 026 19 717 19 747 4 857 6 191 7 701 9 013 11 959 15 831 15 949 16 051 15 923 20 159 23 122 29 362 35 752 36 479 31 864 37 977 41 211 41 665 350 372 400 448 460 477 515 522 789 850 899 999 1 049 993 969 971 993 1 013 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 3 353 3 283 3 262 3 473 14 197 14 287 14 347 15 319 1 022 1 099 1 164 1 111 4 992 4 931 4 634 5 191 10 284 10 196 10 337 10 848 219 245 327 222 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 -2.8 13.8 10.6 1.9 18.3 4.3 1.9 0.4 16.9 3.5 14.4 1.7 6.9 -24.9 17.9 12.3 -7.4 18.1 12.3 13.4 30.8 27.1 -0.7 0.9 4.0 19.5 18.3 27.6 19.6 0.9 -10.8 17.6 8.5 2.9 5.6 16.5 5.7 19.4 12.3 -7.1 14.6 33.4 12.1 -1.4 -3.9 2.1 18.5 -.6 3.2 11.1 2.6 1.7 14.3 10.9 5.8 15.5 4.8 -1.5 0.5 13.1 8.9 8.9 1.5 12.8 -24.7 17.5 15.8 .2 27.5 24.4 17.0 32.7 32.4 0.7 0.6 -0.8 26.6 14.7 27.0 21.8 2.0 -12.7 19.2 8.5 1.1 6.3 7.5 12.0 2.7 3.8 8.1 1.2 51.1 7.8 5.8 11.1 5.0 -5.4 -2.5 0.3 2.2 2.1 -9.3 -7.4 -9.3 -3.3 1.0 -0.3 3.5 7.4 2.4 0.1 7.7 0.4 5.9 1.8 -7.1 0.4 -0.8 -3.7 2.4 6.8 3.2 2.0 1.5 2.1 Taux de variation en % (glissement annuel) 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95) Note de conjoncture n° 1-13 139 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constants) Exportations Biens Consommation des nonServices résidents sur le territoire Biens Services Importations Consommation des luxembourgeois à l'étranger Prix constants, année de référence 2005, Mio EUR 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 6 665 6 586 7 440 8 157 8 622 9 657 10 180 10 421 10 800 11 914 11 666 12 821 12 694 13 155 10 073 11 419 12 814 11 530 13 340 13 994 15 399 17 395 20 728 23 559 24 803 25 065 26 567 29 748 32 272 37 441 42 336 44 244 40 617 43 479 45 248 44 717 1 660 1 704 1 956 2 046 2 353 2 471 2 252 2 517 3 258 3 458 3 233 3 013 2 984 3 355 3 403 3 363 3 557 3 408 8 786 8 905 10 062 10 973 11 755 12 496 13 246 13 065 13 957 15 019 15 425 16 460 16 839 18 718 14 597 17 308 20 832 20 166 8 160 9 081 10 210 11 749 14 559 16 662 17 613 18 044 19 079 21 961 23 122 27 062 30 704 32 225 28 999 31 831 32 961 32 211 422 444 470 519 526 532 562 558 826 871 899 977 1 003 923 881 870 868 869 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 2 907 2 817 2 798 3 009 11 093 11 068 10 943 11 613 792 855 895 866 5 126 5 052 4 699 5 289 8 060 7 943 7 889 8 320 189 210 280 189 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 -1.2 13.0 9.6 5.7 12.0 5.4 2.4 3.6 10.3 -2.1 9.9 -1.0 3.6 -23.4 13.4 12.2 -10.0 4.9 10.0 13.0 19.2 13.7 5.3 1.1 6.0 12.0 8.5 16.0 13.1 4.5 -8.2 7.0 4.1 -1.2 2.7 14.8 4.6 15.0 5.0 -8.9 11.7 29.5 6.1 -6.5 -6.8 -1.0 12.4 1.4 -1.2 5.8 -4.2 1.4 13.0 9.1 7.1 6.3 6.0 -1.4 6.8 7.6 2.7 6.7 2.3 11.2 -22.0 18.6 20.4 -3.2 11.3 12.4 15.1 23.9 14.4 5.7 2.4 5.7 15.1 5.3 17.0 13.5 5.0 -10.0 9.8 3.5 -2.3 5.1 5.9 10.4 1.4 1.0 5.7 -0.6 47.9 5.5 3.2 8.7 2.7 -8.0 -4.6 -1.2 -0.2 0.0 1T 2012 2T 2012 3T 2012 4T 2012 -12.7 -10.1 -12.2 -5.1 -1.7 -2.3 -2.2 1.5 -3.1 -6.6 -0.5 -6.4 1.1 -1.1 -10.4 -2.3 -2.4 -4.2 -3.2 0.6 0.7 0.0 -0.5 0.3 Aux erreurs d'arrondi près Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95) 140 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1d-1a: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.1.1) Secteur d'activité Nace Rév.1 1995 2000 2005 2009 2010 2011 2012 Unité: 1 000 EUR par an Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture Industrie, y compris énergie Produits d'extraction Produits manufacturés Électricité, gaz et eau Construction Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et restaurants, transports et communications Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques Services d'hotellerie et de restauration Transports et communications A+B C_E C D E F 20.1 37.5 35.2 37.0 50.7 26.1 29.3 42.2 39.2 41.7 55.0 29.3 25.1 47.9 43.0 47.1 67.0 33.7 28.8 51.8 49.0 50.5 74.5 38.1 28.9 52.4 48.0 51.2 73.3 38.1 30.4 54.1 50.0 53.0 76.6 39.0 30.8 54.3 … … … 39.2 G_I G H I 28.1 25.0 19.9 39.5 32.5 28.3 23.0 44.7 38.4 34.3 26.3 51.3 42.5 39.2 27.8 55.0 43.7 40.3 28.1 57.2 44.7 41.3 28.7 58.8 45.3 … … … Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises Services financiers Services immobiliers, de location et aux entreprises J+K J K 48.4 62.1 29.9 53.1 73.0 34.8 60.8 82.4 42.9 66.3 88.4 49.4 68.1 92.2 50.5 69.1 92.0 52.6 69.7 92.4 53.6 Autres activités de services Services d'administration publique Éducation Services de santé et d'action sociale Services collectifs, sociaux et personnels Services domestiques L_P L M N O P 39.0 50.8 51.8 30.9 31.8 14.7 44.3 57.9 58.4 36.3 35.7 17.2 53.7 68.8 68.5 43.6 43.0 23.5 61.6 77.1 82.1 51.3 48.4 24.0 63.8 79.8 87.2 52.9 49.5 24.5 65.0 83.4 87.9 53.4 50.0 25.5 66.2 … … … … … 36.0 41.6 48.5 54.3 55.7 56.9 57.5 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2009 2010 2011 2012 Total Nace Rév.1 Variation en % Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture Industrie, y compris énergie Produits d'extraction Produits manufacturés Électricité, gaz et eau Construction Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et restaurants, transports et communications Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques Services d'hotellerie et de restauration Transports et communications A+B C_E C D E F 7.8 2.4 2.2 2.4 1.6 2.3 -3.0 2.6 1.9 2.5 4.0 2.8 2.9 1.8 2.2 1.7 1.8 2.5 2.5 37.9 0.9 -0.7 0.5 3.3 0.6 1.2 -2.0 1.4 -1.7 0.0 4.9 3.2 4.1 3.3 4.6 2.6 1.3 0.5 … … … 0.3 G_I G H I 3.0 2.5 3.0 2.5 3.4 3.9 2.7 2.8 2.6 3.3 1.3 2.2 51.4 3.3 -0.9 3.6 2.8 2.9 0.9 4.1 2.3 2.5 2.1 2.8 1.2 … … … Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises Services financiers Services immobiliers, de location et aux entreprises J+K J K 1.9 3.3 3.0 2.8 2.5 4.3 2.3 2.3 3.3 36.9 -0.3 2.4 2.8 4.3 2.2 1.3 -0.2 4.1 0.9 0.4 1.9 Autres activités de services Services d'administration publique Éducation Services de santé et d'action sociale Services collectifs, sociaux et personnels Services domestiques L_P L M N O P 2.6 2.6 2.4 3.3 2.3 3.2 3.9 3.5 3.3 3.8 3.8 6.4 3.5 3.0 4.9 3.9 2.8 0.9 58.0 3.3 4.0 1.9 1.6 0.9 3.6 3.5 6.3 3.1 2.3 2.1 1.9 4.6 0.7 0.9 1.1 3.9 1.8 … … … … … 2.9 3.1 2.8 1.8 2.7 2.0 1.2 Total Source: STATEC, Comptes Nationaux La rémunération moyenne des salariés issue du système européen des comptes nationaux (SEC95) comprend l’ensemble des rémunérations en espèces et en nature que versent les employeurs à leurs salariés en paiement du travail accompli par ces derniers au cours de la période de référence. Elle inclut les salaires et traitements bruts en espèces et en nature ainsi que les cotisations sociales effectives et imputées. Les données intégrées dans les comptes nationaux annuels sont issues de sources multiples (enquêtes auprès des entreprises, répertoire des entreprises, fichiers administratifs de la sécurité sociale...). Note de conjoncture n° 1-13 141 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1d-1b: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2) Secteur d'activité Nace Rév.2 1995 2000 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Unité: 1 000 EUR par an Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Industrie extractive Industrie manufacturière Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution Construction Commerce, transport, hébergement et activités de restauration Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles Transports et entreposage Hébergement et restauration A 20.0 30.7 25.3 27.6 28.8 28.3 29.2 30.9 30.9 B_E B C D E 37.4 37.3 36.9 54.0 35.4 42.2 38.7 41.6 59.1 45.2 47.9 46.3 46.9 72.3 52.3 50.2 50.3 48.9 71.9 55.1 52.0 52.7 50.7 78.1 55.5 51.7 52.3 50.3 78.9 52.7 52.4 49.0 51.1 79.1 54.3 54.0 48.7 52.8 81.6 54.1 54.2 51.2 52.8 85.1 55.5 F 26.2 29.4 33.9 36.0 37.0 38.4 38.3 39.2 39.4 G_I G H I 27.5 25.0 39.5 19.8 31.7 28.4 44.1 23.0 37.6 34.4 50.2 26.3 38.8 36.2 49.7 27.5 40.4 38.0 51.4 28.1 41.3 39.3 52.8 27.9 42.4 40.4 54.5 28.1 43.4 41.4 56.3 28.7 43.9 44.7 65.5 28.8 Information et communication J 46.6 49.3 59.6 63.0 65.4 66.6 68.8 69.6 70.8 Activités financières et d'assurance K 61.9 72.7 82.5 90.6 88.8 88.6 92.4 92.2 92.5 Activités immobilières L 24.4 31.6 38.4 46.1 46.1 48.9 47.6 49.3 49.2 Services aux entreprises et location Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien M_N M N 29.4 38.7 19.5 32.8 44.4 22.7 40.5 55.0 25.8 42.8 57.9 27.2 45.8 61.7 28.3 46.9 61.5 28.9 48.3 64.0 29.6 50.4 66.5 30.7 51.4 66.7 30.4 Administration publique, défense, éducation et santé Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale O-Q O P Q 43.7 50.9 51.9 30.9 50.0 57.8 58.3 36.4 58.4 68.7 68.5 43.6 62.5 75.0 75.4 45.2 65.1 74.7 78.8 50.4 67.1 77.1 82.2 51.3 69.6 79.8 87.3 52.9 70.9 83.3 87.8 53.4 72.0 85.0 89.4 54.3 Autres services Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs R-U R S T 20.7 32.4 24.1 14.7 24.3 37.3 28.7 17.3 32.3 43.8 35.1 23.5 33.5 46.5 35.6 24.3 34.8 48.4 37.4 23.6 36.1 49.6 39.1 23.8 37.0 51.6 40.1 24.4 37.8 49.8 41.5 25.3 38.7 51.7 42.5 26.2 36.0 41.6 48.5 51.5 53.3 54.3 55.7 56.9 57.6 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Total Nace Rév.2 Variation en % Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Industrie extractive Industrie manufacturière Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution Construction A 8.9 -3.8 3.0 2.0 4.4 -1.8 3.3 5.7 0.0 B_E B C D E 2.5 0.7 2.4 1.8 5.0 2.6 3.7 2.4 4.1 3.0 1.8 1.1 1.7 1.8 0.7 1.2 11.0 1.0 -7.1 6.5 3.6 4.6 3.7 8.5 0.6 -0.6 -0.6 -0.9 1.0 -4.9 1.3 -6.4 1.7 0.4 3.0 3.1 -0.7 3.3 3.1 -0.3 0.4 5.1 0.1 4.3 2.6 F 2.3 2.9 2.5 5.4 3.0 3.5 -0.1 2.5 0.5 G_I G H I 2.9 2.6 2.2 3.0 3.4 3.9 2.7 2.7 2.4 3.3 1.7 1.4 3.2 4.9 -0.1 3.8 4.2 4.9 3.3 2.3 2.3 3.4 2.8 -0.7 2.4 2.9 3.3 0.9 2.4 2.5 3.2 2.0 1.3 8.0 16.4 0.3 Information et communication J 1.1 3.9 2.9 2.0 3.8 1.8 3.3 1.2 1.6 Activités financières et d'assurance K 3.3 2.6 2.3 5.1 -2.0 -0.3 4.3 -0.2 0.3 Commerce, transport, hébergement et activités de restauration Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles Transports et entreposage Hébergement et restauration Activités immobilières L 5.3 3.9 4.4 10.7 0.0 6.0 -2.7 3.7 -0.3 Services aux entreprises et location Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien M_N M N 2.3 2.8 3.0 4.3 4.4 2.6 3.6 3.1 2.8 4.3 3.8 4.8 7.0 6.5 4.1 2.4 -0.3 2.0 2.9 4.0 2.5 4.4 3.9 3.7 2.1 0.4 -0.9 Administration publique, défense, éducation et santé Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale O-Q O P Q 2.7 2.6 2.4 3.3 3.2 3.5 3.3 3.7 3.6 3.0 5.0 3.9 3.2 4.5 4.2 1.6 4.2 -0.4 4.5 11.4 3.0 3.2 4.3 1.8 3.7 3.5 6.3 3.0 1.8 4.4 0.5 1.0 1.6 2.1 1.8 1.8 Autres services Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs R-U R S T 3.2 2.9 3.6 3.2 5.9 3.2 4.1 6.4 2.8 3.3 2.7 0.7 3.3 2.4 2.6 4.9 3.9 4.1 5.1 -2.8 3.7 2.4 4.5 0.8 2.5 4.2 2.7 2.4 2.2 -3.5 3.5 3.9 2.4 3.7 2.2 3.5 2.9 3.1 2.8 3.7 3.4 1.8 2.7 2.0 1.2 Total Source: STATEC, Comptes Nationaux Trimestrielles La rémunération moyenne des salariés issue du système européen des comptes nationaux (SEC95) comprend l’ensemble des rémunérations en espèces et en nature que versent les employeurs à leurs salariés en paiement du travail accompli par ces derniers au cours de la période de référence. Elle inclut les salaires et traitements bruts en espèces et en nature ainsi que les cotisations sociales effectives et imputées. Les données intégrées dans les comptes nationaux annuels sont issues de sources multiples (enquêtes auprès des entreprises, répertoire des entreprises, fichiers administratifs de la sécurité sociale...). 142 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1d-2a: Emploi salarié par branches (Nace Rév.1.1) Secteur d'activité Nace Rév.1 1995 2000 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture Industrie, y compris énergie Produits d'extraction Produits manufacturés Électricité, gaz et eau Construction Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et restaurants, transports et communications Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques Services d'hotellerie et de restauration Transports et communications A+B C_E C D E F 1.2 34.6 0.3 32.8 1.5 23.3 1.0 35.4 0.3 33.6 1.6 25.6 1.5 37.0 0.3 35.0 1.6 32.5 1.8 36.7 0.3 34.7 1.7 36.0 1.9 37.2 0.3 35.1 1.8 37.4 2.0 36.1 0.3 34.0 1.8 37.2 2.1 35.9 0.3 33.7 1.9 37.4 2.2 36.2 0.3 34.2 1.8 38.1 2.3 36.0 … … … 38.5 G_I G H I 53.8 29.8 9.3 14.7 63.9 33.9 10.3 19.8 74.6 38.4 12.4 23.8 79.5 40.1 13.2 26.2 82.4 40.9 13.6 27.8 83.4 41.6 14.0 27.8 85.1 42.8 14.6 27.7 87.9 44.4 15.3 28.3 90.3 … … … Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises Services financiers Services immobiliers, de location et aux entreprises J+K J K 39.0 22.4 16.6 63.1 30.4 32.7 74.8 34.0 40.8 88.3 38.2 50.1 96.0 41.5 54.6 96.3 41.6 54.7 97.6 41.3 56.3 100.3 41.9 58.4 102.8 42.7 60.1 Autres activités de services Services d'administration publique Éducation Services de santé et d'action sociale Services collectifs, sociaux et personnels Services domestiques L_P L M N O P 45.6 11.6 9.9 12.6 6.9 4.6 55.3 13.8 12.0 15.4 8.2 5.9 67.4 17.1 14.2 21.7 9.7 4.7 70.7 17.1 14.6 23.7 10.4 4.9 73.8 17.9 15.1 25.5 10.7 4.7 76.9 18.6 15.6 26.7 11.3 4.8 79.7 18.7 16.0 28.5 11.6 4.9 82.9 19.1 16.8 30.1 12.0 5.0 85.9 … … … … … 197.5 244.4 287.8 313.0 328.6 331.9 337.8 347.7 355.8 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Unité: 1 000 personnes Total Nace Rév.1 Variation en % Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture Industrie, y compris énergie Produits d'extraction Produits manufacturés Électricité, gaz et eau Construction Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et restaurants, transports et communications Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques Services d'hotellerie et de restauration Transports et communications A+B C_E C D E F -2.6 0.5 -1.3 0.5 0.9 1.9 7.5 0.9 1.7 0.9 0.9 4.9 7.1 -0.6 -1.0 -0.7 3.0 2.8 4.4 -0.7 5.1 -0.8 0.9 5.6 2.9 1.2 -1.2 1.1 3.5 3.9 6.3 -2.9 -1.8 -3.1 1.9 -0.5 7.8 -0.5 -4.0 -0.7 2.8 0.5 4.8 0.9 -5.1 1.4 -7.0 2.0 4.5 -0.5 … … … 1.0 G_I G H I 3.5 2.6 2.1 6.1 3.1 2.6 3.8 3.8 2.7 2.2 3.4 3.1 3.6 2.5 2.7 5.9 3.6 2.2 3.2 6.0 1.2 1.6 3.1 -0.2 2.1 2.8 4.2 -0.1 3.3 3.7 4.7 1.9 2.6 … … … Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises Services financiers Services immobiliers, de location et aux entreprises J+K J K 10.1 6.3 14.5 3.5 2.3 4.5 5.5 4.0 6.7 9.4 7.2 11.1 8.7 8.5 8.9 0.3 0.3 0.3 1.4 -0.7 2.9 2.7 1.5 3.6 2.5 1.8 3.0 Autres activités de services Services d'administration publique Éducation Services de santé et d'action sociale Services collectifs, sociaux et personnels Services domestiques L_P L M N O P 4.0 3.5 3.9 4.1 3.7 5.1 4.0 4.4 3.5 7.1 3.3 -4.4 3.4 1.8 2.4 5.6 3.6 0.6 2.9 0.6 2.2 4.2 4.1 5.1 4.3 5.0 2.9 7.6 2.4 -5.6 4.3 3.8 3.6 5.0 5.4 2.1 3.5 0.5 2.6 6.6 3.0 2.4 4.1 2.0 4.8 5.7 3.3 2.0 3.6 … … … … … 4.4 3.3 3.3 4.7 5.0 1.0 1.8 2.9 2.3 Total Source: STATEC, Comptes Nationaux Note de conjoncture n° 1-13 143 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 1d-2b: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2) Secteur d'activité Nace Rév.2 1995 2000 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Unité: 1 000 personnes Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Industrie extractive Industrie manufacturière Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution Construction Commerce, transport, hébergement et activités de restauration Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles Transports et entreposage Hébergement et restauration A 1.2 1.0 1.5 1.8 1.8 2.0 2.1 2.2 2.3 B_E 34.8 35.7 37.3 37.1 37.6 36.6 36.5 36.9 36.8 B C D E 0.3 31.7 1.1 1.7 0.3 32.2 1.1 2.0 0.3 33.5 1.2 2.2 0.3 33.1 1.4 2.3 0.3 33.4 1.4 2.4 0.3 32.4 1.4 2.6 0.3 32.2 1.4 2.6 0.3 32.7 1.3 2.7 0.3 32.5 1.3 2.7 F 23.7 26.1 33.1 36.6 38.1 37.9 38.1 38.9 39.3 G_I G H I 51.2 29.7 12.2 9.3 60.5 33.7 16.5 10.3 71.1 38.2 20.5 12.4 75.7 39.9 22.7 13.2 78.7 40.8 24.3 13.6 79.5 41.4 24.1 14.0 81.1 42.6 23.9 14.6 83.7 44.2 24.2 15.3 86.0 60.4 9.3 16.3 Information et communication J 4.2 8.6 10.0 12.2 13.0 13.4 13.5 14.3 14.5 Activités financières et d'assurance K 22.5 30.5 34.0 38.2 41.3 41.4 41.1 41.7 42.5 Activités immobilières L 0.5 0.8 1.1 1.5 1.7 1.7 1.8 1.9 2.1 Services aux entreprises et location Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien M_N M N 15.8 8.1 7.7 28.2 13.3 14.9 34.8 17.5 17.3 41.6 21.2 20.4 45.2 23.7 21.5 45.1 25.0 20.1 46.7 25.3 21.4 48.1 26.4 21.7 49.4 28.6 20.8 Administration publique, défense, éducation et santé Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale O-Q O P Q 34.1 11.6 9.9 12.5 41.1 13.8 12.0 15.3 52.9 17.1 14.2 21.6 55.3 17.1 14.7 23.6 58.4 17.9 15.1 25.3 60.8 18.6 15.6 26.6 63.1 18.7 16.0 28.4 65.9 19.1 16.8 30.0 68.5 19.6 17.3 31.6 Autres services Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs R-U R S T 9.6 1.4 3.6 4.6 11.8 1.8 4.1 5.9 12.0 2.4 4.9 4.7 12.8 2.8 5.1 4.9 12.8 2.8 5.3 4.7 13.3 3.0 5.6 4.8 13.7 3.0 5.8 4.9 14.1 3.2 5.9 5.0 14.4 3.2 6.0 5.2 197.5 244.4 287.8 313.0 328.6 331.9 337.8 347.7 355.8 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Total Nace Rév.2 Variation en % Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Industrie extractive Industrie manufacturière Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution Construction A -2.6 7.6 7.0 4.4 2.3 6.4 7.9 5.2 4.5 B_E B C D E 0.5 0.0 0.3 0.0 3.3 0.9 0.0 0.8 1.8 1.9 -0.4 0.0 -0.8 3.1 3.4 -0.7 0.0 -0.9 7.7 0.0 1.2 0.0 0.9 0.0 4.3 -2.5 0.0 -3.0 0.0 8.3 -0.2 0.0 -0.6 0.0 0.0 1.1 0.0 1.6 -7.1 3.8 -0.3 -7.5 -0.6 2.6 0.2 F 1.9 4.9 2.9 5.6 3.9 -0.5 0.5 2.0 1.0 G_I 3.4 3.3 2.7 3.7 3.9 1.1 2.0 3.2 2.7 Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles G 2.6 2.5 2.2 2.6 2.3 1.5 2.9 3.8 36.6 Transports et entreposage Hébergement et restauration H I 6.2 2.1 4.4 3.8 3.1 3.3 6.6 3.1 7.0 3.0 -0.8 2.9 -0.8 4.3 1.3 4.8 -61.6 6.7 Information et communication J 15.2 3.0 6.3 11.8 6.5 2.9 0.9 5.6 1.9 Activités financières et d'assurance K 6.3 2.2 3.9 7.2 8.1 0.3 -0.8 1.5 1.8 Activités immobilières L 12.6 5.2 11.4 17.8 11.0 2.9 5.3 5.4 7.0 Services aux entreprises et location Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien M_N M N 12.3 10.4 14.1 4.3 5.6 3.0 6.0 7.7 4.3 9.6 10.4 8.5 8.6 11.8 5.4 -0.1 5.5 -6.5 3.4 1.2 6.5 3.0 4.3 1.4 2.8 8.3 -4.0 Administration publique, défense, éducation et santé Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale O-Q O P Q 3.8 3.5 3.9 4.1 5.2 4.4 3.4 7.1 3.6 1.8 2.4 5.6 2.6 0.6 2.1 4.4 5.6 4.7 2.7 7.2 4.2 3.9 3.3 5.1 3.7 0.5 2.6 6.8 4.4 2.1 5.0 5.6 4.0 2.7 3.1 5.2 Autres services Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs R-U R S T 4.1 5.2 2.6 5.1 0.3 5.9 3.6 -4.4 2.7 4.6 3.4 0.8 4.1 7.7 2.0 4.3 -0.6 0.0 3.9 -4.1 4.5 7.1 5.7 2.1 2.7 0.0 3.6 2.1 2.5 6.7 1.7 2.0 2.4 0.9 1.6 3.1 4.4 3.3 3.3 4.7 5.0 1.0 1.8 2.9 2.3 Commerce, transport, hébergement et activités de restauration Total Source: STATEC, Comptes Nationaux 144 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN) Décomposition de l'indice général par catégories de produits Indice général IPCN hors énergie Energie alimentaires et boissons Inflation non "sous- alcoolisée jacente" s Logement, Boissons Habileau, alcooli- lement et électricité sées, chaus- et combutabacs sures stibles Ameublement, équipement de ménage, entretien Santé Trans- Communiports cations Loisirs, spectacles, Enseignement culture Hôtels, cafés, restaurants Biens et services divers 2005=100 1995 2000 2005 82.7 89.3 100.0 … … 100.0 … … 100.0 84.4 89.7 100.0 80.6 87.1 100.0 73.9 83.4 100.0 91.0 93.9 100.0 74.5 86.6 100.0 85.9 91.8 100.0 89.9 104.0 100.0 81.0 87.7 100.0 147.9 129.8 100.0 88.1 91.5 100.0 71.5 81.7 100.0 77.4 84.2 100.0 84.1 88.2 100.0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 102.7 105.0 108.6 109.0 111.5 115.3 118.4 109.6 112.2 127.3 108.4 119.4 134.8 144.5 109.6 112.2 127.3 108.4 119.4 134.8 144.5 102.1 104.5 107.1 109.4 110.9 113.4 115.9 102.4 105.8 111.5 113.1 114.1 117.0 120.0 102.5 105.6 110.4 114.9 118.2 120.4 124.0 100.1 100.6 101.0 101.5 101.7 101.7 104.8 105.9 109.4 118.1 114.9 120.3 128.6 133.4 101.7 103.9 106.1 108.4 109.7 111.6 113.9 103.6 104.3 104.4 103.3 104.5 116.7 117.6 103.0 104.8 107.6 105.0 109.0 113.6 116.6 97.7 96.0 95.1 94.5 94.5 94.7 94.4 101.6 102.4 103.3 108.8 109.6 110.5 112.2 104.1 106.3 108.2 110.6 114.2 121.9 124.1 103.1 106.6 111.3 114.2 117.0 120.0 123.4 102.8 106.3 109.1 109.9 111.3 114.6 118.4 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1T 2013 118.3 118.5 119.4 119.7 144.7 145.5 145.1 144.0 115.8 116.0 117.0 117.3 115.8 115.9 117.0 117.3 119.6 120.4 121.5 122.8 123.7 124.9 125.2 126.0 107.6 102.5 108.4 102.4 133.4 133.7 134.4 134.8 114.3 113.6 115.4 114.9 116.8 117.5 118.3 118.5 116.6 116.9 116.7 117.4 94.4 94.4 94.4 94.4 111.9 113.1 112.4 113.6 123.6 124.1 125.1 125.1 123.1 123.7 124.7 125.8 117.8 118.4 120.2 121.2 févr-13 mars-13 avr-13 120.4 120.4 120.5 144.7 144.7 144.7 118.1 118.1 118.1 117.9 118.1 118.3 122.8 123.3 124.0 126.5 126.2 127.9 108.4 108.4 108.8 135.1 134.8 134.5 116.0 116.2 116.4 118.5 118.5 118.3 117.7 117.7 117.6 94.3 94.4 94.4 114.5 114.1 113.5 125.1 125.1 125.1 125.7 126.3 126.4 121.5 121.5 121.9 1996 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1.2 3.2 2.5 2.7 2.3 3.4 0.4 2.3 3.4 2.7 1.2 3.2 2.5 2.7 2.3 3.4 0.4 2.3 3.4 2.7 1.2 3.2 2.5 2.7 2.3 3.4 0.4 2.3 3.4 2.7 0.9 1.9 1.8 2.1 2.4 2.5 2.1 1.4 2.3 2.2 0.8 2.0 1.6 2.4 3.4 5.4 1.4 0.9 2.6 2.6 2.3 2.7 4.0 2.5 3.1 4.5 4.1 2.9 1.8 3.0 0.0 0.9 0.6 0.1 0.5 0.4 0.5 0.1 0.0 3.0 3.7 7.7 6.9 5.9 3.4 7.9 -2.7 4.7 6.9 3.7 1.0 2.4 1.6 1.7 2.1 2.2 2.1 1.2 1.7 2.1 0.9 11.7 0.1 3.6 0.6 0.1 -1.0 1.2 11.6 0.8 1.4 5.0 3.2 3.0 1.8 2.7 -2.4 3.8 4.2 2.6 2.2 -5.9 -4.4 -2.3 -1.8 -0.9 -0.7 0.0 0.2 -0.3 -0.1 1.3 0.9 1.6 0.8 0.9 5.2 0.8 0.8 1.6 2.1 1.4 1.9 4.1 2.1 1.9 2.2 3.2 6.7 1.8 1.0 2.6 3.3 3.1 3.3 4.4 2.7 2.4 2.6 2.8 1.1 0.4 1.9 2.8 3.4 2.7 0.7 1.3 3.0 3.3 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1T 2013 2.6 2.7 2.6 2.1 6.4 7.4 6.0 0.8 2.1 2.2 2.2 2.3 2.1 2.1 2.2 2.2 2.5 2.4 3.3 3.7 2.9 3.3 3.1 3.0 2.7 2.9 2.8 1.9 3.8 3.4 3.2 1.9 2.0 2.3 2.3 2.2 0.0 0.8 0.9 0.8 2.4 2.8 2.1 1.1 -0.3 -0.4 -0.1 -0.1 1.6 1.7 2.0 2.0 2.1 1.8 1.4 1.2 3.0 2.7 2.6 2.9 3.1 3.3 3.3 3.6 févr-13 mars-13 avr-13 2.3 2.0 1.7 1.5 -0.3 -2.2 2.4 2.3 2.1 2.3 2.2 2.3 3.5 3.5 4.0 3.2 3.0 4.0 1.8 1.1 1.2 2.1 1.6 0.5 2.1 1.7 1.7 0.8 0.8 1.3 1.4 0.5 0.0 -0.1 0.0 0.0 2.5 2.2 1.6 1.2 1.2 1.2 2.8 3.2 3.0 3.7 3.6 3.5 Taux de variation annuels en % Source: STATEC L’indice des prix à la consommation est établi mensuellement par le STATEC. Du point de vue technique. La méthode de pondération est du type "Laspeyres" jusqu’en décembre 1998. A partir de 1.1.1999 un "indice chaîne" a été mis en place. Jusqu'en 1999, le Luxembourg établissait uniquement un indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) conforme aux réglementations en vigueur au niveau communautaire. A partir du 1.1.2000, le Luxembourg établit également un indice national (IPCN), différent de l'indice harmonisé européen. Tandis que la pondération de l'IPCH se base sur la consommation privée sur le territoire, celle de l'IPCN prend comme référence la structure de la consommation des habitants (résidants). L'IPCN est utilisé pour l’indexation automatique des salaires au Luxembourg. Schéma de pondérations (en % de l’indice géneral) 2000 2005 2012 2013 Produits pétroliers Inflation "sous-jacente" 4.7 94.2 4.4 94.2 8.2 90.6 8.0 90.9 Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées, tabacs Habillement et chaussures Logement, eau, électricité et combustibles Ameublement, équipement de ménage, entretien Santé Transports Communications Loisirs, spectacles, culture Enseignement Hôtels, cafés, restaurants Biens et services divers 14.5 4.4 8.6 13.6 12.8 1.7 15.5 1.6 12.9 0.1 7.2 6.9 13.7 4.0 5.9 11.9 11.8 1.9 20.2 2.3 10.7 0.6 6.7 10.3 11.0 3.5 4.9 14.9 7.8 2.4 21.4 2.4 8.6 1.2 7.4 14.5 10.2 3.1 6.3 15.4 7.4 2.6 20.5 2.7 7.8 1.2 6.7 16.2 Source: STATEC (Enquête budget des ménages) Note de conjoncture n° 1-13 145 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale Luxembourg Allemagne France Belgique Pays-Bas Moyenne pondérée des quatre pays Zone euro UE27 2005=100 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 100.0 103.0 105.7 110.0 110.0 113.1 117.3 120.7 100.0 101.8 104.1 107.0 107.2 108.4 111.1 113.5 100.0 101.9 103.6 106.8 106.9 108.8 111.3 113.8 100.0 102.3 104.2 108.9 108.9 111.4 115.1 118.2 100.0 101.7 103.3 105.5 106.6 107.6 110.2 113.3 100.0 101.8 103.8 106.9 107.1 108.7 111.3 113.9 100.0 102.2 104.4 107.8 108.1 109.8 112.8 115.6 100.0 102.3 104.7 108.6 109.6 111.9 115.4 118.4 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1T 2013 120.7 121.0 121.8 122.0 113.3 113.8 114.2 114.8 114.0 113.9 114.2 114.3 118.2 118.1 119.1 118.9 113.4 113.6 114.5 115.5 113.9 114.1 114.5 114.9 115.9 115.7 116.7 116.4 118.6 118.5 119.5 119.5 janv-13 févr-13 mars-13 120.5 122.8 122.8 114.0 114.9 115.4 113.8 114.1 115.1 117.0 119.8 119.8 114.2 115.3 116.9 114.1 115.0 115.7 115.7 116.1 117.5 118.8 119.3 120.3 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 3.8 3.0 2.7 4.1 0.0 2.8 3.7 2.9 1.9 1.8 2.3 2.8 0.2 1.2 2.5 2.1 1.9 1.9 1.6 3.2 0.1 1.7 2.3 2.2 2.5 2.3 1.8 4.5 0.0 2.3 3.4 2.6 1.5 1.7 1.6 2.2 1.0 0.9 2.5 2.8 11.3 1.8 1.9 3.0 0.2 1.4 2.5 2.3 2.2 2.2 2.1 3.3 0.3 1.6 2.7 2.5 2.3 2.3 2.4 3.7 1.0 2.1 3.1 2.6 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1T 2013 2.7 2.9 2.8 2.2 2.1 2.1 2.0 1.8 2.3 2.3 1.7 1.2 2.6 2.4 2.3 1.4 2.6 2.6 3.3 3.2 2.3 2.2 2.0 1.7 2.5 2.5 2.3 1.9 2.6 2.6 2.4 2.0 janv-13 févr-13 mars-13 2.1 2.4 2.0 1.9 1.8 1.8 1.4 1.2 1.1 1.5 1.4 1.3 3.2 3.2 3.2 1.8 1.7 1.6 2.0 1.8 1.7 2.1 2.0 1.9 Taux de variation annuels en % Sources: STATEC, EUROSTAT Les indices de prix relatifs aux quatre pays voisins du Luxembourg sont établis sur base de la méthodologie communautaire harmonisée. La moyenne pondérée est calculée à l’aide des pondérations suivantes (pour l’année 2010): Allemagne 47.4%, France 37.5%, Pays-Bas 9.2%, et Belgique 5.9%. Celle-ci se base sur les pondérations des différents pays dans l'indice des prix à la consommation harmonisé dans l'Union monétaire (IPCUM). 146 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 3a: Marché du travail (1) Emploi salarié Emploi non salarié Chômage Emploi total Résidents sortants Frontaliers entrants National Intérieur National Intérieur National Intérieur Nombre de chômeurs Population active Taux de chômage (1) (2) (3) (4)=(3)+(2)-(1) (5) (6) (7)=(3)+(5) (8)=(4)+(6) (9) (10)=(7)+(9) (11)=(9)/(10) En % de la population active 1.5 1.1 2.6 2.4 4.1 1985 1990 1995 2000 2005 7 525 8 584 8 751 8 754 10 068 16 140 33 678 55 459 87 025 117 840 132 881 144 679 150 787 166 125 179 990 141 496 169 773 197 495 244 396 287 762 19 435 17 833 17 358 18 657 19 292 20 052 18 399 17 958 19 357 19 992 152 315 162 512 168 145 184 782 199 282 161 548 188 172 215 453 263 753 307 754 2 278 1 813 4 515 4 545 8 504 En personnes 154 594 164 325 172 661 189 328 207 786 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 9 935 10 808 11 055 11 308 11 221 10 975 10 734 125 563 135 472 145 495 146 657 149 277 153 841 156 844 183 298 188 369 194 153 196 597 199 784 204 853 209 728 298 926 313 033 328 594 331 946 337 840 347 720 355 837 19 148 19 241 20 451 20 797 21 203 21 721 22 048 19 848 19 941 21 151 21 497 21 903 22 421 22 748 202 446 207 610 214 604 217 393 220 987 226 574 231 776 318 774 332 974 349 745 353 443 359 743 370 140 378 585 8 965 9 057 9 263 12 462 13 535 13 494 14 966 211 411 216 667 223 868 229 855 234 522 240 067 246 742 4.2 4.2 4.1 5.4 5.8 5.6 6.1 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1T 2013 10 764 10 705 10 645 10 586 156 393 156 989 157 836 158 650 209 113 210 224 211 196 211 323 354 741 356 508 358 387 359 386 22 009 22 078 22 136 22 172 22 709 22 778 22 836 22 872 231 122 232 302 233 333 233 495 377 450 379 286 381 223 382 258 14 796 15 121 15 599 16 272 245 918 247 423 248 932 249 766 6.0 6.1 6.3 6.5 janv-13 févr-13 mars-13 10 606 10 586 10 567 158 394 158 650 158 906 211 138 211 323 211 507 358 927 359 386 359 846 22 157 22 172 22 186 22 857 22 872 22 886 233 296 233 494 233 694 381 784 382 258 382 732 16 006 16 238 16 572 249 301 249 732 250 266 6.4 6.5 6.6 Taux de variation annuels en % Var. en point de % 2.7 0.4 0.0 2.8 2.2 15.8 10.5 9.4 6.3 4.8 1.7 0.8 2.0 1.6 2.1 3.7 3.1 4.4 3.3 3.3 -1.7 -0.5 1.5 0.7 1.9 -1.7 -0.5 1.5 0.6 1.8 1.3 0.7 1.9 1.5 2.1 3.1 2.7 4.1 3.1 3.2 -4.5 20.0 0.1 13.3 9.7 1.2 1.0 1.9 1.9 2.5 -0.4 1.5 -0.2 1.7 1.7 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1.9 -1.7 0.9 5.0 5.7 4.5 -1.3 8.8 2.3 2.3 -0.8 -2.2 -2.2 11.5 11.3 5.4 3.8 4.8 6.1 6.6 7.9 7.4 0.8 1.8 3.1 2.0 3.0 2.7 2.1 1.0 1.1 1.3 1.8 2.8 3.1 1.3 1.6 2.5 2.4 5.9 5.9 3.4 1.9 2.4 3.1 3.9 4.7 5.0 1.0 1.8 2.9 2.3 1.3 1.3 1.3 0.3 0.3 0.3 -0.7 0.5 6.3 1.7 2.0 2.4 1.5 1.3 1.2 1.2 0.3 0.3 0.2 -0.7 0.5 6.1 1.6 1.9 2.4 1.5 2.8 2.5 2.0 0.9 1.0 1.2 1.6 2.6 3.4 1.3 1.7 2.5 2.3 5.5 5.6 3.2 1.8 2.2 2.9 3.6 4.5 5.0 1.1 1.8 2.9 2.3 -8.7 -4.9 14.5 34.4 14.0 12.1 5.4 1.0 2.3 34.5 8.6 -0.3 10.9 2.5 2.4 2.3 1.8 1.4 1.6 1.7 2.5 3.3 2.7 2.0 2.4 2.8 -0.3 -0.2 0.3 0.8 0.4 0.4 0.1 -0.1 0.0 1.3 0.3 -0.2 0.4 Taux de variation trimestriels en % Var. en point de % 2T 2012 3T 2012 T4 2012 T1 2013 -0.6 -0.6 -0.6 -0.6 0.2 0.4 0.5 0.5 0.6 0.5 0.5 0.1 0.5 0.5 0.5 0.3 0.3 0.3 0.3 0.2 0.2 0.3 0.3 0.2 0.6 0.5 0.4 0.1 0.5 0.5 0.5 0.3 janv-13 févr-13 mars-13 -0.2 -0.2 -0.2 0.1 0.2 0.2 -0.1 0.1 0.1 0.0 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 -0.1 0.1 0.1 0.0 0.1 0.1 1985-1990 1990-1995 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2.9 2.2 3.2 4.3 0.7 0.6 0.6 0.3 0.1 0.1 0.2 0.2 Taux de variation mensuels en % Var. en point de % -0.1 0.2 0.2 0.0 0.1 0.1 0.6 1.4 2.1 (1) Résidents sortants: Résidents travaillant en dehors du territoire national (surtout les fonctionnaires internationaux) (2) Frontaliers entrants: Non-résidents travaillant sur le territoire national (3), (5) et (7) Concept national: Emploi des résidents (4), (6) et (8) Concept intérieur: Emploi sur le territoire national (9) Demandeurs d'emploi inscrits et disponibles, résidant sur le territoire national (DE). La série des demanduers d'emploi est recalculée en tenant compte des ruptures de séries. Désaisonnalisation: TRAMO-SEATS italic = projections ou estimations Sources: ADEM (Agence pour le développement de l'emploi), STATEC (Comptes nationaux; données corrigées des variations saisonnières, 1985-1995: séries recalculées) Note de conjoncture n° 1-13 147 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 3b: Marché du travail (2) Travail intérimaire Nombre d'heures prestées 4 Travailleurs intérimaires (fin de mois) Autres indicateurs Chômage complet Offres d'emplois non1 indemnisé satisfaites Flux de demandes Flux d'offres 2 (nouvelles inscriptions) Bénéficiaires de mesures pour l'emploi* Taux de chômage En % de la population active 1.8 1.6 3.4 3.5 6.0 3* élargi (cvs) 1985 1990 1995 2000 2005 … … 338 624 858 Nombre de personnes … … 2 457 4 479 6 100 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1002 1136 1153 818 960 939 847 7 049 7 899 7 992 5 965 6 898 6 596 6 035 4 626 4 439 4 402 6 261 6 349 6 222 6 555 1 717 2 473 2 081 1 270 1 959 2 857 2 748 1 694 1 983 1 752 1 302 1 882 2 055 2 000 1710 1560 1598 1717 1654 1 811 1 901 3 980 3 733 3 108 3 097 3 843 4 221 4 592 6.1 5.9 5.5 6.8 7.4 7.4 7.9 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1T 2013 916 849 805 … 6 428 6 161 5 564 … 6 161 6 369 6 856 7 807 2 943 2 832 2 333 2 449 2 104 1 903 1 649 1 765 1 553 1 937 2 043 1 799 4 592 4 667 4 800 4 621 7.8 8.0 8.2 8.4 janv-13 févr-13 mars-13 … … … … … … 8 361 8 460 7 955 2 136 2 533 2 678 1 750 1 795 1 750 2 289 1 508 1 600 4 743 4 666 4 454 8.3 8.4 8.4 … … 13.1 6.6 2.3 … … 12.8 6.4 2.5 … … … 20.1 4.6 -1.7 19.7 25.5 -2.4 10.1 … … … -2.7 5.9 Taux de variation annuels en % … 7.3 … 11.6 … 10.1 8.3 13.4 -0.4 -0.6 Var. en point de % -0.3 1.8 0.1 2.5 1.4 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 7.2 -1.7 7.0 10.8 10.0 16.8 13.4 1.5 -29.1 17.4 -2.2 -9.8 7.1 -1.6 7.1 8.7 10.9 15.6 12.1 1.2 -25.4 15.6 -4.4 -8.5 2.7 33.4 42.0 19.5 7.5 -8.7 -4.0 -0.9 42.2 1.4 -2.0 5.4 1.2 -31.9 -10.4 20.5 19.4 41.9 44.0 -15.9 -39.0 54.3 45.8 -3.8 -17.9 -14.6 -8.7 12.7 20.5 20.1 17.1 -11.7 -25.7 44.6 9.2 -2.7 4.0 12.2 16.2 3.4 6.4 1.3 -8.8 2.5 7.4 -3.6 9.5 5.0 23.6 25.0 7.3 7.1 5.8 0.6 -6.2 -16.7 -0.3 24.1 9.8 8.8 0.1 0.6 0.9 0.5 0.5 0.1 -0.2 -0.4 1.2 0.6 0.0 0.5 2T 2012 3T 2012 4T 2012 1T 2013 -14.6 -13.1 -1.4 … -14.7 -11.6 0.5 … 7.3 6.3 3.5 14.3 -17.8 3.5 0.2 -15.1 -9.6 0.1 4.8 -24.7 9.2 -6.9 4.4 -13.1 5.9 12.9 13.7 7.2 0.2 0.2 0.1 0.2 janv-13 févr-13 mars-13 … … … … … … 12.7 15.2 16.3 -14.4 -16.4 -14.3 -30.7 -18.3 -24.1 -7.8 -17.3 -16.1 10.6 8.2 2.8 0.0 0.0 0.0 1 000 heures 1985-1990 1990-1995 1995-2000 2000-2005 2005-2010 … … … 2 025 5 068 195 178 438 1 364 1 210 … … … 1 620 1 410 … … … 1131 1688 Nombre de personnes 529 751 1 301 2 109 3 957 Rupture de série en 2007 Rupture de série en 2011 3 Y compris les personnes en mesure pour l'emploi. CVS = corrigé des variations saisonnières 4 Série corrigée des jours ouvrables (CJO) * Séries recalculées par le STATEC 1 2 Sources: ADEM (Agence pour le développement de l'emploi), IGSS, STATEC Le chômage complet indemnisé reprend les personnes touchant une indemnité de chômage. Les offres d’emploi non satisfaites correspondent aux places déclarées vacantes (stocks) auprès de l’Agence pour le développement de l’emploi à la fin du mois de référence. Les mesures pour l'emploi regroupent les mesures de formation, les mesures pour jeunes (CIE, CAE, CAT…), les activités d'insertion professionnelle, les occupations temporaires indemnisées, les mesures spéciales, le pool des assistants et les stages de réinsertion professionnelle. Touchant des indemnités pécuniaires, ces personnes ne peuvent être considérées comme chômeurs au sens du bureau international du travail. Le taux de chômage élargi reprend l'ensemble des demandeurs d’emplois inscrits à l'ADEM, y compris les personnes en mesure pour l'emploi. 148 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 3c-1: Emploi salarié par résidence et par nationalité Spécification 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Nombre de personnes (moyenne annuelle) Résidents au Luxembourg 169 457 173 183 177 408 182 857 185 003 188 260 193 608 198 874 Luxembourgeois 93 980 94 663 95 372 96 580 97 968 100 526 102 815 104 630 Communautaires 67 493 70 041 73 203 76 800 77 527 78 235 80 901 83 963 Allemands Belges Français Portugais Autres 3 588 6 726 9 798 35 429 11 951 3 811 6 704 10 328 36 858 12 339 3 906 6 658 11 058 38 498 13 083 4 097 6 602 11 854 40 276 13 971 4 128 6 484 12 154 40 503 14 258 4 073 6 466 12 491 40 878 14 327 4 169 6 522 13 013 42 125 15 072 4 235 6 563 13 678 43 513 15 975 Non-communautaires Frontaliers Allemands Belges Français Luxembourgeois Portugais Autres Autres Total 7 984 8 479 8 833 9 477 9 509 9 498 9 893 10 280 116 831 124 541 134 382 144 012 145 161 147 685 152 074 155 074 23 611 28 356 57 373 1 859 1 582 4 050 25 979 29 683 60 617 2 136 1 794 4 332 28 755 31 442 64 858 2 497 2 074 4 756 31 509 33 094 68 835 2 897 2 394 5 284 32 333 33 080 68 646 3 151 2 613 5 338 32 878 33 305 69 838 3 290 2 795 5 580 33 860 34 043 71 757 3 477 2 959 5 977 34 459 34 340 72 911 3 815 3 261 6 287 770 839 902 1 115 1 128 1 365 1 627 1 883 287 058 298 563 312 691 327 983 331 293 337 310 347 308 355 830 En % du total Résidents au Luxembourg 59.0 58.0 56.7 55.8 55.8 55.8 55.7 55.9 Luxembourgeois Communautaires 32.7 23.5 31.7 23.5 30.5 23.4 29.4 23.4 29.6 23.4 29.8 23.2 29.6 23.3 29.4 23.6 Allemands Belges Français Portugais Autres 1.2 2.3 3.4 12.3 4.2 1.3 2.2 3.5 12.3 4.1 1.2 2.1 3.5 12.3 4.2 1.2 2.0 3.6 12.3 4.3 1.2 2.0 3.7 12.2 4.3 1.2 1.9 3.7 12.1 4.2 1.2 1.9 3.7 12.1 4.3 1.2 1.8 3.8 12.2 4.5 Non-communautaires Frontaliers Allemands Belges Français Luxembourgeois Portugais Autres Autres Total 2.8 2.8 2.8 2.9 2.9 2.8 2.8 2.9 40.7 41.7 43.0 43.9 43.8 43.8 43.8 43.6 8.2 9.9 20.0 0.6 0.6 1.4 8.7 9.9 20.3 0.7 0.6 1.5 9.2 10.1 20.7 0.8 0.7 1.5 9.6 10.1 21.0 0.9 0.7 1.6 9.8 10.0 20.7 1.0 0.8 1.6 9.7 9.9 20.7 1.0 0.8 1.7 9.7 9.8 20.7 1.0 0.9 1.7 9.7 9.7 20.5 1.1 0.9 1.8 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4 0.5 0.5 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 Variations annuelles en % Résidents au Luxembourg Luxembourgeois … … 2.2 0.7 2.4 0.7 3.1 1.3 1.2 1.4 1.8 2.6 2.8 2.3 2.7 1.8 Communautaires Allemands Belges Français Portugais Autres … … … … … … 3.8 6.2 -0.3 5.4 4.0 3.2 4.5 2.5 -0.7 7.1 4.4 6.0 4.9 4.9 -0.8 7.2 4.6 6.8 0.9 0.8 -1.8 2.5 0.6 2.1 0.9 -1.3 -0.3 2.8 0.9 0.5 3.4 2.4 0.9 4.2 3.1 5.2 3.8 1.6 0.6 5.1 3.3 6.0 Non-communautaires … 6.2 4.2 7.3 0.3 -0.1 4.2 3.9 … … … … … … … 6.6 10.0 4.7 5.7 14.9 13.4 6.9 7.9 10.7 5.9 7.0 16.9 15.6 9.8 7.2 9.6 5.3 6.1 16.0 15.4 11.1 0.8 2.6 0.0 -0.3 8.8 9.1 1.0 1.7 1.7 0.7 1.7 4.4 7.0 4.5 3.0 3.0 2.2 2.7 5.7 5.9 7.1 2.0 1.8 0.9 1.6 9.7 10.2 5.2 Autres … 8.9 7.6 23.6 1.2 21.0 19.1 15.8 Total … 4.0 4.7 4.9 1.0 1.8 3.0 2.5 Frontaliers Allemands Belges Français Luxembourgeois Portugais Autres Sources: IGSS, STATEC Note de conjoncture n° 1-13 149 Annexe I: Statistiques conjoncturelles Tableau 3c-2: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence Secteur d'activité (Nace rév.2) Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture Industrie Energie et Eau Construction Commerce Transports et logistique Horeca Information et communication Activités financiières et d'assurance Activités immobilières Services spécialisés, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Administration publique Enseignement Santé et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs Nace Rév.2 Nationaux Etrangers résidents Frontaliers Allemagne A B+C D+E F G H I J K L M N O P Q R S T 455 6 046 1 465 3 823 9 938 6 758 1 686 4 211 8 882 747 4 854 1 913 35 831 1 001 13 686 674 2 033 555 574 5 516 291 15 298 10 770 3 712 8 630 3 251 11 471 791 8 128 8 334 3 474 1 252 6 455 512 1 669 3 926 128 5 037 248 7 345 4 880 3 276 623 1 059 5 951 193 3 247 957 759 329 3 657 178 365 211 104 630 94 244 38 621 Total Frontaliers Belgique Frontaliers France Total Nombre de personnes (moyenne annuelle) 139 72 1 385 4 193 10 747 32 179 106 578 2 688 4 463 7 946 39 017 6 476 12 355 44 488 3 505 4 375 22 210 911 4 256 16 130 2 572 4 612 15 740 6 111 9 439 41 971 186 337 2 263 5 124 6 503 27 990 1 831 9 286 22 362 353 469 40 904 193 410 3 194 2 076 4 358 30 239 104 344 1 815 394 1 027 5 495 91 303 5 103 38 914 77 538 355 830 Variation annuelle en % Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture Industrie Energie et Eau Construction Commerce Transports et logistique Horeca Information et communication Activités financiières et d'assurance Activités immobilières Services spécialisés, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Administration publique Enseignement Santé et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs A B+C D+E 2.2 -4.6 3.3 2.9 -1.4 1.4 8.5 -1.0 6.2 4.6 -1.0 1.7 5.4 -0.3 2.7 3.6 -1.1 3.2 F G H I J K L M N O P Q R S T 1.7 1.0 0.9 5.8 -0.2 0.4 8.5 1.5 2.1 2.3 3.4 5.1 4.4 1.5 -2.2 0.4 3.2 2.6 7.2 3.3 2.7 10.1 8.2 3.7 5.9 12.5 8.2 3.0 0.1 4.7 1.8 3.6 -4.7 8.1 0.4 1.9 14.5 4.5 1.4 9.6 8.3 7.8 6.7 3.1 -2.6 0.8 1.6 1.7 6.1 -0.7 0.6 -0.5 4.2 2.3 14.4 5.8 5.6 -2.9 1.3 4.9 1.7 3.8 -3.8 5.5 3.8 3.4 -2.1 4.7 -4.2 15.1 8.7 9.3 3.6 1.7 3.4 1.2 2.7 -0.5 6.6 1.6 2.0 7.1 5.0 -0.1 2.9 8.2 6.7 3.6 1.1 3.6 1.8 3.8 2.2 1.7 0.4 5.8 1.4 3.7 9.5 6.5 1.6 4.0 8.5 0.7 4.6 1.8 34.2 1.0 13.1 0.6 1.9 0.5 0.6 5.9 0.3 16.2 11.4 3.9 9.2 3.4 12.2 0.8 8.6 8.8 3.7 1.3 6.8 0.5 1.8 4.2 0.3 13.0 0.6 19.0 12.6 8.5 1.6 2.7 15.4 0.5 8.4 2.5 2.0 0.9 9.5 0.5 0.9 0.5 0.4 10.8 0.3 11.5 16.6 9.0 2.3 6.6 15.7 0.5 13.2 4.7 0.9 0.5 5.3 0.3 1.0 0.2 100.0 100.0 32.8 18.8 54.5 9.8 22.3 30.4 10.4 26.8 21.2 33.0 17.3 8.6 87.6 31.3 45.3 37.1 37.0 10.9 41.5 17.1 10.8 39.2 24.2 16.7 53.5 20.7 27.3 34.9 29.0 37.3 8.5 39.2 21.3 28.2 30.4 76.9 29.4 26.5 Total Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture Industrie Energie et Eau Construction Commerce Transports et logistique Horeca Information et communication Activités financiières et d'assurance Activités immobilières Services spécialisés, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Administration publique Enseignement Santé et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs A B+C D+E F G H I J K L M N O P Q R S T Total Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture Industrie Energie et Eau Construction Commerce Transports et logistique Horeca Information et communication Activités financiières et d'assurance Activités immobilières Services spécialisés, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Administration publique Enseignement Santé et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant qu'employeurs Total A B+C D+E F G H I J K L M N O P Q R S T 2.0 2.5 En % du total par branche 0.1 0.4 13.9 9.0 0.7 0.8 10.2 11.0 15.9 12.5 5.6 6.2 5.5 4.5 5.9 4.4 12.2 11.8 0.4 0.6 8.4 7.9 12.0 6.3 0.6 11.5 0.5 0.9 5.6 8.5 0.4 0.5 1.3 1.5 0.4 1.4 100.0 100.0 100.0 100.0 En % du total par nationalité et pays de résidence 9.3 10.1 5.2 100.0 15.7 13.0 33.4 100.0 9.2 4.0 21.5 100.0 18.8 11.4 20.4 100.0 11.0 14.6 27.8 100.0 14.7 15.8 19.7 100.0 3.9 5.6 26.4 100.0 6.7 16.3 29.3 100.0 14.2 14.6 22.5 100.0 8.5 8.2 14.9 100.0 11.6 18.3 23.2 100.0 4.3 8.2 41.5 100.0 1.9 0.9 1.1 100.0 10.3 6.1 12.8 100.0 12.1 6.9 14.4 100.0 9.8 5.7 18.9 100.0 6.6 7.2 18.7 100.0 4.1 1.8 5.9 100.0 10.9 10.9 21.8 100.0 Sources: IGSS, STATEC 150 Note de conjoncture n° 1-13 Annexe II: Index des tableaux et graphiques Annexe II: Index des tableaux et graphiques Tableaux Tableau 1: Tableau 2: Tableau 3: Tableau 4: Tableau 5: Tableau 6: Tableau 7: Tableau 8: Tableau 9: Tableau 10: Tableau 11: Tableau 12: Tableau 13: Tableau 14: Tableau 15: Tableau 16: Tableau 17: Tableau 18: Tableau 19: Tableau 20: Tableau 21: Tableau 22: Tableau 23: Tableau 24: Tableau 25: Tableau 26: Tableau 27: Tableau 28: Tableau 29: Tableau 30: Tableau 31: Tableau 32: Tableau 33: Tableau 34: Tableau 35: Tableau 36: Tableau 37: Tableau 38: Tableau 39: Tableau 40: Tableau 41: Tableau 42: Tableau 43: Tableau 44: Tableau 45: Tableau 46: Tableau 47: Tableau 48: Tableau 49: Tableau 50: Résumé de la situation macro-économique Conjoncture internationale, observations récentes Evolution macro-économique 2012-2014 PIB et composantes de la demande Valeur ajoutée par branche Valeur ajoutée et emploi par branche – tableau synoptique Production par jour ouvrable Commerce: chiffre d'affaires en volume Prix relevés dans le domaine de l’Horeca Chiffre d'affaires en valeur dans l'Horeca Chiffres d'affaires nominal Chiffre d'affaires nominal Actifs bancaires Comparaison européenne des douze divisions de l'IPCH (mars 2013) Inflation selon les 12 divisions de l'indice du prix à la consommation national (IPCN) Les variations de prix les plus importantes et les plus conséquentes en 2013 Coût salarial moyen par branche d'activité Evolution de l'emploi à temps partiel Impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi Impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi industriel Principales créations/destructions nettes d'emploi entre 2008 et 2012* Emploi par branche (séries trimestrielles) Travail intérimaire Le chômage dans la Grande Région Chômage et demandes d'emploi non satisfaites Evolution du chômage partiel de 2008 à 2012 Evolution du chômage partiel par branche économique Chômage partiel dans l'industrie Recettes fiscales* Dépenses publiques - données trimestrielles Structure des recettes fiscales et des cotisations sociales Structure des dépenses publiques Compte simplifié des recettes et dépenses de l'Etat Déficit public selon le Système européen de comptes (SEC95) Dette publiques par sous-secteurs Avoirs publics par type d’actifs Finances publiques au printemps 2013 et en automne 2012 - différences Résumé de la situation macro-économique 2012-2016 Révisions sur les hypothèses internationales Principales hypothèses exogènes Impact de l'accord salarial en vigueur à partir de 2014* Historique des révisions de la croissance du PIB en vol. Prévisions de croissance pour le Luxembourg: consensus Résultats détaillés et PIB optique dépenses Marché du travail Compte simplifié des recettes et dépenses de l'État Besoin/capacité de financement, solde structurel Hypothèses de croissance sur la zone euro Scénario de risque, croissance dans la zone euro* Impact d'un rétablissement plus rapide de la productivité apparente du travail Note de conjuncture n° 1-13 7 9 12 15 17 19 24 28 30 30 31 33 37 43 45 46 50 61 61 61 64 68 70 78 79 86 86 87 88 93 95 96 97 98 100 100 101 102 104 105 107 110 110 115 116 126 128 131 132 134 151 Annexe II: Index des tableaux et graphiques Graphiques Graphique 1: Graphique 2: Graphique 3: Graphique 4: Graphique 5: Graphique 6: Graphique 7: Graphique 8: Graphique 9: Graphique 10: Graphique 11: Graphique 12: Graphique 13: Graphique 14: Graphique 15: Graphique 16: Graphique 17: Graphique 18: Graphique 19: Graphique 20: Graphique 21: Graphique 22: Graphique 23: Graphique 24: Graphique 25: Graphique 26: Graphique 27: Graphique 28: Graphique 29: Graphique 30: Graphique 31: Graphique 32: Graphique 33: Graphique 34: Graphique 35: Graphique 36: Graphique 37: Graphique 38: Graphique 39: Graphique 40: Graphique 41: Graphique 42: Graphique 43: Graphique 44: Graphique 45: Graphique 46: Graphique 47: Graphique 48: Graphique 49: Graphique 50: Graphique 51: Graphique 52: Graphique 53: Graphique 54: Graphique 55: Graphique 56: Graphique 57: Graphique 58: Graphique 59: 152 Zone euro - PIB et indice PMI Indicateur du sentiment économique (zone euro) Composition du PIB international PIB en volume des BRIC Divergences au sein de la zone euro PIB au Luxembourg et dans la zone euro PIB en volume depuis 2008 Principales composantes du PIB – optique dépenses PIB et emploi Consommation des ménages Investissements Composantes du solde extérieur Valeur ajoutée en volume Valeur ajoutée dans les principales branches de services Production industrielle Production industrielle par catégorie de biens Production d'acier brut en volume Evolution de la productivité dans l'industrie Confiance industrielle Enquête de conjoncture dans l'industrie Utilisation de la capacité de production Production et confiance dans l'industrie Production d'acier brut et production sidérurgique (Luxembourg) Indicateurs avancés pour l'industrie de la zone euro Prix des produits industriels Prix de l'acier et des produits sidérurgiques Anticipations des prix des produits industriels Production par jour ouvrable dans la construction Production – comparaison européenne Confiance dans la construction Enquête de conjoncture construction Emploi dans la construction Températures moyennes relevées dans la ville de Luxembourg Prix à la construction Autorisations de bâtir – volume à bâtir Indices des prix de vente effectifs et nombre de transactions sur les appartements Prix annoncés de vente et de location Valeur ajoutée et emploi de la branche "Commerce, Horeca, Transports et Communications" Nouvelles immatriculations de voitures Indicateur de confiance du commerce de détail Indicateur de confiance des consommateurs Confiance et ventes au détail Résultats touristiques Chiffre d'affaires en valeur dans les services de transports Aéroport de Luxembourg Volume du commerce mondial Volume du commerce extérieur de la zone euro Valeur ajoutée et emploi de la branche "Immobilier, location et services aux entreprises" Indicateur de confiance dans les services non financiers Valeur ajoutée et emploi du secteur financier Indices boursiers Taux de change Rendements des emprunts publics Taux directeurs aux Etats-Unis et dans la zone euro Indicateur de confiance dans les services financiers – Zone euro Somme des bilans bancaires Créances interbancaires Créances sur la clientèle non bancaire Créances sur la clientèle non bancaire – Luxembourg 10 10 11 12 13 15 15 15 15 16 16 16 17 18 20 20 20 21 22 22 22 22 22 23 23 23 23 25 25 25 25 25 26 26 27 27 27 28 29 29 29 30 31 32 32 32 32 33 34 35 36 36 36 36 36 37 37 38 38 Note de conjuncture n° 1-13 Annexe II: Index des tableaux et graphiques Graphique 60: Graphique 61: Graphique 62: Graphique 63: Graphique 64: Graphique 65: Graphique 66: Graphique 67: Graphique 68: Graphique 69: Graphique 70: Graphique 71: Graphique 72: Graphique 73: Graphique 74: Graphique 75: Graphique 76: Graphique 77: Graphique 78: Graphique 79: Graphique 80: Graphique 81: Graphique 82: Graphique 83: Graphique 84: Graphique 85: Graphique 86: Graphique 87: Graphique 88: Graphique 89: Graphique 90: Graphique 91: Graphique 92: Graphique 93: Graphique 94: Graphique 95: Graphique 96: Graphique 97: Graphique 98: Graphique 99: Graphique 100: Graphique 101: Graphique 102: Graphique 103: Graphique 104: Graphique 105: Graphique 106: Graphique 107: Graphique 108: Graphique 109: Graphique 110: Graphique 111: Graphique 112: Graphique 113: Graphique 114: Graphique 115: Graphique 116: Graphique 117: Graphique 118: Graphique 119: Graphique 120: Graphique 121: Encours de crédits immobiliers aux résidents du Luxembourg Enquête sur la distribution du crédit bancaire Compte de profits et pertes des banques Compte de profits et pertes des banques à la fin du 1er trimestre Principaux postes de revenus des banques Résultats bancaires Organismes de placement collectif Principaux acteurs européens dans les OPC Primes encaissées par les sociétés d'assurances luxembourgeoises Primes d'assurances Inflation en Europe Prix du baril de pétrole Inflation générale et sous-jacente – zone euro Inflation et chômage – zone euro Prix à taxation constante – zone euro Inflation générale sous-jacente Sous-jacente hors prix administrés Coût salarial moyen: zone euro et Luxembourg Coût salarial moyen: pays voisins et Luxembourg Evolution des salaires en Europe (coût salarial moyen) Coût salarial moyen dans les "PIIGS" Masse salariale (Luxembourg) Contributions à la masse salariale Coût salarial dans les banques Coût salarial moyen Coût salarial horaire, T4 2012 Coût salarial dans les services aux entreprises Coût salarial moyen et indexation Coût salarial nominal et réel Contributions aux charges de personnel dans les banques Coût salarial unitaire nominal par branche d'activité, Luxembourg et pays voisins Evolution du coût salarial unitaire Contributions en ppt % au CSU, 2008-2012 Coût salarial moyen et Salaire social minimum Salaire social minimum par rapport au coût salarial moyen Emploi et chômage au Luxembourg Emploi en Europe et au Luxembourg Emploi par branche dans la zone euro Emploi par pays dans la zone euro Solde migratoire au Luxembourg Solde migratoire en 2012 par rapport aux années 2011 et 2010 Taux de remplacement1 (20-24)/(60-64) Taux d'activité (20 à 64 ans) La population active au Luxembourg La population active luxembourgeoise et portugaise au Luxembourg Créations nettes d'emplois par nationalité entre 2005 et 2008 et entre 2009 et 2012 Emploi total intérieur Emploi salarié intérieur Créations nettes d'emplois Emploi salarié par nationalité Emploi et perspectives d'emploi Emploi salarié et activité Créations nettes d'emplois salariés hommes/femmes Créations nettes d'emplois salariés hommes/femmes par branche entre 2008 et 2012 Taux d'emploi par qualification Emploi et durée de travail Heures supplémentaires Heures supplémentaires par personne en moyenne par mois Emploi salarié par branche (Nace rév.2) Créations nettes d'emploi (Nace rév.2) Emploi dans le secteur financier Perspectives d'emploi dans le secteur financier Note de conjuncture n° 1-13 38 39 40 40 40 40 41 41 42 42 44 44 44 44 44 46 46 47 47 47 48 48 48 49 49 49 49 49 49 50 51 52 52 52 52 53 54 54 54 54 55 56 56 56 56 57 58 58 58 58 59 59 59 59 60 62 62 62 64 64 65 66 153 Annexe II: Index des tableaux et graphiques Graphique 122: Graphique 123: Graphique 124: Graphique 125: Graphique 126: Graphique 127: Graphique 128: Graphique 129: Graphique 130: Graphique 131: Graphique 132: Graphique 133: Graphique 134: Graphique 135: Graphique 136: Graphique 137: Graphique 138: Graphique 139: Graphique 140: Graphique 141: Graphique 142: Graphique 143: Graphique 144: Graphique 145: Graphique 146: Graphique 147: Graphique 148: Graphique 149: Graphique 150: Graphique 151: Graphique 152: Graphique 153: Graphique 154: Graphique 155: Graphique 156: Graphique 157: Graphique 158: Graphique 159: Graphique 160: Graphique 161: Graphique 162: Graphique 163: Graphique 164: Graphique 165: Graphique 166: Graphique 167: Graphique 168: Graphique 169: Graphique 170: Graphique 171: Graphique 172: Graphique 173: Graphique 174: Graphique 175: Graphique 176: Graphique 177: Graphique 178: Graphique 179: Graphique 180: Graphique 181: Graphique 182: Graphique 183: 154 Créations nettes d'emploi dans la santé et action sociale Créations d'emploi par secteur d'activité Emploi salarié par branche 2003-2012 (Nace rév.2) Heures travaillées Perspectives de l'évolution de l'emploi Emploi et durée de travail par branche Emploi et durée de travail par branche (suite) Travail intérimaire Part de l'emploi intérimaire dans l'emploi salarié par branche (volume, heures) Contribution des différentes branches à l'évolution du travail intérimaire (volume, heures) Nombre de faillites et pertes d'emplois liées Offres d'emploi non-satisfaites Offres d'emplois par branche, T4 2012 Demandeurs par offre d'emploi Taux des postes vacants Taux des postes vacants* au Luxembourg par branche en T4 2012 Nombre de chômeurs par poste vacant par branche au Luxembourg en T4 2012 Taux de chômage dans la zone euro et dans nos pays voisins Taux de chômage dans la zone euro en mars 2013 et 2012 Evolution du chômage en Europe Taux de chômage des jeunes p/r au taux de chômage total en T1 2013 Taux de chômage ADEM vs Eurostat Chômeurs EFT inscrits et non inscrits à l'ADEM en 2012 Evolution de l'emploi au Luxembourg et dans les pays limitrophes Chômeurs inscrits EFT et ADEM en 2012 Chômage dans la Grande Région, en niveau et en évolution Evolution du taux de chômage dans la Grande Région Contribution en points de % à l'évolution du chômage en 12T4 et 13T1 Chômage par catégories Chômeurs inscrits par catégorie d'âge Chômeurs inscrits par durée d'inscription Chômeurs inscrits par niveau de formation Chômeurs inscrits par sexe Chômeurs inscrits par état de santé Chômeurs inscrits par nationalité Chômeurs inscrits par emploi recherché Chômeurs inscrits par branche d'origine Chômeurs et personnes en mesure Demandeurs d'emploi au total Personnes en mesure pour l'emploi Taux de chômage et chômage élargi Nombre de personnes concernées par le chômage partiel, selon l'état de la demande Demandes de chômage partiel accordées par type Taux de chômage avec et sans chômage partiel Impact du chômage partiel Recettes fiscales Recettes fiscales (évolution intra-annuelle) Impôts perçus sur les ménages Impôts perçus sur les sociétés et résultat brut du secteur bancaire Impôts perçus sur les sociétés Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) TVA liée au commerce électronique Recettes d'accises sur carburants Recettes de TVA sur le carburant Evolution de la taxe d'abonnement et de l'indice Eurostoxx 50 Ratio taxe d'abonnement / valeur nette d'inventaire et indice Eurostoxx 50 Cotisations sociales Recettes fiscales (données annuelles) Recettes fiscales et contributions sociales effectives en % du PIB Principales recettes fiscales Recettes et dépenses publiques Évolution des dépenses publiques 66 67 67 67 68 69 70 71 71 71 72 73 73 73 73 74 74 75 76 76 76 77 77 77 77 78 79 80 80 81 81 81 82 82 82 83 83 84 84 84 84 85 85 85 87 88 88 89 89 89 90 90 91 91 92 92 92 94 94 94 96 96 Note de conjuncture n° 1-13 Annexe II: Index des tableaux et graphiques Graphique 184: Graphique 185: Graphique 186: Graphique 187: Graphique 188: Graphique 189: Graphique 190: Graphique 191: Graphique 192: Graphique 193: Graphique 194: Graphique 195: Graphique 196: Graphique 197: Graphique 198: Graphique 199: Graphique 200: Graphique 201: Graphique 202: Graphique 203: Graphique 204: Graphique 205: Graphique 206: Graphique 207: Graphique 208: Graphique 209: Graphique 210: Graphique 211: Graphique 212: Graphique 213: Graphique 214: Graphique 215: Graphique 216: Graphique 217: Graphique 218: Graphique 219: Graphique 220: Graphique 221: Graphique 222: Graphique 223: Graphique 224: Graphique 225: Graphique 226: Graphique 227: Graphique 228: Graphique 229: Graphique 230: Graphique 231: Graphique 232: Graphique 233: Graphique 234: Graphique 235: Graphique 236: Graphique 237: Graphique 238: travail Evolution de la capacité (+)/besoin (-) de financement 98 Instruments de dettes à long terme 99 Dettes et avoirs publics en % du PIB 99 Révisions des recettes totales des administrations publiques 100 Révisions des dépenses totales des administrations publiques 100 Impulsion budgétaire* pour la zone euro dans son ensemble 103 PIB Luxembourg et conjoncture dans la zone euro 104 Taux d'intérêt dans la zone euro 104 Prestations sociales et dépenses publiques totales 107 Prestations sociales et dépenses publiques totales, déflatées par l'échelle mobile 107 Dépenses publiques totales et PIB nominal 107 Parts des dépenses publiques dans le PIB 108 Croissance du PIB (lissée) et PIB potentiel 110 Ecart de production Luxembourg 110 Indice boursier européen Eurostoxx50 (niveaux) 111 VAB vol. du secteur financier 111 VAB vol. des autres branches marchandes (hors sect. fin.) 112 Impact du secteur financier sur les autres branches marchandes 112 Demande publique (investissement et emploi) 112 Consommation des ménages par tête 113 Investissement résidentiel et évolution de la population 113 Contributions à la croissance du PIB en vol. 113 Principales catégories de dépenses publiques 114 Contributions à la croissance du PIB en volume des exportations totales 114 Exportations par catégories (hors or) 114 Immigrations et émigrations, solde 117 Soldes migratoires, pays en crise 117 Emploi, population et PIB en vol. 118 Emploi (personnes, heures totales) 118 Productivité apparente du travail, secteur privé non financier 118 Frontaliers (parts) 119 Secteur financier, activité et emploi 119 Durée de travail et taux d'activité 119 Taux de chômage et croissance de l'emploi 120 Inflation et écart de production 121 Inflation et prix pétroliers 121 Prix à la consommation et échelle mobile 122 Coût salarial et inflation 122 Salaires réels par branche (déflateur: prix à la consommation) 122 Coût salarial unitaire (CSU) 122 Prix implicites valeur ajoutée brute (VAB) 123 Spread sur taux d'intérêt (EUR) 123 Recettes publiques et PIB en valeur 125 Solde nominal et structurel 125 Impulsion budgétaire 129 Solde des finances publiques; PSC vs. STATEC 129 Résultat des simulations alternatives sur le PIB en vol. 131 Résultat des simulations alternatives sur le solde des finances publiques 131 Effectifs maintenus dans l'emploi dans les branches privées non financières 133 Productivité apparente du travail, secteur privé non financier 133 Impact sur l'emploi d'une productivité plus favorable 133 Impact sur le chômage d'une productivité plus favorable 134 Impact sur le PIB en vol. d'une productivité plus favorable 134 Impact sur le coût salarial moyen et l'inflation d'une productivité plus favorable 134 Impact sur le solde des finances publiques d'une évolution plus favorable de la productivité apparente du 134 Note de conjuncture n° 1-13 155