Sommaire - Portail des statistiques du Luxembourg

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Sommaire
Sommaire
Préface
5
Résumé et faits principaux
7 1. Conjoncture internationale
9 2. Evolution récente du PIB
15 3. Activité par branche
3.1 Industrie
3.2 Construction
3.3 Commerce, Horeca, Transport et Communication
3.4 Immobilier, location et services aux entreprises
3.5 Secteur financier
19 20 24 28
33
35
4. Inflation et salaires
4.1 Prix à la consommation
4.2 Salaires
43 43 47 5. Marché du travail
5.1 Emploi
5.2 Chômage
53 54 75 6. Finances publiques
6.1 Evolutions récentes des recettes publiques
6.2 Evolutions récentes des dépenses publiques
6.3 Structure des recettes
6.4 Structure des dépenses
6.5 Capacité/besoin de financement
6.6 Dette publique et avoirs financiers
6.7 Révisions des données des finances publiques 2010-2012
88 88 93
94
96
98
99
100
7. Prévisions macro-économiques 2013-2016
7.1 Environnement international
7.2 Hypothèses sur les finances publiques
7.3 Croissance du PIB
7.4 Marché du travail
7.5 Prix et salaires
7.6 Finances publiques
7.7 Risques et incertitudes
102
102
105
108
115
119
123
128
Annexe I: Statistiques principales
Annexe II: Index des tableaux et graphiques
133 151 Note de conjoncture n° 1-13
3
Liste des encadrés
Liste des encadrés
Changement de nomenclature: Passage à la NACE rév.2
Mise à jour récente des prévisions d'inflation
4
63
122
Note de conjoncture Note de conjoncture n° 1-13
Préface
Préface
Scénarios de risque
La présente Note de conjoncture comprend d’une part
l’état de la conjoncture telle qu’elle se reflète dans les
enquêtes de conjoncture, que ce soient les opinions
informées des dirigeants d’entreprise ou les données
quantitatives comme le chiffre d’affaires ou l’emploi qui
caractérisent l’activité au Luxembourg. D’autre part, cette
Note présente les prévisions pour l’année en cours et les
années 2014 à 2016.
Traditionnellement, pour des raisons qui paraissent
encore mystérieuses, les médias ne reprennent que le
chiffre central de la prévision conjoncturelle et ne disent
jamais un mot du scénario de risque qui relativise
l’exercice de prévision et qui consiste à faire varier les
principales hypothèses sur lesquelles est basé le résultat
central. Ainsi, un contexte dégradé dans la zone euro
peut vite atténuer de près de moitié la croissance
économique positive de 1% escomptée pour cette
année ! Pourtant, dans la période de très forte incertitude
à laquelle est confrontée la zone, la prise en compte de
scénarios de risque que le STATEC livre dans chacune de
ses Notes devrait aller de soi.
Il est par ailleurs utile de mettre en évidence les coups de
projecteurs que renferme la présente Note. En particulier
une analyse fouillée des changements du marché du
travail met en lumière les flux migratoires venant de
l’Europe du sud (et de la Grande Région). Plus étonnant,
les chiffres montrent aussi que les résidents tirent bien
leur épingle du jeu, surtout les femmes travaillant à
temps partiel. Alors que le monde politique est au chevet
du chômage des jeunes qui représente un quart des
demandeurs d’emploi, il s’avère que la part des
demandeurs d’emploi séniors est presque aussi
importante. Le salaire moyen, corrigé de l’inflation – et
malgré l’indexation automatique modulée – a régressé,
alors que le coût salarial unitaire a progressé.
La Note s’inscrit également dans les travaux du "semestre
européen", la nouvelle procédure de coordination des
politiques économiques et sociales européennes. En effet,
le STATEC a livré un scénario macro-économique au
gouvernement en vue d’établir le Programme de stabilité
en matière de politique budgétaire et le Plan national de
réforme en matière de politique structurelle. La présente
Note du STATEC livre les soldes publics tels qu’ils se
dessinent en dehors des mesures annoncées par le
Gouvernement et qui devront être décidées et mises en
œuvre au cours des prochaines années.
Dr Serge Allegrezza
Directeur du STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
5
Résumé et faits principaux
Résumé et faits principaux
Tableau 1: Résumé de la situation macro-économique
1985-2011
2010
2011
2012
2013
2014
Évolution en % (sauf si spécifié différemment)
PIB (en vol.)
1
Emploi total intérieur
Taux de chômage (ADEM)
Indice des prix à la consommation (IPCN)
1
Coût salarial nominal moyen
2
Capacité/besoin de financement (adm. publ., % du PIB)
4.4
3.2
3.3
2.2
3.6
1.8
2.9
1.9
5.7
2.3
2.7
-0.9
1.7
2.7
5.6
3.4
2.0
-0.2
0.3
2.1
6.1
2.7
1.2
-0.8
1.0
1.7
6.6
1.9
1.5
-0.7
2.3
1.3
6.8
1.8
2.7
-1.0
Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-14: prévisions mai 2013)
1
2
Concept comptes nationaux; Moyenne 1990-2011 au lieu de 1985-2011
Un contexte européen récessif au début de 2013
L'actualité européenne des derniers mois a été marquée
notamment par le plan de sauvetage élaboré pour Chypre
et le blocage politique en Italie. Ces évènements ont
entraîné une perte de confiance temporaire des
investisseurs, mais celle-ci n'a pas dégénéré. Les
avancées obtenues au niveau de la gouvernance
européenne concernant les mécanismes d'aide aux Etats
en difficulté ont apparemment permis d'améliorer la
résistance aux chocs. Les pays membres de la zone euro
sont pourtant dans leur ensemble face à une situation
économique qui n'a rien de réjouissant. Leur endettement
s'est accru en 2012, malgré les efforts importants de
consolidation budgétaire, mais peut-être aussi du fait
que ces efforts ont eu un impact négatif sur la croissance
plus fort qu'escompté. La dynamique économique de la
zone euro à l'entrée de 2013 reste de nature récessive,
avec un tribut élevé à verser en termes d'emploi.
Luxembourg: une croissance réduite à 0.3% en 2012
L’économie luxembourgeoise a connu une année de très
faible croissance en 2012, qui se conclut cependant par
une hausse relativement forte du PIB au 4ème trimestre. Ce
rebond en fin d’année repose largement sur la bonne
performance des services non financiers, notamment des
services aux entreprises et des activités immobilières. Le
secteur financier continue à montrer une absence de
dynamisme, en particulier dans le domaine bancaire, ce
qui ne permet pas d’envisager à court terme un retour
vers un rythme de croissance élevé. L'industrie et la
construction, lourdement impactées par le ralentissement
économique de 2012, poursuivent sur une tendance
baissière au début de 2013.
domestique est liée d'une part à l'augmentation de
certains tarifs administrés et d'autre part à une hausse
des prix de l'alimentation (générale en Europe, mais un
peu plus prononcée au Luxembourg).
La progression du coût salarial moyen a quelque peu
rebondi au 4ème trimestre 2012, mais principalement sous
l'influence d'une remontée des frais de personnel dans le
secteur financier, elle-même liée au paiement
d'indemnités exceptionnelles versées dans le cadre de
mesures de réduction des effectifs. La tendance de fond
concernant l'évolution des salaires reste marquée par un
net ralentissement et même une baisse – prononcée et
inédite – si l'on raisonne en termes réels (i.e. en tenant
compte de l'inflation).
Ralentissement modéré de l'emploi, hausse du
chômage
Le marché du travail luxembourgeois marque à nouveau
des tendances moins favorables. Depuis 2012, le
chômage a sensiblement augmenté, tandis que l'emploi a
ralenti. Toutefois, comparé aux autres pays de la zone
euro, le Grand-Duché résiste toujours assez bien à la
crise. La relative résilience de l'emploi s'explique
notamment par certains facteurs tels que la baisse de la
durée moyenne du temps de travail (en partie reliée au
développement plus important de l'emploi féminin) et la
modération salariale.
Le marché du travail reste caractérisé par une
inadéquation entre l'offre et la demande: la plupart des
postes vacants sont destinés à des travailleurs
relativement qualifiés, alors que beaucoup de
demandeurs d'emploi ne possèdent qu'une faible
qualification.
L'inflation résiste mieux que les salaires
Au début de 2013, la hausse des prix à la consommation
ralentit sous l'effet majeur de la stabilisation des produits
pétroliers. La composante hors énergie de l'inflation suit
une tendance – lente – de repli au niveau européen et ce
dans un contexte économique relativement déprimé, mais
elle affiche une résistance plus forte au Luxembourg.
Cette rigidité à la baisse de l'inflation sous-jacente
Note de conjoncture n° 1-13
Forte progression des recettes publiques au début de
2013: un phénomène temporaire
Les recettes publiques sont marquées par une forte
progression des rentrées fiscales au début de 2013:
celles-ci affichent en effet une hausse de l'ordre de 12%
sur un an. Ce résultat est cependant largement dû au fait
qu'elles avaient été particulièrement faibles au début de
7
Résumé et faits principaux
2012, sous l'effet de phénomènes à caractère
exceptionnel (concernant notamment la perception de
TVA). L'image a priori très favorable de l'évolution des
recettes au début de 2013 devrait ainsi se ternir
considérablement au fur et à mesure de l'avancée dans
l'année.
Prévisions pour la zone euro: récession en 2013 et
reprise de l’activité à partir de 2014
Les prévisions du STATEC ont été établies sur base d’une
baisse du PIB de la zone euro de 0.3% en 2013, suivie
d’une hausse de 1.4% en 2014. En 2015 et 2016,
l’activité dans la zone euro devrait croître à un rythme
légèrement inférieur à 2%. Cette évolution a comme
hypothèse de base un dénouement de la crise financière
"sans heurts majeurs". Les hypothèses sur les dépenses
publiques sont établies "à politique inchangée". La part
des dépenses publiques devrait passer de 43.0% en 2012
à 44.4% en 2015. La politique budgétaire serait ainsi de
nature expansive, c'est-à-dire viendrait soutenir la
conjoncture. Le scénario sur les finances publiques du
STATEC se distingue ainsi de celui figurant dans le
Programme de stabilité qui prévoit un certain nombre de
mesures destinées à rétablir l’équilibre des finances
publiques ("scénario à politique changée"). Le STATEC
intègrera ces mesures dans son scénario central dès
qu’elles seront connues avec plus de précision et
quantifiables.
Un dénouement "sans heurts majeurs" de la crise
financière permettrait à l’économie luxembourgeoise
de se rétablir progressivement
Dans une configuration de reprise progressive de
l’activité dans la zone euro, l’économie luxembourgeoise
éviterait la récession (PIB en vol.: +1.0% en 2013) et
pourrait croître, à moyen terme, à un taux proche de
3.5%. D’autre part, la croissance potentielle ou
tendancielle ne s’élèverait pas au-dessus du rythme
actuellement enregistré, soit quelque 1.5%. Les 3.5% de
croissance à moyen terme ne sont donc pas à percevoir
comme un retour aux tendances historiques mais plutôt
comme l’expression d’un dénouement sans heurts
majeurs de la crise financière, avec un secteur financier
qui devrait se remettre à croître à partir de 2015. Dans ce
contexte, il importe de préciser que les récentes
déclarations sur l’abandon définitif du secret bancaire
n’ont pas été intégrées dans le scénario de base du
STATEC – elles le seront à un stade ultérieur.
Le marché du travail réagit avec retard sur les
fluctuations de l’activité. Le point bas, en termes
d’évolution de l’emploi intérieur, serait ainsi atteint en
2014 (+1.3%) et le chômage se mettrait à baisser à partir
de 2015. Le recul du chômage est certes à voir dans le
contexte de la reprise progressive de l’activité, mais il est
également conditionnel à un certain nombre de facteurs:
8
- une stabilisation du taux d’activité et de la part des
frontaliers dans l’emploi intérieur;
- une baisse progressive du taux de migration nette.
Nonobstant, le chômage resterait élevé en 2016, à près
de 6.5% de la population active, voire même 8.5% en
tenant compte des personnes bénéficiaires de mesure
pour l'emploi. Cette prévision est également établie "à
politique inchangée".
L’inflation est traditionnellement rythmée par les prix
pétroliers; les facteurs conjoncturels, bien que présents,
ne jouent qu’un rôle secondaire. Dans cet ordre d’idées, la
stabilité présumée des prix pétroliers (une hypothèse
récurrente) et la persistance d’une situation
conjoncturelle globalement déprimée, du moins à court
terme, expliquent la décrue projetée de l’inflation. L’IPCN
ne devrait ainsi augmenter plus que de 1.7% en 2013
avant de revenir progressivement vers la marque des 2%.
L’échelle mobile, en revanche, augmenterait de 2.5% en
2013 et 2014 (déclenchement d’une indexation en
octobre 2013 et 2014).
Les salaires réels baissent actuellement, d’environ 1% en
moyenne par an depuis 2011. Cette configuration, inédite
depuis 1970, n’est qu’une autre facette de la crise. Aussi,
en 2013, la hausse du coût salarial nominal devrait
rester, avec 1.5%, inférieure à celle de l’IPCN (+1.7%) et
de l’échelle mobile (+2.5%). Ce n’est qu’à partir de 2014
que les salaires réels augmenteraient à nouveau, quoique
nettement plus faiblement que par le passé.
Les finances publiques resteraient déficitaires
Le solde nominal des finances publiques, d’après la
prévision "à politique inchangée" du STATEC, se
dégraderait tout au long de l’horizon de prévision: de
-0.7% en 2013 à -2.4% en 2016. La perte, à partir de
2015, des recettes de TVA issues du commerce
électronique, évaluée à 700 Mio EUR environ, n’y est pas
étrangère: sans elle, le solde resterait inchangé à partir
de 2014, à quelque -1% du PIB, et ce malgré
l’amélioration des conditions macroéconomiques. Comme
cette dégradation du solde appelle des mesures
correctives (en vertu du nouveau cadre européen de
surveillance budgétaire), le Gouvernement a proposé,
dans le Programme de stabilité, une trajectoire qui inclut
déjà une stratégie de mesures discrétionnaires
(notamment une hausse de la TVA) qui vise à corriger
partiellement cette dégradation. Suivant cette trajectoire
"à politique changée", le solde des finances publiques
atteindrait -1.3% en 2015 et 2016. Dans tous les cas
(scénario à politique inchangée du STATEC ou scénario à
politique changée du Programme de stabilité), le solde
structurel, qui neutralise l’influence des facteurs
conjoncturels sur le solde nominal, ne respecterait pas, à
moyen terme, les objectifs fixés par le cadre
réglementaire européen, à savoir un excédent structurel
de 0.5%.
Note de conjoncture n° 1-13
1. Conjoncture internationale
1. Conjoncture internationale
Tableau 2: Conjoncture internationale, observations récentes
Etats-Unis
Japon
UE27
Zone euro
Allemagne
France
Variations annuelles en %, sauf si spécifié différemment
Croissance du PIB en volume
dernier trimestre publié
moyenne sur les 4 derniers trimestres
Taux de chômage (en % de la population active)
dernier mois publié
un an avant
Taux d'inflation (prix à la consommation)
dernier mois publié
un an avant
Taux d'intérêt à court terme (en %)
dernier mois publié
un an avant
Taux d'intérêt à long terme (Maastricht en %)
dernier mois publié
un an avant
Cours de change (par EUR)
dernier mois publié
un an avant
T1 13
T4 12
T1 13
T1 13
T4 12
T4 12
1.8
2.1
0.4
2.0
-0.7
-0.5
-1.0
-0.8
0.4
0.9
-0.3
0.0
mars-13
févr-13
mars-13
mars-13
mars-13
mars-13
7.6
8.1
4.3
4.5
10.9
10.3
12.1
11.2
5.4
5.5
11.0
10.1
mars-13
mars-13
mars-13
avr-13
mars-13
mars-13
1.5
2.7
-0.9
0.5
1.9
2.9
1.2
2.6
1.8
2.3
1.1
2.6
avr-13
avr-13
avr-13
0.3
0.5
0.2
0.2
0.2
0.7
avr-13
avr-13
mars-13
mars-13
mars-13
mars-13
1.8
2.0
0.6
1.0
3.0
3.9
3.1
4.1
1.3
1.8
2.1
3.0
avr-13
avr-13
1.30
1.32
127.2
107.0
Source: Macrobond (données au 15 mai 2013)
Zone euro: la crise perdure
Les évènements du 1er trimestre dans la zone euro ont
montré que les inquiétudes vis-à-vis des perspectives
économiques restent de mise et que la crise n'est pas
arrivée à terme. Le plan de sauvetage élaboré pour
Chypre a, pour la première fois, mis à contribution les
déposants. Cette approche inédite a fait craindre un
risque de contagion vis-à-vis d'autres pays dans lesquels
le secteur bancaire reste sous perfusion et généré
beaucoup d'incertitude et de volatilité sur les marchés
européens. Le blocage politique en Italie, où aucune
majorité claire n'a pu émerger à l'issue des élections et
où la situation économique reste préoccupante, a
également contribué aux tensions sur les marchés. Il faut
toutefois reconnaître que la réaction des marchés – c'est
du moins ce que l'on peut dire à la mi-mai, alors que les
bourses européennes viennent d'enchaîner trois semaines
consécutives de hausse – a été relativement limitée. Ce
phénomène semble confirmer l'idée que les avancées de
la gouvernance européenne sur les mécanismes de
soutien aux Etats en difficulté (opérations monétaires sur
titres et projet d'union bancaire notamment), et, d'une
manière plus générale, l'engagement affiché par les
autorités européennes à préserver la cohésion de la zone
euro, ont permis d'accroître la résistance face aux
attaques de marché. Le risque extrême d'éclatement de la
zone euro semble ainsi considérablement amoindri.
Note de conjoncture N° 1-13
Les problèmes ne sont cependant pas tous résolus, loin de
là. Si les taux des emprunts d'Etat des pays les plus en
difficulté ont globalement continué à refluer, ils
demeurent à des niveaux encore historiquement élevés.
Aucun Etat membre de la zone euro n'a réussi en 2012 à
réduire son endettement public (sauf la Grèce, mais de
manière uniquement temporaire) et ce malgré les efforts
considérables en matière de consolidation budgétaire. Il
faut dire que celle-ci a été prononcée, peut-être même
trop prononcée, et que l'ampleur de son impact négatif
sur la croissance a peut-être été sous-estimé.
Le président de la Commission européenne, José Manuel
Barroso, a déclaré le 22 avril que "la politique d’austérité
a atteint ses limites en Europe", que "pour réussir, une
politique (…) doit bénéficier d’un minimum de soutien
politique et social" et que “tout ce que nous avons fait
n‘était pas juste”. Il a également dit: "Même si les
politiques de correction des déficits sont
fondamentalement justes, nous pouvons toujours discuter
d’un réglage plus fin de leur rythme.”
9
1. Conjoncture internationale
10
0
-10
-20
-30
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
juil.-10
janv.-11
janv.-10
juil.-09
juil.-08
janv.-09
-40
En points
130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
20
janv.-08
Les indicateurs conjoncturels dans la zone euro
témoignent d'une relative faiblesse de l'activité. Les
indicateurs avancés de conjoncture pour la zone euro –
indices PMI, Indicateur du sentiment économique –
avaient effectué une certaine remontée de novembre
2012 à février 2013, sans pour autant atteindre des
niveaux compatibles avec une dynamique de croissance:
ils laissaient au mieux entrevoir une moindre
dégradation, ce qui s'est d'ailleurs réalisé puisque, selon
l'estimation rapide publiée par Eurostat (le 15 mai 2013),
le PIB de la zone euro a connu une baisse de 0.2% au 1er
trimestre 2013 (cf. Graphique 1). Ces indicateurs sont
repartis légèrement à la baisse en mars et avril, ce qui
malheureusement laisse encore présager un nouveau
repli du PIB au 2ème trimestre.
Graphique 2: Indicateur du sentiment économique
(zone euro)
En points
Dans les faits, le non-respect des engagements de déficit
(sous la barre des 3% du PIB) pour 2013, qui devrait
constituer l'exception, tend à se généraliser. L'Irlande,
l'Espagne, le Portugal, la Grèce, la France, les Pays-Bas,
Chypre et la Slovénie ont pu (ou devraient bientôt)
obtenir un délai de un à trois ans pour revenir sous le
seuil des 3%1.
Confiance dans l' industrie
Confiance dans les services
Climat économique* (éch. dr.)
Source: Commission européenne
* Calculé à partir des indices de confiance dans les secteurs de
l'industrie, de la construction, du commerce de détail et des services
non financiers ainsi que de la confiance des ménages.
Le moral des consommateurs a en revanche continué à
s'améliorer jusqu'en avril et cette hausse concerne la
plupart des Etats membres (à l'exception notable de
Chypre). Sur cet indicateur comme sur d'autres, la zone
euro reste néanmoins marquée par des situations très
hétérogènes et un fort contraste entre pays du Sud et
pays du Nord (cf. Graphique 5).
Graphique 1: Zone euro - PIB et indice PMI
1.2
65
1.0
60
0.6
0.4
55
0.2
0.0
50
En points
Var. trimestrielle en %
0.8
-0.2
-0.4
45
-0.6
-0.8
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
13 T1
40
PIB zone euro (éch. de gauche)
PMI composite zone euro (éch. de droite)
Sources: Eurostat, Markit Economics
1
En Italie, le nouveau Ministre délégué à l'Economie a quant à lui
déclaré récemment (le 5 mai) qu'il allait demander à Bruxelles un délai
de 2 ans.
10
Note de conjuncture N° 1-13
1. Conjoncture internationale
Graphique 3: Composition du PIB international
Croissance du PIB
Formation brute de capital
6
Variation trimestrielle en %
2
1
0
-1
-2
-3
Japon
0
-2
-4
-6
Japon
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
Etats-Unis
Zone euro
Exportations de biens et services
Japon
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
08 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
-2
09 T3
-1
09 T1
0
09 T1
Zone euro
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
-2.5
08 T3
Variation trimestrielle en %
1
08 T3
Japon
Consommation publique
2
08 T1
09 T1
Etats-Unis
Zone euro
Consommation finale des ménages
Etats-Unis
08 T3
08 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
Etats-Unis
Zone euro
Importations de biens et services
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
-25
-30
Etats-Unis
Japon
Zone euro
5
0
-5
-10
-15
Etats-Unis
Japon
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
-20
09 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
Variation trimestrielle en %
10
08 T3
Variation trimestrielle en %
2
-8
-4
Variation trimestrielle en %
4
08 T1
Variation trimestrielle en %
3
Zone euro
Source: Eurostat (données désaisonnalisées)
Note de conjoncture N° 1-13
11
1. Conjoncture internationale
Tableau 3: Evolution macro-économique 2012-2014
Prix implicites à la
consommation privée
PIB à prix constants
2013
2014
Nombre de chômeurs
2012
2012
2013
2014
2012
-0.2
0.7
0.9
-6.4
-1.4
0.0
-2.4
0.0
0.4
1.1
-4.2
-1.5
-0.1
-1.3
1.2
1.8
2.2
0.6
0.9
1.1
0.7
2.7
1.6
1.5
0.9
2.4
1.8
2.8
1.3
1.6
1.3
-0.8
1.7
1.6
1.6
1.6
1.8
1.5
-0.4
1.0
2.0
1.5
7.6
5.5
14.7
24.3
25.0
10.2
10.7
8.0
5.4
14.2
27.0
27.0
10.6
11.8
8.0
5.3
13.7
26.0
26.4
10.9
12.2
0.9
6.4
5.0
-5.3
-0.9
-1.8
-0.5
1.4
6.3
3.1
-2.8
1.6
-1.6
1.0
1.4
6.1
4.0
-1.7
2.9
-1.7
1.1
Variation en %
Belgique
Allemagne
Irlande
Grèce
Espagne
France
Italie
1
2013
2014
Solde de la balance des
paiements courants
2012
En % de la pop. active
2013
2014
En % du PIB
0.3
0.8
1.6
2.2
1.7
1.7
5.1
5.5
5.8
5.6
6.3
6.4
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Danemark
Suède
Royaume-Uni
-1.0
0.8
-3.2
-0.2
-0.5
0.8
0.3
-0.8
0.6
-2.3
0.3
0.7
1.5
0.6
0.9
1.8
0.6
1.0
1.7
2.5
1.7
2.3
2.9
2.1
2.7
2.4
1.2
2.7
2.6
2.3
0.5
1.9
1.5
1.2
1.9
2.0
1.8
1.0
1.8
1.5
1.6
1.9
5.3
4.3
15.9
7.7
7.5
8.0
7.9
6.9
4.7
18.2
8.1
7.7
8.3
8.0
7.2
4.7
18.5
8.0
7.6
8.1
7.9
8.2
3.0
-1.9
-1.6
5.2
7.0
-3.7
8.6
3.1
0.1
-1.7
4.5
7.0
-2.7
8.9
3.2
0.1
-1.8
5.0
7.2
-2.0
UE27
Zone euro
-0.3
-0.6
-0.1
-0.4
1.4
1.2
2.3
2.1
1.7
1.6
1.7
1.6
10.5
11.4
11.1
12.2
11.1
12.1
0.9
1.8
1.6
2.5
1.9
2.7
2.2
2.0
1.9
1.4
2.6
1.6
1.8
-0.6
1.4
0.5
1.9
2.2
8.1
4.3
7.7
4.3
7.2
4.2
-3.0
1.1
-2.8
1.8
-3.0
2.5
Luxembourg
E.-U. d'Amérique
Japon
1
Les prévisions de la Commission européenne pour le Luxembourg peuvent diverger de celles du STATEC.
Source: Commission européenne, mai 2013
Graphique 4: PIB en volume des BRIC
15
Variation annuelle en %
10
5
0
-5
-10
Brésil
Russie
Inde
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
-15
Chine
Source: Macrobond
12
Note de conjuncture N° 1-13
1. Conjoncture internationale
Graphique 5: Divergences au sein de la zone euro
PIB en volume1
Indices boursiers2
106
120
100
Indice 2007 T1 = 100
102
100
98
96
94
80
60
40
20
92
Zone euro
Italie
Grèce
Portugal
Source: Eurostat
Zone euro
Italie
Grèce
Portugal
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
07 T1
Espagne
Allemagne
09 T1
0
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
90
08 T1
Indice 2007 T1 = 100,
données désaisonnalisées
104
Espagne
Allemagne
Source: Macrobond
3
Indicateur du sentiment économique
Taux de chômage
30
120
115
En % de la population active
110
100
95
90
85
80
75
15
10
5
Grèce
Portugal
Zone euro
Italie
Espagne
Allemagne
Source: Commission européenne
Grèce
Portugal
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
07 T1
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
Zone euro
Italie
09 T1
0
70
1
20
08 T1
En points
105
25
Espagne
Allemagne
Source: Eurostat
Pas de données désaisonnalisées pour le PIB de la Grèce à partir de 2011 T2.
2
Les indices boursiers suivants ont été retenus: Eurostoxx 50 (zone euro), DAX 30 (Allemagne), BCI 30 (Italie), IBEX 35 (Espagne), Athex 20 (Grèce), PSI 20
x(Portugal).
3
L'indicateur du sentiment économique a une moyenne de long terme égale à 100.
Note de conjoncture N° 1-13
13
1. Conjoncture internationale
Etats-Unis: une dynamique relativement solide,
malgré le resserrement budgétaire
Le PIB des Etats-Unis a enregistré une croissance quasinulle au 4ème trimestre 2012. Cette stagnation, après trois
trimestres relativement dynamiques, est cependant liée
dans une large mesure à la baisse de la demande
publique (elle-même impactée par la baisse marquée de
certaines dépenses militaires), ainsi qu'à la variation
négative des stocks. Les autres composantes de la
demande intérieure se sont en revanche bien comportées,
d'une part du côté des dépenses des ménages (+0.5% sur
la consommation, +4.5% sur l'investissement
résidentiel1), mais aussi de celles des entreprises (+2.5%,
avec notamment une progression soutenue de
l'investissement en équipements et logiciels). La fin de
2012 a également été marquée par une croissance ferme
de l'emploi et celle-ci semble globalement s'être
prolongée au début de 2013.
Les autres indicateurs conjoncturels du 1er trimestre 2013
ont dans l'ensemble suivi une tendance favorable, malgré
le déclenchement de mesures d'ajustement budgétaires
relatives à l'accord trouvé le 1er janvier entre
l'administration Obama et la majorité républicaine de la
Chambre des représentants (le "fiscal cliff fix"). Les
dépenses de consommation ont notamment bénéficié du
versement anticipé de bonus et dividendes à la fin de
2012, avant que n'intervienne la hausse du taux de
cotisation salariale. Selon l'estimation avancée du Bureau
of Economic Analysis2 (26 avril), la croissance du PIB au
1er trimestre aurait atteint environ 0.6% (2.5% en rythme
annualisé), portée par la majorité des composantes (et
avec un contrecoup positif lié au déstockage important
du 4ème trimestre). Le BEA met cependant en avant la
contribution négative des dépenses publiques (et ce à
tous les niveaux: fédéral/Etats/localités).
Les indicateurs relatifs au marché immobilier semblent
pour leur part continuer à suivre une tendance de
redressement. L'investissement résidentiel, après six
années consécutives de recul, a progressé de plus de 10%
en 2012. Les prix de l'immobilier sont repartis à la hausse
depuis le 1er trimestre 2012 et montrent en février 2013
une progression proche de 10% sur un an3. Concernant
les mises en chantier et les autorisations de bâtir, sur ce
même mois de février, la hausse relevée sur un an
avoisine les 30%. Le secteur de la construction, qui a
payé un lourd tribut à la crise en termes d'emplois, voit
ses effectifs repartir à la hausse depuis la mi-2012. Ce
redressement du marché immobilier est de bon augure,
car il s'accompagne d'effets de richesse importants pour
les ménages américains, dont la capacité d'emprunt
repose bien plus qu'en Europe sur la valeur de leur
patrimoine.
Japon: banzaï!
Sous l'impulsion de Shinzo Abe, redevenu Premier
Ministre après les élections de décembre 2012, le Japon a
pratiquement effectué un virage à 180 degrés en matière
de politique économique. Celle-ci repose sur un triptyque
plan de relance/assouplissement monétaire/réformes
structurelles destiné à redresser l'économie nippone et à
sortir de la déflation qui touche l'archipel depuis presque
vingt ans. Cette politique ultra expansive a entraîné une
nette dépréciation du yen, une forte progression de la
bourse de Tokyo et une remontée indéniable de confiance
(des entreprises autant que des ménages). Cette nouvelle
orientation a notamment poussé la Commission
européenne à réviser à la hausse ses perspectives de
croissance pour le Japon en 2013 (de 1.0 à 1.4% dans ses
prévisions de printemps 2013).
Si cette stratégie est susceptible de générer à court terme
des effets positifs sur l'activité, elle comporte tout de
même des risques non négligeables à plus longue
échéance, notamment en matière de soutenabilité de
l'endettement. L'économie nipponne est en effet déjà
une des plus endettées au monde parmi les économies
avancées (sa dette représente plus de 200% du PIB).
1
Variations trimestrielles (i.e. au format européen, les données US sont
à la base diffusées en rythme annualisé).
2 .
http://www.bea.gov/newsreleases/national/gdp/gdpnewsrelease.htm
14
3
Indice S&P/Case-Schiller Composite-20
Note de conjuncture N° 1-13
2. Evolution récente du PIB
2. Evolution récente du PIB
Graphique 6: PIB au Luxembourg et dans la zone euro
Graphique 7: PIB en volume depuis 2008
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
Belgique
France
08 T1
Luxembourg
Zone euro
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
92
Allemagne
Variation trimestrielle
Source: Eurostat (PIB en vol., désaisonnalisé)
12 T3
93
12 T1
94
11 T3
95
11 T1
96
10 T3
97
10 T1
98
En %
Indice 2008 T1=100
99
09 T3
100
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
-4
-5
-6
-7
-8
09 T1
101
08 T3
102
Variation annuelle
Source: STATEC (Comptes nationaux)
Tableau 4: PIB et composantes de la demande
2012 T1
2012 T2
2012 T3
2012 T4
2012 T1
2012 T2
Variation sur un trimestre en %
2012 T3
2012 T4
Variation sur un an en %
Dépense de consommation finale des ménages
Dépense de consommation finale des administrations publiques
Formation brute de capital
Exportations de biens et de services
Importations de biens et de services
1.3
2.9
-1.1
-3.6
-2.1
-1.5
0.6
-2.9
0.7
-1.5
-0.9
0.6
-3.9
2.1
0.2
1.9
1.2
15.1
2.5
2.7
4.7
4.9
14.5
-5.3
-1.1
1.6
5.0
11.1
-4.1
-3.2
-0.4
4.3
-2.6
-2.0
-5.6
0.8
5.4
6.1
1.5
-0.8
PIB
0.0
0.5
-0.5
1.6
-0.3
0.6
-0.5
1.6
Source: STATEC (données en volume, corrigées des variations saisonnières)
Graphique 8: Principales composantes du PIB –
optique dépenses
Graphique 9: PIB et emploi
12
3 200
10
8
Variation annuelle en %
2 200
1 700
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
1 200
Consommation finale des ménages
Consommation finale des administrations publiques
Formation brute de capital fixe
Solde extérieur (exportations - importations)
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
96 T1
97 T1
98 T1
99 T1
00 T1
01 T1
02 T1
03 T1
04 T1
05 T1
06 T1
07 T1
08 T1
09 T1
10 T1
11 T1
12 T1
En Mio EUR
2 700
PIB à prix constants
Emploi intérieur
Source: STATEC (Comptes nationaux)
Source: STATEC (données en volume , désaisonnalisées)
Note de conjoncture n° 1-13
15
2. Evolution récente du PIB
Un rebond au 4ème trimestre, lié à la consommation
privée et aux exportations de services non financiers
Graphique 10: Consommation des ménages
3 050
3 000
En Mio EUR
L’économie luxembourgeoise a connu une année de très
faible croissance en 2012, qui se conclut cependant par
une hausse relativement forte du PIB au 4ème trimestre. Ce
rebond en fin d’année repose largement sur la bonne
performance des services non financiers. Le secteur
financier continue pour sa part à montrer une absence de
dynamisme, ce qui ne permet pas d’envisager à court
terme un retour vers un rythme de croissance élevé.
2 950
2 900
2 850
2 800
16
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
07 T1
2 300
2 200
2 100
2 000
1 900
1 800
1 700
1 600
1 500
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
1 400
Formation brute de capital fixe
Idem, hors avions et satellites
Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées)
Graphique 12: Composantes du solde extérieur
3 000
2 000
1 000
0
-1 000
-2 000
Biens
Services financiers
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
-3 000
07 T1
A côté de la progression relevée sur la consommation des
ménages, l’autre composante qui a le plus contribué à la
croissance du 4ème trimestre concerne les échanges de
services et plus précisément les échanges de services non
financiers (tandis que ceux concernant les services
financiers ont joué à la baisse). La consommation
publique a pour sa part continué – à une moindre échelle
– à soutenir la croissance.
Graphique 11: Investissements
06 T1
De même, la hausse appuyée des exportations de biens
(en progression de 7% par rapport au 3ème trimestre)
repose presque entièrement sur les exportations d’or, ce
qui n’a pas d’incidence sur le PIB.
Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées)
05 T1
L’investissement a également fortement progressé sur la
fin de 2012, mais ce mouvement repose principalement
sur des acquisitions d’avions et satellites et se voit donc
neutralisé au niveau du PIB (et donc de la croissance
économique) par une contribution plus négative de la
part des importations de biens. Si l'on considère
l'investissement en omettant l'influence des avions et
satellites, on remarque une progression bien plus faible
au 4ème trimestre et une tendance de fond globalement
stagnante depuis la mi-2011 (cf. Graphique 11).
Consommation finale des ménages
Tendance (moyenne mobile)
En Mio EUR
La consommation des ménages a enregistré, après deux
trimestres de recul, une performance relativement
satisfaisante sur la fin de 2012 (+1.9% sur un trimestre)
et plutôt inattendue au regard de l’environnement
économique (chômage en hausse, baisse des salaires
réels, confiance des consommateurs faibles). Elle a
notamment pu profiter d’un rebond des ventes de
voitures juste avant la disparition de la prime CAR-e au
1er janvier 2013 (un contrecoup est très probable au 1er
trimestre 2013), mais sa tendance de fond reste baissière
à l’issue de 2012 (cf. Graphique 10). Cette impression est
confirmée avec la progression presque nulle du chiffre
d’affaires en volume du commerce de détail (hors vente
par correspondance et carburants au détail) aux 3ème et
4ème trimestres.
2 750
En Mio EUR
Le PIB a enregistré un net rebond au 4ème trimestre 2012,
avec +1.6% par rapport au 3ème trimestre 2012 (+1.6%
également par rapport au 4ème trimestre 2011). Ce
résultat, allié à ceux des trimestres précédents (qui ont
été quelque peu révisés à la baisse), débouche sur une
progression du PIB de 0.3% pour l’ensemble de 2012,
autrement dit une année de quasi-stagnation.
Services non financiers
Source: STATEC - Comptes nationaux (données en
volume, désaisonnalisées)
Note de conjoncture n° 1-13
2. Evolution récente du PIB
Tableau 5: Valeur ajoutée par branche
2012 T1
2012 T2
2012 T3
2012 T4
2012 T1
Variation sur un trimestre en %
2012 T2
2012 T3
2012 T4
Variation sur un an en %
Agriculture, chasse et pêche
Industrie, y compris énergie
Construction
Commerce, Horeca, transports et communications
Services financiers
Services immobiliers, de location et aux entreprises
Autres activités de services
3.0
-1.2
0.3
-1.0
-3.0
3.4
2.6
-3.1
-2.6
-0.8
-0.7
4.1
0.0
0.6
0.0
-0.7
-0.6
-0.8
-1.9
0.0
0.3
-2.5
1.8
1.5
3.5
-0.4
2.3
0.7
-8.6
-7.1
-4.2
-0.2
-8.1
7.0
4.3
-5.7
-6.8
-2.5
-1.8
-1.5
5.0
4.6
-0.7
-8.0
-1.6
-3.4
-3.3
5.3
3.8
-2.7
-2.6
0.3
0.9
-1.3
5.7
4.2
Valeur ajoutée totale
0.2
0.5
-0.4
1.7
-0.6
0.5
-0.6
1.9
Source: STATEC (données en volume, corrigées des variations saisonnières)
surprendre vu ce qui a été évoqué précédemment). La
valeur ajoutée dans l’industrie affiche enfin – après
pratiquement 6 trimestres de recul – une hausse, de 1.7%
sur un trimestre. Il serait cependant osé de parier sur une
poursuite de cette évolution favorable au début de 2013,
alors que les opinions des industriels ont continué à se
dégrader au 1er trimestre.
Graphique 13: Valeur ajoutée en volume
115
Indice 2007 T1 = 100
110
105
100
95
Economie entière
Secteur financier
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
07 T1
90
Autres branches
Source: STATEC
Pas encore de reprise notable de la part du secteur
financier
La valeur ajoutée du secteur financier, branche majeure
de l’économie, affiche encore un recul au 4ème trimestre
même si celui-ci est moins prononcé que sur le trimestre
précédent. D’une manière générale, après une
dégradation continue au cours de 2010 et 2011, la valeur
ajoutée du secteur financier tend à se stabiliser depuis le
début de 2012, à défaut de rebondir. Il faut toutefois
relever une forte hétérogénéité entre les différents
acteurs de ce secteur et notamment une évolution encore
défavorable du côté des banques (cf. partie 3.5.)
Dans les autres services, on peut noter un soutien
toujours important de la valeur ajoutée des services aux
entreprises, des activités immobilières et des services de
communication (ces branches étaient déjà relativement
bien orientées sur les trimestres précédents). Le 4ème
trimestre 2012 a été plus spécifiquement marqué par la
progression de la valeur ajoutée des entreprises actives
dans les domaines du commerce, des transports et de
l’Horeca, alors que celles-ci avaient précédemment connu
4 trimestres consécutifs de baisse. Ce mouvement
coïncide notamment avec un rebond important du chiffre
d’affaires en volume du commerce de gros (qui s’était
largement dégradé au cours du 1er semestre 2012) ainsi
que de celui de la vente automobile (ce qui ne devrait pas
Note de conjoncture n° 1-13
Depuis 2010, il est intéressant de noter que la perte de
dynamique du secteur financier a pu être partiellement
compensée par l’expansion d’autres types de services,
notamment par des entreprises de la branche
"Immobilier, location et services aux entreprises". Alors
que la valeur ajoutée pour chacune de ces deux branches
– qui sont les plus pondérées dans la valeur ajoutée
totale – évoluait de manière presque similaire jusqu'en
2008, on constate depuis 2009 une dynamique
totalement opposée (cf. Graphique 14). Cette évolution
contraire apparaît également au niveau des soldes
extérieurs sur les échanges de services (cf. Graphique 12).
En 2011 et 2012, la branche "Immobilier, location et
services aux entreprises" a vu sa valeur ajoutée croître de
presque 6% par an (+0.7% par an sur la même période
pour l'économie totale, -4.2% pour le secteur financier),
un rythme supérieur à sa moyenne de long terme (4.5%
par an environ de 1996 à 2010). Entre 2010 et 2012, la
perte subie par le secteur financier a été compensée pour
1/3 environ par les activités immobilières et pour 2/3 par
les services aux entreprises. Dans ces derniers, on
retrouve notamment des entreprises de la catégorie
"activités juridiques, comptables et conseils de gestion".
Parmi celles-ci, beaucoup travaillent d'ailleurs
directement pour le secteur financier, même si elles n'en
font pas partie stricto sensu. On aurait ainsi pu penser
que ces entreprises auraient dû faire les frais du recul de
l'activité dans le secteur financier, mais ce n'est
apparemment pas ce qui s'est produit. Plusieurs
phénomènes seraient susceptibles de justifier cette
évolution, notamment:
-
une externalisation croissante d'activités des
entreprises du secteur financier vers ces sociétés
(dans une logique de réduction des frais par
exemple);
-
un besoin accru de conseils comptables,
juridiques et fiscaux, en lien avec la
17
2. Evolution récente du PIB
modification de l'environnement réglementaire
– intense sur les dernières années, notamment
pour le secteur bancaire – et la nécessité d'une
mise en conformité aux normes internationales;
-
une réorientation relative de l'activité vers les
composantes les plus dynamiques du secteur
financier (notamment les fonds
d'investissement).
Graphique 14: Valeur ajoutée dans les principales
branches de services
2 100
2 000
En Mio EUR
1 900
1 800
1 700
1 600
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
1 500
Secteur financier
Immobilier, location et services aux entreprises
Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées)
Perspectives à court terme
Les perspectives pour le début de 2013 sont meilleures
pour ce qui concerne les services que pour les autres
branches. Les enquêtes de conjoncture dans l'industrie et
la construction (cf. parties 3.1 et 3.2) montrent en effet
une dégradation des opinions au début de 2013 et ce
jusqu'en avril. Les résultats des enquêtes d'opinions dans
les services sont en revanche mieux orientés au 1er
trimestre dans le commerce de détail (cf. partie 3.3) ainsi
que dans les autres services non financiers (cf. partie 3.4).
Le secteur financier devrait quant à lui bénéficier de
l'amélioration du climat boursier (cf. partie 3.5), mais il
est difficile d'en déduire l'impact potentiel en termes de
valeur ajoutée.
Des signaux plutôt positifs ressortent des indicateurs
avancés de croissance établis par le STATEC en
collaboration avec l'OFCE1 pour le Luxembourg2. Ceux-ci
sont établis sur la base de relations entre plusieurs
indicateurs de court terme nationaux et internationaux
avec la valeur ajoutée du secteur financier et celle du
secteur non financier, cette relation ayant un caractère
plus ou moins avancé selon les indicateurs considérés. Ils
indiquent une progression de la valeur ajoutée totale de
1.2% au 1er trimestre 2013 et de 0.9% au 2ème trimestre.
Ces résultats sont bien entendu à considérer avec
beaucoup de prudence, notamment si l'on considère les
révisions substantielles qui affectent parfois les données
trimestrielles du PIB (en particulier lorsqu'elles sont
exprimées en variation trimestrielle). Il est à noter
cependant que la variation du PIB pour le 4ème trimestre
2012 est de +1.6% dans la première estimation des
comptes nationaux, un chiffre très proche de celui qui
avait été indiqué par les indicateurs avancés (+1.7%).
1
Observatoire français des conjonctures économiques
Cf. Economie et Statistiques n° 41/2010
http://www.statistiques.public.lu/catalogue-publications/economiestatistiques/2010/41-2010.pdf
2
18
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
3. Activité par branche
Tableau 6: Valeur ajoutée et emploi par branche – tableau synoptique
Poids
Nace rév. 1.1
2012
2012
Année
2009
2010
2011
2012
T1
En %
T2
T3
T4
Variation annuelle en %
Valeur ajoutée en volume
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce, Horeca, Transports et communication
Secteur financier
Immobilier, location et services aux entreprises
1
Autres services
Total
0.3
6.4
5.6
20.6
24.9
24.6
17.8
19.7
-19.4
-0.9
-4.5
-5.4
-2.0
1.8
0.0
4.5
3.2
6.3
1.9
0.7
3.0
-6.0
0.9
-1.8
4.5
-4.8
6.0
1.3
-4.5
-6.1
-2.0
-1.1
-3.6
5.7
4.2
-8.6
-7.1
-4.2
-0.2
-8.1
7.0
4.3
-5.7
-6.8
-2.5
-1.8
-1.5
5.0
4.6
-0.7
-8.0
-1.6
-3.4
-3.3
5.3
3.8
-2.7
-2.6
0.3
0.9
-1.3
5.7
4.2
100.0
-4.2
3.0
1.2
0.3
-0.6
0.5
-0.6
1.9
1.2
9.7
10.5
25.8
11.3
17.6
24.0
1.2
-2.8
-0.4
1.0
0.3
0.6
4.4
2.1
-0.5
0.5
1.8
-0.7
3.1
3.6
1.1
0.8
2.0
3.2
1.5
3.8
4.0
0.8
-0.5
1.1
2.6
1.8
2.9
3.5
1.7
1.3
1.7
3.3
1.9
2.9
3.5
0.1
0.0
1.1
2.6
2.0
1.9
3.4
0.8
-1.4
0.8
2.3
1.7
2.9
3.6
0.8
-2.0
0.7
2.1
1.5
4.0
3.6
100.0
1.1
1.8
2.9
2.3
2.7
2.2
2.1
2.2
Emploi total
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce, Horeca, Transports et communication
Secteur financier
Immobilier, location et services aux entreprises
1
Autres services
Total
Source: STATEC (comptes nationaux)
1
Services d'administration publique, Education, Services de santé et d'action sociale, Services collectifs, sociaux et personnels.
L'examen des tendances au sein des différentes branches
de l'économie luxembourgeoise révèle de fortes disparités
au début de 2013. Le secteur secondaire (industrie et
construction) suit une orientation nettement baissière
depuis 2012 et celle-ci – eu égard au pessimisme affiché
par les entrepreneurs jusqu'en avril 2013 – ne semble pas
vouloir s'infléchir en 2013. Le secteur financier reste
marqué par le manque de dynamisme de la composante
Note de conjoncture n° 1-13
bancaire, tandis que les autres domaines d'activité de la
finance, notamment les fonds d'investissements,
semblent pleinement profiter de la remontée de
confiance sur les marchés. Dans les services non
financiers, les services aux entreprises et l'immobilier
continuent à bénéficier d'une dynamique de croissance
forte, mais pour la plupart des autres services, c'est
plutôt la morosité conjoncturelle qui constitue la norme.
19
3. Activité par branche
3.1 Industrie
20
80
75
Zone euro
Belgique
France
Luxembourg
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
janv.-08
juil.-08
70
Allemagne
Source: Eurostat (données désaisonnalisées)
Graphique 16: Production industrielle par catégorie de
biens
Industrie totale
Biens d'équipement
Energie
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
janv.-08
110
105
100
95
90
85
80
75
70
65
Biens intermédiaires
Biens de consommation
Source: STATEC (Enquête d'activité dans l'industrie)
Graphique 17: Production d'acier brut en volume
130
110
90
70
50
30
Monde
UE 27
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
10
juil.-09
La contre-performance de l'industrie luxembourgeoise en
2012 s'apprécie à l'aune des résultats des autres pays
européens. Avec une baisse de la production de 5%, elle
se situe dans le wagon de queue, aux côtés de pays parmi
les plus touchés par la crise économique (Italie, Espagne,
Portugal).
85
janv.-09
Si l'origine de la baisse de la production diffère entre
2011 et 2012, la tendance à la dégradation s'est en
revanche généralisée: elle concerne 14 de 18 branches
que recense l'indice de la production en 2012 (contre 11
en 2011).
90
juil.-08
La contribution notable à la baisse de la fabrication des
produits en caoutchouc – qui a subi un recul de 22% en
2012 – peut quant à elle vraisemblablement être mise en
relation avec le fort repli des ventes de véhicules en
Europe et la baisse concomitante de la demande en
pneumatiques.
95
janv.-08
La production sidérurgique s'était en fait déjà affaissée à
partir de la fin 2011 et n'a pas réellement opéré de
redressement depuis. Si les résultats luxembourgeois
suivent relativement bien les mouvements relevés de
mois en mois dans l'ensemble de la sidérurgie
européenne (cf. Graphique 17), la tendance baissière a
été bien plus marquée au Luxembourg, avec une
production d'acier en recul de 13% en 2012 (contre -5%
dans l'Union européenne). Sur cet indicateur, le
Luxembourg enregistre en 2012 l'une des plus mauvaises
performances, à la 15ème place parmi les 17 pays
européens producteurs d'acier.
100
Indice janvier 2008 = 100
L’industrie luxembourgeoise a encore traversé une année
difficile en 2012. La production industrielle, qui avait
déjà enregistré une baisse de presque 3% en 2011, a été
affectée par un recul supplémentaire de 5% sur
l’ensemble de l’année écoulée. L’origine de ce repli est
cependant de nature différente. En effet, le résultat de
l’année 2011 avait principalement été impacté par les
mauvaises performances des catégories "Industrie du
papier et carton, imprimerie", "Industrie chimique et
pharmaceutique" et "Production et distribution
d'électricité et de gaz". En 2012, c'est principalement à
cause de la sidérurgie, de la fabrication des produits en
caoutchouc et de celle de produits métalliques (hors
biens d'équipement) que la production a été tirée vers le
bas.
105
Indice janv. 2008 = 100,
désaisonnalisé, lissé sur 3 mois
Baisse marquée de la production en 2012
Graphique 15: Production industrielle
Indice janvier 2008 = 100
L’industrie va mal. La production s’est nettement repliée
sur les deux années écoulées et cette tendance baissière
perdure au croisement de 2012 et 2013. Les industriels
témoignent dans les enquêtes d’opinion d’un pessimisme
toujours marqué au début de 2013. Une tendance
négative affecte également les prix à la production et la
productivité, ce qui laisse notamment envisager à court
terme une poursuite de la contraction des effectifs.
Luxembourg
Source: World Steel Association
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
Graphique 18: Evolution de la productivité dans l'industrie
105
Par tête
Par heure travaillée
100
Indice janv. 2008 = 100,
données désaisonnalisées
Allemagne
Luxembourg
Allemagne
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
80
janv.-11
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
janv.-08
70
85
juil.-10
75
90
janv.-10
80
juil.-09
85
95
janv.-09
90
100
juil.-08
95
janv.-08
Indice janv. 2008 = 100,
données désaisonnalisées
105
Luxembourg
Sources: Eurostat (enquêtes d'activité), calculs STATEC
Après une courte période de stabilisation, la
production a renoué avec une tendance baissière au
2ème semestre 2012
La forte baisse relevée sur l’ensemble de 2012 – par
rapport à l’année précédente – résulte de plusieurs
phases (cf. Graphique 15):

une dégradation prononcée à la fin de 2011;

une stabilisation au cours du 1er semestre 2012;

un retour sur une tendance négative à partir du
2ème semestre 2012.
Le repli de l’emploi industriel a également été plus
marqué en 2012, avec une baisse de 2.5% (contre -0.9%
en 2011). Il s’agit de la 4ème année consécutive de
contraction des effectifs. Le nombre d’heures travaillées
s’est quant à lui encore replié davantage, de 3.5% (alors
qu’il avait légèrement progressé en 2011, de 0.4%). Les
ajustements opérés sur le volume de travail – que ce soit
en termes d’heures ou d’emplois – n’ont cependant pas
permis d’éviter une dégradation de la productivité
apparente du travail (cf. Graphique 18).
Un moral au plus bas
La rechute de la fin 2012 – également perceptible dans
les autres pays européens – s’explique principalement par
le repli de la production dans la fabrication de produits
métalliques, de matériaux de construction, ainsi que dans
les industries extractives et alimentaires.
Au niveau des données mensuelles, le mois de décembre
2012 a enregistré un rebond de la production de quelque
4% sur un mois, mais celui-ci ne s’est révélé que
transitoire. Il était surtout localisé dans l’industrie textile
et la fabrication de machines et équipements, deux
domaines pour lesquels les résultats de janvier 2013
(dernières données disponibles) se sont inscrits en nette
baisse.
Ainsi, au début de 2013, la tendance de fond de la
production industrielle demeure incontestablement
baissière, même si la dégradation tend quelque peu à
s’amenuiser (cela se perçoit sur les résultats exprimés en
variation annuelle, cf. Graphique 22).
En termes absolus, le niveau de la production rejoint ainsi
celui de la mi-2009. Il est de 10% inférieur au pic du
début 2011 et de 20% inférieur aux volumes d’avantcrise (i.e. du début de 2008).
Note de conjoncture n° 1-13
L’indicateur de confiance des industriels luxembourgeois
est quant à lui au plus bas (depuis 2009) à l’issue du 1er
trimestre 2013. Il n’a pas montré de rebond au début de
l’année en cours, contrairement à ce que l’on peut
observer au niveau de la zone euro (et ce pour une très
grande majorité des Etats membres). La seule variable de
l’enquête de conjoncture qui enregistre une remontée
tendancielle au cours des derniers mois est celle relative
aux stocks, ce qui n’a bien entendu rien de réjouissant
puisque cela signifie qu’ils sont jugés trop élevés. Les
opinions sur la production, sur les carnets de commandes
ou encore le degré d’utilisation de la capacité de
production estimé par les industriels interrogés révèlent
un pessimisme qui va en s’affirmant. A cet égard
d’ailleurs, les résultats de production de la fin 2012 –
bien que mauvais – sont un peu meilleurs que ce que l’on
aurait pu attendre au vu de la forte dégradation
enregistrée sur les enquêtes d’opinion (cf. Graphique 22).
Les enquêtes de conjoncture du 1er trimestre 2013
laissent ainsi entrevoir une poursuite du recul de la
production. Dans le domaine de la sidérurgie cependant,
on peut espérer une évolution plus positive (ou en tous
cas moins négative) sur base des données déjà diffusées
par l’organisation World Steel Association et concernant
la production d’acier brut du Luxembourg. Celles-ci
montrent en effet un certain redressement au 1er
trimestre et sont relativement bien corrélées avec les
21
3. Activité par branche
données de la production sidérurgique de l’enquête
d’activité du STATEC (cf. Graphique 23). Dans la zone
euro, les indicateurs avancés pour l’industrie (cf.
Graphique 24) indiquent également encore un recul de la
production au 1er trimestre 2013, mais moins important
que celui du 4ème trimestre 2012 (-2.1%).
Graphique 21: Utilisation de la capacité de production
90
85
80
En %
10
5
0
-5
-10
-15
-20
-25
-30
-35
-40
20
10
70
-10
-50
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
-40
09 T1
60
08 T1
-30
65
En points
-20
Source: STATEC (Enquête de conjoncture dans l'industrie)
2013 T1
Graphique 22: Production et confiance dans
l'industrie
Graphique 20: Enquête de conjoncture dans l'industrie
60
40
Variation annuelle en %
Source: Eurostat
20
20
15
10
10
0
5
0
-10
-5
-20
-10
-30
-15
-40
-60
13 T1
12 T1
-60
11 T1
-30
10 T1
-20
09 T1
-50
08 T1
-25
07 T1
0
06 T1
-20
05 T1
20
-40
En points
2012 T1
2011 T1
2010 T1
2009 T1
2008 T1
2007 T1
2006 T1
-60
Zone euro (échelle de gauche)
Luxembourg (échelle de droite)
Soldes d'opinions
75
0
2005 T1
En points
Graphique 19: Confiance industrielle
Production par jour ouvrable (éch. g.)
Indicateur de confiance dans l'industrie (éch. dr.)
-80
Source: STATEC
Tendance récente de la production
Carnets de commandes
Stocks
13 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
07 T1
-100
Graphique 23: Production d'acier brut et production
sidérurgique (Luxembourg)
130
Source: STATEC (données désaisonnalisées)
120
Indice 2010 = 100
110
100
90
80
70
60
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
50
Production d'acier brut (World Steel Association)
Production sidérurgique (enquête d'activité)
Source: STATEC, World Steel Association
22
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
50
-10
45
-20
40
-30
35
-40
30
-50
25
650
120
600
110
550
100
500
Industrial confidence indicator (échelle de gauche)
PMI - Manufacturing (échelle de droite)
janv.-13
70
janv.-12
350
janv.-11
80
janv.-10
400
janv.-09
90
janv.-08
450
janv.-07
janv.-13
janv.-10
En EUR / tonne métrique
130
0
En points
700
juil.-12
55
janv.-12
140
10
juil.-11
750
janv.-11
60
juil.-10
20
juil.-09
150
juil.-08
800
janv.-09
65
Indice 2010 = 100
Graphique 26: Prix de l'acier et des produits
sidérurgiques
30
janv.-08
En points
Graphique 24: Indicateurs avancés pour l'industrie de
la zone euro
Prix mondial de l'acier (tous produits)
Prix des produits sidérurgiques (Lux.) - éch. dr.
Sources: Commission européenne, Markit Economics
Sources: STATEC, MEPS
Graphique 25: Prix des produits industriels
Source: STATEC
10
10
5
0
0
-20
-10
-30
-15
-40
-20
Prix anticipés (éch. de gauche)
janv.-13
-5
janv.-12
-10
janv.-11
janv.-13
janv.-12
janv.-11
janv.-10
Industrie hors sidérurgie
20
janv.-10
Industrie totale
janv.-09
janv.-08
janv.-07
janv.-06
janv.-05
85
15
janv.-09
90
30
janv.-08
95
20
janv.-06
100
40
janv.-07
105
Solde des opinions +/(moy. mob. sur 3 mois)
Indices 2010 = 100
110
Variation annuelle en %
Graphique 27: Anticipations des prix des produits
industriels
115
Prix effectifs (éch. dr.)
Source: STATEC
Les prix industriels suivent la baisse de la demande
Les prix à la production ont progressé de seulement 1.2%
en 2012, contre +8% en 2011. Cette tendance
déflationniste – qui s’inscrit dans un climat conjoncturel
défavorable à l’industrie – s’est largement renforcée au
cours des derniers mois de l’année, et, au début de 2013,
les prix des produits industriels marquent presque un
repli de 1% sur un an. La plupart des produits ont été
affectés par cette tendance, à l’exception notable de
l’énergie dont les prix de production (et de distribution)
ont progressé de 6% en 2012, après 7% de hausse en
2011.
On constate une remontée très récente du côté des prix
des produits sidérurgiques (depuis décembre 2012), mais
il est difficile d’envisager qu’elle se poursuive. Les prix
Note de conjoncture n° 1-13
des matières premières mondiales, et notamment des
métaux tels que le fer (principal intrant de l’acier), se
sont en effet nettement repliés depuis mars-avril. On
constate d’ailleurs une stabilisation du prix mondial de
l’acier en mars 2012 (cf. Graphique 26) et l’on peut
attendre une réaction similaire sur les produits
luxembourgeois.
D’une manière générale, les industriels continuent à
tabler sur une baisse des prix de leurs produits (c’est le
cas depuis la mi-2012, cf. Graphique 27). Il est à noter
que sur cet indicateur des anticipations de prix – basé sur
les opinions exprimées dans le cadre de l’enquête de
conjoncture mensuelle – on retombe là encore sur les
niveaux de crise du début de 2009.
23
3. Activité par branche
3.2 Construction
Tableau 7: Production par jour ouvrable
Année
Nace rév. 1.1
2008
2009
2010
2011
2012
1
2013
Variations annuelles en %
Construction
Bâtiment et génie civil
Travaux spécialisés
-1.4
-4.9
2.2
0.3
2.9
-2.0
0.2
0.1
0.3
2.1
5.3
-1.2
-5.6
-8.9
-2.3
-13.4
-24.5
-4.2
2012
T1
T2
T3
T4
Variations trimestrielles désaisonnalisées en %
2.8
9.8
-0.6
-4.5
-10.9
-1.2
2.1
0.9
-0.3
-3.1
-3.4
0.6
Source: STATEC
1
2 mois
La construction est dans une passe difficile. La
production a nettement reculé en 2012 et cette tendance
semble se poursuivre au début de 2013. Les aléas
climatiques ont certes pesé sur les résultats, mais cela ne
saurait masquer le fait que le secteur fait bien face à une
dégradation conjoncturelle de fond. Celle-ci se ressent a
priori davantage dans le secteur de la construction non
résidentielle.
Dégradation conjoncturelle en 2012
La production du secteur de la construction a enregistré
une baisse de plus de 5% en 2012. Il faut remonter à
1996 pour retrouver un résultat aussi négatif (en
l’occurrence de -7%). Alors que cette branche avait
relativement bien performé en 2011, en tous cas bien
mieux que la plupart des pays de la zone euro (et pas
seulement vis-à-vis de ceux qui ont dû affronter
l’explosion d’une bulle immobilière, comme l’Espagne ou
l’Irlande), une tendance bien plus défavorable s’est
imposée ensuite. Le 1er trimestre 2012 a été marqué par
un recul de presque 10% sur un an, mais il faut
considérer que le 1er trimestre 2011 s’était caractérisé par
un niveau d’activité exceptionnel (en lien notamment
avec des températures clémentes et le report d’activité
du mois de décembre 2010 qui lui avait été très froid).
Ces phénomènes sont loin d’être anodins: ils expliquent
environ un tiers de la baisse relevée sur la production en
2012. Au-delà de cet effet de base négatif – directement
imputable aux caprices du climat sur les années
précédentes – c’est surtout une dégradation de type
conjoncturel qui a pesé sur les résultats. En effet, les
enquêtes de conjoncture effectuées auprès des
entrepreneurs témoignent d’un très net affaissement des
opinions au cours des 2ème et 3ème trimestres de 2012 (cf.
Graphique 30 et Graphique 31).
Il est important de considérer que ces résultats de
production sont issus de l’enquête d’activité du STATEC et
que celle-ci se base sur un échantillon d’entreprises qui
représentent environ 40% de la valeur ajoutée totale du
secteur (contre près de 90% pour l’échantillon de
l’enquête d’activité dans l’industrie). Il est donc possible
que ces résultats divergent en partie de ceux de la
production réelle du secteur surtout dans un
environnement dynamique, marqué par des créations
24
d'entreprises ou la pénétration importante du marché par
des entreprises étrangères. Si l’on considère l’emploi dans
la construction, sur base des données des comptes
nationaux (elles-mêmes dérivées des données
exhaustives de l’IGSS), il montre une progression de 1.1%
en 2012. Or, dans les résultats de l’enquête d’activité,
l’emploi enregistre une baisse de 2.8% sur la même
année (précisons que dans les deux cas, il s’agit des
effectifs hors intérimaires). Ceci inciterait à penser que
l’évolution de la production est sûrement sous-estimée
par l’enquête d’activité. Il reste que les données
recueillies par les enquêtes d’activité et de conjoncture
du STATEC (qui s’appuient sur des échantillons intégrant
notamment les grandes entreprises du secteur) reflètent
une tendance défavorable qui transparaît également au
niveau de l’emploi tel que renseigné par les comptes
nationaux, qui certes progresse encore en 2012, mais à
un rythme bien plus faible que l’année précédente (cf.
Graphique 32). Par ailleurs, on constate, sur les heures
ouvrées par les travailleurs intérimaires dans les activités
de construction, une baisse de l’ordre de 7% en 2012
(tendance relevée sur les 9 premiers mois de l’année),
après une hausse de presque 20% en 2011, ce qui
conforte là encore le diagnostic d’une conjoncture
largement dégradée dans ce secteur en 2012.
Un premier trimestre 2013 probablement très mauvais
Les perspectives d’activité à court terme ne sont pas
bonnes. Les enquêtes d’opinions avaient montré une
légère remontée de confiance au 4ème trimestre 2012,
mais celle-ci n’a pas duré. Le pessimisme a largement
regagné les professionnels au 1er trimestre 2013 et cette
rechute transparaît sur toutes les variables de l’enquête.
Il faut ajouter à cela un effet probablement très
défavorable des conditions météorologiques au 1er
trimestre 2013. Celui-ci apparaît déjà dans les résultats
de production de janvier, avec un recul de plus de 20%
sur un an (et de presque 50% pour le bâtiment et génie
civil). Le froid intense de cet hiver n’a malheureusement
pas concerné que le mois de janvier, il a perduré en
février et – ce qui est bien plus exceptionnel – en mars
(cf. Graphique 33). Sur le 1er trimestre, la température
moyenne relevée au 1er trimestre 2013 a ainsi été de 0.5°,
soit presque 3° de moins que la moyenne relevée sur les
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
20 années précédentes. Or, de telles températures – qui
favorisent les phénomènes de neige, gel et dégel –
constituent un réel handicap pour bon nombre de
travaux de construction.
Graphique 30: Confiance dans la construction
10
0
-10
En points
-20
-30
-40
Zone euro
Graphique 28: Production par jour ouvrable dans la
construction
120
12 T3
11 T4
Graphique 31: Enquête de conjoncture construction
Tendance
10
110
0
Solde des opinions +/-
105
janv.-13
-50
Graphique 29: Production – comparaison européenne
110
Activité
Carnets de commandes
13 T1
12 T2
11 T3
Source: STATEC (enquête d'activité dans la construction)
10 T4
-60
07 T1
janv.-12
janv.-11
janv.-10
janv.-09
janv.-08
janv.-07
80
-40
10 T1
85
-30
09 T2
90
-20
08 T3
95
-10
07 T4
100
janv.-06
Emploi
Source: STATEC (données désaisonnalisées)
Graphique 32: Emploi dans la construction
105
6
100
5
Var. annuelle en %
2
12 T3
12 T1
11 T3
-2
11 T1
France
10 T3
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
Allemagne
10 T1
Source: Eurostat
janv.-10
juil.-09
juil.-08
Luxembourg
-1
07 T1
Zone euro
janv.-09
0
janv.-08
70
juil.-07
1
janv.-07
75
09 T3
80
3
09 T1
85
4
08 T3
90
08 T1
95
07 T3
2005 = 100, données désaisonnalisées
Luxembourg
Source: Eurostat
115
Janvier 2007 = 100
11 T1
10 T2
09 T3
08 T4
08 T1
07 T2
06 T3
05 T4
-50
05 T1
Dans ces conditions, il n’y a pas lieu d’être optimiste pour
les résultats de production du 1er trimestre, ceux-ci
seront probablement très mauvais, et il en va de même
pour les perspectives d’emploi dans la construction. La
mauvaise passe conjoncturelle joue également sur les
anticipations des chefs d’entreprise en matière de prix:
celles-ci sont orientées à la baisse depuis la mi-2012 et
cette tendance se confirme largement dans les enquêtes
du 1er trimestre. Cette inflexion se retrouve sur l’évolution
des prix à la construction relevés par le STATEC (cf.
Graphique 34).
Source: STATEC (Comptes nationaux)
Note de conjoncture n° 1-13
25
3. Activité par branche
Graphique 33: Températures moyennes relevées dans
la ville de Luxembourg
25
20
En degrés Celsius
15
10
5
0
2010
2011
2012
décembre
novembre
octobre
août
septembre
juillet
juin
mai
avril
mars
février
janvier
-5
2013
Les prix de vente de l’immobilier sont quant à eux toujours
nettement orientés à la hausse au 4ème trimestre 2012 (cf.
Graphique 36). Les prix de vente des appartements ont
progressé de 1.5% au cours du 4ème trimestre 2012 (+3.8%
sur un an). Sur l’ensemble de l’année écoulée, les
appartements ont ainsi enregistré une augmentation de prix
de quelque 5%, après 4.1% en 2011 et 4.5% en 2010. Ces
résultats, qui se basent sur des indices hédoniques calculés
par le STATEC qui neutralisent les effets de structure (i.e.
dépendant de la surface des biens vendus, de leur
localisation, de leur équipement, etc.), témoignent ainsi
d’une véritable tendance inflationniste sur les prix des
appartements au Luxembourg, sur laquelle le ralentissement
conjoncturel ne semble pas encore avoir de prise. Le nombre
d’appartements vendus (de transactions) atteint un record
de 3 700 sur l’ensemble de 2012, progressant de quelque
12% (une augmentation du même ordre avait déjà été
relevée en 2011 et 2010).
Source: ASTA
Cette tendance inflationniste sur les prix des logements est
toutefois susceptible de s’estomper en 2013. C’est du moins
ce que pourrait laisser penser l’évolution des prix de vente
"annoncés" relevés par l’observatoire de l’habitat, qui ont
marqué le pas en 2012 (cf. Graphique 37). Ces données – en
ce qui concerne les ventes d’appartements – sont
relativement bien corrélées avec celles des prix de vente
effectifs du STATEC et possèdent une certaine avance sur
ces dernières (c’était notamment le cas lors de la période de
baisse des prix enregistrée en 2008-2009).
Graphique 34: Prix à la construction
Variation annuelle en %
4
3
2
1
0
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
-1
Prix à la construction
Gros-oeuvre, bâtiment
Installations techniques, parachèvement
Source: STATEC
Des signaux plus positifs dans la construction
résidentielle
Les indicateurs de la construction résidentielle
témoignent d’évolutions plus rassurantes.
Du côté des autorisations de bâtir, l’année 2012 se
caractérise par un recul des volumes à bâtir qui concerne
principalement les projets de construction non
résidentiels (cf. Graphique 35). Pour la partie
résidentielle, la tendance reste haussière (c’est le cas
depuis 2010) même si la hausse relevée en 2012 est
moins forte que l’année précédente (+4.5%, contre +15%
en 2012). Il n’est pas impossible que cette divergence
d’évolution entre construction résidentielle et non
résidentielle explique en partie les résultats décevants de
l’enquête d’activité: les entreprises qui en composent
l’échantillon ont en effet une taille relativement
importante et sont peut-être moins axées sur la
construction résidentielle (notamment sur les petites
unités).
26
Le manque de dynamisme du secteur non résidentiel se
ressent également dans les chiffres qui concernent le
marché de l’immobilier de bureaux1. Le volume de livraisons
en particulier, c’est-à-dire les nouvelles surfaces disponibles
arrivant sur ce marché, ont largement reflué en 2012 et ne
devraient que très légèrement progresser en 2013. Par
contre, les livraisons attendues pour 2014 devraient
fortement progresser, avec un volume prévu de 3 à 4 fois
supérieur à celui relevé en moyenne sur 2012 et 2013. Ces
projets se concrétiseront peut-être par un regain d’activité
dans le bâtiment, mais on ne peut être catégorique sur ce
point car il est difficile d’établir un lien statistique solide
entre ces différentes catégories de données. Le faible niveau
de livraisons en 2012 et 2013 a en tous cas coïncidé avec
une baisse du taux de vacance pour les surfaces de bureaux,
ce qui revient à dire que la baisse de l’offre a été
relativement plus forte que celle de la demande.
1
CBRE – Luxembourg Office – MarketView – Q4 2012
http://www.cbre.eu/portal/pls/portal/res_rep.show_report?report_id=27
53
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
Graphique 35: Autorisations de bâtir – volume à bâtir
7 000
6 000
En 1 000 m3
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Construction non résidentielle
Construction résidentielle
Source: STATEC
Graphique 36: Indices des prix de vente effectifs et nombre de transactions sur les appartements
130
1 200
Prix
Transactions
07 T1
12 T1
11 T1
0
10 T1
95
09 T1
200
08 T1
100
Ventes totales
Appartements neufs
12 T1
400
11 T1
105
600
10 T1
110
800
09 T1
115
1 000
08 T1
Nombre de transactions
120
07 T1
Indice 2007 T1 = 100
125
Appartements anciens
Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC
Graphique 37: Prix annoncés de vente et de location
130
130
Maisons
12 T1
11 T1
10 T1
95
09 T1
95
07 T1
100
06 T1
100
05 T1
105
12 T1
105
11 T1
110
10 T1
110
09 T1
115
08 T1
115
07 T1
120
06 T1
Location
125
120
05 T1
Indice 2005 T1 = 100
125
08 T1
Vente
Appartements
Source: Observatoire de l'Habitat
Note de conjoncture n° 1-13
27
3. Activité par branche
3.3 Commerce, Horeca, Transports et Communications
Graphique 38: Valeur ajoutée et emploi de la branche "Commerce, Horeca, Transports et Communications"
12
2
6
6
Variation annuelle en %
Variation trimestrielle en %
5
4
4
2
2
3
0
-3
2
-2
1
-4
0
-6
-1
-8
7
1
0
-1
-8
Valeur ajoutée (éch. de gauche)
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
-2
07 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
07 T1
-13
Emploi (éch. de droite)
Source: STATEC (Comptes nationaux, données désaisonnalisées en volume)
Tableau 8: Commerce: chiffre d'affaires en volume
Poids
Nace rév.1.1
2005
2012
Année
2010
2011
2012
T1
T2
En %
Commerce
Automobile
De gros
Détail
50-52
50
51
52
100.0
11.0
79.7
9.3
Détail, hors VPC 1
T3
T4
Variation annuelle en %
20.6
2.3
20.8
11.2
8.4
6.1
8.3
21.8
-16.9
-4.9
-17.3
21.8
-13.9
-2.6
-14.3
21.5
-16.5
-4.6
-17.0
22.4
-16.9
-7.2
-17.4
25.1
-20.0
-5.3
-20.7
19.6
1.9
2.0
0.7
2.5
-0.2
1.3
-0.4
Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC (données mensuelles issues des déclarations de chiffre d'affaires)
1
Ventes par correspondance (commerce électronique)
Les résultats des différents services de cette branche
témoignent dans l'ensemble de résultats décevants sur
l'année passée. La valeur ajoutée en volume y a reculé de
1.1% (après une hausse de 4.5% en 2011), malgré un
rebond prononcé au 4ème trimestre. Certains indicateurs –
fréquentation touristique, transports aériens de passagers
– présentent pourtant un profil plus favorable en 2012
ou au début de 2013 (indicateurs de confiance du
commerce de détail et des consommateurs). Mais les
fondamentaux économiques demeurent défavorables
concernant la consommation ou les échanges de
marchandises et devraient constituer un frein à
l'expansion de certaines de ces activités.
Des résultats plutôt décevants pour le commerce, mais
une remontée récente de la confiance
La branche du commerce présente souvent des évolutions
singulières en termes de chiffre d'affaires et l'année 2012
ne fait pas exception à cette règle. L'évolution
d'ensemble est marquée par l'influence négative du
commerce de gros: le chiffre d'affaires des grossistes
28
avait en fait nettement dévissé au 1er trimestre 2012
(après un 4ème trimestre 2011 record) et s'est stabilisé sur
la suite de l'année, d'où le recul marqué des résultats
exprimés en variation annuelle (effet de base). Il est
malheureusement très difficile de relier l'évolution du
chiffre d'affaires du commerce de gros (qui représente
80% du total du commerce) à d'autres variables
économiques et il est dès lors délicat d'anticiper son
évolution pour 2013.
A l'inverse, la progression du chiffre d'affaires du
commerce de détail témoigne encore en 2012 d'un
dynamisme à peine croyable. Celle-ci s'explique
cependant très largement par la contribution croissante
des services de commerce électronique (classés dans la
vente par correspondance, elle-même classée dans le
commerce de détail) et ne reflète pas spécialement la
réalité des consommateurs du Luxembourg. La tendance
réelle de la consommation des ménages transparaît bien
plus sur un indicateur tel que les ventes au détail hors
vente par correspondance qui, en termes de volume,
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
Nombre
13 000
12 500
12 000
11 500
13 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
07 T1
11 000
Données désaisonnalisées
Idem, moy. mob. sur 3 trimestres
Source: STATEC
Graphique 40: Indicateur de confiance du commerce
de détail
20
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
Luxembourg
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
-25
Zone euro
Sources: Eurostat, Chambre de Commerce, STATEC
Graphique 41: Indicateur de confiance des
consommateurs
20
10
0
-10
-20
-30
Luxembourg
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
-40
juil.-08
Néanmoins, certains indicateurs conjoncturels récents
envoient des signaux plus positifs. L'indicateur de
confiance du commerce de détail s'était quelque peu
redressé au 4ème trimestre 2012, après avoir lourdement
chuté au 3ème, et les opinions des commerçants sur le
début de 2013 confortent largement l'impression de
rebond (cf. Graphique 40). Il faut rester prudent sur cet
indicateur, notamment parce qu'il est sujet à une forte
volatilité, mais il est intéressant de constater que cette
orientation plus favorable coïncide peu ou prou avec
celle de l'indicateur des consommateurs (cf. Graphique
41). Ce dernier se situe encore à un niveau relativement
faible (-7 points en avril 2013, à comparer avec une
moyenne de long terme proche de 0), mais il a pu profiter
au cours des derniers mois d'anticipations plus favorables
concernant principalement l'évolution du chômage et
celle de la situation économique générale. Il reste à voir
dans quelle mesure cette remontée de confiance se
retrouvera dans les résultats à venir, mais elle constitue
en tous cas un signal encourageant. Il faut ajouter que
l'indicateur de confiance dans les services non financiers1
(cf. partie 3.4) montre également un profil qui se redresse
depuis le 4ème trimestre 2012.
13 500
janv.-08
Le contexte conjoncturel ne plaide pas pour un
redressement ferme de la consommation en 2013. Si
l'expansion de la population semble rester dynamique, la
situation sur le marché du travail (chômage en hausse,
ralentissement de l'emploi) et la modération salariale (la
baisse même en termes réels) devraient continuer à
constituer un frein pour les dépenses des ménages (cf.
chapitre 7) et donc pour les entreprises du commerce.
14 000
En points
Le chiffre d'affaires du commerce automobile affiche
également un repli marqué et plutôt surprenant au vu de
l'évolution des immatriculations de voitures qui – sans
atteindre des sommets – ont tout de même enregistré
une légère progression de 1% sur l'ensemble de l'année.
Cette hausse des immatriculations de voitures a
notamment bénéficié d'un très bon dernier trimestre,
juste avant la disparition au 1er janvier 2013 de la prime
CAR-e. Le contrecoup de ce phénomène est nettement
perceptible sur les résultats du 1er trimestre 2013, avec
des ventes en baisse de 9% sur un an. La tendance de
fond ne laisse cependant pas encore penser à un
effondrement imminent du marché automobile
luxembourgeois.
Graphique 39: Nouvelles immatriculations de voitures
En points - données désaisonnalisées
progressent de seulement 0.7% en 2012, contre près de
2% sur chacune des deux années précédentes.
Zone euro
1
Issu de l'enquête commune Chambre de Commerce / STATEC, basée sur
un échantillon d'entreprises de l'Horeca, des transports et
communications, de l'immobilier et des services aux entreprises.
Note de conjoncture n° 1-13
Sources: BCL, Commission européenne
29
3. Activité par branche
Horeca: résultats mitigés
Graphique 42: Confiance et ventes au détail
6
10
4
En points
5
2
0
-5
0
-10
-2
-15
-4
-20
-25
Le secteur de l'Horeca (hôtellerie, restauration et cafés) a
vu son chiffre d'affaires en valeur progresser de quelque
3% en 2012. Combiné à une hausse des prix des
prestations fournies du même ordre de grandeur (cf.
Tableau 10), on peut en déduire que le volume d'affaires
a plus ou moins stagné sur l'ensemble de l'année.
Variation annuelle en %
15
Il est cependant possible, étant donné que les résultats
de 2012 sont partiellement basés sur des estimations,
que cette tendance de stagnation soit en deçà de la
tendance réelle. En effet, on constate d'une part une
progression de l'emploi dans ce secteur toujours
considérable (plus forte qu'en 2011, cf. partie 5.1.6).
D'autre part, les statistiques de fréquentation touristique
indiquent une hausse notable sur l'ensemble de 2012 des
arrivées (+3% environ) et surtout des nuitées (+9%). Il
est vrai que les hausses étaient encore plus fortes en
2011, mais cela était largement dû à des effets
statistiques1. L'Office de tourisme de la ville de
Luxembourg relève pour sa part une progression de
quelque 10% des touristes pris en charge par ses
services. Les prix des prestations d'hébergement ont
d'autre part augmenté dans une proportion qui ne
témoigne pas réellement d'une situation de crise. Ils ont
naturellement progressé bien davantage au Luxembourg
(+3.3% en 2012) que dans la zone euro (+0.5%), mais
ceci est surtout dû au fait que les prix ont baissé dans les
pays les plus touchés par la crise (Grèce, Espagne, Italie,
Chypre et Irlande). Comparé avec les seuls pays
frontaliers, la hausse est tout de même un peu plus
prononcée au Luxembourg en 2012 (mais pas sur les
premiers mois de 2013).
juil.-12
janv.-13
juil.-11
janv.-12
juil.-10
janv.-11
juil.-09
janv.-10
juil.-08
janv.-09
juil.-07
janv.-08
janv.-07
-6
Indicateur de confiance des consommateurs
Chiffre d'affaires du commerce de détail*
Sources: BCL, STATEC
* Chiffre d'affaires des entreprises du commerce de détail, hors vente
par correspondance (moyenne mobile centrée sur 3 mois)
Tableau 9: Prix relevés dans le domaine de l’Horeca
2010
2011
2012
2013
1
Variation annuelle en %
Repas au restaurant
Boissons au restaurant
Vin, bière, autres boissons alcoolisées
Eaux minérales, boissons gazeuses et jus
Café et thé
Petite restauration
Cantines
Hôtels, motels, auberges, campings, etc.
Internats, etc.
2.3
2.7
4.2
4.8
-0.4
2.3
1.0
1.5
3.4
2.4
2.8
3.3
2.2
2.6
2.3
4.1
3.0
2.5
2.6
3.4
3.4
4.1
4.0
2.1
2.0
3.3
2.5
2.3
3.3
4.4
2.6
3.9
3.0
4.2
2.1
2.5
Total Hôtels, cafés, restaurants
2.4
2.6
2.8
2.9
Source: STATEC (IPCN)
1
4 mois
Tableau 10: Chiffre d'affaires en valeur dans l'Horeca
Année
Poids
Branche
Nace rév. 1.1
2005
2009
2010
2011
2012
2012
T1
En %
Hôtels et restaurants
55
100.0
-2.4
Hôtels
55.1
23.1
-8.1
Autres hébergements 55.2
2.2
4.0
Restaurants
55.3
46.9
-2.9
Cafés
55.4
18.1
3.7
Cantines et traiteurs 55.5
9.7
-2.0
Sources: Administration de l'Enregistrement et de Domaines, STATEC
T2
T3
T4
Variation annuelle en %
2.9
0.3
10.4
1.1
4.4
8.6
3.8
2.6
-2.5
4.7
-0.3
8.8
3.1
4.5
-2.4
2.7
1.2
5.9
3.9
8.1
-23.1
2.5
3.4
7.3
2.4
3.0
5.0
2.3
-1.1
6.2
2.5
0.6
-1.0
3.5
2.0
3.6
3.6
7.5
4.5
2.5
0.6
6.2
_______________
1
Il s'agit d'effets liés à la mise en place de la collecte des informations d'hébergement par voie électronique. L'adaptation progressive au nouveau mode de
collecte a généré des résultats a priori sous-estimés pour l'année 2010. La comparaison des chiffres entre 2012 et 2011 n'est en revanche pas biaisée par ce
phénomène.
30
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
l'ensemble de l'année, ce qui n'est pas si éloigné du
résultat de l'ensemble des compagnies européennes
(-4%). Les résultats du 1er trimestre 2013 montrent en
revanche une tendance relativement favorable, à la fois
sur les passagers et sur le fret.
Graphique 43: Résultats touristiques
3 000
2 500
En milliers
2 000
Au niveau des échanges mondiaux de marchandises,
l'indicateur de volume du commerce mondial calculé par
le CPB (cf. Graphique 46) poursuit au début de 2013
globalement sur le sentier de croissance qui prévaut
depuis 2011. Pour ce qui est de la zone euro en
particulier, les importations demeurent sur une tendance
baissière; c'est le cas depuis la mi-2011, en lien avec la
baisse de la consommation privée et de l'investissement.
Ce qui est nouveau depuis la fin de 2012, c'est
l'orientation également baissière prise par les
exportations (cf. Graphique 47). Il va de soi que ces
développements ne constituent pas un terrain favorable
pour la dynamique du transport de marchandises en
Europe.
1 500
1 000
500
7
Arrivées
2012
2011
2010*
2009
2008
2007
0
Nuitées
* Sous-estimation liée au changement de méthode de collecte
Source: STATEC
Transports et communications
Les services de transports et communications ont connu
des fortunes diverses en 2012. Sur l'ensemble de l'année,
le chiffre d'affaires global de ces activités a progressé d'à
peine 2%, contre 1% l'année précédente1. Cette évolution
positive provient des services de communications, car,
dans le domaine des transports, les résultats ont été très
décevants, surtout sur la première partie de l'année. Le
2ème semestre est marqué par un rebond notable des
résultats du transport aérien, en termes de chiffre
d'affaires en tous cas. Par contre, en ce qui concerne les
volumes, les données de l'administration de la navigation
aérienne2 montrent certes une forte progression du
nombre de passagers transportés (+7% en 2012), mais
pas du fret. Celui-ci se replie de 6% environ sur
Concernant les communications, il est à signaler que les
évolutions constatées sur le chiffre d'affaires ne sont pas
toujours faciles à mettre en perspective avec une analyse
conjoncturelle. La forte hausse relevée sur le chiffre
d'affaires au début de 2012, de même que la forte baisse
du 4ème trimestre (cf. Tableau 11) s'explique en partie par
des phénomènes à caractère exceptionnel (effets de
calendrier, de prix) qui ont généré beaucoup de volatilité.
Ces perturbations ressortent bien moins sur les résultats
de valeur ajoutée, qui montrent une croissance en
volume moins prononcée en 2012 que sur les trois
années précédentes (de l'ordre de 5%).
Tableau 11: Chiffres d'affaires nominal
Année
Poids
Branche
Nace rév. 1.1
2005
60-64
60-63
60
62
63
64
2012
2009
2010
2011
2012
T1
T2
100.0
-9.5
19.4
1.0
1.7
11.1
1.4
-1.6
-3.0
70.7
21.0
18.4
11.9
29.3
-19.4
-5.7
-24.7
-16.7
15.1
17.2
2.9
24.2
14.1
23.1
11.2
5.2
14.3
7.5
-15.9
-2.6
1.7
-3.9
-2.6
10.9
-0.7
-0.7
-0.7
-0.6
35.9
-6.9
1.5
-10.7
-2.8
20.4
-4.2
-1.2
-4.6
-6.3
4.1
1.8
6.8
0.7
-0.5
-13.1
En %
Transports et communications1
1
Transports
Transports terrestres
Transports aériens
Auxilliaires du transport
Communications
1
T3
T4
Variation annuelle en %
Hors transports par eau
Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC
_______________
1
Hors services de transport par eau (ces derniers correspondent à des activités qui pour la plupart ne se font pas sur le territoire national et leur évolution
n'a donc que très peu d'influence en termes de valeur ajoutée et d'emploi dans les données des comptes nationaux).
2
Pour l'aéroport de Luxembourg.
Note de conjoncture n° 1-13
31
3. Activité par branche
Graphique 46: Volume du commerce mondial
135
120
115
110
105
100
95
90
85
80
75
70
130
Indice 2005 = 100
125
120
115
110
105
100
janv.-13
janv.-12
janv.-11
janv.-10
janv.-09
janv.-08
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
95
janv.-08
Indice janv 2008 = 100 (données
désaisonnalisées et lissées sur 3 mois)
Graphique 44: Chiffre d'affaires en valeur dans les
services de transports
Volume du commerce mondial
Tendance (moy. mob. 3 mois)
Transports terrestres
Transports aériens
Services auxiliaires des transports
Source: Centraal Planbureau (www.cpb.nl)
Sources: Admin. de l'Enregistrement, STATEC
Fret (éch. g.)
Passagers (éch. dr.)
Sources: ANA, STATEC (données désaisonnalisées)
32
105
100
95
Importations
janv.-13
janv.-12
90
janv.-11
300
110
janv.-10
130
115
janv.-09
350
120
janv.-08
150
En milliers de passagers
400
13 T1
170
12 T1
450
11 T1
190
10 T1
500
09 T1
210
08 T1
550
07 T1
En milliers de tonnes
230
Indice 2005 = 100, moy. mob. sur 3 mois
Graphique 47: Volume du commerce extérieur de la
zone euro
Graphique 45: Aéroport de Luxembourg
Exportations
Source: Centraal Planbureau (www.cpb.nl)
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
3.4 Immobilier, location et services aux entreprises
Graphique 48: Valeur ajoutée et emploi de la branche "Immobilier, location et services aux entreprises"
Emploi
Valeur ajoutée
0
-10
-4
-2
-1
12 T3
Variation annuelle en % (éch. gauche)
12 T3
0
12 T1
-2
11 T3
-5
11 T1
1
10 T3
2
10 T1
0
09 T3
0
09 T1
2
08 T3
4
08 T1
3
2
07 T3
6
5
07 T1
4
12 T1
8
11 T3
4
11 T1
10
10 T3
5
10 T1
10
09 T3
6
09 T1
15
08 T3
6
08 T1
12
07 T3
8
07 T1
20
Variation trimestrielle en % (éch. droite)
Source: STATEC (Comptes nationaux, données désaisonnalisées en volume)
Tableau 12: Chiffre d'affaires nominal
Branche
Nace rév. 1.1
2005
2012
Année
Poids
2010
2011
2012
T1
En %
Immobilier, location, informatique,
recherche et développement
T2
T3
T4
Variation annuelle en %
70-73
100.0
-2.4
12.3
7.9
6.3
4.1
11.5
9.3
Activités Immobilières
Location sans opérateur
70
71
28.9
13.9
-6.2
7.7
8.7
16.8
15.6
1.2
0.6
23.9
10.4
3.4
27.3
-8.9
23.4
-8.3
Activités informatiques
R&D
72
73
22.4
34.8
-7.0
17.7
12.0
23.1
8.0
-16.8
10.1
-18.8
2.6
-22.8
14.8
-17.5
5.2
-8.2
74
100.0
9.4
12.4
15.1
22.0
21.4
1.8
15.1
74.1
74.2
74.3
74.4
74.5
74.6
74.7
74.8
44.5
14.3
1.3
13.0
5.3
2.1
4.0
15.6
11.0
-1.1
25.3
0.8
21.8
-0.1
1.1
11.5
15.8
-8.9
4.9
3.7
0.1
4.2
4.5
15.6
22.9
-7.0
10.3
0.2
-11.3
3.0
-3.2
15.3
27.6
-6.2
5.4
1.3
-5.7
13.7
-3.9
26.0
19.5
-17.0
9.9
3.8
-18.7
-3.4
-4.4
36.0
23.5
0.1
4.0
-1.9
-9.4
0.9
-1.5
-15.1
21.3
-3.5
16.9
-2.3
-10.2
0.3
-3.0
15.7
Services fournis principalement aux entreprises
Activités juridiques, comptables et conseil de gestion
Activités d'architecture et d'ingéniérie
Activités de contrôle et analyses techniques
Publicité
Sélection et fourniture de personnel
Enquêtes et Sécurité
Activités de nettoyage
Services divers fournis principalement aux entreprises
Sources: Administration de l'Enregistrement et des Domaines, STATEC
Les entreprises de cette branche ont encore contribué
substantiellement à la progression de la valeur ajoutée en
2012 (cf. chapitre 2), ainsi qu'à celle de l'emploi.
de volume (autorisations de bâtir, nombre de
transactions sur appartements, cf. partie 3.2
Construction).
Parmi celles-ci, plusieurs catégories en particulier se
distinguent en termes de progression du chiffre
d'affaires. La première, en termes de contribution, est
celle des "Activités juridiques, comptables et conseils de
gestion", qui pour la 3ème année consécutive enregistre
une croissance à deux chiffres. Cette tendance
dynamique se retrouve dans la majorité de ses
composantes.
Enfin, il faut relever la progression des activités
informatiques, qui, depuis 2011, suivent une tendance
favorable et relativement régulière. Il est possible que ce
développement soit lié en partie aux besoins croissants
en services informatiques de certaines activités,
notamment de la part du secteur financier qui a eu (et
qui aura encore) à faire face à de nombreuses
modifications de l'environnement règlementaire, ce qui
implique certainement des investissements d'ordre
technologique.
La 2ème catégorie est celle des activités immobilières. La
progression du chiffre d'affaires est peut-être liée en
partie à des effets de prix, mais il est à noter que le
secteur de l'immobilier résidentiel a également encore
montré en 2012 une progression de certains indicateurs
Note de conjoncture n° 1-13
Citons à ce propos, et d'une manière plus large pour
l'ensemble des activités de services aux entreprises, un
extrait de la préface du rapport annuel 2012 de la
33
3. Activité par branche
30
20
10
0
-10
-20
Luxembourg
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
-30
07 T1
La dynamique forte de cette branche dans son ensemble
en 2011 et 2012 est-elle susceptible de se prolonger en
2013? Difficile de répondre à cette question, car les
facteurs qui ont soutenu sa croissance sur les deux
années passées semblent relativement diversifiés. Les
40
06 T1
D'autres évolutions relèvent pour leur part de
phénomènes plus statistiques qu'économiques, comme
par exemple la baisse relevée dans les activités de
nettoyage en 2012 (liée à un reclassement d'entreprise).
Graphique 49: Indicateur de confiance dans les
services non financiers
05 T1
D'autres activités n'ont cependant pas eu la chance de
nager à contre-courant du cycle économique. C'est
notamment le cas des activités de "Sélection et
fourniture de personnel", dont la baisse du chiffre
d'affaires en 2012 est à mettre en relation avec le repli
du travail intérimaire (cf. partie 5.1.7). Les activités
d'architecture et d'ingénierie suivent pour leur part une
tendance négative depuis 2009.
indications fournies par l'indicateur de confiance dans les
services non financiers1 (cf. Graphique 49), plutôt mal
orienté du début 2011 jusqu'à la mi-2012, n'auraient en
tous cas pas permis d'escompter une progression si
prononcée. La remontée de cet indicateur de confiance
depuis la fin de 2012 doit dès lors s'apprécier avec une
certaine prudence.
En points (désaisonnalisé)
Commission de Surveillance du Secteur Financier: "La
CSSF entend assurer que la place de Luxembourg, qui se
distingue par la diversité de ses acteurs, par le savoirfaire de ses nombreux financiers, juristes, réviseurs et
autres professionnels, par la sophistication de ses
produits et services, par la qualité de son infrastructure
informatique et technique, peut se comparer d’égal à
égal avec d’autres centres financiers internationaux".
Zone euro
Sources: Eurostat, Chambre de Commerce, STATEC
_______________
1
Il est basé sur les réponses d'un échantillon d'entreprises de cette branche (Immobilier, location et services aux entreprises), mais aussi d'autres entreprises
de services (Horeca, transports et communications).
34
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
3.5 Secteur financier
Graphique 50: Valeur ajoutée et emploi du secteur
financier
20
Variation annuelle en %
15
10
5
0
-5
-10
Valeur ajoutée en volume
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
-15
Emploi
Source: STATEC (Comptes nationaux)
Le secteur financier luxembourgeois a pu bénéficier d'un
environnement financier international relativement
porteur sur les premiers mois de 2013. Celui-ci a
principalement bénéficié aux fonds d'investissement et
aux activités d'assurance, ce qui n'a pas été sans
retombées positives sur les banques. Ces dernières restent
cependant marquées par une tendance lourde de
contraction des bilans. La hausse de leurs résultats en
2012 a été en outre favorisée par des évènements à
caractère exceptionnel.
Des marchés financiers relativement sereins
Les marchés financiers ont continué à bénéficier d'un
climat boursier relativement favorable sur les premiers
mois de 2013. Si les indices boursiers européens ont été
perturbés, notamment sous l'effet des évènements
politiques en Italie (en février) et des tensions liées au
plan de sauvetage élaboré à l'égard de Chypre (marsavril), ils n'ont pas pour autant subi d'effondrement, mais
ont plutôt marqué une pause (après la remontée du 2ème
semestre 2012).
Aux Etats-Unis, le compromis fiscal trouvé entre
l'administration démocrate et la majorité républicaine de
la Chambre des représentants au 1er janvier a
apparemment permis de lever certaines incertitudes
auprès des investisseurs et a été favorablement accueilli
par les bourses américaines (qui ont en particulier
enregistré de fortes hausses sur les premières séances de
l'année).
Au Japon, le changement de cap radical en matière de
politique économique opéré sous l'impulsion de Shinzo
Abe (redevenu premier ministre à la fin de décembre
Note de conjoncture n° 1-13
2012) a également eu des conséquences très positives sur
les marchés. L'archipel – dont l'économie tourne au
ralenti depuis presque 25 ans et qui n'arrive pas à
s'extirper de la déflation –s'est engagé dans une politique
ultra expansive, un peu à l'image de celle des Etats-Unis
au cours des dernières années, basée à la fois sur un
assouplissement budgétaire et l'injection massive de
liquidités par la banque centrale. Le yen s'est ainsi
largement déprécié depuis décembre dernier (cf.
Graphique 52), en lien avec cette stratégie de
dévaluation compétitive. Ce type de politique n'est pas
sans risques, il laisse notamment peser des doutes sur la
soutenabilité des déficits à terme, mais il produit des
effets bénéfiques à court terme sur la croissance et sur
les bourses nippones. Cet afflux de liquidités a par
ailleurs des retombées positives sur les autres économies,
notamment européennes. Le taux d'intérêt des
obligations d'Etat japonaises est devenu si bas (proche de
0.5% pour les emprunts à 10 ans), que les investisseurs
nippons se détournent vers les titres européens
(notamment français).
Pour la plupart des emprunts d’Etat des pays de la
périphérie de la zone euro, on constate en avril – après
un mois de mars agité – un reflux des taux d’intérêt. Si
les inquiétudes concernant la zone euro sont loin d’avoir
disparu, notamment concernant les perspectives de
croissance et la divergence des performances entre Etats
membres, l’engagement affiché par les décideurs
européens à préserver la monnaie unique et
l’éloignement du risque d’éclatement de la zone euro ont
apparemment permis de réduire largement les tensions
sur les conditions de financement de la dette des Etats.
Il est quelque peu surprenant de constater que l'embellie
boursière des derniers mois coïncide avec des
perspectives de croissance revues à la baisse en Europe,
aux Etats-Unis ou encore en Chine (mais pas au Japon),
ce qui peut sembler contradictoire. Cette configuration
implique cependant des politiques économiques à venir
plus volontaristes (poursuite des mesures de politique
monétaire non conventionnelle, assouplissement
budgétaire) ce qui n'est pas forcément négatif pour les
marchés financiers.
Sans doute en lien avec des indicateurs avancés
décevants pour la zone euro (notamment pour
l'Allemagne) en mars et avril 2013, et face à l'absence de
tensions inflationnistes, la BCE a en tous cas décidé de
ramener son principal taux directeur à 0.5% et a laissé la
porte ouverte à d'autres mesures de soutien si la
situation conjoncturelle devait encore se dégrader. Il est
intéressant de constater que si la plupart des indicateurs
de confiance d'entreprises pour la zone euro ont reculé
en avril (industrie, construction, commerce de détail,
services non financiers), celui des services financiers a
nettement rebondi (cf. Graphique 55).
35
3. Activité par branche
Graphique 51: Indices boursiers
130
130
Etats-Unis (DJA)
avr.-13
janv.-13
oct.-12
avr.-12
janv.-12
oct.-11
avr.-11
juil.-11
Zone euro (Eurostoxx50)
juil.-11
70
janv.-11
70
avr.-13
80
janv.-13
80
oct.-12
90
juil.-12
90
avr.-12
100
janv.-12
100
oct.-11
110
avr.-11
110
janv.-11
Indice janvier 2011 =100
120
120
juil.-12
En euros
En monnaie locale
Japon (Nikkei)
Source: Eurostat
100
1.30
90
1.25
80
1.20
70
6
5
4
3
2
1
Zone euro
Source: Eurostat
janv.-13
janv.-12
janv.-11
janv.-10
janv.-09
janv.-08
janv.-07
janv.-06
janv.-05
janv.-04
janv.-03
janv.-02
JPY/EUR (échelle de droite)
JPY/USD (échelle de droite)
janv.-01
0
janv.-00
avr.-12
juil.-11
avr.-11
Augmentation = appréciation de l'euro (face
(échelle de gauche)
aux devisesUSD/EUR
du numérateur)
7
avr.-13
1.35
janv.-13
110
oct.-12
1.40
juil.-12
120
janv.-12
1.45
oct.-11
130
janv.-11
1.50
Graphique 54: Taux directeurs aux Etats-Unis et dans
la zone euro
En %
Graphique 52: Taux de change
Etats-Unis
Sources: Federal Reserve, BCE
Graphique 53: Rendements des emprunts publics
Graphique 55: Indicateur de confiance dans les
services financiers – Zone euro
14
40
10
30
8
20
6
En points
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
-30
juil.-10
avr.-13
janv.-13
juil.-12
avr.-12
janv.-12
oct.-12
Espagne
Portugal
-20
janv.-10
Source: Macrobond
Irlande
Allemagne
-10
juil.-09
Luxembourg
Italie
oct.-11
juil.-11
avr.-11
janv.-11
0
0
janv.-09
2
10
juil.-08
4
janv.-08
En % (taux à 10 ans)
12
Source: Commission européenne
36
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
Banques: des indicateurs mitigés

Les bilans restent marqués par une tendance de
contraction
La somme des bilans bancaires, après avoir connu une
certaine stabilisation entre la mi-2011 et la mi-2012, a
renoué avec une tendance largement baissière jusqu'à la
fin de 2012. Derrière ce mouvement se cache
principalement un repli des crédits interbancaires d'ordre
technique, lié aux moindres liquidités déposées auprès de
la Banque centrale. Celles-ci s'étaient largement accrues
depuis la fin de 2011, via les facilités de dépôt dans un
premier temps, puis dans une moindre mesure via les
comptes courants1, en lien avec les fortes tensions sur le
marché interbancaire. Si l'on considère les crédits
interbancaires apurés de ces effets (cf. Graphique 57), la
tendance générale est plutôt baissière sur l'ensemble de
2012. On constate par ailleurs un net repli en toute fin
d'année (décembre 2012), immédiatement suivi d'un
rebond sur les premiers mois de 2013. Cette sorte de trou
d'air a principalement concerné les créances vis-à-vis
d'établissements bancaires d'autres pays de la zone euro.
Le profil relativement chaotique des créances
interbancaires – qui constituent les deux tiers de
l'ensemble des créances et la moitié de l'actif bilantaire –
au cours des derniers mois, ne permet pas encore de
parier sur leur redressement tendanciel, malgré
l'évolution favorable relevée depuis décembre dernier.
Du côté de la clientèle non bancaire (cf. Graphique 58),
les créances sur les entités de la zone euro (hors
Luxembourg) ont pour leur part continué à se dégrader
au début de 2013 et ce aussi bien vis-à-vis des sociétés
financières que non financières. Cette baisse est
heureusement compensée par un rebond côté
luxembourgeois: celui-ci bénéficie aux sociétés
financières2 (cette rubrique comprend essentiellement
des fonds d'investissement et s'était nettement repliée
sur l'ensemble de 2012, mais aussi non financières
(orientées à la baisse au 2ème semestre 2012), tandis que
les créances vis-à-vis des ménages ont globalement
poursuivi sur une tendance linéaire toujours largement
portée par les crédits immobiliers (cf. Graphique 59).
Tableau 13: Actifs bancaires
2012
2013
Mars
Créances interbancaires
Créances sur la clientèle non bancaire
Portefeuille titres
Autres actifs
Total de l'actif
Variation mars 2012 - mars 2013
en Mio EUR
en %
409 910
185 957
159 426
32 976
389 967
176 363
161 896
28 310
-19 943
-9 595
2 470
-4 667
-4.9
-5.2
1.5
-14.2
788 270
756 535
-31 735
-4.0
Source: Banque centrale du Luxembourg - BCL
Graphique 57: Créances interbancaires
Mia EUR
440
420
400
380
360
340
Somme des bilans (éch. g.)
Idem, en variation annuelle (éch. dr.)
Source: BCL
Créances interbancaires
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
320
janv.-09
janv.-13
janv.-12
janv.-11
janv.-10
janv.-09
460
En %
20
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
-25
1 050
1 000
950
900
850
800
750
700
650
600
janv.-08
Mia EUR
Graphique 56: Somme des bilans bancaires
Idem, hors BCL
Source: BCL
_______________
1
Cf. Note de Conjoncture n° 3-12, p. 37.
ème
On constate également au passif du bilan une hausse relativement forte des dépôts de ces sociétés au 1er trimestre 2013 (+6% par rapport au 4
trimestre 2012).
2
Note de conjoncture n° 1-13
37
3. Activité par branche
40
35
30
25
20
15
10
juil.-12
janv.-13
janv.-12
juil.-11
juil.-10
janv.-11
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
juil.-07
janv.-08
5
janv.-07
Enfin, il est à signaler que le portefeuille de titres
détenus par les banques s'est quelque peu apprécié au
cours du 2ème semestre 2012 (il est globalement resté
stable depuis). Ce mouvement, qui correspond à une
hausse de quelque 10 Mia EUR entre juillet et décembre
2012 et qui rompt avec une tendance continuellement
baissière depuis la mi-2007, provient environ pour moitié
d'obligations bancaires et pour l'autre moitié
d'obligations publiques. Il est sans aucun doute lié à la
revalorisation de ces titres dans le cadre de
développements plus favorables – évoqués
précédemment – sur les marchés financiers depuis la mi2012.
Graphique 59: Créances sur la clientèle non bancaire
– Luxembourg
Mia EUR
La récente remontée des crédits aux entreprises du
Luxembourg n'était pas spécialement attendue. L'enquête
sur la distribution du crédit bancaire montre encore une
certaine tendance au durcissement des critères d'octroi
de crédit aux entreprises sur la fin de 2012, mais toujours
une demande globalement déprimée de leur part (cf.
Graphique 59). Le signal était bien plus positif
concernant la demande des ménages pour les crédits à
l'habitat et l'on constate d'ailleurs – en dépit de critères
d'octroi durcis – une progression plus dynamique sur les
encours de crédits à l'habitat au début de 2013
(Graphique 61).
Sociétés financières (hors établissements de crédit)
Sociétés non financières
Ménages et ISBLSM
Source: BCL
Graphique 60: Encours de crédits immobiliers aux
résidents du Luxembourg
13
Graphique 58: Créances sur la clientèle non bancaire
80
70
Mia EUR
12
Variation annuelle en %,
moy. mob. sur 3 mois
90
60
11
10
9
8
7
6
50
Luxembourg
Zone euro
janv.-13
juil.-12
juil.-11
janv.-12
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
janv.-08
juil.-07
janv.-07
30
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
40
juil.-08
janv.-08
5
Source: BCL
Reste du monde
Source: BCL
38
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
Graphique 61: Enquête sur la distribution du crédit bancaire
Evolution de la demande
Critères d'octroi
60
50
40
30
40
Durcissement
30
20
20
10
10
0
0
-10
-10
-20
-30
-20
Assouplissement
-30
-40
Ménages - habitat
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
Entreprises
04 T1
-50
-40
03 T1
Solde des réponses +/-
50
Ménages - consommation
Sources: BCL, STATEC (moyennes mobiles)

Hausse des résultats en 2012, mais sous l'effet de
facteurs exceptionnels
Le résultat avant provisions des banques affiche sur
l'ensemble de 2012 un gain de quelque 17%. Cette
évolution, a priori réjouissante, est cependant liée
uniquement à la progression exceptionnelle des revenus
sur divers. Cette catégorie, qui reflète les variations de
juste valeur des portefeuilles-titres détenus par les
banques ainsi que les moins-values réalisées sur la
cession de titres, avait en effet nettement reculé en 2011
(principalement au 4ème trimestre). Sans cet effet – à
caractère non récurrent – le résultat brut aurait reculé de
quelque 11% en 2012. Les principaux postes de revenu
du compte de profits et pertes, marge d'intérêt et revenus
de commissions, affichent d'ailleurs de manière
symptomatique un recul sur l'ensemble de l'année
écoulée. La marge d'intérêt continue à se dégrader
substantiellement au début de 2013 (-15% sur un an au
1er trimestre), en lien avec le peu de dynamisme relevé
précédemment sur les crédits et la faiblesse des taux
d'intérêt. Du côté des revenus de commissions par contre,
le début de 2013 est marqué par un rebond ferme (+8%
sur un an, +10% sur un trimestre). Celui-ci viendrait
principalement, selon la CSSF1, des "services
d'administration et de gestion prestés par les banques
luxembourgeoises à des fonds d'investissement", en
cohérence avec les évolutions relevées dans l'analyse
bilantaire qui précède.
La baisse relevée sur le résultat avant provisions du 1er
trimestre 2013 (-8% sur un an), s'explique également –
pour moitié environ – par la progression des frais de
personnel (+9% environ sur la même période). Cette
évolution, a priori contradictoire avec la contraction des
effectifs dans le secteur bancaire (cf. chapitre 5.1.6), est
principalement liée aux frais exceptionnels qui sont
justement engendrés par des procédures de licenciement.
Ce type de phénomène avait déjà affecté les frais de
personnel bancaire l'année passée, ce qui s'est également
traduit par des répercussions notables sur les coûts
salariaux (cf. chapitre 4.2). Loin de refléter une période
favorable aux salariés du secteur bancaire, ces hausses de
frais à caractère exceptionnel devraient encore perturber
considérablement la lecture conjoncturelle de certains
indicateurs en 2013. Mais leur influence, par nature
temporaire, est susceptible de s'estomper par la suite ce
qui entraînera un effet positif sur les résultats bancaires.
Le résultat net des banques pour 2012 progresse quant à
lui de 42.1%, selon les chiffres dévoilés le 2 mai par la
CSSF2. Cette forte hausse – par rapport à celle du résultat
avant provisions – proviendrait du fait que l'année 2011
avait été marquée par une importante constitution nette
de provisions, en lien avec la dépréciation de la dette
grecque3 (il y a donc un phénomène de retours de
provisions en 2012).
_______________
1
Communiqué de presse 13/17 du 19 avril 2013.
2
Rapport annuel 2012, http://www.cssf.lu/fileadmin/files/Publications/Rapports_annuels/Rapport_2012/CSSF-rapport-2012.pdf
3
Communiqué de presse 13/05 du 23 janvier 2013.
Note de conjoncture n° 1-13
39
3. Activité par branche
Graphique 64: Principaux postes de revenus des
banques
8
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
2 100
1 900
1 700
2010
2011
2012
Source: Banque centrale du Luxembourg
1 100
900
700
Marge d'intérêt
13 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
500
Revenus de commissions
Sources: BCL, STATEC (données décumulées et
désaisonnalisées)
Graphique 63: Compte de profits et pertes des
banques à la fin du 1er trimestre
Graphique 65: Résultats bancaires
2.5
8 000
2.0
7 000
6 000
1.5
5 000
1.0
Mio EUR
Mia EUR
1 300
05 T1
Autres charges
Frais d'exploitation
Frais de personnel
Commissions
2009
Résultat avant provisions
2008
Autres revenus
Mio EUR
1 500
Marge d'intérêt
Mia EUR
Graphique 62: Compte de profits et pertes des
banques
0.5
4 000
3 000
0.0
2 000
2009
2010
2012
2013
1 000
Résultat avant provisions
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
0
1994
Autres charges
Frais d'exploitation
Autres revenus
Frais de personnel
2011
Résultat avant provisions
2008
Commissions
Marge d'intérêt
-0.5
Résultat net
Sources: BCL, CSSF
Source: Banque centrale du Luxembourg
40
Note de conjoncture n° 1-13
3. Activité par branche
Note de conjoncture n° 1-13
Mia EUR
janv.-13
juil.-12
oct.-12
avr.-12
janv.-12
juil.-11
oct.-11
avr.-11
janv.-11
Variations dues aux marchés financiers
Emissions-rachats nets
Actifs nets (éch.droite)
Source: CSSF
Graphique 67: Principaux acteurs européens dans les
OPC
30
25
20
15
10
Luxembourg
Allemagne
Royaume-Uni
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
5
03 T1
Dans la comparaison européenne, le 2ème semestre 2012
s’est par ailleurs révélé particulièrement favorable aux
fonds luxembourgeois, avec une remontée de la part de
marché du Luxembourg (qui atteint 26.7% en décembre
2012) dans le total des actifs nets européens. Il s’agit
d’un signal rassurant, alors que cette part de marché
s’était quelque peu effritée depuis 2011, au détriment
des acteurs anglo-saxons, en particulier le Royaume-Uni
et l'Irlande.
2 700
2 600
2 500
2 400
2 300
2 200
2 100
2 000
1 900
1 800
1 700
80
60
40
20
0
-20
-40
-60
-80
-100
-120
02 T1
Les émissions nettes sur le 1er trimestre 2013 atteignent
en moyenne plus de 25 Mia EUR/mois, ce qui représente
des montants particulièrement élevés. Il faut en effet
remonter aux années 2005 à 2007 pour retrouver des
chiffres de cet ordre. Si les effets de marché
correspondent à une variation en valeur, les émissions
nettes sont plus significatives de changements en termes
de volume. Les deux sont toutefois loin d'être
indépendants: on constate généralement que des effets
de marché positifs sur le patrimoine des OPC
s'accompagnent très souvent d'entrées nettes de
capitaux (i.e. d'émissions nettes). Une analyse de
corrélation entre les deux séries montre par ailleurs une
certaine avance – faible, de l'ordre d'un mois – des effets
de marché par rapport aux émissions nettes. Cela
pourrait indiquer une certaine causalité entre les valeurs
(phénomènes de marché) et les volumes. Il est en tous
cas incontestable que l'amélioration relative de
l'environnement financier en Europe depuis la mi-2012 a
coïncidé avec l'arrivée de nouveaux capitaux dans les
OPC du Luxembourg.
Variation en Mia EUR
Sous l’effet d’une progression très dynamique depuis la
mi-2012, les organismes de placements collectifs
luxembourgeois ont franchi en janvier 2013 la barre des
2 400 milliards d’euros en termes d’actifs nets, puis celle
des 2 500 milliards d'euros en mars. Un peu moins de la
moitié de la hausse constatée depuis juillet 2012 est à
mettre sur le compte des effets de marché (valorisation
des actions, obligations, taux de change, etc.), le restant
correspondant à des émissions nettes (émissions moins
rachats).
Graphique 66: Organismes de placement collectif
En % du total des actifs nets européens
OPC: à fond(s)
France
Irlande
Source: EFAMA
41
3. Activité par branche
Graphique 69: Primes d'assurances
9
Les primes d'assurance encaissées ont progressé
d'environ 40% sur l'ensemble de l'année 2012, suivant
une évolution pour le moins dynamique et relativement
régulière qui ne s'est pas infléchie en fin d'année.
7
En Mia EUR
6
5
4
3
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
2
08 T1
Si l'essentiel de cette progression s'est matérialisée dans
le secteur de l'assurance vie, l'assurance non vie n'est pas
en reste comme en témoigne l'augmentation de près de
15% des primes encaissées. Du côté de l'assurance vie,
qui constitue en 2012 presque 95% du total des
encaissements, l'essentiel de la hausse est à mettre au
crédit de l'assurance vie classique (+84% en 2012, sous
l'influence de certains produits d'épargne-pension),
tandis que les produits en unités de compte ont pu
profiter de l'orientation favorable des marchés boursiers
en fin d'année. En effet, au cours du 4ème trimestre 2012,
les primes des produits en unités de compte ont vu leur
encaissement dépasser les 5 milliards d'euros (à comparer
avec 2.5 Mia EUR en moyenne sur les trois premiers
trimestres de l'année), une orientation sans doute
justifiée par une moindre aversion au risque des assurés.
Il va de soi que les développements relativement positifs
des places financières au 1er trimestre 2013 devraient
continuer à constituer un terrain favorable au secteur des
assurances, secteur qui représente environ 15% de la
valeur ajoutée du secteur financier en 2012.
8
08 T3
Assurances: des primes en nette hausse
Sources: Commissariat aux Assurances, STATEC
(données désaisonnalisées)
Graphique 68: Primes encaissées par les sociétés
d'assurances luxembourgeoises
25
20
Mia EUR
15
10
5
Vie
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
0
Non-vie
Source: Commissariat aux Assurances
42
Note de conjoncture n° 1-13
4. Inflation et salaires
4. Inflation et salaires
Tableau 14: Comparaison européenne des douze divisions de l'IPCH (mars 2013)
Indicateur
Luxembourg
UE27 Zone euro
Belgique Allemagne
France
Pays-Bas
Variation annuelle en %
IPCH (IPCN pour le Luxembourg)
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées, tabac et narcotiques
Articles d'habillement et articles chaussants
Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles
Ameublement, équipement de ménage et entretien
Santé
Transports
Communications
Loisirs et culture
Enseignement
Hôtels, cafés et restaurants
Autres biens et services
2.0
3.5
3.0
1.1
1.6
1.7
0.8
0.5
0.0
2.2
1.2
3.2
3.6
1.9
2.7
4.5
0.4
3.1
0.9
0.7
0.7
-3.6
2.0
7.3
2.7
1.6
1.7
2.4
3.9
0.8
3.0
1.1
0.3
0.6
-5.0
2.3
3.4
2.7
1.8
1.3
3.7
5.0
1.7
-1.7
1.5
1.1
-0.5
-2.9
1.6
0.5
2.6
2.2
1.8
3.3
1.0
0.8
2.8
1.2
-4.0
-0.9
-1.1
4.8
2.2
7.6
0.8
1.1
1.2
5.4
0.8
2.7
1.4
0.0
1.1
-14.7
0.0
2.2
2.8
1.4
3.2
3.4
11.4
1.2
3.0
1.3
5.6
3.2
-0.9
2.7
2.1
2.2
5.1
Sources: Eurostat, STATEC
4.1 Prix à la consommation
La progression des prix à la consommation ralentit sous
l'effet majeur de la stabilisation des produits pétroliers.
La composante hors énergie de l'inflation suit une
tendance – lente – de repli au niveau européen et ce
dans un contexte économique relativement déprimé. Elle
affiche une résistance plus forte au Luxembourg. Cette
Zone euro: tendances déflationnistes
Le taux d'inflation dans la zone euro est passé sous la
barre symbolique des 2% en février 2013 et il atteint
1.7% en mars. Ce repli de l'inflation, comparé à un taux
qui se situait à quelque 3% à la fin de 2011, est
largement dû à la moindre contribution des produits
énergétiques. Cette dernière est elle-même liée à la
relative stabilisation du prix du pétrole (depuis 2012)
dont dépendent, à court terme (carburants, mazout de
chauffage) ou à moyen terme (gaz, électricité), les prix
des biens et services liés à l'énergie.
On peut cependant observer que même hors énergie – et
en excluant également les produits saisonniers pour
mieux se rapprocher d'un concept d'inflation sousjacente – la tendance de fond va bien dans le sens d'un
ralentissement de l'inflation depuis le début de 2012 (cf.
Graphique 72). Cette modération des tendances
inflationnistes coïncide avec une dégradation marquée
sur le front de l'emploi, une hausse tout aussi marquée
du chômage (cf. Graphique 73) et un ralentissement des
salaires (cf. partie 4.2.). Même si la zone euro n'est
actuellement pas dans une situation de déflation (i.e. de
baisse des prix généralisée), elle montre bien des
caractéristiques de type déflationniste.
rigidité à la baisse de l'inflation sous-jacente est liée
d'une part à l'augmentation de certains tarifs administrés
et d'autre part à une hausse des prix de l'alimentation
(générale en Europe, mais un peu plus prononcée au
Luxembourg).
Il faut par ailleurs noter que l'inflation dans la zone euro
est soutenue en partie depuis la mi-2010 par des hausses
de taxes (et de certains produits administrés1). Ce
phénomène, lié aux mesures de consolidation budgétaire
engagées par une majorité de pays de la zone euro, joue
positivement sur l'inflation, mais n'est bien entendu pas
significatif de quelconques tensions sur les prix qui
seraient liées à un rebond de l'activité. L'effet de ces
hausses de taxes est loin d'être négligeable: il compte
encore au début de 2013 pour quelque 0.5% point
d'inflation à l'échelle de la zone euro (cf. Graphique 74).
Ces hausses de taxes (notamment de TVA), touchent
principalement les pays du sud de l'Europe: Grèce, Italie,
Espagne et Portugal. Au début de 2013, c'est surtout en
Espagne que cet effet est le plus marqué: le taux
d'inflation s'y affiche à 2.6% en mars, alors qu'il n'atteint
que 0.5% en considérant les prix à taxation constante2. A
l'inverse, on constate par exemple que pour l'Allemagne,
la différence entre l'inflation globale et celle calculée à
taxation constante est nulle en moyenne depuis 2008 (et
qu'elle n'a jamais dépassé durablement 0.1 point
d'inflation, à la hausse comme à la baisse).
1
2
Note de conjoncture n° 1-13
Cf. Note de Conjoncture 2012-3, pp. 42-43).
er
Hausse du principal taux de TVA de 18 à 21% au 1 septembre 2012.
43
4. Inflation et salaires
Cette relative absence de tensions inflationnistes, ainsi
que des perspectives dégradées en matière de prix dans
les enquêtes d'opinions, ont sans aucun doute favorisé la
décision prise par la Banque Centrale européenne
d'abaisser son principal taux d'intérêt directeur d'un
quart de point en mai 2013.
Graphique 72: Inflation générale et sous-jacente –
zone euro
3.5
3.0
2.5
En %
Graphique 70: Inflation en Europe
2.0
1.0
janv.-13
1.5
juil.-12
0.5
2.0
janv.-12
2.5
juil.-11
1.0
janv.-11
3.0
juil.-10
1.5
3.5
janv.-10
Ensemble IPCH
Idem, énergie et aliments saisonniers exclus
0.5
janv.-13
Source: Eurostat
Graphique 73: Inflation et chômage – zone euro
Allemagne
Belgique
Var. ann. en %
Sources: Eurostat, STATEC
Graphique 71: Prix du baril de pétrole
140
3.0
7
2.5
8
9
2.0
10
En %
Luxembourg (IPCN)
France
Zone euro
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
0.0
1.5
11
juil.-12
janv.-13
janv.-12
juil.-11
juil.-10
janv.-11
janv.-10
juil.-09
80
janv.-09
13
juil.-08
0.5
janv.-07
100
12
juil.-07
120
1.0
janv.-08
Variation annuelle en %
4.0
IPCH, hors énergie et aliments saisonniers (éch. gauche)
Taux de chômage (éch. droite, inversée)
60
Source: Macrobond
janv.-13
juil.-12
janv.-12
janv.-11
juil.-11
En euros
3.5
3.0
Variation annuelle en %
En dollars US
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
Graphique 74: Prix à taxation constante – zone euro
juil.-07
20
janv.-08
Source: Eurostat
janv.-07
40
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
-0.5
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
-1.0
Ensemble IPCH
Idem, à taxation constante
Ecart (en points de %)
Sources: Eurostat, STATEC
44
Note de conjoncture n° 1-13
4. Inflation et salaires
Tableau 15: Inflation selon les 12 divisions de l'indice du prix à la consommation national (IPCN)
Pondération (%)
en 2013
Taux d'inflation annuels (en % par rapport à la même période de l'année précédente)
2010
2011
2012
2013 - 4 mois
100.0
2.3
3.4
2.7
2.0
Indice des produits pétroliers
Inflation sous-jacente
8.0
90.9
14.4
1.4
16.8
2.3
8.5
2.2
0.0
2.2
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées, tabacs
Habillement et chaussures
Logement, eau, électricité, et combustibles
Ameublement, équipement ménager, entretien
Santé
Transports
Communications
Loisirs, spectacles, culture
Enseignement
Hôtels, cafés, restaurants
Autres biens et services
10.2
3.1
6.3
15.4
7.4
2.6
20.5
2.7
7.8
1.2
6.7
16.2
0.9
2.9
0.1
4.7
1.2
1.2
3.8
0.0
0.8
3.2
2.4
1.3
2.6
1.8
0.0
6.9
1.7
11.6
4.2
0.2
0.8
6.7
2.6
3.0
2.6
3.0
3.0
3.7
2.1
0.8
2.6
-0.3
1.6
1.8
2.8
3.3
3.8
3.3
1.7
1.6
2.1
0.9
0.8
0.0
1.9
1.2
2.9
3.6
Divisions
Indice général
Source: STATEC
Luxembourg: les prix font de la résistance
A l'instar des autres pays de la zone euro, le Luxembourg
voit son taux d'inflation annuel diminuer
considérablement au début de 2013 sous l'effet de la
moindre contribution de la composante énergétique dans
l'évolution des prix à la consommation. Par contre, il est
surprenant de constater que l'inflation sous-jacente reste
relativement élevée au début de 2013, légèrement audessus de 2% (cf. Graphique 75).
Plusieurs facteurs expliquent cette rigidité à la baisse de
l'inflation sous-jacente et ceux-ci sont globalement
restés les mêmes que ceux qui avaient soutenu l'inflation
sous-jacente à la fin de 2012 (cf. Note de conjoncture
2012-3).
Premièrement, les hausses de prix administrés. Ces
derniers progressent de plus de 5% sur un an sur les 4
premiers mois de 2013 et contribuent à environ un quart
de l'inflation totale sur cette période. Cette évolution est
principalement liée aux hausses des tarifs des crèches et
foyers de jours pour enfants dans le contexte de la
réforme des chèques services1 (en septembre 2012, puis
en janvier 2013), des tarifs des maisons de retraite et de
soin, des prix des transports publics (janvier 2013), des
prix de stationnement (notamment pour les parkings en
ville de Luxembourg, en février 2013). D'autres hausses
relativement importantes sont à noter sur les prix
administrés (alimentation et reprise d'eau, contrôle
technique, etc.), mais leur impact sur le taux d'inflation
est bien plus faible. Considérée hors prix administrés,
l'inflation sous-jacente montre sans conteste une
dynamique bien moins forte depuis la mi-2012.
L'autre source d'inflation majeure provient des prix de
l'alimentation, dont l'évolution (+3.8% sur un an sur les
4 premiers mois de 2013) explique presque 20% de
l'inflation au début de 2013. Il faut signaler que cette
tension sur les prix de l'alimentation concerne également
1
On considère dans l'Indice des prix à la consommation le prix
effectivement payé par les consommateurs, ce qui implique une hausse
des prix lorsque la part prise en charge par l'Etat diminue.
Note de conjoncture n° 1-13
les autres pays de la zone euro, même si le mouvement
est plus prononcé au Luxembourg. Les hausses de prix
relevées au niveau national sont importantes pour
plusieurs catégories de produits: viande (+4.2%), poisson
(+5.0%), fruits (+6.6%) et légumes (+6.7%). En termes de
contributions à l'inflation, les plus notables sont à relever
sur la viande, les pains et céréales ainsi que sur les
légumes. Pour les deux premières catégories, on peut
certainement avancer comme justificatif des effets
décalés de la forte hausse du prix des céréales, telles que
le blé et le maïs, ainsi que du soja à la mi-2012. Le
mouvement s'est quelque peu résorbé depuis, ce qui
pourrait infléchir l'inflation des prix alimentaires sur la
fin de 2013. Concernant les légumes, le regain d'inflation
provient pour partie de la forte hausse du prix des
pommes de terre (cf. Tableau 16), mais aussi des légumes
frais.
D'autres hausses de prix, dans des domaines plus variés,
ont également contribué significativement à la hausse de
prix constatée au début de 2013. C'est notamment le cas
pour le gaz (de ville et naturel): ce produit tend certes à
répliquer l'évolution du prix du pétrole, mais selon une
trajectoire plus lisse et surtout nettement décalée dans le
temps. Il est ainsi probable que sa contribution soit
moins forte au fur et à mesure de l'avancée dans 2013
(c'est d'ailleurs déjà le cas en avril 2013, où son prix
progresse de seulement 3.4% sur un an, contre plus de
10% sur les trois mois précédents).
Les prix des boissons alcoolisées et du tabac ont
également progressé bien plus que l'inflation générale au
début de 2013, notamment à cause du relèvement des
prix des cigarettes et de la bière (du vin aussi, mais dans
une moindre mesure). Il faut toutefois noter que sur cette
catégorie de l'alcool et du tabac, la hausse constatée au
Luxembourg en 2013 se situe en-dessous de la moyenne
européenne. Il est probable que pour ce type de biens, la
hausse de la taxation ait été récemment considérable
dans certains pays, notamment proches du Luxembourg
(Belgique, France, Pays-Bas, cf. Tableau 14). La hausse
des prix de l'alimentation, alliée à celle des boissons
alcoolisées, a en tous cas eu également un impact
notable sur les prix pratiqués dans la restauration.
45
4. Inflation et salaires
Graphique 75: Inflation générale et sous-jacente
Graphique: Prix de matières premières agricoles
130
IPCN
Inflation sous-jacente
80
Blé
Source: STATEC
Maïs
janv.-13
oct.-12
70
juil.-12
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
janv.-08
juil.-08
-1
avr.-12
0
90
janv.-12
1
100
oct.-11
2
110
juil.-11
En %
3
120
avr.-11
Indices janv. 2011 = 100 (prix en USD)
4
janv.-11
5
Soja
Source: IMF - Primary Commodity Prices
Graphique 76: Sous-jacente hors prix administrés
3.5
Variation annuelle en %
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
janv.-08
0.5
Source: STATEC
Tableau 16: Les variations de prix les plus importantes et les plus conséquentes en 2013 (4 mois)
Plus fortes hausses
Rang
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Plus fortes contributions à la hausse
Var. annuelle
Contrib.
en % relative en %
Transport de personnes par autobus
Pommes de terre
Contrôle technique automobile
Crèches, foyers de jour pour enfants, etc.
Frais de stationnement, etc.
Transport combiné de personnes par rail et route
Services divers liés à l'habitation
Fruits de mer frais, congelés ou surgelés
Conserves, préparations, produits de poissons…
Gaz de ville et gaz naturel
Indice général
25.9
18.9
17.2
16.9
16.3
15.1
14.6
11.2
10.3
9.4
2.0
3.0
1.0
0.7
15.0
2.0
2.1
2.1
0.5
0.6
7.5
100.0
Plus fortes baisses
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Logiciels
Equipement photo- et cinématographique, etc.
Appareils de télévision, magnétoscopes etc.
Appareils de chauffage et de climatisation
Films photographiques, cinématographiques, etc.
Appareils électriques pour soins corporels
Combustibles liquides
Pneus
Hommes: Chemises
Electricité
Indice général
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Crèches, foyers de jour pour enfants, etc.
Gaz de ville et gaz naturel
Maisons de retraite et de soins, etc.
Repas au restaurant
Loyers pour appartement
Transport de personnes par autobus
Entretien et réparations
Services financiers
Plantes et produits pour jardins
Emploi de personnel domestique, etc.
Indice général
16.9
9.4
2.4
2.3
1.7
25.9
2.5
3.7
7.0
2.3
2.0
15.0
7.5
4.7
3.7
3.4
3.0
2.9
2.7
2.5
2.2
100.0
Plus fortes contributions à la baisse
Var. annuelle
Contrib.
en % relative en %
Rang
Var. annuelle
Contrib.
en % relative en %
Rang
-10.1
-6.5
-6.0
-5.0
-4.3
-3.9
-3.9
-3.8
-3.4
-2.4
2.0
-0.1
-0.2
-0.9
-0.3
0.0
-0.3
-2.7
-2.4
-0.3
-2.4
100.0
Var. annuelle
Contrib.
en % relative en %
Rang
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Combustibles liquides
Electricité
Pneus
Gas-oil
Essence
Appareils de télévision, magnétoscopes etc.
Fleurs
Appareils de chauffage et de climatisation
Produits médicaux divers
Hommes: Chemises
Indice général
-3.9
-2.4
-3.8
-1.5
-1.6
-6.0
-1.4
-5.0
-1.1
-3.4
2.0
-2.7
-2.4
-2.4
-2.4
-1.5
-0.9
-0.3
-0.3
-0.3
-0.3
100.0
Source: STATEC (données sur les 4 premiers mois de l'année)
46
Note de conjoncture n° 1-13
4. Inflation et salaires
4.2 Salaires
4.2.1 Fort ralentissement du coût salarial moyen en Europe
Après une croissance de quelque 2% par an sur les trois
dernières années, les salaires (CSM - coût salarial moyen)
dans la zone euro ont vu leur progression freiner
fortement en T4 2012 à +1.2% (cf. Graphique 77). Ce
ralentissement est dû à une baisse importante du coût
salarial en Grèce, en Espagne et au Portugal (cf.
Graphique 79), et, de manière moins prononcée, en
Slovénie et en Italie. Au Luxembourg, la progression des
salaires reste, tout comme en Allemagne, aux Pays-Bas,
en Autriche et en Finlande, encore orientée à la hausse
au dernier trimestre de 2012, même s'il faut relativiser
l'ampleur de la hausse au Luxembourg du fait qu'elle est
fortement influencée par le paiement de primes de
licenciement dans le secteur financier (cf. ci-après).
Graphique 77: Coût salarial moyen: zone euro et
Luxembourg
Graphique 78: Coût salarial moyen: pays voisins et
Luxembourg
5
4
5
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
6
4
3
2
3
2
1
0
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
0
Zone Euro
Luxembourg
Allemagne
Belgique
Pays-Bas
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
-1
1
France
Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux
Luxembourg
Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux
Graphique 79: Evolution des salaires en Europe (coût salarial moyen)
10
12 T3
Variation annuelle en %
8
12 T4
6
Ecart
4
2
0
-2
-4
-6
Slovaquie
Estonie
Luxembourg
Finlande
Autriche
Pays-Bas
Allemagne
Belgique
France
Italie
Slovénie
Chypre
UE17
Irlande
Malte
Espgane
Grèce
Portugal
-8
Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux
Note de conjoncture n° 1-13
47
4. Inflation et salaires
12
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
-10
4.2.2 Les primes de licenciement tirent le coût salarial
luxembourgeois à la hausse
Portugal
Grèce
Italie
Irlande
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
Au 4ème trimestre 2012, le coût salarial moyen a progressé
de 1.8% sur un an après +0.4% en T3. Cette accélération
s'explique majoritairement par une hausse exceptionnelle
des salaires dans les banques (cf. Graphique 83),
directement liée aux primes de licenciement
conséquentes payées fin 2012 (cf. plans sociaux dans les
banques)1. Ainsi, hors secteur financier (+4% en T4 après
-2.8% en T3), les salaires n'ont augmenté que de 1.3% au
4ème trimestre, tout comme en T3 (cf. Graphique 84).
08 T1
Variation annuelle en %
Graphique 80: Coût salarial moyen dans les "PIIGS"
Espagne
Source: Eurostat, comptes nationaux
Graphique 81: Masse salariale (Luxembourg)
L'évolution des salaires reste donc trop faible pour
compenser la perte du pouvoir d'achat liée à la hausse
des prix. Le coût salarial moyen réel (déflaté par l'IPCN),
baisse en effet pour le septième trimestre consécutif
(-0.7% sur un an en T4 2012, cf. Graphique 88).
L'indexation des salaires (la dernière datant du 1er octobre
2012), continue quant à elle à contribuer à raison de 2.5
points de % au coût salarial (cf. Graphique 87).
12
Comme la durée de travail n'a baissé que de 0.2% au
dernier trimestre de 2012, l'évolution du coût horaire y
est bien plus proche de celle du coût moyen par personne
(cf. Graphique 85), que sur les deux trimestres
précédents, où la durée avait baissé de respectivement
0.7% et 0.6%.
Variation annuelle en %
10
8
6
4
2
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
0
Contribution du coût salarial nominal moyen
Contribution de l'emploi (nombre de salariés)
Masse salariale
Source: STATEC, comptes nationaux
Cotisations salariales
Primes et gratifications
CSM (var. annuelle en %)
Sources: STATEC, IGSS
48
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
08 T1
Contrib. à la croissance annuelle
Graphique 82: Contributions à la masse salariale
A part le secteur financier, qui observe la progression la
plus forte en T4 pour les raisons évoquées ci-avant, on
note encore des augmentations plus solides des salaires
dans les activités immobilières (+2.7%) et les autres
services2 (+2.3%). Le domaine des TIC (technologies de
l'information et de la communication, 0%), la
construction (+0.5%) et les services aux entreprises
(+0.5%) notent par contre les évolutions des salaires les
plus faibles (cf. Tableau 17). Pour les services aux
entreprises le coût salarial moyen n'aurait même
augmenté que de 0.1% en T4 sans l'impact de l'emploi
intérimaire (cf. Graphique 86).
Cotisations patronales
Salaire de base
1
http://www.aleba.lu/press/lang1/67a9b846e6d213379739734977299f
bd.pdf
2
Les autres services regroupent les activités créatives, artistiques et de
spectacle, les bibliothèques, archives, musées et autres activités
culturelles, les organisations de jeux de hasard et d'argent, les activités
sportives, récréatives et de loisirs, les activités des organisations
associatives, la réparation d'ordinateurs et de biens personnels et
domestiques, les autres services personnels ainsi que les activités des
ménages en tant qu'employeurs ou encore les activités extra
territoriales.
Note de conjoncture n° 1-13
4. Inflation et salaires
Graphique 83: Coût salarial dans les banques
Graphique 86: Coût salarial dans les services aux
entreprises
15
10
Variation annuelle en %
5
0
-5
8
6
4
2
0
-2
-4
12 T3
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
CSM secteur financier (STATEC - Comptes nationaux)
Frais de personnel par salarié dans les banques (BCL)
CSM secteur financier (IGSS)
09 T1
-6
08 T1
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
07 T1
06 T3
06 T1
-10
08 T3
Variation annuelle en %
12
10
Services aux entreprises
Travailleurs intérimaires
Services aux entreprises hors intérim
Sources: STATEC, IGSS, BCL
Sources: STATEC, IGSS
Graphique 84: Coût salarial moyen
Graphique 87: Coût salarial moyen et indexation
5
6
3
5
2
4
0
-1
-2
Coût salarial moyen (CSM)
CSM hors secteur financier
CSM réel hors secteur financier (déflaté par l'IPCN)
CSH réel hors secteur financier (déflaté par l'IPCN)
12 T4
12 T3
12 T2
12 T1
11 T4
11 T3
11 T2
11 T1
10 T4
10 T3
10 T2
10 T1
-3
3
2
1
0
-1
-2
-3
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
1
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
4
Contribution du salaire moyen (hors indexation)
Contribution de l'indexation des salaires
Coût salarial nominal moyen
Source: STATEC, comptes nationaux
Source: STATEC, comptes nationaux
Graphique 85: Coût salarial horaire, T4 2012
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
Total
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce, transport, horeca
TIC
Secteur financier
Activités immobilières
Services aux entreprises
Admin.pub. et santé
Autres services
Graphique 88: Coût salarial nominal et réel
Variation annuelle en %
0
Variation annuelle en %
1
2
3
4
5
Coût salarial moyen par personne
Coût salarial moyen horaire*
Sources: STATEC (comptes nationaux), IGSS
* D'après les heures payées, corrigées des jours ouvrables.
Note de conjoncture n° 1-13
Coût salarial nominal
Coût salarial réel (déflaté par l'IPCN)
Source: STATEC
49
4. Inflation et salaires
Graphique 89: Contributions aux charges de personnel dans les banques
Contrib. en ppt de % à la croissance annuelle
10
8
6
4
2
0
-2
-4
Autres charges de personnel
Dépenses de personnel intérimaire
Charges sociales
Charges de personnel
12 T4
12 T3
12 T2
12 T1
11 T4
11 T3
11 T2
11 T1
10 T4
10 T3
10 T2
10 T1
09 T4
09 T3
09 T2
09 T1
-6
Paiements en actions
Pensions de retraite et de survie et dépenses assimilées
Rémunérations
Source: CSSF
Tableau 17: Coût salarial moyen par branche d'activité
2012
2010
2011
EUR
par an
NACE rév.2 par personne
Total
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Construction
Commerce, transport, horeca
Information et communication
Activités financières et d'assurance
Activités immobilières
Services aux entreprises et location
Adm. publique, défense, éducation et santé
Autres services
2012
2012
T1
T2
T3
T4
Variation annuelle en %
57 565
2.7
2.0
1.2
1.2
1.4
0.4
1.8
A
B-E
F
G-I
J
K
L
M_N
30 899
54 188
39 440
43 925
70 754
92 486
49 199
51 445
0.5
1.3
-0.1
2.4
3.2
4.3
-2.1
2.9
5.2
3.1
2.5
2.4
1.5
-0.2
3.8
4.4
1.4
0.4
0.4
1.3
1.4
0.4
1.6
2.1
-2.3
1.2
-1.0
1.7
0.6
-0.9
3.8
4.3
2.7
0.2
1.8
0.7
2.8
1.0
0.8
1.6
2.0
-1.3
0.4
1.1
2.5
-2.8
-1.3
2.3
3.0
1.5
0.5
1.6
0.0
4.0
2.7
0.5
O-Q
R-U
71 988
38 701
3.7
2.5
1.8
2.2
1.6
2.4
1.9
2.6
2.0
2.4
1.4
2.1
1.2
2.3
Source: STATEC, comptes nationaux trimestriels
4.2.3 Le coût salarial unitaire reste élevé au
Luxembourg malgré une croissance plus modeste sur
les derniers trimestres
Aussi, le coût salarial moyen n'est pas un indicateur
standard pour effectuer des comparaisons internationales
en matière de coût de main-d'œuvre parce qu'il ne prend
pas en compte le volume produit avec cette maind'œuvre. Dans ce contexte, le coût salarial unitaire (CSU),
qui se base sur les données de la comptabilité nationale
harmonisées selon la méthodologie SEC95, lui est
préférable et ce d'autant plus qu'il constitue un
indicateur de référence pour des approches en termes de
compétitivité. Dans l'ensemble des pays, la crise
économique a eu pour effet d'entraîner à la hausse le
50
CSU nominal (masse salariale divisée par la valeur
ajoutée en volume). La hausse perceptible depuis le début
de 2008 et qui se poursuit toujours au 4ème trimestre
2012, en lien avec l'affaissement de la productivité
apparente du travail (CSU = CSM divisé par la
productivité), se constate dans toutes les branches
économiques, à l'exception des activités d'information et
de communication (cf. Graphique 90). Dans une optique
de compétitivité-coûts, le Luxembourg montre sans
conteste toujours le profil le plus défavorable parmi les
pays voisins sur les dernières années, alors que
l'Allemagne affiche toujours le profil le plus favorable (cf.
Graphique 90). Les Pays-Bas affichent par contre
l'évolution la plus favorable sur les dernières années (cf.
Graphique 91).
Note de conjoncture n° 1-13
4. Inflation et salaires
Graphique 90: Coût salarial unitaire nominal par branche d'activité, Luxembourg et pays voisins
Ensemble des branches
Industrie y.c. énergie
Construction
200
170
180
170
160
180
160
150
150
160
140
140
130
130
140
120
120
120
110
110
100
100
100
90
90
BE
DE
FR
LU
BE
DE
FR
LU
150
180
140
DE
FR
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
BE
LU
NL
Activités financières et d'assurance
160
150
140
130
160
ZE
NL
Information et communication
200
02 T1
00 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
ZE
NL
Commerce, transport, horesca
02 T1
01 T1
00 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
02 T1
01 T1
00 T1
ZE
01 T1
80
80
80
130
120
140
120
110
110
120
100
ZE
BE
DE
FR
LU
NL
Activités immobilières
ZE
BE
DE
FR
LU
NL
Services aux entreprises
330
280
ZE
BE
DE
FR
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
02 T1
01 T1
00 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
80
02 T1
90
80
00 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
02 T1
01 T1
00 T1
80
100
90
01 T1
100
LU
NL
Administration publique, éducation, santé humaine et action sociale
170
180
160
170
160
150
150
140
230
140
130
130
120
120
110
ZE
BE
DE
FR
LU
NL
ZE
BE
DE
FR
LU
NL
ZE
BE
DE
FR
LU
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
02 T1
00 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
80
03 T1
90
80
02 T1
100
90
00 T1
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
02 T1
01 T1
00 T1
80
110
100
01 T1
130
01 T1
180
NL
Source: Eurostat, Nace rév.2 (base 2000 = 100)
Une explication à cette évolution plus défavorable du
CSU au Grand-Duché est la pondération plus forte du
secteur financier dans l'économie luxembourgeoise,
secteur, qui, par sa perte de productivité élevée sur les
dernières années1, a fortement contribué à la hausse du
CSU au Luxembourg (cf. Graphique 92). La même
explication vaut pour l'évolution plus forte du CSU dans
l'industrie luxembourgeoise, dominée par la métallurgie,
qui, sur les dernières années de crise a opéré des plans
majeurs de maintien en emploi (cf. cellules de
1
reclassement) et encaissé de fortes chutes de
productivité en contrepartie1. La contribution de
l'industrie au CSU reste toutefois à peu près dans les
mêmes dimensions que dans la zone euro (cf. Graphique
92). En ce qui concerne la branche "Commerce,
Transports et Horeca", la hausse du CSU s'explique par
une baisse extraordinaire de la VAB en vol. en T3 2012.
Notons encore que l'évolution du CSU luxembourgeois
est devenue un peu plus modeste tout au long de l'année
2012, marquant une croissance annuelle de seulement
1.9% en T4 2012, contre +5.5% un an auparavant
(cf. Graphique 91).
Cf. F. Adam, V. Sinner: "Analyse comparative de la productivité
apparente du travail Luxembourg/Zone euro depuis le début de la crise",
Economie et statistiques no. 60, juillet 2012.
Note de conjoncture n° 1-13
51
4. Inflation et salaires
Graphique 91: Evolution du coût salarial unitaire
Graphique 92: Contributions à l'évolution du CSU,
2008-2012
20
30
25
Contributions en ppt %
Variation annuelle en %
15
10
5
0
20
15
10
5
0
ZE
LU
BE
DE
FR
NL
-5
Activités financières et d'assurance
Commerce, transport, horeca
Adm.pub., éd., santé humaine et action sociale
Industrie
Services aux entreprises
Construction
ZE
BE
DE
FR
LU
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
04 T1
03 T1
02 T1
01 T1
-5
NL
Source: Eurostat
Sources: Eurostat, calculs STATEC
4.2.4 Le salaire social minimum luxembourgeois
augmente de 4% en 2013
Le salaire social minimum (SSM) a fait l'objet de deux
augmentations successives fin 2012/début 2013. Au 1er
octobre 2012, le SSM, comme tous les autres salaires,
traitements et pensions, a augmenté de 2.5% en raison
de la loi du 31 janvier 2012 adaptant certaines modalités
d’application de l’échelle mobile des salaires et
traitements. Ensuite, au 1er janvier 2013, le SSM a été
augmenté de 1.5% en vertu de la loi du 26 décembre
2012, revalorisant le SSM du retard accumulé sur
l'évolution générale des salaires entre 2010 et 2011. Le
SSM, qui concerne quelque 53 000 salariés (soit 15% du
total), est donc passé à 1 874.19 EUR au début de 2013
(2 249.03 EUR pour les salariés qualifiés).
Sur l'ensemble de l'année 2012, le SSM a augmenté de
2.5%, donc deux fois plus vite que le coût salarial moyen
(CSM: +1.2%) et cette tendance devrait se poursuivre en
2013, ou le SSM devrait, en tenant compte de
l'indexation des salaires prévue au 1er octobre, croître de
4.0% sur l'ensemble de l'année (cf. Graphique 93). Cette
évolution plus forte du SSM s'observe bien au niveau du
rapport SSM/CSM, qui atteint 38% en 2012, après 36.2%
avant la crise en 2008 (cf. Graphique 94). Cette évolution
plus forte du SSM que du CSM est liée en partie au cycle
conjoncturel, étant donné que le CSM augmente bien
plus vite que le SSM lors des phases d'expansion, alors
que le SSM se rattrape seulement sur les années de faible
croissance économique (adaptation retardée du SSM à
l'évolution générale des salaires).
Graphique 94: Salaire social minimum par rapport au
coût salarial moyen
Graphique 93: Coût salarial moyen et Salaire social
minimum
180
38.0
170
37.5
37.0
150
SSM / CSM en %
Indice 1995 = 100
160
140
130
120
36.5
36.0
35.5
110
35.0
Sources: STATEC, IGSS
52
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
1997
2013
2011
2009
2007
2005
Salaire social minimum
34.5
1995
Coût salarial moyen
2003
2001
1999
1997
1995
100
Sources: STATEC, IGSS
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
5. Marché du travail
Graphique 95: Emploi et chômage au Luxembourg
7
6
5
4
3
2
1
janv.-13
janv.-12
janv.-11
janv.-10
janv.-09
janv.-08
janv.-07
janv.-06
janv.-05
janv.-04
janv.-03
janv.-02
janv.-01
janv.-00
0
Sources: STATEC, ADEM, IGSS
Emploi salarié intérieur (variation annuelle) en %
Taux de chômage (en % de la population active)
Sources: STATEC, IGSS, ADEM
Le marché du travail luxembourgeois marque à nouveau
des tendances moins favorables. Depuis 2012, le
chômage a sensiblement augmenté tandis que l'emploi a
ralenti. Toutefois, comparé aux autres pays de la zone
euro, le Grand-Duché résiste toujours assez bien à la
crise. Il reste un des seuls pays continuant à créer des
emplois et à limiter quelque peu la hausse du chômage.
Cette situation est particulière, mais pas unique au
Luxembourg (l'Allemagne et l'Autriche se trouvant dans
une situation similaire) et en partie explicable par
certains ajustements qui ont eu lieu sur le marché de
travail luxembourgeois au cours de ces dernières années.
Le Grand-Duché connaît toujours une forte immigration,
tendance qui s'est encore amplifiée depuis le début de la
crise, et qui ne reste pas sans impact du côté de l'emploi
et du chômage national. Ainsi, l'emploi salarié note la
hausse la plus importante du côté des étrangers
résidents, recrutés avant tout dans les services les plus
qualifiés. Il semble en effet que les entreprises profitent
de la crise économique et de la mobilité accrue des
salariés européens qui s'en est dégagée, pour recruter du
personnel qualifié, difficile à trouver de façon générale.
De l'autre côté, la hausse du chômage s'explique pour
moitié par les chômeurs de nationalité portugaise,
population qui représente désormais plus d'un tiers de
l'ensemble des chômeurs inscrits à l'ADEM, évolution qui
n'est probablement qu'en partie attribuable à la
population résidente issue de la première vague
d'immigration (des années 1970) et active surtout dans
les secteurs les plus touchés par la crise (l'industrie, les
transports et la construction).
Note de conjoncture n° 1-13
Un autre phénomène qui devient de plus en plus visible
au cours de la crise est celui de la participation des
femmes au marché du travail. Leur taux d'activité et
d'emploi a continué à augmenter sur les années de crise
et elles occupent désormais plus d'emplois nouveaux que
les hommes. Cette évolution s'explique premièrement par
le fait que le taux d'activité reste toujours relativement
faible au Grand-Duché et que le réservoir de maind'œuvre y est donc bien plus important que dans les
autres pays européens. Deuxièmement, les femmes sont
bien plus présentes dans le secteur abrité et dans les
services, donc dans les domaines qui ont continué à créer
le plus d'emplois sur les années récentes, alors que les
hommes dominent les branches qui ont le plus souffert
de la crise. Troisièmement, l'essor de l'emploi féminin
prend bien une autre dynamique que l'emploi masculin
du fait qu'elles travaillent bien plus souvent à temps
réduit, augmentant ainsi mécaniquement le nombre de
personnes en emploi.
La durée de travail semble en effet l'instrument
d'ajustement conjoncturel par excellence du marché de
travail pendant cette crise. La montée du travail à temps
partiel n'est qu'un exemple parmi d'autres. Ainsi, la
flexibilisation accrue de l'horaire mobile, l'ajustement via
les heures supplémentaires, le travail intérimaire ou le
prêt temporaire de main-d'œuvre ou encore l'utilisation
du chômage partiel ont permis aux entreprises de garder
leur personnel en emploi même lors d'une activité réduite
prolongée ("labour hoarding").
Ainsi, toutes les branches continuent à créer des emplois,
à l'exception des deux secteurs phares de l'économie
luxembourgeoise, l'industrie métallurgique et les
banques. Cette situation se retrouve également du côté
des postes vacants, qui restent toujours à un niveau élevé
sur le début de 2013 notamment dans les services les
plus qualifiés (mais pas uniquement), malgré une hausse
continue du chômage. Cette inadéquation entre l'offre
et la demande de travail est probablement une des
explications au fait qu'un tiers des chômeurs inscrits à
l'ADEM se retrouvent démotivés et ne chercheraient plus
activement un emploi. Ceci explique en effet en partie la
divergence qui existe entre le chômage officiel de l'ADEM
(6.1% de la population active en 2012) et celui
d'Eurostat (5.1%) qui se base sur les enquêtes sur les
forces de travail. Ainsi, ce dernier tient également
compte des personnes, surtout des femmes et des jeunes,
qui ne sont pas inscrites à l'ADEM et ne compte pas les
personnes qui ne sont pas immédiatement disponibles ou
qui ne sont plus activement à la recherche d'un emploi.
53
5. Marché du travail
5.1 Emploi
Les baisses les plus marquées ont été subies au Portugal
(-2.0%), en Espagne (-1.4%) et à Chypre (-1.3%), alors
que le marché du travail est resté dynamique au
Luxembourg (+0.6%), en Autriche (+0.2%) et en
Allemagne (+0.1%, cf. Graphique 98). Depuis le début de
la crise seulement cinq pays de la zone euro (Allemagne,
Autriche, Belgique, Luxembourg et Malte) ont vu
augmenter leur emploi intérieur.
1.0
-0.5
-1.0
-1.5
12 T4
12 T3
12 T2
12 T1
11 T4
11 T3
11 T2
11 T1
10 T4
10 T3
10 T2
10 T1
Industrie
Commerce, Transp., Horeca
Act. financ. et d'assurance
Construction
TIC
Autres services
Source: Eurostat (données désaisonnalisées)
Graphique 98: Emploi par pays dans la zone euro
1.5
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
-2.5
2012 T3
2012 T4
Ecart (T4 - T3)
Sources: Eurostat, STATEC (données désaisonnalisées)
* Les données pour la Grèce ne sont pas encore disponibles.
** Malte: T2 et T3 2012
1.5
1.0
Graphique 99: Solde migratoire au Luxembourg
0.5
25 000
20 000
0.0
-0.5
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
-1.0
Zone Euro
Luxembourg
Sources: Eurostat, STATEC (données désaisonnalisées)
Nombre de personnes
Variation trimestrielle en %
0.0
-2.0
Graphique 96: Emploi en Europe et au Luxembourg
2.0
0.5
Malte**
Portugal
Estonie
Italie
Espagne
Slovaquie
Zone Euro
Chypre
Belgique
Allemagne
Autriche
France
Slovenie
Luxembourg
Pays-Bas
Finlande
Au 4ème trimestre 2012, le repli de l'emploi se poursuit
dans la plupart des branches, à l'exception des "Activités
financières et d'assurance" et des "Activités d'information
et de communication - TIC" qui, après un très mauvais
troisième trimestre, marquent un vrai rebond fin 2012. A
l'inverse, les branches Industrie, Commerce et "Autres
services" qui ont connu une performance plutôt bonne en
T3, sont responsables de la baisse plus forte de l'emploi
sur les derniers mois de l’année (cf. Graphique 97).
1.5
Variation trimestrielle en %
L'emploi dans la zone euro a baissé au quatrième
trimestre 2012 (-0.3%) pour le 6ème trimestre consécutif
(cf. Graphique 96), et la nouvelle remontée du chômage
au début de 2013 (à 12.1% en mars en zone euro) ne
laisse pas non plus entrevoir une amélioration pour le
premier trimestre de 2013. Selon les estimations
d'Eurostat, 145.7 millions de personnes avaient un emploi
dans la zone euro au dernier trimestre de 2012, 1.1
million de moins qu'il y a un an. Depuis le début de la
crise (T1 2008), l'Europe a perdu six millions d'emplois
(4.8 millions dans la zone euro).
Graphique 97: Emploi par branche dans la zone euro
Variation trimestrielle en %
5.1.1 L'emploi continue à baisser dans la
zone euro
15 000
10 000
5 000
0
-5 000
-10 000
-15 000
2000
Arrivées
2002
2004
Départs
2006
2008
2010
2012
Solde migratoire
Source: STATEC
54
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 100: Solde migratoire de 2010 à 2012
Portugal
France
Italie
Belgique
Allemagne
Espagne
USA
Roumanie
ARFY*
Grèce
Pologne
Royaume-Uni
Cap Vert
Brésil
Russie
Bulgarie
Luxembourg
2010
2011
3 500
Source: STATEC
2 500
2012
1 500
Alors que la population résidente jeune (âgée de 20 à 24
ans) avait fortement augmenté en 2010 et en 2011
(+4.0% puis +4.9%), elle n'augmente plus que de 3.2%
en 2012, soit presque au même rythme que la population
en âge de retraite (+2.9% en 2012, cf. Graphique 101). Le
taux de remplacement, qui représente le rapport de la
population âgée de 20 à 24 ans, qui entre dans le marché
du travail et de la population âgée de 60 à 64 ans, qui
part à la retraite, augmente donc légèrement de 1.22%
en 2011 à 1.23% en 2012, mais reste encore à un niveau
très faible. Selon les estimations d'Eurostat1, le
Luxembourg disposerait (parmi sa population "inactive")
d'une force de travail potentielle supplémentaire de 15
000 personnes en 2012, dont 13 000 personnes
"recherchant un emploi mais temporairement
indisponibles" et 2 000 personnes "disponibles pour
travailler mais ne recherchant pas d'emploi", soit 5.7% de
la population active. Avec ce taux, le Grand-Duché se
situe, ensemble avec l'Espagne, en troisième position de
la zone euro (4.9%), dépassé uniquement par la Finlande
(6.5%) et l'Italie (12.1%). A l'inverse, nos pays voisins,
affichent avec 2.5% en Allemagne, 2.6% en France et
3.3% en Belgique, un réservoir de main-d'œuvre plutôt
faibles. A cette force de travail potentielle se
rajouteraient encore quelque 5 000 personnes en sousemploi, donc ayant un emploi mais
désirant travailler davantage2.
Après un ralentissement en 2010, la population active
s'est donc accrue de nouveau à un rythme plus soutenu
en 2012 (+2.8% après +2.0% en 2010, cf. Graphique
103). Cette accélération vient toutefois exclusivement de
la hausse importante du nombre de chômeurs, l'emploi
salarié ayant décéléré (de 2.5% en 2011 à 2.3% en
2012). La situation semble bien différente selon qu'il
s'agit de la population résidente luxembourgeoise ou de
nationalité portugaise. Ainsi, la hausse de la population
active luxembourgeoise se fait avant tout du côté de
l'emploi salarié (92% et seulement 8% du côté des
chômeurs), alors que l'augmentation de la population
active portugaise est fortement due à une hausse des
chômeurs (34% et seulement 64% du côté de l'emploi
salarié, cf. Graphique 104).
500
Le solde migratoire se compose en 2012 à 35% de
migrants Portugais, à 20% de Français, 7% d'Italiens et
de 6% de Belges. Les effets des flux migratoires sur le
marché du travail ne sont pas directement chiffrables,
mais on peut tout de même observer des tendances
similaires. Ainsi, le nombre de chômeurs de nationalité
portugaise a, tout comme en 2011, continué à
augmenter fortement en 2012 (+17.1%, cf. chapitre
5.2.4), tout comme les salariés de nationalité portugaise
(+3.8%, cf. chapitre 5.1.3).
-500
En 2012, 20 480 personnes se sont installées
nouvellement au Luxembourg, soit 1% de plus qu'en
2011, année où les arrivées avaient fortement augmenté
(+19% cf. Graphique 99), principalement en raison de
l'afflux massif de personnes originaires des pays de
l'ancienne république fédérale de Yougoslavie (cf.
Graphique 100). Comme les départs se sont chiffrés à
10 440 personnes (+12.7% sur un an), le solde migratoire
s'établit à 10 040 personnes (-8.8%).
Le taux d'activité, qui représente l'ensemble des
personnes travaillant ou voulant travailler (personnes en
emploi plus les personnes au chômage) par rapport à la
population totale en âge de travailler (ici 20 à 64 ans)
continue à augmenter au Luxembourg (de 73.0% en
2011 à 75.4% en 2012), comme d'ailleurs dans
l'ensemble de la zone euro (de 76.3% à 76.7%). Cette
évolution récente est observée tant pour les hommes que
pour les femmes, mais reste, sur le plus long terme tout
de même largement due à l'évolution du taux d'activité
des femmes (cf. Graphique 102), qui atteint 68.4% en
2012 au Luxembourg, contre seulement 57.3% il y a dix
et 49.2% il y a vingt ans.
-1 500
5.1.2 Démographie et population active
Nombre de personnes
Source: STATEC
* Ancienne République Fédérale de Yougoslavie (Ancienne République
yougoslave de Macédoine, Kosovo, Monténégro, Serbie, BosnieHerzégovine et Croatie).
1
Cf. Communiqué de presse n°63/2013 du 19 avril 2013, "Enquête sur
les forces de travail - La proportion de travailleurs à temps partiel en
situation de sous - emploi en hausse à 21.4% dans l’UE27 en 2012",
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-19042013BP/FR/3-19042013-BP-FR.PDF
2
Cf. STATEC, "Rapport travail et cohésion sociale", Cahier économique
n° 114, décembre 2012: http://www.statistiques.public.lu/cataloguepublications/cahiers-economiques/2012/PDF-Cahier-114-2012.pdf,
chapitre 2.3 "Au-delà de l'emploi et du chômage", pp. 59-63.
Note de conjoncture n° 1-13
55
5. Marché du travail
Graphique 103: La population active au Luxembourg
1.35
8
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
3.5
3.0
1.5
1.0
0.5
0.0
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
-0.5
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
1.10
2.0
1988
1.15
2.5
1986
1.20
Variation annuelle en %
1.25
Taux de remplacement en %
1.30
2001
Variation annuelle en %
Graphique 101: Taux de remplacement1
Chômage - contribution en ppt
Emploi national - contribution en ppt
Population active
Population âgée de 20 à 24 ans
Population âgée de 60 à 64 ans
Taux de remplacement (éch. de droite)
Source: STATEC
Sources: STATEC, IGSS, ADEM
1
Le taux de remplacement est obtenu par le rapport effectifs 20 à 24
ans qui entrent dans le marché / effectifs 60 à 64 ans qui partent à la
retraite.
Graphique 104: La population active luxembourgeoise
et portugaise au Luxembourg
Graphique 102: Taux d'activité (20 à 64 ans)
-1
55
50
Zone euro - Total
Zone euro - Femmes
Zone euro - Hommes
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
45
Luxembourg - Total
Luxembourg - Femmes
Luxembourg - Hommes
2012
60
0
2011
65
1
2010
70
2
2009
75
3
2008
80
1992
En % de la population en âge de travailler
85
2007
Contribution en ppt %
4
Emploi salarié résident luxembourgeois
Emploi salarié résident portugais
Emploi salarié résident autres
Chômage luxembourgeois
Chômage portugais
Chômage autres
Population active - variation annuelle en %
Sources: IGSS, ADEM (données de fin mars de chaque année)
Source: Eurostat
56
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 105: Créations nettes d'emplois par nationalité entre 2005 et 2008 et entre 2009 et 2012
Non
communaut
aires
5%
2005-2008
Portugais
14%
Autres
communaut
aires
8%
Luxemb.
9%
Français
33%
Non
communaut
aires
5%
Autres
communaut
aires
12%
Allemands
20%
2009-2012
Double
nationalité*
8%
Français
24%
Belges
11%
Luxemb.
22%
Allemands
Belges 9%
5%
Portugais
15%
Sources: IGSS, STATEC
* Estimation
La dynamique de l'emploi salarié luxembourgeois est due
à raison d'un tiers à l'obtention de la double nationalité
introduite avec la loi du 23 octobre 2008 et entrée en
vigueur le 1er janvier 2009, mais pas seulement. Ainsi, les
Luxembourgeois ont occupé 30% des nouveaux emplois
créés en net depuis la crise (2009-2012), dont 8 points
de % sont à attribuer à l'acquisition de la double
nationalité (cf. Graphique 105). Le chapitre 5.1.6
renseigne entre autres sur la création nette d'emplois par
résidence, nationalité et par branche d'activité.
5.1.3 Les résidents occupent deux fois plus
d'emplois que les frontaliers
En 2012, l'emploi salarié intérieur a progressé de 2.3%,
après 2.9% en 2011, l'emploi non salarié seulement
de1.5% après 2.4% l'année passée (cf. Graphique 106).
Cette décélération du côté de l'emploi salarié s'observe
surtout du côté des travailleurs frontaliers, dont l'emploi
progresse de 2.0% en 2012 après 3.1% en 2011, tandis
que le rythme de croissance de l'emploi national passe de
2.5% en 2011 à 2.4% en 2012 (cf. Graphique 107). En
termes absolus il s'agit d'une création nette de 8 800
personnes en 2012, dont 3 000 du côté des frontaliers et
5 800 du côté des résidents (cf. Graphique 108).
Concernant l'évolution par nationalité, l'emploi salarié
ralentit pour toutes les principales nationalités présentes
sur le marché de travail, sauf pour les travailleurs
portugais qui affichent une hausse de 3.8% en 2012,
après 3.3% en 2011 (et même seulement 1.3% en 2010
et 1.0% en 2009, cf. Graphique 109 et Tableau 3c–1 de
l'annexe statistique).
En tout, l'emploi salarié intérieur reste donc toujours très
dynamique et suit l'activité économique avec un retard
de deux trimestres environ (cf. Graphique 111). Toutefois,
vu la faiblesse de l'activité économique sur les derniers
trimestres, les ajustements au niveau de la main-d'œuvre
restent marginaux. Ainsi, les entreprises semblent
toujours préférer garder leur personnel pour ne pas devoir
recruter et former des nouveaux collaborateurs lors de la
reprise escomptée (labour hoarding).
En ce qui concerne les perspectives d'emploi, elles
s'avèrent mitigées sur le début de 2013. Ainsi, les
premiers chiffres disponibles des inscriptions à la sécurité
sociale témoignent d'un franc ralentissement (+1.7% en
janvier après 2.3% en décembre et plus de 2.0% tout au
long de l'année 2012), alors que les perspectives
d'embauches déclarées par les chefs d'entreprise
affichent une amélioration en T1 par rapport à T4 2012,
même si le niveau reste encore très bas (cf. Graphique
110).
De plus, la régularisation des travailleurs illégaux en
janvier et février 2013, qui n'est pas encore reprises dans
les statistiques actuelles, pourrait avoir eu un impact non
négligeable sur l'emploi sur le début de 2013. Ainsi, une
hausse de 600 personnes3 entraînerait une amplification
de la croissance annuelle de l'emploi national de 0.3
point de %. L'impact sur l'emploi salarié intérieur sera
toutefois un peu moindre (+0.2 point de %) et celui sur
le taux de chômage même négligeable (-0.02 ppt de %).
3
Cf. "Bilan intermédiaire de la mesure unique en faveur des travailleurs
salariés, ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier [2 janvier – 28
février 2013]" du Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration,
14 mars 2013.
http://www.gouvernement.lu/salle_presse/communiques/2013/03mars/14-bilan/regul.pdf
Note de conjoncture n° 1-13
57
5. Marché du travail
Graphique 108: Créations nettes d'emplois
400
10 000
350
9 000
300
8 000
Nombre de personnes
250
200
150
100
7 000
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
0
1 000
95 T1
96 T1
97 T1
98 T1
99 T1
00 T1
01 T1
02 T1
03 T1
04 T1
05 T1
06 T1
07 T1
08 T1
09 T1
10 T1
11 T1
12 T1
50
Emploi salarié résident
Sources: IGSS, STATEC (données désaisonnalisées)
2010
Emploi salarié frontalier
2005
1995
Emploi salarié résident
Emploi non-salarié
0
2000
Milliers de personnes
Graphique 106: Emploi total intérieur
Emploi salarié frontalier
Sources: IGSS, STATEC
Graphique 107: Emploi salarié intérieur
1.6
Variation trimestrielle en %
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
-0.2
-0.4
Frontaliers
Résidents
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
-0.6
Total
Sources: IGSS, STATEC (données désaisonnalisées)
Variation annuelle en %
Graphique 109: Emploi salarié par nationalité
10
10
8
8
6
6
4
4
2
2
0
0
Belges
Français
Allemands
Luxembourgeois
Non UE
Portugais
Autres UE
2012
2011
2010
2009
2008
2007
-2
2006
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
-2
Grand Total
Sources: IGSS, STATEC
58
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
40
5
30
4
20
10
3
0
-10
2
-20
1
-30
-40
Variation annuelle en %
6
50
janv.-13
janv.-12
janv.-11
janv.-10
janv.-09
janv.-08
0
janv.-07
Solde pondéré des perspectives d'emploi
Graphique 110: Emploi et perspectives d'emploi
Indicateur synthétique des perspectives d'emploi*
Emploi salarié intérieur
Sources: STATEC (enquêtes de conjoncture), IGSS
* L'indicateur additionne les perspectives d'emploi dans l'industrie, la
construction, le commerce de détail, le secteur financier (zone euro) et
les autres services, pondérées selon leur poids dans l'emploi salarié
intérieur.
frappées par la crise économique alors que les branches
dominées par les femmes, notamment la santé humaine
et action sociale (77% de femmes), ont été moins
exposées à la conjoncture internationale et ont de ce fait
résisté davantage à la crise et continué à créer des
emplois (cf. Graphique 113).
Aussi, alors que le taux d'emploi des hommes peu
qualifiés a baissé fortement depuis le début de la crise,
celui des femmes s'est plus ou moins maintenu (cf.
Graphique 114). Néanmoins, la tendance générale (sur le
long terme et au niveau international) reste celle d'une
baisse du taux d'emploi des personnes moins qualifiées et
d'une hausse du taux d'emploi des personnes disposant
d'une qualification plus élevée (cf. partie 5.1.2 de la NDC
n°3-12).
Graphique 112: Créations nettes d'emplois salariés
hommes/femmes
10 000
8 000
Nombre de personnes
Graphique 111: Emploi salarié et activité
4
2
1
4 000
2 000
0
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
0
-1
-2 000
-2
Femmes
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
-3
05 T1
Variation trimestrielle en %
3
6 000
Emploi salarié intérieur
Valeur ajoutée brute (VAB) - moyenne mobile 5 trimestres
Heures travaillées, corrigées des jours ouvrables
Sources: IGSS, STATEC
Graphique 113: Créations nettes d'emplois salariés
hommes/femmes par branche entre 2008 et 2012
Sources: STATEC, IGSS (données désaisonnalisées)
H
5.1.4 L'emploi des femmes très dynamique
En 2012, le taux d'emploi global se situait à 65.8% de la
population en âge de travailler, après 64.6% en 2011,
donc un peu au-dessus du taux de la zone euro (63.8%),
mais encore loin de l'objectif communautaire des 75% et
de l'objectif 2020 du Luxembourg (73%). La hausse en
2012 vient avant tout des femmes (59% après 56.9% en
2011), tendance qui s'affirme également sur les créations
nettes d'emploi, les femmes occupant depuis la crise plus
de nouveaux emplois que les hommes (cf. Graphique
112Error! Reference source not found.). Cette évolution
s'explique en partie par le fait que les branches dominées
par les hommes, la construction (92% d'hommes), les
transports (86%) et l'industrie (83%), ont été les plus
Note de conjoncture n° 1-13
Hommes
F
-1000 0
1000 2000 3000 4000 5000
Industrie
Construction
Commerce
Transports
Horeca
TIC
Secteur financier
Services spécialisés
Adm. Publique
Enseignement
Santé et action sociale
Autres activités de service
Sources: IGSS, STATEC
59
5. Marché du travail
Graphique 114: Taux d'emploi par qualification
100
100
Femmes
40
30
30
30
Zone euro - CITE 0-2
Zone euro - CITE 3-4
Zone euro - CITE 5-6
Luxembourg - CITE 0-2
Luxembourg - CITE 3-4
Luxembourg - CITE 5-6
2012
40
2010
40
2012
50
2010
50
2008
50
2006
60
2004
60
2002
60
2012
70
2010
70
2008
70
2006
80
2004
80
2002
80
2008
90
2006
90
2004
Total
90
Hommes
2002
100
Sources: EUROSTAT, STATEC (Enquête sur les Forces de Travail)
CITE
Classification Internationale Type de l'Education
CITE 0-2 Enseignement préscolaire, primaire, secondaire inférieur
5.1.5 Plus de travail sur la fin de 2012
Après plusieurs trimestres de ralentissement, le volume
de travail (heures travaillées) a de nouveau accéléré au
dernier trimestre de 2012 (+2.2% après +1.5% en T3, cf.
Graphique 115). Cette évolution est le produit d'une
hausse plus forte de l'emploi salarié (+2.4% après +2.2%
en T3) ainsi que d'un ralentissement de la réduction de la
durée de travail (-0.2% après -0.7% en T3). Les heures
supplémentaires restent bel et bien en baisse (-6.0% en
T3 2012) mais de manière moins importante (-9.5% en
T2, cf. Graphique 116). Notons encore que les transports
restent, avec presque 7 heures par personne et par mois,
la branche travaillant le plus d'heures supplémentaires en
2012 (cf. Graphique 117), suivis par la construction et
l'industrie, malgré le fait que ces 3 branches ont eu le
plus de difficultés ces dernières années.
Néanmoins, sur l'ensemble de l'année 2012, l'emploi à
temps partiel (c'est-à-dire des personnes travaillant
moins de 75% d'un plein temps) a montré plus de
vigueur. Il a progressé de 6.9%, après une baisse de 0.9%
60
CITE 3-4 Enseignement secondaire supérieur et post-secondaire non-tertiaire
CITE 5-6 Enseignement tertiaire
en 2011, alors que l'emploi à temps plein (≥ 75%) n'a
progressé que de 1.6% après +3.7% en 2011 (cf. Tableau
18). L'évolution de l'emploi à temps partiel va également
de pair avec l'essor de l'emploi des femmes. Ainsi,
l'emploi féminin a en 2012, tout comme déjà en 2009 et
en 2010, bénéficié plus des créations nettes d'emplois
que l'emploi masculin (cf. chapitre ci-avant). En 2012,
30% des femmes ont travaillé à temps partiel contre
seulement 7% des hommes.
Au Luxembourg, la part de l'emploi à temps partiel
(16.1% en 2012) reste toutefois encore largement endessous de la moyenne européenne (21.4% de l'emploi
total en zone euro) et des taux observés dans nos pays
voisins (Pays-Bas 49.8%, Allemagne 26.5%, Belgique
25% et France 18%). Aussi, l'évolution à la hausse
s'observe dans presque tous les pays européens.
L'impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi
est loin d'être négligeable, surtout au niveau de l'emploi
industriel (cf. Tableau 19 et Tableau 20).
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Tableau 18: Evolution de l'emploi à temps partiel
2005
2010
2011
2012
2000-2005
2005-2010
2010
Nombre de personnes
2011
2012
Variation annuelle en %
Emploi salarié intérieur
Travailleurs à plein temps
Travailleurs à temps partiel
Part en %
287 876
245 615
42 260
14.7
337 877
283 694
54 183
16.0
347 861
294 163
53 698
15.4
356 380
298 995
57 385
16.1
3.2
4.2
-1.7
3.3
2.9
5.1
1.8
2.0
0.8
3.0
3.7
-0.9
2.4
1.6
6.9
Emploi salarié féminin
Travailleurs à plein temps
Travailleurs à temps partiel
Part en %
109 223
76 726
32 497
29.8
132 941
92 811
40 130
30.2
137 822
96 102
41 720
30.3
142 871
99 510
43 361
30.3
3.7
5.4
0.2
4.0
3.9
4.3
2.5
2.7
2.1
3.7
3.5
4.0
3.7
3.5
3.9
Emploi salarié masculin
Travailleurs à plein temps
Travailleurs à temps partiel
Part en %
178 653
168 889
9 764
5.5
204 936
190 884
14 052
6.9
210 038
198 061
11 978
5.7
213 509
199 485
14 024
6.6
2.9
3.6
-6.8
2.8
2.5
7.6
1.4
1.7
-2.7
2.5
3.8
-14.8
1.7
0.7
17.1
Emploi salarié résident
Travailleurs à plein temps
Travailleurs à temps partiel
Part en %
169 550
137 375
32 175
19.0
187 875
148 762
39 113
20.8
192 854
157 516
35 338
18.3
198 667
161 508
37 158
18.7
1.6
2.4
-1.2
2.1
1.6
4.0
1.2
0.2
5.0
2.7
5.9
-9.7
3.0
2.5
5.2
Emploi salarié frontalier
Travailleurs à plein temps
Travailleurs à temps partiel
Part en %
118 326
108 240
10 086
8.5
150 002
134 933
15 069
10.0
155 007
136 647
18 359
11.8
157 713
137 486
20 227
12.8
5.7
6.8
-3.2
4.9
4.5
8.4
2.6
4.0
-8.5
3.3
1.3
21.8
1.7
0.6
10.2
Sources: IGSS, STATEC
* La définition générale du travailleur à temps partiel reprend toute personne travaillant moins de 0.75 x les heures des jours civils du mois. Avant juin 2009, le
travail à temps partiel reprenait toute personne travaillant moins de 0.75x173, soit 129.75 heures par mois.
Tableau 19: Impact des différents facteurs
d'ajustement sur l'emploi
2008
Tableau 20: Impact des différents facteurs
d'ajustement sur l'emploi industriel
2008
2009 2010 2011 2012
2009
2010 2011
2012
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
Emploi salarié intérieur
4.9
1.0
1.8
3.0
2.5
Travail à temps partiel
Chômage partiel*
Heures supplémentaires
4.6
94
…
15.8
1 508
…
0.8
-52
17.2
-0.9
-50
4.7
6.9
77
-6.9
4.9
4.8
…
Travail à temps partiel
Chômage partiel*
Heures supplémentaires
1.3
12.4
224
…
-2.6
-0.9
1.5
-0.2
141.0 -45.5 -17.0 15.3
1 024
-51
-65
163
… 36.1
9.2 -13.5
Emploi industriel hors effets liés à l'évolution 1
Emploi salarié hors effets liés à l'évolution 1
du travail à temps partiel
du chômage partiel*
des heures supplémentaires
Emploi industriel
-0.1
-0.6
…
1.9
2.7
2.0
3.3
3.4
3.0
2.1
2.2
2.4
du travail à temps partiel
du chômage partiel*
des heures supplémentaires
1.1
0.1
…
-6.3
-21.0
…
2.0
12.4
-0.3
2.2
9.3
1.7
-0.6
-0.5
-6.0
Impact des différents facteurs d'ajustement (en ppt de %)
Travail à temps partiel
0.0
1.1 -0.1 -0.3
0.4
Chômage partiel*
0.0
1.6 -0.9 -0.4
0.3
Heures supplémentaires
…
… -0.2
0.0
0.1
Impact des différents facteurs d'ajustement (en ppt de %)
Travail à temps partiel
0.2
3.6 -2.9 -0.6
0.4
Chômage partiel*
1.2
18.4 -13.3 -7.8
0.3
Heures supplémentaires
…
… -0.5 -0.2
5.8
Sources: IGSS, ADEM, STATEC, calculs STATEC
* Hors cellule de reclassement d'ArcelorMittal
Sources: IGSS, ADEM, STATEC, calculs STATEC
* Hors cellule de reclassement d'ArcelorMittal
______________
1
Interprétation:
Il s’agit d’effets induits, toute chose égale par ailleurs.
Si, en 2012, l’emploi à temps partiel avait augmenté aussi vite que l’emploi total (il a augmenté plus vite, de 6.9% contre 2.5% pour l’emploi total), la
progression de l’emploi n’aurait été que de 2.1% pour un volume de travail (i.e. un nombre d’heures travaillées) identique.
Si, en 2012, le nombre de bénéficiaires du chômage partiel (dispositif qui permet de maintenir les personnes en situation d’emploi) avait augmenté autant
que l’emploi total, la progression de l’emploi n’aurait été que de 2.2 % pour un volume de travail identique.
Si, en 2012, les heures supplémentaires avaient progressé aussi vite que l’emploi total (elles ont en fait diminué de 6.9%), la hausse de l’emploi aurait été
de 2.4% seulement (au lieu de 2.5%) pour un volume de travail identique.
Note de conjoncture n° 1-13
61
5. Marché du travail
Graphique 115: Emploi et durée de travail
5
8
-2
Baisse moyenne de la
durée : -0.3%
Durée
Volume total*
11 T1
Emploi
-4
95 T1
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
-5
09 T1
-4
0
07 T1
-3
05 T1
-2
2
03 T1
0
-1
4
01 T1
1
99 T1
2
6
97 T1
3
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
4
Sources: IGSS, STATEC
* Heures payées, déclarées à la sécurité sociale (y.c. les heures supplémentaires), CJO = série corrigée des jours ouvrables.
Graphique 117: Heures supplémentaires par personne
en moyenne par mois
30
25
20
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
juil.-12
Heures supplémentaires déclarées à l'IGSS
Moyenne mobile - 3 mois
oct.-12
avr.-12
janv.-12
oct.-11
avr.-11
juil.-11
oct.-10
janv.-11
juil.-10
avr.-10
0
janv.-10
Variation annuelle en %
Graphique 116: Heures supplémentaires
1
2
3
4
5
6
7
Total
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Construction
Commerce
Transports
Horeca
TIC
Secteur financier
Activités immobilières
Services aux entreprises
Adm.pub.,éducation et santé
Autres services
2011
Sources: IGSS, STATEC
2012
Sources: IGSS, STATEC
62
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Changement de nomenclature: Passage à la NACE rév.2
Dans cette NDC 1-13 les tableaux, graphiques et
commentaires relatifs au marché du travail se basent
pour la première fois sur la NACE (Nomenclature
statistique des Activités économiques dans la
Communauté Européenne) révision 2 (cf.
http://www.statistiques.public.lu/cataloguepublications/nace/PDF-NACE-2.pdf).
Cette mise à jour de la nomenclature met davantage
l'accent sur les services, s'adaptant aux mutations
structurelles au Luxembourg et dans l'Union Européenne.
Les principaux changements par rapport à la version
précédente de cette nomenclature (NACE rév.1.1) sont les
suivants:
 La branche "Edition, imprimerie et reproduction", qui
dans la version Nace rév.1.1 était reprise dans
l'Industrie (D), a été transférée vers la nouvelle
section J-Information et communication.
 La nouvelle section J-Information et communication
regroupe des activités des sections D-Industrie, I-
Transports et communications, K-Services aux
entreprises et O-Services collectifs.
 La "Réparation d’articles domestiques", qui dans la
version Nace rév.1.1 était reprise dans le Commerce
(G) a été transféré vers la section S-Autres activités
de services.
 Les activités vétérinaires ont été transférées de la
Santé (N en Nace rév.1.1) à la section M- Activités
spécialisées, scientifiques et techniques (Nace rév.2).
 Des éléments importants de la section O-Services
collectifs ont été transférés vers la nouvelle section
E-Gestion des Déchets et J-Information et
communication.
Au niveau de la structure agrégée par branche d'activité
ces changements ont pourtant peu d'impacts (cf.
également les tableaux "1d-2a et b: Emploi salarié par
branches" dans l'annexe statistique).
Graphique A: Structure de l'emploi par branche en 2012 selon la Nace rév.1.1 et la Nace rév.2
Nace rév.1.1
Services aux
entreprises
17%
Nace rév.2
Industrie, y
Administratio compris
n publique,
énergie
éducation,
10% Construction
santé et
11%
autres
services
24%
Commerce,
Horeca,
Transports et
communicatio
ns
Secteur
26%
financier
12%
Administration Industrie, y
publique, compris
éducation, énergie
santé et
10%
autres
Construction
services
11%
19%
Services aux
entreprises
14%
Activités
immobilières
1%
Commerce,
Transports,
Horeca
24%
Activités
financières et
d'assurance
12%
Information
et
communicati
on
4%
Sources: IGSS, STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
63
5. Marché du travail
Cette évolution favorable (+0.5% sur les quatre
trimestres précédents) est le produit d'une baisse un peu
moins soutenue de l'emploi dans l'industrie et d'une
accélération dans les services aux entreprises tandis qu'il
y a eu une décélération de l'emploi dans les activités
immobilières et dans l'administration publique (y c.
l'éducation, la santé et l'action sociale) (cf. Graphique
118).
5.1.6 L'emploi continue à augmenter dans la
grande majorité des branches économiques
Selon les données désaisonnalisées des comptes
nationaux, l'économie luxembourgeoise a continué à
créer des emplois tout au long de l'année 2012. Au 4ème
trimestre, il s'agit même d'une création nette de 2 300
emplois (ou +0.6%) sur un trimestre (cf. Graphique 119).
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
09 T1
Variation trimestrielle en %
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
09 T1
Variation trimestrielle en %
Graphique 118: Emploi salarié par branche (Nace rév.2)
Information et communication
Adm.pub., éducation et santé
Activités financières et d'assurance
Services aux entreprises
Services aux entreprises hors Interim
Autres services
Total
Industrie
Industrie hors métallurgie
Construction
Commerce, transport, horeca
Source: STATEC (Comptes nationaux trimestriels désaisonnalisés)
Graphique 119: Créations nettes d'emploi (Nace
rév.2)
4 000
Autres services
3 500
Adm. publique,
éducation et santé
Services aux
entreprises
Activités
immobilières
Secteur financier
Nombre de personnes
3 000
2 500
2 000
1 500
TIC
1 000
Commerce,
transport, horeca
Construction
500
0
2012 T4
2012 T3
2012 T2
2012 T1
2011 T4
2011 T3
2011 T2
2011 T1
-500
Industrie
Agriculture
Source: STATEC (données désaisonnalisés)
Tableau 21: Principales* créations/destructions nettes
d'emploi entre 2008 et 2012
2008-2012
Nombre
de personnes
Nace Rév.2
Action sociale sans hébergement
Activités juridiques et comptables
Restauration
Hébergement médico-social
Commerce de détail, hors automobiles et motocycles
Commerce de gros, hors automobiles et motocycles
Services financiers, hors assurances et caisses de retraite
Services relatifs aux bâtiments et aménagement paysager
Travaux de construction spécialisés
Programmation, conseil et autres activités informatiques
Santé humaine
Industries alimentaires
Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles
Activités des sièges sociaux; conseil de gestion
Activités admin. et autres activités de soutien aux entreprises
Télécommunication
Q
M
I
Q
G
G
K
N
F
J
Q
C
G
M
N
J
88
69
56
87
47
46
64
81
43
62
86
10
45
70
82
61
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques
Transports terrestres et transport par conduites
Métallurgie
Activités liées à l'emploi (Intérim)
C
H
C
N
23
49
24
78
Total
3 065
2 474
2 424
2 249
2 167
1 759
1 337
1 066
1 037
968
921
700
637
629
544
531
…
-511
-590
-1 037
-1 899
27 834
Sources: IGSS, STATEC
*plus de 500 personnes sur un détail de code nace à 2 chiffres (maximum = 5 chiffres)
64
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
L'accélération de l'emploi en T4 vient avant tout des
services aux entreprises. Les services juridiques et
comptables restent toujours les principaux créateurs
d'emplois dans ce domaine (cf. Tableau 21), suivis des
activités des sièges sociaux et conseil de gestion. On note
par ailleurs une stagnation de l'emploi intérimaire après
plusieurs trimestres consécutifs de baisse (cf. chapitre
suivant). La plupart des créations nettes d'emplois dans
les services aux entreprises ont bénéficié aux travailleurs
frontaliers (53% en 2012, cf. tableau 3c-2 dans l'annexe
statistique) et aux résidents étrangers (28%), les
résidents luxembourgeois ayant seulement contribué à
raison de 18% à la hausse de l'emploi dans ces services
spécialisés.
peu plus d'1/5 des travailleurs industriels, ont bien plus
souffert des pertes d'emplois dans l'industrie en 2012 que
les frontaliers ou les résidents étrangers: 58% de la
baisse de l'emploi industriel est à imputer aux résidents
luxembourgeois, 24% aux frontaliers et 18% seulement
aux résidents étrangers (cf. tableau 3c-2 dans l'annexe
statistique).
Le secteur financier dans son ensemble crée toujours des
emplois en net (+0.1% sur un trimestre en T4 2012), mais
cette dynamique vient entièrement des assurances et des
activités auxiliaires de services financiers, les banques
ayant continué à réduire leur effectif (cf. Graphique 120).
Cette tendance devrait également se poursuivre en 2013,
eu égard aux annonces de plans sociaux et de
licenciements. Ainsi, depuis le début de cette année, RBC
investors services a signé un plan social concernant 210
personnes, soit plus de 10% de l'ensemble du personnel
occupé et UBS-Luxembourg a annoncé le licenciement de
33 personnes. Toutefois, l'indicateur européen sur les
perspectives d'emploi dans le secteur financier, tout en
restant dans le négatif, s'est légèrement amélioré au
début de cette année (cf. Graphique 121). En 2012, le
secteur financier a avant tout recruté du côté des
frontaliers français (39% des créations nettes d'emploi,
cf. tableau 3c-2 dans l'annexe statistique) et des
résidents étrangers (38%), les résidents luxembourgeois y
ont par contre seulement occupé 4% des créations
nettes.
Dans l'industrie, l'emploi est en baisse dans plus de la
moitié des industries sur la fin de 2012. L'impact à la
baisse a été au plus haut au 4ème trimestre 2012 dans la
métallurgie, suivie par la fabrication d'autres produits
minéraux non métalliques, la fabrication de produits
informatiques, électroniques et optiques et la fabrication
de machines et équipements. A l'inverse quelques
industries ont encore continué à créer des emplois sur
cette période, notamment l'industrie alimentaire et la
production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur
et d'air conditionné. Aussi, les perspectives d'emploi dans
l'industrie s'avèrent-elles un peu moins pessimistes sur le
premier trimestre de 2013 (cf. Graphique 126). Notons
encore que les ouvriers nationaux, qui représentent un
Graphique 120: Emploi dans le secteur financier
15
50
Variation annuelle en %
45
35
30
25
20
15
10
5
10
5
0
-5
Sociétés de gestion
Sources: CSSF, BCL
PSF*
Banques**
PSF**
13 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
Banques
09 T3
-10
0
09 T1
Milliers de personnes
40
Sociétés de gestion
Total secteur financier
* Professionnels du secteur financier luxembourgeois
** Série corrigée de la hausse technique, due à l'intégration par une banque de la place du personnel qui travaillait précédemment pour l'un de ces soustraitants - "insourcing"
Note de conjoncture n° 1-13
65
5. Marché du travail
1.0
20
0.8
15
0.6
10
0.4
5
0.2
0
0.0
-5
-0.2
-10
-0.4
-15
-0.6
Graphique 122: Créations nettes d'emploi dans la
santé et action sociale
2 000
Variation mensuelle en %
25
janv.-07
juil.-07
janv.-08
juil.-08
janv.-09
juil.-09
janv.-10
juil.-10
janv.-11
juil.-11
janv.-12
juil.-12
janv.-13
En points
Graphique 121: Perspectives d'emploi dans le secteur
financier
Indicateur européen sur les perspectives d'emploi dans le
secteur financier (données lissées), échelle de gauche
Emploi dans le secteur financier - Luxembourg (données
désaisonnalisées et lissées), échelle de droite
Sources: Eurostat, IGSS, STATEC
1 500
1 000
500
0
2008
2009
2010
2011
2012
A.s.s.h. pour jeunes enfants
A.s.s.h. pour personnes âgées et/ou handicapées
Autres a.s.s.h.
Hébergement médico-social
Santé humaine
A.s.s.h. = Action sociale sans hébergement
Sources: STATEC, IGSS
Après les services aux entreprises, c'est le secteur abrité
(Administration publique, éducation, santé et action
sociale) qui a créé le plus d'emplois au 4ème trimestre
2012 (cf. Graphique 119). Le ralentissement de l'emploi
dans cette branche (de +2.1% sur un trimestre en T3 à
+1.2% en T4), vient avant tout de l'Administration
4
publique . Sur les années de crise (2008-2012), ce
secteur a créé plus de 10 000 emplois, dont 17% dans
l'Administration Publique, 22% dans l'Education et
61.8% dans la Santé et Action sociale (dont 12.8% dans
la Santé humaine, 28.4% dans l'hébergement médicosocial et social, 22.6% dans les actions sociales sans
hébergement pour personnes âgées ou handicapées et
26.6% dans les actions sociales sans hébergement pour
jeunes enfants, cf. Graphique 122). L'évolution favorable
de cette branche, fortement dominée par les travailleurs
résidents de nationalité luxembourgeoise (qui y occupent
68% des emplois salariés en 2012, cf. tableau 3c-2 dans
l'annexe statistique), a de ce fait profité bien plus aux
nationaux (qui y occupent 45% des créations d'emploi en
2012) qu'aux travailleurs frontaliers (30%) ou aux
résidents étrangers (25%). Les nationaux ont surtout
trouvé un emploi dans l'administration publique (88%
des emplois créés en 2012), alors que les résidents
étrangers ont été recrutés davantage dans l'éducation
(58%) et les frontaliers dans la Santé et action sociale
5
(39%). Au niveau des comptes sectoriels , le secteur
public ne représente toutefois que 16% des créations
nettes d'emploi en 2012, alors que les sociétés non
financières y sont pour 66% (cf. Graphique 123).
La branche la plus importante en termes d'emploi, celle
du Commerce, Transports et Horeca (cf. Graphique
124), continue également à créer des emplois sur la fin
de 2012, notamment au niveau du commerce de gros et
du commerce de détail hors magasin, essor lié au succès
du commerce électronique. Le premier trimestre de 2013
s'annonce également très positif pour le commerce de
détail, du moins si l'on croit les professionnels de cette
branche (cf. enquêtes de conjoncture Graphique 126).
Dans la construction le recrutement est modeste: +0.4%
sur un trimestre en T4 2012. Les ajustements dans cette
branche se font d'autant plus au niveau de la durée de
travail, le volume des heures travaillées ayant baissé sur
3 des 4 trimestres en 2012 (cf. Graphique 127). Aussi, les
perspectives d'emploi dans la construction restent très
faibles au premier trimestre de 2013 (cf. Graphique 126),
fortement marqué par les conditions météorologiques
défavorables (cf. chapitre 3.2).
4
L'annexe A, pp. 221-235 du rapport d'activité 2012 du Ministère de la
fonction publique et de la Réforme administrative renseigne plus en
détail sur l'évolution de l'emploi dans les différentes administrations
publiques:
http://www.gouvernement.lu/publications/informations_gouvernementa
les/rapports_activite/ rapports-activite-2012/13-mfpra/mfpra.pdf.
5
Les comptes sectoriels font partie des Comptes Nationaux et
présentent une division de l'emploi non pas par branche d'activité
(Nace) mais par secteur institutionnel (regroupement d’unités
économiques disposant d’une autonomie de décision dans l’exercice de
leur fonction principale et disposant d’une comptabilité complète). Cinq
secteurs institutionnels sont distingués: les sociétés non financières
(S.11), les sociétés financières (S.12), les administrations publiques
66
(S.13), les ménages (S.14) et les institutions sans but lucratif au service
des ménages (S.15) ainsi que le reste du monde (S.2).
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 123: Créations d'emploi par secteur
d'activité
Graphique 124: Emploi salarié par branche 20032012 (Nace rév.2)
100
10 000
Milliers de personnes
7 500
5 000
2 500
0
2010
2011
75
50
25
2012
-2 500
Industrie
Commerce, transp., horeca
Secteur financier
Adm.pub., éduc. et santé
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
06 T1
05 T1
03 T1
0
Reste du monde
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Ménages
Administrations publiques
Sociétés financières
Sociétés non financières
04 T1
Nombre de personnes
12 500
Construction
TIC
Services aux entreprises
Autres services
Source: STAEC, comptes nationaux
Source: STATEC (données désaisonnalisés, Nace rév.2)
15
30
10
20
5
10
0
0
-5
-10
-10
-20
-15
-30
-20
-40
Construction*
Travaux spécialisés
Bâtiment et génie civil
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T3
07 T1
06 T3
-50
13 T1 (1 mois)
Sidérurgie
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
08 T1
07 T1
07 T3
Industrie hors sidérurgie
13 T1 (1 mois)
Industrie
06 T3
06 T1
-25
06 T1
Variation annuelle en %
Graphique 125: Heures travaillées
Source: STATEC (Enquêtes d'activité)
* Heures payées jusqu'en décembre 2008
Note de conjoncture n° 1-13
67
5. Marché du travail
Tableau 22: Emploi par branche (séries trimestrielles)
Nace rév.2
2010
2011
2012
2011 T1
2011 T2
2011 T3
2011 T4
2012 T1
2012 T2
2012 T3
2012 T4
Nombre de personnes
Industrie (y.c. énergie et déchets)
Construction
Commerce, transport, horeca
Information et communication
Activités financières et d'assurance
Activités spécialisées et services de soutien
Administration et autres services publics
Autres activités
BCDE
F
GHI
J
K
MN
OPQ
ALRSTU
Economie entière
36 529
38 071
81 120
13 512
41 129
46 601
63 120
17 659
36 942
38 857
83 737
14 266
41 729
48 060
65 777
18 224
36 824
39 313
86 007
14 535
42 465
49 524
68 450
18 781
36 549
38 494
82 557
14 010
41 416
47 416
65 023
18 066
36 856
38 872
83 570
14 253
41 674
48 233
65 613
18 148
37 156
39 003
84 104
14 358
41 844
48 156
66 019
18 276
37 208
39 060
84 718
14 442
41 982
48 434
66 451
18 406
37 125
39 105
85 343
14 511
42 219
48 753
66 549
18 555
36 702
39 382
86 169
14 534
42 543
49 645
69 272
18 860
36 516
39 522
86 616
14 558
42 593
50 724
70 116
18 979
337 853 347 734 355 847 343 439 347 124 349 230 351 142 352 974 354 819 356 651 358 942
Variation annuelle en %
Industrie (y.c. énergie et déchets)
Construction
Commerce, transport, horeca
Information et communication
Activités financières et d'assurance
Activités spécialisées et services de soutien
Administration et autres services publics
Autres activités
BCDE
F
GHI
J
K
MN
OPQ
ALRSTU
Economie entière
Variation trimestrielle en %
-0.2
0.5
2.0
0.9
-0.8
3.2
3.7
3.6
1.1
2.1
3.2
5.6
1.5
3.1
4.2
3.2
-0.3
1.2
2.7
1.9
1.8
3.0
4.1
3.1
-0.3
0.8
0.5
1.5
0.5
1.2
2.2
0.9
0.8
1.0
1.2
1.7
0.6
1.7
0.9
0.5
0.8
0.3
0.6
0.7
0.4
-0.2
0.6
0.7
0.1
0.1
0.7
0.6
0.3
0.6
0.7
0.7
1.8
2.9
2.3
0.7
1.1
0.6
0.5
Créations nettes d'emplois sur un an
Industrie (y.c. énergie et déchets)
Construction
Commerce, transport, horeca
Information et communication
Activités financières et d'assurance
Activités spécialisées et services de soutien
Administration et autres services publics
Autres activités
Economie entière
36 953
39 241
85 902
14 536
42 504
48 975
67 862
18 730
BCDE
F
GHI
J
K
MN
OPQ
ALRSTU
-0.2
0.1
0.7
0.5
0.6
0.7
0.1
0.8
-0.5
0.3
0.7
0.2
0.7
0.5
2.0
0.9
-0.7
0.4
0.3
0.0
0.1
1.4
2.1
0.7
-0.5
0.4
0.5
0.2
0.1
2.2
1.2
0.6
0.5
0.5
0.5
0.6
Créations nettes d'emplois sur un trimestre
-89
187
1 576
118
-319
1 456
2 233
619
413
787
2 617
753
600
1 459
2 656
565
-118
455
2 270
269
736
1 464
2 673
557
-128
303
449
209
226
553
1 395
157
308
378
1 013
243
258
816
590
82
300
131
534
105
170
-76
406
128
52
57
614
84
138
278
431
130
-83
45
624
69
237
318
99
150
-172
137
559
25
285
223
1 313
175
-251
141
267
-1
39
670
1 410
130
-185
140
447
23
50
1 079
843
119
5 907
9 881
8 113
2 442
3 686
2 105
1 912
1 832
1 845
1 832
2 291
Source: STATEC, Comptes nationaux trimestriels désaisonnalisés
10
80
0
60
-10
-20
40
-30
20
-40
-50
0
-60
-20
-70
Industrie
Industrie (moyenne de long terme)
Construction
Construction (moyenne de long terme)
-40
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
13 T1
05 T1
05 T3
06 T1
06 T3
07 T1
07 T3
08 T1
08 T3
09 T1
09 T3
10 T1
10 T3
11 T1
11 T3
12 T1
12 T3
13 T1
Solde des réponses positives et négatives
Graphique 126: Perspectives de l'évolution de l'emploi
Commerce de détail
Commerce (moyenne de long terme)
Autres services*
Autres services (moyenne de long terme)
Source: STATEC (Enquêtes de conjoncture)
* Hors services financiers
68
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 127: Emploi et durée de travail par branche
Industrie
Construction
15
6
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
4
2
0
-2
-4
-6
-8
10
5
0
-5
-10
Durée
Heures*
7
3
6
Variation annuelle en %
4
2
1
0
-1
-2
Heures*
5
4
3
2
1
0
-1
-3
-2
-4
-3
Emploi
Durée
Communication et information
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
Variation annuelle en %
Commerce, Horeca, Transports
Emploi
Durée
Heures*
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
Emploi
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
-10
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
-12
Emploi
Durée
Heures*
Sources: IGSS, STATEC
* Heures payées, déclarées à la sécurité sociale (y.c. les heures supplémentaires), CJO = série corrigée des jours ouvrables.
Note de conjoncture n° 1-13
69
5. Marché du travail
Graphique 128: Emploi et durée de travail par branche (suite)
Secteur financier
Activités scientifiques et techniques
4
6
4
2
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
3
1
0
-1
-2
-3
-4
2
0
-2
-4
-6
-5
Emploi
Durée
Heures*
Emploi
Services publics
Durée
Heures*
Autres Services
7
5
6
4
Variation annuelle en %
5
4
3
2
1
0
-1
3
2
1
0
-1
-2
-3
-3
Emploi
Durée
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
-2
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
Variation annuelle en %
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
-8
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
-6
Heures*
Emploi
Durée
Heures*
Sources: IGSS, STATEC
* Heures payées, déclarées à la sécurité sociale (y.c. les heures supplémentaires), CJO = série corrigée des jours ouvrables.
Tableau 23: Travail intérimaire
2012
Année
1995
2000
2005
2010
2011
2012
T1
T2
T3
T4
En moyenne chaque mois
Heures travaillées (milliers, cjo**)
Nombre d'intérimaires
dont: frontaliers
Part dans l'emploi salarié intérieur
Part dans l'emploi frontalier
Heures travaillées
Nombre d'intérimaires
dont: frontaliers
338
2 457
2 139
624
4 479
3 545
858
6 100
4 875
960
6 898
5 222
939
6 596
4 714
847
6 035
4 178
819
5 988
4 219
916
6 428
4 321
849
6 161
4 367
805
5 564
3 803
1.2
3.8
1.8
4.0
2.1
4.2
2.0
3.5
1.9
3.1
1.7
2.7
1.7
2.7
1.8
2.8
1.7
2.8
1.5
2.4
1995-2000
2000-2005
2005-2010
13.1
12.8
10.6
6.6
6.4
6.6
2.3
2.5
1.4
17.4
15.6
12.8
-2.2
-4.4
-9.7
-9.8
-8.5
-11.4
-8.1
-5.6
-8.8
Variation annuelle en %
-14.6
-14.7
-17.4
-13.1
-11.6
-13.8
-1.4
0.5
-3.3
Sources: IGSS, STATEC
* Il s'agit de l'ensemble de l'emploi salarié de la branche "Agences d'intérimaires et fourniture de personnel temporaire" (Nace rév.2: 78.200 et
Nace rév.1: 74.502 pour les données avant 2005), y compris le personnel des agences.
** corrigée des jours ouvrables
70
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 129: Travail intérimaire
5.1.7 L'emploi intérimaire ne baisse pas au
4ème trimestre 2012
9 000
10
8 000
Après des baisses importantes de l'emploi intérimaire sur
la plupart des derniers trimestres (cf. Graphique 129),
celui-ci affiche de nouveau une hausse au quatrième
trimestre de 2012 (+5% sur un trimestre). Selon les
données de la FES – Fedil Emloyment Services (ancienne
Uledi – Union Luxembourgeoise des Entreprises de travail
Intérimaire), les heures travaillées auraient toutefois
continué à baisser (en rythme annuel) tout au long des
quatre premiers mois de 2013.
5
7 000
6 000
0
5 000
4 000
-5
3 000
2 000
-10
1 000
12 T1
11 T1
10 T1
09 T1
08 T1
07 T1
L'emploi intérimaire représente quelques 2% de l'emploi
salarié intérieur, avec toutefois des différences notables
selon les branches d'activité (cf. Graphique 130). Ainsi,
cette forme flexible de travail est utilisée pour 5% du
travail (du volume de travail, heures prestées) dans
l'industrie et la construction, 2% dans les activités
immobilières et un peu plus d'1% dans le commerce et
dans l'Horeca. Toutes les autres branches utilisent très
rarement des travailleurs intérimaires (pour moins d'1%
du volume total).
06 T1
-15
05 T1
0
Nombre de travailleurs à la fin du mois (éch. gauche)
Variation trimestrielle en % (éch. droite)
Sources: IGSS, STATEC (données désaisonnalisées)
Graphique 130: Part de l'emploi intérimaire dans
l'emploi salarié par branche (volume, heures)
0
Au troisième trimestre de 2012 (dernières données
disponibles pour la distinction par branche d'activité), la
construction (36% du volume de travail presté) et
l'industrie (24%) restent toujours les principaux
domaines d'activité des travailleurs intérimaires, suivies
du commerce (8%) et des services (financiers 4% et
administratives 4%). Comme sur les deux trimestres
précédents, le travail intérimaire est en recul dans la
plupart des branches: -21% sur un an pour l'industrie,
-9% pour la construction et -22% pour les services
financiers. La hausse des heures prestées dans le
commerce (+9% sur un an) reste quant à elle sans
impact sur l'évolution globale du travail intérimaire (cf.
Graphique 131).
1
2
En %
3
4
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce
Transports
Horeca
TIC
Secteur financier
Activités immobilières
Activités spécialisées
Services administratifs
Services publics
Activités récréatives
Autres services
Total
5
6
2009
2010
2011
Source: IGSS
Graphique 131: Contribution des différentes branches à l'évolution du travail intérimaire (volume, heures)
45
En point de %
35
25
15
5
-5
Industrie
Commerce, Horeca, Transports et Communications
Autres
12 T3
12 T2
12 T1
11 T4
11 T3
11 T2
11 T1
10 T4
10 T3
10 T2
10 T1
-15
Construction
Services financiers et aux entreprises
Sources: IGSS, Ministère du Travail
Note de conjoncture n° 1-13
71
5. Marché du travail
5.1.8 Les pertes d'emplois liées aux faillites
restent conséquentes en 2012
5.1.9 Le nombre de postes vacants reste
stable
En 2012, 1 050 entreprises ont fait l’objet d’une
procédure de faillite, soit 7% de plus qu'en 2011. Le
nombre de personnes ayant perdu leur emploi en lien
avec ces faillites est toutefois resté plus ou moins stable
à 3 200 personnes (3 300 en 2011), soit 1% de l'emploi
salarié intérieur. En d’autres termes, les faillites ont été
un peu moins lourdes en emploi en 2012 qu’en 2011.
Le nombre de postes vacants, déclarés à l'Agence pour le
développement de l'Emploi (ADEM) s'est stabilisé à un
peu plus de 2 600 unités en 2012 (cf. Graphique 132).
Avec la hausse continue du nombre de chômeurs à la
recherche d'un emploi, le ratio "nombre de demandeurs
d'emplois par poste vacant" s'est donc accru tout au long
de l'année pour s'établir à 6.6 chômeurs par offre
d'emploi au début de 2013 (cf. Graphique 135). Par
rapport à la moyenne de la zone euro, le nombre d'offres
d'emplois par rapport à l'emploi total (taux des postes
vacants) reste, avec 0.6% en T4 2012 toutefois encore
faible au Grand-Duché (1.6% dans la zone euro, cf.
Graphique 136). Une explication pour cette situation
pourrait être le fait qu'au Luxembourg les vacances de
postes se basent sur une statistique administrative
(déclarations à l'ADEM), alors que les autres pays
européens utilisent des enquêtes auprès des entreprises
pour récolter les données. Ainsi, malgré le fait que les
déclarations de postes vacants soient obligatoires au
Grand-Duché, il se peut bien que les postes disponibles
ne soient pas tous enregistrés à l'ADEM et que le nombre
de postes vacants soit sous-estimée pour le Luxemburg.
La construction reste, avec 35% des pertes d'emplois, la
branche la plus concernée par les faillites en 2012, même
si ces destructions sont en nette baisse par rapport à
2011 (une année record pour la construction dans ce
domaine). Elle est suivie de l'Horeca (Hôtels, restaurants,
cafés) et du Commerce (15% des pertes d'emplois) ainsi
que des Transports et de l'entreposage (11%).
Comparativement aux chiffres de l’année précédente,
c’est dans la branche des transports que la situation s’est
le plus dégradée et, dans une moindre mesure, dans celle
des "Activités de services administratifs et de soutien".
Graphique 132: Nombre de faillites et pertes
d'emplois liées
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
0
Pertes d'emplois dues aux faillites*
Nombre d'entreprises concernées
Source: STATEC
* Sont considérées comme "pertes d'emplois dues aux faillites" le
maximum d'emplois enregistré par une entreprise en faillite sur les 6
mois précédant la faillite (avant 2008: sur les 3 mois précédant la
faillite).
Au dernier trimestre de 2012, la plupart des offres
d'emplois proviennent des Activités spécialisées,
scientifiques et techniques (18%), du Commerce (17%) et
des Services financiers et d'assurance (12%, cf.
Graphique 134). Les activités spécialisées, scientifiques et
techniques regroupent les services à qualification élevée,
telle que les activités juridiques et comptables, les
activités des sièges sociaux et de conseil de gestion, les
activités d'architecture et d'ingénierie, la recherche &
développement scientifique, la publicité et études de
marché ainsi que les activités vétérinaires.
Par rapport au total des postes disponibles,
l'administration publique affiche toujours le taux de
postes vacants, inoccupés à la fin du mois le plus faible
(0.1%). Elle est suivie des transports et de l'entreposage
(0.2%), de l'industrie et de la construction (0.3% chacun).
Les taux de poste vacants les plus élevés sont enregistrés
pour l'enseignement (1.6%), l'Horeca (1.5%) et les
Activités spécialisées, scientifiques et techniques (1.4%,
cf. Graphique 137).
Le rapport "nombre de chômeurs inscrits par poste
vacant" est au plus haut pour l'administration publique,
principalement en raison des nombreux chômeurs
passant par une mesure pour l'emploi financée par le
Fonds pour l'emploi, et pour la construction (14
chômeurs pour un poste vacant). Ce rapport est au
contraire très faible pour l'enseignement (0.9 chômeur
par poste vacant), les Activités spécialisées, scientifiques
et techniques (1.1 chômeur) et les Services financiers et
d'assurance (2.1 chômeurs par poste, cf. Graphique 138).
72
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Nombre d'offres déclarées
Graphique 133: Offres d'emploi non-satisfaites
Graphique 135: Demandeurs par offre d'emploi
3 500
12
3 000
10
2 500
8
2 000
6
1 500
4
1 000
2
500
97 T1
98 T1
99 T1
00 T1
01 T1
02 T1
03 T1
04 T1
05 T1
06 T1
07 T1
08 T1
09 T1
10 T1
11 T1
12 T1
13 T1
0
97 T1
98 T1
99 T1
00 T1
01 T1
02 T1
03 T1
04 T1
05 T1
06 T1
07 T1
08 T1
09 T1
10 T1
11 T1
12 T1
13 T1
0
Services
financiers et
d'assurance
12%
Information
et
communicat
ion
4%
0.5
Luxembourg
12 T1
11 T1
0.0
10 T1
Hébergemen
Hébergement
t et et
restauration
restauration
11% 11%
1.0
09 T1
Activités
Activités
spécialisées,
spécialisées,
scientifiques
scientifiques
et
et
techniques**
techniques**
18% 18%
Transportset
et
Transports
entreposage
entreposage
2% 2%
1.5
08 T1
Services
administratif
s et de
soutien
10%
2.0
07 T1
Autres*
8%
Construction
Construction
Commerce
6% 6%
Commerce
et
et réparation
réparation
d'automobil
d'automobiles
es etc
etc 17% 17%
06 T1
Industrie
4%
2.5
05 T1
Santé
humaine et
action
sociale
8%
Graphique 136: Taux des postes vacants
04 T1
Graphique 134: Offres d'emplois par branche, T4
2012
Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)
Taux des postes vacants en %
Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)
Zone euro
Sources: STATEC, Eurostat
Sources: ADEM, STATEC, Eurostat
* Agriculture, sylviculture et pêche; Activités immobilières;
Enseignement; Arts, spectacles et activités récréatives; Autres activités
de services; Administration publique.
** Activités juridiques et comptables, Activités des sièges sociaux;
conseil de gestion, Activités d'architecture et d'ingénierie; activités de
contrôle et analyses techniques, Recherche développement
scientifique, Publicité et études de marché, Activités vétérinaires.
Note de conjoncture n° 1-13
73
5. Marché du travail
Graphique 137: Taux des postes vacants* au Luxembourg par branche en T4 2012
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Construction
Commerce; réparation d'automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
Information et communication
Activités financières et d'assurance
Activités immobilières
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
Administration publique
Enseignement
Santé humaine et action sociale
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Sources: STATEC, Eurostat
* Un poste vacant est un poste nouvellement créé, inoccupé ou à pourvoir dans un proche avenir et pour lequel l’employeur a entrepris
récemment des démarches actives, afin de trouver un collaborateur externe à l’entreprise, pour lequel il est disposé à entreprendre des
démarches supplémentaires. Pour le Luxembourg, il s'agit des offres d'emplois non satisfaites (OENS) déclarées à l'ADEM. Le taux des postes
vacants représente la proportion des postes vacants dans l'ensemble des postes (occupés et vacants).
Graphique 138: Nombre de chômeurs par poste vacant par branche au Luxembourg en T4 2012
0
5
10
15
20
25
30
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Construction
Commerce; réparation d'automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
Information et communication
Activités financières et d'assurance
Activités immobilières
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
Administration publique*
Enseignement
Santé humaine et action sociale
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Sources: STATEC, Eurostat
* Y compris les mesures pour l'emploi
74
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
5.2 Chômage
d'un emploi depuis 12 mois ou plus représente désormais
46.5% du total des chômeurs de la zone euro en 2012,
contre 35.6% en 2009. Le Luxembourg compte avec
30.3% une part de chômeurs de longue durée encore
relativement faible dans la comparaison européenne, la
hausse du chômage de longue durée observée depuis la
crise ayant été proportionnelle à celle du chômage
global.
5.2.1 Le chômage frappe toujours fortement
les pays du Sud
En mars 2013, le chômage atteignait le niveau record de
12.1% de la population active dans la zone euro, soit 1.1
point de % de plus qu'un an auparavant. Selon les
estimations d'Eurostat, 19.2 millions de personnes étaient
au chômage en mars 2013 dans la zone euro, soit 62 000
personnes de plus qu'en février (données
désaisonnalisées).
5.2.2 Un tiers des chômeurs inscrits à
l'ADEM ne chercheraient plus activement un
emploi
Les pays de l'Europe du Sud restent les plus frappés par le
fléau, tant en ce qui concerne le niveau atteint (plus de
25% de la population active en Grèce et en Espagne)
qu'en ce qui concerne l'évolution récente (cf. Graphique
140 et Graphique 141). L'Autriche (4.7%), l'Allemagne
(5.4%) et le Luxembourg (5.7%), soit les trois seuls pays
qui connaissent toujours une évolution positive de
l'emploi sur la fin de 2013, restent les mieux lotis en
matière de chômage dans la zone euro. L'Autriche, Malte,
l'Allemagne, l'Irlande et l'Estonie quant à eux notent une
légère baisse du chômage sur le début de 2013.
Le chômage harmonisé d'Eurostat se base sur les données
issues de l'enquête sur les forces de travail (EFT), réalisée
auprès d'un échantillon représentatif de la population
résidente et effectuée dans l'ensemble des pays de l'UE.
Ces données diffèrent des données administratives de
l'Agence pour le développement de l'emploi (ADEM) qui
sont à la base du calcul du taux de chômage officiel (EFT:
5.1% et ADEM: 6.1% de la population active en 2012).
Alors que les deux concepts ne sont pas vraiment
comparables au vu de leur couverture différente, la
comparaison des deux sources apporte tout de même des
renseignements très intéressants. Ainsi, toutes les
personnes inscrites à l'ADEM ne correspondent pas aux
critères internationaux du BIT-Bureau International du
Travail mais à l'inverse, toutes les personnes
correspondant aux critères internationaux du BIT ne sont
pas inscrites à l'ADEM.
En mars 2013, Eurostat compte 3.6 millions de jeunes
chômeurs dans la zone euro, soit 18.7% du total des
chômeurs, ou 24.0% de la population active jeune. Ce
taux varie de 59.1% (janvier 2013) en Grèce à 7.6%
(mars 2013) en Allemagne et en Autriche, ou de 1.4 fois
le taux de chômage total en Allemagne à 3.5 fois au
Luxembourg (cf. Graphique 142).
Le chômage de longue durée devient de plus en plus
important. Ainsi, le nombre de chômeurs à la recherche
Graphique 139: Taux de chômage dans la zone euro et dans nos pays voisins
14
10
8
6
4
2
Zone euro
Luxembourg, EFT
Luxembourg, ADEM
Allemagne
France
Belgique
janv.-13
janv.-12
janv.-11
janv.-10
janv.-09
janv.-08
janv.-07
janv.-06
janv.-05
janv.-04
janv.-03
janv.-02
janv.-01
0
janv.-00
En % de la population active
12
Pays-Bas
Sources: Eurostat (Enquête sur les forces de travail), ADEM, STATEC (Luxembourg), Données désaisonnalisées
Note de conjoncture n° 1-13
75
5. Marché du travail
Graphique 140: Taux de chômage dans la zone euro en mars 2013 et 2012
mars-12
25
20
15
mars-13
10
5
Ecart en
ppt %
0
Estonie**
Irlande
Allemagne
Malte
Autriche
UE27
Finlande
Luxembg, EFT
Luxemg, ADEM
Belgique
Slovaquie
France
Italie
Zone euro
Pays-Bas
Slovénie
Portugal
Chypre
Espagne
-5
Grèce*
Taux de chômage en % de la population
active
30
Sources: Eurostat (Enquête sur les forces de travail), ADEM, STATEC (Luxembourg), Données désaisonnalisées
* données de janvier 2012 et 2013, ** données de février 2012 et 2013
Pour être compté comme chômeur au sens international
du BIT, il faut en effet remplir les critères suivants (outre
d'être en âge de travailler et d'être sans travail): 1. être
disponible pour travailler dans les quinze jours et 2.
chercher activement un emploi. En 2012, 24% des
personnes sans emploi déclarant lors de l'enquête être
inscrites à l'ADEM ne sont pas disponibles dans les 15
jours (et ne remplissent donc pas le 1er critère) et 33%
d'entre eux ne sont pas activement à la recherche d'un
travail (p.ex. les personnes découragées) et ne
remplissent donc pas le 2ème critère. En tout, seulement
64.9% des personnes sans emploi déclarant être inscrites
à l'ADEM correspondent simultanément à tous les
critères du BIT et sont donc comptées comme chômeurs
dans les statistiques internationales.
Graphique 141: Evolution du chômage en Europe
France
Espagne
Pays-Bas
Autriche
Slovaquie
Slovénie
Allemagne
T1 2013
Malte
T4 2012
T3 2012
Irlande
-50
0
50
100
150
200
Nombre de personnes (en milliers)
Source: Eurostat, données désaisonnalisées
Graphique 142: Taux de chômage des jeunes p/r au
taux de chômage total en T1 2013
3.5
3.0
2.5
De ce fait, il n'est guère surprenant que le taux de
chômage officiel (celui de l'ADEM) soit supérieur au taux
de chômage d'Eurostat, qui exclut les chômeurs
découragés (plus activement à la recherche) et/ou non
disponibles (cf. Graphique 143). Comme le chômage
ADEM compte plus d'hommes, de personnes âgées de
plus de 40 ans, d'étrangers et plus de chômeurs de
longue durée que le chômage d'Eurostat (cf. Graphique
146), on peut en déduire que ce sont surtout ces
catégories de personnes qui sont le plus découragées.
En 2012, 65.3% des personnes au chômage selon le
concept du BIT n'étaient pas inscrites à l'ADEM. Il s'agit
surtout de femmes (45% des femmes au chômage ne
sont pas inscrites à l'ADEM) et de jeunes (43%). A
l'inverse, la grande majorité des chômeurs masculins
(75%) et âgés de 40 à 54 ans (74%) sont inscrits à
l'ADEM (cf. Graphique 144).
2.0
1.5
1.0
0.5
Allemagne
Autriche
Pays-Bas
zone euro
Espagne
Irlande
UE 27
Grèce*
Portugal
Malte
Chypre
Estonie**
Slovaquie
France
Finlande
Slovenie
Belgique
Italie
Luxembourg
0.0
Source: Eurostat
* 1 mois, **2 mois
76
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 143: Taux de chômage ADEM vs Eurostat
6.5
Graphique 145: Evolution de l'emploi au Luxembourg
et dans les pays limitrophes
2
En % de la population active
6.0
Variation trimestrielle en %
1.5
5.5
5.0
4.5
4.0
3.5
1
0.5
0
-0.5
-1
Taux de chômage Eurostat
Total
Total
Sexe
Sexe
40
12 T3
12 T1
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
08 T3
11 T3
Allemagne
données désaisonnalisées)
60
80
Graphique 146: Chômeurs inscrits EFT et ADEM en
2012
100
0
Nombre de chômeurs
3000 6000 9000 12000 15000
Total
Hommes
Femmes
Age
France
Pays-Bas
Sources: Eurostat, STATEC (Comptes nationaux -
Graphique 144: Chômeurs EFT inscrits et non inscrits
à l'ADEM en 2012
20
Belgique
Luxembourg
Taux de chômage ADEM
Sources: ADEM, STATEC, Eurostat
0
08 T1
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
Sources: ADEM, STATEC, Eurostat
07 T3
07 T1
-1.5
3.0
Âge
15-24
25-39
40-54
55-64
Nationalité
Nationalité
Nationaux
Etrangers
inscrits
non inscrits
Source: STATEC, EFT (enquête sur les forces de travail)
Total
Total - EFT
Total - ADEM
Sexe
Sexe
Hommes -EFT
Hommes - ADEM
Femmes - EFT
Femmes - ADEM
Âge
Age
15-24 - EFT
< 25 - ADEM
25-39 - EFT
25-39 - ADEM
40-54 - EFT
40-59 - ADEM
55-64 - EFT
60 et + - ADEM
Nationalité
Nationalité
Nationaux - EFT
Nationaux - ADEM
Etrangers - EFT
Etrangers - ADEM
Durée
Durée
< 6 mois - EFT
< 6 mois - ADEM
6 - 11 mois - EFT
6 - 12 mois - ADEM
12 mois et + - EFT
12 mois et + - ADEM
Sources: ADEM, STATEC - EFT (enquête sur les forces
de travail)
Note de conjoncture n° 1-13
77
5. Marché du travail
chômeurs s'est accru de 13.8% en mars 2013 et la
Lorraine (+10.8% en janvier 2013). Les deux régions
restantes, la Wallonie et la Rhénanie-Palatinat, affichent
quant à elles des évolutions contenues du chômage
(respectivement +1.3% et +6.2% en mars 2013). Comme
la Wallonie compte le nombre le plus élevé de chômeurs
dans la Grande Région, la bonne performance en termes
d'évolution joue beaucoup sur l'évolution du chômage
total de la Région, qui n'augmente que de quelque +5%
au début de cette année.
5.2.3 Le chômage augmente dans l'ensemble
de la Grande Région
Depuis la mi-2011, le chômage repart à la hausse dans la
Grande Région. Sur les derniers mois, c'est la région de la
Sarre qui note l'accélération la plus forte (de -10.2% sur
un an en janvier 2012 à +13.9% en mars 2013).
L'évolution du chômage de la région allemande dépasse
désormais celle du Luxembourg où le nombre de
Graphique 147: Chômage dans la Grande Région, en niveau et en évolution
50
700
40
500
400
300
200
100
30
20
10
0
-10
-20
janv.-09
avr.-09
juil.-09
oct.-09
janv.-10
avr.-10
juil.-10
oct.-10
janv.-11
avr.-11
juil.-11
oct.-11
janv.-12
avr.-12
juil.-12
oct.-12
janv.-13
Variation annuelle en %
Milliers de personnes
600
0
Saarland
janv.-10
janv.-11
Lorraine
Luxembourg
janv.-12
janv.-13
Rheinland-Pfalz
Saarland
Luxembourg
Wallonie
Wallonie
Lorraine
Rheinland-Pfalz
Total
Sources: STATEC, INSEE, IWEPS, Bundesagentur für Arbeit (http://www.grande-region.lu)
Tableau 24: Le chômage dans la Grande Région
Département de
Meurthe-et- Département Grand-Duché de
2
2
de Moselle
Luxembourg
Moselle
Grande Région
hors GrandDuché de
Luxembourg Grande Région
Province de
Liège
Province de
Luxembourg
(B)
Regierungs1
Saarland
2000
2005
41 200
52 000
7 200
8 700
10 881
18 700
35 000
52 200
30 600
31 400
44 600
48 500
4 200
9 100
169 481
211 500
173 681
220 600
2009
2010
2011
55 300
52 500
43 000
8 600
9 100
7 400
12 400
11 200
11 200
40 800
34 300
29 400
34 800
31 768
31 543
55 500
47 441
47 104
11 700
10 100
11 600
207 400
186 309
169 647
219 100
196 409
181 247
bezirk Trier
Nombre de chômeurs
Variation annuelle du nombre de chômeurs, en %
2000-2005
2005-2010
4.8
0.2
3.9
0.9
11.4
-9.7
8.3
-8.1
0.5
0.2
1.7
-0.4
16.7
2.1
4.5
-2.5
4.9
-2.3
2009
2010
2011
17.4
-5.1
-18.1
-4.4
5.8
-18.7
-12.1
-9.7
0.0
16.2
-15.9
-14.3
35.9
-8.7
-0.7
42.7
-14.5
-0.7
8.3
-13.7
14.9
22.1
-10.2
-8.9
21.3
-10.4
-7.7
2000
2005
10.1
11.9
6.8
7.9
4.7
7.3
7.3
10.8
9.7
9.7
9.7
10.3
2.3
4.5
8.5
10.2
8.0
9.7
2008
2009
2010
2011
10.5
12.1
11.5
9.5
7.7
7.3
7.5
6.2
5.2
4.6
4.1
4.2
7.1
8.2
7.0
6.1
8.1
10.8
9.9
9.8
8.4
11.8
10.3
10.2
5.1
5.1
4.4
4.9
8.0
9.7
8.8
8.0
7.8
9.3
8.4
7.7
Taux de chômage, en % de la population active
1
2
Estimations du STATEC pour les années 2000 et 2001. Estimations pour 2010 et 2011
Source: Eurostat, Enquête sur les forces de travail - EFT
78
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 148: Evolution du taux de chômage dans la Grande Région
Grand-Duché de Luxembourg (L)
12
Province de Liège (B)
10
Province de Luxembourg (B)
En % de la population active
14
8
Regierungsbezirk Trier (D)
6
Saarland (D)
4
Département de Meurthe-etMoselle (F)
2
Département de Moselle (F)
0
Grande Région
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Source: Eurostat, Enquête sur les forces de travail - EFT
Tableau 25: Chômage et demandes d'emploi non satisfaites
Chômage inscrit
Mesures pour l'emploi
Total des demandes d'emplois
Personnes
Variation
annuelle resp.
mensuelle
Taux de
chômage
Personnes
Variation annuelle
resp. mensuelle
Personnes
Variation annuelle
resp. mensuelle
4 545
8 504
8 965
9 057
9 263
12 462
13 535
13 494
14 966
…
12.1
5.4
1.0
2.3
34.5
8.6
-0.3
10.9
2.4
4.1
4.2
4.2
4.1
5.4
5.8
5.6
6.1
2 109
3 957
3 980
3 733
3 108
3 097
3 843
4 221
4 592
…
5.8
0.6
-6.2
-16.7
-0.3
24.1
9.8
8.8
6 654
12 461
12 945
12 790
12 371
15 559
17 378
17 714
19 559
…
10.0
3.9
-1.2
-3.3
25.8
11.7
1.9
10.4
Taux de chômage
élargi
En moyenne
2000
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
3.5
6.0
6.1
5.9
5.5
6.8
7.4
7.4
7.9
Situation en fin de mois
2012
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
14 258
14 393
14 487
14 653
14 826
14 910
15 090
15 099
15 174
15 325
15 567
15 905
0.9
0.9
0.7
1.1
1.2
0.6
1.2
0.1
0.5
1.0
1.6
2.2
5.9
5.9
5.9
6.0
6.0
6.0
6.1
6.1
6.1
6.2
6.3
6.4
4 305
4 304
4 340
4 451
4 499
4 501
4 857
4 787
4 697
4 739
4 797
4 821
3.1
0.0
0.9
2.5
1.1
0.1
7.9
-1.4
-1.9
0.9
1.2
0.5
18 563
18 697
18 828
19 103
19 325
19 412
19 947
19 886
19 871
20 064
20 364
20 726
1.4
0.7
0.7
1.5
1.2
0.4
2.8
-0.3
-0.1
1.0
1.5
1.8
7.6
7.7
7.7
7.8
7.9
7.9
8.1
8.0
8.0
8.1
8.2
8.3
2013
Janvier
Février
Mars
16 006
16 238
16 572
0.6
1.4
2.1
6.4
6.5
6.6
4 738
4 647
4 470
-1.7
-1.9
-3.8
20 744
20 885
21 042
0.1
0.7
0.8
8.3
8.4
8.4
Sources: ADEM, STATEC (données corrigées des variations saisonnières)
Note de conjoncture n° 1-13
79
5. Marché du travail
5.2.4 Le chômage continue à augmenter au
Luxembourg
Graphique 149: Contribution en points de % à
l'évolution du chômage en 12T4 et 13T1
12T4
Selon les données administratives enregistrées par
l'Agence pour le développement de l'emploi (ADEM), le
taux de chômage atteint 6.1% en 2012, après 5.6% en
2011. Le nombre de chômeurs atteint 14 966 unités
(+10.9% sur un an). La tendance reste haussière en début
d'année, avec un taux de chômage qui s'établit à 6.4% en
T1 2013. Le nombre de chômeurs progresse de près de
13% sur un an.
Cette forte progression au début de 2013 provient
surtout des personnes âgées de plus de 40 ans disposant
d'un niveau d'étude moyen ou élevé, de sexe féminin, de
nationalité luxembourgeoise ou portugaise et indemnisé
(cf. Graphique 149). La structure générale du chômage
inscrit n'a que légèrement changé tout au long de la crise
(cf. Graphique 151 à Graphique 158).
Notons toutefois que cette hausse du chômage au début
de 2013 est amplifiée par la réduction des mesures pour
l'emploi (cf. partie ci-après). On constate aussi une baisse
des nouvelles inscriptions comme en témoigne les flux
des nouveaux inscrits (-13.1% en T1 2013, cf. Graphique
150).
0
13T1
1
2
3
4
5
otal
Total
Selon l'âge
Moins de 25 ans
25-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
60 ans et plus
Selon le niveau d'études
Inférieur
Moyen
Supérieur
Non précisé
Selon le sexe
Hommes
Femmes
Selon le statut médical
Travailleurs SH et/ou CTR*
Autres
Selon l'indemnisation
Chômeurs indemnisés
Chômeurs non indemnisés
Selon la nationalité
Allemagne
Belgique
France
Italie
Luxembourg
Portugal
Pays hors UE27
Autres pays de l'UE27
Sources: ADEM, calculs STATEC (données cvs)
* Travailleurs handicapés et/ou à capacité de travail réduite
Graphique 150: Chômage par catégories
40
20
0
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
-20
janv.-09
Variation annuelle en %
60
Chômage complet indemnisé*
Chômage non indemnisé*
Demandes d'emploi non satisfaites
Flux: Nouveaux inscrits (série lissée)**
Source: ADEM
* Ancienne série jusqu'en mars 2007
** Ancienne série jusqu'en décembre 2011
80
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Structure du chômage ADEM en 2008 et en 2012
Graphique 151: Chômeurs inscrits par catégorie d'âge
60 et +
2%
2008
2012
60 et +
3%
< 25
13%
< 25
16%
50-59
20%
50-59
22%
25-29
12%
40-49
26%
40-49
27%
30-39
24%
25-29
11%
30-39
24%
Source: ADEM
Graphique 152: Chômeurs inscrits par durée d'inscription
2008
2012
24 et +
18%
-1 mois
11%
-1 mois
14%
1 - 3 mois
19%
18 - 24
mois 6%
12 - 18
mois 10%
24 et +
24%
1 - 3 mois
16%
18 - 24
mois 6%
9 - 12 mois
7%
6 - 9 mois
10%
3 - 6 mois
16%
12 - 18
mois 9%
9 - 12 mois
8%
6 - 9 mois
10%
3 - 6 mois
16%
Source: ADEM
Graphique 153: Chômeurs inscrits par niveau de formation
Non précisé
2%
2008
2012
Non précisé
5%
Supérieur
12%
Supérieur
15%
Moyen
supérieur
23%
Moyen
inférieur
12%
Inférieur
51%
Moyen
supérieur
23%
Inférieur
46%
Moyen
inférieur
11%
Source: ADEM
Note de conjoncture n° 1-13
81
5. Marché du travail
Graphique 154: Chômeurs inscrits par sexe
2008
2012
Femmes
47%
Hommes
55%
Femmes
45%
Hommes
53%
Source: ADEM
Graphique 155: Chômeurs inscrits par état de santé
Travailleurs
handicapés
(SH) 6%
2008
Travailleurs
à capacité
de travail
réduite
(CTR) 12%
2012
Travailleurs
handicapés
(SH) 8%
Travailleurs
à capacité
de travail
réduite
(CTR) 12%
SH&CTR 2%
SH&CTR 3%
Autres 77%
Autres 80%
Source: ADEM
Graphique 156: Chômeurs inscrits par nationalité
2008
Belgique
3%
Allemagne
3%
Autres 4%
2012
Belgique
3%
Italie 5%
Allemagne
2%
Autres 6%
Italie 4%
Portugal
31%
France 7%
Pays hors
UE27 14%
Portugal
34%
France 8%
Pays hors
UE27 14%
Luxembg
33%
Luxembg
29%
Source: ADEM
82
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 157: Chômeurs inscrits par emploi recherché
Prof.
libérales
etc. 9%
2008*
Autres
16%
Artisans,
ouvriers,
Agriculteur
s 35%
Directeurs
et cadres
2%
Autres
16%
Employés
de bureau
15%
Artisans,
ouvriers,
Agriculteur
s 34%
Vendeurs
11%
Hôtellerie,
restauratio
n 8%
Prof.
libérales
etc. 10%
2012
Directeurs
et cadres
2%
Travailleurs
des
transports
4%
Employés
de bureau
15%
Vendeurs
9%
Hôtellerie,
restauratio
n 10%
Travailleurs
des
transports
4%
Source: ADEM
* Ancienne série
Graphique 158: Chômeurs inscrits par branche d'origine
Industrie 5%
2012
Industrie
5%
2011*
Construction
12%
Autres ou
inconnu
25%
Construction
12%
Autres ou
inconnu 24%
Commerce
11%
Commerce
11%
Transports 3%
Services
publics 14%
Transports
3%
Services
publics 14%
Horeca 10%
Horeca 10%
Services
administrati
fs 12%
Services
administratifs
13%
TIC 2%
Secteur
Services
financier
qualifiés 3%
3%
Services
qualifiés 3%
TIC 2%
Secteur
financier 3%
Source: ADEM
*données pour 2008 pas disponibles
5.2.5 Baisse du nombre de personnes en
mesure pour l'emploi au début de 2013
La hausse plus soutenue du chômage en début d'année
s'explique en partie par une baisse du nombre de
personnes en mesure pour l'emploi (cf. Graphique 159).
Le nombre total des personnes inscrites à l'ADEM
(chômeurs y compris les personnes en mesure pour
l'emploi) évolue de 2.5% sur un trimestre en T1, donc au
même rythme qu'en T4 (+2.4%). Le taux de chômage
élargi (qui inclut également les personnes engagées dans
une mesure pour l'emploi) s'établit à 8.4% en mars 2013,
donc au même niveau qu'au mois précédent.
La baisse des personnes en mesure pour l'emploi provient
d'un vide législatif au niveau des mesures pour l'emploi
des jeunes (CIE-contrat d'initiation à l'emploi et CAEcontrat d'appui-emploi), entre janvier et avril 2013. La loi
du 16 décembre 20116 limitait en effet la validité des
mesures pour jeunes (CIE et CAE) au 31 décembre 2012.
La nouvelle loi renouvelant les mesures pour jeunes7 n'est
quant à elle entrée en vigueur qu'en date du 2 avril 2013,
avec la publication officielle dans le mémorial A – N° 57.
Il ne s'agit donc a priori que d'une situation temporaire
et il ne serait guère étonnant que les mesures pour
jeunes affichent à partir d'avril une hausse
exceptionnelle.
Les mesures spéciales restent, avec 1 312 personnes en
mars 2013 (ou 30% du total), le dispositif le plus utilisé
(cf. Graphique 161). Il s'agit des mesures mises en œuvre
dans le cadre d'associations sans but lucratif, comme les
6
Loi du 16 décembre 2011 modifiant la loi modifiée du 11 novembre
2009 concernant certaines mesures temporaires visant à atténuer les
effets de la crise économique sur l’emploi des jeunes.
7
Loi du 29 mars 2013 portant modification du Chapitre III du Titre IV
du Livre V du Code du travail.
Note de conjoncture n° 1-13
83
5. Marché du travail
80
14 000
12 000
60
10 000
8 000
40
70
50
En %
Nombre de personnes
18 000
16 000
30
6 000
4 000
20
10
2 000
0
0
janv.-00
janv.-01
janv.-02
janv.-03
janv.-04
janv.-05
janv.-06
janv.-07
janv.-08
janv.-09
janv.-10
janv.-11
janv.-12
janv.-13
Les mesures "AIP-Activité d'insertion professionnelle" ont
connu la progression la plus importante en 2012 (+35%,
cf. Graphique 161). Il s'agit des travaux d'utilité collective
et stages en entreprise organisés par le SNAS-Service
National d'Action Sociale, c'est-à-dire des personnes
bénéficiaires du RMG et non dispensées des activités
d'insertion professionnelles (11% des RMGistes)8. Cette
évolution à la hausse des mesures AIP a déjà été observée
lors du dernier ralentissement économique en 2001. Elle
s'explique par le nombre croissant de personnes
bénéficiaires du RMG en temps de crise.
Graphique 160: Demandeurs d'emploi au total
Personnes en mesure pour l'emploi
Chômeurs (Demandes d'emploi non satisfaites)
Part des personnes en mesure dans le total (éch. de droite)
Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)
Graphique 161: Personnes en mesure pour l'emploi
1 400
Nombre de personnes en moyenne par
mois
initiatives syndicales et communales, Objectif plein
Emploi (OPE), Forum pour l'emploi ou Pro-Actif.
L'évolution très positive au début de 2013 des personnes
en mesure spéciale est d'autant plus étonnante qu'OPE,
organisation qui occupe presque la moitié des personnes
engagées dans une mesure spéciale, avait annoncé en
octobre 2012 ne plus engager de nouveaux chômeurs
suite à des problèmes financiers qui ont finalement
conduit à la cessation définitive des activités au début de
mai 2013.
1 200
2009
-2
2012
MS
CAE
PA
FORMA
CIE
CAE
AIP
OTI
2011
2013, T1
Mesures Spéciales
Contrat d'appui emploi
Pool des assistants
Mesures de formation
Source: ADEM
* Anciennement: ATI - Affectation temporaire indemnisée
** Anciennement: MT - Mises au travail
Graphique 162: Taux de chômage et chômage élargi
* Série lissée
9
En % de la population active
8
7
6
5
4
3
2
1
janv.-13
janv.-11
janv.-09
0
janv.-97
Les dispenses sont principalement accordées pour raison de garde
d'enfants en âge scolaire (32%), pour incapacité permanente ou
transitoire (15%), pour occupation professionnelle dont le revenu est
inférieur au RMG du ménage (11%) et pour raison de l'âge élevé du
bénéficiaire (10%, cf. rapport annuel 2011 du SNAS). Toutes les
personnes non dispensées des activités d'insertion professionnelle
doivent être disponibles pour les activités d'insertion professionnelle
(travaux d’utilité collective auprès de l'Etat, des communes, des
établissements publics, des établissements d’utilité publique ou de tout
autre organisme, institution ou groupement de personnes poursuivant
un but non lucratif ou stages en entreprise), pour pouvoir bénéficier
d'une indemnité d'insertion, qui est payée, entre autre, aux chômeurs à
la fin de leur droit au chômage indemnisé.
2010
Stage de réinsertion professionnelle
Activités d'insertion professionnelle
Occupation temporaire indemnisée
Contrat d'initiation à l'emploi
janv.-07
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
janv.-10
juil.-09
janv.-09
juil.-08
janv.-08
Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)
SRP
AIP*
OTI**
CIE
MS
SRP
-1
Demandes d'emploi non satisfaites*
Personnes en mesure pour l'emploi*
Total des demandeurs d'emploi (y.c. pers. en mesure)*
84
0
0
-3
8
200
janv.-05
1
400
PA
2
600
janv.-03
3
800
FORMA
4
janv.-99
Variation mensuelle en %
5
1 000
janv.-01
Graphique 159: Chômeurs et personnes en mesure
Taux de chômage
Taux de chômage élargi
Ecart (impact des mesures pour l'emploi)
Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Graphique 163: Nombre de personnes concernées par
le chômage partiel, selon l'état de la demande
Introduites
Accordées
Tirées*
13 T1
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
09 T3
09 T1
En nombre de personnes
(moyennes mensuelles)
11 000
10 000
9 000
8 000
7 000
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
Indemnisées*/ **
Source: ADEM
* Les données pour les derniers mois ne sont pas encore définitives.
** Y compris la cellule de reclassement conjoncturelle d'ArcelorMittal.
Graphique 164: Demandes de chômage partiel
accordées par type
09 T1
09 T2
09 T3
09 T4
10 T1
10 T2
10 T3
10 T4
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
13 T1
13 T2 (2 mois)
En %
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Conjoncturel
Cas de force majeure
Lien de dépendance écon.
Structurel
Source: ADEM
Graphique 165: Taux de chômage avec et sans
chômage partiel
En % de la population active
8
7
6
5
4
3
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
2
Taux de chômage
Taux de chômage y.c. personnes en chômage partiel
5.2.6 Le chômage partiel reste d'actualité et
soulage le chômage inscrit à l'ADEM
Alors que le nombre de demandes de chômage partiel
introduites reste à un niveau élevé en début d'année, le
nombre de personnes concernées diminue sur les deux
premiers trimestres de l'année (cf. Graphique 163). Ainsi,
pour le mois de mai 2013, 39 demandes ont été
introduites et pour les 37 demandes avisées
favorablement, 2 715 salariés seraient concernées par un
régime de travail à temps réduit (cf. Tableau 26). Les
demandes accordées restent pour la plupart de nature
conjoncturelle (60% sur les 5 premiers mois de 2013) ou
concernent des entreprises en lien de dépendance
économique avec des entreprises en difficultés (29%, cf.
Graphique 164).
L'industrie manufacturière et ses entreprises soustraitantes restent les principaux utilisateurs de ce moyen
d'ajustement du temps de travail. Ainsi, 75% des
demandes introduites proviennent de l'industrie
manufacturière et 10% des transports et de l'entreposage
(cf. Tableau 27). Le nombre de salariés concernés dans
l'industrie (hors cellule de reclassement conjoncturelle
d'ArcelorMittal) s'élève pour les 5 premiers mois de 2013
à 2 648 personnes en moyenne par mois, soit 87% de
l'ensemble des personnes concernées ou 8% de
l'ensemble des travailleurs dans l'industrie
manufacturière. Un cinquième de ces personnes
travaillent dans la fabrication de machines et
équipements et un autre cinquième dans la fabrication
d'autres produits minéraux non métalliques, 11.3% dans
la métallurgie (hors ArcelorMittal) et 10.5% dans la
fabrication de textiles (cf. Tableau 28).
Notons encore que toutes les demandes introduites ne
donnent pas lieu à indemnisation. En 2012, quelque
2 300 personnes ont, en moyenne par mois, bénéficié du
régime de chômage partiel, dont 50% ont été affectées à
la cellule de reclassement conjoncturelle d'ArcelorMittal,
non comprise dans les demandes introduites et accordées
par le comité de conjoncture.
Comme le nombre des personnes effectivement touchées
par le chômage partiel représente presque 16% du
nombre des chômeurs résidents inscrits à l'ADEM en
2012, l'impact sur le chômage est loin d'être négligeable.
En effet, si toutes les personnes concernées par le travail
réduit avaient perdu leur emploi et auraient été
comptées parmi les chômeurs résidents, le taux de
chômage aurait été de 7.0% en 2012, soit +0.9 point de
% supérieur au taux officiel (cf. Graphique 165). L'impact
sur l'emploi aurait été un peu moins important: -0.3
point de % de croissance en 2012 pour l'emploi salarié
intérieur (cf. Graphique 166). Notons encore que
l'évolution du chômage partiel a en 2010 et en 2011
contribué négativement à celle de l'emploi salarié et
positivement à celle du chômage (cf. Graphique 165 et
Graphique 166).
Sources: ADEM, IGSS, calculs STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
85
5. Marché du travail
Sur les années 2009 et 2010, la législation sur le
chômage partiel a été modifiée à trois reprises afin de
renforcer le dispositif et de prolonger les mesures. En
2012, le Gouvernement a décidé une nouvelle
modification, prorogeant jusqu'au 31 décembre 2013 les
différentes dispositions légales en matière de chômage
partiel.
Tableau 26: Evolution du chômage partiel de 2008 à 2012
Dépenses selon les demandes: Heures chômées
Nombre de demandes mbre de salariés touchés selon les demandes:
Mois de
référence
introduites
acceptées
tirées*
acceptées
tirées* indemnisées* **
Nombre d'entreprises
acceptées
tirées* indemnisées* **
effectivement*
**
1000 EUR Nombre d'heures
Nombre de personnes
8
130
83
30
37
43
6
111
77
26
35
39
5
89
55
18
24
…
679
8 933
4 227
1 437
3 716
2 961
529
7 856
3 049
1 043
2 918
…
342
5 506
2 641
1 313
2 329
…
672
11 170
4 714
1 490
4 095
3 113
585
9 993
3 485
1 103
3 333
…
En moyenne par mois
217
…
5 125
323 488
1 844
115 239
1 297
72 497
2 327
128 066
…
…
janv-12
févr-12
mars-12
avr-12
mai-12
juin-12
31
38
37
36
37
38
26
34
36
35
36
36
16
23
26
27
25
20
2 966
2 971
2 974
3 247
4 343
3 483
1 789
2 064
2 194
2 905
3 537
2 478
1 819
2 207
2 309
2 913
3 066
2 622
2 486
2 574
2 548
3 381
5 744
4 232
1 366
1 953
2 066
3 058
5 087
3 354
2 512
2 487
2 790
2 742
2 807
2 603
134 409
139 544
153 667
154 300
154 466
141 278
juil-12
août-12
sept-12
oct-12
nov-12
déc-12
38
32
36
42
39
44
37
32
35
38
37
42
22
20
28
30
29
21
3 051
3 999
4 171
4 350
4 031
5 006
2 377
3 489
3 901
3 863
3 507
2 910
1 840
2 359
2 130
2 769
2 493
1 424
3 045
4 732
4 796
5 009
4 881
5 710
2 420
4 224
4 397
4 331
4 235
3 508
1 944
2 051
1 908
2 538
2 133
1 404
103 188
114 134
108 721
139 155
114 979
78 957
janv-13
févr-13
mars-13
avr-13
mai-13
46
42
45
44
39
39
39
42
39
37
2
…
…
…
…
3 143
2 794
3 293
2 860
2 715
128
…
…
…
…
305
…
…
…
…
3 504
3 155
3 448
2 777
2 682
60
…
…
…
…
182
…
…
…
…
12 933
…
…
…
…
2008
2009
2010
2011
2012
2013, 5 mois
* Les donnée sur les demandes effectivement tirée et les indemnisations effectives ne sont pas encore définitives pour les derniers mois.
** Y compris cellule de reclassement conjoncturelle d'ArcelorMittal.
Sources: ADEM, Comité de conjoncture
Tableau 27: Evolution du chômage partiel par branche économique
Branche
Nace
rév.2
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013*
Nombre de demandes introduites en moyenne par mois
Industries extractives
Industrie manufacturière
Prod. et distr. d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné
Prod. et distr. d'eau; assainissement, gestion des déchets et dépollution
Construction
Commerce; réparation d'automobiles etc.
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
Information et communication
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
Santé humaine et action sociale
Economie entière
B
C
D
E
F
G
H
I
J
M
N
Q
4
0
0
0
-
3
1
0
0
1
0
-
2
1
1
0
0
0
-
3
0
2
0
0
0
0
-
3
0
0
0
0
1
-
2
0
0
0
0
1
-
4
1
1
1
0
0
0
0
-
1
66
0
3
9
14
18
2
2
11
3
-
46
1
7
10
7
0
3
8
1
1
20
2
3
2
1
1
1
-
28
2
1
4
0
0
1
1
-
32
2
1
4
0
2
1
-
TT
5
6
4
6
4
4
8
130
83
30
37
43
* 5 mois
Source: Comité de Conjoncture, ADEM
86
Note de conjoncture n° 1-13
5. Marché du travail
Tableau 28: Chômage partiel dans l'industrie
Nace
rév.2
Branche
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009
2010
2011
2012
2013*
Nombre de personnes concernées en moyenne par mois selon les demandes introduites
Industries alimentaires
Fabrication de textiles
Industrie de l'habillement
Travail du bois et fabrication d'articles en bois et en liège, hors meubles
Industrie du papier et du carton
Imprimerie et reproduction d'enregistrements
Industrie chimique
Industrie pharmaceutique
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques
Métallurgie**
Fabrication de produits métalliques, hors machines et des équipements
Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques
Fabrication d'équipements électriques
Fabrication de machines et équipements n.c.a.
Industrie automobile
Fabrication d'autres matériels de transport
Fabrication de meubles
Autres industries manufacturières
Réparation et installation de machines et d'équipements
Industrie manufacturière
10
13
14
16
17
18
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
0
0
0
9
0
0
0
0
0
4
122
79
0
29
16
1
0
0
0
0
0
4
0
9
0
0
0
0
0
27
8
26
0
25
24
13
0
0
0
0
0
0
0
2
0
0
21
0
8
2
0
5
0
12
19
7
0
0
17
0
1
1
0
0
0
0
14
0
0
25
17
35
8
16
0
8
0
0
1
0
1
18
0
0
0
35
0
0
2
49
0
0
0
1
5
0
0
0
0
0
0
7
0
8
0
54
0
0
2
78
0
46
0
0
1
0
0
0
0
0
0
15
1
22
0
0
12
0
297
10
37
115
102
10
0
0
0
0
0
0
0
556
0
193
66
23
74
5
1 331
353
317
1 441
850
185
1 054
267
6
1
2
142
0
429
0
238
10
39
11
0
940
57
139
604
151
88
339
274
0
14
30
63
1
0
153
268
0
0
118
233
0
0
16
5
14
60
0
0
181 1 101
43
130
99
356
235
79
114
125
34
108
2
458
178
209
0
0
3
0
0
4
1
0
76
279
0
250
0
5
7
0
166
524
298
140
32
111
532
216
0
12
0
0
C
260
136
93
124
110
195
623
6 864 3 427 1 193 3 136 2 648
* 5 mois, ** hors ArcelorMittal à partir de 2009 (cellule de reclassement conjoncturelle)
Source: Comité de Conjoncture, ADEM
Graphique 166: Impact du chômage partiel
sur l'emploi salarié intérieur
sur le chômage
100
Variation annuelle en %
Variation annuelle en %
4.0
3.0
2.0
1.0
0.0
-1.0
80
60
40
20
0
-20
-40
-60
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
Impact sur l'emploi salarié intérieur
Impact sur le chômage
Emploi salarié intérieur hors chômage partiel
Chômage y.c. chômage partiel
Emploi salarié intérieur
Nombre de chômeurs inscrits
2012
Sources: ADEM, IGSS, calculs STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
87
6. Finances publiques
6. Finances Publiques
Tableau 29: Recettes fiscales*
2012
Evolution 2011/2012
Unité: Mio EUR
En % En Mio EUR
2011
Taxes du type TVA
Impôts ménages
Impôts sociétés
Taxe d'abonnement
Droits d'accise
Autres
Recettes fiscales totales
2012
3 mois
2013
3 mois
Evolution 2012/2013
mois 1-3
En Mio EUR En Mio EUR
En %
2 763
3 514
2 365
618
1 410
743
3 060
3 667
2 220
612
1 452
790
10.8
4.4
-6.1
-0.9
3.0
6.3
297
153
-145
-6
42
47
767
1 020
390
146
357
187
906
1 084
481
164
354
221
139
64
91
18
-4
34
18.1
6.3
23.5
12.3
-1.1
18.1
11 414
11 803
3.4
389
2 867
3 209
342
11.9
Sources: Administration des Contributions directes (ACD), Administration de l'Enregistrement et des Domaines (AED), Administration des
Douanes et Accises (ADA).
* Données en base caisse, différentes des données annuelles, établies en base "caisse transactionnalisée", figurant dans les Notifications pour
déficit public excessif et commentées dans la partie 6.3.
6.1 Évolution récente des recettes publiques (données mensuelles)
Graphique 167: Recettes fiscales
1300
1100
Mio EUR
La TVA constitue toutefois une exception à cette
tendance, mais elle a progressé en 2012
presqu'uniquement grâce à la TVA sur le commerce
électronique. Ainsi, si les recettes sont en hausse de
quelque 400 Mio EUR en 2012, environ la moitié de cette
plus-value est due à la croissance fulgurante du
commerce électronique.
Il est toutefois encore trop tôt, avec seulement trois mois
de données, pour extrapoler ce résultat à l'ensemble de
l'année. En effet, sur base des données des dernières
années, il faudrait au moins 6 à 7 mois de données pour
voir le taux de croissance intra-annuel se stabiliser (cf.
Graphique 168). Il faut surtout considérer que le 1er
trimestre 2013 bénéficie dans la comparaison annuelle
de certains effets de base liés aux faibles niveaux de
recettes du début 2012 (notamment en matière de TVA).
Série mens. désaisonnalisée
janv.-13
oct.-12
avr.-12
juil.-12
janv.-12
juil.-11
oct.-11
avr.-11
oct.-10
janv.-11
avr.-10
janv.-10
700
Tendance-cycle
Sources: ACD, AED, ADA, STATEC
Graphique 168: Recettes fiscales (évolution intraannuelle)
40
Variation annuelle en %
La situation des recettes publiques telle qu’elle se
présente à l’issue du 1er trimestre 2013 est plus positive:
au cours des 3 premiers mois de 2013, les recettes
courantes de l’État ont en effet augmenté 12% sur un an,
soit un gain de 342 Mio EUR. La progression est due
notamment à une augmentation de la TVA de 139
millions d’euros (+18% sur un an), une hausse des impôts
sur les sociétés de 91 millions d’euros (+23%) ainsi
qu’une hausse des impôts sur les ménages (64 millions
d’euros, soit +6%).
900
juil.-10
Les recettes fiscales ont affiché une progression faible en
2012 (+3.4%), inférieure de moitié à celle de 2011, en
lien avec le ralentissement de l’économie
luxembourgeoise (PIB val. +4.3%). Les raisons de ce
ralentissement ne sont cependant pas que de nature
conjoncturelle, car liées en partie au contrecoup de
l’accélération des impôts directs en 2011.
30
20
10
0
-10
-20
1
2008
2011
2
3
4 5 6 7 8 9
Mois cumulés de l'année
2009
2012
10 11 12
2010
2013
Sources: ACD, AED, ADA, STATEC
88
Note de conjoncture n° 1-13
6. Finances publiques
260
240
Pour l’ensemble de l’année 2013, un total d’environ 230
Mio EUR de rentrées supplémentaires escomptées est lié
à ces amendements.
janv.-13
juil.-12
oct.-12
avr.-12
oct.-11
janv.-12
avr.-11
juil.-11
janv.-11
oct.-10
Graphique 170: Impôts perçus sur les sociétés et
résultat brut du secteur bancaire
30
20
10
Formattage ok pour ndc 03‐12 pa
0
-10
-20
12 T3
12 T1
11 T3
11 T1
10 T3
10 T1
-30
09 T3
l’augmentation de l’impôt de solidarité des
ménages (de 4% à 7%).
Tendance-cycle
Sources: ACD, STATEC
09 T1

avr.-10
Série mens. désaisonnalisée
08 T3
l’adaptation du régime des "stock-options";
juil.-10
janv.-10
220
la suppression de la déduction forfaitaire des 4
premiers kilomètres sur le forfait kilométrique;

280
08 T1

pour les salariés ayant un revenu dépassant les
100.000 euros, un nouvel échelon a été introduit
pour l'impôt sur le revenu, taxé à 40%;
300
07 T1

320
07 T3
Pour l’année en cours, les impôts perçus sur les ménages
présentent, sur les trois premiers mois, une hausse de
l’ordre de 6% ce qui est encore relativement appréciable
vu l’environnement conjoncturel dégradé sur le marché
du travail (cf. partie Emploi 5.1). Aussi faut-il prendre en
compte les plus-values générées par les amendements
gouvernementaux au projet de loi relatif au budget de
l'État pour 2013:
340
Mio EUR
Les impôts perçus sur les revenus des ménages (impôt
retenu sur les traitements et salaires et impôt sur les
revenus des personnes physiques fixé par voie d'assiette)
ont progressé de 5% en 2012, ce qui correspond en gros
au développement de la base fiscale, c’est-à-dire de la
masse salariale, qui montre une progression de 3.6% en
2012. Cette progression des impôts plus marquée que
celle de la masse salariale est cohérente avec une
élasticité empirique supérieure à 1 (liée notamment à la
progressivité des barèmes). Le total des impôts perçus sur
les ménages en 2012 n’a pas atteint le montant qui
figure au budget voté, qui tablait sur une progression
plus forte. Cette divergence est probablement liée à
l’évolution des bonifications variables dans le secteur
bancaire, qui accusent une nette diminution par rapport
à l’année passée (cf. partie 4.2 salaires).
Graphique 169: Impôts perçus sur les ménages
Variation annuelle en %
Impôts perçus sur les ménages
Impôts perçus sur les sociétés (moy. mob. 3T)
Résultat brut secteur bancaire (moy. mob. 3T)
Sources: ACD, BCL, STATEC
Graphique 171: Impôts perçus sur les sociétés
500
450
400
350
Mio EUR
300
250
200
150
100
50
Série mens. désaisonnalisée
janv.-13
juil.-12
oct.-12
avr.-12
janv.-12
oct.-11
juil.-11
avr.-11
oct.-10
janv.-11
juil.-10
avr.-10
0
janv.-10
Les mesures pour augmenter la charge fiscale sur les
hauts revenus suit la tendance générale en Europe qui
consiste à augmenter le taux maximal des impôts sur les
revenus des personnes physiques depuis 2010. Chaque
année, cinq à six États membres ont relevé les taux et en
conséquence la moyenne de l'UE (38.5%) atteint en 2013
le plus haut niveau depuis 2007. Le taux maximal au
Luxembourg est relevé de plus de 2 points de % suite aux
mesures budgétaires en vigueur à partir de janvier 2013
et s’établit à 43.6%. Le Luxembourg se situe maintenant
quasiment sur la moyenne de la zone euro, qui est de
43.7 % en 2013, contre 43.1 % en 2012 selon la
Commission européenne.1
Tendance-cycle
Sources: ACD, STATEC
1
“Taxation trends in the European Union”, Commission européene, 2013
edition.
Note de conjoncture n° 1-13
89
6. Finances publiques
Les impôts perçus sur les sociétés (impôt sur le revenu
des collectivités, impôt de solidarité et impôt commercial
communal) dépendent en grande partie de l’évolution de
la conjoncture économique des années antérieures en ce
qui concerne les soldes d’impôts, et, en partie seulement,
de celle de l’année en cours (où les avances trimestrielles
sont encaissées en mars, juin, septembre et décembre)
pour ce qui est dû.
Graphique 172: Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
300
280
260
240
Mio EUR
Impôts perçus sur les sociétés
220
200
180
160
140
-
l’impôt de solidarité passera de 5% à 7%;
-
une imposition plus importante des Soparfi;
-
la diminution de la bonification d’impôt sur les
investissements (la répercussion budgétaire ne se
fera sentir qu’à partir de 2014);
-
l’introduction d’un impôt minimal à charge des
entreprises.
En tout, ces mesures de consolidation budgétaire
devraient contribuer à augmenter les impôts des sociétés
d’environ 130 Mio EUR.
90
120
janv.-13
juil.-12
oct.-12
avr.-12
janv.-12
oct.-11
avr.-11
TVA
juil.-11
oct.-10
janv.-11
avr.-10
juil.-10
janv.-10
100
Idem, hors e-commerce
Sources: AED, STATEC (données désaisonnalisées)
Graphique 173: TVA liée au commerce électronique
90
80
70
Mio EUR
60
50
40
30
janv.-13
oct.-12
juil.-12
avr.-12
oct.-11
Série mens. désaisonnalisée
janv.-12
avr.-11
juil.-11
oct.-10
janv.-11
juil.-10
avr.-10
20
janv.-10
Ainsi, le résultat des recettes au titre de l’impôt sur le
revenu des collectivités, surtout des deux dernières
années, provient essentiellement de l’accélération des
paiements d’arriérés (c’est-à-dire des impôts dûs pour les
années précédentes, mais pas encore perçus) suite à
l’introduction de l’auto-imposition en 2010. La part du
secteur financier dans le produit total des impôts perçus
sur les sociétés étant prépondérante, la relation est assez
forte entre le produit de ces impôts et les résultats des
comptes de profits et pertes des banques de la place (cf.
Graphique 170), en dépit de ces phénomènes liés aux
réserves d’imposition. Probablement, ce phénomène du
rattrapage de soldes d’impôts permet d’expliquer dans
une certaine mesure la baisse relativement moins
marquée en 2012 des recettes (-6%) que du résultat
bancaire (-11%). Pour atteindre les objectifs budgétaires,
l’administration a en effet réduit les délais
d’encaissement, faisant apparaitre les exercices des
dernières années sous un angle plus favorable. Si la crise
financière n’a pas conduit à une diminution notable des
recettes les trois dernières années, ceci est dû au recours
aux soldes d’impôt (qui génèrent les pics observés pour
février 2011 et avril 2012, (cf. Graphique 171). Il faut
noter enfin, surtout pour la perspective de 2013, que ces
phénomènes de recettes exceptionnelles ne sont pas
amenés à se reproduire et que d’autre part, le secteur
financier connaît depuis 2011 (en termes de valeur
ajoutée en volume) une évolution négative, avec un
impact à la baisse probable – et décalé – sur les recettes,
(cf. partie 7. Prévisions) Pour contrebalancer ces pertes
attendues, le gouvernement a décidé d’introduire des
mesures supplémentaires à partir de 2013:
Tendance-cycle
Sources: ACD, STATEC
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
En 2012, les recettes de TVA ont progressé de 10.8% (soit
3% de mieux que la prévision budgétaire) et représentent
un montant de 3 060 Mio EUR, record historique en
valeur nominale. Cette croissance est attribuable quasiexclusivement à celle des recettes provenant du
commerce électronique, qui ont dépassé 700 Mio EUR.
Cette catégorie spécifique continue de croitre à un
rythme remarquable: de plus de 30% encore en 2012,
tout comme en 2011. Les recettes annuelles provenant
du e-commerce en 2012 représentent ainsi presque 25%
des recettes totales de TVA (contre 15% en 2010). Il est à
souligner que le système actuel d’imposition sera aboli en
2019 avec une période transitoire entre 2015 et 2019
(décision du Conseil Ecofin de décembre 2007). A partir
de cette date, la TVA est à payer dans le pays du
consommateur. Au sujet de la période transitoire, il est
prévu que pour les années 2015-2016, encore 30% des
recettes de TVA du commerce électronique reviennent au
Luxembourg. Pour les années 2017-2018, seulement 15%
de ces mêmes recettes resteront acquises pour le
Luxembourg.
Note de conjoncture n° 1-13
6. Finances publiques
Graphique 174: Recettes d'accises sur carburants
Après une adaptation au début de 2012 des droits
d'accise sur le diesel, soit le produit pétrolier générant le
plus d’accises, les taux d’imposition ont de nouveau été
augmentés en août 2012 pour atteindre le taux minimum
de 335 EUR / 1 000 litres prévu par les directives
74
72
70
68
66
64
62
janv.-13
juil.-12
janv.-12
juil.-11
janv.-11
juil.-10
60
importations
de carburants
total accises carburants
(moyenne mobile 3 mois)
Sources: ACD, STATEC, données désaisonalisées
Graphique 175: Recettes de TVA sur le carburant
500
450
400
350
Mio EUR
Le total des accises perçues par l'Administration des
douanes et accises a été de 1.4 Mrd EUR en 2012 (+3%
par rapport à 2011). Les principaux postes de recettes, à
savoir les accises sur les huiles minérales et celles sur les
importations de tabacs ont augmenté respectivement de
2.5% et de 4.5% en 2012. Les recettes d’accises sont
fortement liées au commerce transfrontalier car les
produits en question (produits pétroliers, tabac, alcool)
sont en grande partie vendus à des non résidents. Avec
10% des entrées fiscales, les recettes d’accises au
Luxembourg pèsent en termes relatifs deux fois plus
qu’en France ou en Belgique1. L’évolution des accises en
2012 a été marquée par des conditions météo
contrastées, avec un début d’année relativement doux.
L’enneigement est un facteur qui joue beaucoup sur le
trafic routier et notamment sur le volume de transit. Il
affecte donc également beaucoup sur les ventes de
carburants (en particulier pour les poids lourds). Ainsi, les
recettes ont évolué plutôt favorablement en début
d’année. Au contraire, le début de 2013 a été
exceptionnellement froid, ce qui n’est certainement pas
étranger à la baisse relevée au 1er trimestre.
76
janv.-09
Droits d’accises
78
250
230
210
190
170
150
130
110
90
70
50
janv.-10
La décision du gouvernement de réduire le montant
maximal remboursable de la TVA sur le logement devrait
créer des recettes supplémentaires de 20 Mio EUR en
2013 (soit 0.6% des recettes totales de TVA escomptées).
L'évolution du prix du gazole, qui a affiché un niveau
record en août 2012, ne joue pas directement sur les
recettes d’accises des carburants (le taux est en euros par
litre), mais se fait sentir plutôt au niveau de la TVA; les
montants encaissés ne sont pas négligeables, ils
constituent environ 15% du total des recettes de TVA.
Pour rappel, le taux de TVA sur les carburants s’élève à
15% depuis 2005, ce qui représente le taux le plus faible
dans toute l’Union européenne.
juil.-09
Les recettes de TVA affichent encore une hausse solide au
début du 2013: +12% sur un an au 1er trimestre (contre
+11% sur l’ensemble de 2012). Cette progression ne
repose toutefois pas sur les mêmes piliers. La TVA liée au
e-commerce ne s’accroît en effet que de 14% sur la
même période (bien en deçà des 30% de 2012), alors que
celle liée aux autres domaines enregistre un gain de plus
de 10% (+5% seulement en 2012). Cette croissance plus
dynamique de la TVA hors e-commerce est cependant
liée à un effet de base positif (accélération des
remboursements de TVA au début de 2012 et donc
diminution des revenus de la TVA nette), qui devrait
s’estomper largement au 2ème semestre.
communautaires (ces minima sont dépassés pour
l’essence depuis quelques années par le Luxembourg).
Mio EUR
La TVA hors e-commerce affiche pour sa part une
croissance de 5% en 2012, un rythme comparable à celui
des deux années précédentes. La TVA générée via les
ventes de carburants a constitué comme sur les années
précédentes un peu moins de 20% de la TVA (hors ecommerce) en 2012 (cf. Graphique 175).
300
250
200
150
100
50
0
2007
2008
2009
Essence
2010
2011
Diesel
2012
Source: Ministère des Finances
1
STATEC, Les prélèvements obligatoires depuis les années 1960, 2013
http://www.statistiques.public.lu/catalogue-publications/luxembourg/
2013/PDF-01-13.pdf.
Note de conjoncture n° 1-13
91
6. Finances publiques
Graphique 176: Evolution de la taxe d'abonnement et
de l'indice Eurostoxx 50
50
40
30
Variation annuelle en %
Le ratio entre la taxe d’abonnement et la VNI (valeur
nette d’inventaire) est très bien corrélé aux fluctuations
des indices boursiers (cf. Graphique 177). La forte baisse
de ce ratio depuis 2008 s’explique par le regain d’intérêt
pour les fonds monétaires (soumis au taux réduit de
0.01%) au détriment des fonds d’actions (soumis au taux
normal de 0.05%). Il faut donc plus d’actifs nets d’OPC
pour générer un euro de taxe d’abonnement en temps de
crise. La remontée des indices boursiers – autrement dit
la préférence plus forte pour les actions – serait donc
susceptible d’entraîner une remontée de ce ratio au cours
des mois à venir, mais ce mouvement n’est pas encore
annoncé au début de 2013.
-20
Taxe d'abonnement
13 T1
12 T2
11 T3
10 T4
10 T1
09 T2
08 T3
07 T4
07 T1
-50
Eurostoxx
Sources: EUROSTAT, Administrations fiscales,
STATEC
Graphique 177: Ratio taxe d'abonnement / valeur
nette d'inventaire et indice Eurostoxx 50
0.100
5 000
0.095
4 500
0.090
4 000
0.085
3 500
0.080
Points
Ratio
3 000
0.075
Taxe d'abonnement/VNI (éch. g.)
13 T1
12 T1
11 T1
2 000
10 T1
0.065
09 T1
2 500
08 T1
0.070
06 T1
Le niveau de la taxe d’abonnement, calculée sur la valeur
nette d’inventaire des fonds d’investissements, dépend en
effet avec un certain décalage (lié à la gestion de
trésorerie des assujettis et au fait que la déclaration et le
paiement de la taxe sont faits à la fin du trimestre), de la
performance des marchés boursiers. Ainsi, l’évolution très
favorable relevée sur les marchés financiers depuis la mi2012 laisse augurer un résultat nettement plus positif
pour 2013 qu’estimé dans le Budget (qui table sur une
baisse de 5%).
0
-10
-40
Eurostoxx (éch. dr.)
Sources: ACD, STATEC
Graphique 178: Cotisations sociales
12
10
Variation annuelle en %
En considérant l’aggravation de la crise de la zone euro
en 2012 et les fortes répercussions sur les marchés
boursiers (l’Eurostoxx a enregistré une baisse de plus de
8% sur un an, malgré une remontée sur la seconde partie
de l’année), l’incidence sur les recettes en matière de taxe
d’abonnement été encore relativement bénigne et
l’objectif budgétaire pour 2012 a quasiment été atteint.
10
-30
Il est à signaler que le jugement récent par la Cour de
justice européenne (mars 2013) de lever les limites
d’importation de cigarettes en France est susceptible de
générer plus de recettes d’accises sur les importations de
tabacs au cours des prochains mois.
Taxe d’abonnement
20
07 T1
Pour le premier trimestre 2013, il y a une divergence
marquée entre l’évolution des accises sur le tabac
(+11%) et sur les carburants (-8%), deux catégories qui
sont normalement bien liées. Depuis février 2013, les
cigarettes coûtent plus cher à cause des nouveaux taux
d'accise sur les produits de tabacs manufacturés (les
accises minimales sur les produits de tabacs avaient déjà
été augmentées en septembre 2012). Aussi, comme
mentionné, les mauvaises conditions météorologiques
avec les conditions de conduite difficiles, ont
probablement impacté plus les ventes de carburants que
celles de cigarettes (ces dernières dépendant moins du
transit que de la demande frontalière).
8
6
4
2
Cotisations sociales
nov.-12
juin-12
janv.-12
août-11
oct.-10
mars-11
mai-10
déc.-09
juil.-09
févr.-09
sept.-08
avr.-08
nov.-07
juin-07
janv.-07
0
Masse salariale
Sources: IGSS, STATEC (Données désaisonnalisées,
moyenne mobile sur 3 mois)
92
Note de conjoncture n° 1-13
6. Finances publiques
Cotisations sociales
Les données mensuelles de cotisations sociales
proviennent de l'IGSS: elles ne sont pas nécessairement
identiques à celles comprises dans le Programme de
stabilité et de croissance ou dans les Notifications pour
déficits publics excessifs. Le champ d’exploitation des
données mensuelles de l’IGSS couvre actuellement
l’ensemble des cotisations salariales et les cotisations
patronales. A cause des différences méthodologiques (les
données de l'IGSS n’incluent notamment pas les
cotisations imputées) et en raison du délai de trois mois
pour la disponibilité, elles ne font pas encore partie
intégrante de l'analyse des recettes mensuelles.
Néanmoins, en examinant les différentes versions, on
peut constater qu’en terme d’évolution, les différences
sont faibles (la différence moyenne du taux de croissance
depuis 2006 est de 0.4 point de % entre les deux sources)
et considérant la part importante des cotisations dans les
recettes et la forte corrélation, il semble utile d’analyser
les données mensuelles disponibles.
Les cotisations sociales, i.e., des versements obligatoires
effectués par les non salariés, les employeurs et leurs
salariés pour acquérir des droits à des prestations
sociales, représentent presqu’un tiers des recettes fiscales
totales. Calculées en fonction du salaire brut ou en
fonction du revenu (comme dans le cas des travailleurs
indépendants) elles suivent de près l’évolution de l’emploi
et encore plus celle de la masse salariale. Il existe une
élasticité implicite quasiment unitaire avec cette dernière
(sauf en cas de changements de la législation, comme par
exemple avec l’introduction du statut unique en 2009).
Le marché du travail luxembourgeois résiste relativement
bien à la crise de la zone euro et continue à créer des
emplois. Cependant, depuis la fin 2011, la progression de
l'emploi et de la masse salariale a considérablement
ralenti (cf. Graphique 178). Ceci impacte les cotisations
qui affichent à la fin de 2012 un taux de croissance de
moins de 4%, presque deux fois moindre qu'un an
auparavant.
6.2 Évolution récente des dépenses publiques
Depuis la NDC 2-10, le commentaire des recettes fiscales
mensuelles fait partie intégrante de l’analyse
conjoncturelle telle qu’effectuée par le STATEC. Cette
fois-ci, le STATEC présente pour la première fois, dans la
partie des finances publiques, un aperçu sur les dépenses
publiques, cela dans une optique trimestrielle. Au niveau
infra-annuel, seul le total des dépenses mensuelles est
couramment publié par le STATEC1.
En revanche, les données trimestrielles présentées ici
sont produites selon l’optique du système de comptabilité
nationale SEC 95 et servent de base pour l’établissement
des dépenses publiques annuelles, telles qu’elles sont
intégrées dans les Notifications pour déficits publics
excessifs2
Ainsi, les dépenses ont progressé de 7.2% sur l’ensemble
de l’année 2012 (contre 4.1% en 2011). Le quatrième
trimestre témoigne cependant d’une hausse bien moins
élevée que les trimestres précédents (cf.
Tableau 30).
Il faut mentionner, que lors de l’établissement des
comptes des dépenses publiques annuelles, les données
trimestrielles sont révisées en fonction de l’information
annuelle disponible. Ceci implique que la tendance
dessinée sur les trois premiers trimestres peut diverger du
résultat final.
Tableau 30: Dépenses publiques - données trimestrielles
2011
2012
11 T1
11 T2
11 T3
11 T4
12 T1
12 T2
12 T3
12 T4
En Mio EUR
Variation annuelle en %
4 659
8.8
4 091
4.8
4 273
2.2
4 783
1.0
4 981
6.9
4 565
11.6
4 602
7.7
4 933
3.1
En Mio EUR (données cumulées)
4 659
8 750
13 023
17 806
4 981
9 546
14 149
19 082
8.8
6.9
5.3
4.1
6.9
9.1
8.6
7.2
Variation annuelle en %
Source: STATEC
__________________________
1
http://www.statistiques.public.lu/fr/agenda/calendrier-diffusion/SDDS/index.html#FiscalSector.
2
Dans le cadre de la procédure pour déficit excessif, le STATEC notifie deux fois par an à la Commission européenne, avant le 1er avril et avant le 1er
octobre, la chronique des déficits et de la dette publics au sens de Maastricht sur les années passées.
Note de conjoncture n° 1-13
93
6. Finances publiques
6.3 Structure des recettes (données annuelles1)
_______________
1
Cette partie est basée sur les données annuelles issues de la
Notification pour déficits publics excessifs (SEC95, optique caisse
transactionnalisée). À partir des données mensuelles, qui retracent les
rentrées fiscales en base caisse, les recettes fiscales sont ainsi
réattribuées à l’exercice auquel elles se rapportent effectivement.
94
Variation annuelle en %
2
0
2012
2011
2010
2009
2008
-2
Recettes fiscales et cotisations sociales effectives
Recettes fiscales
Cotisations sociales effectives
Source: STATEC
Graphique 180: Recettes fiscales et contributions
sociales effectives en % du PIB
40
39
38
37
36
2010
2011
2012
2010
2011
2012
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
35
Source: STATEC
Graphique 181: Principales recettes fiscales
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
23
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
2002
La part des impôts sur les sociétés avait fortement baissé
au cours des années 2003 et 2004 suite à la réduction
générale de la fiscalité (cf. Graphique 181). Depuis, une
tendance légèrement baissière semble se confirmer. Si le
principe de l’auto-imposition est encore poursuivi par
l’Administration des contributions directes, on peut
effectivement s’attendre à ce que les recettes
attribuables aux années 2011, et dans une moindre
mesure celles de 2012, n’augmentent plus
significativement.
4
2001
Depuis 2000, la part des recettes de TVA dans le total a
augmenté de 5 points, dont 1.4 point sur la seule année
2012. Cette évolution est évidemment due à l’essor du
commerce électronique au Luxembourg, dont les recettes
sont générées par des ventes à l’étranger plutôt que par
la consommation intérieure. Il est de notoriété publique
que ces recettes fiscales seront progressivement
reversées aux pays de résidence des consommateurs audelà de 2014, signifiant qu’un des moteurs des recettes
fiscales va s’éteindre à terme.
6
2000
Les impôts sur le capital, qui correspondent aux droits de
succession et ne représentent que 0.4% du total des
recettes fiscales et contribution sociales, sont en hausse
de 28 Mio EUR, une progression notable de 63.7%.
8
En % du PIB
Les impôts sur le revenu et les cotisations sociales ont
augmenté en 2012 respectivement de 275 et 216 Mio
EUR, soit une évolution de +4.6% sur un an. La part de
l’impôt sur le revenu des personnes physiques dans le
total des recettes a augmenté de près de 6 points en 10
ans. L’orientation future est difficile à deviner: d’un côté
le nouveau taux marginal à 40% pourrait donner un coup
de pouce, de l’autre côté le recul des primes et
gratifications qu’on observe notamment dans les activités
financières pourrait freiner ces recettes fiscales. Quant à
la part des cotisations sociales, croissante elle aussi, les
recettes futures risquent d’être pénalisées par la
dégradation du marché du travail.
Graphique 179: Recettes fiscales (données annuelles)
En % du total
Malgré la situation conjoncturelle morose, les recettes
fiscales et contributions sociales ont augmenté de 6.4%
en 2012 (cf. Graphique 179). Cette progression est
supérieure à celle de 2010 et 2011, et même supérieure à
la moyenne observée depuis l’année 2000 (5.7%). La
hausse correspond à 1 Mrd EUR (cf.Tableau 31) et
provient notamment d’une progression de 408 Mio EUR
des recettes de TVA (+15.3%). La situation sur l’ensemble
de l’année 2012 paraît ainsi plus favorable que les
données mensuelles ("base caisse") ne laissaient présager,
vu que les fortes rentrées fiscales du début de l’année
2013 sont en partie attribuées à l’exercice de l’année
2012 ("base d’exercice" ou encore optique "caisse
transactionnalisée").
Taxes du type TVA
Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages
Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés
Source: STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
6. Finances publiques
Tableau 31: Structure des recettes fiscales et des cotisations sociales
Moyenne
1990-2012
2008
2009
2010
2011
Impôts sur la production et les importations
Impôts sur les produits
Taxes du type TVA
Impôts et droits sur les importations, à l'exclusion de la TVA
Impôts sur les produits (hors TVA et impôts à l'import.)
Autres impôts sur la production
.
.
.
.
.
.
4 707
4 096
2 342
1 390
364
611
4 557
3 994
2 397
1 313
285
563
4 809
4 131
2 482
1 345
304
678
5 098
4 440
2 667
1 441
332
658
5 572
4 891
3 076
1 468
347
681
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Impôts sur le revenu
Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages
Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés
Autres impôts courants
.
.
.
.
.
5 269
5 040
3 036
2 003
230
5 272
4 992
2 917
2 075
280
5 738
5 467
3 157
2 311
271
6 005
5 688
3 539
2 148
317
6 280
5 952
3 695
2 257
328
2012
Unité: Mio EUR
Impôts en capital
.
53
52
50
43
71
Recettes fiscales totales
.
10 030
9 881
10 597
11 146
11 924
Cotisations sociales effectives
Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs
Cotisations à la charge des salariés
.
.
.
3 988
1 695
1 816
4 247
1 809
1 917
4 371
1 877
1 991
4 701
2 011
2 127
4 917
2 153
2 283
Total recettes fiscales et contributions sociales
.
14 018
14 128
14 968
15 783
16 778
Impôts sur la production et les importations
Impôts sur les produits
Taxes du type TVA
Impôts et droits sur les importations, à l'exclusion de la TVA
Impôts sur les produits (hors TVA et impôts à l'import.)
Autres impôts sur la production
7.3
7.3
8.4
6.9
3.1
7.4
-1.6
1.8
6.3
2.3
-21.3
-19.6
-3.2
-2.5
2.3
-5.6
-21.9
-7.9
5.5
3.4
3.6
2.4
6.9
20.4
6.0
7.5
7.5
7.1
9.1
-3.0
9.3
10.2
15.3
1.9
4.5
3.6
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Impôts sur le revenu
Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages
Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés
Autres impôts courants
6.6
6.5
6.7
6.3
7.0
7.8
8.3
13.4
1.3
-2.0
0.0
-1.0
-3.9
3.6
21.9
8.8
9.5
8.2
11.3
-3.2
4.7
4.0
12.1
-7.0
17.2
4.6
4.6
4.4
5.1
3.4
Impôts en capital
8.8
14.6
-1.9
-4.1
-13.4
63.7
Recettes fiscales totales
6.9
3.2
-1.5
7.3
5.2
7.0
Cotisations sociales effectives
Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs
Cotisations à la charge des salariés
7.4
6.9
8.4
7.5
7.3
8.4
6.5
6.7
5.6
2.9
3.8
3.8
7.5
7.1
6.8
4.6
7.1
7.3
Total recettes fiscales et contributions sociales
7.0
4.4
0.8
6.0
5.4
6.3
Impôts sur la production et les importations
Impôts sur les produits
Taxes du type TVA
Impôts et droits sur les importations, à l'exclusion de la TVA
Impôts sur les produits (hors TVA et impôts à l'import.)
Autres impôts sur la production
33.5
29.1
15.2
10.8
3.1
4.5
33.6
29.2
16.7
9.9
2.6
4.4
32.3
28.3
17.0
9.3
2.0
4.0
32.1
27.6
16.6
9.0
2.0
4.5
32.3
28.1
16.9
9.1
2.1
4.2
33.2
29.1
18.3
8.8
2.1
4.1
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Impôts sur le revenu
Impôts sur le revenu des personnes physiques, ménages
Impôts sur le revenu ou les bénéfices des sociétés
Autres impôts courants
38.4
36.5
20.2
16.3
2.0
37.6
36.0
21.7
14.3
1.6
37.3
35.3
20.6
14.7
2.0
38.3
36.5
21.1
15.4
1.8
38.0
36.0
22.4
13.6
2.0
37.4
35.5
22.0
13.5
2.0
Évolution en %
En % du total
Impôts en capital
0.3
0.4
0.4
0.3
0.3
0.4
Recettes fiscales totales
72.3
71.6
69.9
70.8
70.6
71.1
Cotisations sociales effectives
Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs
Cotisations à la charge des salariés
27.7
12.4
11.8
28.4
12.1
13.0
30.1
12.8
13.6
29.2
12.5
13.3
29.8
12.7
13.5
29.3
12.8
13.6
Sources: STATEC, IGF
Note de conjoncture n° 1-13
95
6. Finances publiques
96
8.6
8.7
18.8
48.9
15.0
2010
2011
2012
8.6
9.5
18.8
47.8
15.3
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Subventions et autres transferts
3.3
3.4
7.5
19.0
5.9
3.8
3.9
8.4
21.8
6.7
3.7
4.1
8.1
20.5
6.6
3.6
3.7
8.0
19.8
6.7
3.9
3.9
8.1
20.3
6.8
Total des dépenses
39.1
44.6
42.9
41.8
43.0
En % du total des dépenses
8.6
8.9
19.1
47.5
16.0
9.0
9.0
18.8
47.2
15.9
En % du PIB
Sources: STATEC, IGF
Graphique 182: Recettes et dépenses publiques
10
8
6
4
2
0
Recettes publiques totales
2012
2011
2010
2009
-2
Dépenses publiques
Source: STATEC
Graphique 183: Évolution des dépenses publiques
16
12
8
4
0
Total des dépenses
Formation de capital
2012
2011
-4
2010
Cette évolution se retrouve à des niveaux plus fins,
notamment auprès de la consommation intermédiaire et
des prestations sociales: après avoir été freinés pendant
deux années, ils progressent à nouveau considérablement
en 2012 (cf. Graphique 183). La forte progression des
investissements publics en 2009 et 2010, puis le recul en
2011, s’explique par le plan de relance du 6 mars 2009.
Les mesures, légèrement retardées par rapport au plan
initial, se sont matérialisées en 2009 mais surtout en
2010. Comme il s’agissait essentiellement de dépenses
avancées, plutôt que d’investissements supplémentaires,
l’impulsion budgétaire est devenue négative pour l’année
2011 (cf. NDC 1-2009, pp. 35-42). Les investissements
ont néanmoins rebondi en 2012 avec une hausse de 8.7%
en variation annuelle.
8.5
8.7
19.1
48.6
15.1
2009
Contrairement à la hausse quasi linéaire des recettes sur
les trois dernières années (progression annuelle de près
de 6%, (cf. Graphique 182) les dépenses publiques
n’affichent pas de tendance claire. En hausse de 9.9% en
2009, les dépenses publiques ont décéléré en 2010 et
2011 (respectivement +6.4% et +4.1% en variation
annuelle) avant de progresser de 7.2% en 2012.
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Subventions et autres transferts
2008
Les prestations sociales sont, de loin, le poste le plus
important des dépenses publiques. Leur part, de 47.2%
en 2012, recule depuis 2009 (-1.7 points de %) et
retrouve ainsi la valeur moyenne observée depuis l’année
2000. Les subventions et autres transferts représentent
en 2012 15.9% des dépenses publiques, en hausse par
rapport aux 15.0% observés en 2009 et en moyenne
depuis l’année 2000.
2009
2008
Toutes les groupes de dépenses voient leur part dans le
PIB augmenter en 2012 (cf. Tableau 31), indiquant que
les dépenses publiques, comme les recettes d’ailleurs,
progressent plus rapidement que l’évolution de l’activité
économique. Dans le total des dépenses, la part des frais
de fonctionnement passe à 27.9% des dépenses totales
en 2012, soit +0.5 point de % depuis 2010. Inversement,
la part des investissements en infrastructures recule de
0.5 point de % par rapport à 2010, à 9.0% du total en
2012. En dix ans, l’importance des dépenses en
infrastructures aura même reculé de près de 3 points
de % (11.9% en 2002).
2008
Variation annuelle en %
Les dépenses publiques peuvent être regroupées pour
offrir une vue synoptique de l'évolution de leur structure.
On peut distinguer les dépenses liées au fonctionnement
(salaires, consommation intermédiaire), celles destinées à
accroître ou remplacer les infrastructures publiques, les
transferts sociaux en faveur des ménages et les
subventions et autres transferts.
Tableau 32: Structure des dépenses publiques
Variation annuelle en %
6.4 Structure des dépenses
Cons. intermédiaire
Prestations sociales
Source: STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
6. Finances publiques
Tableau 33: Compte simplifié des recettes et dépenses de l'Etat
Moyenne
1995-2012
2008
2009
2010
2011
2012
Mio EUR
Recettes et dépenses publiques
Total des dépenses
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Autres dépenses
.
.
.
.
.
.
14 624
1 245
1 271
2 797
7 108
2 203
16 074
1 385
1 399
3 019
7 857
2 413
17 106
1 466
1 622
3 217
8 184
2 617
17 806
1 528
1 583
3 403
8 451
2 841
19 082
1 726
1 721
3 592
9 006
3 037
Total des recettes
.
15 815
15 784
16 743
17 708
18 723
Impôts sur la production et les importations
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Cotisations sociales
Autres recettes
.
.
.
.
4 651
5 269
4 301
1 595
4 507
5 272
4 586
1 420
4 749
5 738
4 732
1 523
5 033
6 005
5 086
1 584
5 510
6 280
5 318
1 615
Capacité/besoin de financement
.
1 192
- 290
- 363
- 98
- 359
Évolution en %
Total des dépenses
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Autres dépenses
7.0
7.2
6.6
6.3
7.3
7.6
7.6
12.6
2.8
5.4
9.5
4.3
9.9
11.3
10.1
7.9
10.5
9.6
6.4
5.9
15.9
6.6
4.2
8.5
4.1
4.2
-2.4
5.8
3.3
8.6
7.2
13.0
8.7
5.6
6.6
6.9
Total des recettes
6.6
5.6
-0.2
6.1
5.8
5.7
Impôts sur la production et les importations
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Cotisations sociales
7.3
6.0
7.1
-0.3
7.8
7.5
-3.1
0.0
6.6
5.4
8.8
3.2
6.0
4.7
7.5
9.5
4.6
4.6
Autres recettes
4.8
12.0
-11.0
7.3
4.0
2.0
En % du PIB
Total des dépenses
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Autres dépenses
40.6
3.4
4.1
8.0
19.0
6.1
39.1
3.3
3.4
7.5
19.0
5.9
44.6
3.8
3.9
8.4
21.8
6.7
42.9
3.7
4.1
8.1
20.5
6.6
41.8
3.6
3.7
8.0
19.8
6.7
43.0
3.9
3.9
8.1
20.3
6.8
Total des recettes
42.5
42.3
43.8
42.0
41.5
42.1
Impôts sur la production et les importations
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Cotisations sociales
Autres recettes
12.4
14.6
11.4
4.0
12.4
14.1
11.5
4.3
12.5
14.6
12.7
3.9
11.9
14.4
11.9
3.8
11.8
14.1
11.9
3.7
12.4
14.1
12.0
3.6
1.8
3.2
-0.8
-0.9
-0.2
-0.8
Capacité/besoin de financement
Source: STATEC, IGF
Note de conjoncture n° 1-13
97
6. Finances publiques
Tableau 34: Déficit public selon le Système européen de comptes (SEC95)
Libellé
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Unité: Mio EUR
Administrations publiques
Administration centrale
Administrations locales
Administrations de sécurité sociale
1 313
1 379
504
120
-301
1
459
1 380
1 192
-290
612
114
588
655
34
690
-105
30
578
-341
0
461
-698
-25
422
-358
-85
444
-219
71
607
354
139
888
-60
170
1 082
-969 -1 038 -1 021 -1 157
-49
52
121
42
729
623
802
757
-363
-98
-359
En % du Produit intérieur brut
Administrations publiques
Administration centrale
Administrations locales
Administrations de sécurité sociale
6.0
6.1
2.1
0.5
-1.1
0.0
1.4
3.7
3.2
-0.8
-0.9
-0.2
-0.8
2.8
0.5
2.7
2.9
0.1
3.1
-0.4
0.1
2.4
-1.3
0.0
1.8
-2.5
-0.1
1.5
-1.2
-0.3
1.5
-0.6
0.2
1.8
0.9
0.4
2.4
-0.2
0.5
2.9
-2.7
-0.1
2.0
-2.6
0.1
1.6
-2.4
0.3
1.9
-2.6
0.1
1.7
N.B.: aux erreurs d'arrondis près.
Source: STATEC
Les administrations locales comprennent les 116
communes, ainsi que les syndicats intercommunaux.
Alors qu’elles présentaient un léger déficit en 2009 (0.1%), leur solde a été légèrement excédentaire au cours
des dernières années (+0.1% en 2012).
6.5 Capacité/besoin de financement
Rappelons que, selon le SEC95, les administrations
publiques au Luxembourg se composent de
l’administration centrale, des administrations locales et
des administrations de sécurité sociale.
Les administrations de sécurité sociale se composent de
19 organismes de protection sociale. Structurellement
excédentaires, leur capacité de financement augmentait
continuellement, jusqu’à 1 Mrd EUR 2008 (2.9% du PIB).
Depuis, l’excédent est orienté à la baisse, tout en
représentant toujours 1.7% du PIB en 2012.
L’administration centrale englobe le pouvoir législatif, le
Gouvernement et les Ministères, 33 fonds spéciaux ainsi
que la monarchie,. En plus, l’administration centrale
comprend des unités extra-budgétaires comme p.ex. les
établissements publics non marchands dotés d’autonomie
financière, ainsi que les services de l’Etat à gestion
séparée.
Si le surplus des administrations de sécurité sociale
s’explique en partie par des transferts de fonds provenant
de l’administration centrale, il ne permet évidemment pas
de couvrir le déficit de cette dernière. L’administration
publique dans son ensemble présente ainsi un déficit
depuis 2009. Il est néanmoins resté contenu et n’a pas
dépassé un point de PIB, et ce malgré le ralentissement
conjoncturel des dernières années.
Depuis 2009, le déficit pour l’administration centrale est
de l’ordre d’un milliard d’euros par an, ce qui correspond
à environ 2.6% du PIB (cf. Tableau 33).
7
1 200
6
1 000
5
800
4
600
3
400
2
200
1
0
0
En Mio EUR (éch. de gauche)
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
-2
2003
-400
2002
-1
2001
-200
En % du PIB
1 400
2000
Mio EUR
Graphique 184: Evolution de la capacité (+)/besoin (-) de financement
En % du PIB (éch. de droite)
Source: STATEC
98
Note de conjoncture n° 1-13
6. Finances publiques
70
25
4 500
68
23
4 000
66
21
3 500
64
19
62
17
60
15
58
13
56
11
54
9
52
7
50
5
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
Titres à long terme
2007
2008
2009
Crédits à long terme
2010
2011
2012
Source: STATEC
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
En % du PIB
5 000
3 000
Mio EUR
Graphique 186: Dettes et avoirs publics en % du PIB
En % du PIB
Graphique 185: Instruments de dettes à long terme
Avoirs (éch. de gauche)
Dettes (éch. de droite)
Source: STATEC
6.6 Dette publique et avoirs financiers
Les comptes des recettes et dépenses des administrations
publiques renseignent sur les flux, tandis que les comptes
financiers présentent une perspective de "stocks" des
dettes et avoirs financiers des administrations publiques.
Des différences méthodologiques existent cependant
entre les actifs et passifs figurant dans les comptes
financiers et la dette publique, telle que notifiée dans le
cadre de la procédure des déficits excessifs. Ainsi, les
comptes financiers sont présentés "à la valeur du
marché", c.-à-d. au prix auquel ils pourraient, le cas
échéant, être cédés publiquement. La dette publique est
quant à elle prise en compte en valeur nominale.
La dette publique au sens des critères de Maastricht
comprend les numéraires et dépôts, les titres autres
qu'actions, à l'exclusion des produits financiers dérivés à
court et à long terme, ainsi que les crédits à court et à
long terme. Elle correspond donc au total des dettes
brutes, évaluées à leur valeur nominale (faciale), en cours
à la fin de l’année et consolidées entre les 3 soussecteurs à l’intérieur des administrations publiques.
En vertu de la méthodologie des critères de Maastricht, la
dette publique totale consolidée des administrations
publiques se monte à 20.8% du PIB pour 2012. Si le
critère de la dette publique, fixé à 60% du PIB, est
largement respecté, la dette a néanmoins triplé depuis le
début de la crise. Cette évolution est évidemment due
aux prises de participations dans les banques, comme en
témoigne la hausse simultanée des dettes et avoirs (cf.
Graphique 186).
Malgré la triple émission d’obligations au cours des
dernières années, les crédits à long terme sont toujours
sollicités et ont ainsi augmenté de 468 Mio EUR en 2012.
Traditionnellement, le financement de la dette publique
s’est avant tout réalisé à travers de crédits de long terme.
Ces crédits sont essentiellement contractés auprès de
banques domestiques mais cette catégorie inclut aussi la
dette issue des partenariats privés-publics.
Si la plus grande partie de la dette est détenue par
l’administration centrale, près d’un milliard d’euros
émane des communes (cf. Tableau 34). Depuis l’année
2000, la dette des administrations communales croît
ainsi de 6.7% en moyenne annuelle. Les administrations
de sécurité sociale sont structurellement excédentaires et
ne détiennent pas de dettes.
Les avoirs financiers des administrations publiques sont
constitués par des dépôts transférables et autres dépôts,
des titres autres qu'actions à l'exclusion des produits
financiers dérivés, des crédits, ainsi que par des actions et
autres participations. Les actions et participations
représentent le capital public dans les entreprises privées
ou publiques. Même avant l’entrée en capital dans les
banques, les dépôts et les participations constituaient les
postes les plus importants au sein des avoirs financiers
des administrations publiques. De plus, ce poste avait
brusquement augmenté en 2007, avec une baisse
simultanée des dépôts, suite à la création du "Fonds de
Compensation de la Sécurité Sociale" (cf. Tableau 35).
Somme toute, les avoirs financiers sont, en 2012, trois
fois plus importants que les dettes.
Pour financer les prises de participations, deux milliards
d’euros de titres de dette ont été émis en 2008. Deux
émissions supplémentaires, en 2010 et en 2012, ont
encore rapporté trois milliards d’euros, cette fois en
dehors de toute action de sauvetage (cf. Graphique 185).
Note de conjoncture n° 1-13
99
6. Finances publiques
Tableau 36: Avoirs publics par type d’actifs
Tableau 35: Dette publiques par sous-secteurs
Avoirs financiers (par type d'actif)
Dette (consolidée, par secteur)
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Total
dont Adm.
centrales
dont Adm.
locales
Total en % du
PIB
1 356
1 424
1 517
1 605
1 743
1 837
2 266
2 502
5 395
5 527
7 673
7 804
9 232
902
950
1 004
846
1 053
1 043
1 433
1 675
4 536
4 659
6 712
6 830
8 242
454
474
512
717
682
795
833
827
859
868
960
975
991
En %
6.2
6.3
6.3
6.2
6.4
6.1
6.7
6.7
14.4
15.3
19.2
18.3
20.8
N.B.: aux erreurs d'arrondis près. Chiffres en fin de période (4e trimestre).
Les chiffres pour les deux sous-secteurs ne sont pas consolidés, le total
l'étant bien.
Sources: Trésorerie de l'Etat, IGF, STATEC
Numéraire Titres autres
et dépôts qu'actions
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
7 028
6 491
6 880
7 701
8 029
7 819
8 974
4 541
5 830
3 903
5 324
4 857
4 945
430
1 671
1 779
1 498
1 198
939
871
962
871
704
216
255
217
Actions et
autres Total en %
du PIB
Crédits participations
691
687
656
628
578
557
535
560
627
592
570
672
990
Mio EUR
En %
4 111
4 902
4 845
5 221
5 716
6 370
7 191
14 916
16 113
19 022
20 021
19 693
22 107
55.7
60.9
59.0
58.3
56.6
51.8
51.8
55.9
62.7
67.2
65.5
59.8
63.6
N.B.: aux erreurs d'arrondis près. Chiffres en fin de période (4e trimestre)
Source: STATEC
6.7 Révisions des données des finances publiques 2010-2012
La Notification des déficits excessifs de printemps 2013
comporte des révisions pour les données relatives aux
années 2010-2012. Or, les révisions sur le solde des
administrations publiques pour les années 2010 et 2011
sont mineures. La dernière notification affiche un solde
de -0.9% pour 2010 (-0.1 point de %) et de -0.2% pour
2011 (+0.1 point de %).
En revanche, les données pour l’année 2012 ont été
révisées de sorte à ce que le solde s’est fortement
amélioré: -0.8% plutôt que -2.0% dans la Notification
d’automne 2012. L'analyse se focalise donc sur la seule
Graphique 188: Révisions des dépenses totales des
administrations publiques
19 000
19 500
18 500
19 000
18 000
18 500
17 500
18 000
17 000
16 500
17 500
17 000
16 000
16 500
15 500
16 000
15 000
2010
Printemps 2012
Source: STATEC
100
Le solde relatif à 2012 est révisé à la hausse de 464 Mio
EUR: cette révision résulte d'une amélioration nette des
recettes de 272 Mio EUR et de moindres dépenses de 192
Mio EUR.
Mio EUR
Mio EUR
Graphique 187: Révisions des recettes totales des
administrations publiques
année 2012 et se fait sur les différences décumulées (cf.
Tableau 36), c.-à-d. en considérant séparément les
révisions pour chaque année afin d'éliminer les effets de
base.
2011
Automne 2012
2012
Printemps 2013
15 500
2010
Printemps 2012
2011
Automne 2012
2012
Printemps 2013
Source: STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
6. Finances publiques
Plus en détail, du côté des recettes, les révisions à la
hausse sont relativement généralisées. Les impôts sur le
revenu et le patrimoine ont été corrigés, à eux seuls, de
119 Mio EUR. Les recettes de l’impôt sur la production et
les importations (dont la TVA) ont été révisées à la hausse
de 50 Mio EUR, les revenus de la propriété de 47 Mio
EUR.
Du côté des dépenses, la consommation intermédiaire
(+31 Mio EUR) et les transferts courants (+37 Mio EUR)
sont les seuls postes à être révisés à la hausse. En
revanche, la plupart des dépenses ont été corrigées vers
le bas, notamment le paiement des revenus à la propriété
(-58 Mio EUR), les prestations sociales (-55 Mio EUR en
tout) et les transferts en capital à payer (-54 Mio EUR).
Ces derniers correspondent à de moindres versements
aux fonds spéciaux.
Les investissements ont également été révisés vers le bas:
35 Mio EUR en 2012 et 46 Mio en 2011. Les
administrations locales et les fonds spéciaux ont ainsi
investi moins que prévu.
Similairement, les subventions sont corrigées de -26 Mio
EUR pour l’année 2012 après une correction de -10 Mio
EUR pour l’année 2011. Enfin, la rémunération des
salariés était de 32 Mio EUR moins élevée qu’estimé
encore en automne 2012.
.
Tableau 37: Finances publiques au printemps 2013 et en automne 2012 - différences
2010
2011
2012
2010
Ecarts cumulés (mio EUR)
Total Dépenses
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Autres impôts sur la production
Subventions
Revenus de la propriété
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature
Prestations sociales en nature etc
Autres transferts courants
Ajust. pour variation des droits des ménages sur les fonds de pension
Transferts en capital à payer
Acquisitions moins cessions d’actifs non financiers non produits
2011
2012
Ecarts décumulés (mio EUR)
8
2
0
0
0
0
0
0
4
-4
-9
0
0
15
-76
-28
-45
10
-1
-10
1
0
1
-5
8
0
-2
-4
-268
2
-81
-22
-1
-36
-56
0
-47
-11
45
0
-56
-6
18
2
0
0
0
0
0
0
1
-1
0
0
0
15
-84
-30
-46
10
-1
-10
1
0
-2
-1
17
0
-2
-19
-192
31
-35
-32
0
-26
-58
0
-49
-6
37
0
-54
-1
Total Recettes
Production marchande
Production pour usage final propre
Paiements pour autre production non marchande
Impôts sur la production et les importations
Autres subventions sur la production
Revenus de la propriété
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Cotisations sociales
Autres transferts courants
Transferts en capital à recevoir
-24
0
0
0
-19
0
0
0
-5
0
0
-33
-5
0
1
-20
0
-3
22
-27
0
-2
239
-7
0
20
31
0
44
141
-12
4
18
-1
0
0
0
1
0
0
0
-2
0
0
-10
-5
0
1
-1
0
-3
22
-23
0
-2
272
-2
0
18
50
0
47
119
16
4
20
Capacité/besoin de financement
-32
42
507
-19
74
464
Sources: STATEC (comparaison des Notifications pour déficits excessifs de printemps 2013 et d'automne 2012), IGF
Note de conjoncture n° 1-13
101
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Tableau 38: Résumé de la situation macro-économique 2012-2016
1985-2012
2012
2013
2014
2015-16
Évolution en % (sauf si spécifié différemment)
PIB (en vol.)
1
Emploi total intérieur
Taux de chômage (ADEM)
Indice des prix à la consommation (IPCN)
1
Coût salarial nominal moyen
2
Capacité/besoin de financement (adm. publ., % du PIB)
1
2
3
4.4
3.2
3.3
2.2
3.6
1.8
0.3
2.1
6.1
2.7
1.2
-0.8
1.0
1.7
6.6
1.9
1.5
-0.7
2.3
1.3
6.8
1.8
2.7
-1.0
2.7
2.2
6.5
2.0
2.3
-2.5
2012
2013
3
Révisions (points de %)
-0.2
-0.1
-0.1
-0.1
-1.1
1.2
0.4
0.1
-0.7
0.7
Concept comptes nationaux
Moyenne 1990-2012 au lieu de 1985-2011
Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012
Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-16: prévisions mai 2013)
7.1 Environnement international
La zone euro est repartie pour une année supplémentaire
de recul de l’activité (-0.3% en 2013 après -0.6% en
20121). Cette dégradation substantielle est pour une large
part due aux politiques budgétaires restrictives, ainsi
qu’on peut le lire à travers l’impulsion budgétaire, déduite
des soldes structurels (source: Commission européenne,
prévisions d’hiver, publiées le 22 février). Alors que
l’impulsion budgétaire a encore été quasiment nulle en
2010 (-0.1 point, cf. Graphique 189) – ce qui est à mettre
en relation avec les programmes de relance mis en œuvre
à la suite de la Grande récession de 2008/2009 – elle est
devenue négative par la suite, pénalisant l’activité en
moyenne d’un point de PIB en 2011, 2012 et 2013,
l’effort majeur ayant été demandé en 2012.
L’isolement de la zone euro se traduit également par le
fait que les autres zones économiques connaissent ou
bien une croissance encore appréciable, comme les USA
(+1.9% de croissance réelle prévue cette année, quoique
révisée à la baisse) ou des perspectives revues à la hausse
(Japon et Chine: prévision d’hiver de la Commission
européenne par rapport à la prévision d’automne 2012).
Dans un avenir plus lointain, pourtant, la zone euro
devrait également renouer avec la croissance. Aussi,
1
Pour établir les hypothèses en matière d’environnement international,
le STATEC se base principalement sur les prévisions de la Commission
européenne ("European Economic forecast", Winter 2013; European
Economy no. 1-2013, 22 février 2013) et accessoirement sur celles du
FMI ("World economic outlook update", Janvier 2013) et de l’OCDE
("Interim forecast", 28 mars 2013). Les prévisions de printemps du FMI
et de la Commission européenne ont été publiées trop tardivement pour
être prises en compte pour le scénario de base, mais elles sont discutées
dans la partie "Risques et incertitudes".
102
certains indicateurs précurseurs ont-ils cessé de se
dégrader (cf. chapitre 1) au 1er trimestre 2013.
La Commission européenne prévoit ainsi une légère
reprise à partir du deuxième (+0.1%) et surtout du
troisième trimestre 2013 (+0.3%). Il est vrai que la
performance très décevante au quatrième trimestre 2012
(-0.5%) pèse largement sur le résultat de l’ensemble de
2013.
Graphique 189: Impulsion budgétaire* pour la zone
euro dans son ensemble
0.4
0.2
0
-0.2
En point de PIB
Alors que la zone euro est profondément ancrée dans
la récession, la plupart des autres grandes régions
économiques connaissent des fortunes meilleures, sans
pour autant briller.
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Impulsion
budgétaire zone
euro*
-1.2
-1.4
-1.6
2010
2011
2012
2013
2014
Source: Commission européenne (février 2013)
* Par impulsion budgétaire, il faut entendre la différence première
du solde structurel, précédée d'un signe "-". Une impulsion
budgétaire négative traduit une politique budgétaire restrictive. Les
chiffres pour 2014 ont été établis "à politique inchangée" et ne
tiennent pas compte de nouvelles mesures d'économies, décidées
après février 2013.
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Une large part du dynamisme de la place financière est
fonction de l’évolution de l’indice boursier. Pour 2013, le
STATEC s’attend ainsi à une hausse de l’indice boursier
européen de quelque 10%. Cette hausse découle
(mécaniquement) de l’évolution positive des places
financières en fin d’année 2012 et (partiellement) du
début de 2013. La prévision a été arrêtée avec les
données connues du mois de février; les mois restants
ayant été prolongés avec la tendance historique
mensuelle moyenne (+0.3%)4. Pour les années 20142016, l’évolution de l’indice boursier européen est
conforme à la trajectoire du PIB, dénotant une reprise
certaine. Toute déviation de l’économie réelle de cette
voie favorable aurait des conséquences potentiellement
fortes (à cause de la volatilité inhérente beaucoup plus
élevée) sur la trajectoire de l’indice boursier et donc
également sur une large frange du secteur financier
luxembourgeois.
Les taux d’intérêt resteront marqués par la politique très
expansive de la BCE au moins jusqu’en 2015, où une
certaine normalisation pourrait se mettre en place (cf.
Graphique 191).
Les principales révisions effectuées sur les hypothèses
internationales sont à première vue contradictoires: alors
que les perspectives en matière d’activité sont révisées la
baisse (2013: -0.5 ppt) celles concernant l’indice boursier
le sont à la hausse (+7.3 ppt). Cette apparente
contradiction résulte des évolutions des derniers mois,
marqués d’une part par l’effondrement de l’activité en
T4-2012 et la bonne tenue des marchés financiers
(depuis la mi-2012 déjà). La contradiction devrait
disparaître du moment que l’activité de la zone euro
connaîtrait effectivement une reprise, comme admis à
partir du 2e semestre 2013. A ce moment, les marchés
boursiers auraient joué leur rôle d’indicateurs
précurseurs.
Les autres révisions sont moins marquées, la plus
importante concernant les taux d’intérêt à long terme sur
l’EUR: -1 point en 2012 et surtout -2 points en 2013. Le
taux de chômage de la Grande Région serait également
un peu moins élevé qu’admis il y a six mois, mais cela
surtout en raison d’un effet de base constaté en 2012.
Dans une perspective plus générale, les révisions sur les
principales hypothèses internationales expliquent
largement les révisions sur la croissance du PIB
domestique et permettent ainsi de documenter la
difficulté à prévoir l’évolution macro-économique
luxembourgeoise (extrêmement tributaire de
l’environnement mondial et des marchés financiers: cf.
Tableau 38)5.
Graphique 190: PIB Luxembourg et conjoncture dans
la zone euro
40
8
PIB vol. Luxembourg
6
30
4
20
2
10
0
0
-10
-2
-4
PIB vol. zone euro
Indice boursier
zone euro
(éch. gauche)
-20
-30
2015
2013
2011
2009
Ce chiffre est légèrement supérieur à ce que d’autres organisations
mondiales prévoient pour la zone euro en 2104, à l’instar du FMI
(+1.0%) et de l’OCDE.
2007
2005
-6
2
Evolution en %
Les prix pétroliers connaissent une période relativement
peu troublée, en comparaison à la situation antérieure.
Pour 2013-2016, le STATEC admet un baril à quelque 109
USD, soit à peu près le même niveau qu’il y a six mois.
Cette constance est également observée au niveau du
taux de change de l’EUR, demeurant quasiment inchangé
à 1.28 USD pour un EUR. Les prévisions en matière de
prix pétroliers et de taux de change reposent en effet
toutes sur une hypothèse de constance des derniers
niveaux observés (cf. encadré pp. 122-123, qui comporte
une mise à jours des prévisions sur base d'informations
mensuelles les plus récentes).
Révision à la baisse de l’activité par rapport aux
prévisions de la dernière NDC
Evolution en %
Ainsi, le fait que 2013 dans son ensemble soit marquée
par une récession n’est pas contradictoire avec une
reprise lente et progressive de l’activité en cours d’année,
ce qui en amènerait la croissance totale en 2014 à
+1.4%2. Au-delà de 2014, le STATEC a établi ses
prévisions pour la zone euro en accord avec le scénario
de moyen/long terme établi par l’OCDE3: +2.0% en 2015
et +1.6% en 2016.
Sources: STATEC, Eurostat
3
"Medium and long-term scenarios for global growth and imbalances",
OECD Economic Outlook no. 1-2012. L’OCDE admet une croissance
moyenne du PIB en vol. de la zone euro de 1.4% sur la période 20142017 et de 1.7% sur la période 2018-2030. Les taux à moyen terme
plus élevés admis par le STATEC (surtout 2015) découlent du fait qu’en
phase de reprise, le taux instantané se situe toujours au-dessus du taux
moyen.
4
Il s’agit de l’approche usuelle telle que définie comme étant "à
politique inchangée", conforme aux discussions ayant lieu au Comité de
prévision.
Note de conjoncture n° 1-13
5
Considérer à ce sujet également la partie 7.3 (Croissance potentielle et
révisions sur la croissance).
103
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 191: Taux d'intérêt dans la zone euro
Tableau 39: Révisions sur les hypothèses
internationales
9.0
Taux d'int. long terme
EUR
8.0
NDC 1-2011
NDC 1-2013
PIB vol. zone euro (évol. en %)
7.0
En %
NDC 1-2012
2012
2013
1.7
2.1
-0.3
-0.4
1.3
-0.3
Indice boursier européen (évol. en %)
2012
2013
12.2
10.2
-2.7
-8.1
4.5
10.5
PIB vol. Lux. (évol. en %)
2012
2013
3.5
3.7
6.0
5.0
4.0
3.0
2.0
1.0
2.4
0.3
1.0
Source: Commission européenne, STATEC
Idem, court terme
1.0
2015
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
1997
1995
0.0
Sources: STATEC, Eurostat
Tableau 40: Principales hypothèses exogènes
1985-2012
2012
2013
2014
2015-16
Évolution en % (ou spécifié différemment)
2012
2013
2
Révisions (points de %)
Environnement international
PIB zone euro (vol.)
Demande mondiale, biens (vol.)
Demande mondiale, services (vol.)
1.9
5.5
4.1
-0.4
1.8
2.0
-0.3
3.0
2.3
1.4
6.3
5.5
1.8
5.9
3.3
-0.1
-0.3
-1.3
-0.5
-0.1
Indice boursier européen EuroStoxx
Prix pétroliers (USD/baril)
Taux de change (USD/EUR)
5.7
.
.
-8.1
111.7
1.29
10.5
109.5
1.29
4.7
108.6
1.28
11.3
108.6
1.28
6.0
-0.4
-
7.3
-2.0
-0.01
Taux de change effectif nominal (augm. = dépréc.)
Taux de chômage Grande Région (% de la pop. active)
0.0
9.2
1.2
8.2
0.0
8.7
0.0
9.1
0.1
9.0
0.5
-0.4
-0.4
-0.2
Taux d'intérêt court terme EUR
Taux d'intérêt long terme EUR
Taux d'intérêt hypothécaires (Luxembourg)
5.4
6.4
5.4
0.6
3.6
2.4
0.2
3.0
2.2
0.1
3.0
2.1
1.6
3.4
2.6
-0.2
-1.0
0.1
-0.6
-1.9
-
-
-
8.3
6.9
2.7
4.0
6.8
13.0
5.5
3.0
2.5
8.7
2.4
5.1
2.6
2.5
-9.7
3.0
6.0
2.4
3.5
5.8
4.9
4.6
2.4
2.2
1.2
2.2
-1.0
-1.0
-2.0
5.0
0.9
0.9
-4.2
7.9
6.6
5.4
5.3
4.9
-0.6
0.8
1.4
-0.3
53.9
1.82
-0.8
66.4
1.82
-1.3
66.9
1.82
-0.2
67.4
1.82
-0.2
68.2
-0.20
-0.5
-0.16
-0.5
1
Secteur public (données à prix courants)
Consommation intermédiaire
Masse salariale
dont: emploi total
coût salarial moyen
FBCF (nominale)
Prestations sociales
1
1
Autres variables
Solde naturel (1000 pers.)
Durée de travail moyenne
Taux d'activité féminin (% pop. âge de travailler)
Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-2016: prévisions mai 2013)
1
Moyenne 1990-2012 au lieu de 1985-2012
2
Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012
104
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
7.2 Hypothèses sur les finances publiques
Prémisses méthodologiques
La prise en compte des hypothèses d’évolution des
principaux agrégats des dépenses publiques est une étape
cruciale pour l’établissement des prévisions macroéconomiques. Dans le contexte luxembourgeois, les
hypothèses sont établies "à politique inchangée". Cette
façon de procéder a été amplement commentée dans la
NDC 1-2012 (cf. pp. 19-20). Concrètement, cela se
traduit par une collaboration très poussée au niveau du
Comité de prévision1. Pour le STATEC, cela se traduit par
la prise en compte des hypothèses de l’IGF en matière
d’investissement public, de remboursement de la dette
publique et des subventions et transferts courants/en
capital2,3. Les dépenses de consommation intermédiaire,
de masse salariale ainsi que les prestations sociales
dépendent d’équations figurant dans Modux4, même si
des ajustements y ont été apportés, si nécessaire5. La
prise en compte du modèle macro-économétrique permet
d’une part de rendre l’évolution des agrégats cohérente
avec les déterminants (échelle mobile, emploi, population
de référence) et, de l’autre, de laisser les dépenses influer
sur les principales grandeurs macro-économiques
(consommation privée, production domestique, etc…).
Les hypothèses actuelles sont celles qui ont été établies
de façon consensuelle par le Comité de prévision pour
une note interne transmise au Gouvernement en date du
22 mars6. Les modifications apportées à ce scénario en
vue de l’établissement du Programme de stabilité et de
convergence (PSC), c'est-à-dire les projets de mesures,
n’ont pas été retenues par le STATEC. Dans les faits, le
baseline PSC ("avec mesures") est donc différent du
baseline NDC (seules les anciennes mesures connues et
1
Le Comité de Prévision réunit des représentants du Ministère des
Finances, de l’Inspection Générale des Finances, de l’Inspection Générale
de la Sécurité Sociale, du Ministère de l’Economie, du STATEC et des
trois administrations fiscales (Contributions Directes, Enregistrement et
Douanes/Accises). Il se réunit plus particulièrement au cours du premier
semestre afin d’établir une projection commune des finances publiques
destinée à servir de base pour l’établissement du Programme de stabilité
et de convergence (PSC).
2
Toutefois l’évolution de ces grandeurs est débattue au Comité de
prévision et des modifications à la trajectoire proposée par l’IGF sont
parfois apportées, à la lumière de l’évolution et de la cohérence macroéconomique.
3
En pratique, il y a une distinction à faire entre le court terme et le
moyen terme. Pour le court terme (2013), la prévision se base sur le
Budget amendé voté que le STATEC adopte tel quel. Pour le moyen
terme (2014-2016), en revanche, il y a lieu de mettre en avant une
démarche concertée, au sein du Comité de Prévision, basée sur les
modèles du STATEC, d’une part, et le savoir-faire des experts des
différentes administrations ("expert knowledge") de l’autre.
4
Cf. Adam F.: "Modélisation des dépenses publiques; description des
variables et estimation économétrique"; Economie et statistiques N°
63/2012; STATEC, 22 février 2013
5
En étroite collaboration avec l’Inspection Générale de la Sécurité
Sociale, pour ce qui concerne les prestations sociales.
6
Des changements ultérieurs y ont été apportés par le STATEC pour
finaliser la prévision pour cette NDC, notamment une mise à jour de
l’évolution de l’échelle mobile en 2016.
Note de conjoncture n° 1-13
spécifiées avec précision au moyen d’un projet de loi y
figurent).
Pas de nouvelles mesures importantes incluses dans le
scénario de base du STATEC
Les principales mesures figurant dans le scénario de base
sont celles qui avaient déjà été incluses dans la dernière
prévision du STATEC7 et commentées dans la NDC 3-12
(pp. 78-80), sauf certaines mesures spécifiques de
l’accord salarial concernant la fonction publique (entrant
en vigueur en 2014):



certains reclassements (impact à la hausse sur les
dépenses, mais assez faible);
la modulation du stage et des indemnités de stage
(allongement du stage, baisse de l’indemnité y
relative; impact à la baisse sur les dépenses);
la suppression de la majoration d’indice8.
Les deux dernières mesures permettent d’atténuer
l’impact de la hausse du point indiciaire (cf. Tableau 41)
en réduisant les dépenses publiques à hauteur de quelque
36 Mio EUR en 2015 et 58 Mio EUR en 2016.
La plupart des variables de dépenses publiques voient
leur part dans le PIB nominal s’accroître
Par le passé, trois catégories de variables de dépenses
publiques connaissaient une part décroissante dans le PIB
nominal: l’investissement, la masse salariale et les
"autres" dépenses (remboursement de la dette, transferts
et subventions). Alors que cette tendance devrait se
poursuivre pour ce qui concerne l’investissement, la
masse salariale et les autres dépenses devraient voir leurs
tendances s’inverser, notamment en raison de l’entrée en
vigueur de l’accord salarial, à partir de 2014 (cf. Tableau
41). Pour ce qui concerne les autres dépenses, les
subventions et les transferts en capital sont
principalement à l’origine de la hausse prévue de la part
dans le PIB nominal9.
Au total, la part des dépenses publiques dans le PIB
nominal devrait passer, hors nouvelles mesures, de 43.0%
7
Théoriquement il faudrait également considérer la loi sur la réforme
des pensions (no. de dossier parlementaire: 6387), votée après la clôture
des prévisions pour la NDC 3-12, mais la suppression de l’ajustement
(NB: ajustement des rentes et pensions à l’évolution réelle des salaires
et traitements), principale mesure jouant à court terme, avait été
incluse dans le paquet d’amendements apportés au Budget déposé et
voté. En pratique, il ne s’agit donc pas d’une nouvelle mesure.
8
Tout agent de l’Etat bénéficie d’une majoration d’indice équivalente à
la moitié de la différence entre l’indice correspondant à son échelon du
moment et le suivant, et ce un an après avoir atteint l’échelon du
moment. Il s’agit de supprimer cette majoration, introduite par l’accord
salarial du 29 mai 2000.
9
Le remboursement de la dette publique connaît certes une hausse très
prononcée (175 Mio EUR en 2012, 275 Mio EUR en 2016), mais reste,
avec 0.5% du PIB en 2016 (0.4% en 2012) un facteur négligeable au
niveau des dépenses publiques dans leur ensemble.
105
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
en 2012 à 44.4% en 2016. La dynamique des dépenses
publiques est donc supérieure à celle du PIB (cf.
Graphique 194). Alors que l’analyse par les ratios est
rendue difficile par la volatilité du PIB (c'est-à-dire le
dénominateur10), il n’en demeure pas moins que les
dépenses elles-mêmes ralentissent, et ce tant en termes
nominaux que réels (Graphique 192 et Graphique 193).
Graphique 192: Prestations sociales et dépenses
publiques totales
18
16
Depenses publiques
totales
14
6
2
Prestations sociales
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
0
Sources: STATEC, IGF
Graphique 193: Prestations sociales et dépenses
publiques totales, déflatées par l'échelle mobile
9
8
Idem, prestations
sociales
7
6
5
4
3
2
Depenses publiques totales,
déflatées par l'échelle mobile
1
2015
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
0
1999
Pour 2013, la plupart des agrégats connaissent une
légère révision à la hausse de leur dynamique,
compensant en gros la révision à la baisse de 2012. Ceci
n’est toutefois pas vrai pour ce qui est de la
consommation intermédiaire (+2.4% au lieu de -2.6%
dans le Budget amendé, soit une révision à la hausse de 5
points) et l’investissement (-9.7% au lieu de -5.4%, soit
une révision à la baisse, de 4.2 points). Dans une
approche purement keynésienne, l’évolution prévue pour
2013 serait donc légèrement moins favorable à la
dynamique économique que ce qui avait été admis
encore il y a six mois, et ce principalement en raison d’un
investissement moins élevé (1.56 Mia prévu actuellement
contre 1.70, soit une moins-value de quelque 150 Mio
EUR).
8
1997
Pour ce qui concerne l’année 2012, la plupart des
agrégats de dépenses publiques connaissent une révision
à la baisse, entrainant une hausse des dépenses totales
11
de 7.2% au lieu de 8.2% . Exception notable, la
consommation intermédiaire qui se serait accrue de
13.0% au lieu de 10.8%.
10
4
Evolution en %
Révisions par rapport à la NDC 3-2012 parfois
importantes; dans l’ensemble une croissance des
dépenses un peu moins prononcée
Evolution en %
12
Il existe donc un véritable effet de freinage lié aux
mesures d’économies décidées depuis 2006 et ce
également sur l’horizon de prévision. Or la faiblesse
conjoncturelle actuelle – rappelons que la croissance du
PIB s’est remise à fléchir au courant de 2012 – a fait en
sorte que ces mesures ne suffisent pas à stabiliser la part
des dépenses, ce qui va sans doute conduire à de
nouvelles décisions de réductions des dépenses (cf. PSC)
ou hausses des impôts, afin d’empêcher le solde nominal
de se dégrader davantage.
Sources: STATEC, IGF
Graphique 194: Dépenses publiques totales et PIB
nominal
12.0
10.0
Dépenses publiques
Evolution en %
8.0
6.0
4.0
2.0
PIB nominal
0.0
-2.0
11
Pour une analyse détaillée: cf. partie 6.7 (Finances publiques), pp.
100-101.
106
-4.0
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
-6.0
2007
10
Toutes choses égales par ailleurs, un ralentissement ou une
décroissance du PIB entrainent une hausse de la part des dépenses dans
le PIB. Ceci est d’ailleurs souhaitable d’un certain point de vue (cf.
stabilisateurs automatiques et amortissements des effets de la crise
économique).
Sources: STATEC, IGF
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Tableau 41: Impact de l'accord salarial en vigueur à
partir de 2014*
2014
2015
Coûts
2016
Mio EUR
Point indiciaire
Reclassements
32
2
82
2
84
2
21
15
42
16
-48
-28
Economies
1
Indemnités de stage
Suppression de la majoration d'indice
Impact sur le solde public
-34
Source: Projets de loi transposant certaines dispositions de l’accord salarial du
15 juillet 2011 dans la Fonction Publique (no. des dossiers parlementaires: 6457
et 6458); calculs STATEC et IGF
* Evaluation des coûts pour le secteur public dans son ensemble, y.c. communes
et Sécurité Sociale
1
Réduction des indemnités de stage et ré-agencement du stage (allongement)
Graphique 195-12: Parts des dépenses publiques dans le PIB
9.5
6
9.0
5
8.5
8.0
3
En % du PIB
En % du PIB
4
Tendance 1990-2012
2
7.5
Tendance 1990-2012
7.0
6.5
Investissement public
Masse salariale
6.0
1
5.5
2012
2014
2016
2014
2016
2010
2012
2008
2006
2004
2002
2000
4.0
24
Tendance 1990-2012
3.8
Tendance 1990-2012
22
3.6
3.4
En % du PIB
20
En % du PIB
1998
1996
1994
1990
1992
5.0
2016
2014
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
0
18
16
Prestations sociales
3.2
3.0
Consommation intermédiaire
2.8
2.6
14
2.4
12
2.2
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
2016
2014
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
Note de conjoncture n° 1-13
1990
2.0
10
107
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
8.0
46
Tendance 1990-2012
7.5
Tendance 1990-2012
44
7.0
42
2016
2014
2012
2010
2008
2006
32
2004
2016
2014
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
3.0
Dépenses publiques totales
34
2002
3.5
36
2000
Autres dépenses (autres
transferts, subventions, charges
d'intérêts)
4.0
1998
4.5
38
1996
5.0
40
1994
5.5
1992
6.0
1990
En % du PIB
En % du PIB
6.5
Sources: STATEC, IGF
7.3 Croissance du PIB
Croissance potentielle à quelque 1.5%; fermeture de
l’écart de production en 2016
La croissance potentielle devrait se stabiliser à partir de
2013 à quelque 1.5%, alors qu’elle a sans cesse ralenti
depuis le début des années 2000. Par rapport à la NDC 312, elle a été abaissée encore une fois, mais
marginalement, de 0.1 ppt.
La moyenne mobile de 3 ans sur la croissance observée
dénote une belle reprise à partir du point bas enregistré
en 2009 (cf. Graphique 196), mais cette dernière repose
largement sur les données prévisionnelles. Sans la reprise
du PIB à partir de 2014, la moyenne trisannuelle reste
confinée à quelque 1.5%, soit le même chiffre que la
croissance potentielle.
L’écart de production resterait négatif jusqu’en 2015 et
redeviendrait positif à partir de 2016. La fermeture de
l’écart de production à l’issue de l’horizon de projection
n’est pas une hypothèse de départ, mais plutôt une
résultante, découlant du choix de modéliser la production
potentielle de façon endogène (cf. ci-après).
La croissance de quelque 3.5% prévue pour 20161
pourrait éventuellement être perçue comme "étant
élevée" mais elle doit être considérée dans le contexte du
scénario international central2 qui a été retenu, à savoir
une reprise de la croissance européenne à des taux de 1.5
à 2% à partir de 2014 et des marchés financiers en mode
de fonctionnement "normal", se traduisant par la hausse
de l’indice boursier européen de quelque 10% en
1
NB: ce chiffre n’apparaît pas dans les tableaux où figure la moyenne
2015-2016 (+2.7%). Cette dernière est affectée par la prise en compte,
dans le scénario de base, de l’impact de la disparition d’une grande
partie des recettes liées au commerce électronique en 2015.
2
Le scénario central est celui qui est jugé comme étant celui qui est le
plus probable ou susceptible de se réaliser, au moment de la clôture de
la prévision, dans ce cas la mi-mars.
108
moyenne par an. Dans la logique de fonctionnement de
Modux, les facteurs de production capital et travail
s’ajustent (avec retard) à cette demande et il y
correspond une croissance tendancielle ou potentielle qui
est construite à l’aide de la méthode bien connue des
fonctions de production. Le retard en matière
d’ajustement des facteurs de production et la nature
"lissée" de la production potentielle contribuent au fait
que l’écart de production se referme en 2015 pour
redevenir même légèrement positif en 2016.
Peu de révisions sur le PIB observé; acquis de
croissance à 1% en 2013
Les révisions sur le PIB, à la fois en ce qui concerne le
passé et les prévisions, sont faibles depuis la dernière
NDC (cf. Tableau 43). Les données des comptes nationaux
trimestriels rapportent une croissance de 0.3% en 2012,
alors que dans la dernière prévision, le STATEC partait
encore de 0.5%. Pour 2013, la révision est nulle, la
croissance de 1% étant maintenue. La révision à la baisse
de la demande étrangère en biens et services non
financiers est compensée par une révision à la hausse des
perspectives en matière d’indices boursiers.
D’autre part, les chiffres des comptes trimestriels
permettent d’élaborer un acquis de croissance qui
s’inscrit à quelque 1% pour 2013. Ce chiffre peut paraître
élevé mais il s’explique par la dynamique forte dont ont
fait preuve la plupart des agrégats en fin d’année 2012 et
le niveau très faible observé par l’activité au cours des
trimestres précédents. La BCL confirme d’ailleurs ces
observations et elle avance même un chiffre de
croissance positif pour le premier trimestre 2013, à
quelque 0.5% de croissance trimestrielle. Le modèle
d’indicateurs précurseurs du STATEC confirme
globalement ces tendances (cf. chapitre 2, p. 18).
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Consensus: pas de divergences importantes entre les
différentes prévisions pour le Luxembourg
Graphique 196: Croissance du PIB (lissée) et PIB
potentiel
PIB en volume (moyenne
mobile sur trois ans)
8
6
4
2
PIB
potentiel
0
2015
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
1997
1995
1993
1991
1989
-2
1987
Pour 2014, l’éventail des prévisions va de 1.3% (FMI, avril
2013) à 3.1% (Oxford / Ernst & Young, mars 2013). Le
STATEC se situe au milieu de la fourchette avec une
croissance prévue de 2.3%. Il n’y a pas forcément non
plus de tendance claire au niveau des révisions qui se
dégage, si ce n’est que la moyenne des prévisions se
stabilise à légèrement plus de 2%.
10
Evolution en %
Pour 2013, les chiffres issus des différentes institutions
établissant des prévisions macro-économiques pour le
Luxembourg (cf. Tableau 43) ont peu évolué sur les
derniers mois, le "consensus" se situant à 1%. L’absence
apparente de corrélation entre la révision à la baisse des
perspectives pour la zone euro et de celles pour le
Luxembourg pourrait s’expliquer en partie par la
résilience du secteur financier1 et le fait que ce dernier
est généralement en avance sur le cycle conjoncturel, se
ressent donc éventuellement déjà de la reprise prévue au
deuxième semestre.
Source: STATEC
Graphique 197: Ecart de production Luxembourg
8
6
Ecart de
production (PIB
observé en % du
PIB pot.)
4
En %
2
0
-2
-4
Idem, NDC 1-12
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
-6
Source: STATEC
Tableau 42: Historique des révisions de la croissance du PIB en vol.
Taux de croissance du PIB en volume
Publication
Parution
NDC 1-11
NDC 2-11
NDC 3-11
NDC 1-12
NDC 2-12
NDC 3-12
NDC 1-13
avril 2011
juillet 2011
novembre 2011
avril 2012
juillet 2012
novembre 2012
mai 2013
1
Ecart-type
Nombre d'observations
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
5.0
5.0
4.9
4.9
4.9
4.9
4.9
6.6
6.6
6.4
6.4
6.4
6.6
6.6
0.8
1.4
0.8
0.8
0.8
-0.7
-0.7
-5.3
-5.3
-5.3
-5.3
-5.3
-4.1
-4.1
3.5
3.5
2.7
2.7
2.7
2.9
2.9
3.2
4.0
2.0
1.6
1.6
1.7
1.7
3.5
3.8
1.4
1.0
0.1
0.5
0.3
.
.
.
2.4
1.7
1.0
1.0
2014
En %
.
.
.
.
.
.
2.3
0.7
21
1.0
18
2.0
17
4.0
16
0.7
13
0.9
10
1.5
7
0.7
4
.
.
Source: STATEC (mai 2013); . = pas disponible car horizon trop lointain; NDC = Note de conjoncture
L'écart-type est calculé sur toutes les versions annuelles du PIB publiées dans les NDC depuis le début de 2005, mélangeant les prévisions
et les données des comptes nationaux.
1
NB: les chiffres sur fond gris sont issus des calculs des comptes nationaux et ne sont pas des prévisions ou des estimations conjoncturelles.
___________________
1
Cf. partie 3.5, pp. 35-42.
Note de conjoncture n° 1-13
109
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Tableau 43: Prévisions de croissance pour le Luxembourg: consensus
2012
2013
2013 (moyenne)
2
2014
2014 (moyenne)
2
STATEC (NDC 3-12)
OCDE Economic outlook
22 nov. 12
27 nov. 12
0.5
0.6
1.0
1.2
1.0
1.1
…
2.0
En %
…
2.0
Bulletin de la BCL no. 4-12 1
Ernst & Young / Oxford Economics
Commission européenne (hiver)
Ernst & Young / Oxford Economics
Fonds Monétaire International
Commission européenne (printemps)
STATEC (NDC 1-13)
13 déc. 12
13 déc. 12
22 févr. 13
13 mars 13
16 avr. 13
3 mai 13
21 mai 13
0.5
0.5
0.2
0.2
0.1
0.3
0.3
1.0
1.3
0.5
1.1
0.1
0.8
1.0
1.1
1.1
1.0
1.0
0.9
0.9
0.9
2.7
3.1
1.6
3.1
1.3
1.6
2.3
2.4
2.6
2.4
2.5
2.3
2.2
2.2
1
Milieux des fourchettes de prévision
2
La moyenne prend en compte les x prévisions disponibles jusqu'à cette date
Sources: comme indiquées
Origines de la croissance: PIB optique production
Graphique 198: Indice boursier européen Eurostoxx50
(niveaux)
Depuis l’avènement de la crise, le secteur financier a
connu trois années de recul franc de l’activité, dont 2012
(VAB vol. -3.6%). Pour 2013, le STATEC anticipe une
stagnation, tandis qu’à moyen terme, le secteur pourrait
croître à nouveau à des taux de l’ordre de 5%, nettement
inférieurs aux taux maxima du passé et aussi à la
moyenne historique1 (cf. Graphique 199). Le STATEC
n’ignore pas les risques sous-jacents à cette sortie de
crise plutôt favorable pour le secteur phare de
l’économie: ceux-ci sont traités dans la partie "Risques et
incertitudes". La prévision est notamment établie "à
politique inchangée", et ne tient donc pas compte de
l’annonce récente de l’abandon du secret bancaire par le
Luxembourg, à partir du 1.1.2015. Toujours est-il que
dans le scénario de base, le secteur garderait une part
prépondérante dans la structure économique (quelque
25%, à comparer aux 28-29% atteints juste avant la
crise).
180
160
140
120
100
80
60
40
20
Indice boursier européen Eurostoxx50
(2005=100)
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
0
Source: STATEC
Les justifications sous-tendant cette évolution favorable
sont à chercher à la fois du côté international…
-

De la sorte, l’ensemble de l’économie profiterait d’un
regain de dynamisme dans l’activité financière. On peut
en effet évaluer qu’un EUR de VAB (volume ou valeur)
génère grosso modo 0.5 EUR de VAB dans les autres
branches3 privées. Ces dernières ont été, dans leur
ensemble, beaucoup moins affectées au cours de la
deuxième phase récessive que lors de la première (cf.
Graphique 200). Sous l’impulsion notamment des services
exportateurs mais aussi du fait de l’hypothèse que la
politique budgétaire resterait globalement neutre et
surtout pas restrictive (cf. partie 7.2), ces branches
privées pourraient croître également à des taux

une reprise de l’activité réelle à partir de 2014
dans la zone euro;
des marchés financiers certes sous perfusion (cf.
politiques monétaires non conventionnelles, taux
d’intérêts très bas) et toujours perturbés
(conditions de crédit restrictives, reconstitution
des bases de capital, mise en conformité avec de
nombreuses nouvelles régulations internationales)
mais globalement en voie de guérison (cf. indices
boursiers, Graphique 198);
… que domestique:
-
absence de choc majeur dû à l’abandon définitif
du secret bancaire2;
maintien d’une part de marché conséquente au
niveau des fonds d’investissement.
d’estimations quantitatives. Ces estimations seront révélées dans le
cadre des prochaines mises à jour des prévisions et ne pourront aller
que dans le sens d’une moindre activité dans le secteur financier à
partir de 2015.
3
1
Taux de croissance annuel moyen de la VAB. vol. 1995-2008: 5.8%;
idem 2009-2016: 0.2%.
2
Absence de choc majeur ne signifie pas absence totale d’impact. Cette
prévision ne contenant pas d’évaluation quantitative de l’impact de
l’abandon du secret bancaire, le STATEC se doit d’y revenir à l’aide
110
Evaluation effectuée avec Modux. Le chiffre de 0.5 est approximatif, il
est toutefois cohérent avec ce qui avait été publié dans la NDC 3-07 (p.
71). Cet impact comprend les effets indirects passant par l’emploi
notamment. Il est simulé à politique économique et budgétaire
inchangée. Pour plus de détails, considérer la partie "Risques et
incertitudes" (pp. 128-132).
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
progressivement plus élevés, de l’ordre de 3% à moyen
terme.
Grâce au multiplicateur implicite liant l’activité des
autres branches privées à celle du secteur financier (cf. le
quotient de 0.5 cité ci-dessus) on peut évaluer l’impact
de la baisse de l’activité depuis le début de la crise dans
le secteur financier sur les autres branches privées. Ainsi,
sous l’hypothèse que l’activité, exprimée par la VAB en
vol., aurait stagné dans le secteur financier entre 2008 et
2012 (en réalité, elle a baissé de 12%), les autres
branches privées auraient connu, ceteris paribus, un
surcroît d’activité de 0.75 ppt par an.
Mise à part l’influence directe et indirecte du secteur
financier, les autres branches privées bénéficieront
évidemment du regain de dynamisme au niveau de la
zone euro. Ainsi, à la fois les exportations de services non
financiers et celles de biens renoueront avec des taux
d’expansion conséquents, mais là-encore inférieurs aux
taux historiques (cf. ci-après).
Origines de la croissance: PIB optique dépenses
Alors que la très piètre performance de l’année 2012 (PIB
vol. +0.3%) est surtout à mettre sur le compte des
exportations (baisse de 3.2% en vol.), l’année 2013 serait
plutôt marquée par une stagnation des principales
composantes de la demande intérieure, mise à part la
consommation publique.
On peut en effet s’attendre à une très légère baisse de la
consommation privée (en volume) en 2013, et ce pour
plusieurs raisons:

la ponction exercée par la fiscalité directe et la
réduction des prestations sociales en espèces4;
Graphique 201: Impact du secteur financier sur les
autres branches marchandes
5
4
3
Evolution en %
Graphique 199: VAB vol. du secteur financier
20
VAB en vol. du secteur financier
15
VAB vol. autres
branches
marchandes
2
1
0
-1
-2
2008
Source: STATEC
-5
Graphique 202: Demande publique (investissement et
emploi)
Source: STATEC
1.8
1.7
Graphique 200: VAB vol. des autres branches
marchandes (hors sect. fin.)
49
Invest.
public
(mia EUR)
47
1.6
10
45
Mia EUR
1.5
8
6
43
1.4
41
1.3
2016
2015
2014
VAB vol. autres branches
marchandes
-4
37
35
2013
1.0
-2
2012
0
2011
1.1
2010
2
39
Emploi public (ensemble du
secteur non marchand, 1000
personnes, éch. droite)
2009
1.2
2007
4
1000 personnes
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
-10
Evolution en %
2009
-5
0
2012
-4
2008
Evolution en %
5
2011
Idem, sous l'hypothèse que le niveau
de la VAB vol. du secteur financier
aurait stagné depuis 2008 (au lieu
d'avoir baissé de 12%)
-3
2010
10
Source: STATEC
2015
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
1997
1995
-6
Source: STATEC
4
Cf. NDC 3-12 p. 80 pour l’inventaire et la quantification des mesures
jouant en 2013.
Note de conjoncture n° 1-13
111
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
104
Après cette baisse de 0.2% en 2012, la consommation
privée devrait se mettre à croître à nouveau, d’après les
simulations du STATEC, à des taux situés aux alentours de
2.5%. Les principaux éléments favorisant cette évolution
sont:
-
-
Toutefois, cette hausse projetée de la consommation
privée resterait largement en deçà des rythmes
d’expansion observés par le passé, surtout lorsqu’on met
en évidence l’évolution de la consommation par tête:
cette dernière avait beaucoup baissé en 2008 et 2009 et,
tout en se redressant, resterait inférieure au niveau précrise (cf. Graphique 203).
L’investissement ou formation brute de capital fixe (FBCF)
peut, dans une petite économie ouverte, ne pas refléter
fidèlement la dynamique conjoncturelle. Ainsi, mis à part
l’année 2009 (-15%), la FBCF n’a jusqu’ici pas marqué de
baisse significative. Ceci est avant tout dû à
l’investissement en machines et équipements, qui s’est
accru de plus de 35% depuis sa très forte chute en 2009.
Sur l’horizon de projection toutefois, l’investissement en
machines et équipements, mais aussi les autres
composantes de l’investissement, marqueraient un
ralentissement voire même une chute nette.
La FBCF en machines et équipements a largement
bénéficié de l’achat d’avions gros-porteurs et de
satellites, cela en 2011, 2012 et également en 2013. Les
montants en question sont (de façon cumulative) de
l’ordre de 3 Mia EUR5. Ces plans d’investissement
devraient venir à terme en 2014, du moins d’après les
informations actuellement disponibles, et tirer
l’investissement total vers le bas.
98
96
94
92
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
90
2008
l’hypothèse d’absence de changement de politique
économique et budgétaire, donc implicitement
pas davantage de hausse des impôts directs et pas
de hausse de la TVA; pas de nouvelle modulation
non plus du mécanisme d’indexation en 2015 et
2016;
une certaine dynamique de la population, dont la
croissance ne ralentirait que légèrement et une
reprise du marché du travail domestique à partir
de 2015, allant de pair avec une hausse des
salaires nominaux à nouveau supérieure à
l’inflation (quoique légèrement seulement);
la baisse prévue du chômage affecterait le
comportement des ménages de sorte à favoriser
une baisse du taux d’épargne.
100
2005
-
Consommation des ménages
par tête (vol.)
102
2007

Graphique 203: Consommation des ménages par tête
2006

l’évolution très faible voire négative des salaires
réels, pesant également sur le pouvoir d’achat (cf.
partie 7.5);
la poursuite de la hausse du chômage et le
ralentissement de l’emploi (cf. partie 7.4);
la persistance du sentiment d’insécurité et de
crise, tel que documenté par l’indicateur de
confiance des ménages.
Indices 2005 = 100

Source: STATEC
L’investissement résidentiel avait carrément explosé sur
les années 2000-2010, en étant multiplié par 2 (cf.
Graphique 204). Deux facteurs peuvent être cités en
guise d’explication: les faibles taux d’intérêts
hypothécaires6 et le dynamisme prononcé de la
population. Sur l’horizon de projection, les deux devraient
connaître une normalisation et le niveau de
l’investissement résidentiel (en volume) baisser de
quelque 25% (de pic en creux, c'est-à-dire entre
2010/2011 et 2016).
L’investissement public affiche, depuis 2010, un
comportement moins dynamique que précédemment, en
fluctuant dans une fourchette comprise entre 1.6 et 1.7
Mia EUR. Il s’agit, en l’occurrence, de la composante de la
demande publique qui est le plus marquée par la volonté
de maîtriser les dépenses publiques, comme on peut le
voir au Graphique 206. L’investissement public devrait
ainsi baisser en 2013 (-12.3%) et même peut-être en
2014, en vertu de nouvelles mesures, qui ne sont
toutefois pas encore comprises dans le scénario central
du STATEC (cf. analyse des divergences entre le PSC et la
prévision du STATEC, p. 127). Il devrait ensuite se
stabiliser, le niveau prévu en 2016 (hors nouvelles
mesures) étant identique à celui de 2012 et supérieur de
presque 100 Mio EUR à celui de 2010.
L’aggravation récente de la crise dans la zone euro a très
sévèrement affecté les branches exportatrices
luxembourgeoises, tout autant en ce qui concerne les
biens (métalliques surtout mais aussi les autres) que les
services, financiers ou autres. Seuls les "autres services"
ont pu afficher un faible taux positif en 2012, et ce
essentiellement en raison du commerce électronique qui
affiche un dynamisme sans faille (cf. p. 125 sur les
conséquences de la disparition d’une grande partie des
recettes de TVA issues du commerce électronique à partir
de 2015).
6
5
Sur les années de forte hausse, environ 20% du total de
l’investissement en machines et équipements.
112
En termes réels, ces derniers se situaient à quelque 3% au début des
années 2000 et ont convergé vers zéro au plus fort de la crise
économique, c'est-à-dire en 2011/2012 (déflateur: prix de la
consommation privée, comptes nationaux).
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 204: Investissement résidentiel et évolution
de la population
Mia EUR et évolution en %
3.0
Population de
résidence, évol. en %
2.5
2.0
1.5
1.0
Investissement résidentiel
en volume (mia EUR)
0.5
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
0.0
Source: STATEC
Graphique 205: Contributions à la croissance du PIB
en vol.
2.0
Investissement total (vol.)
En points de %
1.5
Consommation publique (vol.)
1.0
0.5
0.0
-0.5
Consom. fin. des ménages (vol.)
2016
2015
2014
2013
2012
-1.0
Source: STATEC
Sur l’horizon de projection, la dynamique renaissante de
la zone euro – et plus encore le maintien d’un dynamisme
certain dans les pays du "cœur" comme l’Allemagne devraient tirer les exportations luxembourgeoises. Le
facteur clé serait toutefois la reprise des exportations
financières, tout aussi bien par leur importance dans le
total (environ 50%) que par le dynamisme escompté (+8
à 9% en moyenne par an à partir de 2014 pour les
volumes).
On pourrait à cet égard s’interroger sur le caractère
potentiellement exagéré de cette trajectoire. Or il est un
fait que même avec des taux proches de 10% l’an,
l’indice boursier européen, principal facteur déterminant
des exportations de services financiers en l’absence de
choc, restera, en niveau, largement en deçà des pics
observés par le passé (cf. Graphique 204). Le STATEC juge
donc cette évolution raisonnable et probable, sous
condition que la sphère réelle se rétablisse également7
dans la zone euro et que le monde financier soit exempt
de nouvelles crises ou rechutes significatives. Pour une
analyse plus approfondie, se référer à la partie "Risques
et incertitudes".
Les exportations de produits métalliques ont le plus
souffert de la crise, et le STATEC n’anticipe pas, à cet
égard, de reprise véritable (cf. Graphique 208). Les
exportations d’autres biens, en revanche, devraient
connaître un dynamisme progressivement plus ferme. Les
exportations de services non financiers devraient
connaître une croissance dynamique, comme par le passé,
sous l’influence de la reprise de la conjoncture
européenne et du maintien au Luxembourg des
entreprises actives dans le domaine du commerce
électronique. Toutefois, la disparition d’une partie des
recettes de TVA issues du commerce électronique jouera
en 2015: le taux de croissance projeté baisse alors de
quelque 4 ppt sous l’effet de la perte de quelque 700 Mio
EUR de recettes de TVA, qui sont comptabilisées comme
services exportés.
Graphique 206: Principales catégories de dépenses
publiques
160
Indices 2009=100
150
140
130
120
110
100
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Autres dépenses
7
Source: STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
La trajectoire de l’indice boursier est dérivée d’une équation (cf. NDC
1-2011 p. 64) tout en étant rendue cohérente, sur l’année courante,
avec les dernières données observées.
113
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 207: Contributions à la croissance du PIB
en volume des exportations totales
6
Contributions à la croissance du PIB en vol.
des exportations de ...
... autres
services
4
180
160
140
120
100
80
2
... biens
-2
-4
2016
2015
2014
-6
2013
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010
Exportations de produits non métalliques
Exportations de produits métalliques
Exportations de services non financiers
Exportations de services financiers
Consommation des étrangers sur le territoire
... services financiers
2012
2009
0
2008
60
2007
En points de %
8
200
Indices 2007=100
10
Graphique 208: Exportations par catégories (hors or)
Source: STATEC
Source: STATEC
Tableau 44: Résultats détaillés et PIB optique dépenses
1985-2012
Décomposition du PIB en vol. (opt. dépenses)
Consommation finale nationale
Consommation publique
Formation brute de capital fixe (hors var. stocks)
Variation de stocks (% du PIB, différence première)
Demande nationale
Exportations de biens et services
2.7
4.4
6.6
2012
2013
2014
2015-16
Évolution en % (sauf si spécifié différemment)
1.8
-0.2
2.4
2.6
4.4
3.1
2.5
2.6
7.0
0.1
-3.0
0.1
…
6.0
2.5
8.1
1.0
2.7
-0.6
-2.7
-8.7
-1.4
1.8
-3.3
-2.3
-4.0
-2.7
-
1.8
2.7
2.0
2.1
0.8
2.2
4.3
51.7
-0.8
2.0
2.3
1.9
1.0
1.4
1.1
4.8
51.9
-1.3
-0.1
-1.1
-2.0
-0.4
-1.4
0.6
-1.0
0.8
0.7
-0.7
0.6
-0.3
-0.2
-0.1
0.6
1.4
1.6
-2.5
47.8
4.4
33.0
2.3
2.5
0.2
0.9
1.6
-2.3
51.5
3.7
36.1
4.5
2.0
0.3
0.3
0.4
-0.20
-0.6
-0.30
-1.1
-1.0
-1.0
-0.1
0.5
0.6
-0.30
-0.6
-0.7
dont biens
dont services
dont consommation des non-résidents
-0.1
0.5
0.2
-5.1
1.8
-3.6
-0.1
0.7
4.8
1.6
6.1
-2.7
-0.1
1.8
6.1
2.8
7.2
0.4
Importations de biens et services
dont biens
dont services
dont résidents à l'étranger
Produit intérieur brut
6.7
4.9
8.8
3.5
4.4
-2.6
-3.2
-2.3
0.0
0.3
-0.2
-2.2
1.0
0.0
1.0
4.3
0.8
6.6
0.6
2.3
2.2
3.6
3.1
2.7
1.2
2.6
7.1
52.3
0.6
2.7
1.2
1.5
3.9
-2.2
3.7
3.6
51.4
0.7
1.9
1.5
1.2
2.1
-0.8
2.5
3.5
51.7
0.1
1.6
-3.2
45.8
3.2
32.3
1.9
2.5
-0.9
-0.4
4.2
1.6
.
-2.6
.
44.4
7.2
4.2
.
31.7
5.2
3.0
2.2
2.5
1.4
-1.3
1.4
-1.5
Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-2016: prévisions mai 2013)
1
Source: Comptes nationaux
2
Moyenne 1990-2012 au lieu de 1985-2012
3
VAB en vol. sur l'emploi total
4
Rapport entre prix à l'exportation et prix à l'importation
5
Moyenne 1995-2012 au lieu de 1985-2012
6
Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012
7
Valeur en 2015 au lieu de moyenne 2015-16
114
6
Révisions (points de %)
-0.4
-1.3
-1.2
2.3
-2.4
-1.4
…
-2.2
1.0
-3.2
-10.0
-1.2
-4.2
Divers
Taux de croissance du PIB potentiel
7
Ecart de production (% du PIB potentiel)
7
PIB nominal (niveau en milliards d'EUR)
Idem, évolution en %
7
RNB (nominal, niveau en milliards d'EUR)
5
Idem, évolution en %
Echelle mobile des salaires (EMS)
Coût salarial moyen hors EMS
Coût salarial moyen hors inflation (IPCN)
2013
2.6
0.4
-0.3
0.4
2.5
2.4
1.3
3.1
-0.6
-0.2
..
4.1
7.0
3.7
8.9
3.1
Prix et salaires
Indice des prix à la consommation (IPCN)
1
Coût salarial moyen nominal
2
Revenu disponible des ménages (réel)
1
Déflateur implicite du PIB
3
Productivité apparente du travail
Coût salarial unitaire
Masse salariale
Part salariale (% du PIB nominal)
42
Termes de l'échange (biens et services)
2012
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
7.4 Marché du travail
Tableau 45: Marché du travail
2012
1985-2012
2012
Nombre de personnes
(moyennes annuelles)
1
Population totale
Solde migratoire (% de la pop. tot.)
1
Population en âge de travailler (20-64 ans)
Population active
Taux d'activité (% de la pop. en âge de trav.)
dont femmes
2
Emploi total intérieur
dont: frontaliers entrants
économie marchande hors sect. Fin.
secteur financier
2
Durée de travail moyenne
2
Emploi national
Nombre de chômeurs (ADEM)
Taux de chômage (ADEM, % de la pop. act.)
2013
2014 2015-16
2012
2013
Évolution en % (ou spécifié différemment) Révisions (points de %)3
534 594
1.4
1.9
1.7
1.6
1.6
0.3
0.2
…
337 019
1.02
1.4
1.51
2.1
1.35
1.9
1.27
1.8
1.22
1.7
0.30
0.3
0.20
0.2
245 257
73.3
66.4
377 283
1.7
0.2
0.9
3.2
2.6
73.3
66.4
2.1
2.1
73.4
66.9
1.7
1.6
73.3
67.4
1.3
1.6
73.1
68.2
2.2
-0.2
0.2
-0.5
-0.1
0.5
0.5
-0.5
0.4
156 990
291 242
42 659
...
8.8
3.0
5.0
-0.3
2.0
2.0
1.8
-0.8
1.8
1.6
1.7
-1.3
1.2
1.1
1.8
-0.2
2.7
2.1
3.0
-0.2
0.2
-0.1
-
0.4
0.3
0.2
-
231 968
1.5
2.0
1.5
1.4
1.8
-0.4
0.3
14 995
...
…
0.2
11.1
6.1
10.9
6.6
4.5
6.8
-1.4
6.5
-0.3
-0.1
3.5
0.1
Source: STATEC (1985-2012: comptes nationaux observés; 2013-16: prévisions mai 2013)
Au 31 décembre
2
Source: Comptes nationaux annuels
3
Par rapport à la NDC 3-12, publiée le 22 novembre 2012
1
Graphique 209: Immigrations et émigrations, solde
20
Solde migratoire
(échelle de droite)
14
12
18
16
16
Immigrations
10
14
8
12
6
10
4
1000 personnes
22
2
8
Emigrations
0
6
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
La croissance de la population de résidence ne montre
que de faibles signes de ralentissement. Ainsi, les
migrations nettes sont restées élevées en 2012, passant
de 11 000 à quelque 8 000 personnes1 (7 600 en 2010).
Les explications sont sans doute à chercher du côté de la
dégradation des conditions économiques dans les pays
européens les plus enlisés dans la crise. On pourrait en
effet supposer que la montée du chômage au
Luxembourg, associée à la stagnation des salaires réels,
inciterait un nombre croissant de travailleurs à quitter le
pays et à chercher fortune ailleurs. Or tel ne semble pas
être le cas, comme le montre le Graphique 209: la
situation nettement plus défavorable dans les pays du
Sud incite un nombre croissant de travailleurs à émigrer,
ce qui maintient donc la croissance de la population de
résidence élevée au Luxembourg (et dans d’autres pays),
et exerce également une certaine pression sur le marché
du travail2.
moins prononcé que prévu3 (cf. graphique 211). Dans le
même ordre d’idées, la reprise de la croissance
économique n’aurait, dans une première phase, pas
d’impact positif sur la croissance de la population.
1000 personnes
Population de résidence: un dynamisme à peine
fléchissant
Toutefois, pour les années subséquentes, le STATEC
continue d’admettre que la croissance de la population
ralentisse, même si ce ralentissement pourrait s’avérer
Source: STATEC
1
D’après des informations statistiques devenues disponibles après la
clôture des prévisions, le solde migratoire aurait été encore plus élevé,
de l’ordre de 10 000 personnes, c'est-à-dire baissant seulement de
1 000 personnes par rapport à 2011.
2
Ces nouveaux arrivants peuvent concurrencer les résidents et les
frontaliers sur le marché de l’emploi et apparaissent également dans les
statistiques du chômage tel que publiées par l’ADEM. Ils ne sont
toutefois pas éligibles pour le chômage indemnisé, à défaut d’avoir
travaillé.
Note de conjoncture n° 1-13
3
D’après les dernières informations statistiques, la croissance de la
population n’aurait pas été de 1.9% en 2012 (scénario de base du
STATEC) mais de 2.3%.
115
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 210: Soldes migratoires, pays en crise
Graphique 211: Emploi, population et PIB en vol.
4000
PIB vol.
8.0
Solde migratoire, Portugal
3000
Evolution en %
2500
2000
1500
Idem, Italie
Emploi
intérieur
4.0
2.0
Population totale
0.0
500
Moyennes mobiles centrées 3 ans
-2.0
2012
Emploi intérieur total
(nombre de personnes)
4.0
3.0
2.0
1.0
0.0
-1.0
Idem, heures totales
travaillées
-2.0
-3.0
-4.0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Source: STATEC
Graphique 213: Productivité apparente du travail,
secteur privé non financier
6.0
Idem, par heure
4.0
2.0
0.0
-2.0
0%
Productivité apparente
du travail, sect. privé
-4.0
-6.0
-8.0
2016
-10.0
2015
Au niveau des branches, le STATEC s’attend à une
évolution relativement dynamique dans le domaine des
activités financières. Après avoir baissé en 2010, les
effectifs ont régulièrement crû dans ces branches,
davantage dans les PSF (professionnels du secteur
financier), assurances, fonds d’investissement, etc. que
dans les institutions financières (banques). Le STATEC
s’attend ainsi à une hausse des effectifs de quelque 700
personnes en 2013 et en 2014 (comme en 2011 et 2012)
et à une accélération à moyen terme. L’existence de plans
sociaux (pour autant qu’ils sont connus) ne devrait pas
entraver fondamentalement cet essor4.
5.0
2014
Le ralentissement de l’emploi et la hausse concomitante
du chômage ne sont certainement pas terminés. Le point
bas au niveau du volume de travail total serait atteint en
2013 (+0.4%), tandis que celui du nombre de personnes
devrait arriver en 2014 (+1.3%). Par après, dans le sillage
de l’activité économique renaissante, le volume de
travailleurs devrait également ré-accélérer, à quelque
+2% l’an à partir de 2015.
6.0
2013
L’emploi réagit avec retard sur l’activité, et le sursaut de
l’emploi, en 2011/2012, est à mettre sur le compte du
rebond de l’activité, lui-même induit par les programmes
de relance concertés au niveau européen de 2009/2010
(et aussi d’une certaine façon de nature technique).
Depuis, l’activité s’est mise à fléchir à nouveau, et la
stagnation globale, au niveau du PIB réel en 2012 et
2013, se traduit par un ralentissement progressif de
l’emploi se poursuivant jusqu’en 2014. Ce dernier est plus
marqué au niveau des heures prestées au total, dans la
mesure où la durée de travail diminue elle aussi. Cette
baisse de la durée de travail devrait d’ailleurs s’amplifier
en 2013 (-1.3%) par rapport à 2012 (-0.8%) mais rester
moins sévère qu’en 2009 (-3% environ).
Graphique 212: Emploi (personnes, heures totales)
2012
Le marché du travail au point bas en 2014
Source: STATEC
2011
Source: STATEC
2010
2011
2007
2010
2006
2009
Evolution en %
2008
Evolution en %
2007
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
0
2009
1000
Idem, Grèce
6.0
2008
Nombre de personnes
3500
10.0
Source: STATEC
4
L’existence de plans sociaux connus menacerait environ 300 personnes
au stade actuel, sur les deux années à venir (donc 600 au total). Ces
116
projections ne tiennent pas non plus compte de l'impact de l'abandon
du secret bancaire.
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
La raison pour laquelle les effectifs du secteur financier
n’ont pas baissé davantage lors de la crise est à chercher
dans l’évolution avant la crise: on observait, en effet, lors
des années 2004-2008 une très forte expansion de
l’activité qui ne fût accompagnée que d’une très modeste
expansion de l’emploi (cf. Graphique 215). Les entreprises
financières, dans leur ensemble, sont donc entrées dans
la crise avec un nombre de travailleurs potentiellement
insuffisant, vu leur niveau d’activité, et auraient sans
doute embauché plus massivement, si la crise n’était pas
arrivée. Au contraire, alors qu’elles ont vu leur activité
chuter assez dramatiquement, elles ont pu se permettre
de maintenir en emploi un plus grand nombre de
personnes, que ce qui aurait induit la seule évolution de
l’activité depuis le début de la crise. D’autres facteurs qui
peuvent expliquer les faibles réductions d’effectifs dans
le secteur financier sont:
Graphique 214: Frontaliers (parts)
-
Sources: STATEC, IGSS
Part des frontaliers dans les
nouveaux emplois créés (flux)
120
Part des frontaliers dans
l'emploi salarié intérieur
(stock)
100
En %
80
60
40
20
350
300
250
Id., VAB vol.
200
150
100
Emploi du secteur financier
(nombre de personnes)
50
Source: STATEC
Graphique 216: Durée de travail et taux d'activité
74
Durée de travail (2000=1)
73
1.02
72
1.00
71
70
0.98
69
0.96
68
0.94
67
Durée de
travail
moyenne
0.92
66
65
6
Note de conjoncture n° 1-13
64
2015
2010
2005
2000
1995
1990
0.90
1985
Dans la sidérurgie, environ 1000 personnes furent touchées en 2012
par le chômage partiel (cf. "Cellule de reclassement") soit 500 à 600
personnes en équivalent temps-plein. On peut dire qu’il s’agit d’environ
20% des effectifs totaux de la sidérurgie. Fin 2012, début 2013, environ
2700 personnes ont été concernées par le chômage partiel dans les
autres branches industrielles (hors sidérurgie), soit un peu moins de
10% des effectifs totaux (33 000 personnes). Au total, la sidérurgie et
les autres entreprises industrielles sont responsables pour la quasiintégralité du chômage partiel (cf. chapitre 5.2.6).
Taux d'activité (en % de la pop. en âge de
travailler)
75
1.06
1.04
UCITS IV, V et VI, AIFMD, BASEL III, Solvency II, MiFID, Dodd-Frank,
FATCA, "Short Selling", FATCA, Taxe sur les transactions financières,
etc… pour ne citer que les plus importantes.
2015
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
0
Taux d'activité
5
2015
2012
2009
2006
2003
2000
VAB val. du secteur
financier
1995
L’autre "branche" modélisée dans le cadre de la prévision
est constituée par tous les autres secteurs marchands,
hormis les activités financières. Ces derniers ont connu
des fluctuations moins prononcées lors de la crise
(absence de baisse par ex. au niveau annuel en 2009) et
devraient connaître, à moyen terme, des hausses
légèrement inférieures à celles projetées pour le secteur
financier. C’est dans ce secteur que le STATEC admet que
le "labour hoarding" est le plus prononcé (notamment
dans l’industrie6) et que les risques quant à des coupes
futures d’effectifs sont les plus prononcés (par opposition
au seul secteur financier, et sous l’hypothèse d’absence
de crise majeure dans le secteur financier, cf. partie 7.7
"Risques et incertitudes").
1997
450
Indices 1995 = 100
la mise en place des procédures et systèmes
informatiques pour la mise en conformité avec
une vingtaine de nouvelles régulations5.
1994
Graphique 215: Secteur financier, activité et emploi
400
-
1991
1988
1985
0
1997
une réorientation de l’activité de banque privée
qui nécessite potentiellement plus de travailleurs
mais aussi des travailleurs plus qualifiés (mis en
place des "family offices", attraction et
encadrement des "high net worth individuals",
etc…);
140
Source: STATEC
117
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
On s’aperçoit que le plafonnement de la part des
frontaliers, dans l’emploi salarié intérieur total s’inscrit
dans la durée. Un mouvement qui fut induit dans une
première phase par la crise – les frontaliers étaient plus
touchés que les résidents vu leur présence dans des
branches plus vulnérables – s’est poursuivi depuis, en
dépit du rétablissement partiel du marché du travail. Une
des raisons en est peut-être le dynamisme de la
population de résidence, alimenté par la situation
déprimée dans les pays en crise, et des migrations envers
le Luxembourg (cf. ci-avant). Il en résulte une force de
travail potentielle qui est peut-être susceptible de se
substituer, du moins partiellement, aux travailleurs
frontaliers7.
Un autre phénomène marquant clairement une rupture
avec une tendance bien établie est la stabilisation, voire
la légère baisse sur l’horizon de prévision, du taux
d’activité8. Il s’agit d’une réaction "normale" de la
population de résidence à un marché du travail en piètre
forme9. Ce phénomène se manifeste dans beaucoup
d’autres pays développés en réaction à la crise. Pour ce
qui concerne le Luxembourg, le STATEC a établi
l’hypothèse que le taux d’activité féminin, qui était
responsable pour une large part de la hausse du taux
d’activité global depuis 1995, continuerait à augmenter,
quoiqu’à un rythme plus modéré. Il atteindrait ainsi
68.4% en 2016 contre 66.4% en 2012 et – à titre
d’exemple – encore 55.5% en 2000. Le taux global quant
à lui devrait plafonner à environ 73% (population de
référence: 20-64 ans).
occupation par les frontaliers des nouveaux emplois
créés, plafonnement du taux d’activité) sont clairement
une condition "sine qua non" à l’entame de baisse du
taux de chômage. Sinon, ce dernier pourrait continuer à
augmenter jusqu’en 2016, car la hausse prévue de
l’emploi (légèrement plus de 2% en 2016) est en deçà du
rythme à partir duquel, habituellement, le chômage se
met à baisser. On peut en effet chiffrer ce dernier à
quelque 4%. Ainsi – cf. Graphique 217 – les années 2015
et 2016, tout comme 2011 – se situent dans une zone de
créations d’emplois où habituellement le chômage ne
baisse pas. En fin de compte, l’économie luxembourgeoise
pourrait aboutir en 2016 à un taux de chômage de 6.4%,
soit plus de deux points en plus par rapport au taux précrise. Dans le cas le plus défavorable - cf. partie "Risques"
- le taux pourrait avoisiner les 7% à moyen terme.
Graphique 217: Taux de chômage et croissance de
l'emploi
1.4
Différence première du taux de chômage
(ADEM)
Des revirements qui commencent à s’installer comme
"tendances lourdes": moins de frontaliers dans les
nouveaux emplois créés et un taux d’activité qui
plafonne
2009
1.2
1.0
0.8
y = -0.1915x + 0.7778
R² = 0.4685
0.6
0.4
0.2
0.0
2016
-0.2
2015
2011
-0.4
0.0
2.0
4.0
6.0
Taux de croissance de l'emploi
Source: STATEC
Le chômage en baisse à partir de 2015?
Le STATEC s’attend à une poursuite de la hausse du
chômage en 2013, à peu près au même rythme qu’en
2012 (+0.5 ppt soit 1500 personnes environ) avant que
ce dernier ne commence à plafonner en 2014 (+0.2 ppt)
pour se mettre finalement à diminuer à partir de 2015
(-0.2 ppt par an, en 2015 et 2016). Il s’agit, comme pour
l’ensemble de la prévision, d’une projection
conditionnelle. Outre le fait que la baisse du chômage est
tributaire d’une reprise des créations d’emplois, les
phénomènes structurels cités ci-avant (moindre
7
On peut ainsi évaluer le surplus de main-d’œuvre potentielle
(population en âge de travailler), dû à la non-décélération de la
population de résidence, à quelque 10 000 personnes en 2012. Ce
chiffre a été obtenu en baissant le taux de croissance de la population
en âge de travailler d’un point de pour-cent par an, à partir de 2010. En
continuant à procéder de la sorte, on arrive à un différentiel du nombre
de personnes en âge de travailler de 20 000 en 2016.
8
Population active (emploi résident + chômeurs) rapportée à la
population en âge de travailler (20-64 ans).
9
S’exprimant, à titre illustratif, par la poursuite de la scolarité, des
congés sans solde, l’abandon d’un "deuxième emploi" dans un ménage
où autrefois les deux partenaires exerçaient une activité professionnelle
ou le recours renforcé à la préretraite (pour autant que possible…).
118
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
7.5 Prix et salaires
Graphique 218: Inflation et écart de production
8
L’inflation ralentit…
6
Encore à plus de 3% en 2011, la hausse des prix à la
consommation devrait descendre au-dessous de 2% en
201310, en moyenne annuelle. Plusieurs facteurs sont à
l’œuvre actuellement:
4
En %
2016
2014
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
-6
Moyennes mobiles centrées, 3 ans (sauf écart de prod.)
Source: STATEC
Graphique 219: Inflation et prix pétroliers
100
4.0
Inflation (IPCN) (éch. droite)
3.0
60
2.5
40
2.0
20
1.5
0
1.0
0.5
2015
2013
2011
0.0
2009
2007
-40
2005
-20
2003
Prix pétr.
(EUR) (éch.
gauche)
Evolution en % (prix cons.)
3.5
80
2001
-
Ecart de production (PIB
observé / PIB potentiel)
-4
1999
-
-2
1997
-
0
1995
-
l’économie opère avec des capacités inutilisées (cf.
écart de production négatif, taux de chômage) ce
qui tire l’inflation vers le bas; en effet, en dépit de
son caractère très ouvert, les forces macroéconomiques, qui lient la sphère réelle (activité,
emploi) et la sphère nominale (prix, salaires), ne
sont pas inexistantes au Luxembourg;
les prix pétroliers avaient beaucoup augmenté en
2010 et 2011 (+70% au total) et ce phénomène
s’est prolongé tout au long de 2012; s’étant
stabilisés depuis, leur évolution interannuelle (t/t12) est redevenue légèrement négative (les prix en
mars 2013, exprimés en EUR, sont inférieurs aux
prix correspondants d’il y a un an);
les prix pétroliers cessent donc d’alimenter
l’inflation et ce mouvement de stabilisation est
censé se prolonger sur l’horizon de prévision, mais
il s’agit de l’usuelle hypothèse technique (cf.
encadré);
les prix administrés jouent actuellement très
fortement à la hausse sur l’inflation, surtout en
2013; hors prix administrés, le taux annuel moyen
prévu serait très proche de 1% (1.9% dans le
scénario de base);
finalement, le report de mars à octobre 2013 de
l’ajustement des salaires à l’inflation passée
devrait avoir joué à la baisse sur l’inflation, même
si cet effet, difficile à quantifier, est sans doute
relativement faible.
2
Evolution en % (prix pétroliers)
-
Prix consom.
IPCN (lissés)
Source: STATEC
Pour 2013, le STATEC anticipe un taux d’inflation (IPCN)
de 1.9%. Ce dernier devrait très légèrement baisser en
2014 et remonter tout aussi légèrement en 2014/15, le
tout évidemment sous l’hypothèse de la stabilité des prix
pétroliers et des taux de change. Les échéances de
l’échelle mobile des salaires sont: octobre 2013 et 2014,
mars 2016 (cf. encadré pp. 122-123 pour une mise à jour
récente de ces prévisions).
10
La prévision sur l’IPCN et l’EMS a été mise à jour récemment; les
prévisions à la base du scénario macro-économique (décrit dans le corps
du texte) ne sont donc pas identiques à celles publiées par le STATEC en
date du 8 mai (cf. Statnews no.19-2013). Toutefois, les différences sont
minimales (cf. encadré pp. 122-123).
Note de conjoncture n° 1-13
119
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
5
A moyen terme, le STATEC table sur une très faible
augmentation des salaires réels, sans commune mesure
avec ce qui était observé avant la crise. Les forces
déflationnistes devraient ainsi s’estomper peu à peu, à
force de voir l’économie réelle reprendre des couleurs, en
2014, mais surtout en 2015 et 2016.
Graphique 220: Prix à la consommation et échelle
mobile
4.0
Dans les faits, cet ajustement à la baisse des salaires se
passe en grande partie à travers les primes et
gratifications2. D’après l’IGSS, la contribution à
l’évolution du coût salarial moyen due aux primes aurait
été de -0.4 ppt en 2012. Toutefois, les données de l’IGSS
sont plafonnées (à 7 fois le salaire social minimum) et
donc particulièrement mal adaptées pour prendre en
compte cette baisse des primes et gratifications, qui, par
nature, se situent souvent au-delà du plafond de
déclaration. Les données des comptes nationaux, non
soumises au plafond de déclaration, ne montrent
d’ailleurs qu’une hausse annuelle moyenne de 1.2% du
coût salarial moyen (IGSS: 2.0%), ce qui est un indice
pour un impact des primes et gratifications plus négatif
en 2012 que celui révélé par les données de la Sécurité
Sociale. Une autre facteur qui joue à la baisse sur le
salaire moyen (par personne) est la réduction de la durée
de travail, estimée à -0.8% en 20123.
Prix cons. (IPCN)
3.5
Echelle mob. salaires
Evolution en %
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
2016
2015
2014
2010
0.0
2013
Un caractère spécifique de la baisse actuelle est qu’elle se
produit alors que l’échelle mobile (EMS) est modulée
(comme en 1983/84) mais, qu’au contraire de ce qui était
arrivé il y a 30 ans, les salaires réels, déflatés par l’EMS,
baissent également. En d’autres mots, il y a d’autres
forces à l’œuvre que la seule modulation de l’indexation
qui freinent la progression des salaires. Ces forces sont
les mêmes que celles qui freinent l’inflation (écart de
production négatif, hausse du chômage) avec en sus la
baisse de la productivité apparente du travail. Les
entreprises se doivent de jouer sur la masse salariale pour
préserver leurs marges, et, à défaut de pouvoir ou de
vouloir ajuster l’emploi à la baisse1, elles tentent de
baisser le coût total de la main-d’œuvre (la masse
salariale).
Certes, la hausse des salaires nominaux est toujours
positive – par opposition, à titre d’exemple, à ce qui se
passe dans les pays fortement enlisés dans la crise – mais
la hausse du coût salarial unitaire (nominal) est
essentiellement due à la baisse de la productivité (13%
au total, de 2008 à 2013). Cette baisse de la productivité
est en revanche à voir dans le contexte de la rétention
importante de main-d’œuvre. D’autre part, le coût salarial
unitaire réel stagne, et devrait continuer à stagner sur la
période de prévision, ce qui est à voir en relation avec la
hausse des prix de valeur ajoutée4.
2012
La baisse des salaires réels sur une période prolongée est
assez inhabituelle dans l’histoire économique récente du
Luxembourg. Une situation analogue a été observée en
1983/84, dans le cadre de la dévaluation du LUF/BEF et
de la politique de modulation de l’indexation mise en
place comme réponse de politique économique, afin
d’endiguer l’inflation importée. La baisse des salaires réels
(environ 4%) y fut d’ailleurs proche de celle qui est
observée depuis 2011 et qui devrait perdurer jusqu’en
2013: une baisse totale des salaires réels de +- 3% (cf.
Graphique 222).
du choc subi par ce premier, nettement plus prononcé. Il
conviendrait d’ajouter que dans le secteur financier, les
éléments variables des rémunérations sont plus
importants, et le potentiel d’ajustement à la hausse en
cas de reprise plus marqué aussi, comme en témoignent
les fluctuations historiques prononcées (cf. Graphique
222).
2011
… et les salaires réels baissent
Source: STATEC
Au niveau des branches, la baisse des salaires réels est
plus forte dans le secteur financier (2008-2009: -3%;
2010-2013: -5%) que dans les autres branches (20102013: -3%) ce qui s’explique évidemment par l’ampleur
1
Cf. "Labour hoarding", p. 57 (entre autres).
2
Il n’est pas exclu que joue également un effet de composition, c'est-àdire des travailleurs à salaires élevés quittant l’emploi, remplacés par
des salariés payés à des salaires plus faibles, ce qui pousse alors le coût
salarial moyen vers le bas. Cette éventualité est d’autant plus probable
que le marché du travail a gardé une dynamique certaine tout au long
des dernières années. Dans la pratique, en l’absence de données
individuelles, ce phénomène est impossible à détecter statistiquement.
3
Cf. partie 4.2.2 pp. 48-49.
120
4
Le coût salarial unitaire réel est obtenu en déflatant le coût salarial
unitaire nominal par les prix de valeur ajoutée. Le coût salarial unitaire
nominal divise le salaire nominal par la productivité (par tête ou par
heure).
5
Soit quelques dixièmes de points de % par an…
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Des mouvements très prononcés, à la hausse comme à
la baisse, sur les prix de valeur ajoutée
Graphique 221: Coût salarial et inflation
5.0
Coût salarial nominal
(par tête)
4.0
Prix cons.
(IPCN)
Plusieurs facteurs avaient entrainé une très forte hausse
des prix de valeur ajoutée, au cours des années 2010 et
2011, et, pour comprendre l’évolution récente et surtout
expliquer la trajectoire prévisionnelle, il convient de jeter
un regard en arrière.
Evolution en %
3.0
2.0
1.0
Dans le secteur financier, les prix des actions (indices
boursiers) sont un déterminant majeur à court terme:
ayant baissé deux années de suite (2008 et 2009), leur
rebond a poussé à la hausse les prix de VAB dans ce
secteur en 2010. Les taux d’intérêt jouent également, à
court terme: un spread (écart entre taux longs et taux
courts) élevé permet aux banques de se financer à bon
marché, ce qui influe alors également de manière
favorable les prix de valeur ajoutée dans le secteur
financier (cf. Graphique 224)
0.0
-1.0
Coût salarial réel (défl.: prix cons.)
2014
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
-2.0
Moyennes mobiles centrées, 3 ans
Source: STATEC
Graphique 222: Salaires réels par branche (déflateur:
prix à la consommation)
3
Salaires réels, secteur
privé non financier
Evolution en %
2
1
0
-1
-2
Salaires réels, secteur
financier
2015
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
1997
-3
Moyennes mobiles centrées, 3 ans
Source: STATEC
Graphique 223: Coût salarial unitaire (CSU)
170
160
CSU nominal
Indices 2000 =100
150
140
Or du fait de la politique monétaire très expansive de la
BCE, le spread est devenu historiquement très élevé à
partir de 2010, et devrait le rester jusqu’en 2014. Dans
cet ordre d’idées, la poursuite (admise par le STATEC) de
la hausse des indices boursiers et la réduction du spread,
à partir de 2015, sont deux forces qui entraineront
d’abord les prix de VAB à la hausse (jusqu’en 2014), puis
pèseront sur leur évolution (à partir de 2015). Le dernier
élément qui entre en compte est le coût salarial unitaire:
alors que les deux premiers facteurs agissent plutôt à
court terme, le coût salarial unitaire (nominal) joue à
long terme. Sa baisse prévue dans le secteur financier à
partir de 2015 devrait ainsi ralentir les prix de VAB, voire
même les faire baisser légèrement.
Dans les branches non financières, on observe un
mouvement semblable, c'est-à-dire une baisse assez forte
des prix de VAB lors de la crise (2009), ce qui a alors
induit un rebond plutôt de nature technique en 2010 et
2011. Par ailleurs, la hausse des prix de VAB dans les
branches non financières est fortement influencée par
quelques évolutions particulières, dans des branches
isolées: Industrie manufacturière et commerce (gros et
détail, hors automobile)6. Comme le STATEC n’effectue
pas de prévisions à ce niveau détaillé, il est forcé d’établir
une prévision agrégée, qui voit la hausse des prix de VAB
converger vers 2%, traduisant une reprise générale des
prix et des salaires, modeste, alors que la situation
économique devrait s’améliorer d’année en année, à
compter de 2013.
130
120
110
CSU réel
100
90
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
80
6
Source: STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
Dans l’industrie, les branches marquées le plus par une hausse des prix
de VAB en 2010 et 2011 sont le "caoutchouc & plastique", les "produits
minéraux non métalliques" et la métallurgie (seulement en 2011).
121
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 224: Prix implicites valeur ajoutée brute
(VAB)
Graphique 225: Spread sur taux d'intérêt (EUR)
4
16
3
2
12
Prix VAB autres branches privées
10
2
En %
8
6
1
1
Source: STATEC
2015
2010
2005
2000
1990
2016
2015
-2
2014
-2
2013
-2
2012
0
2011
-1
2010
-1
2
1995
0
4
2009
Evolution en %
Ecart entre taux longs et
taux courts (ECU puis
EUR)
3
Prix VAB sect. fin.
14
Source: STATEC
Mise à jour récente des prévisions d'inflation
Le STATEC diffuse ses prévisions d’inflation tous les trois
mois au sein de la Commission IPC (Indice des prix à la
consommation), organe tripartite qui est consulté avant
la publication des statistiques sur l’inflation. La dernière
prévision date du 2 mai, prenant en compte l’inflation et
les prix du pétrole tels qu’observés jusqu’en avril. La
prévision macro-économique figurant ailleurs dans cette
NDC a été établie quant à elle avec des données telles
qu’observées jusqu’en mars. La révision de l’inflation de
-0.2 point de % (entre mars et mai) pour 2013 s’explique
par la baisse du prix du baril de Brent de 6.2 USD (6.4
EUR) et l’appréciation du cours de l’euro. L’impact
modérateur a néanmoins été contrebalancé par une
hausse non anticipée de 0.1 point de % de l’inflation
sous-jacente au mois d’avril.
D'après les prévisions actualisées, le taux d’inflation
devrait dès lors atteindre 1.7% en 2013 et 1.8% en 2014.
Après le paiement d'une tranche indiciaire en octobre
2013, la cote d’échéance devrait de nouveau être
dépassée au 3ème trimestre de 2014. L’adaptation
correspondante de +2.5% des salaires, traitements et
pensions se ferait au 1er octobre 2014, conformément à la
loi du 31 janvier 2012 modifiant certaines modalités
d'application de l'échelle mobile des salaires jusqu'en
2014.
La mise à jour des prévisions d'inflation se base
principalement sur deux hypothèses: l'une concerne le
rythme de l'inflation sous-jacente, l'autre le prix du
pétrole.
122
Le rythme de variation mensuelle de l'inflation sousjacente serait de 0.17% en 2013. Ce paramètre est
supposé suivre la dégradation de l’activité économique
(sous-utilisation des capacités de production, salaires
réels négatifs, baisse des prix à l’importation, etc.). Il a
néanmoins été révisé à la hausse vu l’évolution des prix
administrés, des prix alimentaires et des prix des boissons
alcoolisés depuis février dernier. En rythme annuel,
l’inflation sous-jacente serait de 2.1% en 2013.
L’hypothèse technique sur le prix du pétrole consiste à le
maintenir fixe sur l'horizon de prévision selon les cours
observés jusqu’au mois d’avril (102.3 USD en moyenne
pour le baril de Brent et un taux de change de 1.3
USD/EUR). Depuis la mi-février, le cours a baissé de
15 USD, soit 5 EUR. En rythme annuel, les prix des
produits pétroliers baisseraient ainsi de 2.9% en 2013.
A cause de la volatilité du cours de pétrole, le STATEC
évalue l'impact de cours alternatifs dans un scénario
"bas" et un scénario "haut" qui permettent d'établir une
fourchette pour l'inflation. Dans le scénario "haut", un
prix du baril en hausse de 20 USD impliquerait une
inflation de 2.0% en 2013. Dans le scénario "bas", le prix
du baril de Brent est diminué de 20 USD ce qui
ramènerait l’inflation à 1.4% en 2013. Dans ce dernier,
cas la cote d’échéance déclenchant une tranche indiciaire
ne serait dépassée qu’au début de l’année 2015.
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Tableau A: Prévisions d'inflation (mise à jour du 2 mai 2013)
Prévisions
Scénario central
2013
Scénario bas
2014
2013
2014
Scénario haut
2013
2014
Variations annuelles en %, sauf mention contraire
Inflation (IPCN)
Inflation sous-jacente
Produits pétroliers
Cote d'application
Cote d'application
(Indice 100 au 1.1.1948)
Dépassement de la cote d'échéance
Indexation des salaires
Prix du Brent (USD/baril)
Taux de change USD/EUR
1.7
2.1
-2.9
1.8
2.0
-1.3
1.4
2.1
-6.7
1.4
1.9
-4.3
2.0
2.1
1.0
2.1
2.1
1.5
2.5
2.5
2.5
1.9
2.5
2.5
761.00
780.01
761.00
775.17
761.00
780.01
fév-13
oct-13*
T3-14*
oct-14*
fév-13
oct-13*
-
fév-13
oct-13*
T2-14*
oct-14*
104.8
1.31
102.3
1.31
91.5
1.31
82.3
1.31
118.2
1.31
122.3
1.31
Source: STATEC (prévisions du 02/05/2013)
* Conformément à la loi du 31 janvier 2012 publiée au Mémorial A - N°16
7.6 Finances publiques
Aspects méthodologiques: divergences entre les
prévisions de la NDC et celles figurant dans le PSC
(Programme de stabilité et de convergence)
La prévision macro-économique du STATEC, et en
particulier celle concernant les finances publiques, est "à
politique inchangée". Elle se distingue donc de celle
effectuée pour l’établissement du Programme de stabilité
et de convergence (PSC), ce dernier incorporant des
"mesures de politique économique et budgétaire"1,
destinées à rétablir l’équilibre des finances publiques.
Toutefois, les deux prévisions, celle de la NDC et celle du
PSC, sont basées au départ sur les mêmes hypothèses
macro-économiques, transmises au Gouvernement dans
une note interne, comportant des projections macroéconomiques à moyen terme (2013-2016) et à politique
inchangée2.
changent le résultat en matière de finances publiques
mais également, à la marge, le scénario macroéconomique. De la sorte, ni les principales variables
macro-économiques, ni le scénario des finances
publiques ne sont identiques entre les deux. Qui plus est,
comme les mesures, intégrées dans le PSC et destinées à
rétablir l’équilibre des finances publiques ne sont pas
publiées dans le détail, aucune quantification n’a pu être
établie par le STATEC4.
Dernière remarque méthodologique: l’évolution des
dépenses publiques a été commentée dans la partie
"hypothèses" (7.2). Cette partie-ci se résume donc à
l’analyse des recettes, du solde nominal et du solde
structurel
Par après, sur ce scénario macro-économique de base à
politique inchangée, divers changements ont été
effectués, afin d’aboutir à la prévision qui est présentée
dans cette NDC et qui se confond avec le scénario PSC
"sans mesures". Pour le PSC, en revanche, dans l’étape
suivante, des mesures ont été incorporées3. Ces mesures
1
Une mesure de politique économique et/ou budgétaire peut être
considérée comme telle au moment où un projet de loi existe, et, à
défaut d’avoir a été adopté, revêt une probabilité élevée de l’être. Qui
plus est, les mesures doivent être quantifiables et pouvoir être intégrées
dans les modèles. Il importe donc que les informations sur les mesures
devant être prises soient précises et qu’il existe des variables dans les
modèles qui puissent refléter fidèlement le changement de politique
économique et/ou budgétaire.
2
En date du 22 mars. Au contraire des années précédentes, cette Note
n’a pas été publiée.
3
Il conviendrait plutôt de parler de projets de mesures, car d’une part,
les mesures n’ont pas été révélées dans le détail, et, deuxièmement,
celles qui l’ont été (la hausse de la TVA) ne l’ont pas été dans un détail
suffisant pour en simuler l’effet.
Note de conjoncture n° 1-13
4
Le STATEC a tout de même analysé les principales différences ainsi que
les mesures annoncées publiquement, comme la hausse de la TVA en
2015; cf. p. 127.
123
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 226: Recettes publiques et PIB en valeur
Graphique 227: Solde nominal et structurel
13
6
11
5
9
4
7
3
5
2
En % du PIB
7
3
Recettes publiques
1
-1
Solde nominal
Solde
structurel
1
0
-1
PIB valeur
-3
-2
-5
2016
2014
2012
2010
2008
2006
2004
2000
2016
2014
2012
2010
2008
2006
2004
2002
2000
-3
2002
Evolution en %
15
Source: STATEC
Source: STATEC
.
Tableau 46: Compte simplifié des recettes et dépenses de l'État
1990-2012
2005
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Recettes et dépenses publiques
2016
Mio EUR
Total des dépenses
...
12 573
17 106
17 806
19 081
19 861
20 872
21 887
22 877
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Autres dépenses
...
...
...
...
...
1 044
1 363
2 379
5 897
1 891
1 466
1 622
3 217
8 184
2 617
1 528
1 583
3 403
8 451
2 841
1 726
1 721
3 592
9 006
3 036
1 768
1 555
3 775
9 495
3 268
1 820
1 645
4 000
9 999
3 407
1 902
1 734
4 206
10 446
3 599
2 003
1 686
4 379
11 008
3 800
Total des recettes
...
12 574
16 743
17 708
18 723
19 518
20 374
20 623
21 660
Impôts sur la production et les importations
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Cotisations sociales
Autres recettes
...
...
...
...
3 991
4 116
3 432
1 036
4 749
5 738
4 732
1 523
5 033
6 005
5 086
1 584
5 510
6 280
5 318
1 615
5 789
6 638
5 503
1 588
5 996
6 966
5 764
1 648
5 512
7 340
6 039
1 732
5 703
7 747
6 376
1 833
Capacité/besoin de financement
...
1
- 363
- 98
- 358
- 343
- 498
-1 264
-1 217
Total des dépenses
7.3
...
6.4
4.1
7.2
4.1
5.1
Évolution en %
4.9
4.5
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Autres dépenses
8.3
6.6
6.4
6.1
7.2
...
...
...
...
...
5.9
15.9
6.6
4.2
8.5
4.2
-2.4
5.8
3.3
8.6
13.0
8.7
5.6
6.6
6.8
2.4
-9.7
5.1
5.4
7.7
3.0
5.8
6.0
5.3
4.3
4.5
5.4
5.2
4.5
5.6
5.3
-2.8
4.1
5.4
5.6
Total des recettes
6.7
...
6.1
5.8
5.7
4.2
4.4
1.2
5.0
Impôts sur la production et les importations
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Cotisations sociales
Autres recettes
7.7
6.6
7.2
3.6
...
...
...
...
5.4
8.8
3.2
7.3
6.0
4.7
7.5
4.0
9.5
4.6
4.6
2.0
5.1
5.7
3.5
-1.7
3.6
4.9
4.7
3.8
-8.1
5.4
4.8
5.1
3.5
5.5
5.6
5.8
Total des dépenses
40.4
41.5
42.9
41.8
42.9
43.3
43.6
44.5
En % du PIB
44.4
Consommation intermédiaire
Formation de capital
Rémunération des salariés
Prestations sociales
Autres dépenses
3.3
4.1
8.2
18.6
6.2
3.4
4.5
7.9
19.5
6.2
3.7
4.1
8.1
20.5
6.6
3.6
3.7
8.0
19.8
6.7
3.9
3.9
8.1
20.3
6.8
3.9
3.4
8.2
20.7
7.1
3.8
3.4
8.4
20.9
7.1
3.9
3.5
8.5
21.2
7.3
3.9
3.3
8.5
21.4
7.4
Total des recettes
42.5
41.5
42.0
41.5
42.1
42.6
42.6
41.9
42.1
Impôts sur la production et les importations
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Cotisations sociales
Autres recettes
12.1
14.5
11.4
4.4
13.2
13.6
11.3
3.4
11.9
14.4
11.9
3.8
11.8
14.1
11.9
3.7
12.4
14.1
12.0
3.6
12.6
14.5
12.0
3.5
12.5
14.6
12.0
3.4
11.2
14.9
12.3
3.5
11.1
15.0
12.4
3.6
2.0
0.0
-0.9
-0.2
-0.8
-0.7
-1.0
-2.6
-2.4
Capacité/besoin de financement
Sources: STATEC, IGF, IGSS (1990-2012: données observées/Notification; 2013-2016: prévisions du STATEC, mai 2013). NB: les données sur les finances publiques pour les années 20142016 sont élaborées par le STATEC et peuvent diverger de celles du PSC (Programme de stabilité et de convergence).
124
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Des recettes publiques qui suivent le PIB nominal, en
principe…
Le PIB nominal peut être considéré comme une sorte de
"super base fiscale". A priori, toutes les recettes publiques
sont basées sur un agrégat qui fait partie, d’une façon ou
d’une autre, du PIB1. Les variations des recettes publiques
sont de fait fortement corrélées à celles du PIB nominal
(cf. Graphique 226). Des écarts se produisent évidemment
lorsque la fiscalité change (hausse ou baisse des taux
nominaux) ou lorsque d’autres évènements exceptionnels
se produisent (revenus non récurrents, autres mesures
discrétionnaires, situation de crise grave).
De 1990 à 2012, les recettes publiques se sont accrues de
6.7% en moyenne par an, tandis que le PIB nominal a
augmenté de 7.1%. Il en découle une élasticité implicite
de 0.94, qu’on peut qualifier comme "proche de 1". Une
élasticité unitaire des recettes publiques sur le PIB
nominal constitue en effet une sorte de "règle d’or"
("benchmark"): en cas d’absence de modification de la
fiscalité et de chocs majeurs, il est possible d’établir une
prévision des recettes, sur base de l’évolution escomptée
du PIB nominal. Dans la pratique évidemment, la
prévision du STATEC s’appuie sur une modélisation
beaucoup plus fine, où les principales recettes (soit une
quinzaine de catégories) sont toutes modélisées
séparément, avec leur propre base fiscale. Mais pour
l’analyse, qui se doit toujours d’être dans une première
approche de nature "top-down", c'est-à-dire du plus gros
au plus fin, une inspection de la relation entre les
recettes totales et le PIB nominal s’avère utile.
Dans cet ordre d’idées, on s’aperçoit (Graphique 226) que
les recettes suivent le PIB nominal dans les grandes
lignes, mais qu’il y a toujours des écarts, qui ont toutefois
tendance à être corrigés assez rapidement. Plus en détail,
en 2010 et 2011, le PIB nominal évolue plus vite que les
recettes2 alors qu’en 2012, une correction s’effectue. Pour
2013, la hausse plus rapide des recettes que de celle du
PIB nominal est certainement due au paquet de mesures
intégrées dans le Budget (cf. NDC 3-2012), à hauteur de
légèrement moins d’un point de PIB (pour ce qui
concerne la seule fiscalité). Pour 2014 et 2016, la hausse
des recettes est très proche de celle du PIB nominal (cf.
hypothèse: "no policy change") alors qu’en 2015, on
s’aperçoit que les recettes semblent s’affaisser et que la
croissance du PIB ralentit également, mais dans une
moindre mesure.
L’écart de 2015 provient de la perte d’une part très
importante des recettes de TVA liées au commerce
électronique (e-commerce). Le STATEC a intégré dans sa
1
Une exception notable est constituée par les impôts et les cotisations
sociales des frontaliers dont la masse salariale ne fait pas partie du PIB
dans l’optique revenus mais est prise en compte lors du passage du PIB
au RNB.
2
Ce qui constitue sans doute une correction de ce qui a été observé lors
de la crise (2008 et 2009), c'est-à-dire un affaissement du PIB, pas tout
à fait répliqué par les recettes, alors qu’il est impossible de savoir dans
le détail à quoi cet écart est dû. Cette analyse dépasserait par ailleurs le
cadre de cette NDC.
Note de conjoncture n° 1-13
prévision une perte évaluée à quelque 700 Mio EUR, à
partir de 20153, 4. L’effet est de nature purement
comptable5: les 700 Mio EUR seront perdus d’un côté au
niveau des impôts indirects (TVA) et, de l’autre, viendront
diminuer les exportations de services non financiers.
L’effet est supposé être de nature à ne pas modifier les
prix, donc l’effet sur les valeurs (PIB nominal) sera
identique à celui sur les volumes (PIB réel, cf. Tableau
47). Sans la perte de TVA e-commerce, la hausse des
recettes serait de 4.6% en 2015, à comparer à celle du
PIB nominal, également hors effet e-commerce, de 4.3%.
Pour ce qui concerne l’évolution détaillée des recettes, il
n’y a rien de particulier à signaler, si ce n’est la hausse un
peu plus forte que par le passé des "autres recettes"
(2015 et 2016, cf. Tableau 46) qui se composent de la
production marchande, non marchande et des revenus de
la propriété, pour l’essentiel. Ce sont les revenus de la
propriété qui sont responsables de ce dynamisme, ces
derniers étant constitués d’une part du rendement du
Fonds de compensation (réserves de pensions) et de
l’autre des dividendes des sociétés où l’Etat a une
participation (BCEE, BGL-BNP Paribas, etc…). Cette
hausse un peu plus forte des revenus de la propriété
s’explique essentiellement par les hypothèses sur
l’évolution de l’indice boursier (+12.9% en 2015; +9.8%
en 2016).
Un solde nominal qui se dégrade, mais en grande
partie en raison de la perte de TVA liée au commerce
électronique
Le solde nominal des finances publiques était de -0.8%
en 2012 ou de quelque -350 Mio EUR. Comme on le verra
ultérieurement, ce solde négatif peut être perçu comme
dû essentiellement à la mauvaise situation
conjoncturelle, dans la mesure où le solde structurel,
c'est-à-dire apuré de l’influence de la conjoncture, a
encore été positif (de l’ordre de +0.4%, en 2012). De
l’autre côté, il ne faut pas oublier que depuis 2006, un
certain nombre de mesures, tout aussi bien du côté des
dépenses que de celui des recettes, ont déjà été prises, et
que l’évaluation du solde structurel repose sur une
3
Le commerce électronique a généré au Luxembourg une recette
d’environ 720 Mio EUR en 2012. Actuellement, les recettes progressent
à des taux en glissement annuel proches de 30%.
4
Cette perte des recettes de TVA est due à l’entrée en vigueur d’une
directive européenne qui stipule que le taux de TVA applicable sera celui
du pays du destinataire et plus celui du pays de résidence du vendeur
(Amazon, iTunes, etc…). Qui plus est, les recettes reviendront
entièrement au pays de résidence du consommateur, hormis une
période de transition. Ainsi, en 2015 et 2016, le Luxembourg percevra
encore 30% des recettes de TVA issues du commerce électronique, mais
au tarif du pays de résidence du consommateur. Ce taux tombera à
15% à partir de 2017 et ce n'est qu'à partir de 2019 que les recettes
fiscales issues du commerce électronique tomberont à 0.
5
Aucun impact de bouclage sur l’emploi, les prix, les salaires, etc. Qui
plus est, l’hypothèse est faite qu’aucune perte d’activité en matière de
commerce électronique ne sera enregistrée. En d’autres mots, le STATEC,
sur base des informations livrées par l’Administration de
l’Enregistrement et des Domaines, suppose que toutes les entreprises
actives au Luxembourg dans ce domaine vont y rester et n’effectueront
aucun licenciement ou aucun changement en matière de "business
model".
125
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
méthodologie fragile dans le sens où les chiffres sont
fortement révisés, et cela même pour les années passées
(cf. NDC 1-2012, p. 70).
commerce – est essentiellement due à une progression
des dépenses plus forte que celle du PIB nominal (et a
fortiori que des recettes). Nous renvoyons le lecteur à
l’analyse des dépenses publiques que nous avons
effectuée dans le contexte de la détermination des
hypothèses servant à établir la projection macroéconomique (pp. 105-107). De façon résumée, on peut
avancer que la hausse future escomptée de certaines
catégories des dépenses ne serait pas en ligne avec celles
respectivement des recettes et du PIB nominal. On
pourrait argumenter que les stabilisateurs automatiques
sont laissés à leur libre jeu, mais dans ce cas, le solde
structurel devrait moins se dégrader. Or ce dernier,
comme nous le verrons dans la prochaine partie,
passerait à -2.2% en 2016 respectivement à -0.8% après
neutralisation de l’effet e-commerce1.
En 2013, le solde nominal devrait rester à peu près au
même niveau (-0.7% pour être précis) puis se dégrader à
partir de 2014: -1.0% puis -2.6% en 2015 et -2.4% en
2016. Or pour l’analyse économique, il paraît préférable
de prendre en compte le solde corrigé de l’effet de la
disparition d’une partie de la TVA liée au commerce
électronique. Dans ce cas, la dégradation du solde
nominal paraît beaucoup moins sévère: -1.2% en 2015 et
-0.9% en 2016.
Cela peut sembler trivial mais il importe tout de même
d’insister: la dégradation du solde nominal – hors effet e-
Tableau 47: Besoin/capacité de financement, solde structurel
2010
2011
2012
2013
PIB et PIB potentiel
PIB val.
idem, évol. en %
idem, évol. en % hors perte TVA e-commerce 1
PIB vol.
idem, évol. en %
idem, évol. en % hors perte TVA e-commerce
PIB potentiel vol.
idem, évol. en %
Output-gap (% du PIB potentiel)
2014
2015
2016
Mio EUR (sauf indication contraire)
39 905
10.8
33 177
2.9
33 630
1.9
-0.9
42 625
6.8
33 726
1.7
34 300
2.0
-1.4
44 426
4.2
33 832
0.3
34 860
1.6
-2.6
45 831
3.2
34 172
1.0
35 410
1.6
-3.2
47 841
4.4
34 946
2.3
35 970
1.6
-2.5
49 212
2.9
4.3
35 582
1.8
3.8
36 530
1.6
-2.3
51 487
4.6
4.6
36 862
3.6
3.6
37 100
1.6
-0.3
17 106
6.4
16 743
6.1
-363
-0.9
-0.5
0.6
-
17 806
4.1
17 708
5.8
-98
-0.2
0.4
-0.9
-
19 081
7.2
18 723
5.7
-358
-0.8
0.4
0.0
-
19 861
4.1
19 518
4.2
-343
-0.7
0.7
-0.3
-
20 872
5.1
20 374
4.4
-496
-1.0
0.1
0.6
-
21 887
4.9
20 623
1.2
4.6
-1 262
-567
-2.6
-1.2
-1.6
-0.2
1.6
0.2
22 877
4.5
21 660
5.0
5.0
-1 217
-484
-2.4
-0.9
-2.2
-0.8
0.7
0.7
Finances publiques
Dépenses totales
idem, évol. en %
Recettes totales
idem, évol. en %
idem, évol. en % hors perte TVA e-commerce
Solde nominal
idem, hors perte TVA e-commerce
Solde nominal, en % du PIB
idem, hors perte TVA e-commerce
Solde structurel, en % du PIB
idem, hors perte TVA e-commerce
Impulsion budgétaire, points de % du PIB
idem, hors perte TVA e-commerce
Source: STATEC (prévisions mai 2013)
695 mio en 2015; 733 mio en 2016 (recettes de TVA que le Luxembourg ne recevra plus du fait de la mise en place de l'imposition du pays de l'acheteur)
1
____________________
1
Un autre argument serait de mettre en avant que la hausse des dépenses "à politique inchangée" serait trop forte. Mais ces trajectoires ont été établies
suivant des règles strictes et discutées (et soumises à analyse critique) au sein du Comité de Prévision. Par ailleurs, nombre de catégories de dépenses sont
déterminées par des équations figurant dans Modux, ce qui, sans conférer une véracité absolue à leur trajectoire, permet néanmoins d’assurer la cohérence
de l’ensemble des données. Les dépenses ainsi projetées sont donc dans les grandes lignes cohérentes avec les principaux agrégats macro-économiques
(PIB, emploi, échelle mobile, etc…).
126
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 228: Impulsion budgétaire
2.0
L’écart de production est l’écart, en %, entre le PIB
observé (en vol.) et le PIB potentiel. Ce dernier est calculé
suivant la méthode des fonctions de production (cf. NDC
2-2001).
Ces éléments méthodologiques permettent de
comprendre les données du Tableau 47. Ainsi, la
dégradation du solde structurel est, à partir de 2014, plus
sévère que celle du solde nominal, tout simplement car
elle intervient dans un environnement où l’écart de
production se referme, c'est-à-dire où la situation
conjoncturelle cesse de se dégrader, voire s’améliore.
Pour arriver à stabiliser le solde structurel à l’objectif de
moyen terme (soit un excédent structurel de 0.5%) un
effort nettement plus grand serait demandé au niveau du
solde nominal.
Politique budgétaire expansive
1.5
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
Politique budgétaire restrictive
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2005
-1.5
2008
où SS = solde structurel; SN = solde nominal (optique
SEC95) et OG = écart de production ("output gap"). Le
paramètre ε est appelé "semi-élasticité budgétaire" et il
indique le changement du solde nominal (exprimé par
rapport au PIB) par rapport à un changement, exprimé en
%, du PIB (en vol.)2. La valeur d’ε a été conjointement
estimée par l’OCDE et la Commission européenne à 0.443.
2007
SS = SN – ε*OG
Aux dires du PM, le gouvernement entendrait consolider
entre 250 et 300 millions d’EUR dans le cadre du budget
2014. Ainsi s’explique donc – pour 2014 - la différence
entre le solde de cette NDC - à politique inchangée - à
savoir quelque -500 Mio EUR, et celui du PSC, indiqué à
-270 Mio EUR4. Pour les années 2015 et 2016, les
informations sont toutefois trop imprécises pour
effectuer une analyse fondée.
2006
La situation conjoncturelle peut entrainer une
dégradation des finances publiques sans que pour autant
la situation "sous-jacente" ne soit affectée1; de manière
réciproque: des excédents budgétaires peuvent être dus à
une situation économique florissante et non, par
exemple, à des mesures d’économies ou des hausses
d’impôts (facteurs structurels). Il est dès lors important,
pour le diagnostic de la situation des finances publiques,
de séparer l’effet du cycle de la tendance fondamentale.
Dans l’approche du STATEC, qui est également celle de la
Commission européenne et de bien d’autres organisations
internationales, instituts de recherche ou Ministères des
Finances, le solde structurel est obtenu en "enlevant" du
solde nominal la partie cyclique ou conjoncturelle, qui est
supposée constituer une fraction (constante) de l’écart de
production:
permettent d’assurer, à moyen terme, un solde
respectivement nominal et structurel moins dégradé (cf.
Graphique 229). Or ces mesures ne sont pas connues
dans le détail. Une partie en a été annoncée dans le
contexte du discours sur l’état de la Nation par M. le
premier Ministre (10 avril), comme la hausse de la TVA, à
partir de 2015, afin de compenser les pertes de TVA en
matière de commerce électronique (mais pas la hauteur
de cette hausse). Par ailleurs, M. le PM a annoncé la
suppression de la bonification d’intérêt et une
augmentation de l’imposition de la plus-value réalisée
sur les ventes de terrains. Ces mesures ne concernent pas
les bénéficiaires actuels. Finalement, le système de la
préretraite-solidarité serait supprimé et les aides au
réemploi réduites.
Impulsion budgétaire (en points de PIB)
Le solde structurel témoigne d’une situation des
finances publiques en légère situation de déséquilibre,
abstraction faite de la disparition d’une partie des
recettes de TVA dues au commerce électronique
Source: STATEC
Voilà pourquoi le Programme de stabilité et de
convergence comporte un ensemble de "mesures" qui
1
A titre d’exemple, en 2011 et 2012, le solde nominal fut légèrement
négatif tandis que le solde structurel fut légèrement positif.
2
Un exemple simple: l’écart de production passe de -4 à -2 (ce qui
traduit donc une amélioration de la situation conjoncturelle) et ε=0.5
(par souci de simplicité; en réalité, ε=0.44). Le solde nominal s’améliore
de -2 à -1, ce qui traduit également une amélioration. Le solde
structurel établi suivant la formule précitée reste par contre stable, à 0:
l’amélioration du solde nominal est entièrement et exclusivement due à
l’amélioration de la situation conjoncturelle.
3
“Adjustments and updates to the methodology to cyclically-adjusted
balance “; Note to the attention of the Output Gap Working Group,
Mimeo, ECFIN C1-C3-01/ D(2012).
Note de conjoncture n° 1-13
4
Il est toutefois à ce stade impossible de ventiler ce chiffre par
catégories de recettes ou de dépenses, et, a fortiori, d’effectuer une
simulation d’impact, à l’aide d’un des modèles du STATEC.
127
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Graphique 229: Solde des finances publiques; PSC vs.
NDC 1-2013
2013
2014
2015
2016
En % du PIB nominal
0.0
-0.5
-1.0
Solde "PSC"
-1.5
-2.0
-2.5
Solde "NDC 12013"
-3.0
Source: STATEC
7.7 Risques et incertitudes
Des risques négatifs accrus pour 2013 et 20141 en
raison d’une situation conjoncturelle au niveau
international à nouveau en train de se dégrader
La prévision centrale du STATEC a été établie avec des
hypothèses concernant la zone euro datant de février
2013. Depuis, les indicateurs précurseurs se sont
retournés (cf. chapitre 1), et certains pays se sont vus
exposés à des risques accrus (Chypre, Italie) sans qu’on
puisse toutefois parler d’une véritable réapparition de la
crise. Les indices boursiers ont fait preuve par ailleurs
d’une stabilité certaine.
Il est un fait que les prévisions, élaborées en février par la
Commission européenne (CE), sont mises en question par
les données les plus récentes. Ainsi, la CE s’attend
maintenant à un recul du PIB en vol. dans la zone euro de
0.4% en 2013 et une croissance de 1.2% en 2014 (cf.
Tableau 48). Ces chiffres sont proches de ceux du FMI2
(-0.3; 1.1) publiés un peu plus tôt, mais légèrement plus
pessimistes que ceux publiés en février, sur lesquels cette
prévision est pourtant basée.
D’autre part, les observateurs internationaux sont
unanimes sur le fait que les risques extrêmes ("tail risks")
ont certes diminué mais que la balance des risques reste
penchée du côté négatif.
Ces réflexions amènent le STATEC à formuler les scénarii
alternatifs suivants:


comme la balance des risques penche à court
terme du côté négatif, et vu les résultats récents
en matière d’indicateurs précurseurs, le STATEC ne
formule pas de scénario "haut" pour les années
2013 et 2014 mais uniquement un scénario "bas"
(moins-value de croissance sur le PIB vol. de la
zone euro de 0.5 ppt par an);
pour les années 2015 et 2016, le STATEC revient
sur la pratique usuelle qui est de proposer une
variante "haute" et "basse" (+/- 0.5 ppt pour le
PIB de la zone euro3).
Qualitativement, les résultats des simulations ne diffèrent
pas de ceux publiés dans les NDC précédentes:
l’économie luxembourgeoise, par l’intermédiaire du taux
de croissance du PIB vol., réagit de façon plus que
proportionnelle aux modifications de la croissance dans
la zone euro. La raison en est une sorte d’"accélérateur"
en lien avec le secteur financier et en particulier le
domaine des fonds. En effet, comme l’indice boursier est
très sensible à court terme aux fluctuations de la
croissance, il diminue (ou augmente) assez
substantiellement, ce qui a alors un impact sur les
exportations de services financiers du Luxembourg. Ainsi,
pour une baisse (hausse) durable de la croissance du PIB
en vol. de la zone euro de 0.5 point de %, la croissance
de l’économie luxembourgeoise diminue (augmente) de
0.6 à 0.7 ppt (cf. Tableau 49).
1
Le STATEC n’a pas pris en compte pour le moment d’impact dû à la
levée du secret bancaire à partir de 2015, ni dans le scénario central, ni
au niveau des risques potentiels.
2
Les chiffres correspondants de l’OCDE sont publiés le 29 mai.
Toutefois, les résultats préliminaires, qui restent confidentiels,
confirment l’orientation prise par le FMI et la CE.
128
3
Les 0.5 point de % de croissance qui sont enlevés/ajoutés à la
trajectoire centrale du PIB en vol. de la zone euro correspondent à peu
près à la moitié de la déviation standard du taux de croissance, hors
période de crise.
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
L’impact du choc défavorable sur les prix à la
consommation est influencé par la modulation de
l’indexation actuellement en vigueur. Ainsi, les chocs
simulés, bien qu’ayant un impact sur l’inflation, ne se
transmettent qu’imparfaitement sur les salaires, car les
dates d’indexation sont fixées à l’avance5. L’évolution du
coût salarial moyen, suite au choc négatif, n’est donc pas
influencée directement par le choc via les prix mais
uniquement via la productivité, ce qui amortit alors en
retour l’effet du choc négatif sur les prix. En résumé, on
peut affirmer que la modulation actuelle du mécanisme
d’indexation consiste à atténuer le lien qui existe
normalement entre les prix et les salaires (boucle
inflation/salaires)6. En pratique, cela se traduit par une
baisse des prix à la consommation de 0.1 (première
année) à 0.6%, soit une baisse moyenne du taux
d’inflation de 0.2 ppt par an.
D’autres éléments pourraient faire en sorte que cet
impact négatif serait invisible, in fine.
Graphique 230: Résultat des simulations alternatives
sur le PIB en vol.
5.0
4.5
4.0
Ce dernier point appelle un commentaire. Le solde des
finances publiques est habituellement fortement révisé.
Même si, suite aux chocs, la direction et l’ordre de
grandeur de l’impact sur le solde semblent tout à fait
plausibles, il faut garder à l’esprit que les données des
finances publiques de 2012 et surtout 2013 peuvent
varier encore substantiellement. Il ne faut donc pas
déduire de ces simulations qu’une dégradation de la
situation économique en 2013 et 2014 aurait des effets
forcément négatifs sur le solde des finances publiques.
4
Dans le cas d’un choc constant sur le niveau – ici le choc s’exprime sur
les taux de croissance, donc de façon cumulative sur les niveaux – il
faudrait 3-4 années afin que l’emploi s’ajuste complètement sur la
hausse du PIB. En raison du caractère cumulatif du choc sur l’activité, le
retard d’ajustement de l’emploi devient plus apparent.
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
2013
Bas
2014
2015
Central
2016
Haut
Source: STATEC
Graphique 231: Résultat des simulations alternatives
sur le solde des finances publiques
Le choc favorable n’est pas concerné par ces mécanismes
car il n’est simulé qu’à partir de 2015, soit lorsque la
modulation aura pris fin, d’après la législation actuelle.
L’impact à la hausse sur les prix est de 0.2% au total en
2016.
2013
2014
2015
2016
0.0
-0.5
En % du PIB
L’impact sur le solde des finances publiques est moins
élevé à la hausse (+0.4 ppt) qu'à la baisse (-0.9 ppt). Cela
tient essentiellement au fait que le choc négatif
commence plus tôt (2013) et qu’il faut un certain délai
pour en apercevoir l’impact total sur les finances
publiques. Dans le scénario défavorable, le déficit public
pourrait même dépasser les 3% en 2015 et 2016.
PIB en vol. (Luxembourg),
par scénario
3.5
Evolutionen %
L’impact sur l’emploi est plus modéré, essentiellement en
raison de délais d’ajustement assez longs et puisqu’il
s’agit d’un choc cumulatif4. L’impact sur le chômage reste
faible, de prime abord en raison du degré d’ouverture
élevé (du marché du travail) ce qui est susceptible
d’amortir le choc, à la hausse comme à la baisse, sur les
chômeurs résidents.
-1.0
-1.5
-2.0
-2.5
-3.0
Solde des finances
publiques, par
scénario
-3.5
Bas
Central
Haut
Source: STATEC
Tableau 48: Hypothèses de croissance sur la zone euro
Date de
publication
2013
2014
Commission européenne
(prévisions d'hiver)
22-févr-13
-0.3
1.4
FMI
16-avr-13
-0.3
1.1
Commission européenne
(prévisions de printemps)
03-mai-13
-0.4
1.2
5
C'est-à-dire octobre 2013 et 2014. Ceci n’est plus vrai en cas de très
fort choc négatif sur les prix, auquel cas la tranche prévue en 2014
pourrait ne plus échoir.
6
Ces réflexions font abstraction du fait qu’en théorie, les syndicats
peuvent introduire dans la négociation des éléments additionnels,
comme une surprise sur l’inflation, ce qui leur permettrait alors
d’obtenir une compensation pour l’inflation supérieure à celle due en
raison de l’indexation automatique.
Note de conjoncture n° 1-13
129
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Tableau 49: Scénario de risque, croissance dans la zone euro*
2012
observé
bas
central
2015
2014
2013
bas
central
bas
central
Variables exogènes modifiées
haut
2016
bas
central
haut
Evolution en % ou spécifié différemment
PIB zone euro
Indice boursier européen
Demande mondiale biens
Demande mondiale services
Taux de chômage Grande Région (% de la pop. act
-0.4
-8.1
1.8
2.0
8.2
-0.8
7.5
1.7
1.5
8.7
-0.3
10.5
3.0
2.3
8.7
0.9
2.2
4.9
4.7
9.2
1.4
4.7
6.3
5.5
9.1
1.5
11.4
5.1
2.8
9.3
2.0
12.9
6.5
3.7
9.2
2.5
16.1
8.0
4.5
9.1
1.1
9.2
3.9
2.0
9.1
1.6
9.8
5.2
3.0
8.9
2.1
12.5
6.7
3.9
8.8
0.3
4.2
1.6
-2.6
0.6
2.5
1.6
-3.6
1.0
3.2
1.6
-3.2
1.6
3.3
1.6
-3.6
2.3
4.4
1.6
-2.5
1.1
1.6
1.6
-4.0
1.8
2.9
1.6
-2.3
2.2
3.5
1.6
-1.9
3.0
3.4
1.6
-2.6
3.6
4.6
1.6
-0.3
4.3
5.7
1.6
0.8
2.1
6.1
1.7
6.6
1.7
6.6
1.1
6.9
1.3
6.8
1.9
6.8
2.3
6.6
2.3
6.5
1.7
6.7
2.1
6.4
2.4
6.3
2.7
2.5
1.2
1.8
2.5
1.5
1.9
2.5
1.5
1.7
2.5
2.6
1.8
2.5
2.7
1.6
1.6
1.7
1.9
1.9
2.2
2.0
2.0
2.3
1.6
1.7
1.9
2.1
2.1
2.5
2.2
2.3
2.8
5.7
7.2
-0.8
0.4
3.9
4.0
-0.9
0.7
4.2
4.1
-0.7
0.7
3.8
5.1
-1.4
0.2
4.4
5.1
-1.0
0.1
0.3
4.5
-3.2
-1.5
1.2
4.9
-2.6
-1.6
1.6
5.0
-2.4
-1.6
4.0
3.9
-3.2
-2.1
5.0
4.5
-2.4
-2.2
5.8
4.7
-2.0
-2.3
Principales variables endogènes
PIB (en volume)
PIB (en valeur)
PIB potentiel
Ecart de production (% du PIB pot.)
Emploi total intérieur
Taux de chômage (% de la pop. act., ADEM)
1
Indice des prix à la consommation (comptes nat. )
Echelle Mobile
Coût salarial nominal moyen
Recettes publiques totales
Dépenses publiques totales
Solde public (% du PIB nom.)
Solde structurel (% du PIB nominal
Source: STATEC (NDC 1-2013)
* Le scénario bas est basé sur une moindre de croissance à hauteur de 0.5 ppt dans la zone euro à partir de 2013; le scénario haut est basé sur une plus-value de croissance de 0.5 ppt
dans la zone euro à partir de 2015.
1
Par hypothèse, l'impact sur l'IPCN est égal à celui sur l'indice des prix implicites de la consommation privée des comptes nationaux. L'impact sur l'échelle mobile tient compte des
modulations en vigeur jusqu'en 2014.
Une évolution incertaine concernant la productivité
apparente du travail au Luxembourg
Une des principales conséquences de la crise économique
sur le marché du travail luxembourgeois est une
rétention très importante de la main-d’œuvre ("labour
hoarding"). Au contraire de ce qu’on pourrait penser, les
sureffectifs sont concentrés dans les branches privées
hors secteur financier1 (cf. Graphique 232). Avec des
méthodes économétriques simples, on peut évaluer les
effectifs concernés par la rétention dans ces "autres
branches marchandes" à quelque 15 000 personnes (en
équivalents temps-plein) sur les dernières années (soit
environ 5% du total). On constate également que ces
mêmes sureffectifs auraient légèrement diminué en 2011
et 2012.
Une des conséquences de la forte rétention de maind’œuvre est que la productivité s’en trouve diminuée2 ce
qui entraine alors des conséquences négatives sur des
grandeurs comme le coût salarial unitaire3, toutes choses
1
D’après les calculs du STATEC, le secteur financier serait nettement
moins concerné par les problèmes de sureffectifs dans la mesure où il
était entré dans la phase de crise avec des sous-effectifs. En effet, les
années 2004-2007 étaient marquées par une forte expansion de
l’activité (VAB vol. +43%) et une hausse de l’emploi modeste en
comparaison (+15%). Au cours des années subséquentes, la baisse de
l’activité (-11% de 2008 à 2012) a été accompagnée d’une quasistagnation de l’emploi (-2.7% soit -0.7% par an). D’autre part, un
certain nombre de plans sociaux concernent le secteur financier.
D’après les informations collectées par le STATEC, les plans sociaux
négociés pourraient concerner, au cours des années à venir quelque
200-300 personnes, menacées de perdre leur emploi. Ce chiffre
correspond à environ 0.5% de l’emploi total du secteur.
2
F. Adam, V. Sinner: "Analyse comparative de la productivité apparente
du travail Luxembourg/Zone euro depuis le début de la crise", Economie
et statistiques no. 60, juillet 2012.
3
BCL: "Evolution récente des CSU au Luxembourg", Bulletin no. 1-2013
130
étant égales par ailleurs4. D’autre part, la productivité
étant l’un des déterminants des salaires, une baisse de la
productivité entraine également des pressions à la baisse
sur les salaires. C’est un phénomène récurrent depuis
quelques années au Luxembourg, qui semble s’être
amplifié en 2012 (cf. partie 4.2 pp. 47-52). En revanche,
la modération salariale permet d’atténuer les pressions à
la baisse sur l’emploi, dans la mesure où l’employeur
regarde le coût total du travail (qui multiplie le nombre
de personnes par le coût moyen du travail). Un
ajustement à la baisse au niveau des salaires permettrait
alors de garder en emploi un nombre plus élevé de
travailleurs, à demande ou production identique.
Les prévisions du STATEC (scénario central) ont été
établies avec l’hypothèse que l’emploi, dans les branches
marchandes non financières, se développe de façon plus
dynamique que ce qui est dicté par les équations de
Modux. En effet, ces dernières tentent mécaniquement de
rétablir le niveau de productivité pré-crise à un rythme
assez soutenu, ce qui a été jugé comme étant assez peu
probable dans la conjoncture actuelle. Or ce
développement plus rapide de la productivité irait au
détriment de l’emploi. Il existe donc un arbitrage entre
rétablissement plus rapide de la productivité et maintien
en emploi d’un nombre plus élevé de travailleurs. Les
développements économiques des dernières années ont
confirmé ce maintien dans l’emploi, au détriment
justement de la productivité5. Or les équations de
demande de travail de Modux sont estimées sur une
4
Même si les salaires ne bougent pas, une baisse de la productivité
apparente du travail entraine une hausse du coût salarial unitaire.
5
Les employeurs ont certes eu un comportement rationnel du genre
"coûts/bénéfices": les espoirs de reprise économique étaient toujours
présents, le tout dans un contexte de manque de main-d’œuvre
qualifiée.
Note de conjoncture n° 1-13
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
40
1000 pers. (en équivalents temps-plein)
Secteur privé non financier:
35
280
Emploi
observé
270
30
260
25
250
Emploi
simulé
Effectifs
maintenus dans
l'emploi (éch.
droite)
240
20
15
230
10
220
5
210
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Source: STATEC
Graphique 233: Productivité apparente du travail,
secteur privé non financier
105
100
Idem: choc
95
90
Productivité apparente du travail,
secteur privé non finanicer: scénario de
base
85
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
80
2005
La situation des finances publiques pâtirait également
d’un rétablissement plus rapide de la productivité,
essentiellement en raison de la dégradation de l’activité,
initiée par un emploi plus faible qui se transmet à la
consommation privée6. Ainsi, le solde public pourrait
avoisiner -4.5% au lieu de -3% en 20157. L’enseignement
en matière de politique économique et budgétaire qu’il
faut en tirer est que le maintien dans l’emploi, pratiqué
actuellement par les entreprises, se traduit favorablement
sur les finances publiques, et un relâchement de cette
stratégie, prônant une amélioration de la productivité, se
ferait très probablement au détriment des finances
publiques. Mais ce raisonnement ne tient évidemment
qu’à court terme: à défaut de pouvoir licencier une partie
du personnel, nombre d’entreprises concernées par le
maintien en emploi devraient probablement cesser leur
activité en cas de nouvelle dégradation de l’activité, ce
qui aurait des conséquences bien plus graves en terme
d’emploi (destruction de l’ensemble des postes)8.
290
1000 pers. (en équivalents temps-plein)
On remarque par ailleurs que l’impact du choc sur les
salaires est d’abord positif – en raison de la hausse de la
productivité – pour tourner dans le négatif à partir de
2016. Ceci est dû au fait que l’hypothèse a été effectuée
que le mécanisme d’indexation, ou plutôt sa façon d’être
modulé, n’est pas affecté par le choc. Donc, que les
tranches indiciaires de 2013 et 2014 viendraient bien à
échéance, mais que l’inflation ralentie ferait en sorte de
repousser la tranche de la mi-2016, prévue dans le
scénario central. Il en résulterait une baisse de la cote
d’échéance en 2016 de 0.6%. Sans cette dernière, en
2016, les salaires ne seraient pas plus faibles dans le
scénario "choc" que dans le scénario central.
Graphique 232: Effectifs maintenus dans l'emploi
dans les branches privées non financières
2005=100
période beaucoup plus longue et prennent difficilement
en compte les développements les plus récentes. Voilà
pourquoi l’option prise par le STATEC de corriger la
prévision, de sorte à favoriser l’emploi.
Source: STATEC
Graphique 234: Impact sur l'emploi d'une productivité
plus favorable
2.5
Evolution en %
2.0
6
Cette dernière serait de 5% environ inférieure au niveau du scénario
central, en volume.
Emploi total choc
Emploi total: scénario
de base
1.5
1.0
0.5
7
Ces simulations ont été effectuées à politique économique et
budgétaire constante.
8
Modux ne comporte qu’une modélisation imparfaite des comptes de
secteurs, donc notamment de celui des entreprises non financières.
Modux ne peut ainsi pas tenir compte des contraintes de financement
qui pèsent sur les entreprises et dans le cadre desquelles les
raisonnements "coûts vs. bénéfices" du maintien dans l’emploi sont
effectuées.
Note de conjoncture n° 1-13
0.0
2013
2014
2015
2016
Source: STATEC
131
7. Prévisions macroéconomiques 2013-2016
Tableau 50: Impact d'un rétablissement plus rapide de
la productivité apparente du travail
2013
2014
2015
Graphique 236: Impact sur le PIB en vol. d'une
productivité plus favorable
2016
4.0
Evolution en % (ou spécifié différemment)
3.5
Productivité apparente du travail
Scénario de base
Scénario alternatif: évolution plus
favorable de la productivité
Ecart (en ppt)
-0.8
0.8
1.2
1.5
-0.3
0.4
1.7
1.0
2.8
1.5
2.5
1.0
1.7
1.1
-0.5
1.3
0.1
-1.2
2.3
0.4
-1.9
2.1
1.1
-1.1
1.0
0.8
-0.2
2.3
1.9
-0.3
1.8
1.4
-0.4
3.6
3.5
-0.1
1.0
1.2
1.3
0.1
2.6
2.7
0.1
2.1
2.3
0.2
2.6
2.4
-0.2
0.0
-0.7
-0.9
-0.2
-1.0
-1.6
-0.6
-2.6
-3.7
-1.1
-2.4
-3.5
-1.1
PIB vol.: scénario de
base
Emploi intérieur total
Scénario de base
Scénario alternatif
Ecart (en ppt)
Evolution en %
3.0
2.5
2.0
1.5
PIB vol.: choc
PIB vol.
Scénario de base
Scénario alternatif
Ecart (en ppt)
0.5
Coût salarial moyen
Scénario de base
Scénario alternatif
Ecart (en ppt)
2013
2014
2015
2016
Source: STATEC
Solde des finances publiques (% du PIB)
Scénario de base
Scénario alternatif
Ecart (en ppt)
2012
Graphique 237: Impact sur le coût salarial moyen et
l'inflation d'une productivité plus favorable
Source: STATEC (NDC 1-2013)
0.3
Graphique 235: Impact sur le chômage d'une
productivité plus favorable
7.4
Taux de
chômage
choc
Taux de chômage:
scénario de base
7.2
En points de %
En % de la population active
7.6
0.2
Ecarts par rapport au
scénario de base:
Coût
salarial
moyen
0.1
0.0
-0.1
7.0
-0.2
6.8
6.6
-0.3
6.4
-0.4
Prix à la
consommation
2013
6.2
2014
2015
2016
Source: STATEC
6.0
5.8
2013
2014
2015
2016
Graphique 238: Impact sur le solde des finances
publiques d'une évolution plus favorable de la
productivité apparente du travail
Source: STATEC
0.0
-0.5
En % du PIB valeur
-1.0
-1.5
-2.0
Solde public:
scénario de
base
-2.5
-3.0
-3.5
Solde public: choc
-4.0
2013
2014
2015
2016
Source: STATEC
132
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Annexe I: Statistiques principales
Sommaire
page
Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants)
135
Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants)
136
Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants)
137
Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants)
138
Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants)
139
Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constants)
140
Tableau 1d-1a: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.1.1)
141
Tableau 1d-1b: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2)
142
Tableau 1d-2a: Emploi salarié par branches (Nace Rév.1.1)
143
Tableau 1d-2b: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2)
144
Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN)
145
Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale
146
Tableau 3a: Marché du travail (1)
147
Tableau 3b: Marché du travail (2)
148
Tableau 3c-1: Emploi salarié par résidence et par nationalité
149
Tableau 3c-2: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence
150
Note de conjoncture n° 1-13
133
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
De brèves notes explicatives font suite à certains tableaux. Des explications plus détaillées (commentaires méthodologiques
et historiques) peuvent être trouvées aux pages correspondantes de l’annuaire statistique du STATEC ou sur le site Internet
www.statec.public.lu.
A noter que la mention "taux de variation" fait référence à des taux de variation interannuels. c'est-à-dire par rapport à la
période correspondante de l'année précédente.
Notes méthodologiques:
-
Résultat rigoureusement nul.
.
Il ne saurait être question d'inscrire un nombre en raison de la nature des choses.
…
Le renseignement n'est pas disponible ou bien ne peut être communiqué pour cause de secret statistique.
blanc
Résultat non publié
La reproduction totale ou partielle de la présente annexe est autorisée à condition d’en citer la source.
Renseignements:
Pour en savoir plus:
STATEC
Centre Administratif Pierre Werner
13, rue Erasme
L-1468 Luxembourg-Kirchberg
Tél: 247-84234/84339
Fax: 241812
E-mail: [email protected]
www.statec.lu
Pascale Armstrong
Tél: 247-84234
E-mail: [email protected]
Bastien Larue
Tél: 247-84339
E-mail: [email protected]
Véronique Sinner
Tél: 247-84228
E-mail: [email protected]
134
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants)
Produit Intérieur Brut
(PIB)
Consommation finale
nationale des ménages
(yc les ménages
collectifs) Consommation publique
Formation brute de
capital fixe1
Exportations
Importations
Prix courants, Mio EUR
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
15 108
15 794
16 419
17 412
19 885
21 998
22 571
23 980
25 822
27 444
30 269
33 914
37 497
37 372
36 035
39 905
42 625
44 426
6 541
6 825
7 189
7 732
8 207
8 962
9 449
10 054
9 731
10 191
10 748
11 361
11 997
12 310
12 207
12 680
13 322
13 853
2 404
2 586
2 736
2 753
3 089
3 323
3 634
3 957
4 241
4 651
5 003
5 221
5 541
5 802
6 287
6 669
6 982
7 506
2 958
3 185
3 647
4 059
4 757
5 089
5 509
5 260
5 698
5 950
6 794
6 880
7 860
8 038
5 942
7 747
9 013
9 579
16 075
17 555
19 854
22 205
26 702
33 001
33 096
33 744
35 386
41 823
47 171
57 617
65 956
67 934
58 918
68 784
75 228
75 918
12 870
14 357
17 008
19 337
22 870
28 376
29 117
29 035
29 235
35 171
39 446
47 166
53 857
56 712
47 319
55 974
61 920
62 426
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
10 802
11 107
10 728
11 789
3 432
3 444
3 373
3 600
1 875
1 815
1 766
2 051
2 418
2 550
2 115
2 497
18 572
18 670
18 773
19 903
15 494
15 371
15 299
16 261
4.5
4.0
6.1
14.2
10.6
2.6
6.2
7.7
6.3
10.3
12.0
10.6
-0.3
-3.6
10.7
6.8
4.2
4.3
5.3
7.5
6.2
9.2
5.4
6.4
-3.2
4.7
5.5
5.7
5.6
2.6
-0.8
3.9
5.1
4.0
7.6
5.8
0.6
12.2
7.6
9.4
8.9
7.2
9.7
7.6
4.4
6.1
4.7
8.4
6.1
4.7
7.5
7.7
14.5
11.3
17.2
7.0
8.3
-4.5
8.3
4.4
14.2
1.3
14.2
2.3
-26.1
30.4
16.4
6.3
9.2
13.1
11.8
20.2
23.6
0.3
2.0
4.9
18.2
12.8
22.1
14.5
3.0
-13.3
16.7
9.4
0.9
11.6
18.5
13.7
18.3
24.1
2.6
-0.3
0.7
20.3
12.2
19.6
14.2
5.3
-16.6
18.3
10.6
.8
3.4
4.8
3.2
5.4
7.9
3.8
1.5
2.8
7.7
8.5
5.9
7.9
34.8
32.1
8.8
2.8
-0.9
-1.6
1.3
4.9
1.3
-1.9
-0.7
4.6
Taux de variation en % (glissement annuel)
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1
Formation brut de capital fixe, plus variations de stocks et acquisitions moins cessations d'objets de valeurs
Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95)
L'ensemble de la documentation (méthodologie, tableaux) relative aux comptes nationaux selon le système européen harmonisé de
comptes nationaux (SEC 95) est disponible sur le site Internet du Portail des Statistiques à l'adresse suivante:
www.statistiques.public.lu/fr/economie/index.html, rubrique "Comptes nationaux". Y sont fournis notamment des explications quant au
passage du SEC 79 au SEC 95, ainsi que tous les détails statistiques (principaux agrégats selon les optiques production, dépenses et
revenus à prix courants et à prix constants ainsi que les tableaux détaillés par branches d’activité à prix courants et à prix constants).
Note de conjoncture n° 1-13
135
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants)
Produit Intérieur Brut
(PIB)
1
Consommation finale
nationale des ménages
(yc les ménages
collectifs) Consommation publique
Formation brute de
capital fixe2
Exportations
Importations
Prix constants, année de référence 2005, Mio EUR
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
18 862
19 147
20 284
21 601
23 420
25 397
26 037
27 100
27 553
28 759
30 269
31 763
33 855
33 607
32 236
33 168
33 717
33 831
8 055
8 296
8 615
9 110
9 437
9 911
10 248
10 846
10 274
10 502
10 748
11 091
11 458
11 371
11 176
11 418
11 690
11 891
3 171
3 378
3 485
3 542
3 836
4 015
4 262
4 458
4 641
4 849
5 003
5 086
5 227
5 304
5 538
5 709
5 797
6 084
3 380
3 545
3 915
4 152
5 066
4 828
5 254
5 527
5 871
6 032
6 181
6 432
7 613
7 765
6 565
7 011
7 728
8 271
21 908
22 406
24 953
27 741
31 694
35 687
37 280
38 051
40 669
45 170
47 171
53 275
58 093
60 646
54 016
58 169
61 371
59 452
17 613
18 562
20 902
23 371
26 834
29 655
31 441
31 684
33 880
37 875
39 446
44 499
48 640
51 630
44 363
49 740
53 995
52 553
8 356
8 527
8 236
8 712
2 980
2 955
2 895
3 061
1 550
1 521
1 495
1 518
2 007
2 042
1 777
2 444
14 747
14 702
14 595
15 408
13 200
13 031
12 746
13 575
Taux de variation en % (glissement annuel)
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1.5
5.9
6.5
8.4
8.4
2.5
4.1
1.7
4.4
5.3
4.9
6.6
-0.7
-4.1
2.9
1.7
0.3
3.0
3.8
5.7
3.6
5.0
3.4
5.8
-5.3
2.2
2.3
3.2
3.3
-0.8
-1.7
2.2
2.4
1.7
6.5
3.2
1.6
8.3
4.7
6.2
4.6
4.1
4.5
3.2
1.7
2.8
1.5
4.4
3.1
1.5
4.9
4.9
10.4
6.1
22.0
-4.7
8.8
5.2
6.2
2.7
2.5
4.1
18.4
2.0
-15.5
6.8
10.2
7.0
2.3
11.4
11.2
14.3
12.6
4.5
2.1
6.9
11.1
4.4
12.9
9.0
4.4
-10.9
7.7
5.5
-3.1
5.4
12.6
11.8
14.8
10.5
6.0
0.8
6.9
11.8
4.1
12.8
9.3
6.1
-14.1
12.1
8.6
-2.7
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
-0.4
0.6
-0.5
1.6
4.9
1.7
-0.5
0.9
4.9
5.1
4.4
5.5
15.8
10.4
-3.3
5.9
-4.1
-4.1
-4.1
-0.3
-1.2
-3.2
-5.7
-0.6
1
En raison du calcul des agrégats à prix constants "par rapport à l'année de référence 2005" figurant ci-dessus par chaînage sur base de données calculées "aux prix de l'année
précédente", il existe une erreur statistique que nous n'avons pas relevé dans ce tableau.
Formation brut de capital fixe, plus variations de stocks et acquisitions moins cessations d'objets de valeurs cf. tableau 1a, prix courants
2
Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95)
136
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants)
Construction
Produits métalliques et
machines
Matériel de transport
Logement
Autres constructions
Autres
Total
Prix courants, Mio EUR
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
700
724
825
898
890
1 026
1 120
957
1 125
1 154
1 111
1 225
1 273
1 378
1 068
1 130
1 240
497
456
710
595
1 203
726
894
836
447
759
860
845
1 281
1 345
752
1 199
1 515
496
465
483
524
516
522
622
548
661
669
672
814
1 105
1 331
1 371
1 412
1 454
1 191
1 291
1 271
1 507
1 701
1 905
2 024
2 510
2 975
2 798
2 926
2 966
3 290
3 324
3 109
3 003
3 132
113
241
270
264
351
383
443
541
498
489
603
639
835
622
547
599
748
3 000
3 176
3 561
3 792
4 665
4 568
5 104
5 395
5 711
5 877
6 181
6 497
7 792
8 013
6 859
7 349
8 097
Taux de variation en %
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
3.3
14.0
8.8
-0.8
15.3
9.1
-14.5
17.6
2.5
-3.7
10.3
3.9
8.2
-22.5
5.8
9.7
-8.3
55.7
-16.1
102.2
-39.7
23.1
-6.5
-46.5
69.7
13.3
-1.8
51.7
5.0
-44.1
59.4
26.4
-6.3
3.9
8.4
-1.5
1.1
19.2
-11.8
20.7
1.1
0.5
21.1
35.8
20.4
3.0
3.0
3.0
8.4
-1.6
18.6
12.8
12.0
6.3
24.0
18.5
-5.9
4.6
1.4
10.9
1.0
-6.5
-3.4
4.3
113.9
12.0
-2.1
33.1
9.0
15.6
22.3
-8.1
-1.7
23.3
6.0
30.6
-25.5
-12.1
9.4
25.0
5.9
12.1
6.5
23.0
-2.1
11.8
5.7
5.9
2.9
5.2
5.1
19.9
2.8
-14.4
7.1
10.2
Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95)
Note de conjoncture n° 1-13
137
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants)
Construction
Produits métalliques et
machines
Matériel de transport
Logement
Autres constructions
Autres
Total
Prix constants, année de référence 2000, Mio EUR
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
510
525
630
706
746
865
953
839
1 071
1 169
1 111
1 269
1 330
1 514
1 153
1 260
1 515
606
541
764
637
1 245
691
833
805
436
766
860
839
1 313
1 402
772
1 209
1 551
620
576
592
633
612
603
691
593
702
690
672
793
1 047
1 221
1 244
1 270
1 271
1 487
1 599
1 557
1 820
2 016
2 203
2 250
2 717
3 157
2 885
2 926
2 889
3 117
3 049
2 820
2 702
2 738
153
328
350
332
420
445
488
597
536
511
603
634
796
580
506
551
681
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
3.0
20.0
12.0
5.7
16.0
10.1
-12.0
27.7
9.1
-5.0
14.2
4.8
13.9
-23.8
9.3
20.2
-10.9
41.2
-16.6
95.5
-44.5
20.6
-3.4
-45.9
75.9
12.2
-2.5
56.6
6.8
-45.0
56.7
28.2
-7.1
2.8
6.9
-3.3
-1.4
14.6
-14.1
18.3
-1.7
-2.5
18.0
32.0
16.6
1.9
2.2
0.1
7.5
-2.6
16.9
10.8
9.2
2.1
20.8
16.2
-8.6
1.4
-1.3
7.9
-2.2
-7.5
-4.2
1.3
113.8
6.8
-5.3
26.5
6.1
9.6
22.2
-10.3
-4.6
18.1
5.1
25.5
-27.1
-12.7
8.8
23.6
3 381
3 545
3 915
4 153
5 066
4 828
5 254
5 528
5 872
6 032
6 181
6 432
7 614
7 765
6 566
7 012
7 729
Taux de variation en %
4.9
10.4
6.1
22.0
-4.7
8.8
5.2
6.2
2.7
2.5
4.1
18.4
2.0
-15.5
6.8
10.2
Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95)
138
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants)
Biens
Exportations
Importations
Consommation des nonServices résidents sur le territoire
Consommation des
luxembourgeois à
l'étranger
Biens
Services
Prix courants, Mio EUR
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
6 130
5 958
6 782
7 499
7 639
9 036
9 424
9 605
9 639
11 268
11 666
13 343
13 568
14 509
10 901
12 848
14 432
13 371
8 765
10 351
11 620
13 171
17 229
21 906
21 759
21 946
22 821
27 276
32 272
41 165
49 215
49 667
44 282
52 080
56 512
58 150
1 181
1 246
1 453
1 536
1 834
2 059
1 913
2 193
2 925
3 278
3 233
3 108
3 173
3 758
3 736
3 856
4 284
4 396
7 664
7 794
8 907
9 876
10 452
12 068
12 652
12 462
12 523
14 162
15 425
16 805
17 056
19 240
14 487
17 026
19 717
19 747
4 857
6 191
7 701
9 013
11 959
15 831
15 949
16 051
15 923
20 159
23 122
29 362
35 752
36 479
31 864
37 977
41 211
41 665
350
372
400
448
460
477
515
522
789
850
899
999
1 049
993
969
971
993
1 013
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
3 353
3 283
3 262
3 473
14 197
14 287
14 347
15 319
1 022
1 099
1 164
1 111
4 992
4 931
4 634
5 191
10 284
10 196
10 337
10 848
219
245
327
222
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
-2.8
13.8
10.6
1.9
18.3
4.3
1.9
0.4
16.9
3.5
14.4
1.7
6.9
-24.9
17.9
12.3
-7.4
18.1
12.3
13.4
30.8
27.1
-0.7
0.9
4.0
19.5
18.3
27.6
19.6
0.9
-10.8
17.6
8.5
2.9
5.6
16.5
5.7
19.4
12.3
-7.1
14.6
33.4
12.1
-1.4
-3.9
2.1
18.5
-.6
3.2
11.1
2.6
1.7
14.3
10.9
5.8
15.5
4.8
-1.5
0.5
13.1
8.9
8.9
1.5
12.8
-24.7
17.5
15.8
.2
27.5
24.4
17.0
32.7
32.4
0.7
0.6
-0.8
26.6
14.7
27.0
21.8
2.0
-12.7
19.2
8.5
1.1
6.3
7.5
12.0
2.7
3.8
8.1
1.2
51.1
7.8
5.8
11.1
5.0
-5.4
-2.5
0.3
2.2
2.1
-9.3
-7.4
-9.3
-3.3
1.0
-0.3
3.5
7.4
2.4
0.1
7.7
0.4
5.9
1.8
-7.1
0.4
-0.8
-3.7
2.4
6.8
3.2
2.0
1.5
2.1
Taux de variation en % (glissement annuel)
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95)
Note de conjoncture n° 1-13
139
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constants)
Exportations
Biens
Consommation des nonServices résidents sur le territoire
Biens
Services
Importations
Consommation des
luxembourgeois à
l'étranger
Prix constants, année de référence 2005, Mio EUR
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
6 665
6 586
7 440
8 157
8 622
9 657
10 180
10 421
10 800
11 914
11 666
12 821
12 694
13 155
10 073
11 419
12 814
11 530
13 340
13 994
15 399
17 395
20 728
23 559
24 803
25 065
26 567
29 748
32 272
37 441
42 336
44 244
40 617
43 479
45 248
44 717
1 660
1 704
1 956
2 046
2 353
2 471
2 252
2 517
3 258
3 458
3 233
3 013
2 984
3 355
3 403
3 363
3 557
3 408
8 786
8 905
10 062
10 973
11 755
12 496
13 246
13 065
13 957
15 019
15 425
16 460
16 839
18 718
14 597
17 308
20 832
20 166
8 160
9 081
10 210
11 749
14 559
16 662
17 613
18 044
19 079
21 961
23 122
27 062
30 704
32 225
28 999
31 831
32 961
32 211
422
444
470
519
526
532
562
558
826
871
899
977
1 003
923
881
870
868
869
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
2 907
2 817
2 798
3 009
11 093
11 068
10 943
11 613
792
855
895
866
5 126
5 052
4 699
5 289
8 060
7 943
7 889
8 320
189
210
280
189
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
-1.2
13.0
9.6
5.7
12.0
5.4
2.4
3.6
10.3
-2.1
9.9
-1.0
3.6
-23.4
13.4
12.2
-10.0
4.9
10.0
13.0
19.2
13.7
5.3
1.1
6.0
12.0
8.5
16.0
13.1
4.5
-8.2
7.0
4.1
-1.2
2.7
14.8
4.6
15.0
5.0
-8.9
11.7
29.5
6.1
-6.5
-6.8
-1.0
12.4
1.4
-1.2
5.8
-4.2
1.4
13.0
9.1
7.1
6.3
6.0
-1.4
6.8
7.6
2.7
6.7
2.3
11.2
-22.0
18.6
20.4
-3.2
11.3
12.4
15.1
23.9
14.4
5.7
2.4
5.7
15.1
5.3
17.0
13.5
5.0
-10.0
9.8
3.5
-2.3
5.1
5.9
10.4
1.4
1.0
5.7
-0.6
47.9
5.5
3.2
8.7
2.7
-8.0
-4.6
-1.2
-0.2
0.0
1T 2012
2T 2012
3T 2012
4T 2012
-12.7
-10.1
-12.2
-5.1
-1.7
-2.3
-2.2
1.5
-3.1
-6.6
-0.5
-6.4
1.1
-1.1
-10.4
-2.3
-2.4
-4.2
-3.2
0.6
0.7
0.0
-0.5
0.3
Aux erreurs d'arrondi près
Source: STATEC (comptes nationaux SEC 95)
140
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1d-1a: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.1.1)
Secteur d'activité
Nace Rév.1
1995
2000
2005
2009
2010
2011
2012
Unité: 1 000 EUR par an
Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture
Industrie, y compris énergie
Produits d'extraction
Produits manufacturés
Électricité, gaz et eau
Construction
Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et
restaurants, transports et communications
Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques
Services d'hotellerie et de restauration
Transports et communications
A+B
C_E
C
D
E
F
20.1
37.5
35.2
37.0
50.7
26.1
29.3
42.2
39.2
41.7
55.0
29.3
25.1
47.9
43.0
47.1
67.0
33.7
28.8
51.8
49.0
50.5
74.5
38.1
28.9
52.4
48.0
51.2
73.3
38.1
30.4
54.1
50.0
53.0
76.6
39.0
30.8
54.3
…
…
…
39.2
G_I
G
H
I
28.1
25.0
19.9
39.5
32.5
28.3
23.0
44.7
38.4
34.3
26.3
51.3
42.5
39.2
27.8
55.0
43.7
40.3
28.1
57.2
44.7
41.3
28.7
58.8
45.3
…
…
…
Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises
Services financiers
Services immobiliers, de location et aux entreprises
J+K
J
K
48.4
62.1
29.9
53.1
73.0
34.8
60.8
82.4
42.9
66.3
88.4
49.4
68.1
92.2
50.5
69.1
92.0
52.6
69.7
92.4
53.6
Autres activités de services
Services d'administration publique
Éducation
Services de santé et d'action sociale
Services collectifs, sociaux et personnels
Services domestiques
L_P
L
M
N
O
P
39.0
50.8
51.8
30.9
31.8
14.7
44.3
57.9
58.4
36.3
35.7
17.2
53.7
68.8
68.5
43.6
43.0
23.5
61.6
77.1
82.1
51.3
48.4
24.0
63.8
79.8
87.2
52.9
49.5
24.5
65.0
83.4
87.9
53.4
50.0
25.5
66.2
…
…
…
…
…
36.0
41.6
48.5
54.3
55.7
56.9
57.5
1995-2000 2000-2005
2005-2010
2009
2010
2011
2012
Total
Nace Rév.1
Variation en %
Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture
Industrie, y compris énergie
Produits d'extraction
Produits manufacturés
Électricité, gaz et eau
Construction
Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et
restaurants, transports et communications
Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques
Services d'hotellerie et de restauration
Transports et communications
A+B
C_E
C
D
E
F
7.8
2.4
2.2
2.4
1.6
2.3
-3.0
2.6
1.9
2.5
4.0
2.8
2.9
1.8
2.2
1.7
1.8
2.5
2.5
37.9
0.9
-0.7
0.5
3.3
0.6
1.2
-2.0
1.4
-1.7
0.0
4.9
3.2
4.1
3.3
4.6
2.6
1.3
0.5
…
…
…
0.3
G_I
G
H
I
3.0
2.5
3.0
2.5
3.4
3.9
2.7
2.8
2.6
3.3
1.3
2.2
51.4
3.3
-0.9
3.6
2.8
2.9
0.9
4.1
2.3
2.5
2.1
2.8
1.2
…
…
…
Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises
Services financiers
Services immobiliers, de location et aux entreprises
J+K
J
K
1.9
3.3
3.0
2.8
2.5
4.3
2.3
2.3
3.3
36.9
-0.3
2.4
2.8
4.3
2.2
1.3
-0.2
4.1
0.9
0.4
1.9
Autres activités de services
Services d'administration publique
Éducation
Services de santé et d'action sociale
Services collectifs, sociaux et personnels
Services domestiques
L_P
L
M
N
O
P
2.6
2.6
2.4
3.3
2.3
3.2
3.9
3.5
3.3
3.8
3.8
6.4
3.5
3.0
4.9
3.9
2.8
0.9
58.0
3.3
4.0
1.9
1.6
0.9
3.6
3.5
6.3
3.1
2.3
2.1
1.9
4.6
0.7
0.9
1.1
3.9
1.8
…
…
…
…
…
2.9
3.1
2.8
1.8
2.7
2.0
1.2
Total
Source: STATEC, Comptes Nationaux
La rémunération moyenne des salariés issue du système européen des comptes nationaux (SEC95) comprend l’ensemble des rémunérations
en espèces et en nature que versent les employeurs à leurs salariés en paiement du travail accompli par ces derniers au cours de la période
de référence. Elle inclut les salaires et traitements bruts en espèces et en nature ainsi que les cotisations sociales effectives et imputées.
Les données intégrées dans les comptes nationaux annuels sont issues de sources multiples (enquêtes auprès des entreprises, répertoire
des entreprises, fichiers administratifs de la sécurité sociale...).
Note de conjoncture n° 1-13
141
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1d-1b: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2)
Secteur d'activité
Nace Rév.2
1995
2000
2005
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Unité: 1 000 EUR par an
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Industrie extractive
Industrie manufacturière
Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné
Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution
Construction
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration
Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
A
20.0
30.7
25.3
27.6
28.8
28.3
29.2
30.9
30.9
B_E
B
C
D
E
37.4
37.3
36.9
54.0
35.4
42.2
38.7
41.6
59.1
45.2
47.9
46.3
46.9
72.3
52.3
50.2
50.3
48.9
71.9
55.1
52.0
52.7
50.7
78.1
55.5
51.7
52.3
50.3
78.9
52.7
52.4
49.0
51.1
79.1
54.3
54.0
48.7
52.8
81.6
54.1
54.2
51.2
52.8
85.1
55.5
F
26.2
29.4
33.9
36.0
37.0
38.4
38.3
39.2
39.4
G_I
G
H
I
27.5
25.0
39.5
19.8
31.7
28.4
44.1
23.0
37.6
34.4
50.2
26.3
38.8
36.2
49.7
27.5
40.4
38.0
51.4
28.1
41.3
39.3
52.8
27.9
42.4
40.4
54.5
28.1
43.4
41.4
56.3
28.7
43.9
44.7
65.5
28.8
Information et communication
J
46.6
49.3
59.6
63.0
65.4
66.6
68.8
69.6
70.8
Activités financières et d'assurance
K
61.9
72.7
82.5
90.6
88.8
88.6
92.4
92.2
92.5
Activités immobilières
L
24.4
31.6
38.4
46.1
46.1
48.9
47.6
49.3
49.2
Services aux entreprises et location
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
M_N
M
N
29.4
38.7
19.5
32.8
44.4
22.7
40.5
55.0
25.8
42.8
57.9
27.2
45.8
61.7
28.3
46.9
61.5
28.9
48.3
64.0
29.6
50.4
66.5
30.7
51.4
66.7
30.4
Administration publique, défense, éducation et santé
Administration publique
Enseignement
Santé humaine et action sociale
O-Q
O
P
Q
43.7
50.9
51.9
30.9
50.0
57.8
58.3
36.4
58.4
68.7
68.5
43.6
62.5
75.0
75.4
45.2
65.1
74.7
78.8
50.4
67.1
77.1
82.2
51.3
69.6
79.8
87.3
52.9
70.9
83.3
87.8
53.4
72.0
85.0
89.4
54.3
Autres services
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
R-U
R
S
T
20.7
32.4
24.1
14.7
24.3
37.3
28.7
17.3
32.3
43.8
35.1
23.5
33.5
46.5
35.6
24.3
34.8
48.4
37.4
23.6
36.1
49.6
39.1
23.8
37.0
51.6
40.1
24.4
37.8
49.8
41.5
25.3
38.7
51.7
42.5
26.2
36.0
41.6
48.5
51.5
53.3
54.3
55.7
56.9
57.6
1995-2000 2000-2005
2005-2010
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Total
Nace Rév.2
Variation en %
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Industrie extractive
Industrie manufacturière
Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné
Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution
Construction
A
8.9
-3.8
3.0
2.0
4.4
-1.8
3.3
5.7
0.0
B_E
B
C
D
E
2.5
0.7
2.4
1.8
5.0
2.6
3.7
2.4
4.1
3.0
1.8
1.1
1.7
1.8
0.7
1.2
11.0
1.0
-7.1
6.5
3.6
4.6
3.7
8.5
0.6
-0.6
-0.6
-0.9
1.0
-4.9
1.3
-6.4
1.7
0.4
3.0
3.1
-0.7
3.3
3.1
-0.3
0.4
5.1
0.1
4.3
2.6
F
2.3
2.9
2.5
5.4
3.0
3.5
-0.1
2.5
0.5
G_I
G
H
I
2.9
2.6
2.2
3.0
3.4
3.9
2.7
2.7
2.4
3.3
1.7
1.4
3.2
4.9
-0.1
3.8
4.2
4.9
3.3
2.3
2.3
3.4
2.8
-0.7
2.4
2.9
3.3
0.9
2.4
2.5
3.2
2.0
1.3
8.0
16.4
0.3
Information et communication
J
1.1
3.9
2.9
2.0
3.8
1.8
3.3
1.2
1.6
Activités financières et d'assurance
K
3.3
2.6
2.3
5.1
-2.0
-0.3
4.3
-0.2
0.3
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration
Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
Activités immobilières
L
5.3
3.9
4.4
10.7
0.0
6.0
-2.7
3.7
-0.3
Services aux entreprises et location
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
M_N
M
N
2.3
2.8
3.0
4.3
4.4
2.6
3.6
3.1
2.8
4.3
3.8
4.8
7.0
6.5
4.1
2.4
-0.3
2.0
2.9
4.0
2.5
4.4
3.9
3.7
2.1
0.4
-0.9
Administration publique, défense, éducation et santé
Administration publique
Enseignement
Santé humaine et action sociale
O-Q
O
P
Q
2.7
2.6
2.4
3.3
3.2
3.5
3.3
3.7
3.6
3.0
5.0
3.9
3.2
4.5
4.2
1.6
4.2
-0.4
4.5
11.4
3.0
3.2
4.3
1.8
3.7
3.5
6.3
3.0
1.8
4.4
0.5
1.0
1.6
2.1
1.8
1.8
Autres services
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
R-U
R
S
T
3.2
2.9
3.6
3.2
5.9
3.2
4.1
6.4
2.8
3.3
2.7
0.7
3.3
2.4
2.6
4.9
3.9
4.1
5.1
-2.8
3.7
2.4
4.5
0.8
2.5
4.2
2.7
2.4
2.2
-3.5
3.5
3.9
2.4
3.7
2.2
3.5
2.9
3.1
2.8
3.7
3.4
1.8
2.7
2.0
1.2
Total
Source: STATEC, Comptes Nationaux Trimestrielles
La rémunération moyenne des salariés issue du système européen des comptes nationaux (SEC95) comprend l’ensemble des rémunérations
en espèces et en nature que versent les employeurs à leurs salariés en paiement du travail accompli par ces derniers au cours de la période
de référence. Elle inclut les salaires et traitements bruts en espèces et en nature ainsi que les cotisations sociales effectives et imputées.
Les données intégrées dans les comptes nationaux annuels sont issues de sources multiples (enquêtes auprès des entreprises, répertoire
des entreprises, fichiers administratifs de la sécurité sociale...).
142
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1d-2a: Emploi salarié par branches (Nace Rév.1.1)
Secteur d'activité
Nace Rév.1
1995
2000
2005
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture
Industrie, y compris énergie
Produits d'extraction
Produits manufacturés
Électricité, gaz et eau
Construction
Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et
restaurants, transports et communications
Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques
Services d'hotellerie et de restauration
Transports et communications
A+B
C_E
C
D
E
F
1.2
34.6
0.3
32.8
1.5
23.3
1.0
35.4
0.3
33.6
1.6
25.6
1.5
37.0
0.3
35.0
1.6
32.5
1.8
36.7
0.3
34.7
1.7
36.0
1.9
37.2
0.3
35.1
1.8
37.4
2.0
36.1
0.3
34.0
1.8
37.2
2.1
35.9
0.3
33.7
1.9
37.4
2.2
36.2
0.3
34.2
1.8
38.1
2.3
36.0
…
…
…
38.5
G_I
G
H
I
53.8
29.8
9.3
14.7
63.9
33.9
10.3
19.8
74.6
38.4
12.4
23.8
79.5
40.1
13.2
26.2
82.4
40.9
13.6
27.8
83.4
41.6
14.0
27.8
85.1
42.8
14.6
27.7
87.9
44.4
15.3
28.3
90.3
…
…
…
Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises
Services financiers
Services immobiliers, de location et aux entreprises
J+K
J
K
39.0
22.4
16.6
63.1
30.4
32.7
74.8
34.0
40.8
88.3
38.2
50.1
96.0
41.5
54.6
96.3
41.6
54.7
97.6
41.3
56.3
100.3
41.9
58.4
102.8
42.7
60.1
Autres activités de services
Services d'administration publique
Éducation
Services de santé et d'action sociale
Services collectifs, sociaux et personnels
Services domestiques
L_P
L
M
N
O
P
45.6
11.6
9.9
12.6
6.9
4.6
55.3
13.8
12.0
15.4
8.2
5.9
67.4
17.1
14.2
21.7
9.7
4.7
70.7
17.1
14.6
23.7
10.4
4.9
73.8
17.9
15.1
25.5
10.7
4.7
76.9
18.6
15.6
26.7
11.3
4.8
79.7
18.7
16.0
28.5
11.6
4.9
82.9
19.1
16.8
30.1
12.0
5.0
85.9
…
…
…
…
…
197.5
244.4
287.8
313.0
328.6
331.9
337.8
347.7
355.8
1995-2000 2000-2005
2005-2010
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Unité: 1 000 personnes
Total
Nace Rév.1
Variation en %
Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture
Industrie, y compris énergie
Produits d'extraction
Produits manufacturés
Électricité, gaz et eau
Construction
Commerce; réparations automobiles et d'articles domestiques; hôtels et
restaurants, transports et communications
Ventes; réparations automobiles et d'articles domestiques
Services d'hotellerie et de restauration
Transports et communications
A+B
C_E
C
D
E
F
-2.6
0.5
-1.3
0.5
0.9
1.9
7.5
0.9
1.7
0.9
0.9
4.9
7.1
-0.6
-1.0
-0.7
3.0
2.8
4.4
-0.7
5.1
-0.8
0.9
5.6
2.9
1.2
-1.2
1.1
3.5
3.9
6.3
-2.9
-1.8
-3.1
1.9
-0.5
7.8
-0.5
-4.0
-0.7
2.8
0.5
4.8
0.9
-5.1
1.4
-7.0
2.0
4.5
-0.5
…
…
…
1.0
G_I
G
H
I
3.5
2.6
2.1
6.1
3.1
2.6
3.8
3.8
2.7
2.2
3.4
3.1
3.6
2.5
2.7
5.9
3.6
2.2
3.2
6.0
1.2
1.6
3.1
-0.2
2.1
2.8
4.2
-0.1
3.3
3.7
4.7
1.9
2.6
…
…
…
Activités financières; immobilier, location et services aux entreprises
Services financiers
Services immobiliers, de location et aux entreprises
J+K
J
K
10.1
6.3
14.5
3.5
2.3
4.5
5.5
4.0
6.7
9.4
7.2
11.1
8.7
8.5
8.9
0.3
0.3
0.3
1.4
-0.7
2.9
2.7
1.5
3.6
2.5
1.8
3.0
Autres activités de services
Services d'administration publique
Éducation
Services de santé et d'action sociale
Services collectifs, sociaux et personnels
Services domestiques
L_P
L
M
N
O
P
4.0
3.5
3.9
4.1
3.7
5.1
4.0
4.4
3.5
7.1
3.3
-4.4
3.4
1.8
2.4
5.6
3.6
0.6
2.9
0.6
2.2
4.2
4.1
5.1
4.3
5.0
2.9
7.6
2.4
-5.6
4.3
3.8
3.6
5.0
5.4
2.1
3.5
0.5
2.6
6.6
3.0
2.4
4.1
2.0
4.8
5.7
3.3
2.0
3.6
…
…
…
…
…
4.4
3.3
3.3
4.7
5.0
1.0
1.8
2.9
2.3
Total
Source: STATEC, Comptes Nationaux
Note de conjoncture n° 1-13
143
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 1d-2b: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2)
Secteur d'activité
Nace Rév.2
1995
2000
2005
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Unité: 1 000 personnes
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Industrie extractive
Industrie manufacturière
Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné
Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution
Construction
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration
Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
A
1.2
1.0
1.5
1.8
1.8
2.0
2.1
2.2
2.3
B_E
34.8
35.7
37.3
37.1
37.6
36.6
36.5
36.9
36.8
B
C
D
E
0.3
31.7
1.1
1.7
0.3
32.2
1.1
2.0
0.3
33.5
1.2
2.2
0.3
33.1
1.4
2.3
0.3
33.4
1.4
2.4
0.3
32.4
1.4
2.6
0.3
32.2
1.4
2.6
0.3
32.7
1.3
2.7
0.3
32.5
1.3
2.7
F
23.7
26.1
33.1
36.6
38.1
37.9
38.1
38.9
39.3
G_I
G
H
I
51.2
29.7
12.2
9.3
60.5
33.7
16.5
10.3
71.1
38.2
20.5
12.4
75.7
39.9
22.7
13.2
78.7
40.8
24.3
13.6
79.5
41.4
24.1
14.0
81.1
42.6
23.9
14.6
83.7
44.2
24.2
15.3
86.0
60.4
9.3
16.3
Information et communication
J
4.2
8.6
10.0
12.2
13.0
13.4
13.5
14.3
14.5
Activités financières et d'assurance
K
22.5
30.5
34.0
38.2
41.3
41.4
41.1
41.7
42.5
Activités immobilières
L
0.5
0.8
1.1
1.5
1.7
1.7
1.8
1.9
2.1
Services aux entreprises et location
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
M_N
M
N
15.8
8.1
7.7
28.2
13.3
14.9
34.8
17.5
17.3
41.6
21.2
20.4
45.2
23.7
21.5
45.1
25.0
20.1
46.7
25.3
21.4
48.1
26.4
21.7
49.4
28.6
20.8
Administration publique, défense, éducation et santé
Administration publique
Enseignement
Santé humaine et action sociale
O-Q
O
P
Q
34.1
11.6
9.9
12.5
41.1
13.8
12.0
15.3
52.9
17.1
14.2
21.6
55.3
17.1
14.7
23.6
58.4
17.9
15.1
25.3
60.8
18.6
15.6
26.6
63.1
18.7
16.0
28.4
65.9
19.1
16.8
30.0
68.5
19.6
17.3
31.6
Autres services
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
R-U
R
S
T
9.6
1.4
3.6
4.6
11.8
1.8
4.1
5.9
12.0
2.4
4.9
4.7
12.8
2.8
5.1
4.9
12.8
2.8
5.3
4.7
13.3
3.0
5.6
4.8
13.7
3.0
5.8
4.9
14.1
3.2
5.9
5.0
14.4
3.2
6.0
5.2
197.5
244.4
287.8
313.0
328.6
331.9
337.8
347.7
355.8
1995-2000 2000-2005
2005-2010
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Total
Nace Rév.2
Variation en %
Agriculture, sylviculture et pêche
Industrie
Industrie extractive
Industrie manufacturière
Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné
Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution
Construction
A
-2.6
7.6
7.0
4.4
2.3
6.4
7.9
5.2
4.5
B_E
B
C
D
E
0.5
0.0
0.3
0.0
3.3
0.9
0.0
0.8
1.8
1.9
-0.4
0.0
-0.8
3.1
3.4
-0.7
0.0
-0.9
7.7
0.0
1.2
0.0
0.9
0.0
4.3
-2.5
0.0
-3.0
0.0
8.3
-0.2
0.0
-0.6
0.0
0.0
1.1
0.0
1.6
-7.1
3.8
-0.3
-7.5
-0.6
2.6
0.2
F
1.9
4.9
2.9
5.6
3.9
-0.5
0.5
2.0
1.0
G_I
3.4
3.3
2.7
3.7
3.9
1.1
2.0
3.2
2.7
Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles
G
2.6
2.5
2.2
2.6
2.3
1.5
2.9
3.8
36.6
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
H
I
6.2
2.1
4.4
3.8
3.1
3.3
6.6
3.1
7.0
3.0
-0.8
2.9
-0.8
4.3
1.3
4.8
-61.6
6.7
Information et communication
J
15.2
3.0
6.3
11.8
6.5
2.9
0.9
5.6
1.9
Activités financières et d'assurance
K
6.3
2.2
3.9
7.2
8.1
0.3
-0.8
1.5
1.8
Activités immobilières
L
12.6
5.2
11.4
17.8
11.0
2.9
5.3
5.4
7.0
Services aux entreprises et location
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
M_N
M
N
12.3
10.4
14.1
4.3
5.6
3.0
6.0
7.7
4.3
9.6
10.4
8.5
8.6
11.8
5.4
-0.1
5.5
-6.5
3.4
1.2
6.5
3.0
4.3
1.4
2.8
8.3
-4.0
Administration publique, défense, éducation et santé
Administration publique
Enseignement
Santé humaine et action sociale
O-Q
O
P
Q
3.8
3.5
3.9
4.1
5.2
4.4
3.4
7.1
3.6
1.8
2.4
5.6
2.6
0.6
2.1
4.4
5.6
4.7
2.7
7.2
4.2
3.9
3.3
5.1
3.7
0.5
2.6
6.8
4.4
2.1
5.0
5.6
4.0
2.7
3.1
5.2
Autres services
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
R-U
R
S
T
4.1
5.2
2.6
5.1
0.3
5.9
3.6
-4.4
2.7
4.6
3.4
0.8
4.1
7.7
2.0
4.3
-0.6
0.0
3.9
-4.1
4.5
7.1
5.7
2.1
2.7
0.0
3.6
2.1
2.5
6.7
1.7
2.0
2.4
0.9
1.6
3.1
4.4
3.3
3.3
4.7
5.0
1.0
1.8
2.9
2.3
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration
Total
Source: STATEC, Comptes Nationaux
144
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN)
Décomposition de l'indice général par catégories de produits
Indice
général
IPCN hors
énergie
Energie
alimentaires et
boissons
Inflation
non
"sous- alcoolisée
jacente"
s
Logement,
Boissons
Habileau,
alcooli- lement et électricité
sées,
chaus- et combutabacs
sures
stibles
Ameublement,
équipement de
ménage,
entretien
Santé
Trans- Communiports
cations
Loisirs,
spectacles, Enseignement
culture
Hôtels,
cafés,
restaurants
Biens et
services
divers
2005=100
1995
2000
2005
82.7
89.3
100.0
…
…
100.0
…
…
100.0
84.4
89.7
100.0
80.6
87.1
100.0
73.9
83.4
100.0
91.0
93.9
100.0
74.5
86.6
100.0
85.9
91.8
100.0
89.9
104.0
100.0
81.0
87.7
100.0
147.9
129.8
100.0
88.1
91.5
100.0
71.5
81.7
100.0
77.4
84.2
100.0
84.1
88.2
100.0
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
102.7
105.0
108.6
109.0
111.5
115.3
118.4
109.6
112.2
127.3
108.4
119.4
134.8
144.5
109.6
112.2
127.3
108.4
119.4
134.8
144.5
102.1
104.5
107.1
109.4
110.9
113.4
115.9
102.4
105.8
111.5
113.1
114.1
117.0
120.0
102.5
105.6
110.4
114.9
118.2
120.4
124.0
100.1
100.6
101.0
101.5
101.7
101.7
104.8
105.9
109.4
118.1
114.9
120.3
128.6
133.4
101.7
103.9
106.1
108.4
109.7
111.6
113.9
103.6
104.3
104.4
103.3
104.5
116.7
117.6
103.0
104.8
107.6
105.0
109.0
113.6
116.6
97.7
96.0
95.1
94.5
94.5
94.7
94.4
101.6
102.4
103.3
108.8
109.6
110.5
112.2
104.1
106.3
108.2
110.6
114.2
121.9
124.1
103.1
106.6
111.3
114.2
117.0
120.0
123.4
102.8
106.3
109.1
109.9
111.3
114.6
118.4
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1T 2013
118.3
118.5
119.4
119.7
144.7
145.5
145.1
144.0
115.8
116.0
117.0
117.3
115.8
115.9
117.0
117.3
119.6
120.4
121.5
122.8
123.7
124.9
125.2
126.0
107.6
102.5
108.4
102.4
133.4
133.7
134.4
134.8
114.3
113.6
115.4
114.9
116.8
117.5
118.3
118.5
116.6
116.9
116.7
117.4
94.4
94.4
94.4
94.4
111.9
113.1
112.4
113.6
123.6
124.1
125.1
125.1
123.1
123.7
124.7
125.8
117.8
118.4
120.2
121.2
févr-13
mars-13
avr-13
120.4
120.4
120.5
144.7
144.7
144.7
118.1
118.1
118.1
117.9
118.1
118.3
122.8
123.3
124.0
126.5
126.2
127.9
108.4
108.4
108.8
135.1
134.8
134.5
116.0
116.2
116.4
118.5
118.5
118.3
117.7
117.7
117.6
94.3
94.4
94.4
114.5
114.1
113.5
125.1
125.1
125.1
125.7
126.3
126.4
121.5
121.5
121.9
1996
2000
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1.2
3.2
2.5
2.7
2.3
3.4
0.4
2.3
3.4
2.7
1.2
3.2
2.5
2.7
2.3
3.4
0.4
2.3
3.4
2.7
1.2
3.2
2.5
2.7
2.3
3.4
0.4
2.3
3.4
2.7
0.9
1.9
1.8
2.1
2.4
2.5
2.1
1.4
2.3
2.2
0.8
2.0
1.6
2.4
3.4
5.4
1.4
0.9
2.6
2.6
2.3
2.7
4.0
2.5
3.1
4.5
4.1
2.9
1.8
3.0
0.0
0.9
0.6
0.1
0.5
0.4
0.5
0.1
0.0
3.0
3.7
7.7
6.9
5.9
3.4
7.9
-2.7
4.7
6.9
3.7
1.0
2.4
1.6
1.7
2.1
2.2
2.1
1.2
1.7
2.1
0.9
11.7
0.1
3.6
0.6
0.1
-1.0
1.2
11.6
0.8
1.4
5.0
3.2
3.0
1.8
2.7
-2.4
3.8
4.2
2.6
2.2
-5.9
-4.4
-2.3
-1.8
-0.9
-0.7
0.0
0.2
-0.3
-0.1
1.3
0.9
1.6
0.8
0.9
5.2
0.8
0.8
1.6
2.1
1.4
1.9
4.1
2.1
1.9
2.2
3.2
6.7
1.8
1.0
2.6
3.3
3.1
3.3
4.4
2.7
2.4
2.6
2.8
1.1
0.4
1.9
2.8
3.4
2.7
0.7
1.3
3.0
3.3
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1T 2013
2.6
2.7
2.6
2.1
6.4
7.4
6.0
0.8
2.1
2.2
2.2
2.3
2.1
2.1
2.2
2.2
2.5
2.4
3.3
3.7
2.9
3.3
3.1
3.0
2.7
2.9
2.8
1.9
3.8
3.4
3.2
1.9
2.0
2.3
2.3
2.2
0.0
0.8
0.9
0.8
2.4
2.8
2.1
1.1
-0.3
-0.4
-0.1
-0.1
1.6
1.7
2.0
2.0
2.1
1.8
1.4
1.2
3.0
2.7
2.6
2.9
3.1
3.3
3.3
3.6
févr-13
mars-13
avr-13
2.3
2.0
1.7
1.5
-0.3
-2.2
2.4
2.3
2.1
2.3
2.2
2.3
3.5
3.5
4.0
3.2
3.0
4.0
1.8
1.1
1.2
2.1
1.6
0.5
2.1
1.7
1.7
0.8
0.8
1.3
1.4
0.5
0.0
-0.1
0.0
0.0
2.5
2.2
1.6
1.2
1.2
1.2
2.8
3.2
3.0
3.7
3.6
3.5
Taux de variation annuels en %
Source: STATEC
L’indice des prix à la consommation est établi mensuellement
par le STATEC. Du point de vue technique. La méthode de
pondération est du type "Laspeyres" jusqu’en décembre 1998. A
partir de 1.1.1999 un "indice chaîne" a été mis en place.
Jusqu'en 1999, le Luxembourg établissait uniquement un indice
des prix à la consommation harmonisé (IPCH) conforme aux
réglementations en vigueur au niveau communautaire. A partir
du 1.1.2000, le Luxembourg établit également un indice
national (IPCN), différent de l'indice harmonisé européen. Tandis
que la pondération de l'IPCH se base sur la consommation
privée sur le territoire, celle de l'IPCN prend comme référence la
structure de la consommation des habitants (résidants). L'IPCN
est utilisé pour l’indexation automatique des salaires au
Luxembourg.
Schéma de pondérations (en % de l’indice géneral)
2000
2005
2012
2013
Produits pétroliers
Inflation "sous-jacente"
4.7
94.2
4.4
94.2
8.2
90.6
8.0
90.9
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées, tabacs
Habillement et chaussures
Logement, eau, électricité et combustibles
Ameublement, équipement de ménage, entretien
Santé
Transports
Communications
Loisirs, spectacles, culture
Enseignement
Hôtels, cafés, restaurants
Biens et services divers
14.5
4.4
8.6
13.6
12.8
1.7
15.5
1.6
12.9
0.1
7.2
6.9
13.7
4.0
5.9
11.9
11.8
1.9
20.2
2.3
10.7
0.6
6.7
10.3
11.0
3.5
4.9
14.9
7.8
2.4
21.4
2.4
8.6
1.2
7.4
14.5
10.2
3.1
6.3
15.4
7.4
2.6
20.5
2.7
7.8
1.2
6.7
16.2
Source: STATEC (Enquête budget des ménages)
Note de conjoncture n° 1-13
145
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale
Luxembourg
Allemagne
France
Belgique
Pays-Bas
Moyenne pondérée
des quatre pays
Zone euro
UE27
2005=100
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
100.0
103.0
105.7
110.0
110.0
113.1
117.3
120.7
100.0
101.8
104.1
107.0
107.2
108.4
111.1
113.5
100.0
101.9
103.6
106.8
106.9
108.8
111.3
113.8
100.0
102.3
104.2
108.9
108.9
111.4
115.1
118.2
100.0
101.7
103.3
105.5
106.6
107.6
110.2
113.3
100.0
101.8
103.8
106.9
107.1
108.7
111.3
113.9
100.0
102.2
104.4
107.8
108.1
109.8
112.8
115.6
100.0
102.3
104.7
108.6
109.6
111.9
115.4
118.4
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1T 2013
120.7
121.0
121.8
122.0
113.3
113.8
114.2
114.8
114.0
113.9
114.2
114.3
118.2
118.1
119.1
118.9
113.4
113.6
114.5
115.5
113.9
114.1
114.5
114.9
115.9
115.7
116.7
116.4
118.6
118.5
119.5
119.5
janv-13
févr-13
mars-13
120.5
122.8
122.8
114.0
114.9
115.4
113.8
114.1
115.1
117.0
119.8
119.8
114.2
115.3
116.9
114.1
115.0
115.7
115.7
116.1
117.5
118.8
119.3
120.3
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
3.8
3.0
2.7
4.1
0.0
2.8
3.7
2.9
1.9
1.8
2.3
2.8
0.2
1.2
2.5
2.1
1.9
1.9
1.6
3.2
0.1
1.7
2.3
2.2
2.5
2.3
1.8
4.5
0.0
2.3
3.4
2.6
1.5
1.7
1.6
2.2
1.0
0.9
2.5
2.8
11.3
1.8
1.9
3.0
0.2
1.4
2.5
2.3
2.2
2.2
2.1
3.3
0.3
1.6
2.7
2.5
2.3
2.3
2.4
3.7
1.0
2.1
3.1
2.6
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1T 2013
2.7
2.9
2.8
2.2
2.1
2.1
2.0
1.8
2.3
2.3
1.7
1.2
2.6
2.4
2.3
1.4
2.6
2.6
3.3
3.2
2.3
2.2
2.0
1.7
2.5
2.5
2.3
1.9
2.6
2.6
2.4
2.0
janv-13
févr-13
mars-13
2.1
2.4
2.0
1.9
1.8
1.8
1.4
1.2
1.1
1.5
1.4
1.3
3.2
3.2
3.2
1.8
1.7
1.6
2.0
1.8
1.7
2.1
2.0
1.9
Taux de variation annuels en %
Sources: STATEC, EUROSTAT
Les indices de prix relatifs aux quatre pays voisins du Luxembourg sont établis sur base de la méthodologie communautaire harmonisée.
La moyenne pondérée est calculée à l’aide des pondérations suivantes (pour l’année 2010): Allemagne 47.4%, France 37.5%, Pays-Bas
9.2%, et Belgique 5.9%. Celle-ci se base sur les pondérations des différents pays dans l'indice des prix à la consommation harmonisé dans
l'Union monétaire (IPCUM).
146
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 3a: Marché du travail (1)
Emploi salarié
Emploi non salarié
Chômage
Emploi total
Résidents
sortants
Frontaliers
entrants
National
Intérieur
National
Intérieur
National
Intérieur
Nombre de
chômeurs
Population
active
Taux de chômage
(1)
(2)
(3)
(4)=(3)+(2)-(1)
(5)
(6)
(7)=(3)+(5)
(8)=(4)+(6)
(9)
(10)=(7)+(9)
(11)=(9)/(10)
En % de la
population active
1.5
1.1
2.6
2.4
4.1
1985
1990
1995
2000
2005
7 525
8 584
8 751
8 754
10 068
16 140
33 678
55 459
87 025
117 840
132 881
144 679
150 787
166 125
179 990
141 496
169 773
197 495
244 396
287 762
19 435
17 833
17 358
18 657
19 292
20 052
18 399
17 958
19 357
19 992
152 315
162 512
168 145
184 782
199 282
161 548
188 172
215 453
263 753
307 754
2 278
1 813
4 515
4 545
8 504
En personnes
154 594
164 325
172 661
189 328
207 786
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
9 935
10 808
11 055
11 308
11 221
10 975
10 734
125 563
135 472
145 495
146 657
149 277
153 841
156 844
183 298
188 369
194 153
196 597
199 784
204 853
209 728
298 926
313 033
328 594
331 946
337 840
347 720
355 837
19 148
19 241
20 451
20 797
21 203
21 721
22 048
19 848
19 941
21 151
21 497
21 903
22 421
22 748
202 446
207 610
214 604
217 393
220 987
226 574
231 776
318 774
332 974
349 745
353 443
359 743
370 140
378 585
8 965
9 057
9 263
12 462
13 535
13 494
14 966
211 411
216 667
223 868
229 855
234 522
240 067
246 742
4.2
4.2
4.1
5.4
5.8
5.6
6.1
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1T 2013
10 764
10 705
10 645
10 586
156 393
156 989
157 836
158 650
209 113
210 224
211 196
211 323
354 741
356 508
358 387
359 386
22 009
22 078
22 136
22 172
22 709
22 778
22 836
22 872
231 122
232 302
233 333
233 495
377 450
379 286
381 223
382 258
14 796
15 121
15 599
16 272
245 918
247 423
248 932
249 766
6.0
6.1
6.3
6.5
janv-13
févr-13
mars-13
10 606
10 586
10 567
158 394
158 650
158 906
211 138
211 323
211 507
358 927
359 386
359 846
22 157
22 172
22 186
22 857
22 872
22 886
233 296
233 494
233 694
381 784
382 258
382 732
16 006
16 238
16 572
249 301
249 732
250 266
6.4
6.5
6.6
Taux de variation annuels en %
Var. en point de %
2.7
0.4
0.0
2.8
2.2
15.8
10.5
9.4
6.3
4.8
1.7
0.8
2.0
1.6
2.1
3.7
3.1
4.4
3.3
3.3
-1.7
-0.5
1.5
0.7
1.9
-1.7
-0.5
1.5
0.6
1.8
1.3
0.7
1.9
1.5
2.1
3.1
2.7
4.1
3.1
3.2
-4.5
20.0
0.1
13.3
9.7
1.2
1.0
1.9
1.9
2.5
-0.4
1.5
-0.2
1.7
1.7
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1.9
-1.7
0.9
5.0
5.7
4.5
-1.3
8.8
2.3
2.3
-0.8
-2.2
-2.2
11.5
11.3
5.4
3.8
4.8
6.1
6.6
7.9
7.4
0.8
1.8
3.1
2.0
3.0
2.7
2.1
1.0
1.1
1.3
1.8
2.8
3.1
1.3
1.6
2.5
2.4
5.9
5.9
3.4
1.9
2.4
3.1
3.9
4.7
5.0
1.0
1.8
2.9
2.3
1.3
1.3
1.3
0.3
0.3
0.3
-0.7
0.5
6.3
1.7
2.0
2.4
1.5
1.3
1.2
1.2
0.3
0.3
0.2
-0.7
0.5
6.1
1.6
1.9
2.4
1.5
2.8
2.5
2.0
0.9
1.0
1.2
1.6
2.6
3.4
1.3
1.7
2.5
2.3
5.5
5.6
3.2
1.8
2.2
2.9
3.6
4.5
5.0
1.1
1.8
2.9
2.3
-8.7
-4.9
14.5
34.4
14.0
12.1
5.4
1.0
2.3
34.5
8.6
-0.3
10.9
2.5
2.4
2.3
1.8
1.4
1.6
1.7
2.5
3.3
2.7
2.0
2.4
2.8
-0.3
-0.2
0.3
0.8
0.4
0.4
0.1
-0.1
0.0
1.3
0.3
-0.2
0.4
Taux de variation trimestriels en %
Var. en point de %
2T 2012
3T 2012
T4 2012
T1 2013
-0.6
-0.6
-0.6
-0.6
0.2
0.4
0.5
0.5
0.6
0.5
0.5
0.1
0.5
0.5
0.5
0.3
0.3
0.3
0.3
0.2
0.2
0.3
0.3
0.2
0.6
0.5
0.4
0.1
0.5
0.5
0.5
0.3
janv-13
févr-13
mars-13
-0.2
-0.2
-0.2
0.1
0.2
0.2
-0.1
0.1
0.1
0.0
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
-0.1
0.1
0.1
0.0
0.1
0.1
1985-1990
1990-1995
1995-2000
2000-2005
2005-2010
2.9
2.2
3.2
4.3
0.7
0.6
0.6
0.3
0.1
0.1
0.2
0.2
Taux de variation mensuels en %
Var. en point de %
-0.1
0.2
0.2
0.0
0.1
0.1
0.6
1.4
2.1
(1) Résidents sortants: Résidents travaillant en dehors du territoire national (surtout les fonctionnaires internationaux)
(2) Frontaliers entrants: Non-résidents travaillant sur le territoire national
(3), (5) et (7) Concept national: Emploi des résidents
(4), (6) et (8) Concept intérieur: Emploi sur le territoire national
(9) Demandeurs d'emploi inscrits et disponibles, résidant sur le territoire national (DE). La série des demanduers d'emploi est recalculée en tenant compte des ruptures de séries.
Désaisonnalisation: TRAMO-SEATS
italic = projections ou estimations
Sources: ADEM (Agence pour le développement de l'emploi), STATEC (Comptes nationaux; données corrigées des variations saisonnières, 1985-1995: séries recalculées)
Note de conjoncture n° 1-13
147
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 3b: Marché du travail (2)
Travail intérimaire
Nombre d'heures
prestées
4
Travailleurs
intérimaires
(fin de mois)
Autres indicateurs
Chômage complet Offres d'emplois non1
indemnisé
satisfaites
Flux de demandes
Flux d'offres
2
(nouvelles inscriptions)
Bénéficiaires de
mesures pour
l'emploi*
Taux de chômage
En % de la
population active
1.8
1.6
3.4
3.5
6.0
3*
élargi (cvs)
1985
1990
1995
2000
2005
…
…
338
624
858
Nombre de
personnes
…
…
2 457
4 479
6 100
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1002
1136
1153
818
960
939
847
7 049
7 899
7 992
5 965
6 898
6 596
6 035
4 626
4 439
4 402
6 261
6 349
6 222
6 555
1 717
2 473
2 081
1 270
1 959
2 857
2 748
1 694
1 983
1 752
1 302
1 882
2 055
2 000
1710
1560
1598
1717
1654
1 811
1 901
3 980
3 733
3 108
3 097
3 843
4 221
4 592
6.1
5.9
5.5
6.8
7.4
7.4
7.9
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1T 2013
916
849
805
…
6 428
6 161
5 564
…
6 161
6 369
6 856
7 807
2 943
2 832
2 333
2 449
2 104
1 903
1 649
1 765
1 553
1 937
2 043
1 799
4 592
4 667
4 800
4 621
7.8
8.0
8.2
8.4
janv-13
févr-13
mars-13
…
…
…
…
…
…
8 361
8 460
7 955
2 136
2 533
2 678
1 750
1 795
1 750
2 289
1 508
1 600
4 743
4 666
4 454
8.3
8.4
8.4
…
…
13.1
6.6
2.3
…
…
12.8
6.4
2.5
…
…
…
20.1
4.6
-1.7
19.7
25.5
-2.4
10.1
…
…
…
-2.7
5.9
Taux de variation annuels en %
…
7.3
…
11.6
…
10.1
8.3
13.4
-0.4
-0.6
Var. en point de %
-0.3
1.8
0.1
2.5
1.4
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
7.2
-1.7
7.0
10.8
10.0
16.8
13.4
1.5
-29.1
17.4
-2.2
-9.8
7.1
-1.6
7.1
8.7
10.9
15.6
12.1
1.2
-25.4
15.6
-4.4
-8.5
2.7
33.4
42.0
19.5
7.5
-8.7
-4.0
-0.9
42.2
1.4
-2.0
5.4
1.2
-31.9
-10.4
20.5
19.4
41.9
44.0
-15.9
-39.0
54.3
45.8
-3.8
-17.9
-14.6
-8.7
12.7
20.5
20.1
17.1
-11.7
-25.7
44.6
9.2
-2.7
4.0
12.2
16.2
3.4
6.4
1.3
-8.8
2.5
7.4
-3.6
9.5
5.0
23.6
25.0
7.3
7.1
5.8
0.6
-6.2
-16.7
-0.3
24.1
9.8
8.8
0.1
0.6
0.9
0.5
0.5
0.1
-0.2
-0.4
1.2
0.6
0.0
0.5
2T 2012
3T 2012
4T 2012
1T 2013
-14.6
-13.1
-1.4
…
-14.7
-11.6
0.5
…
7.3
6.3
3.5
14.3
-17.8
3.5
0.2
-15.1
-9.6
0.1
4.8
-24.7
9.2
-6.9
4.4
-13.1
5.9
12.9
13.7
7.2
0.2
0.2
0.1
0.2
janv-13
févr-13
mars-13
…
…
…
…
…
…
12.7
15.2
16.3
-14.4
-16.4
-14.3
-30.7
-18.3
-24.1
-7.8
-17.3
-16.1
10.6
8.2
2.8
0.0
0.0
0.0
1 000 heures
1985-1990
1990-1995
1995-2000
2000-2005
2005-2010
…
…
…
2 025
5 068
195
178
438
1 364
1 210
…
…
…
1 620
1 410
…
…
…
1131
1688
Nombre de
personnes
529
751
1 301
2 109
3 957
Rupture de série en 2007
Rupture de série en 2011
3
Y compris les personnes en mesure pour l'emploi. CVS = corrigé des variations saisonnières
4
Série corrigée des jours ouvrables (CJO)
* Séries recalculées par le STATEC
1
2
Sources: ADEM (Agence pour le développement de l'emploi), IGSS, STATEC
Le chômage complet indemnisé reprend les personnes touchant une indemnité de chômage. Les offres d’emploi non satisfaites
correspondent aux places déclarées vacantes (stocks) auprès de l’Agence pour le développement de l’emploi à la fin du mois de référence.
Les mesures pour l'emploi regroupent les mesures de formation, les mesures pour jeunes (CIE, CAE, CAT…), les activités d'insertion
professionnelle, les occupations temporaires indemnisées, les mesures spéciales, le pool des assistants et les stages de réinsertion
professionnelle. Touchant des indemnités pécuniaires, ces personnes ne peuvent être considérées comme chômeurs au sens du bureau
international du travail. Le taux de chômage élargi reprend l'ensemble des demandeurs d’emplois inscrits à l'ADEM, y compris les
personnes en mesure pour l'emploi.
148
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 3c-1: Emploi salarié par résidence et par nationalité
Spécification
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre de personnes (moyenne annuelle)
Résidents au Luxembourg
169 457
173 183
177 408
182 857
185 003
188 260
193 608
198 874
Luxembourgeois
93 980
94 663
95 372
96 580
97 968
100 526
102 815
104 630
Communautaires
67 493
70 041
73 203
76 800
77 527
78 235
80 901
83 963
Allemands
Belges
Français
Portugais
Autres
3 588
6 726
9 798
35 429
11 951
3 811
6 704
10 328
36 858
12 339
3 906
6 658
11 058
38 498
13 083
4 097
6 602
11 854
40 276
13 971
4 128
6 484
12 154
40 503
14 258
4 073
6 466
12 491
40 878
14 327
4 169
6 522
13 013
42 125
15 072
4 235
6 563
13 678
43 513
15 975
Non-communautaires
Frontaliers
Allemands
Belges
Français
Luxembourgeois
Portugais
Autres
Autres
Total
7 984
8 479
8 833
9 477
9 509
9 498
9 893
10 280
116 831
124 541
134 382
144 012
145 161
147 685
152 074
155 074
23 611
28 356
57 373
1 859
1 582
4 050
25 979
29 683
60 617
2 136
1 794
4 332
28 755
31 442
64 858
2 497
2 074
4 756
31 509
33 094
68 835
2 897
2 394
5 284
32 333
33 080
68 646
3 151
2 613
5 338
32 878
33 305
69 838
3 290
2 795
5 580
33 860
34 043
71 757
3 477
2 959
5 977
34 459
34 340
72 911
3 815
3 261
6 287
770
839
902
1 115
1 128
1 365
1 627
1 883
287 058
298 563
312 691
327 983
331 293
337 310
347 308
355 830
En % du total
Résidents au Luxembourg
59.0
58.0
56.7
55.8
55.8
55.8
55.7
55.9
Luxembourgeois
Communautaires
32.7
23.5
31.7
23.5
30.5
23.4
29.4
23.4
29.6
23.4
29.8
23.2
29.6
23.3
29.4
23.6
Allemands
Belges
Français
Portugais
Autres
1.2
2.3
3.4
12.3
4.2
1.3
2.2
3.5
12.3
4.1
1.2
2.1
3.5
12.3
4.2
1.2
2.0
3.6
12.3
4.3
1.2
2.0
3.7
12.2
4.3
1.2
1.9
3.7
12.1
4.2
1.2
1.9
3.7
12.1
4.3
1.2
1.8
3.8
12.2
4.5
Non-communautaires
Frontaliers
Allemands
Belges
Français
Luxembourgeois
Portugais
Autres
Autres
Total
2.8
2.8
2.8
2.9
2.9
2.8
2.8
2.9
40.7
41.7
43.0
43.9
43.8
43.8
43.8
43.6
8.2
9.9
20.0
0.6
0.6
1.4
8.7
9.9
20.3
0.7
0.6
1.5
9.2
10.1
20.7
0.8
0.7
1.5
9.6
10.1
21.0
0.9
0.7
1.6
9.8
10.0
20.7
1.0
0.8
1.6
9.7
9.9
20.7
1.0
0.8
1.7
9.7
9.8
20.7
1.0
0.9
1.7
9.7
9.7
20.5
1.1
0.9
1.8
0.3
0.3
0.3
0.3
0.3
0.4
0.5
0.5
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
Variations annuelles en %
Résidents au Luxembourg
Luxembourgeois
…
…
2.2
0.7
2.4
0.7
3.1
1.3
1.2
1.4
1.8
2.6
2.8
2.3
2.7
1.8
Communautaires
Allemands
Belges
Français
Portugais
Autres
…
…
…
…
…
…
3.8
6.2
-0.3
5.4
4.0
3.2
4.5
2.5
-0.7
7.1
4.4
6.0
4.9
4.9
-0.8
7.2
4.6
6.8
0.9
0.8
-1.8
2.5
0.6
2.1
0.9
-1.3
-0.3
2.8
0.9
0.5
3.4
2.4
0.9
4.2
3.1
5.2
3.8
1.6
0.6
5.1
3.3
6.0
Non-communautaires
…
6.2
4.2
7.3
0.3
-0.1
4.2
3.9
…
…
…
…
…
…
…
6.6
10.0
4.7
5.7
14.9
13.4
6.9
7.9
10.7
5.9
7.0
16.9
15.6
9.8
7.2
9.6
5.3
6.1
16.0
15.4
11.1
0.8
2.6
0.0
-0.3
8.8
9.1
1.0
1.7
1.7
0.7
1.7
4.4
7.0
4.5
3.0
3.0
2.2
2.7
5.7
5.9
7.1
2.0
1.8
0.9
1.6
9.7
10.2
5.2
Autres
…
8.9
7.6
23.6
1.2
21.0
19.1
15.8
Total
…
4.0
4.7
4.9
1.0
1.8
3.0
2.5
Frontaliers
Allemands
Belges
Français
Luxembourgeois
Portugais
Autres
Sources: IGSS, STATEC
Note de conjoncture n° 1-13
149
Annexe I: Statistiques conjoncturelles
Tableau 3c-2: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence
Secteur d'activité (Nace rév.2)
Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture
Industrie
Energie et Eau
Construction
Commerce
Transports et logistique
Horeca
Information et communication
Activités financiières et d'assurance
Activités immobilières
Services spécialisés, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
Administration publique
Enseignement
Santé et action sociale
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
Nace Rév.2
Nationaux
Etrangers
résidents
Frontaliers
Allemagne
A
B+C
D+E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
455
6 046
1 465
3 823
9 938
6 758
1 686
4 211
8 882
747
4 854
1 913
35 831
1 001
13 686
674
2 033
555
574
5 516
291
15 298
10 770
3 712
8 630
3 251
11 471
791
8 128
8 334
3 474
1 252
6 455
512
1 669
3 926
128
5 037
248
7 345
4 880
3 276
623
1 059
5 951
193
3 247
957
759
329
3 657
178
365
211
104 630
94 244
38 621
Total
Frontaliers
Belgique
Frontaliers
France
Total
Nombre de personnes (moyenne annuelle)
139
72
1 385
4 193
10 747
32 179
106
578
2 688
4 463
7 946
39 017
6 476
12 355
44 488
3 505
4 375
22 210
911
4 256
16 130
2 572
4 612
15 740
6 111
9 439
41 971
186
337
2 263
5 124
6 503
27 990
1 831
9 286
22 362
353
469
40 904
193
410
3 194
2 076
4 358
30 239
104
344
1 815
394
1 027
5 495
91
303
5 103
38 914
77 538
355 830
Variation annuelle en %
Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture
Industrie
Energie et Eau
Construction
Commerce
Transports et logistique
Horeca
Information et communication
Activités financiières et d'assurance
Activités immobilières
Services spécialisés, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
Administration publique
Enseignement
Santé et action sociale
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
A
B+C
D+E
2.2
-4.6
3.3
2.9
-1.4
1.4
8.5
-1.0
6.2
4.6
-1.0
1.7
5.4
-0.3
2.7
3.6
-1.1
3.2
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
1.7
1.0
0.9
5.8
-0.2
0.4
8.5
1.5
2.1
2.3
3.4
5.1
4.4
1.5
-2.2
0.4
3.2
2.6
7.2
3.3
2.7
10.1
8.2
3.7
5.9
12.5
8.2
3.0
0.1
4.7
1.8
3.6
-4.7
8.1
0.4
1.9
14.5
4.5
1.4
9.6
8.3
7.8
6.7
3.1
-2.6
0.8
1.6
1.7
6.1
-0.7
0.6
-0.5
4.2
2.3
14.4
5.8
5.6
-2.9
1.3
4.9
1.7
3.8
-3.8
5.5
3.8
3.4
-2.1
4.7
-4.2
15.1
8.7
9.3
3.6
1.7
3.4
1.2
2.7
-0.5
6.6
1.6
2.0
7.1
5.0
-0.1
2.9
8.2
6.7
3.6
1.1
3.6
1.8
3.8
2.2
1.7
0.4
5.8
1.4
3.7
9.5
6.5
1.6
4.0
8.5
0.7
4.6
1.8
34.2
1.0
13.1
0.6
1.9
0.5
0.6
5.9
0.3
16.2
11.4
3.9
9.2
3.4
12.2
0.8
8.6
8.8
3.7
1.3
6.8
0.5
1.8
4.2
0.3
13.0
0.6
19.0
12.6
8.5
1.6
2.7
15.4
0.5
8.4
2.5
2.0
0.9
9.5
0.5
0.9
0.5
0.4
10.8
0.3
11.5
16.6
9.0
2.3
6.6
15.7
0.5
13.2
4.7
0.9
0.5
5.3
0.3
1.0
0.2
100.0
100.0
32.8
18.8
54.5
9.8
22.3
30.4
10.4
26.8
21.2
33.0
17.3
8.6
87.6
31.3
45.3
37.1
37.0
10.9
41.5
17.1
10.8
39.2
24.2
16.7
53.5
20.7
27.3
34.9
29.0
37.3
8.5
39.2
21.3
28.2
30.4
76.9
29.4
26.5
Total
Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture
Industrie
Energie et Eau
Construction
Commerce
Transports et logistique
Horeca
Information et communication
Activités financiières et d'assurance
Activités immobilières
Services spécialisés, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
Administration publique
Enseignement
Santé et action sociale
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
A
B+C
D+E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
Total
Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture
Industrie
Energie et Eau
Construction
Commerce
Transports et logistique
Horeca
Information et communication
Activités financiières et d'assurance
Activités immobilières
Services spécialisés, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
Administration publique
Enseignement
Santé et action sociale
Arts, spectacles et activités récréatives
Autres activités de services
Activités des ménages en tant qu'employeurs
Total
A
B+C
D+E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
2.0
2.5
En % du total par branche
0.1
0.4
13.9
9.0
0.7
0.8
10.2
11.0
15.9
12.5
5.6
6.2
5.5
4.5
5.9
4.4
12.2
11.8
0.4
0.6
8.4
7.9
12.0
6.3
0.6
11.5
0.5
0.9
5.6
8.5
0.4
0.5
1.3
1.5
0.4
1.4
100.0
100.0
100.0
100.0
En % du total par nationalité et pays de résidence
9.3
10.1
5.2
100.0
15.7
13.0
33.4
100.0
9.2
4.0
21.5
100.0
18.8
11.4
20.4
100.0
11.0
14.6
27.8
100.0
14.7
15.8
19.7
100.0
3.9
5.6
26.4
100.0
6.7
16.3
29.3
100.0
14.2
14.6
22.5
100.0
8.5
8.2
14.9
100.0
11.6
18.3
23.2
100.0
4.3
8.2
41.5
100.0
1.9
0.9
1.1
100.0
10.3
6.1
12.8
100.0
12.1
6.9
14.4
100.0
9.8
5.7
18.9
100.0
6.6
7.2
18.7
100.0
4.1
1.8
5.9
100.0
10.9
10.9
21.8
100.0
Sources: IGSS, STATEC
150
Note de conjoncture n° 1-13
Annexe II: Index des tableaux et graphiques
Annexe II: Index des tableaux et graphiques
Tableaux
Tableau 1:
Tableau 2:
Tableau 3:
Tableau 4:
Tableau 5:
Tableau 6:
Tableau 7:
Tableau 8:
Tableau 9:
Tableau 10:
Tableau 11:
Tableau 12:
Tableau 13:
Tableau 14:
Tableau 15:
Tableau 16:
Tableau 17:
Tableau 18:
Tableau 19:
Tableau 20:
Tableau 21:
Tableau 22:
Tableau 23:
Tableau 24:
Tableau 25:
Tableau 26:
Tableau 27:
Tableau 28:
Tableau 29:
Tableau 30:
Tableau 31:
Tableau 32:
Tableau 33:
Tableau 34:
Tableau 35:
Tableau 36:
Tableau 37:
Tableau 38:
Tableau 39:
Tableau 40:
Tableau 41:
Tableau 42:
Tableau 43:
Tableau 44:
Tableau 45:
Tableau 46:
Tableau 47:
Tableau 48:
Tableau 49:
Tableau 50:
Résumé de la situation macro-économique
Conjoncture internationale, observations récentes
Evolution macro-économique 2012-2014
PIB et composantes de la demande
Valeur ajoutée par branche
Valeur ajoutée et emploi par branche – tableau synoptique
Production par jour ouvrable
Commerce: chiffre d'affaires en volume
Prix relevés dans le domaine de l’Horeca
Chiffre d'affaires en valeur dans l'Horeca
Chiffres d'affaires nominal
Chiffre d'affaires nominal
Actifs bancaires
Comparaison européenne des douze divisions de l'IPCH (mars 2013)
Inflation selon les 12 divisions de l'indice du prix à la consommation national (IPCN)
Les variations de prix les plus importantes et les plus conséquentes en 2013
Coût salarial moyen par branche d'activité
Evolution de l'emploi à temps partiel
Impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi
Impact des différents facteurs d'ajustement sur l'emploi industriel
Principales créations/destructions nettes d'emploi entre 2008 et 2012*
Emploi par branche (séries trimestrielles)
Travail intérimaire
Le chômage dans la Grande Région
Chômage et demandes d'emploi non satisfaites
Evolution du chômage partiel de 2008 à 2012
Evolution du chômage partiel par branche économique
Chômage partiel dans l'industrie
Recettes fiscales*
Dépenses publiques - données trimestrielles
Structure des recettes fiscales et des cotisations sociales
Structure des dépenses publiques
Compte simplifié des recettes et dépenses de l'Etat
Déficit public selon le Système européen de comptes (SEC95)
Dette publiques par sous-secteurs
Avoirs publics par type d’actifs
Finances publiques au printemps 2013 et en automne 2012 - différences
Résumé de la situation macro-économique 2012-2016
Révisions sur les hypothèses internationales
Principales hypothèses exogènes
Impact de l'accord salarial en vigueur à partir de 2014*
Historique des révisions de la croissance du PIB en vol.
Prévisions de croissance pour le Luxembourg: consensus
Résultats détaillés et PIB optique dépenses
Marché du travail
Compte simplifié des recettes et dépenses de l'État
Besoin/capacité de financement, solde structurel
Hypothèses de croissance sur la zone euro
Scénario de risque, croissance dans la zone euro*
Impact d'un rétablissement plus rapide de la productivité apparente du travail
Note de conjuncture n° 1-13
7
9
12
15
17
19
24
28
30
30
31
33
37
43
45
46
50
61
61
61
64
68
70
78
79
86
86
87
88
93
95
96
97
98
100
100
101
102
104
105
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110
110
115
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126
128
131
132
134
151
Annexe II: Index des tableaux et graphiques
Graphiques
Graphique 1:
Graphique 2:
Graphique 3:
Graphique 4:
Graphique 5:
Graphique 6:
Graphique 7:
Graphique 8:
Graphique 9:
Graphique 10:
Graphique 11:
Graphique 12:
Graphique 13:
Graphique 14:
Graphique 15:
Graphique 16:
Graphique 17:
Graphique 18:
Graphique 19:
Graphique 20:
Graphique 21:
Graphique 22:
Graphique 23:
Graphique 24:
Graphique 25:
Graphique 26:
Graphique 27:
Graphique 28:
Graphique 29:
Graphique 30:
Graphique 31:
Graphique 32:
Graphique 33:
Graphique 34:
Graphique 35:
Graphique 36:
Graphique 37:
Graphique 38:
Graphique 39:
Graphique 40:
Graphique 41:
Graphique 42:
Graphique 43:
Graphique 44:
Graphique 45:
Graphique 46:
Graphique 47:
Graphique 48:
Graphique 49:
Graphique 50:
Graphique 51:
Graphique 52:
Graphique 53:
Graphique 54:
Graphique 55:
Graphique 56:
Graphique 57:
Graphique 58:
Graphique 59:
152
Zone euro - PIB et indice PMI
Indicateur du sentiment économique (zone euro)
Composition du PIB international
PIB en volume des BRIC
Divergences au sein de la zone euro
PIB au Luxembourg et dans la zone euro
PIB en volume depuis 2008
Principales composantes du PIB – optique dépenses
PIB et emploi
Consommation des ménages
Investissements
Composantes du solde extérieur
Valeur ajoutée en volume
Valeur ajoutée dans les principales branches de services
Production industrielle
Production industrielle par catégorie de biens
Production d'acier brut en volume
Evolution de la productivité dans l'industrie
Confiance industrielle
Enquête de conjoncture dans l'industrie
Utilisation de la capacité de production
Production et confiance dans l'industrie
Production d'acier brut et production sidérurgique (Luxembourg)
Indicateurs avancés pour l'industrie de la zone euro
Prix des produits industriels
Prix de l'acier et des produits sidérurgiques
Anticipations des prix des produits industriels
Production par jour ouvrable dans la construction
Production – comparaison européenne
Confiance dans la construction
Enquête de conjoncture construction
Emploi dans la construction
Températures moyennes relevées dans la ville de Luxembourg
Prix à la construction
Autorisations de bâtir – volume à bâtir
Indices des prix de vente effectifs et nombre de transactions sur les appartements
Prix annoncés de vente et de location
Valeur ajoutée et emploi de la branche "Commerce, Horeca, Transports et Communications"
Nouvelles immatriculations de voitures
Indicateur de confiance du commerce de détail
Indicateur de confiance des consommateurs
Confiance et ventes au détail
Résultats touristiques
Chiffre d'affaires en valeur dans les services de transports
Aéroport de Luxembourg
Volume du commerce mondial
Volume du commerce extérieur de la zone euro
Valeur ajoutée et emploi de la branche "Immobilier, location et services aux entreprises"
Indicateur de confiance dans les services non financiers
Valeur ajoutée et emploi du secteur financier
Indices boursiers
Taux de change
Rendements des emprunts publics
Taux directeurs aux Etats-Unis et dans la zone euro
Indicateur de confiance dans les services financiers – Zone euro
Somme des bilans bancaires
Créances interbancaires
Créances sur la clientèle non bancaire
Créances sur la clientèle non bancaire – Luxembourg
10
10
11
12
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15
15
15
15
16
16
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20
20
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22
22
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23
23
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25
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26
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27
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29
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36
36
36
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36
37
37
38
38
Note de conjuncture n° 1-13
Annexe II: Index des tableaux et graphiques
Graphique 60:
Graphique 61:
Graphique 62:
Graphique 63:
Graphique 64:
Graphique 65:
Graphique 66:
Graphique 67:
Graphique 68:
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Graphique 70:
Graphique 71:
Graphique 72:
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Graphique 74:
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Graphique 76:
Graphique 77:
Graphique 78:
Graphique 79:
Graphique 80:
Graphique 81:
Graphique 82:
Graphique 83:
Graphique 84:
Graphique 85:
Graphique 86:
Graphique 87:
Graphique 88:
Graphique 89:
Graphique 90:
Graphique 91:
Graphique 92:
Graphique 93:
Graphique 94:
Graphique 95:
Graphique 96:
Graphique 97:
Graphique 98:
Graphique 99:
Graphique 100:
Graphique 101:
Graphique 102:
Graphique 103:
Graphique 104:
Graphique 105:
Graphique 106:
Graphique 107:
Graphique 108:
Graphique 109:
Graphique 110:
Graphique 111:
Graphique 112:
Graphique 113:
Graphique 114:
Graphique 115:
Graphique 116:
Graphique 117:
Graphique 118:
Graphique 119:
Graphique 120:
Graphique 121:
Encours de crédits immobiliers aux résidents du Luxembourg
Enquête sur la distribution du crédit bancaire
Compte de profits et pertes des banques
Compte de profits et pertes des banques à la fin du 1er trimestre
Principaux postes de revenus des banques
Résultats bancaires
Organismes de placement collectif
Principaux acteurs européens dans les OPC
Primes encaissées par les sociétés d'assurances luxembourgeoises
Primes d'assurances
Inflation en Europe
Prix du baril de pétrole
Inflation générale et sous-jacente – zone euro
Inflation et chômage – zone euro
Prix à taxation constante – zone euro
Inflation générale sous-jacente
Sous-jacente hors prix administrés
Coût salarial moyen: zone euro et Luxembourg
Coût salarial moyen: pays voisins et Luxembourg
Evolution des salaires en Europe (coût salarial moyen)
Coût salarial moyen dans les "PIIGS"
Masse salariale (Luxembourg)
Contributions à la masse salariale
Coût salarial dans les banques
Coût salarial moyen
Coût salarial horaire, T4 2012
Coût salarial dans les services aux entreprises
Coût salarial moyen et indexation
Coût salarial nominal et réel
Contributions aux charges de personnel dans les banques
Coût salarial unitaire nominal par branche d'activité, Luxembourg et pays voisins
Evolution du coût salarial unitaire
Contributions en ppt % au CSU, 2008-2012
Coût salarial moyen et Salaire social minimum
Salaire social minimum par rapport au coût salarial moyen
Emploi et chômage au Luxembourg
Emploi en Europe et au Luxembourg
Emploi par branche dans la zone euro
Emploi par pays dans la zone euro
Solde migratoire au Luxembourg
Solde migratoire en 2012 par rapport aux années 2011 et 2010
Taux de remplacement1 (20-24)/(60-64)
Taux d'activité (20 à 64 ans)
La population active au Luxembourg
La population active luxembourgeoise et portugaise au Luxembourg
Créations nettes d'emplois par nationalité entre 2005 et 2008 et entre 2009 et 2012
Emploi total intérieur
Emploi salarié intérieur
Créations nettes d'emplois
Emploi salarié par nationalité
Emploi et perspectives d'emploi
Emploi salarié et activité
Créations nettes d'emplois salariés hommes/femmes
Créations nettes d'emplois salariés hommes/femmes par branche entre 2008 et 2012
Taux d'emploi par qualification
Emploi et durée de travail
Heures supplémentaires
Heures supplémentaires par personne en moyenne par mois
Emploi salarié par branche (Nace rév.2)
Créations nettes d'emploi (Nace rév.2)
Emploi dans le secteur financier
Perspectives d'emploi dans le secteur financier
Note de conjuncture n° 1-13
38
39
40
40
40
40
41
41
42
42
44
44
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46
46
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49
49
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52
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56
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58
58
58
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60
62
62
62
64
64
65
66
153
Annexe II: Index des tableaux et graphiques
Graphique 122:
Graphique 123:
Graphique 124:
Graphique 125:
Graphique 126:
Graphique 127:
Graphique 128:
Graphique 129:
Graphique 130:
Graphique 131:
Graphique 132:
Graphique 133:
Graphique 134:
Graphique 135:
Graphique 136:
Graphique 137:
Graphique 138:
Graphique 139:
Graphique 140:
Graphique 141:
Graphique 142:
Graphique 143:
Graphique 144:
Graphique 145:
Graphique 146:
Graphique 147:
Graphique 148:
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Graphique 150:
Graphique 151:
Graphique 152:
Graphique 153:
Graphique 154:
Graphique 155:
Graphique 156:
Graphique 157:
Graphique 158:
Graphique 159:
Graphique 160:
Graphique 161:
Graphique 162:
Graphique 163:
Graphique 164:
Graphique 165:
Graphique 166:
Graphique 167:
Graphique 168:
Graphique 169:
Graphique 170:
Graphique 171:
Graphique 172:
Graphique 173:
Graphique 174:
Graphique 175:
Graphique 176:
Graphique 177:
Graphique 178:
Graphique 179:
Graphique 180:
Graphique 181:
Graphique 182:
Graphique 183:
154
Créations nettes d'emploi dans la santé et action sociale
Créations d'emploi par secteur d'activité
Emploi salarié par branche 2003-2012 (Nace rév.2)
Heures travaillées
Perspectives de l'évolution de l'emploi
Emploi et durée de travail par branche
Emploi et durée de travail par branche (suite)
Travail intérimaire
Part de l'emploi intérimaire dans l'emploi salarié par branche (volume, heures)
Contribution des différentes branches à l'évolution du travail intérimaire (volume, heures)
Nombre de faillites et pertes d'emplois liées
Offres d'emploi non-satisfaites
Offres d'emplois par branche, T4 2012
Demandeurs par offre d'emploi
Taux des postes vacants
Taux des postes vacants* au Luxembourg par branche en T4 2012
Nombre de chômeurs par poste vacant par branche au Luxembourg en T4 2012
Taux de chômage dans la zone euro et dans nos pays voisins
Taux de chômage dans la zone euro en mars 2013 et 2012
Evolution du chômage en Europe
Taux de chômage des jeunes p/r au taux de chômage total en T1 2013
Taux de chômage ADEM vs Eurostat
Chômeurs EFT inscrits et non inscrits à l'ADEM en 2012
Evolution de l'emploi au Luxembourg et dans les pays limitrophes
Chômeurs inscrits EFT et ADEM en 2012
Chômage dans la Grande Région, en niveau et en évolution
Evolution du taux de chômage dans la Grande Région
Contribution en points de % à l'évolution du chômage en 12T4 et 13T1
Chômage par catégories
Chômeurs inscrits par catégorie d'âge
Chômeurs inscrits par durée d'inscription
Chômeurs inscrits par niveau de formation
Chômeurs inscrits par sexe
Chômeurs inscrits par état de santé
Chômeurs inscrits par nationalité
Chômeurs inscrits par emploi recherché
Chômeurs inscrits par branche d'origine
Chômeurs et personnes en mesure
Demandeurs d'emploi au total
Personnes en mesure pour l'emploi
Taux de chômage et chômage élargi
Nombre de personnes concernées par le chômage partiel, selon l'état de la demande
Demandes de chômage partiel accordées par type
Taux de chômage avec et sans chômage partiel
Impact du chômage partiel
Recettes fiscales
Recettes fiscales (évolution intra-annuelle)
Impôts perçus sur les ménages
Impôts perçus sur les sociétés et résultat brut du secteur bancaire
Impôts perçus sur les sociétés
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
TVA liée au commerce électronique
Recettes d'accises sur carburants
Recettes de TVA sur le carburant
Evolution de la taxe d'abonnement et de l'indice Eurostoxx 50
Ratio taxe d'abonnement / valeur nette d'inventaire et indice Eurostoxx 50
Cotisations sociales
Recettes fiscales (données annuelles)
Recettes fiscales et contributions sociales effectives en % du PIB
Principales recettes fiscales
Recettes et dépenses publiques
Évolution des dépenses publiques
66
67
67
67
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71
71
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80
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84
84
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85
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90
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91
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94
94
94
96
96
Note de conjuncture n° 1-13
Annexe II: Index des tableaux et graphiques
Graphique 184:
Graphique 185:
Graphique 186:
Graphique 187:
Graphique 188:
Graphique 189:
Graphique 190:
Graphique 191:
Graphique 192:
Graphique 193:
Graphique 194:
Graphique 195:
Graphique 196:
Graphique 197:
Graphique 198:
Graphique 199:
Graphique 200:
Graphique 201:
Graphique 202:
Graphique 203:
Graphique 204:
Graphique 205:
Graphique 206:
Graphique 207:
Graphique 208:
Graphique 209:
Graphique 210:
Graphique 211:
Graphique 212:
Graphique 213:
Graphique 214:
Graphique 215:
Graphique 216:
Graphique 217:
Graphique 218:
Graphique 219:
Graphique 220:
Graphique 221:
Graphique 222:
Graphique 223:
Graphique 224:
Graphique 225:
Graphique 226:
Graphique 227:
Graphique 228:
Graphique 229:
Graphique 230:
Graphique 231:
Graphique 232:
Graphique 233:
Graphique 234:
Graphique 235:
Graphique 236:
Graphique 237:
Graphique 238:
travail
Evolution de la capacité (+)/besoin (-) de financement
98
Instruments de dettes à long terme
99
Dettes et avoirs publics en % du PIB
99
Révisions des recettes totales des administrations publiques
100
Révisions des dépenses totales des administrations publiques
100
Impulsion budgétaire* pour la zone euro dans son ensemble
103
PIB Luxembourg et conjoncture dans la zone euro
104
Taux d'intérêt dans la zone euro
104
Prestations sociales et dépenses publiques totales
107
Prestations sociales et dépenses publiques totales, déflatées par l'échelle mobile
107
Dépenses publiques totales et PIB nominal
107
Parts des dépenses publiques dans le PIB
108
Croissance du PIB (lissée) et PIB potentiel
110
Ecart de production Luxembourg
110
Indice boursier européen Eurostoxx50 (niveaux)
111
VAB vol. du secteur financier
111
VAB vol. des autres branches marchandes (hors sect. fin.)
112
Impact du secteur financier sur les autres branches marchandes
112
Demande publique (investissement et emploi)
112
Consommation des ménages par tête
113
Investissement résidentiel et évolution de la population
113
Contributions à la croissance du PIB en vol.
113
Principales catégories de dépenses publiques
114
Contributions à la croissance du PIB en volume des exportations totales
114
Exportations par catégories (hors or)
114
Immigrations et émigrations, solde
117
Soldes migratoires, pays en crise
117
Emploi, population et PIB en vol.
118
Emploi (personnes, heures totales)
118
Productivité apparente du travail, secteur privé non financier
118
Frontaliers (parts)
119
Secteur financier, activité et emploi
119
Durée de travail et taux d'activité
119
Taux de chômage et croissance de l'emploi
120
Inflation et écart de production
121
Inflation et prix pétroliers
121
Prix à la consommation et échelle mobile
122
Coût salarial et inflation
122
Salaires réels par branche (déflateur: prix à la consommation)
122
Coût salarial unitaire (CSU)
122
Prix implicites valeur ajoutée brute (VAB)
123
Spread sur taux d'intérêt (EUR)
123
Recettes publiques et PIB en valeur
125
Solde nominal et structurel
125
Impulsion budgétaire
129
Solde des finances publiques; PSC vs. STATEC
129
Résultat des simulations alternatives sur le PIB en vol.
131
Résultat des simulations alternatives sur le solde des finances publiques
131
Effectifs maintenus dans l'emploi dans les branches privées non financières
133
Productivité apparente du travail, secteur privé non financier
133
Impact sur l'emploi d'une productivité plus favorable
133
Impact sur le chômage d'une productivité plus favorable
134
Impact sur le PIB en vol. d'une productivité plus favorable
134
Impact sur le coût salarial moyen et l'inflation d'une productivité plus favorable
134
Impact sur le solde des finances publiques d'une évolution plus favorable de la productivité apparente du
134
Note de conjuncture n° 1-13
155