Des bleus au cœur - Mouvement de la Condition paternelle Valais

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N°119
SOCIAL
Des bleus au cœur
Les Pères Noël bleus ont à nouveau frappé. Ils ont intentionnellement marqué les esprits et l'attention d a n s les villes de S u i s s e
Romande et notamment à Sion, Martigny et Vollèges le s a m e d i 15
décembre.
Si leur allure surprend, le combat qu'ils mènent est lui parfaitement
normal.
Issus
du
Mouvement pour la Condition
Paternelle présente à l'échelle
romande,
les
représentants
valaisans choisissent depuis
2010 de s'exprimer publiquement
par l'intermédiaire de cette
action de sensibilisation.
Le nombre de divorces augmente continuellement, c'est
malheureusement devenu une
quant se situe immanquablement au niveau de la relation
entre les enfants et le parent qui
n'obtient p a s la garde. Et dans la
grande majorité des cas, ce sont
les pères qui en font les frais...
Pourtant les critères sociétaux et
les normes traditionnelles ont
évolué. Si autrefois la figure
paternelle
se résumait à une
voix pour gronder ou montrer son
autorité, aujourd'hui on voit de
plus en plus fleurir des p a p a s
« new style ». De ceux qui
changent les couches, participent pleinement à l'éducation
et s'impliquent
concrètement dans la vie
de leurs enfants.
Alors quand une séparation de couple vient chambouler cette mécanique,
c'est le risque probable
d'une rupture du lien pèreenfant. Le p a p a se retrouve
comme dépossédé de son
statut de parent, contraint à
ne garder que des contacts
occasionnels,
ce
qui
anéantit
toute
bonne
volonté de participation
active à l'éducation.
banalité acquise. Les conséquences peuvent parfois être
désastreuses à tous points de
vue, moral, santé, équilibre financier etc.
Mais le problème le plus mar-
C'est le constat que dressent les membres de ce
mouvement. Bien sûr, peu à
peu, les choses évoluent, et
dorénavant l'autorité parentale
conjointe devient la règle de
b a s e sauf dans des c a s
extrêmes, par exemple si la protection de l'enfant l'exige. Mais il
leur reste encore du chemin et
bien des combats à mener pour
obtenir notamment un meilleur
partage de la garde des enfants
ou encore promouvoir le principe
de la médiation.
« Parce que la médiation favorise
le dialogue et qu'elle permet
d'accorder les violons dans de
meilleures conditions » précise
Emmanuel Chassot, vice-président du mouvement, g r â c e à
l'action d'un professionnel neutre, indépendant mais aussi
intransigeant pour faciliter le
partage entre deux personnes
p a s toujours à l'aise dans la
résolution de conflits. Angoisses,
méfiance et craintes de manipulation brouillent parfois les
signaux que chacun des parents
envoie et dans ce dialogue de
sourds, il n'est p a s facile de trouver des solutions adéquates pour
tous.
Si la situation est pénible tout au
long de l'année, à l'approche'de
Noël, ce sentiment de manque
devient encore plus flagrant, et
de nombreux enfants passeront
les fêtes de Noël sans voir leur
père. C'est pourquoi sous l'habit
des Pères Noël bleus, les membres du- MCPvs (Mouvement
pour la Condition Paternelle pour
le Valais) ont tenté de sensibiliser
la population à cette problématique.
Présents au marché du Hameau
à Martigny, cinq à six Pères
Noëls bleus, ont tenu un stand.
Parmi eux une femme, elle aussi
victime de l'uniparentalité et
désireuse de se battre pour que
s e s enfants retrouvent un lien
avec leur père. Ils ont distribué
flyers, vin chaud, friandises et
ballons aux passants. Histoire
d'ouvrir une discussion et de
changer la donne des idées préconçues
pour qu'enfin les
enfants ne soient p a s pris en
otages des relations houleuses
de leurs parents et qu'ils puissent maintenir, autant que faire
se peut, un lien concret et bénéfique avec leurs deux parents.
Carole Coupy
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