exercices en vue de la preparation de l`examen final

Transcription

exercices en vue de la preparation de l`examen final
UNIVERSITE PARIS 7 DENIS DIDEROT
U.F.R. Etudes Interculturelles de Langues
Appliquées (EILA)
Découverte des parcours 48U7DC11
INTRODUCTION A LA LINGUISTIQUE 48 EC LG11
Resp. M. Pecman
EXERCICES EN VUE DE LA PREPARATION DE L’EXAMEN FINAL
1. HISTOIRE DES LANGUES, APPRCHES EN LINGUISTIQUE ET DISCIPLINES DE LA LINGUISTIQUE
a. Quelles langues actuellement parlées font partie de la famille des langues germaniques ?
b. Selon Saussure, quelle est la différence entre une approche synchronique et une approche
diachronique des langues ? Justifiez votre réponse en précisant à quelle approche on a affaire
dans les cas suivants :
1. Le substantif français chef vient du latin caput où il signifiait « tête ». En ancien français, le mot
chief avait conservé le sens latin. Aujourd’hui, le mot chef renvoie à la notion d’autorité ou de
perfection (par ex. chef d'État, chef d'orchestre, chef de file, chef-d’œuvre…) mais le sens
primitif a survécu dans l’expression couvre-chef.
2. La langue française possède de nombreuses expressions pour désigner la quantité : un kilo de, un
nombre de, un bon nombre de, la plupart de, une foule de, une multitude de, une myriade de,
une bouchée de, une gorgée de, etc. Toutefois, contrairement aux linguistes anglais, les
linguistes français ne rangent pas ces éléments de la langue dans la classe des « quantifieurs »
mais dans la classe des « déterminants indéfinis », auprès d’autres éléments de la langue aussi
variés que : aucun, nul, pas un, plus d’un, maint, beaucoup de, peu de, chaque, tout, certain,
plusieurs, autre, même, quelque, différents...
c. Commentez ces propos d’André Martinet en définissant clairement les concepts suivants :
phonème, monème, première articulation du langage, deuxième articulation du langage et
économie de la langue. Vous expliquerez notamment en quoi ces concepts nous aident à
comprendre l’organisation de la langue, dont parle Martinet. (N.B. Votre commentaire ne
doit pas excéder une demi page.)
Les unités que livre la première articulation, avec leur signifié et leur signifiant, sont des signes, et des signes
minima puisque chacun d’entre eux ne saurait être analysé en une succession de signes. Il n’existe pas de
terme universellement admis pour désigner ces unités. Nous emploierons ici celui de monème. Comme tout
signe, le monème est une unité à deux faces, une face signifiée, son sens ou sa valeur, et une face signifiante
qui la manifeste sous sa forme phonique et qui est composée d’unités de deuxième articulation. Ces dernières
sont nommées des phonèmes. (…) Le type d’organisation que nous venons d’esquisser existe dans toutes les
langues décrites jusqu’à ce jour. Il semble s’imposer aux communautés humaines comme le mieux adapté
aux besoins et aux ressources de l’homme. Seule l’économie qui résulte des deux articulations permet
d’obtenir un outil de communication d’emploi général et capable de transmettre autant d’information à son
bon compte. Si la première articulation n’existait pas, toute émission correspondrait à un type défini
d’expérience de telle sorte qu’une expérience nouvelle, inattendue, serait incommunicable.
André Martinet, Eléments de linguistique générale, 1970
2. FONCTIONS DU LANGAGE
a. En quoi consiste la fonction conative du langage et à quel facteur de la communication,
selon Romain Jakobson, se rattache-t-elle ? Illustrez votre réponse par un exemple.
b. Quelle est la fonction du langage dominante des phrases ci-dessous ? Expliquez pour
chaque fonction relevée à quel facteur de la communication, selon Jakobson, elle correspond.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Je m’excuse d’interrompre cette réunion, mais je dois malheureusement partir.
... ça va ?
Je ne comprends pas pourquoi il y a un "s" à "conclus".
Il sera à Paris pour les vacances de Noël.
Dim : c’est mâle c’est bien !
Regarde ce que tu as fait !
3. PHONETIQUE
a. Quels traits phonétiques caractérisent le son [Ɨ
Ɨ] en français que l’on rencontre à l’initial
des mots joueur, genou et Jacqueline ?
b. Quel trait phonétique distingue le son [R] tel qu’il est prononcé en français et en anglais ?
4. LANGUE EN TANT QUE REPRESENTATION ET LEXICOLOGIE
a. Déterminez pour chacun des cas suivants s’il s’agit d’un indice, d’une icone ou d’un
symbole, en précisant pour ce dernier si l’on est en présence d’un signe linguistique.
1. le buste de Marianne
2. du sang et du verre brisé sur la chaussée
3. la suite phonique [byst]
4. le dessin de votre meilleur ami
5. la suite graphique ami
b. Quelles sont les deux faces du signe linguistique ? Illustrez votre réponse à l’aide du signe
vol tel qu’il apparaît dans la phrase suivante : « Un vol à été commis tard dans la nuit. »
D’après les linguistes, le signe linguistique est dit arbitraire ? Expliquez pourquoi.
c. Analysez les matrices lexicales à l’œuvre dans les unités OS, se connecter, partage, logiciel,
peer-to-peer, logithèque, indéniablement, préexistant, serveur, montrer patte blanche, disque dur,
gigaoctet, internaute et site web telles qu’elles apparaissent dans ce texte adapté du Nouvel
Observateur.
Partager ses fichiers sur Internet
Les fervents défenseurs de Linux, Mac OS ou Windows finissent toujours par se connecter aux mêmes
réseaux de partage de fichiers. Kazaa, Gnutella et Edonkey tiennent toujours la corde, s’il l’on se réfère aux
logiciels peer-to-peer les plus téléchargés depuis la logithèque de ZDNet. Si l'on préfère un réseau pour le
nombre d’abonnés, Kazaa est indéniablement le meilleur. Les réseaux préexistants sont peu à peu
abandonnés par les internautes à son profit. Pour accéder à des contenus plus thématiques, Direct Connect est
un choix à méditer. Les serveurs proposent des contenus plus ou moins ciblés. Mais là, il faut souvent
montrer patte blanche avant de pouvoir accéder au contenu de disques durs, à savoir disposer du nombre
de gigaoctets requis. D’autres internautes préfèrent s’échanger des adresses de sites web, éphémères pour
certains, lesquels recensent des liens de fichiers Bittorrent.
Nouvel Observateur, Janvier 2004
5. PRAGMATIQUE ET LINGUISTIQUE DE L’ENONCIATION
a. Qu’est-ce que un acte illocutoire ? Illustrez votre réponse par un exemple.
b. Trouvez les marques énonciatives dans les énoncés suivants. Proposez un classement pour
les marques relevées selon les catégories de l’appareil formel de l’énonciation proposé par
Benveniste.
1. Je vous jure que je ne l’ai pas vu de la journée, mais il était apparemment ici ce matin même.
2. Continue à travailler ! Tu dois faire plus d’effort si tu veux réussir.
3. Il n’est pas impossible que ce problème s’aggrave davantage si l’on en ne se mobilise pas
rapidement, en tout cas avant la fin de l’année en cours.