Chefs de 16 millions d`abeilles - Salon de l`immobilier de Grenoble

Transcription

Chefs de 16 millions d`abeilles - Salon de l`immobilier de Grenoble
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | DIMANCHE 1ER MARS 2015 | 7
GRENOBLE ET SA RÉGION
GRENOBLE | Du 12 au 15 mars
SAINT­PIERRE­DE­CHARTREUSE | Dans un métier vieillissant et peu structuré, Caroline et François sont…
Salon de l’immobilier :
c’est pour vous !
Chefs de 16 millions d’abeilles
U
Un salon à ne pas rater alors que le marché est plus que favorable
à l’achat dans l’agglomération grenobloise. Photo Le DL/Archives
D
u jeudi 12 au diman­
che 15 mars, le Salon
de l’immobilier rassem­
blera, à Alpexpo, tous les
acteurs du secteur de la
région grenobloise. Co­
organisé par Alpexpo et
Le Dauphiné Libéré, le
rendez­vous offrira aux
visiteurs la possibilité de
gagner du temps, en réu­
nissant dans un seul et
même endroit tous les ac­
teurs du monde immobi­
lier : agences, banques,
notaires, construc­
teurs ­ promoteurs.
Des conseils
personnalisés et un
cycle de conférences
Sur place, des conseils
personnalisés seront pos­
sibles en fonction de vos
projets et de vos deman­
des.
Un cycle de conférences
permettra également de
mieux comprendre, par
exemple, les nouvelles
lois entrées en vigueur
dans le secteur de l’im­
mobilier.
Un salon à ne pas rater
alors que le marché est
plus que favorable à
l’achat. D’abord, parce
que les prix baissent. En­
suite, parce que les taux
des prêts immobiliers
sont toujours au plus bas.
À noter enfin que paral­
lèlement au Salon de
l’immobilier se tiendra le
Salon du bois et de l’habi­
tat.
Le Salon de l’immobilier
aura lieu du jeudi 12
au dimanche 15 mars,
de 10 h à 19 h, à Alpexpo,
89, avenue d’Innsbruck,
à Grenoble. Entrée : 7 €
(avec accès au Salon
du bois et de l’habitat),
tarif réduit et gratuité
sous conditions.
Plus d’infos sur le site
Internet : www.salonimmobilier-grenoble.com
n mètre de neige devant
leur porte. Brouillard à
couper au couteau. Pas un
temps à mettre un apiculteur
dehors. Encore moins ses
abeilles. Caroline et François
Del Litto en profitent pour
mettre le miel en pot. Des pots
et des pots de miel. Miel de
lavande, de montagne, de
printemps, de châtaigniers, de
sapins, d’acacias… Pendant
ce temps, leurs abeilles hiber­
nent tranquillement, en plai­
ne, à l’abri du froid. Aux pre­
miers rayons de soleil, elles re­
mettront leurs ailes dehors, et
la vie du couple d’apiculteurs
reprendra son rythme effréné.
Un couple qui s’est formé au
lycée agricole de La Côte­
Saint­André. Des grands­pa­
rents et oncles agriculteurs
leur avaient transmis la fibre
de l’élevage et de la nature. Ils
étaient voisins, chacun dans
une vallée.L’un de Saint­Pier­
re­de­Chartreuse.L’autre de
Saint­Pierre­d’Entremont.
Après un stage en Alsace, au
Service régional de l’alimen­
tation, Caroline revient en Isè­
re pour travailler à l’Associa­
tion du développement de
l’apiculture en Rhône­Alpes.
Son job, comprendre et expli­
quer l’intoxication des
abeilles. Elle se passionne.
Son directeur lui offre deux ru­
ches. « Je n’y connaissais
rien ! » Et François encore
moins, même si dans leurs fer­
mes familiales, il y avait tou­
jours eu deux ou trois ruches.
Ruchesquel’onlaissaitvivoter
à leur aise, sans attention par­
ticulière.
C’est vers une tout autre ap­
proche que décident de
s’orienter Caroline et Fran­
çois. « Je me suis passionné
pour l’élevage de reines, se
rappelle François. Et j’ai déci­
dé de faire une formation. » Il
poursuit son aventure apicole
Si l’apiculture était autrefois une activité complémentaire, voire de loisir, elle est aujourd’hui de plus en plus une orientation agricole à part entière.
La famille Del Litto en est un “jeune” exemple. Photos Le DL/Marc GREINER
dans le Vercors, salarié pen­
dant un an chez un apiculteur
professionnel. L’idée de l’ins­
tallation fait son chemin.
« Dans tous les cas, nous vou­
lionstouslesdeuxêtreagricul­
teurs », souligne Caroline.
« Le miel pourrait bientôt
devenir un produit de luxe »
En 2009, le couple se lance et
fait l’acquisition de plusieurs
ruches. Retour sur leurs terres,
enChartreuse.Ilnepouvaiten
être autrement. L’élevage
monte en puissance pour at­
teindre 400 ruches (jusqu’à 10
tonnes de miel par saison). En
2013,CarolineetFrançoissont
réunis dans le Gaec des 2 Val­
lées. Il gère les ruches et les
abeilles. Elle prend en charge
la commercialisation et l’ad­
ministratif. Une aide du con­
seil régional leur permet d’ac­
quérir du matériel de mielle­
rie. « C’est un secteur qui ne
bénéficie généralement pas
d’aides, insiste le couple. Pour
nous, ça a été énorme ! »
La qualité des reines et le
choix des transhumances (les
ruches sont déplacées chaque
saison dans le Sud et dans le
Jura le plus loin possible des
pollutions) donnent un miel
d’excellence. Ce jeune cou­
ple, qui évolue dans un métier
vieillissant et peu structuré en
Isère, s’en sort plutôt
bien.Pour l’instant. L’inquié­
tude est bien sûr présente.La
pollution, les insecticides et
pesticides,lescontaminations,
le climat, les frelons asiatiques
en route… « C’est une réalité,
la filière se pose de plus en
plus de questions. Le miel
pourrait bientôt devenir un
produit de luxe », constate le
couple d’apiculteurs en rem­
L’INFO EN +
ISÈRE, TERRE D’ABEILLES
F 310 exploitations
détenant des ruches
(660 en 2000), dont 150
exploitations apicoles
“spécialisées”.
F 13 200 ruches.
F 270 tonnes de miel
produites (production
la plus importante
en Rhône-Alpes).
F 150 exploitations
vendent du miel en circuit
court, dont 68 % réalisant
plus des trois-quarts
de leur chiffre d’affaires
“miel” en circuit court.
o Source : Agreste 2012.
plissant ses pots de miel. Des
pots et des pots de miel. Miel
de lavande, de montagne, de
printemps, de châtaigniers, de
sapins, d’acacias…
Monique BLANCHET