PRÉVIinfos - Prévifrance
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PRÉVI infos “LA LETTRE D’INFORMATIONS DE LA MUTUELLE PRÉVIFRANCE POUR LES EXPERTS-COMPTABLES” OCT 2015 DOSSIER La Mutuelle pour tous : entrée en vigueur au 1er janvier 2016 La généralisation de la complémentaire santé : En pratique ! LE PRINCIPE Les entreprises du secteur privé doivent assurer à leurs salariés une couverture de leurs frais de santé à compter du 1er janvier 2016. Le niveau minimum de cette couverture a été défini par le décret n° 2014-1025 du 8 septembre 2014. EDITO Ce bulletin à destination des expertscomptables aborde deux sujets de la protection sociale très différents ; bien que concernant tous deux la santé. Le premier est à court terme. Il concerne la mise en place de la généralisation de la complémentaire santé au 1er janvier. Vous trouverez ici quelques conseils simples et pratiques pour aider vos clients à se mettre en conformité dans les meilleures conditions. Le second est à beaucoup plus long terme. Il concerne un phénomène de société auquel nous allons être confrontés et dont nous vivons déjà actuellement les prémisses : la dépendance. Pourquoi et comment va-t-elle se développer ? Quelles sont les solutions envisageables ? Je vous souhaite une bonne lecture. Henry MATHON Directeur Général La Mutuelle Prévifrance est une mutuelle interprofessionnelle nationale implantée majoritairement dans le Grand Sud-ouest de la France. Ses activités recouvrent l’ensemble de la protection sociale. Ce dispositif a été décidé par les partenaires sociaux dans le cadre de la création de nouveaux droits pour les salariés (ANI du 11 janvier 2013). Il est repris dans la loi du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi et précisé par plusieurs textes dont vous trouverez la liste au terme de cet article. Pour que cette assurance soit exonérée de charges sociales et fiscales, il est nécessaire que les garanties respectent également un maximum défini lui aussi par décret : décret n° 2014-1374 du 18 novembre 2014. Ce maximum est relatif à la notion de « Contrat Responsable ». L’objectif est ici de limiter les dépenses de santé dans les domaines où la France fait figure de mauvais élève au plan européen, notamment en matière d’optique. C’est donc entre ces deux limites, minimum de l’ANI et maximum du « contrat responsable », que l’entreprise va devoir choisir le niveau de couverture des frais de santé de ses salariés. Ces deux limites sont résumées dans le tableau ci-dessous. L’employeur doit prendre à sa charge au moins la moitié de la cotisation. Dans un contexte économique difficile, bon nombre d’entreprises vont choisir le minimum obligatoire afin de réduire leurs charges. Or, ce minimum ne correspond pas au besoin réel du salarié. Aussi, nous préconisons de mettre en place une formule à renfort optionnel qui va permettre à chaque salarié de choisir le niveau de couverture qu’il souhaite. De la même manière, il pourra s’il le veut couvrir toute ou partie de sa famille. Le socle entre dans le cadre des contrats collectifs et obligatoires et, à ce titre, il bénéficie des avantages sociaux et fiscaux. Par contre, le renfort optionnel étant individuel et qui plus est facultatif, il ne bénéficie pas de ces avantages. Ce sera une raison de plus pour l’employeur de mettre cette option à la charge intégrale du salarié. Dans ce cas, il évite les mises à jour périodiques de la situation familiale de ses salariés. Et en ce qui vous concerne, vous évitez le précompte sur les bulletins de salaires (L’assureur prélèvera cette partie directement sur le compte bancaire du salarié). ➥ Plancher (ANI) Plafond (contrat responsable) Forfait hospitalier 100 % — Ticket modérateur (sauf médicaments à 30 %, 15 % et cures thermales) 100 % — Dentaire (sur la base du tarif de responsabilité de la SS) 125 % — Optique : une fois tous les 2 ans . Verres simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Verres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Verres très complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dont au maximum pour la monture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 € 100 € 200 € — 470 € 750 € 850 € 150 € Minimum et maximum de couverture Au besoin, nous tenons à votre disposition un tableau complet (précis et exhaustif) PRÉVI infos “LA LETTRE D’INFORMATIONS DE LA MUTUELLE PRÉVIFRANCE POUR LES EXPERTS-COMPTABLES” Si l’entreprise le souhaite, elle peut mettre en place une couverture à un niveau supérieur sans pour autant dépasser les limites maximales du « contrat responsable ». Ces limites permettent d’atteindre des niveaux de garantie tout à fait satisfaisants. L’entreprise peut bien sûr envisager aussi une solution intermédiaire en prenant un socle à un niveau supérieur au minimum avec une possibilité de renforts optionnels à la convenance des salariés. L’AFFILIATION DES SALARIÉS Si le régime n’est pas déjà en place, l’affiliation des salariés devra se faire au plus tard au 1er janvier 2016 pour tous les salariés présents dans l’entreprise et, par la suite, au premier jour d’embauche pour tous les nouveaux entrants. Cette garantie s’applique à l’ensemble des salariés quel que soit leur contrat de travail, le niveau de garantie pouvant être différent selon la catégorie de Personnel *. Il ne sera plus possible d’imposer au nouvel embauché un délai minimum d’ancienneté pour bénéficier de la couverture en complémentaire santé. La lettre circulaire ACOSS n° 2015-0000045 du 12 août 2015 est venue préciser ce point **. Ceci représente un changement contraignant pour les entreprises, notamment pour celles qui emploient des CDD de courtes durées. OFFRE ANI ET QUAND LE SALARIÉ PART DE L’ENTREPRISE ? Le salarié qui quitte l’entreprise peut bénéficier du maintien de sa couverture santé dans deux cas de figure qui font appel à des conditions précises : ■ Il reste alors possible de faire jouer les cas de dispenses que nous détaillons ci-dessous. Mais il faut bien comprendre que ces cas de dispenses sont à la seule initiative du salarié et que celui-ci peut revenir sur sa décision par la suite. 9,90 mois € par et par salarié* à la Temporairement, au titre de la portabilité, à condition d’être indemnisé par Pôle Emploi. La garantie est maintenue pour une durée correspondante à celle du contrat de travail avec un maximum de 12 mois. Il n’y a pas ici de cotisation, ni pour le salarié, ni pour l’employeur. ■ charge de l’employeur (À partir de) Au titre de la Loi Evin, à condition d’être retraité, invalide ou demandeur d’emploi indemnisé par Pôle Emploi. La cotisation est alors à la charge de l’ancien salarié et peut être majorée jusqu’à 50 % par l’assureur. Ces deux cas, portabilité et loi Evin, peuvent se succéder. Il devient maintenant important de sensibiliser vos clients qui n’ont pas encore mis en place la couverture des frais de santé de leurs salariés, afin de leur laisser le temps de réflexion nécessaire à leur prise de décision. LES CAS DE DISPENSE Un salarié peut demander à être dispensé de s’affilier au contrat entreprise uniquement dans les cas suivants : Hormis pour le premier cas signalé ci-contre, il faut impérativement que ces cas de dispenses soient mentionnés dans l’acte juridique constitutif*** pour qu’ils puissent entrer en vigueur. Dans le cas contraire, il n’est pas possible de répondre favorablement à la demande du salarié. Notez que dans le premier cas, l’obligation de figurer dans l’acte constitutif est également effective s’il y a un financement à 100 % par l’employeur. C’est pourquoi, par simplification, nous vous conseillerons de faire figurer ce cas également dans l’acte. Vous remarquerez que ces cas de dispenses ne sont pas neutres quant à la charge administrative qu’ils imposent à l’employeur. Comme vous le voyez dans le tableau, bon nombre d’entre eux nécessitent un justificatif, et souvent à fréquence annuelle. Décision unilatérale de l’Employeur Convention, accord collectif ou référendum Salariés embauchés avant la mise en place OUI NON Salariés et apprentis en CDD ou en contrat de mission (Intérim) (Sur justificatif de couverture si contrat > 12 mois) OUI OUI Salariés à temps partiels et apprentis si cotisation à leur charge supérieure à 10 % de leur rémunération OUI OUI Salariés bénéficiaires de la CMUC ou de l’ACS et salariés couverts par une assurance individuelle. (➔ Jusqu’à échéance et sur justificatif) OUI OUI Salariés déjà couverts par un régime de couverture santé obligatoire fixé par arrêté du 26 mars 2012 (salarié bénéficiaire y compris en tant qu’ayant droit d’un contrat collectif obligatoire, d’une couverture Madelin, d’un dispositif de la fonction publique… (➔ Sur justificatif annuel) OUI OUI Cas de dispenses TEXTES LÉGAUX RELATIFS À CET ARTICLE : Décret n° 2012-25 du 9 janvier 2012 relatif au caractère collectif et obligatoire des contrats. ANI du 11 janvier 2013. Loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi (retranscrivant l’ANI). Circulaire de la Direction de la Sécurité Sociale du 25 septembre 2013 (n° DSS/SD5B/2013/344). Lettre circulaire ACOSS du 4 février 2014 (n°2014-0000002). Décret n° 2014-786 du 8 juillet 2014 relatif au caractère collectif et obligatoire. Décret n° 2014-1025 du 8 septembre 2014 relatif aux garanties d’assurance complémentaire santé des salariés. Décret n° 2014-1374 du 18 novembre 2014 relatif aux contrats responsables. Circulaire de la Direction de la Sécurité Sociale du 30 janvier 2015 (n° DSS/SD2A/SD3C/SD5D/2015/30). Lettre circulaire ACOSS du 12 août 2015 (n°2015-0000045). * Les catégories de Personnel peuvent être définies selon 5 critères (➔ Demandez une réunion d’information). ** En complémentaire prévoyance et retraite, la période d’ancienneté maximale de 12 mois reste possible ; mais ce ne sera plus le cas en complémentaire santé.*** Convention collective, Accord Collectif, Référendum, Décision Unilatérale de l’employeur (Se référer à notre PREVI-Infos de juin 2015) OCT 2015 Les défis de la dépendance : l’adaptation de la société au vieillissement La réforme de la dépendance est unanimement jugée nécessaire. Le rythme du vieillissement de la population française s’accroît et la pyramide des âges a déjà commencé à s’inverser. Le marché de la dépendance est actuellement évalué à 34,6 milliards d’euros. Le choix de son financement est au cœur des débats : doit-on la considérer comme un 5e risque ? Faut-il privilégier l’assurance-dépendance privée ou se tourner vers un financement mixte ? En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy avait inclus la création d’une cinquième branche dépendance dans son programme électoral, mais face à la crise financière le projet a été abandonné. En 2013, le dossier est revenu sur le devant de la scène avec le projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement. Ce projet a été présenté au conseil des ministres en 2014. Le texte a ensuite été examiné par le Sénat fin mars 2015 avec près de 140 amendements discutés. Les millions de personnes concernées par cette future loi devront pourtant patienter jusqu’au 1er janvier 2016 (au lieu de mai 2015) pour sa mise en œuvre, soit près de trois ans après le lancement officiel de la concertation. UNE INFORMATION INSUFFISANTE DES FRANÇAIS SUR LE RISQUE DE LA DÉPENDANCE Le risque dépendance est directement lié à l’allongement de la durée de vie. Les baby-boomers ont d’abord retardé le vieillissement de la population française en venant gonfler les tranches d’âge actives mais leur arrivée progressive aux tranches d’âge élevées accroît l’effet « en V » de la pyramide des âges de 2006 à 2035. Cet effet ralentira ensuite, à partir de 2035-2040. Les chiffres parlent d’eux même : les personnes de 60 ans ou plus sont aujourd’hui 15 millions, elles seront 18,9 millions en 2025 et près de 24 millions en 2060 (bases INSEE). Ainsi en 2060, une personne sur trois aura plus de 60 ans. Le nombre des personnes de plus de 85 ans va presque quadrupler d’ici 2050, passant de 1,4 million à 4,8 millions. DOSSIER EN CHIFFRES 80% des français se sentent concernés par la dépendance. 64% des français sont ou ont été confrontés à la dépendance. 20% des citoyens seraient prêts à s’assurer à titre individuel. entreprises françaises proposent à leurs salariés une couverture 9% des contre la dépendance pour un budget mensuel moyen entre 5 et 15 €. En 2060, un tiers des Français aura plus de 60 ans et les plus de 85 ans seront près de 5 millions, contre 1,4 millions aujourd’hui. 21,1 milliards d’euros montant en 2011 des dépenses publiques de prise en charge de la perte d’autonomie Montant au titre des dépenses de santé 11 milliards d’€ Prise en charge médico-sociale 8 milliards d’€ L’hébergement 2,1 milliards d’€ 35 milliards d’euros (en valeur équivalente de 2011) C’est le montant projeté en 2060, de la prise en charge publique de la perte d’autonomie. Exprimé autrement, c’est 1,17 point de PIB en plus qui serait nécessaire pour couvrir les besoins à cette date. Or cette notion de dépendance est mal appréhendée dans le grand public. Seulement un peu plus de la moitié des français s’estiment bien informés sur les solutions pour faire face à ce risque. La grande majorité ignore les modalités de financement public et indique ne pas connaitre le coût mensuel de la perte d’autonomie. En effet, le coût du maintien à domicile d’une personne dépendante est relativement mal estimé. Selon la DRESS, il peut s’évaluer aux alentours de 1 800 € par mois. alors enclenchée. La décision d’attribuer ou non l’APA est prise par le président du Conseil départemental et doit être notifiée dans un délai de deux mois. Pour accéder à l’APA, il est nécessaire de remplir certaines conditions de résidence, d’âge et de perte d’autonomie. L’APA est destinée aux personnes qui, au-delà des soins qu’elles reçoivent, ont besoin d’être aidées pour accomplir les actes de la vie quotidienne, ou dont l’état nécessite d’être surveillé régulièrement. La dépendance demeure le symbole d’une échéance lointaine même si elle est redoutée, et on observe une certaine « myopie » des français face à ce risque. Le financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes s’organise en France autour de trois acteurs : la famille, l’Etat et le marché. On compte en France 1,2 million de bénéficiaires de l’APA. Avec l’allongement de l’espérance de vie et l’arrivée des générations du baby-boom aux âges de la dépendance (80 ans en moyenne), ce chiffre devrait atteindre 1,5 million en 2025 et 2 millions en 2040. Actuellement, l’Etat prend déjà en charge une partie des frais occasionnés. Les personnes âgées peuvent bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Elles peuvent aussi bénéficier d’une aide à domicile ou d’un portage de repas. Que faut-il entendre par « dépendance » ? L’APA (ALLOCATION POUR L’AUTONOMIE) L’état de dépendance est caractérisé par une perte de mobilité et d’autonomie. Pour définir cet état, il convient de déterminer si une personne est capable ou non d’effectuer les quatre ou cinq actes ordinaires de la vie courante sans aide extérieure. Pour prétendre à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), il faut adresser un dossier au président du Conseil départemental. La procédure d’instruction comporte une phase d’évaluation du degré de perte d’autonomie, et une phase administrative est François Hollande, en 2012, avait promis de doubler le plafond de l’APA pour les personnes les moins autonomes, une mesure dont le coût était évalué à 220 millions d’euros, et d’adapter 80 000 logements par an pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, pour un coût de 140 millions d’euros. L’AIDE À DOMICILE Il est à noter que face à une situation de dépendance de leur proche, les aidants privilégient d’abord le maintien à domicile, en dépit de contraintes qui peuvent être importantes. L’aide apportée est avant tout concrète, pratique et surtout régulière ; 66 % aident même la personne dépendante ➥ PRÉVI infos “LA LETTRE D’INFORMATIONS DE LA MUTUELLE PRÉVIFRANCE POUR LES EXPERTS-COMPTABLES” ➥ dans ses gestes du quotidien. La solidarité familiale est quasi systématique mais rarement suffisante puisque 75 % font appel à des aides extérieures. Le secteur de l’aide à domicile connait des difficultés. De nombreuses structures rencontrent des difficultés financières notamment du fait de la crise des finances locales et de l’essoufflement du modèle de tarification. Les dépenses d’aide à domicile de la CNAV ont augmenté de 80 millions d’euros entre 2009 et 2012, pour s’établir aux alentours de 344 millions d’euros. Le 10 décembre 2014, le gouvernement a décidé d’accorder un coup de pouce aux associations d’aide à domicile en revalorisant de 1 % la valeur du point, gelée depuis avril 2009. L’argent provient de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa), payée par les retraités imposables. Cette contribution qui doit rapporter 645 millions d’euros en 2015 est le bras financier de la future loi d’adaptation de la société au vieillissement. Or en 2013 et 2014, l’argent de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie a servi à renflouer le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), destiné à financer le minimum vieillesse (Aspa) ainsi que les cotisations de la retraite des chômeurs. Les associations de retraités et les professionnels de l’aide à domicile demandent que pour 2015, la Casa soit intégralement consacrée au soutien des personnes en perte d’autonomie. LA NÉCESSITÉ D’UNE RÉFORME La réforme de la dépendance ayant été annoncée depuis 2007, les demandes des professionnels du secteur sont fortes. En février 2014, le gouvernement a présenté le projet de loi d’orientation et de programmation « pour l’adaptation de la société au vieillissement ». Le 19 mars 2015, le Sénat a adopté, en première lecture, le projet de loi, par 178 voix pour et aucune contre. Ce texte vise à préparer la société française au vieillissement de sa population en anticipant la prise en charge et en garantissant l’autonomie des personnes âgées. Cette réforme doit être financée par la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie. Sur 645 millions d’euros, 375 seront notamment alloués à la revalorisation des aides personnelles à l’autonomie (APA), 140 aux subventions des aides techniques et 80 à l’adaptation des logements. Si plus des trois quarts des français jugent une réforme de la dépendance nécessaire et approuvent le projet de loi, ils sont conscients que celui-ci ne résout pas la question du financement. Le texte qui devait entrer en vigueur mi 2015 a été reporté au 1er janvier 2016 LE PROJET DE LOI S’ARTICULE AUTOUR DE 3 GRANDS AXES : ■ ■ ■ Anticiper pour prévenir la perte d’autonomie : favoriser le maintien à domicile, les actions de prévention, plan national de prévention du suicide des personnes âgées, mobilisation nationale de lutte contre l’isolement. La priorité est donnée au maintien à domicile quand il est souhaité par la personne âgée. Adapter les politiques publiques au vieillissement : adaptation des logements, modernisation des résidences autonomie, intégration des problématiques du vieillissement dans les programmes locaux d’habitat et dans les plans de déplacement urbain, etc… Améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie : protection des droits et libertés des personnes âgées, réforme de l’allocation personnalisée d’autonomie, soutien des proches aidants. Les plafonds de l’APA seront valorisés afin d’augmenter le niveau d’aide et de réduire le ticket modérateur. Par ailleurs, le projet prévoit de réguler les assurances dépendance privées et de créer une « aide au répit » pour les aidants familiaux. Notre Service Relation Experts-comptables @ OC T 2015 LA QUESTION DU FINANCEMENT DE LA DÉPENDANCE DEMEURE Les dépenses de soins et d’hébergement sont l’une des grandes difficultés auxquelles sont confrontées les personnes âgées et leurs aidants. Six personnes interrogées sur dix optent pour un financement de la perte d’autonomie qui s’appuie à la fois sur la solidarité nationale et sur une assurance complémentaire et près des 2/3 considèrent que l’assurance dépendance est une solution. Pourtant, si 85 % pensent qu’il faut se prémunir financièrement contre ce risque, 71 % reconnaissent ne pas l’être (baromètre Ocirp). Le débat est ouvert. Certains plaident pour la mise sur le marché de produits clairs labellisés avec de vraies incitations fiscales. D’autres estiment qu’il faut trouver un accord européen pour sortir des critères de Maastricht les dépenses publiques réalisées en faveur du grand âge. L’idée d’une seconde journée de solidarité et sa généralisation aux travailleurs non-salariés a également été évoquée, comme la mise en place d’une obligation de s’assurer. La dépendance a et aura un impact direct sur la vie des salariés et donc des entreprises. La loi prévoyant le don de RTT aux aidants et la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement, sont au cœur des débats de l’actualité sociale. Si la problématique de la dépendance fait de plus en plus l’objet d’une prise de conscience, une réforme en profondeur doit être étudiée et débattue. Les récentes mesures votées ne traitent pas la question de manière pérenne alors même que dès 2020, les générations les plus nombreuses du baby-boom vont arriver aux âges où la perte d’autonomie devient fréquente. ◆ Lettre d’information éditée par la Mutuelle Prévifrance. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité - SIREN n° 776 950 669. Rédaction : Service communication Prévifrance - © : HVA Conseil 2015 - 5603 - Crédit photos : ThinkstockPhotos : ©BakiBG, ©Michaeljung, ©Jupiterimages 05 31 54 74 82 www.previfrance.fr [email protected] Retrouvez cette lettre d’information dans l’espace « Partenaires Prévifrance » Prévifrance vous propose gratuitement une réunion d’information pour vos collaborateurs pour vous exposer en détail les textes et règlements en vigueur et vous résumer les points opérationnels à retenir. Pour plus d’informations, contactez M. Daniel MENET - 06 46 85 87 44 - [email protected]