De : Anne Fraïsse univ-montp3.fr> Objet : Réponse

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De : Anne Fraïsse univ-montp3.fr> Objet : Réponse
De : Anne Fraïsse <[email protected]>
Objet : Réponse aux déclarations de Mme la Ministère
Date : 21 septembre 2013 11:34:18 UTC+02:00
Chers étudiants, chers collègues,
Dans un entretien au journal Midi-Libre paru aujourd'hui, Madame la ministre de
l'enseignement supérieur et de la recherche fait peser sur l'université Paul Valéry Montpellier
3 la responsabilité des difficultés financières que nous connaissons plutôt que d'assumer les
conséquences annoncées de sa politique. La ficelle est très grosse. Afin de démontrer l'inanité
de ces accusations, j'ai décidé de diffuser sur le site internet de l'université (rubrique
L'Université / La Présidente, l'équipe de direction) les courriers échangés depuis 3 ans avec le
ministère afin que chacun puisse en prendre connaissance
Vous pourrez ainsi constater que, le 4 novembre 2011, l'université a interpellé le cabinet de la
ministre à propos du budget initial 2012. Puisque le ministère sous-estimait volontairement le
coût de la masse salariale transférée dans le cadre de l'autonomie, je demandais s'il fallait faire
apparaître ce déficit ou s'il fallait s'en tenir à l'estimation du ministère et présenter un budget
insincère (document 1, p. 2 point 6).
Le 16 novembre 2011, M. Patrick Hetzel, directeur de l'enseignement supérieur, aujourd'hui
député, et Frédéric Guin, directeur des affaires financières, promu par décret du président de
la République du 14 mars 2013 secrétaire général du ministère de l'éducation nationale et du
ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche répondaient, en langage
technocratique, en nous imposant de nous en tenir à l'estimation faite par le ministère et donc
de présenter un budget insincère (document 2, p. 3, point 6). Non sans un certain cynisme, ils
précisaient même qu'en sous-estimant la masse salariale le conseil d'administration pouvait
être certain de ne pas avoir à rendre d'argent au ministère ; un comble.
Bien évidemment cette information a été portée à la connaissance du conseil d'administration
(compte-rendus n°448 du 13 décembre 2011 et n°465 du 28 mai 2013) où le ministre est
représenté par le recteur, chancelier des universités. Elle figure également, pp.6 et 7 du
rapport de gestion 2012 présenté au conseil d'administration et qui est transmis à la cour des
comptes.
Par courrier du 13 janvier 2012, M. le recteur accusait réception du budget de l'université et
indiquait qu'il n'avait pas d'observations particulières à formuler (document 3). Le recteur a,
d'ailleurs, toujours souligné le sérieux de la gestion financière de l'université allant jusqu'à
rendre hommage au travail de nos services lorsqu'il a approuvé le budget 2013 en déficit
(document 4, courrier du 17 décembre 2012).
Enfin, s'agissant de l'essentiel, c'est à dire du risque que le désengagement de l'État faisait
courir à l'université et au site de Béziers, il a été discuté avec les services de l'État le 2
septembre 2013 comme en témoigne le compte-rendu de la réunion rédigé par la chancellerie
(document 5).
Aucune des allégations portées contre l'université n'est exacte. Je ne veux pas savoir si Mme
la ministre connait mal le dossier, si elle est mal conseillée ou si elle fait ces déclarations
sciemment ; ce n'est pas ce qui m'importe. Je prends acte de son engagement de permettre le
fonctionnement normal et durable du site de Béziers et puisque nous apportons publiquement
la preuve que les difficultés actuelles sont le fait exclusif du Ministère de l'enseignement
supérieur et qu'il en a toujours été informé, j'attends que les erreurs commises par le passé
soient réparées au plus vite.
Anne Fraisse
Retrouvez les documents cités à l'adresse : http://www.univmontp3.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=17:la-prdente-lipe-dedirection&catid=153&Itemid=38