Silenciô, l`Enfant sans Nom
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Silenciô, l`Enfant sans Nom
Silenciô, l’Enfant sans Nom Avec : D’ de Kabal, Franco Mannara Farid Ounchiouene Texte D’ de Kabal Mise en scène : D’ de Kabal et Farid Ounchiouene Chorégrahie : Farid Ounchiouene Musique : Franco Mannara Spectacle jeune public à partir de 8 ans Création au Théâtre d’Ivry – Antoine Vitez le 5 décembre 2013 Production RIPOSTE – Coproduction Théâtre d’Ivry – Antoine Vitez (en cours) RIPOSTE est subventionnée par le Conseil Général de la Seine Saint Denis et la Région Ile de France, avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations Contact administration : Véronique Felenbok – [email protected] – 06 61 78 24 16 Contact diffusion : Antoine Blessson – [email protected] – 06 68 06 01 98 Note d’intention… Dans mes écrits, au fil de l’évolution de mon travail, je me suis beaucoup attaché à décrire les douleurs et les peurs de l’homme. J’ai souvent tenté de lire dans ses blessures. C’est là, je pense, que se trouvent un bon nombre de pistes permettant de saisir le sens de l’âme humaine. Et c’est en allant chercher au fond de mes traumas et de ceux de mes semblables que finissent par se dégager des pistes permettant une analyse de la société dans laquelle l’homme se sent encastré. En ce sens, le travail autour de l’enfance, m’a toujours semblé être un chemin particulièrement intéressant. Comme je l’évoquais dans ma création jeune public précédente, Le petit Chaperon en Sweat Rouge, «Les adultes d’aujourd’hui sont les enfants d’avant», ainsi c’est en interrogeant l’enfance qu’on peut aussi dégager des pistes permettant de comprendre le monde adulte. L’idée de Silencîo, L’Enfant sans nom fait son chemin en moi depuis quelques années maintenant. Je savais qu’à un moment ou à un autre, j’écrirai sur l’enfance bousculée, blessée, l’enfance dans sa trajectoire la plus oblique, l’enfance comme une cicatrice avec laquelle on doit grandir. Je souhaitais aborder la question de la maltraitance dans un objet théâtral. Sans savoir encore à l’époque comment j’allais m’y prendre, ma seule certitude était qu’un sujet aussi lourd ne pouvait être abordé frontalement, et que – contrairement à mon travail d’écriture habituel – il me faudrait décaler l’approche de ce sujet. C’est en jouant un matin Le petit Chaperon en Sweat Rouge devant un public d’enfants que j’ai su que ce spectacle sur l’enfance maltraitée devait, en premier lieu, s’adresser à des enfants. Ce qui m’amènerait de façon plus aiguë encore à développer une écriture singulière, en finesse et à utiliser les ellipses pour traiter la dureté du monde adulte. Ainsi a commencé à se construire Silenciô, l’Enfant sans nom. Un huis clos, face à face entre deux personnages… Silenciô, l’Enfant sans nom met en scène un face à face entre deux personnages. L’histoire se joue dans un lieu unique. J’aime cette idée de huis clos, elle induit une réelle tension dramaturgique dans la mesure où aucun des protagonistes ne peut échapper au déroulement de l’histoire. Silenciô et Ecorche vivent tous les deux dans un foyer. L’univers qu’induit un tel lieu est pour moi porteur de mystère. Le foyer est un lieu qui nourrit autant de fantasmes que d’inquiétudes. Pour qui n’en n’a jamais côtoyé, c’est un monde qui apparaît totalement opaque et inconnu, très loin du cadre habituel d’une enfance « normale ». Ceux qui travaillent avec les enfants en difficulté le voient souvent comme synonyme d’échec, d’une incapacité à maintenir les enfants dans des conditions viables au sein de leurs familles. Un foyer est, par définition, un autre monde. Il est un espace qui se substitue au monde parents/enfants tel que nous le connaissons. Les enfants y vivent entre eux, y dorment entre eux, encadrés par une équipe éducative. Ils ne sont pas avec leurs parents. C’est un autre monde. Comme l’école, le foyer devrait être un lieu protégé. Et malheureusement, il arrive parfois que des prédateurs déjouent les systèmes de détection et se trouvent à l’école ou dans un foyer ou ailleurs, en contact avec des enfants, qui deviennent alors victimes potentielles. Les enfants comprennent rarement les raisons de leur placement en foyer. Il m'apparaissait intéressant de se placer du point de vue de l'enfant pour donner à entendre cette zone un peu floue des raisons de son placement, qui souvent accompagne son parcours. Ce flou leur conférant une certaine fragilité qui altère leur rapport à l'autre ; et c'est dans ce sens que j'ai tenté de construire le dialogue entre les deux personnages. Silencîo, l’Enfant sans nom raconte une histoire qui met, dans un premier temps, deux adolescents face à face. Les deux personnages ont chacun un parcours singulier. Tout au long du spectacle ils apprennent à se connaître, ils se découvrent l’un l’autre, dévoilent leurs histoires personnelles respectives, en même temps qu’ils nous la livrent. Ce qui frappe d'abord c'est l'extrême simplicité de leur analyse vis‐à‐vis de leur propre situation. On croit comprendre que Silenciô est au foyer parce qu'il a, plus jeune, croisé des prédateurs et que la cellule familiale ne semble pas à même de le protéger. Il a une tache qui lui pousse sur le ventre chaque fois qu'il subit ou qu'il est en danger. Cette tâche est un peu un personnage à elle toute seule, elle est un baromètre pour Silenciô. Loin des prédateurs la tache réduit ou stagne, proche d'un seul d'entre eux elle s'agrandit. Ecorche, lui, dit être au foyer parce que sa mère ne peut plus le supporter. Il mange tous les objets qui passent à portée de main (je voulais fabriquer un personnage qui soit une extension surréaliste du boulimique, l'antithèse de l'anorexique). La figure de l’Ogre Mais ce qui ressemble au premier abord à une discussion entre adolescents, va se transformer lentement en affrontement entre un prédateur et sa proie potentielle. C’est pourquoi je souhaite que la peur, la tension, la méfiance soient présentes tout au long du spectacle, ce qui me permet de travailler sur la figure de l’Ogre, même s’il n’est pas présenté comme tel dès le début de l’histoire. Dans l’imaginaire collectif, l’ogre est monstrueux et dévore les enfants. C’est pourquoi je voulais que le danger soit personnifié par cette figure tout en imaginant un ogre qui échappe aux clichés habituellement colportés. Celui auquel je pensais n’était pas monstrueux, il ne mesurait pas 2 mètres de haut et ne poussait pas des hurlements terrifiants. Je voulais un ogre bien plus redoutable en vérité, un ogre qui ne ressemble pas à un ogre mais à un enfant. Je pense que le prédateur le plus dangereux est celui qui sait ressembler à sa proie. Celui qui, comme le caméléon, se fond dans le décor ambiant. L’ogre de Silencîo, l’Enfant sans nom, lui aussi se fond dans le décor, il se fait passer pour un enfant et est dans l’enceinte du foyer. On ne sait pas comment il y est parvenu. Quand le spectacle commence l’ogre est déjà en place, sa stratégie est rodée, il est déjà en chasse. La peur sera présente tout au long du spectacle, même si l’ogre n’est démasqué que dans la dernière partie de l’histoire. A plusieurs moments du spectacle, nous laisserons croire que c’est le veilleur qui incarne l’ogre, ce veilleur dont Silenciô se méfie plus par réflexe que par réelle crainte. Il me semble intéressant de cristalliser la peur sur un personnage pour effectuer un retournement spectaculaire à l’approche de la fin. Ma rencontre avec Farid’O Ce projet est né de ma rencontre avec le chorégraphe‐danseur Farid Ounchiouene. J'ai écrit le rôle de Silenciô en ayant dans la tête la voix de Farid. J'ai tout de suite été touché par le rapport que ce chorégraphe entretient avec son corps, bien sûr, mais aussi avec les mots. C'est un artiste qui possède cette spécificité de parler en même temps qu'il danse. Il se laisse déborder par les mots. Tout comme son personnage Silenciô qui lutte perpétuellement par la parole, pour que la tâche qui envahit son corps rétrécisse. La parole, la danse, la musique deviennent des outils pour exprimer le mal‐être qui l’habite. La tache de Silenciô sera représentée sur le plateau par du mouvement, elle sera visible, sa progression sera apparente parce que la danse suivra ses variations, la tache sera dansée. Ensemble, nous allons tenter de trouver l'équilibre entre la danse et les mots, leur juste articulation. J'imagine Silenciô en mouvement perpétuel, traduisant son envie de remplir un espace qu'il n'arrive pas à maîtriser. Ecorche, quant à lui, va progressivement s'approcher de Silenciô, tentant de fondre son rythme avec celui de sa proie. Silenciô, prend le parti de ne laisser que très peu de silence entre lui et le monde. Il a cette déformation que peuvent avoir les mendiants dans le métro, cet aspect qu’on pourrait qualifier de légèrement récitatif. Silenciô, à force de parler et de remplir l’espace sonore, voit sa parole devenir musique. Elle n’est jamais plate ou monocorde, elle semble danser avec lui. Similaire à un long rap, sa partition est tantôt scandée, tantôt rappée, tantôt parlée. Elle est toute en relief, mouvante, parfois rampante comme son corps. Silenciô danse près du sol parce que quand il est en danger il croit voir les plafonds bouger, il danse près du sol pour ne pas avoir le vertige. Ecorche, lui, dans sa stratégie d’approche, va tenter de se fondre dans le décor et dans l’espace sonore avec Silenciô. Sa parole sera aussi musique, ce qui va initier le rapprochement entre les deux protagonistes. La danse La danse de Farid'O est une danse en adéquation avec sa corpulence, atypique pour un danseur : il est robuste, au physique assez imposant. C'est une danse qui côtoie l'étrangeté dans chacun des mouvements qui la composent. Pour Silenciô, l'Enfant sans nom, nous travaillerons sur la recherche d’une certaine fluidité dans un ancrage au sol fort, servi par des gabarits importants. Farid'O chorégraphiera nos deux corps. J'incarnerai le prédateur dissimulé sous une fausse identité, je serai à l'écoute de ma "proie", je singerai ses gestes, ses mimiques pour parfaire mon camouflage et me faire passer pour ce que je ne suis pas, afin que ma cible ne soit plus sur ses gardes et me laisse l'approcher suffisamment. C’est pourquoi il s’agira de développer un travail sur la synchronisation parfois légèrement décalée. Silenciô a, de par son parcours, côtoyé des ogres, des monstres, d'autres espèces de prédateurs, sa gestuelle en est empreinte, il se meut avec une étrangeté qui quelque fois, semble inquiétante. Il est sur ses gardes, sa part d'animalité a tendance à surgir. La partition chorégraphique du personnage incarnant Silenciô sera tout autant un travail au sol que sur l’axe vertical. Ecorche lui, de par sa technique d'approche, aura une partition tout aussi variée mais dans une séquence plus courte, qu'il répétera en boucle, inlassablement, afin de tenter de tromper Silenciô. Une danse rampante donc, des corps forts mais fluides, l'impression de deux masses animales sur le plateau, viendront renforcer l'aspect terrifiant que je souhaite créer. La musique La musique sera un personnage à part entière. C’est Franco Mannara, mon indispensable partenaire depuis de nombreuses années, musicien, compositeur et chanteur, qui la prendra en charge. Enfermé dans un cube de plexiglas, il jouera également le rôle du veilleur du foyer. La musique sera interprétée en direct, avec notamment un fond sonore composant cette nuit inquiétante peuplée de figures étranges. dans laquelle les deux personnages sont livrés à eux‐mêmes. D’ de Kabal D’ de Kabal D’ de Kabal se définit avant tout comme un chercheur, un expérimentateur de croisements entre les disciplines. Il commence le rap en 1993 comme co‐créateur du groupe KABAL, et tourne pendant 2 ans avec le groupe ASSASSIN de 1995 à 1997, à l’époque l’un des groupes phares de la scène française. De 1998 à 2001, en plus du rap il multiplie les expériences au théâtre, où il découvre un nouvel espace de jeu. Il apprend le métier de comédien aux côtés de Mohamed Rouabhi avec la compagnie LES ACHARNES dans le spectacle Malcolm X, Soigne ton droit, Requiem Opus 61. Dans ces pièces il joue et il rappe, et la réaction, les échanges avec ce public qu’il ne connait pas à ce moment là, change irrémédiablement son approche de ce métier à double facette : auteur et diseur. En 2001, il découvre le Slam. La rencontre avec cette pratique et les gens qui l’accompagnent est une incroyable histoire d’amour. Dès 2002, avec deux collègues slammeurs et un multi‐ instrumentiste (Félix J, Nada puis Abd El Haq, et Franco Mannara) il fonde Spoke Orkestra (2 albums en 2004 et 2007). Entre 2003 et 2007 il est le co‐créateur d’un des plus importants événements Slam du territoire : Bouchazoreill’Slam, à Paris, tout d’abord à La Boule Noire, puis au Trabendo. Au théâtre, de 2005 à 2007, il joue dans deux créations de Stéphanie Loïk : Sozaboy suivi de Monne, Outrages Et Défis, puis en 2010‐2011 dans Timon d’Athènes mis en scène par Razerka Lavant. En 2005, il fonde sa propre compagnie, R.I.P.O.S.T.E., et multiplie les projets, toujours au croisement des différentes disciplines qui l’ont nourrit (la musique, le slam, l’écriture et le théâtre) : projet 93 Slam Caravave (ateliers et sessions slam en Seine Siant Denis), festival Perturbance (musique et improvisation), projet Université Hip‐Hop Mobile (espace de rencontres, d’échanges, de recherches et de transmission autour de la culture hip hop)… Il enrichit également son expérience théâtrale en créant plusieurs spectacles dont il est cette fois‐ ci à la fois l’auteur et le metteur en scène : Ecorces de Peine, un spectacle sur l’esclavage mêlant danse hip hop, Slam/Poésie et Human beat box (création en 2006 et une cinquantaine de dates de tournée entre 2006 et 2008) ; Les Enfants Perdus, un spectacle co‐mis en scène avec Farid Berki sur l’histoire du hip hop mêlant Slam/Théâtre, danse hip‐hop, Djing (création en 2008 et tournée d’environ 30 dates en 2009‐2010), Femmes de Paroles, un spectacle qui donne la parole à un groupe de 8 femmes, slameuses, rappeuses, comédiennes et danseuses (création en 2009 au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry sur Seine – 32 représentations). En 2011, création du conte vocal Le Petit Chaperon en Sweat Rouge à destination du jeune public (50 représentations en 2011‐2012, reprise en 2012‐2013). En 2012 il crée Comme une isle au Grand Parquet puis en tournée e enFrance) Avec le collectif Stratégies Obliques qu’il co‐fonde à Chelles avec le pianiste Benoit Delbecq et le guitariste multi‐instrumentiste Franco Mannara, D’ de Kabal joue dans Zip Gun un spectacle sur la poésie urbaine mis en scène par Mathieu Bauer et écrit et joue Une nuit en palabres dans une mise en scène d’Hassane Kouayaté (Théâtre de Chelles et Maison des Métallos, octobre‐novembre 2010) En juin 2010, D’ de Kabal sort son premier ouvrage intitulé Chants Barbares édité aux Editions L’Oeil du Souffleur dans la collection Théâtre. Il s’agit là d’un recueil de textes composé de sept de ses pièces de théâtre. En 2013, avec le Collectif Stratégies Obliques il est à l’initiative de la création de Tout va bien en Amérique (mise en scène : David Lescot) aux Bouffes du Nord. En projet pour 2014 : création d’Agamemnon, Opéra Hip Hop. Franco Mannara Artistique/créations En juin 2011, Le grand inventaire avec Abd El Haq, Felix Jousserand et Benjamin Colin à Canal 93. En 2010, performance sur le thème des listes, invité par Le Louvre et Umberto Ecco (sous la Pyramide du Louvrez). Création d’Une nuit en palabre, avec D’ de Kabal, B. Delbecq par H. Kouyaté au Théâtre de Chelles. Mise en scène du spectacle « Paroles de femmes ». En 2009, création de la pièce Zip Gun avec D' de Kabal, G. Clavel, B. Delbecq, par M. Bauer au Théâtre de Chelles. Composition de la musique de la pièce Femmes de parole, de D' de Kabal. Sur scène depuis 2009 avec : Ray Lema, Benoît Delbecq, Franck Vaillant, Benjamin Colin, Noel Akshoté, Stéphane Payen, Niveau Zero, Beat Crusher, Marc Sens, Edward Perraud, Jeff lee Johnson... En 2007 et 2008, réalisation du clip On vit là pour Spoke Orkestra. Musique pour la pièce After Juliet par Laurent Vacher (Cie du Bredin)‐Théâtre de Lunéville. En 2006, écriture, montage et présentation du spectacle TTS pour l'Adiam 91. Lauréat du FAIR 2006 avec Spoke Orkestra. Création de L'Antishow, à l’Espace 1789 (St Ouen), avec charlotte etc., Fantazio et D’ de Kabal. En 2005, tournée Spoke Orkestra (Rennes, Reims, Burkina Faso...). Coaching et arrangements pour la scène et tournée avec Orly Chap (Universal) En 2004, composition de la musique de la pièce Pas si passé que ça de Philippe Malone mise en scène par Laurent Vacher (Cie du bredin). De 1996 à 2000, composition et interprétation sur scène des musiques de Noces de sang de Garcia Lorca, La paix du dimanche de Osborne, Bal trap de Xavier Durringer pour la compagnie du Jour se lève. En 1997 et 1998, écriture et interprétation du spectacle musical Organic mis en scène par Emmanuel Oger. Chanteur dans l’orchestre «Voies mêlées» dirigé par Andy Emler pour la FNEIJ. En 1995, création du spectacle Nous les monstres, écriture et interprétation du court métrage La lettre. Pédagogie Coaching, stages de chant, master class En 2011, intervention en coaching scène à l’Ada du Tarn, d’Aveyron et du Gers. De 2008 à 2011, membre du CA de l'AFPC (association française des professeurs de chant). De 2003 à 2011, coaching scène et voix, pour le Studio des variétés, au Réseau 92, aux Cuizines de Chelles, à Artel 91, à l’ADA du Tarn, à l’ARIAM IDF. Artistes : Ed‐äke, Narrow Terence, Niveau 0, Tambours battant, Paxti, Water Lilly, Khod breaker, Bewitched hands, Plus guest, Nouvel R… D.E de professeur de chant dans les musiques actuelles. Discographie • 2011, Sutures 2ème solo et 3ème album du Spoke Orkestra, sortie automne, SUPER 16. • 2010, Waed, jouj, tleta avec Harragas :The 1234 sing Ramones quartet vocal, album. • 2009, Caziotone, album. • 2007, 5 titres pour la compilation Bouchazoreill' slam expérience ; La théorie du K.O, album et Spoke orkestra n'existe pas, album. • 2006, Infréquentables E.P Spoke Orkestra, EP ; 1 titre pour la compilation Tchernobyl 20 ans avec Spoke Orkestra. • 2004 Interdit aux mineurs de Spoke Orkestra, album ; 1 titre solo sur la compilation Le Ballu • 2003, album solo La shadow stratégie. • 2001, Philip Dargent, maxi‐vinyle de musique électronique. • 1996, A avec Franco & Zanzibar express. • 1991, 2 titres sur la compilation Bons baisers de Paris avec les Alice lovers. Mixage et direction artistique d’albums : D' de Kabal Incassable(s) ; Autopsie d’une Sous France ; I’m half Divine ; Clément Bertrand; Khod Breaker; D.A de la compilation Paroles de femmes. Remix pour Apple Jelly, Bo, Marc Ducret, Fantazio… Farid Ounchiouene – Cie Farido Farid Ounchiouene, chorégraphe et metteur en scène, interprète autodidacte originaire de Lille, débute sa carrière en tant que danseur professionnel en 1994 suite à une audition organisée à l'initiative de l'Etat et de la Région Nord‐Pas‐de‐Calais. Il est ensuite remarqué en 1996 aux Rencontres de danses urbaines de La Villette. Attiré par l'interprétation dramatique, il est aussi curieux d'ouvrir sa pratique de danseur hip hop à d'autres disciplines artistiques. Continuant ses collaborations artistiques avec plusieurs compagnies, il participera également à plusieurs stages de théâtre, danse contemporaine et cirque, entre 1997 et 2003, en France et à l’étranger. Puis il joue dans Parking, un monologue de François Bon, mis en scène par Ida Tesla (Le Fresnoy ‐ Studio National des Arts Contemporains). Retournant ensuite à ses racines kabyles et berbères, il se penche sur la tradition orale et explore les contes, les poètes, les philosophes qui ont nourri sa culture. Ainsi naît, en collaboration avec le Grand Bleu SNJP de Lille, Histoire d’Ali le Simple, un conte kabyle qu'il met en mouvement, en utilisant les techniques du hip‐hop et les espaces sonores créés par un percussionniste. Porté par l'envie de développer une démarche de création qui lui est propre, il fonde en 2002 la Compagnie Farid'O. Muni d'un vocabulaire chorégraphique enrichi d'une ouverture vers d'autres disciplines artistiques, il crée en 2003 Syntracks, pièce alliant danse hip hop, musique, cirque et poésie. Le texte occupe alors une place de plus en plus importante dans sa démarche de création et il interprète en 2004 La Nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès, solo de danse et théâtre, qui sera présenté au Festival d'Avignon. Il crée ensuite Etre dans la rue (2006), pièce chorégraphique de rue pour trois danseurs et un guitariste. Puis il met en scène les textes Saleté (2007) d'après le roman de Robert Schneider et Mistero Buffo (2008) d'après Dario Fo, mêlant dans les deux pièces le théâtre et la danse. En 2010, il travaille avec Aziz Chouaki, musicien, dramaturge auteur de romans et de textes pour le théâtre pour l'adaptation à la scène de son roman L'Etoile d'Alger. La pièce éponyme, mise en scène et chorégraphiée par Farid Ounchiouene, est accueillie en résidence puis créée au Théâtre National de Chaillot. Issue d’un laboratoire de recherche mené précédemment autour du quotidien des Sans‐papiers, Nobody est créée en mars 2011. Cette pièce pour cinq danseurs et un comédien est construite à partir d'un extrait du texte Les Insomniaques, de l'auteur espagnol Juan Mayorga. A l’ombre du Mur : présentée le 09 septembre 2012, dans le cadre de l’ouverture de saison du centre Culturel Le Safran (Amiens), cette forme courte naît de la rencontre artistique entre Farid Ounchiouene et Rida Belghiat. Leur lecture dansée a été imaginée à partir d’un extrait du Cadavre encerclé, texte inclus dans le recueil théâtral intitulé Le Cercle des représailles de Kateb Yacine (1959). Une première étape de travail de ce projet a été présentée en mars 2012, lors de la semaine de la francophonie, à la Maison des Métallos (Paris – 11). En parallèle de la prochaine création qu’il est en train d’imaginer (une fable urbaine sur l’identité et la folie, à partir d’un texte original de Aziz Chouaki) Farid Ounchiouene explore d’autres univers artistiques et collabore avec : ‐ ‐ ‐ la Cie R.I.P.O.S.T.E ‐ Saint Denis (direction artistique : D’de Kabal) la Cie Passeurs de Mémoires ‐ Lyon (direction artistique : Dominique Lurcel) la Cie Bottom Théâtre‐ Tulle (direction artistique : MP Besanger) Et s’attèle à un nouveau projet de création qui viendra préfigurer l’ouverture du prochain Centre Euro Régional des Cultures Urbaines, à Lille, au premier semestre 2014. Démarche artistique Depuis la création de la Compagnie Farid’O, Farid Ounchiouene développe un style singulier qui renouvelle et déborde l'univers de la danse hip hop. Réfractaire aux cloisonnements, il privilégie une approche résolument pluridisciplinaire et se nourrit de tous les univers ‐ danse ; théâtre, vidéo ; arts du cirque et de la rue ; musique et cinéma, conte… ‐ qu’il croise et entremêle pour mieux faire entrer en résonance la parole du théâtre avec les gestes de la chorégraphie. De Prévert à Kateb Yacine; de Primo Lévi à Stanley Kubrick; Farid Ounchiouene absorbe les influences et s'en inspire, avec un intérêt toujours plus fort pour les mots, ceux de la littérature et du quotidien. Chacun de ses spectacles lui permet d’aller plus loin dans sa propre quête, celle du sens à donner au geste, celui qui explore le mot et travaille le corps. Creusant son propre sillon, il s’enrichit des rencontres et multiplie les collaborations artistiques. Son travail témoigne aussi d’un certain engagement, au travers des thèmes et des œuvres choisies. Identité, exil ou difficulté d’être soi sont autant de questions qu’il aborde sans préjugés mais avec le même parti pris ; celui d’aller au‐delà ; en confrontant les expériences et les repères.