Plan de lutte officiel

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Plan de lutte officiel
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Le 1er janvier 2015, la lutte obligatoire contre
le virus de la BVD ( BVD-V ) sera lancée.
C’était en effet le souhait de l’ensemble des
organisations agricoles de doter la Belgique
d’un programme obligatoire de lutte visant
l’éradication de cette maladie.
Les raisons en sont avant tout économiques,
les pertes liées à la circulation de ce virus
dans nos élevages étant estimées à plus
de 7.600.000 € par an. Mais c’est aussi en
réponse à la mise en place de programmes
similaires dans un grand nombre de pays
européens ( Suisse, Allemagne, Autriche,
Grand-Duché de Luxembourg, Irlande ).
Cette lutte étant demandée par le secteur,
les coûts seront à charge de chaque
détenteur même si les réserves du Fonds
de santé seront certainement mobilisées
pour en réduire l’impact, au maximum des
budgets disponibles.
Pour rappel, la BVD ( Bovine Viral Diarrhea )
est une maladie virale bien présente dans
le cheptel belge. La particularité de cette
maladie est que le virus de la BVD (BVD-V)
peut causer une infection permanente chez
certains individus. Pour ce faire, il faut que
le BVD-V infecte une vache gestante entre
le 30ème et le 125ème jour de gestation. Le
fœtus peut dès lors devenir « IPI » c’est à dire
« Infecté Persistant Immunotolérant ».
L’animal IPI ne combattra jamais le virus de
la BVD et l’hébergera à vie. Mais surtout, il
l’excrétera en quantités phénoménales dans
son environnement en permanence !
Ce sont donc ces animaux IPI qui sont ciblés
par le plan de lutte.
En effet, leur dépistage suivi de leur réforme
rapide est un point crucial pour éliminer le
virus d’un troupeau.
Infos et contact
Allée des artisans 2
5590 ciney
Tel : 083 / 23 05 15 - Fax : 083 / 23 05 16
www.arsia.be
éditeur responsable : Jean Detiffe, Président de l’Arsia
Rédaction : Marie-Pierre Michiels
Date de publication : Juillet 2014
Mise en page : Arsia
Table des matières
Le plan de lutte
1. Le plan de lutte obligatoire en 2015. . ......................................................... 04
2. La convention Arsia................................................................................ 05
3. Certification individuelle ......................................................................... 06
• Dépister pour attribuer un statut par bovin............................................. 06
• Impact des statuts............................................................................. 06
• Les différents statuts.......................................................................... 07
La lutte en pratique...
1. Le dépistage......................................................................................... 08
•
•
•
•
Dépistage à la naissance..................................................................... 08
Dépistage des mères de veaux positifs................................................... 10
Dépistage à l’achat............................................................................ 10
Dépistage des avortons...................................................................... 11
2. Interprétation des résultats...................................................................... 11
3. Comment connaître le statut d’un bovin ?................................................... 12
4.Coût................................................................................................... 12
Plan de lutte
1. Le plan de lutte obligatoire en 2015
Que faudra-t-il faire ?
La lutte impose dans un premier temps :
•
•
•
•
le dépistage systématique des veaux dans les 7 jours suivant la naissance
le dépistage des mères de veaux positifs
le dépistage des bovins importés nés après le 01.01.2015 avant leur introduction dans un
cheptel belge
le dépistage des avortons et veaux mort-nés
Le dépistage se fait par recherche du virus de la BVD ( au moyen des 2 tests PCR ou Elisa Ag Erns ).
Planning
Le plan de lutte a pour objectif de dépister tous les animaux IPI et à plus ou moins long terme de les
éliminer. Les différentes étapes prévues par l’arrêté royal vont progressivement durcir la lutte pour
aboutir à l’assainissement de la Belgique.
Cependant, seules les premières étapes ont été complètement définies ; de nouveaux arrêtés royaux
s’ajouteront par la suite, suivant l’évolution de la lutte, pour préciser les changements ultérieurs.
En 2015 a la lutte contre le BVD-V deviendra obligatoire pour tout le monde.
a les bovins au statut IPI seront bloqués dans Sanitel.
En 2016 a les animaux IPI devront être abattus immédiatement.
En 2017
a des dérogations pourraient être attribuées aux troupeaux assainis.
a les bovins au « statut BVD inconnu » seront bloqués dans Sanitel.
Vers 2019 a les bovins au « statut BVD inconnu » devront obligatoirement être testés.
Vers 2020 a la Belgique devrait être indemne de BVD.
a un programme de surveillance sérologique sera alors mis en place dans
l’ensemble des cheptels bovins et les mesures de contrôle à l’importation en
provenance de pays non indemnes devront être renforcées.
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Objectifs
Ces mesures sont prévues pour rendre la Belgique indemne de BVD d’ici 2020.
Cependant, certains points clefs d’un plan de
lutte contre une maladie telle que la BVD ont
été négligés dans l’arrêté royal, ce qui risque
d’augmenter la durée de la lutte et donc les
coûts.
En effet, le contrôle des achats n’est pas obligatoire alors que la BVD est clairement une
maladie qui s’achète. Le risque de voir de
nouveaux troupeaux se contaminer est donc
bien présent !
De plus, aucun délai de réforme des IPI n’est
imposé. Pourtant garder de tels animaux au
sein de son cheptel maintient le virus dans
l’exploitation et engendre la naissance de
nouveaux IPI… ce qui ne peut qu’allonger le
délai d’assainissement du troupeau et donc
du cheptel belge.
Or, si après 2 années de lutte, la pression d’infection n’a pas sensiblement baissé, il est très
probable que la mise en application des dérogations prévues dès 2017 ( cf page 4 ) pour les
troupeaux assainis soit retardée, contraignant
ainsi un grand nombre de détenteurs à devoir
financer une année supplémentaire de dépistage à la naissance.
2. La convention ARSIA
Pour qui ?
Que faut il faire?
Tout détenteur de bovins en ordre de cotisation à ARSIA + ( mutuelle libre de l’ARSIA ) peut
signer la « convention BVD 2015 ».
•
•
Objectifs
•
Cette convention est complémentaire à la
lutte BVD obligatoire et vise à accélérer l’assainissement des troupeaux infectés et à limiter
la propagation du virus aux troupeaux sains.
Avantages
En signant la convention, le détenteur s’engage à :
contrôler tous ses achats
réformer les IPI dans les 3 mois suivant
leur diagnostic
réaliser un bilan troupeau si un bovin né
dans l’exploitation est diagnostiqué IPI.
Pour récompenser cette démarche de lutte
proactive, l’Arsia accorde une ristourne de 1€
minimum pour les analyses BVD réalisées lors
du dépistage à la naissance et lors d’un bilan
troupeau si celui-ci est réalisé en accord avec
l’Arsia.
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3. Certification individuelle
Dépister pour attribuer un statut par bovin
Les résultats obtenus lors du dépistage BVD des veaux à la naissance ou de tout autre bovin, serviront à attribuer un statut BVD au bovin testé, ainsi qu’à sa mère ou à ses veaux de manière indirecte.
Un résultat négatif
découlera sur un « statut
non IPI après examen »
pour le bovin testé et sur
un « statut non IPI par descendance » pour sa mère.
Un résultat positif donnera un « statut IPI » au bovin
testé, un « statut suspect
d’être IPI » à sa mère et, si le
bovin testé est une femelle,
un « statut IPI » à ses veaux.
Un résultat ininterprétable attribuera le « statut
suspect d’être IPI » au bovin
testé.
Impact des statuts
Les statuts attribués auront évidemment un impact sur le devenir des animaux ! Mais, dans un premier temps, ils n’auront aucune répercussion sur le reste du troupeau.
Statut IPI/suspect d’être IPI : bovin bloqué
dans Sanitel.
Un animal bloqué dans Sanitel ne peut pas être
vendu, participer à des rassemblements, ni être
mis en pâture. Il ne peut quitter l’exploitation que
pour aller à l’abattoir ou au clos d’équarrissage.
Les bovins au « statut suspect d’être IPI »
doivent être (re)testés dans les 7 jours suivant
l’attribution du statut pour pouvoir recevoir
un statut « IPI » ou « non IPI après examen ».
Lorsque le « statut IPI » est attribué à un bovin,
le détenteur dispose de 15 jours pour renvoyer le DI du bovin à l’ARSIA afin qu’il soit
réimprimé en mentionnant le « statut IPI » de
l’animal, sauf si le bovin est éliminé dans ce
délai ou qu’une contre-analyse est en cours.
Statut non IPI après examen : aucune res-
triction.
Seul ce statut permet à un animal de participer à des rassemblements non commerciaux
( foire, concours,… ).
Attention toutefois que si ce statut doit être
attribué sur base d’un résultat négatif obtenu
lorsqu’un bovin au « statut IPI ou suspect d’être
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IPI » est testé à nouveau, une analyse ADN sera
effectuée sur les 2 échantillons reçus pour ce
bovin avant de lui attribuer le « statut non IPI
après examen » afin de s’assurer que c’est bien
le même bovin qui a été contrôlé…
Statut non IPI par descendance / BVD
inconnu : ces bovins peuvent être commer-
cialisés mais ne peuvent pas participer à des
rassemblements non commerciaux.
Attention, dès 2017, les bovins de « statut inconnu » seront bloqués dans Sanitel.
Cas particulier des veaux nés après
2015 : le « statut BVD inconnu » est attribué
en attendant de pouvoir attribuer un statut
au veau sur base d’un résultat BVD. Vu que le
dépistage des veaux à la naissance est obligatoire, le DI ne sera pas imprimé tant qu’aucun
résultat ne sera connu. De ce fait, les bovins
nés après 2015 de statut BVD inconnu seront
bloqués dans Sanitel dès le 01/01/2015.
Cependant, 30 jours après la naissance, s’il n’y
a toujours aucun résultat BVD, le « statut suspect d’être IPI » sera attribué et maintiendra
donc le veau bloqué dans Sanitel.
Les différents statuts
5 statuts BVD différents pourront être attribués aux bovins.
Résultat
positif
IPI
Mère IPI
Bloqué
dans Sanitel
Pas de résultat
30 jours après
la naissance
(si né après
01.01.15)
Suspect
d’être IPI
Résultat
ininterprétable
Mère
d’un IPI 1
Résultat
négatif
Non IPI après
examen
Mère de veau(x)
non IPI
Non IPI par
descendance
Pas de
restriction
Pas de
rassemblements
non
commerciaux 2
Né avant
2015 sans
résultat
BVD inconnu
Né après 2015 en
attendant le
résultat BVD
Sauf si déjà statut «IPI» ou «non IPI après examen»
Les animaux de « statut BVD inconnu » nés avant 2015 seront bloqués dans Sanitel à partir de 2017. Les bovins nés après 2015
sont d’office bloqués dans Sanitel vu que le Document d'Identification ( DI ou passeport bovin ) ne sera pas imprimé.
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1
2
La lutte en pratique...
1. Le dépistage
Intérêt
Le dépistage a pour objectif de détecter les animaux IPI. Dès lors, il devient possible de les sortir
au plus vite du troupeau afin de les empêcher d’engendrer de nouveaux IPI en contaminant les
femelles gestantes et ainsi maintenir le virus dans l’exploitation.
Le dépistage n’a donc d’intérêt que s’il aboutit à la réforme rapide des IPI détectés.
Réalisation du prélèvement
Par l’éleveur via la pose d’une boucle auriculaire à biopsie : uniquement à la naissance.
Les boucles auriculaires à biopsie sont des
boucles de primo identification qui permettent de prélever un échantillon d’oreille
via un système de trocart intégré.
Le prélèvement ainsi réalisé est sous la responsabilité de l’éleveur qui doit dès lors en assurer
la conservation ( au sec et au frigo ) et l’envoi
au laboratoire.
Prise de sang par le vétérinaire d’exploitation dans les autres cas : uniquement
sur
les
bovins
identifiés
conformément à l’arrêté royal régissant l’identification et l’enregistrement des bovins.
De plus, l’échantillon prélevé par le vétérinaire
doit être identifié avec l’identification complète du bovin ( code pays + tous les chiffres,
exemple : BE+ 8 chiffres, FR+ 10 chiffres, LU+
7 chiffres,.. )
Dépistage à la naissance
A propos de la notification de naissance
La prise d’échantillon et son envoi à l’ARSIA ne
dispensent en aucun cas d’effectuer la notification de naissance, par l’enregistrement de la naissance via CERISE ou l’envoi de la notification de
naissance « papier » ( RAPPEL : par rapport à la notification électronique, la notification « papier »
coûte 1 € supplémentaire par veau ).
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Il est important de ne pas oublier que les résultats obtenus sur les veaux permettront l’attribution d’un statut aux mères de ces veaux. Il
est donc essentiel de ne pas faire d’erreur dans
les filiations !
Impact sur l’impression des DI
L’impression du DI requiert 2 conditions :
1.
le veau doit être ENREGISTRE dans Sanitrace ( que la notification de naissance ait
été encodée via CERISE ou par notre service Identification et Enregistrement )
En effet les veaux qui naîtront à partir du 1er
janvier 2015 auront leur statut imprimé directement sur leur DI.
Par conséquent, tant que le résultat BVD ne sera
pas connu, l’impression du DI ne pourra pas être
lancée par nos services.
L’éleveur pressé de voir partir ses veaux devra
donc veiller à faire parvenir ses prélèvements au
laboratoire dans les plus brefs délais !
2.
un statut BVD ( quel qu’il soit ) doit avoir
été attribué au veau sur base d’un résultat
d’analyse ( antigène ).
En effet, les manipulations qui risquent le plus
d’allonger le délai d’impression des DI sont
aux mains de l’éleveur : prise de l’échantillon
( temps écoulé entre la naissance et la pose de
la boucle ) et son envoi ( temps écoulé entre la
prise d’échantillon et sa réception au laboratoire ).
Pose de la boucle à biopsie
Matériel
1.
La boucle à biopsie se place de la même manière qu’une boucle conventionnelle.
Toutefois, le trocart de la boucle faisant office
de pointeau, la pince à boucles traditionnelles
ne peut pas être utilisée pour poser les boucles
à biopsie. Il faut dès lors utiliser une pince spéciale dont le pointeau est amovible. Cette pince
peut néanmoins être utilisée pour poser des
boucles conventionnelles, une fois le pointeau
repositionné.
Cependant, nous vous conseillons vivement
d’utiliser votre ancienne pince pour poser vos
boucles conventionnelles.
Méthode
Il ne faut pas oublier que lorsque vous posez
une boucle à biopsie, non seulement vous
identifiez votre veau mais en plus vous prélevez un échantillon, et dans ce contexte, il est
primordial de se mettre dans les conditions
adéquates !
Montez la boucle à biopsie sur la nouvelle pince à boucles et montez la boucle
conventionnelle sur votre ancienne pince.
De cette façon, le bouclage du veau sera
plus rapide et vous gagnerez du temps !
2.Commencez toujours par poser la boucle
à biopsie : le veau « non averti » est plus
docile, ce qui vous permettra d’augmenter vos chances de réaliser le prélèvement
avec succès.
3.
Assurez une bonne contention du veau.
En effet, les tubes qui parviennent vides
au laboratoire le sont souvent parce que
le veau s’est débattu au moment du « clipsage » de la boucle à biopsie, la traction
exercée sur la boucle empêchant dès lors
le trocart de jouer son rôle d’emportepièce.
Une fois la boucle posée, le trocart reste sur la
pince. Il ne vous reste donc plus qu’à y sceller
le tube de transport transparent correspondant
qui se trouve sur le portoir à boucles.
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Gestion des prélèvements
En utilisant une boucle à biopsie, l’éleveur
devient seul responsable de la bonne prise
de l’échantillon, de sa conservation et de son
envoi au laboratoire !
Une fois prélevée, la biopsie d’oreille doit être
conservée au sec et au frigo en attendant son
envoi au laboratoire ( délai maximal autorisé
de 7 jours ).
Pour ce faire, l’éleveur peut soit faire appel à
son vétérinaire, soit déposer ses prélèvements
directement au laboratoire, soit enfin les y
envoyer par la poste.
C’est pourquoi des enveloppes matelassées
pré-imprimées et au « port payé par le destinataire » sont fournies lors de la commande
des boucles à biopsie.
Chaque éleveur recevra un nombre limité
d’enveloppes, calculé pour permettre un envoi par semaine ( ! maximum 15 échantillons
par enveloppe ).
Pour des envois plus fréquents, il sera possible
de commander des enveloppes supplémentaires lesquelles seront toutefois facturées.
Les notifications de naissance papier peuvent
être glissées dans les enveloppes matelassées
des biopsies. Par contre, les biopsies d’oreille
ne peuvent en aucun cas être envoyées dans
des enveloppes non matelassées ( enveloppes
Sanitel, par exemple ).
Dépistage des mères de veau positif
Lorsqu’un animal recevra le « statut IPI », sa mère
se verra attribuer automatiquement le « statut
suspect d’être IPI » et le détenteur sera dans
l’obligation de la soumettre à un examen virolo-
gique ( prise de sang par le vétérinaire d’exploitation ).
Ceci n’est pas d’application si la mère a déjà le
« statut IPI » ou le « statut non IPI après examen ».
Dépistage à l’achat
Aucune obligation légale n’est prévue dans le
cadre de la lutte BVD lors d’un achat. Cependant, à partir de 2017, tout animal au « statut
BVD inconnu » sera bloqué dans Sanitel.
De ce fait, pour pouvoir être vendu, un bovin
devra d’abord être certifié, ce qui revient à
obliger le dépistage avant achat.
Mais la BVD est une maladie qui s’achète !
Donc même s’il n’existe aucune obligation de
contrôle à l’achat, il est dans l’intérêt de chaque
détenteur de maintenir tout bovin nouvellement acheté en quarantaine en attendant de
le prélever et de recevoir le résultat BVD.
Que faire d’un bovin positif à l’achat ?
Dans le cadre d’un achat, un animal qui obtient un statut IPI peut quitter la ferme pour
être reconduit vers l’exploitation de provenance.
Si aucun accord ne peut être trouvé avec le
vendeur, l’acheteur a 30 jours pour introduire
un recours en annulation.
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En effet, la BVD sous sa forme persistante (animal IPI) fait partie des vices rédhibitoires.
Attention toutefois, la législation relative aux
vices rédhibitoires exige un second prélèvement, réalisé à minimum 21 jours d’intervalle,
dont l’analyse est positive pour pouvoir qualifier l’animal d’IPI.
Importation
Les règles actuelles régissant l’importation de bovins dans notre pays seront toujours d’application.
Dans un premier temps, s’y ajoutera une contrainte supplémentaire pour les bovins nés après le
01.01.2015 : ils devront être dépistés pour la BVD avant d’intégrer un troupeau belge.
L’analyse BVD devra donc se faire dans le pays d’origine ou chez l’importateur selon les tests et types
de prélèvements agréés par l’arrêté royal.
Dépistage des avortons
•
Loi sur les avortements : lorsqu’un détenteur constate un avortement, la loi prévoit qu’il en
informe le vétérinaire d’exploitation pour que ce dernier puisse réaliser les prélèvements nécessaires au dépistage de la brucellose.
•
Avortement dans le cadre de la lutte BVD : tout avorton ou veau mort-né doit être envoyé
au laboratoire par le vétérinaire d’exploitation ( sauf si une marque auriculaire à biopsie a été
posée et le prélèvement envoyé au laboratoire ). En cas d’absence d’avorton, la mère de l’avorton doit être testée si un « statut IPI » ou « non IPI par examen » ne lui a pas été attribué précédemment.
2. Interprétation des résultats
Résultat négatif
Résultat positif
Quel que soit le test utilisé, les résultats « faux
négatifs » sont rares ! ( de l’ordre de 1% ).
Dans le cadre du plan de lutte, on considère que
tout résultat positif signifie que l’animal est IPI.
C’est pourquoi lorsqu’un animal obtient un
résultat négatif, on peut le considérer dès la
première fois comme « non IPI ».
Cependant, en théorie, un résultat peut être
positif soit parce que l’animal est IPI soit
parce qu’il est virémique transitoire. Pour
confirmer qu’il est bien IPI, il faut donc le
tester une seconde fois.
Attention : lorsqu’un animal obtient un résultat négatif en recontrôle ( résultat positif
ou ininterprétable préalable ), une analyse
ADN sera effectuée pour s’assurer que le
résultat négatif correspond bien à l’animal
renseigné.
En pratique, selon les cas, un résultat positif
ne nécessite pas toujours de confirmation.
En effet, un teste Elisa Ag Erns positif sur
biopsie d’oreille correspond dans environ
90 % des cas à un animal IPI.
Résultat ininterprétable
Un résultat ininterprétable est un résultat pour lequel on ne peut tirer aucune conclusion : il n’est
ni négatif, ni positif.
Il faut donc que le vétérinaire réalise un nouveau prélèvement ( prise de sang ) sur l’animal pour
pouvoir espérer obtenir un résultat concluant.
Dans le cadre du plan de lutte obligatoire, un résultat ininterprétable sera considéré comme non
négatif et l’animal aura le « statut suspect d’être IPI » tant qu’un deuxième résultat ne sera pas disponible pour le bovin en question.
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3. Comment connaître le statut d’un bovin ?
Les statuts attribués auront évidemment un impact sur le devenir des animaux ! Mais ils n’auront aucune répercussion sur le reste du troupeau.
Statut imprimé sur le DI
Attestation BVD
Base de données
Le statut sera imprimé sur
le DI de tous les animaux
nés en Belgique à partir du
01/01/2015.
Le détenteur d’un bovin au
« statut non IPI » ou « non
IPI par descendance » dont
le DI ne ferait pas mention
du statut, peut demander la
réimpression du DI du bovin
( moyennant le renvoi du DI
existant ) ou une attestation
BVD auprès de l’ARSIA ( téléchargement possible via le
portail CERISE ).
Tout détenteur et vétérinaire pourra, via CERISE,
avoir accès au statut des
bovins présents dans les
cheptels belges.
Pour les bovins nés avant
cette date, le statut n’apparaîtra sur le DI que s’il y a
réimpression de ce dernier,
lors d’un achat par exemple
( ! la réimpression sera obligatoire quand le « statut IPI »
sera attribué à un bovin ).
4. Coût
Boucles
Analyses
Le surcoût lié à l’intégration d’une boucle à
biopsie de type « ULTRA TST » dans les kits de
primo-identification est de 1€ par rapport au
prix du kit comportant 2 boucles conventionnelles.
Il est prévu que le prix des analyses BVD soit
diminué à partir du 1er janvier 2015. Cependant, le prix exact n’a pas encore été défini.
De plus, la pince nécessaire à la pose des
boucles à biopsie coûte actuellement 25€
HTVA ( année 2014 ).
Pour information, actuellement ( 2014 ), la
recherche antigène BVD revient à 7,50€
( 14,64€ pour les non-cotisants ).
Présence d’un IPI
L’animal IPI maintient le virus de la BVD dans l’exploitation ( sauf mise à l’écart à plusieurs kilomètres… )
et engendre la naissance de nouveaux IPI en contaminant les femelles gestantes. Le seul moyen d’assainir son cheptel, pour espérer pouvoir arrêter le dépistage systématique à la naissance au plus tôt,
est donc de le débarrasser au plus vite de tels animaux.
En plus, lorsque le BVD-V est présent dans un troupeau, il coûte entre 30 et 60€ par vache par an.
Eliminer les IPI et donc le virus ne peut que vous faire gagner de l’argent !
Exemple : troupeau avec 100 vaches productrices
Coût de la BVD : 3 000 à 6 000 €/an a 250 à 500 € / mois
a pour 8 mois d’engraissement d’un animal IPI : perte de 2 000 à 4 000 €... qui ne seront JAMAIS compensés par la vente de l’animal !
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Dépistage par
biopsie d’oreille
Mode opératoire conseillé par l’Arsia
3
1
Pose de la boucle à biopsie
Mise en place des pièces sur la pince
4
2
Pas Ok
Vérification de la bonne prise d’échantillon
Ok
Pince prête à être utilisée
Envoi du ou des échantillon(s) dans l’enveloppe matelassée
Pose de la boucle classique à l’aide de la pince traditionnelle
Echantillon prêt à être envoyé
8
Placement du tube de transport
6
7
5