Que garder de la production audiovisuelle et pour
Transcription
Que garder de la production audiovisuelle et pour
Mélanie Bourlioux Que garder de la production audiovisuelle et pour quoi faire ? L'Institut National de d'Audiovisuel (INA), entre banque d'archives numérisées et bibliothèque nationale de l'audiovisuel. Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 Plan I)De la création de l'INA à celle du dépôt légal: quand l'archive audiovisuelle devient patrimoine – La création de l'INA, un « hasard » – 1986, l'INA « Banque d'archive » – L'instauration du dépôt légal, l'INA: une « bibliothèque nationale de d'audiovisuel » II) Tout garder des archives audiovisuelles, oui mais comment ? – Avant le numérique: l'époque du tri sélectif – La collecte en numérique: quand tout prendre coûte moins cher que sélectionner III) Les archives audiovisuelles ... un patrimoine accessible à tous ? – Le point de vue des scientifiques: tout garder pour tout comprendre – Les archives pour tous: signe de l'ouverture démocratique d'un pays ? Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 L'institut National de d'audiovisuel (INA) est un EPIC (Établissement public de l'Etat à caractère industriel et commercial). Dirigé par un énarque, Emmanuelle Hoog depuis 2001, l'institut s'occupe de la conservation, de la restauration et de la mise à disposition pour la recherche ou pour des clients privés des archives de la télévision et radio française. L'INA dispose de plus de 60 ans de radio et 50 ans de télévision soit plus de 2,5 millions d'heures de radio et télévision et 1 millions de photos. Au vue de la profusion des documents, nous nous sommes demandés ce que l'INA conservait de ces archives, comment et dans quel but. Pour répondre à ces questions, nous verrons tout d'abord comment son nées les différentes missions de l'INA. Nous ferrons ensuite un détour par les quelques questions techniques liées aux missions d'archivage de l'INA pour finir par décrire les usages possibles des archives audiovisuelles. I)De la création de l'INA à celle du dépôt légal: quand l'archive audiovisuelle devient patrimoine L'archivage est défini dans le Petit Robert, édition 2006 comme un « choix, [comme l'] acte technique de mettre à part et de destiner ensuite le matériaux à un emploi cohérent après en avoir rendu possible l'usage », le patrimoine « comme un bien propre, comme une propriété transmise par les ancêtres ». L'archivage implique donc un choix, le tri de ce qui est pertinent ou non à archiver, c'est un acte technique qui peut conduire à une rémunération, le patrimoine comporte une dimension collective, il participe de la mémoire collective, dont l'Etat se veut le garant1. – La création de l'INA, un « hasard »2 La création de L'Institut National de l'Audiovisuel se fait presque par hasard une nuit du 6 Août 1974. En effet, lors de l'annonce de la réforme de l'ORTF par le gouvernement Chirac, réforme souhaitée par le président Valery Giscard d'Estaing, le gouvernement annonce l'éclatement de l'ORTF en plusieurs organismes: trois sociétés de chargés de la conception et de la programmation d'émission télévisées (TF1, Antenne 2 et FR3), une société pour la radio (RadioFrance), une pour la production lourde (SFP) et une chargée du réseau de télécommunication (TDF). Les missions d'archive de l'ORTF sont alors tout simplement oubliées. Un amendement du 1 Nous avons conscience de la complexité de la définition du terme « patrimoine », la définition citée ici n'a pour prétention de clore ce débat donc par ailleurs un très bon résumé est disponible dans l'article de Jean-Luc Leniaud, Le patrimoine, Encyclopædia Universalis, version en ligne. 2 Pierre Emmanuel « L'INA est née par hasard », cité par Emmanuel Hoog ,L'INA, collection Que sais-je?, édition PUF, Paris 2006, p.11. Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 sénateur Diligent remédie à la situation à la veille du vote de la loi qui entérine le projet, le 7 Août 1974. L'article 3 de cette loi nouvelle crée donc l'INA, organisme chargé « de la conservation des archives, des recherches de création audiovisuelle et de la formation professionnelle »3. Cette anecdote relatant les conditions de la naissance de L'INA montre bien quel est le statut social des archives audiovisuelles à l'époque. L'archivage des images n'est qu'une mission parmi d'autres et une mission qui n'appairait pas prioritaire. L'INA dispose à cette époque en matière d'archive de trois sources d'approvisionnement: les fonds de l'ORTF, les oeuvres audiovisuelles que les trois sociétés de programme nouvellement crées sont tenues de lui verser et les fonds déposés à l'INA à titre privé. – 1986, l'INA « Banque d'archive » A la suite de la loi du 30 Septembre 1986, les missions de l'INA « banque d'archives » sont renforcées. L'institut a pour mission principale, la conservation et l'exploitation des archives et comme mission secondaire, la formation, la recherche et la production. Dans le même temps, la loi réforme le financement de l'INA qui n'est plus financé par une contribution obligatoire des chaîne mais par la redevance et les recettes issues de la vente d'une part de cession de droit et d'autre part des prestations d'archivage effectuées pour une clientèle privée et publique. L'Etat se désengage concevant l'INA comme une « banque d'image au service des chaînes » et délaissant par la même sa mission patrimoniale. La valeur marchande des images est clairement établi mais non leur valeur patrimoniale (sauf en ce qui concerne le cinéma qui fait l'objet d'un dépôt légal). Notons que les archives Gaumont et Pathé, archives privées s'étaient donnés une mission similaires puisqu'elles avaient notamment gardé les archives des actualités cinématographiques en vue de les revendre. – L'instauration du dépôt légal, l'INA: une « bibliothèque nationale de d'audiovisuel »4 Le dépôt légal « institue une obligation d'effectuer, auprès d'organismes spécialement habilité, le dépôt d'exemplaire de documents diffusés sur le territoire. Elle est à la charge des personnes qui remplissent une fonction significatives dans la communication du document, en général ceux qui éditent, impriment, produisent, distribuent, importent. »5 Le 14 Juillet 1988, 3 Emmanuel Hoog, L'INA, collection Que sais-je?, édition PUF, Paris 2006, p.12. 4 Emmanuel Hoog, L'INA, Op. Cit. p. 31. 5 CF. Annexe 2. Marie Cornu in Dictionnaire des politiques culturelles de la France depuis 1949, « Le dépôt légal », Edition Larousse & CNRS Editions, Paris 2001, pp206-207. Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 François Mitterrand annonce la création d'une très grande bibliothèque et, demande, dans le même temps, au gouvernement de réfléchir à la refonte du dépôt légal dont la dernière version de la loi remonte à 1943 soit au gouvernement de Vichy. La France avait été pionnière dans du dépôt légal de l'imprimerie avec la création par François Premier en 1537 de la Librairie Royale et en 1925 avec son extension au cinéma, aux photographies et aux phonogrammes seulement, le texte de 1943 pensait le dépôt légal comme un instrument de contrôle et d'information et non comme une mission patrimoniale et culturelle. La loi du 20 Juin 1992 prévoit l'obligation pour les chaînes hertziennes de déposer leurs productions à l'INA autrefois dépositaire des productions des seules chaînes publiques. La loi va même plus loin que d'autres loi de protection du patrimoine puisque la fonction d'archivage du dépôt légal s'appuie sur un principe d'exhaustivité, la question de la valeur culturelle des biens est occultée. En 2004, l'INA captait, au titre du dépôt légal, les programmes de 40 chaînes de télé et 17 radios, soit 83 000 heures de programme télé et 149 000 heures de programmes radio par an6. Au titre du dépôt légal les chaîne sont aussi tenue de déposer les notices, soit des documents écrits renseignant les programmes. La loi de 1992 pose comme principe la conservation dans sa globalité de toutes les images diffusées par la télévision, mais que faire quand existent plus de 500 chaînes et que les fonds anciens sont en passe de disparaître compte tenu de la non pérennité de leur support ? II) Tout garder des archives audiovisuelles, oui mais comment ? Les supports d'archive reflète la diversité des techniques de production et d'enregistrement au fil du temps. Ces supports ont des conséquences directes sur l'étendu de la conservation des archives mais aussi et surtout sur les possibilités d'avoir accès à celles-ci. – Avant le numérique: l'époque du tri sélectif La collecte en numérique est récente et l'essentiel des fonds analogiques se détériorent rapidement alors même qu'ils n'ont été collecté que de manière partielle et suivant les possibilités techniques de l'époque et les lois en vigueur sur le dépôt légal. L'INA s'est donc vu confiée différents formats d'archive, le film 35 mm pour les actualités cinématographiques et films de cinéma de 1940 à 1969, le kinéscope de 1954 à 1974 etc. Au total, l'INA possède 100 000 boîtes de film, 160 000 bandes vidéos, 185 000 cassettes et 950 000 bandes magnétiques 6 Cf Annexe 1, p.7 Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 qu'elle entrepose sur 113 km2 de rayonnage dans 9000 m2 de magasin climatisé aux Essartsle-Roi près de Paris. L'INA a racheté le bâtiment en 2005 afin qu'il devienne à terme le seul lieu de stockage physique des documents. La place n'est donc pas un problème pour l'archivage surtout qu'avec le numérique, non seulement les espaces nécessaires au stockage se réduisent7 mais le support et son utilisateur n'ont pas besoin de trouver dans le même lieu. Ainsi, un vaste plan de numérisation (PSN) a été décidé afin de préserver les fonds anciens, le but étant avec l'aide de l'Etat de sauver d'ici 2015 100% des fonds menacés8. L'INA sauve en priorité les fonds très endommagés, ayant une valeur scientifique (un comité de scientifique est chargé de ces choix) ou commerciale. 7 Selon la loi de Moore, la densité des transistors est multipliée par deux tous les ans ce qui signifie que les ordinateur sont tous les ans deux fois moins chers et plus puissants. Cf Loi de Moore in Wikipédia, article consulté à cet adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore le 20 Janvier 2007, mise à jour le 20 Janvier 2007. 8 Pour voir le passage d'un format analogique à un format numérique cf. Annexe 3 Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 – La collecte en numérique: quand tout prendre coûte moins cher que sélectionner En effet, depuis le 1er Janvier 2002, la collecte des programmes est exhaustive. L'INA enregistre en numérique 24/24h l'ensemble des programmes des chaînes de télévision hertziennes et la majorité des chaîne du câble et du satellite 9 grâce à des liaisons satellites et à des fibres optiques directement reliées aux régies finales. Les signaux numériques sont, d'une part, compressés à 8 Mbits/s en Mpeg 2 et stockés sur support S-DLT (de capacité de 110 Go) et, d'autre part, compressés à 1 Mbits/s et stockés sur DVD enregistrables pour consultation. Un support S-DLT et trois DVD sont utilisés par jour et par chaîne. La rapidité avec la quelle les informations sont saisies (par le biais du très haut débit que permet la fibre optique ou les liaisons satellites) et la rapidité avec laquelle elles sont gravées sur disque, le faible coût des périphérique de stockage rend caduque le tri en aval des documents à conserver, celui-ci représentant un coût bien plus élevé. Jean-Luc Vernhet, Directeur Marketing et Vente de l'INA exprime la position actuelle de l'INA en ces termes « A INA se pose déjà la question de la première migration numérique/numérique alors que nous n'avons même pas fini la migration analogique/numérique. Se pose aussi la question de la haute définition (donc de volumes plus important) mais ce n'est pas réellement un problème quand on baisse prix du stockage avec des formats plus performants etc... La question de la sélection n'existe pas actuellement. On est pour l'instant dans une direction de tout prendre et de choisir ensuite ce que nous voulons voir. »10 – Un problème technique: l'organisation des collections Si les archivistes ont pu parfois craindre le dépôt légal en tant qu'il amputait leur fonction d'une de ses prérogatives phares: celle de choisir ce qui devait être constitué en archive, l'importance du travail de documentation d'archives de plus en plus volumineuses devrait être à même de les rassurer. Les documentalistes sont au nombre de 150 à l'INA, ils forment donc le corps de métier le plus représenté dans l'institut. De même, les efforts du secteur recherche de l'INA se porte en grande partie sur ce thème de l'organisation des collections. Dans 99% des cas, c'est l'accès à une image qui est sollicitée, or la télévision fonctionne avec 25/images par seconde. Le travail de documentation des images est donc primordiale. D'autant plus qu'il doit permettre de 9 Pour une liste exhaustive des chaîne collectées voir à cette adresse: http://www.ina.fr/inatheque/presentation/collecte.fr.html consulté le 20/01/2007. 10 Extrait de l'émission de Julie Clarini et Brice Couturier, Faut-il tout garder ? Usage, coût et accessibilité des archives, Du grain à Moudre, France Culture, 13 Décembre 2006 avec Elisabeth Veyrat Masson, Eric Macé, Manuela Padoan, et Jean-Luc Vernhet reproduite en Annexe 4 Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 retrouver les ayant droits sans lesquels une image ne pourra être consultées et/ou utilisées. Ainsi, les données sur les images sont collectées, reformatées, les descriptions enrichies et un thésaurus normalise le langage de description des contenus, liste les mots clés de recherche. Les difficultés les plus importantes concernent les documents anciens, les outils standardisés utilisés maintenant n'existaient pas et les descriptions sont souvent parcellaires ou datées (le langage utilisé pour les descriptions des images évolue). Dans tous les cas, la recherche d'une image passe par les mots, médiation qui implique des problèmes épistémologiques. Eric Massé, sociologue, donne cet exemple: « il y a des mots, des concepts ou des façons de décrire les choses qui apparaissent qui sont différents selon les époques ce qui fait que des choses n'ont pas été indexées alors qu'on considère maintenant qu'elles sont importantes. Par exemple sur l'homosexualité 11.» Les questions techniques sont donc de réelles questions, qui nécessitent l'investissement de l'INA dans ses programmes de recherche. L'INA l'a bien senti puisqu'après quelques errements, le taux de convergence des projets de recherche avec le patrimoine est proche de 100%. Mais une fois la technique maîtrisée, le problème est celui de la communication des données, comment ? III) Les archives audiovisuelles ... un patrimoine accessible à tous ? Le tri et la sélection des archives est une question d'autant plus difficile que les destinataires sont multiples. – Le point de vue des scientifiques: tout garder pour tout comprendre Le travail sur les images d'un point de vue scientifique a commencé dans les années 70 alors que tous les français ne disposent pas d'un téléviseur. On pourrait donc dire que les recherches commencent relativement tôt. Toutefois, la légitimité de cet objet d'étude s'est construit progressivement. Les historiens s'intéressent aux images de propagandes tournées par les armées américaines, allemandes et françaises pendant la deuxième guerre mondiale, les sociologues y voit un instrument de propagande. Dans les deux cas, ce « mass-média » est mal vu des scientifiques qui lui préfère l'écrit. Isabelle Veyrat-Masson, historienne attribue le relatif désintérêt des chercheurs vis à vis de l'image à leur appartenance au monde de l'écrit, à leur 11 Eric Massé in Annexe 4, transcription de l'émission Du grain à moudre op. cit. Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 familiarité avec l'écrit12. Le désintérêt appartient maintenant au passé puisque 10 000 chercheurs et centre de recherche ont demandé et obtenu un accès à l'Inathèque, centre de consultation des archives issues du dépôt légal créé le 1ier Janvier 1995 et réservé aux chercheurs et étudiants ayant un projet jugé valable par le centre. Le centre est situé au rez-de-chaussée de la bibliothèque de France matérialisant ainsi la reconnaissance des archives audiovisuelles comme outil de connaissance. Pour les chercheurs particulièrement les sociologues, il est très important de tout garder. En effet, une émission de flux contient pour le sociologue autant d'information sur une époque que « Bouillon de culture ». Eric Massé met en garde le chercheur sur l'impression de réalité que peuvent produire les images mais insiste sur la nécessaire mise à disposition de l'intégralité de celles-ci. – Les archives pour tous: signe de l'ouverture démocratique d'un pays ? « Le degré d'accès aux archives est l'indice du degré d'ouverture démocratique d'une société» a dit Philippe Bénaval directeur national des archives. Sans aller jusque là, on peut se demander jusqu'à quel point un patrimoine remplit son rôle de transmission de la mémoire collective si celui-ci n'est pas accessible au plus grand nombre. Ainsi, depuis le 27 Avril 2006, l'INA a ouvert ses archives au grand public parle biais du site www.ina.fr13. Dès le lancement, 10 000 heures de programme ont été mises à disposition du public avec un accès thématique vers des personnalités, des dossiers sur les grands évènements et des collections patrimoniales. Le site a connu un tel succès lors de son lancement qu'il a été saturé pendant plusieurs jours 14. Le public semble avoir un réel intérêt pour l'archive, la multiplication des émissions de télé construites à partir d'archives est un autre élément de preuve (Les enfants de la télé, Le fabuleux destin, l'année du zapping etc.) Les problèmes de l'ouverture des archives sont aussi un problème de droit, en effet, les fichiers numériques doivent contenir des éléments de traçabilité permettant la rémunération des ayants droits et l'INA doit être propriétaire de tous les droits sur l'image ce qui est très rarement le cas. De manière plus large, le problème de l'accès de tous au patrimoine audiovisuel se pose au niveau mondial. L'UNESCO estime que 80 % des archives audiovisuelles mondiales sont menacées d'ici 20 ans15. Ainsi, le 27 octobre 2006, a eu lieu la première journée mondial pour le patrimoine audiovisuel, signe d'un prise de conscience progressive du problème. La nécessité de tout garder des archives audiovisuelles fait donc presque l'unanimité. Le 12 13 14 15 Cf. Annexe 4, transcription de l'émission Du grain à moudre op. cit. Cf Annexe 6 page d'accueil du site www.ina.fr Cf. Annexe 5: L'ouverture des archives de l'INA au grand public: un succès inattendu Annexe 1, p.4 Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 politique a fait voter le dépôt légal pour les documents audiovisuels et entériner la mission patrimoniale de l'INA, les scientifiques ont rendu possible la conservation de tous les documents audiovisuels dont dispose l'INA, les chercheurs s'intéressent à ses archives dans leur totalité et le grand public demande un accès toujours plus large à ces documents de la mémoire collective. L'INA entre donc dans « une nouvelle aire » comme le dit son président et la question qui lui est posée est celle de l'archive du web. En effet, la question de que garder, pour qui et dans quel but retrouve de sa pertinence dans le cas du Web, source infini de productions humaines dont les complexité d'indexation sont encore plus importantes. En effet, comment classer des intraliens comment retrouver les auteurs de vidéos amateurs mises en lige sur Youtube, comment archiver des milliards de pages Web qu'un jour nos enfants puissent accéder au patrimoine que nous construisons chaque jour ? Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007 Plan du dossier documentaire Annexe 1: Dossier de presse de l'INA pp.1 à 16 Annexe 2: Marie Cornu in Dictionnaire des politiques culturelles de la France depuis 1949, « Le dépôt légal », Edition Larousse & CNRS Editions, Paris 2001, pp206-207 pp. 17 à 18 Annexe 3: Shéma du plan de sauvegarde numérique pp. 19 Annexe 4: Transcription de l'émission de Julie Clarini et Brice Couturier, Faut-il tout garder ? Usage, coût et accessibilité des archives, Du grain à Moudre, France Culture, 13 Décembre 2006 avec Elisabeth Veyrat Masson, Eric Macé, Manuela Padoan, et Jean-Luc Vernhet pp. 20 à 27 Annexe 5: L'ouverture des archives de l'INA au grand public: un succès inattendu . Les chiffres de la fréquentation du site www.ina.fr d'après Alexa pp.28 à 31 Annexe 6: Page d'accueil du site www.ina.fr pp.32 Production, diffusion cinématographique et audiovisuelle François CAMPANA Janvier 2007