le cinema marocain a la recherche du temps perdu * la nouvelle

Transcription

le cinema marocain a la recherche du temps perdu * la nouvelle
SPECIAL
BARRAGES
I
] LE CINEMA MAROCAIN A LA RECHERCHE DU TEMPS
PERDU * LA NOUVELLE STRATEGIE DES AMIS D'ISRAËL
REVUE MENSUELLE
CULTURELLE ECONOMIQUE 6 S O C I A B
N !.
Ju.iln Aoûi iW - ?»..
: DH
D u . c i . u i i LOGHLAM Hobom.d
CASABLANCA
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\ 3 o
lanialTf
LE MOIS AU M A R O C :
N- 31
Le-
MOYEN-ORIENT
LEVENEMENT
Ml
JUILLET-AOUT
1969
1969
imt ; •i r»-t< • ,
La nouvolle stratégio de» amie d'Israël - Les raisans d'un." guerre - Des comités Palestine à Paripar LamaliJ
4
Vietnam
Do l'oilensivo du Tôt au Gouvernement
Râvolutionnairo Provisoire
par Georges Jourdan
8
ENQUETE
Le cinéma marocain à la recherche du temps perdu 12
Production du C.C M depuis l'iridépendanco
Les ltlms tourné» au Maroc
^9
; i: Zakya Daoud
Pour un cinéma maghrébin
20
pa: Taher Chériaa
SPECIAL BARRAGES
LES BARRAGES
25
AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT
— M Imani Construire un barrag1-* c'«st amorcer
26
la chaîne du développement
— La politique des barrages lancée en 1967 une
couvre gigantesque qui sera mor.ée à bien on
l'espace d'une génération
28
30
— Les grands barrages du Maroc
— En 1972. lo Maroc oxploitora 50
de ses ressources en eau mobilisables
34
— Gràc«: aux barrages 1< a besoin» on eau ©t <;:
énergie dos villoa do l'an 2000 seront couverts 36
— Les barrages feront quadruple! le revenu des
campagnes
DROIT
La marocanité dea associations
par Christian Ducomte
ECONOMIE
En 10 ans. la B N . D E a permis la réalisation de
2 milliards do DH d'investisooment
44
Abdelkabtr
conditionné
46
INTERVIEW
PEINTURE
:
Khatibi
La jeunesse est un
42
espoir
Aherdar. l'amazigh
5!
par Zakya Daoud
Une tête de libération culturelle
54
ART
Le photographo. l'érotisme lo ballet et les abysses
par Bernard Rouget
58
LITTERATURE
• Culture et onsoigncmont en Algérie et au Maghreb #. d'Abdallah Maiounl
60
par Ben Messaoud
Les poètes africains d'expression portugaise
64
TOURISME
Le Samir Hôtel do Mohammédia
FESTIVAL O.U.A.
:
Dirocteur G é r a n t
Rédacteur
on
:
C h e f ; ZAKYA
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Rédaction
LOGHLAM
MOHAMED
DAOUD
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Mohammédia - Tél.
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65
mois
I.r r a d e a u que nous voudrions pré
«rnl'T A l ' w e a i l o n tir r r l a n n h * r » ilr.- t<%i li promrssp qn •, durant r r l
élê. nous n m i t penche-ons ferme nent
ri obstinément, sur IV\jim m de»
plOK i l i f f f i 'n d,' no* problèmes. rrii\
relatif-» A la j r u n M W , A I V n w I p w
mcot d A 1.: culture ». C'est et qu'a
oéclaré S M lla.-5.ui II lors de l'allocution prononcée p e u r son 40" anntv e r a i ' r e qui a été. c c m m e chacun
«ait, célébré un M a r o c avec un f n t t e
eptionncl et p a r diverse* manlfe-dations sociales cu'.tur?lles. artistiques. folklorique* et sportives. dont
t. utes le» villes ont été '?© UiéAtre.
E n g a g e m e n t i m p o r t a n t q u e celui qui
a ére- ainsi fait p a r le Souverain :
1er problèmes de la jeunesse conditionnent l'avenir du pays tout entier,
lis
confondent d'ailleurs avec toute."» les questions économiquet, politiques et sociales qui se porent jouroelIrment et ne peuvent rn être dissociés.
Le*
plu*
I m p o r t a n t » d'entre eux
c n a r e r n e n i l'enseignement et le travail. L'enseignement doit. A l'évidence, être rénové, tunt en f o r m e qu'en
contenu. Il n'accueille pas tous les
C-léves scoln risables. seulement
la
m o i t i é d'entre eux dons le p r i m a i r e
et une m i n o r i t é qui va («'amenuisant
dxns le secondaire e*. le supérieur,
et l'éducation qu'il dispense est de
T I U K en plus sujette A caution, c o m m e
l'atteste la baisse e f f a r a n t e de niveau. encore constaté* au cours des
d»rniers examens. A considérer les
copies d'élève» ou leurs réponses aux
o r a u x , on ne petrt ou'étre saisi d'inquiétude devant le degre d'instruction de ceux qui sont appelés A être
le* cadres de d e m a i n , d'autant plus
qu'ils ont d é j à fait l'objet «le sélections aussi répétées qu'absurdes cl
qu'en conséquence leur n o m b r e est
très réduit. Ce problème est g r a v e
Il n'est pas nouveau, m a i s est maintenant u n a n i m e m e n t ressenti
Qu'il
provoque des d r a m e s chez de* élève*
victimes d ' u n système scolaire qu'ils
n'ont pas chois» et où leur seule ambition demeure de pénétrer. n'est pas
non plus contestable. Q u e faire, si-
au
maroc
non élaborer une politique nouvelle
ni. <>rvlce d ' u n enrclgnemcnt impérativement
obligatoire,
généralisé,
m a r o c a n i s é et revalorisé» dont le
contenu so:t pensé en fonction des
problèmes et exigences nationnles et
qui n'écarte a u c u n des enfants, filles
o.i garçons, c i t a d i n s ou ruraux, ccn
e n f a n t s qui sont in plus g r a n d e riche* v du M a r o c p o u r peu qu'il 1er.
f o r m e et les éduque ?
B:en qu ? le m a n q u e de lecaux et surtout de professeurs et d'instituteurs
soit patent. Il no is semble que la :»olu'. Ion du problème «le ren<eigne:uent
est plus politique q u r technique : elle
nécessite une nouvelle orientation et
une mobilisation
itrohlctiM* de l'emploi et «lon^ des
débouché» n'est pas m o i n s crucial.
N o m b r e u x so.it en effet les jeunes,
m ê m e pourvus de diplômes, car ne
p a r l o n s pas de ceux qui n'ont J a m a i s
pénétré dans une salle de classe ou
qui sr.rlent du p r i m a i r e r a n s bien
s u i v e n t l'avoir terminé, qui cherchent
du travail sans en trouver. On «value
a 90 ou 100.000 chaque année, les
n o u v e a u x a r r i v a n t s sur le m a r c h é
d
travail. OU les accueillir ? L'ind u s t r i e se développe, m a i s très lentem e n t , et dans des secteurs où les
possibilités d'emploi sont
limitées.
Elle exige au surplus des investissements très
importants
pour le
m o i n d r e poste créé et on y a vu réc e m m e n t d ' I m p o r t a n t s débauchages.
L ' a g r i c u l t u r e est déjA surchargée en
liras m a l employés. P o u r t a n t , c'est la
a u ' u n e solution pourrait être trouvée. bien qu'il n'existe a u c u n remède
miracle, si dans le cadre d'une réforme agraire véritable cl complète
toutes les terres d l s p o n l b k * « et non
pas seulement les 28.000 ha qu'on
nous annonce) étaient distribuées en
priorité aux jeunes, encadrés et formés A cette fin.
On m e s u r e donc l'ampleur des problèmes qui doivent être examinés
e* les difficultés & s u r m o n t e r p o u r
les résoudre problèmes qui sont donc
appelé» A m a r q u e r les m o i s A venir
C'en rnolt. A défaut d'être occupé* par
des élections municipal»-* rt communales. que beaucoup n'attendent plus,
le sert nt par les r é s j l t a t s d'une
récolte cérénliêre sur laquelle les avis
divergent I>« M i n i s t r e de l'Agricult u r e u annoncé 40 millions de qx. ce
qui est presque au niveau de la
récolte exceptionnelle de 1968.
Les milieux économiques ont. dan * la
m ê m e optique, fait état de problèmes
de stockage «on pense y remédier
par l'utilisation .le certain.* locaux
militaires» et de commercialisation,
tant A l'intérieur du pays ( la spéculation a été d r a m a t i q u e l'an dernier»
qu'A l'extérieur, les difficultés d'écoulement étant de plus en plus grandes
P a r contre, d ' a u t r e s milieux, plus
politiques, ont nnnoncé que la recolle
serait de 50 *'r «le celle de 196S, >oit
environ 28 millions de qx. Il est encore trop trtt p o u r se faire une idée
précise du volume céréalier a ait *n<!re M a i s il reste que les prix de 1968
ont été m a i n t e n u s et que des problèmes de crédit se posent En 1968
le> banques a v a n t été r.quni. s pour
soutenir les prix, la récolte avait gelé
d a n s les 30 milliards de francs qui
donc avaient été soustraits a d'autres
recteurs écoonmique» On s'attend i
peu près au m ê m e chiffre cette an
née.
Cependant, ceci, qui e*t logique, l'est
c o n j u g u é avec une politique de restriction du crédit, en application de
mesures anti-inflationniste* ( l a circulation monétaire aurait a u g m e n t é
dt 16
en quelques m o l * t . e n t r a n t
d a n s le cadre d'une stricte orthodoxie
financière
telle qu'elle est
conseillée a u Maroc par l e F M I e t
la B.Ï.K U.. et qu'il sui' aveuglément,
ce qui lui vaut d'aiileuiS chaque année un satisfecit de ces deux organismes internationaux. Le résultat en
est toutefois un ralentissement général des affaires qui a été constate
cette année dès la fin m a i . soit un
ruois plus tôt qu'en 1968 et qui ne va
pas sans po.trr des problèmes épineux. C e s t . ici. l'éternelle question
de la défense de la m o n n a i e ou de
—
2 - 1
I expansion «le l'économie. qui pourraient n'être p u contradictoires. mat»
qui *unt néanmoins vues comme telles.
\utre p r o W m r fc<in« mlque important. celui de* mlm-*. ou d«> inv. lit»
sements n'ayant pu* été opéré* à
temps pour suppléer A l'épuisement
pourtant prévisible. de certains gisement*. on constate un débauchage
qui va se généralisant (23 000 mineur* seraient actuellement employés
contre 40.000 il y a quelque* année*i
et de* mouvement» dt grève dont
certain/ se prolongent depuis plus
d« deux m o u , notamment à Aouli.
Miblndcn et Djebel Aouan
II n'est pas Jusqu'à l'O.C-P- qui n'ait
des problèmes Le* récentes révélat.on* de M. Allai el Fassi a propos
du gisement de Ben-Guérir qui serait
beaucoup moins riche et beaucoup
moins rentable qu'on ne le croyait,
et qui para Usent être fondées, ont
attiré l'attention sur des difficultés
d'écoulement et d'exploitation qui
sont de plus en plus reliées au problème des phosphates de Rio dr Oro.
et donc au contentieux territorial
maroco-espagnol.
Depui* l.i réintégration d'Uni nu .Maroc, après 34 ans d'occupation espagnole. le 1er juillet, el surtout le
voyage privé effectué par le Chef de
l'Etat, à Madrid, du 2H juin au 3 juillet, ce contentieux est revenu au
faite de l'actualité. Bien que rien
n'ait officiellement filtré de* entretiens Hassan II-Franco, les observateurs sont unanime* A considérer
uu'ils ont porté f u r une étude d'ensemble de ce contentieux, sur le problème de Gibraltar que le Maroc
pourrait
utiliser, s'il
le
voulait,
comme moyen de pression vls-fc-vi»
de Madrid et sur les relations économiques et surtout touristiques qui se
développent entre les deux pays
C e s t d'ailleurs davantage la qu'il
faut attendre la réalisation des promesses répétées que l'Espagne oppose
aux revendications territoriales marocaines et qui lui servent a masquer
ses tergiversations, plutôt que dans
une exploitation commune «les richesM-s phospliatières sahariennes que
d'aucuns ont cru pouvoir annoncer.
Mai* M le* relation* marm*» -e*ji;IKII I
le* demeurent toujourr. obérée* par
un contentieux que Madrid ne se
décide pu A liquider, les relations
maroco-françaises paraissent, quant
A elles, devoir être meilleures. On a
remarqué des échanges «le messagrrs
chaleureux entre les chefs des deux
Etats, l'avènement de M Pompidou
.tyant au surplus coïncidé avec des
négociations économiques qui ont vu
l'octroi au Maroc de 10h millions «le
DH d'aide liée qui viennent s'ajouter
aux 26* millions de DH alloués au
Maroc en 1968 «soit presque le nlV( iu «î. s années 0-% > et qui serviront
& des études et réalisation* de projets
aéronautiques, hydrauliques, de télécommunications et A des achats de
biens d'équipement et de produit :
divers.
Un problème demeure, celui de l'attitude que le successeur du général
d» Gaulle va prendre A l'égard de
l'embargo des arme» A destination
d'Isracl, qui conditionnera toute sa
politique vis-à-vis du monde arabe.
On sait que le Maroc pour sa part
a relancé l'Idée d'une conférence islamique. principalement au sujet de
Jérusalem et que des Ministres ont
été envoyés dans d i v e r s » capitales
pour expliquer cette position.
Avec l'Algérie, le* relation* «lu Marne se resserrent chaque jour. Ux
conventions signées en 1963 sont réactivées et réactualisées par d'incessantes conversations : tandis que le*
Ministres algériens «le l'Education,
de l'Information et «les Travaux Pu-
blics effectuaient des visite* au Maroc. les Minletres marocains du Tou*
rirme. de l'Intérieur et de l'Agriculture s? remlalent en Algérie L'ne
liaison téléphonique a u t o m a t i q u e a
été Inaugurée, une société mixte tourist que constituée. les contacts ont
porté sur les relations douanière*
qui ont été facilitée» et dans la
zone frontalière on a pose solennellement la première pierre d'un pont
reliant les «leux pays S M lias- in II
«lolt sa rendre en Algérie en août
pour concrétiser cette
*one économiquement forte
que le Maroc et
l'Algérie veulent créer et dont les
actuels entretiens augurent bien Sut
le plan du M a g h r e b toutefois, si la
conférence «tes Ministres «le l'Enseignement a pu «e tenir et discuter du
vocabulaire de base A Instaurer dan i
I- primaire, on a noté avec regret
le nouveau report ien principe a i
20 a o û t i de la 6 conférence des Ministres de l'Economie que l'on attend
en vain depuis début 196*
\ propos île rc|M»rl, Il n'«*»t pa* exclu
que l'accord Maroc-C.E E en fass •
l'objet puisque l'Italie a demandé
que simultanément A une entrée en
vigueur prévue au préalable pour le
1er août, les règlements communautaires sur les fruits et légumes soient
révisé» ce qui ne peut qu'cngemtrcr
de nouvelles et longues discussions
1/accord signé le 31 m a r s entre Rabat et les Six ne pourrait donc prendre effet que le 1er octobre au plus
tôt, ce qui serait éminemment préjudiciable aux
agrumes marocaines
dont la c a m p a g n e commence A la
m ê m e époque
ï -
î
JORNADA OE SOIIOARIOAO CON LOS PUEBLQS ARABES • 5 OE JUNIO DAY OF
DARITY WITH THE ARAB PEOPLES - JUNE 5
PEUPLES ARABES - LE 5 JUIN
JOURNEE OE SOLIDARITE AVEC
i^/ô
Le Moyen-Orient devient de plu» en
plu» une de» principale. 1 » c o m p c u n t n
de lu p o l i t i q u e i n t e r n a t i o n a l e Cela
O" ne fait p a s u n i q u e m e n t sentir au
niveau des discussion» entre les 4 ou
les 2 g r a n d s , m a i s aussi A l'intérieur
do c h a c u n des p a y s du m o n d e développé surtout
A cet é g n r d , il en;
c e r t a i n q u e la résistance palestinienne. la volonté m a n i f e s t é e p a r le peuple palestinien, p a r la voix de «es
o r g a n i s a t i o n s représentantes, et not a m m e n t Kl K a t o h , de prendre en
m a i n son destin, et les actions armées
journalières, ont
totalement
m o d i f i é et les données du problème
et la perception que l'on en avait en
Occident
fait est d ' i m p o r t a n c e
si l'on considère q u e cette perception
était a u p a r a v a n t quasi i m m u a b l e dep u i s 1ÎH7
On peut dire que corrélativement au
s e n t i m e n t n o u v e a u de la renaissance
palestinienne qui se fait Jour avec
de p l u s en plus de force, les thèse*
israéliennes sont b a t t u e s en brèche
et c o m m e n c e n t a être sérieusement
contestées d a n s des milieux, qui, autrefois. au n o m de la l u t t e contre
l ' a n t i s é m i t i s m e , é t a i e n t des soutiens
q u a s i inconditionnels de l ' E t a t f o r m é
il Tel-Aviv
Ii était d o n c logique que les purtii u n * de l ' E t a t d ' I s r a é l élaborent «le
nouvelles a r m e s psychologiques pour
tenter de renverser «'e courant C e n t
ce h quoi nous assistons actuellement
On en a un aperçu p a r t i c u l i è r e m e n t
net d a n s les idées défendues p a r un
c o m i t é q u i vient de se constituer a
Ports et qui s'intitule « C o m i t é de la
g a u c h e pour la p a i x négociée nu
Moyen-Orient . Ce c o m i t é s'ajoute 4
l'éventail des o r g a n i s a t i o n s creées a
la suite du conflit du Moyen-Orient,
au « G r o u p e de recherche et d'uction
sur le p r o b l è m e palestinien » dont
un des p r i n c i p a u x a n i m a t e u r s est
M a x i m e RodlliNoii «voir
Lamaltf •
n 28). uu
C o m i t é de soutien & la
l u t t e antl-impérialiste des peuples
arubes > dont un des d i r i g e a n t s est
Daniel
Càuérin
(voir
Lamalif .
n -D i et a u x
C o m i t é s Palestine •
dont nous p a r l o n s p a r ailleurs, m a i s
a v e c u n e o p t i q u e n e t t e m e n t différente.
MOYEN-ORIENT
Une
a//icAr
-le
rOSPAAAl.
ixr.
iTorifc?
ET i \ F \ IT , \ < t t n i r i . i ?
C' i Comité de la gauche fo r In
pr.ix né- :clée au Moyen O r l « l t
édite uns revu? qui en est à s j n deuxième nur cm
E'eme.it? . el vient dr
n'unir a Paris des intellectuels de
d'verj pays européens, sud-américains et africains qui on' constitué
rur sen appel un autre comité dr.
Comité International permanent de
I.- g a i c h e pour la paix au MoyenOrient
la thè»e centrale «léfemlue par ce-,
deux c c m l t é i qui ont donc la mém'*
ongtne, e»t q u " s'il est désormill
irnpcssihic de nier le fait palestinien
z-'V faut donc m-onnaltre l'aspiration
«lu peuple palestinien A In création
d'une nation, il ne saurait être question f ur autant de nier le fait israélien < • ce serait une Injustice plus
g.-ande que In Fltuatfnn actue'.le i r
l'Etat d'Israël
dont la destruction
relève nu surpli**, de l'utopie »
En \ertu de cette logique, il faut
dent, que l'Etat d'Israol se maintienne et suit reconnu par ses adversaire* au premier tan*; de quels les
Palestiniens, qui doivent être aîd~s
a former un E t a t ,
ou un embryon
d Etat
dan* les terr.toires occupés
qui serait parallèle A celui d'Israél
selon le schéma détini en 1947 (La
Ji n l a m e est quaMf.éc dnns cette
o; tique
d'occupant
Pour ce faire. || faut Inciter les deux
principaux protagon stes du combat
au dialogue. A la négociation, au
«•ompromls, puis a l.t coexistence.
Mais, le Comité réfute El Fatah, dont
11 déclare 1rs thèse? extrémistes II
les assimile A ceux îles partisans du
Grand Israël et s'oppose en conséquence A l'un et aux autres. P a r
suite. Israël où certain* seraient favorables A la création de cet Etat
palestinien dans les régions occupées,
u'a donc pas d'interlocuteur valables.
Les membres du Comité déclarent
donc qu'il doit les susciter, pour ne
pas dire les créer de toutes pièces.
C'est d'ailleurs l'idée fermement exprimée par un journaliste israélien
interviewé dans Eléments*, qui fait
allusion à une • création forcée s'il
le faut
en ajoutant m*rne
Peu
importe qu'il POll fantoche
IVvuenfie] est de créer un fait accompli,
un nouves i fait accompli
Ainsi le nchcmn est en place A défaut d'Interlocuteur existant, pv.liqu'll
r i t d- 'lormm* clair que les Etats nrabea ne peuvent plus repré"enter les
Palertln ens et p u s q u r les représentants de ceux-ci. A savoir El F a t a h
et. A un moindre de^ré. les autres
groupes «le résintance .sont A reje er
puisqu'étant pour la destruction d
l'Etat d'Israél. il f i u t donc v . r d r
p a r m i les notables ries régions occupées une émanation palestinienne
avec laquelle Israël puisse discuter
de la création d'un E t a t palestinien
dans les territoire» qu'il «*ontrôle «lepuis le 6 Juin 1937 D a n s c.dte ojitl
que. .*> personnalités palestiniennes de
ces r é p o n s ont été Interviewées par
Eléments
Mais en «lépit «le la
1 v u r il ù r e, assez tendancleuee dr *
questions qui leur furent po«<'es, ces
personnes ne sont pas entrées dans le
Jeu qu'on leur dessinait et
elles n'ont
pas évoqué E! F a t n h . déclarnnt au
rurplus qu'il était bien difficile de
p. rler librement q u a n d on est occupé. elles ont rejeté les Israélien» ver:,
i i » pays arabes en souhaitant avant
toute ch«>se et le retrait «les forcé'
«l'occuputtcn
e'.
l'application
pai
Israël «le la résolution de l'O.N U
du 22 novembre 19f«7
fX
COMITE
1 N T E I W E S S E ! II »
Certes, les membres «lu comité paraissent
assez
partagés
sur ces
points
faut-ll Ignorer les pays arabes ou bien continuer A faire pression
sur eux pour qu'ils acceptent le dialogue " Faut-il évacuer les territoires
«xinqulr. ? Mais quelles seraH'nt les
garanties pour Israël ? Faut-ll réintégrer les réfugiés ? Faut-ll consld«rer le règlement du problème palestinien comme préalable A toute
solution d'ensemble qui «-oncerne tous
le» Etats «le la région ou bien le
contraire ? De m ê m e qu'ils semblent
partagés sur le fait «le savoir si les
pressions «les grandes puissances en
vue d'un règlement Imposé sont totalement ou partiellement négatives
1er uns refusent toute action des l
grands comme «tant contraire aux
Intérêts d e i deux antagonistes, e.
Israël ena et les Palestiniens, et sur
tout au détriment des Israéliens. I y «
autres, avec Jean Danie! penrent au
contraire que • les grandes puissa.:ce.-- offrent aujourd'hui plus A Israël
qu'en Juin 1967 et q u ' u n accord imposé peut donner aux deux parties la
possibilité de s'en sortir honorablement . Mais sur le fond Ils son'
d accord pour réitérer que • le cor.f It
essentiel n'est pas tant celui qui oppose les E t a t s arabes A l'Etat d'Isra I
que le CIKX entre deux m o u v e m e n t
de renaissance nationale — Judéoisraélien et nrabo-palestinien
se
développant dans une m ê m e région
IU ont donc «léfinl trois principes
< R é a f f i r m a t i o n du droit de chaque
peuple A l'autodétermination et A
l'existence nationale, lutte contre les
forces Impérialistes et entente entre
le" peuples palestinien et israélien
dont ils ont fait la base d'une action
internationale qui s'ordonne autour
des thèmes suivants
• Il faut harmoniser l'existence de l'Etat d'Israci
et les aspirations nationales du peuple palestinien, celui-ci devant »e présenter bientôt c o m m e une entité politique susceptible de participer n
«les négociations.«, car » si chaqur
nationalisme ambitionnait l'élimination de l'autre, en visant soit le
G: ami Israël soit la Cran«ie Palestine. un affrontement Interminable
en résulterait
la gauche internationale doit donc créer un climat
favorable aux rencontres entre le i
gauches israélienne et urab- et prendr«- tout • initiative permettant le
dialogue effectif entre Palestiniens
e*. Israéliens .
Premières actions env sagéea dans ce
m ns
L'organisation d'un gran«l
colloque pour la paix au MoyenOrient avec si possible de; représentants de la pnuche arabe et israélienne et du peuple palestinien
et
l'envoi d'une délégation dans tous
les pays I n t é r e » « du Moyen-Orient
ainsi qu'auprès îles groupe* palestiniens pour expes r la position du
Comité e
explorer les possibilités
d'un dlulogue entre les peuples engagés dan» le conflit >.
LA NOUVELLE STRATEGIE OES AMIS D'ISRAËL
ï - Il
BRUXELLES
Le Comité envisage donc de servir
à la fols d'Intermédiaire et dr courroie de transmission. « d'intercesseur >. On sent combien cette attitude est favorable A Israël dans la
pienure où délaissant c* qui est accessoire. elle lui assure ce qui est
vital, c'est-à-dire la survie, le maintien. la reconnaissance i existence et
intégrité d'Israël avant tout», tout
en se présentant comme réaliste
puisque tenant compte du fait palestinien. Néanmoins, certains des participants du comité international ont.
dans
leurs interventions, défendu
sans le vouloir la position des Palestiniens en appuyant la lutte armée
comme seule expression d'un peuple
qui n'en a pas d'autre
(Arturo
Schwartx
La violence est l'accoucheuse
de
l'histoire •,
Aucun
oppresseur n'a cédé ses droits gracieusement .
On ne fait cadeau
d» l'indépendance A aucun peuple ..
DESTINATION Dl MVRCIIE COMMl N
K K S T K LE POINT IV \ T T R \CT10N
DE l/IIOMME D'AITAIRES ET DES
TOI R I S T E S l'i ISOI E C E N T R E DE
l . ' E l R O PILA
C\R\\ELLE
El LE B. 727 EN MOYEN COI RRJER
La coexistence pacifique est une
invention révisionniste», etc.) muis
dans l'ensemble le soutien A Israël
est Inconditionnel < Fernar.d Rohm an
I«a démolition des structures étati
que» d'Israël aurait un rôle profondément anll-rëvolutlonnaire > i. comme l'est l'opposition aux thèses d'El
F a t a h . Jugées irréalistes et utopistes
LE B. 707 POI R NEW YORK,
MONTREAL, MEXICO 01 (il \TEMALA,
AINSI Ol E POI R BOMBAY El TOKYO
1)1 MEME O I K l \ H U o l E CENTRALE
S\1 \ E G A K D K K
L'ESSENTIEL >
Clara Halter. resjionsable d'
Eléments >, écrit A ce propos
L'idée
d'un E t a t bi-national est aujourd'hui
complètement absurde, si tant est
qu'elle fut j a m u l s raisonnable Comment peut-on soutenir la thèse d'un
Etat bi-national ou deux communauté? existeraient dans l'égalité, quand
on sait que l'une d'elles. l'Israélienne
dispose d'un développement technique et d'une organisation sociale,
économique et politique qui. naturellement. la conduirait A dominer
cl A exploiter l'autre, bien peu armée,
dnns l'état actuel des choses, pour la
compétition »
SER\ICES
P \ R SEM M M DE C \S \ B L ANC \
Ll N 1)1 - J E l Dl - D I M V N C I I E
I S E R V I C E F \ R S E M U N E DE
L A N G E R (NON STOP) DIMANCHE.
* H I R RENSEIGNEMENTS
VOTRE
AGENCE
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Tél
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a v e n u e de l'Armée-Royal© - C A S A B L A N C A
ou
Sous le tout, on sent la crainte de
l'Irréversibilité de lu situation aujourd'hui créée par la résistance palestinienne
le
terrorisme , disent les membres du Comité, A laquelle ils tentent d'opposer en faveur
d'Israël
l'Irréversibilité de l'histoire » — et le danger qui en résulte
pour l'Etat de Tel-Aviv Car les membres du Comité ne se dissimulent
pas que
Israël contribue A la formation du peuple palestinien par le
seul fait d'exister > I-t volonté est
donc nette de stopper le processus
en cours avunt qu'il ne soit trop
tard. On sent également la crainte
d'un retour A l'antisémitisme, de même que ce que Roger Akriche. qui
parle par ailleurs de
peuples ri-
vaux, droit» égaux ' appelle sa < légit i m e a m e r t u m e » devant la position
« d e la g a u c h e qui soutient les Palestiniens v et A laquelle il lance des
LES
COMITÉS
appels en vue
d'une a t t i t u d e plus
réaliste
D'o6 la recherche urgente
d'une solution qui assure A I ruel
l'essentiel.
Lamnlil
PALESTINE
une p l m *
au cosur du monde
arabe tant que durera l'agression
israélo-impérialiste dans la réaion
Peur le peuple palestinien et les mannes arabes, la question se pose en
termes de Suite de • libération nalio
i.ale • Voici que ce proclame un trac!
ailiusé en France par le • Comité Palestine • mouvement de création ré• ente conçu sou* la lorme des comité"
'Vietnam, dont il lut beaucoup parlé en
a ai dernier à Paris Ce mouvement
«groupe des étudiants et (eunee tra'Cllleurs qui a<jiî-.ent dans les Facultés
et les comités d action d'entreprise,
ainsi que dans les maisons d étudiant»
Il dispos* d'une permar.enco à Senciers et est '-omposé de progressistes
de toutes tendances C'est une autre
lorme d'action en laveur de la Palestine que celtee des comités dont nous
avons parlé danr nos numéros 28 et
20 en interviewent MM Maxime Rolinsor. et Daniel G u é r m une lorme
d'artion non moins importante qui se
distin7ue par eon soutien inconditionnel aux sept poinîr. déterminé-- par 1>
comité central d'El Fath, le 14 janvier
1569 et par son travail d'explication
de lo réalité palestinienne.
Ainsi, le Comité Palestine dans tes
tracts retrace brièvement l'histoire de
cette région depuis les origines pour
conclure aux droits incontestables du
peuple palestinien
Il démontre la
liaison étroite de l'impérialisme britannique ave? le s.omsme qui aboutit
littéralement 6 la vonte Je la Palestine
de 1917 à 1947. et a I h.stoire plus
récente q u e nous connaissons U milite
alors pour 1er revendication*. d'El Fa1h
revendications que nous rappelons
I" Le Mouvement do Liberation Nationale Palestinienne Fath est
l'oxpression du peuplo palestinien et do sa volonté de libérer
son territoire de la colonisation
sioniste aiin de recouvrer son
identité nationale.
2" Lo Mouvement do Libération Nationalo Palestinienne Faih no lutte pas contre ION Juifs on tanl
que communauté éthique ot religieuse. Il lutte contre Israël, expression d'une colonisation baséo
sur un système théocratiquo ra-
A
PHILIPPE
DE SAINT-ROBERT:
les raisons
d'une guerre
PARIS
ciste et expansionniste, expression du sionisme et du colonialisme.
3* Le Mouvement do Libération Nationale Palestinienne Falh tefette
toute solution qui ne tienne pas
compte de l'existence du peuple
palestinien et de son droit à disposer de lui-même.
4* Le Mouvement de Libération Nationale Palestinienne Fath rejette
catégoriquement la résolution du
Consoil de Sécurité du 22 novembre 1967 et la mission /arring
qui en est issue. Cotte résolution
ignoro les droits nationaux du
peuple palestinien. Elle passe
sous silonco l'oxistenco do ce
peuple. Toute solution soi-disant
pacifique qui ignore cette donnée
fondamentale
sera.
pat
conséquent,
inévitablement
vouée A l'échec. En tout état de
cause, l'acceptation de la resolution du 22 novembre 1967 et de
touto solution pseudo politique
par une partie quelconque, ne
lie aucunement le peuple raiesUnion déterminé à pour livro
sans merci sa lutte contre occupation étrangère et la col »nisation sioniste.
S* Le Mouvement do Libération Nationale Palestinienne Fath proclame solennellement que lobjectil final do sa lutte est la
restauration do IXtat Palestinien
Indépendant
et
Démocratique
dont tous les citoyens, quelle que
soit leur confession jouiront do
droits égaux.
6" La Palestine faisant partie de la
Patrie Arabe, lo Mouvement de
Libération Nationale Palestinienne Fath œuvrera pour que l'Etat
Palestinien contribue activement
à l'édification d'une société arabe progressiste et uniliéo.
7' La lutto du peuple palostinlon
comme du peuplo vietnamien o!
dos autres peuples d'Asie. d'Afrique ol d'Amérique latine fait
partio du procossus historique de
libération des peuples opprimé.:
contre le colonialisa r vt l'impérialisme.
dis?
114
wu
:<
M
• 1. •fin
lor!
d'Isi
at note
outre côté par !<
mées des parti:
q u i vcuN-nt pc
ot
Pour torml-v
l'Euph
ur l a
lait
qu'il ne p- *Juit. M Philip
Robert pr< dit O Israël s
sort du Royaume franc d<
ou celui de la colonie euro
Algérie II estime ontin qu.
s faits d a n * . u n retour o,
ost
plus telle au|ourd*hu
q u o l l e pi
l'Etat isra
pce •
i
-
7
DE L'OFFENSIVE
DU TET
AU GOUVERNEMENT
REVOLUTIONNAIRE
PROVISOIRE
par Georges Jourdan
Trente Janvier 196s. Toute* les vtUeji du Sud
Viêt-Nam sont investies,
occupées
partiellement
ou totalement par les
Force» Armées Populaires de Libération L'ambassade dei
Etats-Unis a Saigon, le célèbre Immeuble sans fenêtres, le bâtiment
le mieux gardé du monde, est, elle
aussi occupée pendant près de huit
heures par une poignée de résistants
Les amis des Vietnamiens exultent
L « Américain» bercés depuis des
année» par l'Uluskin de leur supériorité militaire, sont consternés. Le
point cruriol de la guerre, le tournant décisif du conflit qui dure depuis bientôt 25 uw
été atteints
Johnson va être obligé de prendre
lrr décisions historiques qu'il rendra
publiques le 31 mars. 11 renonce h la
Présidence, Il ordonne la cessation
des bombardements au nord du 20'
parallèle, il demande a rencontrer
des représentants de la P.epubllque
démocratique du Vlét-Nam
C'est un constat d'échec. Ix>s militaires demandent
un
renfort de
200.000 hommes
il y en a déjft
plus de fiOO.OOO. Accorder ces renforts c'est rendre U situation budgét lire piécaire et cela nécessiterait
U m u e sur pied de guerre du pays
L
problème noir hante tous les
esprits et la population est de plus
en plus divisée Johnson ne veut pas
b
-
1
être le facteur de cette division.
L OUVERTURE
DES
POURPARLERS
Le 3 avril. Hanoi accepte le principe
des négociations Les deux premiers
j t u r s l'U.KS.S. comme lors des prérédentf'. propositions plus ou moinfallacieuses des Etats-Unis, rejeïtr
Ir discours de Johnson. La Chine, on
le sait, est contre la principe des
négociations avec les impérialistes
L'acceptation d'Hanoi prouve son indépendance politique totale
Noua avons assisté ensuite pendant
de longues semaines a des atermoiements concernant le lieu de la rencontre Par souci d'équité on voudrait partager la responsabilité de
ces retards. H semble cependant que
le* Etuts-L'nis ont fait preuve pendant cette période d'une certaine
mauvaise fol puisque a plusieurs reprises Ils avalent fait savoir par la
bouche de porte-paroles divers, de
ministres et même du Président
qu'ils étaieut prêta U se rendre
n'importe «>ù. n'importe quand »
Au début ou a pu avoir l'Impression
d'un scénario préparé a l'avance ;
désescalade. acceptation vietnamien*
ne affaire de Khe San Aujourd'hui
on peut se demande! ai les EtatsUnis n'ont pas été surpris par la
réponse de la K D.V N.
A Khe San. 23.000 ou 30.000 Vietnamiens qui assiégeaient la base se
sont évanouis dans la nature et le*
Marines ont pu faire la relève A peu
près sans pertes. Plusieurs hypothèses ont été émises Retenons pour
mémoire seulement celle du général
Westmoreland, limegé depuis, selon
laquelle Klio San aurait été repris
par la puissance de guerre américaine Une autre possibilité était que
les V.etnamiens avalent de leur côté
voulu faire aussi un geste de désescalade et éviter aux Américains une
perte de face trop grande puisqu'on
»•• rappelle que Johnson avait demande des engagement* écrits a officiels de la base.
U a pu s'agir tout simplement d'ua
ge-cte tactique dea Vietnamiens qui
avaient constate que U b.'isr encerclée ne servait plus a rien et voulaient disposer d?s hommes qui l'assiégeaient afin de le» rééquiper et
de les utiliser alUeura
Quelques jours pl ia tard les troupîa
américaines étalent contraintes de
quitter, dans l'ordre. U. base isolée
ce le drapeau vietnamien flotte sur
Khe San depuis.
Les Américains lancèrent alors autour de Saigon une grande offensive
appelée iVictoire Totale (sic» avec,
dit-on 70 à 100 000 hommes C e s :
très peu vraisemblable quand on sait
qu'ils réclamaient 200 iKXi hommes de
renfort Us ne trouvèrent devant SUS
que le vide et en marquèrent une
très grande déception. Le Front était
rentré «ou* terre et «'était noyé dans
i: population. Il préparait de nouvelle» actions qui se développèrent
«lés l'arrêt de l'offensive américaine :
actions permanentes centre les positions américaines, contre lea villes
occupée» et les voies de communies»
lions L'administration de Saigon et
les troupes américaines sont dans
une aituatioa particulièrement diffi»
elle, situation qui est l'inverse dcelle devant laquelle ils se trouvaient
eux-mêmes avant l'offensive du Têt
Ce n'étaient plus les villes et les
campagnrs du Nord qui étalent bombardées et harcelées mais leurs propres places fortes et les zones qu'lhr
contrôlaient encore.
Ce n'est que par des millier* de
tonnes de bombes et de napalm qu'ils
réussissent à ne pas succomber. Le
général Abrams. successeur de Westmoreland. décida un repli sur les
villes et le renforcement des positions
sûres.
6 MOIS
DE
PIETINEMENTS
Entre temps P a n s avait été choisie.
k la satisfaction de tous, comme lieu
des premières rencontres américanovietnamiennes ; r e n c o n t r e s qui
n'étaient que des pré-négociations. Il
s'agissait de trouver une manière de
faire cesser le» bombardements sur
U totalité du territoire de la R . D
V N . Hanoi et Haiphong n'étaient
plus touchées, mais toute la surface
s'étendant du 17* au 20* parallèles
étsit pillonnée et le même tonnage
de bombes était déversé sur une
surface plus restreinte accroissant
les pertes en vies humaines et les
souffrances des habitants.
Au bout de six mois les négocistions
piétinaient encore et le 2 i octobre
1968 Johnson déclarait qu'il n'y avait
rien de neuf. II restait donc encore
un long chemin à parcourir. Il fallait
trouver un moyen de faire entrer en
jeu le Front, à part entière et on
pouvait prévoir que bien des difficultés restaient encore à résoudre.
A Saigon, le général Thieu avait
pratiquement éliminé le général Ky
e* accepté le retour d'exil du général
Duong-Van-Mtnh. auteur du coup
d'Etat contre Diem en 1963 Arrivant
de Bangkok ce dernier consulta
beaucoup et retourna dans l'ombre
Il est intéressant de noter cependant
qu'il n'est jamsis attaqué nominalement par le Nord et le Front ni
confondu avec la « clique » de Saigon
Son frère. M. Djong-Van-Nhut, occupe un poste militaire important au
aein des F.A. P L du Front
Pendant la période qui a précédé
l'élection présidentielle américaine on
a assisté ft une trèi glande activil«>
diplomatique entre le* Ktn?a-Unl» e*
l'Administration de Saigon De» rumeurs laissant prévoir l'arrêt total et
définitif des bombardements ne ces
salent de courir
Sans une d é c i s i o n unila'erale de»
Etats-Unis
le*
négociations
risquaient d'être bloquées car ces rencontre* avaient pour but unique,
rappelons-le. la cessation de» bombardements
On était encore loin
d'une conférence générale ou le Front
siégerait et. peut-être également, une
délégation aaigonnaise et ou le»
questions fondamentales pourraient
être discutées Cependant, S Paris, et
A très peu de Jours d'intervalle, des
bureaux d'information du Sud rt du
Front s'Installaient et lea optimistes
voyaient là un indice intéressant
concernant des prises de i-ontact secrètes ou privées entre le* Vietnamiens dea diverses tendance*
Déa la fin octobre 196S lea événements m - sont précipités L'évolution
de la situation a été rapide et même
souvent plus rapide qu'on pouvait
s'y attendre
1 Johnson ordonna la cessation des
bombardements sur la It D.V N quelques jours avant les élections A la
Présidence, ce qui n'a d'ailleurs p a i
empêché l'adversaire républicai.i de
Humphrey d'étrr élu.
2 Le Front envoyait une délégation
à Paris, présidée par Mme Nguyen-
ï - Il
chute de In Maison des Ngo. dont
fhistoire dira qu'il en porte une lourde responsabilité et qui fut suivie
d'une intensification de 'n ruerre et
des bombardements sur le Nord Le
second réjour suivit de peu la d f f a te
américaine de février IP6S qui, nous
l'avons vu. fut un des tournants de
l'éch-c Irrémédiable des Etats-Unis
En a-t-il tiré des conclusions personnelles "
N'a -1 - Il t o u j i u r s été
qu'un fonctionnaire obéissant aux ordres «Je Washington ? Ces questions
importent f.e;i. Républicain fidèle il
suivra certainement les directives de
son président et de son parti qui
semblent, A plus ou moins longue
échéance, déridés A
décrorher
du
YjCt-Nam d'accord en ce'a avec leurs
principaux soutiens, les industriels et
lea grosses alfaire* américaines. Un
célèbre article du W a l l Street Journal de l'an dernier laissait d*jà prévoir cette issue et en m a i 1969 l'importante Association des cadres américains soutenait le même point de
vue.
thi-Blnh qui a fait l'effet que l'on
«ait sur le» journalistes et les officiel» qui l'ont trouvée fi In fols charmante. sérieuse et Intéressante M
Tran-Buu-Klem arriva t peu après
pour prendre la tête Ce cette délégation. Il pouvait être considéré
comme le Ministre des Affaires
Etrangères du Front C'est une per•onn.ilUé Importante. Le chef adjoint
<k la délégation était M. Tran-HoniNam.
représentant
permment
du
F N . U à Alger, appelé depuis à d'autre» fonctions.
3. L'administration de Saigon apré ;
d»- nombreuses tergiversations a accepté de venir participer A la conférence C é l u i t une concession évidemment de la part du Front et de la
it D.V N. qui ne désiraient pas A
l'origine discuter avec ces personnes
Mai» de toute façon elles ne sont
considérée» que comme
l'administration de Saigon
et font partie du
groupuscule pro-amér.cain.
LES
DE
PROBLEMES
lH-pui* janvier 1969 sur place les
c«>mbats continuent. M. H a r r t m a n
accuse même Washington de n'avoir
p a s ordonné nu «x>mmandemcnt américain au Viêt-Nam de réduire les
combats au moment oU il était chef
d* la «lélégation à Paris e'. où II
prétend avoir d«'-celé A plusieurs ieprises des signes évidents fie bonne
volonté de la part de l'adversaire
Ainsi, dit-il. la méfiance «les Vietnamiens se trouve renforcé:- et justifiée.
FOND
On
souvient ensuite des discussions sur la forme de la table sur
lesquelles il était peut - être facile
d'ironiser
Elle* recouvraient pourtant un problème de fond, car selon
la forme de la table l'importance
donnée a chaque délégation, le droit
e'. le tour de pnrole, pouvaient être
modifiées et chacun essayait d'avoir
la position la plus favorable. On sait
que finalem-nt c'est le point de vue
di« Front qui a prévalu. La table est
ronde et chaque délégation a les mêmes droits.
L délégation des Etats-Unis d'abord
ptèsidée par M I i a r r i m a n à qui la
plupart des progrès énoncés sont
dus du côté américain, est maintenant dirigée par M Cabot-Lodgv C*
rhotx peut surprendre p a r deux fols
M. Lodge a occupé le poste d'Ambassadeur A Saigon et l'on sait qu'il
s'agit là d'un pro-cons.dat. Or. il ne
semble pas que ces deux séjours
aient été couronnés de succès.
premier s'est termùti! 7*»» après la
Eu ce qui c«»ncerne le Front le fait
notable est certainement l'effort fait
pour Vimp'.anter plus profondément
prur installer une administration, d . »
délégué* élus dan* le pays, en vue
tans doute d'une consultation éventuelle pour savoir qui dirige réellement le pays. Plus on lit attentivement entre le* lignes, plus on regarde la carte, plus on s'aperçoit que le
pouvoir effectif dan* la plus grande
partie du Viét-Nani Sud appartient
au Front et qui- l'administration de
Saigon ne tient que les villes et celles-ci uniquement grAce A la présence
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normal
Maroc
..
22 D H
..
50 D H
Maroc
1S D H
50 D H
des troupes étrangères
Le fameuse . passât on d? la guerre
a«i pseudo-gouvernement de S:iigon
et A son armée
th«xme repris depuis le début de l'Intervention américaine — ne résiste pas A une analyse sérieuse de la situation.
A la limite on peut croire que le*
Etats-Unis préférera ent laisser le
pays A une aatorlté constituée même
progressiste • que «le laisser
le chaos et la déroute s'InstallT
partout en cas «l'évacuation rapide
Le gouvernement de coalition réclamé p a r le Front pourrait être cett»autorité
Nous touchons IA au pr blême fondamental d'un règlement politique qui
est aujourd'h il <1 l'orJr* «lu jour des
rencontre* de Paris.
Li
RAPPROCHEMENT
DES POINTS DE VUE
Au début le* point* «Je vue américain et vietnamien qui s«* réclament
tous ileux des accords de Genève «le
1954, ce qui en soi e*t une chose très
s.iine puisqu'ils constituent la seule
base Juridique valable ce» po:nt* d •
vue étaient fort éloigné*.
Les Etats-Unis ne voulaient tenir
compte que de l'accord sur le cessextc-feu, à savoir le retrait «les troupes
du Nord et «les maiitmards au Nord
du 17 parallèle et le rétablissement
«le la zone démilitarisée, <nlt une
position correspondant A la situation
d'avant lu reprise des hostilités. C'ent
une position absolument irréaliste car
elle laisse entre parenthèses la révolte spontanée des paysans sud-vietnamien» contre les exactions du re
g l m e Dietn protégé des Américains,
et la répression r a n g l i n t e contre les
militants et les intellectuels durant
les année* 19.'»:», .V». 57. etc.
Elle ne tient pas non plus compte
du refus du m ê m e régime de tenir
des élections en 19.'»<Î. violant ainsi
les accord*
Enfin elle tient pour
justifiée l'Intervention de» troupes
américaines en territoire vietnamien
Au contraire les Vietnamien* insistent sur l'application «les clauses
politiques «le* accord*
élections
consultation* entre Vietnamiens, indépendance et neutralité du pay».
marche progressive vers lu réunification.
On aurait pu croire alors les négociai l«>na bloquée* une nouvelle fois
mais comme il était prévisible. «
marche A p.u» comptes
ver* des
échanges sérieux a repris.
L'administration du Sud a proposé
«les rencontres secrète* ou privées
avec ' l'autre partie . C'était un pas
puis«|u'eri somme elle reconnaissait
enfin le Front comme un interlocuteur valable Naturellement le Front
ne pouvait accepter d'emblée une
telle offre. m a i s en croit «avoir que
tir» conversation* de ce type pourraient avoir lieu.
M Tran-Buu-Kicm nouveau Ministre du tïouveniement Révolutionnaire
Provisoire. de non cttté. et cela aussi
e«t un g r a n d pas. a déclaré que le
Front n'exigeait nullement de faire
partie du gouvernement «le coalition
ptéconisé
Celui-ci devait simplement être composé d«- personne» des diverses tendances. partis, religions, e t c ^ décidées A appliquer les principes généreux du Front el A œuvrer dans le
sens de la paix
A u x Etats-Unis on a appris que le*
bombardements sur lr S u d seraient
réduits, non pas du tout, a-t-on dit.
par désir de désrscaladc unilatéral
mais parce que le budget que ce»
bombardements nécessitaient a él«
a m p u t é par le Congrès d'une certaine somme. Au sein du monde parlementaire et dans les milieux intellectuels des voix s'élèvent de plus en
plus nombreuses d e m a n d a n t des ren»-igncments «le plus en plus précis
sur la connivence, la complicité entre
les militaires et l'industrie C e s t un
phénomène ouvertement a d m i s Bien
des généraux en retra *e occupent de
hauts postes dans les indus'ries d'armement n o t a m m e n t
Ce débat est certainement très intéressant et risque de prendre île l'ampleur dans les jours qui viennent.
Toujours du rtté de* Etats-Unis,
• p r é s sa visite au Viét-Nam. le secrétaire A la Défense a déclaré qu'on
pouvait envisager un retrait progressif des forces am n c i i n c s . Dan»
l'opinion publique l'affaire de Ap t ï l
11 indigné beaucoup île gens En nidres négociations et alors que le
A m é r i c a i n s sentent que tôt ou tard
Il faudra abandonner la partie, une
opération offensive a été déclenchédans les m o n t a g n e s de l'miest du
pays et la prise d'une colline inutile
a coûté de nombreuse» tries américaines. En effet, cette colline a dû
être évacuée dans la semaine qui a
suivi et les gens m ê m e des militaires. ne comprennent plus l'utilit*de telles opérations
UN
AN APRES
Ije R mal. date proche du premier
anniversaire de l'ouverture des négociations le délégué du Front a
préM-nté un plan en dix points qui
permet certainement une approchr
plus concrète de la solution juste
préconisée par les c o m b a t t a n t s
I. 14 m a l . Nixon prononçait un discours où il abandonnait les vieille?
formules vides de sens et rattachées
depuis des années pour proposer lui
aussi un plan, en huit points celuici
préparent la patt
Les deux délégations ont déclaré que
si certains points leur semblaient
Inacceptables il y en avait en revanche un certain n o m b r e qui pouvaient utilement être discutés.
Les réactions de l ' a d m i n i s t r a t i o n de
S a i g o n ont été très vives. Thic.i sollicita une entrevue de Nixon. Celui-ci
lu! accorda quelques heures sur Hlot
de M u h v a v Thieu cependant obtint
un c o m m u n i q u é f i n a l le remettant en
selle, nettement en retrait sur le discours du 14 m a i
! / • rap|»el a ix
Etats-Unis d'ici la fin 1969 «le 25.000
hommes
ne
peut
être
considéré
c o m m e sérieux.
A
cette cadence
l'évacuation prendrait 22 a n s p u i s
qu'il y a plus de fiâO.OOft militaires
américains au Viét-Nam A u x EtatsU n i s de hautes personnalités se sont
montrées très déçues. lie retour A
Saigon. Thieu vemblait tout ragaillardi et c o n f i r m a avec véhémence
qu'il n'était pas question d'accepter
lu f o r m u l e du gouvernement de coalition et que ceux qui le réclameraient
seraient « c h A t i é s s (sic».
C e s t a l c r s que fut rendue publique
l'annonce de la formation du Gouvernement Révolutionnaire Provisoire de la République du Viét-Nam
auquel le Front a remis tous se»
pouvoirs. Ce gouvernement qui est
composé de membres du F r o n t et de
l'Alliance des Forces D é m o c r a t i q u e s
ei de P a i x créée il y a p l u s d'une
année est l ' é m a n a t i o n de» C o m l t "
locaux existant partout d a n s le pays
y compris, clandestinement d a n s les
villes occupées II est la conclusion
n o r m a l e de l'énorme t r a v a i l d'organisation a d m i n i s t r a t i v e du p a y s par
les deux f o r m a t i o n s Ce n'est pas
une simple riposte politique A l'attitude négative de l'adversaire. Mad a m e N g u y r n - thl - Btnh, nouveau
Ministre des Affaires E t r a n g è r e * «•;
Chef «le lu délégation A la conférence
de Paris qui continue, a déclaré qu'il
restait au peuple du Viét-Nam
c o m b a t t r e jusqu'A la victoire
Ce sera finalement et nécessairement
entre V i e t n a m i e n s que la solution
aera trouvée et A Paris les représent a n t s de diverses tendances politiques et religieuses tentent aussi de
faire entendre leur voix. A S a i g o n
des groupes se forment également
m a l g r é la répression et la censure.
1.' paix est en m a r c h e I a ' processui
est Irréversible. Puisse les souffrances de l'héroïque peuple du Viét-Nam
cesser lr plus vite possible ' Puisse
t-il enfin entreprendre sa reconstruction et avancer vers son indépendance et son u n i t é dans une entière liberté
ï - Il
Le cinéma
marocain
à la
recherche
du temps
perdu
I u jeune fonctionnaire dr "ÎH nn*. nr
voulant
devenir
ni
« un
netit
plai-
santin « COffimr certain* dr
col-
lègues. ni < un rond »lr cuir • comme
d ' u i l r r t , mais désireux a u contraire
cl.» monter d t n * r é c h r l o sociale. tout
ru iii.iiijiMot «le mnjr 'n* matériels rl
Intellectuel* pour j parvenir, condamné donr ù une médiocrité qu'il rrfiisr,
t«l r*t li- sujet du « Soleil «le printemps »,
film
que
l/.itlf
L-thlou
n
C'eut le troisième long-métrage marocain. Les deux précédents.
Vaincre pour vivre • et
Q u a n d mûrissent les dattes • se sont n.gnalés par
leurs échccs. Selon les spécialistes, le
racorni aurait été moins m a u v a i s que
premier : ce ne serait qu'un film
r.«té. Mais, qu'importe
L'un et l'autre furent d'autant plus décevants
qu'ils étaient les premiers, et que.
par leur faute, le passage des court»
aux lonçs-métragea marocains, dont
on attendait beaucoup, fut pénible
ti urnr rrt été A Casablanca « v e r le
g r a n d acteur
Amidon.
Xinidou est llaili, le p r r s o n n a ç r prin-
L'i médiocrité, autrefois réservée »
quelques circuits fermés, clné-clubs
eî séances rares, voire spéciales. «
éclaté au g r a n d Jour
cipal. dont lr filin retrace l« drame,
m o n t r e les espoirs, les ambitions, le*
déceptions. L'Interprétation est. dans
un tel cadre, d'autant plus vitale que.
dit l-illf l a h l o u ,
temps » est
Le Soleil de prin-
un
f i l m simple, stan-
dard. en .lô m m . noir et blanc, sans
prêtent «en ». < un film anti-action et
uiiti-spectacle ou tout est a\é sur les
réactions du héron». A m i d o u est donc
le principal a t o u t de re film tourne
avec
par
un
tout
le
petit
C.C.M.,
extérieur,
qui
budget,
produit
aucun
apport
s.uis
u
demandé
U
mois
d'- travail, dont 7 semaines de tournage. a une équipe de 11 techniciens,
affectés a trois on quatre f o n d i o n s
chai u n . et A une kyrielle de jeunes
Quel bilan peut-on en effet dresser
des quelques dizaine* de courts-mctrages produits par le Centre Ciném a t o g r a p h i q u e Marocain depuis 1957
et dont beaucoup, de pure circonstance. q u a n d ce n'est pas d'unique
propagande, méritent plus l'apprlla
tron dr f r a g m e n t s d'actualités que
de films ? La critique, les cinéphiles,
les milieux intéressés ont été. a leur
égard, très séverei, et il faut le dire
parfois avec raison
comment lire
souvent superflus, scénarios banals,
acteurs, quand il y en avait, mal
dirigés, dialogues insipides, montages
m a l réalisés, prises de vues sans
style, etc. F i l m s enfermés, comme
l'a dit un réalisateur
dans le g h e t t o
du documentaire
mystificateur %
démagogique
et
amateurs.
< est
véritablement
d'un
petit
fonctionnaire
grande ville » et
qui
tion
par Zakya Daoud
« lu
viw-nt
ilans
une
nombre dr Jriinr»
journellement
semblable
chronique
devraient
une
*ituu-
se retrou-
ver dans ce long-métrage fait pour
eux, et dont
Cl lui du
I- t h è m e principal est
d r a m e d'une certaine
Jeu-
nesse arrivée au seuil de lu maturité,
celui
aussi
de
l'aliénation
culturelle
et siniuJi'.
(Vpendunt l.ulilon ne condiunne pas.
II cunstate. Il prend l l u d l U un moment
dr
doute et
dr
déception
de
sou existence, a un t o u r n a n t , r t , dr
petit*
faits
en
petit*
fuit*,
un
contour* raté, une tentative Ur retour
au
Cependant, certains de ces courtsmétrages ont retenu l'attention â
des titres divers et préfiguraient la
naissance d'un véritable cinéma national par une approche originale des
problèmes nationaux et l'utilisation
des
techniques cinématographiques
les plus modernes Leur valeur est
incontestable
viliagr
natal
avortée,
une
a\euture sriitimentulr qui é«-hour, il
d r a m a t i s e lu situation
jusqu'à
faire
s'il tir l'emprisonne! lient de son héros
M a i s quelques longs - métrages et
beaucoup de courts-métrages ne font
cependant pus un cinéma. Ce cinéma
marocain dont on parle actuellement
beaucoup et de plus en plus, va-t-ll
naître ? Il suscite en tous cas beaucoup d'intérêt et l'on doit dire que
l'échec des deux premiers longs-metrages a été & cet é g a r d salutaire, il
j» fait parler et refléchir en un temps
ou lu profession du cinéma, les professions devrait-on dire, e marocaniscnt a vive allure Ce sont des signes encourageants, mais qui ne
masquent pus bien au contraire le
fait que m é m o a v a n t sa naissance
1* cinému m a r o c a i n parait entaché
d'un vice f o n d a m e n t a l
dans le coutexte et le m a n q u e total
d'Usur.
12 - 1
Quel eat-ll T Les avis divergent
LA
FAUTE
DU C . C . M . ?
Certain» réalisateur» et technicien»,
une fraction «le» milieux Intéressé»
incriminent te C.C.M qui. au point
do vue einémi marocain e*t omnipotent Crée en 1W4. Il a. en effet, pour
objet, d'après le» textes
la production. la distribution et la projection
de films cinématographiques, ainsi
«jUe U constitution d'une cinémathèque» Etablissement public placé sous
la tutelle du Ministère de l'Information. Il constitue l'organisme essentiel de l'administration du cinéma au
Maroc. Il est également chargé de
prendre toutes mesures et d'assurer
l'exécution de celles qui sont édictées. par les textes législatifs, touchant A la profession cinématographique. notamment celles concernant
le* autorisations d'exercice de la
r-rofesaion pour les producteurs, les
distributeurs et les exploitants.
I contrôle et réglemente leurs activités. précise l'organisation des entreprises de cinéma et d i n g e en fait
lr régime des spectacles cinématographique» 11 peut être a l'origine
île la promulgation de textes de lois.
D'un côté donc, il produit, essentiellement «les courts-métrages et des
actualités, et, d'un autre côté, il élabore et exécute la politique cinématographique nationale. C'est-A-diic
que rien, en matière de cinéma ne
peut se faire sans son accord, et A
plus forte raison contre lui. Cest
une situation de monopole
Qu'en fait le CC M. ? Il fait depuis
1057 des courts-métrages, dont nous
tlonnons une liste (qui n'est pas llmitntivei, ci-après. il fait aussi des
actualités depuis 185S. ces dernières
avant pris de plus en plus le pas sur
les premiers comme le prouvent le»
chiffres officiels, et ceux-ci d'ailleurs
étant restés très circonscrits.
II contrôle aussi les studlus du Souissl, créés «n même temps que lui en
1944 et qui disposent d'un équipement que beaucoup de pays, au même stade économique que nous, pourraient nous envier : on peut, en
effet. effectuer au Muroc toutes les
phase.* de la fabrication d'un film en
3S mm et en noir et blanc, mixage,
découpage montage, doublage, prises
de vues, développement, tirage etc.
11 n'est guère que le développement
et I tirage des pellicules couleurs qui
doivent être effectués A l'exténe ir
Ces moyens techniques devraient normalement. Jouer en faveur de la
naissance d'une industrie cinématographique Cela n'a pas été 1< cas.
Une tcène du
LE
Soleil de prtnft
MANQUE
D E TALENT
I A C.C.M. contrôle également la distribution et l'exploitation, mais dans
le cadre de la politique de libéralisme. c'est-à-dire que c'est un contrôle
très doux, qui s'est borné ces derniers
temps à une Imitation A la marocar isat ion Mais le C.C M perçoit d.
2 A 3 '« sur toutes les recettes des
salles de cinéma du Maroc pour
promouvoir un cinéma marocain, et
l'on peut aisément convenir que les
courts-métrages sont loin d'être, à
cet égard, suffisants Mais, aussi, le
CC M a connu les avatars de toute
l'administration, il a souvent souffert d'un malaise, ses démêlés avec
le» réalisateurs et techniciens ne Recomptent plus, et enfin, d est englobé
dans un contexte qui n'est pas favorable aux moyens d'expression
Il faut néanmoins dire qu'il s'est
efforcé de donner leur chance A la
quasi-totalité des techniciens maro» .uns qui sont presque tous passés
par lui et ont pu. grâce a lui. user
de la pellicule et faire des courtsmétrages.
Lu faute est • elle alors imputable.
< ; mme le disent certains. A la médiocrité de ces même» réalisateurs et
tcchnteien». A leur absence de talent
el «le culture ? I»- volonté aussi * A
leur inertie ? Est-ce un problème de
créateurs qui n'existent pas en euxmêmes. ou qui ne peuvent exister vu
le système dans lequel se place l'actualité filmée et le film proprement
du ? Force est ea tous cas »J<- cons-
tater que la plupart des réalisateurs
ont quitté le C C M
soit pour 1s
télévision, soit pour se reconvertir et
que d'autres sont en chômage ou
totalement déscruvrés.
Mais, inversement, il faut reconnaître que les réalisateurs qui avaient
quelque rhone A exprimer y sont
quand même parvenus dans quelque»
courts-métrages, en dépit de tentatives souvent avortées et de difficultés saris nombre et que même s'ils
mettant en cause
la contrainte
culturelle » et < l'asservissement psychologique et idéologique >, ce ne
peut expliquer totalement l'actuelle
Stérilité du cinéma, d'autant que sur
la question de savoir s'il est potuublc
ou non de s'exprimer dans le contexte
actuel, les cinéastes, sont. A l'évidence. partagés.
Le problème est d'importance
U
n'e»t pas spécifique au cinéma. La
littérature, la poésie, le théâtre, la
presse, en savent quelque chose II
n'est guère que la peinture qui ait pu
faire abstraction du contexte potlt Ico-économ ique.
TROP
D'IMPACT
Cependant, quand on porte un livre
en soi, on peut toujaurs l'écrire en
drpit de tout. C e s t une question de
foi. et de passion, de courage aussi
Est-ce la même chose quand on porte
uri film en sol ?
Il faut reconnaître que le problème
«lu cinéma est plus compliqué.
Pour deux r a l v n » D'une part moyen
i - n
d'expression privilégié dans les temps
actuels, le cinéma eut atiR.ii un moyen
d - communient ion de masse, qui, à
ce titre, ne peut laisser personne
indifférent C e n t . <e peut être, un
instrument efficace nu service d'une
politique donnée, ou d'options économiques données, d'autant que son
action sur la sensibilité est immédlate II n'est pas. comme une peinture ou un ouvrage littéraire, réservé
A une minorité cultivée On ne peut
Mi tous cas pas restreindre son Influence et son cadre d'nction
Au Maroc, pour ne citer que notre
cas. la chose est manifeste De 19.V»
A 196S, le cinéma a touche chaque
année IX millions de spectateurs.
Avec des pointes de 19 et même de
30 millions en 1063 qui parait la
meilleure année de cette période
Quelle pièce de théâtre, quel livre,
quel poème, quelle peinture peut se
vanter d'un tel écho ?
Certes, au Maroc, l'indice de fréquentation est dérisoire p;»r rapport ù
d'autres pays : 1.7
contre 2.7
en Algérie. 2.3 ré en R.A.U., 1»
en Europe et t» '.ô de moyenne mon
«haie 11 se rapproche de '. » IBOyonat
là plus bosse, celle d'Afrique Noire
avec 1.5
Mais cette fréquentation
est 10 fols au moins plus importante
que la fréquentation théâtrale, et 100
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- ï
DANS
TOUT
LE
MAROC
La seconde raison c'est que •! le
cinéma est un art et un moyen d'expression. c'est nuasi une Industrie 1
faut un m i n i m u m de quelques millions pour faire le moindre film II
fout aussi une équipe, et l'évolution
de
l'industrie
cinématographique
«onditlonne lu création n'Jtant qu'elle
est influencée p a r elle. Cest autrement plus difficile que de prendre
un stylo ou un pinceau, même s'il
faut ensuite diffuser et «Jonc commercialiser •'«• q u e l'on a écrit ou point.
Ce n'est pourtant pas un problême
d.* moyens : les réalisateurs qui ont
t r aval lié au C C M ne se sont pas
vus marchander la pellicule, et. ré .
tivement. Ils en ont disposé davantage que les auteurs de la nouvelle
vague française A leurs début» En
outre, depuis que les Marocains commencent A s'intéresser au cinéma,
y a des capitaux qui, sachant que
cela rapporte, pourraient s'y investie
D'ailleurs on les apjieîéa et Ils ont
contribué aux «leux premiers longsmétrages du C.C M
celui-ci ten-'ant
de plus en plus, fidèle en cela A la
politique officielle de libéralisme. A
s'effacer «lerrière le.* promoteurs prives et A susciter leur Intérêt Noua
avons d'ailleurs vu que, d a m cette
optique vraisemblablement, il axe de
plus en plus sa propre action uniquement sur les actualités, et les
courts-metrages de propagande.
UN
PROBLEME
•
rE
STRUCTURES
Mal» c"e»t un problème de structure*. lie marché marocain e«t insuffisant pour rentabiliser un film Selon cerialns calculs, un long-métrage
na rapporterait au Maroc que 10 millions de francs, alors qu'il coûterait
un m i n i m u m île 25. On comprend
alors les réticences qui se font Jour
d'autant que pour ces commerçants
du film que sont en général d'éventuels investisseurs. celui-ci n'est rien
d'autre qu'une marchandise On ne
petit non plus demander, la politique
étant ce qu'elle est. A l'Etat de
subventionner la production cinématographique. Une telle demande ne
serait concevable que si le circuit
entier de commercialisation c'est-àdire la distribution et l'exploitation,
élalt national sé. ce qui est loin d'être
le cas l<e* réalisati urs estiment donc
n'avoir le choix qu'entre « le silence
et la m h ê r e > ou * l'entrée dans le
système et la prospérité »
Cette situation n'»st pas spécifique
an Maroc Georges Sodoul. la personnalité Internationale qui connaissait le mieux les problèmes du cinéma. a écrit dans un recueil fondamental intitulé : • Les Cinémas des
Pays Arabes . indispensable A la
compréhension du phénomène cinématographique dans le monde arabe :
« Dans un pays peu peuplé ou cinématographiquement sous - développé,
une monopolisation des programmes
par l'étranger constitue un obstacle
A la production, qui. si elle ne l'empêche pas de donner des courts-métrages. lui rend impossible de réaliser
des longs-métrages autrement que «le
façon sporadtque. ceux-ci ne pouvant
être amortis, même partiellement,
sur le marché national ».
Cest exactement ce qui se passe au
Maroc.
La production étant inexistante, la
totalité des films projetés sont d'importation étrangère. I^es statistiques
récentes font défaut A «e sujet, mais
les chiffre» d'il y a quelques années
donnent un aperçu de la provenance
d-? ces films, aperçu d'autant plus
instructif que la tendance n'a pas
varié, loin dr IA. En 1963, sur 433
films projeté» au Maroc, on dénombrait 152 films américains. 72 films
français. 57 espagnols. 40 italiens, 1
égyptiens. 14 allemands. 8 anglais. 6
tndous. 5 soviétiques. 5 japonais, 40
coproductions et 11» divers En 1964
on comptait 94 films américains, 73
français 44 itallrns. 131 égyptiens.
16 coproductions et 44 divers. En
1966. 101 films américains. 88 français. 44 italiens. 121 égyptiens. 10
coproductions et 49 divers
DéJ4 en 1959. la distribution d'une
année de films au Maroc «-oncernalt
1.061 films américains. 492 films
français 347 égyptiens. 10H tndous.
83 fran«:o-italiens. 88 italiens, 66 anglais et 22 espagnols IA-* proportion? on le voit, ont peu varié
UNE
MEDIOCRITE
INSOUTENABLE
Ce qui a pat contre changé, c'est
la qualité des films projetés qui est
en baisse constante. Certes, ce ne fut
Jamais bien brillant, mais, de temps
A autre, sur un fond de navet, on
pouvait encore trouver «les œuvre»
acceptables, visibles, voire même un
bon film. Cela est devenu de plus
eu plus rare.
Le» spectacles que l'on nous propose
sont d'une médiocrité A peine soutennble Ce ne sont que westerns A la
sauce Italienne, où. selon une recette
désormais consacrée, le héros fait
tombrr ses adversaires ccmme des
mouches, et où «lonc on entretient
un mépris «le la vie proprement phénoménal. ce ne sont que policiers
américains ressassés e*. s in» intérêt,
qui font profession de lai«leur et
«l'Infantilisme. tout comme les soidisant comédies musicales, qui n o n t
de comédies ou de musicales que le
nom et sont tout au plus des niaiseries malhonnnétes. ce ne sont qu'histoire «le mepurs. si légères qu'il n'y a
plus lieu même «le parler de mtrurs.
où les couchrries succédant aux
coucheries. on aboutit A ce qu'on voulait nous faire entendre. c'est-A-dire.
le dégoût ei le néant, sans ~mèmë~
dans tous ces cas. que la qualité du
film puisse suppléer A la pauvreté
des sujets, ce ne sont que Tarsan
Maciste et consorts, inlassable* ren
gaines et infAmes mélos, auxquels i
faut ajouter des courts-métrages insipides. de propagande étrangère en
cor* plus insoutenable que la propagande locale qui sont jouxtés avec
le-i longs-métrages et achetés avec.
D'où vient cette pauvreté ' Selon
les professionnels, elle serait provoquée par le fait que l'industrie «lu
cinéma est surtaxée, payant environ
45
sur les recettes brutes, le reste
étant A partager entre le distributeur et l'exploitant qui doivent en
suite payer les impôts normaux
Oi donc, les uns et les autres se
rabattraient alors sur les films les
plus mé«iiocres et donc les moin*
« hors, les copies usées, tellem«nt utilisées que leur exploitation devient
pur bénéfice, chacun faisant alors
surenchère de moindre coût, «lonc «le
plus grande médiocrité, et «le bénéfices assurés, car. en dépit des surtaxes, la profession reste lucrative
Autre raison alléguée par les professionnels : la crise du cinéma européen et américain depuis quelques
années. Certes, cela est un fait, mais
il y a quand même des bons films
produits et «pie nous ne verrons jamais. soit que l'on craigne la censure
q u i en 1960 a affecté 137 films sur
1 671. soit 8 *c. et aujourd'hui beauc. up plus «ainsi nous ne verrons jamais
Z ». soit que l'on extrapol«par avance sur les goûts du public
l - i »
car !v Maroc étant un pays sousdéveloppé, il est promu au rAle <i«« . potoir de la mauvaise production
internationale
t. médiocrité y est estimée toujours
rentable, et. hélas, il faut reconnaître
que c'est souvent le cas
Mais, tout ceci étant, les professionnels se plaignent d une baisse de fréquentation. On a vu que celle-ci se
ituait aux alentours de 18 millions
par an. mais qu'elle n'n pas évolué.
Dr mêm.\ relon les chiffres du
C.C.M
les recettes brutes seraient
p o s é e s de 26 millicns de francs en
1P56 A 36 en 1965. cette hausse étant
tans doute presque uniquement niotivée p a r l'augmentation du prix des
places.
TES
CIRCUITS
FERMES
Cependant «i le«- professionnels se
p l a i f n e n L la faute leur en Incombe :
II-- font paver cher les productions
ley plu.» médiocres. qu'Us enrourar -ni d'ailleurs. On en a encore eu
r-. cmnient un exemple t ' n excellent
f !m c o m m e
Le Vent des Aurès •
est passe en c a t i m i n i dans les salles
d" Casablanca et de Raba?, sans
recevoir non pas même la publicité
.•Adéquate A l'événement qu'il était
mais la publicité qu'aurait reçue u:i
film européen ou américain normal
Pis encore, on l'a d'abord projeté
quelques jours
sans pratiquement
l'annoncer, dans des petites salles de
quartier, en le couplant avec un
film d'un bas niveau, on l'a ensuite
projeté ict c'était un acte de cour a g e ! ) . dans un cinéma du centre
casablancais
mais en séance spéciale A 19 h '
Ei que dire de ces circuits totalement
fermés sur leurs propres sociétés de
distribution ou m ê m e de production
américaines et européennes, de ces
habitudes tellement ancrées. qu'eMei
excluent d'autorité les films afrlcuins
l'es deux films sénégalais
La Noire
de. • et le
Le Mandat
ne sont
Jamais venus nu Maroc ». les films
brésiliens, chiliens, cubains, pour ne
citer que les productions du TiersMonde qui se sont imposées Certes,
les ciné-clubs font un travail méritoire. mais pourquoi le grand public
devrait-il être à j a m a i s frustré de ce
genre de production ?
Outre cette baisse de niveau, ce qui
;i également changé dans la distribu-
tion des films au Maroc, c'est la nationalité des distributeurs. Si. en
1959. on dénombrait 35 maisons de
distribution, dont 8 américaines. 11
européennes et 19 marocaines, si en
1965. il n'y avait que 10 Marocains
sur 26 distributeurs de films, cette
profession est maintenant, grAce A
des pressions répétées du C.C.M qui
ont porté leurs fruits, quasiment
marocanisée,
Mais
les
structures
n'ont pas changé puur autant, bten
entendu et qu'ils sofen' les représentants directs de maisons américaines
ou européennes, qui se «ont au surplus concentrées, ou qu'ils soient libres. c'cst-A-dire en mesure d'achetet
des film» A diverses maisons de production, les distributeurs marocains
n'ont pas un grand pouvoir de décision, et continuent
respecter le
lois du marché, dans tout ce qu'elles
ont d'inadapté au cinéma.
Or peut seulement dire qu'ils son!
moins opposés A priori que leurs prédécesseurs A toute production locale
M a i s ils ronronnent comme eux dans
l » cadre des systèmes établis, que l'on
s- garde de transformer, et en vertu
desquels d'ailleurs les recettes de
distribution partent a l'extérieur rémunérer les films étrangers.
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mit»., avac leurs ISOITO pinces que
possède le Maroc, dont M A Casit.'anca 139 79.8 plare*, soit 40
d I Chiffre d'affaire» to'al de l'exploitation cinématographique! ne diffère
que peu de la distribution.
Eli- t'est certes marc cxn ts^r p l u i
vite et plu» tût. et l'est auj«>urd hui
en quasi-totalité, mais elle est gjldée
par les mêmes lois commerciale* et
Ii • ratives et n'est pas «lavant âge
scm ieuse d enc '«.rager une production locale ni de modifier les goûts
dr. public, qu'elle Juge souvent flus
mediocres qu'ils ne sont
En effet, les exploitants «le salles
estiment que h» cinéastes qui tentent
d sortir des sentiers battus se heurtent A l'indifférence du grnnd public
ei ne sont soutenus que par une
minorité intellectuelle guère srffisant- & la p«>ursuite d'une industrie
Forts «Je ce prtnripc immuable, alors
«,ue îe> goûts du public changent.
Ils se gardent avec soin de sortir de.
mrkis et «les poncifs, des policiers et
de» westerns.
Telle est b situation «lu cinéma au
Maroc
une production Inexistant*
qui essaie «ertes de «lémarrer. mai:
sur des bases «rontestable* et contestée*. à cause du manque de marché,
du manque «le talent et de courage.
«!•- la conjoncture qui loin d'aider A
franchir les obstacles les multiplie
et du contexte politlco-economiqu.'.
i n« distribution et une exploitation
uniquement mercantiles, alimentées
pur l'étranger qui favorisent une
bar-*** dr niveau, un public que l'on
a déformé par une mauvaise qualité
des spectacles et qu'il faudrait rééduquer face A un moyen «l'expression,
«le culture et «le communication, qui
est aussi un art et le plus sensibilisateur. un moyen d'expression devenu
fait «-ulturel «lont l'Influence est In«lémable sur les autre* formes de
culture et sur les m«xles de vie. qui
a donc une importance de premier
plan dans la société et qui devrait
A la fois former. Informer, distraire,
témoigner, combattre, servir «les buts
nobles, mettre en valeur un patrimoine Triste situation que i on peut
comparer A celle qui existe dan.-d'autre» pays, et tout près de nous,
en Algérie, par exemple.
En Algérie oU il n'y avait avant
rmdê|>en<!ance pas pius de cinéma
qu'au Marc*, et oU techniquement
l'équipement est bien Inférieur A celui dont nous disposons, l'essor de
cette forme de culture est incontestable depuis 1964 surtout
Une si
jeune paix .. de Jacques Charby
«lDttti.
L'Aube «les damne. ., «le
Ahmed Rachedy «1966».
La bataille
d'Alger >, coproduction
ilgero-italienne «le A!i Yayia et (îlllo Portecorvo (1966i.
Le vent de* AurèS
et « Hassan Terro », de Lakhdar Hamina.
tjrn Fldayln >.
l-u Voix
!<es hors la loi ,
La nuit .t peur
du soleil k, e t c . . m i s compter «le»
«-«•productions comme 7. • et comme
Elire ou la vraie vie ». en préparution. sont parmi les réussites du cinéma algérien
Quelles sont les raisons de cet essor'*
On peut remarquer que l'Industrie
cinématographique algérienne • utilisé les sommes «les compagnies distributrices qui furent bloquées aux
piemiers temps de l'Indépendance,
que l'exploitution des salleit est nationalisée depuis 1S6I. et que la distribution vient de suivre la même
vole en mal 1169 Mais « s qui e:-t
piéponiiérant c'est que les Algériens
disposaient d'un atout majeur : Iriirs
7 années «le guerre et «le résistance
qui leur fournissent «les thèmes inépuisables. thèmes qui, la structure
«h- l'Etat étant ce qu'elle es*., ont pu
être traités avec une grande lifcerté
d'expression
Cependant, pour importantes que
soient ces comblions elles auraient
été Insuffisantes A un essor dépassant les frontières «le l'Algérie oU le
marché n'est guère suffisant, tout
romme celui du Maroc. A la rentablllratton de l'industrie cinématogranluquc. 196 salles. 111
places 27
millions d'entrées environ par an. -i
le» Algériens n'avalent su d'emblée
Intéresser le cinéma internat l o M l a
leurs productions. Ainsi Le vent »!«•.«
Aurés
a pu remporter un succès
tiiomphal «lan» les salles de Paris
DEUX
VOIES
l^es deux votes qu'ont suivies les Algériens. des «ruvres «Je talent, traitant des problèmes nationaux en le»
«bipassant et en leur faisant atteindre un intérêt quasi universel, et une
politique systématique de coproduction «le qualité, méritent de leten r
l'attention des personnes intéressées
au «Jéveioppement «lu cinéma maro
cain, comme étant des exemples A
suivre En effet, NI «le réels créateurs
s'attelaient A la tAche le Maroc ne
manque pas de sujets qu'il pourrait
puiser soit dans son histoire, soit
dans son actualité, susceptibles dlntéresser au «lelA de nos frontu»res
Cela reste p«air l'instant
d'hommes et «le fol,
«l'avoir quelque chose A
vie de le dire en «léptl
«>hstacles.
un problème
le problème
dire et l'ende tous les
Par ailleurs
maigre une volonté
affirmée, on «Joit dire que le Maroc
n'a encore j a m a i s pratiqué une réelle
politique «le copro«fuctinna, ce contentant «le quelques participations minimes A quelques films Et p«»urtant.
ï -
17
I/» encore, U ne manque pas d'atouts
paysages, sitrs, histoire folklore, et.
ce qui est dr beaucoup plus important, qualité des hommes, et moyens
techniques des studios du Souissi qui
peuvent être mis h la disposition dr
toute équipe cinématographique
Certes, on peut dire qu'il manque des
acteurs de cinéma marocain», et que
k-- acteurs de théâtre ne sont pas en
mesure, c o m m e on l'avait naïvement
cru. de suppléer à leur absence. Mais
Amidou n'est »e tamement pas un
cas unique pourvu que les talents
qui sommeillent aient quelque chance
de s'exprimer
pourvu qu'Us aient
COURTS
n est en tous cas certain que la
compétition internationale pourrait
favoriser In naissince d'une expression
cinématographique
marocaine
pour peu que des partenaires marocains se fassent connaître face aux
producteurs internationaux.
Œ u v r e s de qualité, encouragement
des coproductions, telles sont les
voies actuelles du possible Si on ne
les suit pas. c'est que le cinéma
METRAGES
— De choir et d acier I9S9) 2e
Mohamod
Aililt
documentaire
su: le port de Casablanca, unanimement considéré comrr.e lo
première oeuvre valable du CJ— Images d Orier I
9CC) '.0 Mo
hamed Atiiii documentaire tur
le Moyen-Onent
— Ame» et rythmes ••- A Rar.
dani inspiré du FcsUval de Marrakech
— Le I09» doi hommes
Un troubadour à Marrakech, de
Larbi Bennani 1 éternelle histoire du paysan poète lou chanteur) qui va tenter sa chnn:e à
Danses lo'.hloriquea a Marrakech
— Le giand tour â ImilrhlL cr A
Lo cours* au trésor ) 1 9 6 h
Nuits cndalouso». ii L a i t . B-nnani. en couleurs
poém» et
f ÛÛT I d*C2T,DU? rn Ar "i^î'oiri^
Retour aux sources <zr A R a : r .
Le rocher ( l % l l
La route de» vacances, o Lan .
n^nnmu. ikiHÀ iv/uzii'iiv|ui7
ag.'érrents des quatre saisons
La rose du Sud d< A Mnooul la 'été de» roses 0 Kalaa
Lobvi«< de toujour» (19tij
Poe heur» d Assaii d 1 A Rar:
ion. le port sardir..er. la vie
quobaicnnt des pécheur;
La peste du siècle
. rf.4
je
Mubuned
T;ai
documentaire
lb - ï
aufsl le courage île s'exprimer, car
Amidou, lui. n'a pas attendu qu'on
vienne le chercher pour lui proposer
des rAles, Il s'est lancé dans la rnê é •
r par le chemin le plus difficile.
PRODUCTION
DU
C.C.M.
DEPUIS
L'INDÉPENDANCE
La peinture marocaine (1964)
La mosquée do Tinmol. d»« M
Tari, documentaire sur un monument historique do l'époque
almchade
Agadir la blanche
Les jardins do Louardiri (1965)
Les chemins du RiL de laroi
Benr.ani, la vie d'un village du
Lalla M mouna -56b: îilm d'u *
expérience communautaire d o n
un village
Le regard qui dure !l%S)
Naissance d un village Î1966)
La Qaraouyino <1%?!. be: • u
de la civilisation de Larbi Bennani
Un bon voyage ilS€7)
M Ta
i. cocutner.tuire sur l ' O N C F
Hom.-t.os et palmoraies
d»
A Mesftooui aperçu iur le Ta
tilaint
Maioc. terre d» civilisalion et d(
progrès 1967) ie A Ramdarii
aperçu du Maroc ancien et actuel lad «r. vue de I Expos lion
Universelle de Montréal de très
belles photographies
marocain n'est pas encore en train r>
naître, et que le Maroc reste dans le
cas de ces paya qui se passent d'expressions cinématographiques et qui
d'ailleurs n'en meurent pas. Cependant. il semble que la conclusion appartienne A Georges Sedoul. qui. estimant que l'état et l'évolution du cinéma dans un pays est lié à son économie. a fort justement souligné
L'inégalité du développement des
cinémas nationaux n'est pa* donnée
une fois pour toutes. Elle est m difié? profondément par l'évolution du
monde au cours des différentes périodes histor.ques
Zakya
DAGT*
— Sin A^alaye 196? lo L r . : Lahlou hlra sono - ethnographique
s nspirant d une legendo relotlve au par t a r e des rcux daea
ie Hcut-Atlcs
— Silhouette» aux hls d'or
de A Mssr.aotd dc-ymentar.sur les caitar.s et le mariag»
• faisi •
— Escale à Rabat. > M 7 .
— Do ï a n ç e r à Nador.
La:i
Derccni
— Fès. miroir de l'Histoire
r7i
d Abdoierii Ram dan. T
— Rotour en Agadir
basiad ALili, • la brève courj*
d'une menio.re • au travers do
l'Agadir d'avant, de pendant et
d après le séisme^ le prétexte a
lire méditation sur la vte la
irart, la course du temps Un
liln réussi
— 6 à 12 d. Mag 1 Recruche. Ca
scblor.ca vue de 0 a du matin
a midi, la ville »t ses habitants
j choses at les gens traités
sous l'ar.gle de !a depersonr a
lisat.on
— Arts et artisanat* au Maroc.
C.9C- ) s M
LONGS
METRAGES
— Q u a n d mûrissent les datte», ie
Ramdani et Bennanl
— Vaincre pour vivre, de M T o z j
el A Mesnaoui
— Fr: tournage L* soleil de printemps i» Lot • Lihlou
Au total le CC M a tourne er
19S6 12 oourts-menage; dont trois
«r. coule jrs 4 an l^sS*'* 1 coul .f!
7 en 1958 i2 couleur»! 4 er 1959, 9
en i960 12 couleurs), 6 en 1961 (I
couleur), 21 en 1962 b en 1963 (5
couleurs) 32 «n 1964 (13 couleurs),
U en 1965 17 en 1966 ( 9 couleurs)
el 10 en 1967
LES FILMS
TOURNÉS
AU MAROC
fouTm
C f « e n l«»|9 qor
»u M a '
roc le prrta ex long reétrâge français
Mektoub. »or un K t e r l o d Edmond
Duuttc. mata, avant cette date, de»
reportage» d'actualité avaient été filmés au Martx. Le p'u* ancien n.»
aatéfkur a 1S*>7 A cette époque
Lon» Lumière envoyait .1 travers le
monde plusirurs dizaines d'operateur»
forme» par lui L un de» p h » connus.
PéL» Mezgatdl fUma en août et
septembre 1907 le» tragique* eveoe
nient» de Casablanca.
De 1910 a 191?. de» film» comme
Le sang d Allah». «Antar». Dan-.
1 ombre du harem*, ou Dan» t o n
lire du hled>. tau» de li pre convention r o m a n e s * . folklorique et coloma'ute. ont ete tourne» au Maroc
Le» deux v u l » que l'histoire a retc
nu» »ont « Le qr.md |eu ». réalise
par Fcyder en 19.H qui comportait
quelque» phrase» sur In querre du
Rd qui lu: valurent de» coupure», et
« Ino ». de Jean Benoit Lévy et de
Marie Ap»tcio qui présentait la par
ticuLrité de montrer de.» acteur» tottl
Berbere». .1 l'except.on du personnage
principal incarné par Simone Bernai:
et parlant berbère
De 1916 a 1957. on compte de» I ha»
. ufiintr ' Sérénade a Merietn >, de
Norbert Ge molle. « Y.i»mina ». de
Jean Lordicr.
Le» Fil» du deit.n ».
de Marc M ul'uraky. - Kenzt ». de
Vicky Jvernel
Maarouf. savetier
du Caire ». de Jean M.-turan.
Brahim .. de M Fl .het. et le
Mrdr
c:n maigre lui •>. de Henry lacque-.
dont I optique n'a que peu cLingp.ir rapport a la per ode précédente
Le» dcui meilleur» films de cette époque von*
La *eptlemc por.'c » et
surtout • Noce.-, de »able ». de André
Suobod.*. a propo» duquel Jean Ox
leau écrivit < Une équipe vient de
K jxnr un tour de force au Maroc.
Dans voo fila
Noce» de Sable
André Suoboda met »oo oril au trou
de »errurr d'un Ueu obscur j forte
de »oleti d un lieu qui ne povsede ai
porte, ni trou» à terrure : le dr»err
l! v.. Li turprendre. on dirait. v.m*
I »'»/ LMùa expHoaant
qu elle »'en doute, celte mer eftrayante de table pAlr. ou le» oasis. le»
palmeraie» s'appellent de» port»
O
vous tous, habitué» au» h'm» de
pour<uite» d'.tutomob«!cv de coup» de
revolver et de crunei pa» non ne h.
ayez la pat ence de» Ame» de sable,
l o i u r : ce lilm étraajer entrer lentement et sûrement dan» votre creur . »
Depuis, de nombreux autres film»
ont ete tourne» au Maroc Citons entre autre». « Le» hommes bleu» >. de
M A»;.-.bra (|95H). « I. homme qui en
savait trop». d'Ifitchcok. • Le» enfant» du valeil ». de lacque» Séverac
11961).
R o c a u »ecret », de JeanQ a u d e Roy 11%-f).
Marie Chan
tal contre le Dr K >. de Claude Cha
brol ( l % 5 ) .
Mart» Madeleine ». de
Luigi I.atn. de Marchi. Marrakech»,
de D o n Shata. etc.. »an» cocnpt.-r
tou» ceux qui •.unUcnnent quelque»
sequence» »ur Tanger. »ur de» épisode» de !a dernière guerre au moment du débarquement de» Américain». sur Casablanca et »ur le désert. même u. ce nul e»t héla» souvent le cas. le Maroc n'e»t même
pa» spèdfté comme ayant ete un de-,
lieux de tournage
dan» L plupart
t'es ca» on xe contente de lut em-
prunter quelque» p.»y .«âge» i|uelqu> •
dame». »on «.le,!, pour le, ne!
dil |u»qu à satiété qu il était
un
beau studio >. votre mfmr queLjtir»
acteurs et technicien» Il n e»t que Se
v.idrr et 'e décor
Eî même dan»
!••» rare» ca» ou on te cite, on vod
mal I intérêt qu il m retire On mai»
ù d.t que. depui» 1.964. le» produ>
teur» de fdra» marocain» avaient par
itcipé a plu» de 17 coproduction» ei
oue 6 coprodutluint .i»ec rv-utii mt
(ton marocaine ava.-ent ete tournée»
en 196/. mats dan» ce» « coproduc
tKxu ou bapt.sée* telle», l'empreinte
du Maroc est ineftistante En lait,
(utquà présent on peut considérer
qu'il n'y a eu aucune coproduction
digne de ce nom II faut dooe. comme
cela a clé mainte» lun prOne. developper une politique en [a matiere.
polit que qui associe le Maroc a tout
'e* stades de la production, et de la
commercialisation cinématographique
Mai» »i cela n a «xi» encore été fait,
peut-être est-ce dû a l'absente de
proportion» marocaine» et au fait
que bce au» producteurs et real Mteur» étranger» nous n a von» pa» en
core »u opposer un partenaire valaLj, J
ï
- Il
Pour un cinéma
maghrébin
par Taher Chériaa
INTERVENTION FAITE A U X TABLES R O N D E S
SUR LE CINEMA ARABE
T A H E R C H E R I A A Y ETAIT LE D E L E G U E DE LA TUNISIE
aboutit a faire de ce sccteur commcr
Liai et industriel du cinéma un en
emble d'entreprises d exploitation et
de perversion culturelle
tout en
n'étant plus mètre des entrepr .'c*
lucratives .m »cns colonialiste du ter
me
maghrébin soua tous ses
s commercial. industriel. J f l v
et culturel. c»t une ni la rc de
e.
de connajswnee. d'organilucidit
lutte déterminée. paM T IU«1 et de
tiente. rationnelle et rcaliste a la lu s,
longue halrinr C'est donc
de tr»
un? a (faire des organismes internationauix et une affaire des qouverne
ments nationaux. Ils en ont la charge
!.. responsabilité historique
Lr et
I
c
LEXPLOITATION
Pour les exploitants, le spectac'e
cinématographique est un commerce,
mais d.ins le sens le plut étriqué
et le plus borne, c'est-à-dire. finale
ment, le plus inadapté au conteste
dynamique qui. peu à peu. s'impose
.m M qhreb. entamant chaque jour
par quelque fait nouveau la Conversion de nouvelle» tranches d arrière garde somnolentes
Le i « t c u r coenmcrcuiL souffre, au
Maghreb, d'un régime d*t < dr libre
entreprise * de p'us en plu» inadoptf
a mesure que les régime-. politiques
prennent conscience des opiums huD.ins le contexte soc lo-économ que
actuel, ce régime de libre entreprise
L?
WtiMI .ilti[> 1 1 I M ' | W
! SIML'A II>W I
«RV *>IVH •••«« ». »•«
tiru ' i m
*•«< n
no
< f i l m I s c ' » » ..•..«.•!.
N ( M i l .\M»K>> SI M C A IIIS)
4 .1 MW
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WT*.*;». UEICIU SE "V/J
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MtJH-MtO
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CAS • S L A N C *
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le sper'itcur d«- unéma. pour cc^
, v u scrupuleux exploitants est. avant
tout u! faudrait même dire uniquement!. 'e «lient . «t le spectac'e
nncmatisgraph que en prend les lllu
rcs curlcurea d'un racket! el d'une
contribution directe reunis dans uni
rorte de mariage d'autant plus Scan
daleux (jue très peu de gens en ont
conscience vraiment, même dan» la
profession Ils sont aujourd'hui tu
groupe de pauvres exécutants, «Jiarnés a s'cntrcdcchirer, dans une
concurrence bornée cl tout a fait
rrcaliste a leur propre profit, mais
le plus immédiat et le moin« clair
voyant, au profit des distribbleurs et
du fis>.
au ijrand détriment du public surtout. Cette saturation factice
et prématurée du marché lige l'cx
plotatlon dans sa faibler-se et dan*
vi vulnérabilité actuc'le
Lu <rwe M n*A4«eM « • • • « «
«n «„•<» (nu
U (XH'<-v.<<ttT |'M>((
l.n.1* «ft-Mk.
lin cluinido KM >iii«M<tl
l e fci s J<
•tml (k-UKI Û (MM
•MM Jhv»«ii| plu».
M ivitimn
IUM M
>'tVM .
IMI 1 1*1
. .'.••. Ifl i.(
m t*w>*t uwBimiwi
Il existe des retnedes a cette situation
Je (exploitation cinématographique .
il faut reconsidérer Je pei» des places
et le» systèmes de taxation
L mpératif urgent et inéluctable ICI.
est. en somme de reconvertir une »i
tuàtkm de l'exploitation cinémalogra
pluque en corrigeant l'esprit qui I a
créée au Maghreb el qui a abouti
a cette hérésie tragiquement réelle
encore le cinenu. moyen d'inculture
et dubétitsement des masses popu
'aires
M.us il V a plus a faire II y < A
réorganiser administrativement l e s
affaires du c nénwi La responsabilité
et la tutelle de ces affaires ont besoin
d'être centralisa:» dans un service
unique (ou un centre national du
cinéma) dépendant d'un Ministère
des Affaires Culturelles, dans chaque
Etat maghrébin II me semblr évident. en effet, que le Maghreb e »t
le dern er pavs â se permettre le luxe
de considérer V cinéma uniquement
en tant que commerce el industrie
avant de la i unsidér "S «.ooioie moyen
de culture et de promotion humaine,
a se permettre l'erreur d'en faire
seulement une affaire dr Minuter?
des I* nance.» ou de municipalité»
Cette centralisation existe déjà dans
les quatre pays du Maghreb . il s'agirait surtout de la mettre un peu P'"»
mu point. L'action des gouvernements
maghrébins s impose, qui exorcisera
la saturut oo factice du marche de
l'exploitation et redonnent l'impulsion
et la vitalité nécessaire» a ce secteurCette action devrait être l'enivre
— soit du service admtnstr.»tif responsable du cinéma, agissant directe
ment sur les entreprises d exploita
tion cinématographique
ioit d'un Off ce du Ctnéro.- qui
agirait indirectement sur les entreprises d'exploitation cinématographique
:
LA
DISTRIBUTION
S'il y a un secteur du commerce du
film dont oa serait tente de dire
s Voilé l'ennemi ' VoiH d ou vient
le mal ' ». c'est bien ce secteur de
la distribution El. en vérité, c'est
hien la distribution qui est c objectivement cause s des principaux malaites ou défaillances dans les autres
secteurs.
Les 8/10" des films exploites au
Maghreb y sont distribués directement (par le truchement de leuri
agences installées a Casablanca. AI
ger [autrefois). Tunis ou TripoliI ou
indirectement
(par
l'intermédiaire
d'une douzaine a peine de distr.huleur* maghrébins indépendants) par
le» soins d'une dizaine de grands
groupements bien connus et à leur
profit essentiellement. Il ne sert à
ra-n de réertminrr ou de refaire ici
le procès de ces structures Le fait
est qu'elles sont pratiquement et
qu'elle» prétendent tout naturellement
dlTE M A N Q t l ^ T l L
•"iSffGSEEZi.
Un appareil
à
Air Conditionné
soient réduits «u maximum (qu un
film égyptien par esemple d'jfve
p.iMer pjr Bevrunth. Paris. C.sahlanca et d autres étape» as nt d'être
exploité a Tunis est une anomalie
entre cent autres certa nenwnt a cor
riger) .
rester le- vrais maîtres de la situation.
Pour parfaire cette « toute pulssan
ces. certaines fîmes de distribut ..m
interviennent directement dans les
pfeitatlon avec leurs propres salles
ou même leur circuit de salles, agis
sant ainsi le plus légalement du monde et selon les norme» les plus oetbo
dose» de la I bre entreprise, -an*
soucier «le T incompatibilité fonenr*
d'un tel système avec un contexte de
pays sous développé?
Le .'ocre étant la seule loi des entre
prises de distribution, il n y a en
l'état actuel des choses, aucun moyen
de faire que le spectacle cinématographique dans sa forme commerciale
et libre, c est a due dans b forme la
plus Largement répandue au Maghreb
(malgré le» effort» des autorités en
vue d'une dtffusion non commerciale
très large de la culture par le lilmi
soit une source de priJe de conscience
véritab'c, une forme de culture et un
moyen authentique et efficace de promotion huma ne I-e cinéma peut encore parfalternent être un moyen d'inculture et d abêtissement, et ce n est
guère une solution que l'opposition
des autorités à ce courant par le
truchement de la censure ?
Que faudrait-il donc faire Ml y a
heu de réexaminer les |ur;d et.on» en
vigueur et de les mieux adapter aux
besoin» et aux impératifs d'un cinéma maghrébin naisvint comme a
ceux, plus généreux, de.» peuples du
Maghreb en plein devenir II me
semble en tous cas de toule nécessité
— que les intermédiaire» * internationaux > entre tes producteurs de
films et le» exploitants maghrébin»
o.,,
vente-
pour cela que dans chaque pays
du Maghreb. une société nationale
un office ou une coopérative ayant
l'appui de» autorités responsable»
prenne place dans cette cité de I»
distribution el tende, par tous le»
moyens approprie» < faire sontre
pevd. et élément déquil.bre. a as«ai
nir des rapports
exploitation d
tribution * qui en ont grandement
fcsotn et. en fin de compte. * donner
ju cinéma maghrébtn une des conditions préalables a son deve'oppement
a savo'r un système de distribution
plu» libre et plu» respectable de »es
•sbllgat.on-. a l'égard du spectateur
î
I.A
PRODUCTION
Rappelon» que comme pour toute in
dustrie, il faut préalablement a toute
production cinénuitographique. u n
marche, une usine, de» technicien» et
des capitaux
I • lin marché » est pour le Maghreb,
un marché a plusieurs front cre»
concentrique» dont la sphere centrale
lie marche tnîcrteuri e»l une
sphère protégée » . celle gui suit Ile marché régional) est une
ephere assu
rée » par de» accord» de privilège»
rée^proque» et la trowtrme une jorw
« de la plus grande chance
ou du
préjugé le plus favorable a cause
d'affinités particulières d ordre géo
graphique (le monde africain ou le
moodr méditerranéen) ou d'ordre
—
DISTRIBUTEUR
EXCLUSIF
S. P. I. c.
50. r u * A b d c l k r i m - D i o u r i
C A S A B L A N C A
— T é l é p h o n e : 214-62 —
ï
- Il
L'eau tmiihif»
d disparu je
respire, grâce à
EMU
idéologique lie monde musulman ou
fe monde plu» veste des pays <n
vole de libération > qu on appelle
Tiers- Monde)
Il faudrait donc pouvoir
a) passer le plus vire paisible des
accords avec les trois autres pays
du Maghreb en vue d o n systeme
de privilèges réciproque» en matiere
or commerce ou mm. un s> «cxnr «jm
frrSlt du Maghreb un véritable
A marche commun protégé • pour la
production de chacun des -f pays
b) élargir ces accords It tous les pays
arabes, qui sont naturellement le
grand marche nécessaire et suffisant
pour toute Industrie cinématographe
que tunisienne, algérienne, marocaine
ou libyenne
2 - Une aster, c est. ici. un ensemMe
de Studios et de laboratoire»
Il existe peut-être des industries ou
le» Installations (et donc les investissements) de départ ne peuvent être
fonctionnelles et rentables a moin»
d'un ordre de grandeur donne M.us
l'industrie cinématographique n'a r en
à voir, sur ce plan b. avec celle»
de l'acier ou du pétrole La nation
b plus démunie peut au|ourd hui irn
taller et fat
itudi
et des labo
Ho p't
modicité reh
qu'ils exiger)
et bboratotri
mr d'
especes d us!
illf spére poi
..Ai
d e tri naturellement extens
bles Non v uleuicnt ils peuvent étt
aurandis. au fur et » mesure du d«
HYDRAULIQUE
STOKVIS
NORD- AFRIQUE
42.
boulovard
CASABLANCA
-
Emile-Zola
Téléphone:
407-64
veloppcmcnt de leur nuire
et de
leur production, mais c'est seulement
de cette façon que cela s'est produit
a Hollywood comme à Pans a C ne
< itta comme a Hambourg, au Cairt
comme à Calcutta
5 - De» techniciens Us existent en
surnombre (un seul technicien qui ru
peut trouver A s'employer dans son
pays.., c'est un technicien en sur
D. toute manière, s U
pai i. ils sont en irai
i de fuirc leur s clai
de se former
conditions difficile
ses. dans le
d'une véritab!
riitiu de b h
leur pays et
KI a
L..
i - Les capit
pays en roati
total (d'tadusi
de culture, e
peine été ent
u p.i
Mes. IU o'uot ru- '«•!>•
nu nulle pai
C'ext dire uu"
M.
SOCIETE
satisfaire
Cela coûtera beaucoup
d'argent aux Etats maghrébin», mai»
heureusement, et. au fur et à mesure
que leur option pour une économie de
pla» en plu» dirigee s'inscrira dans
les laits, ils ne pourront faire autrement que d'inves.ir les capitaux ne
ceisatres dans ce secteur gui leur
apparaîtra peu à peu dans toute son
exigeante nécessité Ces capitaux se
root dépenses moins anarchiquement
et plus Judicieusement que les quelques centaine» de millions des premières années de tâtonnement et dr
croissante, mai» ils seront dépenses
Par ailleurs, pour le» capitaux nationaux privés comme pour le» techniciens nationaux de cinéma, ce seront
les studios et les laboratoires, leur
capacité de production et leurs devis
qui susciteront les capitaux de pro
ductian de films beaucoup plus sûrement que T inverse.
Quant aux capitaux étrangers (ceux
des coproductcur» de films) rien ne
peut autant — c'est a - dire aussi
avantageusement — les attirer que la
pré-existence de ces stud'os et de ce*laboratoires C e " du reste leur dé
faut actuel qui. principalement, fait
avorter l'un après l'autre tous le*
projet» de coproduction.
LES G R A N D S T R A V A U X
ROUTIERS
S A R L eu C a p i t a l
1 - réajuster, réadapter et parfaire la
juridiction concernant le cinéma dans
les pays du Maghreb ;
2 - s'attacher a r harmonisai ion. en
tre les quatre pays du Maghreb, de
ces juridictions comme des actions
qu'eîes mettent en ccuvre ;
3 - réunir, en commençant autant que
possible, sinon en reprenant par le
commencement, toutes les conditions
nécessaires au développement d'un
nnema national. c'est a-dire, en pre
mier lieu, un marché approprié et des
studios et laboratoires sans lesquels
ce cinéma restera une espcce de rêve
toujours fuyant
à
d e 1.000.000 d e D H
R A B A T - Quartier Industriel
5. bd Abdoullah-Bon-Yacino
T é l é p h o n e : 278-11
CASABLANCA
AGADIR
Télé p h o n e : 439-34 ot 439 35
Tous
Des studios et des laboratoires, a
l'intérieur même des front ères nationales. sont bien une condition née es
salrc a toute production nationale au
thentique comme a toute coprodui
tion véritable, mais ce n'est pas une
condition suffisante pour le develop
pement des coproductions.
Pour recapituler toutes ces « concluxions > concernant le secteur commercial et industriel du cinéma. di»on\
qu'il faudrait
AGENCES
Travaux
et
USINES
-
Q u a r t i e r Industriel
T é l é p h o n e : 23-34
de
Routes
d'Aérodromes
D EMULSIONS
TERRASSEMENTS
CONCASSAGES
CYLINDRAGES
COMPACTAGES
REVETEMENTS
BETON
BITUMINEUX
Taher C H E R I A A
25 -
1
Au service de
L'INDUSTRIE
ET
DE
au
L'ENTREPRISE
MAROC
MATERIEL A AIR COMPRIME POUR
JltiasCopci
M,NES
^^
' T R A V A U X PUBLICS
E T INDUSTRIES
* * *
14.
rue
Ibnou
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24 - 1
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416-85
-
El
Marrakouch*
8 6 —
BP
84*
C A S A B L A N C A
LES BARRAGES
AU SERVICE
DEVELOPPEMENT
c\î
a 1
En matièr» d'équipement
Je
Maroc a axé sea «Mort» depuis 1967 «ur la construction
d outto9«>«
hydrauliques
et
a lancé co q u e l'on a appé14 • la po!.tique dos borfonM
.
IViivM.vmm
rAn> c.r.
— L «dort entrepris pat le Gouvernement de S M 1* Roi pour sortir I»
Maroc promptcment du soua-develop
peinent s ctend à tous les secteur»
d activités. Le Plan Q u i n q u e n n a l a mis
1 accent sur trois priorités t l'agricul*
ture. la formation des cadres. U tourisme. En ce qui concerne l'agriculture et 1 agriculture irrigue* en parti
cuber, la mise en place de ( équipement hydraulique est évidemment la
condition première de toute m:*e en
valeur. Par équipement hydraulique, il
iaut entendre le» ouvrages de collecte
de production, de stockage et d adduction d eau iusqu au» périmètres d utilisation Ce travail est coniié au Minuter* des Travaux Publics et des
Communication» : il ««t complété, pour
n< parler que d hydraulique, pat la
réalisation des ié*+aus d irrigation et
el de drainage à l'intérieur des périmétre
entreprise par I* Ministère de
I Agriculture et de la Réforme Agraire.
St-lon un inventaire récent de c« Mi
nistère sur une superficie globale a
irriguer d* 1.095 000 ha. 326.500 ha *éu
Ument sont e q u i ^ v . * «-• iour. Il reste
à equiper 768 <00 ha ! Ces chit'res indiquent U sens et la cadence de I effort
a enUeprendre dans le domaine d» la
grand» hydraulique et de I irrigat.on.
Les grands ouvrages hydrauligues doivent «n outre satisiaue O d autre» be
soins vitaux de notre pays i !* développement des agglomération» urbai
ne* «t rurales et celui de nos industries nécessite des quantité» croissante* d eau «I d énergie électrique. En ce
qui concerne l'énergie, dont 67 %
a élé d origine hydraulique en 1966.
)• rappelle que I acciois»ement annuel
de la demande e»l d» I ordre du dou
26 - 1
M. IMANI:
construire u
amorcer la
fcle de l accroisnemenl démographique.
Pour 1 alimentation on eau -»* agglomérations. les consommations doublent
er dix ans environ. C'est ains* que
pour la ville de Casablanca par exemple. ta demande actuelle est <?• S2.6
millions de mX D i e atteindra 360 millions de m3 en l'an 2000.
A
Faut-il encore souligner un autie aspect de notre action ? La protect'on des
agglomérations, des cultures et des
terres contre l»s inondations. Celles
du G h a r b en 1963. du Zit en 1965 et
di Bou Rcgrcg cette a n n * * sont encore
dans toutes les mémoires.
lité?
Cet
elfort
demande
des
moyens de financement qui
semblent
a priori, outrepas-
ser les possibilités marocaines
Peuves vous
taiilor
d une
nous
part
déle
moyens mis à la disposition
de la politique dos bœrarjos
dans
en
lé
Plan
cours,
nous
iœre
st.
Quinquennal
d'autr»
part
dés
part
aidés
consenties au Maroc ou attendus* ?
— Le Plan Q u i n q u e n n a l a été établi
par le* autorité* compétentes d* notre
pays qui ont prévu 1e* moyen* de financement de c* Plan. Lo réle des
**tvic«* techniques est d* mettre au
point les élément* de décisions el
d exécuter le* programme* arrêtés par
le Gouvernement Le Plan Quinquennal s'exécute, comme chacun *ait. de
iaçon Ués saUsfaisanl*. Le* pourcentages de* réaii*ations el aussi des
paiements pour les deux première*
années du Plan, sont voisin* du maximum. L* Plan a inscrit, pour le* éludes
el la réalisation d» c* programme
d équipement hydraulique, un montant
d^ 746 million* de DH soil 16 % du
budget global d'équipement du pays.
Le Maroc liouve évidemment aide et
a**i*tanc* auprès d organisme» internationaux el de pay* ami*.
chaîne di
choque
uiVéstusemen' »
pose le problème de la ren
tabilité
Pour
la
politique
des barrages à quelle échelle et dan« quel délai peut
•tt^
chilfré«
cotte
rentabi-
— Un barrage esl conçu pour répondre
correctement aux exigence* de l'aval ;
livrer des débits déhnis. à des date»
délinies. pour satisfaire le* besoin» de
irrigation*, de l'alimentation de* agglomérations urbaine* et rurale*, des
industrie* de la production d'énergie
électrique. Il doit aussi, dans certain»
cas. laminer les crues et assurer ainsi
un* protection efficace contre les inondation*. Accessoirement, t! cr*e des
plans d'eau utilisés à des fins touristiques. Le barrage n'a d'autre but que
d adap'.er les disponibilités naturelles
du cours d'eau aux demandes des uftluateur*. Différente* tranches d'utihnotion sont distinguées et la capacité
du réservoir en découle presque automatiquement. Pour obtenir !a hauteur
définitive du barrage au-dessus du
- talweg
il faut ten r compte, en outre. de ttois 'acteurs i tranche morte
réservée au depét des matériaux solides dans le réservoir.- • revanche • où
se dèvoloppenl le* vague*, suitout
pour le* barrage» en lerie. entre le
couronnement et le niveau des plus
hautes eaux, et pertes inévitables due*
aux évaporations à la suriace de la
retenu* ou aux inlillrations par le fond
du ré**ivolr. sous le barrage ou par
contournement de celui-ci. Or, si la
hauteur du barrage tienl compte des
utilisations qui **ionl faite* d* ta capacité. *a géométrie el ses maténaux.
sont quant à eux dépendant* de la
topographie et de la géologie du *ite-
Ainsi donc, en partant des données
de l'aval aux donnée* d* I amont et
de celle* du *ile. un ensemble de pco
blêmes et de paraméUes nombreux el
variés *ont examiné* avec un souci
extrême poui définir le barrage optimal.
barrage c'est
développement
Lo lis'.e serait trop longue des disciplines et des spécialités différentes qui
interviennent au siade de l'étude de
I avant-projet détaillé du barrage. En
fait, on n'étudie pas un barrage, mais
un grand nombre de barrages en faisant varier le site, la hauteur, les matériaux. les dispositions yénérales. On
cherche le barrage le plus économique
qui remplisse complètement ïes consignes d'exploitation et dp sécurité.
L'éludé détailléo de la rentabilité du
barrage tient évidemment compte du
coût des ouvrages et des avantages
qui en seront retirés, les recettes et les
dépenses étant actualisées pour touto
le durée de vie du barrage. L'étude
économique d'ensemble donne lieu
généralement à l'établissement d'un
rapport de synthèse, dit « feasibility
report > ou rapport de habilité.
Touto uno série de critères et de coelhcienls de rentabilité sont calculés pour
permettre la détermination de la hauteur optimale du barrage.
Construire un barrago est bien apporter la solution à un problème global.
6 incidences multiples, technique, économique. sociale.
Sur le pian technique. quei
est l'apport du Maroc en
moyens et er. cadres pour
contrôler la politique des
barrages et quelles ont été
les principales difficultés qui
ont dû. et qui doivent, être
surmontées ?
— Certain* pays disposent de moyens
d'études, de construction, d'administration ei de financement. C est évidemment un idéal que nous poursuivons.
Le Maroc déploie des efforts exceptionnels dans le domaine de la turmation.
Nous aisposons actuellement de cadres
nationaux qui constituent l'ossature
essentielle de touto la hiérarchie. aussi
bien technique qu'administrative : ingénieurs des Ponts et Chausséos. ingénieurs des Travaux Publics, géologues. hydrauliciens. adjoints ot agonis
tochniques. conducteurs de chantier,
comptablos administratifs, etc.-
D a n s le cas d ' u n p a y s c o m m e le Maroc, l'équipoment h y d r a u l i q u e
est vital p o u r le d é v e l o p p e m e n t g é n é r a l Pour m i e u x c e r n e r et les
efforts e n t r e p r i s à ce sujet e! les r é s u l t a t s à en a t t o n d r e . n o u s a v o n s
d e m a n d é a M I m a m . Ministre d e s Travaux Publics el des C o m m u n i c a t i o n s . q u i e n a i a c h a r g e , d e n o u s d é t a i l l e r les r a i s o n s . les
m o y e n s , e t les objectifs d e l a p o l i t i q u e d e s b a r r a g e s
Voici ses r é p o n s e s :
Mais le nombre est encore très insuff l a n t . surtout et cette période d accélération sans précédent des programmes
d aménagements
hydrauliques.
Aussi, nous complétons nos équipes
par des spécialistes étrangers qui sont,
soit mis à notre disposition par des
bureaux d ingénieurs-conseils, soit recrutés directement par l'Administration
marocaine.
Ainsi, le Plan Quinquennal se réalise
avec la participation maximale des ca
dres nationaux et l'appoint extérieur
nécessaire. Nos grand» aménagements
hydrauliques sont aussi des écoles
incomparables de cadres à tous les
niveaux ot dans les branches les plus
variées. Il laut ajouter en effet que le
personnel recruté par l'entrepreneur
pour réaliser les travaux, compte un
grand nombre de métiers et de spécialités assurés par dos nationaux comme
conducteurs de gros camions, d'engins
de tcrranscment et d' .mse on place
des matériaux, ferrailleurs, coffreurs.
mineurs. etc~.
Enfin, nous incitons les entreprises
étrangères qui soumissionnent à no-,
appels d offres à s'associer avec des
entreprises nationale», pour une utilisation aussi poussée que possible de la
main-d'œuvre, des cadres, des équipements et de» matériaux locaux.
f~l Parallèlement aux g r a n d s
ouvrage* hydrauliques, comment est entrepris l'équipement des périmètres en canaux d'irrigation et en ouvrages intermédiaires ?
— C'ost une tâche essentielle qui incombe aux Services du Ministèro de
l'Agriculture et de la Réforme Agraire.
Los réseaux d'irrigation (canaux principaux. secondaires, tertiaires, quaternaires) ont pour mission de distribuer
aux parcelles cultivées telles qu'elles
résultent dos plans de culture, des dopes déterminées selon des règlos dét e r m i n é e s (paramètres d'irrigation,
tours d'oau. procédés d'apport do l'eau
ou sol). Ces réseaux sont doublés par
dos réseaux de drainage superficiels
ou prolonds qui évacuent les eaux
oxcédenlaiios qui seraient aussi nuisiblos aux cultures que le manque
d'eau.
Lu texture du soL la topog.cphio du
terrain, le genre -!e culture, l'expérience des utilisateurs les disponibilités en eau. les considérations économiques interviennent <*an3 le eho.x de
procédés qui sont nombreux.
Dcns tous les ca» toute un» série
d ouvrages spéciaux entre en (eu et il
est fait appel aux techniques les plus
diverses dont l'ènumeration sera.t fastidieuse. La mise en valeur par l'irrigation comprend oncore de-, opérations à caractère économique el foncier. tel que remembrement, nivellement. voies de communication, etc—
pour aboutir A une m o d i f i c a t i o n
complète de la physionomie des région» concernée*.
Quelles sort Ici implications
économiques et sociales qui
sont attendues de la politique des barrages et quels
«ont les changements qui
ont 46,à été enregistrés depuis la mise en service des
ouvrages hydrauliques ex.s-
— La mise en irrigation de plus d un
million d'ha répartis sur l'ensemble du
teriitoire transformera évidemment do
façon profonde la manière de travailler. de produire el de vivre de la
population rurale qui représente les
trois quarts do la population nationale.
Les cultures irriguées font appel a des
techniques très élaborées el sont synonymes de hauts rendements, donc de
profits accrus. L'emploi ot le produit
intérieur brul n© peuvent donc qu augmenter dans des proportions considérables. variables selon les projet, ot
le-, régions. Cela stimule bien entendu
!»» reste des activités nationales industries. commerce, transports, communications. habitat, enseignement : la
chaîne du développement se trouve
ainsi véritablement amorcée. Et, comme les aménagements concornent toutes les régions du territoue national,
les populations du Sud comme du
Nord, des plaines intérieures comme
de la zone littoralo. voient se développer chex elles des moyens de Uavail.
do vie. de rovenu et d'échanges totalement nouveaux. La théorie du Maroc
utile est donc périmée.
1 - 27
La politique des barrages lancée en 1967 :
une œuvre gigantesque qui sera menée à bien
en l'espace d'une génération
I e p ti i > l'Indépendance l'accroisse*
rnent dém«»grnphique. plus'eurs ant . r n dp sécheresse et les exigences
t« nies neuve- du développement, ont
a m e n é h se pencher sur une agriculture. qui. loin de répandre a u x b?*< ans nccru-» des popu'at.uns, e enn*
t< ana't au c o n t r a i r e dans des rendet v n i s très faibles Le cercla vicieux
de la pau%*reté et de l ' a u t o ^ r o n u m m (t t i e n a v a i i conduit le Maroc, de
fourni- s*tir de céréales à s'en rendre
iirh-teur
II fallait produire dnvanm
Cette nation était autrefois liée ft
I a u g m e n t a t i o n «les surf ires ensemencées. Mats, depuis 20 a n s il est patent que le M a r o c a m ' a progressivement en culture tout ce qui pouvait l'être, dans de* conditions parfois bien médiocre* et sans é g a r d
p nr l'érosion née «le d é f r i c h n m ' n t s
inconsidérés Donc, la surface céréalicre s'est stabilisée a u t o u r de 4 millions d'ha. et, le p l a f o n d é t a n t atteint
il n'était guère possible d'aller au
dclA D ' a u t a n t plus d ailleurs que 11
•wule a g r i c u l t u r e traditionnelle, fondée r u r la production de céréales,
i.V. ait plus en nierure «le satisfaire
les besoins d'une p o p u l a t i o n en expansion rapide
I! fallait
à l'évidence, recourir a
d'autres méthodes et à d'autres culturv
I.'exemple de terres travaillées
de la f a ^ n la plus m o d e r n e et ou
étaient i m p l a n t é e * dc« culturcs riches industrielles, agrunUcciv» et maralchèrcs entre outres, fournissait
une voie A suivre P o u r y parvenir.
II fullait de l'eau, cette eau qui eat
dispensée au M a r o c en relative abondance, m i l s que l a terre n e g a r d e
pas. Il fallait donc l'irrigation. E n t r e
des décisions annexes, c c m m e l ' a m i *
Ituration de la culture en sec. la lutte
c titre l'érosion la promotion de l'élivage, le rebolsrmcnt, iJ est vite apparu que le salut résidait pour l'eraentn*l dans le développement de l'irrigatiun.
C e t f de ces considérations qu'est en
g r a n d e partie née la politique des
barrages.
>h - t
• KI.Kt TKIC'ITt
î ONCTION
D ï S P R K M I F K N <>l M t M i K S
A u p a r a v a n t , en effet, produire de
I énergie électrique était la p r ; m v
jiale fonction «le.* b a r r a g e ; L ? s premiers mis en chantier au Mnrcc. A
p a r t i r de 1926. n'avaient pas d'autre
but barrages de Sidl-Meachou • 19251929». All-Thelat 11931-193»». D o u a
rat (1916-1959) I Vautres étalent édif es pour de.i besoins m xtes: production d'énergie électrique prioritaire et
f• u r n i l u r e d'eau pour l'irrigation de-*
p é r i m è t r e s de colonisation
barrxge^
«l'El-Kar.iier.s (1926-1935). C a v a g n a c
(1929-19351. Imfc ut
(1933- 1910),
K a a b a h Z i d a n i a <1935-19301.
I
faut
o u l i g n e r le cas assez rar«rie drtix g r a n d s barrages. mi s tlo
faible i a p a r i t é exclusivement riesttil i A l ' a l i m e n t a t i o n en eau des ville:»;
1 r.-uge «le Ouexxane 119371 pour le
centre du m ê m e nom. et b a r r a g e
de Z î m r u n o , pour l'alimentation en
eau de K h a u r i b g a , et celui île quelqu»
o . i v r a g e i il portée limite!? p o u r
l'amélioration des irrigations de p?
tit5 périmètres : barrag-» de l'oued
Mollah <1931i, et de T.ighdcut (1954651. I-e cas du barrage d? N u k h l a
( 11'15-18681 est à p a r t , il était destiné ft raltment.it ion «'n eau des ville»
«le la cote nord-ouest du Maroc, «)•Tctouan I C ; u l a , e' a l'Irrigation
d ' u n petit p é r i m è t r e dans le R i o Martin.
C * n'ci.t que vers 1953. avec tes barrages de Bin-el-rOuidane et iTAltO u u r d u qu'est a p p a r u e une volonté
d'irrigaUon, m a i s en liaison avec des
périmètres nés de
la
cokrnis itlon
d'une p a r t . et t o u j o u r s en fonction
de la production d'énergie électrique
d'autre part.
A • ette- époque* d'ailleurs, vers 1956,
le Maroc disposait df trois g r a n d s
périmètres Irrigués, ceux du Tadla.
ceux des DoukUalas, et du G h â r b
65.000 ha étalent irrigué» de façon
moderne et 200.000 ha environ de
fui,«m traditionnelle, par «les galeries
d< iinp|>c i k h c t t a r a s du H a o u z et «lu
7. j i , < :i c i p l a g & t d.* nourr:
« .
p o m p a g e s dan- la nappe, quelquefois
dan - 1s riv.ères, des prises de coura
«l'eau tséguias des vallées sud atlantique "« etc.
M a i s 13 ouvrages hydrauliques perm é l t a l e n t u n e preduetien
l'énergie
électrique suffisante aux be oins t
l ' a l i m e n t a t i o n en eau des g r a n d s i cntr s é'.ait assurée.
D? 1955 à 1966. l'édiflcatic.i des
barrage.» subit u n e pause Mechraf t c m a d l e t t e r m i n é en 1C56.
Cette période eat n é a n m o i n s m a r q iée
par tro'.ii projeta d'envergure ; études et lancement «le la surélévation
du barrage d'El-K insera. important"
t r a v a u x en deux p h a s r s de construction «Il barrage de Mechra-Kllla.
pratiquera nt achevé en 19M, et étude et latfoément des t r a v a u x du barrnge des Ait-Andel, auxquels il faut
é g a l f i n r n t ajouter les t r a v a sx import a n t s de la galer.e du Bou-Areg, de
10 k m » de long, qui rencontra de
grandes difficultés mir le plan géologique
Parallèlement, on continue l'équipement
de*
grands ]>érimètr«*.v et
25,000 ha a y a n t é e équipes 'larw le
Tadla, 10 000 «îans les D o u k k o l a s ,
7.000 dans la Bn.sne-Mouk-uya ci
•i «MKl d a n s le t'.harb, le Maroc disposait a p p r o x i m a t i v e m e n t en 1966 «le
115.000 ha irrigués «le façon moderne.
En outre, on mène «les travaux d
j ctite hydraulique et l'on a m é n a g e des
périmètres sans recourir & de nouvelles Irrigations m a i » en a m é l i o r a n t
les anciennes : ainsi l e i Station* d>*
p o m p a g e s Installées dans le TafUaIct. le D m & , 1? Souss
SI le r y t h m e des réalisations durant
cette période n'avilit
pu» encor.»
connu l'Intensité qu'on lui voit actuel*
li-ment sur le plan des ctudej» g«rn«S
rales des s y n t h è s a et «les bllan'i le.»
e f f o r t * étaient i m p o r t a n t s . L ' O
i
crée en I9til
i constitué «les missiens régionales pour les g r a m l * périm i i r c j existante et pour des p é r i m i
très n o u v e a u x
C m missions. Interdisciplinaire*. devaient procéder au
bilan s y s t é m a t i q u e des p o t e n t i a l i t é s
d a n * le d o m a i n e de l ' a g r i c u l t u r e moderne
Ce sont les études de cette pér ode
consacrées par le P l a a T r i e n n a l , q u :
serviront de base A 11 p o l l t i q r e des
barrage*
i ' k o i . K \MMI
nr
IÎHÎ:
Cette politique reçoit en 1967 une
i m p u l s i o n sans précédent
d a n s plusieurs
disccur»
prononces
durant
cette année. S M H a s s a n II a n n o n c e
le lancement p r o c h a i n de C g r a n d s
o u v r a g e s h y d r a u l i q u e s et souli^n«
que 6 a u t r e s « c r o i t e n t r e p r i s ultérieurement
Le p r o g r a m m e est al^rs le s u i v a n t
a c h è v e m e n t d A l t - A a d r l , d'El-Kanscm et de N a k h l a . réfection de la
galer.e téte m a r t e de la rive g a u c h e
de la M o u l o u y a p o u r le t r a n s p o r t de
l'eau depuis le b a r r a g » de MechraH o m a d i j u s q u ' a u p é r i m è t r e d e Zébra
ci du Bou-Areg. lancement «les barrage» d ' A r r a b a t . de l'oued Massa, de
Z a o u i a - N ' O u r b a z et du G r o u . et comm e n c e m e n t des études pour les deux
barrages du L o u k k o s . Sidi-Cheho et
oued L a k h d a r . puis Dechra-el-Oue<l
e: N ' F i s .
En effet, de 150.000 ha e n v i r o n irrigués «le façon m o d e m ? , «le 200 000 ha
t o u j o u r s i r r i g u é s de façon traditionnelle. on veut faire passer la superficie irriguée du M a r o c A un m i l l i o n
d'hectare*, ce q u i est aussi rentable
sinon p l u s que de défricher 5 m i l l i o n s
d'ha en sec. car les r e n d e m e n t * sont
plu* élevé*, la p r o d u c t i o n p l u * régulière et beaucoup p l u * riche
En effet, les n o u v e a u x o u v r a g e s annoncé*. d ' u n e retenue g l o b a l e de 7.1
A 7.8 m i l l i a r d * de m3 d'eau, doivent
p e r m e t t r e , lorsqu'il* seront complètement exploité*, d'assurer l'irr.gation de 400 A 500.000 ha «upplémentaires, et en 1972 l ' i r r i g a t i o n moderne doit s'étendre sur 308 000 ha La
mise en valeur des terres susceptible*
d'être irriguée* sera alors entrée
d a n s une phase essentielle.
C'est cette politique que la direction
de l ' H y d r a u l i q u e du M i n i s t è r e de*
T r a v a u x Public», constituée, ou plutôt reconstituée d é b u t 1967, prend
en charge, et c'est elle encore que
le P l a n Q u i n q u e n n a l consacre, en y
a l l o u a n t des c r é d i t s considérables, dé
Le
b*rr. lye
de
Bm-el Outd*ne
l'ordre «le 716 m i l l i o n s de D H . »ott
16 S de l'ensemble du b u d g e t d'équipement d u p a y s
Le P l a n , se f o n d a n t sur la rentabilité de l ' i r r i g a t i o n , devenue la raison
p r i m o r d . a l e de l ' é d i f i c a ' . o n «les bar
rages, r a r la nécessité de développe
l'énergie hvdr.>électriq;;e en fonction
du développement i n d u s t r i e l , et *ur
l'obligation de s a t i s f a i r e le* besoin
en e a u x dea centres u r b a i n s en extension. p r é v o i t , o u t r e de* aménagem e n t s a n n e x e s o u i m p o r t a n t * s u r les
b a r r a g e s «ic M e c h r a - H o m a d i
d'ElKansera (surélévation!, d'Imfout. de
N ' F i s , de K a a b a h - T a d l a e*. du N a k h la
i c o n f o r t e m e n t ) . o u ' r c l'achèvem e n t de* a m é n a g e m e n t s d u barrag.de M e c h r a KliJn. la co~s*n:ctlon de"
b a r r a g e * des A i t - A a d e l , du Z i z comm e n c é en 1908. du Cîrou. «te Z a o u i a
N ' O u r b a z i lancé d é b u t l 9 C 9 i . d ' A r a
bat ( l a n c é en Juin 1909). de l'oued
M a s s a , et p r o j e t t e la c o n s t r u c t i o n
encore au stade des é t u d e s préliminaires. de deux b a r r a g e s s u r le Loukkos. du b a r r a g e de Sidi-Cheha, de
c e u x de l'oued L a k h d a r . de Dechrael-Oued. e* «les g o r g e s du N ' F i s Le
p r o j e t le p l u s g i g a n t e s q u e est toutefois u l t é r i e u r au P l a n
«• est le projet S c b o u oui. p o u r u n investissement
g l o b a l de 300 m i l l i a r d s , doit voir en
25 ou 30 ans. l'édification de 7 A 12
o u v r a g e s h y d r a u l i q u e s , dont trois imp o r t a n t * . p o u r l ' i r r i g a t i o n de 250 A
300.000 h a d a n * l a p l a i n e d u G h a r b
!•*•* p r o j e t s H a o u x , Souss et Tafilalet, e n t r e a u t r e * , sont é g a l e m e n t d'Intérêt p r i m o r d i a l , q u o i q u e d ' u n e envergure moindre.
LA
EN
lr
déi*t\oir
en
fonctionne rite nt
MISE
EXECt'TION
C e t t e p o l i t i q u e a été i m m é d i a t e m - n.
m i s e en exécution
inaugurations,
mises en c h a n t i e r , l a n c e m e n t * de trav a u x . *e succèdent A vive a l l u r e et le
p r o g r a m m e 1968 a é t é e n t i è r e m e n t
réalisé, c c m m e le nera le p r o g r a m m e
1969
A c t u e l l e m e n t , la p c l i t l q u e d.*s barrages b a t »on plein Elle nécessite de*»
e f f o r t s n o m b r e u x de la p a r t «l'une
é q u i p e de t e c h n i c i e n s dévoués et ent h o u r l a s t e * q u i o n t fait b e a u c o u p
p o u r f a i r e p r e n d r e conscience de
la nécessité de l ' e x p l o i t a t i o n du potentiel
hydraulique.
Elle c o û t e S
l ' E t a t des s o m m e * i m p o r t a n t e s , l e
p r i x des b a r r a g e s d ' a b o r d , et celui
ensuite
bien
plu*
élevé,
quoique
m o i n s spipctacuUirc, des aménagem e n t * anne-.ej.
O n p e u t e s t i m e r que l ' a m é n a g e m e n t
hydraulique complet d'un périmètre
nécessite 10.000 D H p o u r u n h a
Le m i l l i o n d ' h e c t a r e * e*'. l ' a f f a . r e
d ' u n e g é n é r a t i o n Son i r r i g a t i o n de
vrait être e n t i è r e m e n t achevée d a n *
les 25 ou 30 a n s A v e n i r , laps de
t e m p s trèr. court p o u r u n e cruvre
• u s s i c o n s i d é r a b l e e t d e s t i n é a u surp l u s A m o d i f i e r t o t a l e m e n t le visage
du pays, m a l * l a p s de t e m p s A respecter si l'on considère qu'en 25 ou
30 a n * , la p o p u l a t i o n du M a n n - va
doubler. C'est d o n c u n g i g a n t e s q u e
p a r i s u r l ' a v e n i r q u e le M a r o c a fait
en 1967 en i n s t i t u a n t une p o l i t i q u e
de» g r a n d s b a r r a g e s , part A la foi*
e n t h o u s i a s m a n t et vital, en t o u * c a s
À la m e s u r e «le l'exigence «le développ e m e n t et d • m i e u x ê t r e des t e m p *
moderne»
ï
- Il
LES GRANDS BARRAGES DU MAROC
Barrage de Sid Maachou
trra-;e poids en béton construit
r.-e 1925 et 1929 sur l'Oum-erbus près d ' O îadida 11 a une
, • J- j „ ,lll o r « -jo m]
r
c hauteur d*- 24 métrés aussus des fondations. et une
igueur de 150 m La superll
> de son bassin voriant est
30000 km2 Sa fonction prince est la produrtion d'énorelectnque son usine dispod'une puissance installés de
170 kW »r produit 7Q militons
kWh-an II sert aussi à l'ail•rtaticr. en eau de Casablan-
Barrage d El Kar.mcra
Bar 19e misto. poids et contrefont en betor construit de 1927
a 1935 sur l'oued Beth a 22 kmi
du S«bou U vient d'être surélève de 6 mètres (de 1967 à
1565. Sa capacité a été porté»d* 227 à 297 millions do m3. sa
bauteur de 63 à 68 m ton plan
d'eo-u de 16 à 18 km2 Sa Ion
guour est de 164 m . son dé
b;r moyen annuel do 12 «3-s ot
ta superficie de son bassin versant
do 4 540 km2 Se» fonctions rer.forcées par lo auréîècrues l'irr.galior. et la production d enerii© é!--t-.aue |I5 millions dé kWh-an. caparité auicurd bui augmentée) La surélé™
W
J. - I ^ R N I
R* «MII»
*-
rrr. per.uer les portes Se vo>umo
utile duos à l'envasement e!
•
Barrages
existants avant 1967
Barrage oued Mellah
Barrage poid-. en betor. construit rr.tre 1928 ot 1938. sur
l o u r d du r r m e nom prêt de
Ca ablcn :a surélové en 194C
U a un volume do 25000 m3
une hauteur do 33 m une longueur d* 139 m un bassin versant do 1 800 km2 ot une capacité dr retenue de 18 millions
d? m 3 21 permet 1 Irrigation de
475 ha qui pourraiont é'ro portés
à 800 et alimente Casablanca
or. eau
Barrage All-Thelat
Barrage poids on béton construit entre 1931 ei 1934 sur l'oued
Lau p*és de Choouen. Son vok c c est de 52 400 m3 sa capan i é de 25 millions de m3 sa
hauteur de 36 m . sa ionguour
de 220 m et la superficie de
: sr bassin versant est de 436
kmi il *crt "tser.tiellement à la
production d'énergie électrique
ave- une puissance installée de
10 500 k W et une production do
35 millions de kWh-an et il permet l'irrigation de : 400 ha
Barrage Cavagnac
ou Lalia Takerkoust
t cost-o-dire une supertropbe au périmètre de
ur.r qui recevra ultér.t l'eau du barroge
Sur la plan technique la sur
élevante, etieduée à l a i d e d*
c a l . e t de précontrainte sur fouit la hauteur ot la longueur du
barroge tera l'oL/et d un rapport du Maroc a la prochaine
Ckif-nbloe internationale d o s
O'ODJI ban a jr« en 1970
J0 -
i
de 113 m son bassin rersant
a 250 k n 2 II sert aux i.-falla
•or
d» l ' O C P oî a lalimer.
tation en eau ae IQtouribga
Barrage de Deourct
B-i'ra'jc r<).ds on bétor -onetrull en 1929 et 1935 sur l'oued
K Fa, prés do Marrakech
•an aune hydro-électriquo ect
do 8800 k.W de puissonco installé» et produit 10 million» de
kWb-an
Barrage
Ouoszcne
Construit en 1936 et 1937 sur
1 ojea
Bou-Deroua
p-és de
Ouez/ane. dans le bassin du
Sebou C'est un bartoge "n terre le premier grand barrage
en terte du Maroc dont .a capacité est de 400 000 n3 de retenue d'eau le volume de 75 000
m3. Ja hauteur do 16 m. et la
longueur de 23$ n. La superficie de son bassin versant est
de 8 km2 27 II sert a l'alimentation on eau d ' O u e u a n e
Barrage d Imtoul
Barrage po.ds on béton construit entre 1939 et 1944 st.:
rOum-er-Robta près de Settat
Sa capa ité ecl de 83 millions
de m3. son volume de 130000
ir.3 sa hauteur ae 50 m . sa
longueur de 200 m son bassin
versant a 2COOO krn2 U permet
; irrigation do 15000 ha qui
pourraient être portes à 70000
et dispose d'une usine hydroélectrique d une puissanre installée dr 31 2C0 k V/ et produit
165 millions ae kWh-an
Il a ur Tolu.T.e d. 150000 m3.
une capacité d» ratenuo de 52
million* de m3 d e o u , une hauteur do 62 m une Longueur de
357 m ot un bassin versant
•J une superficie do 1 707 km2
8
Barrage de Zcmranc
I permet I irrigation de 5000 ha
dans la plaine au Haoui i bossai iu Tensilt) et la capacité de
Son voîumo est de 75000 m3, sa
capocité de 600000 m3 d'eau, sa
hauteur do 20 ui
la longueur
Barrage poids en œ t o n construit entre 1950 ot 1952 suri oued
Mollah près de Khounbga dan»
le bassin do l'Oum or-Bebia
Barrage-usine en béten -cms
huit entre 1S46 et 1950 sur
rOus-er-Reb-.a. ptés d'EI-jahida
Sa capacité m! de 24 millions
d». m 3 d'eau son volume de
50000 m3 ta hauteur de 40 m
sa longueur de 125 m et son
bcuir. versant a 28 003 km2 i;
sort essentiellement à la production d'énergie électrvquo
son
usine a une puissance installée
de 17200 kW et produit 95 mil
lions dr kWh-crn
Barrage de Bin-ol-Ouidane
Barrage a voûte mince en béton
construit entre 1949 ot 1953 sur
l'oued D Abid. prés de Ber.iM'.'Il al. dans le basi.n de l'Ou.nor-Reb.n
Sa capacité est d» i 500 millions oo m 3 de retenue d'eau
son volume do 365 000 m3. sa
houfour "do 133 m sa longueur
de 290 m . son bassin versant a
une superficie de 6 400 km2
li permet l'irrigation do la pia:
ne du Tadla et son usine hydroélectrique a une puissanre installée de 135 600 kW et produit
215 million» do kWh-an C'est
l'ouvrage U pJu» important du
Maroc
11
Barrage des Ait-Ouarda
Barrage à voûte mince on béton construit entre 1949 ot 1953
sur l'oued D Abid prés de Ben-Mellal dans le bassin d«! Oum-er-Rebia
Il a 38 millions de u;3 :1e retenue. un volurno do 28 000 m3.
u r e heu tour de 43 m ur.e longueur do 120 m
C est l'ouvrage- do compensation
du barrage do Bin-el-Outdane
L'usine hydro électrique d'Alou
rer a une pulssanoo .nstallée de
94 500 kW et produit 460 uUiions
do k W b a n
[Royaume
BARRAGES
Ma>*oc
ACHEVES
EN
1 3 6 7
A LA VEILLE DU PIAN QUINQUENNAL
Barrage de Mechra-Horaadi
Barrage poids on béton construit entre J9S1 et 19SS sur lo
Moulouya près d'Ouida
Sa capacité est de 42 millions
de m3 son volume de 125000
m3. sa hauteur de 57 m . sa longueur de 257 m •! son bassin
vors-ant c une superltcie de
SI 500 krr.2
C est l'ouvrage de compensation
du barrage Mohammed V (Mechra-Klila)
i? - Barrage de Taghdoul
Barrage voûte en béton construit entre 1954 et 1955 sur l oued
du mime nom. dans le bassin
du Droâ près de Ouarraxate
Sa capanté est do 30 militons
d* m3. son volume de 9300 m3
ta hauteur de 26 m sa longueur de 22 m tt son bassin
vcrsont a
ICO km?
14
une
^
superiino
de
Barrage de Nakhla
Barrage en enrochement construit entre 1947 et 1961 sur
l'oued du même nom a 15 kms
de Tétouan
Sa capacité est de 92 millions
do m3 d'eau sor. volume do
160 000 m3. sa hauteur de 46 m
su longueur de 240 m ot son
bassin versant a 107 km2 II
permet l'irrigation de 700 ha
dans ta plaine de Rio Martin
mais sa jonction principale est
l'alimentation en eau de Tétouar.. Martil et Restmga
Do novombro 1966 a 1968 des
travaux de conforten.ent y ont
été laits pour stabiliser les talus
do rive a larnont et â l'aval,
créer un écran détar.chéité le
long du ptod du parement amont
o: creuser aoux galeries de drainage
15
Barrage do Sali
Barrage en t«rre ror.pa V <
oehové er 1965 sur l'ouod Sahim prei dr Saf:
Sa capacité c.\ de 3.1 million:
de m3 d'eau, son volume d'
63 000 m3. .a hauteur do 18 m
sa longuour de 328 m et son
barsin versant a une suporîir.e
de 20 km2 U permet de crée:
ur.o retervo pour l'alimentation
en eau de la ville et du comploxe de Sali
16
Barrage Mohammed
(Mochra-Khla)
V
Commencés on 1960, repris cr
1S65, lo» travaux ont été terminas en 1967 ot ce barrage cons
truit sur ta Moulouya a 60 kms
au sud do Nador a été inau-
guré lo 9 septembre 1968 par
S M Hassan II Barrage poids
arqué en béton, sa capacité est
de 730 millions do m 3 do retenue d'eau, dont 535 de retenue
utile son volume de 323000 m3.
sa hauteur de 64 m sa longuour do 305 m ot son bassin
versant a une superficie do
51 500 km2 Ce barrago est la
pièce maîtresse de l'irrigation
de la vallée de la Moulouya
Il rer.d possible la mise en valeur de 70000 ha dans la région
do Nador-Berkanc
II produit
aussi d» l'énergie éle<:tnquo
puisque son usine dispose d'une
puissance installée do 25000
kW «»• peut produire 85 millions
i< kWh par an
Le canal d'amenée du Bou-Arog
dans la Basse Moulouya a été
achevé en septembre 1968 Mais
divers tunnels pour conduire les
eaux lur-qu'aux terres irrigables,
notamment le tunnel têto morte
do la rive gaucho doivent être
achevés pondant l'été 1969
ï
4L
-
Il
Barrages entrepris depuis 1967
et en cours de construction
Barrage Marsour Eddahbi
(Zaouia N Ourbas)
Barrogr du Grou
i oued du même rom à 15 kms
da s-xi-es 1 de Rabat U a une
capacité de 18 millions de m3
j * . v O ' ' i
d f .30 OCv m 3
Line hauteur de 25 m un» lor.
-rjeur de VW m . un b e n n ver«ont de 5 5S0 km2 et un débit de
eau d«
Par ag
de*
Rabat
Aadel
Mis er. chantier en o r t o b ' f «956
sur l'oued Tcseoout à 70 kms à
1 es' de ?«tarroke rh il doit être
termine er. 1971
Sa c a p a n t é sera de 2OC millions
de n3 d'eau
son volum* en
terre 3« 5 600 000 ai3. sa hauteur
de M m si longueur de 71S m
Srr. bassin versant a 1441 km?
n pe-mettra t'irngation de 30000
ba dans la p! ai rie d* la Tes
saout et son usine hydro-élect-ique d'une puissance nstallée
de 24 000 kW produira 60 millions de kWh par an
Barrage H a u a ; . Addakhtl
Sur 1 oued Zix. à Foum-Bhiour.
a 10 kms de Ksar-es-Souk dans
lr Talilalet Les travaux commencés lin 1967 seront en principe termines en 1971
L ouvrage aura un» rapacité de
383 aillions de m3 d'eau dont
280 -ulUoru de m3 de retenue
utile et 100 millions de m3 de
teter.uv minimale Son volume
prévu est de S 800 00C —1 de terre. sa hauteur de 71 m . sa longueur de 785 m et son bassin
versant de 4 400 km2
Sa I onction principale est la
protection ae la vallée du Z«
contre les crues dévastatrices de
même que 1 irrigation de 15000
et peut-être même 23.000 ha de
iaçon régulière auxquels viendront s ajouter les s jperhcies
traditionnellement cultivées de
toçcn péréenne Son usine bydro-élsctnqus produira 1S millions de kWh par an
C est le • barrage du sucre •
son financement est entièrement
national
j: - *
Barrage voûte en béton sul'oued Droà à 25 kms di« O-arsont*
Travaux lancs s en «968 doivent
être terminés en 1971
l
iv-age aura ur.n c opacité de
560 militons de rn3 do retenue
d eau. dont 530 d» capacité ut le
'•i 250 de capacité n m t r . a l e un
v o l u n o prévu de béton
de
ICO000 m3. une hauteur do 63 m
ot une longueur de 285 m Un
la- de 4 760 ha se-o créé L*
bess n versant a 15 000 km2 Son
débit moyen annuel sera de 13.4
m3-c Ce barrage doit régularw>T tes débits de l'oued Draâ,
protéger les sortes en aval
-ontre 1er crues et produiro de
. rf-r.eri.e électrique, puisque son
usine d'une puissance installée
de 10 000 kW produira do 20 â
25 millions de kWh par an. 11
permettra également l'irrigation
ie 14 000 ha dan» ta vallée du
Draà
L'ouvra l e aura u r e 'opacité
d« 1 430 millions de m3 dont
1 100 pour l'irrigation ®t 700 mtl! ons de ni dons une premier»
phase Son volume en béton
: « r a i 9 4300C0 tn3
hauteur
de 60 à 63m . sa longueur d«*
447 m -.on lac aura 57 km2
son bassin versar.t 3 300 krr.2 »t
son débit moyen annuel 17 6
Son ob;ertil pnncipai est do permettre 1 irrigation de 80 000 ha
dans I» Gharfc qui pourront er
suite être portés a 135000 ha
ot dont 38 300 seront irrigués
d e n * une première Ofrip^ Il pernottra également la p ' o d u d i o n
d'énergie électrique arec deux
groupes turbtr.es alternateur* d»
'7 530 kW c h a c u n
dont un
entrera d abord en -ervire La
p-oduction d'C!ect«c»?é sera de
4? millions de kWh par an. d a n s
la p-ermére phase, avant une
dérivation Sebou-tnr.aouène et
Je 99 millions de kWh dans la
phase terminale
- Barrag» Youssef
Bon Tachiino
A Tanknf sur i o u e d Massa à
t- kms de Tirait
Les travaux doivent durer en
prln .pe de 1969 a 1973
L'ouvrage
aura une retenue
d'eau de 310 millions d» m3
un volumo de torre d« 3 700000
i 3
une hauteur de 80 m
u r e longueur d* 670 m et ur.
bassin versant do 3784 km2 Son
minimum de retenu» d'eau par
an compte tenu de I évaporabon sera d» 90 millions de ml
i permettra l'irrigation de 14 000
ha dans les plaines Chtouka et
Scuss
liarrago Idri«s 1er (Arabat)
Barrage a contr»lort en béton
sur l'Innaouéne à 25 kms de
Fès C'est le premier barrage
entrant dans I» cadre du projet
Sebou qui doit voir l édification
de 7 à 12 ouvrages ot I irrigation do 250 a 300000 ha dane
les 25 ans à venir.
Los travaux viennent d'en être
lancés et soront on pnncipe terminés en 1973
•
.3
Barrages en projet
Ban â g e
do
garda
du Loukkos
A 2.5 kms de Lararhe sur 1 aued
Loukkos L'étud» du projet est
tn cours pour «n déterminer le
site et tes caractéristiques alin
de protéger la basse plain»
contre les remontées de l'eau de
mer
24
B a n a g e sur I» Loukkos
Avant-p;o,et étudié a T Fer à
25 kms de )Ciar-el-K»bir
(I aura une capacité de 600 mil*
tiens d» m3 de retenue a eau. et
uno hauteur d» 50 0 60 m
li permettra I irrigation d» 25000
ha dans la plaine de Loukkos <t
sur le plateau de A'Mel. une
production éventuelle denorgte
électrique de l'ordre de 50 millions de kWh par an. el une
protection contre les crues
D'autres sites sont à l'étude
25
Barrage do Sidi Choho
Sur l'Oum-er-Rebla à 60 ktr
au sud de Set'.at Les étude
sont en cours
L'ouvrage aura
retenue de 1.7
et une hauteur
Il permettra l'migaUon de 70 à
100 000 ha dans le pénmétre des
Abda-Doukalas, et une produis
bon d'énergie éloetnque de 230
millions de kWh par an avant
l'irrigation totale et de 200 par
la suite
•WooMy» du
ttd'V
barrjj/r
lM<xhr* Khl»>
Barrage du Lakhdar
l'aued Lakhdar. d
Je
lui fait partie avec
bar• aet Ait-Aadel du pn
-ax. Letude ©st en eour»
ura une c a p a n t é de 220 t
t de m3. une hauteur de
..* tir., r»/V«»»i#i «, «
40 000 I
prviuct
kWh d*
Barrage des Gorges
Autres
du N Fis
U permettra I irrigation de 30 à
40 000 ha dans le Hcoai et ur.e
producuon d'énergie élecir.quo
27 • Barrage de Dechia-el-Oued
Sur l'Ouïs-er-Rebia
de Khémlra
a 3S kms
Il aura 500 a 600 aillions de
rn3 de retenue a eau c! de 80 à
85 m de haut
SU
rch
>st
barrages
projetés
et une haut*
li permettra l'irrigation de la
plaine du Haoux et lai' partie
du projet du même nom a v e ; le
barrage des Ait-Aodel et celui
de l'oued Lakhdar
Di
•ep-
durant
35 - 1
ROYAUME DU MAROC
PLAN QUINQUENNAL
BARRAGES» €T
GRANDS
OUVRAGES»
UVORAJOGtOES
COMSTOdCTlOW* PBIVUt* *U »IA»4
(«K»n«
«/•» ooo ooo
s
>
v
\
En 1972 le Maroc exploitera 5 0 ° / o
r* Utr politique économique «ll|i|K)v
une c u n n n U u n f » approfondir drt»
ilonnw» sur lesqu-lle» elle |»eut se
fonder. Ainsi, un»- politique d'aménaK> iiwiil hydraulique n>-|HHII vraiment
être K a t n p r l w m ver un m a x i m u m de
»u»-rt» que »i tout»-» 2c " ^ H i n M en
• au du M u r w
sont
parfaitement
connue». L'élude d«-» muioureee mtr.-prUe depuis de I o n ; Un* .innées u
été poursuivi» activement par Ji Direction de I IIvdr.iuli pie, du Ministère de» I r a vaut l'illdlt * et ( ••intiiilniration» ».n lîHW. cil. * fait un
gro» effort |Miur • r b r v r r le» étude»
dr reconnaissance d«*s »ll«-« cl dr»
rrftkuurns en eau. études portant *ur
21 kilrfe, 223 forage». M projet», 24
galerie», 112 puits et 150 station* de
J-*ug«"»ge. «•! elle prépure m tueliemeul la rédaction d'un ouvrage de
»yntb«-se sur !«•» • oiinalssanee» JM qui»
w< jusqu'à |ifrv ul don» ce domaine,
• p r é * l u un» «l'im • ntairr». de IIICMUM
-
Ï
r«-». ilViiiii» et d'études.
Nul n'ignore que le Maroe reçoit
hraucoup d'eau. Le* montagnes qui
forment i(- e«eur de non territoire et
»périalesneut l'Atlas, jouent & cet
égard mi réle de cliateau d'eau, la-s
pluies, relativement ahontlaiite», y
sont collecté.-* et ruissellent ensuite
à travers le* hauts plateaux et les
plaine» alluviales, jusqu'à la mer.
Mais cette eau »'évapore en très
grande
partie :
le>
déperditions
qu'elle provoque sont parfois nupéi ieures au douille des précipitations
reçue» «huis une région.
\illsi. les estimation» donnent 150
milliards de IIIS de volume moyen de
précipitation» annuelles »ur S00 des
500.000 k m ? du Maroc, le re»te étant
trop aride |Hiur donner lieu è un érouleiui ut. Il s'agit d'une moyenne calculée sur SU ans.
s u r ce total, la plu» grande pnrlie
n'évapore. S ik I milliards de m.1 s'in-
filtrent dans le sol, et le reste ruisselle «laits l«-« rivières el constitue la
véritable ressource en nu» du Mann*
pour peu qu'on l'em|iêche d'tlb-r se
perdre lions la mer ou dans !»•» sable».
I>e quelle importance est cette rlchi-sH» ?
Lr iléliit
m «yen
annuel
global
est estime à 64M in3-».. dont 200 mS». pour le Se bon, 130 iu3-s. pour
l'Oum-er-Kchia.
Il inli-s. pour la
Moulouya. 12 inS-s. pour le Loukko».
20 m.f-». pour le T e n d i t , etc. : ce debit étant naturellement calcule eu tenant compte des énormes variations
saisonnières qui peuvent aller de 1 a
S et même de 1 ii 10 (la moyenne du
mois le |ilus faible de tous les fleuve»
du .Maroc eut de 65 m3-».).
Or. de ce débit fluviaJ global. 21 milliard» «le m3 «e perdent choque année
dutLs la nier ou dan» le» sables. M>lt
environ 400 mS-».
tiers donc est
ressources en eau mobilisables
Utilisé contre lr sixième seulement II
V a quelque» année*.
EU rr gui concerne lr* réservoirs naturels que sont le» napjn-* souterralne*, leur utilisation e*t nu Maroc
intensivc. bien que l.r volume n'en
soit pas très 61evf (3.5 milliards de
m3 au stade actuel de» estimation*
ou 110 mS-s. par an» et que leur*
eaux aient souvent tron de salinité
pour être entièrement utilisable*. Au
surplus, le* terrains aquifères ne sont
pa* trè* nombreux, lr* plus importants étant « lr eouloir sud rifaln •
et les ba»sin» d'alimentation du
Moven-Atlas, sou» le plateau de lîergiH-nt (14 m3-».). b- Soiiss-.Massa (10
in3-*.) et le l l a n u / (9 m3-*.). Au total. sur le* 3.5 milliards de mS d'eaux
v.uterraine», "7 m3-s. sont exploité»
el 33 m3-*. se perdent en n»er ou par
évaporation. l/exploitation se fait
soit par captage. suit par pompage,
soit par forage», soit par drainage*
II»-* khcttnru* du lluoii/ sont des
drains traditionnels).
l-« nap|M- oquifere de bi plaine du
Sous», qui a OU, par endroits, attelndn> une profondeur de 120 à 130 m.,
fait l'objet d'étude* entrant dan» le
radre d'un projet général. Dan* le
tfaou/, la napîH- qui va dr l'Atlas
au Tenslft est trè* largement exploitée par des |»ompages et dn kbel taras qui constituent un véritable réseau de eanalisations souterraine*.
I.r» nappe* du Tadla et du (iliurli
font l'objet de survelllunee attentive
et de travaux de drainage pour éviter
de trop grandes remontée*, d'autant
plus nocive» aux culture» qu'existent
de* risques de salure, lai nappe des
Tri f fa* Irrigue déjà 3.04)0 ha par
pompage dans la zone dr Madagh. la
nappe du Tafilalet (U millions de
m3 par a n j , nui était avec les crue*
du 'Ait, la seole ressource en eau de
la région, va être régularisée rt com-
plétée par le barrage lfa**an \ddakhil
1 n fait, il faut surtout compter sur
1rs eaux de surface, bien que dan*
certaines r é g i o n s des |tompage»
soient sans doule possibles, parallèlement aux barrages.
I«e pot eut |e| existant e*t donc ainsi
circonscrit : le* re**oiirce* en eau du
Maroc qui *«• renouvellent rh ume minée *ont «le 25 milliards de m*3. soit
I? % du volume «hn précipitations
Sur ce total, li»* re**oiirr«-* mobilisable* sont évaluée* a environ Iti milliards de ui3 par an ("U % ) . I.rs ressources ut lll*ée* seront, en fin de
Plan, c'est-à-dire en IÎI72, d.» 300 millions de mS par an iMiur l'alimentation humaine, de '>00 millions île m3
par an pour le» lM-soins industriel*
el de ".S milliards de m3 par an |M»ur
l'agriculture, soit au total 3 milliard*
de m3-un qui représentent donc 50 %
di-* ressource* mobilisable*.
ï
- Il
Grâce aux barrages, les besoins en eau et
E a u
consommateur*. I.'fdlflratlnn du bar-
terondalre «le la c r f a t i o n de* barra-
cet f l f dan» r r t t e opll pir. Ce barrage
ge*. Elle en est devenue aujourd'hui
l»ermrt dr faire face aux besoin* ilr
l'équlva'ent d'une rivière Importante
qu'il faudrait capter, canaliser et «IIrlger sur I» capitale économique du
Royaume.
un
consommation de lu
Pour y faire face. rn ••!**. on a cap-
{.'alimentation
urluin«
fiai!
motif
<-n
eau
ilr»
aimaruvanl
important.
r r u N ^ i n r r dn
rfntrrs
rage de l'oued
lin
En
effet,
villes a é l f «i
la
rapide
que li raptuCr ilr» eaux «oulrrrulnr*
ou 1rs prise» dr rivières rl tir n o a r m
qui «uf(l<airnl jiiM|U'alur« a n i p l r m r n t .
*e sont révéléi f r f * rn deçà de» besoins.
Si.
pour
tiuercif,
de
i»rlll»
Tuotinate,
maires
comme
tlerkane,
>i«li-
<*rou
a f t f achevée
ville dr Itahat
rt dr *rs environ* jusqu'en III" t-)!)?•>.
Pour le f u t u r , un c r a w l ouvrage dr
retenue
est
barrage
«lu
vers
nécessaire :
Bou-Kegreff.
10 7 5,
est
S.B00
jour,
3.H :>00
nar
ru.X
En
Moharnmédia
consommation
m3
ee sera le
rn
J.Mir
effet,
où
la
aujourd'hui
de
mai*
l'an
«en»
'£000
«le
«vrc
Atlal-Ta/l. «te., il suffit d'envisager
IHO.O.Mi consommateur* contre Hâ.40<i
de nouveaux »y»trnir» dr r a p l a s r , «i
aetuellrment. devra etrr alimenter et
p o u r O u j d a . Arilal. Souk-e|-Arba on
il
v prftKTU|ie de développer le* fora-
r a u de < 'asahlanra qui atteindra dr*
ge*. Ir prtiblfmr
* r ut I »
p a r l b ulléremellt
a i g u pour le» grand» t « B t m 'le ut
m i l atlantique, <*e C a v i t d a n r a à Kfnll rm.
Ita.hu t. ou l'on a atteint i ' f t f drrnirr
un
seuil 'riti.jue avrc une I'ODMIU-
inalloii d<- CÏ.WKL IDS par jour, ce qui
1res l a r g e m e n t
Wfs
du
««.upure»
effet,
rei«-au
dan»
r|
de*
ntcoMltf
l'ailnir-ntatioii
ju-toelJeaMsat
mateur» et
a
|KIMUII*
ÏII.WMI
besoin»
a.
des
ru
consom-
muyi-n» «le
faudra
aider
& l'alimentation en
proprrmrnt
extraordinaires
avec près dr â.000.000 d'habitant-,
l*i.ur Casablanca,
mi
l'on
ajoute A
té la source «Ir Tit-Mrllil.
192»,
puis, en
le* Sources de l'oued Mellah.
pui*. rn 1929. celle dr \m-l»ssa. puis,
rn
Itt.HS. on a créé une conduite A
Foiiarut utilisant les eaptage* -ir la
forfl
«le
L»
Casablanca
M a m o r a r1
donnant
lo.ooo roS par Jour
a
En
IWft, on y a ajouté 30 000 m) supplémentaires par jour,
nar
une ad
duetion complémentaire de* eaux du
barrage dr l'ounl Mellah
CVst alors
que |«-s ressource* «-n eaux souterraine* ayant f t é toute* exploitées, il
a fallu recourir aux euux de surface.
On u alors eu recours A l'Oum-er-tte
hia. qui. d f s tH.Vi. fournissait 4 « asa-
l'augmentation dr la |»opulAllon, l'ae-
hlanca
« roiM-mi-nl
loo.uoo
m:<
par
jour.
Ceci
dr la consommation par
n'étant plus suffisant. le débit a f i é
habitant r| par an qui. «iepui* !•>».» a
porté à 180.000 mS par jour en 1M6.
f t f multipliée par i, ou eomprend que
et es| aujourd'hui assuré, Ia*s besoins
la coiisomnuitlon
fiait
eii eau de C a s a h l a m a sont «loin ainsi
de i million* de uut eu I M S , soit pas-
Couvert*. Mais il y a lieu de penser
sée à 40 million* rn
aux besoins futurs, liait» cette «lpt1»
uiinurlle qui
I0K4 et à
million* en I M 8 , corrr»p«iiidaiit & un
que, il a été décidé de renforcer lu
dfbit
cette
capacitif «te priNlili'lloii du roiliplexc
l'ordre dr MLMO iu3 par Jour. Mai-.,
« onMuumalloii sera rn l'an ?.00t) de
«lf Kouarat, par appel «le l'oued t«r«*i
eu l'an 2.000. cru tM-»oin» v r u n t de
SUD million* dr mS, soit uii débit de-
en attemlaiil la construction du bar-
SOO.OOO ma par Jour, ave*- I JtfiO <HX>
mainte dr 1-1.5 mS-*., qui représente
rage définitif sur l'oued Itoii-lli-Kreg.
J6 - ï
dr t
mS-s.
rn f l f .
tir.
énergie des villes de l'an 2.000 seront couverts
E n e r g i e
I. (>i uvcrœrnenl a d«-m.tndé è l'Organisation Mondiale d • le Santé
d'étudier romparativoirien* i* viabilité, le» I U M * éennnmlnues e» la |Milnlurp de» diverse» solutions |n»»»ih|es.
«• mme l'a révélé M. le Ministre d •»
Travaux l'ub'lr» el Communications
le ÏS juin dernier lors *te '.i visite
de» Intallations d'adduction d'eau de
Casablanca.
tjuoi uu*ll en *olt. en dépit de leur
enûssanee «lénio^riiphi'.pie e» d»- l'arrroisse-ui nt de leur consommation
|iar habitant, les villes «le la et'ife
s< ni d'orev et déjà a s « r é r » «l'être
a'iinentée* en eau |Nil:ilik «tans le»
meilleures conditions Ju«qu'en 1075,
••t, «l»-s l'entrée en .service «!u barrage
sur l'une.1 Kuu-Regreg il ser» fuit
face a leurs lu-soin» jusqu'à la fin
•lu siècle, élanl entendu nue |r» nouvelle» in'lustries exigent égalem-nt
Itraueoup plus d'eau et nu'it est de
mémo fait face à leurs besoins
comme cela n été le ras lur» de la
mls« t-n service du complexe de >afi
qui a nérrsslté la création d'un « anal
supplémentaire. I.e» tasoln» Industriels ri les itestiins humain» sonl
pris rn considéraUon dans Je» plans
élaborés auxquels la potitiiue «!«-»
birrage» assure toutes b-» garanti-»
•te réalisation.
07.2 • «le l'énergie produite nu Ma
rcc est d'origine hydraulique, soit
1 077.47'.»
mtllionn d» k W h
sur
1.615.748 million* de k W h Li pui»sance installée en hydraulique e*t de
351 C22 k\V «oit 67 A r,.
Sur ce total. l'essentiel eut fourni par
les usine» du bas«in de l'Oum-er-Rebln où est pratiquement concentrée
l'actuelle production hy»lro-électrique
du Maroc. En télé, viennent les centrale» d'Afourer et île Bin-ei-Outdane.
La pre nlére. annexée au barrage
d'Ait-Ouarda produit 460 million» d?
k W h par an Cest «le loin, la p!u»
importante du Maroc. I-a seconde
produit 215 million.» de kWh-an. Viennent ensuite le» centrales d'Imfmit
(165 million» «le kXVh-ani. de Daourat «95 millions de k\Vh-an). de S Ml*
Maachoti <70 millions de k W h - a n i . et
de Kasbah Zidania, prés de KarbahTadla (30 millions de kWh-an t.
Dans les autres régions on compte
In centrale annexée au barrage de
Mechra-Klila. qui pourra produire K5
nnllknx de kWh-an. ce que l'on
appelle les usines des lacs, celle de
Lulla - Takerkoust. prés du barrage
Cavagnuc, dans le Haoux 110 millions
de kWh-an l et celle d'EI-Kansera (15
millions de k\Vh-ani, puis les u s i n e
d'appoint et «le secours : le» deux
centrales «Je Fès amont et de F i s
aval 115 millions de k\Vb-an). celle
<Jo Taounrt sur l'oued Talatnbnt <12
millions de kVVh-am. et celle rie
l'oued Lau, prés du barrage d'Ali
Thelat (35 million» «le klVh-ani. le»
centrales de la Société des Mines
d'Aoull i l 6 millions de k\Vh-an i et
les petite* usine* indépendantes de
C.uercif,
Kh"nifra.
Immous?'T-desIdu - Outanane
Tilloiigult. Zaoula A h a n v i l <250 kW de puissance installé.* au total i. qui. comme les petltes centrales de «ecours de Mekné»
«600 k W l et de Taxa «640 k W i vlenn?nt s'ajouter aux 11 grandes «entrâtes et A celle de Mechra Kllla. entrée tout dernièrement en servi« e
Mais la politique des liarrages va, U
encore, modifier totalement cette situation restée. A cette dernière exception prè.s en et it de 1956 à 1966,
et donc répondre aux bewitns d'une
consommation d'énergie électrique en
croissance de 5 A 7
chaque ann«*e.
En effet, les centrales annexées aux
barrages «le» Alt-Aadel. de HassanAddakhll. sur le Zlx, de ManswiurE-Jdahbl. sur le Drâa. d- Idri*»-ler.
sur l'Innaouène, augmenteront
la
pubeance installée de 74.000 k W . la
portant A environ 128 922 k\V et ht
production d'énergie hydro-électrique
du 175 millions de k W h la partant A
environ 1.252.479 millions de k\Vhan, ceci sans compter les central?»
en projet comme celles des barrages
Hc T F c r (50 millions «ie k W h - a n prévus I, du barrage de Sldl-Cheho (2110
millions «le k\Vh-an i et du barrage
d.* Dechrn el Oued <150 millions de
kWh-un |, ni les usine» annexée» aux
barrage» du projet Sebou qui doivent
voir la production de H00 millions de
k\Vh-an dans 30 ans. dont 600 million» de k W h sur le Sebou-Innaouéne.
On mesure ainsi les progrès q u i seront accompli».
1 - 37
Les barrages
feront «|uaflrii|»lrr
le revenu
dans les campagnes
Le
barrage Mohtmmed-V
Les
grands
Périmètre
périmètres
Superficie
irrigable
irrigués
Ha
équipe»
Ha
•i équiper
70 000 ha
15.500
54.500
240 000 ha
29.000
211.000
18000
52.000
7000
73.000
141.000 ha
75.000
66 000
Tablais! .
24.000 ha
12.000
12.000
Dtaà
25.000 ha
6.000
19.000
loukkos
26 000 ha
3000
25.000
Nekkor
7.000 ha
1.000
6.000
60.000 ha
10 000
50.000
350.000 ha
150.000
200 000
I.0i5.000 ha
326 500
768.500
bor.se -Moulo j y a
Charb
Doukkala»
Haous
Tadla
.
Sou»» el Ma»*a
Zones disséminée*
îb - ï
' Mechra-Kl tl a)
- w
70.000 ha
80.000 ha
L.» politique de» barrages n'est qu'un
moyen au service du développement
Ses fonctions sont de quatre ordre»
I n m l n i g e des crues et «lonc protection efficace contre le* inondât ions
alimentation en eau des centres, production d'énergie électrique et sur
tout irrigation «>t donc développement
agricole, ce qui constitue aujourtl'liu
la destination principale des gr.ind»
barrages. C'est «lonc aux résultats
qu'elle aura dans ces quatre domaines que l'on pourra la Juger
Mats, d'ores et déjA. ces résulta: sont A la mesure «les eff«irts consentis
et des espoirs. Il est désormais cetain que grAce au barrage Hassan
A d d n k h l l sur le Ziz cette région ne
sera plu» ravagée pa- les eaux «le
m ê m e que. grAce au barrage Idriss
1er et A ceux qui le compléteront, on
ne verra plus une catastrophe telle
que celle de 1963 ou, dans le bassin
«b; Scbou. 160.000 ha étalent inondé»
Ce premier résultat est d'importance.
Ceux atteints en matière d'alimentation en eau «ie» centres urbain H
où un plan est en cours pour satls
faire les besoins Jtisqu'A l'an 2000.
et en matière de production d'énergie
électrique qui doit augmenter «considérablement dans le* années A venir
pour faire face A une expansion de
5 A 7 • • par an. ne le sont pas
moins Mais c'est surtout en matière
agricole que les effets «le la politique de» barrages sont le» plus sensible» ; irrigation, mais aussi défen».'
«le» sol». putsqu'en absorbant te* rap.des crue» d'orage, les barrages évitent l'éroNlon «le» terre» cultivables et
favorisent un reboisement qui fixe
les terre».
G r Ace aux barrage», le Maroc dispose
a u j o u r d ' h u i de 7 grunds pérlmétre»
délimités et d'autres »ont en création
En effet aux précédents périmètre»
du Tadla, «lu Ghnrb, «le lu BasseMoulouya. sont venu» s'ajouter ceux
des Atxla-Douhk.ilas et du H a o u z
puis les zones d'irrigation du Tafilalet
et de Ouarzazate. cependant que IeJ
projets Sou»». Loukkos et Scbou doivent voir des zone» privilégiées de
développement intégre
Ainai, dans la Moulouya où 70.000
hectare» sont irrigable» du fait du
barrage Mohamnied-V. 27 600 nouveaux ha seront irrigué» Jusqu'en
•
AMENAGEMENT
DE
LA
BASSE
MOUIOUYA
MeiuiA
Penné! r*
du 800 AHtO
CRKANC
ftMW*!
du QAREB
Pfrimitr
,
<fr» Tftl FF A
P4r ,rr\0 I r •
<"» / EBffA
LEGENDE
jvm
1972 et viendront s'ajouter aux 15.600
qui le sont déJA et aux 8 000 ha irrigués par pompage. D a n * le G h a r b . la
surélévation du barrage d'E!-Kansera
va permettre l'irrigation de 6.000 ha
.supplémentaires, soit 36.000 ha. D a n s
le Tadlo. 68.000 ha seront totalement
irrigués
l'année
prochaine,
dont
16 800 nouveaux dans les Boni-Moussa. et 5.500 nouveaux dans les Bt-niA m l r . D a n s les D o u k k a l a s . a u t o u r
du barrage d ' i m f o u t . 16.000 ha sur
21000 sont irrigués ri équipés en
conséquence, a u x q u e l s viendront
s'ajouter 1.200 ha irrigués p a r aspersion et 4 000 ha par gravité. D a n s le
Haouz. 21.000 ha seront irrigués en
1972, soit par un développement des
pompages, soit g r â c e au barrage des
Ait-Aadel ; dan» le Tafilalet. le barrage du Ziz permettra l'irrigation ré-
gulière de 16.R00 h a . dan» la région
de O u a r z a z a t c 9 0 0 0 ha seront irrigués en 1972, et 4.000 sur 28 500 le
seront dans le Loukko». de m ê m e que
6 000 ha a u t o u r du barrage d ' A r a b a t ,
dan» la première zone concernant
38.300 ha i r n g a b l r s et 6.000 sur
40.000 dans Is région du Sou»», dont
3 000 a u t o u r du b a r r a g e dr l'oued
Massa
Mais, en ce domaine, le barrage n'est
que le premier effort
la» second
effort, non moins I m p o r t a n t , concerne
le» équipements hydro-agricoles pour
lesquels. durant le Plan Q u i n q u e n n a l .
l ' E t a t consent un crédit de 523 millions de D H . soit presque a u t a n t que
pour l'édification de» barrages Ce»
sommes permettent la construction
de c a n a u x principaux (154 million»
dr D H ) . et de canaux tertiaire» et
htei£cr*»«uc
toi
rost
• 9Ai
imnc e
tOHt 11(iAH,l "AJt
je **ict
secondaires (252 millions de D H » sur
une superficie de 116.800 h a . auxquels
viendront s'ajouter 20 000 ha équipés
en petite et moyenne h y d r a u l i q u e
troisième effort est alors entrepris
C est l'équipement Interne de» terre»,
pour amener l'eau j u s q u ' à l'endroit
où elle sera exploitée : après défrichement et remembrement. 105 million» de DH sont ain»i prévu» par le
P l a n pour l'équipement de 91 950 h a .
C e s t alors que commence la mise en
valeur et que se font sentir le* effets
«le la construction «les barrages.
En effet, sur le* terres irriguées, de
nouvelles spéculations agricoles {«ruvent être entreprises, on Intensifie les
cultures, on élève les remienients en
ayant recour» aux » r m r n c e s sélectionnée* et aux engrais, on accélère
le* successions culturales en asso-
1 - )9
• Y ^ . J
AMENAGEMENT
DU
BASSIN
•(«ni
OE
FOUM
ER
RBIA
umw
- A
ciant cultures cl élevage et on dépasse le stade de l'auto-consommation pour atteindre celui de l'exportation et de l'industrialisation A partir de ce moment, un certain degré
île décollage est atteint En effet, les
n o u v e l l e s cultures qui produisent
beaucoup et rapidement, sont génératrices d'emploi et permettent d'élever le revenu de la population rurale,
et. au plan national, ce progrès rural
e»t synonyme de croissance en permettant la création d'industries annexes. l'augmentation ûcr exportations et en ouvrant un plus g r a n d
m a r c h é industriel.
Ce ne «ont pas la vue» de l'esprit
puisque la
production «'est déjà
considérablement diversifiée d m s 1?»
périmètre» irrigués. Dans le Tadla.
20.000 ha sont désormais cultivé» en
colon (30.000 tonnf-s f a r un de production i.
0.000 ha en betterave
1340.000 tonne» par an de production», 4.500 en luzerne. 3.000 en agrumes et 2.000 en maraîchage t»aru» le
périmètre de Sidl-Siimane le» agrumes couvrent 20.000 ha. les betteraves 12.000. le riz 7 000, le coton 1.500
et le» culture» fourragère» M.OJO.
I .in- la Boa.-* Moulouya 6.000 ha
•ont cultivé» en vigne, 6 0 0 0 en ma-
•»U - 1
raîchage. 4.500 en agrume» et 2.000
e:» coton, etc.
Les calculs montrent l'accroissement
du produit intérieur brut qui en
résulté.
Ceux menés dan» le cadre du proj:t
Scbou pour le» même» spéculation»,
ris. coton, canne a sucre, agrume»,
betterave» et pour des assotanent*
quadriennaux ou quinquennaux faisant
alterner betteraves, céréales,
fourrage pâturages, dans une première étape, puis betterave, tournesol, fourrage, ou encore betterave,
coton, céréales, fourrage, sont particulièrement révélateur». Ils prouvent
en elfet. que. dans une première phase. lorsque l'irrigation est encore circonscrite A un périmètre réduit, le
revenu augmente du tien» pul», au
fur et à mesure de l'extension de
l'irrigation et de l'introduction consécutive de culture» plu» riche*, le même revenu peut quintupler pai rapport a la première phase, et même,
dans un- troisième phase doubler
pur rapport au revenu de la seconde
l>ériodc.
E v i d e m m e n t , ceci
rentre
dans le cadre d'un développement intégié, avec modification des atructur.ji sociale», cl effort» porté» sur
l'élevage et le maraîchage. Ma»»,
dans des endroit;- où les projet» sont
do moindre envergure le Loukkos
par exemple, le» calculs sont tout
aussi probant*. Au terme de l'irrigation de près de 30.000 ha. on parviendra en effet A produire dans cette région 50.000 tonnes de canne a sucre,
2 500 t. de fromage, 350.000 t. d'agrumes. 2 200 t de fibres d'agaves et
4.SOO ha seront cultivé» en the A
co moment. le niveau de l'emploi
m:ra été multiplié par I et la production a u r a été multipliée par 6
Plus près de nou» dans If temps, se
feront »entir les effets du barrage du
Ziz. où la valeur de la production
agricole sera multipliée par trois,
ceci sans compter le 4 effets bénéfiques annexes »ur les transports, les
I<al»on:i de toute» sortes et le tourisme.
On mesure donc l'Immense Intérêt
de l'oruvre entreprise, auquel il faut
ajouter la notion nouvelle d'eau g 1rantie, et le» modifications de la
mentalité paysanne qui résultent de
toutes ces transformations. Certes,
le» barrage» ne sont qu'un des
moyen» de cette mise en valeur globale, mal» ils en «ont le moyen premier et primordial
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de ciment
ch
La
marocanité
des
associations
Dr plu* on plu* fréquemment durant
ce* dernier* temps, le* colonnes de
li p>esse retentissent de polémique»
sur le potnt de savoir *t telle ou telle
association, qui *e dit marocaine, l'est
effectivement U «'agit le plu» souvent d'associations culturelle* de langue française au sein desquelles voisinent Marocains et Etrangers. Le
contenu de ces polémiques révêle une
méconnaissance profonde, dans le public. de la lettre et de l'esprit de la
législation murocaine relative aux
associations et plu» particulièrement
du dahir 1-58-376 du 15 novembre
1958.
A en croire les auteur» de ces polémiques. Il existerait au Maroc un
certain nombre d'association» dans
lesquelles le» dirigeant» étranger»
soucieux de se mettre en régie avec
ce qu'ils croient être la loi, sans perdre pour uulnnt Je contrôle effectif
du groupement, auraient pris un certain nombre de précaution» apparente.! : insertion du terme
marocain >
diin* le nom et In forme »tatut;.ire
de l'association, nomination au sein
du c o m i t é directeur d'un président
marocain
acceptant
d'assumer de
simples fonctions de représentation.
Ces pratiques, si elle* existent, sont
mauvaises, sur les plan» de la morale
et de l'efficacité. Elle* témoignent
d'un m a n q u e de respect à l'égard des
adhérents de ces asxoclntlons nux
suffrages desquels, dans les assemblées générales, on propose des artifices Elle» entraînent une dévalorisation d.*s fonctions dirigeantes, écartelées entre les dirigeants de fait et
les dirigeants de droit Elles reposant
enfin sur deux graves erreurs d'Interprétation du dahir du 15 novembre 1958.
PREMIERE
ERREUR:
POSSIBILITE D'UNE
DE MAROCANITE
par Christian Ducomte
droit
42 - 1
APPARENCE
Le dalitr du 15 novembre 1958. en
son article 21. définit de façon très
précise la m a r o c a n i t é de* associations. P o u r être Marocaine, une association doit remplir ensemble les trois
conditions suivantes :
avoir son siège au Maroc ;
avoir p a r m i se* membres une majorité absolue de Marocains ;
n'avoir aucun étranger, ni au sein
du conseil d'administration <communément n o m m é comité directeur), ni
parmi les personnes exerçant en fait
une fonction de direction sans appartenir au conseil d'administration.
Si une seule de ces conditions fait
défaut,
l'association
est
réputée
étrangère, quelle que soit la forme
sous laquelle elle peut se dissimuler
Les artifices dont || était question
plus haut sont donc sans valeur Juridique.
DEUXIEME
ERREUR:
OBLIGATION
LEGALE
DE LA M A R O C A N I T E
Le dahir du 15 novembre 1958 n'Impose en aucune de se» disposition*
lu marocanité obligatoire de* négociation*. Il existe certes des différences légale* entre le* association*
marocaines et les associatli-ns étrangères. mats ces différence* ne limitent point la capacité des secondes
A accomplir en cours d'existence les
actes courants de gestion. Elles tendent seulement A assurer sur elle*
un contrôle plu* étroit du gouvernement et de se* représentants locaux,
ce qui est légitime. Quelle* .iont donc
ces différences 7
Tout d'abord le* associai Ion* étrangères sont tenues, conformément aux
articles 5. 7. 23 et 27 du clahlr (et
alors que ce* formullté* sont facultatives pour les associations marocaines). «le déclarer leur constitution
en déposant au parquet du tribunal
régional et au siège de l'autorité administrative locale un certain nombre
de documents, et notamment leurs
statuts, la liste de leurs succursale*
et la liste de leur conseil «l'administration. Elles sont également tenues
de déclarer dans les mêmes formes
tou» changements apporté* p.ir la
suite & ces éléments (modification
des statuts ou de la composition du
conseil d'administration, ouverture ou
fermeture d'une succursale, etc l
'./association ne peut se former tant
que les déclarations initiales n'ont
pas été faites En cas d'infraction. le
tribunal régional, A la requête du
ministère public ou «le tout intéressé,
peut prononcer la dissolution de l'association et m ê m e ordonner, en attendant la fin de l'Instance, la fermeture
des locaux et l'interdiction des réunions
En second lieu, d a n * les trois mois
de la date du récépissé de la déclaration Initiale, le gouvernement peut,
conformément aux articles 2-4 et 26.
s'opposer à la constitution d'une
association étrangère. Cette dernière
ne peut commencer A accomplir «les
actes de fonctionnement qu'A l'expiration du délai «le trot* moi* écoule
sans opposition gouvernementale A
sa constitution De même, le gouvernement peut s'oppoi>er, dan* les trois
mois de la date du récépissé d'une
déclaration modiflcstive, A toute modification dans le* atatuts et dan» le
personnel dirigeant et A la création
de toutes nouvelles succursales.
En troisième lieu, conformément A
l'article 22. les gouverneurs peuvent
A toute époque inviter les dirigeants
des associations dont
ils pensent
qu'elles peuvent être étrangères A
fournir, dans le délai d'un mois, des
|
renseignement* sur le »lèj;e auquel
ce* associât ion « SP rattachent. sur
leur objet, sur In nationalité «te leurs
membres. île leurs administrateurs et
de leurs dirigeant* de fait. lie* peines correctionnelles sanctionnent l'absence de réponse ou les réponses
mensongères.
En quatrième lieu, les unions ou
fédérations d'association» étrangères
doivent être autorisées au préalable
par décret, conformément & l'article
26
En dernier lieu, conformément aux
articles 3. 7 et 27. les associât ions
étrangères peuvent être, non seulement dissoutes comme toutes le*
associations par Jugement du tribunal régional A la requête du ministère
public ou de tout Intéressé, pour
cause ou objet illicite, contraire aux
bonnes mœurs ou avant pour but
de porter atteinte A l'intégrité du
territoire national ou A la forme
monarchique de l'Etat, mais encore
dissoute* par décret pour de simples
considérations d'ordre public
Ces diversrs mesures ne sont pas
plus rigoureuses que celles qui existent dans le* autres psys. Elle* visent
surtout les association* étrangères
susceptibles de poursuivre clandestinement de* menées contraires A
l'ordre public, m u * ne peuvent en
aucune manière gêner les associations paisible* et notamment les association* culturelle*.
UN
LES
CAS
PARTICULIER:
ASSOCIATIONS
SUBVENTIONNEES
La loi n'impose nullement, nous l'avons
vu. In marocanité de* association*. Le
gouvernement
marocain
est
par
contre tout à fait libre de subventionner qui lui plaît et notamment de
déclarer qu'il ne subventionnera telle
association lorsque celle-ci sera devenue marocaine au sens légal du
terme. L'association peut, quant A
elle, choisir de conserver sa forme
étrangère et de se passer de la
subvention.
Il peut
arriver aussi
qu'elle ne puisse matériellement pa*
se marocani*er. par exemple lorsque
son objet rend impossible ou très
difficile le recrutement par elle d'une
majorité absolue d'adhérents marocain*.
Si l'association peut se marocantscr
et si elle accepte de le faire afin
d'obtenir la subvention, l'opération
s'analyse ici en une espèce de contrat
librement conclu entre celui qui promet une libéralité sous condition et
celui qui se met en position de recevoir cette libéralité
UN
PROBLEME
EPINEUX:
L E L E C T O R A T ET
DES ADHERENTS
L'ELIGIBILITE
MINEURS
I>ans un certain nombre d'associations. notamment culturelle*, le* Marocains possèdent la nvijorité sbsolue au sein île* adhérent* mine irs
cependant que le* étranger* possèdent la majorité absolue au sein de*
adhérent* majeurs
De plus, le*
adhérents mineurs sont parfois plus
nombreux que le* adhérents majeurs.
Cette situation de fait rend épineux
le problème de l'éleetorat et de l'éligibilité de* adhérents mineur*.
Conformément A l'article premier du
dahir du 15 novembre 1958. l'association e*t une convention civile régie
par les principes généraux du droit
applicable aux contrat* et ohllgitton»
Conformément aux article* 2 et 3 du
code de» obligations et contrat*, une
déclaration dt* volonté «usceptlble de
produire de» effets juridique* n'est
valable que si celui qui la fait possède la capacité de s'obliger, cette
capacité civile résultant, pour chaque
individu, de la loi qui régit *on statut personnel.
En droit mumilman marocain, par
exemple, le mineur, c'est -A-dtre la
personne n'ayant pa* atteint l'Age de
vingt-et-une années grégoriennes révolue*. ne possède pas pleine capacité
pour exercer se* droit* civils, conformément aux articles 133 et 137 du
code du statut personnel et de* successions. Au-dessous de douze an*
révolus, son incapacité est absolue
conformément aux article* 134. 138
e*. 139 du même code Au-dessus de
douze an» révolus, le mineur peut
accomplir de* actes A titre onéreux
lot l'adhésion A une association en
est un. puisqu'elle entraîne obligation
do payer une cotisation) A condition
que son tuteur les ratifie. Au-dessus
de quinze an» révolus, le mineur peut
obtenir de son tuteur, après autorisation du Juge, une émancipation
qui lui confère pleine capacité dan*
la limite de l'autorisation reçue. De*
dispositions
analogues
dans
leur
esprit, mai* différentes dans leur»
modalités do détail, existent en droit
marocain Israélite, en droit français,
etc. etc.
Si l'on veut appliquer strictement la
loi. Il faut donc admettre que le mineur non émancipé ne peut, sans
l'agrément de son représentant légal,
adhérer A une association, ni A plus
forte raison prendre pai
vote
des décisions quant nu choix de* administrateurs appelés A gérer les
biens de l'association, ni A plus forte
raison encore siéger avec voix déllbérative au sein du conseil d'administration L'agrément du représentant légal ne peut être général et
doit être donné acte par acte et d'une
manière détaillée. Les statuts des
associations ne peuvent en aucune
manière déroger A ce» règle* essentielle* du droit
Il est, certes, concevable que ce*
régies soient appliquées do façon tré*
souple, en pratique, pour ce qui
concerne les adhésion* des mineurs,
car l'adhésion n'engage celui qui la
donne qu'au paiement d'une cotisation souvent minime II convient, par
contre, d'appliquer ce» règle* .strictement pour ce qui conrernr les décisions susceptible* d'avoir des répercussions sur la gestion de* biens do
l'association.
Autant dire que le* mineur» non
émancipé* ne disposent dans les association*. à titre personnel, d'aucun
droit de vote et «l'aucune éligibilité
Le* représentants légaux (pères, tuteurs. etc.i peuvent néanmoins, A
condition «le justifier de leur qualité
exercer ces droits A lu place des mineurs qu'ils représentent. c'est-A-dire
voter dans le» assemblées générales,
poser leur candidature au conseil
d'admini*t ration et «léger comme
admlniatrateurs. Dan» la plupart des
associations, le» restrictions légale*
apportée* A l'exercice de* droits «les
mineurs se trouvent compenRées par
une diminution des tarif» de* cotisation* qui leur sont applicables, par
rapport aux cotisation» applicable."
aux adhérents majeurs.
EN
CONCLUSION.
QUELQUES REMARQUES
DE BONS SENS
l<es étrange™ ont. dans tout pays
le droit naturel de se grouper entre
eux pour développer ensemble leur
culture propre, telle qu'il* la conçoivent. Nul ne songerait a s'offusquer
«le la création dan» un pays étranger
d'une association do Marocain* amateurs <le mimique nndalou*e.
Dan* les associations culturelles où
voisinent marocain* et étrangers, le»
droit» d'électoral ot «l'éligibilité ne
peuvent qu'être égaux pour tous les
adhérents majeurs, putsqu'sussl bien
leurs obligations sont égales lors du
paiement «tes cotisations. Le choix
de* dirigeants, l'orientation culturelle
«les activité* sociales doivent résulter du libre jeu des majorités au
sein de l'assemblée générale puis du
comité directeur.
Le premier critère, pour l'électeur,
du choix «l'un dirigeant doit être l'aptitude de ce dernier A assumer ses
fonctions culture, dévouement, sens
de l'organisation I<e critère de nationalité. s'il intervient, ne doit passer qu'en second lieu : A aptitude
égale, mieux vaut choisir un Marocain plutôt qu'un étranger, ne seraitce que par déférence pour le pays
d'accueil.
On c*t presque gêné d'avoir à rappeler cela.
En 10 ans, la B.N.D.E.
a permis la réalisation
de deux milliards de DH d'investissements et a
agréé 568 opérations pour 815 millions de DH
C est un bilan très satisf autant que
la R N D K. peut dresser pour son
10' anniversaire qu'elle célèbre cette
année Elle a. en effet, en 10 ans
acquis une place dr premier plan
dans l'économie marocaine, par ses
prêts, ses participations, ses concours
et ses études, en agréant 568 opérations pour un montant de 815 millions de DH qui ont permis la réalisation de 2 milliards de DH d investissements. soit un effet multiplicateur de 2.5.
Les crédits directs qu'elle a accordés représentent A eux seuls 326 millions de DH et ont permis plus d'un
milliard de DH d'investissement, provoquant ainsi un effet multiplicateur
de 3. Il faut encore souligner que tes
crédits directs et indirects, les prêts,
les participations, en un mot toutes
les activités de la B . N . D . E se caractérisent. au fil des années, tant en
nature qu'en nombre, par une meilleure a d a p t a i u » . à l'économie marocaine, comme le prouve d ailleurs le
bilan que sun conseil d'administration vient <ie dresser pour 196*.
Au cours de l'année écoulée, la B.N
DE
a agréé 6 3 opérations pour
108 105.000 D H . dont 64 175.000 DH
d- prêts directs, ce qui représente
le plus haut niveau atteint dans ce
domaine depuis la création de la
banque, et 39 230 000 DH de crédits
a moyen terme réescomptâmes O s
crédits ont été surtout attribués a u *
secteurs de l'hOtellenr et des industries alimentaires, qui ont représente
respectivement 44.9 «. et 32,3 '.i des
interventions de 1a Banque, alors que
celies-ci étaient dominées durant les
années 1965. 1966. et 1967 par le secteur textile. Une meilleure répartition est donc enregistrée.
On note également un accroissement
de lu valeur unitaire des crédits directs qui s'est élevée en 196» A 1,78
millions «le D H . contre 1.2 en 1967
et 1.4 en 1966 P a r ailleurs, en 1968.
In B .N' D E n'est intervenue «tans
le secteur public que pour lu sucrerie
«le Beni-Mellal «crédit A moyen terme réescomptable de 25 millions de
D H i , réservant donc l'essentiel de
ses concours au secteur privé Au
surplus, ceux-ci se sont diversifiés en
application de la politique de décentralisation. puisque la part relative
de la région de Casablanca, qui demeure néanmoins orepon«lerante. est
passée de 21.54 'i en 1967 A 18.5 *.
en 196».
Autre évolution notable, les affaires
A capital marocain majoritaire ont
représenté en 1968, 57.4 «,'r «les Interventions de la B.N D E. pour un
montant de 62 110.000 DH (38 opérations! Dans l'ensemble des activités «le la B N D E.. 62.5
ont
concerné des affaires A capital majoritaire marocain
Au titre «les prêts, la B N I) E. a
accordé en
1968.
66 626 000 DH
contre 43 millions de DH en 1967.
ce qui slgnlfir que son concours est
de plu* en plus sollicité préalablement A la mise en exécution des projets d'investissement, surtout dans
I? domaine hôtelier, puisque le montant de ses engagements vis-A-vis du
CI.H
196»
a
atteint
27.750.00O
D H . en
Et si la B N . D E a pu exprimer
toute la satisfaction qu'elle ressmt
devant la marche des sociétés qui ont
bénéficié de ses prêts, cette satisfaction n'est pas moins gran«lc pour les
établissements financiers, industriels
et touristiques auxquels elle participe
directement Ces établissements v»nt
tous en voie d'expansion et cela est
particulièrement net dans le domaine
touristique, qui a enregistré en 196»
une progression «le 16
Er effet, la C E T . envisage la création de 400 lits supplémentaires dan*
le village de Malabat a en 1969 lai
S I M. construit un hôtel «1e 432 lits
A Marrakech Le C l u b Méditerranée
porte de 1 000 A 1.200 lits la capacité
de son village d'AI-Horneica. La So
madel a commencé la construction de
«leux villages A M Dtq, a conclu une
convention pour la création d'un centre de thalassothérapie A A g a d i r , qui
doit entrer en fonctionnement fin
1970 et vient de coimtltuer une société algénvinarocainc pour la réalisation de plusieurs ensembles touristiques, notamment A Suidia
Et. en 1969 la B N D E «tans le cadre de la promotion de nouvelles
affaires, a réalisé, en collaboration
élro.te avec les services ministériels
e' des bureaux spécialisés, d'importantes études relatives aux secteurs
agro-industriels des huiles, des aliments pour le bétail, des produits
laitiers, des panneaux de bois, des
Industries textiles, des emballages. du
verre creux, et du tourisme, notamment un plan d'aménagement des
sites touristiques dans le Nord du
Royaume. Tout ceci est g a r a n t d'un
bilan 1969 qui ne le cédera en rien
au bilan 196*
Kn effet, selon des chiffres arrêtés
au 20 j u i n dernier, l'ensemble des
Interventions envisagées atteint 209,5
million* de OH pour l'année en cours,
dont 173.2 sous forme de concours
directs et les opérations de prêts doivent
enreg.strer
une
progression
semblable.
Pour y faire face, la B N - D . E . utillsrra les droits de tirage qui lui ont
été accordés par In R I R D. lors de
l'accord de prêt «le 17.5 millions de
dollars, signé le 13 mai 1966 et de
l'accord de prêt de 15 million» de
dollars signé le 14 novembre 196»
D'autres négociations ont d'ailleurs
été engagées en m a l 1969 avec la
B.I.R.D. et d'autres institutions de
crédit, pour obtenir les ressources
suffisantes destinées à faire face aux
demandes de concours en expansion
de la période 1969-1972
Ainsi, la R N . D . E . avec le renforcement et la formation continus de
ses cadres, l'évolution de ses méthodes d'évaluation au contact des expériences étrangères les plus modernes
et les plus efficaces, peut s'enorgueillir d'une confiance accrue mise en
elle p s r tous ses clients et créanciers,
l-tt réputation dont elle jouit sur le
plan international lui permet, en outre. de jouer sur le plan national.
1.- rôle qui est le sien d'instrument
efficace au service de l'expansion de
l'économie.
Le séminaire
sur la gestion des entreprises
organisé par la B. N.D. E.
A l'occa%i«»n de <um
anniversaire,
la B . N . O.K. a organisé A I ta bat. du
2X m a l au 19 j u i n , un séminaire sur
la gestion «les entreprises
oour
clients et ses «mires. «|Ul a été dirige
par
«b-iix
professeurs
«V
Harvard
Business <srh«M»l, M M . 4aek Keynohls
et
KIIIII
Charan.
Cette
université
américaine se distingue. en effet, par
ses procédés d'enseignement très moderne*, sur la gestl«»n des entreprises,
les relations humaines, 1rs te»iinlques
de direction. de m a r c h é et de production, pr«M-é«lés basés sur les «îlseuss|«uis en groupe el la • méthode des
éliuh-s tle cas ».
Ce
avee
séminaire
la
s'est
également
participation du
tenu
professeur
< iiedlv A y a r i . doyen de la l'at iillé de
Droit «le Tunis, de M. Bussery, diree
t r u r «lu département ée«»nomlr Industrh'Ue à S e m a - International. I'aris,
«le M. Itoris K v g r a f o f f . directeur «lu
«lépartenient «te nerfectionneruent du
m ê m e organisme et «le M. Ivreuier dr
I.» s«Hiélé Financière Internationale.
Iles sujets tris line les technl«|Ues
d'analvse. «le l'ar-tualisation, du ront
teneflt, du cash flovv. «les effets ln«lireets ( M , \>.irli, l'évaluation «l«-s
projets «l'invt-stlsseim-iil. Ie«ir réalisati«.n et leur contrôle ( M . Bussery),
les te« hniques ••'anal.Vse tlii.irielére
( M . Ile.vnohlsl, l'exploitation '.'«-S entreprises ( M . < h a r a n ) . !e contrôle
«le» Investissements (M K r e u t e r ) . le
rèle «l«-s dirigeants d'entreprises ( M .
K v g r a f o f f ) ont été ahor«les au cours
«le séantes «le travail très complétés
et très animées «lont la tenue et la
qualité ont fait honneur A la It V I » h
2-45
•
Abdelkabir Khatibi :
VOLVO
la jeunesse
est un espoir
conditionné
L*- » ;«••>/. >71
de la jniAeiir sont plu «
que i . i m j u ./ T ordre du jour
qui
n ébranlé
fEûirope
La cri»<"
l'an dernier
poursuit mdii de manière
te
**r.is-ioc-:nte
i trouer* le monde et rerët de» caractère*
particuliers dans
ilevdoppf*
Comment
phénomène'
demande
le*
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C'est <e
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M
sociologue n-
p>igs
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en 1018 a El-j.ni «la l>
recteur de r Institut de Sociologie .i Rabéf
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^
et
rédacteur
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chef
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Economique et Social <lu
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Khattbi a écrit en
un bilan de la
du
Bulletin
Maroc.
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lait paratlrt en 1968 a Part*, au* Ed<
r»o»M MaspfO une étude sur
le roman
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Il
preiMte
qu'un
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1
nuntenant
un
estai
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•Ki - 1
interview
On assiste actuellement à
un» crin» de la i»un»»s* qui
atteint tous les pays sans
exception. •!. surtout tous
les types de société. Quelles
rous en semblent être les
raisons prolondes ?
Chaque la;» qu'un mouvement wcial
s» manilette ave.- v i o l e n c e
la
conscience de l'homme vacille et l'on
attend avec angoisse l'arrivée do catastrophes Pour dépasse: l'actualité
événementielle au niveau ds lanolyse
i! faut « n o y e r d- déceler les déséquilibre? les plus luients que seus-entendrr.t >5 structures sociales Faute de
cela les catastrophe» et le» explosions
arriver!' par les chemins les plus inattendus et les méthodes le» plut inédite»
Aucune société n est capable — que:
q u e n dise Marcuse — de mettre au
point un système. pouvant intégrer
c- ur* manière irréversible tout»» contes
toticdes tvyt'éme» étab!:» Aucune
ioci/te r. est ~apab;e d'èv:ter la :-aqiIité <Hes ir.etitutior.» et dos valeur»
trôn •» quand elle» ont la peau apparcmrsent coriace
Reg irdez la société américain» et
pet. ie: un peu a celte machine cyberr.èt ^ue que sont les Etats-Unis, ot qui
po r luir set désordres interne*, impose
c- monde ca iolle volonté de pu.sL'homme s'entéte à croire a
l'éternité de se» oeuvres ot il suilit de
la moindre ense pour qu'il sombre
dura > désarroi C'est cet aflolcmnr.t
un peu ''triBoire et pitoyable quo ressentent maintenant Je* Européen» devant liru/s oniant» qui leur jettent a la
téte les cadavres de leurs croyance»
d'. leurr valeurs Et une de ces valeurs
c est qi ». trè* lét. !a plupart de» sociétés ont onctlonné et fonctionnent encore tous une double différenciation
une différenciation par à i c : (ou par
jénérations) ot une différenciation par
ioies le ne parle pas, pour Jo momer.t
iu problème de la stratification par
claixe» sociale*
L homme «adulte* a jeté dans 1 irresponsabilité le» entant» lo» jeunes et
les iemmes C était quand même un
peu trop L'homme mineur, la femme
sont det étro» partiels, fragmentaires
lit-s dans lirresponsabilito Et U est
atroce de devoir diro qu'a la limite
J n'y a pas de bons parents dan* le
système d'autorité lamiliaîo Les êtres
partiels se perdent dans le rythme
cyclique do la famille, et de la société
Entre les deux, lo rercl® est ferm<
Lo* sociétés de classe renforcent la
base autoritaire et la famille perpétue
a son tour la double différenciation
dont je parle
Il n y a que les utopistes comme Foune r ou un psychanalyste aster curieux comme Heich. qui ont osé aborder de front le problème U* disent
en substance que le* sociétés auto:;-
e
'M
>4 y
Û'
taire» trouvent leur base idéoîcgique
dans la famille Mai» évidemment leur
v.s.on du monde demeure une image
laéale débordant le débat actuol entre
systomr-. sociaux. entre capitalisme «t
soewilisme par exemple Le» socialistes
ont abordé ce problème au niveau de»
repport* de production mair pas enrorc au niveau de la famille qui perpétue le système autoritaire et qui Jabrique à sa manière de*, idéologie
concervatrices
Peur tno résume: du»or.c que la crise
profonde de la jeunesse me parait provenir er. premier lieu d'une prolcr.de
rupture dans le fonctionnement du s y»
témo de valeurs relatif à l'autorité
familiale Le» jeunes ne croient plut
à la notion • d'adulte. à sa légitimité. parce que SOUt couvert det
valeur» de la raison et de la responsabilité que cet odult«* croit ûtte son
apanage il se donne lo droit d'être
â la lo't maître de sa tamille et maitrde la société Q u e constatent ces jeune» qui se révoltent ' Quand tir antvrnt à échapper 6 l'emprise de la
lamilie. ils retrouvent do» systèmes
d autorité parallèles incarnés â plusieurs niveaux
Dire que la rovolte de la louncise est
«ne révolte contre le père est un peu
trop simpliste Depuis Freud on veut
••op répandre le complexe «dipier.
Au delà de ce problême c'e*t la
remise en couse de tout
système
d'autorité «t de la diilérenclation par
âge D'où l'allure anarchiste de certains mouvement» de '«une» qui,
croyant déborder la sonété de classes
veulent détruire toutes les institution»
ox.stanfes
Lcr* s.tuolionnl*te» p a r
exemple, te donnent bonne conscience
Peuvent-ils Installer de: Oott de libortè
dans do» aociétéa de classes 7 Comme
d'habitude, le apontanéisne en poiltique ne mèr.e qu'à l'aventure et jo
ne suis pas loin de croire que i'ospo;:
do transformer lo monde a lut. car ce
sont de» prison» nouvelles qu'ils forgent do leurs psopre; maint Heureusement d'autres mouvements de eu-
ne» beaucoup plus importants ont
compris la coule voie possible que la
contestation n'a de chance de réussir
rée iar.n une lutte de
j qu
re a
sur le plan stratégiqun
tl ne faut par. oublier quo len nouvelle»
générations arrivées récomment
à
i'Untvor&ité française sont nées autour
de» années SO et qu'elles ont grandi
•ou» la protection du gaullisme gardien de l'idéologie patnarcale et de la
société bcuigeotso En dépit de *a
structure archaïque l'Université fnnçaise no pouvait donc que labnquer
des contestataire» virtuols A travers
elle c'est la société tout» entière qui
doute d'elle-même, do ses vaîsurs et
de ses institutions
Ceci dit. il ne faut pas exagérer l'importance do» mouvement» étudiants et
do la i«uin«tee U faut renvoyer à la
position de la leunesse dans Jo rapport
de production, dan» h- système des
clostes. ot es&ayer do voir quelle est
ta force réelle de cet mouvement* Il
y a. Je pente une conception qui n«
résiste pas à l'analyse, c'ott de peruer
quo la jeunesse forme une claiso sociale (nationale ot internationale) mue
pa- la même communauté «t le même
idéal, bref que la jeunesse pourrait
presque on quelque »orte remplacer
lr prolétariat au siècle demior En fait
mémo si ello a quelque» préoccupations commune», la :ounot*« a une
position objective dans la stratilleatian
tonale ot selon le système social Objectivement. le» étudiant» français »ont
pour la pluparl issut de la bourgeoisie
et de» classes moyenne» ils. ne peuvont briser magiquement cette utuanon quelle quo soit leur idéologio
explicite.
Certes, cela ne suilit pas pour limiter
Ftmportance de la leunotse. mai» le;
intellectuel» — jeune» ou moins jeune» - ont souvent l'innocence de te
: lasse»
croire situés au-dettua
d'être le flambeau de» sociétés Q u i
peut mo démontrer qu'ils ne sont pas
en train, eux aussi de défendre leur
privilège de classe, c'est-â diro le privilège d'être la conscience du monde >
Cest pourquoi il laut placer cetto
rupture dans le système de. valeurs
dont ;o parlai» tout à l'heure et dar:
son cadre objectif On verra bien si
la société françaire e«t capable d'iutégrar les Joune» en modernisant les
structure» socio-économiques et en
mettant au po<nt une polttiquo telle
que ce groupe moteur q u ' c J la jeunesse no puisse pa» aggraver lo conflit
dos dossci, oo : . au contraire elle
renforcera de plus en plus -a machine
répressive «ur ces mouvomonts de
contestation Er. tous cas, la contestation n'a de portée qu'organisée polit,
quemont La jeunesse est certes un
espoir un grand espoir, mais un espoir
conditionné
1 - *7
«M
PLONGEURS SOUS-MARINS !
sous-dévoloppos. el lesquels 9
Certainement mais lotit d'abord, di
s e n qu'il vaut m:?ux éviter l-mplc
<ie -ette nonan de pays tous dovoiappés. dans laquell* on r.'ît toutes sortes
do système', culturels Ces se létfca or
en commun d être durmnées d'une manière ou d'une autre (sauf quelquer.
rares exceptions! d'être en général
oonivre» é~or:omiïjuo;nenl et do n ôtre
pes industrialisée; Il vaut donc mi»u«
parler d- pays dominés ou do cÙJfartm
marginales
rou* le*
M\TKKIK!>
lis
plu>
km i:\rs
En Europe; depuis quelque letnpo. de t.
; eu nés ont ommen é par refuser d'ûtre
comrr.i- leurs pérei. e'esî-à-dire des
êtres bien propre:., maniaques de l'ordre. croyant surtout à la valour du
travail productif. des êtres prisonniers
de la misere des loirirs soporifiques
inntalUr. dans los limites d un quohdior. bourgeo.s. * lui-même manipule
par un ya»'e système répressif
les pins
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attelage
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pour
Pensez-vous que cette crise
présente des caractéristiques
différente» dans les pays
chaque
véhicule
Lr révolte des bootnik* par exomplc
a été d'abord lo refus do ces ralotirr.
mais leur comportement répond er.
déiinttvn à une image inverse du
système des valeur» qu'ils remettant
L*.i beatmka ont ;aué un certain rôle
celui d'avoir jeté le doute sur 1er. va.turs 1-.T. plut intimes du monde bourgeon Mais celui qui reste b*?a'nik
toute sa vie ressemble à un mystique
qui se coupe du monde Les autre:
mouvotnentB ie jeunes, plus ou moir.politisés (d ce propar. les étudiants
ouest-allemands de gauche w n ' les
plut avancé» mats apparemment le»
plus isoles), non leulement reiottont
lu sonété actuelle mais voutont prendre er. charge l'avenir Mai* corarr.r
;e l'ai dit. ils ont tendance à privilégier
lour roio
Les jeune» qui ont lait mai n étaient
pan politisés, sauf quelques groupt-t
moteurs C e s ' maintenant alors que
l'Université on tant qu'institution a craqué alors que Je système tépreisil lui
touche phy.iquemenf qu'il:, corr..- ~r.ccnt réellement à prendre con-- once
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Une différer;1 e donc qui w m b l o prévaloir dans les pays dominés ot lo
cultures marginale- c'en que la contestation dos faunes parait plut politique, elle se Situo d'emblée dar.j le
codro syndical et politique c'.'.o eat
rarement pansée par le biais de la
libération aosuollo. par exemple 11 ost
cunoux de constator qu'il a fallu les
événements ds mai pour que les responsables africains se mettent à parler
de réformes universitaires Mais, comme on sait, l'histoire ne o<- répète paiSi nous essayons do résoudre nos
problèmes au rythme des sociétés différentes nous ne faisons que plaquer
des achèm Ji estoriouro, inopérant*. sur
notre propre realito.
ffi'lliftn
qi
o p de l'an
à bloquer
de* plu»
.a de ce problème dt' genè
_
m
us un carocW-o de classes.
os» elle-même souvent un
éleetil. et ce sont évidotnnt lot piut rv
plus
TU qui arrive
lants et à le
> réseaux far
la rigiditc
puitïar.
o. il y a des
.a vieux, quil OT'ODG
Vous ave» parlé do la jeunesse dan* certains pays européens el africains. Que
pensez vous de la jounosse
dans les pays socialistes?
.tous sommes mal inlormés sur l'évolution de la stratiiication sociale dans
cvs pays et sur la position de la jeunesse Cependant, dan» les pays nociolistes européens, il y a une formation
éducative ot technologique trio large,
étendue à toutes les couches sociales
Us enfants de la classe ouvrière deviennent aussi techniciens médecins
n lellcrtuols. etc M o u l'ancienne gé
nération qui c le pouvoir, q u i a vécu
sous le signe du stalinisme et est formée d'anciens militants ayant participé
activement à la construction du socialisme, semble de plus en plu» en perte
de vitesse. Les vieux militaires sont
devenus des bureaucrates garants do
l'ordre ot enfermée dan» le théorismo
schématique 11 semblo que la stratilicotion ce la soc.été socialiste européenne est en train de changer, par
le gonflement des elfoctifs étudiants ot
de» cadres techniques qui veulent
louer un rôîe politique plus important
Ce phénomène dépasse celui dont on
parle à propoï du rélo de l'armée ©n
U R S S par exemple Si l'on prend le
oas do la Chine. Mao Tsé-Toung a fait
In !>»iim--.-a <4nn« lr* rAvnltiline.
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1 - 49
l'on assiste a un phénomène d'une
telle a n p ! r u r don* lo lutt© idéologique Comme la Chine reste ir.intelligle pour l'Occident on a tendance,
don» ce* poyt. à présenter los 7K5
mllions do Chinois comme des masses
h-, «ter .que* accroupies devant leur
idole Certes. I* culte de la person• .raii'- et' toujr ;r
or.ilarmchlo Mais
Mao n'est pas éternel, et il laut trouver
d autres explications pour voir plut
la Chine après avoir pris à l'Occident
le 'p-hnoloTjo ei son idéologie marxistj s'est repliée sur elle-même pour se
or.tolider puis entrer dans la mondialitè au moment choisi L'universalité d'aujourd'hui ne l'intéresse pas
DJ- est perdento dans l'affaire Par
ailleurs le aroupe de Mao Taé-Toung
s'est aperçu qu'uno classe bureaucratique et tnlfllcrtuelle («n partie dongine bourgeoise) est on train d accaparer 1 appareil do l'Etat En mettant
en lioc la eunesso il entendait démystifier le bureaucratisée l'intellectualisme La révolution culturelle est une
lutte contre lo différenciation sociale
mais tôt ou tard l'Isolement de lo
"hir.e risque de produire des distorsions interr.es inattendues
La {onction de la jeunes*» dans !e
!L
l o t i s s e chinois est d'être :e moteu*
i u n e révolution permanente do bloquer )a constitution d'élites apénalic r i dans la gestion de la société
évidemment, ceci est 1» point de vue
;en Chinois qu'il faudrait confronter à
la situation ob.octive dd la stratifica
tion sariaîe
Quant a C u b a la jeunesse y .oue un
rdle important, qui va du travail volontaire dans le: champs. (usqu'à la milice et qui est désormais assez connu
Si on connaît, relativement,
le* implications économique*
et sociales do la périodo do
Uansition que nous vivons
actuellement, q u e l l e vous
somble être à col égard, la
problématiquo de la culture
nationale ?
Dans quelle mesure la culture nationale est-elle pertinente ' La question
et' aisée Tant que nos cultures sont
déterminées par i m p a c t unpénahste.
nous ne pouvons pas liquider le problème Nous sommes incapables d'en
trer maintenant dans la mor.dialité
dans l'universalité qui e»t évtdearr.en'
celle de l'Occident
Faisons cependant attention Si l'on
veut dire par culture nationale un éto*
de fait dans ce cas, il vaut mioux
utiliser un autre terne Si l'or. parle
aloro do la culture nationale «n tant
quo protêt historique, dans ce cas ello
devient ob;et de lutte des clo*sex ot
d'idéologies La manipulation de la
•*uiture nationale par îa bourgeoisie ne
doit pas irotrpor tout mouvement progressiste devra lutter contre cotte man i p u l a t o n et so devra d* lair* ur.«
critique la plus radicale pca-.ible d?s
idéologies de domination
Prencr par oxompte la llttératuro arabe
et le rociari en particulier qui est du
modèle esthétique importe de l'Occident Or, il charr.e les valeurs les plu*
:ntimes de la culture bourgeoise occidentale flous continuons donc à è a l r
avec uns écriture aiiénée Touto» las
catégories, lormes, contenu style genr« orgar.-.saticn spatiale el temporelle
du tomps sont marqué»*» idéologique •
ment La fonction de lécrivair. véntoblc est très a:ilicile Die «io-.t être
radicale et à tous !ca ruveaux Voici
un exemple d'un type d'aliénation
subtile celle relative à la création littéraire
Une culture nationale n'a
d'intérêt créateur que si elle est à la
fois critiquo radicale des valeur:
conservatrices et imagination ouverte
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50 - ï
• n »
PEINTURE
aherdan
l'amazigh
Des dc&Mns, do forme* bizarres, A
Ki se d a n un aux transcendés, chevaux,
oiseaux, cygnes, tout en yeux et en
lignes, parfois devenus monstres, A
basr de plantes aussi, fougères, lia*
nés, arbres, toute uno faune animale
r; végétale luxuriante, délitante, enserrée dans des caligrnpluos fantastiques.
jaillissantes,
fourmillantes,
servies par un trait de crayon spontané. libre, sans réticence aucune, un
trait qui ne connaît, semble-t-ll, ni
l'hésitation ni la retouche: telles sont
les Tuvres d'Aherdan, homme politique. peintre et poète
I! s'en dégage uno impression do fantasmagorie. un lyrisme échevelé et
surréaliste qui parle au co»ur ot A
l'imagination, et qui. A aucun moment. ne laisse indifférent
On sent que l'auteur nous transmet
ainsi avec une spontanéité et une
vnxibtlité qui paraissent être ses
principales qualités, tout un monde
qu'il porte en lui, le monde dos origines, le monde d'une nature sauvage
inquiétante et intense dont il est ex. e^sivoment proche.
PAS DE CLOISONS
Ktrange paradoxe entre ces dessins
tout on griffes et on mouvements, ou
l'on sent le souffle du vent, le halètement des chevauchées, le crissement des bruits de la forêt, ot cet
homme mince, courtot*. presque serein, qui fait avec une extrême gentillesse les honneurs de sa maison au
cadre séduisant et raffiné et ceux
de son atelier impeccablement ordonné
Mais le p a r a d o x e s'efface dé.*'
qu'Aherdan pnrle. Les mots jaillissent avec la mémo fougue que le
crayon sur le papier, teintés ÇA et 1A
«le la méluncollo et de la fantaisie
que l'on surprend dans les dessins
On se trouve alors en face d'un personnage entier, mais aux multiples
facettes qui a l'Immense avantage
de pouvoir s'exprimer sur nu moins
trois tableaux et qui, curieusement,
n'en néglige aucun au profit des mitres. Qui chez l'hcmme Aherdan est
prédominant, du peintre, «lu poète
ou du politique ? On serait bien en
peine de le dire et lui-même ne semble pa* !e pouvoir D'ailleurs, 11 affirme
Dans la vie d'un indivithi tout
s»- lient. Il n'y a pas de ejohons ».
Cet individu évolue, on le sent très
nettement dans sa peinture
Ce* dejuins qu'il a commencé* il y n
13 ans. ru moment «Je l'Indépendance,
tout à fait pas hasard et uniquement,
préclso-t-il. pour Illustrer les poèmes
qu'il écrivait A la même époque. i>
le* a de plu* en plus travaillés, approfondis.
Il y a loin en effet, «le* traits relativement lourds de
l'Ourika -, de
1961. aux chevaux aérien* qui paraissaient devoir s'envoler de la toile,
qu'il fit par la suite et ce* chevaux
sont eux-mêmes beaucoup moins élaboré* que les dessins fantastiques
qu'il a exposé* on 1968 « Ver iill«..
et qui ont rencontré 1111 grand succès
Depuis, il s'est lancé dans la couleur,
sur les conseils du directeur d'une
galerie londonienne où 11 va exposer
cette année, avant Paris en novembre
et Genève on décembre, et cotte période 19«>9 est tout A fait «lifférente
de* précédentes, HI la source d'inspiration reste la même. Dus bloni-s. des
bleus, des verts, des gris, de* noir*,
des ocres dansent sur de» toile» d'une
surface beaucoup plus grande il s'en
dégage plu» de fantastique et «le «y
risme encore que des «iesstns. mai*
aussi, et c'est alors nouveau, une
certain 1» angoisse et une certaine violence. un citant tourmenté A mi-chemin entre l'abstraction et la figuration. Aherdan avoue que l'emploi de
! » couleur lui semble encore relativement difficile et qu'il profère le dessin avec lequel ses rapports sont
spontanés. I«n création ne lui pose
pourtant pas de très grands problèmes «• C'est par périodes, dit-11. j'attends, et « ca
vient. Je «M-II\ alors
aller très vite, un dessin en une j«»urnêe, A P R È S «|iie|«|ties P K I H U M ' V Je ne
raisonne pas avant, cela m'«*st impossîbte. Je prends une plume, Je fais
des traits sur le carton, un trait |>eut
donner toute une idée «-t. après J«-s
premières touches, ceL» s'ordonne. j«commence A parler avec le talde.m ».
LE
DES
TEMPS
CHACALS
Pourquoi peint-il ? •< Pour v libérer,
si* soulager. s«* délasser », « pour r«»prendre pied », et • ne plus penser à
rien d'autre ».
Ma hargne, ma rogne, ma colère, nies idées, mes souvenirs, passent alors dans le tableau-
ï
- Il
.•»• m'en «légaee. Et quand J«• jn-in*
j* n'ai plus envie il'iVrirr >». Q1111I «j*; i
«•n 4M>it. sa pojnlure est
ipprfriét
Le fuit qu'elle vienne d'un homme
politique du Tiers-Momie entre évidemment pour beaucoup dan» le«
appréciations de* critique* européen»
main s'ils l'ont c o m p i l e i Max Ertist,
c»? n'est certainement pas pour lui
faire plaisir.
Aherdnn n'est pus le premier h o m m *
politique qui peint mai* il est un de rares que l'on rie considère p . v
comme un peintre du dimanche
Aherdan poète u sorti, quant .1 lui
l'année dernière, rhex Julllnrd, h l'iri*. une plaquette intitulée •< Cela re*t«* cela • qui illustre tuer les dlfférentes tendances de son écriture
»
nature surtout et toujours 1 lu lunebrtlIH- - et verte
e*t offerte - .111
soleil - «iur le (Hiitruil - de* vu
p m u »>. le* chevaux < le* aile*
de te* nuuMiix - *•• gonfb'iit il'e*pa
ce • ta robe de nuit fri**uiiii«- - a
eliaque *« nlflr «lu vent •), lu lr.
n
colle parfois <4 l-.l j«* grandi*
^fni
peine d'ombre
île mit *o<nhrc
ran
donnée... » i , l'ironie <» orgueil en
«lent* «le *rie - II-* patte* it.ili* l«
fumier - et la tête haute ! *|,
itiour (< l'ouïr - que «it- vacarme
pour un ifiif * NI.
Le» poésies il'Aherdan "«ont :»i j"
dire, moins poétiques que
hleaux Elles Mini concrètes l ' i
lu
pi este du quotidien II est ce J m i i . i t
fidèle A se» origines les gen» dmontagne» dont il est lier «tétrr
fils chantent en effet avcc tu ml» .r
leurs peines et leur» jotea .h- I m u
Jours avec des mot* de ton- les Jours
des proverbe* des sentent e» au->i |iii
expriment une sagesse unr »tiul « e*
mêmes proverbe* q u i emaillent lu
conversation d'Aherdan
Fidèle
il
l'est aussi quuiid il évoque ht I r a n *
d'un roman qu'il veut écrire. l« ru
man d'un entant brrbere qu'il > « « t
««.mine une légende en trois par tu «.
le temps îles liutis d'abord, lions vaiu*
eus. le temps «les panthère» ensuite,
encore noble*
et enfui, le temps
des chacal.* que non» vivons m.imtc
n a n t et contre lequel il s'é.'ève
Len lions sont chez lui Une obsession
Il avait fait il v a quelque» aim/r*
alors qu'il étuit Ministre, un discours
52 - ï
demeuré célèbre sur le» lion» Il ne
s'en défend pas. n'en sourit pas. P o u r
lui .il est t n s t e que les lions sient
tellement vécu s\*ec les moutons qu'ils
soient devenus moutons eux-mêmes
L ' i l M g W W est. ici. en rapport» évi«Vnts avec 1s réalité quotidienne « Je
parle, dit-il d'ailleurs, par Images ».
Mais ce» images sont criantes :
UN
CAVALIER
A DOS
D ANE
Noire |M upl«- a une qualité de race
t«-rrlhle. une vitalité e x t r a o r d i n a i r e
mal» il trompe pur va nasslvité upparenle. Il est ««mime les «rage* du
>ud. Il est m u r et II a besoin de
lilwrté. d e prendre v « responsabilité*. Il est c o m m e un beau cavalier
à dos d'Ane. Il faudrait lui donner un
cheval. Il faut ouvrir la voie. Il faut
que les acte* ré|H*n«tent aux pnroles,
que lu loi soit res|H-ctN- m ê m e si elle
n'est |»a<> parfaite. A partir de re
moment là. il y a un choix. %rtuelbnv-nt on m- saurait nier les pridtlcm t s , i n i v du pays en général, de la
« n m p a g n r , de la jeunesse. mai»,
quand on a préparé le reuas, 11 faut
le m a n g e r . I.'lndépemlanee n'était
qu'un commencement™ C'est grave™
Mais je ne dés*>s|wre
< epemlant
il faut lutter™ N"es| lM>n cavalier que
celui qui le mérite. Pour vivre dignement. Il faut le mériter. Il y a h aucoup à faire encore...
On me dit. (Hiurtiuol faites-vous de
la polltiqur ? Kt bien ! j'estime que
c'est mon devoir. D'abord, la poUtique c'est la vie de tous les jours. Kt
Jt fais «|«- la (Militique iiour défendre
ccrtuine* choses oui me paraissent
essentielles, de la m ê m e manière que
j'écris ou que je peins pour exprimer
ce qui me tient A « «rur. Il faut bien
penser aux autres, parler, expliquer,
convaincre,
encourager.
J'aimerais
me tlégager. c'est vrai, pour avoir une
xie personnelle. (teindre. écrire, lire
A mon aise. Mais je ne m'estimerai
eu |»osslbilité Or ir faire uue q u a n d
les bommes faits pour gérer prendront la releve. Tant que les choses
resteront en état. Il faudra faire de
la politique, bien qu'actuellement ce
n*- soit pas une sinécure r a r on n'a
m ê m e pas b- feu de l'actbai |H»ur vous
soutenir, il faut tout prendre en sol >.
Et ce fils «le raid d'Oulmés. qui se
lança duns la carrière militaire pour
Une nmture tramcenJte
dépasser le cadre de la tribu,
aller
plus haut ». qui quitta l'armée française « p r è s l'avoir servie des année»
q u a n d on c o m m e n ç a A parler
d'Indigènes s et pour ne pas aller combattre en Indochine, qui reprit pendant
deux ans le poste de son père avant
d'être rayé «les cadre» p o u r atteinte
A la sfireté extérieure de l ' E t a t (du
P r o t e c t o r a t ) , qui ensuite créa un
parti
la* Mouvement Populaire
dont II est secrétaire général, qui fut
plusieurs fois Minuit re depuis 19«»0.
n o t a m m e n t de la Défense Nationale
et de l'Agriculture, avant de se retirer en 1907 du gouvernement, lut que
l'on a n o m m é
A h e r d a n le Berbère »,
tient A nr défendre de» critiques que
l'on fit A ce propos
LA
NOSTALGIE
« J e suis Marocain avant tout et fier
de l'être et je suis aussi lierherc et
fier «b* l'être. V«iilA le cadre. l> «pie
je veux c'est «léft-ndre lu pentoniiallté marocaine en lant que telle avec
t u» les éléments «mi l.i « i m p o t e n t .
«Sont 11 culture brrbère.
J«• n«- défends pas contre «pielqu
rhovr, je défend» pour «un ique chose.
re «pielque chose (b- vivant et d'extra« Militairement riche nul «'exprime,
certes verbalement, m a i s qu'il faut
justement «tavantage préserver, nos
contes, nos |MȎsies. nos traditions,
nos «-liants, notre langue qui est une
des plus anciennes «lu monde el «huit
ou a retrouvé les traces d a n s t«ni»
les «-ontlnents. D'ailleurs. H faut croire «pie j'ai raison puisque «'ans les
pa>s «lev eloppes. a u j o u r d ' h u i , el jr
pense A rKuro|ie. on essaie de sauvegarder Imites les cultures originales,
ce «pie l'on n o m m e les particulartsmes, de rattraper m ê m e ce nui a été
|M rdu. Pourquoi «-n avoir m ur T %urait-on l'Intention de sumirlmer les
cèdres «le r A t l a s ou les l'estival* de
Marrakech ? N'est ;MS raciste relui
qui défend l'essentiel de sa vie ».
Et Aherdan l ' A m a x l g h a au fond
des yeux une Intense nostalgie ..
Zakya
DAOUD
1 - 55
LE FESTIVAL
DE L'O.U.A. :
tifn
UNE
MANIFESTATION
REVOLUTIONNAIRE
L'i
Vf - I
une fête de libération culturelle
«tiales «le 1a culture. et de ce 11c* qui
touchent particulièrement 1rs art*
africains dan* leur* prolongement*
latino-américain» et nord-américains,
qui r mhl-nt appelé* A être particulièrement étudié» au cour* du Festival.
Ain*i *ont attendu* A Alger, outre
Mtrium Mnkeba. qui a donné le coup
d envoi de la manifestation par une
série de récitals en Algérie. Oum
Kheltoum Mahaila Jackson, le poète
cubain Nicolas Guillen. des hommes
«!•• culture des pays de l'Est européen,
du Japon, de Ctilne, «le Cuba, de*
Etats-1'nts «une forte délégation noirci et des pays européens, au total
800 invités qui viendront s'ajouter
nux 1.000 participants prévus et aux
200 journalistes accrédités.
Vaste confrontation donc entre pays
africains indépendants, peuple* africains en lutte, cultures issues de racine* africaines et cultures d'autres
continent», qui pré*entera égalcmrnt
cette caractéristique d'être essentiellement populaire.
L Algérie qui a offert sa capitale
depuis septembre 1907 u fait savoir
que les manifestations se tiendront
d«n* divers endroits d'Alger et que
la nie serait préférée aux palaces
et le» lieux publics et stade* aux
salles de spectacles fermées pour que
tous pulrsent profiter de ce premier
véritable fait culturel africain Depuis plusieurs mois, le» autorités algériennes ont d'ailleurs multiplié les
efforts pour recevoir au mieux le
Festival, construction d'hôtels, réfec
lions, aménagements 14.720 lits ont
été aménagés dans des centres et des
écoles I et abordé tous les problèmes
d'accueil, de transport. d'Interprétariat, de Nécunté et de santé.
De son cété l'O.U.A. a fait un Intense
effort de propagande et de publicité :
édition d'un bulletin d'information
très Intéressant et diffusé 4 mois
avant le Festival dans toute l'Afri-
que. concours du meilleur reportage
Journalistique sur la c u l t j r e africaine
recompensé par une invitation au
Festival, édition île guide*, d'ulbums
d'anniiuitcs. réalisation prévue d'u.t
film en 35 mm., ainsi que diverses
manifestations annexes notamment
sportives pour que le Festival rentre
dans ses frais, missions auprès des
musées d'art européens pour qu'ils
piétent le* pièces d'art africain qu'il*
détiennent, etc.
ASSUMER
UN DESTIN D HOMMES NEUFS
Mai* ce n'est pas uniquement sur le
plan de la conception et de l'organication que ce Premier Festival Africain sera révolutionnaire U 1«- sera
aursi sur le plan de la signification
profonde.
Dans l'esprit de ses promoteurs et de
*?s participants ; Il doit
rendre
compte de la singularité particulière
de la culture africaine île sa dimrnsson universelle, faire rejaillir de manière vivante, et non historique et
figée, le passé d'un continent plusieurs fols millénaire, mal* qui a «u
garder lis traces «le ses plus ancienne» formes d'expression, faire ressortir que cette culture s'est maintenue
sous certaines forme* privilégiées en
dépit «le toutes les tentatives de dépersonnalisation notamment p -ndant
la nuit coloniale . fulre rewurgir
ou grand jour toutes le* manifestations de «-ette vie culturelle trop
couvent cachée, ses sources restées
Jusque lie encore trop enfouies, mais
qui furent d'un grand poids dan* le
recouvrement de l'authenticité et
dans lu lutte de libération, et. enfin
être témoin de l'avenir que l'Afrique
est en train de »r forger, à travers
les quelques enivres, certes trop rares. mais de valeur, qu'elle a fournies
récemment
En un mot. affirmer le passé, le présent et l'avenir africain en même
temps qu'instaurer un dialogue avec
les autres cultures.
Aujourd'hui, en effet, les Africains
veulent assumer leur destin d'hommes neufs de la seconde partie du
20' siècle, avec une option fondamentale que, fonctionnelle aux origines.
a»me d'appoint lors du combat libérateur, la culture est dorénavant en
Afrique. Ird-.-jolub'emrnt liée aux
probl«>mea de développement économique et de progrès social
Cest dans ce contexte que les diverse» manifestations prévues pr-nnent
tout leur sens. La musique et la danse. qui occupent la place primordiale
que l'on sait dans les arts africain*
témoigneront A la fois, dans leur
aspect traditionnel, «le l'africanlté la
plus ancienne, et «tans leur» nouvelles
manifestations, de la place qu'elle*
ont su prendre et taire prendre à
l'Afrique au sein de* autres cultures
Os différentes expositions de sculpture îles masque* entre autres> et
d artisanat attesteront, en transmettant leur message par delû les siècles. du fait que l'art africain est
rituel et collectif entre tous et que
: es form?» nouvelles ne |>euvcnt
atteindre au succès que dans Ut sauvegarde de cette collectivité
I . h TEMI'.N
DI
constat
Afrique dit-mai AfrUtue
Eit ce donc Toi ce do» nui \e courbe
lit
w couc/te ujui le potffi de r humilité
Ce do\ tremblant i zebrure» rouge»
Oui dit oui au foiet w la rotite de Mtdt
OtoVid D I O P |Sénégal)
1-55
l.l
I I MI'N l»l
K n f l n , le c i n é m a . Je théAtre. la peinture et lu littérature démontreront
que l ' A f r i q u e d a n » ce» divers domaines. est au niveau de «on siècle
KKQ1 I S I T O l K f
Longue fut rèprtave du menwnye et de
/la promesse
iVon ternie
D'une rtpèranee
Longxse amère
mtWOOWt
Trempée dan» les tueur* <1e l'attente
[déçue
Dans C enfer de la parole trahie
Dant le tang des révolta écrasée*
Comme vendanqet d'hommes.
S'ont roulons la patrie lie no» pères
Llangue
de
nos
pètes
LJI mèlodix de no* songes et de nos
[chants
Sur not berceau.* et sur nos tombes
Dan* le présent vin» mem*>tre et tans
(.../
Jr.m A M R O U C H E « A l y c n e l
M?
TEMPS
It»
I \
Is peuple
KE\ t M ) K \TION
des
lie»
«vof
un
poème
(différent
Pour le peuple des île*
Un /*«é»ni-
-Mit le ucnuswment des
[homme» dèfiottès
Lie Us quiétude de leur existence
Un poème sans enfants qui se nourrissent
Du lait noir des terres avortées
Un pu*me sans mères
Regardant
It
tableau
Dr leurs enfants
L•
«an» mere
peuple des iles vesrt un pv+me
ldifférent
Pour le peuple tics iles
Un poème sans bras attendant du travail
Sans bouches attendant du p%nn
Un poeme
unj
bateau*
(lusrges de
f monde
En route l ' e n le sud
Un poème
sans paroles étranglées
Dons le» grilles du stlence
Lm fx-u/xe de* lies veut un (Même
/différent
Oaesuoo 5 1 L V E 1 R A (C>p
5b . 1
LES TROIS
AFRIQUE
Sou» ne isiu/on» plus errer en exil
J avenir
Ce Festival t é m o i g n e r a donc de la
victoire de l'esprit sur l'oppression
cclcniale en m ê m e t e m p s qu'il sera
ur. h o m m a g e A la culture en général.
I! ert d'ores et déjA conçu c o m m e
une sorte de féte dr libération culturelle»
après les fêtes de libération
politique, c o m m e un inventaire «lex
possibilités culturelles africaines encore t r o p souvent méconnues, une
prise de conscience aussi du c h e m i n
restant A parcourir et u n e confrontation entre les diverses formes de
culture qui volent actuellement le
j o u r d a n s les différente* parties du
continent
Vrrt|
I."Afrique en m a r c h e . l ' A f r i q u e en
guerre .et l ' A f r i q u e en exil se retrouveront don< fin juillet i Alger pour
honorer un passé qui le* sauva de
l'abîme de* peuples sans histoire, et
p o u r se projeter sur l'avenir A p r è s le
t e m p s de l ' A f r i q u e mutilée, «le l'Afrique dominée, de l ' A f r i q u e oubliée, de
l ' A f r i q u e revendiquée ce Festival espère être la m a n i f e s t a t i o n culturelle
d ' u n e A f r i q u e nouvelle avec ses ambitions de développement et «le pro-
giés
C o m m e l'a dit u n délégué algérien,
M Moussaoui
Bien poser lés problèmes de la c u l t u r e a f r i c a i n e au
niveau de son essence, de ses formes
et de se* prolongement», c o m m e ««n
fonction de ses influences et de son
rôle, sera peut-être une «les tache*
essentielles île ce Premier Festival
Culturel Panafricain »
De p l i » , l'afrtcantté que 1* Festival
pense pouvoir définir, ne saurait, disent les h o m m e s de c u l t u r e a f r i c a i n s
se laisser réduire aux survivance*
d'un art ancien, ni penser c o m m e autre chose q u ' u n e expression singulière
de la c u l t u r e universelle, elle ne saurait non plus accepter qu'on lui re
fuse ses possibilités d'appréhender le
siècle que nous vivons, c o m m i ' elle
ne aaurait accepter qu'on lui refuse
ses influences au sein des autre*
cultures >
En t a n t que tel ce Festival n'est
donc concevable que c o m m e le premier de t o u t e une série de m a n i f e .
t a l i o n s culturelles qui aboutissent a
un renouveau en cette m a t i è r e P u i s
qu'aussi bien l ' A f r i q u e ne veut p l u s
présenter l ' i m a g e d ' u n rêve de culture qui ne veut pus mourir, m a i s
plutôt celle d'une culture en devenir
u:
TEMPS
nr
COMBAT
Je tfov.'em fronc'e
fr dev.ens fkche
fe détiens arme à pjet:e rl > feu
Es les nuits de tornade et de rafales
Mon hoeiion ifêpre 3t*rs exifjés s'enf.é
Au.'. dimaiiRWi de fUn:txr*
Je fais iciater mes veinés éoineu:es
(ma couronne
Pour i\te toutes le* i~a<ns de 'a Terre
Se retrorutn: au cltrr de lunt
Srydou C O N T E <Guuwc)
L r » phénomène» cu'.turol» no »e
tuonrie elirélien. eu celui «1rs sociétés
«ll.socient plus
•le c insnmmation. pour accepter une
met Jour* rie l'histoire
r» iln développement ries groupes
hiérarchisation quelconque en m a t i è r e
» riuu\ qu'ils ov| riment : nul ne nie
il« culture.
plus
les rapport*
particuliers qu'ils
a f f i r m a n t . ni In sensibilité singulière
qui les Imlnne.
DE LA
CREATION
hur
tendance
aux avatars «le l'histoire, nid Africain,
au risque rie se |H>r«lre ne peut nier
iJiH'lles ipie «oient leurs dimensions ou
LR TEMPS
L'Afrique avait la tienne. elle survécut
naturelle
en lui a u j n u r i l t i u l sa permanence
e* son impact.
Gréer* creer
Sur la profanation de la forit
Sut la forteresse impudinre du fouet
Cterr sut le parfum de i tronc y sciés
Cirer
Crter les '/eux sec»
Citer, créer
De' rires si a f» mépris de la palmatoeta
Du courante sur le» pointes des InMtes du
l colon
De la force dans tes dUvn des portes
/violentées
Fermet. 1- dans le rou'je sang de finse-
n runi\ersallsme, les civilisations sojit
I.» pcrmam-nce «le l'entité culturelle
tout» s le t é m o i g n a g e «l'une certaine
a l r i c a i u e n'eut | lu» ni à découvrir
m a n i è r e particulière <!«• vivre et
ul & prouver, elle demeure u n e des
«l'appréhender le momie.
r a s o n s «le n o i r e identité.
Nous savons trop en Afrique ce nue
EOe sera, au travers «te» tragédies
recouvrent les humantsmes successifs
de l'esclavage et «' s exils forcé»,
du monde occidental, que ce soit celui
la force inéhi aulatrie «le l ' A f r i c a n i t è
de l'antiquité gréco-romaine, ee'ul du
d'outre Atlantique
fcurité.
Aijoittno N l î T O (Angola)
ï
- Il
Le photographe,
l'érotisme, le ballet
et les abysses
'<•
M un U«II I'
4 / Ï F I T I II"
• J i*'*. J emporte /Mroneicn est t**s éhUt iflu votre
• a lit uiinwuM -]ue ie n ett
• nà avaJ été temaro-té. m
(Ktt'n ult te tient rchafaude
"lue* pour
nous *era
t'Mspout»
dtmru Je
et
let
i/riour Je r«rn' r o u i « porte
•ute qui est la I M U I a fa*t
e Jtilk au moment Je ce
i la pet»fictive Je ces en• firme » semblrnt surgir Je
5b - >
I ombre comme dea persoemaje* incon
nui. mau oui muraient été en vous et qui
ont forme coa/uration entre leur apparence et votre appareil pour von* un/xurr Je» image.» élaborée» dan» un
ternpi marqué entre » / l 5 ' et le 125 'de
ce onde o'J J ne vous rxt Jonné ni Je
•e* Jetai 1er ni de let décomposer l'ou»
| le. décujvtc; comme une terre nouvelle,
comme un amour récent pour lesquels
vos» lïaurei pas deux foi* f extase qu e
•tté la vôtre et oui ne le sera p'us ou
J une manière différente
U mutoyiC voU envelop,*ait Je neuve»
lf/Ut (liff • /ci »/ £ fl jilMlf J"U/îi" fllUI/^K
concrète nai exprimât '.» .ente
d'amouri Jivrtopoè» au fond if.
marins on le» partent te - U i u
l-, tyjç J un si
Il
U'l« " K
le fronton de U
t. temple du steip
Avec une sorte Je 1finie U a f,
ditèàtiUMuW
onx d'un eu
arch:o!oju>ui
ag.rier
t» ou Ici I H I .
thé mit
Tout au
I V x l l S rl
phiilns
d r Bernaril K O l CiKT
tien* ou m a i a l i m w nou» « t w t i désappris let fureur» dgonuia'-^ues pour nous
gltsacr dont le courant du contemplatif
qui nous « transporté. dr* estant mgsfcçw» aux figuration» de Fércrfitwr. fwxTW*T degré d'un tavo'r neuf.
Ut tfrxt était tnvclovpé dan» le mou vent n! marin rue Valéry a prêté aux
amant» enlacé», délacés unis, désunis,
expressions tfamour fu'jittf» ét profonds
dent le déroulement se présenterait comme la pesanteur d'un corps où la gtAce
n'était plus de tnrfoee. mais animée par
le lourd ralenti, l'effleurement insensible
d'une brtse d eau dont la main n'a va? pu
apporter le temps d'une msistancr pour
V vn/irimer une vague- y tracer une onde. v fêter une pierre qui sera* restée
sont rond à la surface winj strie dan»
l artl. tans mémoire dans I atmosphère
Cette mémoire je la tenais et /mv> appa
retl t'échappa de ma main pour la «im
C'était lui. ramant, le suborneur, la victime emporté par la musique, d autant
plus efficace qu'il ne rrntendait pa»
Toutes les fibres de moi-mime servaient
d-r transmission à ce pousseur de bouton
qui à travers F orgue dr mon c m t a u
s'ingéniai A des jeux nouveaux di-.m
finalement on me tenira-J tesp^^n*ab}e
j'un vue te ne F étais pat
Le chant prolonge Je nocturne tovi/lo'.
e! les quelque» clapotis refermés Jist le
ride.tu il ne me restait plu* qu • plangto
dam un vtrt rrg,ud ou x wf.iiffrt
rcrom/xu«•» tes amours de• personnage»
île la cathfdralr d'eau que (avais ima
gtné et que mon propos ta n a fixe qu'en
notr et blanc, comme u du caractère de
cette imaje. pouvait clé/a naître le» ca
ractèrei qui. dan» les page» <fun livre
font te levrr toute» le» mémtyret rajoute»
1 - S9
Cest une année exceptionnelle
pour un Scotch
exceptionnel
Honnête e! courageux,
telles eont les deux caractéristiques principale»
du livre que vient de publier ehes Maspéro, Abbailah Maxouni, professeur d'arabe dans un lycée d'Alger
qui s'Interroge avec lucidité et objectivité sur leï: problèmes de la culture
e' de l*en-elg..e;nent e i A'«*érle. L - k
réflexk ns r,i c- > auje qu il a eh »is
de traiter lut In.-plre saut valables
nu delA de l'Algérie, et pnrticulièrem : n t «tans l'ensemble du Maghreb.
C est d'ailleur» ce qu'il prévoyuit luim & n e puisqu'il a Intitulé s au ouvrage ;
Cvlture el en •«•ignement en
Algérie et au M a g h r e b », encore que
son patriotisme exigeant l'incite A m
perler quasi exclusivement que de
son pays. Mais ce qu'il dit de l'ara
hlra* ion, du bilinguisme rie In ber»
b.rlté, de la tradition orale de l'histoire, de la religitn. de l'université
el du rôle des intellectuels, nous
concerne au plu» haut degré
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60 - ï
LANGUE
En m a t i è r e d'arabisation. A M.>.'oun: pl.-1 aie pour un rapprochement progrès nf et planifie entre l'arabe dlnI< ctal. langue de la m a j o r i t é des
Algériens r*. des Maghrébin», mnis
langue dtgr.idée. et appauvrie qu'il
feut en conséquence remodeler et
revaloriser, et l'nrabe classique dont
renseignement bien comprit lui semble être le devenir culturel de» pays
du Maghreb pour peu que l'en en
détermine scientifiquement la nature
exacte et détaillée, les moyens et les
étape». Mais cet arabe fondamental
qu'il s'agit d'élaborer, ne sauriut pour
lut. en aucun cas. être le retour A
l'arabe du Moyen-Age ou de la Renaissance, mais un arabe moderne
qu'il voit au surplus dépouillé
de
certains concepts archaïques
réactionnaires ou mythiques, qui ont. a
l'époque, reflété un état social précis
e: une vision du monde, mais qu'
constituent
aujourd'hui un carcan
pour les conscience*
I' s'insurge, par contre-coup contre
ceux — minoritaires
qui parlant
la classique se lancent dan» le byxantinixme et en font une langue de
mandarins. - Pour ceux-IA. dit-il, la
forme étouffe le fonds et dispense
même de l'examiner ». < Désacraliser
la langue, dit-il encore, c'est en rendre l'Image accessible A d'autre»
qu'aux prêtre» et aux érudits .
Il s'Insurge également contre «eux
qui prônent le retour Intégral A la
langue du passe
« Réduire ce problème A la simple recouvrance d'une
Identité entamec ou perdue,
qui
n'existe d'ailleurs pas et n'a Jamais
existé, c'est aborder l'arabisation de
"Culture et enseignement en Algérie
et au Maghreb"
d'Abdallah Mazouni :
des idées démystifiées et démystifiantes
sur la culture
„
par Ben Messaoud
façon métaphysique. Vouloir v reve
nlr. e'e»t croire qu'on peut faire le
voyage ver* Ut lune dans une calèche >
Il prône In même démarche. libre,
ouverte, et scientifique pour le renouveau culturel en
« insurgeant
contre ceux qu'il appelle
le» poétallIon»
et • l'hypertrophie de la production poétique
de même que l'engouement du public A cet égard qu'il
assimile A une véritable calamité
puisqu'elle s'effectue au détriment
de» productions scientifique» U en
est dit-il. de la langue comme de la
culture, dès qu'elle tourne le dos au
monde pour vivre en vase clos, elle
commence A stagner et A dépérir.
EQe ne peut vivre dans l'autarcie et
le chauvinisme Et. citant Confucius.
qui, voici 25 siècles estimait que tout • réforme de la société devait commencer par une léforme de la langue, Il pense qu'il est logique que
tous le» pays sous-développés aient
des problèmes linguistiques.
U.
BILINGUISME
Cest dans le même état d'esprit qu'il
traite du bilinguisme, sujet qu'il abords avec une absence de complexe
et un réalisme dont on a trop rarement l'habitude Sa démarche est
claire Pour lui le bilinguisme est un
état de fait dont II faut s'accommoder au mieux, d'autant plus qu'il ne
fera que grandir, la structure de
l'enseignement étant <?e qu'elle est
et les enfants qui reçoivent actuellement une formation bilingue étant
appelés A vivre leur vie active dans
le demi-siècle A venir ». I* nombre
des bilingues est donc appelé à augmenter et ceux - ci auront un rôle
considérable A jouer puisque seul pont
entre deux cultures.
Mais on ne pourra parler de véritable bilinguisme que lorsque l'arabisation aura créé un équilibre numérique entre le public des deux langues, et aura, en s'accroissant au fur
et A mesure, renversé la tendance
actuelle. Toute réflexion A ce propos
n.* lui semble d'ailleurs vulable que
postérieurement
A
l'Instauration
d'une culture nationale, nécessaire
avant que puisse s'engager un dialo-
De cette attitude, découlent deux constatations D'une part, il est ridicule
de vouloir inr»tnurer le bilinguisme
comme une option délibérée, dan» île»
paya où îïo
de» enfants ne sont pan
scolarise», et ou les 60 ' < restants
le sont de façon déficiente < Il ne
produirait estime-t-il, que des semianalphabètes maniant a grand peine
uu double misérable jargon > i : donc
il faut le bannir du primaire, et l'inclure A la rigueur dans le secondaire
et surtout le supérieur, mais 1A encore en planifiant, en snchant où l'on
veut aller et en étudiant le problème
dans un cadre inter-maghrébin et
même international,
D'autre purt. la situation acquise de
bilinguisme qui existe en Algérie et
A un moindre degré dans les autres
pays du Maghreb, n'est ni un drame
ni une tragédie, comme le pensent
c les sentimentaux et les anxieux >.
Que cela plaise ou non. dit-11, il y
o deux formes, ou plutôt trois, d'expression, tpols monolinguisme» plutôt qu'un bilinguisme arabe dialectal, arabe classique et français, qui
produisent des o u v r e s différentes, ne
s'interfèrent pas et s'adressent A des
publics distincts En outre, les vrais
bilingues sont très rares. C e s t fAcheux. mais c'est un fait, pour A. Mazouni qui ne croit pas un seul inntant • que no» passions et no» Idéaux
soient irrémédiablement liés A l'usage d'une langue
A ce stade, il étudie le concept de
l'aliénation, dont on parle si comptaisamment aujourd'hui. Elle résulte,
dit-il. • d'un divorce d'une contradiction. elle est aussi vieille que le monde puisque l'histoire de l'homme n'est
en fin de compte que celle de la
désaliénation progressive sur tous les
plan» . • mais c'est l'Ignorance des
problèmes et l'impuissance A lea résoudre qui aliène infiniment plu» que
l'ignorance d'une langue, car si on
peut trouver un Interprète et un
traducteur, on ne peut trouver personne pour penser et concevoir A la
place d'autrul ».
Dire donc, que
le domaine français
est celui de la culture nllénée >, lui
semble être
une Idée mythique ou
mystique de la nation qui est finalement mystificatrice., cela revient
A déclarer culturellement étranger,
sans autre forme de procès, tous ceux
qui s'expriment en français et A traiter de façon «bsnlue la langue comme
une Infrastructure essentielle
Il est
catégorique
- î ' n e culture même
partiellement allénfo vaut mieux que
pas de culture du tout
LA
BERBERITE
ET LA
TRADITION
Ensuite. M Mazouni. dans sn recherche systématique des spécificité* algérienne» et maghrébine» qui sont le
point de départ de toutes se* réflexions et qu'il veut définir pour les
conduire vers l'universalité, ne néglige ni n'ignore ^la berbérilé» en dépit
du silence soigneusement entretenu
jusqu'alors sur la question.
D'emblée, il précise sa position
la
berbérité est une forme de culture
vivante. indi»pen?able A l'Intelligence
du Mnghreb d'aujourd'hui qui a. A
civilisation, et qui demeure un dialecte d'uiuge quasi exclusif dans certaine* régions, mais ce n'est pas un
véritable Instrument de culture moderne. scientifique et technique a vocation nationale ou internationale
D'où alors. U conclut que réclamer
l'enseignement du berbère .tu niveau
du primaire et du econdalre est une
grave erreur alors qu'étudier la ber
bérité et même l'enseigner au niveau
de l'université est une nécessité
Il S I n d i g n é que de* chaires de berbérologie puissent exister A Paris. Los
Angeles, Varsovie. Londres. Hambourg. Madrid, Home. N a pies et
Moscou, mais pas au Maghreb et demande que l'on cesse d'avoir A ce
sujet de l'ostracisme et des complexes.
Il s'élève ensuite contre la tradition
orale soigneusement entretenue dont
il énumêre le* titres présente» s'il ne
conteste pas le rôle passé : appauvrissement et détérioration du langage. consolidation de l'analphnbétisme et même parfois retour A un certain semi • analphabétisme, prédominance d'un schéma culturel rudimentaire et atturdé, dilution des responnabilités, laisser-aller et paresse administrative. confusion entre la coutume et la loi Impossibilité de plant'
fication, maintien de vieux slogans et
d'antique» réflexes, etc...
Il décrit l'homme analphabète rivé
.'l ron transistor qui est son seul lien
avec le monde ce qui peut aboutir A
ur conditionnement unilatéral dangereux et estime qu'il importe de ne
pas perpétuer ce que l'analphabétis-
1 - ol
me avait provoqué M même de le
combattre
Offrir A notre peuple
r- modèle culturel oti 1 meule nnnl*
phabète, l'aède et le conteur de imuk
occupent le> premier» rô'.es n'est pas
sérieux >. Il y volt un populisme aux
horizon- étriqués, û très forte coinrution folklorique
qui n'est en réalité que trahison du peuple ».
L'authentlciti que cette tradition a
véhiculé doit désormais, dit-il recevoir la sanction anoblissante de l'écriture. avant qu'elle ne s'evanouisee
dans La nuit de» temps.
IES
ET
ANCETRES
L'HISTOIRE
Dans le même ordre d'idées, il s'élève
contre le culte systématique des ancêtres. contre la subordination e* les
attitudes contradictoires qui en résultent Il lui semble d'autant plus grave d'axsocier le savoir A la vieillesse
que cela dispense de libérer les énergies Inventives des jeunes esprits.
La recherche désespérée du passe lui
semble essentiellement une peur de
l'avenir, la volonté de la spécificité
h' :' prix, un refus de l'ouverture
au monde moderne. Ainsi du socialisme spécifique que l'on s'acharne
;>. recréer n p a r t i r d'anciennes thèses
éur la justice s* H1 la le qui font partie
ou fond» c o m m u n de l ' h u m a n i t é .
Dans les mixtures de socialisme
spécifique qui pullulent aujourd'hui
à travers le Tiers-Monde, quelle est
la part de socialisme réel . se demande-t-il ?
« L'obsession de la personnalité nationale considérée m a l g r é l'évidence
c o m m e pétrifiée en certaines formes,
traduit chez certains le désir irréalisable, et p a r cunséquenL maladif de
s'identifier h un passé idéalisé ». Il
critique cette conscience mythique
qui déforme et défigure le cours île
l'histoire « A u j o u r d ' h u i , dit-il encore,
r.otis n'avons plus, c o m m e hier. &
nous figer automatiquement dans de»
traditions et des valeurs perçues
essentiellement cun.uir antinomique»
A celles du colonialisme, et p a r conséquent. senties comme 1rs plus aptes
A s'opposer A aa jn^netration ».
Pour lui, i) ne s'agit pas de lutte
contre lu dcpersonnaJtsatiun. mais de
ri-personnalisation. A tous les stades
de sa réflexion. on sent chez lui cette
volonté puissant m rut a r t i c u l é e
Contrairement à ce que trop de
g i n s pensent, écrit-il. le temps ne
travnille que pour ceux qui agissent».
Ainsi, U estime ridicule de se vanter
plusieurs sieolcs après, d'avoir produit un Ibn Khaldoun. alors qu'A
l'époque ce géant fut méconnu par se»
contemporains et demeura «Je» cen-
t aines d'années dans l'oubli
» Ce
qui c e m p t e infiniment plus c'est la
continuité de 1a culture et du pYogrr.s.
c'est la volonté de susciter des hommes et des œuvre:» qui soutiendront
aujourd'hui la comparaison avec la
production d'Occident .
LE ROLE
D I S INTELLECTUELS
La religion c o m m e le reste lui semble devoir faire l'objet d'études sociologiques approfondies.
Pourquoi '
Que les uns exagèrent la force du
sentiment religieux ou le sollicitent
dans un sens totalitaire ou réactionnaire. et que d'autres le considèrent
c o m m e une activité strictement individuelle et privée, par ignorance dr
l'Islam et de la spécificité algérienne,
n'est pas sans danger pour la nulion
L'analyse rigoureuse, patiente, de plus en plu» poussée doit %-enir
A bout, dit-Il encore. A la fols des
maladifs nostalgiques d'un Age d'or
m y t h i q u e et de» visionnaires ou amateurs d'anticipation •.
U ne s'agit pas. pour lui. par
complaisance ou démagogie, de verser dan» l'optimisme aveugle ou de
s'éterniser béatement dans la glorification sempiternelle de nos fastes
d'il y a 1.000 a n s »
A propos de l'université. A Miucount
disserte « i r les m a u x dont elle est
entachée et dont on sent qu'il u
souffert : • L'homme de culture. I<
< Iturchcur, ne peuvent donner toute
leur mesure dans un climat d'incompréhension et de discrédit
Et. au
même titre que. dans le» chapitres
précédents, il a ré^lé avec a m é n i t é
»es comptes avec le» traditlonnaltste*
et l e j tenants *le toutes les spécificité* qu'il ccnnidére. lut. comme spé
ciflquement réactionnaires •. de la
même manière qu'il s'est élevé contre
les semi-cultivés qui prétendent tout
ramener A leur propre incapacité, r.
condamne, 1:*., avec vigueur, les jdanoviate» «le tout poil et se p r o n o n c
avec force contre le suivisme, l'opportunisme et surtout le
larbinism • ».
dans lequel il volt une forme particulièrement odieuse de l'exploitation
de l'homme p a r l'homme
I! définit, on même temps que le»
termes d'une coopération ouverte e'
fructueuse les conditions d'un véritable syndicalisme
enseignant
qui
Joue son rôle face au pouvoir et en
faveur de» idéaux nationaux U définit surtout le rôle de» intellectuel*
qui. dit-il. ne donnent de chèque er.
blanc A personne • leur confiance et
leur soutien ne sont définitivement et
totalement acquis A personne et surtout
Jamais inconditionnellement •
Cet intellectuel est certes le serviteur
du peuple, mais il n'en est pus le
collaborateur pieds et poing» liei >
E' se d e f i n u s a n t . Il précise :
J'écris
pour le peuple, mal» A l'intention de
gens ayant atteint un rertaln niveau
d'instruction. et contre le* partisan*
conscient» nu inconscients rte certaines forme* de culture, qu'il» appartiennent ou non su peuple f
NOL VI \L TES :
UNE 1IBERTE
#
Histoire Ire A S.
O
Cahiers de Travaux Pratique» «.rog rapide Ire A.S.
Q
Histoire du
luxe),
ABSOLUE
On volt qu'il est sans complaisance,
plus soucieux d'ailleurs de trouver un
équilibre entre une « servitude superficielle et un dégagement stérilisant .
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Téléphone : 736-48
i! s'insurge alors contre ceux qui ne
laissent aux intellectuels d'autres
choix que i'anéantisscmrnt ou la marche au pas
L'écrivain a. dit-II. au moins unr
liberté absolue, celle de ne pas écrire,
mais s'il écrit, «a liberté se trouve
bornée «le tous les côtés on sacrifir
la vérité au pouvoir ou le pouvoir
A sa btmne conscience. la réalité A
l'idéologie ou r idéal A la tn-te réalité >. Je me censure, dit-il en parlant de lui. Juste ce qu'il faut pour
n- pas être condamné au silence et
Je prends des précautions pour ne
pas m'exposer inutilement au pire >.
Mais, ceci posé, que doit faire l'inleîIcctuel ?
U ne doit pas. répond-il.
borner son horizon aux seules valeurs
e; aux seules techniques nationales,
n us peine de se condamner A piétiner et d'abandonner son peuple & la
stagnation.
I! doit A la fois défendre les valeurs
nationales qui n'ont pas cessé d'être
UT. facteur de progrès, créer de nouvelles valeurs adaptées au génie national et A l'esprit du siècle et enfin,
introduire des valeurs et des techniques élaborées ailleurs >.
A quoi aboutissent toutes ces réflexions ? A tenter l'approche d'une
première définition de ce que doit
être la culture dans Un pays comme
l'Algérie, d'une culture qu'Abdallah
Mazuunt ne conçoit qu'ouverte A
toutes les Influences, libre, sans
complexe et démocratique, dont les
diverses spécificités s'ordonnent vers
l'universalité qui est le point d'aboutissement et dont le corollaire est la
création d'une mystique du développement et de l'effort.
Et. loin de voir dans la double ouverture de l'Algérie el du Maghreb sur
l'Orient et l'Occident, un drame, A
Mazounl y volt plutôt une chance
en dépit des réactions malheureuse*
qu'elle provoque et des sentiments
d- frustration qu'elle fait naître
si, toutefois, elle est valablement
assumée.
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bJ - ï
Poesie
LES
POETES
AFRICAINS
D'EXPRESSION
M a r i o «!•• \ndraile, militant du M o u v e m e n t pop u l a i r r pour l a M i g r a tion «lr I" \ngola et r « t r d i n a t c u r dr la
Conférence «I»-* u r b a n i s a t i o n *
n a t i o n a l i s t e s de» colonie* portugaiv» », A A l g e r , l i r a i d'éditer clw*/.
P i w » .Iran (Kvvald. « n F n u i r e , une
a n t h o l o g i e d r « l a pné*le a f r i c a i n e
d ' n p r m l a a p o r t u g a i * r » uni H L»
p r e m i è r e «In g e n r e en f r a n ç a i s rt permet line a p p r o c h e de» t h é i n e * poétiques et de la s i t u a t i o n culturelle
de* Ile* du « ap \ ••rt. de S a n Ttiomé,
de I' \ngola et du Mo/amlii«|Ue.
I . ' a u t e u r , qui a choisi
texte* en
f o n c t i o n d ' u n e progression h i s t o r i q u e
objective, restitue d'ailleurs d a n s une
IntriMliii tion i n t i t u l é e * E v o l u t i o n et
t e n d a n c e * a c t u e l l e s » |e contexte de
« * s i r u v r r » . Il d é f i n i t tout d'abord le*
c a r a c t é r i s t i q u e s de la (nditique dite
• d ' a s s i m i l a t i o n » p r a t i q u é e p a r les
a u t o r i t é s île l J * h o n n c . se* raisons el
ses limites, l ' a c c u l t u r a t i o n et le refus
qu'elle p r o t o q u e . Il exidicite aussi le
«.»s p a r t i c u l i e r dr l'ar« hijiel «lr S a n
T h o m é «|iii, e n t r e p ô t d'es« lave», «les
le 17' siècle, p e r m i t un b r a s s a g e plus
c o m p l e t «le tous les t y p e * de ( M t p i l lations <lr|»endant dr la colonisutton
portugaise.
l'ul», il restitue la p é r i o d e de l'éveil
littéraire, a la fin du sirclr dernier,
évoque les pré«-urseurs dont K u i de
N o r o n b a du M o z a m b i q u e qui. A l'époque. s ' i l riait d é j à : • Tu d o r * el le
m o m i e m a r i lie. O ma m y s t é r i e u s e pairie... év el lie-toi... e n t e n d s la \ oix du
progrè»... ».
PORTUGAISE
Cet éveil l i t t é r a i r e se fait en A n g o l a
au stade J«iurnallstique et au C a p
Vert a u t o u r d ' u n e rr\ue • C l a r t é » .
• J ' é e l a i r c r a l . écrit un drs poète* de
«— groupe. A l e a n t u r a . ceux uni viendront... et ils me tr«»u\eront sur la
llgiH'
«le t o u t r s les liatalUe*... ». t n
a u t r e , J o r g e ltnrt»o*a. évoque i l n n i
un très lieau |x»éme. les f a m i n e s «pli
déciment
|N-rlodl<|iiemenl
ces lies
C'est le t e m p s de 1a prise de eunsclen-
Vers les années |<M0, un a u t r e mouv e m e n t phis actuel rutit à Lisbonne
p a r m i les é t u i t i a n t s «les colonies q u i
créent u n « C e n t r e d ' K t i i d r * Africaines ». Il y a là Tenrelro. «!«• S a n Thom é , g é o g r a p h e . C a b r a i , d e v e n u auj o u r d ' h u i secrétaire g é n é r a l d u P . A . I .
C j C n mou\ e m e n t «le libération de la
( i u i n é e dite P o r t u g a i s e . X r t o . chef d u
M.I'.L-A. et M a r i o de A n d r a d e . 1 ne
noU\ elle il v n a u t i q u e e u l t u r e l l e est mise en a v a n t .
C 'est le|M»«pie dr la m a t u r a t i o n a v a n t
l'rx|»l«ision. m a t u r a t i o n nul »'eff r e l u e
en trois étapes : le refus de l'assimil a t i o n el la revendication de lu négrituile. la |*artirularL*atlon entre les
d i f f é r e n t e s n a t i o n s de l ' e m p i r e p«»rtug a i s et 1'uctualisution. Tenrelro d a n s
«les te x tes pleins d'ironie, c o m m e
• M'sleu S i l v a C o s t u », le petit b l a n c
devenu g r a n d b l a n c , est le prln«'i|>al
représentiuit «le «-ette période d'aut a n t plus q u ' a u d e l à d«-s colonie» port u g a i s e * U lance «1rs ap|iet» à la
solidarité m i l i t a n t e à tous les opprim é s d ' A f r i q u r r t d'Améri«|ur.
-AÏHHMPZ-VOUA
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l'ois, la voir a r m é e a y a n t p r é v a l u
depuis IÎMÎI, on assiste alors à l'érosion «l'une Véritable (Htésie de résist a n c e n a t i o n a l e , «les c h a n t s de révolte
d»- C o s t a A n d r a d e sur le* victime*
«le la répression en \ng<ilu. des plainte» «le prison «le J a r i n t o , aux «-ri» de
M a r c e ' i n o Dos S a n t o s , a u j o i i r i r h u i
leader «lu F r e l l m o du M o a a m M q u e :
• Je vis - c o u r b é sur la lerre - suivant le c h e m i n Insrrlt - p u r le fouet sur m o n dos nu », cris «|ul se m u e n t
«•n a f f i r m a t i o n s o p t i m i s t e s : » Il faut
p l a n t e r - d a n s le* espoir» interdits et sur nos m a i n s o u v e r t e s » .
Poésie de résistance, ijul progresslv eiiieiil. devient chant de c o m b a t « C a r II y a du s a n g neuf • q u i épaule
le fusil - «-ur il y a «lu s a n g Jeune |xiur défendre la patrie ».
A lire «-es poème». «Irpuls l r » t i m i d e s
i «intrstations des «lébuts Jusqu'aux
cris ilr révolte dr la guérilla, on u
une très g r a n d e Impression «l'unité,
une g r a n d e impression aussi d'humanité. r a r tous ce* p«»ete* savent «lire
«lr façon i n i m i t a b l e Irurs aspirations,
leurs joies, leurs peln«-s. que l'on rrt r o u v e à bi fois d a n » la c o m p l a i n t e
île « M'ariie C h a r l o t t e ». d a n s la geste
«lu p a u v r e « M o n a n g a m b o », «tans lu
i. Maman-Terri» » idéalisée, d a n » « l-e
bistrot «lu l i t t o r a l », d a n s le « Négrillon qui n ' e n t r e pas d a n s la danse », et
«lans la » u r u r et le sang «lu < o u t r a tado, ils savent nous «lire aussi leurs
souffrances, et ils ont MMiffrrt et ils
souffrent...
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Le "SAMIR H O T E L " de Mohammédia
Une réalisation
remarquable
En fftant cefîr année son 10" anniversaire. I.i Société Anonyme Marocaine
ftabeme de Raff-nagc marque ton entrée dan» un secteur prioritaire !e Tourisme.
En effet, depuis sa création, cette Société. sou» l'impulsion de M Moula y
Ahmed Aboul. n'a cesse de prendre dr*
initiative» dans différent! domaine» .mui
bien en matière pétrolière. de nouveau*
produit», que d'installation» ou de formation Parfaitement intégrée dan» l'économie du pays, elle a pu mettre au
point un programme de réinveit Mrments
dans différents secteurs econonu^urs ru •
v.int les grande» orientations du Plan
Quinquennal formation, tourisme. etc...
Cest dan» ce contexte que l'on peut
titorr b décision de b S A M I R de s'intrrewer au tourisme qui, comme chacun
lr sait constitue I un des secteurs prioritaires actuel» Dans ce domaine, b
SAMIR a tenu a prendre un certain
nombre d option» et de parts dont l'expérience nous a démontré b |usteue
P^rl tout dabord que l'on pouvait rt
écvait faire confiance aux ieune» archit«ctes marocains pour concevotr et réaliser un hôtel t'integrant dans le cootextr
balnéaire de Mohammédia. et en mesure
de répondre aux goûts de b cl.cntcle
touristique. et d hommes d affaire», désirrux de se trouver dan.» un décor agréable rt reposant, u n s dédaigner toutefois
de se livrer â leurs loisirs favoris.
Pari ensuite que l'on pouvait faire sur
lr développement de Mohammédia qui
après une pér.odc ducca'mle. prenait
sous l'impulson des autorités locale»
et de b S A M I R cet é b n nouveau qui
devait être le sien
Pari enfin qu'il était possible d'ut User
de* méthodes moderne» de prévision
budgétaire, de ge«:oo de chantier suivant les techniques 1rs plus appropriée»
(méthode Perth). pour construire din»
les délais les plu» courts et a des pnx
ha», un ensemble hôtelier qui nous procure toutes !rs tar.sf.urioas C'est en
elfet le 7 juin l%& que les travaux de
construction du / S A M I R H O T E L » ont
commencé. Il aura donc fallu un an.
presque |our pour Jour, pour terminer
cette réaluat.oo
Le tourisme étant un produit très particulier qu'il y av.ut lieu de modeler aux
goûts de b clientèle, b S A M I R a essayé
de concevoir une instalblzon que I on
pourrait quai:! er de pilote, destiner a
répondre éga'ement aux voeux du GOJvernement
Il importe de »:gnaler dans ce contexte
que b S A M I R bénéficié du concours
technique de se» partenaires du Groupe
E N L comme b S E M I. iSocieté d E
pkiitatioo de» M o t e l s dltal.-el. rt
l'AGIP. qui ont acquit en Ital e et tur le
pian international une grande expérience
dans lr domaine de b gestion hôtelière,
et qui participent A ce t tre au capital dr
b Société Hôtel ere S A M I R par l imer
rtëdiairr de l'AGIP Casablanca
U S A M I R H O T E L de M O H A M M E D I A , représente donc a ce titre une
preuve supplémentaire de b coHabora
tion pouvant exister entre partenaires,
ce qui constitue un excellent augure
dé Li poursuit* du développement dan»
de nombreux domaines.
D'ailleurs, b
H O T E ! , de
realis.iton du S A M I R
M O H A M M E D I A n'est
qn une première étape dan» le deveUip
peinent d autres initiative «
Atn«i la nouvelle réalisation de MO
H A M M E D I A peut en quelque
rt.
constituer un exemple a plus d un titr>
pour sa parfaite adaptation ait» grande»
orientation» di PLm Qu:n. iu-im.tl et p. la collaboration dr plut en plut étroit
entre le M A R O C et I I T A L I f
Il est «gaiement un a»pe\t de b ge»t o:
qui n a pa» été ncqlige pour autant i est
celui de I animation
Nul ntgnorr let effort» q-n retient en
tore a fa re dan* ce domaine C ett
pourquoi, en plut drt pr.ii.ip.iV» di*
tractions qu offre '.. ville dr M O H A M
M E D I A Castno. .juif de l* trm.»
aux piijruns. tVi nautique. pé»he tout
c a r n e , tennit. le S A M I R H O T E L offre
a sa clientèle, en plus de» lommod.te»
dignes d un hôtel de 1 étoiles, une pi»
cuir, un mght-efub. un court de teunit.
tne pbge privée, dés saloos de bridge
b possibilité de faire de i cqu.tat on
Aiasi b S A M I R aura contribue par ».»
modeste part. au renouveau de la ville
de M O H A M M E D I A . Cité d.» fleur» et
de sports é'égaots