Raport final du CRE pour l`Oie de Visé
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Raport final du CRE pour l`Oie de Visé
Raport final du CRE pour l’Oie de Visé 1. Visites Visite organisée par la DGARNE (Monsieur Pascal Pochet et Madame Liliane Doyen), le 30 juin, dans le cadre d‘un cycle de visites de CRE en Province de Liège. 2. Essais de souches d’oies – données techniques et économiques Suite à l’épizootie d’I.A, l’exploitation s’est trouvée confrontée à un problème de disponibilité. Dans le cadre du CRE, 2 nouvelles souches ont été testées et les données techniques et économiques ont été établies : croissance, rendement, plan prévisionnel d’exploitation. Méthode Les 2 souches sont de type SI O4, sélection Gourmaud (F). 2x60 oies ont été mises en place, avec répétition : 1ère mise en place le 31/03, 2de mise en place le 31/6. Alimentation Durant les quatre premières semaines, les oisons ont uniquement reçu un aliment concentré, complet, pour oies et canards : Granulés en 3 mm. Protéine brute : 17 % Matières grasses brutes : 4 % Cendres brutes : 5,2 % Cellulose brute : 3,9 % Vitamine A : 12.500 U.I./kg Vitamine B3 : 3.000 U.I./kg Vitamine E : 75 mg/kg. Ensuite, on a progressivement remplacé l’aliment concentré tantôt par du froment tantôt par un mélange triticale-lupin (disponible dans l’exploitation). A partir de 12 semaines, le froment était le seul complément alimentaire à l’herbe. Indice de conversion Moyenne pour les 2 lots : A 6 semaines : Poids total : Aliment consommé : IC 376,2 kg 1015 kg 2,70 A 12 semaines : Poids total : Aliment consommé : IC 561 kg 2235 kg 3,98 A 21 semaines : Poids total : Aliment consommé : IC 665 kg 4000 kg 6,02 L’IC est calculé en dehors de la consommation d’herbe. En moyenne, sur les 2 lots, 4.000 kg d’aliment ont été consommés, pour produire 95 oies. Ils se répartissent en 1.250 kg d’aliment composé et 2.750 kg de céréales. Croissance Il n’a pas été observé de grandes différences entre les 2 souches, ni au niveau de la croissance, ni au niveau des mortalités (hors accidents (étouffements et prédateurs)). Les résultats des deux souches sont présentés globalement. Poids (g) Courbe de croissance de l'oie 7400 7300 7200 7100 7000 6900 6800 6700 6600 6500 6400 6300 6200 6100 6000 5900 5800 5700 5600 5500 5400 5300 5200 5100 5000 4900 4800 4700 4600 4500 4400 4300 4200 4100 4000 3900 3800 3700 3600 3500 3400 3300 3200 3100 3000 2900 2800 2700 2600 2500 2400 2300 2200 2100 2000 1900 1800 1700 1600 1500 1400 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 Semaine 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Poids (g) 109 360 1040 1660 2280 12800 3300 3740 4180 4680 4950 5300 5670 5890 6120 6350 6700 6920 7000 21 22 Age (semaines) Mortalité Mortalité hors accidents et prédateurs : 4%. Mortalité totale : 21%. Le taux de mortalité de 4% est augmenté des pertes par accidents (étouffement lors de pesées) et surtout du fait de prédateurs (renards). Dans le cadre CRE, nous nous étions engagés à mettre au point une clôture pour éviter les prédateurs (essentiellement les renards). La clôture d’1,5 m a été surmontée d’un barbellé et électrifiée : en bas, à 50 cm du sol et au-dessus. Le système s’est avéré efficace. Les pertes malgré tout subies sont à imputer à une défaillance temporaire du système électrique. Par contre, courant 2010, nous avons perdu énormément d’oies, - victimes de fouines ; le système mis en place comme décrit ci-dessus, pour se protéger des renards, s’est avéré inefficace vis-à-vis de ces petits mordants. Abattage, poids moyen vif, rendement et poids moyen PAC Conformément au cahier de charges, l’abattage est intervenu au-delà de 21 semaines. Le poids moyen vif ‘tout venant’ à 21 semaines est de 7 kg. Le rendement est de 50%. Le poids moyen PAC est de 3,5 kg, soit 3,2 kg pour les femelles et 3,7 kg pour les mâles. N.B. : Dans la pratique, le gésier, le foie et cœur ne sont pas avec la carcasse PAC. Ils sont conservés et valorisés distinctement. Le gésier par exemple, pèse environ 200g. 3. Coût de production de l’oie (€) Oie de Visé Plan prévisionnel d'exploitation Quantité Coût total par lot 120 oies entrées 95 oies sorties Oison Suivant saison : 2,95 à 4,15 €/oison (HTVA), Composés : 344 €/T (HTVA) Céréales : 150 €/T (HTVA) Propane : 1,672 €/kg Paille : 49,6 €/T Copeaux : 8,44 €/ballot Batteries électriques : 105 €/pièce Piquets : 10 €/pièce Clôture : Ursus 1,5 m 66,51 €/pièce Fil galvanisé 11,9 €/pièce Tendeurs 0,56 €/pièce Isolateurs Prix de revient d'une oie à 21 semaines 4,48 Aliment 1250 2750 Chauffage 108 Litière : 500 430 4,53 412,5 4,34 180,6 1,82 24,8 0,25 2 16,88 Clôture (amortis. 5 ans) 2 210 80 880 6 399,06 3 35,7 20 11,2 0,17 1,69 66 Abattage 2,5 €/oie plus trajet et finition TOTAL 3 237,5 47,5 2.951,74 20,28 4. Revenu L’oie est vendue à 9,95 €/kg au particulier. (7,5 €/kg au traiteur). Une oie PAC pèse en moyenne 3,5 kg. Elle se vend donc à 34,82 €. Le bénéfice par oie vendue PAC, sans transformation, est de 14,54 €. Pour un lot de 120 oies mises en place et 95 oies produites, la valeur produite par les oies vendues PAC, sans transformation est de 3.308 € ; le bénéfice est de 1.381 €. 5. Cahier de charges Le cahier de charges est finalisé. Il est intégré dans ce rapport. Il constitue un élément de base de la démarche pour une sollicitation d’IGP. La préparation de cette demande est en cours. 6. Présentation du produit Elle fait l’objet d’une réflexion ; des essais de présentation sont réalisés. Celle qui se dégage pour l’instant pour le bocal d’Oie à l’instar de Visé est illustrée par la photo ci-dessous. Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 ASBL OIE DE VISE Rue de Tongres 77 4684 HACCOURT Cahier de charges pour la production de l’OIE DE VISE 5 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 SOMMAIRE 1. IDENTITE DU PROMOTEUR 2. NOM DU PRODUIT 3. METHODE DE PRODUCTION 3.1. Modèle de développement 3.1.1. Objectif du groupement 3.1.2. Liaison au sol, gestion des effluents et respect de l’environnement 3.1.3. Sécurité 3.1.4. Bien-être animal 3.1.5 Taille des exploitations 3.2. Infrastructure des exploitations 3.2.1. Le type de bâtiment 3.2.2. La souche d’oie 3.2.3. L’obtention des oisons 3.2.4. L’identification et la traçabilité des animaux de la filière et des produits 3.2.5. L’alimentation de l’Oie de Visé 3.2.6. Les soins vétérinaires 3.2.7. Le bien-être des animaux 3.2.8. Le transport des animaux et l’abattage 3.2.9. Les produits : l’entier et les découpes 3.2.10. Le conditionnement des produits, la distribution et la commercialisation 4. CARACTERE DIFFERENCIE DU PRODUIT 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5. Qualité sensorielle ou gastronomique Qualité éthologique Qualité nutritionnelle et diététique Qualité environnementale Détermination des parts de marché 5. CONTROLE DES EXIGENCES DU CAHIER DES CHARGES 6 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 1. IDENTITE DU PROMOTEUR Coordonnées : ASBL Oie de Visé Rue de Tongres 77 4684 HACCOURT L’ASBL a pour but de produire, de commercialiser et de promotionner l’Oie de Visé et ses différents produits. L’Oie de Visé est élevée dans une zone déterminée en Basse Meuse Liégeoise. Elle est produite en quantité limitée dans des élevages situés dans cette région. La production de l’Oie de Visé est réservée aux éleveurs qui adhèrent au présent cahier de charges et souscrivent à une convention avec l’ASBL. Les autres entreprises intervenant dans la filière de production de l’Oie de Visé adoptent également ce cahier de charges pour les spécifications les concernant. Statut juridique : Le promoteur est une association sans but lucratif. Fonctionnement en filière : L’ASBL est la composante principale d’une filière dont les élevages sont situés dans la zone d’appelation et de toutes façons, clairement identifiés afin d’assurer la traçabilité et la qualité du produit final. 2. NOM DU PRODUIT « OIE DE VISE » Entière et découpée. En frais ou congelée. 7 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 3. METHODE DE PRODUCTION : génétique, alimentation, méthode d’élevage, soins de santé, transport, abattage et distribution. 3 1. MODELE DE DEVELOPPEMENT 3.1.1. Objectif de l’ASBL : Produire l’Oie de Visé dans la zone d’appelation, la commercialiser et la promotionner dans la zone et en dehors et commercialiser des oies, élevées en région wallonne dans le soucis du bien-être animal, répondant aux exigences de qualité et de traçabilité des clients et consommateurs, tout en garantissant aux producteurs une juste rémunération du travail. 3.1.2. Agriculture durable et respect de l’environnement : Liaison au sol, gestion des effluents, prévention des nuisances olfactives et lutte contre les nuisibles. L’élevage de l’Oie de Visé intègre : 1. Les devoirs légaux et les conseils liés aux notions de liaison au sol et de respect de l’environnement, en matière de gestion des effluents, pour une agriculture durable : - la possibilité pour l’exploitant d’épandre ses effluents d’élevage sur ses terres ou via un contrat d’épandage, dans le respect des obligations de la Directive Nitrate ; le respect de la législation en matière de stockage des effluents d’élevage ; - l’adhésion de l’exploitant à la démarche qualité : gestion de l’azote, collaboration avec NITRAWAL, calcul du bilan azoté, … ; - l’adoption d’une faible densité animale sur le parcours extérieur, correspondant à 20 m2 par oie, accessibles aux animaux dès la 5ème semaine accomplie, sauf circonstances exceptionnelles (météo, …) ; le recours à des incitants visant à tendre vers une occupation optimale de toute la surface de parcours par les animaux, de manière à maintenir sur la plus grande partie possible de celle-ci, une végétation herbeuse suffisante limitant le lessivage de l’azote dans le sol. Ainsi en est-il de la plantation raisonnée d’arbres fruitiers en guise d’ombrage sur le parcours. - 2. La prévention des nuisances olfactives par l’application d’une bonne gestion des conditions de production (définies dans le présent cahier de charges). 3. La prévention des nuisibles : rongeurs et insectes, au moyens de pièges et appâts spécifiques (dont les emplacements sont notifiés dans le registre d’exploitation). 3.1.3. Sécurité La production octroie une attention particulière à : - - la limitation de l’accès et aux modalités d’accès aux bâtiments d’élevage. En outre, toute personne autorisée étrangère à l’exploitation, dont l’accès à l’élevage est dûment justifié, est tenue à l’occasion de sa visite, de notifier dans un registre approprié à cet effet, la date de visite, son identité, et l’objet de la visite. La notification est signée par l’intéressé. Ce registre doit être, de manière permanente, disponible dans le sas du bâtiment ; au contrôle du nettoyage et de la désinfection entre deux bandes (*) ; à l’application du guide sectoriel de bonnes pratiques et des principes HACCP à l’abattoir. (*) Bande ou lot : ensemble d’oies de même origine, même âge, logées dans le même poulailler. 8 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 3.1.4. Bien - être animal Les principes adoptés pour l’élevage de l’Oie de Visé sont soucieux du bien-être animal. Ils prévoient : • une faible densité à l’intérieur du bâtiment : maximum 5 sujets/m2 en fin de démarrage ; • à partir de 5 semaines accomplies, l’accès à un parcours extérieur herbeux, à raison de 20 m2 par oie. N.B. : La densité d’occupation du parcours peut être temporairement augmentée d’un tiers si l’éleveur réalise un plan de gestion de parcelles approuvé par l’ASBL. 3.1.5. Taille des exploitations L’élevage de l’Oie de Visé correspond à une activité de diversification agricole, pour la production, dans une exploitation de type familial (la main d’œuvre sur l’exploitation est majoritairement d’origine familiale), d’une volaille de qualité différenciée. 3 1. L’INFRASTRUCTURE DES EXPLOITATIONS 3.2.1. Le type de bâtiment : - - Il s’agit soit d’un bâtiment avicole spécifique, soit d’un bâtiment agricole non spécifiquement avicole et convenablement aménagé pour l’élevage des oies. Dans ce dernier cas, l’ASBL prodigue au candidat éleveur les conseils ad hoc. Le bâtiment est équipé d’un éclairage à même d’assurer en tous points, une intensité lumineuse minimale de 25 lux au niveau des animaux . La nature des matériaux (sol et murs) est compatible avec un nettoyage et une désinfection efficaces de l’intérieur du bâtiment entre deux lots successifs. Le bâtiment est pourvu d’un sas d’hygiène dûment équipé, conformément à la réglementation. Il est pourvu d’un système de renouvellement de l’air capable en toutes saisons, de maintenir un taux d’ammoniaque inférieur à 15 ppm. Il offre, dès l’âge de 5 semaines, l’accès permanent pendant la journée, à un parcours extérieur recouvert en majeure partie de végétation. Il est équipé pour cela de trappes de sortie à raison d’au moins 4 m de long pour 100 m2 de surface de bâtiment, et d’une hauteur suffisante pour un passage aisé des oies. La capacité maximale d’un bâtiment n’excède pas 2.500 oies (bâtiment de 500 m2). C’est aussi la capacité maximale d’une exploitation. Chaque bâtiment est clairement identifié sur un plan de situation de l’exploitation. 3.2.2. Souche : - Les races ou souches utilisées sont à plumage à dominance de blanc. Elles ont le phénotype proche de celui de l’Oie blanche du Rhin. Le choix de la race ou de la souche doit permettre d’obtenir dans les conditions d’élevage décrites par le présent cahier de charges, des oies PAC (prêtes-à-cuire) à chair ferme, avec des filets bien développés et une couverture de graisse suffisante. 3.2.3. Obtention des oisons : - - Le couvoir fournisseur peut être situé en dehors de la région de production, mais de toutes façons, il répond aux exigences légales en matière de contrôle et d’agréation par les services publiques compétents (Ministère de la Santé publique et Ministère de l’Agriculture), il est reconnu par l’Organisme certificateur. Les oisons « tout venants » (les deux sexes sont utilisés) sont livrés dans les élevages de préférence à 1 jour. Ils ont tous la même origine, le même âge, et proviennent directement du même couvoir. Ils sont accompagnés d’un document de livraison, dont une copie doit être transmise à l’Organisme certificateur dans la semaine qui suit la livraison. Le bon de livraison doit permettre la traçabilité jusqu'à l’origine des parentaux. Ceux-ci devant répondre aux exigences légales en matière de contrôle et d’agrément par les services publics compétents. Les oisons sont indemnes de Salmonella spp. : Certificat du couvoir. 9 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 - Les oisons sont vifs et bien formés. Il appartient à l’accouveur de fournir des lots homogènes (*) et d’un poids moyen correct. (*) Un lot est homogène lorsque 80 % des oisons ont un poids compris dans une fourchette de 10% autour de la moyenne. .3.2.4. Identification et traçabilité des animaux de la filière et des produits : - Dans une exploitation produisant de l’Oie de Visé, on ne peut trouver aucun autre type d’élevage d’oies. - Toutes mises en place d’Oies de Visé, tous enlèvements, abattages et étiquetage d’Oies de Visé, sont communiqués à l’Organisme Certificateur Indépendant (OCI) de manière à permettre à celui-ci le contrôle de la traçabilité, du produit au couvoir. Les données d’élevage et d’abattage sont transmises à l’Organisme certificateur au moyen des documents ad hoc : Document de transport et de livraison des oisons transmis par l’éleveur, Document d’accompagnement des volailles d’abattage transmis par l’éleveur, Rapport de demande de certification transmis dès après l’abattage, par l’abattoir à l’OCI, comprenant les nombres d’oies abattues et les éventuelles déclassées. - Chaque producteur tient un registre d’exploitation dont le contenu est déterminé par la réglementation et le conserve pendant un minimum de deux ans. Durant l’élevage, l’exploitant tient à jour une fiche d’élevage sur laquelle sont inscrits l’identité de l’exploitation, le numéro du bâtiment, l’identité de l’accouveur, le numéro de lot, la date et l’effectif d’entrée, les mortalités journalières et hebdomadaires cumulées, les traitements éventuels et vaccinations, les températures, les consommations d’eau et d’aliment et les poids mesurés 2 fois par lot : 1 fois à la fin du démarrage et 1 fois à l’abattage. Cette fiche doit être présente dans le sas du bâtiment d’élevage correspondant. La traçabilité des oies entre l’élevage et l’abattoir est assurée par un document d’accompagnement des volailles d’abattage, sur lequel figurent : l’identité de l’exploitant et les coordonnées de l’élevage, le numéro de bâtiment, le nombre d’animaux transportés, le poids total exact, départ exploitation, l’abattoir de destination des volailles, la date de départ vers l’abattoir, l’heure d’arrivée à l’abattoir, une appréciation générale du chargement, la durée du chargement. Ce document est rédigé en 4 exemplaires : 1 exemplaire accompagne les animaux, 1 copie est conservée par l’éleveur pendant minimum un an après le départ du lot concerné, 1 autre copie est transmise à l’OCI, la dernière copie est destinée à l’ASBL. - - 10 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 3.2.5. L’alimentation des oies : - Le fabricant d’aliments fournisseur de la filière : Applique dans son processus de fabrication un système d’autocontrôle et de traçabilité reconnu par le Ministère de la Santé publique, via l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA). Le fabricant d’aliment doit être certifié GMP (Good Manufacturing Practice). Le système de traçabilité ainsi qu’appliqué par le fabricant d’aliment permet de remonter la chaîne de production jusqu’aux matières premières utilisées. L’ensemble comprend un plan de gestion et d’analyse des matières, un plan de gestion des risques – HACCP, il permet de chasser des matières premières et produits non désirés de la chaîne de fabrication, il garanti une hygiène maximale permettant d’éviter la contamination par les Salmonelles et réalise un contrôle en matière d’utilisation d’additifs et de médicaments. Le fabricant d’aliment accorde une attention maximale à la prévention en matière de transfert de médicaments ou autres produits interdits dans l’alimentation des oies. - Liste positive des ingrédients : La priorité est accordée, en fonction des possibilités, aux matières premières locales. La fabrication de l’aliment composé est faite par mélange de matières premières de qualité, indemnes de principes toxiques et de substances pouvant engendrer un goût anormal de la viande. Les matières premières appartienent à la catégorie B et éventuellement à la catégorie C annexées à l’A.R. du 8 février 1999 (Moniteur belge du 21 avril 1999). L’aliment composé distribué aux oies de Visé peut contenir : des céréales et co-produits de céréales ; en outre, lorsque les oies atteignent l’âge de 5 semaines accomplies, leur alimentation doit contenir au moins 70% de céréales et co-produits de céréales ; du tourteau de Soja, de tournesol, de colza, ou de lin, issus d’un traitement technologique autorisé par la réglementation ; des farines de luzerne ; des produits laitiers ; de la mélasse de betteraves, dont le taux d’incorporation à la formule alimentaire n’excède toutefois pas 2% ; des graines de protéagineux ; des graines d’oléagineux ; de l’huile de graines oléagineuses, à l’exception des huiles de colza titrant plus de 5% d’acide érucique ; des minéraux (Calcium, Phosphore, Potassium, Sodium, oligo-éléments) et des vitamines ; des substances aromatiques et apéritives. Sont exclus, les emplois d’antibiotiques comme facteurs de croissance, de farines et graisses animales, d’huiles recyclées, d’émulsifiants et de toutes autres substances susceptibles de nuire à la santé des animaux et des consommateurs. En outre, l’aliment est ‘non étiqueté OGM‘ . Le fabricant d’aliments s’assure des garanties offertes quant à la qualité ‘non étiqueté OGM’ des matières premières La déclaration prescrite sur l’étiquette pour les catégories d’ingrédients est faite par ingrédient séparé, selon leur teneur décroissante dans l’aliment. Chaque élevage doit avoir la liste des ingrédients qui composent l’aliment. - Types de rations : On distingue deux phases d’alimentation en élevage : Le démarrage et l’engraissement. Durant la première phase, qui dure jusqu’à 5 semaines accomplies, les oisons reçoivent exclusivement de l’aliment composé. Durant la seconde phase, les oies ont accès à un parcours extérieur herbeux et l’herbe constitue la base de leur régime alimentaire. Elle est complétée par un aliment composé élaboré dans le respect des prescriptions décrites ci-dessus et/ou de matières premières de l’exploitation ou régionales, ayant subi les tests légaux. Dans tous les cas, les différentes formules alimentaires distribuées aux Oies de Visé sont connues de l’Organisme certificateur. - L’eau de boisson L’éleveur est particulièrement attentif à : 11 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 - la qualité de l’eau d’abreuvement qu’il fournit à ses animaux. Pour cela, les conduites basse pression qui constituent l’installation de distribution à l’intérieur du bâtiment, sont nettoyées et désinfectées de façon appropriée après chaque lot ; l’adaptation permanente de la hauteur du matériel d’abreuvement en fonction de la croissance des animaux. - 3.2.6. Le suivi sanitaire : - Guidance vétérinaire : - Traitements : Chaque producteur établi une convention écrite de guidance vétérinaire de l’exploitation avec un Médecin vétérinaire expérimenté en aviculture. - - - - L’ASBL privilégie la prévention sanitaire par de bonnes pratiques et conditions d’élevage. De manière à minimiser autant que possible le recours à des médicaments. Les traitements médicamenteux préventifs sont interdits, à l’exception des vaccins définis dans le plan établit avec le vétérinaire d’exploitation. Lorsque le recours à un traitement médicamenteux durant la période d’élevage est nécessaire, la nature de celui-ci est fixée par le vétérinaire d’exploitation en conformité avec la liste des substances pharmaceutiques enregistrées pour la volaille de chair. Le recours à un traitement médicamenteux avéré indispensable ne peut s’étendre que durant un laps de temps strictement nécessaire au rétablissement de la santé des oies et dans le respect du délai d’attente imposé entre la fin de l’utilisation et l’abattage des volailles. Toute utilisation de médicaments doit faire l’objet d’une inscription sur la fiche d’élevage et au registre des médicaments de l’exploitation. Ce registre peut être consulté à tout moment par l’Organisme Certificateur Indépendant. De plus, lors de tous recours à des médicaments, le producteur doit en informer immédiatement l’ASBL. Prophylaxie : - Un vide sanitaire d’au minimum 15 jours est scrupuleusement respecté entre deux bandes successives d’oies. - Au départ d’une bande d’oies succèdent un nettoyage et une désinfection du bâtiment d’élevage. Le nettoyage et la désinfection du bâtiment sont validés par un hygiénogramme précédant la mise en place de la bande suivante, au moins une fois par 3 bandes de production successives. - - Un repos sanitaire du parcours extérieur d’au minimum 4 semaines est respecté entre deux bandes successives d’oies. Vaccination : - En élevage, le plan de vaccination est défini par le vétérinaire d’exploitation et les vaccinations sont réalisées sous la responsabilité de celui-ci. Les vaccins enregistrés sont administrés selon les prescriptions du fabricant. - La date, l’identification et le numéro de lot du vaccin sont inscrits dans le registre des traitements et sur la fiche d’élevage. Le vétérinaire d’exploitation tient un registre des vaccinations, il fournit à l’éleveur un certificat de vaccination qui devra être conservé pendant une période d’un an après le départ du lot. 3.2.7. Bien-être des animaux : Le bien-être animal est une préoccupation de l’ASBL. Les animaux placés dans des conditions optimales expriment au mieux leur potentiel de production. 12 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 Le présent cahier de charges prévoit, et la production recourt à, de multiples dispositions en faveur du bien-être animal : Le bâtiment : − est équipé d’un éclairage suffisant, permettant d’assurer au minimum et, en tous points du bâtiment, une intensité de 25 lux ; − est équipé d’un système de renouvellement de l’air et d’un dispositif de chauffage, capables d’assurer dans l’habitacle un taux d’humidité relative approprié au maintien des conditions optimales de litière et d’un taux d’ammoniac inférieur à 15 ppm au niveau des animaux ; − est équipé d’un nombre suffisant de points d’abreuvement et d’alimentation, fonctionnels et dont la hauteur est en permanence adaptée à la croissance des animaux ; − est convenablement nettoyé et désinfecté préalablement à l’introduction d’un nouveau lot d’oies ; − fait l’objet de l’application d’un plan de lutte contre les nuisibles. Les conditions d’élevage : − chaque lot est inspecté deux fois par jour au moins de manière à : − − − − − − − − − observer les animaux afin de juger de l’évolution du lot, de détecter et solutionner précocement des anomalies éventuelles (problème respiratoire, diarrhée ou picage par ex.), vérifier la fonctionnalité du matériel d’abreuvement et d’alimentation et les conditions de vie des animaux, enlever les morts éventuels, ceux-ci devant être entreposés rapidement dans un conteneur étanche, prévu à cet effet. la densité de population à l’intérieur du bâtiment est faible, elle ne peut excéder 5 sujets/m2 en fin de démarrage ; les oies ont en permanences accès à une eau de boisson saine et à une alimentation à volonté ; durant toute la durée d’élevage, le sol du bâtiment est garni sur toute sa surface, d’une litière de paille en quantité et qualité suffisantes, pour un bien-être optimal, permettant l’expression maximale du potentiel génétique de croissance des animaux ; les oies bénéficient, à partir de 5 semaines, de l’accès à un parcours extérieur en majorité herbeux, ombragé, à raison de 20 m2 par oie (sauf plan de gestion de parcelles, accepté par l’ASBL) ; au terme de l’élevage, les oies sont enlevées dans la pénombre, dans le calme, par du personnel conscientisé au bien-être animal, veillant à ne pas blesser et stresser les volailles ; elles sont chargées calmement dans les conteneurs de transport avec une densité conforme à la législation (cfr. point 3.2.8) ; elles sont transportées dans des conditions correctes (conduite appropriée au respect du bien être, ventilation,...) par un transporteur détenteur d’une licence reconnue par l’autorité compétente ; elles sont enfin déchargées avec calme à l’abattoir, et placées dans des conditions optimales d’attente : local spécifique, obscur, sans courant d’air, sans températures excessives ; l’abattage a lieu au plus tôt 1 heure après leur arrivée à l’abattoir. 13 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 3.2.8. Le transport des animaux et l’abattage : Transport, chargement et déchargement : − Transport, chargement et déchargement sont réalisés avec le souci constant de minimiser le stress et d’assurer au maximum le bien-être des animaux. − Le transporteur de volailles est détenteur d’une licence de transport reconnue par l’autorité compétente. Il prend le chemin le plus court entre l’élevage et l’abattoir et adopte une conduite de nature à générer le moins de stress possible pour les animaux. − A l’exploitation, les animaux sont préparés au transport et soumis à une période de jeûne de minimum 6 heures et maximum 10 heures : l’aliment est supprimé, l’eau reste disponible. − Les prescriptions légales de chargement (*) sont respectées, ainsi que les conditions de chargement et de déchargement. − L’équipement de transport doit être nettoyé et désinfecté le jour même au terme de l’activité. (*) Densités de chargement (AR du 9 juillet 1999) : Catégorie Volailles de moins de 1.6 kg Volailles de 1.6 à 3 kg Volailles de 3 à 5 kg Volailles de plus de 5 kg Espace 180 - 200 cm²/Kg 160 cm²/Kg 115 cm²/Kg 105 cm²/Kg Abattage : − L’Oie de Visé est abattue à l’âge minimal de 21 semaines. − A l’abattoir la méthodologie HACCP est fonctionnelle. L’abattoir est agréé par le Ministère de la Santé publique. L’agrément est CEE. − Après l’abattage, les carcasses sont refroidies de telle sorte que la température à coeur tombe entre 0 et 4°C dans un délai de 4 heures. 3.2.9. Les produits : entier et découpes : − − − Les carcasses répondent aux conditions établissant les normes de commercialisation pour les volailles mises en classe A. La carcasse est « prête à cuire (PAC) », éviscérée et sans abats. Le poids minimal de la carcasse PAC est de 2.200 g. 14 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 3.2.10. Conditionnement et commercialisation Conditionnement Pour le produit entier et ses découpes, l’ASBL est responsable de l’étiquettage ‘Oie de Visé’. Elle est contrôlée par l’Organisme Certificateur Indépendant. Le bon-à-tirer des étiquettes est soumis à l’approbation de l’OCI, qui dispose des données d’élevage et d’abattage des Oie de Visé. Les étiquettes sont distribuées par l’OCI. L’ASBL est responsable des étiquettes reçues et tient à jour un registre d’utilisation des stocks d’étiquettes. Commercialisation : Pour la mise en vente, le transport et le stockage, les règles de bonnes pratiques d’hygiène et de maintien de la chaîne du froid sont respectées et vérifiées. Les oies sont vendues à l’état frais, en carcasses entières prêtes à cuire (PAC) et en produits de découpe. Le délai de vente est de 5 jours après l’abattage, le jour d’abattage non compris. 15 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 4. CARACTERE DIFFERENCIE DU PRODUIT 4.1. Qualités sensorielles ou gastronomiques Le terroir, son mode, ses principes et la durée de son élevage confèrent à la chair de l’Oie de Visé, typicité, maturité et saveur spécifiques. L’ASBL est constituée pour développer l’activité économique liée à la production et à la commercialisation de l’Oie dans la région de Visé. Une oie produite en quantité limitée dans des exploitations familiales sises en Basse Meuse liégeoise et perpétuant la tradition d’élevage d’une volaille de tous temps présente dans cette région. En effet, l'Oie est emblème de la Ville de Visé. Ce palmipède a acquis ses lettres de noblesse à Visé suite à une légende relative à un fait d’armes du XIVe siècle. Les visétois se sont transmis cette légende et ont développé un savoir-faire culinaire à partir de cette volaille. De génération en génération, la préparation de ce plat s’est affinée pour en faire aujourd’hui l’Oie à l’instar de Visé, une recette traditionnelle jalousement conservée. 4.2. Qualité éthologique Le bien-être de l’animal conditionne l’expression du potentiel de croissance que lui confère la sélection génétique. Le bien-être de l’animal est une préoccupation constante de l’ASBL, il se traduit dans le mode de production par des choix et pratiques tels une faible densité et l’accès à un parcours extérieur. L’éleveur applique des principes d’observation des animaux, de calme, de patience, de technicité et de bonne maîtrise des conditions de production : état de la litière, conditions d’ambiance, fonctionnalité du matériel d’élevage, etc. 4.3. Qualité nutritionnelle et diététique La viande d’oie est une viande grasse, mais une bonne partie de cette graisse est constituée d’acides gras mono-insaturés dont ont connaît les effets bénéfiques pour la santé cardiovasculaire. La consommation d’oie fournit par ailleurs, de nombreux nutriments essentiels au maintien de la santé. L’oie est une excellente source de phosphore, de fer, de zinc, de cuivre et de sélénium. En outre, elle est riche en vitamines du groupe B et constitue une bonne source de vitamine E. 4.4. Qualité environnementale Le mode d’élevage de l’Oie de Visé repose sur un développement durable avec une production respectueuse de la préservation de l’environnement. Il intègre : − les notions d’agriculture familiale et de taille limite d’exploitation ; − les devoirs légaux et les conseils liés aux notions de liaison au sol et de respect de l’environnement, dans la gestion des effluents, pour une agriculture durable ; − la prévention des nuisances olfactives par l’application d’une bonne gestion des conditions de production ; la gestion des parcelles de parcours pour la conservation d’un bon état de la végétation ; − la prévention des nuisibles : rongeurs et insectes, aux moyens de pièges et appâts spécifiques. 16 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 4.5. Détermination des parts de marché L’Oie est un produit de diversification peu courant. En particulier, l’Oie de Visé est une production typique, traditionnelle. Faisant référence à la tradition, la Ferme d’Artagnan à Haccourt, réalise depuis de nombreuses années, la production et la commercialisation de l’Oie et de ses produits dérivés et transformés. La commercialisation en vente directe aux consommateurs, à des restaurateurs, etc. se porte bien, elle évolue très favorablement, offrant des perspectives d’installation à de nouveaux producteurs, dans une filière soucieuse d’une juste rémunération de tous les maillons de la production.. 17 Cahier de charges de l’Oie de Visé Version 1 avril 2010 5. CONTRÔLE DES EXIGENCES DU CAHIER DES CHARGES : Plan de contrôle pour l’O.C.I. L’Organisme Certificateur Indépendant : PROCERVIQ Rue de l’Economie 4 4431 LONCIN Tél. : 04/263 56 29 Niveau Points de contrôle suivant exigences du cahier des charges Fabricant d’aliment - - Accouveur - Eleveur - - Audit administratif : Conformité aux exigences documentaires, d’infrastructure et de méthode de travail : contrôle de l’agrément par le Ministère de la Santé publique, vérification de la traçabilité et conformité des matières premières et de la formulation. Prélèvements Fréquence 1x/an 1x/an Analyses par sous-traitants accrédités et identifiés : Recherche de Salmonella spp Contrôle de la qualité ‘non étiqueté OGM’ Bactériostatiques Contrôle PCB’s Agrément du couvoir Souche, bordereaux Contrôle administratif 1x/an de Contrôle administratif livraison permanent Agrément des installations 1x à l’inscription Contrôle administratif Audit administratif : Conformité aux exigences documentaires et de permanent méthode de travail : Respect des normes d’élevage en matière de densité à l’intérieur, à l’extérieur, accès à un parcours, vide sanitaire, taille d’élevage, bien être animal - Transporteur Abatteur Inspection visuelle Contrôle de conformité de l’aliment Contrôle des conditions de transport Audit administratif Inspection visuelle : chaîne du froid, conditions de refroidissement, stockage, HACCP, analyses microbiologiques suivant convention et plan d’inspection 1x/an 1x/an 1x/an Contrôle administratif permanent des abattages 1x/an ANNEXES Annexe 1. Fiche d’élevage. Annexe 2. Document de transport ou d’accompagnement des volailles d’abattage. Annexe 3. Normes techniques d’équipement et conditions de production de l’Oie. Annexe 4. Etiquette de l’Oie de Visé. 18