chaussure sport nike sprint brother
Transcription
chaussure sport nike sprint brother
1 Bleu Rouge Noir Jaune SKI DE FOND (Photo Bruno Fablet) LE TOURNOI 2005 AU CRIBLE VITTOZ CONTRÔLÉ POSITIF Demain, face à l’Écosse, les Bleus de Fabien Pelous (notre photo) vont défendre leur couronne européenne. À la veille de l’ouverture de l’édition 2005, retrouvez les six équipes, les joueurs à suivre, mais aussi un point sur l’économie d’une épreuve en pleine santé. (Pages 10 à 14) (Page 4) (Photo Richard Martin) T 00106 - 204 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?a@m@k@e@a; Vendredi 4 février 2005 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE * 59e ANNÉE - No 18 487- 0,80 / France métropolitaine DE RETOUR D’ENFER La France a arraché, hier à Radès, sa place pour les demi-finales du Championnat du monde de handball, grâce à un match nul contre la Slovénie (26-26). Elle rencontre demain la Croatie, et la Tunisie affronte l’Espagne. (Pages 2 et 3) FOOTBALL ANELKA SOUS HAUTE PRESSION À ISTANBUL (Page 8) BATEAUX LE CAM À TERRE, GOLDING EN GALÈRE RADÈS. – Thierry Omeyer, auteur d’une magistrale partie dans les buts français, hier contre la Slovénie, peut laisser éclater sa joie. Les Tricolores, emmenés notamment par Daniel Narcisse (à gauche), Nikola Karabatic (de dos) et Christophe Kempe, reviennent de loin dans ce Championnat du monde. (Photo Bruno Fablet) LES SABLES-D’OLONNE. – Arrivé hier matin, quelque six heures après Vincent Riou, Jean Le Cam a pris la deuxième place du Vendée Globe. Toujours en mer, Mike Golding a perdu sa quille. (Photo Patrick Boutroux) (Pages 17 et 18) Demain VIEIRA, WOH-OH-OH-OH ! À vingt-huit ans, Patrick Vieira, le capitaine des Bleus et d’Arsenal, assume le rôle de « patron » qu’on lui promettait depuis longtemps. À quelques jours du match France-Suède, ceux qui le côtoient dressent un portrait de ce leader paradoxal, à la fois impulsif et sage, solitaire et altruiste. Et aussi tennis. Après son retour gagnant à Melbourne, Serena Williams débarque à Paris en pleine confiance. Football. Le buteur camerounais du Barça, Samuel Eto’o, parle sans détours du racisme… L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2,05 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2 / ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,75 / ; GRÈCE, 1,95 / ; ITALIE, 1,7 / ; LUXEMBOURG, 1,5 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TREZEGUET REVIENT, PIRES S’ÉLOIGNE Bleu Rouge ÉQUIPE DE FRANCE Jaune Bleu Jaune (Page 6) Noir Noir En signant à Fenerbahçe, Nicolas Anelka a découvert cette semaine l’univers impitoyable du football turc. Le pari s’annonce difficile. (Photo Reuters) 2 L’HUMEUR Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL CHAMPIONNATS DU MONDE (tour principal, 3 et dernière journée) – FRANCE - SLOVÉNIE : 26-26 e Dans tous leurs états Insoutenable, le film aurait pu virer à l’horreur. Il n’en restera qu’un moment unique dans les têtes françaises. L’ÉDITO LES JEUX NE SONT PAS FAITS J S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 /. Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur général adjoint : Éric HERTELOUP Directeur de la rédaction : Claude DROUSSENT VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2,05 / ; Andorre, 1 / ; Antilles, la Réunion, 1,30 / ; Autriche, 2 / ; Belgique, 1,50 / ; Canada, 2,75 CAD ; Côte-d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 / ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,20 £ ; Grèce : 1,95 / ; Hollande, 2 / ; Italie, 1,70 / ; Luxembourg, 1,50 / ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 / ; Portugal, 1,80 / ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 / ; 1 an : 309 /. Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 / ; 1 an : 358,20 /. ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. 9 HEURES, GROMBALIA, ENTRAÎNEMENT TCHÈQUE 15 HEURES, LE VIKING GREC CHERCHE SON FILS ! Neuf heures du matin, Didier Dinart est l’un des premiers à apparaître dans le hall de l’Holiday Inn. Depuis deux nuits et un certain cauchemar grec, il a du mal à trouver le sommeil. Sa sonnerie intérieure lui rappelle, dès six heures, que la journée va être longue. Le « Roc » s’occupe comme il peut en se passant des DVD en boucle. Au programme « Hulk », entre jour et nuit… « Le cliché est facile. Le gars devient vert quand il s’énerve… Un peu comme moi, non ? » On reste dans le domaine virtuel d’une journée particulière où il va falloir faire comme si de rien n’était. Le pivot français ne sait pas qu’à ce moment-là, les Tchèques, debout depuis sept heures, s’entraînent à Grombalia, à une vingtaine de kilomètres de Hammamet. « On a vu David Juricek hier soir, glissera un peu plus tard, Nikola Karabatic son partenaire avec Montpellier. Il a promis que son équipe ne lâcherait rien. » Tendu, Ulf Schefvert pianote, une heure à peine avant le décisif Grèce-République tchèque sur le clavier d’un ordinateur. En passant par internet, il ne cherche aucune statistique, pas plus qu’il ne s’occupe de découvrir la « une » des quotidiens spécialisés qui, depuis deux jours, racontent l’histoire hellène et décortiquent les raisons d’une irrésistible ascension. Il pourrait y trouver quelque raison de soigner son égo alors que le jour de gloire est peut-être arrivé. « Non, je vais simplement sur le site de Göteborg pour voir si mon gamin a joué hier. » Ulf le Viking tremble à peine. Il a fait son boulot depuis quatre ans qu’il est arrivé en Grèce afin d’y préparer une équipe pour les Jeux d’Athènes sans jamais imaginer qu’elle deviendrait efficace cinq mois plus tard à Tunis. Il n’a d’autre ambition que de voir aboutir son travail et ses efforts. « J’arrête en juin, quoiqu’il arrive, lâche-t-il. Je vais jusqu’aux qualifications pour l’Euro 2006 au mois de juin. Après, retour à la maison en Suède où m’attendent ma femme et mes trois enfants. » Il n’a pas, là-bas, la garantie de l’emploi. Il s’en fout un peu puisqu’il a décidé de savourer, désormais, des émotions extra-sportives. Derrière lui, Filip Jicha, la gâchette tchèque, s’est posé sur un siège de la tribune de presse. Forfait et presque déjà un bleu à l’âme française. « L’épaule, montre-t-il. Franchement ce ne serait pas raisonnable. Mais vous allez voir. » 16 H 30, LA VIDÉO PAS LE MATCH ! C’est parti -à 16 h 15 pétantes- sur le parquet de Radès et les Tchèques jouent à domicile devant un parterre de six cents français qui agitent des petits drapeaux de leur pays. Cela paraît incroyable alors qu’à Hammamet, les joueurs français n’ont qu’une petite dizaine de minutes pour faire monter l’adrénaline devant leur poste de télé. La collation a été programmée à 16 h 30… « Il n’est pas recommandé que les joueurs regardent ce match, a prévenu en conférence de presse le matin Claude Onesta. La priorité c’est la Slovénie. Ils doivent conserver leur influx, leur énergie pour cet ultime rendez-vous. Rester dans l’épreuve, dans leur bulle et maintenir leur concentration. On aurait l’air tellement con si l’esprit et les jambes nous abandonnaient à l’instant de décider de notre avenir. » Le scénario s’est mis en place sur le parquet de Radès. Pendant que les Français ingurgitent une demi-heure de vidéo, soignant les derniers détails de leur stratégie, une quinzaine de joueurs tchèques main dans la main font la « ola » devant la tribune des supporters français. Image surréaliste qui renforce, pour l’éternité sportive, l’amitié franco-tchèque. Dans les couloirs de l’Holiday Inn, des cris de bêtes ont résonné. « Les joueurs, témoigne encore Onesta, ont suivi les dix dernières minutes devant le poste de télé. A leurs hurlements, j’ai compris. Moi, j’avais zappé la fin pour regarder, hagard et ailleurs, une série américaine. » De retour à Radès, en zone mixte, alors qu’un journaliste grec déverse sa haine sous le couvert de mots honteusement grossiers sur Karel Nocar, le Chambérien résume le sentiment général. « Bien sûr, on aime les Français mais, avant tout, nous voulions laisser l’image du fair-play. On a d’abord travaillé pour nous, l’image de notre handball et notre honneur. Même s’il n’est pas désagréable de penser qu’indirectement, nous avons aidé les Français. C’est à eux de jouer maintenant. » 21 H 43, OMEYER SAUVE LA FRANCE Il reste deux heures à tuer avant de retrouver les Slovènes qui, eux aussi, vont jouer leur peau. « Les plus lourdes, souligne l’entraîneur, parce que maintenant on n’a plus droit à l’erreur. Les gars s’invectivent, s’inventent une attitude agressive. Je sais qu’ils essaient de calmer leur extrême tension. Ils connaissent l’enjeu et la règle. » Bien sûr, ils ont peur et leur fébrilité explose sur le terrain. Des « immanquables » manqués ! Des mains moites qui tremblent et lâchent des ballons. Cela ressemble au parcours du combattant. A une lente agonie quand les Slovènes sont revenus à 24-24 partout, balle en main pour passer devant à une minute quinze du terme. Mais Thierry Omeyer, gardien de la légende française, réalise l’impossible. Il stoppe le tir de Jovicic. Miracle, rictus et sourire mêlés sur le visage du Montpelliérain parce que l’histoire est écrite… « On a joué le rôle du mortvivant depuis une bonne semaine, avoue Olivier Girault. C’était sûr qu’on aurait la chape de plomb sur le dos. Tu trembles parce que tu as peur de tout gâcher. On a tellement lâché émotionnellement depuis dix jours. J’ai plus de trente ans et je n’avais jamais vécu ça. C’en est même pénible. Fatalement, avant le match où tu ne peux pas te planter, la tête est vide parce qu’elle a tourné tous les films. Elle s’est vidée de toute image, de toute émotion. En fait, la flamme est faible, minuscule mais suffisante pour aller chercher ce supplément d’âme… » Olivier Girault pleure quand la pression se relâche. C’est trop fort alors qu’Onesta glisse : « On ne pouvait pas avoir de lucidité dans ce match. On n’a rien respecté des consignes et c’était logique. Les têtes étaient ailleurs face à l’enjeu. Pas de génie, donc, un mauvais match mais ce courage qui décrit si bien le profil de l’équipe de France. » Alors, plutôt que d’imaginer la demifinale, samedi, contre la Croatie, championne du monde en titre et olympique, Didier Dinart lâche : « Attends. Il fera jour demain. Ce soir, en rentrant, on paie au moins une mousse aux Tchèques. » Ce qui fut dit, fut fait. A 23 h 30, les chopes s’entrechoquaient au bar de l’Holiday Inn de Hammamet. LAURENT MOISSET LES BUTEURS GROUPE 1 J RÉPUBLIQUE TCHÈQUE - GRÈCE : 31-29 (16-16) RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : Nocar (1), Bruna (2), Laclvik (2), Filip (7), Farar (5), Piskac (4), Radcenko (2), Juricek (6), Szymanski (2). GRÈCE : Voglis (1), Zaravinas (1), Samaras (1), Grammatikos (6), Balomenos (5), Kokolodimitrakis (2), Zivulovic (1), Sanikis (1), Alvanos (9), Karypidis (2). J TUNISIE - RUSSIE : 35-24 (19-11) TUNISIE : Hedoui (1), Tej (6), Hmam (13), Madi (4), Seboui (4), Bousnina (2), Ben Aziza (3), Megannem (2). RUSSIE : Ivanov (3), Evdokimov (1), Lomanov (2), Bashkin (3), Rastvortsev (4), Kovalev (1), Peskov (1), Tchipourine (1), Kokcharov (8). GROUPE 2 J ALLEMAGNE - SUÈDE : 27-22 (14-13) ALLEMAGNE : Vön Behren (3), Hegemann (2), Weber (1), Preiss (2), Tiedtke (1), Bitter (1), Zeitz (3), Jansen (3), Kehrmann (7), Velyky (4). SUÈDE : Boquist (2), Andersson (7), Källman (2), Pettersson (3), Lövgren (3), Ahlm (2), Larholm (3). J CROATIE - SERBIE-MONTÉNÉGRO : 24-23 (10-11) CROATIE : Kaleb (2), Balic (6), Lackovic (3), Vori (1), Dzomba (6), Spoljaric (1), Dominikovic (2), Buntic (3). SERBIE-MONTÉNÉGRO : Ma. Krivokapic (1), Mi. Krivokapic (2), Muratovic (1), Petric (2), Sudzum (4), Milosavlejevic (5), Andjlelkovic (5), Nikolic (3). J ESPAGNE - NORVÈGE : 31-24 (15-12) ESPAGNE : A. Entrerrios (5), Rocas (4), Garrabaya (3), Urios (7), Garralda (4), Garcia (2), Romero (6). NORVÈGE : Tvedten (1), Loke (5), Lund (1), Hagen (5), Lauritzen (3), Kjelling (3), Riise (1), Skjaervold (5). Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE La Tunisie à la folie Le cœur espagnol La passion et la ferveur ont propulsé la Tunisie en demi-finales de « son » Championnat du monde. RADÈS – RADÈS – Tirage du jeudi 3 février 2005 : 490 581 exemplaires de notre envoyé spécial BELASSAN CHEDDY. Obsédante mélodie, chanson sacrée dédiée à Belassan Cheddy, saint homme de Tunis. Une sorte de prière antique que les 14 000 spectateurs de la salle du 7-Novembre de Radès connaissent évidemment par cœur et hurlent sans cesse. Sans doute parce que le très mystique spectacle d’ElHadhra, monté ici en 1999, l’a largement popularisée. Belassan Cheddy. Les paroles sonnent comme un appel à l’aide. « La mission est lourde, elle pèse sur les épaules. Aide-moi… » Aider. Aider la sélection de Sead Hasanefendic, la sélection de tout un peuple, à devenir la première équipe non européenne à grimper sur le podium d’un Championnat du monde. Devoir effectivement sacré. Depuis hier, en tout cas, le cœur de la Tunisie est plus que jamais petit et rond, enveloppé de colle. Il ne bat plus, il rebondit au rythme des inspirations d’Heykel M’Gannem, des intuitions d’Issam Tej, des accélérations de Wissem Hmam. Oui, la Tunisie, portée par une incroyable ferveur, est en demi- finale de son Championnat du monde, contre l’Espagne. Et partout, sur la colline de la Rabta, dans les souks de la Medina de Tunis, à l’ombre des remparts d’Hammamet, les gens, le tisseur, le brodeur, le fumeur de chicha, le barman, la femme de chambre, le préposé au péage, oui partout, les gens ne parlent que de ça. De ce Monsieur Hassan Hefendic (sic) à qui le gouvernement compte proposer un de ces contrats qui ne peuvent décemment pas se refuser. De ce groupe, si bel ambassadeur d’un savoir-vivre très cher, dont l’amitié, la tolérance, l’ouverture d’esprit sont les vertus nourricières. La passion aussi. Difficile d’être plus exalté que le public de Radès. Plus enflammé que la bande de Wissem Bousnina, l’ancien de… Villepinte. Cette ivresse qui débouche, invariablement, sur des parties échevelées, où chacun, l’arbitre, le joueur, l’adversaire, le supporter, finit par se laisser emporter, par perdre ses repères, submergé par la déraison. Celle de Hmam, le buteur, que l’on annonce, déjà, du côté de Montpellier. Hmam de l’Espérance de Tunis, PAGE 2 symbole de cet ensemble finalement homogène, subtilement dirigé par M’Gannem, dont la relation avec son équipier de Sélestat, Issam Tej, est souvent à la base des succès. La Tunisie base en fait ses conquêtes sur une défense oppressante, haute, parfois à la limite de la règle, et sur l’enthousiasme offensif de ses « expatriés » puisque outre M’Gannem et Tej, le Dunkerquois Ben Aziza évolue également hors du pays. Et depuis la blessure du Toulousain Anouar Ayed, c’est Dhaker Seboui, aussi détestable qu’efficace, qui donne le ton aux rencontres. Depuis hier, donc, et l’outrecuidante démonstration face aux Russes, le rendez-vous de la première semaine avec les cousins français n’est plus le rendez-vous étalon. Incroyable ambiance dans ce pavillon archi comble, somptueux, érigé en moins de dix-huit mois. « C’est fabuleux, extraordinaire, exulte Heykel M’Gannem. La pression était énorme, tout le monde ne parlait que de ça. Notre président, nos amis, nos familles. Maintenant, l’objectif, c’est la finale. » PHILIPPE PAILHORIES Espagne de notre envoyé spécial Tunisie Année d’affiliation à la Fédération internationale : 1962. Licenciés : 7 150. PPrincipaux i i clubs l b : Cl Clubb africain fi i de Tunis ; Étoile du Sahel ; Espérance de Tunis ; EM Mahdia ; AS Hammamet. JO : 16e en 1972 ; 10e en 2000. CM : 15e en 1995 ; 16e en 1997 ; 12e en 1999 ; 10e en 2001 ; 14e en 2003. Ch. d’Afrique : 1re en 1974, 1976, 1979, 1994, 1998, 2002. Parcours CM 2005 : tour préliminaire : 1re du groupe A avec 3 victoires et 2 nuls ; tour principal : 1re du groupe 1 avec 2 victoires et 1 nul. Meilleur buteur : Hmam (61 buts). Équipe type. - Gardien : Missaoui ; ailier gauche : Seboui ; arrière gauche : Hmam ; demi-centre : M’Gannem ; arrière droit : Bousnina ; ailier droit : Madi ; pivot : Tej. INFATIGABLE ESPAGNE. Comme la France, elle s’est accoutumée aux demi-finales et apparaîtra, demain, contre la Tunisie, pour la septième fois depuis 1996 dans un dernier carré de compétition internationale… Comme la France, elle dispose également d’un ensemble homogène avec son « vieux » capitaine, Mateo Garralda, son merveilleux gardien, David Barrufet, et quelques pousses aux dents longues, tels Raul Entrerrios, ou encore Albert Rocas, le gamin de Pampelune. Juan-Carlos Pastor, qui a succédé à Cesar Argiles, semble avoir redonné de la consistance et de l’ambition à un groupe qui tire enfin dans le même sens. Capables de bien défendre même s’ils ne l’ont pas toujours montré depuis le début de ce Mondial, les Espagnols sont surtout redoutables en attaque, l’attaque placée comme le jeu de transition, domaine dans lequel Juan Garcia ou Albert Rocas peuvent se révéler démoniaques. De plus, avec leur expérience mais également leur grande maturité, ils ne devraient pas se laisser dépasser par la ferveur qui habillera forcément cette demi-finale. – P. P. Principaux clubs : Barcelone ; Pampelune ; Ciudad Real ; Leon. JO : 15e en 1972 ; 5e en 1980 ; 8e en 1984 ; 9e en 1988 ; 5e en 1992 ; 3e en 1996 ; 3e en 2000 ; 7e en 2004. CM : 10e en 1978 ; 8e en 1982 ; 5e en 1986 ; 5e en 1990 ; 5e en 1993 ; 11e en 1995 ; 7e en 1997 ; 4e en 1999 ; 5e en 2001 ; 4e en 2003. CE : 5e en 1994 ; 2e en 1996 ; 2e en 1998 ; 3e en 2000 ; 7e en 2002 ; 10e en 2004. Parcours CM 2005 : tour préliminaire : 2e du groupe C avec 4 victoires et 1 défaite ; tour principal : 2e du groupe 2 avec 2 victoires et 1 nul. Meilleur buteur : Garcia (38 buts). Équipe type. - Gardien : Barrufet ; ailier gauche : Garcia ; arrière gauche : Lozano ; demi-centre : I. Romero ; arrière droit : Garralda ; ailier droit : Rocas ; pivot : Urios. VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 /. Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. LE DEAL était clair : pour que la France entretienne le rêve d’une demi-finale, il fallait que la Grèce ou la Tunisie abandonne un point. Au bout de l’émotion, d’un long calvaire psychologique aussi, les états d’âme se sont mélangés au fur et à mesure que la journée délivrait ses rebondissements. Entre effroi et espoir, calcul et action sur le terrain, les joueurs français ont, sans aucun doute, vécu un jour unique dans leur carrière. Avant de redevenir maîtres de leur destin après la victoire tchèque sur les Grecs, restait, alors, à graver leur vérité dans le parquet de Radès… à court de souffle, le gamin des Bleus, ajoute : « Il a promis de nous aider. » Dans le timing, l’encadrement n’a rien changé aux habitudes. C’est jour de match, donc séance vidéo à 10 heures après le petit déjeuner… « Là, confirme Claude Onesta, le sélectionneur, on a passé aux joueurs la deuxième mi-temps de Slovénie-Russie, dernier match de poule pendant lequel les partenaires de Rutenka avaient pris l’avantage à la pause (18-16). On n’entend pas un mot, personne ne prend la parole. Il s’agit simplement pour les joueurs de « sentir » l’adversaire. De leur rappeler la priorité de la journée. Ce match, dernière étape, peut-être, vers un plus grand destin. » de notre envoyé spécial Bleu Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. RADÈS – (TUN) Jaune Rouge Jaune Fondateur : Jacques GODDET RADÈS. – Les Bleus se sont beaucoup parlé hier dans une journée riche en émotions. Richardson, Anquetil et Abati (de gauche à droite) ont décroché leur demi-finale après un long suspense. (Photo Bruno Fablet) Noir Bleu Noir USQU’À DIMANCHE, la commission d’évaluation du Comité olympique international se trouve à Madrid, première des cinq villes encore candidates à l’organisation des Jeux Olympiques de 2012. Présidée par Nawal el-Moutawakel, ancienne secrétaire d’État au Sport marocain et première Africaine championne olympique, cette commission de douze membres se rendra par la suite à Londres, New York, Paris (du 9 au 12 mars) et Moscou. Tout recommence pour ces cinq grandes capitales qui présentent toutes un dossier excellent, parfois remarquable. Et tout prendra fin le 6 juillet vers 19 h 30, heure locale, avec la désignation à Singapour de la ville hôte des JO 2012. Tout recommence donc en une compétition prodigieuse et prestigieuse, où chaque voix, chaque jour, chaque idée comptent, et où, dans le respect des règles édictées par le CIO, doivent s’allier l’intelligence, l’humilité, le savoir-faire. Ce qui est en jeu est considérable. Le sommet du sport, bien sûr. La fierté légitime, l’union nécessaire, la joie évidente. Et le développement bienvenu : si l’on prend l’exemple de Paris, les Jeux pourraient y amener quarante-deux mille emplois pérennes et 35 milliards d’euros d’activités supplémentaires pendant sept ans. Paris serait toujours Paris, mais ce serait un autre Paris, tout comme Barcelone après les JO de 1992 est devenue une autre Barcelone. C’est donc un enjeu sportivement, socialement, urbanistiquement et politiquement, au plus beau sens du terme, magnifique. Contrairement à 2008, où la seule question était : « Qui terminera deuxième derrière Pékin ? », la compétition est, cette fois, très serrée, imprévisible. Paris paraît posséder un léger avantage, mais tout est tellement fragile. Dans ce combat pacifique, on sait qu’à Paris, le GIP (Groupement d’intérêt public), mené par Philippe Baudillon, réalise un efficace et beau travail. Mais si l’on devait prendre au sérieux quelques rumeurs, agitations périphériques, on aurait envie de clamer haut et fort qu’il est évidemment un peu tôt, qu’il est peut-être même dangereux, compte tenu de l’enjeu national, de se projeter déjà dans l’après-victoire, comme si celle-ci était déjà acquise. Elle ne l’est pas. Allons, cinq mois encore d’ambition collective pour ces Jeux que la France attend depuis quatre-vingt-un ans ! 3 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (tour principal, 3 et dernière journée) e FRANCE - SLOVÉNIE : 26-26 Ils l’ont fait Au terme d’une folle journée, l’équipe de France a arraché le droit d’affronter la Croatie en demi-finale, sa sixième en douze ans. Elle n’a pas craqué. Elle a eu peur, bien sûr, surtout dans les dernières minutes. Mais elle a sauvé l’essentiel en partageant les points avec la Slovénie. La voilà en demi-finale, puisque la République tchèque a finalement eu raison des Grecs. L’autre demi-finale opposera la surprise de ces Mondiaux, la Tunisie, à l’Espagne. RADÈS – (TUN) Le tableau final (à Radès) Demi-finales (demain, 15 heures) Finale (dimanche, 17 h 30) France Croatie (demain, 17 h 30) Tunisie Espagne N.B. : l’ordre des matches pourrait être inversé selon les retransmissions télévisées. RADÈS. – Grégory Anquetil (en duel avec le gardien slovène Skof), auteur de cinq buts hier, s’apprête à disputer sa troisième demi-finale mondiale d’affilée. Et il ne veut pas s’en contenter. (Photo Bruno Fablet) de notre envoyé spécial FRANCE Gardiens 2/5 0/2 2/3 0/3 5/11 1/2 5/8 0/3 3/6 5/8 3/3 23/51 3/3 1 44e, 56e Kozlina - Backovic 1 - Jovicic - 16e Kozomara - Kavitcnik 1 R 60e Ostir - Natek 3 11e Spiler - Brumen 3 - Rutenka 5 - Ficko (cap.) - Zorman 14 5 Total Karaboué Omeyer 5’ 55’ Balles perdues : 13 2 18 0/2 - - Gardiens Skof Lapajne Tir s Pe na lt Pa ies sse s Ex d. clu s. Bu ts 54’ 6’ Interceptions : 7 Balles perdues : 15 Arbitres : MM. Hansson et Olsson (SUE) 28e 1 1 1 3 29e, 41e 50e 1 34e 2 9 5 1/4 3/7 2/2 2/4 4/6 0/1 2/6 5/9 0/1 7/10 24/48 2/2 1 5 2 4 0 2 5 0 7 26 15 0/1 1 0/2 - - Interceptions : 2 Environ 7 000 spectateurs Évolution du score : 1-2 (5e) ; 4-2 (7e) ; 7-3 (14e) ; 7-5 (18e) ; 9-7 (25e) ; 9-9 (27e) ; Mi-temps : 12-10 ; 14-11 (32e) ; 15-13 (34e) ; 17-13 (36e) ; 17-15 (37e) ; 20-19 (43e) ; 22-19 (46e) ; 22-21 (50e) ; 23-23 (53e) ; 25-23 (55e) ; 25-25 (56e) ; 26-25 (59e). Groupe p 1 Groupe p 2 à Radès « Notre solidarité et nos convictions » Le destin était finalement, contre toute attente, bel et bien entre les mains françaises. Joli coup de pouce, pour une fois. Depuis 2001, depuis l’arrivée de Claude Onesta à la tête de la sélection, il s’était évertué à refuser à la France ses avances. En demi-finale du Mondial 2003, encore récemment à Athènes, en quart de finale des Jeux Olympiques… Pas cette fois. La France, si empruntée en première semaine, vertueuse au tour principal, soigna donc son entame. Grâce à une défense troublante. Grâce à Thierry Omeyer, une nouvelle fois merveilleux. Quatre buts d’avance au quart d’heure, encore trois à quelques secondes de la pause. Déjà, pourtant, quelques signes inquiétants de fébrilité, des pourchasse. Il nous bloque même un petit peu au moment où l’on pourrait reprendre un peu d’oxygène. – Faut-il imaginer que le syndrome grec est définitivement oublié maintenant que vous entrez dans le dernier carré ? – Il ne faut pas, en tous cas, le traîner plus longtemps. Ne plus regarder en arrière. On a failli commettre une bourde fatale, la République tchèque nous a aidés à l’effacer. Maintenant, il ne reste que deux étapes. Il convient seulement de se libérer. – Si l’on vous dit que ce dernier match de poule a, parfois, ressemblé à une lente agonie… – C’est drôle parce qu’à la sortie, un seul mot me vient à l’esprit : plaisir. Cela a, pourtant, été stressant, dur surtout parce qu’on avait perdu nos repères tactiquement et techniquement. Tout s’était un peu dissimulé sous l’enjeu de la rencontre. C’est avec les dents que nous sommes allés chercher cette qualification. Plus tu réussis ça dans la douleur et la souffrance, plus tu savoures. – La perspective de gâcher une aussi belle occasion vous a-t-elle franchement perturbé ? – Certainement. On manque de lucidité sur ce match. On s’emporte, on fait de mauvais choix. C’est la peur de mal faire. Et puis, on a tellement insisté sur la concentration et la motivation ces derniers temps qu’on en rajoute. A trop se motiver, il existe le risque d’oublier de jouer. – N’étiez-vous pas dans ce cas alors que vous disputiez, peutêtre, votre dernier match en équipe de France ? Cette idée n’a-t-elle pas pesé sur votre esprit ? – C’est vrai. Pour la première fois que je suis ici, j’y ai pensé dans l’après-midi. La sensation est bizarre. En vérité, je suis bien content que cela ne soit pas encore complètement terminé. – Vous avez toujours affirmé votre amour pour ce groupe. absences coupables. Après le repos, elle se retrouva une nouvelle fois à son avantage (17-13, 36e). La dernière fois. Tout le reste ne fut qu’hésitations, courage, inspirations. Celles de Michaël Guigou, somptueux en toutes occasions. Celle encore du fougueux Nikola Karabatic. Celle, surtout, de Joël Abati, peut-être exaucé. Sans oublier, évidemment, celle de Thierry Omeyer, heureusement relancé par Claude Onesta, à une minute et quinze secondes de la délivrance. L’équipe de France a évidemment L’AFFAIRE REMONTE à 1995, au premier titre de l’histoire du handball de France. Les Croates, déjà emmenés par Venio Losert, se dressaient sur la route de Jackson Richardson et Greg Anquetil, aujourd’hui rescapés de l’aventure islandaise. Le coup raté à Reykjavik réussit l’année suivante à Atlanta, en demi-finale des Jeux Olympiques, et marqua sans doute la fin de l’ère des Barjots. Oui, les chemins de la France et de la Croatie se sont parfois croisés. Les deux nations ont d’ailleurs marqué les palmarès internationaux de ces dernières années. Les Français, outre le titre mondial de 1995, ont récidivé en 2001. Les Croates, eux, se sont imposés aux JO d’Atlanta en 1996 puis aux Mondiaux à Lisbonne, il y a deux ans, et, surtout, à Athènes, l’été dernier, pour un nouveau titre olympique. Étonnants Croates, longtemps versatiles, aujourd’hui parfaitement concernés et déterminés à régner longtemps sur cette planète. Ils le doivent en partie à un homme, Lino Cervar, arrivé aux commandes avant l’édition portugaise. À Lino Cervar et à son adjoint, Irfan Smajlagic, bien connu des Français pour avoir successivement défendu les couleurs d’Ivry, Nîmes, Livry-Gargan et Bordeaux. La doublette a imposé sa patte rigoureuse. Surtout, elle s’est appuyée sur une génération merveilleuse, une génération domestiquée par Ivano Balic, coéquipier de Jackson Richardson à Pampelune, sans doute le demi-centre le plus génial au monde. Une génération qui n’a pratiquement pas bougé PHILIPPE PAILHORIES 1. 2. 3. 4. 5. 6. Classement Pts J. G. N. P. Croatie .......... 8 5 4 0 1 Espagne ....... 7 5 3 1 1 Serbie-M. ..... 6 5 2 2 1 Norvège ........ 5 5 2 1 2 Allemagne .... 3 5 1 1 3 Suède ............ 1 5 0 1 4 p. 139 155 127 137 132 132 c. Diff. 135 +4 139 +16 126 +1 139 -2 135 -3 148 -16 En cas d’égalité de points entre plusieurs équipes, celles-ci sont départagées par les points obtenus lors de leurs confrontations directes. DÉJÀ JOUÉS : Slovénie-Grèce, 37-29 ; Tunisie - Rép. tchèque, 36-25 ; France-Russie, 25-22 ; France - Rép. tchèque, 31-26 : Tunisie-Slovénie, 26-26 ; Grèce-Russie, 29-23. DÉJÀ JOUÉS : Espagne-Allemagne, 32-28 ; Suède - Serbie-Monténégro, 26-26 ; NorvègeCroatie, 28-25 ; Croatie-Allemagne, 29-26 ; Serbie-Monténégro - Espagne, 28-28 ; Norvège-Suède, 34-31. I CLAUDE ONESTA, sélectionneur de l’équipe de France depuis 2001 et dont le contrat s’achève en juin, a rendez-vous dimanche matin avec le président André Amiel et Philippe Bana, le DTN, pour évoquer son avenir, que l’on peut imaginer favorable pour lui au vu des résultats. 5 fois sur 7 sur le podium ? 1er 2e 3e 6e 9e 1990* 1993 1995 1997 1999 2001 2003 * L’équipe de France se qualifiait pour les Jeux de Barcelone 1992 et les Championnats du monde 1993 en Tchécoslovaquie. Vous le dites unique et, surtout, le plus apte de tous ceux que vous avez connu, pour les grandes conquêtes… – Ces gars-là sont forts. Il y a un tel potentiel. Jamais, nous ne l’avons encore exploité au maximum. C’est possible dans cette compétition. Ce serait, pour moi, le plus beau cadeau de départ. – Pourtant vous ne montrez toujours pas la moindre émotion ? – Vous faites la même remarque que Tenants du titre et champions olympiques, les Slaves se dressent à nouveau sur la route des Français. de notre envoyé spécial battants magnifiques. « On était vraiment très stressés, hyper tendus, souligne Didier Dinart. Mais c’est sur notre solidarité et nos convictions que nous avons été capables de surmonter tous les événements. » Capables de rebondir, de se reconstruire. Capables de croire, finalement, que l’aventure, pour une fois, pourrait s’achever dans la joie, l’apaisement. Capables d’y mettre leur cœur. Et toute leur âme. c. Diff. 128 +22 120 +7 137 -3 137 -12 147 -16 140 +2 (Parcours des Bleus en Championnat du monde depuis 1990) Le génie des Croates RADÈS – fêté l’aubaine avec beaucoup de spontanéité. Et du soulagement. « On avait vraiment beaucoup de choses dans la tête après une semaine où nous sommes passés par tous les états d’âme, soupire Michaël Guigou. Je n’avais jamais disputé une compétition où il y avait tant de bordel… On ne pouvait pas bien jouer. On ne pouvait que se reposer sur notre volonté. » Volonté perpétuelle d’accompagner encore un peu les pas des anciens, ceux de Jackson Richardson, ceux de Guéric Kervadec et de Greg Anquetil, com- p. 150 127 134 125 131 142 depuis deux ans. Outre Balic, les Croates comptent sur deux arrières excessivement précieux : Blazenko Lackovic à gauche ; Petar Metlicic à droite. Ce dernier, blessé en cours de compétition, est souvent remplacé par le jeune Denis Buntic, qui semble, lui aussi, s’entendre à merveille avec Mirza Dzomba, l’ailier droit dégingandé, partenaire de Didier Dinart à Ciudad Real. Si Renato Sulic n’est toujours pas opérationnel, les Croates continuent de s’appuyer sur Igor Vori au pivot, et comptent sur quelques piges de leur capitaine, Slavko Goluza, qui était des aventures géorgienne, lusitanienne et grecque. Un ensemble parfaitement huilé, un groupe extrêmement talentueux et fier, capable de grandes choses. Même si l’absence de banc risque, à terme, de lui jouer des tours… – P. P. VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 2005 ma femme qui est, en permanence, à mon côté. Elle me le reproche fréquemment. Mais je ne vais pas faire de promesses pour que vous guettiez le moment rare d’une larme ou d’un large sourire. Si cela doit venir, ce ne pourra être que dimanche… » LAURENT MOISSET Croatie Année d’affiliation à la Fédération internationale : 1992. Licenciés : 15 000. PPrincipaux i i clubs l b : RK Zagreb Z b; Medvescak Zagreb ; Metkovic Jambo. JO : 1re en 1996 ; 1re en 2004. CM : 2e en 1995 ; 13e en 1997 ; 10e en 1999 ; 9e en 2001 ; 1er en 2003. CE : 3e en 1994 ; 5e en 1996 ; 8e en 1998 ; 6e en 2000 ; 16e en 2002 ; 4e en 2004. Parcours CM 2005 : tour préliminaire : 1re du groupe C avec 5 victoires ; tour principal : 1re du groupe 2 avec 2 victoires et 1 défaite. Meilleur buteur : Dzomba (47 buts). Équipe type. - Gardien : Sola ; ailier gauche : Kaleb ; arrière gauche : Lackovic ; demi-centre : Balic ; arrière droit : Metlicic ; ailier droit : Dzomba ; pivot : Vori. PAGE 3 P Bleu Rouge Noir Jaune Rouge l’ouverture, galopèrent sans cesse, malins et fiers. Cent fois, ils disposèrent des munitions pour « plier » le match. Cent fois les Grecs s’approchèrent. À la cent unième, ils finirent par capituler. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Classement Pts J. G. N. P. Tunisie .......... 7 5 2 3 0 France .......... 6 5 2 2 1 Grèce ............ 5 5 2 1 2 Russie (4) ..... 4 5 2 0 3 Rép. tch. (2). 4 5 2 0 3 Slovénie (0) .. 4 5 1 2 2 HIER Allemagne - Suède ...................................... 27-22 Croatie - Serbie-Monténégro .................... 24-23 Espagne - Norvège ...................................... 31-24 Bleu HIER Rép. tchèque - Grèce ................................. 31-29 Tunisie - Russie ............................................ 35-24 France - Slovénie ........................................ 26-26 à Nabeul Jaune Rouge Jaune « ON NE PEUT PAS croire que vous n’ayez pas eu peur, au moins une fois, au cours de ce match… – Peur ? Non, il y a un mot plus juste dans mon vocabulaire : une petite crainte. Mais si cette équipe peut trembler, se faire des frayeurs, elle a toujours le cœur pour s’en sortir. Je ne retiens que ça parce qu’elle a un tel vécu, parce qu’elle a tellement côtoyé la souffrance depuis le début de l’épreuve qu’il faut, quand même, souligner sa force morale. – On imagine que vous êtes encore passé par d’étranges états d’âme face aux Slovènes ? – C’est dû, d’abord au passif que l’on traîne depuis la défaite contre la Grèce dans la première semaine. Depuis, à chaque match, on a toujours eu la crainte de retomber dans nos errements de ce jour-là. Ce souvenir nous 2 0 2 0 5 1 5 0 3 8 26 Joueurs de champ Tem ps Arr êts Pe na Pa lties sse Ex s d. clu s. Total JACKSON RICHARDSON, au bout de l’effort, raconte un long calvaire. de notre envoyé spécial Bu ts Tir s Pe na lt Pa ies sse s Ex d. clu s. Fernandez Dinart Burdet Kervadec Narcisse Anquetil Girault Karabatic Kempe Richardson (cap.) Abati Guigou 26 Entraîneur : S. Ivezic Tem ps Arr êts Pe na Pa lties sse Ex s d. clu s. Joueurs de champ « Avec les dents » RADÈS – 26 SLOVÉNIE Entraîneur : C. Onesta Noir Bleu Noir LA PEUR, CETTE FOIS, fut sans doute un moteur. Peur de louper la marche. Peur du ridicule. L’équipe de France, jamais géniale, avait néanmoins dominé le match à sa main, parfois moite. Depuis le milieu de l’après-midi, elle savait qu’un nul lui suffisait pour arracher le droit de disputer les demi-finales de ce Championnat du monde. À seize minutes de la fin, elle menait de trois buts (21-19) et semblait partie pour boucler tranquillement l’affaire. À la 56e minute, Zoran Jovicic se présenta seul devant Thierry Omeyer. Le score était alors de parité (25-25)… La peur, oui, une grande appréhension, se lisait sur les visages, se devinait, depuis de nombreuses minutes, dans chacune des attitudes. Mais Thierry Omeyer annihila la tentative. Joël Abati mit alors toute sa croyance au service du vingt-sixième but français et Michaël Guigou se chargea de conserver le plus longtemps possible l’ultime ballon, présent si convoité... La France est donc en demi-finale, pour la sixième fois depuis 1993. Elle affrontera la Croatie, samedi, l’épouvantail croate, champion olympique en septembre dernier et tenant du titre depuis son avènement portugais. Un rendez-vous somptueux, compliqué. Peut-être pas autant que la journée d’hier à la réflexion… Terrible journée, en effet, éprouvante pour les nerfs comme pour les organismes. Les partenaires de Jackson Richardson n’avaient plus leur destin entre les mains. Ils se savaient dépendants de la République tchèque ou de la Russie. Condamnés à espérer un faux pas grec, voire tunisien. Sans doute n’y croyaient-ils pas vraiment. Sans doute avaient-ils, déjà, envisagé la fin tordue de l’histoire. Claude Onesta, le sélectionneur des Bleus, évidemment, avait passé la journée à mobiliser les énergies, à insister sur la nécessaire concentration. Il avait préparé les plans pour « ne pas arriver à la situation grotesque où nous ne serions pas prêts à jouer ce match alors que la circonstance nous serait favorable ». L’improbable, effectivement, se produisit d’entrée. Les Tchèques, les amis tchèques, fringants comme à 4 Bleu Rouge Noir Jaune SKI DE FOND BOXE « Je suis catastrophé » CHAMPIONNATS DE FRANCE AMATEURS Les mouche en vedette VINCENT VITTOZ a révélé, hier, avoir subi un contrôle antidopage positif à un diurétique. « JE NE COMPRENDS RIEN, je suis catastrophé. » Retourné auprès de ses proches avant l’issue du stage de l’équipe de France à Montgenèvre, qui s’achève ce soir, Vincent Vittoz est abasourdi. Afin de devancer de probables fuites, le fondeur de La Clusaz a révélé hier en début d’après-midi dans un communiqué de presse avoir été averti d’un contrôle antidopage positif. « Je vous fais part que, à la suite d’un contrôle effectué le 15 janvier 2005 à Nove Mesto (RTC), il a été trouvé dans mes urines des traces de furosémide, inscrit sur la liste des produits interdits, écrit-il. Je souhaite être le plus transparent possible sur cette affaire et vous informe que j’ai demandé l’expertise de l’échantillon B. Vraiment très choqué par cette annonce, je souhaite attendre la contre-expertise de l’échantillon B avant de m’exprimer. » Vittoz n’a pas désiré s’étendre plus profondément sur cette affaire. « Je suis sûr de mon entourage, se contente-t-il pour le moment de déclarer. Je cherche maintenant à me refaire le film des dernières vingt-quatre heures avant la course pour essayer de comprendre. Mais ce produit, je n’en avais même jamais entendu parler. » Respecté pour ses qualités sportives Vincent VITTOZ 29 ans, né le 17 juillet 1975 à Annecy. 1,80 m ; 72 kg. Club : EMHM La Clusaz. Sergent dans l’armée de terre. Entraîneur : Roberto Gal. JO : 8e (relais, 2002) ; 12e (30 km libre, 2002) ; 13e (relais, 1998) ; 14e (10 km poursuite, 2002) ; 19e (15 km libre poursuite, 1998). CM : 6e (30 km libre, 2003) ; 16e (30 km libre, 1997) ; 19e (10 km poursuite, 2001) ; 22e (15 km classique, 2001) ; 28e (15 km classique, 1997) ; 28e (10 km classique, 1997). Coupe du monde. 4 victoires individuelles (Kurano [SUE], 10 km libre, 2002 ; Kuusamo [FIN], 15 km libre, 2004 ; Ramsau [AUT], 30 km libre départ en ligne, 2004, Nove Mesto [RTC], 15 km libre, 2005), 10 podiums individuels. 1 victoire en relais (La Clusaz, 2004), 3 podiums en relais. Classement général : 8e (2003) ; 16e (2001) ; 19e (2004) ; 24e (2002) ; 31e (2000) ; 35e (1999) ; 37e (1997) ; 54e (1998). grosse affaire de transfusion sanguine). Avant 2001, ce n’était pas faisable, je faisais déjà des super courses mais ça ne se voyait pas forcément. Il y a des places qui m’ont été volées. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus sain, beaucoup plus ouvert. Tout le monde à sa chance. » Discrédit sur le clan tricolore Alors que beaucoup d’observateurs expliquaient en partie l’éveil au plus haut niveau du fond français par les effets bénéfiques de cette lutte antidopage, cette annonce jettera à coup sûr un fort discrédit sur le clan tricolore, qui affichait depuis plusieurs mois un moral à tout casser. Après l’historique victoire l’hiver dernier du relais français lors de la Coupe du monde de La Clusaz, Vittoz, dont le suivi longitudinal a toujours été irréprochable, avait de nouveau fait briller les couleurs nationales en remportant cette saison les trois épreuves disputées en skating, dont la dernière sur le 15 km libre de Nove Mesto, où il s’est donc fait contrôler positif. Derrière Le Cluse, deuxième au général de la Coupe du monde, les autres fondeurs ont suivi la même progression, faisant aujourd’hui de la France un adversaire redouté par toutes les autres nations traditionnellement fortes de la discipline. Des Allemands, Norvégiens, Italiens et Russes probablement débarrassés pour les prochaines échéances d’une équipe de France qui aura sans doute du mal à se remettre de ce coup de bambou. PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU (avec S. Tu. et D. I.) Le furosémide, un diurétique masquant ATHLÉTISME COMMISSION D’ÉVALUATION – MADRID « Nous sommes la sécurité » FELICIANO MAYORAL, patron de la candidature de Madrid, estime que sa ville apporte toutes les garanties d’une bonne organisation. MADRID – de notre envoyé spécial « POURQUOI PENSEZ-VOUS que Madrid va gagner les Jeux de 2012 ? – Tout simplement parce que nous avons un excellent projet qui couvre toutes les demandes du CIO pour organiser les Jeux. Nous avons un concept qui offre une grande concentration des sites de compétitions, de bons transports urbains et un support extraordinaire de la population et des politiques. – Votre équipe dirigeante est très expérimentée ? – Elle est excellente et possède une très bonne expérience de l’organisation des grands événements. Beaucoup d’entre nous étaient déjà de l’aventure de Barcelone en 1992. C’est un gage de confiance pour le CIO de trouver une équipe qui aime le sport, pas seulement le football, et qui a prouvé par le passé qu’elle était capable d’organiser des Championnats du monde et d’Europe. – Mais Barcelone, ce n’était qu’en 1992… – Barcelone et ses Jeux de 1992 sont le meilleur passeport pour la candidature de Madrid. Les membres du CIO ont encore en mémoire l’excellence de l’organisation. L’édition de 1992 marque une date éclatante dans la vie des Jeux Olympiques et pas seulement pour son déroulement impeccable mais surtout pour la vie, la ferveur qui a entouré l’organisation catalane pendant seize jours. Le CIO en a tiré une belle plus-value. – Tout de même, n’est ce pas trop tôt pour une ville espagnole ? – Je le répète Barcelone n’est pas un handicap pour nous, au contraire. Pierre de Coubertin a dit : “Nous donnons les Jeux à une ville, pas à un pays.” En un peu plus de cent ans, l’Espagne n’a organisé les Jeux qu’une seule fois alors que certains de nos adversaires, en comptant les Jeux d’hiver, les ont reçus plus d’une demidouzaine de fois. Ne sont-ils plus en danger que nous ? « Du jamais-vu » – Mais cela ne suffit pas pour l’emporter ? – Nous le savons, mais après l’expérience d’Athènes le CIO veut revenir vers plus de tranquillité, plus de quiétude dans la préparation des Jeux. À Madrid, pas de problèmes puisque aujourd’hui 70 % des stades nécessaires aux Jeux existent. Nous offrons un gage de sécurité au Comité international olympique. – C’est votre atout ? – Oui, c’est notre atout car toutes les installations programmées connaissent déjà leur utilisation post-olympique. Chez nous pas de stades surdi- Feliciano Mayoral (à droite) présente la maquette du stade olympique à Jacques Rogge (au centre), président du CIO, en présence du maire de Madrid Alberto Ruiz-Gallardon. (Photo DR) Madrid mise sur le vert Dans un contexte de prise de conscience internationale, la candidature de Madrid met en avant le respect de l’environnement et mise sur des JO sans voiture. MADRID – de notre correspondant « MADRID 2012 seront les Jeux Olympiques les plus propres de l’histoire. » Le maire de la capitale espagnole, Alberto Ruiz Gallardon, est convaincu que le respect de l’environnement est tout à fait compatible avec l’organisation d’un grand événement comme les JO. Mieux, ils devraient servir d’exemple. Améliorer les conditions de vie dans la ville au-delà des Jeux est un objectif affiché. Force est de reconnaître que beaucoup d’efforts sont engagés dans ce sens et que Madrid 2012 sait parfaitement communiquer sur le sujet. L’Espagne ne compte pas de parti écologiste représentatif ni même de lobby « vert » puissant. Pourtant, des concepts comme « développement durable », « énergie propre » et « espace sans voiture » ont trouvé une grande place dans le dossier de candidature de Madrid 2012. Dans ce sens, la politique de transport des Madrilènes est remarquable. Elle se base d’ailleurs sur un excellent réseau de transports en commun parfaitement interconnecté et en particulier sur un métro considéré comme un des meilleurs du monde et qui circule sur 226 kilomètres. Ainsi, le dossier madrilène prévoit que les distances et les temps maximum pour se rendre à toutes les épreuves soient de 20 kilomètres ou de vingt minutes. La concentration des sites et la proximité du centre-ville y aident beaucoup. De plus, 95 % des services de transport qui seront utilisés durant les jeux existent déjà ou seront construits indépendemment de l’organisation ou non des Jeux à Madrid. Il est prévu aussi de créer des billets combinés qui, en plus de l’entrée à une épreuve, incluent l’accès aux transports en commun. Lutter contre le bruit L’objectif principal de Madrid 2012 en matière de transport est clair : des Jeux sans voiture. D’ailleurs, le travail de contrôle de la circulation commencera plusieurs années avant les JO. Le responsable du dossier « environnement » de Madrid 2012, Antonio Lucio, expliquait, il y a quelques jours, que la ville de Madrid faisait d’ores et déjà le pari de réduire de 10 % d’ici à 2012 le nombre de véhicules qui entrent et sortent chaque jour dans la capitale espagnole. Soit 100 000 automobiles. De même, chaque année, on tentera de favoriser l’achat de 1 000 véhicules « écologiques » (électriques, à gaz non polluant…). Ce qui portera leur nombre à 70 000 en 2012. Antonio Lucio mise sur une nouvelle culture de la mobilité. Plus généralement en matière d’environnement, la candidature fait plusieurs propositions. L’équivalent de la « charte » définie par Paris 2012. En outre, il s’agit de travailler à l’amélioration de la qualité de l’air et de lutter contre le bruit (un problème récurrent à Madrid). Madrid s’engage aussi à ce que 100 % de l’énergie utilisée par les installations et les transports soit « renouvelable ». En matière d’urbanisme, on cherchera la parfaite intégration dans la ville en pensant à ce que les Jeux « légueront » à Madrid. La construction des infrastructures respectera le « Green Building Challenge » (Accord international pour la construction suivant des critères environnementaux). Et pour ce qui est du traitement des déchets, on misera sur le recyclage grâce à un ambitieux projet nommé « zéro déchet ». On le voit, Madrid s’est bien préparée là où, peutêtre, on ne l’attendait pas. FRÉDÉRIC HERMEL PAGE 4 mensionnés qui resteront vides au lendemain des Jeux. De plus la ville de Madrid est l’une des seules à pouvoir se targuer de posséder de nombreux hectares de terrains en friches, notamment près de l’aéroport, où nous allons construire les éléments les plus importants de notre projet olympique. – Quels sont ces éléments ? – Le stade olympique, le centre nautique, le vélodrome et le pavillon omnisports seront sur la même zone à moins de cinq minutes à pied du village olympique. C’est du jamais-vu dans l’histoire des Jeux. De plus un hôtel cinq étoiles sera construit à quelques encablures de ce complexe. Il recevra les membres du CIO, des Comités olympiques et des Fédérations internationales. – Pourtant vous avez un réseau de transport efficace ? – Oui, la ville de Madrid est sûrement l’une des mieux équipée au niveau des transports en commun. La concentration des sites fait que 90 % d’entre eux seront accessibles par les transports en commun. De plus, nous avons quatre périphériques qui rendent la circulation très fluide à tout moment de la journée. Pourtant, deux nouvelles lignes de métro viendront desservir le village olympique, ce qui facilitera encore la chose. » ALAIN LUNZENFICHTER I ZAPATERO OUVRE LE BAL. – Après que le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, eut ouvert le bal, c’est par une série de longues réunions que les membres de la Commission d’évaluation du CIO ont débuté hier leur travail à Madrid. Politiques et techniciens madrilènes se sont succédé tout au long de la journée pour défendre et expliquer la candidature de leur ville. L’optimisme semblait de rigueur au sein du comité d’organisation qui encadrera, à partir d’aujourd’hui les visites des sites. I BONNE BOUCHE. – C’est aussi par la gastronomie que la candidature de Madrid 2012 espère séduire les membres de la commission d’évaluation. Hier, c’est un grand chef espagnol, Paco Roncero, disciple du célèbre catalan Ferran Adria, qui a concocté le déjeuner officiel. Un menu dégustation destiné à faire découvrir de nouvelles versions de grands classiques comme le chorizo et la tortilla. – F. He. MILLROSE GAMES (salle) Les Millrose ont gagné Longtemps menacée, la compétition a finalement lieu ce soir. Avec de belles confrontations comme Johnson-Doucouré sur 60 m haies. NEW YORK – (USA) de notre envoyée spéciale LE « FRENCH » ESPOIR, comme ils disent ici, risque de brouiller l’image. L’affiche qui vante les Millrose Games (la plus prestigieuse des compétitions en salle américaines, ce soir au Madison Square Garden de New York) montre le quadruple champion du monde du 110 m haies Allen Johnson atteindre seul le ruban de la victoire. Mais, hier matin lors de la conférence de presse de présentation, l’Américain fut en fait beaucoup questionné au sujet de… Ladji Doucouré. Le vétéran des haies, qui rase désormais une chevelure devenue poivre et sel, s’est dit peu surpris de la présence au plus haut niveau du hurdler tricolore qu’il n’a battu que d’un centième le week-end dernier à Chapel Hill (7’’62 contre 7’’63) et dont c’est la deuxième participation à New York. La lutte Johnson-Doucouré fait partie d’une série de confrontations qui vont animer ces quatre-vingt-dixhuitièmes Millrose Games. On pourra ainsi également apprécier ce soir le duel entre LaTasha Colander et Allyson Felix. Cette dernière, vice- championne olympique du 200 m, effectue ici sa première compétition depuis le début de sa collaboration en octobre dernier avec le fameux coach Bob Kersee. Le Kenyan Bernard Lagat retrouve de son côté Alan Webb, le bon élève local sur le mile. Au total, près de 8 médaillés ol ym p i qu es e t 2 6 f ina l i s te s d’Athènes devraient finalement procurer aux New Yorkais quelques occasions de vociférer comme c’est la coutume dans les gradins. Les fans ont pourtant failli être privés de leur compétition préférée. Le sponsor principal s’étant retiré de l’événement, les organisateurs, Pro Sports, en charge seulement depuis deux ans des Millrose, n’avaient toujours pas réussi à boucler leur budget il y a un mois. « Ils nous ont appelé début janvier en nous disant qu’il faudrait probablement annuler la compétition, se souvient Craig Masback, le directeur de la fédération américaine. Nous avons immédiatement réagi avec l’appui de la mairie de New York et du club de l’Armory (*). Rien n’était fait. Le contrat avec le Madison n’était même pas signé ! Finalement, on y est arrivé quand même et on risque de battre le record d’affluence. » Une bonne nouvelle pour un meeting bientôt centenaire (presque une antiquité ici) que les bonnes volontés s’associent pour préserver. Avec succès. VIRGINIE SAINTE-ROSE (*) L’Armory club possède au nord de New York une des plus belles salles d’athlétisme où se tiennent 80 compétitions à l’année et est également le lieu du Hall of Fame de l’athlétisme américain. AUJOURD’HUI. – Millrose Games, au Madison Square Garden de New-York (USA) à partir de 18 h 30 (0 h 30, heure française). Principaux engagés. – HOMMES. 60 m : Trammel, Scott, Patton (USA). 800 m : Krummenacker (USA), Alemu (ETH). Mile : B. Lagat, L. Rotich (KEN), Webb (USA). 60 m haies : Johnson, Wallace, (USA), Dorival (HAI), Doucouré. Hauteur : Nieto (USA). Perche : Stevenson, Miles, Hartwig (USA). Poids : Cantwell, Nelson, Godina (USA). FEMMES. 60 m : Felix, Colander, Daigle (USA). 400 m : Trotter (USA), Richards (JAM). 800 m : Hazel-Clark (USA). Mile : Legesse (ETH). 60 m haies : Morrison-Howard, Carruthers (USA), Khodadin. Perche : Dragila, Suttle (USA). MEETING D’EAUBONNE (salle) Arron face à Félix Les deux médaillées olympiques s’affrontent ce soir sur 60 m. APRÈS SES 7’’19 de Mondeville samedi dernier, Christine Arron retrouve la compétition dès ce soir, toujours sur 60 m, à Eaubonne (Vald’Oise). Avant d’affronter Kim Gevaert dimanche à Gand, elle aura à faire face à une opposition strictement nationale emmenée par Sylviane Félix, pilier elle aussi du relais 4 x 100 m champion du monde et médaillée olympique. Félix revient d’un stage à Valence (Espagne) et elle entame dans le Vald’Oise une saison qui ne ressemblera pas aux précédentes, puisqu’elle disputera des 200 m alors que, ces deux dernières saisons, elle s’était consacrée au 60 m. « J’avais abandonné le 200 m indoor pour protéger mon AUJOURD’HUI. – Meeting du Val-d’Oise, au CDFAS d’Eaubonne à partir de 19 h 30. Principaux engagés. – HOMMES. 60 m : Pognon, Dovy. 200 m : Maunier. 800 m : Planque. 60 m haies : Denis, Lavanne, Hernu. FEMMES. 60 m : Arron, Felix. 800 m : Grousselle. 60 m haies : Okori, Girard, Bujak, Collonvillé. Perche : Boslak, Pignot. genou, rappelle Félix, et pour le moment je suis partie pour faire du 60 m et du 200 m, mais avec l’envie de faire du 200 m. Tout dépendra de la manière dont va débuter ma saison. Mais je n’ai jamais axé mes saisons sur la salle : le 200 m indoor me permet surtout de travailler en vue du plein air. » La course de ce soir sera surtout pour Félix une occasion de se roder. C’est surtout dimanche, à Gand, où elle doublera 60 m et 200 m, qu’elle en saura plus sur son potentiel du moment, sur ce qui est sa distance de prédilection. – M. V. El-Guerrouj à Liévin ? HICHAM EL-GUERROUJ pourrait effectuer son retour à la compétition lors du meeting de Liévin, le 26 février prochain, pour une unique sortie en salle cet hiver. « Nous avons effectivement signé un contrat avec lui pour qu’il court un 3 000 m », reconnaît l’organisateur Gérard Frémaux, qui précise que l’image du Marocain servira de support au meeting. Mais il n’est aucunement question d’une tentative de record. En fait, la présence du double champion olympique d’Athènes (1 500m-5 000 m) dans le Pas-de-Calais demeure encore incertaine. « Cela dépendra de mon état de forme, expliquait hier El-Guerrouj depuis Ifrane, où il s’entraîne en altitude depuis une dizaine de jours. J’ai encore quinze, vingt jours de retard dans ma préparation. Et on ne peut pas s’entraîner trop dur en janvierfévrier, ici, en raison des conditions climatiques. Même si, maintenant, il fait à nouveau beau et grand soleil, il a fait jusqu’à – 15o il y a quelques jours ! » Le retard accumulé après les Jeux en raison des multiples sollicitations dont il a fait l’objet rend tout aussi incertaine la présence du Marocain aux prochains Mondiaux de cross à Saint-Galmier (19-20 mars). « J’y réfléchis toujours… », avoue-t-il. – N. H. VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge LE FUROSÉMIDE, dont des traces ont été retrouvées dans les urines de Vincent Vittoz, fait partie de la catégorie des diurétiques. Son usage est donc a priori destiné aux sports où la perte de poids est un facteur important de réussite. Néanmoins, en accélérant l’élimination urinaire, le furosémide est également référencé dans la famille des produits masquants et est donc susceptible d’être utilisé dans toutes les disciplines. De plus, de récentes études semblent montrer l’impact de ce produit sur les voies respiratoires en atténuant notamment le bronchospasme. Le furosémide est sur la liste des produits interdits depuis 1987. En 2001, les gymnastes russes Alina Kabaeva et Irina Tchachtchina ainsi que la Bulgare Simona Peycheva (en 2003) ont été contrôlées positives à ce produit. AUJOURD’HUI. – 19 heures, Palais des Sports de Laon. Demi-finales. FEMMES. Mi-mouche : S. Mouyon-Sinama. Mouche : J. Mouyon-Adoui. Super-mouche : DuforeauSehil. Coq : Colin-Ouchen ; Arsalane-Menu. Plume : Ducastel-Weaver. Super-légers : Rhoullami-Blary. Welters : Guebre-Baghdad. HOMMES. Mi-mouche : Asloum-Beccu ; Oubaali-Lamiri. Mouche : Thomas-Eltaief ; Takoucht-Frénois. Coq : Dagard-Ziouti. Plume : Sow-Gross. Welters : Chiguer-Bouneb. Moyens : Diambang-Ait Chaouche ; Marie Sainte-Raymond. Lourds : Perriaux-Gomis. Super-lourds : Samoudi-Tornu. Jaune Bleu Jaune Le 15 janvier, le Français Vincent Vittoz s’imposait à Nové Mesto en République tchèque pour décrocher sa troisième victoire de la saison en style libre. C’est à l’issue de ce 15 km qu’il a subi un contrôle antidopage positif. (Photo AFP) Noir Noir L’équipe de France est sous le choc. « Je ne souhaite pas m’exprimer avant le résultat de la contre-expertise, confirmait un peu plus tard l’entraîneur des Français, Roberto Gal. Cette annonce, c’est comme si nous venions de prendre une pierre de 180 kilos sur la tête. Mais nous avons cent pour cent confiance en Vincent. Comme toute l’équipe de France, il est propre, nous en sommes sûrs. » Si l’expertise de l’échantillon B, qui sera probablement effectuée lundi, au laboratoire allemand de Cologne, devait confirmer le premier contrôle (la quasi-totalité des contre-expertises confirment les premiers résultats), Vittoz risque une suspension de deux ans. Il serait bien entendu privé des prochains Mondiaux d’Oberstdorf (17-27 février) mais aussi des Jeux de Turin, l’hiver prochain. À vingt-neuf ans, sa carrière s’inscrirait alors en pointillés. En attendant d’avoir de plus amples explications sur ces traces de furosémide retrouvées dans les urines du Français à la suite de sa victoire tchèque, cette révélation a plongé tout le milieu du ski dans l’incompréhension. Le nombre important de messages de soutien parvenus sur la messagerie surchargée de Vittoz témoigne de l’onde de choc. Cette affaire semble ne pas correspondre à l’image que le chef de file tricolore peut donner. Respecté pour ses qualités sportives, le Français fait aussi l’unanimité pour ses valeurs humaines. Sa progression, même si elle s’est considérablement accélérée ces derniers temps, n’a rien non plus de supersonique et de soudain. « Même si, avant, je n’avais pas la même stabilité au niveau des résultats, je suis là depuis plusieurs années, nous expliquait Vittoz à la mi-décembre, au moment d’évoquer sa réussite actuelle. Si on est aujourd’hui devant certains pays, et notamment les Scandinaves, c’est aussi parce qu’on a travaillé au niveau des skis pour être plus réguliers. Au niveau de mon expérience personnelle aussi, je me suis amélioré. Je sais mieux ce qui me convient dans mon entraînement. Tout ça fait que je suis régulier à haut niveau. Et c’est une réussite cent pour cent à l’eau minérale ! Les deux gros clashes, en 2001 et 2002, ont été une chance (plusieurs cas avérés de dopage dont le scandale des Mondiaux de Lahti, où l’équipe de Finlande avait été impliquée dans une CE SOIR, les poids mouche tiendront la vedette. Bien évidemment, Jérôme Thomas (25 ans, 154 victoires, 22 défaites) partira grand favori face au Lyonnais Lazar Eltaief (18 ans, 12 victoires, 1 défaite). En revanche, l’autre demi-finale sera très équilibrée entre Philippe Frénois et Sofiane Takoucht (CharlevilleMézières), tous deux dix-neuf ans. L’an passé, dans le Championnat de France, Frénois avait été battu par son demi-frère, Thomas – ils ont la même mère –, en finale des mouche, tandis que Takoucht s’était incliné en demi-finale des mi-mouche. En mai 2004, les deux jeunes Français disputèrent un combat à l’entraînement, le vainqueur étant retenu pour le Mondial juniors le mois suivant en Corée du Sud. « Frénois avait gagné au pointage, se souvient Jean Savarino, entraîneur de l’équipe de France juniors, car il s’était montré plus déterminé, plus puissant dans ses coups. Thomas est gaucher et boxe beaucoup en contre-attaque, tandis que Takoucht est droitier et offensif. » Au Mondial, Frénois élimina le Tahitien Tapi, avant de céder devant l’Égyptien Ramadan. Depuis, Takoucht a davantage progressé et a obtenu l’or au tournoi seniors d’Almeria (Espagne) en octobre. « À la rentrée, Sofiane s’est installé à l’INSEP, où il prépare un bac de commerce, souligne Savarino. Il est maintenant très appliqué à l’entraînement, gère enfin bien son poids et a pris énormément confiance en lui. » Ce soir, les deux hommes s’affronteront pour la quatrième fois officiellement. « La première fois, Philippe m’avait battu dans le Championnat de F ra nce ca dets , rema rque Takoucht. Ensuite, c’est moi qui l’avais battu dans le Championnat de France juniors et dans un tournoi en Italie. Pour l’instant, je me concentre sur lui. Mais, si je vais en finale, contre Thomas, je partirai pour gagner, comme à chaque combat. » – A.-A. F. 5 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 5 Noir Noir VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Anelka dans le bain turc En signant à Fenerbahçe, l’attaquant a changé d’univers. À Istanbul, l’international sera un roi ou il vivra l’enfer. ISTANBUL – de notre envoyé spécial ISTANBUL. – Cette semaine, Nicolas Anelka (à dr.) a découvert les séances dirigées par Christoph Daum, l’entraîneur allemand de Fenerbahçe. Ce dernier envisage de le faire jouer dès demain. L’attaquant, en manque de compétition, préférerait débuter lors du prochain match. (Photo Sipa Press) « Quand le club en aura marre, la presse le massacrera » ISTRES N’A PAS LE CHOIX Anelka n’a encore jamais retrouvé la plénitude de ses années passées à Arsenal. ATTAQUE MILIEU DÉFENSE Nous vous proposons chaque semaine trois tactiques de jeu. La « Défense » pour assurer au maximum le gain ; le « Milieu » pour tenter des coups et l’« Attaque » pour jouer le jackpot. À vos grilles et bons pronostics. MATCHES PRONO Nancy - Angers 1 Bordeaux - Bastia MATCHES COMMENTAIRES Une étrange trajectoire ISTANBUL – COTES de notre envoyé spécial RAPPORT POUR 1 En dix matches à domicile, le leader de la Ligue 2 n’a lâché que cinq points. Angers, qui lutte pour le maintien, ne devrait pas freiner les Lorrains, en route pour la L 1. Même si Bordeaux est un grand adepte du match nul cette saison (13 en 24 matches), la deuxième plus mauvaise équipe en déplacement de la L 1 est un adversaire à sa portée. 1,40 PRONO COMMENTAIRES COTES RAPPORT POUR Gueugnon - Le Havre N 2,75 Lille - Sochaux N 2,85 2 € 43,10 € 5 € 107,80 € 10 € 215,50 € Nantes - Monaco N Le HAC, relégable, est en pleine déconfiture. Mais il n’est pas trop mal à l’aise en déplacement (trois victoires). Un peu moins fringant, Gueugnon peut être l’occasion de rebondir. Depuis sa défaite à Auxerre (0-2), Sochaux n’a pas pris de but en trois rencontres de Ligue 1. Un résultat à Lille est indispensable pour rester dans la course à l’Europe. Avec huit points en quatre matches sous l’ère Le Dizet, les Canaris se portent mieux. Contre un candidat au titre, qui n’a pas perdu depuis plus de deux mois, ils passent un test. MATCHES PRONO COMMENTAIRES COTES RAPPORT POUR Le Mans - Grenoble 2 3,95 Stuttgart - Kaiserslautern 2 2 € 496,20€ 5 € 1240,50 € 10 € 2480,90 € Lyon - Toulouse N AC Ajaccio - Istres 2 Invaincu depuis la trêve, Grenoble se déplace chez un candidat à l’accession en grande forme. Mais les Sarthois ont déjà trébuché contre Gueugnon (1-2), il y a deux journées. Le FCK n’a pas perdu lors de ses quatre derniers matches et vient de dominer Schalke 04. Un exploit à Stuttgart, qui vient d’être défait chez lui par Nuremberg, n’est pas impossible. Malmené à Bastia (1-1) mardi, Lyon ne semble plus aussi sûr de lui. Le TFC, qui reste sur deux défaites, a une parfaite occasion de jauger ses prétentions européennes. Avant sa défaite contre Nantes (0-1), Istres restait sur trois matches prometteurs, dont une victoire à Lens (1-0). Et en Corse, les Provençaux jouent une de leurs dernières cartes. 1,30 5€ 9,10 € 10 € 18,20 € 20 € 36,40 € 2,75 4,85 3,50 3,70 Base jeu simple, à partir de 2 bons pronostics. SÜKRÜ SARAÇOGLU. C’est un nom qui donne moins de frissons que Santiago-Bernabeu, le Parc des Princes, Highbury ou Anfield. C’est dans ce stade de 55 000 places que Nicolas Anelka, bientôt vingt-six ans, va poursuivre sa carrière, en espérant y disputer la C 1 la saison prochaine. Le choix de Fenerbahçe, au fond, peut résumer le joueur : quand il décide de quitter un club, il est rare qu’il n’y parvienne pas. Il n’écoute alors que son instinct, secouant une trajectoire où le linéaire n’a pas sa place. En marquant son premier but avec le PSG à dix-sept ans, Nicolas Anelka a conforté en lui un sentiment de force, qui ne s’est jamais vraiment estompé. Cette confiance inaltérable lui permettra de remporter son premier bras de fer pour rejoindre Arsenal, en février 1997. Et de participer au doublé des Gunners en 1998. À Londres, avec Arsène Wenger, il va surtout exploser à la face du monde lors de la saison suivante. Il inscrit alors 17 buts en Premier League et, en février 1999, son fameux doublé avec les Bleus, à Wembley, contre l’Angleterre. Une saison exceptionnelle qui, l’été venu, pousse le joueur à l’erreur : quitter Arsenal, où il était parti pour s’épanouir, pour le Real, qui le recrute pour 33 millions d’euros. À Madrid, il s’égare dans des conflits internes que n’effacera pas, en mai 2000, une victoire en Ligue des champions. Au bout d’un an, il revient au PSG, en symbole d’un club qui se cherche une identité proche des « jeunes de banlieue ». Mais ce second passage à Paris est marqué par ses tensions avec Luis Fernandez, l’entraîneur. En décembre 2001, il est prêté à Liverpool. Au bout de la saison et après quelques tergiversations, Gérard Houllier ne conserve pas « Nico ». En juin 2002, le PSG le transfère pour 15 millions d’euros à Manchester City, un club au standing peu reluisant. Comme si, à vingt-trois ans, s’effritait déjà la façade d’une carrière qui s’annonçait prestigieuse. En deux saisons et demie à City, Anelka va pourtant retrouver un véritable crédit de buteur : 39 buts en 89 matches de Premier League. Mais les résultats de l’équipe le maintiennent dans l’ombre. Nicolas ANELKA 25 ans, né le 14 mars 1979 à Versailles (78). 1,84 m; 77 kg. Attaquant Clubs : Paris-SG (1995 fév. 1997), Arsenal (fév. 1997 1999), Real Madrid (1999-2000), Paris-SG (2000 - déc. 2001), Liverpool (décembre 2001 2002), Manchester City (2002 janv. 2005), Fenerbahçe (depuis janv. 2005). Palmarès : champion d’Europe 2000. Vainqueur de la Coupe des JERÔME TOUBOUL (avec SELÇUK MANAV) Confédérations 2001. Champion d’Angleterre 1998. Vainqueur de la Ligue des champions 2000, de la Coupe d’Angleterre 1998. 1er match en D 1 : Monaco-PSG (1-0) le 7 février 1996 ; 49 matches, 11 buts en L 1. 174 matches, 66 buts en Premier League. 19 matches, 2 buts en Liga. 28 matches, 4 buts en Coupe d’Europe (3 C 1, 1 C 2, 3 C 3) 1re sélection : Suède-France (0-0) le 22 avril 1998. 28 sélections, 6 buts. Cette folie qui l’attend… En France, son image reste troublée. Notamment par son parcours sinueux avec les Bleus. Ecarté in extremis du Mondial 1998, il est du groupe qui remporte l’Euro 2000. Il rate la Coupe du monde asiatique. Puis tout se complique : en novembre 2002, il décline la convocation de Jacques Santini à un match amical contre la Yougoslavie (3-0). Avant de demander au sélectionneur de « s’agenouiller » s’il veut le revoir en Bleu... Plus tard, ses excuses publiques apparaîtront trop tardives pour le voir à l’Euro 2004. « Il vit le moment le plus mûr de sa vie, il a fait de graves erreurs mais a retenu les leçons », a dit de lui, cette semaine, Christoph Daum, son nouvel entraîneur. Anelka en Turquie, cela ressemble à un piège, celui du déclin et de l’oubli. Pour y échapper, le Français devra briller, et avec constance, pour réveiller l’intérêt des grands d’Europe et celui du sélectionneur. Il devra retrouver comme une lumière longtemps promise. Après tout, Fenerbahçe ne signifie-t-il pas « Jardin des phares » ? – J. T. À L’ÉTÉ 2000, Pascal Nouma, alors âgé de 28 ans, avait quitté Lens, pour foncer, comme Nicolas Anelka, dans l’inconnu et l’insolite. À Besiktas, l’un des trois clubs phares d’Istanbul avec Galatasaray et Fenerbahçe, sa dimension et sa vie sont passées de standard à hors normes. L’attaquant francocamerounais, en petite forme actuellement (sans club), n’a pas souhaité reparler de cette aventure de deux saisons (2000-01 et 2002-03) entrecoupées d’un passage raté à l’OM. Si les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal, entre Nouma et Besiktas, ça n’a pas loupé. Il y eut d’abord un coup de foudre. Avec 18 buts en 24 apparitions en Championnat, la première saison, l’icône Nouma devint l’objet d’une attention envahissante. À Istanbul, les gens arrêtaient sa voiture dans la rue pour l’embrasser. Transcendé sur le terrain par l’ambiance pétaradante du stade Inönü, le joueur s’était énamouré de ce pays et particulièrement d’Istanbul. « Là-bas, quand tu te donnes à fond, il faut voir comment les gens te le rendent… », disait-il. Mais mieux vaut garder la tête froide. Nouma, mis en garde à vue après s’être bagarré, en septembre 2000, avec des journalistes turcs qui le marquaient à la culotte, avait encore défrayé la chronique le 20 avril 2003, en célébrant un but contre Fenerbahçe avec une main plongée dans son short. Il fut renvoyé de Besiktas et suspendu sept mois par la Fédération turque. Mais Nouma semble rester populaire en Turquie : il est pressenti pour être à l’affiche d’un film, dont le tournage devrait débuter l’été prochain. Aujourd’hui à Istres, Sébastien Perez a lui aussi vécu l’expérience turque pendant une saison (2001-02), au cours de laquelle il est devenu champion avec Galatasaray. « Ce Championnat est basé sur l’attaque, explique le défenseur. Les points faibles sont le niveau tactique et la discipline de jeu. Anelka est spectaculaire, rapide et intelligent, donc c’est obligatoire qu’il y réussisse. Devenir champion là-bas, c’est un truc incroyable à vivre. Lors du dernier match de la saison, on était rentrés un par un sur notre pelouse, et on avait fait trois tours de terrain dans un bus ouvert. Des supporters m’ont laissé deux cahiers entiers de photos et d’articles écrits sur moi, qu’ils avaient traduits en français. » Comme Pascal Nouma, c’est bien l’environnement du Championnat turc et les passions qu’il génère qui ont marqué Perez. « Il y a une pression médiatique quotidienne, pire qu’à l’OM. À la télé, ils peuvent raconter la soirée d’un joueur, où il était, ce qu’il a mangé, s’il a pris deux fois des pâtes. Dans ce pays immense, on fait aussi de sacrés voyages. L’été, on était allés, à trois heures d’avion, à Diyarbakir, vers le Kurdistan, pas très loin de la frontière avec l’Irak. Il faisait 45o et on avait joué à 23 heures ! » Paris-SG (11) - Lens (13) (Canal +) MARDI 8 FÉVRIER I LIGUE 2 (22e journée, match en retard) Voir page 9 I ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS (match amical) 20 HEURES France - Suède, à La Roche-sur-Yon (Vendée) MERCREDI 9 FÉVRIER I ÉQUIPE DE FRANCE (match amical) 21 HEURES France - Suède, à Saint-Denis, stade de France (TF 1) VENDREDI 11 FÉVRIER I COUPE DE FRANCE (16es de finale, match avancé) 20 H 45 Nice - Reims (L 2) (Eurosport) I LIGUE 2 (23e journée, match en retard) Voir page 9 SAMEDI 12 FÉVRIER I COUPE DE FRANCE (16es de finale, suite) 14 H 30 Albi (CFA) - Angers (L 2) 18 HEURES Libourne-Saint-Seurin (N) - Monaco (Eurosport) Nîmes (N) - AC Ajaccio Clermont (L 2) - Toulon (CFA) Sedan (L 2) - US Montagnarde (CFA 2) Rhône-Vallée (DH) - Grenoble (L 2), à Valence (stade Georges-Pompidou) Boulogne-sur-Mer (CFA) - Blois (CFA 2) 19 HEURES Romorantin (N) - Quevilly (CFA) 19 H 30 Vannes (CFA) - Auxerre 20 HEURES Rennes - Caen (TV Breizh) Metz - Sochaux Saumur (DH) - Nantes, à Angers (stade Jean-Bouin) 20 H 45 Lille - Lens (Eurosport) I NATIONAL (22e journée, match en retard) DIMANCHE 13 FÉVRIER I COUPE DE FRANCE (16es de finale, matches décalés) 18 H 15 Toulouse - Lyon (Eurosport) Daum : « Le moment le plus mûr de sa vie » JOHAN RIGAUD AGENDA DEMAIN I LIGUE 1 (25e journée) 17 H 15 Lille (2) - Sochaux (7) (Canal +) 20 HEURES Marseille (5) - Rennes (8) (TPS Star) AC Ajaccio (17) - Istres (20) Auxerre (4) - Saint-Étienne (10) Bordeaux (9) - Bastia (18) Lyon (1) - Toulouse (6) Nantes (15) - Monaco (3) Nice (14) - Metz (12) Strasbourg (19) - Caen (16) (Les 7 derniers matches sur Foot + et Superstades) I NATIONAL (23e journée, suite) DIMANCHE 6 FÉVRIER I LIGUE 1 (25e journée, match décalé) 21 HEURES PAGE 6 21 HEURES Paris-SG - Bordeaux (TF 1) VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge COTE & MATCH Bleu Ariel Ortega joue aujourd’hui aux Newell’s Old Boys. Deux saisons en arrière, le salaire de l’international argentin avait provoqué jalousies dans le vestiaire et mesquineries sur le terrain. Excédé, le meneur de jeu avait fini par quitter Istanbul, en février 2003, sans en avertir le club. Sur fond de différend financier, malgré des garanties bancaires suisses. C’était lors de cette fameuse saison 2002-2003 : ici, quand le président ne paie plus les joueurs pour manque de résultats, il n’y a plus de jaloux… Ainsi va Fenerbahçe, à mi-chemin entre la jungle et le volcan. Anelka at- i l m es ur é t ou s l e s r i sq ue s qu’implique la signature de son contrat de trois ans et demi ? Jusqu’à présent, il a choisi le silence. Avant de parler, l’ancien attaquant de Manchester City préfère prendre du recul. Accumuler des impressions. Jouer, Jaune Jaune Rouge d’abord. Ces deux derniers jours, il s’est entraîné avec le groupe. Christoph Daum, son entraîneur allemand, a même choisi de l’emmener au vert, cet après-midi, à Samsun, au bord de la mer Noire. L’ancien Parisien partagera sa chambre avec Onders Turaci, un arrière droit, international turc né à Liège, arrivé l’été dernier du Standard. Le seul francophone de l’effectif. Anelka jouera-t-il dès demain ? Daum laisse planer un suspense : « Une fois à Samsun, je déciderai. Je regarderai dans ses yeux et, là, je comprendrai s’il est prêt ou non à jouer. » Parce qu’il n’a fait que courir depuis un mois, l’attaquant s’estimait, hier, trop court pour apparaître sur le terrain de Samsunspor. Il s’imagine plus entrer en jeu contre Istanbulspor, dans neuf jours, à domicile. Au plus tard, face aux Espagnols de Saragosse, le 17 février, en Coupe de l’UEFA. Une question, en attendant : comment Daum fera-t-il jouer la nouvelle star ? Le coach avait commencé la saison dans un 4-3-1-2 avec un seul milieu défensif et, devant, un duo Marcio Nobre - Pierre Van Hooijdonk. L’équipe laissait trop d’espaces et de cette faiblesse avait découlé un cauchemar chez Manchester United (2-6), en Ligue des champions. Le 3 novembre, à Lyon (2-4), toujours en C 1, Daum était passé à un 4-4-1-1 plus compact, avec deux milieux récupérateurs. L’équipe y a trouvé une assise… mais perdu un attaquant. Devant Alex, le meneur de jeu brésilien, ne reste plus que son compatriote Marcio Nobre. Or, cet ancien joueur de Cruzeiro est difficilement contestable, au regard de ses onze buts en Championnat cette saison. Depuis plusieurs jours, la presse stambouliote dissèque le casse-tête de Daum : pour intégrer Anelka dans le onze de départ faut-il sacrifier l’efficace Nobre ? Ou faut-il conserver le Brésilien mais revenir à l’incertain 4-3-1-2 du début de saison ? Et Van Hooijdonk, écarté depuis deux mois, va-t-il rester encore longtemps en marge de l’équipe ? Avant-hier, l’entraîneur allemand a apporté son éclairage : « J’ai recueilli beaucoup d’informations sur Anelka. Il est meilleur que Nobre, plus agile, plus mobile. Je ne néglige pas non plus Van Hooijdonk. En fait, je vais jouer avec deux attaquants. Anelka jouera avec Nobre. Après, on verra… » On verra comment Anelka va s’adapter à une équipe réputée pour sa qualité sur coups de pied arrêtés et son impact aérien. On verra également, sorti du stade, comment Anelka fera face au traitement oppressant des médias, qui pourrait lui rappeler Madrid. Un avant-goût ? Une page entière, ici, sur les frasques du Français depuis le début de sa carrière. Un énorme titre, là, sur toute la largeur : « Anelka, le cupide. » Et ce long récit, dans un autre journal, sur la façon dont se serait dénoué le transfert, dimanche dernier : ce jour-là, à 19 h 30, à Paris, Hakan Bilal Kutlualp, le responsable du recrutement, claque la porte des discussions et prend la route de l’aéroport du Bourget, où l’attend un avion privé. Sur le chemin, il reçoit un coup de fil d’un conseiller du joueur, qui lui aurait dit : « Faites demi-tour, on accepte toutes vos conditions. » Au journal, le dirigeant turc a expliqué que cette stratégie de rupture, à la veille de la clôture du mercato, relevait d’un simple bluff, faisant ainsi passer Anelka et son clan pour des négociateurs légers… « Quand le club en aura marre d’Anelka, la presse le massacrera, comme elle l’a fait avec d’autres stars », prévient un initié. Le feuilleton n’a pas commencé. Mais du président à l’entraîneur, en passant par la star française, s’avancent déjà des personnages épicés. « J’aime la difficulté », nous avoua Nicolas Anelka, un jour de mai 2001. Si c’est toujours le cas, il devrait adorer Fenerbahçe. Noir Bleu Noir MEHMET PASHA ne connaîtra jamais Nicolas Anelka. Il y a trois siècles, quand ce grand vizir méditait sur l’avenir de l’Empire ottoman, sans doute ignorait-il que son petit palais érigé sur la rive asiatique du Bosphore deviendrait un jour le premier toit stambouliote d’un footballeur de Trappes. En 2005, le Bosphorus Palace est un hôtel de charme à l’atmosphère vénitienne, où les lustres dorés pendent aux plafonds ciselés. Ici, il y a quatorze chambres, pas plus, et la plus chère, la Suite Deluxe, est à 450 euros la nuit. Dans la sienne, la nouvelle « star mondiale » de Fenerbahçe – dixit son président, Aziz Yildirim – passe son temps libre à y regarder des DVD. « Je n’ai pas eu le temps d’emmener autre chose », sourit-il. Hier, à la fin d’une matinée pluvieuse, Anelka est parti visiter des maisons. Bientôt, il se sentira habitant d’Istanbul, au milieu de 17 millions d’âmes. Mais en choisissant de poursuivre sa carrière chez le leader du Championnat turc, le Français, âgé de vingt-cinq ans, a-t-il vraiment conscience de la planète où il vient de poser ses crampons ? C’est une question que vous lancent les gens d’ici, avec un sourire entendu. « Depuis une semaine, ce transfert a relégué la politique au second plan », s’amuse à raconter ce restaurateur de la vieille ville. Lundi dernier, lors de la présentation du buteur, Murat Ozaydinli, le viceprésident de Fenerbahçe, a résumé l’affaire d’une de ces petites phrases dont la Turquie raffole. « La signature de Nicolas Anelka est le jour le plus important dans l’histoire de notre club ! », a-t-il clamé, assis à côté de sa recrue. Anelka ou le « jour le plus important » dans l’histoire du club le plus populaire du pays. Créé en 1907, Fenerbahçe, l’équipe de la partie asiatique d’Istanbul, revendique 20 millions de supporters à travers la Turquie. Le président, Aziz Yildirim, a fait fortune dans la construction immobilière. Depuis 1998, cet homme, l’un des plus puissants de la mégapole turque, inonde Fenerbahçe de ses dollars : le club, côté en bourse depuis un an, affiche un budget proche des 75 millions d’euros. Dans la galaxie Fenerbahçe, Aziz Yildirim ne souffre aucune opposi- tion. Et piétine les scrupules. Lors de la saison 2002-2003, exaspéré par les résultats de l’équipe, qui finira le Championnat à la 11e place, il avait cessé de payer les joueurs… C’est lui qui est soupçonné de manipuler les leaders des supporters ultras pour aller intimider, jusque chez eux, les joueurs qu’il juge un peu trop contrariants. C’est lui qui fut accusé de corruption, la saison passée, par Mircea Lucescu, alors entraîneur d’un Besiktas qui se fera souffler le titre par Fenerbahçe… Pour Aziz Yildirim, la venue d’Anelka est un pari décisif. S’il le gagne, il deviendrait un Florentino Perez local et le joueur, son « Galactique ». « L’objectif est de vendre plus de maillots que Beckham », a d’ailleurs annoncé son vice-président. Dans les échoppes d’Istanbul, le maillot jaune et bleu se vend autour de 40 euros et il s’écoule déjà en quantité. Lundi dernier, Aziz Yildirim n’assistait pas à la présentation d’Anelka. Il se trouvait au centre d’entraînement pour y avertir fermement les nouveaux coéquipiers de « Nico » : « Si vous me faites le même coup qu’avec Ortega, je vous vire tous ! » 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 L’OM veut se ranger LFP La répartition des droits télé au programme La nomination de Thierry de La Brosse au directoire est destinée à mettre fin à la guerre des clans au sein du club. MARSEILLE – de notre envoyé spécial DEPUIS MERCREDI, Thierry de La Brosse est membre du directoire et directeur général de l’Olympique de Ma rseil le. Cette nomi nat ion marque, de la part de Robert LouisDreyfus, une volonté claire de mettre fin aux soubresauts qui agitent le club depuis la démission de Christophe Bouchet de la présidence, en novembre. « C’est une bonne nouvelle pour l’OM, assure Pape Diouf, qui reste président du directoire. Il était temps qu’il y ait une clarification puisqu’à tort ou à raison, on nous reprochait d’avoir deux pouvoirs parallèles à la tête du club. De l’extérieur, notre image était très floue. Beaucoup d’institutions s’en sont ému, à commencer par la Ligue. Cela a été donc une bonne analyse de la part de Robert Louis-Dreyfus d’avoir compris que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. Thierry de La Brosse est là pour remettre en marche la machine administrative, sur le plan du commercial, du marketing. L’homme a par ailleurs démontré sa capacité à gérer, il est courtois, dispose du sens du dialogue. Avec lui, le club devrait retrouver la sérénité perdue ces dernières semaines. » La guerre était, en effet, déclarée depuis plusieurs semaines entre l’équipe Bouchet et celle de Vivian Corzani (membre démissionnaire du conseil de surveillance) et Louis Acariès. Avec des effets qui ont fini par inquiéter la Ligue, ainsi que le maire, Jean-Claude Gaudin. Ce dernier constate ce qu’il considère être une tentative de noyautage de l’OM par Renaud Muselier, son premier adjoint, après les arrivées au club (au conseil de surveillance) de Régis Rebuffat (avocat) et Pierre Dantin (universitaire dans le domaine sportif). En début de semaine, Pape Diouf, lui avait fait savoir que si rien n’était fait pour pacifier la situation, il était prêt à remettre sa démission au conseil de surveillance mercredi. Faire cesser les luttes d’influence entre fidèles de Christophe Bouchet et proches de Vivien Corzani : telle semble être la première mission confiée à Thierry de La Brosse, nouveau directeur général de l’Olympique de Marseille. (Photo Jérôme Dominé) Acariès : « Je suis là et je vais l’être encore plus » Robert Louis-Dreyfus a donc arbitré. Thierry de La Brosse, déjà membre du conseil de surveillance, prendra ses fonctions lundi en tant que directeur général, poste qui était occupé par Vivian Corzani. Cette redondance devrait prendre fin en juin prochain avec le départ de Corzani, précédé vers la sortie par les membres de l’équipe Bouchet. Ces licenciements seront traités par Thierry de la Brosse. Les protagonistes internes de la guerre des clans sont donc en passe d’être écartés. Quant à Louis Acariès, qui a été nommé représentant de l’actionnaire principal au conseil de surveillance, il s’étonne que l’on puisse affirmer que son audit a été brutalement interrompu : « Je ne sais pas pourquoi on annonce cela, dit l’ancien boxeur, appelé en novembre par Robert Louis-Dreyfus. Il n’y a rien qui s’arrête. Je suis là et je vais l’être encore plus. Dans quel but ? Afin qu’il n’y ait plus de crise. Ce n’est pas parce que on a pris des médicaments que l’on n’a plus de fièvre. Il faut aller chercher la cause. J’ai mon idée là-dessus. » Un parcours éclectique DOMINIQUE ROUSSEAU (avec S. Ta) I COMMISSION DE DISCIPLINE. – La commission de discipline de la Ligue entendra, jeudi prochain, le rapport d’instruction sur les incidents du match AC Ajaccio-Bastia du 15 janvier, et a convoqué dirigeants et responsables de la sécurité. En proie à de sérieux soucis financiers, Bastia a surpris tout le monde en recrutant quatre joueurs. Explications du président. BASTIA – de notre envoyé spécial LUNDI, lors de la réunion de l’Union des clubs professionnels français (UCPF) qui s’est tenue à Paris, Louis Multari, le président de Bastia, s’est gentiment fait raillé par ses collègues de Ligue 1. « Ils voulaient tous savoir comment j’avais fait pour recruter quatre joueurs au mercato, s’amuse-til, alors que mon club est interdit de recrutement onéreux par la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion). Ils m’ont même demandé si j’avais sorti mon chéquier personnel. » Le président bastiais n’a pas non plus payé ses joueurs en charcuterie corse ou en clémentines. En proie à de sérieux problèmes financiers, peinant à trouver des sponsors depuis le début de l’année, victime d’un déficit d’image et d’un redressement fiscal, Bastia a réalisé le plus beau et spectaculaire recrutement hivernal de la L 1 avec l’arrivée de Stéphane Ziani, Bernt Haas, Malek Cherrad et Christian Karembeu. À la grande fierté de Louis Multari, chef d’entreprise, qui s’est expliqué sur cet étonnant recrutement, sans toutefois entrer dans les détails chiffrés. Il a d’abord balayé l’hypothèse selon laquelle les dirigeants bastiais auraient utilisé l’argent des droits de télévision, qu’ils n’ont pas encore. Cet été, le Sporting devrait, en effet, toucher un peu plus de 16 millions d’euros, une somme très intéressante puisqu’elle représente l’actuel budget du club. Des primes en cas de maintien ? « On a utilisé l’argent qu’on avait, assure le patron du Sporting. La DNCG surveille tout ce qu’on fait, elle nous a interdit de recruter de manière onéreuse. Et les contrats ont été validés. » Bastia n’a effectivement plus le droit à l’erreur depuis que son fonctionnement a été épluché par le juge Courroye, qui a mené l’enquête sur l’affaire Pieri. Selon son président, le club corse avait encore un peu d’argent dans les caisses et une marge de manœuvre intéressante pour recruter plusieurs joueurs en janvier. « L’été dernier, nous avons fait une économie de 25 % sur la masse salariale par rapport aux prévisions budgétaires, explique-t-il. Après deux mois de compétition, je ne pensais pas devoir utiliser cet argent économisé. » Mais la situation sportive s’est gâtée. « J’ai donc eu recours à ces 25 % pour recruter, poursuit Multari. Mais si les joueurs n’avaient pas consenti de gros efforts financiers, on n’aurait pas pu les prendre. » Notamment Christian Karembeu, qui aurait pu toucher quatre fois plus en acceptant les propositions salariales du Paris-SG ou de Rennes. Mais le joueur avait promis, dès 1997, qu’il terminerait sa carrière sur l’île de Beauté. Promesse tenue. Pour Cherrad, le club a décidé de miser sur la durée en le faisant signer deux ans et demi. Ziani et Haas sont là pour cinq mois sans option d’achat. Mais tout ce petit monde n’a pas couru au secours du club uniquement pour la beauté de l’île et la sympathie des dirigeants. Il semblerait que, lors des nombreuses discussions qui ont précédé ces signatures, les dirigeants bastiais aient évoqué la possibilité d’offrir des primes aléatoires en cas de maintien. Ce qui se fait dans beaucoup de clubs de L 1. « Et puis on aussi résilié le contrat de Kvarme, rappelle le président. Finalement, ça ne fait que trois nouveaux joueurs. Mais le plus important, c’est qu’ils nous aident à nous maintenir. » Parce que ça, ça vaut (presque) tout l’argent du monde. GUILLAUME DUFY Paris-SG - Lens en noir et blanc LE PARIS-SAINT-GERMAIN et Lens, adversaires lors de la 25e journée de Ligue 1, ne porteront pas leurs couleurs habituelles dimanche, au Parc des Princes, mais des tenues intégralement blanches pour les Parisiens et noires pour les Lensois dans le cadre de la campagne contre le racisme lancée par Thierry Henry. À l’échauffement, les joueurs porteront un sweat-shirt barré du slogan « Stand up, speak up » (1) et des spots de sensibilisation seront diffusés sur les écrans géants du Parc. « C’est une bonne initiative, assure José Pierre-Fan- fan, le capitaine du PSG et ancien Lensois. Le racisme est l’une des plus grandes bêtises de l’homme. Si nous, par notre biais, on peut essayer de temps en temps de communiquer, c’est quelque chose de bien. Au Parc, on ne le voyait pas trop la saison passée mais, cette année, on entend de nouveau des bruits qui émanent des supporters, des bruits de singe notamment. On est tous des hommes, personne n’a choisi sa couleur de peau. Alors si on peut faire passer un message en jouant au football, je pense que c’est une bonne chose. » Pendant la rencontre, des bracelets noir et blanc, symbole de cette campagne, seront également mis en vente au Parc des Princes. Selon un communiqué de l’équipementier Nike, à l’origine de l’initiative des maillots noirs et blancs, « les sommes recueillies seront reversées à la fondation du Roi Baudouin pour le financement de projets de lutte contre le racisme dans le football ». – D. D. (1) « Levez-vous, exprimez-vous » EN DIRECT DE LA LIGUE 1 TOULOUSE Stéphane Dalmat, absent depuis le 8 octobre (fracture du pied), pourrait réintégrer le groupe à Lyon. Suarez (cuisse) et Eduardo (tendon) devraient être forfait. Aubey (cheville) et Sirieix (tibia) ne se sont pas entraînés hier, mais Mombaerts est confiant à leur sujet. Ludovic Clément, Dao et Lièvre sont suspendus. – N. S. ture au mollet. Sylvain N’Diaye (déchirure musculaire) poursuit sa convalescence. Nasri a repris l’entraînement mais devrait être trop juste pour jouer contre Rennes. Fiorèse a longuement discuté avec son entraîneur, hier. « Il est très mobilisé pour revenir dans le groupe », a assuré Troussier. – H. F. AC AJACCIO NICE Dalmat de retour ? Blessé contre Bastia (1-0), Laurenti retrouve le groupe. Collin (arthroscopie du genou droit) sera indisponible pendant trois à quatre semaines. Chapuis (microfracture du cou-depied) a passé un examen IRM de contrôle. Il devrait reprendre en début de semaine prochaine. – D. F. AUXERRE Cool (cuisse), définitivement rassuré, tiendra sa place contre Saint-Étienne. Kaboul est en phase de reprise active. Seuls Lachuer et Radet sont encore à l’infirmerie. – R. R. BORDEAUX Roux est malade et Cohade suspendu contre Bastia. Jemmali est victime d’une gastro-entérite, comme Rool la veille. De retour à l’entraînement, il devrait être apte à jouer demain. – L. L. LILLE À l’exception de Landrin et Dante (reprise), l’ensemble de l’effectif est sur pied, y compris Odemwingie, absent depuis début janvier (astragale), qui s’est entraîné normalement. Tavlaridis et Vitakic seront suspendus demain. – M. B. Blessé à la cheville gauche hier, lors d’une opposition, Jankauskas est très incertain contre Metz. Vahirua (épaule et dos) est opérationnel. – Ja. G. SAINT-ÉTIENNE Entraînement à la carte. Compan, en délicatesse avec ses ischio-jambiers, a été laissé au repos. – J.-Y. D. LYON SOCHAUX Wiltord a participé à l’ensemble de la séance hier. Ben Arfa, qui a repris l’entraînement collectif, passera aujourd’hui une radiographie de contrôle de sa clavicule cassée. – C. C. Après Souleymane Diawara et Lavie mercredi, c’était au tour de Santos de rester au repos pour une gastro-entérite, hier. Diawara a repris la préparation, tout comme Ilan, qui ne souffre plus de sa contracture à la cuisse. Daf (coup sur le tibia) est resté aux soins. – C. M. MARSEILLE Hemdani soigne toujours sa contrac- Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 49 24 13 10 1 31 2. Lille 44 24 12 8 4 30 3. Monaco 42 23 11 9 3 34 4. Auxerre 41 24 12 5 7 34 5. Marseille 41 24 12 5 7 30 6. Toulouse 35 24 9 8 7 26 7. Sochaux 34 24 9 7 8 30 8. Rennes 32 24 9 5 10 25 9. Bordeaux 31 24 6 13 5 26 10. Saint-Étienne 30 23 6 12 5 27 11. Paris-SG 30 24 6 12 6 25 12. Metz 29 24 7 8 9 21 13. Lens 28 24 6 10 8 23 14. Nice 28 24 6 10 8 28 15. Nantes 26 24 6 8 10 20 16. Caen 24 24 5 9 10 18 17. AC Ajaccio 22 23 4 10 9 18 18. Bastia 22 24 5 7 12 18 19. Strasbourg 21 23 4 9 10 21 20. Istres 17 24 2 11 11 14 c. — 12 16 20 24 22 22 23 27 22 20 26 30 25 33 24 37 26 31 31 28 Diff. — +19 +14 +14 +10 +8 +4 +7 -2 +4 +7 -1 -9 -2 -5 -4 -19 -8 -13 -10 -14 STRASBOURG Pour la première fois de la saison, Duguépéroux disposait d’un effectif au complet, avec Mouloungui et Mphela, buteurs la veille avec les stagiaires contre Fribourg (2-3), en amical. – M. K. VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Les bons comptes de Multari Bleu Rouge LIGUE 1. – Un match ferme et 1 avec sursis : Seck (AC Ajaccio), Uras (Bastia). Un match de suspension ferme : Cohade (Bordeaux), A. Diarra (Lens), Juninho (Lyon), Pitau (Sochaux), Cobos (Nice), Jankauskas (Nice), Jarjat (Nice), Eduardo Costa (Marseille), Tavlaridis (Lille), É. Didot (Rennes), L. Clément (Toulouse). LIGUE 2. – Un match de suspension ferme : Hatchi (Grenoble), Danic (Grenoble), Bridonneau (Guingamp), B. Robert (Guingamp), Carotti (Montpellier), Godemèche (Montpellier), Bougherra (Gueugnon), Levrat (Gueugnon), Ngambi (Gueugnon), Lucau (Le Mans), L. Diarra (Le Havre), Mandanne (Le Havre), A. Soumaré (Le Havre), A. Diane (Reims), Dobo (Créteil), A. Clément (Amiens), M. Leroy (Amiens), Colleau (Amiens), Facciuto (Niort). Jaune Bleu Jaune I LES CONTRATS DE NAKATA ET DAHOU HOMOLOGUÉS AUJOURD’HUI ? ––Pape Diouf est revenu hier sur les homologations de contrats de Koji Nakata (recrue) et Karim Dahou (retour de prêt) remises en questions par la commission juridique de la Ligue. L’OM aurait en effet daté les contrats du 1er février et non du 31 janvier, jour de clôture du mercato. Le président du directoire de l’OM se montre confiant : « J’ai eu des contacts avec des membres de la Ligue qui m’ont dit comprendre notre argumentation. Pour Nakata, puisqu’il était en fin de contrat au 31 janvier, nous avons fait démarrer son contrat au 1er février afin de ne pas risquer de conflit avec son club (Kashima Antlers). Ce dernier aurait pu nous attaquer auprès de la FIFA (Fédération internationale) si on avait démarré son contrat le 31 janvier, puisque Nakata lui appartenait encore. Quant à Dahou, il ne s’agit pas d’un problème de date mais de plafond de rémunération. Nous allons procéder à un réajustement. J’ai bon espoir que ces deux contrats soient homologués demain (aujourd’hui). » – D. Ro. I PARIS-SG : LES SUPPORTERS N’ENCOURAGERONT TOUJOURS PAS. – Hier, au Camp des Loges, les représentants des associations de supporters du Paris-SG ont expliqué à Vahid Halilhodzic, Lorik Cana et Modeste M’Bami les raisons pour lesquelles ils maintenaient leur grève des encouragements. « On a écouté ce qu’ils avaient à nous dire, a déclaré Cana, presque soulagé, à l’issue de la réunion. Ils nous ont expliqué que ce n’était pas dirigé contre nous. » « Notre volonté n’est pas de traumatiser les joueurs », a confirmé « Alex », des Tigris. Depuis PSG-Metz (3-0), le 18 décembre, les supporters parisiens ont décrété une grève des encouragements et réclament les démissions du président Francis Graille et du responsable de la sécurité, Jean-Pierre Larrue. – D. D. Noir Noir Thierry de La Brosse (49 ans), né à Neuilly-sur-Seine, marié, deux enfants, est diplômé en marketing international. Il a occupé les postes de directeur des relations extérieures, directeur général, PDG dans la publicité (FCA !), l’alimentaire (groupes Cointreau, Mumm), l’industrie du film (laboratoires et studios Éclair, Société européenne de doublage, Cinram France, Vidéo Pouce SA). Il a également été président du Drugstore Publicis. Depuis 2004, il dirige la société Somagède. En tant que membre du conseil de surveillance depuis deux ans, Thierry de La Brosse est le seul dirigeant du club actuellement éligible au conseil d’administration de la Ligue, en remplacement de Christophe Bouchet. Le conseil d’administration de la Ligue du football professionnel (LFP), qui se réunit ce matin, va adopter la répartition des 600 millions d’euros annuels promis par Canal +, lors de chacune des trois prochaines saisons. Une formalité, car les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 se sont déjà mis d’accord, le 31 janvier. Au menu également : l’introduction d’une partie de droits d’image dans la rémunération des joueurs, les problèmes de calendrier pour la saison prochaine ou encore la protection des terrains en hiver. Un hommage sera sans doute rendu à Claude Simonet, le président de la Fédération, qui assistera à son dernier conseil d’administration de la Ligue avant de tirer sa révérence, le 12 février. – E. M. 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE Avec Trezeguet, sans Pires Le sélectionneur a décidé de rappeler le buteur de la Juve mais de se passer du Gunner contre la Suède, mercredi. LES CHEVEUX COUPÉS, le teint hâlé, Raymond Domenech semble débuter l’année du bon pied. Après avoir noté qu’il demeurait « sur un siège éjectable » en s’amusant de la précarité de celui sur lequel il s’apprêtait à s’asseoir et présenté « des vœux égoïstes pour une belle année 2005 et 2006 », le sélectionneur a, selon lui, pris une bonne résolution : « Comme j’ai l’impression d’avoir dépensé beaucoup d’énergie par le passé à parler de ceux qui n’étaient pas sélectionnés, je ne vais plus parler que de ceux qui le sont. Ce sera plus simple pour tout le monde. » Cela lui a surtout permis de ne pas justifier ses choix. Il en existe pourtant un qui prête à débat : celui de ne pas retenir Robert Pires pour affronter la Suède mercredi prochain. Le Gunner avait déjà été écarté en novembre, contre la Pologne (0-0). Mais il ne se montrait alors guère performant avec Arsenal. Ce n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui, où il s’impose comme le quatrième meilleur buteur de Premier League (11 buts). Le plus capé des Bleus encore sélectionnable (79 sélections, 14 buts) paye sans doute ses dernières performances décevantes sous le maillot bleu et ses relations tendues avec le sélectionneur. « Je n’ai pas besoin de justifier un choix d’équipe, a encore évacué ce dernier. Tout le monde peut penser qu’il ne s’agit pas du meilleur. Mais à un moment donné, il faut que quelqu’un choisisse. C’est moi. Et ce choix, je l’assume. » Dès lors, se pose la question de l’avenir de Pires en équipe de France. Car, dans la hiérarchie des milieux gauche visiblement établie par Raymond Domenech, le Gunner est aujourd’hui devancé, tout comme Rothen (convalescent), par Malouda. Le Lyonnais doit d’ailleurs sans doute plus sa sélection à sa première période contre la Pologne (0-0) – la meilleure que la France ait livrée en 2004 –, qu’à sa forme du moment. Il en va de même du polyvalent Meriem, auteur d’une rentrée prometteuse contre les Polonais. « Mais je veux les revoir dans un autre contexte », explique Domenech, égale- ment ravi de constater que Dhorasoo « confirme en Italie tout le bien que je pensais de lui ». Bien que présenté sur la liste comme milieu défensif axial, le Milanais peut, lui aussi, évoluer à gauche. Il occupe d’ailleurs ce poste en club, mais dans un milieu à trois récupérateurs, plus un meneur (Kaka). Au regard des possibilités offertes à Domenech, peut-on pour autant conclure avec certitude que Pires n’a plus de futur en sélection ? Cela semble prématuré. Rien n’indique, en effet, que le Gunner ne sera pas rappelé pour les matches de qualification, fin mars. Profitant d’une hécatombe, Dacourt et Silvestre l’ont bien été après leur Euro calamiteux. Le sélectionneur a d’ailleurs rappelé, hier, que « la porte n’est pas fermée ; pas plus qu’il n’y a de liste noire. Celle des joueurs présélectionnés va bouger à chaque match. Car je n’attends qu’une chose : que la trentaine d’absents me mettent en difficultés en me prouvant qu’ils sont meilleurs que ceux qui sont là ». C’est à nouveau le cas de Trezeguet. Comme Zebina, déjà appelé contre l’Irlande et Chypre, le buteur de la Juve n’a pas encore débuté avec les A sous la direction de Domenech. Son dernier match en sélection remonte au quart de finale de l’Euro portugais (0-1, le 25 juin 2004, face à la Grèce). Les 20 Bleus pour France-Suède Mercredi 9 février, à Saint-Denis, au Stade de France, 21 heures, TF 1. 2 16 Barthez (Marseille, 33 ans/73 sélections), 23 Coupet (Lyon, 32/10). BERNARD LION I DOMENECH SOUTIENT LES OTAGES FRANCAIS. – Avant de s’expliquer sur sa liste, le sélectionneur a tenu à manifester son soutien à Florence Aubenas, journaliste à Libération et à Hussein Hanoun, son guide interprète, disparus en Irak, il y a un mois. « Même si ce n’est pas le lieu, ni le moment et que je m’occupe de ma liberté, il faut penser aussi à celle des autres », a commenté Domenech. 6 14 Abidal (Lyon, 25/1), 14 Evra (Monaco, 23/5), 5 Gallas (Chelsea, ANG, 27/26), 19 Givet (Monaco, 23/6), 15 Squillaci (Monaco, 24/6), 2 Zebina (Juventus Turin, ITA, 26/0). 6 6 8 Giuly (FC Barcelone, ESP, 28/13), 12 Henry (Arsenal, ANG, 27/69), 11 Luyindula (Marseille, 25/4), 7 Malouda (Lyon, 24/1), 9 Saha (Manchester United, ANG, 26/8), 20 Trezeguet (Juventus Turin, ITA, 27/55). « Lorsqu’il ne m’avait pas appelé pour le match contre la Pologne en invoquant des choix sportifs, je l’avais admis car mes prestations n’étaient pas bonnes à l’époque. Là, avant l’annonce de la sélection, j’ai pu lire un peu partout que j’avais retrouvé mon niveau. Apparemment, lui ne le pense pas. Je suis évidemment déçu mais je reste philosophe. » – P. M. LE CALENDRIER DES BLEUS G Jonathan ZEBINA (Juventus Turin) : « Cette convocation me fait très plaisir. Sans être présomptueux, je crois qu’elle est logique. Je suis titulaire à la Juve, on est en tête du Championnat italien. Je suis dans l’une des meilleures formes de ma vie. Mes convocations chez les Bleus se comptent sur les doigts de la main. Et je n’ai encore jamais joué dans la grande équipe de France. Si ça arrivait contre la Suède, ce serait un grand bonheur. L’émotion sera au rendez-vous. J’ai déjà vingt-six ans. Ce qui fait que je savoure pleinement cette reconnaissance. Je pense avoir emprunté le bon wagon chez les Bleus. C’était le moment ou jamais. Des matches décisifs vont arriver. – Y. Ri. Mercredi 9 février : France-Suède (amical). Samedi 26 mars : France-Suisse (à SaintDenis, qualifications CM 2006). Mercredi 30 mars : Israël-France (qualifications CM 2006). Samedi 3 septembre : France - Îles Féroé (qualifications CM 2006). Mercredi 7 septembre : Eire-France (qualifications CM 2006). Samedi 8 octobre : Suisse-France (qualifications CM 2006). Mercredi 12 octobre : France-Chypre (à Saint-Denis, qualifications CM 2006). VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge PAGE 8 Bleu Rouge Robert Pires (à gauche) et David Trezeguet ne se croiseront pas en équipe de France, comme ici lors de France-Israël (3-0), en octobre 2003, du moins pour affronter amicalement la Suède. (Photo Pascal Rondeau) Jaune Bleu Jaune I LES DIX-HUIT ESPOIRS RETENUS. – Voici la liste des Espoirs français convoqués par René Girard pour affronter la Suède en match amical, à La Roche-sur-Yon, le mardi 8 février (20 heures). Gardiens : J. Gavanon (Marseille), Thébaux (Nantes). Défenseurs : Aubey (Toulouse), Berthod (Lyon), G. Bourillon (Rennes), Ebondo (Toulouse), Faty (Rennes), Sagna (Auxerre), Zubar (Caen). Milieux de terrain : J. Clément (Lyon), Clichy (Arsenal, ANG), Debuchy (Lille), É. Didot (Rennes), Faubert (Bordeaux), Toulalan (Nantes). Attaquants : Bergougnoux (Lyon), Briand (Rennes), Gigliotti (Monaco). I MEXÈS EST PASSÉ DEVANT LE TAS. – Philippe Mexès, accompagné de son conseil et de son avocat, s’est rendu devant le Tribunal arbitral du sport, à Lausanne (Suisse), dernier degré de juridiction, la semaine dernière. Le défenseur de l’AS Rome était venu plaider dans le conflit qui l’oppose à son ancien club, l’AJ Auxerre, représenté par son président, Jean-Claude Hamel, mais seulement en qualité de témoin, cette audience ne concernant que la sanction sportive infligée par la FIFA au défenseur, à savoir six semaines de suspension pour rupture unilatérale de contrat l’été dernier. Sans aucun autre recours possible, l’arrière de l’AS Rome sera fixé sur la durée définitive ou non de sa suspension au plus tard la semaine prochaine. À noter que la seule requête du club bourguignon concerne le montant de l’indemnité financière qui lui sera accordée dans le cadre de ce que Guy Roux considérait hier encore comme « un kidnapping ». – R. R. Noir Noir « Après avoir vécu des mois sans l’équipe de France, je suis vraiment content d’être convoqué, même s’il s’agit d’unmatch amical. Ce match peut me servir à connaître un peu plus l’équipe. Physiquement, je me sens bien. Je ressens un peu de fatigue, ce qui est normal puisque je viens d’enchaîner cinq matches d’affilée. Les Bleus me manquaient. Cela me fait vraiment très plaisir de revenir dans une nouvelle équipe, pour cette nouvelle aventure. Le coach (Raymond Domenech) est venu à Turin cette semaine (mercredi), mais nous n’avons pas eu le temps de discuter. À lui de voir, de faire ses choix, même si je connais sa ligne de conduite pour l’avoir connu chez les Espoirs. Je n’ai pas non plus discuté avec Ibrahimovic de ce match. Nous verrons cela demain, au vert. Je sais seulement qu’il s’agira d’une rencontre compliquée face à une bonne équipe de Suède. » – J. L.F. passe normalement, je changerai au moins quatre joueurs à la mi-temps, a en effet promis Domenech. Comme le nombre de remplacements est désormais limité à six en amical, deux des vingt joueurs se retrouveront en tribune. « Quelques-uns doivent apprendre à y aller, estime le sélectionneur. Car c’est là qu’on apprend aussi sur les gens. » 17 Dacourt (AS Rome, ITA, 30/21), 13 Dhorasoo (Milan AC, ITA, 31/3), 6 Mavuba (Bordeaux, 20/2), 10 Meriem (Bordeaux, 25/1), 18 Pedretti (Marseille, 24/18), 4 Vieira (cap., Arsenal, ANG, 28/76). Pires : « Je reste philosophe » Trezeguet : « Les Bleus me manquaient » Un des grands attraits de cette préparation amicale contre la Suède pourrait ainsi résider dans la reconstitution du duo Henry-Trezeguet. « Comme ils n’ont plus joué ensemble depuis l’ancienne génération et Zidane, il apparaît donc évident qu’il y a un équilibre à trouver. Mais c’est à eux de trouver leur place. » Un maximum de joueurs pourraient en trouver une contre la Suède. « Si tout se 9 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL COUPE DE LA LIGUE Rendez-vous avec l’histoire UEFA Le 30 avril, face à Strasbourg, le Stade Malherbe de Caen disputera sa première finale de Coupe nationale. NYON – CAEN – DANS TROIS MOIS, le Stade Malhe r b e, b ri ll a nt v a inq u e u r d e l’AS Monaco (3-1), mercredi soir, s’offrira le luxe d’une première participation à une finale de Coupe nationale, en l’occurrence celle de la Coupe de la ligue. Une apothéose qui fait déjà la fierté de toute une ville et de sa région. « Le Stade Malherbe n’avait jamais connu ce niveau, s’enthousiasme Jean-François Fortin, le président caennais. Avant la demi-finale, on nous donnait perdant à 100 contre 1 mais ce résultat n’est pas usurpé. » L’histoire retiendra tout de même que les Caennais ont battu les vice-champions d’Europe pour la deuxième fois de la saison (ils avaient gagné 1-0 lors de la 3e journée de L 1) sans que leur succès ne laisse planer le moindre doute. « Jamais nous n’aurions imaginé un tel scénario, concède Anthony Deroin, auteur de deux passes décisives. Eux non plus, d’ailleurs. À la fin du match, on s’est échangé quelques mots. Je crois que les Monégasques étaient vexés. Ce n’est jamais agréable de perdre à la campagne... Nous n’avons pas eu le temps de fêter notre victoire. Ce matin (hier matin), on a simplement revu quelques images. C’était prenant. Se qualifier pour cette finale, c’est tout de même quelque chose. Cela fait sept ans que je suis dans ce groupe. Jusqu’à présent, nous n’avions rien fait en Coupe. On passait pour des bons à rien. Quelle belle récompense. Pour nous, c’est énorme. Môme, j’avais vu le dernier match en Coupe d’Europe. Ce match était resté en travers de la gorge de beaucoup de Caennais. Les petits vieux nous en parlent encore. Retrouver l’Europe, ce serait vraiment le top. » Sur le plan financier, cette place en finale représente également une aubaine pour Caen, l’un des budgets CAEN. – Mercredi, face à Monaco (3-1), les Caennais (de g. à dr. Dugardein, Planté, Hengbart, Lemaître, Dufer, Faye, Watier) ont laissé exploser leur joie. Cette saison, ils sont les seuls à avoir infligé deux défaites à l’ASM hors de ses bases. (Photo Stéphane Mantey) I NATIONAL (23e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, 19 heures : Bayonne (9) Tours (2). I ESPAGNE (Coupe, quarts de finale). – Match aller, MERCREDI : Numancia - Atl. Madrid : 0-0 ; matches retour, MERCREDI, OSASUNA - FC Séville : 3-1 (aller : 1-2) ; BETIS SÉVILLE - Gramanet (D 3) : 4-3 (aller : 2-2) ; HIER, Valladolid (D 2) - ATHL. BILBAO : 0-1 (aller : 2-3). Le match retour Atl. Madrid - Numancia sera joué le mercredi 16 février. Les demi-finales auront lieu le mercredi 20 avril (aller) et le mercredi 11 mai (retour). I ITALIE (22e journée, match décalé). – HIER, Bologne - Parme : 3-1. Buts. – BOLOGNE : Sussi (55e), Amoroso (72e), Bellucci (90e + 4) ; PARME : Sorrentino (87e). À l’issue de ce match, Bologne est 9e avec 30 points et Parme est 17e avec 22 points. I PAYS-BAS (20e journée, matches avancés). – AUJOURD’HUI, Willem II (13) - NEC Nimègue (14), De Graafschap (16) - Feyenoord (4). RODRIGUEZ, L’ATTENTE ASSOUVIE LA TÉNACITÉ d’Alain Dalan a fini par payer. Un an de demi après une première approche, le président clermontois est revenu solliciter Bruno Rodriguez. Malgré son changement de statut : à Lens à l’époque, nulle part début janvier. Le dirigeant se dit satisfait d’avoir déniché « un tempérament », « quelqu’un qui apporte une grande expérience », après Corentin Martins, qui n’a joué que deux matches cette saison, avant de mettre un terme à sa carrière sur blessure. L’attaquant avoue que « le contact est très bien passé avec le président. J’ai apprécié la personne ». Il s’est donc engagé jusqu’à la fin de la saison – « un soulagement » – avec l’objectif de sauver le club auvergnat de la relégation. Une ambition modeste pour l’ancien joueur de Bastia, Lens, Guingamp, Paris-SG, AC Ajaccio… et ses presque 250 matches dans l’élite. Mais, après un énième retour à Metz il y a un an, il s’était retrouvé fort dépourvu l’été venu. « J’ai eu beaucoup de contacts, CRÉTEIL - SEDAN AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DOMINIQUE-DUVAUCHELLE CRÉTEIL : Trivino – J. Perez, Amirèche (cap.), Ekobo, Perrinelle – Dobo, Boulebda, Sessegnon, Diomède – Rui Pataca, Aubanel. Remplaçants : Levaux (g.), A. M’Bodji, Sow, Paulino ou C. Domoraud, D. Traoré. Entraîneur : G. David. SEDAN : Regnault – Ducourtioux, Hénin, Charpenet, Jambay (cap.), Belhadj – Noro, Njanka, Amalfitano – Sabin, Citony. Remplaçants : Fabre (g.), Abdou, Boudaud, Lorthioir, Jeannel. Entraîneur : S. Romano. Arbitre : M. Castro. GUINGAMP - TROYES AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE ROUDOUROU GUINGAMP : Carrasso – Bridonneau, Kouassi, Flachez, Sikimic – Abriel, C. Michel (cap.), Jouffre, B. Robert – Talhaoui, Dagano ou Fauré. Remplaçants : Debes (g.), Koscielny, Bourhani, Le Roux ou Shereni, Fauré ou Dagano. Entraîneur : Y. Pouliquen. TROYES : Grandel – Montero, Perquis, Liron, D. Vairelles – Dujeux – Tourenne (cap.), Amzine, N’Dour – Grax, I. Bangoura. Remplaçants : Peiser (g.), B. Gomis, Garny, Florentin, Marester. Entraîneur : J.-M. Furlan. Arbitre : M. Ledentu. GUEUGNON - LE HAVRE AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE JEAN-LAVILLE GUEUGNON : Liébus – Bressan, Ngambi, Boucansaud (cap.), P. Correia – Carmona, Levrat, Bougherra, Ramdani ou Mussard – Baléguhé, N’Zigou. Remplaçants : Branger (g.), Frétard, Marty, Hissein, Mussard ou Ramdani. Entraîneur : T. Froger. LE HAVRE : Vencel (cap.) – Schemmel, Soumaré, Neva, Lécossais – Aït Ben Idir, A. Bertin, Roda – Bardon – Nadé, Biakolo. Remplaçants : Blondel (g.), Destruhaut, Cordeiro, Digard, Jager. Entraîneur : P. Hinschberger Arbitre : M. Colombo. notamment à l’étranger, mais je ne voulais pas faire n’importe quoi, explique Rodriguez, dont la carrière fut parfois cahoteuse. Je voulais accorder la priorité à ma famille, donc à la France. » Approché par des formations de L 2 (Créteil, Grenoble), il avait préféré attendre et s’entretenir avec l’Étoile Filante Bastiaise (CFA 2), son club formateur, lors d’un stage de l’UNFP pour les chômeurs, puis avec Nice. Le mercato finissant, « soit je partais finalement à l’étranger, soit j’arrêtais », reconnaît-il. « C’est dénigrant pour certains de descendre en L 2, pas pour moi, poursuit celui qui s’est finalement engagé avec Clermont. Le niveau est élevé et il y a beaucoup d’anciens joueurs de L 1. Je vais tenter d’apporter mon vécu et mon envie. J’aime ces challenges. Mais il va falloir se battre tous ensemble. » D’autant que sa nouvelle équipe n’a plus marqué depuis 517 minutes. CAMARA, LE RETOUR DU PLAISIR Il a attendu près de six ans. Il patientera encore un peu. À court de forme à la suite de son départ d’Al-Saïlya au Qatar, il y a trois mois, Aboubacar, dit « Titi », Camara ne débutera pas avec Amiens, ce soir, pour son retour en France, pays qui l’a révélé, à SaintÉtienne, Lens puis Marseille, quitté en juin 1999. « Je suis vraiment content d’être revenu, lance l’ancien capitaine de la sélection guinéenne. Je suis heureux de m’entraîner de nouveau avec un groupe. Ici, les gens sont attachants, avec un peu l’ambiance que j’ai connue à Lens. » Loin, finalement, de ses saisons anglaises, à Liverpool (1999-2000) puis West Ham (2000-2003), où il ne joua que trop peu : « Cela ne passait pas avec le staff. » Son passage dans le Golfe lui aura au moins permis de retrouver les terrains et le plaisir de marquer. Le club de la Somme, deuxième plus mauvaise attaque (20 buts en 24 matches) de L 2 et qui a également misé sur Philippe Celdran, milieu gauche peu utilisé à Nancy, attend donc beaucoup de lui. « Il va nous apporter son expérience, sa puissance et de la rupture dans notre jeu, assure Alex Dupont, son nouvel entraîneur. J’espère aussi qu’il va redonner confiance à l’équipe, aux jeunes en particulier. » Pour cela, Camara, également contacté par Niort, veut « rapidement retrouver la forme et le rythme. J’ai eu la chance de tomber sur un entraîneur et des dirigeants patients. Si l’objectif de départ était la montée, on compte aujourd’hui sur moi pour assurer le maintien ». Avec une première espérée à Dijon, le 18 février prochain, il ne lui restera que trois mois et treize matches pour se mettre en valeur et accomplir sa mission. « C’est un challenge, mais on a décidé de le tenter parce que l’on y croyait. » Parole d’entraîneur volontaire. 20 H 30 Amiens-Montpellier (Eurosport) BUTEURS. – 1. B. Koné (Lorient), 16 buts. 2. Grax (Troyes), 13 buts. 3. Malm (Grenoble, 9, puis Brest, 3), 12 buts. 4. Dagano (Guingamp), 10 buts. 5. Fortuné (Brest) ; Dufresne (Nancy) ; Nivet (Troyes), 8 buts. 8. Poyet (Clermont) ; Danic (Grenoble) ; Mauricio (Laval) ; Fanchone (Le Mans) ; Kroupi (Nancy), 7 buts. 13. Rui Pataca (Créteil) ; Laurent (Dijon) ; Deblock, Zoko (Laval) ; Ab. Cissé (Montpellier) ; Dossevi (Reims), 6 buts. c. — 20 21 32 22 20 21 17 24 27 29 28 26 21 24 35 26 29 24 25 33 Diff. — +11 +3 +7 +4 +8 +5 +3 +1 0 +2 -3 +2 +2 -4 -7 -1 -6 -9 -5 -13 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 18 février, 20 heures : Châteauroux-Créteil, DijonAmiens, Grenoble-Gueugnon, Laval - Le Havre, Angers-Guingamp, Montpellier-Clermont, Sedan-Reims, Troyes-Niort ; Dimanche 20 février, 19 h 15 : Lorient-Nancy (Eurosport) ; lundi 21 février, 20 h 15 : Brest - Le Mans (Eurosport). MATCHES EN RETARD. – Mardi 8 février, 20 heures : Grenoble-Clermont (22e journée) ; Vendredi 11 février, 20 heures : Nancy - Dijon (23e journée) ; mardi 15 février, 20 h 15 : Troyes-Nancy (24e journée) (Eurosport). Restent à fixer : Dijon-Guingamp, Grenoble-Reims. FRANCK LE DORZE NANCY - ANGERS AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE MARCEL-PICOT NANCY : Bracigliano – Chrétien, Diakhaté, P. Moreau, Biancalani – Duchemin, B. Gavanon, Brison – Doumeng – Dufresne (cap.), Kroupi. Remplaçants : Sorin (g.), Sapina ou Da Costa, Zerka, Guel, Fayolle. Entraîneur : P. Correa. ANGERS : Lucas – H. Traoré, Dussart, T. Cygan, Sonnerat – Obbadi, Moussi, Stassin (cap.), Gourvennec, Bedrossian – Théreau. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Aït-Kahma, Assous, Grimaldi, L. Norbert. Entraîneur : N. Tosi. Arbitre : M. Khendek. AMIENS - MONTPELLIER AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE LA LICORNE (Eurosport) AMIENS : Merville – Lebrun (cap.), Abalo, Sami, Bouzin – Buron, C. Chabert, M. Leroy, Celdran – Custovic, A. Baldé. Remplaçants : Ewolo, Ben Khalfallah, I. Dia, Makuma, Tchomogo. Entraîneur : A. Dupont. MONTPELLIER : Viviani – F. Mendy, Carotti (cap.), Colombo – Godemèche, Atik, Michalowski, Moullec, Mansaré – Bugnet, Ab. Cissé. Remplaçants : Pionnier (g.), Darbion, Lafon, Rouvi èr e, A ss ou man i. E nt r aîn eur : J.-F. Domergue. Arbitre : M. Bonnin. CLERMONT-CHÂTEAUROUX AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GABRIEL-MONTPIED CLERMONT : Enjolras – Loties, Jezierski (cap.), Assemoassa, Hamama – Tabet ou Duplan, Gallon, Cloarec ou Samson, Darbelet – B. Rodriguez, Poyet. Remplaçants : Bouchard (g.), Gas, Bourdeau, Perbet, Denquin. Entraîneur : O. Chavanon. CHÂTEAUROUX : Roche – Fanni, T. Bertin (cap.), Marchal, Fradin – Mansouri, P. D’Amico, Is. Ba, Kamata – K. Chafni, Maurice. Remplaçants : Mazel, Viator, Frutos, A. Ferreira, Lanteri. Entraîneur : V. Zvunka. Arbitre : M. Guillon. LE MANS - GRENOBLE AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE LÉON-BOLLÉE LE MANS : W. Grondin – O. Thomas, Cerdan, Poulard, Bonnart (cap.) – Hautcoeur, F. Thomas - Fanchone, Peyrelade, Matsui – G. Ba. Remplaçants : Baradji, Liabeuf, Lucau, Deranja, Comisetti. Entraîneur : F. Hantz. GRENOBLE : Bayiha – Jay, Kamissoko, Chanelet, Hatchi – E. Oliseh, J. François (cap.), J. Stinat, Danic – Akrour, Rojas. Remplaçants : Debec (g.), De Freitas, O. Traoré, Menassel, Gimbert. Entraîneur : T. Goudet. Arbitre : M. Fidri. NIORT - DIJON AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE RENÉ-GAILLARD NIORT : Marichez (cap.) – Foulon, Joseph Augustin, Couturier, Ferrier – Da. Coulibaly, Jallet, Facciuto, Féret – S. Michel, Deschamps. Remplaçants : J.-F. Rivière, Y. Dissa, Ducloux, N’Da, Azzopardi. Entraîneur : P. Gastien. DIJON : Mouko – Benon, Grégoire, A. Ba, Kajima – Livramento (cap.), Larcier, Linarès, Asuar – Ibisevic, Mangione ou Laurent. Remplaçants : Cappone (g.), Braud, Gibert, Diers, Laurent ou Mangione. Entraîneur : R. Garcia. Arbitre : M. Rodolphe. REIMS - BREST LORIENT - LAVAL AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DU MOUSTOIR LORIENT : Gauclin – Boutruche, Martini (cap.), Medjani, Coué – K. Ziani, Bastien, Yesso, Racon – B. Koné, Robson. Remplaçants : Salin (g.) Genton, Roset, Ayeli, Sy. Macé. Entraîneur : C. Gourcuff. LAVAL : Catherine – Mienniel, Sartre, De Magalhaes, Nattes – Deblock, Aït-Alia, R. Gomis, Le Frapper – Mauricio, Lopes. Remplaçants : Hiaumet (g.), Buzaré, Y. Bourillon, Zoko, Tchami. Entraîneur : D. Troch. Arbitre : M. Malige. VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE AUGUSTE-DELAUNE REIMS : Legrand – Cazarelly, Barbier, Houche, Delmotte (cap.) – S. Didot, Dossevi, Boutal, Hebbar – Diané, Blayac. Remplaçants : Balijon (g.), Comminges, Viale, Marseille, Petitjean. Entraîneur : L. Lozano. BREST : Heurtebis – Bourgis, Oliveira, Forest, Massot, D. Grondin – Gautier, Guégan (cap.), M. Dissa – Fortuné, Malm. Remplaçants : Chauray (g.), Kata, Morestin, Maspimby, Dja Djedje. Entraîneur : A. Rust. Arbitre : M. Enjimi. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge I MATCHES REPORTÉS. – Les dates de plusieurs matches reportés, ces dernières semaines, en raison du froid, ont été fixés par la Ligue. LIGUE 2. – 23e journée : Nancy Dijon, vendredi 11 février (20 heures). 24e journée : Grenoble-Reims, mardi 22 février (20 heures) ; Dijon-Guingamp, mardi 15 février (20 heures), Troyes-Nancy, le 15 février (20 h 15). LIGUE 1. – 24e journée : Saint-Étienne Ajaccio, mardi 15 février (19 heures). Les attaquants ont trusté la case arrivée de la Ligue 2 durant le mercato. Après le transfert « vedette » de Maurice (Istres) à Châteauroux et la venue de Diomède (libre) à Créteil, ils sont une vingtaine à avoir rejoint ce Championnat, en plus des mouvements internes. Parmi les plus connus et attendus, Bruno Rodriguez, au chômage, s’est engagé avec Clermont (16e), tandis que Titi Camara, le Guinéen exilé au Qatar, a rejoint Amiens (14e). Dans l’espoir, à trente-deux ans, de se relancer et de sauver leur nouvelle équipe de la relégation. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Nancy 41 22 12 5 5 31 2. Sedan 40 24 11 7 6 24 3. Troyes 38 23 11 5 7 39 4. Le Mans 38 24 11 5 8 26 5. Châteauroux 37 24 8 13 3 28 6. Montpellier 36 24 10 6 8 26 7. Gueugnon 35 24 8 11 5 20 8. Brest 35 24 8 11 5 25 9. Laval 35 24 10 5 9 27 10. Guingamp 32 23 9 5 9 31 11. Reims 32 23 8 8 7 25 12. Grenoble 30 22 7 9 6 28 13. Dijon 30 22 7 9 6 23 14. Amiens 27 24 6 9 9 20 15. Lorient 27 24 8 3 13 28 16. Clermont 25 23 5 10 8 25 17. Angers 24 24 5 9 10 23 18. Le Havre 24 24 6 6 12 15 19. Créteil 23 24 5 8 11 20 20. Niort 22 24 6 4 14 20 Bleu I MONDIAL 2006 : PLUS D’UN MILLION DE BILLETS COMMANDÉS. – Plus d’un million de billets pour la Coupe du monde 2006, qui se déroulera en Allemagne, ont été commandés par Internet en l’espace de deux jours depuis plus de 100 pays. La FIFA a mis à disposition 812 000 billets lors de cette première phase de vente sur leur site web (www.FIFAworldcup.com), qui a débuté le 1er février à 0 heure et s’achèvera le 31 mars à minuit. Compte tenu de la forte demande, nettement supérieure à l’offre, les billets seront attribués lors d’un tirage au sort. I PRÉCAUTION AUTOUR DE RONALDINHO ET DE GIULY. – Affaibli par une névralgie causée par deux points de suture posés à l’intérieur de sa bouche (suite à un choc avec un joueur du FC Séville, battu 4 à 0 samedi dernier), Ronaldinho ne s’est pas entraîné avec le reste du groupe cette semaine. Il s’est contenté, hier matin, d’exercices en salle, aux côtés du Français Ludovic Giuly, touché au dos hier. Les deux hommes devraient toutefois être aptes pour affronter l’Atletico Madrid de Peter Luccin, absent car suspendu pour accumulation d’avertissements (5). – F. T Après Maurice et Diomède, Bruno Rodriguez, à Clermont, et Titi Camara, à Amiens, viennent animer la L 2. AUJOURD’HUI 20 HEURES Clermont-Châteauroux Créteil-Sedan Gueugnon - Le Havre Guingamp-Troyes Le Mans - Grenoble Lorient-Laval Nancy-Angers Niort-Dijon Reims-Brest Jaune Rouge Jaune I KAPO DOIT ATTENDRE. – Titulaire mercredi soir contre la Sampdoria (0-1), le milieu offensif de la Juventus Olivier Kapo avait dû sortir à la 21e, touché à la cuisse droite. Hier, à la sortie de l’entraînement, il n’arborait cependant pas une mine trop défaite. « Lundi ou mardi, je passerai une échographie. C’est une contracture ou une déchirure. J’ai senti une pointe lors d’une accélération. J’ai pourtant des cuisses de poulet ! Je n’ai jamais eu de problèmes avec elles ! J’avais fait un bon début de match, j’étais content. Être aligné d’entrée m’avait carrément boosté. » L’ex-Auxerrois a discuté longuement avec Raymond Domenech après la rencontre mercredi. « Il m’a promis de me confier le brassard de capitaine ! », a raconté, tout sourire, Kapo. – Y. Ri. I AIRNESS VA ÉQUIPER NANTES. – Sous contrat avec le Coq Sportif jusqu’en fin de saison, les dirigeants de Nantes ont décidé de changer d’équipementier sportif à partir de la saison prochaine. Les Canaris seront équipés par Airness, l’entreprise qui collabore déjà avec le Stade Rennais, pour les six prochaines saisons, soit jusqu’en 2011. – J. C. Des hôtes de marque Noir Bleu Noir Le scandale concernant la corruption des arbitres prend de plus en plus d'ampleur outre-Rhin. Depuis plusieurs jours, Robert Hoyzer, arbitre de 25 ans à l'origine de cette affaire, a affirmé qu'une rencontre de Bundesliga avait été manipulée par l'arbitre Jürgen Jansen, en l'occurrence Kaiserslautern-Fribourg (3-0). Hier, le SC Fribourg a déposé un recours. L'attaquant du FCK, Carsten Jancker, aurait commis deux fautes dans le rond central, non sifflées par Jansen, qui ont abouti à des buts. Suffisant pour parler de corruption ? Fribourg, actuellement avant-dernier de Bundesliga, espère que le match sera rejoué. Jansen tentera de prouver ce vendredi son innocence vidéo-cassette à l’appui. Par ailleurs, le club de Deuxième Division Unterhaching a également demandé réparation. Le 21 novembre dernier, ce club situé près de Munich s'était incliné 1 à 0 sur son terrain face à Dresde, une partie arbitrée par... Jansen et dénoncée là aussi par Hoyzer. Selon le chef de presse de la fédération allemande Harald Stenger, « ces deux rencontres sont très suspectes ». Enfin, la Fédération allemande (DFB) a révélé que Hoyzer (qui a confirmé) a manipulé au total quatre rencontres et touché 67 000 euros ainsi qu’une télévision à écran plat. – A. Me. I ZIDANE VA MIEUX. – Souffrant d’une gastro-entérite, Zinédine Zidane a couru normalement ce matin et devrait tenir sa place contre l’Espanyol Barcelone, ce soir, au stade Santiago Bernabeu. – F. He. RICHARD PORRET LIGUE 2 (25e journée) Quatre matches manipulés I FADIGA DE RETOUR EN SÉLECTION. – L’international sénégalais de Bolton, Khalilou Fadiga, opéré du cœur le 29 octobre dernier, va retrouver sa sélection à l’occasion du match amical Sénégal-Cameroun, organisé mercredi prochain à Créteil. L’ancien milieu auxerrois, âgé de trente ans, n’avait plus joué en sélection depuis juin 2003. – S. Ta. JÉRÔME LE FAUCONNIER Obtenir un centre de formation performant ALLEMAGNE I LIZARAZU DE RETOUR DEMAIN ? – Blessé à une cheville depuis deux mois, Willy Sagnol a repris l’entraînement collectif avec le Bayern, mais ne pourra pas jouer, demain, face au Bayer Leverkusen. En revanche, Bixente Lizarazu, victime d’une déchirure au mollet gauche, lors de la reprise face à Hambourg (3-0) il y a deux semaines, pourrait jouer, selon son entraîneur, Felix Magath. L'ancien Marseillais préfère rester prudent. « Je recours depuis une semaine, a-t-il dit, hier. Mais je n'ai pas encore repris avec le groupe. On verra. » – A. Me. « Nous sommes dans la position d’une PME face à des multinationales que sont l’OL, l’OM, le PSG ou Monaco, imagine Jean-François Fortin. Notre stratégie est forcément différente. Nous ne pouvons pas bâtir sur la durée sans un centre de formation performant. Aujourd’hui, notre centre produit des jeunes de qualités. Mais les murs ne nous appartiennent pas. C’est en raison de critères d’hébergement et non pour nos résultats sportifs ou scolaires que nous sommes, pour l’instant, en classe 2. Mais nous avons déjà beaucoup avancé sur le projet d’un nouveau centre. » À terme, l’objectif est d’obtenir un centre de formation de classe 1, dont le coût oscillera entre 2 et 3 millions d’euros. Ce projet passe aussi par le maintien de Stade Malherbe parmi l’élite, ce qui constitue sa principale priorité, bien au-delà d’une hypothétique participation en Coupe d’Europe. C’est en tous les cas le discours de Patrick Remy, qui ne voit pas plus loin que le déplacement ce week-end à Strasbourg. « Se dire que l’on va prendre 12 points sur les six prochains matches, c’est n’importe quoi, estime-t-il. On ne pense qu’au prochain match. Pas plus loin. Je ne connais pas l’équipe qui jouera la finale. Mais il ne faut pas croire qu’il y aura des places privilégiées. Si quelqu’un “lâche” en cours de route, je n’hésiterai pas à le sortir du groupe. » Aux nouveaux héros caennais de ne pas disperser. de notre envoyé spécial DES MESURES pour protéger la formation ont été arrêtées, hier, au siège de l’UEFA, lors d’une conférence des présidents et secrétaires généraux des Fédérations. À partir de la saison 2006-2007, les clubs engagés en Coupe d’Europe devront inscrire sur leur première liste, limitée à 25 joueurs, quatre joueurs formés localement : deux formés au club même et deux formés dans le pays. La saison suivante (2007-2008), ce quota sera porté à six joueurs (3 et 3), puis en 2008-2009 à huit (4 et 4). La définition du joueur formé localement a donc été arrêtée : ce jeune doit avoir été licencié, entre 15 et 21 ans et depuis au moins trois saisons, dans le club ou la Fédération concerné, et ce sans considération de nationalité pour éviter toute discrimination. Cette règle ne vaudra que pour les compétitions de l’UEFA, mais les Fédérations sont encouragées à l’adopter pour leurs compétitions nationales. Peut-elle être contestée juridiquement ? Lars-Christer Olsson, le directeur général de l’UEFA, préfère rester prudent : « Nous pensons que cette règle est solide juridiquement, dit-il. C’est une règle sportive, pas une mesure de restriction discriminatoire. Nous en avons discuté à Bruxelles où nous avons eu des avis favorables. La commission nous a fait savoir qu’elle serait neutre sur cette question. Dans notre esprit, c’est un moyen d’encourager la formation. » L’application de cette mesure, ratifiée hier par les associations, demeure toutefois assez floue. On peut ainsi regretter qu’aucun quota ne concerne la feuille de match, ce qui aurait contraint les clubs à faire jouer ces jeunes joueurs. Par ailleurs, l’absence de sanction claire risque de limiter l’efficacité de la mesure. « Il n’y aura pas de sanction disciplinaire si un club ne respecte pas cette règle, précise M. Olsson. Mais on n’imagine pas un club se limiter à un effectif de 17 joueurs (lorsque le quota sera de huit). » les plus modestes de Ligue 1 (18 M/). À ce jour, les Bas-Normands sont déjà assurés d’empocher le 1,4 million d’euros brut promis aux finalistes de Coupe de la Ligue dont une bonne partie sera réinvestie dans la formation. de notre envoyé spécial Des quotas pour la formation 10 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS 2005, L’EDITION DE LA Après une décennie de partage du pouvoir, Français et Anglais sont sous la menace des Celtes. En particulier des Irlandais, Les Bleus, vainqueurs du Grand Chelem l’an passé, surmonteront-ils les pièges des années impaires ou cette édition sera-t-elle celle de la redistribution des cartes ? L’Irlande, vingt ans après son dernier succès, s’imposera-t-elle enfin ? Rarement, depuis le passage au professionnalisme, le Tournoi n’avait suscité autant d’interrogations. DEPUIS DIX ANS, tout était simple. On attendait le match France-Angleterre et son vainqueur fournissait le gagnant du Tournoi, à la seule exception de l’année 1999, où l’Écosse était venue perturber cet ordonnancement. Le 13 février, la France ira à Twickenham. Nul ne peut plus aujourd’hui affirmer que ce choc entre les deux géants du Nord sera le point de bascule définitif du Tournoi. On s’en réjouit, bien entendu. Deux hivers après la Coupe du monde, le vieux continent connaît une période de repositionnement féconde, où la hiérarchie ne semble plus figée, où les deux larrons ne semblent plus à l’abri d’une mauvaise surprise. Plombées par les blessures entraînées en partie par les championnats les plus exigeants de la planète, les deux superpuissances sem- blent dorénavant à la portée d’au moins deux des challengers celtes, Irlande et Galles, la première attendant depuis 1985, l’autre depuis 1994. Jacques Brunel, l’entraîneur adjoint de l’équipe de France en charge des avants, ne tarde pas à pointer le danger du doigt : « L’Irlande, qui jouera à domicile contre l’Angleterre et la France, est de loin l’équipe la plus stable en effectif. Elle n’a pas de blessés (seul Gleeson, le troisième-ligne aile, est hors de combat), elle a réussi un bel automne (victoires sur l’Afrique du Sud, 17-12, et l’Argentine, 21-19), ses équipes ont bien réussi en Coupe d’Europe, et elle a choisi d’épargner ses joueurs majeurs dans la Ligue Celte. Ses objectifs sont donc clairs. » Avec des joueurs de classe mondiale, entre autres O’Driscoll, O’Kelly, O’Gara, D’Arcy, d’autant plus incités à se mettre en valeur que ce Tournoi sera décisif en vue de la sélection de la tournée de l’année, celle des Lions en NouvelleZélande, les Diables Verts peuvent même rêver d’un grand chelem qui leur échappe depuis… 1948. Probablement un ton en dessous, se trouve le Pays de Galles. Ses équipes n’ont pas fait de miracle en Coupe d’Europe, mais les sélections nationales, de l’équipe A aux formations de jeunes se sont lancées depuis deux ans dans un rugby aventureux et ambitieux, avec un état d’esprit positif. Sa défaite d’un point face aux All Blacks à l’automne (25-26) est le signe de sa dangerosité dans un bon jour. Pour les Gallois, l’entame de demain contre l’Angleterre sera probablement capitale, pour instaurer de la confiance ou les replonger dans le doute. Leur jeu tient de la performance du fil-de-fériste, en équilibre instable, enthousiaste à l’image de Shane Williams ou de Gavin Henson, mais aussi fragile. Les interrogations franco-anglaises La surprise, c’est finalement de constater que l’Angleterre en ce début de Tournoi présente tellement d’inconnues. Quinze mois après le titre de champion du monde, ne subsiste du quinze de départ de Sydney que cinq joueurs dans l’équipe qui entrera sur le terrain demain au Millennium : Robinson, Lewsey, Dawson, Kay et Thompson. C’est peu, très peu, et les absences prolongées de Wilkinson, Hill, Tindall, Greenwood entre autres constituent un lourd handicap. La Coupe d’Europe a semblé démontrer que les clubs anglais ne bénéficiaient plus de la même supériorité physique que par le passé. Après une année de transition, l’Angleterre ne semble pas encore maîtriser les bases fondamentales qui assuraient ses succès. Ce point d’interrogation ajoute bien sûr au piment du Tournoi. On pourrait quasiment faire un copiercoller du commentaire sur l’Angleterre en ce qui concerne le tenant du titre, la France. Làaussi, seuls cinq titulaires de la demi-finale de Sydney entreront sur la pelouse du Stade de France d’entrée de jeu (Marconnet, Pelous, Thion, Dominici, Rougerie). Là aussi, les blessures (troisième ligne au complet, Jauzion, Brusque) ébranlent la cohésion de l’ensemble. Et la triste fin d’automne a semé des doutes dans les esprits. Surtout, le programme s’annonce copieux. Les années impaires, qui proposent les voyages de Londres et Dublin, sont forcément plus difficiles à négocier que les paires. Qu’attendre des Bleus demain contre l’Écosse ? Une victoire bien entendu. Un match propre à défaut d’être génial, les départs en fanfare ne faisant pas partie des habitudes de la maison. Un retour aux bases essentielles (défense, conquête) et les prémices d’un jeu plus varié, moins facile à décrypter que par le passé. En ce sens, l’association Mignoni-Delaigue sera bien entendu observée avec intérêt. Le parcours des deux hommes n’a pas été facile jusque là. Jalonné de sévères coups d’arrêt. Les épreuves de la vie, dit-on, rendent plus fort. Reste que l’Écosse ne pourra pas permettre de tirer des conclusions définitives. Avec tout le respect qu’on lui doit, elle est pour l’heure la nation malade de l’Europe, celle qui n’a pas su négocier le passage au professionnalisme. Cuillère de bois la saison dernière, absente des quarts de la Coupe d’Europe, elle est capablede réussir un coupd’éclat, pas de s’imposer sur la durée. Elle devrait disputer à l’Italie, qui voudra confirmer sa progression de l’an dernier, l’avant-dernière place. Six nations sur la ligne de départ avec des chances égales, ce n’est pas pour demain. Mais trois, voire quatre équipes prêtes à se disputer la victoire finale, c’est mieux que par le passé. HENRI BRU 5 ale) urees)) ; heures). s)) ; res)) ; heures). 30)) ; eures)) ; res). res) ; Fort d’une tradition séculaire, le Tournoi est devenu une formidable machine économique. VÉRITABLE CHAMPIONNAT d’Europe annuel, le Tournoi (passé de cinq à six nations en 2000 avec l’arrivée de l’Italie [*]) est aussi une compétition qui génère, à l’échelle du rugby un énorme business, distançant de très loin le Tri Nations par exemple. Cette année, comme d’habitude, la quasi-totalité des rencontres, quel qu’en soit l’intérêtsportif, se disputeront à guichets fermés, quelles que soient les affiches, sauf peut-être Écosse-Italie le 26 février. Des milliers de personnes se déplaceront, les plus grandes sociétés du Royaume-Uni se donneront rendez-vous sur le parking de Twickenham ou à Dublin,le marché noir atteindra des sommets pour l’Irlande-Angleterre du 27 février. Sur un site Internet, deux places debout derrière les poteaux se négocient actuellement à 310 livres pièce (450 euros) pour cette rencontre. Mais l’impact économique va bien audelà des recettes guichets, qui peuvent atteindre 5 millions d’euros pour une rencontre à Twickenham. Cette somme est en effet plus que doublée par les recettes d’hospitalité (loges, restauration, bars…). En 2003, pour donner un simple exemple, toutes rencontres confondues à Twickenham, la RFU avait encaissé 16,5 millions de livres (environ 24 millions d’euros) de billetterie et 19,5 millions de livres (environ 28,3 millions d’euros) d’hospitalité. On atteint bien entendu là des sommets. Mais les recettes brutes au Stade de France ne sont pas très éloignées, même si le contrat qui lie la FFR au Consortium ne lui permet pas de tirer des bénéfices équivalents. De même le Millennium de Cardiff apporte une bouffée d’oxygène à la fédération galloise. Comme le constate Jacques Laurans, président du comité du Tournoi des Six Nations, qui s’est doté pour la première fois d’une constitution : « Il n’y a que la Coupe du mondequi génère plus de revenus, et elle n’a lieu que tous les quatre ans. » Regards envieux des nations du Sud Les droits télévisuels et de sponsoring représentent en effet 58 millions d’euros par an, quand la dernièreédition de Rug- by World Cup a engendré 116 millions d’euros de recettes commerciales. Le retour de la totalité des matches sur les chaînes hertziennes, le titre de champion du monde de l’Angleterre ont donné un coup d’accélérateur aux audiences, et donc permettent de mieux négocier avec les partenaires. La bataille imminente des droits des prochaines éditions du Tournoi, avec en toile de fond la Coupe du monde organisée en France en 2007 (dont TF 1 a acquis les droits) s’annonce ainsi féroce. Cette poule aux œufs d’or attire des regards envieux de la part des nations du Sud, largement distancées en matière de revenus aux guichets, de contrats télé et de partenariat. Le récent contrat signé avec Murdoch se monte par exemple toutes compétitions confondues (Super 12 et Tri Nations) à 49 millions d’euros. Mais l’impact économique du Tournoi ne se limite pas aux recettes directes. De février à fin mars, chaque week-end de matches, ce sont de véritables transhumances de supporters, aux moyens souvent conséquents, qui s’organisent. Essayer de trouver une chambre d’hôtel à Dublin pour le prochain Irlande-Angleterre ou Irlande-France relève de la mission impossible. Les cafetiers des abords du Parc des Princes ont longtemps pleuré le déplacement des matches du Tournoi de la porte de Saint-Cloud à SaintDenis. Agences de voyages spécialisées, compagnies aériennes, restaurants, pubs, marquent en rouge les dates des rencontres, certains de rafler le jackpot. Plus étonnant encore, cet engouement pour la compétition ne semble pas souffrir même lorsque les déséquilibres sportifs sont apparents. Pendant la dernière décennie, le titre s’est le plus souvent joué entre la France et l’Angleterre, sans entraîner de désaffection pour les autres rencontres. La magie du Tournoi, si souvent mentionnée par les joueurs existe bel et bien pour les trésoriers. – H. B. [*] La compétition est née en 1883 avec l’Angleterre, Galles, l’Irlande et l’Écosse. Les Français les ont rejoints en 1906. PAGE 10 Le Tournoi aux enchères Après avoir acheté les Coupes du monde 2007 et 2011, TF 1 s’intéresse maintenant aux droits de diffusion du Tournoi. SONNÉS PAR LA PERTE des deux prochaines éditions de la Coupe du monde, les dirigeants de France Télévisions risquent le K.-O. s’ils sont dépossédés par TF 1 des droits de retransmission du Tournoi des Six Nations entre 2006 et 2009. Début décembre, la Une a remporté la première manche en s’emparant des Mondiaux 2007 et 2011 pour un montant global de 80 millions d’euros. Et vise ce mois-ci le doublé avec le Tournoi, diffusé cette saison encore sur les chaînes publiques, mais remis sur le marché pour les quatre années suivantes. Les émissaires du Comité des Six Nations ont entamé la tournée des diffuseurs français pour tâter le terrain. Ils ont reçu un bon accueil du côté de TF 1, où ils ont été accueillis hier. Avant de rencontrer les dirigeants de France Télévisions, sans doute la semaine prochaine. Avec un objectif : faire monter les prix tout en maintenant une exposition conséquente pour les quinze rencontres commercialisées. Cette année, France Télévisions verse 8 millions d’euros de droits de diffusion. Un tarif qui pourrait grimper sensiblement pour les quatre prochains Tournois. Par souci de cohérence et pour faire monter la sauce avant la Coupe du monde 2007 disputée en France, TF 1 a toutes les raisons de se positionner. D’autant que le tarif actuel n’a sans doute pas atteint un plafond en comparaison des audiences réalisées par la compétition. En 2004, les matches de la France (quatre sur cinq ont eu lieu l’après-midi) ont attiré, en moyenne, 4,7 millions de téléspectateurs, soit une part de matché de 39,6 %. Avec en point d’orgue France-Angleterre, disputé à 21 heures et suivi par 8,8 millions de personnes (37,9 %). Pour Daniel Bilalian, promu mercredi dernier directeur des sports de France Télévisions en remplacement de Frédéric Chevit, l’enjeu est donc de taille : « Le Tounoi nous intéresse évidemment au plus haut point. C’est un bel événement qu’on envisage sérieusement de conserver. » Mais il n’est sûr de rien. « Désormais, il n’y a plus de combine. Il y a un appel d’offres auquel nous allons participer. C’est aussi simple que ça. Nous serons fixés autour du 20 février. » En attendant, il assure ne pas être sous pression. « La télévision publique fait ce qu’elle peut. Elle a des obligations que n’a pas une chaîne commerciale. Quand vous allez au maximum de ce que vous pouvez faire et que vous n’obtenez pas les droits de retransmission d’une compétition, vous n’avez pas perdu. Vous n’avez pas gagné, c’est différent. Quand on a fait le nécessaire, on n’a pas de regrets. » Cette fois-ci encore, France Télévisions misera sur son atout principal : des diffusions sur France 2 et France 3, voire France 4 (qui démarrera au printemps) ou France 5, autant de chaînes en clair. Alors que le groupe TF 1 montera sans doute un dossier, comme pour la Coupe du monde, mêlant diffusion gratuite (TF 1) et payante (Eurosport ou TPS). Reste l’aspect financier, sur lequel le service public, même s’il n’est pas totalement désarmé, n’a pas forcément l’avantage. ÉTIENNE MOATTI VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Magie et big business Bleu Rouge arc Francotte, phie L’Équipe Éq Jaune Bleu Jaune En direct En différé En différé En direct En direct En direct En direct En direct ieurement oi. Noir Noir s). 12 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS REPORTAGE L’ÉCOSSE À LA DÉRIVE Résultats catastrophiques, caisses vides, lutte de pouvoir : le rugby écossais traverse la plus grave crise de son histoire. Alors qu’il y a quelques années encore, l’Écosse demeurait une place forte du rugby, les joueurs du Chardon sont aujourd’hui au fond du trou. La Fédération se déchire, les clubs sont sans le sou, les spectateurs boudent les stades et, cerise sur le gâteau, les jeunes se détournent de ce sport qui faisait partie intégrante de leur culture. Les derniers amoureux du jeu à l’écossaise, dont l’ancien troisième-ligne John Jeffrey, tirent la sonnette d’alarme. ÉDIMBOURG, GALASHIELS, MELROSE, STIRLING – de notre envoyé spécial mais, d’un autre côté, nous n’avons aucune garantie sur le proche avenir. Quel sera le budget des Borders la saison prochaine ? », se demande le demi de mêlée Chris Cusiter, le meilleur joueur écossais du moment. Et si tous ses partenaires affirmaient, cette semaine à Stirling, faire abstraction du pénible contexte actuel dans leur préparation du match contre le quinze de France, ils évoluent dans un climat d’incertitude incompatible avec la confiance dont des sportifs de haut niveau ont besoin pour s’exprimer et progresser. Ce qui est sûr encore, c’est que la dette est devenue une obsession chez les dirigeants de la SRU, au point d’en oublier ce qui pourrait être bon sur le plan sportif. « Supprimer l’équipe d’Écosse A pour faire des économies est un non-sens, alors que, d’un autre côté, on offre à Matt Williams un budget quasiment illimité pour se payer un encadrement pléthorique dont on se passerait bien », affirme Iain Morrison, ancien troisième-ligne international, devenu journaliste. Cette semaine, les Écossais ont également appris dans l’hebdomadaire du dimanche, Scotland of Sunday, le train de vie de certains de leurs dirigeants lors des matches internationaux, surréaliste, étant donné le contexte financier désastreux : plus de 180 000 livres dépensées en hôtels et repas l’an dernier, dont 1 000 livres pour la seule note de bar de l’un d’entre eux en l’espace d’un week-end. Un scandale de plus. Les clubs amateurs ne le supportent SKI ALPIN SKI ALPIN Le rugby va mal en Écosse, mais, comme le soulignait récemment un député de Falkirk, Dennis Canavan : « C’est le sport écossais en général qui ne se porte pas bien, parce que MATT WILLIAMS, l’entraîneur australien du quinze d’Écosse, a passé quatre saisons en Irlande à la tête de l’équipe du Leinster. Arrivé en Écosse l’an dernier, il a emmené avec lui l’ancien deuxième-ligne de l’équipe d’Irlande, Willie Anderson, pour encadrer les avants écossais, et un plan sur quatre ans qui s’inspire de la réussite du rugby irlandais ces dernières saisons. Pour beaucoup, si l’Écosse échoue là où l’Irlande réussit, c’est qu’elle doit encore supporter le coût très important de le reconstruction du stade de Murrayfield, il y a un peu de plus de dix ans : 50 millions de livres au moment même où le rugby passait pro. La Scottish Rugby Union n’a jamais pu retrouver l’équilibre financier depuis. Tandis que la fédération irlandaise n’a toujours pas investi le moindre euro pour rebâtir Lansdowne Road, ce qui lui a permis de consacrer une grande partie de son budget à rémunérer ses joueurs ces dernières années, convaincre certains d’entre eux, qui évoluaient en Angleterre, de revenir grossir les rangs de quatre provinces (Munster, Leinster, Ulster et Connacht), de se payer quelques joueurs étrangers pour améliorer le niveau de ces équipes (Jim Williams, Cullen ou Contepomi…) ou de conserver par exemple, à Dublin, Brian O’Driscoll, l’Écosse fait le dos rond. Matt Williams pense que c’est en suivant le modèle irlandais que le rugby écossais doit pouvoir rebondir : obliger les joueurs qui évoluent dans les clubs anglais à revenir jouer au pays pour pouvoir être sélectionnés, redonner une véritable identité régionale aux trois équipes professionnelles, installer le camp d’entraînement de son équipe à Stirling, haut lieu de la résistance écossaise contre l’envahisseur anglais, et refaire de Murrayfield un stade mythique où les joueurs ne doivent venir que pour jouer. « En venant s’y entraîner sans cesse les saisons passées, ils avaient fini par banaliser l’endroit. » En 2004, le quinze d’Écosse y a pourtant perdu les cinq matches qu’il a joués : contre l’Angleterre, la France, l’Australie, l’Afrique du Sud et les Barbarians. – J. S. FOOTBALL TENNIS transition du rugby pro ces dernières années ? « C’est le résultat d’une gestion catastrophique de notre rugby depuis dix ans », déplore John Jeffrey. Il dresse un état des lieux inquiétant : « Nous n’avons pas un nombre de joueurs suffisant en Écosse, mais cela a toujours été le cas. Nous n’avons pas de moyens financiers, mais là encore, ce n’est pas une surprise. Ce sont deux handicaps de base pour le rugby écossais par rapport à des nations comme la France ou l’Angleterre. Nous avons toujours fait avec, et parfois avec une certaine réussite. Ce qui est plus grave, c’est l’absence de vision. Ce qui est grave, c’est de constater que le gouvernement écossais a déboursé 40 millions de livres pour développer le football dans les écoles, rien pour le rugby. Le rugby est en train de disparaître des écoles et des collèges en Écosse, alors qu’en Irlande il est omniprésent. Le sport est très présent en général chez les jeunes en Irlande, ce n’est plus le cas en Écosse. » Le fermier de Kelso n’est guère optimiste : « Le rugby est en train de mourir ici, affirme-t-il en évoquant sa région, les Borders. À peine 100 000 habitants, de moins en moins de jeunes. » C’est pourtant ici que la SRU pensait retrouver le chemin de son identité. Un instant abandonnée, l’équipe des Borders a été reconduite en 2002 en pensant que, comme le Munster en Irlande, elle aurait pu générer un nouvel engouement. Mais la province historique du rugby écossais traîne en queue de JULIEN SCHRAMM Eurosport 90 min Vendée Globe. Eurosport 60 min Championnat du monde H. 2 e tour. Groupe 2. Croatie - Serbie-Monténégro. À Nabeul (TUN). 2 e manche à 18 h Sport + 60 min 21.15 Sport + 90 min « Soirée 100 % glisse » MAGAZINE Sport + 90 min Amélie sans mélo CANAL +. Samedi, 14 h 5. Mag. En aparté : Amélie Mauresmo. 25’. 23.30 Eurosport 30 min YOZ Xtreme. Rediff. à 22 h 45 MAGAZINE 18.50 00.00 Casa Italia. Canal + 60 min Eurosport 15 min BASKET 19.00 02.05 NBA. Indiana Pacers - Dallas Mavericks. BASKET 19.15 19.25 Canal + Sport 110 min Rediff. demain à 7 h 19.30 Championnat de France Top 16. 19 e journée. Sport + 105 min Agen - Stade Français. Rediff. à 0 h 15 20.15 Eurosport 135 min Canal + 145 min Rediff. demain à 19 h 25 Canal + Sport 04.00 NBA. Sacramento Kings - New York Knicks. Eurosport 30 min À voir. NBA + 120 min Rediff. demain à 8 h 30 ZAP Intéressant. À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 19 : 15 PAGE RUGBY > TOURNOI DES SIX NATIONS Philippe Fleys reçoit notre consultant Pierre Berbizier > RUGBY PAGE 12 rassurent, Zinédine Zidane n’est pas venu annoncer l’arrêt prématuré de sa carrière de footballeur ! Ce soir (l’émission a été enregistrée hier), ZZ fête seulement sur le plateau la 100e édition du Grand Journal de Michel Denisot. Il se prête au jeu de l’émission, dribblant entre les ques- Planète Thalassa 165 min Rediff. demain à 0 h 17.30 ZIDANE-DENISOT. Le face-à-face a un goût de madeleine, forcément un peu amer, pour les amoureux de l’équipe de France, depuis le 12 août dernier – date de l’annonce par le joueur merengue de sa retraite internationale. Mais que les amateurs de l’artiste et du Real Madrid se Rediff. à 11 h 22.40 Rediff. demain à 8 h Championnat de France Top 16. 19 e journée. Agen - Stade Français. RUGBY TV Breizh 5 min GLISSE 16.30 Football : Top 24 clubs. RUGBY 20.45 HANDBALL Sport + 30 min MAGAZINE TCM 155 min VOILE 15.30 Invité : Zinédine Zidane. Voir article. NBA ACTION 20.45 « La Grande Course autour du monde », de B. Edwards (1965). 14.00 ITTF Pro Tour. Open de Croatie. À Zagreb. LE GRAND JOURNAL FILM Sport + 105 min Zidane retrouve Denisot CANAL +. 18 h 50. Mag (en clair). Le Grand Journal. 60’. 20.20 France 3 5 min 12.45 Circuit européen. Open de Melbourne (AUS). 2 e jour. TENNIS DE TABLE LOTO FOOT Eurosport 60 min Championnats du monde. Slalom du combiné F. 1 re manche. À Santa Caterina (ITA). GOLF France 3 5 min 11.45 Tournoi ATP de Milan (ITA). Quarts de finale. SKI ALPIN 20.15 France 2 70 min Coupe d’Espagne. Quart de finale retour. Valladolid - Athletic Bilbao. Amiens-Montpellier. John Jeffrey : « On a complètement réduit notre élite par peur de ne pas pouvoir l’assumer financièrement » notre société ne va pas bien, elle non plus. Notre jeunesse se détourne du sport, elle est frappée de plein fouet par l’obésité et on commence même à voir apparaître chez certains enfants des problèmes cardiaques. Nous devons nous poser les vraies questions. » Comprendre pourquoi les stades de rugby se vident, pourquoi le nombre de joueurs est en baisse constante, pourquoi les clubs, qui alignaient il y a encore une quinzaine d’années quatre à cinq équipes seniors chaque week-end, en présentent désormais une, voire deux dans le meilleur des cas ? Pourquoi tout simplement le rugby écossais échoue là où le rugby irlandais, qui lui ressemble en bien des points, a parfaitement réussi la Le contre-modèle irlandais TOUT LE SPORT 11.35 Championnats du monde. Descente du combiné F. À Santa Caterina (ITA). Ligue 2. 25 e journée. véritable constat : le rugby écossais n’est pas près de se relever. LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Championnats du monde. Descente du combiné F. À Santa Caterina (ITA). FOOTBALL plus. Dimanche dernier, une assemblée générale extraordinaire à réuni 235 membres des 156 clubs écossais à Murrayfield. On attendait une petite révolution. Elle a juste débouché sur un nouvel organigramme à la direction du rugby écossais, dont on espère beaucoup, car quelques dynamiques opposants y ont fait leur apparition. « Je suis heureux de constater que le Politburo qui dirige le rugby écossais découvre la Glasnost. Peut-être que, comme le régime soviétique avant nous, le rugby écossais va vivre la perestroïka », déclarait ainsi un dirigeant des London Scottish sur le ton de l’ironie. À la fin de cette longue journée, où motions et amendements se sont succédé, un seul et AMÉLIE MAURESMO COMMENCE À CONNAÎTRE LE LOFT dans lequel reçoit, chaque semaine, la voix de Pascale Clark. Après une première visite en 2002, en compagnie de sa chienne, Amélie revient. Seule, cette fois. Là où, il y a deux semaines, Ludovic Giuly avait joué avec les codes aseptisés de l’émission, fouillant l’imposant frigo vide (« Faut pas avoir faim chez vous ! »), Amélie, elle, reste bien sage. Comme les images auxquelles la confronte son hôtesse invisible. Comme deux vieilles copines, elles papotent sur la santé d’Amélie, sur sa tenue (« Mon petit canari jaune »), sur sa bête noire, Serena Williams (« J’ai une victoire en je ne sais même plus combien de rencontres » – NDLR : onze). Pascale s’aventure au filet : « C’était à Philadelphie… » Passing d’Amélie : « Non, à Rome en 2003. » Elles s’attardent sur le nom du futur capitaine des Françaises en Fed Cup. « On avait entendu le nom de Jérôme Potier… », tente la journaliste, décidément malheureuse dans ses attaques, car elle provoque l’hilarité de son invitée : « C’était une boutade, car Jérôme, qui est un mec adorable, n’est pas du tout concerné par le tennis féminin. Je m’étais un peu vengée, avec beaucoup de tendresse, dans les colonnes de L’Équipe (elle y déclarait, le 13 janvier : “C’est vraiment le gars qu’il nous faudrait !”). » La seule fulgurance de l’émission vient de Yannick Noah, qui dit tout le bien qu’il pense d’Amélie. « Touchée » par les compliments de son idole, l’ex-numéro 1 mondiale évoque, sur le ton de la confidence, une prochaine collaboration avec Noah, « peut-être plus proche qu’on ne croit ». Alors, sereine, Amélie ? Le rituel de l’autoportrait final indique que ses vieux démons la guettent : « La photo est pas terrible ! » s’excuse-t-elle. Comme une petite fille prise en faute. – J. L. tions des différents chroniqueurs. L’équipe de France ? Il la regarde « comme un supporter », confiant dans les chances des Bleus de participer à la Coupe du monde 2006, mais n’est pas encore prêt pour aller les encourager dans les tribunes du Stade de France. Le cinéma ? Malgré une proposition de casting de la sulfureuse réalisatrice Catherine Breillat, il dégage en touche. Préférant rappeler son combat pour l’association ELA. Enfin, il confirme qu’il n’ira pas plus loin que la fin de son contrat avec le Real Madrid. En 2007. JOCELYN LERMUSIEAUX L’ÉQUIPE TV 6. Journal permanent. Le meilleur de l’info sportive en treize minutes : reportages, interviews, analyses. INFOSPORT 6. Journal tous les quarts d’heure. 13. Journal toutes les demi-heures, avec le Journal du basket. 18.30 Foot. Journal des clubs. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À 8 et à 38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. Le Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC Info. DKP. 18. RMC Info. Larqué Foot. 18.15 Sud Radio. Sud Radio Sports. 18.52 RTL. Mégasport. 19.30 RMC Info. Intégrale sports : rugby (Agen - Stade Français), football (Ligue 2). 19.55 Europe 1. Multiplex foot. 20. RTL. Radio Foot. Multiplex Ligue 2. VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TÉLÉVISION Signe des temps, le choc Écosse-Australie, qui, jadis, aurait suscité l’engouement populaire (victoire des Wallabies, 31-17) ne réunit, le 6 novembre dernier, que 38 000 spectateurs à Murrayfield. Une misère, au vu des 68 000 places que peut compter le stade d’Édimbourg. (Photo David Gibson / Offside / Presse Sports) peloton de la Ligue Celte. Il faut avouer qu’avec un budget annuel moindre que celui d’un club de Pro D 2 en France, il ne faut guère espérer mieux. On évoque pourtant avec insistance, en Écosse, l’idée de relancer une quatrième équipe professionnelle. « Car nous avons besoin que davantage de joueurs se confrontent à un niveau supérieur, poursuit Jeffrey. L’idée de ne bâtir que deux équipes pro à un moment donné, avec Édimbourg et Glasgow, a été très mauvaise. On a complètement réduit notre élite par peur de ne pas pouvoir l’assumer financièrement. » Le projet de « franchiser » les trois équipes actuelles, via des investisseurs privés, est donc redevenu d’actualité dimanche dernier, ce qui pourrait soulager financièrement la fédération écossaise et lui permettre d’investir davantage sur la formation. Les clubs amateurs ont également proposé de permettre au champion d’Écosse de pouvoir aller se frotter au niveau supérieur en participant au Bouclier Européen. Réfléchir et avancer sur des projets, plutôt que de débarquer Anderton et Mackay le jour où la SRU a lancé la vente des billets pour les matches du Tournoi des Six Nations. « Le genre de publicité dont le rugby écossais n’a pas besoin, fait remarquer Dennis Canavan. Il doit absolument sortir de cette spirale négative, car la réalité aujourd’hui, c’est que les sponsors et les supporters ne vont bientôt plus être intéressés à mettre leur argent dans un sport rongé par les divisions et les luttes de pouvoir. » À quelques mois de la prochaine tournée des Lions en NouvelleZélande, l’Écosse n’a qu’un seul joueur qui peut aujourd’hui réellement prétendre à une sélection : le demi de mêlée Chris Cusiter, étant donné que le numéro 8 Simon Taylor est blessé depuis le mois d’avril dernier. Vraiment inquiétant pour une nation qui, il y a six ans à peine, battait la France à Saint-Denis et remportait le Tournoi. On voit mal comment elle pourrait rééditer l’exploit demain. Mais, dans ce contexte désastreux, demeure une lueur d’espoir : les trois succès consécutifs d’Édimbourg sur Perpignan, Llanelli et à Cardiff, et celui, plus surprenant, des Borders sur le Leinster il y a quinze jours, ont regonflé le moral de quelques joueurs. Et, avec peu, l’Écosse a parfois fait beaucoup. Bleu Rouge Ce qui est sûr, c’est que le rugby écossais, déjà handicapé par son faible nombre de joueurs (8 500 au total), ne pouvait se permettre une gestion hasardeuse de son élite. Seulement 1 674 spectateurs pour le match de Coupe d’Europe entre Édimbourg et Perpignan, il y a trois semaines, pour une moyenne d’à peine plus de 2 000 spectateurs par match cette saison depuis le début de la Coupe d’Europe. Seulement 1,3 million d’euros de budget annuel pour l’équipe des Borders. À peine 80 joueurs professionnels, dont certains ne touchent pas plus de 1 500 euros par mois. Les joueurs s’inquiètent à juste titre. « On nous impose de jouer en Écosse si nous voulons être sélectionnés Population : 5,1 millions d’habitants. Superficie : 78 783 km². Langues : anglais, écossais. Licenciés : 65 000 environ. Clubs : 235, plus trois équipes professionnelles : Édimbourg, Glasgow et The Borders. Emblème : le chardon. Hymne : Flower of Scotland. Grands Chelems : 1925, 1984, 1990. Vainqueurs (seuls) du Tournoi : 1887, 1891, 1895, 1901, 1903, 1904, 1907, 1925, 1929, 1933, 1938, 1984, 1990, 1999. Leur bilan dans le Tournoi. – Contre l’Irlande : 56 victoires, 5 nuls, 48 défaites ; contre Galles : 47 victoires, 3 nuls, 59 défaites ; contre l’Angleterre : 36 victoires, 13 nuls, 58 défaites ; contre la France : 33 victoires, 2 nuls, 39 défaites ; contre l’Italie : 3 victoires, 2 défaites. Leur bilan en Coupe du monde : 5 participations (1987, 1991, 1995, 1999, 2003) ; meilleur classement : quatrièmes en 1991 (6-13 contre la Nouvelle-Zélande en match de classement). Jaune Bleu Jaune Dennis Canavan (député) : « Notre jeunesse se détourne du sport, elle est frappée par l’obésité et on commence même à voir chez certains enfants des problèmes cardiaques » L’Écosse en bref Noir Noir UN SAMEDI APRÈS-MIDI à Melrose. L’équipe locale accueille les Heriot’s. Il y a encore quinze ans, ce match aurait été un sommet du Championnat écossais, entre deux des plus célèbres clubs du pays. Il aurait pu réunir sur le pré un bon tiers de l’équipe d’Écosse, vainqueur de son dernier Grand Chelem en 1990. Le rugby pro a tout emporté. Toujours amateurs, les deux clubs sont, aujourd’hui encore, en haut de la hiérarchie dans leur Championnat, mais leurs meilleurs joueurs évoluent désormais dans les trois équipes professionnelles (Édimbourg, Glasgow et Borders) et ils ne représentent plus qu’un tremplin pour quelques joueurs en devenir. John Jeffrey, l’ancien troisième-ligne du quinze d’Écosse, en charge aujourd’hui de la sélection nationale des moins de 21 ans, est venu superviser un jeune ouvreur de dix-neuf ans. Il soupire : « Le niveau est faible. Ce gamin a encore beaucoup à apprendre mais, dans ce contexte, cela ne va pas être simple pour lui. » Assis dans les tribunes du joli stade de Melrose au milieu d’un public peu nombreux, il constate aussi que même les meilleurs clubs n’attirent plus beaucoup de spectateurs. Pas plus que les équipes pro, d’ailleurs. La veille, à Galashiels, l’affluence pour le match de Ligue Celte entre les Borders et le Connacht n’avait pas dépassé les 800 spectateurs. « Le rugby écossais n’est pas encore mort, dit-il, mais il a déjà les deux genoux au sol. » Victime depuis bientôt dix ans de son incapacité à assumer le passage au professionnalisme, il est en train de vivre une crise sans précédent. Crise sportive, crise financière, crise politique, crise morale… L’échec est total. Un château de cartes prêt à s’écrouler, en référence au nom ambitieux que Matt Williams, l’entraîneur australien du quinze d’Écosse, avait donné la saison passée à son projet de relance pour la sélection nationale : « Fortress Sco-tland ». Mais, pour avoir négligé les fondations, la forteresse écossaise est aujourd’hui à l’état de ruine. Vingt millions de livres de dette pour la fédération écossaise (SRU), cuillère de bois la saison passée dans le Tournoi, deux petites victoires remportées (contre les Samoa et le Japon) pour 13 matches internationaux disputés, défaite record pour l’Écosse au mois de novembre dernier à Murrayfield face aux Springboks (10-45), une seule victoire en Coupe d’Europe cette saison pour l’équipe d’Édimbourg (face à Perpignan), baisse constante du nombre de licenciés, et affluences dans les stades en chute libre pour les trois équipes professionnelles (Édimbourg, Glasgow, Borders). Et, pour débuter l’année 2005, un règlement de comptes au sommet de la hiérarchie fédérale dont les premières victimes ont été Phil Anderton, le jeune et dynamique directeur exécutif de la Scottish Rugby Union, et le président-directeur David Mackay, débarqués il y a trois semaines par le comité directeur de la SRU pour n’avoir pas su, dit-on en plus haut lieu, « prendre les bonnes décisions ». « C’est surtout que ce comité directeur, dont certains membres ne semblent toujours pas avoir digéré le passage au rugby pro, ne supportait plus que des types qui raisonnent logiquement aujourd’hui en termes de business, et qui ont été engagés pour ça, leur dictent la voie à suivre », sourit Kevin Ferrie, du quotidien The Herald. On leur reproche 450 000 livres de perte à l’occasion des tests de l’automne. « Mensonge, répond Anderton. Nous avons généré 2 millions de livres. » Qui croire ? « Personne, affirme, dépité, John Jeffrey. C’est bien le problème. Car, quand vous avez une telle différence de vue entre des personnes qui sont censées travailler ensemble, comment voulez-vous prendre une décision rationnelle ? Je pense que cette histoire d’argent n’est qu’un prétexte. Notre rugby souffre aujourd’hui de ses divisions. Vu nos faibles moyens, c’est un luxe que l’Écosse ne peut se permettre. » 13 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS – FRANCE-ÉCOSSE (demain) Elhorga à toute allure Joueur racé, l’arrière d’Agen se voit offrir, en l’absence de Brusque, blessé, l’opportunité d’affirmer son talent. Le quinze de France contre l’Écosse Demain, 15 heures, à Saint-Denis, Stade de France, en direct sur France 2. 15 Elhorga (Agen, 27 ans/14 sélections) 14 Rougerie (Clermont, 24/32) 13 Traille 12 Liebenberg 11 Dominici (Biarritz, 25/34) (Stade Français, 25/10) (Stade Français, 32/42) 10 Delaigue (Castres, 31/12) 9 Mignoni (Clermont, 27/13) 7 Chabal (Sale, ANG, 27/20) 8 Tabacco 6 Bonnaire (Pau, 30/16) (Bourgoin, 26/3) 5 Thion 4 Pelous (cap.) (Biarritz, 26/12) (Toulouse, 30/96) 3 De Villiers 2 Servat 1 Marconnet (Stade Français, 32/40) (Toulouse, 25/10) (Stade Français, 28/46) Remplaçants : 16 Bruno (Sale, ANG, 30 ans/3 sélections) ; 17 Milloud (Bourgoin, 28/20) ; 18 Lamboley (Toulouse, 23/0) ; 19 Nyanga (Béziers, 21/2) ; 20 Yachvili (Biarritz, 24/14) ; 21 Michalak (Toulouse, 22/25) ; 22 Valbon (Brive, 28/1) . Les remplaçants en action À L’APPROCHE du match, les cadences d’entraînement ont logiquement été réduites, hier. Le matin, après une séance vidéo portant sur le jeu offensif des Écossais, les joueurs sont restés une grosse heure sur le terrain pour revoir leurs différents lancements de jeu. Comme souvent le jeudi, l’après-midi était libre. Tandis que Bernard Laporte se déplaçait d’un pas raide – la névralgie cervicale qui le handicape depuis plusieurs jours tarde à s’estomper –, de nombreux joueurs sont restés au calme dans leurs chambres alors que d’autres sont sortis du CNR pour aller faire des courses dans un centre commercial proche de Marcoussis. En milieu d’après-midi, presque tous les remplaçants se sont imposés une sortie sur le terrain synthétique couvert. Yachvili et Michalak ont buté, Bruno a de nouveau utilisé le « touch trainer », machine destinée à améliorer la précision du lancer en touche. Lamboley et Valbon sont allés en salle de musculation. – H. I. LE PROGRAMME DES BLEUS MARCOUSSIS. – Pepito Elhorga a souvent été considéré comme « l’héritier de Serge Blanco ». Car bien au-delà d’une couleur de peau similaire, c’est dans un port altier et une superbe foulée que le premier se rapproche de son aîné. (Photo Alain de Martignac) comme il assure n’avoir pas réalisé qu’ils sont (avec Nyanga et Valbon) trois Noirs en équipe de France et qu’il n’y en avait jamais eus autant : « On ne fait pas attention à ça. » CHRISTIAN JAURENA ÉCOSSE Du lourd en troisième ligne EN DÉCIDANT d’aligner trois numéros 8 en troisième ligne dans l’équipe d’Écosse, dont la composition a été livrée hier, en milieu de journée, à Stirling, Matt Williams mise sur le poids de son pack pour relever le défi des avants français. L’entraîneur australien du quinze écossais espère ainsi que Jason White, Allister Hogg et Jon Petrie apporteront à la fois leur dynamisme et leur puissance pour contrer l’édifice des Tricolores. Autre pari, celui de placer l’arrière ou ailier d’Édimbourg, Hugo Southwell, au centre, poste qu’il n’a jamais occupé auparavant. Une façon pour Williams de muscler son milieu de terrain, car Southwell est un très bon défenseur. Les Écossais, qui ont effectué toute leur préparation cette semaine à Stirling, ont décidé de ne rejoindre la France qu’au dernier moment. Après avoir ainsi effectué un ultime entraînement ce matin en Écosse, ils arriveront cet après-midi vers 16 heures à l’aéroport de Roissy-Charles-deGaulle, d’où ils rejoindront directement leur hôtel du Château-de-laTour, à côté de Chantilly. Seuls les buteurs, Paterson, Parks et Ross, se I ITALIE : RETOUR DE TRONCON. – Alessandro Troncon (31 ans, 85 sélections) fêtera son retour face à l’Irlande à Rome dimanche. Blessé contre l’Écosse en 2003, puis écarté par John Kirwan, le joueur le plus capé du rugby italien remplace le demi de mêlée Paul Griffen (contracture aux fessiers). L’équipe italienne : De Marigny - Mir. Bergamasco, Canale, Masi, Nitoglia - (o) Orquera, (m) Troncon - Mau. Bergamasco, Parisse, Persico - Bortolami (cap.), Dellape - Castrogiovanni, Ongaro (ou Intoppa), Lo Cicero. Entraîneurs : J. Kirwan, T. Lane. Remplaçants : Perugini, Intoppa (ou Festuccia), Del Fava, Dal Maso, Griffen (ou Travagli), Pozzebon, Robertson. rendront au Stade de France en fin de journée pour une séance (à huis clos) de tirs au but. – J. S. L’ÉQUIPE D’ÉCOSSE Paterson - Danielli, Craig, Southwell, Se. Lamont - (o) Parks, (m) Cusiter - Petrie, Hogg, White Murray, Grimes - Kerr, Bulloch (cap.), Smith. Remplaçants : Russell, Douglas, Hines, Dunbar, Blair, Ross, Hinshelwood. I TAYLOR REPREND AVEC… LES SARACENS. – Le troisième-ligne aile écossais Simon Taylor (25 ans, 35 sél.), blessé au genou droit lors du Tournoi 2004, a été prêté une semaine au club londonien des Saracens qui auront pour mission de le rendre rapidement opérationnel. Ce prêt, plutôt original, s’explique par le fait qu’Edimbourg, le club de Taylor, ne dispute pas de compétition durant deux semaines. Les Saracens, qui ont accepté d’accueillir Taylor, lui permettront de jouer demain en Championnat contre Northampton, puis, le 9 février, en amical face aux Golden Cats sud-africains. Si son retour s’avérait satisfaisant, Taylor pourrait retrouver le quinze d’Écosse d’ici à la fin du Tournoi et prétendre à une sélection dans le squad des Lions britanniques, en tournée en juin prochain en Nouvelle-Zélande. I MATCH NORD-SUD : UMAGA, GREGAN ET SMIT PARTANTS. – Les trois capitaines des nations majeures de l’hémisphère Sud, Tana Umaga (Nouvelle-Zélande), George Gregan (Australie) et John Smit (Afrique du Sud), ont déjà donné leur accord pour participer au match de bienfaisance pour les victimes du tsunami qui aura lieu à Twickenham le 5 mars. La sélection de l’hémisphère Sud sera préparée par l’ancien entraîneur des champions du monde australiens en 1999, Rod Macqueen, tandis que l’équipe du Nord sera entraînée par Clive Woodward et managée par Serge Blanco. Grâce à cette rencontre, les organisateurs comptent récolter quelque 5 millions d’euros pour les victimes du Sud-Est asiatique. – I. B. I COUPE D’EUROPE : HEINEKEN REMPILE JUSQU’EN 2009. – L’European Rugby Cup (ERC) a annoncé hier que les brasseries Heineken ont prolongé leur contrat de parrainage de la Coupe d’Europe, pour un montant gardé secret, jusqu’à la fin de l’édition 2009. VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge I PELOUS, LES TOURNÉES ET LE REPOS. – Quand il revient sur ses prestations automnales, Fabien Pelous ne cache pas qu’il n’a pas été satisfait de son rendement et apporte une explication à son érosion physique : « Le fait d’être parti en tournée en Amérique du Nord au mois de juillet dernier ne m’a pas aidé. Mais, je l’assume. » Quant à savoir s’il éprouve des regrets d’avoir ainsi prolongé sa saison, le Toulousain apporte une réponse sans détours : « Il y avait beaucoup de nouveaux dans le groupe France et ma présence était importante. M…, je n’ai pas à assumer ce calendrier démentiel. Il est quand même incroyable que quand le capitaine de l’équipe de France dit qu’il veut participer à une tournée, cela suscite une polémique. On marche sur la tête ! » Il reste que la tournée des Bleus en Afrique du Sud et en Australie (12 juin - 2 juillet) se fera sans doute sans lui, comme l’a laissé entendre Bernard Laporte. « Je n’en ai pas parlé avec lui précisément. Mais ce dont je suis sûr, c’est que je vais faire une grosse préparation individuelle pendant l’été… » – H. I. joueurs, dit l’entraîneur biarrot. Nicolas est au-dessus aujourd’hui par la confiance qu’il a emmagasinée dans tous ses matches de haut niveau, mais ils ont beaucoup de points communs. Dans le jeu, ils sont très bons défenseurs, très efficaces sur les ballons hauts et impeccables dans la ligne. Mentalement aussi, ils se ressemblent et ont tendance à se sous-estimer. Quand je vois jouer Pepito, il me donne l’impression de ne pas avoir encore tout donné. Nico aussi a mis du temps avant de comprendre qu’il avait la capacité de relancer… » Des propos que corrobore Jo Maso : « Pepito a deux problèmes. La concurrence de Brusque et son manque de confiance. Mais je le vois mieux qu’avant à ce niveau. Nous en avons parlé ensemble et il me l’a confirmé… » Elhorga en convient : « Je dois maintenant prouver ma capacité à enchaîner les actions comme les bonnes performances. » Ça commence à 15 heures, demain. Bleu Rouge Jaune Junior, il est toutefois attiré par le Biarritz Olympique, « parce qu’il y avait Serge Blanco ». Beaucoup voient en lui l’héritier de Blanco et pas seulement pour sa couleur de peau. Lagisquet compte l’intégrer peu à peu, mais Pepito décide de partir pour Agen en 1999 : « Il le fallait, j’avais la vie trop facile au Pays basque. Je ne pouvais pas progresser en restant chez moi. » Il ne regrette rien. « Je ne sais pas si j’aurais été champion avec le BO, en 2002. Mais j’aurais pu l’être avec Agen, puisque nous avons perdu de peu la finale ! » C’est Brusque qui a été champion et qui est devenu l’arrière de Biarritz et de l’équipe de France. Là où on aurait pu voir une place dessinée pour « l’héritier ». Au jeu des comparaisons, Lagisquet se veut prudent : « C’est difficile, j’adore ces deux Pepito ELHORGA (Agen) Vingt-six ans, né le 6 janvier 1978 à Agboville (CIV). 1,78 m ; 79 kg. Arrière ou ailier. 9 sélections, 10 points (2 essais) Débuts internationaux le 30 juin 2001 contre la Nouvelle-Zélande (12-37). Dernière sélection le 20 novembre 2003 contre la Nouvelle-Zélande (13-40) Club précédent : Biarritz (jusqu’en 1999). Jaune « La vie trop facile au Pays basque » HIER. – Vidéo puis entraînement en collectif total en milieu de matinée. L’après-midi, repos. AUJOURD’HUI. – Entraînement du capitaine à 10 heures. En début d’après-midi, départ pour Paris où la délégation française prendra ses quartiers dans un hôtel proche de la gare SaintLazare. Les buteurs (Delaigue, Traille, Michalak, Yachvili) seront au Stade de France à 15 heures. DEMAIN. – Match France-Écosse à 15 heures. Noir Bleu Noir LE QUINZE, pour sa quinzième sélection en un peu plus de quatre ans. Pepito Elhorga évoluera à son poste de prédilection face aux Écossais, lui qui a le plus souvent joué à l’aile (dix fois) d’une équipe de France, où Nicolas Brusque s’est imposé à l’arrière. Mais, pour ce début de Tournoi auquel le Biarrot a dû renoncer, Elhorga revient en position de force puisqu’il est le seul arrière « de métier » retenu (Dominici le remplacerait en cas de blessure) et donc pratiquement assuré d’avoir deux matches devant lui – Écosse et Angleterre – pour tenir sa promesse : « Confirmer, perdurer. C’est le cap que je dois franchir maintenant. » Il dit aussi qu’il veut rendre la confiance que lui ont accordée les sélectionneurs : « Montrer que je peux être à la hauteur. » Mais de ça personne ne doute. C’est même sa marque de fabrique, à Pepito, de venir s’intercaler à la bonne hauteur dans une ligne de trois-quarts. « Le plus impressionnant chez Pepito, c’est sa foulée », raconte Patrice Lagisquet, l’entraîneur de Biarritz qui l’a lancé dans le grand bain il y a sept ans. « Il est capable d’accélérer pour venir dans la ligne sans qu’on le voie, tout naturellement, en allongeant son amplitude, s ans modifier sa fréquence de course… » Jo Maso, centre de la dynastie des ports altiers, voit aussi un descendant chez ce joueur qui « a de l’allure ». Mais le manager du club France exerce une activité qui proscrit la nostalgie pour le rugby de ses vingt ans : « Pepito n’est pas une armoire à glace, mais c’est un joueur extrêmement tonique. Celui qui s’est révélé le plus explosif dans les tests physiques que nous avons fait passer… » Lagisquet décrit aussi un joueur « dur sur l’homme » ; Maso évoque « un très bon plaqueur, qu’on ne peut passer en un contre un… » Elhorga explique ces louanges par « un gros travail de musculation ». Ainsi donc, derrière ce patronyme de danseur de boléro et cette gueule angélique, se cacherait un impitoyable guerrier ? « J’ai dû travailler ça aussi, admet Elhorga, ce n’était pas dans mon tempérament au départ… » Au départ, il était à Sare, village frontalier du Pays basque, au pied de la Rhune et au bord de Lapitxuri, ce ruisseau que chante tout le Sud-Ouest comme rendez-vous de ses dimanches après-midi. Fils d’un local d’Ainhoa, le clocher d’à côté, et d’une maman ivoirienne. Métis et membre d’une fratrie de rugbymen dont l’aîné, Jean-Philippe (de quinze ans plus âgé que lui), alors joueur de SaintJean-de-Luz, a servi de « caution noire » à la tournée pirate d’une sélection européenne en Afrique du Sud, juste avant la chute de l’apartheid. « J’étais petit, je ne m’en souviens pas. » Il ne manifeste aucune curiosité pour le sujet, 14 RUGBY TOP 16 (20 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune AGEN - STADE FRANÇAIS Agen à quitte ou double AUJOURD’HUI 19 H 30 Agen - Stade Français (en direct sur Sport + et Canal + sport) Les Agenais doivent vaincre des Parisiens amoindris pour ne pas se laisser décrocher. DEMAIN 17 H 30 Grenoble - Biarritz (en direct sur Sport +) AUJOURD’HUI, 19 H 30, STADE ARMANDIE (en direct sur Sport + et Canal + sport) AGEN : 15 Mathet - 14 Larguet, 13 C. Stoltz, 12 Lafforgue, 11 Caucaunibuca - 10 Gelez, 9 Barrau 7 Chazalet, 8 Yukes, 6 Mat. Lièvremont (cap.) - 5 Socol, 4 Koulemine - 3 Califano, 2 Rué, 1 Crenca. Entraîneurs : Ch. Lanta et Ch. Deylaud. Remplaçants : 16 Narjissi, 17 Blanco, 18 Castellina, 19 Parent, 20 Costanzo, 21 Tandonnet, 22 Miquel, 23 Bonetti. STADE FRANÇAIS : 15 Corleto - 14 Arias, 13 Glas, 12 Sarraméa, 11 Poulain - 10 Quesada, 9 Fillol - 7 Martin, 8 Sowerby, 6 Rabadan - 5 James, 4 Auradou (cap.) - 3 Lemoine, 2 Castola, 1 Roncero. Entraîneurs : F. Galthié et F. Landreau. Remplaçants : 16 Blin, 17 Siepielski, 18 Marchois, 19 Jéchoux, 20 King, 21 Boinne, 22 Mahé. Arbitre : M. Thomas (Drôme-Ardèche). 19 HEURES Bayonne - Toulouse 19 H 30 À nous de bien gérer la pression et de jouer enfin avec lucidité. » La venue du Stade Français peut être le match propre à relancer la saison. Car aujourd’hui Paris fait peur. Et impressionne. Invaincus depuis le 6 novembre (défaite à Toulouse, 32-16), les Parisiens tournent à 41 points de moyenne. Et, malgré les absences de joueurs clés, l’effectif du Stade Français et le système de jeu de Fabien Galthié leur permettent de conserver la même qualité de jeu. Preuve de la richesse de son effectif, durant des matches du Top 16 disputés lors des trois tests d’automne, le Stade Français a réussi à s’imposer deux fois et à arracher un nul. Cette fois, les Parisiens sont privés de huit internationaux (De Villiers, Marconnet, Liebenberg et Dominici avec les Bleus, les frères Bergamasco avec l’Italie, Kayser et Montès avec les moins de 21 ans) et de leur charnière Pichot (épaule)-Skréla (genou). Mais le capitaine David Auradou ne s’en formalise guère. « Même avec des blessés et des absences, nous avons réussi des coups, comme à Castres (7-7). Les Agenais sont à la recherche de points, et on connaît leur rudesse dans ce genre de rencontre. Ce sera un match engagé. » Au match aller, les Agenais avaient créé la sensation en s’imposant à Paris (25-20). Mais, ce soir, ce sera le centre Conrad Stoltz (à g.) qui tentera de déborder Olivier Sarraméa. (Photo Didier Fèvre) BENJAMIN MASSOT EN DIRECT DU TOP 16 GRENOBLE - BIARRITZ MONTPELLIER - BRIVE À GRENOBLE, absence de Browne (mollet). Apparition de la recrue Van den Heever. – S. P. À BIARRITZ, retour de Th. Lièvremont. Balan (contracture dos) et Betsen (cuisse) se testeront ce matin. Marlu à l’arrière pour pallier le forfait de Brusque (retour prévu contre Agen). – Ch. B. PAU - CLERMONT À MONTPELLIER, retour de Galtier et Guilloux. Forfait des piliers Magrakvelidze (Géorgie) et Toleafoa (entorse sterno-costale). – J. Di. À BOURGOIN, absences de Peyron, Papé et Mazel (convalescents), Milloud, Bonnaire, Ditalevi et Montagnat (en sélection). Retour d’Esterhuizen. – S. A. À BRIVE, onze absents : Fanin (cheville), Bonvoisin (tempe), Valbon (France-Écosse), Guisset et Naves (France à 7), Drozdz, Chouly, Lespinas (– de 21 ans), Platek et Neveu (– de 19 ans), Laharrague (repos). Retours de Giordani et Amapakabo. – J.-P. M. AUCH - PERPIGNAN NARBONNE - BOURGOIN À PERPIGNAN, Grandclaude (genou), Giannantonio (entorse acromio-claviculaire), Luger (contracture cervicale) absents. Porcu (cheville) incertain. N. Laharrague (cheville) et Konieck (hernie cervicale) ont repris la course. – V. C. À NARBONNE, retour de Rosalen (cervicales). Bortolami (Italie), Llewellyn (Galles) et Ferrères (France à 7) en sélection. – Ch. P. À AUCH, Sudérie (épaule) et Allam (sternum) absents. Mignardi (France Juniors) et Salobert (France à 7) retenus. Retour de Bastide, Arif et Kinane. – L.-L. D. RÉSULTATS HOMMES Combiné 1. RAICH (AUT), 3’19’’10 2. Svindal (NOR), 3’20’’01 3. Rocca (ITA), 3’20’’08 4. Walchhofer (AUT), 3’20’’55 5. Zurbriggen (SUI), 3’20’’98 6. Kjus (NOR), 3’21’’34 7. Albrecht (SUI), 3’21’’37 8. Bourgeat, 3’21’’53 9. Kucera (CAN), 3’22’’73 10. Bourque (CAN), 3’22’’90 11. Matt (AUT), 3’23’’15 ; 12. Ligety (USA), 3’23’’95 ; 13. Solbakken (NOR), 3’24’’47 ; 14. Défago (SUI), 3’24’’51 ; 15. Jerman (SLV), 3’24’’80 ; 16. Bank (RTC), 3’25’’30 ; 17. Osborne-Paradis (CAN), 3’25’’89 ; 18. Vajdic (SLV), 3’25’’91 ; 19. Zakouril (RTC), 3’26’’88 ; 20. Antor (AND), 3’26’’98 ; 21. Jaerbyn (SUE), 3’28’’32 ; 22. Georgiev (BUL), 3’28’’59 ; 23. Kalwa (POL), 3’30’’15 ; 24. Ulianov (RUS), 3’30’’92 ; 25. Chestakov (RUS), 3’31’’93 ; 26. Babusiak (SLQ), 3’33’’34 ; 27. Sediankov (BUL), 3’33’’86 ; 28. Skriabin (UKR), 3’38’’09 ; 29. Nicolae (ROU), 3’44’’31. – 29 classés. Descente : 1. Walchhofer (AUT), 1’51’’76 ; 2. Fill (ITA), 1’52’’81 ; 3. Défago (SUI), 1’52’’96 ; 4. Aamodt (NOR), 1’53’’28 ; 5. Raich (AUT), 1’53’’41 ; … 9. Svindal (NOR), 1’53’’70 ; 11. Kjus (NOR), 1’53’’76 ; 12. Zurbriggen (SUI) et Jaerbyn (SUE), 1’53’’95 ; 14. Solbakken (NOR), 1’54’’03 ; 18. Rocca (ITA), 1’54’’30 ; 19. Matt (AUT), 1’54’’49 ; 20. Bourgeat, 1’54’’82. Abandon : Miller (USA). Slalom : 1. Raich (AUT), 1’25’’69 ; 2. Rocca (ITA), 1’25’’78 ; 3. Svindal (NOR), 1’26’’31 ; 4. Ligety (USA), 1’26’’65 ; 5. Bourgeat, 1’26’’71 ; 6. Zurbriggen (SUI), 1’27’’03 ; … 8. Kjus (NOR), 1’27’’58 ; 11. Walchhofer (AUT), 1’28’’79. Disqualifié : Aamodt (NOR), 2e manche. La réponse gicla dès la première. Par Benni Raich, as des piquets et meilleur des polyvalents depuis que Miller avait rejoint son camping-car. Benni, bronzé en super-G, adopta la plus sage des tactiques : tout à l’attaque. Si bien que, puisque ses amis des piquets limitèrent leurs remontées, par excès de prudence pour le Suisse Zurbriggen ou d’engagement pour l’Italien Rocca, puisque Walchhofer confirma qu’il était définitivement plus à l’aise à grande vitesse (finalement 4e), Raich n’était plus qu’à une manche du bonheur, de son premier titre mondial. « Le Blitz de Pitz » s’en alla le cueillir avec maestria pour offrir à l’Autriche le premier or de la quinzaine. Sans même grande discussion ni déchirante émotion. Pas le genre de la maison Raich. « A perfect day », s’enchanta simplement l’aimable Tyrolien. Et derrière, il s’en fallut de quelques millimètres pour qu’un génie éternel signe l’un des plus beaux exploits de sa longue carrière. À la peine pour revenir depuis sa grave blessure à la cheville, fin 2004, Kjetil-Andre Aamodt claqua en effet le deuxième total avant que l’argent, celui de sa vingtième médaille internationale, lui soit refusé parce qu’il avait enfourché. Mais un Norvégien chasse l’autre. Aksel Lund Svindal perpétue en effet, à vingt-deux ans, grâce à cette première récompense, l’héritage de la polyvalence de ses potes Aamodt et Kjus (6e hier). Là-bas, l’avenir est assuré. Tandis que l’Italie fêtait une belle soirée de bronze – celui de Giorgio Rocca, intenable entre les piquets. La France, elle, reste dans l’ombre. Un brin trop propre en descente (20e à 3’’06), à la faute en première manche du slalom (6e temps), Pierrick Bourgeat eut un sursaut d’orgueil sur la fin (3e temps du second acte). Malheureu- Benjamin RAICH (AUT) 26 ans, né le 28 fév. 1978 à Arzl im Pitztal Pitztal. 1,81 m ; 85 kg. Skis, fixations et chaussures Atomic. JO : 3e (slalom et combiné, 2002) ; 4e (géant, 2002). CM : 1er (combiné, 2005) ; 2e (slalom, 2001) ; 3e (super-G, 2005) ; 4e (slalom, 2003) ; 5e (slalom, 1999) ; 9e (géant, 2003). Coupe du monde : 15 victoires (9 slaloms, 5 géants, 1 combiné). Classement général : 3e (2004) ; 4e (2001) ; 8e (2003) ; 9e (2002 et 2000) ; 10e (1999) ; 96e (1998). sement trop tardif pour toucher à son rêve de médaille (8e). Bref, rien pour détendre une ambiance plombée quelques heures plus tôt par l’annonce du contrôle positif du fondeur Vincent Vittoz (voir page 4). Triste jeudi. BENOÎT LALLEMENT Paerson et Kostelic sont les immenses favorites du jour. de notre envoyé spécial PROMIS, ON N’OUBLIE PAS l’Américaine Kildow, en époustouflants progrès, sa copine Mancuso, troisième du super-G et si capable partout, les inaltérables Autrichiennes (Götschl, Görgl, Schild) ou l’Allemande Ertl. Mais, franchement, les deux qui nous passionnent, au matin de ce combiné de feu, sont un cran au-dessus, multimédaillées mondiales et olympiques, détentrices des deux derniers gros globes, celui de 2003 pour Kostelic, 2004 dans le sac de Paerson. La Suédoise a guéri ses maux de skis qui plombaient sa technique : « Elle a repris les modèles de géant et slalom de l’an dernier et ça fonctionne de nouveau à merveille, son moral est au beau fixe », explique Anders, son père et coach. Là-dessus, elle est venue cueillir en vitesse, par surprise mais non sans talent, l’or du super-G, pour l’ouverture du volet féminin des Mondiaux, dimanche. La lauréate n’a jamais caché son rêve d’être une BÉZIERS - CASTRES À BÉZIERS, Escalle (cuisse) indisponible. Ben Bouhout (ischio-jambier) incertain. – L. F. À CASTRES, Ledesma et Spanghero convalescents, Raffault (entorse genou) et Deen (orteil) absents. – K. B. c. — 358 324 368 352 284 346 341 307 453 380 471 453 477 424 468 434 « Non, pas de regrets, dit la Croate, aux Championnats du monde, seules comptent les médailles, et je n’aurais pas été en mesure de les atteindre. » Mais « JK » sera bien au rendez-vous, pour conserver un de ses ors déjà touchés en 2003. « Anja et moi, c’est la descente qui nous départagera », prévoit-elle. Le duel se jouera donc au soleil de midi. PATRICK LAFAYETTE (avec B. L.) AUJOURD’HUI. – Combiné HOMMES. Descente à 11 h 45. Piste : Deborah Compagnoni. Départ : 2 415 m. Arrivée : 1 745 m. Dénivelée : 670 m. Longueur : 2 255 m. Slalom à 15 h 30 (1re manche) et à 18 heures (2e manche). Piste : Deborah Compagnoni. Départ : 1 890 m. Arrivée : 1 730 m. Dénivelée : 160 m. JO 2002 : 1. Kostelic (CRO) ; 2. Götschl (AUT) ; 3. Ertl (ALL). CM 2003 : 1. Kostelic (CRO) ; 2. Hosp (AUT) ; 3. Oester (SUI). Championnes du monde depuis 1974. – 1974 : Serrat. 1978 : Moser-Pröll (AUT). 1982 : Hess (SUI). 1985 : Hess (SUI). 1987 : Hess (SUI). 1989 : McKinney (USA). 1991 : Bournissen (SUI). 1993 : Vogt (ALL). 1996 : Wiberg (SUE). 1997 : Götschl (AUT). 1999 : Wiberg (SUE). 2001 : Ertl (ALL). 2003 : Kostelic (CRO). Médaillées françaises. -1962 : 1re, M. Goitschel. 1966 : 1re, M. Goitschel. 1970 : 1re, Jacot. 1974 : 1re, Serrat. 1966 : 2e, Famose. 1970 : 2e, Steurer. 1978 : 2e, Serrat. 1982 : 2e, Pelen. 1950 : 3e, L. Schmidt-Couttet. 1954 : 3e, L. Schmidt-Couttet. 1978 : 3e, Serrat. 1999 : 3e, Masnada. Principales engagées : Kostelic (CRO) ; Paerson, Hargin, Lindell-Vikarby (SUE) ; Oester, Aufdenblatten (SUI) ; Ertl, Bergmann-Schmuderer (ALL) ; Stiegler, Mancuso, Kildow, Lalive (USA) ; Götschl, Schild, Görgl (AUT) ; Ceccarelli, Kostner, E. Fanchini (ITA) ; Mazé (SLV) ; Zahrobska (RTC). Principales absentes : Marchand-Arvier (blessure) ; Hosp (AUT), non sélection ; Riesch (ALL), blessure. Vainqueur cette saison : aucune. PAGE 14 P Après les retraites des frères Touya et de Gourdain, les Français champions olympiques entament, aujourd’hui à Budapest, une nouvelle aventure. RIEN N’A CHANGÉ. Les pantalons sèchent toujours sur les bancs en bois en attendant la prochaine séance. À l’étage du dessus, la salle d’armes n’a pas changé non plus. Même capharnaüm, mêmes posters fixés aux murs. Ils ont beau avoir remporté pour la première fois de l’histoire de France un titre olympique à Athènes, les sabreurs ont repris l’entraînement à la même adresse, en novembre dernier. À l’INSEP. Mais cette année, trois grands acteurs de la dernière décennie ne sont plus retournés au Bois de Vincennes. Matthieu Gourdain, d’abord. Après avoir largement contribué à la qualification olympique mais trop court pour prétendre à une sélection pour Athènes, il s’est définitivement consacré, depuis l’été dernier, à son exploitation agricole. Gaël Touya, ensuite. Après ce sublime or grec, le Tarbais a refermé sa housse et rechaussé aussi sec ses baskets de professeur d’EPS. Son « petit » frère Damien, enfin. Le plus titré des trois a officiellement annoncé, il y a quinze jours, une retraite sans surprise. À l’aube de la nouvelle Olympiade, menant, en 2008, aux Jeux de Pékin, ces départs laissent la discipline sans repères. Le groupe de sabreurs n’a pas été le seul à évoluer. Appelé en pompier, fin 2001, pour éteindre les querelles intestines au sein de l’équipe, Christian Peeters a passé comme prévu la main à son adjoint, Jean-Philippe Daurelle, qu’il aide toujours pour donner les leçons. « Une nouvelle aventure commence, glisse ce dernier. Mais ces gars n’ont pas à assumer le titre olympique de leurs aînés. Ils doivent seulement écrire leur propre histoire. » À vingt-sept ans, le Strasbourgeois Julien Pillet est le dernier des « Mohicans ». Le seul aujourd’hui doté d’une longue expérience internationale et d’un riche palmarès avec ses deux souvenirs olympiques (or par équipes, en 2004, et argent, en 2000) et son collier de perles mondiales d’or et d’argent. AUJOURD’HUI I TOP 16 (19e journée) Voir par ailleurs DEMAIN I TOURNOI DES SIX NATIONS (1re journée) 15 HEURES France - Écosse, à Saint-Denis (en direct sur France 2 et TV 5) 18 H 30 Galles - Angleterre, à Cardiff (en différé sur France 2, 2 heures) I TOP 16 (19e journée, suite) Voir par ailleurs I PRO D 2 (20e journée) Tarbes-Albi (18 heures), Stade Bordelais Aurillac (19 heures), Pays d’Aix - Tyrosse (19 h 15), Montauban - Mont-de-Marsan (19 h 30), La Rochelle-Oyonnax (19 h 30). DIMANCHE 6 FÉVRIER I TOURNOI DES SIX NATIONS (1re journée, suite) 15 H 30 Italie - Irlande I PRO D 2 (20e journée, suite) Dax-Lyon OU ; Métro-Racing 92 - Toulon ; Limoges-Périgueux (15 heures). EXPRESS Une nouvelle ère Duel au soleil skieuse totale : « J’ai de grandes chances. Ma difficulté, ce sera de passer en quelques heures des skis longs aux skis courts. Et de battre Janica… » Janica Kostelic, la rivale permanente, a pris, elle, un chemin de traverse vers Santa Caterina, un peu de repos à Zagreb avant de passer par Bad Ragaz (Autriche), pour se faire infiltrer le genou droit. Elle en a zappé ce super-G qui aurait peut-être pu lui sourire : À BAYONNE, Van Schalkwyk (épaule) remplacé par Astarloa (joker médical). McLaren (cuisse) absent. Retour d’Aussel, de M. et A. Stoltz, Jourdaine, Jonnet et Feather. – Ch. B. À TOULOUSE, Lamboley, Michalak, Pelous, Servat et G. Thomas en sélection. Bouilhou (coude) et Jauzion (ischio-jambier) convalescents. Forfaits de Brennan (bras), I. Maka (ischio-jambier) et Poux (cou). – J. L. COUPE DU MONDE – SABRE HOMMES COMBINÉ FEMMES SANTA CATERINA – (ITA) BAYONNE - TOULOUSE ESCRIME CHAMPIONNATS DU MONDE – COMBINÉ HOMMES Bourgeat rate le coche p. — 568 469 476 416 464 397 399 355 325 363 348 331 367 314 357 291 « On était préparé aux retraites de Damien et Gaël, assure “l’héritier”. Mais les jeunes d’aujourd’hui ont peu fait de finales de Coupe du monde. » « Avec ces départs, on perd nos régulateurs de niveau », confirme Boris Sanson (24 ans), remplaçant aux JO d’Athènes. Daurelle : « Le marché est ouvert » Tout en regrettant le départ d’un Damien Touya, « un exemple à l’entraînement et dans la performance », Nicolas Lopez admet aussi que ces retraites ouvrent des perspectives intéressantes : « Forcément, on se dit qu’on a maintenant plus de chances d’être dans l’équipe. » « Tout le monde travaille au mieux depuis le début de la saison pour s’engouffrer dans ces places laissées vacantes », confirme le champion de France 2003, Vincent Anstett. La nouvelle équipe de France de sabre n’a donc plus de visage. La première Coupe du monde, ce week-end, à Budapest, comme les cinq tournois sélectifs – le premier à Athènes, mimars – choisis par la Fédération française en vue des Championnats du monde, à Leipzig, en octobre, seront l’occasion pour elle de se forger une âme nouvelle. « Il va falloir que chacun trouve sa place, note Pillet. Certains vont peut-être se lâcher. Mais il y a une part d’inconnu. » Sportive, mais pas seulement. Le départ d’un Damien Touya, par exemple, peut créer un vide technique à l’entraînement. Mais cela inquiète modérément l’entraîneur Daurelle, qui précise qu’en ce début d’Olympiade la France n’est pas la seule nation à avoir perdu ses leaders. ANNE LADOUCE AUJOURD’HUI : à Budapest (HON), qualifications individuelles à partir de 10 heures. DEMAIN : finales individuelles à partir de 14 h 30. DIMANCHE : finale par équipes à 16 heures. Français engagés : Pillet, Sanson, Anstett, Lopez, Gazin, Semmartin, Drion, Charrette. I FLEURET HOMMES À LA COROGNE. – Les Français disputent aujourd’hui et demain à La Corogne en Espagne leur deuxième épreuve sélective pour les Mondiaux. À l’issue de leurs cinq tournois sélectifs, le premier fleurettiste aux points sera automatiquement qualifié tandis que les trois autres seront désignés par une commission de sélection. Après le Challenge international de Paris, voilà quinze jours, où il avait été sorti au premier tour, le champion olympique Brice Guyart aura à cœur de prouver qu’il parvient à s’adapter techniquement aux nouveaux règlements de son arme. Jean-Noël Ferrari, souffrant toujours d’une inflammation au tendon d’Achille droit, ne sera pas du déplacement. AUJOURD’HUI : à La Corogne (ESP), qualifications individuelles à partir de midi. DEMAIN : finales à partir de 13 heures. DIMANCHE : épreuves par équipes à partir de 9 heures, finale à 14 heures. Français engagés : Attelly, Guyart, Le Pechoux, Sintès, Beaudan, Jault, Joubert. I BADMINTON CHAMPIONNATS DE FRANCE. – Une numéro 2 mondiale à des Championnats de France, ça ne s’est jamais vu. C’est dire que l’édition 2005 qui débute aujourd’hui à Quimperlé bénéficiera d’une sacrée attraction avec la présence de Pi Hongyan. Par la grâce de sa présence en demi-finale du récent Open de Corée du Sud, l’athlète d’origine chinoise a en effet effectué un nouveau grand bond en avant au classement mondial pour se retrouver à un deuxième rang qu’elle n’avait jamais occupé jusque-là. Elle sera la grande favorite d’une épreuve qui s’achèvera dimanche et où l’on notera l’absence des deux tenants du titre, Tatiana Vattier et Nabil Lasmari. I PATINAGE ARTISTIQUE JOUBERT-TOURNE, RENDEZ-VOUS DÉCALÉ. – C’est finalement mardi prochain que Brian Joubert, récent vice-champion d’Europe, et Norbert Tourne, le président de la FFSG, se rencontreront au siège parisien de la Fédération pour tenter de calmer le jeu. Initialement fixé hier matin, le rendez-vous a dû être décalé pour que Mme Joubert puisse être présente avec son fils et Véronique Guyon, l’entraîneur du patineur. Dans la foulée, le trio pourrait croiser Jean-Rolland Racle, le directeur des équipes de France, pour évoquer la préparation purement sportive du jeune homme, d’ici aux Mondiaux de Moscou (14-20 mars), mais sûrement pas Patrick Ranvier, le DTN, avec qui Brian Joubert ne veut plus rien avoir à faire. Enfin, le lendemain, 9 février, le Poitevin expliquera son cas au ministère de la Jeunesse et des Sports. I PENTATHLON MODERNE LA COUPE DU MONDE À PARIS. – Dans le cadre de la candidature de Paris pour les Jeux 2012, une étape de la Coupe du monde féminine sera organisée à Paris du 12 au 15 mai. Ce sera la première fois depuis 2000, et la finale du circuit mondial qui s’était disputée à Aix-en-Provence, que la France accueillera à nouveau l’élite planétaire. Les demi-finales se disputeront du côté de Charléty et de la Cité universitaire tandis que la finale verra notamment l’équitation et la course émigrer vers la Croix Catelan et le Bois de Boulogne. Par ailleurs, pour cette nouvelle saison qui s’ouvrira à Acapulco (Mexique) au mois de mars, Christian Roudaut, entraîneur des garçons jusqu’en 2000 et qui s’était ensuite expatrié auprès de l’équipe d’Angleterre, s’occupera de l’équipe féminine française à la place de Caroline Delemer. Chez les garçons, Jean-Pierre Guyomarch restera aux commandes et devra faire avec une équipe partiellement décimée. CARNET NAISSANCE. – Béatrice Avignon, journaliste à L’Équipe Magazine, a donné, voici une semaine, naissance à Marion, 49 centimètres et 3,100 kg. Tous nos vœux au bébé, et félicitations aux parents ! Sur TF1 (TELEVITRINE) Demain samedi 5 février à 7 h 40 Sylvain MARCONNET et Claude SPANGHERO Avec les “semelles équilibre” Parce que le sportif fait partie des 9 personnes sur 10 qui souffrent du dos. contact : www.c-spanghero.com VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge MÊME QUAND il se rate, Bode Miller sait être brillant. Sa descente du combiné avait commencé depuis quinze secondes et ses rêves de doublé, après le super-G, samedi, s’envolaient sur la réception d’un saut. Une faute de carre qu’il tenta de récupérer. Effort si violent que sa fixation lâcha, qu’il en perdit son ski gauche. Trop contents de sortir indemnes et debout de cette mésaventure, tous les autres, à sa place, se seraient gentiment garés en bord de piste. Tous mais pas lui. Presque hilare, Bode continua sa route. S’amusant à défier, pour le seul plaisir, cette descente déjà compliquée à croquer des deux pieds. Le show dura deux minutes avant qu’il ne se couche, « trop fatigué », sur une courbe à droite. Sa journée s’arrêtait là. « Je me sentais bien, j’étais prêt, mais que puis-je y faire », lâcha l’Américain, pas plus embêté que cela de n’avoir pas défendu son titre et de laisser filer la perspective de cinq médailles individuelles ici. La journée perdait son plus P. — 4 6 4 6 7 5 6 8 8 9 10 12 10 11 11 15 Bleu À PAU, retour d’Albacete (genou gauche). Absence de Tabacco (sélection) et Som (talonnade au pied droit). – J.-M. M. À CLERMONT, Rougerie, Mignoni, Jacquet, Bastin (France), Jones (Galles) et Shvélidze (Géorgie) en sélection. Magne (pied) indisponible. Retour de Marsh et Longo. – J.-P. M. chouette animateur, que même ses adversaires regrettaient. « Je suis désolé pour lui. Mais même avec un ski, il est superbe », remarqua ainsi Michael Walchhofer, impressionnant vainqueur de la descente. Dauphin de Miller au super-G, l’Autrichien avait parfaitement rempli le premier tiers de sa mission. Le plus facile, puisque l’hôtelier d’Altenmarkt a déserté le slalom depuis quatre hivers pour devenir l’un des meilleurs descendeurs de la planète. Restait à savoir si les écarts (1’’52 sur le Norvégien Aamodt et surtout 1’’65 sur son compatriote Raich) résisteraient aux deux manches des slalomeurs. N. — 2 0 2 0 0 3 1 1 2 2 2 0 2 1 2 0 AGENDA Débarrassé de Miller dès la descente, le bon élève autrichien s’offre son premier titre mondial, devant Svindal et Rocca. de notre envoyé spécial 1. Stade Français .... 2. Toulouse ................. 3. Bourgoin ................ 4. Perpignan .............. 5. Biarritz..................... 6. Castres.................... 7. Brive ........................ 8. Agen ........................ 9. Narbonne ............... 10. Clermont ................ 11. Bayonne ................. 12. Montpellier ............ 13. Grenoble ................. 14. Pau ........................... 15. Béziers..................... 16. Auch ........................ Classement Pts B. J. G. — — — — 60 8 18 12 57 9 18 12 55 7 17 11 55 7 18 12 53 9 18 11 52 6 18 10 50 4 18 11 44 6 18 9 39 3 18 8 32 4 17 6 32 4 18 6 31 7 18 6 30 6 17 5 30 4 18 6 29 5 18 5 15 7 17 2 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 18 février : Brive-Pau (19 h 30, en direct sur Sport + et Canal + Sport). Samedi 19 février : Clermont-Perpignan (15 h 10, en direct sur Canal +) ; Toulouse-Montpellier (16 heures) ; Biarritz-Agen (17 h 30, en direct sur Sport + et Canal + Sport) ; Stade Français Béziers (18 heures) ; Castres-Auch (1 8 h 3 0 ) ; Bo ur go in -B a yo nne (19 heures) ; Grenoble-Narbonne (19 h 30). Raich, premier de la classe BORMIO – (ITA) Béziers - Castres Pau - Clermont Montpellier - Brive Jaune Rouge Jaune SKI ALPIN 18 H 30 Narbonne - Bourgoin Noir Bleu Noir AGEN OU LA LENTE dégringolade. Aujourd’hui huitièmes du classement, les Agenais jouent ce soir un véritable quitte ou double face au champion en titre, accessoirement leader du Championnat. En cas de défaite, ils se verraient définitivement englués dans le ventre mou du Championnat, nouvelle turpitude du Top 16 à poule unique. En cas de victoire, les Lot-et-Garonnais rallumeraient la flamme. Car Agen se retrouve aujourd’hui à onze points du quatrième, Perpignan, et à huit du sixième, Castres, loin des six premières places qualificatives pour la Coupe d’Europe, ambition du début de saison. Pourtant, l’ouverture vers l’étranger d’un club resté longtemps fidèle à son esprit de clocher avait fait naître de nouvelles espérances. L’arrivée des stars Caucaunibuca, Persico ou Delappe promettait une annéerevanche après une saison 2004 finie dans l’indifférence des play-downs. Mais, après un départ fulgurant (sept premiers matches sans défaite) ponctué par une place de leader lors de la septième journée, les Agenais se sont étiolés, chutant journée après journée au classement. La prometteuse victoire au Stade Français (25-20) a été bientôt effacée par la victoire de Perpignan à Armandie (13-9), le 2 octobre. Et, depuis cette rencontre, les Agenais n’ont remporté que trois de leurs onze derniers matches… À domicile, ils n’ont récolté que 25 points sur 40 possibles (deux défaites, un nul). Une gabegie mal ressentie par les fidèles du SUALG. Le centre Conrad Stoltz, dont le retour palliera les absences d’Elhorga, Persico, Delappe (matches internationaux), reconnaît l’importance du match : « Au début de saison, nous avions axé notre jeu sur la défense et nous jouions quand il le fallait. Puis, après le match contre Perpignan, nous sommes tombés dans une spirale descendante : fatigue, fébrilité, perte de confiance, crispation… Mais, contre Narbonne, nous avons retrouvé la confiance. Désormais, à nous de rejoindre ce fameux club des quatre ou des six. Il nous est interdit de perdre ce match. 18 HEURES Auch - Perpignan 15 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS VIÑA DEL MAR (ATP, terre battue) Mathieu, l’épié sur terre L’Alsacien, surveillé de loin par le staff de Coupe Davis, a opté pour la tournée sud-américaine sur terre battue. VIÑA DEL MAR – (CHL) de notre envoyé spécial C’EST DEVANT QUINZE spectateurs que Paul-Henri Mathieu a commencé victorieusement sa tournée sud-américaine, lundi dernier à Viña del Mar, contre l’Espagnol Hernandez. L’Alsacien est le seul joueur de Coupe Davis (deux autres Français, Patience et Devilder, tentent aussi leur chance dans l’autre hémisphère) à avoir opté pour la terre battue en février. D’abord au Chili, puis en Argentine (Buenos Aires) et enfin au Brésil (Costa do Saiupe), l’Alsacien va mener une campagne de trois semaines, et pas quatre. « Le dernier tournoi, à Acapulco, je voulais aussi m’y inscrire, indique PHM, mais “on” m’a dit que non. » « On », c’est Forget ou Massias ou Hagelauer, bref, c’est l’équipe de France. Car, pendant Acapulco, il y aura stage de préparation au match du premier tour France-Suède (4-6 mars)… Il n’y a aucun doute : sauf blessure, Paul-Henri Mathieu sera à Strasbourg dans un mois. C’est pourtant tout sauf un objectif prioritaire : « Bien sûr, j’ai vécu des moments très forts en Coupe Davis, les pires et les meilleurs de ma carrière, et en plus ce match va se dérouler chez moi, mais je ne pense pas du tout à ça, assure le héros malheureux de la finale contre les Russes à Bercy en 2002. Je suis venu en Amérique du Sud parce que ce sont les seuls tournois où je rentrais directement et aussi parce que je veux préparer Roland-Garros. Je suis 112e joueur mondial et ce que je veux prioritairement en ce moment, c’est arriver au niveau que j’estime devoir être le mien, c’est-à-dire mieux que mon meilleur classement (36e, le 14 octobre 2002). Là, à la limite, ce n’est pas normal que je joue en Coupe Davis avec un classement pareil. » très rarement des sets à l’entraînement, mais affiche un manque de confiance en lui en match, explique Soulès. Contre Volandri, il a eu quelques états d’âme qu’il ne faudrait plus laisser s’installer à l’avenir. Parce que le score défile vite dans ces cas-là. Le fonds de jeu de Paul-Henri est là, reste à régler deux ou trois détails. Il recule encore parfois un peu trop vite quand son adversaire l’agresse. Il essaye de monter davantage, ça lui servira. Pour l’instant, il n’y va pas toujours à bon escient, mais il y va… Il faut aussi encore qu’il maîtrise mieux les changements de rythme à l’échange. Il ne peut pas toujours envoyer des “mites”. Je l’ai trouvé un peu crispé, un peu en retenue contre Volandri, mais l’attitude était bien meilleure qu’en Australie, quand il avait perdu contre Carraz. Il progresse, c’est sûr, mais manque encore un peu de confiance. Son doublé MoscouLyon de 2002 (Mathieu avait remporté ces deux tournois indoor consécutifs) doit être un critère de référence – et je crois qu’il reviendra à ce niveau-là à un moment ou à un autre –, mais il ne faut pas penser à ça sans arrêt… » « Le niveau de jeu n’est pas en cause » JULIEN REBOULLET Rouge Jaune Chavanel se montre Le leader de Cofidis a animé la course avant que Steels ne s’impose au sprint. SAINT-AMBROIX – de notre envoyé spécial SYLVAIN CHAVANEL n’a pas tardé à se mettre en évidence et ce n’est pas forcément ce qu’on attendait de lui pour sa première apparition en course cette année. Mais sans doute tenait-il à faire savoir que, sous ses nouvelles couleurs de Cofidis, la saison 2005 devrait marquer un tournant à sa carrière. Hier, à l’occasion de la deuxième étape, le leader de Cofidis n’a pas gagné mais il a réussi à provoquer un certain désordre dans le peloton lors de son entrée sur le circuit final. Au moment d’amorcer la côte de la Vivarèse, Chavanel s’est fait plaisir, accompagné par Guilbert, Amorison et Bonnaire. Il restait alors une trentaine de bornes à parcourir, un vent contraire à négocier, mais le Poitevin a voulu faire savoir qu’il savait désormais prendre ses responsabilités. « Il est clair que cette attaque avait pour but d’aller le plus loin possible, assurait-il. Le vent a certainement ralenti ma progression mais je ne regrette nullement d’avoir essayé. C’était pour le fun, parce que, lorsqu’on est en forme, il faut savoir se montrer, même si ce n’estque le début de la saison. Je sens que ça va mieux de jour en jour. Sortir comme ça, voir le peloton mettre un certain temps à revenir, ça met forcément en confiance pourles objectifs à venir. D’ailleurs, c’est pendant les courses qu’il faut faire des efforts, bien plus qu’à l’entraînement. En compétition, les gens vont toujours retenir ce que vous avez fait durant une course sans se soucier de ce qui peut être fait à l’entraînement. J’ai montré mon maillot et c’est bien l’essentiel. » Chavanel ne compte pas gagner cette Étoile de Bessèges, seulement affirmer qu’il existe. À un kilomètre de l’arrivée, il a même foncé seul vers le but, avant que les équipes du Crédit Agricole et d’AG2R Prévoyance ne prennent les choses en main pour leur sprinteur maison. Finalement, l’infatigable Tom Steels (Davitamon-Lotto), trente-trois ans, a su rappeler à tout le monde qu’il savait encore négocier à merveille un emballage final. « Je ne me suis pas posé de questions, expliquait le champion de Belgique.Jesavais que Kirsipuu et Nazon étaient bien placés. J’ai attaqué aux 200 mètres sans réfléchir. J’ai eu un peu de chance mais c’est passé. » La Française des Jeux gère Steels a gagné, Chavanel s’est montré et Freddy Bichot pouvait allégrement savourer son maillot de leader brillamment conquis la veille à Marseille. « Il a fallu être vigilant toute la journée, commentait le leader de l’épreuve. Le MANUEL MARTINEZ CLASSEMENTS 2e étape, Nîmes - Saint-Ambroix 1. Steels (BEL, Davitamon-Lotto), les 129 km en 4 h 1’36’’ (moy. : 37,053 km/h) ; 2. Kirsipuu (EST, Crédit Agricole) ; 3. J.-P. Nazon (AG2R Prévoyance) ; 4.Napolitano (ITA, LPR) ; 5. Eeckhout (BEL, Chocolat Jacques)… 9. Haddou (Auber 93) ; 10. Delpech (Bretagne-Jean Floc’h) ; 11. Hinault (CA) ; 14. Bichot (Française des Jeux), t.m.t. Classement général : 1. Bichot (Française des Jeux), en 7 h 26’54’’ ; 2. Monfort (BEL, Landbouwkrediet), à 8’’ ; 3. Labbe (Auber 93), à 37’’ ; 4. Jégou (Fdj), à 5’20’’ ; 5. Mertens (BEL, Chocolat Jacques), m.t… 9. Poilvet (Crédit Agricole), à 5’22’’ ; 10. Haddou (Aub), à 5’23’’ ; 13. Rinero (Ragt Semences), m.t. AUJOURD’HUI. – 3e étape : Branoux-les-Taillades - La Grande Combe (143 km). Départ à 12 h 35 (vélodrome) ; arrivée vers 16 h 30. I MOREAU EN PETITE FORME. – Christophe Moreau, qui effectuait sa rentrée à l’occasion de l’Étoile de Bessèges, a finalement mis pied à terre après 25 kilomètres de course, hier, à la sortie d’Uzès. Peu en forme, loin d’une préparation optimale en raison des mauvaises conditions climatiques qui ont contrarié sa préparation, chez lui, en Suisse, le leader du Crédit Agricole ne s’est pas cherché d’excuses. « Il est clair que je suis en petite forme et que je n’ai pas pu m’entraîner comme je le voulais en raison de la neige. De plus, je m’aperçois que certaines équipes sont très bien préparées et que je ne pouvais pas suivre. Je suis déçu, mais il faut faire face à la réalité. Je n’étais pas là pour gagner Bessèges. J’ai 3 000 kilomètres dans les jambes et ce n’est pas suffisant à cette époque de la saison. Dès lundi, je repars dans le Sud pour accélérer ma préparation. Je serai au Tour du Haut-Var et à Valence, qui vont me servir de rampe de lancement pour Paris-Nice. Février n’a jamais été un mois faste pour moi. » – M. M. VDB renonce aux Flandriennes À court de condition, Frank Vandenbroucke (M. Bookmaker) ne participera pas aux classiques flamandes et laisse planer un doute sur les Ardennaises, qui se disputent fin avril. Actuellement en stage à Calpe, en Espagne, le Belge a déclaré au quotidien Het Laatste Nieuws : « Cela fait trop longtemps que je ne me suis plus entraîné, cela n’a aucun sens de forcer. Je ne serai donc pas au week-end d’ouverture de la saison belge (Het Volk, le 26 février). Mais la saison ne fait que commencer. Il y a aussi de très belles courses en mai et juin, comme le Tour de Belgique, le Tour du Benelux et le Championnat de Belgique. » VDB ne prendra donc pas le départ du Tour des Flandres, le 3 avril, épreuve où il avait terminé deuxième en 2003. Quand on connaît l’attachement du coureur aux campagnes flamande et ardennaise, on peut se demander si son état psychologique, extrêmement fragile, n’est pas en train de se dégrader. Séparé de son épouse, Sara, depuis l’automne, il a vu sa préparation hivernale perturbée par une légère blessure au pied. Début décembre, il avait été condamné pour dopage (des produits interdits, dont de l’EPO et de la morphine, avaient été retrouvés à son domicile début 2002) à une peine de travail d’intérêt général par la justice belge. I FIGNON AU PÉROU. – Laurent Fignon a signé un contrat avec la ville de Lima pour organiser le premier Tour du Pérou, qui devrait se dérouler en janvier 2006. vent était susceptible de jouer des tours et on était prévenus. L’équipe n’a jamais paniqué. C’est bien de se savoir épaulé ainsi. » Bichot est plus que jamais en course pour venir à bout de cette Étoile de Bessèges, ce qui serait tout à fait mérité. Avant, il faudra encore attendre l’étape du jour. Une boucle entre Branoux et La GrandCombe qui pourrait apporter son lot de surprises si le vent se montrait aussi fort qu’hier. Et Éole n’a visiblement pas décidé de baisser sa garde, si l’on en croit les bulletins météo. « On gère, expliquait Franck Pineau, le directeur sportif de La Française des Jeux. Les gars sont solidaires. Ils le prouvent sur la route. C’est un plaisir de diriger cette équipe. » Bichot peut dormir tranquille, son équipe a le vent en poupe. L’épreuve devrait partir de la ville inca de Machu Picchu pour arriver dans la capitale. Fignon, quarante-quatre ans, vainqueur du Tour de France en 1983 et 1984, qui tient toujours les rênes de Paris-Corrèze après son expérience malheureuse dans Paris-Nice, doit se rendre sur place pour étudier l’itinéraire. I LES FILLES EN STAGE. – Jacky Millet, le nouvel entraîneur de l’équipe de France Route Dames, va rencontrer pour la première fois le groupe Élite à partir de dimanche et jusqu’au 11 février à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales). Ont été convoquées Chevanne-Brunel, Creux, Dalmais, Finot, Gavlakova, Guille, Huguet, Jaunatre, Le Floc’h, Marcuz, Moinard, Thomas et Touffet. Retrouvez les résultats en page 16 VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Noir une façon de préparer la Coupe Davis, et à plus long terme Roland-Garros… » Dernier Français à avoir remporté un match en Coupe Davis, en cinq sets contre Moya lors de la demifinale 2004 perdue sur la terre battue d’Alicante, Mathieu est passé hier de Viña del Mar à Buenos Aires. Strasbourg se rapproche. Bleu ÉTOILE DE BESSÈGES Dotation : 380 000 $. Premier tour : Gaudio (ARG) b. Vanek (RTC), 7-6 (8-6), 6-2. Deuxième tour : Volandri (ITA) b. Mathieu, 6-4, 6-4 ; Calleri (ARG) b. Luzzi (ITA), 6-3, 3-6, 6-3 ; Acasuso (ARG) b. Saretta (BRE), 6-2, 7-6 (7-2) ; Gaudio (ARG) b. Sanchez (ESP), 6-4, 6-2. I GROSJEAN RENONCE À MARSEILLE. – Victime, lors du deuxième tour de l’Open d’Australie, d’une déchirure à la cuisse gauche, Sébastien Grosjean était depuis rentré chez lui, en Floride, pour se soigner. Son but était d’effectuer sa rentrée lors du tournoi de Marseille, qui débute lundi. Mais le délai s’est avéré trop court : Grosjean a dû renoncer, hier, à faire le déplacement. S’il consacre une heure par jour aux soins et une heure et quart au physique, le numéro 1 français n’a, en effet, toujours pas repris l’entraînement tennistique. Il espère néanmoins revenir sur le circuit la semaine suivante, lors du tournoi de Rotterdam. – V. C. Jaune CYCLISME RÉSULTATS À Milan, Robin Söderling s’est rappelé au mauvais souvenir des joueurs français. À quatre semaines du premier tour de Coupe Davis France-Suède, il a en effet successivement éliminé Arnaud Clément et Gaël Monfils. Le champion du monde juniors 2004 s’est incliné, hier, au deuxième tour, en deux sets (6-3, 6-4). « Pas grand-chose à dire, commentait son coach, Thierry Champion. Gaël a très bien servi, ce qui est positif par rapport aux modifications techniques que l’on essaye d’apporter à son geste. Il a dû réussir une petite quinzaine d’aces et pas mal de services gagnants. Mais il faut reconnaître que, en fond de court, Söderling était le plus fort. Face à lui, c’est dur de s’adapter. Ses frappes sont lourdes et longues, et Gaël s’est retrouvé pris de vitesse. Ce n’est pas un hasard si ce gars-là a fait deux finales en indoor l’an dernier (victoire à Lyon, finale à Marseille). Gaël a du pain sur la planche. C’est bien, il a encore une grosse marge de progression. » Monfils ne contestait pas non plus sa défaite : « J’ai eu deux balles de débreak à 5-4 au premier set, mais Söderling a bien servi. Je trouve qu’il possède un jeu très complet. J’estime que je n’ai pas des tirages très faciles, mais je suis là pour apprendre. » Après un rapide détour par Paris, Monfils mettra le cap ce week-end sur Marseille, où il a obtenu une wild card. – V. C. Noir Attention, ces paroles furent prononcées dans la foulée de la défaite de Mathieu contre l’Italien Volandri, mercredi à Viña del Mar. Déçu de s’arrêter si tôt à l’issue d’un match perdu 6-4, 6-4, « qu’il aurait pu aussi bien gagner 6-4, 6-4 », selon son entraîneur Olivier Soulès. Mathieu sera évidemment ravi de défendre à nouveau les couleurs de son équipe. Mais, en ce moment, il est surtout à la recherche de sensations plus personnelles : « Il joue bien, perd « C’est vrai qu’à la limite, il y a plus de négatif que de positif dans ce souvenirlà, reconnaît Mathieu. Surtout, c’est se dire qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour revenir là ou j’étais, déjà, qui n’est pas facile à admettre. Là, c’est dur de retrouver cet élan, même si je sais aussi que je peux battre les meilleurs grâce à cette expérience. Le niveau de jeu n’est pas en cause, c’est juste faire les efforts au bon moment qui compte. Contre Volandri, je n’ai pas été assez fort dans la tête, par exemple. J’ai eu l’impression de ne pas vivre le match à fond, de manquer de temps, souvent. Je suis impatient d’obtenir à nouveau des bons résultats. Et je pense que c’est sur terre battue que je peux le mieux jouer… » Et revoilà donc en ligne de mire la Coupe Davis… « Nous avions un triple objectif en venant en Amérique du Sud, explique Soulès en avançant une version légèrement différente de celle de son joueur. D’abord, ce sont des tournois très formateurs, où la concurrence est rude et spécialisée et où il est indispensable de construire ses points. Ensuite, à moyen terme, c’est aussi « Reste à régler deux ou trois détails » En septembre dernier, Paul-Henri Mathieu avait été exemplaire lors de la demi-finale de Coupe Davis dans les arènes d’Alicante. Son capitaine, Guy Forget, devrait pouvoir de nouveau compter sur lui dans un mois, face aux Suédois, à Strasbourg. (Photo Nicolas Luttiau) Monfils chute aussi 16 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NBA EUROLIGUE (13e journée) Le réveil des Bulls TRÉVISE - PAU-ORTHEZ : 91-73 Pathétique depuis le départ de Jordan, Chicago retrouve des couleurs grâce à une bande de jeunes. CHICAGO – de notre envoyé spécial DIFFICILE D’IMAGINER QU’IL est parti depuis si longtemps. Six ans après le départ de « sa majesté » sur un dernier coup d’éclat synonyme de sixième titre pour les Bulls, le fantôme de Jordan hante encore Chicago qui voue un culte presque religieux à son ancien héros. Le maillot rouge floqué du 23 est toujours le seul que les fans osent porter dans la rue et c’est l’un des deux numéros disponibles dans les rayons de l’immense magasin Nike du centreville. L’autre étant le 33, celui de Scottie Pippen. Mais la mode pourrait changer. Après six ans de purgatoire au cours desquels les Bulls sont devenus la plus mauvaise franchise de la NBA (119 victoires pour 314 défaites), Chicago frémit de nouveau pour son équipe. Samedi dernier, les « baby » Bulls ont laissé échapper, face à Boston (97-101), un succès qui aurait fait, de janvier 2005, le troisième meilleur mois de toute l’histoire de la franchise. Avec 13 victoires pour seulement 4 défaites, le bilan depuis le début de l’année 2005 reste l’un des meilleurs de la ligue et suscite l’admiration de Doc Rivers, l’entraîneur des Celtics : « Les Bulls sont devenus l’une des équipes les plus difficiles à battre. Ils dégagent une énergie phénoménale et défendent très, très dur. Compte tenu de l’âge des joueurs, ils ont un grand avenir devant eux. Il y a deux manières de construire une équipe : celle des Suns de Phoenix qui ont pris des joueurs confirmés ou celle des Bulls qui misent sur le développement de jeunes. C’est plus aléatoire, mais quand cela réussi, on peut en être fier. » son. Mais je me méfie de l’emballement médiatique qui entoure nos performances. Dès que l’on oublie notre collectif, on est en danger. » Ces Bulls, dont le bilan est désormais positif (22 victoires, 21 défaites, 6es de la conférence Est), ne peuvent se permettre aucun relâchement. Avec 91,6 points encaissés par match ils possèdent la cinquième défense de la NBA. Et encore paient-ils un début de saison difficile (9 revers à l’entame), où ils ont encaissé cinq fois plus de 100 points, liberté qu’ils n’ont concédée que deux fois lors des 33 matches suivants. « Notre début de saison a été terrible, confirme Luol Deng l’ailier de dixneuf ans, formé à Duke et no 7 de la dernière draft. Il y a tellement d’attente dans cette ville autour des Bulls que les gens ont cru que c’était reparti pour une nouvelle saison ratée. Mais nous n’avons jamais douté. Dès le camp d’entraînement, on savait que ça allait marcher. Nous n’avons pas de joueur pour mettre 25 ou 30 points par match. Mais notre jeu défensif est très performant. » Drafté l’été dernier en troisième position comme Jordan en 1984, Ben Gordon a le potentiel pour devenir ce joueur. Mais, même si M.J. l’a pris sous son aile, l’ancien arrière de Connecticut n’a pas encore la régu- larité de son maître qui tournait à plus de 28 points de moyenne dès sa première saison. Scott Skiles a su transformer cette absence de joueur dominant en force pour une équipe dont neuf joueurs ont été les meilleurs marqueurs au moins une fois cette saison. « C’est très difficile de comprendre l’alchimie d’une équipe, explique l’ancien coach de Phoenix qui n’entraînait plus depuis deux ans lorsque Paxson a été le chercher. Je ne sais pas pourquoi cela ne marchait pas en début de saison et l’équilibre actuel est très fragile. » Menés par Kirk Hinrich (15,8 pts par match), qui n’est peut-être pas le meneur le plus spectaculaire de la ligue mais dirige bien le jeu de son équipe et lui transmet son esprit collectif, les Bulls s’appuient sur quatre rookies performants (Deng, Gordon, l’Argentin Nocioni et Duhon) et sur deux anciens espoirs qui s’affirment enfin. Numéros 2 et 4 de la draft 2001, les intérieurs Tyson Chandler (9 rbds) et Eddy Curry (15,4 pts) réalisent leurs meilleures productions pour leur quatrième saison à Chicago. Surnommé « baby Shaq » à sa sortie du lycée (Thorn- wood) à cause de son physique (2,11 m pour 130 kg), Eddy Curry a été bien vite classé parmi les « lycéens perdus ». « Il ne faut jamais oublier que les joueurs qui sortent du lycée comme lui ne sont pas encore formés, souligne Skiles. On doit leur laisser du temps. Curry est en train de devenir un vrai joueur de basket. Il a encore des lacunes, mais il s’applique. » Même s’il peut sortir totalement du match comme samedi soir face à Boston, Curry prouve cette saison qu’il a le potentiel pour être un pivot dominant, condition nécessaire pour avoir des ambitions. Et les jeunes Bulls n’en manquent pas. « Cette sa i s o n , n ot r e o bj ec t i f c’ e s t d’atteindre les play-offs, explique Kirk Hinrich, sélectionné pour le rookie challenge du All-Star Game avec ses coéquipiers Deng et Gordon. Mais si nous restons tous ensemble plusieurs saisons d’affilée, nous pouvons viser plus haut. » Après six saisons de cauchemar, les Bulls veulent se réinstaller sur le toit de la NBA. Il y a bien une vie après Jordan. MATTHIEU BARBEROUSSE NBA EXPRESS Minnesota tel Icare LES RÉSULTATS Indiana-Toronto, 97-98 ; Boston - New Jersey, 110-89 ; Philadelphie-Houston, 95-118 ; DetroitAtlanta, 99-84 ; Minnesota-Phoenix, 79-108 ; New Orleans - Dallas, 82-90 ; Portland-Denver, 97-94 ; Golden State - Sacramento, 107-111 a.p. LE FAIT DU JOUR Il ne faut pas jouer avec les Phoenix Suns. Les Minnesota Timberwolves l’ont appris à leurs dépens mercredi soir face aux nouveaux pyromanes de la NBA. Pourtant, dans le confort dans leur salle, les Wolves ont fondu comme neige au soleil, incapables de rivaliser avec la vitesse ou seulement l’envie des visiteurs. À l’arrivée, Kevin Garnett a jeté le gant à 95-55, avant même la fin du troisième quart-temps, silencieux dans sa honte devant le plus gros désastre des Wolves depuis son arrivée au club en 1995. « Actuellement, nous sommes tout sauf une équipe de basket », commentait pour sa part Flip Saunders, l’entraîneur de ce navire à la dérive. Vainqueur de cinq matches consécutifs dernièrement, Minnesota semblait sur le chemin de la reconquête. Mais la rechute est bien réelle avec trois revers de rang, dont ce camouflet retentissant, qui aurait pu être bien pire si Phoenix n’avait eu pitié. Gordon, l’héritier Paul Pierce, la vedette de Boston, a terrassé New Jersey derrière le cinquième triple-double de sa carrière (28 pts, 10 rbds, 10 p.d.). Et ce en seulement trois quarts-temps !… Siskauskas P. Morlende Soragna Marconato Bulleri M. Garnett Szalay Goree J. Beard Bluthenthal TOTAL Entraîneur : Messina Pts 9 13 5 14 5 16 14 5 10 91 Tirs 3/9 3/6 2/7 4/5 2/2 6/10 5/9 2/2 4/11 31/61 3pts 0/2 2/2 0/1 1/1 1/3 1/2 0/2 5/13 Lf 3/4 5/6 1/2 6/6 3/4 3/6 1/2 2/2 24/32 Ro-Rd 1-1 1-3 0-1 2-4 0-1 0-7 0-1 3-3 1-5 0-2 8-29 Pd 1 2 3 1 3 2 12 PAU-ORTHEZ 73 Min Pts 17 0 28 17 24 4 22 5 23 8 19 2 16 11 13 7 11 4 21 13 200 73 Fauthoux Chatman Drozdov S. Cissé Marcelic Rupert Petro Lux Nwosu T. Gadou TOTAL Entraîneur : D. Gadou Tirs 0/2 6/13 2/5 1/3 3/9 0/2 4/7 2/4 1/2 3/6 22/53 3pts 0/2 3/5 0/1 0/1 2/5 2/2 7/16 Lf 2/4 3/5 2/2 3/3 3/4 2/3 5/6 22/31 Ro-Rd 1-1 1-1 0-1 0-3 0-1 1-2 0-3 1-3 2-1 1-3 7-21 Pd 2 3 1 6 TRÉVISE - PAU-ORTHEZ : 91-73 (19-22 ; 27-21 ; 26-14 ; 19-16) 3 973 spectateurs. Arbitres : MM. Sudek (SLQ), Garcia Ortiz (ESP) et Herceg (CRO). Plus gros écarts. – Trévise : + 25 (85-60, 36e). Pau-Orthez : + 7 (19-26, 12e). TRÉVISE. – Fautes : 26. Contres : 2. Balles perdues : 13. Interceptions : 18. PAU-ORTHEZ. – Fautes : 26. Éliminé : Petro (38e). Contres : 4. Balles perdues : 18. Interceptions : 14. Également entré en jeu : D’Almeida (6 min, 2 pts, 2 l.f. sur 4, 1 rbd). LE POINT Deux places à prendre LE PLATEAU DU TOP 16 de l’Euroligue est quasiment connu, à une unité près. Dans le groupe A, E. P Istanbul, F. Bologne, Zagreb, le Real Madrid et Sopot sont les cinq qualifiés directs. Estudiantes, même en arrachant une cinquième victoire lors de la dernière journée, sera trop « court » pour terminer meilleur sixième. Dans le groupe B, Tel-Aviv, Barcelone, l’AEK Athènes, Kaunas et Sienne sont qualifiés. Pesaro, à 6 victoires, se qualifiera en cas de succès lors de la réception de Sienne. Dans le groupe C, le CSKA Moscou, Trévise, Panathinaïkos et Vitoria sont qualifiés. Malaga, peut encore terminer cinquième et se qualifier s’il bat Trévise et que Ülker s’incline contre Vitoria. Les Malaguenos ont en effet le goalaverage sur les Turcs (+ 7). Si Pesaro perd, le meilleur sixième restera à déterminer entre les Italiens, Ülker et Malaga, tous à 6 victoires, mais les goal-averages généraux protègent Ülker (+ 30 contre – 9 à Malaga et – 66 à Pesaro). PRO B (21e journée) AUJOURD’HUI, 20 heures : Saint-Étienne Orléans ; Besançon- Antibes ; MulhouseNantes ; Évreux-Nanterre. DEMAIN, 20 heures : Golbey-Épinal Rouen ; Brest - Aix-Maurienne ; Charleville Quimper ; Beauvais - Saint-Quentin. Exempt : Angers. Classement : 1. Brest, 36 pts ; 2. Évreux et Rouen, 32, 4. Mulhouse et Saint-Étienne, 31 ; 6. Quimper, 30 (– 1 m) ; 7. Besançon, 30 ; 8. Saint-Quentin, 29 (– 1 m) ; 9. Aix-Maurienne et Nanterre, 29 ; 11. Orléans, 28 ; 12. Nantes, 27 ; 13. Golbey-Épinal, 25 ; 14. Beauvais, 24 ; 15. Angers, 23 ; 16. Antibes, 22 (– 1 m) ; 17. Charleville, 22. I MARC BROWN À REIMS. – Le RCB abat une dernière carte pour sauver sa peau en Pro A ! Afin de pallier l’indisponibilité de son intérieur, Ryan Fletcher (absent jusqu’au 21 mars), le staff rémois vient d’engager le meneur US Marc Brown (1,82 m, 35 ans) et change donc de configuration afin de renforcer le poste un parfois défaillant. Marc Brown, surnommé « Show-biz », n’est pas un rookie en France puisqu’il a joué sous le maillot du BCM Gravelines en 2001-2002 (29 matches, 17,3 points et 6,7 passes). Sérieusement blessé ensuite, il a évolué au Brésil en 2003-2004. Sans club en début de saison, il ne devrait cependant pas être qualifié pour le match de demain à Chalon. – N. Roy RÉSULTATS ATHLÉTISME I COUPE DU GOUVERNEUR (Samara [RUS], salle, 2 février). – HOMMES. 60 m : 1. Vasyukov (UKR), 6’’61 ; 2. Dovhal (UKR), 6’’62. Triple saut : 1. Burkenya (RUS), 16,88 m. FEMMES. Triple saut : 1. Gurova (RUS), 14,22 m ; 2. Pyatykh (RUS), 14,08 m. I MEETING DE MINSK (BLR, 30 janvier). – HOMMES. Poids : 1. Goncharuk, 19,43 m. FEMMES. 60 m : 1. Nevmerzhitskaya, 7’’15. 400 m : 1. Usovich, 51’’73. Triple saut : 1. Safronova, 14,03 m. Tous bélarusses. I MEETING DE SARAGOSSE (ESP, salle, 30 janvier). – HOMMES. 3 000 m : 1. A.D. Jimenez, 7’50’’94. Longueur : 1. J.L. Martinez, 8,14 m. Poids : 1. M. Martinez, 20 m. FEMMES. 60 m haies : 1. Alozie, 8’’17. Hauteur : 1. Beitia, 1,90 m. Triple saut : 1. Castrejana, 14 m. Tous espagnols. AUTOMOBILE I ESSAIS F 1 (Valence [ESP], 1er 4 février). – Räikkönen (FIN, McLarenMercedes), 1’9’’005 (117 tours) ; Wurz (AUT, McLaren-Mercedes ), 1’9’’946 (134) ; Trulli (ITA, Toyota), 1’10’’198 (99) ; Alonso (ESP, Renault), 1’10’’306 (62) ; Sato (JAP, BAR-Honda), 1’10’’465 (146) ; Heidfeld (ALL, Williams-BMW), 1’10’’499 (101) ; Fisichella (ITA, Renault), 1’10’’507 (82) ; M. Schumacher (ALL, Ferrari*), 1’10’’890 (50) ; Webber (AUS, Williams-BMW), 1’11’’118 (71) ; Barrichello (BRE, Ferrari), 1’11’’137 (47) ; Button (GBR, BAR-Honda), 1’11’’557 (115) ; R. Schumacher (ALL, Toyota), 1’11’’577 (47) ; Carroll (GBR, BAR-Honda), 1’12’’172 (71). En italique, les monoplaces 2004. Alonso a travaillé toute la journée sur des longs runs, ce qui explique ses temps un peu en retrait du poleman du jour Räikkönen qui roulait sur la nouvelle MP4-20. Quant à Sato, il travailla sur les pneumatiques reconnaissant qu’« il est très difficile de trouver des Michelin qui soient efficaces sur notre voiture ». BASKET I EUROLIGUE HOMMES (13e journée). GROUPE A. MERCREDI : E.P. Istanbul (TUR) - Olympiakos (GRE), 80-54 ; C. Zagreb (CRO) - P. Belgrade (SEM), 85-76. HIER : F. Bologne (ITA) - Sopot (POL), 71-63 ; Estudiantes (ESP) - Real Madrid (ESP), 90-84. Classement : 1. E.P. Istanbul et F. Bologne, 24 pts ; 3. C. Zagreb, 21 ; 4. Real Madrid, 20 ; 5. Sopot, 19 ; 6. Estudiantes, 17 ; 7. Olympiakos, 16 ; 8. P. Belgrade, 15. J F. BOLOGNE - SOPOT : 71-63 (15-18 ; 19-17 ; 15-16 ; 22-12) F. BOLOGNE : Basile (6), Cotani, Belinelli (4), Bagaric (8), Vujanic (5), Rancik (16), Lorbek (17), Douglas (15), Piazza. Entraîneur : J. Repesa. SOPOT : Nemeth (1), Miller (15), Masiulis, Ciric, Woijcik (9), Jagodnik (20), Maskoliunas, Pacesas (8), Radojevic (6), Bacik (4). Entraîneur : E. Kijewski. J ESTUDIANTES - REAL MADRID : 90-84 (20-17 ; 22-22 ; 22-19 ; 26-26) ESTUDIANTES : Loncar (14), Miso (10), Jimenez (6), S. Rodriguez (7), Vidaurreta (3), Azofra, Iturbe (11), Patterson (5), Garces (19), Suarez (15). Entraîneur : J.-V. Hernandez. REAL MADRID : Sonko (3), Bennett (8), Stojic (7), Bueno (7), F. Reyes (18), Gelabale (19), Burke (8), Hervelle (14). Entraîneur : B. Maljkovic. GROUPE B. MERCREDI : AEK Athènes (GRE) - Pesaro (ITA), 78-72 ; ASVEL- Barcelone (ESP), 65-69 ; Sienne (ITA) - Z. Kaunas (LIT), 70-74. HIER : M. Tel Aviv (ISR) - Ljubljana (SLV), 95-82. Classement : 1. M. Tel-Aviv, 23 pts ; 2. Barcelone, 21 ; 3. AEK Athènes, Z. Kaunas et Sienne, 20 ; 6. Pesaro, 19 ; 7. Ljubljana, 18 ; 8. ASVEL, 15. J M. TEL-AVIV - LJUBLJANA : 95-82 (19-26 ; 22-17 ; 24-17 ; 30-22) M. TEL-AVIV : Baston (16), Sharp (14), A. Parker (22), Burstein (2), Halperin, Dotan (2), Jasikevicius (15), Thomas (15), Kommatos (2), Green, Vujcic (7). Entraîneur : P. Gershon. LJUBLJANA : Bazdaric (1), Bocevski (14), Boisa (18), A. Rodriguez (8), Mance (11), Drobnjak (7), Ozbolt (20), McLinton (3). Entraîneur : S. Filipovski. GROUPE C. MERCREDI : CSKA Moscou (RUS) - Malaga (ESP), 76-70 ; Vitoria (ESP) Francfort (ALL), 90-69. HIER : Panathinaïkos (GRE) - Ü. Istanbul (TUR), 79-72 ; Trévise (ITA) - Pau-Orthez, 91-73. Classement : 1. CSKA Moscou, 26 pts ; 2. Trévise, 21 ; 3. Panathinaïkos (-1 m.), 19 ; 4. Ü. Istanbul et Vitoria, 19 ; 6. Malaga, 18 ; 7. Pau-Orthez, 16 ; 8. Francfort (-1 m.), 15. J PANATHINAÏKOS - Ü. ISTANBUL : 79-72 (16-12 ; 23-22 ; 21-16 ; 19-22) PANATHINAÏKOS : Alvertis (13), Kalaitzis (2), Lakovic (18), Batiste (6), Femerling (11), Hatzivretas (3), Tsartsaris (9), Diamantidis (8), Scepanovic (5), Baxter (4). Entraîneur : Z. Obradovic. Ü. ISTANBUL : Tunceri (8), Erdogan (18), Stombergas (4), Solak, E. Zukauskas (13), Acik, Gonlum (5), Ylyasova (7), Praskevicius (2), Glover (15). Entraîneur : E. Ataman. I EUROLIGUE FEMMES. – 13e journée. GROUPE A. MERCREDI : Saint-Pétersbourg (RUS) - Cracovie (POL), 60-84 ; Vilnius (LIT) Brno (RTC), 54-50. HIER : Sopron (HON) Valenciennes, 65-76. Exempt : Zaporozhye (UKR). Classement : 1. Brno et Vilnius, 20 pts ; 3. Valenciennes, 18 ; 4. Sopron (+1 m.), 17 ; 5. Cracovie, 16 ; 6. Zaporozhye, 15 ; 7. SaintPétersbourg, 11. J SOPRON - VALENCIENNES : 65-76 (21-14 ; 19-21 ; 14-23 ; 11-18) Environ 2200 spectateurs. Arbitres : MM. Christodoulou (GRE) et Ciulin (ROU). SOPRON : 21 pan. sur 54 tirs (dont 5/15 à 3 points) ; 18 l.f. sur 27. Rebonds : 29 (Honty et Blahuskova, 6). Passes décisives : 13 (Honty, 5). Balles perdues : 16. Fautes : 8. Cinq de départ : Kovacevic (11), Honty (11), Blahuskova (20), Vajda (4), Matovic (7) ; puis Horvath (7), Borovickova (5). Entraîneur : N. Hejkova. VALENCIENNES : 31 pan. sur 62 tirs (dont 9/17 à 3 points) ; 5 l.f. sur 6. Rebonds : 36 (Le Dréan, 8). Passes décisives : 18 (Le Dréan, 4). Balles perdues : 11. Fautes : 22. Eliminée : Le Dréan. Cinq de départ : Sauret, Sanchez (23), Feaster (15), Berthieu (16), Tuvic (8) ; puis Le Dréan (9), Gruszczynski, Penicheiro, Anderson (5). Entraîneur : L. Buffard. Valenciennes monte en puissance et Laurent Buffard, l’entraîneur, peut être satisfait : « En première période, on manque de rythme mais ensuite, on cerne parfaitement Blahuskova, expliquait-il hier. C’est une belle victoire collective. Notre alternance de défense (individuelle, boîte, zone) les a perturbées. » Menée 40-35 à la pause, l’USVO se rebella ensuite par deux rafales : un 13-0 à l’entame du troisième quart temps et un dernier 14-0 de 58-58 (32e) à 58-72 (37e). Valenciennes montra ainsi toute sa palette offensive avec deux réussites à trois points de Feaster et de Le Dréan, trois paniers intérieurs signés Anderson, Tuvic, Berthieu… et Le Dréan, au four et au moulin. – H. L. GROUPE B. MERCREDI : Kosice (SLQ) Dynamo Moscou (RUS), 72-89 ; Bourges Trutnov (RTC), 95-64. HIER : Valence (ESP) Pecs (HON), 64-66. Exempt : Sporting Athènes. Classement : 1. Pecs, 21 pts ; 2. Bourges et Dynamo Moscou, 19 ; 4. Valence, 18 ; 5. Kosice (+1 m.), 15 ; 6. Trutnov, 13 ; 7. Sporting Athènes, 12. GROUPE C. MERCREDI : Samara (RUS) Namur (BEL), 95-49 ; Szolnok (HON) - Gdynia (POL), 51-84. HIER : Parme (ITA) - Tarbes, 86-78. Exempt : Novi Sad. Classement : 1. Samara, 22 pts ; 2. Gdynia, 19 ; 3. Tarbes et Parme (+1 m.), 17 ; 5. Namur, 15 ; 6. Szolnok, 14 ; 7. Novi Sad, 13. J PARME - TARBES : 86 - 78 (22-19 ; 22-21 ; 25-20 ; 17-18) Environ 100 spectateurs. Arbitres : MM. Latz (ALL) et Chimko (RUS). PARME : 35 pan. sur 68 tirs (dont 6/21 à 3 points) ; 10 l.f. sur 13. Rebonds : 40 (Snow, 16). Passes décisives : 11 (Kostaki, 8). Balles perdues : 16. Fautes : 20. Eliminée : Nemcova. Cinq de départ : Ciampoli (15), Nemcova (17), Kostaki (21), Grubin (10), Snow (13) ; puis Scanzami, Micovic, Gilbertini, Kouznetsova (10). Entraîneur : M. Veskovic. TARBES : 29 pan. sur 61 tirs (dont 5/9 à 3 points) ; 15 l.f. sur 23. Rebonds : 33 (Gaither, 11). Passes décisives : 6 (Savasta, 3). Balles perdues : 16. Fautes : 14. Cinq de départ : Savasta (14), Basko (5), Boyd (13), Sy (5), Gaither (22) ; puis Zlatanova (4), Lepron (5), Kusion, Schultze (10). Entraîneur : P. Pisan. En déplacement à Parme, le TGB a dû s’incliner face aux Italiennes et est maintenant assuré de terminer à la troisième place du Groupe C. Devant une galerie clairsemée, les joueuses de Pascal pisan ont été dominées au rebond et au niveau de l’adresse. Encore en course à la pause, les Tarbaises n’ont jamais réussi à recoller réellement au score malgré une Gaither efficace à la marque (22 pts) et aux rebonds (11 prises). Mercredi prochain, pour le dernier match de cette première phase, le TGB reçoit la formation russe de Samara qui se promène en tête du groupe avec 11 victoires et zéro défaite. I COUPE DE FRANCE FEMMES (HUITIEMES DE FINALE). – HIER : Villeneuve d’Ascq (LFB) - Calais (LFB), 58-56. BATEAUX I TOUR DU MONDE EN MULTICOQUE EN SOLITAIRE (Ouessant-Ouessant, départ le 28 novembre). – Positions (hier à 17 h 10, après 67 jours et 8 heures de mer) : MacArthur (Castorama), 40o34’ N - 25o 53’ O, à 1 002 milles du but. Record à battre : Joyon (IDEC), 72 j 22 h 54’. Avance estimée sur le record : 3 jours et 4 heures (880 milles). Après une période de bonus non prévue grâce à du vent hier matin, Ellen MacArthur est entrée dans l’après-midi dans la zone de hautes pressions correspondant à l’anticyclone des Açores. La vitesse de Castorama s’en est trouvé freinée tandis que la navigatrice anglaise atteignait un seuil de fatigue critique, n’ayant dormi que vingt minutes dans la dernière tranche de vingtquatre heures. Son arrivée était prévue au plus tôt pour mardi. I TOUR DU MONDE EN MULTICOQUE EN ÉQUIPAGE (Ouessant-Ouessant, départ le 24 janvier). – Positions (hier à 17 h 34 après 10 jours et 7 heures de mer) : B. Peyron (Orange-II), 25o51’36 N - 27o 19’16 O, à 19 734 milles du but. Records à battre : Fossett (Cheyenne), 58 j 9 h 32’ ; Trophée JulesVerne : Kersauson (Geronimo), 63 j 13 h 59’. Avance sur les records : respectivement 629 et 764 milles. « Jusqu’à l’Équateur, il n’y a pas eu beaucoup de vent, disait Bruno Peyron hier lors de sa vacation quotidienne, mais depuis, on a de l’air et on prend un angle un peu plus serré. Demain (aujourd’hui), le vent va adonner, la houle va partir et on va faire une belle journée. On peut viser un bon temps entre le départ et le cap de Bonne-Espérance. En plus, c’est un record qui nous intéresse ! » Sur les dernières vingt-quatre heures, Orange-II, qui avait remis un peu d’est dans sa route au large du Brésil, avait parcouru 517 milles, contre 524 la veille. PAGE 16 CYCLISME I ÉTOILE DE BESSÈGES (2.1, 2-6 février). – 2e étape, Nîmes - SaintAmbroix : 1. Steels (BEL, Davitamon-Lotto), les 149 km en 4 h 1’36’’ (moy. : 37,053 km/h) ; 2. Kirsipuu (EST, Crédit Agricole) ; 3. J-P. Nazon (AG2R Prévoyance) ; 4. Napolitano (ITA, LPR) ; 5. Eeckhout (BEL, Chocolat Jacques) ; 6. Gardeyn (BEL, M. . Bookmaker) ; 7. Voigt (ALL, CSC) ; 8. Traksel (HOL, Mrb) ; 9. Haddou (Auber 93) ; 10. Delpech (Bretagne-Jean Floc’h) ; 11. Hinault (CA) ; 12. Jégou (FDJeux.com)… 14.Bichot (Fdj) ; 18. Labbe (Aub) ; 21. Dumoulin (AG2R) ; 24. Rinero (Ragt-Semences) ; 28. Buffaz (Agritubel) ; 29. Sprick (Bouygues Telecom) ; 35. G. Auger (Rag) ; 38. Dupont (Rag) ; 40. Portal (AG2R) ; 42. Halgand (CA) ; 44. L. Auger (Fdj) ; 47. Poilvet (CA) ; 48. Rous (Btl) ; 51. Fédrigo (Btl) ; 52. Pétilleau (Bjf) ; 53. Inaudi (Cofidis) ; 55. Seigneur (Rag) ; 62. Valentin (Aub) ; 66. Sy. Chavanel (Cof) ; 69. Augé (Cof) ; 70. Lefèvre (Btl) ; 71. Brard (AG2R) ; 75. Mengin (Fdj) ; 76. Vasseur (Cof.) ; 77. Naibo (Bjf) ; 81. Pivois (Bjf) ; 84. Joly (C.A.) ; 90. Guilbert (Bjf), t.m.t. ; 93. Lemoine (CA), à 1’45’’ ; 98. Bernaudeau (Btl), à 4’37’’ ; 99. Médérel (Aub) ; 102. Lelarge (Bjf), t.m.t. ; 108. Bonnet (Aub), à 6’8’’ ; 109. Casper (Cof) ; 110. Girout (AG2R) ; 114. Di Grégorio (Fdj) ; 115. Bonnaire (Btl) ; 116. Laurent (AG2R) ; 117. Bréard (Aub) ; 118. Naulleau (Btl) ; 120. Agnolutto (AG2R), t.m.t. ; 123. E. Bergès (Rag), à 7’39’’ ; 124. Le Lay (Bjf) ; 125. Edaleine (Cof), t.m.t. ; 128. Vaugrenard (Fdj), à 9’14’’ ; 129. Guesdon (Fdj) ; 131. Oriol (AG2R), t.m.t. – 136 classés. Abandons : Moreau (C.A.), Hary (Btl). Cla sse ment géné ral : 1 . Bic ho t (FDJeux.com), en 7 h 26’54’’; 2. Monfort (BEL, Landbouwkrediet), à 8’’ ; 3. Labbe (Auber 93), à 37’’ ; 4. Jégou (Fdj), à 5’20’’; 5. Mertens (BEL, Chocolat Jacques), m.t. ; 6. Traksel (HOL, M. Bookmaker), à 5’21’’ ; 7. Scanlon (IRL, AG2R Prévoyance), m.t. ; 8. Voigt (ALL, CSC), à 5’22’’ ; 9. Poilvet (Crédit Agricole), m.t. ; 10. Haddou (Aub), à 5’23’’. AUJOURD’HUI 3e étape : Branoux-les-Taillades - La GrandCombe (143 km). I TOUR DU QATAR (2.1, 31 j anvier-4 février). – 4e étape, Al ZubarahDoha : 1. Cipollini (ITA, Liquigas), les 169 km en 3 h 31’37’’ (moy. : 47,917 km/h) ; 2. Boonen (BEL, QuickStep) ; 3. Vierhouten (HOL, Davitamon-Lotto) ; 4. Schröder (ALL, Wiesenhof) ; 5. Hunter (AFS, Phonak) ; 6. Pütsep (EST, AG2R Prévoyance) ; 7. Furlan (ITA, Domina Vacanze) ; 8. Usov (BLR, AG2R) ; 9. Ventoso (ESP, Saunier Duval) ; 10. Martias (Bouygues Telecom)… 14. Michaelsen (DAN, CSC), t.m.t. – 122 classés. Classement général : 1. Michaelsen (DAN, CSC), en 15 h 22’ ; 2 Breschel (DAN, CSC), à 1’14’’ ; 3. Guidi (ITA, CSC), à 1’28’’ ; 4. Boonen (BEL, QuickStep), à 5’21’’ ; 5. Tjallingii (HOL, Marco Polo), à 5’43’’ ; 6. Eriksen (DAN, CSC), à 8’50’’ ; 7. Lombardi (ITA, CSC) m.t. ; 8. Backsted (SUE, Liquigas), à 12’27’’ ; 9. Quinziato (ITA, Saunier Duval), à 12’30’’ ; 10. Bos (HOL, Shimano), à 32’6’’…12 Mondory (AG2R Prévoyance), à 32’14’’ ; 14 Martias (Bouygues Telecom), m.t ; 15. Flickinger (AG2R), m.t. ; 47 D. Nazon (Crédit Agricole), à 47’42’’ ; 50. S.Portal (CA), à 47’43’’ ; 57. Riblon (AG2R) ; 58. Vœckler (Btl), t.m.t. ; 64. Mangel (AG2R), à 52’47’’ ; 68. Jalabert (Pho), à 1 h 3’43’’ ; 87. Mainguenaud (Btl), à 1 h 10’24’’; 89. Gene (Btl), m.t ; 95. Patour (CA), à 1 h 19’12’’; 99. Hervé (CA) ; 109. Ravard (Btl) ; 115. Kern (Btl), t.m.t. Il a tout gagné, Mario Cipollini, tout ce qu’il pouvait espérer : Milan-San Remo, le Championnat du monde, 42 étapes au Tour d’Italie (record absolu), mais jamais il n’avait éprouvé, peut-être, ce plaisir enfantin qui éclairait son visage, hier, après avoir devancé Tom Boonen pour l’épaisseur d’un boyau ! « Battre Boonen, c’est une énorme satisfaction, exultait le Toscan, d’autant qu’à part Petacchi, tous les meilleurs sprinters sont là… » Pendant que ses nouveaux équipiers, Backsted et Zanotti, lui donnaient l’accolade, Cipollini interpellait les journalistes sur l’âge de Boonen : « 24 ans ? Vous avez dit 24 ? J’en ai 38… Ça fait une belle différence, non ? En tout cas, cela confirme que je ne suis pas aussi vieux qu’on veut bien le dire…» Remis en selle par cette victoire qui vient conclure une longue période d’incertitude (il n’avait plus gagné depuis le Tour de Géorgie en avril dernier), l’ex-champion du monde pourrait récidiver, cet aprèsmidi, dans la dernière étape. – Ph. Br. AUJOURD’HUI 5e et dernière étape : Sealine Beach ResortDoha Corniche (153 km). I TOUR DE LANGKAWI (2.HC [MYS], 28 janvier-6 février). – 7e étape, MaranRaub : 1. Brown (AUS, Panaria), les 167 km en 3 h 45’44’’ (moy. : 44,570 km/h) ; 2. Di Biase (ITA, Colombia-Selle Italia) ; 3. Radochla (ALL, Wiesenhof) ; 4. Grishkine (RUS, Navigators) ; 5. Hayles (GBR, équipe nationale)… 14. Bouquet (M. Bookmaker) ; 18. Lequatre (Crédit Agricole) ; 46. Leblacher (CA) ; 65. Talabardon (CA) ; 77. Fukushima (JAP, Bridgestone) ; 78. Le Mével (CA) ; 87. Gabriel (Mrb) ; 99. J. Beloki (ESP, Liberty Seguros) ; 104. Vogondy (CA), t.m.t. - 131 classés. Classement général : 1. Fukushima (JAP, Bridgestone), en 22 h 11’31’’ ; 2. O’Neill (AUS, Navigators), à 1’20’’ ; 3. Cox (AFS, Barloworld), à 1’22’’ ; 4. Rujano (VEN, ColombiaSelle Italia), à 1’36’’ ; 5. Kannemeyer (AFS, Tbl), à 1’41’’… 24. Talabardon (CA), à 2’54’’ ; 30. Lequatre (CA), à 3’10’’ ; 31. Bouquet (M. Bookmaker), m.t. ; 52. Le Mével (CA), à 4’2’’ ; 60. Vogondy (CA), à 4’11’’ ; 74. Leblacher (CA), à 4’35’’ ; 89. Gabriel (Mrb), à 5’14’’ ; 116. J. Beloki (ESP, Liberty Seguros), à 10’28’’. AUJOURD’HUI 8e étape : Kuala Kubu Bahru-Genting (97,9 km). GOLF I HEINEKEN CLASSIC (AUS, Royal Melbourne Golf Club, 1 189 000 /, Circuit européen hommes, 3-6 février). – Premier tour (par 71) : 1. Webster (ANG), Lonard (AUS) et Immelman (AFS), 65 ; 4. Villegas (COL), Lamb (AUS), Bickerton (ANG), 66 ; 7. Dyson (ANG), Crawford (AUS), Lyle (AUS), Nitties (AUS), Montgomerie (ECO), Dougherty (ANG), Wakefield (ANG), Foster (ANG), 68 ; … 55. Cévaër, Lawrie (ECO), 71 ; 70. Havret, Lucquin, Els (AFS), 72 ; 89. Björn (DAN), 73 ; 121. Delamontagne, 74 ; 142. Norman (AUS), 76 ; 150. Faldo (ANG), 78. SKI ALPIN I CHAMPIONNATS DU MONDE (Bormio [ITA], 3 février). – FEMMES. Descente. Troisième entraînement : Paerson (SUE) et Jacquemod, 1’42’’65 ; Kostelic (CRO), 1’42’’75 ; Mendes (USA), 1’42’’93 ; Lalive (USA), 1’43’’ ; Hargin (SUE), 1’43’’44 ; Styger (SUI), 1’43’’57 ; Kostner (ITA), 1’43’’80 ; Lindell-Vikarby (SUE), 1’43’’91 ; Haltmayr (ALL), 1’44’’03 ; … Mattel, 1’44’’05 ; Kildow (USA), 1’44’’27 ; Mancuso (USA), 1’44’’64 ; Dorfmeister (AUT), 1’44’’67 ; J. Duvillard, 1’45’’03 ; Ertl (ALL), 1’45’’24 ; Montillet, 1’45’’33. Meilleur temps de l’entraînement avec la nouvelle championne du monde de super-G, la Suédoise Anja Paerson, Ingrid Jacquemod avait retrouvé « de bonnes sensations » hier à Santa Caterina. Les Montillet, Dorfmeister et consorts avaient de leur côté préféré mettre un gros coup de patin sur les derniers mètres pour s’assurer un numéro de dossard peu élevé pour la descente. Magda Mattel, elle, a décroché son ticket pour dimanche, tandis que sa camarade Julie Duvillard devra réaliser un bon entraînement aujourd’hui (11 h 45) si elle veut faire partie de la fête. TENNIS I MILAN (ITA, ATP, indoor, 323 250 /, 31 janvier-6 février). – Deuxième tour : Söderling (SUE) b. Monfils, 6-3, 6-4 ; Stakhovsky (UKR) b. Ancic (CRO), 6-4, 4-6, 7-6 (7-3) ; Schütler (ALL) b. Schalken (HOL), 6-3, 6-4 ; Behrend (ALL) b. Pavel (ROU), 7-5, 7-6 (7-3) ; Stepanek (RTC) b. Karlovic (CRO), 7-6 (9-7), 4-6, ,7-6 (7-5) ; Beck (SLQ) b. Seppi (ITA), 7-5, 4-6, 6-3. I DELRAY BEACH (USA, ATP, dur, 380 000 $, 31 janvier-6 février). – Deuxième tour : Malisse (BEL) b. Guzman (ARG), 6-4, 3-6, 6-1 ; Spadea (USA) b. Gabashvili (RUS), 4-6, 7-5, 6-3 ; Moodie (AFS) b. Mello (BRE), 6-4, 6-4 ; Delgado (PAR) b. Sun (CHN), 6-7 (6-8), 6-1, 6-1 ; Carlsen (DAN) b. Vahaly (USA), 2-6, 7-6 (7-5), 6-3. I TOKYO (JAP, WTA Tour, indoor, 1 300 000 $, 31 janvier-6 février). – Deuxième tour : Dementieva (RUS) b. Morigami (JAP), 6-2, 6-2 ; Asagoe (JAP) b. Vinci (ITA), 6-0, 6-2 ; Davenport (USA) b. Obata (JAP), 6-4, 6-3 ; Likhovtseva (RUS) b. Craybas (USA), 7-5, 4-6, 6-2 ; Hantuchova (SLQ) b. Kirilenko (RUS), 4-6, 6-0, 6-2 ; Benesova (RTC) b. Nakamura (JAP), 3-6, 7-5, 6-4. I PATTAYA (THA, WTA Tour, dur, 170 000 $, 31 janvier-6 février). – Deuxième tour : Zvonareva (RUS) b. Barna (ALL), 6-2, 6-3 ; Martinez (ESP) b. Talaja (CRO), 7-5, 2-6, 7-5 ; Ruano Pascual (ESP) b. Weingartner (ALL), 1-6, 6-1, 6-4 ; Peer (ISR) b. Amanmuradova (OUZ), 6-4, 6-2. I ANDRÉZIEUX (ATP, Challenger, indoor, 100 000 /, 31 janvier - 6 février). – Premier tour : Lisnard b. Di Pasquale, 6-3, 4-6, 6-3 ; Mahut b. Jeanpierre, 6-4, 6-2 ; I. Minar (RTC) b.Guez, 6-2, 6-2. Deuxième tour : Gicquel b. Haehnel, 3-6, 6-1, 6-3 ; Thomann b. Lisnard, 6-1, 6-4 ; Mahut b. Lorenzi, 4-6, 6-1, 6-4 ; Ascione b. De Chaunac, 6-4, 5-7, 7-5. TIR I CHAMPIONNATS DE FRANCE À 10 MÈTRES (Châlons-en-Champagne, 2-6 février). – Carabine. FEMMES : 1. Schnyder (SUI, Sierentz), 501, 1 pts (398 + 103,1) ; 2. Chuard (Clichy), 498,4 (397 + 101,4 ; barrage : 10,3), championne de France ; 3. Mennezein (Clichy), 498,4 (396 + 102,4 ; barrage : 9,8) ; 4. Duperron (Montesson), 496,8 (394 + 102,8) ; 5. Eberwein (Charleville), 496,6 (394 + 102,6) ; 6. Roos (Wisches), 493,5 (393 + 100,5) ; 7. Simonin (Asnières), 492,7 (392 + 102,7) ; 8. Brize (Clichy), 492,4 (392 + 100,4) ; 9. Tour (Cherbourg), 489,7 (392 + 87,7). Par équipes : 1. Clichy (Brize, Chuard, Mennezein), 1 185 pts ; 2. Sierentz (Quaile, Schnyder, Visinescu), 1 148 ; 3. Melsheim (Burgbacher, Coilbeau), Starck), 1 144. Si la Suissesse Sylvia Schnyder a été au-dessus du lot, le titre est revenue finalement à Christine Chuard à l’issue d’un tir de barrage face à sa coéquipière de Clichy Valérie Mennezein. AUJOURD’HUI Pistolet vitesse HOMMES et pistolet standard FEMMES VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LES NEWS 91 Min 23 28 25 18 13 28 2 25 12 26 200 Bleu Rouge Jaune Boris DIAW est bien de retour dans la rotation des Hawks. Si ceux-ci se sont inclinés à Detroit, confirmant au passage leur statut de seule équipe NBA encore incapable cette saison de revendiquer deux succès consécutifs, le Français s’est offert 5 points (2/2 aux tirs), 3 rebonds, 2 interceptions, 1 contre et 2 balles perdues en seize minutes. Mickaël PIETRUS a fait ce qu’il a pu (8 pts à 2/6 aux tirs et 4/4 aux LF, 3 rbds, 3 p.d., 1 int., 2 bps en 16 min) pour tenter d’éviter la défaite de Golden State contre Sacramento. En vain face à un remarquable Brad Miller (38 pts, 17 rbds, 4 p.d., 4 ints). Tony PARKER et les Spurs jouaient la nuit dernière à Los Angeles face aux Lakers, avec, en cas de victoire, une place de numéro 1 NBA à la trêve. Jérôme MOÏSO et Cleveland avaient rendezvous à Miami. Redoutable shooteur, l’arrière rookie Ben Gordon, ici, de face, en défense contre le meneur de New Orleans, Junior Harrington, est l’un des artisans majeurs de la résurrection des Bulls. (Photo Manny Milan/ SI/Presse Sports) TRÉVISE 29e ). « On venait chercher de la confiance et on repart avec une impression mitigée, en déjouant après une bonne première mi-temps. On risque de subir la même agressivité dimanche contre Le Mans », remarquait Didier Gadou, qui n’est pas au bout de ses peines. – Ar. L. I SANS MAKANDA. – La recrue paloise Cyrille Makanda, engagée en début de semaine afin de compenser l’indisponibilité de Laurent Foirest, ne pourra effectuer ses débuts dimanche contre Le Mans, faute de lettre de sortie de la Fédération allemande. Le délai de qualification du joueur auprès de la Ligue Nationale expirait hier à 15 heures. – Ar. L. Jaune LES FRANCAIS LE PATIENT PALOIS est toujours malade. Hier soir, sous les yeux d’Isiah Thomas, le patron des New York Knicks, en tournée en Europe cette semaine, le rendez-vous de Trévise n’a pas soigné un état général béarnais toujours chancelant, quand bien même Didier Gadou a très largement fait tourner son effectif pour cette ultime rencontre européenne à l’extérieur, sans enjeu de surcroît. Bien lancé par ses jeunes pousses (Petro, Cissé), Pau a tenu une mitemps avant de craquer sous la pression dans le troisième quart-temps (8 balles perdues), concédant un 11-0 au jeu de transition d’Italiens drivés par un bon Paccelis Morlende (53-70, Noir Bleu Noir Composé de dix joueurs de vingtcinq ans et moins dont cinq rookies, l’effectif bâti par John Paxson, l’ancien arrière du club successeur de Jerry Krause au poste de manageur général en avril 2003, peut effectivement voir le futur avec bonheur. « J’ai un groupe très sain et très réceptif, explique Scott Skiles, le jeune coach (40 ans) choisi par Pax- État stationnaire 17 Bleu Rouge Noir Jaune BATEAUX VENDÉE GLOBE « PRB » se dévoile Après trois mois de mer et un tour du monde, visite du bateau mené à la victoire par Vincent Riou. PORT OLONA, hier, seize heures. Fanchig Laurent, responsable technique de PRB ouvre le bateau. « Depuis hier soir, on l’a laissé tel qu’à l’arrivée. » Il est dans son jus et sent le bateau qui revient de trois mois de mer… Le jéroboam de champagne dont le bouchon n’a pas voulu s’ouvrir gît dans l’évier. Sur le réchaud, une cocotte avec des restes de purée. Étalée sur la table à cartes le porte-CD : un disque des Rolling Stones est posé à côté de l’ordinateur, et sur un CD de Georges Brassens a été rajouté à la main « écoute bien les paroles ! » Plus loin, un livre d’Annie Saumont : C’est rien, ça va passer. Et partout des photos de famille, de Sophie, souriante épouse, de Martin, le petit bout de chou à tous les stades de sa courte existence (16 mois). Dominant la table à cartes, le cliché du face-à-face entre le père et le fils encore poupon emplit le carré d’une vague de tendresse. Traîne à proximité un doudou qui vient de faire le tour du monde. Les cirés sont soigneusement pendus et la carte marine 6561 France-Antilles est à moitié dépliée sur une bannette. C’est vivant un voilier qui vient de naviguer quatre-vingt-sept jours. « Ce bateau a une âme », avait joliment déclaré le skipper peu après l’arrivée. Laurent dresse un premier bilan : « Sur le mât, Vincent a eu des soucis de girouette, élément vital, car couplé au pilote automatique. Heureusement, le système de secours a parfaitement fonctionné. Sinon, il a eu de gros problèmes de chariots de grand-voile (coulisseaux tenant la voile sur le mât). Il en a changé plusieurs. En haut du mât, la fixation de drisse de la même GV a été défaillante. Il a donc été obligé de la retenir par un taquet. » Gennaker, cosse de ris et axes de safran sont les autres éléments extérieurs touchés de maux bénins. Dedans, il y eut quatre problèmes. Le groupe hydraulique, censé faire pivoter la quille, fonctionnait mal, obligeant le skipper à l’actionner avec forces précautions. Un vérin de pilote automatique a fait des siennes. Le ballast central bâbord s’est délaminé, victime d’une surpression. Enfin, un thermostat du moteur en panne causa des soucis de démarrage quatre jours avant l’arrivée. Quelques petits bugs informatiques le contraignirent aussi à réinitialiser son système, sans conséquences. « Rien de majeur ni de structurel qui aurait pu l’empêcher de faire sa route efficacement », conclut Laurent. Des pépins tenus sous silence. « Il ne faut pas montrer ses faiblesses à des adversaires déjà suffisamment agressifs ! », dévoila Riou le rusé. Il tint langue. Et parole. – Ph. J. Les petits bobos d’un Les d un champion BALLAST CENTRAL À son arrivée aux Sables, le monocoque PRBB affichait une belle santé apparente apprès plus de 87 jours passés en mer. Son périple autour du monde s’est pourtant acc ccompagné de quelques soucis que Vincent Riou et son équipe ont révéléss hier. Fiche technique Longueur : 18,28 m (60 pieds) Largeur : 5,40 m Tirant d’eau ’e : 4,50 m Poids : 8,7 tonnes Hauteur du mâ mât ât : 26 m Riou ajouta deux ballasts centraux lorss de la refonte du bateau après le Vendée Globe 2000. D’une contenance de 1,5 tonne chacun, ces réservoirs r sont placés souss la zone de vie centrale. centrale Unne surpression d’eau de mer lors d’un remplissaage délamina gravement le ballast bâbord. Le skipper tenta, en vain, de le réparer avec de la fibre de ccarbone et des renforts f t dé découpéés ddans ddes lattes. l tt Surface de voilure au prè rès ès : 260 m2 2 Au portant : 500 m Quille orientable latéralement Architectes : Finot-Conq Chantier : Mag France APPAREIL À GOUVERNER Du jeu est apparu par usure et mauvaise adéquatiion de matériaux dans les deux safrans. Celui de bâboord se releva, en outre, après un choc avec un obj bjet flottant, ce qui provoquua flottant ua la rupture dd’un un cordage que q Riou répara. Enfin, un vérin du pilote automatique fit des siennes jusqu’àà l’ar arrriv rrivée. rrivé GROUPE HYDRAULIQUE La quille pivotante est actionnée par ddeux puissants vérinns ceux-ci étant commandés paar un groupe hydrraulique. Ce dernier fut ddééfaillant aau terme de la descente cente de l’Atlantique. l Atlantique Malgr Malgréé de nombreuses tentatives, Riou n’a jamais pu le réparer. Du coup, pivoter l’appendice devint une manœuvre longue et fastidieuse, le skipper se méfiant du système jusqu’àà l’arriv arrivéée. arriv e PRB, le cœur Vendée DEPUIS SON IRRUPTION dans la voile en 1992, lors du Vendée Globe, déjà en volant au secours de Jean-Yves Hasselin, PRB, société vendéenne, s’est prise de passion pour les aventures hauturières. Elle a alors armé des voiliers pour Isabelle Autissier (abandon dans le Globe 1996-1997), puis Michel Desjoyeaux et Vincent Riou, les deux derniers vainqueurs. Mais si l’entreprise Produits de Revêtements pour le Bâtiment aime la voile, elle n’a rien d’un mécène pour autant. « Notre chiffre d’affaires (80 millions d’euros en 2004) croit de 15 % chaque année, explique Jean-Jacques Laurent directeur général et fils du créateur, et le tiers de cette croissance provient du sponsoring. Un exemple est parlant : lorsqu’un commercial prend rendez-vous avec un architecte, la première réponse de celui-ci à l’évocation du nom PRB a trait à la voile. Ensuite, lors du rendez-vous ils parlent quarante-cinq minutes de bateau et quinze de produits ! Il faut dire que plus de 70 % des archis pratiquent où on pratiqué la voile. » Ce qui s’appelle du pragmatisme ! En tout cas, les 200 employés adhèrent totalement à ce soutien sportif, 150 ayant déjà navigué sur le vaisseau amiral qui gagna mercredi. « Le programme Vendée Globe – sur quatre ans – avec notre ancien bateau nous a coûté 1,4 million d’euros ; avec un voilier neuf l’addition monte à 2,2 millions. » Un budget très précis, fruit d’études déjà menées : en 2008, PRB entend bien être de nouveau au départ avec un nouveau coursier skippé par Vincent Riou. Le skipper n’a pas démenti ! – Ph. J. L’ombre de Tabarly LES SABLES-D’OLONNE – de notre envoyé spécial « COMMENT C’ÉTAIT l’arrivée ? – Vraiment bien. Ce qui m’a fait plaisir, c’est qu’il y avait du vent, car j’avais réellement envie de faire une belle arrivée. À deux heures de la ligne, j’étais sous trinquette (petite voile d’avant) et il n’y avait plus que 16 nœuds. Alors, je me suis dit : bouge-toi ! Mets le solent (voile d’avant de taille moyenne). Mais si, d’un coup, le vent remontait à 22 nœuds ? Je me retrouverais à nouveau sur la tranche, et cela faisait déjà trois jours que ça durait comme ça ! Et puis, finalement, j’ai mis le solent ; et j’étais content de présenter aux gens le bateau tel qu’il a été tout le temps. – Votre histoire avec Bonduelle a été très forte ? – Comme pour tous mes bateaux, je m’y suis impliqué fortement. Mon métier, c’est de courir, mais aussi de construire. J’adore ça ! Avec celui-là, nous avons fait deux courses : on a gagné la première, Calais-Calais ; la seconde, c’était le Vendée Globe, on fait deuxième. Il faut savoir que ces derniers temps, c’était vraiment un “reaching de la mort” (allure très rapide au près) ! Je sais la mer qu’il y avait et ce que l’on a fait subir au bateau : je ne le souhaite pas à mon pire ennemi ! J’en étais vraiment désolé pour lui, mais c’était notre façon de diminuer un peu l’écart avec PRB. Ç’a été une nuit vraiment très dure, une nuit de souffrance. Quand on fait souffrir son bateau, c’est réellement ce qu’il y a de plus dur. Mais comme ils sont solides, c’est pas possible ! – C’était plus violent encore que dans le Sud ? – Oui, car nous étions à 150 milles (280 km) des Açores et en fin de course : il fallait vraiment y aller. Il ne faisait pas froid, on ne pouvait pas mourir ; même sur un "vrac" total du bateau, on se démerdait. Dans le Sud, tu ne peux pas te permettre de tirer comme ça sur le bateau ! L’eau est à 5 degrés, on est au milieu de nulle part et tu vas y laisser ta peau : là, tu fais “camembert” et pédale douce. « Je me suis mis à pleurer dans mon cockpit » – Quatre-vingt-sept jours de mer, ç’a été difficile ? – Ce ne sont pas les jours de mer qui sont durs à encaisser, c’est quand il faut tenir, malgré tout. Les derniers jours, par exemple, ont été terribles : faire du cap avec ces 60 pieds, en solo, cela signifie être surtoilé tout le temps. Donc, dodo niet ! Ce n’est pas une question de temps ou de durée, c’est l’intensité dans le temps qui compte. Sinon, on pourrait facilement faire un NATATION VOLLEY-BALL COUPE DE FRANCE (grand bassin) EN DIRECT DE PRO A Le grand huit de Manaudou Nice diminué tenter un chrono. À l’issue de ces trois UNE SEMAINE après avoir disputé journées, la championne olympique cinq courses lors du meeting de Boret ses camarades de club de Melun deaux, Laure Manaudou replonge auront vraiment gagné le droit de pardès aujourd’hui à Saint-Germain-entir en stage trois semaines à la GuadeLaye (Yvelines), à l’occasion d’une loupe. Cette étape de Saint-Germainnouvelle étape de Coupe de France en-Laye sera également l’occasion de grand bassin. Pas moins de huit voir à l’œuvre Hugues Duboscq. Le épreuves sont inscrites à son promédaillé de bronze olympique du gramme (50 m, 200 m, 400 m, 800 m, 100 m brasse s’est montré particuliè1 500 m, 50 m dos, 200 m papillon, rement à l’aise dernièrement en petit 400 m 4 nages) ! Si elle remplit bassin, battant puis égalant son l’ensemble de cette mission, elle record de France du 100 m brasse. Du pourrait même enchaîner aujourd’hui côté de Chalon-sur-Saône, Solenne 800 m, 1 500 m et séries du 50 m. Pas Figuès, médaillée de bronze sur de quoi dans ces conditions attendre 200 m à Athènes, testera, elle aussi, de grandes performances chronomésa forme en bassin olympique après triques, à moins que la demoiselle ne une bonne session d’entraînement. déclare forfait sur l’une des deux – S. J. épreuves de demi-fond, histoire de AUJOURD’HUI (à 17 heures à Chalon-sur-Saône, à 16 heures à Saint-Germain-en-Laye) : 800 m HOMMES et FEMMES, 1 500 m H et F, séries des 50 m papillon, 50 m dos, 50 m brasse et 50 m H et F. Principaux engagés. – À Saint-Germain-en-Laye. HOMMES : Duboscq (Le Havre) ; Sicot, Gilot (Rouen) ; Horth (Pontault-Roissy). FEMMES : Manaudou, Baron, Distel, Bui Duyet (Melun) ; Le Paranthoen (Clichy) ; Couderc (Alès). À Chalon-sur-Saône. HOMMES : Esposito, Barnier, Cayette, Madelaine (Antibes) ; Rostoucher, Leveaux (Mulhouse) ; Roger, Ilès (Toulouse) ; Maitre (Clichy). FEMMES : Figuès (Toulouse) ; Mongel (Mulhouse) ; N’Guessan (Poitiers). AUTOMOBILE FORMULE 1 Monteiro chez Jordan VENDREDI 4 FÉVRIER 2005 STÉPHANE BARBÉ AUJOURD’HUI 20 HEURES Nice - Tours DEMAIN 20 HEURES Ajaccio - Cannes Avignon - Tourcoing Montpellier - Paris Sète - Poitiers Beauvais - Saint-Quentin Rennes - Dunkerque Classement Pts J. — — 1. Tours ....................... 34 17 2. Tourcoing ............... 31 17 3. Cannes .................... 30 17 4. Sète ......................... 29 17 5. Paris ........................ 27 17 6. Poitiers .................... 27 17 7. Beauvais ................. 24 17 8. Montpellier ............. 24 17 9. Rennes .................... 24 17 10. Nice ......................... 23 17 11. Avignon ................... 23 17 12. Dunkerque .............. 22 17 13. Ajaccio .................... 20 17 14. Saint-Quentin ......... 19 17 G. — 17 14 13 12 10 10 7 7 7 6 6 5 3 2 P. — 0 3 4 5 7 7 10 10 10 11 11 12 14 15 p. — 51 44 42 44 36 35 33 32 25 27 25 22 14 16 c. — 7 21 20 22 26 27 34 37 39 40 40 39 47 47 ts n une ancienne figure des circuits français puisqu’il participa, entre autres, au Championnat national de F 3. « Je suis plus qu’excité à l’idée de faire partie de l’équipe Jordan Grand Prix cette saison, se réjouit l’intéressé. Le Portugal attendait un pilote en F 1 depuis dix ans. » Avec cet engagement, la grille de départ des Grands Prix ne compte plus qu’une seule place vacante chez Minardi où Franck Montagny est toujours en course pour être l’équipier du Néerlandais Christijan Albers. – Les vacations-radio, c’est fait pour donner du plaisir aux gens. Si vous avez des invités chez vous, c’est pour donner le meilleur, pas ce qu’il y a de moins bon. Moi, c’était pareil ! J’étais si content que des gens de tous âges suivent cette aventure. C’était extraordinaire et j’ai voulu profiter de tout au maximum : j’étais bien obligé si je voulais en faire profiter les autres ! – Et la présence fréquente d’enfants pour vous soutenir ? – J’aime bien les enfants. Ils disent : “ Même si tu ne gagnes pas, nous sommes avec toi. ” – Aurez-vous envie de recommencer ? – Demain, non. Dans quatre ans ? Je ne peux pas le dire maintenant ! Il y a quatre ans, je n’avais pas envie de faire le Vendée Globe... Un jour, j’avais même dit : “ Jamais ”. Mon ami Guy Cotten m’avait soufflé : “ Jean, c’est bien, le Vendée Globe. ” J’avais répondu : “ Les bateaux se retournent et tout... je ne le ferai jamais… ” » Si les blessés de Tours, De Kergret (cheville) et Sloboda (cervicales), seront bien du déplacement sur la Côte d’Azur, Nice devra toujours se passer de Demirovic (épaule) et Bély (poignet). Vu l’effectif niçois limité, Jioshvili, grippé toute la semaine, tiendra tout de même sa place. – Ja. G. ia Désormais propriété du magnat canadien d’origine russe, Alexander Schnaider, l’écurie Jordan a officialisé son duo de pilotes pour 2005. Au côté de Narain Karthikeyan, qui sera le premier Indien à courir en Grand Prix (lire L’Équipe du 2 février), l’équipe alignera le Portugais Tiago Monteiro, nouveau venu également en F 1. Agé de 28 ans, le pilote lusitanien courait l’an dernier en Nissan World Series (2e du Championnat avec 5 victoires) au sein de l’écuriedétenue par Trevor Carlin, aujourd’hui directeur sportif de Jordan. Monteiro est aussi mois de plus. Mais là, le problème, c’est que pas loin de moi, il y avait une autre intensité (Riou). Et avec deux intensités pareilles... – La solitude vous a-t-elle pesé ? – Jamais. Ce sont les situations qui m’ont pesé. J’ai tenté dix coups sur ce dernier mois, dix coups qui n’ont pas marché : là, ça pèse ! Mais pas la solitude. Nous ne sommes pas seuls. Être seul, ce n’est pas cela. – Y a-t-il eu des moments où vous ne vous saviez pas capable de réagir ainsi ? – Trois jours avant l’arrivée, un avion de presse m’a survolé et je me suis mis à pleurer dans mon cockpit... Je me suis surpris à penser : “ Jean, tu es là tout seul dans ton cockpit en train de pleurer parce qu’un biréacteur te passe au-dessus de la tête ! ” En fait, on ne sait jamais quand on va pleurer car, du coup, je m’étais dit : “ À l’arrivée, tu vas pleurer. ” J’en étais sûr. Ben, je pleure pas ! J’ai tellement pleuré avant. – Durant les liaisons-radio, vous avez souvent préféré l’humour à l’évocation des difficultés de la course... ud PHILIPPE JOUBIN Peu après avoir bouclé son tour du monde six heures trente-deux minutes après VincentRiou,Jean Le Cam arégalé l’assistance d’un discours aussi brillant que sa deuxième place en course. Et D’où ce décalage, ce côté bourru souvent reproché. L’homme impressionne. « Ça lui donne du mal parfois dans les rapports humains : il n ’ é p a r g n e a b s o l u m e n t p e rsonne ! », souligne Jourdain. « C’est un bonhomme exigeant, souffle Anne. Entier et fidèle. Mais lorsqu’on a gagné sa confiance, elle est indestructible. » Inévitablement, l’ombre d’Éric Tabarly se dresse lorsque roulent de tels qualificatifs. Le commandeur des navigants pour lequel Le Cam avait une inébranlable admiration. Tellement que, depuis les années 80, Jacqueline Tabarly est la marraine de tous ses bateaux. « Il a un caractère un peu spécial, explique-telle. Comme mon mari, Jean est un garçon de peu de mots. Pas d’esbroufe chez ce bonhomme très secret malgré les apparences : car c’est quelque chose quand il commence à parler. Parfois, lorsqu’il se lance, il phagocyte totalement la parole avant d’afficher ce petit sourire timide et moqueur qui n’appartient qu’à lui. » Il faut en tout cas en finir avec le Roi Jean, surnom donné lorsqu’il régnait sur la Solitaire du Figaro. Il ne l’aime pas. On pourrait pourtant lui donner de « la vedette » tant il fut le premier rôle de cette ronde terrestre. Sa faconde rencontra le public, le séduisant de ses inventions, ses non-dits, ses bouts de phrases, ses rires, ses émotions, ses coups de gueule ou de blues, ses aphorismes, voire un incroyable surréalisme. Il aurait aimé faire du cabaret, dévoila-t-il un jour, pour de rire. En attendant les planches, il a brûlé la mer. Rideau et applaudissements. JEAN LE CAM, à la barre de « Bonduelle », a franchi la ligne d’arrivée, hier matin à 6 h 22, se classant deuxième, malgré tous ses efforts. ,p ar tici pez au c h a ll e n g e d e s k i A K K A e n v ous con ta nec nt s ur w .ak ww ka .f r PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 12 février (20 heures) : Tours-Ajaccio ; Tourcoing-Montpellier ; Paris-Sète ; SaintQuentin - Nice ; Rennes-Beauvais ; Dunkerque-Poitiers. Dimanche 13 février (17 heures) : Cannes-Avignon. PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge aime faire partager, surtout aux enfants. Il ne cache jamais rien dans le registre des sentiments. Jean qui rit et Jean qui pleure, c’est lui ! » Par pudeur, il n’est pas certain que l’homme apprécie tant d’explications analytiques. « Il est basique, analyse Roland Jourdain, skipper de Sill-et-Veolia, indéfectible ami. Blanc ou noir, vrai ou faux, binaire comme un ordinateur. En plus, lorsque je le vois, je n’ai pas l’impression de vieillir. Il traverse le temps sur une autre échelle. Et puis, il fait partie de ces marins qui ne sont pas toujours à l’aise à terre alors qu’en mer c’est un vrai bonheur. » « Les derniers jours terribles » Bleu Rouge DANS LE PORT de Lorient, tire sur ses aussières un splendide Armagnac. Merven. Le bateau originel sans lequel il n’y aurait sans doute pas d’histoire Le Cam. M. Le Cam père possédait ce joli navire avec lequel il prenait part à tout ce que la Bretagne compte de régates. À son bord, des amis, des jeunes, ses enfants dont Jean. Oublié alors l’épisode du parasol qui le mena enfant à cingler vers ses rêves, toile de fortune remplaçant le jeu de voiles confisqué de son kayak : adolescent, il y tenait plus que sa place. « Il était tellement déterminé, se souvient Marcel Stagnol, ancien équipier, qu’un jour, alors qu’il y avait 35 nœuds de vent, son père ne voulait pas entendre parler du spi. “ Si on l’envoie pas, je me jette à l’eau ! ” hurla-t-il. On le hissa, sinon il l’aurait fait ! » La suite du parcours est plus connue. Tour du monde en équipage à bord d’Euromarché avec Éric Tabarly, maints succès en transat et en Formule 40, graciles multicoques qui firent fureur à la fin des années 80, seize Figaro dont trois victoires (record ex aequo avec Poupon), multiples titres de champion de France, passage – catastrophique – à bord du trimaran Bonduelle à l’orée des années 2000… Et puis, cet assaut sur le Globe, aventure devenue mature et non dangereuse expédition. « À la vue de son expérience et de son talent, Jean n’a pas le palmarès qu’il mérite, lâche Christian Lepape, entraîneur de Finistère Course au Large. Car c’est avant tout un talent fou. » « Un intuitif génial, reprend son alter ego, Loïc Ponceau. De la sensation pure. » Ajoutez une capacité incroyable de plonger au tréfonds de lui-même, monstre de volonté capable d’éradiquer douleur et fatigue pour que jamais rien n’arrête son bateau, et le tableau du marin est presque complet. « Il possède une incroyable vitalité, reprend Lepape, une sorte d’animalité. » « Et quel talent ! surenchérit Michel Desjoyeaux. Ses Figaro, il les a gagnés au talent pur. » Comme beaucoup de talentueux, Le Cam avance à l’émotion. « Jean est plus sensible qu’on ne le pense », assure Anne, son épouse. Sous l’écorce du Breton sommeillerait une large part d’enfant. « Pourquoi était-il aussi à l’aise pour raconter sa course ? continue-t-elle. Parce qu’il Image Pierre Forgia Jaune Bleu Jaune Deuxième derrière Riou, le skipper de « Bonduelle » est un marin de 44 ans aux multiples facettes. Un thermosstat encrassé empêcha le démarrage d du moteur lors du dernier week-end de couurse. Du coup, l’approvision approvisionnnement des batteries en électricité était menacé. Riou identifia la panne et supprima l’élément défaillant, le diesel Yanmar assurant finalement son office jusqu j q ’au bout. Noir Noir Jean qui rit, Le Cam qui pleure MOTEUR 18 Bleu Rouge Noir Jaune BATEAUX VENDÉE GLOBE DU SHOW ET DES LARMES Le Cam a coupé la ligne hier matin, 6 h 32’ derrière Riou. Mais coup dur pour Golding, trahi par sa quille à 50 milles du but. Avant l’aube hier, Jean Le Cam (« Bonduelle ») en a fini à son tour avec ce cinquième Vendée Globe. L’occasion d’une deuxième grande séquence d’émotion après l’arrivée de Vincent Riou, six heures trente plus tôt. Mais, pour la troisième marche du podium, ça se compliquait : à 50 milles de l’arrivée, Mike Golding a cassé la quille d’« Ecover ». Il tente de finir malgré tout. LES SABLES-D’OLONNE – de notre envoyé spécial UNE NUIT INOUBLIABLE. Gravée dans les mémoires des milliers de personnes présentes le long du chenal des Sables-d’Olonne, malgré le froid et l’heure tardive. Sitôt la ligne franchie par le skipper de PRB et la mise sur orbite de centaines de fusées incandescentes, mercredi à 23 h 49, le nouvel héros du Vendée Globe s’était engagé dans la passe pour une remontée grandiose jusqu’à port Olona. Feu d’artifice, cornes de brume, applaudissements nourris, la ferveur populaire rendit le plus bel hommage à cette victoire acquise après 87 j 10 h 47’ d’une régate planétaire d’une intensité jusqu’alors jamais atteinte. Partageant son bonheur avec Sophie, sa femme, Vincent Riou se laissa envahir par l’émotion : « L’accueil de la Vendée, ce n’est pas une légende, déclara-t-il. Il n’existe pas d’autre événement soulevant une telle d’ampleur. Cela restera un grand moment. » Ralenti par les centaines d’embarcations escortant son monocoque orange, il mit une bonne heure pour rallier le ponton et reçut, en cours de route, les félicitations d’un certain Michel Desjoyeaux, au bord des larmes. D’une étonnante fraîcheur apparente, le marin de Loctudy se prêta ensuite au jeu des interviews avec la volonté de livrer quelques morceaux choisis de son tour du monde. « Ça s’est fini dans la douleur, mais de manière extraordinaire, raconta-t-il. Le plus dur restera la remontée de l’Atlantique. Un des secrets de ma victoire, c’est que, dès le départ, je ne me suis pas mis de pression. Je savais seulement que j’avais les armes pour l’emporter. Le fait de m’être retrouvé devant très rapidement a conditionné beaucoup de choses. Je me suis dit : il faut y aller. Le Vendée est vraiment un mélange de course et d’aventure. Celui qui ne part que pour la régate a des chances d’aller droit dans le mur. L’aventure, c’est se préparer à vivre quelque chose de différent de ce qu’on vit habituellement. » Et quand on lui demanda où il allait encore puiser une telle énergie, à bientôt 3 heures du matin, il répondit : « C’est la pression qui me fait tenir, je pense que, dans quelques heures, je vais m’écrouler. » Très vite, le silence retomba sur la ville. Mais l’effervescence ne connut qu’une brève interruption. À peine plus de six heures après que Vincent Riou eut mis le feu au chenal, ce fut au tour de Jean Le Cam (Bonduelle) d’en finir, à 6 h 22, après 87 j 17 h 20’ de course. Quelques ronds dans l’eau plus tard, afin d’attendre la marée haute et le lever du jour, le navigateur se lança, le visage rayonnant, les deux pieds sur le bout dehors, en figure de proue de sa LES SABLES-D’OLONNE. – Vainqueur du Vendée Globe, Vincent Riou (à gauche) est venu saluer hier matin l’arrivée de Jean Le Cam, son dauphin autour du monde, avec qui il a trinqué à la santé de leur formidable régate planétaire. (Photo Nicolas Luttiau) superbe machine, dans ce couloir de la reconnaissance. Son copain « Bilou » (Roland Jourdain), favori malheureux de cette cinquième édition (abandon à la suite d’un problème de quille), vint lui don- ner une chaleureuse accolade et échanger quelques mots. Non loin de là, un pneumatique tourna quelques minutes autour du voilier jaune et vert : aux commandes, Vincent Riou, déjà sorti de sous sa couette, venu remer- cier celui qui lui offrit une opposition acharnée pendant ces trois mois de mer. Une fois Bonduelle amarré au ponton, commença le fantastique one man show de l’artiste Jean Le Cam, débor- dant de sensibilité et d’humour. En guise d’ouverture, il déboucha sa dernière bouteille de vin rouge et trinqua, dans le cockpit, avec son inoxydable rival, Vincent le Terrible. S’ensuivit une pléiade d’anecdotes, de petites phrases, de confessions qui retracèrent sa course et son duel avec Riou : de sa girouette récalcitrante à ses larmes, à la souffrance de son bateau, à ses compagnons de solitude, grand Léon aventure et de l’avoir partagée. Ce sont des bons moments mais c’est dur aussi. On pleure, on pleure parce qu’il faut qu’on se libère. Mais l’être humain a cette faculté d’oublier, un truc qui nous sauve. Il ne reste que le meilleur. » Pour sa sortie, le skipper de Bonduelle grimpa sur la table de la salle de conférences de presse, battant la mesure sur l’un de ses airs préférés de Johnny Hallyday – l’Envie –, un gros Marsupilami en peluche entre les mains (offert par son sponsor en clin d’œil à son tuyau jaune relié au moteur lui servant de chauffage, qu’il avait surnommé la queue de Marsupilami). Il ne restait plus qu’à attendre l’arrivée du Britannique Mike Golding (Ecover), prévue vers 19 heures, pour avoir le podium au grand complet de cette cinquième édition… Jusqu’à ce que la nouvelle tombe comme un couperet, peu avant 17 heures : la quille d’Ecover s’était cassée sous la coque, à 50 milles de l’arrivée (lire ci-dessous) ! Ses ballasts remplis, le navigateur décidait de poursuivre sa course et progressait dans la soirée à 5 nœuds de moyenne. Coup dur pour l’Anglais, auteur d’un retour fabuleux dans le Grand Sud. Mais l’homme n’avait pas dit son dernier mot et comptait tout de même en finir en bonne et due forme, pas prêt à abandonner sa troisième place à Dominique Wavre ou Sébastien Josse. (le grand spi), la grande Denise (la grand-voile), Popaul (le pilote automatique), Gertrude (antenne satellite), René (le Solent), et Sylvie (la trinquette). « Je crois qu’il faut se satisfaire de ce qu’on a, c’est déjà colossal, déclara-t-il, comme pour ne pas laisser de place aux regrets. On en veut toujours plus mais, aujourd’hui, je suis content. L’essentiel, c’est d’avoir vécu une belle PASCAL SIDOINE COUP DUR pour Mike Golding. Alors qu’il était attendu hier, en fin d’aprèsmidi, aux Sables-d’Olonne, le skipper faisait état vers 15 heures d’un grave problème de quille, dont il ne pouvait alors préciser la nature. L’Anglais se trouvait alors à 52,5 milles seulement de la ligne d’arrivée. Quatre heures plus tard, Denis Horeau, directeur de course, annonçait qu’Ecover était dépourvu de cet appendice indispensable à la stabilité du bateau, celui-ci étant cassé au niveau de la coque dans la partie supérieure de ce que l’on nomme le voile. Pour éviter que son voilier ne chavire, Golding avait affalé ses voiles et rempli tous les ballasts de son bateau d’une contenance de 3,5 tonnes. Il renvoyait toutefois finalement sa trinquette (petite voile d’avant) et sa grand-voile réduite au niveau de la quatrième bande de ris, c’est-à-dire au minimum. Des manœuvres indispensables afin de faire route pour tenter de rallier le terme de ce Vendée Globe, par ses APPELS DU LARGE G Dominique WAVRE (Temenos, 4e) : « Vincent m’a téléphoné hier avant son arrivée. Il savait qu’après il n’aurait plus le temps. C’est un grand marin, mais c’est aussi un grand bonhomme. Il a réalisé une course exemplaire. Je suis vraiment très content pour lui… On sait tous, par expérience, que la course s’arrête quelque part, que les médias vont tirer des conclusions définitives sur cette édition. C’est certain, on a vraiment hâte d’en finir. » G Jean-Pierre DICK (VirbacPaprec, 6e) : « Vincent a fait une course superbe : à la fois prudente et sacrément bien organisée ! Vincent a suivi une trajectoire d’une précision exemplaire. Ce qui m’impressionne le plus, c’est la progression du bateau, la manière avec laquelle il a pu l’optimiser et le fiabiliser. La première nuit dans la foulée du départ, j’étais avec lui et vraiment il allait vite ! Quel beau travail il a fait avec son équipe ! L’expérience de Vincent cumulée à celle de Michel Desjoyeaux a fait merveille. Cela prouve qu’avec du temps et de la sérénité, on peut faire beaucoup de belles choses. Bravo à lui et à Jean Le Cam qui n’a pas non plus démérité ! » G Roland JOURDAIN (Sill-et-Veolia, contraint à l’abandon) : « C’est une belle victoire, un magnifique parcours. J’ai assisté au spectacle de l’arrivée avec un pincement au cœur, évidemment ; mais bravo Vincent ! Une belle victoire, pas seulement à cause de la bagarre qui l’a opposé à Le Cam et Golding, mais aussi parce que le niveau monte tout le temps, parce que Vincent travaille bien, parce qu’il a excellemment géré tout ça. » LA RUBRIQUE BATEAUX CONTINUE EN PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune propres moyens et sans demander assistance afin d’être classé. Bien évidemment, sans quille, son voilier a toutes les peines pour remonter au vent, tout en étant menacé en permanence de chavirer. Heureusement, la brise sur la zone n’était hier soir pas exagérée (20 à 22 nœuds de nord-est mollissant) et la mer calme. Ecover parvenait à naviguer à près de 5 nœuds, faisant un cap, au nord, très éloigné de celui indispensable pour rallier l’arrivée en attendant une rotation favorable du vent attendue demain. « Il n’y a pour l’instant aucun risque pour la vie de Mike ! », tenait à souligner Horeau. Toutefois, afin de sécuriser sa pénible navigation, le Cross Etel, organisme en charge des secours en mer, en coordination avec la direction de course demandait au patrouilleur de la Gendarmerie nationale, L’Épée de faire route sur le solitaire. De plus, les responsables techniques de Golding à terre dépêchaient aussi Ecover 67, maxi yacht de l’équipe britannique. Le solitaire anglais est décidément maudit par le Vendée Globe. Voilà quatre ans, il démâtait huit heures après le départ de la précédente édition avant de revenir aux Sables, d’y installer un nouvel espar et de se lancer dans une vaine course poursuite lui permettant de se classer finalement septième. Voilà quelques semaines, peu après avoir pris le commandement au nez et à la barbe de Riou et Le Cam, il chutait en troisième place après le bris de sa drisse de grand-voile, casse qui se reproduisait quelques jours plus tard. Troublant est aussi le fait que le 25 janvier dernier, Nick Moloney, était contraint à l’abandon pour des raisons identiques ; son Skandia (ancien Kingfisher d’Ellen MacArthur) et Ecover a été dessiné par les mêmes architectes, le cabinet Owen-Clarke Design. La mésaventure de Golding rappelle celle de Bertrand de Broc qui, au terme du Vendée Globe 1996-1997, perdit soudainement la quille de son Votre nom autour du monde alors qu’il se trouvait à deux jours du but. Pour De Broc, la sanction était immédiate, son monocoque chavirant sans coup férir. – Ph. J. Arrivés : (PRB) Les positions positiions 3. Golding (Ecover) 4. Wavre (Temenos) 30°N 2. Le Cam (Bonduelle) B 5. Josse (VMI) MacArthur(Castorama) Tentative de record autour du monde en multi et en solitaire OCÉAN ATLANTIQUE 6. Dick (Virbac-Paprec) 7. Seeten (Arcelor Dunkerque) 8. Humphreys (Hellomoto) 9. Schwab (Ocean Planet) 0° 10. Parnaudeau (Max Havelaar / Best Western) 30°S 11. Liardet (Roxy) 12. Dinelli (Akena Vérandas) 13. Leibovici (Benefic) 60°O 45°O 30°O 1000 km 15 °0 0° CLASSEMENT : 1. Riou (PRB), 87 j 10 h 47’55’’ ; 2. Le Cam (Bonduelle), 87 j 17 h 20’8’’ ; Encore en mer (positions hier à 20 heures, après 88 jours et 7 heures de mer) : 3. Golding (GBR, Ecover), 46o32’40 N-3o 00’88 O, à 51 milles de l’arrivée ; 4. Wavre (SUI, Temenos), 41o36’04 N-21o49’60 O, à 858,5 milles de Golding ; 5. Josse (VMI), 40o28’60 N-21o43’76 O, à 885,6 milles ; 6. Dick (Virbac-Paprec), 20o02’20 N-33o03’13 O, à 2 156,8 milles ; 7. Seeten (ArcelorDunkerque), 2o57’00 N-29o49’96 O, à 2 980,6 milles ; 8. Humphreys (GBR, Hellomoto), 2o25’96 N-29o43’20 O, à 3 007,2 milles ; 9. Schwab (USA, Ocean-Planet), 9o47’88 S-30o51’68 O, à 3 721,6 milles ; 10. Parnaudeau (Max-Havelaar-Best-Western), 21o37’36 S-36o09’80 O, à 4 492,2 milles ; 11. Liardet (Roxy), 34o34’52 S-43o54’52 O, à 5 363,1 milles ; 12. Dinelli (AkenaVérandas), 40o08’96 S-46o52’80 O, à 5 728,9 milles ; 13. Leibovici (Benefic), 43o23’56 S-51o37’04 O, à 5 999,6 milles. Abandons : Moloney (AUS, Skandia), Laurent (UUDS), Thomson (GBR, Hugo-Boss), Sedlacek (AUT, Brother), Jourdain (Sill-et-Veolia), Thiercelin (Pro-Form), Carpentier (VM-Matériaux). 1 mille = 1 852 m. 1 nœud = 1 mille à l’heure (soit 1,852 km/h). Rouge de notre envoyé spécial Bleu LES SABLES-D’OLONNE – Jaune Alors qu’il s’apprêtait à terminer sur le podium, le bateau de l’Anglais a perdu sa quille. « Ecover » tentait malgré tout de rallier l’arrivée. Noir Rouge Jaune Bleu Noir Maudit Golding