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Transcription

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1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SKI DE FOND
(Photo Bruno Fablet)
LE TOURNOI 2005
AU CRIBLE
VITTOZ
CONTRÔLÉ
POSITIF
Demain, face à l’Écosse, les Bleus de Fabien Pelous (notre photo) vont défendre leur couronne
européenne. À la veille de l’ouverture de l’édition 2005, retrouvez les six équipes, les joueurs
à suivre, mais aussi un point sur l’économie d’une épreuve en pleine santé. (Pages 10 à 14)
(Page 4)
(Photo Richard Martin)
T 00106 - 204 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?a@m@k@e@a;
Vendredi 4 février 2005
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
*
59e ANNÉE - No 18 487-
0,80 /
France
métropolitaine
DE RETOUR D’ENFER
La France a arraché, hier à Radès, sa place pour les demi-finales du Championnat du monde de handball,
grâce à un match nul contre la Slovénie (26-26). Elle rencontre demain la Croatie, et la Tunisie affronte l’Espagne.
(Pages 2 et 3)
FOOTBALL
ANELKA
SOUS HAUTE
PRESSION
À ISTANBUL
(Page 8)
BATEAUX
LE CAM À TERRE,
GOLDING
EN GALÈRE
RADÈS. – Thierry Omeyer, auteur d’une magistrale partie dans les buts français, hier contre la Slovénie, peut laisser éclater sa joie. Les Tricolores, emmenés notamment par Daniel Narcisse
(à gauche), Nikola Karabatic (de dos) et Christophe Kempe, reviennent de loin dans ce Championnat du monde.
(Photo Bruno Fablet)
LES SABLES-D’OLONNE. – Arrivé hier
matin, quelque six heures après
Vincent Riou, Jean Le Cam a pris la
deuxième place du Vendée Globe.
Toujours en mer, Mike Golding a
perdu sa quille. (Photo Patrick Boutroux)
(Pages 17 et 18)
Demain
VIEIRA, WOH-OH-OH-OH !
À vingt-huit ans, Patrick Vieira, le capitaine des Bleus et d’Arsenal, assume le rôle de « patron »
qu’on lui promettait depuis longtemps. À quelques jours du match France-Suède, ceux qui le côtoient
dressent un portrait de ce leader paradoxal, à la fois impulsif et sage, solitaire et altruiste.
Et aussi tennis. Après son retour gagnant à Melbourne, Serena Williams débarque à Paris en pleine
confiance. Football. Le buteur camerounais du Barça, Samuel Eto’o, parle sans détours du racisme…
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2,05 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2 / ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,75 / ; GRÈCE, 1,95 / ; ITALIE, 1,7 / ; LUXEMBOURG, 1,5 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TREZEGUET
REVIENT, PIRES
S’ÉLOIGNE
Bleu
Rouge
ÉQUIPE DE FRANCE
Jaune
Bleu
Jaune
(Page 6)
Noir
Noir
En signant à Fenerbahçe, Nicolas
Anelka a découvert cette semaine
l’univers impitoyable du football
turc. Le pari s’annonce difficile.
(Photo Reuters)
2
L’HUMEUR
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL CHAMPIONNATS DU MONDE (tour principal, 3 et dernière journée) – FRANCE - SLOVÉNIE : 26-26
e
Dans tous leurs états
Insoutenable, le film aurait pu virer à l’horreur. Il n’en restera qu’un moment unique dans les têtes françaises.
L’ÉDITO
LES JEUX NE SONT
PAS FAITS
J
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 /. Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex
9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.
Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur général adjoint : Éric HERTELOUP
Directeur de la rédaction : Claude DROUSSENT
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2,05 / ; Andorre, 1 / ; Antilles, la Réunion, 1,30 / ; Autriche, 2 / ; Belgique, 1,50 / ; Canada, 2,75 CAD ;
Côte-d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 / ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne,
1,20 £ ; Grèce : 1,95 / ; Hollande, 2 / ; Italie, 1,70 / ; Luxembourg, 1,50 / ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 / ; Portugal,
1,80 / ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 / ; 1 an : 309 /. Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 / ; 1 an : 358,20 /.
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
9 HEURES, GROMBALIA,
ENTRAÎNEMENT TCHÈQUE
15 HEURES, LE VIKING
GREC CHERCHE SON FILS !
Neuf heures du matin, Didier Dinart est
l’un des premiers à apparaître dans le
hall de l’Holiday Inn. Depuis deux nuits
et un certain cauchemar grec, il a du
mal à trouver le sommeil. Sa sonnerie
intérieure lui rappelle, dès six heures,
que la journée va être longue. Le
« Roc » s’occupe comme il peut en se
passant des DVD en boucle. Au programme « Hulk », entre jour et nuit…
« Le cliché est facile. Le gars devient
vert quand il s’énerve… Un peu
comme moi, non ? » On reste dans le
domaine virtuel d’une journée particulière où il va falloir faire comme si de
rien n’était. Le pivot français ne sait
pas qu’à ce moment-là, les Tchèques,
debout depuis sept heures, s’entraînent à Grombalia, à une vingtaine de
kilomètres de Hammamet. « On a vu
David Juricek hier soir, glissera un peu
plus tard, Nikola Karabatic son partenaire avec Montpellier. Il a promis que
son équipe ne lâcherait rien. » Tendu,
Ulf Schefvert pianote, une heure à
peine avant le décisif Grèce-République tchèque sur le clavier d’un ordinateur. En passant par internet, il ne
cherche aucune statistique, pas plus
qu’il ne s’occupe de découvrir la
« une » des quotidiens spécialisés qui,
depuis deux jours, racontent l’histoire
hellène et décortiquent les raisons
d’une irrésistible ascension. Il pourrait
y trouver quelque raison de soigner
son égo alors que le jour de gloire est
peut-être arrivé. « Non, je vais simplement sur le site de Göteborg pour voir
si mon gamin a joué hier. » Ulf le
Viking tremble à peine. Il a fait son
boulot depuis quatre ans qu’il est arrivé en Grèce afin d’y préparer une
équipe pour les Jeux d’Athènes sans
jamais imaginer qu’elle deviendrait
efficace cinq mois plus tard à Tunis. Il
n’a d’autre ambition que de voir aboutir son travail et ses efforts. « J’arrête
en juin, quoiqu’il arrive, lâche-t-il. Je
vais jusqu’aux qualifications pour
l’Euro 2006 au mois de juin. Après,
retour à la maison en Suède où
m’attendent ma femme et mes trois
enfants. »
Il n’a pas, là-bas, la garantie de
l’emploi. Il s’en fout un peu puisqu’il a
décidé de savourer, désormais, des
émotions extra-sportives.
Derrière lui, Filip Jicha, la gâchette
tchèque, s’est posé sur un siège de la
tribune de presse. Forfait et presque
déjà un bleu à l’âme française.
« L’épaule, montre-t-il. Franchement
ce ne serait pas raisonnable. Mais vous
allez voir. »
16 H 30, LA VIDÉO
PAS LE MATCH !
C’est parti -à 16 h 15 pétantes- sur le
parquet de Radès et les Tchèques
jouent à domicile devant un parterre
de six cents français qui agitent des
petits drapeaux de leur pays. Cela
paraît incroyable alors qu’à Hammamet, les joueurs français n’ont qu’une
petite dizaine de minutes pour faire
monter l’adrénaline devant leur poste
de télé. La collation a été programmée
à 16 h 30… « Il n’est pas recommandé
que les joueurs regardent ce match, a
prévenu en conférence de presse le
matin Claude Onesta. La priorité c’est
la Slovénie. Ils doivent conserver leur
influx, leur énergie pour cet ultime rendez-vous. Rester dans l’épreuve, dans
leur bulle et maintenir leur concentration. On aurait l’air tellement con si
l’esprit et les jambes nous abandonnaient à l’instant de décider de notre
avenir. »
Le scénario s’est mis en place sur le
parquet de Radès. Pendant que les
Français ingurgitent une demi-heure
de vidéo, soignant les derniers détails
de leur stratégie, une quinzaine de
joueurs tchèques main dans la main
font la « ola » devant la tribune des
supporters français. Image surréaliste
qui renforce, pour l’éternité sportive,
l’amitié franco-tchèque. Dans les couloirs de l’Holiday Inn, des cris de bêtes
ont résonné. « Les joueurs, témoigne
encore Onesta, ont suivi les dix dernières minutes devant le poste de télé.
A leurs hurlements, j’ai compris. Moi,
j’avais zappé la fin pour regarder,
hagard et ailleurs, une série américaine. »
De retour à Radès, en zone mixte, alors
qu’un journaliste grec déverse sa haine
sous le couvert de mots honteusement
grossiers sur Karel Nocar, le Chambérien résume le sentiment général.
« Bien sûr, on aime les Français mais,
avant tout, nous voulions laisser
l’image du fair-play. On a d’abord travaillé pour nous, l’image de notre
handball et notre honneur. Même s’il
n’est pas désagréable de penser
qu’indirectement, nous avons aidé les
Français. C’est à eux de jouer maintenant. »
21 H 43, OMEYER
SAUVE LA FRANCE
Il reste deux heures à tuer avant de
retrouver les Slovènes qui, eux aussi,
vont jouer leur peau. « Les plus
lourdes, souligne l’entraîneur, parce
que maintenant on n’a plus droit à
l’erreur. Les gars s’invectivent,
s’inventent une attitude agressive. Je
sais qu’ils essaient de calmer leur
extrême tension. Ils connaissent
l’enjeu et la règle. »
Bien sûr, ils ont peur et leur fébrilité
explose sur le terrain. Des « immanquables » manqués ! Des mains
moites qui tremblent et lâchent des
ballons. Cela ressemble au parcours du
combattant. A une lente agonie quand
les Slovènes sont revenus à 24-24 partout, balle en main pour passer devant
à une minute quinze du terme. Mais
Thierry Omeyer, gardien de la légende
française, réalise l’impossible. Il
stoppe le tir de Jovicic. Miracle, rictus
et sourire mêlés sur le visage du Montpelliérain parce que l’histoire est
écrite… « On a joué le rôle du mortvivant depuis une bonne semaine,
avoue Olivier Girault. C’était sûr qu’on
aurait la chape de plomb sur le dos. Tu
trembles parce que tu as peur de tout
gâcher. On a tellement lâché émotionnellement depuis dix jours. J’ai plus de
trente ans et je n’avais jamais vécu ça.
C’en est même pénible. Fatalement,
avant le match où tu ne peux pas te
planter, la tête est vide parce qu’elle a
tourné tous les films. Elle s’est vidée de
toute image, de toute émotion. En fait,
la flamme est faible, minuscule mais
suffisante pour aller chercher ce supplément d’âme… »
Olivier Girault pleure quand la pression se relâche. C’est trop fort alors
qu’Onesta glisse : « On ne pouvait pas
avoir de lucidité dans ce match. On n’a
rien respecté des consignes et c’était
logique. Les têtes étaient ailleurs face
à l’enjeu. Pas de génie, donc, un mauvais match mais ce courage qui décrit
si bien le profil de l’équipe de France. »
Alors, plutôt que d’imaginer la demifinale, samedi, contre la Croatie,
championne du monde en titre et
olympique, Didier Dinart lâche :
« Attends. Il fera jour demain. Ce soir,
en rentrant, on paie au moins une
mousse aux Tchèques. »
Ce qui fut dit, fut fait. A 23 h 30, les
chopes s’entrechoquaient au bar de
l’Holiday Inn de Hammamet.
LAURENT MOISSET
LES BUTEURS
GROUPE 1
J RÉPUBLIQUE TCHÈQUE - GRÈCE :
31-29 (16-16)
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : Nocar (1), Bruna
(2), Laclvik (2), Filip (7), Farar (5), Piskac
(4), Radcenko (2), Juricek (6), Szymanski
(2).
GRÈCE : Voglis (1), Zaravinas (1), Samaras
(1), Grammatikos (6), Balomenos (5), Kokolodimitrakis (2), Zivulovic (1), Sanikis (1), Alvanos (9), Karypidis (2).
J TUNISIE - RUSSIE : 35-24 (19-11)
TUNISIE : Hedoui (1), Tej (6), Hmam (13),
Madi (4), Seboui (4), Bousnina (2), Ben Aziza
(3), Megannem (2).
RUSSIE : Ivanov (3), Evdokimov (1), Lomanov
(2), Bashkin (3), Rastvortsev (4), Kovalev (1),
Peskov (1), Tchipourine (1), Kokcharov (8).
GROUPE 2
J ALLEMAGNE - SUÈDE : 27-22 (14-13)
ALLEMAGNE : Vön Behren (3), Hegemann
(2), Weber (1), Preiss (2), Tiedtke (1), Bitter
(1), Zeitz (3), Jansen (3), Kehrmann (7),
Velyky (4).
SUÈDE : Boquist (2), Andersson (7), Källman
(2), Pettersson (3), Lövgren (3), Ahlm (2),
Larholm (3).
J CROATIE - SERBIE-MONTÉNÉGRO :
24-23 (10-11)
CROATIE : Kaleb (2), Balic (6), Lackovic (3),
Vori (1), Dzomba (6), Spoljaric (1), Dominikovic (2), Buntic (3).
SERBIE-MONTÉNÉGRO : Ma. Krivokapic (1),
Mi. Krivokapic (2), Muratovic (1), Petric (2),
Sudzum (4), Milosavlejevic (5), Andjlelkovic
(5), Nikolic (3).
J ESPAGNE - NORVÈGE : 31-24 (15-12)
ESPAGNE : A. Entrerrios (5), Rocas (4), Garrabaya (3), Urios (7), Garralda (4), Garcia (2),
Romero (6).
NORVÈGE : Tvedten (1), Loke (5), Lund (1),
Hagen (5), Lauritzen (3), Kjelling (3), Riise
(1), Skjaervold (5).
Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
La Tunisie à la folie
Le cœur espagnol
La passion et la ferveur ont propulsé la Tunisie en demi-finales de « son » Championnat du monde.
RADÈS –
RADÈS –
Tirage du jeudi 3 février 2005 : 490 581 exemplaires
de notre envoyé spécial
BELASSAN CHEDDY. Obsédante
mélodie, chanson sacrée dédiée à
Belassan Cheddy, saint homme de
Tunis. Une sorte de prière antique
que les 14 000 spectateurs de la salle
du 7-Novembre de Radès connaissent évidemment par cœur et hurlent sans cesse. Sans doute parce
que le très mystique spectacle d’ElHadhra, monté ici en 1999, l’a largement popularisée. Belassan Cheddy.
Les paroles sonnent comme un appel
à l’aide. « La mission est lourde, elle
pèse sur les épaules. Aide-moi… »
Aider. Aider la sélection de Sead
Hasanefendic, la sélection de tout un
peuple, à devenir la première équipe
non européenne à grimper sur le
podium d’un Championnat du
monde. Devoir effectivement sacré.
Depuis hier, en tout cas, le cœur de la
Tunisie est plus que jamais petit et
rond, enveloppé de colle. Il ne bat
plus, il rebondit au rythme des inspirations d’Heykel M’Gannem, des
intuitions d’Issam Tej, des accélérations de Wissem Hmam.
Oui, la Tunisie, portée par une
incroyable ferveur, est en demi-
finale de son Championnat du
monde, contre l’Espagne. Et partout,
sur la colline de la Rabta, dans les
souks de la Medina de Tunis, à
l’ombre des remparts d’Hammamet,
les gens, le tisseur, le brodeur, le
fumeur de chicha, le barman, la
femme de chambre, le préposé au
péage, oui partout, les gens ne parlent que de ça. De ce Monsieur Hassan Hefendic (sic) à qui le gouvernement compte proposer un de ces
contrats qui ne peuvent décemment
pas se refuser. De ce groupe, si bel
ambassadeur d’un savoir-vivre très
cher, dont l’amitié, la tolérance,
l’ouverture d’esprit sont les vertus
nourricières.
La passion aussi. Difficile d’être plus
exalté que le public de Radès. Plus
enflammé que la bande de Wissem
Bousnina, l’ancien de… Villepinte.
Cette ivresse qui débouche, invariablement, sur des parties échevelées,
où chacun, l’arbitre, le joueur,
l’adversaire, le supporter, finit par se
laisser emporter, par perdre ses
repères, submergé par la déraison.
Celle de Hmam, le buteur, que l’on
annonce, déjà, du côté de Montpellier. Hmam de l’Espérance de Tunis,
PAGE 2
symbole de cet ensemble finalement
homogène, subtilement dirigé par
M’Gannem, dont la relation avec son
équipier de Sélestat, Issam Tej, est
souvent à la base des succès. La
Tunisie base en fait ses conquêtes
sur une défense oppressante, haute,
parfois à la limite de la règle, et sur
l’enthousiasme offensif de ses
« expatriés » puisque outre M’Gannem et Tej, le Dunkerquois Ben Aziza
évolue également hors du pays. Et
depuis la blessure du Toulousain
Anouar Ayed, c’est Dhaker Seboui,
aussi détestable qu’efficace, qui
donne le ton aux rencontres.
Depuis hier, donc, et l’outrecuidante
démonstration face aux Russes, le
rendez-vous de la première semaine
avec les cousins français n’est plus le
rendez-vous étalon. Incroyable
ambiance dans ce pavillon archi
comble, somptueux, érigé en moins
de dix-huit mois. « C’est fabuleux,
extraordinaire, exulte Heykel
M’Gannem. La pression était
énorme, tout le monde ne parlait que
de ça. Notre président, nos amis, nos
familles. Maintenant, l’objectif, c’est
la finale. »
PHILIPPE PAILHORIES
Espagne
de notre envoyé spécial
Tunisie
Année d’affiliation
à la Fédération internationale : 1962.
Licenciés : 7 150.
PPrincipaux
i i
clubs
l b : Cl
Clubb africain
fi i
de Tunis ; Étoile du Sahel ; Espérance
de Tunis ; EM Mahdia ; AS Hammamet.
JO : 16e en 1972 ; 10e en 2000.
CM : 15e en 1995 ; 16e en 1997 ; 12e
en 1999 ; 10e en 2001 ; 14e en 2003.
Ch. d’Afrique : 1re en 1974, 1976,
1979, 1994, 1998, 2002.
Parcours CM 2005 :
tour préliminaire : 1re du groupe A
avec 3 victoires et 2 nuls ;
tour principal : 1re du groupe 1
avec 2 victoires et 1 nul.
Meilleur buteur : Hmam (61 buts).
Équipe type. - Gardien : Missaoui ;
ailier gauche : Seboui ; arrière
gauche : Hmam ; demi-centre :
M’Gannem ; arrière droit : Bousnina ;
ailier droit : Madi ; pivot : Tej.
INFATIGABLE ESPAGNE. Comme
la France, elle s’est accoutumée aux
demi-finales et apparaîtra, demain,
contre la Tunisie, pour la septième fois
depuis 1996 dans un dernier carré de
compétition internationale… Comme
la France, elle dispose également d’un
ensemble homogène avec son
« vieux » capitaine, Mateo Garralda,
son merveilleux gardien, David Barrufet, et quelques pousses aux dents
longues, tels Raul Entrerrios, ou
encore Albert Rocas, le gamin de Pampelune. Juan-Carlos Pastor, qui a succédé à Cesar Argiles, semble avoir
redonné de la consistance et de
l’ambition à un groupe qui tire enfin
dans le même sens.
Capables de bien défendre même s’ils
ne l’ont pas toujours montré depuis le
début de ce Mondial, les Espagnols
sont surtout redoutables en attaque,
l’attaque placée comme le jeu de transition, domaine dans lequel Juan Garcia ou Albert Rocas peuvent se révéler
démoniaques.
De plus, avec leur expérience mais
également leur grande maturité, ils ne
devraient pas se laisser dépasser par
la ferveur qui habillera forcément
cette demi-finale. – P. P.
Principaux clubs : Barcelone ;
Pampelune ; Ciudad Real ; Leon.
JO : 15e en 1972 ; 5e en 1980 ;
8e en 1984 ; 9e en 1988 ; 5e en 1992 ;
3e en 1996 ; 3e en 2000 ; 7e en 2004.
CM : 10e en 1978 ; 8e en 1982 ;
5e en 1986 ; 5e en 1990 ; 5e en 1993 ;
11e en 1995 ; 7e en 1997 ; 4e en 1999 ;
5e en 2001 ; 4e en 2003.
CE : 5e en 1994 ; 2e en 1996 ;
2e en 1998 ; 3e en 2000 ; 7e en 2002 ;
10e en 2004.
Parcours CM 2005 :
tour préliminaire : 2e du groupe C
avec 4 victoires et 1 défaite ;
tour principal : 2e du groupe 2
avec 2 victoires et 1 nul.
Meilleur buteur : Garcia (38 buts).
Équipe type. - Gardien : Barrufet ;
ailier gauche : Garcia ; arrière gauche :
Lozano ; demi-centre : I. Romero ;
arrière droit : Garralda ; ailier droit :
Rocas ; pivot : Urios.
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
S.A. INTRA-PRESSE
Capital : 2.150.620 /. Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY.
LE DEAL était clair : pour que la France
entretienne le rêve d’une demi-finale,
il fallait que la Grèce ou la Tunisie
abandonne un point. Au bout de
l’émotion, d’un long calvaire psychologique aussi, les états d’âme se sont
mélangés au fur et à mesure que la
journée délivrait ses rebondissements.
Entre effroi et espoir, calcul et action
sur le terrain, les joueurs français ont,
sans aucun doute, vécu un jour unique
dans leur carrière. Avant de redevenir
maîtres de leur destin après la victoire
tchèque sur les Grecs, restait, alors, à
graver leur vérité dans le parquet de
Radès…
à court de souffle, le gamin des Bleus,
ajoute : « Il a promis de nous aider. »
Dans le timing, l’encadrement n’a rien
changé aux habitudes. C’est jour de
match, donc séance vidéo à 10 heures
après le petit déjeuner…
« Là, confirme Claude Onesta, le sélectionneur, on a passé aux joueurs la
deuxième mi-temps de Slovénie-Russie, dernier match de poule pendant
lequel les partenaires de Rutenka
avaient pris l’avantage à la pause
(18-16). On n’entend pas un mot, personne ne prend la parole. Il s’agit simplement pour les joueurs de « sentir »
l’adversaire. De leur rappeler la priorité de la journée. Ce match, dernière
étape, peut-être, vers un plus grand
destin. »
de notre envoyé spécial
Bleu
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C.
RADÈS – (TUN)
Jaune
Rouge
Jaune
Fondateur : Jacques GODDET
RADÈS. – Les Bleus se sont beaucoup parlé hier dans une journée riche en émotions. Richardson, Anquetil et Abati (de gauche à droite) ont décroché leur demi-finale
après un long suspense.
(Photo Bruno Fablet)
Noir
Bleu
Noir
USQU’À DIMANCHE, la commission d’évaluation du Comité
olympique international se trouve à Madrid, première des
cinq villes encore candidates à l’organisation des Jeux
Olympiques de 2012. Présidée par Nawal el-Moutawakel,
ancienne secrétaire d’État au Sport marocain et première
Africaine championne olympique, cette commission de douze
membres se rendra par la suite à Londres, New York, Paris
(du 9 au 12 mars) et Moscou. Tout recommence pour ces cinq
grandes capitales qui présentent toutes un dossier excellent,
parfois remarquable. Et tout prendra fin le 6 juillet vers
19 h 30, heure locale, avec la désignation à Singapour de
la ville hôte des JO 2012.
Tout recommence donc en une compétition prodigieuse et
prestigieuse, où chaque voix, chaque jour, chaque idée
comptent, et où, dans le respect des règles édictées par le CIO,
doivent s’allier l’intelligence, l’humilité, le savoir-faire. Ce qui
est en jeu est considérable. Le sommet du sport, bien sûr.
La fierté légitime, l’union nécessaire, la joie évidente. Et le
développement bienvenu : si l’on prend l’exemple de Paris,
les Jeux pourraient y amener quarante-deux mille emplois
pérennes et 35 milliards d’euros d’activités supplémentaires
pendant sept ans. Paris serait toujours Paris, mais ce serait un
autre Paris, tout comme Barcelone après les JO de 1992 est
devenue une autre Barcelone. C’est donc un enjeu
sportivement, socialement, urbanistiquement et politiquement,
au plus beau sens du terme, magnifique. Contrairement à
2008, où la seule question était : « Qui terminera deuxième
derrière Pékin ? », la compétition est, cette fois, très serrée,
imprévisible. Paris paraît posséder un léger avantage, mais
tout est tellement fragile.
Dans ce combat pacifique, on sait qu’à Paris, le GIP
(Groupement d’intérêt public), mené par Philippe Baudillon,
réalise un efficace et beau travail. Mais si l’on devait prendre
au sérieux quelques rumeurs, agitations périphériques,
on aurait envie de clamer haut et fort qu’il est évidemment un
peu tôt, qu’il est peut-être même dangereux, compte tenu de
l’enjeu national, de se projeter déjà dans l’après-victoire,
comme si celle-ci était déjà acquise. Elle ne l’est pas. Allons,
cinq mois encore d’ambition collective pour ces Jeux que
la France attend depuis quatre-vingt-un ans !
3
Bleu
Rouge
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HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (tour principal, 3 et dernière journée)
e
FRANCE - SLOVÉNIE : 26-26
Ils l’ont fait
Au terme d’une folle journée, l’équipe de France a arraché le droit d’affronter la Croatie en demi-finale, sa sixième en douze ans.
Elle n’a pas craqué. Elle a
eu peur, bien sûr, surtout
dans les dernières
minutes. Mais elle a
sauvé l’essentiel en
partageant les points
avec la Slovénie. La voilà
en demi-finale, puisque
la République tchèque a
finalement eu raison des
Grecs. L’autre demi-finale
opposera la surprise de
ces Mondiaux, la Tunisie,
à l’Espagne.
RADÈS – (TUN)
Le tableau final (à Radès)
Demi-finales
(demain, 15 heures)
Finale
(dimanche, 17 h 30)
France
Croatie
(demain, 17 h 30)
Tunisie
Espagne
N.B. : l’ordre des matches pourrait être inversé selon les retransmissions télévisées.
RADÈS. – Grégory Anquetil (en duel avec le gardien
slovène Skof), auteur de cinq buts hier, s’apprête à
disputer sa troisième demi-finale mondiale d’affilée.
Et il ne veut pas s’en contenter.
(Photo Bruno Fablet)
de notre envoyé spécial
FRANCE
Gardiens
2/5 0/2 2/3 0/3 5/11 1/2 5/8 0/3 3/6 5/8 3/3
23/51 3/3
1 44e, 56e Kozlina
- Backovic
1
- Jovicic
- 16e Kozomara
- Kavitcnik
1 R 60e Ostir
- Natek
3 11e Spiler
- Brumen
3
- Rutenka
5
- Ficko (cap.)
- Zorman
14
5 Total
Karaboué
Omeyer
5’
55’
Balles perdues : 13
2 18 0/2
-
-
Gardiens
Skof
Lapajne
Tir
s
Pe
na
lt
Pa ies
sse
s
Ex d.
clu
s.
Bu
ts
54’
6’
Interceptions : 7 Balles perdues : 15
Arbitres : MM. Hansson et Olsson (SUE)
28e
1
1
1
3 29e, 41e
50e
1
34e
2
9
5
1/4
3/7 2/2
2/4
4/6
0/1
2/6
5/9
0/1
7/10
24/48 2/2
1
5
2
4
0
2
5
0
7
26
15 0/1 1 0/2 -
-
Interceptions : 2
Environ 7 000 spectateurs
Évolution du score : 1-2 (5e) ; 4-2 (7e) ; 7-3 (14e) ; 7-5 (18e) ; 9-7 (25e) ; 9-9 (27e) ;
Mi-temps : 12-10 ; 14-11 (32e) ; 15-13 (34e) ; 17-13 (36e) ; 17-15 (37e) ; 20-19 (43e) ;
22-19 (46e) ; 22-21 (50e) ; 23-23 (53e) ; 25-23 (55e) ; 25-25 (56e) ; 26-25 (59e).
Groupe
p 1
Groupe
p 2
à Radès
« Notre solidarité
et nos convictions »
Le destin était finalement, contre
toute attente, bel et bien entre les
mains françaises. Joli coup de pouce,
pour une fois. Depuis 2001, depuis
l’arrivée de Claude Onesta à la tête
de la sélection, il s’était évertué à
refuser à la France ses avances. En
demi-finale du Mondial 2003,
encore récemment à Athènes, en
quart de finale des Jeux Olympiques… Pas cette fois.
La France, si empruntée en première
semaine, vertueuse au tour principal, soigna donc son entame. Grâce
à une défense troublante. Grâce à
Thierry Omeyer, une nouvelle fois
merveilleux. Quatre buts d’avance
au quart d’heure, encore trois à
quelques secondes de la pause.
Déjà, pourtant, quelques signes
inquiétants de fébrilité, des
pourchasse. Il nous bloque même un
petit peu au moment où l’on pourrait
reprendre un peu d’oxygène.
– Faut-il imaginer que le syndrome grec est définitivement
oublié maintenant que vous
entrez dans le dernier carré ?
– Il ne faut pas, en tous cas, le traîner
plus longtemps. Ne plus regarder en
arrière. On a failli commettre une
bourde fatale, la République tchèque
nous a aidés à l’effacer. Maintenant, il
ne reste que deux étapes. Il convient
seulement de se libérer.
– Si l’on vous dit que ce dernier
match de poule a, parfois, ressemblé à une lente agonie…
– C’est drôle parce qu’à la sortie, un
seul mot me vient à l’esprit : plaisir.
Cela a, pourtant, été stressant, dur surtout parce qu’on avait perdu nos
repères tactiquement et techniquement. Tout s’était un peu dissimulé
sous l’enjeu de la rencontre. C’est avec
les dents que nous sommes allés chercher cette qualification. Plus tu réussis
ça dans la douleur et la souffrance,
plus tu savoures.
– La perspective de gâcher une
aussi belle occasion vous a-t-elle
franchement perturbé ?
– Certainement. On manque de lucidité sur ce match. On s’emporte, on fait
de mauvais choix. C’est la peur de mal
faire. Et puis, on a tellement insisté sur
la concentration et la motivation ces
derniers temps qu’on en rajoute. A
trop se motiver, il existe le risque
d’oublier de jouer.
– N’étiez-vous pas dans ce cas
alors que vous disputiez, peutêtre, votre dernier match en
équipe de France ? Cette idée
n’a-t-elle pas pesé sur votre
esprit ?
– C’est vrai. Pour la première fois que je
suis ici, j’y ai pensé dans l’après-midi.
La sensation est bizarre. En vérité, je
suis bien content que cela ne soit pas
encore complètement terminé.
– Vous avez toujours affirmé
votre amour pour ce groupe.
absences coupables. Après le repos,
elle se retrouva une nouvelle fois à
son avantage (17-13, 36e). La dernière fois. Tout le reste ne fut
qu’hésitations, courage, inspirations. Celles de Michaël Guigou,
somptueux en toutes occasions.
Celle encore du fougueux Nikola
Karabatic. Celle, surtout, de Joël
Abati, peut-être exaucé. Sans
oublier, évidemment, celle de Thierry Omeyer, heureusement relancé
par Claude Onesta, à une minute et
quinze secondes de la délivrance.
L’équipe de France a évidemment
L’AFFAIRE REMONTE à 1995, au premier titre
de l’histoire du handball de France. Les Croates,
déjà emmenés par Venio Losert, se dressaient sur
la route de Jackson Richardson et Greg Anquetil,
aujourd’hui rescapés de l’aventure islandaise. Le
coup raté à Reykjavik réussit l’année suivante à
Atlanta, en demi-finale des Jeux Olympiques, et
marqua sans doute la fin de l’ère des Barjots.
Oui, les chemins de la France et de la Croatie se
sont parfois croisés. Les deux nations ont d’ailleurs
marqué les palmarès internationaux de ces dernières années. Les Français, outre le titre mondial
de 1995, ont récidivé en 2001. Les Croates, eux, se
sont imposés aux JO d’Atlanta en 1996 puis aux
Mondiaux à Lisbonne, il y a deux ans, et, surtout,
à Athènes, l’été dernier, pour un nouveau titre
olympique.
Étonnants Croates, longtemps versatiles,
aujourd’hui parfaitement concernés et déterminés
à régner longtemps sur cette planète. Ils le doivent
en partie à un homme, Lino Cervar, arrivé aux commandes avant l’édition portugaise. À Lino Cervar
et à son adjoint, Irfan Smajlagic, bien connu des
Français pour avoir successivement défendu les
couleurs d’Ivry, Nîmes, Livry-Gargan et Bordeaux.
La doublette a imposé sa patte rigoureuse. Surtout, elle s’est appuyée sur une génération merveilleuse, une génération domestiquée par Ivano
Balic, coéquipier de Jackson Richardson à Pampelune, sans doute le demi-centre le plus génial
au monde.
Une génération qui n’a pratiquement pas bougé
PHILIPPE PAILHORIES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Classement
Pts J. G. N. P.
Croatie .......... 8 5 4 0 1
Espagne ....... 7 5 3 1 1
Serbie-M. ..... 6 5 2 2 1
Norvège ........ 5 5 2 1 2
Allemagne .... 3 5 1 1 3
Suède ............ 1 5 0 1 4
p.
139
155
127
137
132
132
c. Diff.
135 +4
139 +16
126 +1
139 -2
135 -3
148 -16
En cas d’égalité de points entre plusieurs équipes, celles-ci sont départagées par les points
obtenus lors de leurs confrontations directes.
DÉJÀ JOUÉS : Slovénie-Grèce, 37-29 ; Tunisie - Rép. tchèque, 36-25 ; France-Russie,
25-22 ; France - Rép. tchèque, 31-26 : Tunisie-Slovénie, 26-26 ; Grèce-Russie, 29-23.
DÉJÀ JOUÉS : Espagne-Allemagne, 32-28 ;
Suède - Serbie-Monténégro, 26-26 ; NorvègeCroatie, 28-25 ; Croatie-Allemagne, 29-26 ;
Serbie-Monténégro - Espagne, 28-28 ; Norvège-Suède, 34-31.
I CLAUDE ONESTA, sélectionneur de l’équipe de France depuis 2001 et dont le
contrat s’achève en juin, a rendez-vous dimanche matin avec le président André
Amiel et Philippe Bana, le DTN, pour évoquer son avenir, que l’on peut imaginer
favorable pour lui au vu des résultats.
5 fois sur 7 sur le podium
?
1er
2e
3e
6e
9e
1990* 1993 1995 1997 1999 2001 2003
* L’équipe de France se qualifiait pour les Jeux de Barcelone 1992
et les Championnats du monde 1993 en Tchécoslovaquie.
Vous le dites unique et, surtout,
le plus apte de tous ceux que
vous avez connu, pour les
grandes conquêtes…
– Ces gars-là sont forts. Il y a un tel
potentiel. Jamais, nous ne l’avons
encore exploité au maximum. C’est
possible dans cette compétition. Ce
serait, pour moi, le plus beau cadeau
de départ.
– Pourtant vous ne montrez toujours pas la moindre émotion ?
– Vous faites la même remarque que
Tenants du titre et champions olympiques, les Slaves se dressent à nouveau sur la route des Français.
de notre envoyé spécial
battants magnifiques. « On était
vraiment très stressés, hyper tendus,
souligne Didier Dinart. Mais c’est sur
notre solidarité et nos convictions
que nous avons été capables de surmonter tous les événements. »
Capables de rebondir, de se reconstruire. Capables de croire, finalement, que l’aventure, pour une fois,
pourrait s’achever dans la joie,
l’apaisement. Capables d’y mettre
leur cœur. Et toute leur âme.
c. Diff.
128 +22
120 +7
137 -3
137 -12
147 -16
140 +2
(Parcours des Bleus en Championnat du monde depuis 1990)
Le génie des Croates
RADÈS –
fêté l’aubaine avec beaucoup de
spontanéité. Et du soulagement.
« On avait vraiment beaucoup de
choses dans la tête après une
semaine où nous sommes passés par
tous les états d’âme, soupire
Michaël Guigou. Je n’avais jamais
disputé une compétition où il y avait
tant de bordel… On ne pouvait pas
bien jouer. On ne pouvait que se
reposer sur notre volonté. » Volonté
perpétuelle d’accompagner encore
un peu les pas des anciens, ceux de
Jackson Richardson, ceux de Guéric
Kervadec et de Greg Anquetil, com-
p.
150
127
134
125
131
142
depuis deux ans. Outre Balic, les Croates comptent
sur deux arrières excessivement précieux : Blazenko Lackovic à gauche ; Petar Metlicic à droite. Ce
dernier, blessé en cours de compétition, est souvent remplacé par le jeune Denis Buntic, qui
semble, lui aussi, s’entendre à merveille avec
Mirza Dzomba, l’ailier droit dégingandé, partenaire de Didier Dinart à Ciudad Real.
Si Renato Sulic n’est toujours pas opérationnel, les
Croates continuent de s’appuyer sur Igor Vori au
pivot, et comptent sur quelques piges de leur capitaine, Slavko Goluza, qui était des aventures géorgienne, lusitanienne et grecque.
Un ensemble parfaitement huilé, un groupe extrêmement talentueux et fier, capable de grandes
choses. Même si l’absence de banc risque, à terme,
de lui jouer des tours… – P. P.
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
2005
ma femme qui est, en permanence, à
mon côté. Elle me le reproche fréquemment. Mais je ne vais pas faire de promesses pour que vous guettiez le
moment rare d’une larme ou d’un large
sourire. Si cela doit venir, ce ne pourra
être que dimanche… »
LAURENT MOISSET
Croatie
Année d’affiliation
à la Fédération internationale : 1992.
Licenciés : 15 000.
PPrincipaux
i i
clubs
l b : RK Zagreb
Z b;
Medvescak Zagreb ; Metkovic Jambo.
JO : 1re en 1996 ; 1re en 2004.
CM : 2e en 1995 ; 13e en 1997 ; 10e
en 1999 ; 9e en 2001 ; 1er en 2003.
CE : 3e en 1994 ; 5e en 1996 ; 8e
en 1998 ; 6e en 2000 ; 16e en 2002 ;
4e en 2004.
Parcours CM 2005 :
tour préliminaire : 1re du groupe C
avec 5 victoires ; tour principal :
1re du groupe 2 avec 2 victoires
et 1 défaite.
Meilleur buteur : Dzomba (47 buts).
Équipe type. - Gardien : Sola ;
ailier gauche : Kaleb ; arrière gauche :
Lackovic ; demi-centre : Balic ;
arrière droit : Metlicic ; ailier droit :
Dzomba ; pivot : Vori.
PAGE 3 P
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
l’ouverture, galopèrent sans cesse,
malins et fiers. Cent fois, ils disposèrent des munitions pour « plier » le
match. Cent fois les Grecs s’approchèrent. À la cent unième, ils finirent
par capituler.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Classement
Pts J. G. N. P.
Tunisie .......... 7 5 2 3 0
France .......... 6 5 2 2 1
Grèce ............ 5 5 2 1 2
Russie (4) ..... 4 5 2 0 3
Rép. tch. (2). 4 5 2 0 3
Slovénie (0) .. 4 5 1 2 2
HIER
Allemagne - Suède ...................................... 27-22
Croatie - Serbie-Monténégro .................... 24-23
Espagne - Norvège ...................................... 31-24
Bleu
HIER
Rép. tchèque - Grèce ................................. 31-29
Tunisie - Russie ............................................ 35-24
France - Slovénie ........................................ 26-26
à Nabeul
Jaune
Rouge
Jaune
« ON NE PEUT PAS croire que
vous n’ayez pas eu peur, au
moins une fois, au cours de ce
match…
– Peur ? Non, il y a un mot plus juste
dans mon vocabulaire : une petite
crainte. Mais si cette équipe peut trembler, se faire des frayeurs, elle a toujours le cœur pour s’en sortir. Je ne
retiens que ça parce qu’elle a un tel
vécu, parce qu’elle a tellement côtoyé
la souffrance depuis le début de
l’épreuve qu’il faut, quand même, souligner sa force morale.
– On imagine que vous êtes
encore passé par d’étranges
états d’âme face aux Slovènes ?
– C’est dû, d’abord au passif que l’on
traîne depuis la défaite contre la Grèce
dans la première semaine. Depuis, à
chaque match, on a toujours eu la
crainte de retomber dans nos errements de ce jour-là. Ce souvenir nous
2
0
2
0
5
1
5
0
3
8
26
Joueurs
de champ
Tem
ps
Arr
êts
Pe
na
Pa lties
sse
Ex s d.
clu
s.
Total
JACKSON RICHARDSON, au bout de l’effort,
raconte un long calvaire.
de notre envoyé spécial
Bu
ts
Tir
s
Pe
na
lt
Pa ies
sse
s
Ex d.
clu
s.
Fernandez
Dinart
Burdet
Kervadec
Narcisse
Anquetil
Girault
Karabatic
Kempe
Richardson (cap.)
Abati
Guigou
26
Entraîneur : S. Ivezic
Tem
ps
Arr
êts
Pe
na
Pa lties
sse
Ex s d.
clu
s.
Joueurs
de champ
« Avec les dents »
RADÈS –
26 SLOVÉNIE
Entraîneur : C. Onesta
Noir
Bleu
Noir
LA PEUR, CETTE FOIS, fut sans
doute un moteur. Peur de louper la
marche. Peur du ridicule. L’équipe de
France, jamais géniale, avait néanmoins dominé le match à sa main,
parfois moite. Depuis le milieu de
l’après-midi, elle savait qu’un nul lui
suffisait pour arracher le droit de disputer les demi-finales de ce Championnat du monde. À seize minutes
de la fin, elle menait de trois buts
(21-19) et semblait partie pour boucler tranquillement l’affaire. À la
56e minute, Zoran Jovicic se présenta
seul devant Thierry Omeyer. Le score
était alors de parité (25-25)…
La peur, oui, une grande appréhension, se lisait sur les visages, se devinait, depuis de nombreuses minutes,
dans chacune des attitudes. Mais
Thierry Omeyer annihila la tentative.
Joël Abati mit alors toute sa croyance
au service du vingt-sixième but français et Michaël Guigou se chargea de
conserver le plus longtemps possible
l’ultime ballon, présent si convoité...
La France est donc en demi-finale,
pour la sixième fois depuis 1993. Elle
affrontera la Croatie, samedi,
l’épouvantail croate, champion
olympique en septembre dernier et
tenant du titre depuis son avènement portugais. Un rendez-vous
somptueux, compliqué. Peut-être
pas autant que la journée d’hier à la
réflexion…
Terrible journée, en effet, éprouvante pour les nerfs comme pour les
organismes. Les partenaires de Jackson Richardson n’avaient plus leur
destin entre les mains. Ils se savaient
dépendants de la République
tchèque ou de la Russie. Condamnés
à espérer un faux pas grec, voire
tunisien. Sans doute n’y croyaient-ils
pas vraiment. Sans doute avaient-ils,
déjà, envisagé la fin tordue de l’histoire. Claude Onesta, le sélectionneur des Bleus, évidemment, avait
passé la journée à mobiliser les énergies, à insister sur la nécessaire
concentration. Il avait préparé les
plans pour « ne pas arriver à la situation grotesque où nous ne serions
pas prêts à jouer ce match alors que
la circonstance nous serait favorable ».
L’improbable, effectivement, se produisit d’entrée. Les Tchèques, les
amis tchèques, fringants comme à
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SKI DE FOND
BOXE
« Je suis catastrophé »
CHAMPIONNATS DE FRANCE
AMATEURS
Les mouche
en vedette
VINCENT VITTOZ a révélé, hier, avoir subi un contrôle antidopage positif à un diurétique.
« JE NE COMPRENDS RIEN,
je suis catastrophé. » Retourné
auprès de ses proches avant l’issue
du stage de l’équipe de France à
Montgenèvre, qui s’achève ce soir,
Vincent Vittoz est abasourdi.
Afin de devancer de probables fuites,
le fondeur de La Clusaz a révélé hier
en début d’après-midi dans un communiqué de presse avoir été averti
d’un contrôle antidopage positif.
« Je vous fais part que, à la suite d’un
contrôle effectué le 15 janvier 2005 à
Nove Mesto (RTC), il a été trouvé
dans mes urines des traces de furosémide, inscrit sur la liste des produits
interdits, écrit-il. Je souhaite être le
plus transparent possible sur cette
affaire et vous informe que j’ai
demandé l’expertise de l’échantillon B. Vraiment très choqué par cette
annonce, je souhaite attendre la
contre-expertise de l’échantillon B
avant de m’exprimer. »
Vittoz n’a pas désiré s’étendre plus
profondément sur cette affaire. « Je
suis sûr de mon entourage, se
contente-t-il pour le moment de
déclarer. Je cherche maintenant à
me refaire le film des dernières
vingt-quatre heures avant la course
pour essayer de comprendre. Mais
ce produit, je n’en avais même
jamais entendu parler. »
Respecté
pour ses qualités
sportives
Vincent VITTOZ
29 ans, né le 17 juillet
1975
à Annecy. 1,80 m ;
72 kg.
Club : EMHM
La Clusaz.
Sergent dans l’armée
de terre.
Entraîneur :
Roberto Gal.
JO : 8e (relais, 2002) ;
12e (30 km libre,
2002) ; 13e (relais,
1998) ; 14e (10 km
poursuite, 2002) ;
19e (15 km libre
poursuite, 1998).
CM : 6e (30 km libre,
2003) ; 16e (30 km
libre, 1997) ;
19e (10 km poursuite,
2001) ; 22e (15 km
classique, 2001) ;
28e (15 km classique,
1997) ; 28e (10 km
classique, 1997).
Coupe du monde.
4 victoires
individuelles (Kurano
[SUE], 10 km libre,
2002 ; Kuusamo [FIN],
15 km libre, 2004 ;
Ramsau [AUT], 30 km
libre départ en ligne,
2004, Nove Mesto
[RTC], 15 km libre,
2005), 10 podiums
individuels. 1 victoire
en relais (La Clusaz,
2004), 3 podiums
en relais. Classement
général : 8e (2003) ;
16e (2001) ;
19e (2004) ;
24e (2002) ;
31e (2000) ; 35e
(1999) ; 37e (1997) ;
54e (1998).
grosse affaire de transfusion sanguine). Avant 2001, ce n’était pas
faisable, je faisais déjà des super
courses mais ça ne se voyait pas forcément. Il y a des places qui m’ont
été volées. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus sain, beaucoup plus
ouvert. Tout le monde à sa chance. »
Discrédit
sur le clan tricolore
Alors que beaucoup d’observateurs
expliquaient en partie l’éveil au plus
haut niveau du fond français par les
effets bénéfiques de cette lutte antidopage, cette annonce jettera à
coup sûr un fort discrédit sur le clan
tricolore, qui affichait depuis plusieurs mois un moral à tout casser.
Après l’historique victoire l’hiver
dernier du relais français lors de la
Coupe du monde de La Clusaz,
Vittoz, dont le suivi longitudinal a
toujours été irréprochable, avait de
nouveau fait briller les couleurs
nationales en remportant cette saison les trois épreuves disputées en
skating, dont la dernière sur le 15 km
libre de Nove Mesto, où il s’est donc
fait contrôler positif.
Derrière Le Cluse, deuxième au
général de la Coupe du monde, les
autres fondeurs ont suivi la même
progression, faisant aujourd’hui de
la France un adversaire redouté par
toutes les autres nations traditionnellement fortes de la discipline. Des
Allemands, Norvégiens, Italiens et
Russes probablement débarrassés
pour les prochaines échéances d’une
équipe de France qui aura sans doute
du mal à se remettre de ce coup de
bambou.
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
(avec S. Tu. et D. I.)
Le furosémide,
un diurétique masquant
ATHLÉTISME
COMMISSION D’ÉVALUATION – MADRID
« Nous sommes la sécurité »
FELICIANO MAYORAL, patron de la candidature de Madrid, estime que sa ville apporte
toutes les garanties d’une bonne organisation.
MADRID –
de notre envoyé spécial
« POURQUOI PENSEZ-VOUS que
Madrid va gagner les Jeux de
2012 ?
– Tout simplement parce que nous
avons un excellent projet qui couvre
toutes les demandes du CIO pour organiser les Jeux. Nous avons un concept
qui offre une grande concentration des
sites de compétitions, de bons transports urbains et un support extraordinaire de la population et des politiques.
– Votre équipe dirigeante est
très expérimentée ?
– Elle est excellente et possède une
très bonne expérience de l’organisation des grands événements. Beaucoup d’entre nous étaient déjà de
l’aventure de Barcelone en 1992. C’est
un gage de confiance pour le CIO de
trouver une équipe qui aime le sport,
pas seulement le football, et qui a
prouvé par le passé qu’elle était
capable d’organiser des Championnats du monde et d’Europe.
– Mais Barcelone, ce n’était
qu’en 1992…
– Barcelone et ses Jeux de 1992 sont
le meilleur passeport pour la candidature de Madrid. Les membres du CIO
ont encore en mémoire l’excellence de
l’organisation. L’édition de 1992
marque une date éclatante dans la vie
des Jeux Olympiques et pas seulement
pour son déroulement impeccable
mais surtout pour la vie, la ferveur qui a
entouré l’organisation catalane pendant seize jours. Le CIO en a tiré une
belle plus-value.
– Tout de même, n’est ce pas
trop tôt pour une ville espagnole ?
– Je le répète Barcelone n’est pas un
handicap pour nous, au contraire.
Pierre de Coubertin a dit : “Nous donnons les Jeux à une ville, pas à un
pays.” En un peu plus de cent ans,
l’Espagne n’a organisé les Jeux qu’une
seule fois alors que certains de nos
adversaires, en comptant les Jeux
d’hiver, les ont reçus plus d’une demidouzaine de fois. Ne sont-ils plus en
danger que nous ?
« Du jamais-vu »
– Mais cela ne suffit pas pour
l’emporter ?
– Nous le savons, mais après l’expérience d’Athènes le CIO veut revenir
vers plus de tranquillité, plus de quiétude dans la préparation des Jeux. À
Madrid, pas de problèmes puisque
aujourd’hui 70 % des stades nécessaires aux Jeux existent. Nous offrons
un gage de sécurité au Comité international olympique.
– C’est votre atout ?
– Oui, c’est notre atout car toutes les
installations programmées connaissent déjà leur utilisation post-olympique. Chez nous pas de stades surdi-
Feliciano Mayoral (à droite) présente la maquette du stade
olympique à Jacques Rogge (au centre), président du CIO, en
présence du maire de Madrid Alberto Ruiz-Gallardon.
(Photo DR)
Madrid mise sur le vert
Dans un contexte de prise de conscience internationale, la candidature de Madrid
met en avant le respect de l’environnement et mise sur des JO sans voiture.
MADRID –
de notre correspondant
« MADRID 2012 seront les Jeux Olympiques les
plus propres de l’histoire. » Le maire de la capitale
espagnole, Alberto Ruiz Gallardon, est convaincu
que le respect de l’environnement est tout à fait compatible avec l’organisation d’un grand événement
comme les JO. Mieux, ils devraient servir d’exemple.
Améliorer les conditions de vie dans la ville au-delà
des Jeux est un objectif affiché. Force est de reconnaître que beaucoup d’efforts sont engagés dans ce
sens et que Madrid 2012 sait parfaitement communiquer sur le sujet.
L’Espagne ne compte pas de parti écologiste représentatif ni même de lobby « vert » puissant. Pourtant, des concepts comme « développement
durable », « énergie propre » et « espace sans voiture » ont trouvé une grande place dans le dossier de
candidature de Madrid 2012. Dans ce sens, la politique de transport des Madrilènes est remarquable.
Elle se base d’ailleurs sur un excellent réseau de
transports en commun parfaitement interconnecté et
en particulier sur un métro considéré comme un des
meilleurs du monde et qui circule sur 226 kilomètres.
Ainsi, le dossier madrilène prévoit que les distances
et les temps maximum pour se rendre à toutes les
épreuves soient de 20 kilomètres ou de vingt
minutes. La concentration des sites et la proximité du
centre-ville y aident beaucoup. De plus, 95 % des services de transport qui seront utilisés durant les jeux
existent déjà ou seront construits indépendemment
de l’organisation ou non des Jeux à Madrid.
Il est prévu aussi de créer des billets combinés qui, en
plus de l’entrée à une épreuve, incluent l’accès aux
transports en commun.
Lutter contre le bruit
L’objectif principal de Madrid 2012 en matière de
transport est clair : des Jeux sans voiture. D’ailleurs, le
travail de contrôle de la circulation commencera plusieurs années avant les JO. Le responsable du dossier
« environnement » de Madrid 2012, Antonio Lucio,
expliquait, il y a quelques jours, que la ville de Madrid
faisait d’ores et déjà le pari de réduire de 10 % d’ici à
2012 le nombre de véhicules qui entrent et sortent
chaque jour dans la capitale espagnole. Soit
100 000 automobiles. De même, chaque année, on
tentera de favoriser l’achat de 1 000 véhicules « écologiques » (électriques, à gaz non polluant…). Ce qui
portera leur nombre à 70 000 en 2012. Antonio Lucio
mise sur une nouvelle culture de la mobilité.
Plus généralement en matière d’environnement, la
candidature fait plusieurs propositions. L’équivalent
de la « charte » définie par Paris 2012. En outre, il
s’agit de travailler à l’amélioration de la qualité de
l’air et de lutter contre le bruit (un problème récurrent
à Madrid). Madrid s’engage aussi à ce que 100 % de
l’énergie utilisée par les installations et les transports
soit « renouvelable ». En matière d’urbanisme, on
cherchera la parfaite intégration dans la ville en pensant à ce que les Jeux « légueront » à Madrid. La
construction des infrastructures respectera le
« Green Building Challenge » (Accord international
pour la construction suivant des critères environnementaux). Et pour ce qui est du traitement des
déchets, on misera sur le recyclage grâce à un ambitieux projet nommé « zéro déchet ».
On le voit, Madrid s’est bien préparée là où, peutêtre, on ne l’attendait pas.
FRÉDÉRIC HERMEL
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mensionnés qui resteront vides au
lendemain des Jeux. De plus la ville de
Madrid est l’une des seules à pouvoir
se targuer de posséder de nombreux
hectares de terrains en friches, notamment près de l’aéroport, où nous allons
construire les éléments les plus importants de notre projet olympique.
– Quels sont ces éléments ?
– Le stade olympique, le centre nautique, le vélodrome et le pavillon
omnisports seront sur la même zone à
moins de cinq minutes à pied du village
olympique. C’est du jamais-vu dans
l’histoire des Jeux. De plus un hôtel
cinq étoiles sera construit à quelques
encablures de ce complexe. Il recevra
les membres du CIO, des Comités
olympiques et des Fédérations internationales.
– Pourtant vous avez un réseau
de transport efficace ?
– Oui, la ville de Madrid est sûrement
l’une des mieux équipée au niveau des
transports en commun. La concentration des sites fait que 90 % d’entre eux
seront accessibles par les transports en
commun. De plus, nous avons quatre
périphériques qui rendent la circulation très fluide à tout moment de la
journée. Pourtant, deux nouvelles
lignes de métro viendront desservir le
village olympique, ce qui facilitera
encore la chose. »
ALAIN LUNZENFICHTER
I ZAPATERO OUVRE LE BAL. –
Après que le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez
Zapatero, eut ouvert le bal, c’est par
une série de longues réunions que les
membres de la Commission d’évaluation du CIO ont débuté hier leur
travail à Madrid. Politiques et techniciens madrilènes se sont succédé
tout au long de la journée pour
défendre et expliquer la candidature
de leur ville. L’optimisme semblait de
rigueur au sein du comité d’organisation qui encadrera, à partir
d’aujourd’hui les visites des sites.
I BONNE BOUCHE. – C’est aussi
par la gastronomie que la candidature de Madrid 2012 espère séduire
les membres de la commission
d’évaluation. Hier, c’est un grand
chef espagnol, Paco Roncero, disciple du célèbre catalan Ferran
Adria, qui a concocté le déjeuner
officiel. Un menu dégustation destiné à faire découvrir de nouvelles versions de grands classiques comme le
chorizo et la tortilla. – F. He.
MILLROSE GAMES (salle)
Les Millrose ont gagné
Longtemps menacée, la compétition a finalement lieu ce soir. Avec
de belles confrontations comme Johnson-Doucouré sur 60 m haies.
NEW YORK – (USA)
de notre envoyée spéciale
LE « FRENCH » ESPOIR, comme
ils disent ici, risque de brouiller
l’image. L’affiche qui vante les Millrose Games (la plus prestigieuse des
compétitions en salle américaines,
ce soir au Madison Square Garden de
New York) montre le quadruple
champion du monde du 110 m haies
Allen Johnson atteindre seul le ruban
de la victoire. Mais, hier matin lors de
la conférence de presse de présentation, l’Américain fut en fait beaucoup questionné au sujet de… Ladji
Doucouré. Le vétéran des haies, qui
rase désormais une chevelure devenue poivre et sel, s’est dit peu surpris
de la présence au plus haut niveau
du hurdler tricolore qu’il n’a battu
que d’un centième le week-end dernier à Chapel Hill (7’’62 contre 7’’63)
et dont c’est la deuxième participation à New York.
La lutte Johnson-Doucouré fait partie d’une série de confrontations qui
vont animer ces quatre-vingt-dixhuitièmes Millrose Games. On pourra ainsi également apprécier ce soir
le duel entre LaTasha Colander et
Allyson Felix. Cette dernière, vice-
championne olympique du 200 m,
effectue ici sa première compétition
depuis le début de sa collaboration
en octobre dernier avec le fameux
coach Bob Kersee. Le Kenyan
Bernard Lagat retrouve de son côté
Alan Webb, le bon élève local sur le
mile. Au total, près de 8 médaillés
ol ym p i qu es e t 2 6 f ina l i s te s
d’Athènes devraient finalement procurer aux New Yorkais quelques
occasions de vociférer comme c’est
la coutume dans les gradins.
Les fans ont pourtant failli être privés
de leur compétition préférée. Le
sponsor principal s’étant retiré de
l’événement, les organisateurs, Pro
Sports, en charge seulement depuis
deux ans des Millrose, n’avaient toujours pas réussi à boucler leur budget
il y a un mois. « Ils nous ont appelé
début janvier en nous disant qu’il
faudrait probablement annuler la
compétition, se souvient Craig Masback, le directeur de la fédération
américaine. Nous avons immédiatement réagi avec l’appui de la mairie
de New York et du club de l’Armory
(*). Rien n’était fait. Le contrat avec
le Madison n’était même pas signé !
Finalement, on y est arrivé quand
même et on risque de battre le record
d’affluence. »
Une bonne nouvelle pour un meeting
bientôt centenaire (presque une
antiquité ici) que les bonnes volontés
s’associent pour préserver. Avec succès.
VIRGINIE SAINTE-ROSE
(*) L’Armory club possède au nord de
New York une des plus belles salles
d’athlétisme où se tiennent 80 compétitions à l’année et est également le
lieu du Hall of Fame de l’athlétisme
américain.
AUJOURD’HUI. – Millrose Games, au Madison Square Garden de New-York (USA) à partir de
18 h 30 (0 h 30, heure française).
Principaux engagés. – HOMMES. 60 m : Trammel, Scott, Patton (USA). 800 m : Krummenacker (USA), Alemu (ETH). Mile : B. Lagat, L. Rotich (KEN), Webb (USA). 60 m haies : Johnson,
Wallace, (USA), Dorival (HAI), Doucouré. Hauteur : Nieto (USA). Perche : Stevenson, Miles,
Hartwig (USA). Poids : Cantwell, Nelson, Godina (USA). FEMMES. 60 m : Felix, Colander, Daigle
(USA). 400 m : Trotter (USA), Richards (JAM). 800 m : Hazel-Clark (USA). Mile : Legesse (ETH).
60 m haies : Morrison-Howard, Carruthers (USA), Khodadin. Perche : Dragila, Suttle (USA).
MEETING D’EAUBONNE (salle)
Arron face à Félix
Les deux médaillées olympiques s’affrontent ce soir sur 60 m.
APRÈS SES 7’’19 de Mondeville
samedi dernier, Christine Arron
retrouve la compétition dès ce soir,
toujours sur 60 m, à Eaubonne (Vald’Oise). Avant d’affronter Kim Gevaert
dimanche à Gand, elle aura à faire face
à une opposition strictement nationale
emmenée par Sylviane Félix, pilier elle
aussi du relais 4 x 100 m champion du
monde et médaillée olympique.
Félix revient d’un stage à Valence
(Espagne) et elle entame dans le Vald’Oise une saison qui ne ressemblera
pas aux précédentes, puisqu’elle disputera des 200 m alors que, ces deux
dernières saisons, elle s’était consacrée au 60 m. « J’avais abandonné le
200 m indoor pour protéger mon
AUJOURD’HUI. – Meeting du Val-d’Oise,
au CDFAS d’Eaubonne à partir de 19 h 30.
Principaux engagés. – HOMMES. 60 m :
Pognon, Dovy. 200 m : Maunier. 800 m :
Planque. 60 m haies : Denis, Lavanne, Hernu.
FEMMES. 60 m : Arron, Felix. 800 m :
Grousselle. 60 m haies : Okori, Girard, Bujak,
Collonvillé. Perche : Boslak, Pignot.
genou, rappelle Félix, et pour le
moment je suis partie pour faire du
60 m et du 200 m, mais avec l’envie de
faire du 200 m. Tout dépendra de la
manière dont va débuter ma saison.
Mais je n’ai jamais axé mes saisons sur
la salle : le 200 m indoor me permet
surtout de travailler en vue du plein
air. » La course de ce soir sera surtout
pour Félix une occasion de se roder.
C’est surtout dimanche, à Gand, où
elle doublera 60 m et 200 m, qu’elle en
saura plus sur son potentiel du
moment, sur ce qui est sa distance de
prédilection. – M. V.
El-Guerrouj à Liévin ?
HICHAM EL-GUERROUJ pourrait effectuer son retour à la compétition lors du
meeting de Liévin, le 26 février prochain, pour une unique sortie en salle cet hiver.
« Nous avons effectivement signé un contrat avec lui pour qu’il court un
3 000 m », reconnaît l’organisateur Gérard Frémaux, qui précise que l’image du
Marocain servira de support au meeting. Mais il n’est aucunement question d’une
tentative de record. En fait, la présence du double champion olympique d’Athènes
(1 500m-5 000 m) dans le Pas-de-Calais demeure encore incertaine. « Cela
dépendra de mon état de forme, expliquait hier El-Guerrouj depuis Ifrane, où il
s’entraîne en altitude depuis une dizaine de jours. J’ai encore quinze, vingt jours de
retard dans ma préparation. Et on ne peut pas s’entraîner trop dur en janvierfévrier, ici, en raison des conditions climatiques. Même si, maintenant, il fait à
nouveau beau et grand soleil, il a fait jusqu’à – 15o il y a quelques jours ! » Le
retard accumulé après les Jeux en raison des multiples sollicitations dont il a fait
l’objet rend tout aussi incertaine la présence du Marocain aux prochains
Mondiaux de cross à Saint-Galmier (19-20 mars). « J’y réfléchis toujours… »,
avoue-t-il. – N. H.
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
LE FUROSÉMIDE, dont des traces ont été retrouvées dans les urines de Vincent Vittoz, fait partie de la catégorie des diurétiques. Son usage est donc a
priori destiné aux sports où la perte de poids est un facteur important de réussite. Néanmoins, en accélérant l’élimination urinaire, le furosémide est également référencé dans la famille des produits masquants et est donc susceptible
d’être utilisé dans toutes les disciplines. De plus, de récentes études semblent
montrer l’impact de ce produit sur les voies respiratoires en atténuant notamment le bronchospasme. Le furosémide est sur la liste des produits interdits
depuis 1987. En 2001, les gymnastes russes Alina Kabaeva et Irina Tchachtchina ainsi que la Bulgare Simona Peycheva (en 2003) ont été contrôlées positives à ce produit.
AUJOURD’HUI. – 19 heures, Palais des
Sports de Laon. Demi-finales. FEMMES.
Mi-mouche : S. Mouyon-Sinama. Mouche :
J. Mouyon-Adoui. Super-mouche : DuforeauSehil. Coq : Colin-Ouchen ; Arsalane-Menu.
Plume : Ducastel-Weaver. Super-légers :
Rhoullami-Blary. Welters : Guebre-Baghdad.
HOMMES. Mi-mouche : Asloum-Beccu ;
Oubaali-Lamiri. Mouche : Thomas-Eltaief ;
Takoucht-Frénois. Coq : Dagard-Ziouti.
Plume : Sow-Gross. Welters : Chiguer-Bouneb. Moyens : Diambang-Ait Chaouche ; Marie
Sainte-Raymond. Lourds : Perriaux-Gomis.
Super-lourds : Samoudi-Tornu.
Jaune
Bleu
Jaune
Le 15 janvier,
le Français Vincent
Vittoz s’imposait
à Nové Mesto
en République
tchèque pour
décrocher
sa troisième victoire
de la saison en style
libre. C’est à l’issue
de ce 15 km qu’il a
subi un contrôle
antidopage positif.
(Photo AFP)
Noir
Noir
L’équipe de France est sous le choc.
« Je ne souhaite pas m’exprimer
avant le résultat de la contre-expertise, confirmait un peu plus tard
l’entraîneur des Français, Roberto
Gal. Cette annonce, c’est comme si
nous venions de prendre une pierre
de 180 kilos sur la tête. Mais nous
avons cent pour cent confiance en
Vincent. Comme toute l’équipe
de France, il est propre, nous en
sommes sûrs. »
Si l’expertise de l’échantillon B, qui
sera probablement effectuée lundi,
au laboratoire allemand de Cologne,
devait confirmer le premier contrôle
(la quasi-totalité des contre-expertises confirment les premiers résultats), Vittoz risque une suspension
de deux ans. Il serait bien entendu
privé des prochains Mondiaux
d’Oberstdorf (17-27 février) mais
aussi des Jeux de Turin, l’hiver prochain. À vingt-neuf ans, sa carrière
s’inscrirait alors en pointillés.
En attendant d’avoir de plus amples
explications sur ces traces de furosémide retrouvées dans les urines du
Français à la suite de sa victoire
tchèque, cette révélation a plongé
tout le milieu du ski dans l’incompréhension.
Le nombre important de messages
de soutien parvenus sur la messagerie surchargée de Vittoz témoigne de
l’onde de choc. Cette affaire semble
ne pas correspondre à l’image que le
chef de file tricolore peut donner.
Respecté pour ses qualités sportives,
le Français fait aussi l’unanimité
pour ses valeurs humaines.
Sa progression, même si elle s’est
considérablement accélérée ces
derniers temps, n’a rien non plus
de supersonique et de soudain.
« Même si, avant, je n’avais pas la
même stabilité au niveau des résultats, je suis là depuis plusieurs
années, nous expliquait Vittoz à la
mi-décembre, au moment d’évoquer
sa réussite actuelle. Si on est
aujourd’hui devant certains pays, et
notamment les Scandinaves, c’est
aussi parce qu’on a travaillé au
niveau des skis pour être plus réguliers. Au niveau de mon expérience
personnelle aussi, je me suis amélioré. Je sais mieux ce qui me convient
dans mon entraînement. Tout ça fait
que je suis régulier à haut niveau.
Et c’est une réussite cent pour cent à
l’eau minérale ! Les deux gros
clashes, en 2001 et 2002, ont été une
chance (plusieurs cas avérés de
dopage dont le scandale des Mondiaux de Lahti, où l’équipe de Finlande avait été impliquée dans une
CE SOIR, les poids mouche tiendront la vedette. Bien évidemment,
Jérôme Thomas (25 ans, 154 victoires, 22 défaites) partira grand
favori face au Lyonnais Lazar Eltaief
(18 ans, 12 victoires, 1 défaite). En
revanche, l’autre demi-finale sera
très équilibrée entre Philippe Frénois
et Sofiane Takoucht (CharlevilleMézières), tous deux dix-neuf ans.
L’an passé, dans le Championnat de
France, Frénois avait été battu par
son demi-frère, Thomas – ils ont la
même mère –, en finale des mouche,
tandis que Takoucht s’était incliné
en demi-finale des mi-mouche.
En mai 2004, les deux jeunes Français disputèrent un combat à
l’entraînement, le vainqueur étant
retenu pour le Mondial juniors le
mois suivant en Corée du Sud. « Frénois avait gagné au pointage, se souvient Jean Savarino, entraîneur de
l’équipe de France juniors, car il
s’était montré plus déterminé, plus
puissant dans ses coups. Thomas est
gaucher et boxe beaucoup en
contre-attaque, tandis que Takoucht
est droitier et offensif. »
Au Mondial, Frénois élimina le
Tahitien Tapi, avant de céder devant
l’Égyptien Ramadan. Depuis,
Takoucht a davantage progressé et
a obtenu l’or au tournoi seniors
d’Almeria (Espagne) en octobre.
« À la rentrée, Sofiane s’est installé
à l’INSEP, où il prépare un bac de
commerce, souligne Savarino. Il est
maintenant très appliqué à l’entraînement, gère enfin bien son poids
et a pris énormément confiance
en lui. »
Ce soir, les deux hommes s’affronteront pour la quatrième fois officiellement. « La première fois, Philippe
m’avait battu dans le Championnat
de F ra nce ca dets , rema rque
Takoucht. Ensuite, c’est moi qui
l’avais battu dans le Championnat
de France juniors et dans un tournoi
en Italie. Pour l’instant, je me
concentre sur lui. Mais, si je vais
en finale, contre Thomas, je partirai
pour gagner, comme à chaque
combat. » – A.-A. F.
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FOOTBALL
Anelka dans le bain turc
En signant à Fenerbahçe, l’attaquant a changé d’univers. À Istanbul, l’international sera un roi ou il vivra l’enfer.
ISTANBUL –
de notre envoyé spécial
ISTANBUL. – Cette semaine,
Nicolas Anelka (à dr.)
a découvert les séances
dirigées par Christoph Daum,
l’entraîneur allemand de
Fenerbahçe. Ce dernier
envisage de le faire jouer dès
demain. L’attaquant,
en manque de compétition,
préférerait débuter lors
du prochain match.
(Photo Sipa Press)
« Quand le club
en aura marre,
la presse
le massacrera »
ISTRES N’A PAS LE CHOIX
Anelka n’a encore jamais retrouvé la
plénitude de ses années passées à Arsenal.
ATTAQUE
MILIEU
DÉFENSE
Nous vous proposons chaque semaine trois tactiques de jeu. La « Défense » pour assurer
au maximum le gain ; le « Milieu » pour tenter des coups et l’« Attaque » pour jouer le jackpot.
À vos grilles et bons pronostics.
MATCHES
PRONO
Nancy - Angers
1
Bordeaux - Bastia
MATCHES
COMMENTAIRES
Une étrange
trajectoire
ISTANBUL –
COTES
de notre envoyé spécial
RAPPORT POUR
1
En dix matches à domicile, le leader de la Ligue 2 n’a
lâché que cinq points. Angers, qui lutte pour le maintien,
ne devrait pas freiner les Lorrains, en route pour la L 1.
Même si Bordeaux est un grand adepte du match nul cette
saison (13 en 24 matches), la deuxième plus mauvaise équipe en déplacement de la L 1 est un adversaire à sa portée.
1,40
PRONO
COMMENTAIRES
COTES
RAPPORT POUR
Gueugnon - Le Havre
N
2,75
Lille - Sochaux
N
2,85
2 € 43,10 €
5 € 107,80 €
10 € 215,50 €
Nantes - Monaco
N
Le HAC, relégable, est en pleine déconfiture. Mais il n’est
pas trop mal à l’aise en déplacement (trois victoires). Un peu
moins fringant, Gueugnon peut être l’occasion de rebondir.
Depuis sa défaite à Auxerre (0-2), Sochaux n’a pas pris de
but en trois rencontres de Ligue 1. Un résultat à Lille est
indispensable pour rester dans la course à l’Europe.
Avec huit points en quatre matches sous l’ère Le Dizet, les
Canaris se portent mieux. Contre un candidat au titre, qui
n’a pas perdu depuis plus de deux mois, ils passent un test.
MATCHES
PRONO
COMMENTAIRES
COTES
RAPPORT POUR
Le Mans - Grenoble
2
3,95
Stuttgart - Kaiserslautern
2
2 € 496,20€
5 € 1240,50 €
10 € 2480,90 €
Lyon - Toulouse
N
AC Ajaccio - Istres
2
Invaincu depuis la trêve, Grenoble se déplace chez un candidat à l’accession en grande forme. Mais les Sarthois ont
déjà trébuché contre Gueugnon (1-2), il y a deux journées.
Le FCK n’a pas perdu lors de ses quatre derniers matches et
vient de dominer Schalke 04. Un exploit à Stuttgart, qui vient
d’être défait chez lui par Nuremberg, n’est pas impossible.
Malmené à Bastia (1-1) mardi, Lyon ne semble plus aussi
sûr de lui. Le TFC, qui reste sur deux défaites, a une parfaite
occasion de jauger ses prétentions européennes.
Avant sa défaite contre Nantes (0-1), Istres restait sur trois
matches prometteurs, dont une victoire à Lens (1-0). Et en
Corse, les Provençaux jouent une de leurs dernières cartes.
1,30
5€ 9,10 €
10 € 18,20 €
20 € 36,40 €
2,75
4,85
3,50
3,70
Base jeu simple,
à partir de 2 bons
pronostics.
SÜKRÜ SARAÇOGLU. C’est un
nom qui donne moins de frissons que
Santiago-Bernabeu, le Parc des
Princes, Highbury ou Anfield. C’est
dans ce stade de 55 000 places que
Nicolas Anelka, bientôt vingt-six ans,
va poursuivre sa carrière, en espérant
y disputer la C 1 la saison prochaine.
Le choix de Fenerbahçe, au fond,
peut résumer le joueur : quand il
décide de quitter un club, il est rare
qu’il n’y parvienne pas. Il n’écoute
alors que son instinct, secouant une
trajectoire où le linéaire n’a pas sa
place.
En marquant son premier but avec le
PSG à dix-sept ans, Nicolas Anelka a
conforté en lui un sentiment de force,
qui ne s’est jamais vraiment estompé. Cette confiance inaltérable lui
permettra de remporter son premier
bras de fer pour rejoindre Arsenal, en
février 1997. Et de participer au doublé des Gunners en 1998. À Londres,
avec Arsène Wenger, il va surtout
exploser à la face du monde lors de la
saison suivante. Il inscrit alors 17
buts en Premier League et, en février
1999, son fameux doublé avec les
Bleus, à Wembley, contre l’Angleterre.
Une saison exceptionnelle qui, l’été
venu, pousse le joueur à l’erreur :
quitter Arsenal, où il était parti pour
s’épanouir, pour le Real, qui le
recrute pour 33 millions d’euros.
À Madrid, il s’égare dans des conflits
internes que n’effacera pas, en mai
2000, une victoire en Ligue des
champions. Au bout d’un an, il
revient au PSG, en symbole d’un club
qui se cherche une identité proche
des « jeunes de banlieue ». Mais ce
second passage à Paris est marqué
par ses tensions avec Luis Fernandez,
l’entraîneur. En décembre 2001, il est
prêté à Liverpool. Au bout de la saison et après quelques tergiversations, Gérard Houllier ne conserve
pas « Nico ».
En juin 2002, le PSG le transfère pour
15 millions d’euros à Manchester
City, un club au standing peu reluisant. Comme si, à vingt-trois ans,
s’effritait déjà la façade d’une carrière qui s’annonçait prestigieuse.
En deux saisons et demie à City, Anelka va pourtant retrouver un véritable
crédit de buteur : 39 buts en 89
matches de Premier League. Mais les
résultats de l’équipe le maintiennent
dans l’ombre.
Nicolas ANELKA
25 ans, né le 14 mars 1979 à
Versailles (78).
1,84 m; 77 kg.
Attaquant
Clubs : Paris-SG (1995 fév. 1997), Arsenal (fév. 1997 1999), Real Madrid (1999-2000),
Paris-SG (2000 - déc. 2001),
Liverpool (décembre 2001 2002), Manchester City (2002 janv. 2005), Fenerbahçe (depuis
janv. 2005).
Palmarès : champion d’Europe
2000. Vainqueur de la Coupe des
JERÔME TOUBOUL
(avec SELÇUK MANAV)
Confédérations 2001. Champion
d’Angleterre 1998. Vainqueur de
la Ligue des champions 2000, de
la Coupe d’Angleterre 1998.
1er match en D 1 : Monaco-PSG
(1-0) le 7 février 1996 ;
49 matches, 11 buts en L 1.
174 matches, 66 buts en Premier
League.
19 matches, 2 buts en Liga.
28 matches, 4 buts en Coupe
d’Europe (3 C 1, 1 C 2, 3 C 3)
1re sélection : Suède-France (0-0)
le 22 avril 1998.
28 sélections, 6 buts.
Cette folie qui l’attend…
En France, son image reste troublée.
Notamment par son parcours sinueux
avec les Bleus. Ecarté in extremis du
Mondial 1998, il est du groupe qui
remporte l’Euro 2000. Il rate la Coupe
du monde asiatique. Puis tout se complique : en novembre 2002, il décline la
convocation de Jacques Santini à un
match amical contre la Yougoslavie
(3-0). Avant de demander au sélectionneur de « s’agenouiller » s’il veut
le revoir en Bleu... Plus tard, ses
excuses publiques apparaîtront trop
tardives pour le voir à l’Euro 2004.
« Il vit le moment le plus mûr de sa vie,
il a fait de graves erreurs mais a retenu
les leçons », a dit de lui, cette semaine,
Christoph Daum, son nouvel entraîneur. Anelka en Turquie, cela ressemble à un piège, celui du déclin et de
l’oubli. Pour y échapper, le Français
devra briller, et avec constance, pour
réveiller l’intérêt des grands d’Europe
et celui du sélectionneur. Il devra
retrouver comme une lumière longtemps promise. Après tout, Fenerbahçe ne signifie-t-il pas « Jardin des
phares » ? – J. T.
À L’ÉTÉ 2000, Pascal Nouma, alors
âgé de 28 ans, avait quitté Lens, pour
foncer, comme Nicolas Anelka, dans
l’inconnu et l’insolite. À Besiktas, l’un
des trois clubs phares d’Istanbul avec
Galatasaray et Fenerbahçe, sa dimension et sa vie sont passées de standard
à hors normes. L’attaquant francocamerounais, en petite forme actuellement (sans club), n’a pas souhaité
reparler de cette aventure de deux saisons (2000-01 et 2002-03) entrecoupées d’un passage raté à l’OM. Si les
histoires d’amour ne finissent pas toujours mal, entre Nouma et Besiktas, ça
n’a pas loupé.
Il y eut d’abord un coup de foudre.
Avec 18 buts en 24 apparitions en
Championnat, la première saison,
l’icône Nouma devint l’objet d’une
attention envahissante. À Istanbul, les
gens arrêtaient sa voiture dans la rue
pour l’embrasser. Transcendé sur le
terrain par l’ambiance pétaradante du
stade Inönü, le joueur s’était énamouré de ce pays et particulièrement
d’Istanbul. « Là-bas, quand tu te
donnes à fond, il faut voir comment les
gens te le rendent… », disait-il.
Mais mieux vaut garder la tête froide.
Nouma, mis en garde à vue après s’être
bagarré, en septembre 2000, avec des
journalistes turcs qui le marquaient à
la culotte, avait encore défrayé la chronique le 20 avril 2003, en célébrant un
but contre Fenerbahçe avec une main
plongée dans son short. Il fut renvoyé
de Besiktas et suspendu sept mois par
la Fédération turque. Mais Nouma
semble rester populaire en Turquie : il
est pressenti pour être à l’affiche d’un
film, dont le tournage devrait débuter
l’été prochain.
Aujourd’hui à Istres, Sébastien Perez a
lui aussi vécu l’expérience turque pendant une saison (2001-02), au cours de
laquelle il est devenu champion avec
Galatasaray. « Ce Championnat est
basé sur l’attaque, explique le défenseur. Les points faibles sont le niveau
tactique et la discipline de jeu. Anelka
est spectaculaire, rapide et intelligent,
donc c’est obligatoire qu’il y réussisse.
Devenir champion là-bas, c’est un truc
incroyable à vivre. Lors du dernier
match de la saison, on était rentrés un
par un sur notre pelouse, et on avait
fait trois tours de terrain dans un bus
ouvert. Des supporters m’ont laissé
deux cahiers entiers de photos et
d’articles écrits sur moi, qu’ils avaient
traduits en français. »
Comme Pascal Nouma, c’est bien
l’environnement du Championnat turc
et les passions qu’il génère qui ont
marqué Perez. « Il y a une pression
médiatique quotidienne, pire qu’à
l’OM. À la télé, ils peuvent raconter la
soirée d’un joueur, où il était, ce qu’il a
mangé, s’il a pris deux fois des pâtes.
Dans ce pays immense, on fait aussi de
sacrés voyages. L’été, on était allés, à
trois heures d’avion, à Diyarbakir, vers
le Kurdistan, pas très loin de la frontière avec l’Irak. Il faisait 45o et on avait
joué à 23 heures ! »
Paris-SG (11) - Lens (13) (Canal +)
MARDI 8 FÉVRIER
I LIGUE 2 (22e journée, match en retard)
Voir page 9
I ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS
(match amical)
20 HEURES
France - Suède,
à La Roche-sur-Yon (Vendée)
MERCREDI 9 FÉVRIER
I ÉQUIPE DE FRANCE (match amical)
21 HEURES
France - Suède,
à Saint-Denis, stade de France (TF 1)
VENDREDI 11 FÉVRIER
I COUPE DE FRANCE
(16es de finale, match avancé)
20 H 45
Nice - Reims (L 2) (Eurosport)
I LIGUE 2 (23e journée, match en retard)
Voir page 9
SAMEDI 12 FÉVRIER
I COUPE DE FRANCE
(16es de finale, suite)
14 H 30
Albi (CFA) - Angers (L 2)
18 HEURES
Libourne-Saint-Seurin (N) - Monaco
(Eurosport)
Nîmes (N) - AC Ajaccio
Clermont (L 2) - Toulon (CFA)
Sedan (L 2) - US Montagnarde (CFA 2)
Rhône-Vallée (DH) - Grenoble (L 2),
à Valence (stade Georges-Pompidou)
Boulogne-sur-Mer (CFA) - Blois (CFA 2)
19 HEURES
Romorantin (N) - Quevilly (CFA)
19 H 30
Vannes (CFA) - Auxerre
20 HEURES
Rennes - Caen (TV Breizh)
Metz - Sochaux
Saumur (DH) - Nantes,
à Angers (stade Jean-Bouin)
20 H 45
Lille - Lens (Eurosport)
I NATIONAL (22e journée,
match en retard)
DIMANCHE 13 FÉVRIER
I COUPE DE FRANCE
(16es de finale, matches décalés)
18 H 15
Toulouse - Lyon (Eurosport)
Daum : « Le moment
le plus mûr de sa vie »
JOHAN RIGAUD
AGENDA
DEMAIN
I LIGUE 1 (25e journée)
17 H 15
Lille (2) - Sochaux (7) (Canal +)
20 HEURES
Marseille (5) - Rennes (8) (TPS Star)
AC Ajaccio (17) - Istres (20)
Auxerre (4) - Saint-Étienne (10)
Bordeaux (9) - Bastia (18)
Lyon (1) - Toulouse (6)
Nantes (15) - Monaco (3)
Nice (14) - Metz (12)
Strasbourg (19) - Caen (16)
(Les 7 derniers matches
sur Foot + et Superstades)
I NATIONAL (23e journée, suite)
DIMANCHE 6 FÉVRIER
I LIGUE 1 (25e journée, match décalé)
21 HEURES
PAGE 6
21 HEURES
Paris-SG - Bordeaux (TF 1)
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
COTE & MATCH
Bleu
Ariel Ortega joue aujourd’hui aux
Newell’s Old Boys. Deux saisons en
arrière, le salaire de l’international
argentin avait provoqué jalousies
dans le vestiaire et mesquineries sur
le terrain. Excédé, le meneur de jeu
avait fini par quitter Istanbul, en
février 2003, sans en avertir le club.
Sur fond de différend financier, malgré des garanties bancaires suisses.
C’était lors de cette fameuse saison
2002-2003 : ici, quand le président ne
paie plus les joueurs pour manque de
résultats, il n’y a plus de jaloux…
Ainsi va Fenerbahçe, à mi-chemin
entre la jungle et le volcan. Anelka at- i l m es ur é t ou s l e s r i sq ue s
qu’implique la signature de son
contrat de trois ans et demi ? Jusqu’à
présent, il a choisi le silence. Avant de
parler, l’ancien attaquant de Manchester City préfère prendre du recul.
Accumuler des impressions. Jouer,
Jaune
Jaune
Rouge
d’abord. Ces deux derniers jours, il
s’est entraîné avec le groupe. Christoph Daum, son entraîneur allemand,
a même choisi de l’emmener au vert,
cet après-midi, à Samsun, au bord de
la mer Noire. L’ancien Parisien partagera sa chambre avec Onders Turaci,
un arrière droit, international turc né
à Liège, arrivé l’été dernier du Standard. Le seul francophone de l’effectif.
Anelka jouera-t-il dès demain ?
Daum laisse planer un suspense :
« Une fois à Samsun, je déciderai. Je
regarderai dans ses yeux et, là, je
comprendrai s’il est prêt ou non à
jouer. » Parce qu’il n’a fait que courir
depuis un mois, l’attaquant s’estimait, hier, trop court pour apparaître
sur le terrain de Samsunspor. Il s’imagine plus entrer en jeu contre Istanbulspor, dans neuf jours, à domicile.
Au plus tard, face aux Espagnols de
Saragosse, le 17 février, en Coupe de
l’UEFA.
Une question, en attendant : comment Daum fera-t-il jouer la nouvelle
star ? Le coach avait commencé la
saison dans un 4-3-1-2 avec un seul
milieu défensif et, devant, un duo
Marcio Nobre - Pierre Van Hooijdonk.
L’équipe laissait trop d’espaces et de
cette faiblesse avait découlé un cauchemar chez Manchester United
(2-6), en Ligue des champions.
Le 3 novembre, à Lyon (2-4), toujours
en C 1, Daum était passé à un 4-4-1-1
plus compact, avec deux milieux récupérateurs. L’équipe y a trouvé une
assise… mais perdu un attaquant.
Devant Alex, le meneur de jeu brésilien, ne reste plus que son compatriote Marcio Nobre. Or, cet ancien
joueur de Cruzeiro est difficilement
contestable, au regard de ses onze
buts en Championnat cette saison.
Depuis plusieurs jours, la presse
stambouliote dissèque le casse-tête
de Daum : pour intégrer Anelka dans
le onze de départ faut-il sacrifier l’efficace Nobre ? Ou faut-il conserver le
Brésilien mais revenir à l’incertain
4-3-1-2 du début de saison ? Et Van
Hooijdonk, écarté depuis deux mois,
va-t-il rester encore longtemps en
marge de l’équipe ?
Avant-hier, l’entraîneur allemand a
apporté son éclairage : « J’ai recueilli
beaucoup d’informations sur Anelka.
Il est meilleur que Nobre, plus agile,
plus mobile. Je ne néglige pas non
plus Van Hooijdonk. En fait, je vais
jouer avec deux attaquants. Anelka
jouera avec Nobre. Après, on verra… »
On verra comment Anelka va s’adapter à une équipe réputée pour sa qualité sur coups de pied arrêtés et son
impact aérien. On verra également,
sorti du stade, comment Anelka fera
face au traitement oppressant des
médias, qui pourrait lui rappeler
Madrid.
Un avant-goût ? Une page entière,
ici, sur les frasques du Français depuis
le début de sa carrière. Un énorme
titre, là, sur toute la largeur : « Anelka, le cupide. » Et ce long récit, dans
un autre journal, sur la façon dont se
serait dénoué le transfert, dimanche
dernier : ce jour-là, à 19 h 30, à Paris,
Hakan Bilal Kutlualp, le responsable
du recrutement, claque la porte des
discussions et prend la route de
l’aéroport du Bourget, où l’attend un
avion privé. Sur le chemin, il reçoit un
coup de fil d’un conseiller du joueur,
qui lui aurait dit : « Faites demi-tour,
on accepte toutes vos conditions. »
Au journal, le dirigeant turc a expliqué
que cette stratégie de rupture, à la
veille de la clôture du mercato, relevait d’un simple bluff, faisant ainsi
passer Anelka et son clan pour des
négociateurs légers…
« Quand le club en aura marre d’Anelka, la presse le massacrera, comme
elle l’a fait avec d’autres stars »,
prévient un initié. Le feuilleton n’a pas
commencé. Mais du président à
l’entraîneur, en passant par la star
française, s’avancent déjà des personnages épicés. « J’aime la difficulté », nous avoua Nicolas Anelka, un
jour de mai 2001. Si c’est toujours le
cas, il devrait adorer Fenerbahçe.
Noir
Bleu
Noir
MEHMET PASHA ne connaîtra
jamais Nicolas Anelka. Il y a trois
siècles, quand ce grand vizir méditait
sur l’avenir de l’Empire ottoman, sans
doute ignorait-il que son petit palais
érigé sur la rive asiatique du Bosphore
deviendrait un jour le premier toit
stambouliote d’un footballeur de
Trappes.
En 2005, le Bosphorus Palace est un
hôtel de charme à l’atmosphère vénitienne, où les lustres dorés pendent
aux plafonds ciselés. Ici, il y a quatorze chambres, pas plus, et la plus
chère, la Suite Deluxe, est à 450 euros
la nuit. Dans la sienne, la nouvelle
« star mondiale » de Fenerbahçe
– dixit son président, Aziz Yildirim –
passe son temps libre à y regarder des
DVD. « Je n’ai pas eu le temps
d’emmener autre chose », sourit-il.
Hier, à la fin d’une matinée pluvieuse,
Anelka est parti visiter des maisons.
Bientôt, il se sentira habitant d’Istanbul, au milieu de 17 millions d’âmes.
Mais en choisissant de poursuivre sa
carrière chez le leader du Championnat turc, le Français, âgé de vingt-cinq
ans, a-t-il vraiment conscience de la
planète où il vient de poser ses crampons ? C’est une question que vous
lancent les gens d’ici, avec un sourire
entendu. « Depuis une semaine, ce
transfert a relégué la politique au
second plan », s’amuse à raconter ce
restaurateur de la vieille ville.
Lundi dernier, lors de la présentation
du buteur, Murat Ozaydinli, le viceprésident de Fenerbahçe, a résumé
l’affaire d’une de ces petites phrases
dont la Turquie raffole. « La signature
de Nicolas Anelka est le jour le plus
important dans l’histoire de notre
club ! », a-t-il clamé, assis à côté de
sa recrue.
Anelka ou le « jour le plus important » dans l’histoire du club le plus
populaire du pays. Créé en 1907,
Fenerbahçe, l’équipe de la partie asiatique d’Istanbul, revendique 20 millions de supporters à travers la Turquie. Le président, Aziz Yildirim, a fait
fortune dans la construction immobilière. Depuis 1998, cet homme, l’un
des plus puissants de la mégapole
turque, inonde Fenerbahçe de ses
dollars : le club, côté en bourse depuis
un an, affiche un budget proche des
75 millions d’euros.
Dans la galaxie Fenerbahçe, Aziz
Yildirim ne souffre aucune opposi-
tion. Et piétine les scrupules. Lors de
la saison 2002-2003, exaspéré par les
résultats de l’équipe, qui finira le
Championnat à la 11e place, il avait
cessé de payer les joueurs… C’est lui
qui est soupçonné de manipuler les
leaders des supporters ultras pour
aller intimider, jusque chez eux, les
joueurs qu’il juge un peu trop contrariants. C’est lui qui fut accusé de corruption, la saison passée, par Mircea
Lucescu, alors entraîneur d’un Besiktas qui se fera souffler le titre par
Fenerbahçe…
Pour Aziz Yildirim, la venue d’Anelka
est un pari décisif. S’il le gagne, il
deviendrait un Florentino Perez local
et le joueur, son « Galactique ».
« L’objectif est de vendre plus de
maillots que Beckham », a d’ailleurs
annoncé son vice-président. Dans les
échoppes d’Istanbul, le maillot jaune
et bleu se vend autour de 40 euros et il
s’écoule déjà en quantité.
Lundi dernier, Aziz Yildirim n’assistait
pas à la présentation d’Anelka. Il se
trouvait au centre d’entraînement
pour y avertir fermement les nouveaux coéquipiers de « Nico » : « Si
vous me faites le même coup qu’avec
Ortega, je vous vire tous ! »
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
L’OM veut se ranger
LFP
La répartition
des droits télé
au programme
La nomination de Thierry de La Brosse au directoire est destinée à mettre fin à la guerre des clans au sein du club.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
DEPUIS MERCREDI, Thierry de La
Brosse est membre du directoire et
directeur général de l’Olympique de
Ma rseil le. Cette nomi nat ion
marque, de la part de Robert LouisDreyfus, une volonté claire de mettre
fin aux soubresauts qui agitent le
club depuis la démission de Christophe Bouchet de la présidence, en
novembre. « C’est une bonne nouvelle pour l’OM, assure Pape Diouf,
qui reste président du directoire. Il
était temps qu’il y ait une clarification puisqu’à tort ou à raison, on
nous reprochait d’avoir deux pouvoirs parallèles à la tête du club. De
l’extérieur, notre image était très
floue. Beaucoup d’institutions s’en
sont ému, à commencer par la Ligue.
Cela a été donc une bonne analyse
de la part de Robert Louis-Dreyfus
d’avoir compris que les choses ne
pouvaient pas continuer ainsi. Thierry de La Brosse est là pour remettre
en marche la machine administrative, sur le plan du commercial, du
marketing. L’homme a par ailleurs
démontré sa capacité à gérer, il est
courtois, dispose du sens du dialogue. Avec lui, le club devrait retrouver la sérénité perdue ces dernières
semaines. »
La guerre était, en effet, déclarée
depuis plusieurs semaines entre
l’équipe Bouchet et celle de Vivian
Corzani (membre démissionnaire du
conseil de surveillance) et Louis Acariès. Avec des effets qui ont fini par
inquiéter la Ligue, ainsi que le maire,
Jean-Claude Gaudin. Ce dernier
constate ce qu’il considère être une
tentative de noyautage de l’OM par
Renaud Muselier, son premier
adjoint, après les arrivées au club (au
conseil de surveillance) de Régis
Rebuffat (avocat) et Pierre Dantin
(universitaire dans le domaine sportif).
En début de semaine, Pape Diouf, lui
avait fait savoir que si rien n’était fait
pour pacifier la situation, il était prêt
à remettre sa démission au conseil
de surveillance mercredi.
Faire cesser
les luttes
d’influence
entre fidèles de
Christophe
Bouchet et
proches de
Vivien Corzani :
telle semble
être la
première
mission confiée
à Thierry de La
Brosse,
nouveau
directeur
général de
l’Olympique de
Marseille.
(Photo
Jérôme Dominé)
Acariès : « Je suis là
et je vais l’être
encore plus »
Robert Louis-Dreyfus a donc arbitré.
Thierry de La Brosse, déjà membre
du conseil de surveillance, prendra
ses fonctions lundi en tant que directeur général, poste qui était occupé
par Vivian Corzani. Cette redondance devrait prendre fin en juin prochain avec le départ de Corzani, précédé vers la sortie par les membres
de l’équipe Bouchet. Ces licenciements seront traités par Thierry de la
Brosse.
Les protagonistes internes de la
guerre des clans sont donc en passe
d’être écartés. Quant à Louis Acariès, qui a été nommé représentant
de l’actionnaire principal au conseil
de surveillance, il s’étonne que l’on
puisse affirmer que son audit a été
brutalement interrompu : « Je ne
sais pas pourquoi on annonce cela,
dit l’ancien boxeur, appelé en
novembre par Robert Louis-Dreyfus.
Il n’y a rien qui s’arrête. Je suis là et je
vais l’être encore plus. Dans quel
but ? Afin qu’il n’y ait plus de crise.
Ce n’est pas parce que on a pris des
médicaments que l’on n’a plus de
fièvre. Il faut aller chercher la cause.
J’ai mon idée là-dessus. »
Un parcours
éclectique
DOMINIQUE ROUSSEAU
(avec S. Ta)
I COMMISSION DE DISCIPLINE. –
La commission de discipline de la
Ligue entendra, jeudi prochain, le
rapport d’instruction sur les
incidents du match AC Ajaccio-Bastia
du 15 janvier, et a convoqué
dirigeants et responsables de la
sécurité.
En proie à de sérieux soucis financiers, Bastia a surpris tout le monde en recrutant
quatre joueurs. Explications du président.
BASTIA –
de notre envoyé spécial
LUNDI, lors de la réunion de l’Union
des clubs professionnels français
(UCPF) qui s’est tenue à Paris, Louis
Multari, le président de Bastia, s’est
gentiment fait raillé par ses collègues
de Ligue 1. « Ils voulaient tous savoir
comment j’avais fait pour recruter
quatre joueurs au mercato, s’amuse-til, alors que mon club est interdit de
recrutement onéreux par la DNCG
(Direction nationale de contrôle et de
gestion). Ils m’ont même demandé si
j’avais sorti mon chéquier personnel. »
Le président bastiais n’a pas non plus
payé ses joueurs en charcuterie corse
ou en clémentines.
En proie à de sérieux problèmes financiers, peinant à trouver des sponsors
depuis le début de l’année, victime
d’un déficit d’image et d’un redressement fiscal, Bastia a réalisé le plus
beau et spectaculaire recrutement
hivernal de la L 1 avec l’arrivée de Stéphane Ziani, Bernt Haas, Malek Cherrad et Christian Karembeu. À la grande
fierté de Louis Multari, chef d’entreprise, qui s’est expliqué sur cet étonnant recrutement, sans toutefois
entrer dans les détails chiffrés. Il a
d’abord balayé l’hypothèse selon
laquelle les dirigeants bastiais
auraient utilisé l’argent des droits de
télévision, qu’ils n’ont pas encore. Cet
été, le Sporting devrait, en effet, toucher un peu plus de 16 millions
d’euros, une somme très intéressante
puisqu’elle représente l’actuel budget
du club.
Des primes
en cas de maintien ?
« On a utilisé l’argent qu’on avait,
assure le patron du Sporting. La DNCG
surveille tout ce qu’on fait, elle nous a
interdit de recruter de manière onéreuse. Et les contrats ont été validés. »
Bastia n’a effectivement plus le droit à
l’erreur depuis que son fonctionnement a été épluché par le juge Courroye, qui a mené l’enquête sur l’affaire
Pieri.
Selon son président, le club corse avait
encore un peu d’argent dans les
caisses et une marge de manœuvre
intéressante pour recruter plusieurs
joueurs en janvier. « L’été dernier,
nous avons fait une économie de 25 %
sur la masse salariale par rapport aux
prévisions budgétaires, explique-t-il.
Après deux mois de compétition, je ne
pensais pas devoir utiliser cet argent
économisé. »
Mais la situation sportive s’est gâtée.
« J’ai donc eu recours à ces 25 % pour
recruter, poursuit Multari. Mais si les
joueurs n’avaient pas consenti de gros
efforts financiers, on n’aurait pas pu
les prendre. » Notamment Christian
Karembeu, qui aurait pu toucher
quatre fois plus en acceptant les propositions salariales du Paris-SG ou de
Rennes. Mais le joueur avait promis,
dès 1997, qu’il terminerait sa carrière
sur l’île de Beauté. Promesse tenue.
Pour Cherrad, le club a décidé de miser
sur la durée en le faisant signer deux
ans et demi. Ziani et Haas sont là pour
cinq mois sans option d’achat.
Mais tout ce petit monde n’a pas couru
au secours du club uniquement pour la
beauté de l’île et la sympathie des dirigeants. Il semblerait que, lors des
nombreuses discussions qui ont précédé ces signatures, les dirigeants bastiais aient évoqué la possibilité d’offrir
des primes aléatoires en cas de maintien. Ce qui se fait dans beaucoup de
clubs de L 1. « Et puis on aussi résilié le
contrat de Kvarme, rappelle le président. Finalement, ça ne fait que trois
nouveaux joueurs. Mais le plus important, c’est qu’ils nous aident à nous
maintenir. » Parce que ça, ça vaut
(presque) tout l’argent du monde.
GUILLAUME DUFY
Paris-SG - Lens en noir et blanc
LE PARIS-SAINT-GERMAIN et Lens, adversaires
lors de la 25e journée de Ligue 1, ne porteront pas
leurs couleurs habituelles dimanche, au Parc des
Princes, mais des tenues intégralement blanches
pour les Parisiens et noires pour les Lensois dans le
cadre de la campagne contre le racisme lancée par
Thierry Henry. À l’échauffement, les joueurs porteront un sweat-shirt barré du slogan « Stand up, speak
up » (1) et des spots de sensibilisation seront diffusés
sur les écrans géants du Parc.
« C’est une bonne initiative, assure José Pierre-Fan-
fan, le capitaine du PSG et ancien Lensois. Le racisme
est l’une des plus grandes bêtises de l’homme. Si
nous, par notre biais, on peut essayer de temps en
temps de communiquer, c’est quelque chose de bien.
Au Parc, on ne le voyait pas trop la saison passée
mais, cette année, on entend de nouveau des bruits
qui émanent des supporters, des bruits de singe
notamment. On est tous des hommes, personne n’a
choisi sa couleur de peau. Alors si on peut faire passer
un message en jouant au football, je pense que c’est
une bonne chose. »
Pendant la rencontre, des bracelets noir et blanc,
symbole de cette campagne, seront également mis
en vente au Parc des Princes.
Selon un communiqué de l’équipementier Nike, à
l’origine de l’initiative des maillots noirs et blancs,
« les sommes recueillies seront reversées à la fondation du Roi Baudouin pour le financement de projets
de lutte contre le racisme dans le football ». – D. D.
(1) « Levez-vous, exprimez-vous »
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
TOULOUSE
Stéphane Dalmat, absent depuis le 8 octobre (fracture du pied), pourrait réintégrer
le groupe à Lyon. Suarez (cuisse) et Eduardo (tendon) devraient être forfait. Aubey
(cheville) et Sirieix (tibia) ne se sont pas entraînés hier, mais Mombaerts est
confiant à leur sujet. Ludovic Clément, Dao et Lièvre sont suspendus. – N. S.
ture au mollet. Sylvain N’Diaye (déchirure musculaire) poursuit sa convalescence. Nasri a repris l’entraînement
mais devrait être trop juste pour jouer
contre Rennes. Fiorèse a longuement
discuté avec son entraîneur, hier.
« Il est très mobilisé pour revenir dans
le groupe », a assuré Troussier. – H. F.
AC AJACCIO
NICE
Dalmat de retour ?
Blessé contre Bastia (1-0), Laurenti
retrouve le groupe. Collin (arthroscopie du genou droit) sera indisponible pendant trois à quatre semaines.
Chapuis (microfracture du cou-depied) a passé un examen IRM de
contrôle. Il devrait reprendre en début
de semaine prochaine. – D. F.
AUXERRE
Cool (cuisse), définitivement rassuré,
tiendra sa place contre Saint-Étienne.
Kaboul est en phase de reprise active.
Seuls Lachuer et Radet sont encore à
l’infirmerie. – R. R.
BORDEAUX
Roux est malade et Cohade suspendu
contre Bastia. Jemmali est victime
d’une gastro-entérite, comme Rool la
veille. De retour à l’entraînement, il
devrait être apte à jouer demain. – L. L.
LILLE
À l’exception de Landrin et Dante
(reprise), l’ensemble de l’effectif est
sur pied, y compris Odemwingie,
absent depuis début janvier (astragale), qui s’est entraîné normalement.
Tavlaridis et Vitakic seront suspendus
demain. – M. B.
Blessé à la cheville gauche hier, lors
d’une opposition, Jankauskas est très
incertain contre Metz. Vahirua (épaule
et dos) est opérationnel. – Ja. G.
SAINT-ÉTIENNE
Entraînement à la carte. Compan, en
délicatesse avec ses ischio-jambiers,
a été laissé au repos. – J.-Y. D.
LYON
SOCHAUX
Wiltord a participé à l’ensemble de la
séance hier. Ben Arfa, qui a repris
l’entraînement collectif, passera
aujourd’hui une radiographie de
contrôle de sa clavicule cassée. – C. C.
Après Souleymane Diawara et Lavie
mercredi, c’était au tour de Santos de
rester au repos pour une gastro-entérite, hier. Diawara a repris la préparation, tout comme Ilan, qui ne souffre
plus de sa contracture à la cuisse. Daf
(coup sur le tibia) est resté aux soins.
– C. M.
MARSEILLE
Hemdani soigne toujours sa contrac-
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
49 24 13 10 1 31
2. Lille
44 24 12 8 4 30
3. Monaco 42 23 11 9 3 34
4. Auxerre 41 24 12 5 7 34
5. Marseille 41 24 12 5 7 30
6. Toulouse 35 24 9 8 7 26
7. Sochaux 34 24 9 7 8 30
8. Rennes 32 24 9 5 10 25
9. Bordeaux 31 24 6 13 5 26
10. Saint-Étienne 30 23 6 12 5 27
11. Paris-SG 30 24 6 12 6 25
12. Metz
29 24 7 8 9 21
13. Lens
28 24 6 10 8 23
14. Nice
28 24 6 10 8 28
15. Nantes 26 24 6 8 10 20
16. Caen
24 24 5 9 10 18
17. AC Ajaccio 22 23 4 10 9 18
18. Bastia
22 24 5 7 12 18
19. Strasbourg 21 23 4 9 10 21
20. Istres
17 24 2 11 11 14
c.
—
12
16
20
24
22
22
23
27
22
20
26
30
25
33
24
37
26
31
31
28
Diff.
—
+19
+14
+14
+10
+8
+4
+7
-2
+4
+7
-1
-9
-2
-5
-4
-19
-8
-13
-10
-14
STRASBOURG
Pour la première fois de la saison,
Duguépéroux disposait d’un effectif au
complet, avec Mouloungui et Mphela,
buteurs la veille avec les stagiaires
contre Fribourg (2-3), en amical. – M. K.
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les bons comptes de Multari
Bleu
Rouge
LIGUE 1. – Un match ferme et 1 avec sursis :
Seck (AC Ajaccio), Uras (Bastia). Un match de
suspension ferme : Cohade (Bordeaux),
A. Diarra (Lens), Juninho (Lyon), Pitau
(Sochaux), Cobos (Nice), Jankauskas (Nice),
Jarjat (Nice), Eduardo Costa (Marseille),
Tavlaridis (Lille), É. Didot (Rennes), L. Clément
(Toulouse).
LIGUE 2. – Un match de suspension ferme :
Hatchi (Grenoble), Danic (Grenoble), Bridonneau (Guingamp), B. Robert (Guingamp),
Carotti (Montpellier), Godemèche (Montpellier), Bougherra (Gueugnon), Levrat
(Gueugnon), Ngambi (Gueugnon), Lucau
(Le Mans), L. Diarra (Le Havre), Mandanne
(Le Havre), A. Soumaré (Le Havre), A. Diane
(Reims), Dobo (Créteil), A. Clément (Amiens),
M. Leroy (Amiens), Colleau (Amiens), Facciuto
(Niort).
Jaune
Bleu
Jaune
I LES CONTRATS DE NAKATA ET DAHOU HOMOLOGUÉS
AUJOURD’HUI ? ––Pape Diouf est revenu hier sur les homologations de
contrats de Koji Nakata (recrue) et Karim Dahou (retour de prêt) remises en
questions par la commission juridique de la Ligue. L’OM aurait en effet daté les
contrats du 1er février et non du 31 janvier, jour de clôture du mercato. Le
président du directoire de l’OM se montre confiant : « J’ai eu des contacts avec
des membres de la Ligue qui m’ont dit comprendre notre argumentation. Pour
Nakata, puisqu’il était en fin de contrat au 31 janvier, nous avons fait démarrer
son contrat au 1er février afin de ne pas risquer de conflit avec son club (Kashima Antlers). Ce dernier aurait pu nous attaquer auprès de la FIFA (Fédération
internationale) si on avait démarré son contrat le 31 janvier, puisque Nakata
lui appartenait encore. Quant à Dahou, il ne s’agit pas d’un problème de date
mais de plafond de rémunération. Nous allons procéder à un réajustement.
J’ai bon espoir que ces deux contrats soient homologués demain
(aujourd’hui). » – D. Ro.
I PARIS-SG : LES SUPPORTERS
N’ENCOURAGERONT TOUJOURS
PAS. – Hier, au Camp des Loges, les
représentants des associations de
supporters du Paris-SG ont expliqué
à Vahid Halilhodzic, Lorik Cana et
Modeste M’Bami les raisons pour
lesquelles ils maintenaient leur
grève des encouragements. « On a
écouté ce qu’ils avaient à nous dire,
a déclaré Cana, presque soulagé, à
l’issue de la réunion. Ils nous ont
expliqué que ce n’était pas dirigé
contre nous. » « Notre volonté n’est
pas de traumatiser les joueurs », a
confirmé « Alex », des Tigris. Depuis
PSG-Metz (3-0), le 18 décembre, les
supporters parisiens ont décrété une
grève des encouragements et
réclament les démissions du
président Francis Graille et du
responsable de la sécurité,
Jean-Pierre Larrue. – D. D.
Noir
Noir
Thierry de La Brosse (49 ans), né à
Neuilly-sur-Seine, marié, deux
enfants, est diplômé en marketing
international. Il a occupé les
postes de directeur des relations
extérieures, directeur général,
PDG dans la publicité (FCA !), l’alimentaire (groupes Cointreau,
Mumm), l’industrie du film (laboratoires et studios Éclair, Société
européenne de doublage, Cinram
France, Vidéo Pouce SA). Il a également été président du Drugstore
Publicis. Depuis 2004, il dirige la
société Somagède. En tant que
membre du conseil de surveillance
depuis deux ans, Thierry de La
Brosse est le seul dirigeant du club
actuellement éligible au conseil
d’administration de la Ligue, en
remplacement de Christophe Bouchet.
Le conseil d’administration de la
Ligue du football professionnel (LFP),
qui se réunit ce matin, va adopter la
répartition des 600 millions d’euros
annuels promis par Canal +, lors de
chacune des trois prochaines
saisons. Une formalité, car les clubs
de Ligue 1 et de Ligue 2 se sont
déjà mis d’accord, le 31 janvier. Au
menu également : l’introduction
d’une partie de droits d’image dans
la rémunération des joueurs, les
problèmes de calendrier pour la
saison prochaine ou encore la
protection des terrains en hiver.
Un hommage sera sans doute rendu
à Claude Simonet, le président de
la Fédération, qui assistera à son
dernier conseil d’administration de
la Ligue avant de tirer sa révérence,
le 12 février. – E. M.
8
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FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
Avec Trezeguet, sans Pires
Le sélectionneur a décidé de rappeler le buteur de la Juve mais de se passer du Gunner contre la Suède, mercredi.
LES CHEVEUX COUPÉS, le teint hâlé,
Raymond Domenech semble débuter
l’année du bon pied. Après avoir noté
qu’il demeurait « sur un siège éjectable » en s’amusant de la précarité de
celui sur lequel il s’apprêtait à s’asseoir
et présenté « des vœux égoïstes pour
une belle année 2005 et 2006 », le
sélectionneur a, selon lui, pris une
bonne résolution : « Comme j’ai
l’impression d’avoir dépensé beaucoup
d’énergie par le passé à parler de ceux
qui n’étaient pas sélectionnés, je ne vais
plus parler que de ceux qui le sont. Ce
sera plus simple pour tout le monde. »
Cela lui a surtout permis de ne pas justifier ses choix. Il en existe pourtant un
qui prête à débat : celui de ne pas retenir
Robert Pires pour affronter la Suède
mercredi prochain. Le Gunner avait déjà
été écarté en novembre, contre la
Pologne (0-0). Mais il ne se montrait
alors guère performant avec Arsenal.
Ce n’est plus tout à fait le cas
aujourd’hui, où il s’impose comme le
quatrième meilleur buteur de Premier
League (11 buts). Le plus capé des Bleus
encore sélectionnable (79 sélections,
14 buts) paye sans doute ses dernières
performances décevantes sous le maillot bleu et ses relations tendues avec le
sélectionneur. « Je n’ai pas besoin de
justifier un choix d’équipe, a encore
évacué ce dernier. Tout le monde peut
penser qu’il ne s’agit pas du meilleur.
Mais à un moment donné, il faut que
quelqu’un choisisse. C’est moi. Et ce
choix, je l’assume. »
Dès lors, se pose la question de l’avenir
de Pires en équipe de France. Car, dans
la hiérarchie des milieux gauche
visiblement établie par Raymond
Domenech, le Gunner est aujourd’hui
devancé, tout comme Rothen (convalescent), par Malouda. Le Lyonnais doit
d’ailleurs sans doute plus sa sélection à
sa première période contre la Pologne
(0-0) – la meilleure que la France ait
livrée en 2004 –, qu’à sa forme du
moment. Il en va de même du polyvalent Meriem, auteur d’une rentrée prometteuse contre les Polonais. « Mais je
veux les revoir dans un autre
contexte », explique Domenech, égale-
ment ravi de constater que Dhorasoo
« confirme en Italie tout le bien que je
pensais de lui ». Bien que présenté sur
la liste comme milieu défensif axial, le
Milanais peut, lui aussi, évoluer à
gauche. Il occupe d’ailleurs ce poste en
club, mais dans un milieu à trois récupérateurs, plus un meneur (Kaka).
Au regard des possibilités offertes à
Domenech, peut-on pour autant
conclure avec certitude que Pires n’a
plus de futur en sélection ? Cela semble
prématuré. Rien n’indique, en effet, que
le Gunner ne sera pas rappelé pour les
matches de qualification, fin mars. Profitant d’une hécatombe, Dacourt et Silvestre l’ont bien été après leur Euro
calamiteux. Le sélectionneur a d’ailleurs rappelé, hier, que « la porte n’est
pas fermée ; pas plus qu’il n’y a de liste
noire. Celle des joueurs présélectionnés
va bouger à chaque match. Car je
n’attends qu’une chose : que la trentaine d’absents me mettent en difficultés en me prouvant qu’ils sont meilleurs
que ceux qui sont là ».
C’est à nouveau le cas de Trezeguet.
Comme Zebina, déjà appelé contre
l’Irlande et Chypre, le buteur de la Juve
n’a pas encore débuté avec les A sous la
direction de Domenech. Son dernier
match en sélection remonte au quart de
finale de l’Euro portugais (0-1, le 25 juin
2004, face à la Grèce).
Les 20 Bleus pour France-Suède
Mercredi 9 février, à Saint-Denis, au Stade de France, 21 heures, TF 1.
2
16 Barthez (Marseille, 33 ans/73 sélections),
23 Coupet (Lyon, 32/10).
BERNARD LION
I DOMENECH SOUTIENT LES OTAGES FRANCAIS. – Avant de s’expliquer
sur sa liste, le sélectionneur a tenu à manifester son soutien à Florence Aubenas,
journaliste à Libération et à Hussein Hanoun, son guide interprète, disparus en
Irak, il y a un mois. « Même si ce n’est pas le lieu, ni le moment et que je m’occupe
de ma liberté, il faut penser aussi à celle des autres », a commenté Domenech.
6
14 Abidal (Lyon, 25/1), 14 Evra (Monaco, 23/5), 5 Gallas
(Chelsea, ANG, 27/26), 19 Givet (Monaco, 23/6), 15 Squillaci
(Monaco, 24/6), 2 Zebina (Juventus Turin, ITA, 26/0).
6
6
8 Giuly (FC Barcelone, ESP, 28/13), 12 Henry (Arsenal, ANG,
27/69), 11 Luyindula (Marseille, 25/4), 7 Malouda (Lyon, 24/1),
9 Saha (Manchester United, ANG, 26/8), 20 Trezeguet
(Juventus Turin, ITA, 27/55).
« Lorsqu’il ne m’avait pas appelé pour le match contre la Pologne en invoquant des
choix sportifs, je l’avais admis car mes prestations n’étaient pas bonnes à l’époque.
Là, avant l’annonce de la sélection, j’ai pu lire un peu partout que j’avais retrouvé
mon niveau. Apparemment, lui ne le pense pas. Je suis évidemment déçu mais je
reste philosophe. » – P. M.
LE CALENDRIER DES BLEUS
G Jonathan ZEBINA (Juventus Turin) :
« Cette convocation me fait très plaisir.
Sans être présomptueux, je crois qu’elle
est logique. Je suis titulaire à la Juve, on
est en tête du Championnat italien. Je
suis dans l’une des meilleures formes de
ma vie. Mes convocations chez les Bleus
se comptent sur les doigts de la main. Et
je n’ai encore jamais joué dans la grande
équipe de France. Si ça arrivait contre la
Suède, ce serait un grand bonheur.
L’émotion sera au rendez-vous. J’ai déjà
vingt-six ans. Ce qui fait que je savoure
pleinement cette reconnaissance. Je
pense avoir emprunté le bon wagon chez
les Bleus. C’était le moment ou jamais.
Des matches décisifs vont arriver. – Y. Ri.
Mercredi 9 février : France-Suède (amical).
Samedi 26 mars : France-Suisse (à SaintDenis, qualifications CM 2006).
Mercredi 30 mars : Israël-France (qualifications CM 2006).
Samedi 3 septembre : France - Îles Féroé
(qualifications CM 2006).
Mercredi 7 septembre : Eire-France
(qualifications CM 2006).
Samedi 8 octobre : Suisse-France (qualifications CM 2006).
Mercredi 12 octobre : France-Chypre (à
Saint-Denis, qualifications CM 2006).
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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Bleu
Rouge
Robert Pires (à gauche) et
David Trezeguet ne se
croiseront pas en équipe de
France, comme ici lors de
France-Israël (3-0), en
octobre 2003, du moins
pour affronter amicalement
la Suède.
(Photo Pascal Rondeau)
Jaune
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I LES DIX-HUIT ESPOIRS RETENUS. –
Voici la liste des Espoirs français convoqués
par René Girard pour affronter la Suède en
match amical, à La Roche-sur-Yon, le mardi
8 février (20 heures). Gardiens : J. Gavanon (Marseille), Thébaux (Nantes). Défenseurs : Aubey (Toulouse), Berthod (Lyon),
G. Bourillon (Rennes), Ebondo (Toulouse),
Faty (Rennes), Sagna (Auxerre), Zubar
(Caen). Milieux de terrain : J. Clément
(Lyon), Clichy (Arsenal, ANG), Debuchy
(Lille), É. Didot (Rennes), Faubert (Bordeaux), Toulalan (Nantes). Attaquants :
Bergougnoux (Lyon), Briand (Rennes),
Gigliotti (Monaco).
I MEXÈS EST PASSÉ DEVANT LE
TAS. – Philippe Mexès,
accompagné de son conseil et de
son avocat, s’est rendu devant le
Tribunal arbitral du sport, à
Lausanne (Suisse), dernier degré de
juridiction, la semaine dernière. Le
défenseur de l’AS Rome était venu
plaider dans le conflit qui l’oppose
à son ancien club, l’AJ Auxerre,
représenté par son président,
Jean-Claude Hamel, mais
seulement en qualité de témoin,
cette audience ne concernant que
la sanction sportive infligée par la
FIFA au défenseur, à savoir six
semaines de suspension pour
rupture unilatérale de contrat l’été
dernier. Sans aucun autre recours
possible, l’arrière de l’AS Rome
sera fixé sur la durée définitive ou
non de sa suspension au plus tard
la semaine prochaine. À noter que
la seule requête du club
bourguignon concerne le montant
de l’indemnité financière qui lui
sera accordée dans le cadre de ce
que Guy Roux considérait hier
encore comme « un kidnapping ».
– R. R.
Noir
Noir
« Après avoir vécu des mois sans
l’équipe de France, je suis vraiment
content d’être convoqué, même s’il
s’agit d’unmatch amical. Ce match peut
me servir à connaître un peu plus
l’équipe. Physiquement, je me sens
bien. Je ressens un peu de fatigue, ce qui
est normal puisque je viens d’enchaîner
cinq matches d’affilée. Les Bleus me
manquaient. Cela me fait vraiment très
plaisir de revenir dans une nouvelle
équipe, pour cette nouvelle aventure.
Le coach (Raymond Domenech) est
venu à Turin cette semaine (mercredi),
mais nous n’avons pas eu le temps de
discuter. À lui de voir, de faire ses choix,
même si je connais sa ligne de conduite
pour l’avoir connu chez les Espoirs. Je
n’ai pas non plus discuté avec Ibrahimovic de ce match. Nous verrons cela
demain, au vert. Je sais seulement qu’il
s’agira d’une rencontre compliquée
face à une bonne équipe de Suède. »
– J. L.F.
passe normalement, je changerai au
moins quatre joueurs à la mi-temps, a en
effet promis Domenech. Comme le
nombre de remplacements est désormais limité à six en amical, deux des
vingt joueurs se retrouveront en tribune.
« Quelques-uns doivent apprendre à y
aller, estime le sélectionneur. Car c’est là
qu’on apprend aussi sur les gens. »
17 Dacourt (AS Rome, ITA, 30/21), 13 Dhorasoo (Milan AC, ITA,
31/3), 6 Mavuba (Bordeaux, 20/2), 10 Meriem (Bordeaux,
25/1), 18 Pedretti (Marseille, 24/18), 4 Vieira (cap., Arsenal,
ANG, 28/76).
Pires : « Je reste philosophe »
Trezeguet :
« Les Bleus me
manquaient »
Un des grands attraits de cette préparation amicale contre la Suède pourrait
ainsi résider dans la reconstitution du
duo Henry-Trezeguet. « Comme ils
n’ont plus joué ensemble depuis
l’ancienne génération et Zidane, il
apparaît donc évident qu’il y a un équilibre à trouver. Mais c’est à eux de trouver leur place. »
Un maximum de joueurs pourraient en
trouver une contre la Suède. « Si tout se
9
Bleu
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FOOTBALL COUPE DE LA LIGUE
Rendez-vous avec l’histoire
UEFA
Le 30 avril, face à Strasbourg, le Stade Malherbe de Caen disputera sa première finale de Coupe nationale.
NYON –
CAEN –
DANS TROIS MOIS, le Stade Malhe r b e, b ri ll a nt v a inq u e u r d e
l’AS Monaco (3-1), mercredi soir,
s’offrira le luxe d’une première participation à une finale de Coupe nationale, en l’occurrence celle de la Coupe
de la ligue. Une apothéose qui fait
déjà la fierté de toute une ville et de sa
région.
« Le Stade Malherbe n’avait jamais
connu ce niveau, s’enthousiasme
Jean-François Fortin, le président
caennais. Avant la demi-finale, on
nous donnait perdant à 100 contre 1
mais ce résultat n’est pas usurpé. »
L’histoire retiendra tout de même que
les Caennais ont battu les vice-champions d’Europe pour la deuxième fois
de la saison (ils avaient gagné 1-0 lors
de la 3e journée de L 1) sans que leur
succès ne laisse planer le moindre
doute.
« Jamais nous n’aurions imaginé un
tel scénario, concède Anthony Deroin,
auteur de deux passes décisives. Eux
non plus, d’ailleurs. À la fin du match,
on s’est échangé quelques mots. Je
crois que les Monégasques étaient
vexés. Ce n’est jamais agréable de
perdre à la campagne... Nous n’avons
pas eu le temps de fêter notre victoire.
Ce matin (hier matin), on a simplement revu quelques images. C’était
prenant. Se qualifier pour cette finale,
c’est tout de même quelque chose.
Cela fait sept ans que je suis dans ce
groupe. Jusqu’à présent, nous
n’avions rien fait en Coupe. On passait
pour des bons à rien. Quelle belle
récompense. Pour nous, c’est énorme.
Môme, j’avais vu le dernier match en
Coupe d’Europe. Ce match était resté
en travers de la gorge de beaucoup de
Caennais. Les petits vieux nous en
parlent encore. Retrouver l’Europe, ce
serait vraiment le top. »
Sur le plan financier, cette place en
finale représente également une
aubaine pour Caen, l’un des budgets
CAEN. – Mercredi, face à Monaco (3-1), les Caennais (de g. à dr. Dugardein, Planté, Hengbart, Lemaître, Dufer, Faye, Watier) ont laissé
exploser leur joie. Cette saison, ils sont les seuls à avoir infligé deux défaites à l’ASM hors de ses bases.
(Photo Stéphane Mantey)
I NATIONAL (23e journée, match avancé).
– AUJOURD’HUI, 19 heures : Bayonne (9) Tours (2).
I ESPAGNE (Coupe, quarts de finale).
– Match aller, MERCREDI : Numancia - Atl.
Madrid : 0-0 ; matches retour, MERCREDI,
OSASUNA - FC Séville : 3-1 (aller : 1-2) ; BETIS
SÉVILLE - Gramanet (D 3) : 4-3 (aller : 2-2) ;
HIER, Valladolid (D 2) - ATHL. BILBAO : 0-1
(aller : 2-3).
Le match retour Atl. Madrid - Numancia sera
joué le mercredi 16 février. Les demi-finales
auront lieu le mercredi 20 avril (aller) et le mercredi 11 mai (retour).
I ITALIE (22e journée, match décalé).
– HIER, Bologne - Parme : 3-1. Buts. –
BOLOGNE : Sussi (55e), Amoroso (72e), Bellucci
(90e + 4) ; PARME : Sorrentino (87e). À l’issue
de ce match, Bologne est 9e avec 30 points et
Parme est 17e avec 22 points.
I PAYS-BAS (20e journée, matches avancés). – AUJOURD’HUI, Willem II (13) - NEC
Nimègue (14), De Graafschap (16) - Feyenoord
(4).
RODRIGUEZ,
L’ATTENTE ASSOUVIE
LA TÉNACITÉ d’Alain Dalan a fini par
payer. Un an de demi après une première approche, le président clermontois est revenu solliciter Bruno Rodriguez. Malgré son changement de
statut : à Lens à l’époque, nulle part
début janvier. Le dirigeant se dit satisfait d’avoir déniché « un tempérament », « quelqu’un qui apporte une
grande expérience », après Corentin
Martins, qui n’a joué que deux
matches cette saison, avant de mettre
un terme à sa carrière sur blessure.
L’attaquant avoue que « le contact est
très bien passé avec le président. J’ai
apprécié la personne ». Il s’est donc
engagé jusqu’à la fin de la saison
– « un soulagement » – avec l’objectif
de sauver le club auvergnat de la relégation. Une ambition modeste pour
l’ancien joueur de Bastia, Lens, Guingamp, Paris-SG, AC Ajaccio… et ses
presque 250 matches dans l’élite.
Mais, après un énième retour à Metz il
y a un an, il s’était retrouvé fort
dépourvu l’été venu.
« J’ai eu beaucoup de contacts,
CRÉTEIL - SEDAN
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE DOMINIQUE-DUVAUCHELLE
CRÉTEIL : Trivino – J. Perez, Amirèche (cap.),
Ekobo, Perrinelle – Dobo, Boulebda, Sessegnon, Diomède – Rui Pataca, Aubanel. Remplaçants : Levaux (g.), A. M’Bodji, Sow, Paulino ou C. Domoraud, D. Traoré. Entraîneur :
G. David.
SEDAN : Regnault – Ducourtioux, Hénin,
Charpenet, Jambay (cap.), Belhadj – Noro,
Njanka, Amalfitano – Sabin, Citony. Remplaçants : Fabre (g.), Abdou, Boudaud, Lorthioir,
Jeannel. Entraîneur : S. Romano.
Arbitre : M. Castro.
GUINGAMP - TROYES
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE DE ROUDOUROU
GUINGAMP : Carrasso – Bridonneau, Kouassi,
Flachez, Sikimic – Abriel, C. Michel (cap.),
Jouffre, B. Robert – Talhaoui, Dagano ou Fauré. Remplaçants : Debes (g.), Koscielny, Bourhani, Le Roux ou Shereni, Fauré ou Dagano.
Entraîneur : Y. Pouliquen.
TROYES : Grandel – Montero, Perquis, Liron,
D. Vairelles – Dujeux – Tourenne (cap.),
Amzine, N’Dour – Grax, I. Bangoura. Remplaçants : Peiser (g.), B. Gomis, Garny, Florentin,
Marester. Entraîneur : J.-M. Furlan.
Arbitre : M. Ledentu.
GUEUGNON - LE HAVRE
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE JEAN-LAVILLE
GUEUGNON : Liébus – Bressan, Ngambi, Boucansaud (cap.), P. Correia – Carmona, Levrat,
Bougherra, Ramdani ou Mussard – Baléguhé,
N’Zigou. Remplaçants : Branger (g.), Frétard,
Marty, Hissein, Mussard ou Ramdani. Entraîneur : T. Froger.
LE HAVRE : Vencel (cap.) – Schemmel, Soumaré, Neva, Lécossais – Aït Ben Idir, A. Bertin,
Roda – Bardon – Nadé, Biakolo. Remplaçants :
Blondel (g.), Destruhaut, Cordeiro, Digard,
Jager. Entraîneur : P. Hinschberger
Arbitre : M. Colombo.
notamment à l’étranger, mais je ne
voulais pas faire n’importe quoi,
explique Rodriguez, dont la carrière fut
parfois cahoteuse. Je voulais accorder
la priorité à ma famille, donc à la
France. » Approché par des formations de L 2 (Créteil, Grenoble), il avait
préféré attendre et s’entretenir avec
l’Étoile Filante Bastiaise (CFA 2), son
club formateur, lors d’un stage de
l’UNFP pour les chômeurs, puis avec
Nice.
Le mercato finissant, « soit je partais
finalement à l’étranger, soit j’arrêtais », reconnaît-il. « C’est dénigrant
pour certains de descendre en L 2, pas
pour moi, poursuit celui qui s’est finalement engagé avec Clermont. Le
niveau est élevé et il y a beaucoup
d’anciens joueurs de L 1. Je vais tenter
d’apporter mon vécu et mon envie.
J’aime ces challenges. Mais il va falloir
se battre tous ensemble. » D’autant
que sa nouvelle équipe n’a plus marqué depuis 517 minutes.
CAMARA,
LE RETOUR DU PLAISIR
Il a attendu près de six ans. Il patientera encore un peu. À court de forme à la
suite de son départ d’Al-Saïlya au
Qatar, il y a trois mois, Aboubacar, dit
« Titi », Camara ne débutera pas avec
Amiens, ce soir, pour son retour en
France, pays qui l’a révélé, à SaintÉtienne, Lens puis Marseille, quitté en
juin 1999.
« Je suis vraiment content d’être revenu, lance l’ancien capitaine de la sélection guinéenne. Je suis heureux de
m’entraîner de nouveau avec un
groupe. Ici, les gens sont attachants,
avec un peu l’ambiance que j’ai
connue à Lens. » Loin, finalement, de
ses saisons anglaises, à Liverpool
(1999-2000) puis West Ham
(2000-2003), où il ne joua que trop
peu : « Cela ne passait pas avec le
staff. »
Son passage dans le Golfe lui aura au
moins permis de retrouver les terrains
et le plaisir de marquer. Le club de la
Somme, deuxième plus mauvaise
attaque (20 buts en 24 matches) de L 2
et qui a également misé sur Philippe
Celdran, milieu gauche peu utilisé à
Nancy, attend donc beaucoup de lui.
« Il va nous apporter son expérience,
sa puissance et de la rupture dans
notre jeu, assure Alex Dupont, son
nouvel entraîneur. J’espère aussi qu’il
va redonner confiance à l’équipe, aux
jeunes en particulier. »
Pour cela, Camara, également contacté par Niort, veut « rapidement retrouver la forme et le rythme. J’ai eu la
chance de tomber sur un entraîneur et
des dirigeants patients. Si l’objectif de
départ était la montée, on compte
aujourd’hui sur moi pour assurer le
maintien ».
Avec une première espérée à Dijon, le
18 février prochain, il ne lui restera que
trois mois et treize matches pour se
mettre en valeur et accomplir sa mission. « C’est un challenge, mais on a
décidé de le tenter parce que l’on y
croyait. » Parole d’entraîneur volontaire.
20 H 30
Amiens-Montpellier (Eurosport)
BUTEURS. – 1. B. Koné (Lorient), 16 buts.
2. Grax (Troyes), 13 buts. 3. Malm (Grenoble, 9, puis Brest, 3), 12 buts. 4. Dagano
(Guingamp), 10 buts. 5. Fortuné (Brest) ;
Dufresne (Nancy) ; Nivet (Troyes), 8 buts.
8. Poyet (Clermont) ; Danic (Grenoble) ;
Mauricio (Laval) ; Fanchone (Le Mans) ;
Kroupi (Nancy), 7 buts. 13. Rui Pataca
(Créteil) ; Laurent (Dijon) ; Deblock, Zoko
(Laval) ; Ab. Cissé (Montpellier) ; Dossevi
(Reims), 6 buts.
c.
—
20
21
32
22
20
21
17
24
27
29
28
26
21
24
35
26
29
24
25
33
Diff.
—
+11
+3
+7
+4
+8
+5
+3
+1
0
+2
-3
+2
+2
-4
-7
-1
-6
-9
-5
-13
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 18 février, 20 heures : Châteauroux-Créteil, DijonAmiens, Grenoble-Gueugnon, Laval - Le Havre, Angers-Guingamp, Montpellier-Clermont,
Sedan-Reims, Troyes-Niort ; Dimanche 20 février, 19 h 15 : Lorient-Nancy (Eurosport) ;
lundi 21 février, 20 h 15 : Brest - Le Mans (Eurosport).
MATCHES EN RETARD. – Mardi 8 février, 20 heures : Grenoble-Clermont (22e journée) ; Vendredi 11 février, 20 heures : Nancy - Dijon (23e journée) ; mardi 15 février,
20 h 15 : Troyes-Nancy (24e journée) (Eurosport). Restent à fixer : Dijon-Guingamp, Grenoble-Reims.
FRANCK LE DORZE
NANCY - ANGERS
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE MARCEL-PICOT
NANCY : Bracigliano – Chrétien, Diakhaté, P. Moreau, Biancalani – Duchemin, B. Gavanon, Brison
– Doumeng – Dufresne (cap.), Kroupi. Remplaçants : Sorin (g.), Sapina ou Da Costa, Zerka, Guel,
Fayolle. Entraîneur : P. Correa.
ANGERS : Lucas – H. Traoré, Dussart, T. Cygan, Sonnerat – Obbadi, Moussi, Stassin (cap.), Gourvennec, Bedrossian – Théreau. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Aït-Kahma, Assous, Grimaldi, L. Norbert. Entraîneur : N. Tosi.
Arbitre : M. Khendek.
AMIENS - MONTPELLIER
AUJOURD’HUI, 20 H 30,
STADE DE LA LICORNE (Eurosport)
AMIENS : Merville – Lebrun (cap.), Abalo,
Sami, Bouzin – Buron, C. Chabert, M. Leroy,
Celdran – Custovic, A. Baldé. Remplaçants :
Ewolo, Ben Khalfallah, I. Dia, Makuma, Tchomogo. Entraîneur : A. Dupont.
MONTPELLIER : Viviani – F. Mendy, Carotti
(cap.), Colombo – Godemèche, Atik, Michalowski, Moullec, Mansaré – Bugnet, Ab. Cissé.
Remplaçants : Pionnier (g.), Darbion, Lafon,
Rouvi èr e, A ss ou man i. E nt r aîn eur :
J.-F. Domergue.
Arbitre : M. Bonnin.
CLERMONT-CHÂTEAUROUX
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE GABRIEL-MONTPIED
CLERMONT : Enjolras – Loties, Jezierski
(cap.), Assemoassa, Hamama – Tabet ou
Duplan, Gallon, Cloarec ou Samson, Darbelet –
B. Rodriguez, Poyet. Remplaçants : Bouchard
(g.), Gas, Bourdeau, Perbet, Denquin. Entraîneur : O. Chavanon.
CHÂTEAUROUX : Roche – Fanni, T. Bertin
(cap.), Marchal, Fradin – Mansouri, P. D’Amico, Is. Ba, Kamata – K. Chafni, Maurice. Remplaçants : Mazel, Viator, Frutos, A. Ferreira,
Lanteri. Entraîneur : V. Zvunka.
Arbitre : M. Guillon.
LE MANS - GRENOBLE
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE LÉON-BOLLÉE
LE MANS : W. Grondin – O. Thomas, Cerdan,
Poulard, Bonnart (cap.) – Hautcoeur, F. Thomas - Fanchone, Peyrelade, Matsui – G. Ba.
Remplaçants : Baradji, Liabeuf, Lucau, Deranja, Comisetti. Entraîneur : F. Hantz.
GRENOBLE : Bayiha – Jay, Kamissoko, Chanelet, Hatchi – E. Oliseh, J. François (cap.),
J. Stinat, Danic – Akrour, Rojas. Remplaçants :
Debec (g.), De Freitas, O. Traoré, Menassel,
Gimbert. Entraîneur : T. Goudet.
Arbitre : M. Fidri.
NIORT - DIJON
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE RENÉ-GAILLARD
NIORT : Marichez (cap.) – Foulon, Joseph
Augustin, Couturier, Ferrier – Da. Coulibaly,
Jallet, Facciuto, Féret – S. Michel, Deschamps. Remplaçants : J.-F. Rivière, Y. Dissa,
Ducloux, N’Da, Azzopardi. Entraîneur : P. Gastien.
DIJON : Mouko – Benon, Grégoire, A. Ba, Kajima – Livramento (cap.), Larcier, Linarès,
Asuar – Ibisevic, Mangione ou Laurent. Remplaçants : Cappone (g.), Braud, Gibert, Diers,
Laurent ou Mangione. Entraîneur : R. Garcia.
Arbitre : M. Rodolphe.
REIMS - BREST
LORIENT - LAVAL
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE DU MOUSTOIR
LORIENT : Gauclin – Boutruche, Martini
(cap.), Medjani, Coué – K. Ziani, Bastien, Yesso, Racon – B. Koné, Robson. Remplaçants :
Salin (g.) Genton, Roset, Ayeli, Sy. Macé.
Entraîneur : C. Gourcuff.
LAVAL : Catherine – Mienniel, Sartre,
De Magalhaes, Nattes – Deblock, Aït-Alia,
R. Gomis, Le Frapper – Mauricio, Lopes. Remplaçants : Hiaumet (g.), Buzaré, Y. Bourillon,
Zoko, Tchami. Entraîneur : D. Troch.
Arbitre : M. Malige.
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE AUGUSTE-DELAUNE
REIMS : Legrand – Cazarelly, Barbier,
Houche, Delmotte (cap.) – S. Didot, Dossevi,
Boutal, Hebbar – Diané, Blayac. Remplaçants :
Balijon (g.), Comminges, Viale, Marseille,
Petitjean. Entraîneur : L. Lozano.
BREST : Heurtebis – Bourgis, Oliveira, Forest,
Massot, D. Grondin – Gautier, Guégan (cap.),
M. Dissa – Fortuné, Malm. Remplaçants :
Chauray (g.), Kata, Morestin, Maspimby,
Dja Djedje. Entraîneur : A. Rust.
Arbitre : M. Enjimi.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
I MATCHES REPORTÉS. – Les
dates de plusieurs matches reportés,
ces dernières semaines, en raison du
froid, ont été fixés par la Ligue.
LIGUE 2. – 23e journée : Nancy Dijon, vendredi 11 février
(20 heures). 24e journée :
Grenoble-Reims, mardi 22 février
(20 heures) ; Dijon-Guingamp, mardi
15 février (20 heures), Troyes-Nancy,
le 15 février (20 h 15). LIGUE 1.
– 24e journée : Saint-Étienne Ajaccio, mardi 15 février (19 heures).
Les attaquants ont trusté la case arrivée de la Ligue 2 durant le mercato. Après le transfert « vedette » de Maurice (Istres) à Châteauroux et
la venue de Diomède (libre) à Créteil, ils sont une vingtaine à avoir
rejoint ce Championnat, en plus des mouvements internes. Parmi les
plus connus et attendus, Bruno Rodriguez, au chômage, s’est engagé
avec Clermont (16e), tandis que Titi Camara, le Guinéen exilé au
Qatar, a rejoint Amiens (14e). Dans l’espoir, à trente-deux ans, de se
relancer et de sauver leur nouvelle équipe de la relégation.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Nancy
41 22 12 5 5 31
2. Sedan
40 24 11 7 6 24
3. Troyes
38 23 11 5 7 39
4. Le Mans 38 24 11 5 8 26
5. Châteauroux 37 24 8 13 3 28
6. Montpellier 36 24 10 6 8 26
7. Gueugnon 35 24 8 11 5 20
8. Brest
35 24 8 11 5 25
9. Laval
35 24 10 5 9 27
10. Guingamp 32 23 9 5 9 31
11. Reims
32 23 8 8 7 25
12. Grenoble 30 22 7 9 6 28
13. Dijon
30 22 7 9 6 23
14. Amiens
27 24 6 9 9 20
15. Lorient
27 24 8 3 13 28
16. Clermont 25 23 5 10 8 25
17. Angers
24 24 5 9 10 23
18. Le Havre 24 24 6 6 12 15
19. Créteil
23 24 5 8 11 20
20. Niort
22 24 6 4 14 20
Bleu
I MONDIAL 2006 : PLUS D’UN
MILLION DE BILLETS
COMMANDÉS. – Plus d’un million
de billets pour la Coupe du monde
2006, qui se déroulera en
Allemagne, ont été commandés par
Internet en l’espace de deux jours
depuis plus de 100 pays. La FIFA a
mis à disposition 812 000 billets lors
de cette première phase de vente
sur leur site web
(www.FIFAworldcup.com), qui a
débuté le 1er février à 0 heure et
s’achèvera le 31 mars à minuit.
Compte tenu de la forte demande,
nettement supérieure à l’offre, les
billets seront attribués lors d’un
tirage au sort.
I PRÉCAUTION AUTOUR DE
RONALDINHO ET DE GIULY.
– Affaibli par une névralgie causée
par deux points de suture posés à
l’intérieur de sa bouche (suite à un
choc avec un joueur du FC Séville,
battu 4 à 0 samedi dernier),
Ronaldinho ne s’est pas entraîné
avec le reste du groupe cette
semaine. Il s’est contenté, hier
matin, d’exercices en salle, aux côtés
du Français Ludovic Giuly, touché au
dos hier. Les deux hommes devraient
toutefois être aptes pour affronter
l’Atletico Madrid de Peter Luccin,
absent car suspendu pour
accumulation d’avertissements (5).
– F. T
Après Maurice et Diomède, Bruno Rodriguez, à Clermont, et Titi Camara, à Amiens, viennent animer la L 2.
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Clermont-Châteauroux
Créteil-Sedan
Gueugnon - Le Havre
Guingamp-Troyes
Le Mans - Grenoble
Lorient-Laval
Nancy-Angers
Niort-Dijon
Reims-Brest
Jaune
Rouge
Jaune
I KAPO DOIT ATTENDRE.
– Titulaire mercredi soir contre la
Sampdoria (0-1), le milieu offensif de
la Juventus Olivier Kapo avait dû
sortir à la 21e, touché à la cuisse
droite. Hier, à la sortie de
l’entraînement, il n’arborait
cependant pas une mine trop
défaite. « Lundi ou mardi, je passerai
une échographie. C’est une
contracture ou une déchirure. J’ai
senti une pointe lors d’une
accélération. J’ai pourtant des
cuisses de poulet ! Je n’ai jamais eu
de problèmes avec elles ! J’avais fait
un bon début de match, j’étais
content. Être aligné d’entrée m’avait
carrément boosté. » L’ex-Auxerrois a
discuté longuement avec Raymond
Domenech après la rencontre
mercredi. « Il m’a promis de me
confier le brassard de capitaine ! »,
a raconté, tout sourire, Kapo.
– Y. Ri.
I AIRNESS VA ÉQUIPER NANTES.
– Sous contrat avec le Coq Sportif
jusqu’en fin de saison, les dirigeants
de Nantes ont décidé de changer
d’équipementier sportif à partir de
la saison prochaine. Les Canaris
seront équipés par Airness,
l’entreprise qui collabore déjà avec
le Stade Rennais, pour les six
prochaines saisons, soit jusqu’en
2011. – J. C.
Des hôtes de marque
Noir
Bleu
Noir
Le scandale concernant la corruption des arbitres prend de plus en plus
d'ampleur outre-Rhin. Depuis plusieurs jours, Robert Hoyzer, arbitre de 25 ans
à l'origine de cette affaire, a affirmé qu'une rencontre de Bundesliga avait été
manipulée par l'arbitre Jürgen Jansen, en l'occurrence Kaiserslautern-Fribourg
(3-0). Hier, le SC Fribourg a déposé un recours. L'attaquant du FCK, Carsten
Jancker, aurait commis deux fautes dans le rond central, non sifflées par
Jansen, qui ont abouti à des buts. Suffisant pour parler de corruption ?
Fribourg, actuellement avant-dernier de Bundesliga, espère que le match sera
rejoué. Jansen tentera de prouver ce vendredi son innocence vidéo-cassette à
l’appui. Par ailleurs, le club de Deuxième Division Unterhaching a également
demandé réparation. Le 21 novembre dernier, ce club situé près de Munich
s'était incliné 1 à 0 sur son terrain face à Dresde, une partie arbitrée par...
Jansen et dénoncée là aussi par Hoyzer. Selon le chef de presse de la
fédération allemande Harald Stenger, « ces deux rencontres sont très
suspectes ». Enfin, la Fédération allemande (DFB) a révélé que Hoyzer (qui a
confirmé) a manipulé au total quatre rencontres et touché 67 000 euros ainsi
qu’une télévision à écran plat. – A. Me.
I ZIDANE VA MIEUX. – Souffrant
d’une gastro-entérite, Zinédine
Zidane a couru normalement ce
matin et devrait tenir sa place
contre l’Espanyol Barcelone, ce soir,
au stade Santiago Bernabeu.
– F. He.
RICHARD PORRET
LIGUE 2 (25e journée)
Quatre matches manipulés
I FADIGA DE RETOUR EN
SÉLECTION. – L’international
sénégalais de Bolton, Khalilou
Fadiga, opéré du cœur le 29 octobre
dernier, va retrouver sa sélection à
l’occasion du match amical
Sénégal-Cameroun, organisé
mercredi prochain à Créteil. L’ancien
milieu auxerrois, âgé de trente ans,
n’avait plus joué en sélection depuis
juin 2003. – S. Ta.
JÉRÔME LE FAUCONNIER
Obtenir un centre
de formation
performant
ALLEMAGNE
I LIZARAZU DE RETOUR DEMAIN ?
– Blessé à une cheville depuis deux
mois, Willy Sagnol a repris
l’entraînement collectif avec le
Bayern, mais ne pourra pas jouer,
demain, face au Bayer Leverkusen.
En revanche, Bixente Lizarazu,
victime d’une déchirure au mollet
gauche, lors de la reprise face à
Hambourg (3-0) il y a deux semaines,
pourrait jouer, selon son entraîneur,
Felix Magath. L'ancien Marseillais
préfère rester prudent. « Je recours
depuis une semaine, a-t-il dit, hier.
Mais je n'ai pas encore repris avec le
groupe. On verra. » – A. Me.
« Nous sommes dans la position
d’une PME face à des multinationales
que sont l’OL, l’OM, le PSG ou Monaco, imagine Jean-François Fortin.
Notre stratégie est forcément différente. Nous ne pouvons pas bâtir sur la
durée sans un centre de formation
performant. Aujourd’hui, notre centre
produit des jeunes de qualités. Mais
les murs ne nous appartiennent pas.
C’est en raison de critères d’hébergement et non pour nos résultats sportifs
ou scolaires que nous sommes, pour
l’instant, en classe 2. Mais nous avons
déjà beaucoup avancé sur le projet
d’un nouveau centre. »
À terme, l’objectif est d’obtenir un
centre de formation de classe 1, dont
le coût oscillera entre 2 et 3 millions
d’euros.
Ce projet passe aussi par le maintien
de Stade Malherbe parmi l’élite, ce qui
constitue sa principale priorité, bien
au-delà d’une hypothétique participation en Coupe d’Europe.
C’est en tous les cas le discours de
Patrick Remy, qui ne voit pas plus loin
que le déplacement ce week-end à
Strasbourg.
« Se dire que l’on va prendre 12 points
sur les six prochains matches, c’est
n’importe quoi, estime-t-il. On ne
pense qu’au prochain match. Pas plus
loin. Je ne connais pas l’équipe qui
jouera la finale. Mais il ne faut pas
croire qu’il y aura des places privilégiées. Si quelqu’un “lâche” en cours
de route, je n’hésiterai pas à le sortir
du groupe. »
Aux nouveaux héros caennais de ne
pas disperser.
de notre envoyé spécial
DES MESURES pour protéger la formation ont été arrêtées, hier, au siège
de l’UEFA, lors d’une conférence des
présidents et secrétaires généraux des
Fédérations.
À partir de la saison 2006-2007, les
clubs engagés en Coupe d’Europe
devront inscrire sur leur première liste,
limitée à 25 joueurs, quatre joueurs
formés localement : deux formés au
club même et deux formés dans le
pays. La saison suivante (2007-2008),
ce quota sera porté à six joueurs (3 et
3), puis en 2008-2009 à huit (4 et 4).
La définition du joueur formé localement a donc été arrêtée : ce jeune doit
avoir été licencié, entre 15 et 21 ans et
depuis au moins trois saisons, dans le
club ou la Fédération concerné, et ce
sans considération de nationalité pour
éviter toute discrimination.
Cette règle ne vaudra que pour les
compétitions de l’UEFA, mais les Fédérations sont encouragées à l’adopter
pour leurs compétitions nationales.
Peut-elle être contestée juridiquement ? Lars-Christer Olsson, le directeur général de l’UEFA, préfère rester
prudent : « Nous pensons que cette
règle est solide juridiquement, dit-il.
C’est une règle sportive, pas une
mesure de restriction discriminatoire.
Nous en avons discuté à Bruxelles où
nous avons eu des avis favorables. La
commission nous a fait savoir qu’elle
serait neutre sur cette question. Dans
notre esprit, c’est un moyen d’encourager la formation. »
L’application de cette mesure, ratifiée
hier par les associations, demeure toutefois assez floue. On peut ainsi regretter qu’aucun quota ne concerne la
feuille de match, ce qui aurait contraint
les clubs à faire jouer ces jeunes
joueurs. Par ailleurs, l’absence de
sanction claire risque de limiter l’efficacité de la mesure. « Il n’y aura pas de
sanction disciplinaire si un club ne respecte pas cette règle, précise M. Olsson. Mais on n’imagine pas un club se
limiter à un effectif de 17 joueurs
(lorsque le quota sera de huit). »
les plus modestes de Ligue 1 (18 M/).
À ce jour, les Bas-Normands sont déjà
assurés d’empocher le 1,4 million
d’euros brut promis aux finalistes de
Coupe de la Ligue dont une bonne partie sera réinvestie dans la formation.
de notre envoyé spécial
Des quotas
pour
la formation
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS
2005, L’EDITION DE LA
Après une décennie de partage du pouvoir, Français et Anglais sont sous la menace des Celtes. En particulier des Irlandais,
Les Bleus, vainqueurs du
Grand Chelem l’an passé,
surmonteront-ils les pièges
des années impaires ou
cette édition sera-t-elle
celle de la redistribution
des cartes ? L’Irlande,
vingt ans après son dernier
succès, s’imposera-t-elle
enfin ? Rarement, depuis le
passage au
professionnalisme, le
Tournoi n’avait suscité
autant d’interrogations.
DEPUIS DIX ANS, tout était simple. On
attendait le match France-Angleterre et
son vainqueur fournissait le gagnant du
Tournoi, à la seule exception de l’année
1999, où l’Écosse était venue perturber
cet ordonnancement. Le 13 février, la
France ira à Twickenham. Nul ne peut
plus aujourd’hui affirmer que ce choc
entre les deux géants du Nord sera le
point de bascule définitif du Tournoi. On
s’en réjouit, bien entendu.
Deux hivers après la Coupe du monde, le
vieux continent connaît une période de
repositionnement féconde, où la hiérarchie ne semble plus figée, où les deux larrons ne semblent plus à l’abri d’une mauvaise surprise. Plombées par les
blessures entraînées en partie par les
championnats les plus exigeants de la
planète, les deux superpuissances sem-
blent dorénavant à la portée d’au moins
deux des challengers celtes, Irlande et
Galles, la première attendant depuis
1985, l’autre depuis 1994.
Jacques Brunel, l’entraîneur adjoint de
l’équipe de France en charge des avants,
ne tarde pas à pointer le danger du doigt :
« L’Irlande, qui jouera à domicile contre
l’Angleterre et la France, est de loin
l’équipe la plus stable en effectif. Elle n’a
pas de blessés (seul Gleeson, le troisième-ligne aile, est hors de combat),
elle a réussi un bel automne (victoires sur
l’Afrique du Sud, 17-12, et l’Argentine,
21-19), ses équipes ont bien réussi en
Coupe d’Europe, et elle a choisi d’épargner ses joueurs majeurs dans la Ligue
Celte. Ses objectifs sont donc clairs. »
Avec des joueurs de classe mondiale,
entre autres O’Driscoll, O’Kelly, O’Gara,
D’Arcy, d’autant plus incités à se mettre
en valeur que ce Tournoi sera décisif en
vue de la sélection de la tournée de
l’année, celle des Lions en NouvelleZélande, les Diables Verts peuvent même
rêver d’un grand chelem qui leur
échappe depuis… 1948.
Probablement un ton en dessous, se
trouve le Pays de Galles. Ses équipes
n’ont pas fait de miracle en Coupe
d’Europe, mais les sélections nationales,
de l’équipe A aux formations de jeunes
se sont lancées depuis deux ans dans un
rugby aventureux et ambitieux, avec un
état d’esprit positif. Sa défaite d’un point
face aux All Blacks à l’automne (25-26)
est le signe de sa dangerosité dans un
bon jour.
Pour les Gallois, l’entame de demain
contre l’Angleterre sera probablement
capitale, pour instaurer de la confiance
ou les replonger dans le doute. Leur jeu
tient de la performance du fil-de-fériste,
en équilibre instable, enthousiaste à
l’image de Shane Williams ou de Gavin
Henson, mais aussi fragile.
Les interrogations
franco-anglaises
La surprise, c’est finalement de constater
que l’Angleterre en ce début de Tournoi
présente tellement d’inconnues. Quinze
mois après le titre de champion du
monde, ne subsiste du quinze de départ
de Sydney que cinq joueurs dans l’équipe
qui entrera sur le terrain demain au Millennium : Robinson, Lewsey, Dawson,
Kay et Thompson. C’est peu, très peu, et
les absences prolongées de Wilkinson,
Hill, Tindall, Greenwood entre autres
constituent un lourd handicap. La Coupe
d’Europe a semblé démontrer que les
clubs anglais ne bénéficiaient plus de la
même supériorité physique que par le
passé. Après une année de transition,
l’Angleterre ne semble pas encore maîtriser les bases fondamentales qui assuraient ses succès. Ce point d’interrogation ajoute bien sûr au piment du
Tournoi.
On pourrait quasiment faire un copiercoller du commentaire sur l’Angleterre
en ce qui concerne le tenant du titre, la
France. Làaussi, seuls cinq titulaires de la
demi-finale de Sydney entreront sur la
pelouse du Stade de France d’entrée de
jeu (Marconnet, Pelous, Thion, Dominici,
Rougerie). Là aussi, les blessures (troisième ligne au complet, Jauzion,
Brusque) ébranlent la cohésion de
l’ensemble. Et la triste fin d’automne a
semé des doutes dans les esprits.
Surtout, le programme s’annonce
copieux. Les années impaires, qui proposent les voyages de Londres et Dublin,
sont forcément plus difficiles à négocier
que les paires. Qu’attendre des Bleus
demain contre l’Écosse ? Une victoire
bien entendu. Un match propre à défaut
d’être génial, les départs en fanfare ne
faisant pas partie des habitudes de la
maison. Un retour aux bases essentielles
(défense, conquête) et les prémices d’un
jeu plus varié, moins facile à décrypter
que par le passé. En ce sens, l’association
Mignoni-Delaigue sera bien entendu
observée avec intérêt. Le parcours des
deux hommes n’a pas été facile jusque
là. Jalonné de sévères coups d’arrêt. Les
épreuves de la vie, dit-on, rendent plus
fort. Reste que l’Écosse ne pourra pas
permettre de tirer des conclusions définitives. Avec tout le respect qu’on lui doit,
elle est pour l’heure la nation malade de
l’Europe, celle qui n’a pas su négocier le
passage au professionnalisme. Cuillère
de bois la saison dernière, absente des
quarts de la Coupe d’Europe, elle est
capablede réussir un coupd’éclat, pas de
s’imposer sur la durée. Elle devrait disputer à l’Italie, qui voudra confirmer sa progression de l’an dernier, l’avant-dernière
place.
Six nations sur la ligne de départ avec des
chances égales, ce n’est pas pour
demain. Mais trois, voire quatre équipes
prêtes à se disputer la victoire finale,
c’est mieux que par le passé.
HENRI BRU
5
ale)
urees)) ;
heures).
s)) ;
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heures).
30)) ;
eures)) ;
res).
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Fort d’une tradition séculaire, le Tournoi est devenu une formidable machine économique.
VÉRITABLE CHAMPIONNAT
d’Europe annuel, le Tournoi (passé de
cinq à six nations en 2000 avec l’arrivée
de l’Italie [*]) est aussi une compétition
qui génère, à l’échelle du rugby un
énorme business, distançant de très loin
le Tri Nations par exemple.
Cette année, comme d’habitude, la quasi-totalité des rencontres, quel qu’en soit
l’intérêtsportif, se disputeront à guichets
fermés, quelles que soient les affiches,
sauf peut-être Écosse-Italie le 26 février.
Des milliers de personnes se déplaceront, les plus grandes sociétés du
Royaume-Uni se donneront rendez-vous
sur le parking de Twickenham ou à
Dublin,le marché noir atteindra des sommets pour l’Irlande-Angleterre du
27 février. Sur un site Internet, deux
places debout derrière les poteaux se
négocient actuellement à 310 livres
pièce (450 euros) pour cette rencontre.
Mais l’impact économique va bien audelà des recettes guichets, qui peuvent
atteindre 5 millions d’euros pour une
rencontre à Twickenham. Cette somme
est en effet plus que doublée par les
recettes d’hospitalité (loges, restauration, bars…). En 2003, pour donner un
simple exemple, toutes rencontres
confondues à Twickenham, la RFU avait
encaissé 16,5 millions de livres (environ
24 millions d’euros) de billetterie et
19,5 millions de livres (environ 28,3 millions d’euros) d’hospitalité.
On atteint bien entendu là des sommets.
Mais les recettes brutes au Stade de
France ne sont pas très éloignées, même
si le contrat qui lie la FFR au Consortium
ne lui permet pas de tirer des bénéfices
équivalents. De même le Millennium de
Cardiff apporte une bouffée d’oxygène à
la fédération galloise. Comme le
constate Jacques Laurans, président du
comité du Tournoi des Six Nations, qui
s’est doté pour la première fois d’une
constitution : « Il n’y a que la Coupe du
mondequi génère plus de revenus, et elle
n’a lieu que tous les quatre ans. »
Regards envieux
des nations du Sud
Les droits télévisuels et de sponsoring
représentent en effet 58 millions d’euros
par an, quand la dernièreédition de Rug-
by World Cup a engendré 116 millions
d’euros de recettes commerciales. Le
retour de la totalité des matches sur les
chaînes hertziennes, le titre de champion du monde de l’Angleterre ont donné un coup d’accélérateur aux
audiences, et donc permettent de mieux
négocier avec les partenaires. La bataille
imminente des droits des prochaines
éditions du Tournoi, avec en toile de
fond la Coupe du monde organisée en
France en 2007 (dont TF 1 a acquis les
droits) s’annonce ainsi féroce.
Cette poule aux œufs d’or attire des
regards envieux de la part des nations
du Sud, largement distancées en
matière de revenus aux guichets, de
contrats télé et de partenariat. Le récent
contrat signé avec Murdoch se monte
par exemple toutes compétitions
confondues (Super 12 et Tri Nations) à
49 millions d’euros.
Mais l’impact économique du Tournoi
ne se limite pas aux recettes directes. De
février à fin mars, chaque week-end de
matches, ce sont de véritables transhumances de supporters, aux moyens souvent conséquents, qui s’organisent.
Essayer de trouver une chambre d’hôtel
à Dublin pour le prochain Irlande-Angleterre ou Irlande-France relève de la mission impossible. Les cafetiers des abords
du Parc des Princes ont longtemps pleuré le déplacement des matches du Tournoi de la porte de Saint-Cloud à SaintDenis. Agences de voyages spécialisées,
compagnies aériennes, restaurants,
pubs, marquent en rouge les dates des
rencontres, certains de rafler le jackpot.
Plus étonnant encore, cet engouement
pour la compétition ne semble pas souffrir même lorsque les déséquilibres sportifs sont apparents. Pendant la dernière
décennie, le titre s’est le plus souvent
joué entre la France et l’Angleterre, sans
entraîner de désaffection pour les autres
rencontres. La magie du Tournoi, si souvent mentionnée par les joueurs existe
bel et bien pour les trésoriers. – H. B.
[*] La compétition est née en 1883
avec l’Angleterre, Galles, l’Irlande et
l’Écosse. Les Français les ont rejoints
en 1906.
PAGE 10
Le Tournoi
aux enchères
Après avoir acheté les Coupes du monde 2007 et 2011,
TF 1 s’intéresse maintenant aux droits de diffusion du Tournoi.
SONNÉS PAR LA PERTE des deux
prochaines éditions de la Coupe du
monde, les dirigeants de France
Télévisions risquent le K.-O. s’ils sont
dépossédés par TF 1 des droits de
retransmission du Tournoi des Six
Nations entre 2006 et 2009. Début
décembre, la Une a remporté la première manche en s’emparant des
Mondiaux 2007 et 2011 pour un
montant global de 80 millions
d’euros. Et vise ce mois-ci le doublé
avec le Tournoi, diffusé cette saison
encore sur les chaînes publiques,
mais remis sur le marché pour les
quatre années suivantes.
Les émissaires du Comité des Six
Nations ont entamé la tournée des
diffuseurs français pour tâter le terrain. Ils ont reçu un bon accueil du
côté de TF 1, où ils ont été accueillis
hier. Avant de rencontrer les dirigeants de France Télévisions, sans
doute la semaine prochaine. Avec un
objectif : faire monter les prix tout en
maintenant une exposition conséquente pour les quinze rencontres
commercialisées. Cette année,
France Télévisions verse 8 millions
d’euros de droits de diffusion. Un
tarif qui pourrait grimper sensiblement pour les quatre prochains Tournois. Par souci de cohérence et pour
faire monter la sauce avant la Coupe
du monde 2007 disputée en France,
TF 1 a toutes les raisons de se positionner. D’autant que le tarif actuel
n’a sans doute pas atteint un plafond
en comparaison des audiences réalisées par la compétition. En 2004, les
matches de la France (quatre sur cinq
ont eu lieu l’après-midi) ont attiré, en
moyenne, 4,7 millions de téléspectateurs, soit une part de matché de
39,6 %. Avec en point d’orgue
France-Angleterre, disputé à
21 heures et suivi par 8,8 millions de
personnes (37,9 %).
Pour Daniel Bilalian, promu mercredi
dernier directeur des sports de
France Télévisions en remplacement
de Frédéric Chevit, l’enjeu est donc
de taille : « Le Tounoi nous intéresse
évidemment au plus haut point.
C’est un bel événement qu’on envisage sérieusement de conserver. »
Mais il n’est sûr de rien. « Désormais, il n’y a plus de combine. Il y a un
appel d’offres auquel nous allons
participer. C’est aussi simple que ça.
Nous serons fixés autour du 20
février. »
En attendant, il assure ne pas être
sous pression. « La télévision
publique fait ce qu’elle peut. Elle a
des obligations que n’a pas une
chaîne commerciale. Quand vous
allez au maximum de ce que vous
pouvez faire et que vous n’obtenez
pas les droits de retransmission
d’une compétition, vous n’avez pas
perdu. Vous n’avez pas gagné, c’est
différent. Quand on a fait le nécessaire, on n’a pas de regrets. »
Cette fois-ci encore, France Télévisions misera sur son atout principal :
des diffusions sur France 2 et France
3, voire France 4 (qui démarrera au
printemps) ou France 5, autant de
chaînes en clair. Alors que le groupe
TF 1 montera sans doute un dossier,
comme pour la Coupe du monde,
mêlant diffusion gratuite (TF 1) et
payante (Eurosport ou TPS). Reste
l’aspect financier, sur lequel le service public, même s’il n’est pas totalement désarmé, n’a pas forcément
l’avantage.
ÉTIENNE MOATTI
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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Magie et big business
Bleu
Rouge
arc Francotte,
phie L’Équipe
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Jaune
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En direct
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12
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PROLONGATIONS REPORTAGE
L’ÉCOSSE À LA DÉRIVE
Résultats catastrophiques, caisses vides, lutte de pouvoir : le rugby écossais traverse la plus grave crise de son histoire.
Alors qu’il y a quelques
années encore, l’Écosse
demeurait une place
forte du rugby,
les joueurs du Chardon
sont aujourd’hui au fond
du trou. La Fédération
se déchire, les clubs
sont sans le sou,
les spectateurs boudent
les stades et, cerise
sur le gâteau, les jeunes
se détournent de ce sport
qui faisait partie
intégrante de leur
culture. Les derniers
amoureux du jeu
à l’écossaise, dont
l’ancien troisième-ligne
John Jeffrey, tirent
la sonnette d’alarme.
ÉDIMBOURG,
GALASHIELS, MELROSE,
STIRLING –
de notre envoyé spécial
mais, d’un autre côté, nous n’avons
aucune garantie sur le proche avenir.
Quel sera le budget des Borders la
saison prochaine ? », se demande le
demi de mêlée Chris Cusiter, le meilleur joueur écossais du moment. Et si
tous ses partenaires affirmaient,
cette semaine à Stirling, faire abstraction du pénible contexte actuel
dans leur préparation du match
contre le quinze de France, ils évoluent dans un climat d’incertitude
incompatible avec la confiance dont
des sportifs de haut niveau ont
besoin pour s’exprimer et progresser.
Ce qui est sûr encore, c’est que la
dette est devenue une obsession
chez les dirigeants de la SRU, au
point d’en oublier ce qui pourrait être
bon sur le plan sportif. « Supprimer
l’équipe d’Écosse A pour faire des
économies est un non-sens, alors
que, d’un autre côté, on offre à Matt
Williams un budget quasiment illimité pour se payer un encadrement pléthorique dont on se passerait bien »,
affirme Iain Morrison, ancien troisième-ligne international, devenu
journaliste.
Cette semaine, les Écossais ont également appris dans l’hebdomadaire
du dimanche, Scotland of Sunday, le
train de vie de certains de leurs dirigeants lors des matches internationaux, surréaliste, étant donné le
contexte financier désastreux : plus
de 180 000 livres dépensées en
hôtels et repas l’an dernier, dont
1 000 livres pour la seule note de bar
de l’un d’entre eux en l’espace d’un
week-end. Un scandale de plus.
Les clubs amateurs ne le supportent
SKI ALPIN
SKI ALPIN
Le rugby va mal en Écosse, mais,
comme le soulignait récemment un
député de Falkirk, Dennis Canavan :
« C’est le sport écossais en général
qui ne se porte pas bien, parce que
MATT WILLIAMS, l’entraîneur australien du quinze
d’Écosse, a passé quatre saisons en Irlande à la tête de
l’équipe du Leinster. Arrivé en Écosse l’an dernier, il a emmené avec lui l’ancien deuxième-ligne de l’équipe d’Irlande,
Willie Anderson, pour encadrer les avants écossais, et un
plan sur quatre ans qui s’inspire de la réussite du rugby irlandais ces dernières saisons. Pour beaucoup, si l’Écosse
échoue là où l’Irlande réussit, c’est qu’elle doit encore supporter le coût très important de le reconstruction du stade de
Murrayfield, il y a un peu de plus de dix ans : 50 millions de
livres au moment même où le rugby passait pro. La Scottish
Rugby Union n’a jamais pu retrouver l’équilibre financier
depuis.
Tandis que la fédération irlandaise n’a toujours pas investi le
moindre euro pour rebâtir Lansdowne Road, ce qui lui a permis de consacrer une grande partie de son budget à rémunérer ses joueurs ces dernières années, convaincre certains
d’entre eux, qui évoluaient en Angleterre, de revenir grossir
les rangs de quatre provinces (Munster, Leinster, Ulster et
Connacht), de se payer quelques joueurs étrangers pour
améliorer le niveau de ces équipes (Jim Williams, Cullen ou
Contepomi…) ou de conserver par exemple, à Dublin, Brian
O’Driscoll, l’Écosse fait le dos rond.
Matt Williams pense que c’est en suivant le modèle irlandais
que le rugby écossais doit pouvoir rebondir : obliger les
joueurs qui évoluent dans les clubs anglais à revenir jouer au
pays pour pouvoir être sélectionnés, redonner une véritable
identité régionale aux trois équipes professionnelles, installer le camp d’entraînement de son équipe à Stirling, haut lieu
de la résistance écossaise contre l’envahisseur anglais, et
refaire de Murrayfield un stade mythique où les joueurs ne
doivent venir que pour jouer. « En venant s’y entraîner sans
cesse les saisons passées, ils avaient fini par banaliser
l’endroit. »
En 2004, le quinze d’Écosse y a pourtant perdu les cinq
matches qu’il a joués : contre l’Angleterre, la France, l’Australie, l’Afrique du Sud et les Barbarians. – J. S.
FOOTBALL
TENNIS
transition du rugby pro ces dernières
années ?
« C’est le résultat d’une gestion
catastrophique de notre rugby
depuis dix ans », déplore John Jeffrey. Il dresse un état des lieux
inquiétant : « Nous n’avons pas un
nombre de joueurs suffisant en
Écosse, mais cela a toujours été le
cas. Nous n’avons pas de moyens
financiers, mais là encore, ce n’est
pas une surprise. Ce sont deux handicaps de base pour le rugby écossais
par rapport à des nations comme la
France ou l’Angleterre. Nous avons
toujours fait avec, et parfois avec
une certaine réussite. Ce qui est plus
grave, c’est l’absence de vision. Ce
qui est grave, c’est de constater que
le gouvernement écossais a déboursé 40 millions de livres pour développer le football dans les écoles, rien
pour le rugby. Le rugby est en train de
disparaître des écoles et des collèges
en Écosse, alors qu’en Irlande il est
omniprésent. Le sport est très présent en général chez les jeunes en
Irlande, ce n’est plus le cas en
Écosse. »
Le fermier de Kelso n’est guère optimiste : « Le rugby est en train de
mourir ici, affirme-t-il en évoquant
sa région, les Borders. À peine
100 000 habitants, de moins en
moins de jeunes. » C’est pourtant ici
que la SRU pensait retrouver le chemin de son identité. Un instant abandonnée, l’équipe des Borders a été
reconduite en 2002 en pensant que,
comme le Munster en Irlande, elle
aurait pu générer un nouvel engouement. Mais la province historique du
rugby écossais traîne en queue de
JULIEN SCHRAMM
Eurosport 90 min
Vendée Globe.
Eurosport 60 min
Championnat du monde H. 2 e tour. Groupe 2.
Croatie - Serbie-Monténégro. À Nabeul (TUN).
2 e manche à 18 h
Sport + 60 min
21.15
Sport + 90 min
« Soirée 100 % glisse »
MAGAZINE
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Amélie sans mélo
CANAL +. Samedi, 14 h 5. Mag. En aparté : Amélie Mauresmo. 25’.
23.30
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MAGAZINE
18.50
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02.05
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BASKET
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19.25
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19.30
Championnat de France Top 16. 19 e journée.
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Rediff. à 0 h 15
20.15
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Rediff. demain à 19 h 25 Canal + Sport
04.00
NBA.
Sacramento Kings - New York Knicks.
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À voir.
NBA + 120 min
Rediff. demain à 8 h 30
ZAP
Intéressant.
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 19 : 15
PAGE RUGBY
> TOURNOI DES SIX NATIONS
Philippe Fleys reçoit notre consultant Pierre Berbizier
> RUGBY
PAGE 12
rassurent, Zinédine Zidane n’est pas
venu annoncer l’arrêt prématuré de
sa carrière de footballeur ! Ce soir
(l’émission a été enregistrée hier),
ZZ fête seulement sur le plateau la
100e édition du Grand Journal de
Michel Denisot. Il se prête au jeu de
l’émission, dribblant entre les ques-
Planète Thalassa 165 min
Rediff. demain à 0 h
17.30
ZIDANE-DENISOT. Le face-à-face
a un goût de madeleine, forcément
un peu amer, pour les amoureux de
l’équipe de France, depuis le 12 août
dernier – date de l’annonce par le
joueur merengue de sa retraite internationale. Mais que les amateurs de
l’artiste et du Real Madrid se
Rediff. à 11 h
22.40
Rediff. demain à 8 h
Championnat de France Top 16. 19 e journée.
Agen - Stade Français.
RUGBY
TV Breizh 5 min
GLISSE
16.30
Football : Top 24 clubs.
RUGBY
20.45
HANDBALL
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MAGAZINE
TCM 155 min
VOILE
15.30
Invité : Zinédine Zidane.
Voir article.
NBA ACTION
20.45
« La Grande Course autour du monde »,
de B. Edwards (1965).
14.00
ITTF Pro Tour.
Open de Croatie. À Zagreb.
LE GRAND JOURNAL
FILM
Sport + 105 min
Zidane retrouve Denisot
CANAL +. 18 h 50. Mag (en clair). Le Grand Journal. 60’.
20.20
France 3 5 min
12.45
Circuit européen.
Open de Melbourne (AUS). 2 e jour.
TENNIS DE TABLE
LOTO FOOT
Eurosport 60 min
Championnats du monde. Slalom du combiné F.
1 re manche. À Santa Caterina (ITA).
GOLF
France 3 5 min
11.45
Tournoi ATP de Milan (ITA).
Quarts de finale.
SKI ALPIN
20.15
France 2 70 min
Coupe d’Espagne. Quart de finale retour.
Valladolid - Athletic Bilbao.
Amiens-Montpellier.
John Jeffrey :
« On a complètement
réduit notre élite
par peur de ne pas
pouvoir l’assumer
financièrement »
notre société ne va pas bien, elle non
plus. Notre jeunesse se détourne du
sport, elle est frappée de plein fouet
par l’obésité et on commence même
à voir apparaître chez certains
enfants des problèmes cardiaques.
Nous devons nous poser les vraies
questions. »
Comprendre pourquoi les stades de
rugby se vident, pourquoi le nombre
de joueurs est en baisse constante,
pourquoi les clubs, qui alignaient il y
a encore une quinzaine d’années
quatre à cinq équipes seniors chaque
week-end, en présentent désormais
une, voire deux dans le meilleur des
cas ? Pourquoi tout simplement le
rugby écossais échoue là où le rugby
irlandais, qui lui ressemble en bien
des points, a parfaitement réussi la
Le contre-modèle irlandais
TOUT LE SPORT
11.35
Championnats du monde.
Descente du combiné F. À Santa Caterina (ITA).
Ligue 2. 25 e journée.
véritable constat : le rugby écossais
n’est pas près de se relever.
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Championnats du monde.
Descente du combiné F. À Santa Caterina (ITA).
FOOTBALL
plus. Dimanche dernier, une assemblée générale extraordinaire à réuni
235 membres des 156 clubs écossais
à Murrayfield. On attendait une
petite révolution. Elle a juste débouché sur un nouvel organigramme à la
direction du rugby écossais, dont on
espère beaucoup, car quelques
dynamiques opposants y ont fait leur
apparition.
« Je suis heureux de constater que le
Politburo qui dirige le rugby écossais
découvre la Glasnost. Peut-être que,
comme le régime soviétique avant
nous, le rugby écossais va vivre la
perestroïka », déclarait ainsi un dirigeant des London Scottish sur le ton
de l’ironie. À la fin de cette longue
journée, où motions et amendements se sont succédé, un seul et
AMÉLIE MAURESMO COMMENCE À CONNAÎTRE LE LOFT dans lequel
reçoit, chaque semaine, la voix de Pascale Clark. Après une première visite
en 2002, en compagnie de sa chienne, Amélie revient. Seule, cette fois. Là où, il y a
deux semaines, Ludovic Giuly avait joué avec les codes aseptisés de l’émission,
fouillant l’imposant frigo vide (« Faut pas avoir faim chez vous ! »), Amélie, elle,
reste bien sage. Comme les images auxquelles la confronte son hôtesse invisible.
Comme deux vieilles copines, elles papotent sur la santé d’Amélie, sur sa tenue
(« Mon petit canari jaune »), sur sa bête noire, Serena Williams (« J’ai une victoire
en je ne sais même plus combien de rencontres » – NDLR : onze). Pascale s’aventure au filet : « C’était à Philadelphie… » Passing d’Amélie : « Non, à Rome
en 2003. »
Elles s’attardent sur le nom du futur capitaine des Françaises en Fed Cup. « On
avait entendu le nom de Jérôme Potier… », tente la journaliste, décidément malheureuse dans ses attaques, car elle provoque l’hilarité de son invitée : « C’était
une boutade, car Jérôme, qui est un mec adorable, n’est pas du tout concerné par
le tennis féminin. Je m’étais un peu vengée, avec beaucoup de tendresse, dans les
colonnes de L’Équipe (elle y déclarait, le 13 janvier : “C’est vraiment le gars qu’il
nous faudrait !”). »
La seule fulgurance de l’émission vient de Yannick Noah, qui dit tout le bien qu’il
pense d’Amélie. « Touchée » par les compliments de son idole, l’ex-numéro 1
mondiale évoque, sur le ton de la confidence, une prochaine collaboration avec
Noah, « peut-être plus proche qu’on ne croit ». Alors, sereine, Amélie ? Le rituel
de l’autoportrait final indique que ses vieux démons la guettent : « La photo est
pas terrible ! » s’excuse-t-elle. Comme une petite fille prise en faute. – J. L.
tions des différents chroniqueurs.
L’équipe de France ? Il la regarde
« comme un supporter », confiant
dans les chances des Bleus de participer à la Coupe du monde 2006, mais
n’est pas encore prêt pour aller les
encourager dans les tribunes du
Stade de France. Le cinéma ? Malgré
une proposition de casting de la
sulfureuse réalisatrice Catherine
Breillat, il dégage en touche. Préférant rappeler son combat pour
l’association ELA. Enfin, il confirme
qu’il n’ira pas plus loin que la fin de
son contrat avec le Real Madrid. En
2007.
JOCELYN LERMUSIEAUX
L’ÉQUIPE TV
6. Journal permanent. Le meilleur de l’info
sportive en treize minutes : reportages, interviews, analyses.
INFOSPORT
6. Journal tous les quarts d’heure. 13. Journal
toutes les demi-heures, avec le Journal du
basket. 18.30 Foot. Journal des clubs.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À 8 et à 38 de
chaque heure, chronique sportive. 6.40 et
7.40 France Inter. Le Journal des sports. 7.40
Europe 1. Sports. 16. RMC Info. DKP. 18.
RMC Info. Larqué Foot. 18.15 Sud Radio.
Sud Radio Sports. 18.52 RTL. Mégasport.
19.30 RMC Info. Intégrale sports : rugby
(Agen - Stade Français), football (Ligue 2).
19.55 Europe 1. Multiplex foot. 20. RTL. Radio
Foot. Multiplex Ligue 2.
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TÉLÉVISION
Signe des temps, le choc Écosse-Australie, qui, jadis, aurait suscité l’engouement populaire (victoire des Wallabies, 31-17)
ne réunit, le 6 novembre dernier, que 38 000 spectateurs à Murrayfield. Une misère, au vu des 68 000 places que peut compter
le stade d’Édimbourg.
(Photo David Gibson / Offside / Presse Sports)
peloton de la Ligue Celte. Il faut
avouer qu’avec un budget annuel
moindre que celui d’un club de
Pro D 2 en France, il ne faut guère
espérer mieux.
On évoque pourtant avec insistance,
en Écosse, l’idée de relancer une
quatrième équipe professionnelle.
« Car nous avons besoin que davantage de joueurs se confrontent à un
niveau supérieur, poursuit Jeffrey.
L’idée de ne bâtir que deux équipes
pro à un moment donné, avec Édimbourg et Glasgow, a été très mauvaise. On a complètement réduit
notre élite par peur de ne pas pouvoir
l’assumer financièrement. »
Le projet de « franchiser » les trois
équipes actuelles, via des investisseurs privés, est donc redevenu
d’actualité dimanche dernier, ce qui
pourrait soulager financièrement la
fédération écossaise et lui permettre
d’investir davantage sur la formation. Les clubs amateurs ont également proposé de permettre au
champion d’Écosse de pouvoir aller
se frotter au niveau supérieur en participant au Bouclier Européen.
Réfléchir et avancer sur des projets,
plutôt que de débarquer Anderton et
Mackay le jour où la SRU a lancé la
vente des billets pour les matches du
Tournoi des Six Nations. « Le genre
de publicité dont le rugby écossais
n’a pas besoin, fait remarquer Dennis Canavan. Il doit absolument sortir de cette spirale négative, car la
réalité aujourd’hui, c’est que les
sponsors et les supporters ne vont
bientôt plus être intéressés à mettre
leur argent dans un sport rongé par
les divisions et les luttes de pouvoir. »
À quelques mois de la prochaine
tournée des Lions en NouvelleZélande, l’Écosse n’a qu’un seul
joueur qui peut aujourd’hui réellement prétendre à une sélection : le
demi de mêlée Chris Cusiter, étant
donné que le numéro 8 Simon Taylor
est blessé depuis le mois d’avril dernier. Vraiment inquiétant pour une
nation qui, il y a six ans à peine, battait la France à Saint-Denis et remportait le Tournoi. On voit mal comment elle pourrait rééditer l’exploit
demain.
Mais, dans ce contexte désastreux,
demeure une lueur d’espoir : les trois
succès consécutifs d’Édimbourg sur
Perpignan, Llanelli et à Cardiff, et
celui, plus surprenant, des Borders
sur le Leinster il y a quinze jours, ont
regonflé le moral de quelques
joueurs. Et, avec peu, l’Écosse a parfois fait beaucoup.
Bleu
Rouge
Ce qui est sûr, c’est que le rugby
écossais, déjà handicapé par son
faible nombre de joueurs (8 500 au
total), ne pouvait se permettre une
gestion hasardeuse de son élite. Seulement 1 674 spectateurs pour le
match de Coupe d’Europe entre
Édimbourg et Perpignan, il y a trois
semaines, pour une moyenne d’à
peine plus de 2 000 spectateurs par
match cette saison depuis le début
de la Coupe d’Europe. Seulement
1,3 million d’euros de budget annuel
pour l’équipe des Borders. À peine
80 joueurs professionnels, dont certains ne touchent pas plus de
1 500 euros par mois.
Les joueurs s’inquiètent à juste titre.
« On nous impose de jouer en Écosse
si nous voulons être sélectionnés
Population : 5,1 millions d’habitants.
Superficie : 78 783 km².
Langues : anglais, écossais.
Licenciés : 65 000 environ.
Clubs : 235, plus trois équipes professionnelles : Édimbourg, Glasgow et The Borders.
Emblème : le chardon.
Hymne : Flower of Scotland.
Grands Chelems : 1925, 1984, 1990.
Vainqueurs (seuls) du Tournoi : 1887,
1891, 1895, 1901, 1903, 1904, 1907, 1925,
1929, 1933, 1938, 1984, 1990, 1999.
Leur bilan dans le Tournoi. – Contre
l’Irlande : 56 victoires, 5 nuls, 48 défaites ;
contre Galles : 47 victoires, 3 nuls,
59 défaites ; contre l’Angleterre : 36 victoires, 13 nuls, 58 défaites ; contre la
France : 33 victoires, 2 nuls, 39 défaites ;
contre l’Italie : 3 victoires, 2 défaites.
Leur bilan en Coupe du monde : 5 participations (1987, 1991, 1995, 1999, 2003) ;
meilleur classement : quatrièmes en 1991
(6-13 contre la Nouvelle-Zélande en match de
classement).
Jaune
Bleu
Jaune
Dennis Canavan
(député) : « Notre
jeunesse se détourne
du sport, elle est
frappée par l’obésité
et on commence
même à voir
chez certains enfants
des problèmes
cardiaques »
L’Écosse en bref
Noir
Noir
UN SAMEDI APRÈS-MIDI à Melrose. L’équipe locale accueille les
Heriot’s. Il y a encore quinze ans, ce
match aurait été un sommet du
Championnat écossais, entre deux
des plus célèbres clubs du pays. Il
aurait pu réunir sur le pré un bon tiers
de l’équipe d’Écosse, vainqueur de
son dernier Grand Chelem en 1990.
Le rugby pro a tout emporté. Toujours amateurs, les deux clubs sont,
aujourd’hui encore, en haut de la
hiérarchie dans leur Championnat,
mais leurs meilleurs joueurs évoluent désormais dans les trois
équipes professionnelles (Édimbourg, Glasgow et Borders) et ils ne
représentent plus qu’un tremplin
pour quelques joueurs en devenir.
John Jeffrey, l’ancien troisième-ligne
du quinze d’Écosse, en charge
aujourd’hui de la sélection nationale
des moins de 21 ans, est venu superviser un jeune ouvreur de dix-neuf
ans. Il soupire : « Le niveau est faible.
Ce gamin a encore beaucoup à
apprendre mais, dans ce contexte,
cela ne va pas être simple pour lui. »
Assis dans les tribunes du joli stade
de Melrose au milieu d’un public peu
nombreux, il constate aussi que
même les meilleurs clubs n’attirent
plus beaucoup de spectateurs. Pas
plus que les équipes pro, d’ailleurs.
La veille, à Galashiels, l’affluence
pour le match de Ligue Celte entre
les Borders et le Connacht n’avait
pas dépassé les 800 spectateurs.
« Le rugby écossais n’est pas encore
mort, dit-il, mais il a déjà les deux
genoux au sol. »
Victime depuis bientôt dix ans de son
incapacité à assumer le passage au
professionnalisme, il est en train de
vivre une crise sans précédent.
Crise sportive, crise financière, crise
politique, crise morale… L’échec est
total. Un château de cartes prêt à
s’écrouler, en référence au nom
ambitieux que Matt Williams,
l’entraîneur australien du quinze
d’Écosse, avait donné la saison passée à son projet de relance pour la
sélection nationale : « Fortress
Sco-tland ».
Mais, pour avoir négligé les fondations, la forteresse écossaise est
aujourd’hui à l’état de ruine. Vingt
millions de livres de dette pour la
fédération écossaise (SRU), cuillère
de bois la saison passée dans le Tournoi, deux petites victoires remportées (contre les Samoa et le Japon)
pour 13 matches internationaux disputés, défaite record pour l’Écosse
au mois de novembre dernier à Murrayfield face aux Springboks (10-45),
une seule victoire en Coupe d’Europe
cette saison pour l’équipe d’Édimbourg (face à Perpignan), baisse
constante du nombre de licenciés, et
affluences dans les stades en chute
libre pour les trois équipes professionnelles (Édimbourg, Glasgow,
Borders).
Et, pour débuter l’année 2005, un
règlement de comptes au sommet de
la hiérarchie fédérale dont les premières victimes ont été Phil Anderton, le jeune et dynamique directeur
exécutif de la Scottish Rugby Union,
et le président-directeur David
Mackay, débarqués il y a trois
semaines par le comité directeur de
la SRU pour n’avoir pas su, dit-on en
plus haut lieu, « prendre les bonnes
décisions ».
« C’est surtout que ce comité directeur, dont certains membres ne semblent toujours pas avoir digéré le
passage au rugby pro, ne supportait
plus que des types qui raisonnent
logiquement aujourd’hui en termes
de business, et qui ont été engagés
pour ça, leur dictent la voie à
suivre », sourit Kevin Ferrie, du quotidien The Herald.
On leur reproche 450 000 livres de
perte à l’occasion des tests de
l’automne. « Mensonge, répond
Anderton. Nous avons généré 2 millions de livres. » Qui croire ? « Personne, affirme, dépité, John Jeffrey.
C’est bien le problème. Car, quand
vous avez une telle différence de vue
entre des personnes qui sont censées
travailler ensemble, comment voulez-vous prendre une décision
rationnelle ? Je pense que cette histoire d’argent n’est qu’un prétexte.
Notre rugby souffre aujourd’hui de
ses divisions. Vu nos faibles moyens,
c’est un luxe que l’Écosse ne peut se
permettre. »
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS – FRANCE-ÉCOSSE (demain)
Elhorga à toute allure
Joueur racé, l’arrière d’Agen se voit offrir, en l’absence de Brusque, blessé, l’opportunité d’affirmer son talent.
Le quinze de France contre l’Écosse
Demain, 15 heures,
à Saint-Denis, Stade de France,
en direct sur France 2.
15 Elhorga
(Agen, 27 ans/14 sélections)
14 Rougerie
(Clermont, 24/32)
13 Traille
12 Liebenberg
11 Dominici
(Biarritz, 25/34) (Stade Français, 25/10) (Stade Français, 32/42)
10 Delaigue
(Castres, 31/12)
9 Mignoni
(Clermont, 27/13)
7 Chabal
(Sale, ANG, 27/20)
8 Tabacco
6 Bonnaire
(Pau, 30/16)
(Bourgoin, 26/3)
5 Thion
4 Pelous (cap.)
(Biarritz, 26/12)
(Toulouse, 30/96)
3 De Villiers
2 Servat
1 Marconnet
(Stade Français, 32/40)
(Toulouse, 25/10)
(Stade Français, 28/46)
Remplaçants : 16 Bruno (Sale, ANG, 30 ans/3 sélections) ; 17 Milloud (Bourgoin,
28/20) ; 18 Lamboley (Toulouse, 23/0) ; 19 Nyanga (Béziers, 21/2) ; 20 Yachvili
(Biarritz, 24/14) ; 21 Michalak (Toulouse, 22/25) ; 22 Valbon (Brive, 28/1) .
Les remplaçants en action
À L’APPROCHE du match, les cadences d’entraînement ont logiquement été
réduites, hier. Le matin, après une séance vidéo portant sur le jeu offensif des
Écossais, les joueurs sont restés une grosse heure sur le terrain pour revoir leurs
différents lancements de jeu. Comme souvent le jeudi, l’après-midi était libre. Tandis que Bernard Laporte se déplaçait d’un pas raide – la névralgie cervicale qui le
handicape depuis plusieurs jours tarde à s’estomper –, de nombreux joueurs sont
restés au calme dans leurs chambres alors que d’autres sont sortis du CNR pour
aller faire des courses dans un centre commercial proche de Marcoussis. En milieu
d’après-midi, presque tous les remplaçants se sont imposés une sortie sur le terrain synthétique couvert. Yachvili et Michalak ont buté, Bruno a de nouveau utilisé
le « touch trainer », machine destinée à améliorer la précision du lancer en touche.
Lamboley et Valbon sont allés en salle de musculation. – H. I.
LE PROGRAMME DES BLEUS
MARCOUSSIS. – Pepito Elhorga a souvent été considéré comme « l’héritier de Serge Blanco ». Car bien au-delà d’une couleur de peau similaire, c’est dans un port altier et une superbe foulée que le premier se rapproche de son aîné.
(Photo Alain de Martignac)
comme il assure n’avoir pas réalisé
qu’ils sont (avec Nyanga et Valbon)
trois Noirs en équipe de France et
qu’il n’y en avait jamais eus autant :
« On ne fait pas attention à ça. »
CHRISTIAN JAURENA
ÉCOSSE
Du lourd en troisième ligne
EN DÉCIDANT d’aligner trois
numéros 8 en troisième ligne dans
l’équipe d’Écosse, dont la composition a été livrée hier, en milieu de
journée, à Stirling, Matt Williams
mise sur le poids de son pack pour
relever le défi des avants français.
L’entraîneur australien du quinze
écossais espère ainsi que Jason
White, Allister Hogg et Jon Petrie
apporteront à la fois leur dynamisme
et leur puissance pour contrer l’édifice des Tricolores. Autre pari, celui
de placer l’arrière ou ailier d’Édimbourg, Hugo Southwell, au centre,
poste qu’il n’a jamais occupé auparavant. Une façon pour Williams de
muscler son milieu de terrain, car
Southwell est un très bon défenseur.
Les Écossais, qui ont effectué toute
leur préparation cette semaine à Stirling, ont décidé de ne rejoindre la
France qu’au dernier moment. Après
avoir ainsi effectué un ultime entraînement ce matin en Écosse, ils arriveront cet après-midi vers 16 heures
à l’aéroport de Roissy-Charles-deGaulle, d’où ils rejoindront directement leur hôtel du Château-de-laTour, à côté de Chantilly. Seuls les
buteurs, Paterson, Parks et Ross, se
I ITALIE : RETOUR DE TRONCON.
– Alessandro Troncon (31 ans,
85 sélections) fêtera son retour face
à l’Irlande à Rome dimanche. Blessé
contre l’Écosse en 2003, puis écarté
par John Kirwan, le joueur le plus
capé du rugby italien remplace le
demi de mêlée Paul Griffen
(contracture aux fessiers).
L’équipe italienne : De
Marigny - Mir. Bergamasco, Canale,
Masi, Nitoglia - (o) Orquera, (m)
Troncon - Mau. Bergamasco, Parisse,
Persico - Bortolami (cap.),
Dellape - Castrogiovanni, Ongaro (ou
Intoppa), Lo Cicero. Entraîneurs :
J. Kirwan, T. Lane. Remplaçants :
Perugini, Intoppa (ou Festuccia),
Del Fava, Dal Maso, Griffen (ou
Travagli), Pozzebon, Robertson.
rendront au Stade de France en fin de
journée pour une séance (à huis clos)
de tirs au but. – J. S.
L’ÉQUIPE D’ÉCOSSE
Paterson - Danielli, Craig, Southwell, Se. Lamont
- (o) Parks, (m) Cusiter - Petrie, Hogg, White Murray, Grimes - Kerr, Bulloch (cap.), Smith.
Remplaçants : Russell, Douglas, Hines, Dunbar,
Blair, Ross, Hinshelwood.
I TAYLOR REPREND AVEC… LES SARACENS. – Le troisième-ligne
aile écossais Simon Taylor (25 ans, 35 sél.), blessé au genou droit lors du Tournoi 2004, a été prêté une semaine au club londonien des Saracens qui auront
pour mission de le rendre rapidement opérationnel. Ce prêt, plutôt original,
s’explique par le fait qu’Edimbourg, le club de Taylor, ne dispute pas de compétition durant deux semaines. Les Saracens, qui ont accepté d’accueillir
Taylor, lui permettront de jouer demain en Championnat contre Northampton, puis, le 9 février, en amical face aux Golden Cats sud-africains. Si son
retour s’avérait satisfaisant, Taylor pourrait retrouver le quinze d’Écosse d’ici à
la fin du Tournoi et prétendre à une sélection dans le squad des Lions britanniques, en tournée en juin prochain en Nouvelle-Zélande.
I MATCH NORD-SUD : UMAGA,
GREGAN ET SMIT PARTANTS.
– Les trois capitaines des nations
majeures de l’hémisphère Sud, Tana
Umaga (Nouvelle-Zélande), George
Gregan (Australie) et John Smit
(Afrique du Sud), ont déjà donné
leur accord pour participer au match
de bienfaisance pour les victimes du
tsunami qui aura lieu à Twickenham
le 5 mars. La sélection de
l’hémisphère Sud sera préparée par
l’ancien entraîneur des champions
du monde australiens en 1999, Rod
Macqueen, tandis que l’équipe du
Nord sera entraînée par Clive
Woodward et managée par Serge
Blanco. Grâce à cette rencontre, les
organisateurs comptent récolter
quelque 5 millions d’euros pour les
victimes du Sud-Est asiatique. – I. B.
I COUPE D’EUROPE : HEINEKEN
REMPILE JUSQU’EN 2009.
– L’European Rugby Cup (ERC) a
annoncé hier que les brasseries
Heineken ont prolongé leur contrat
de parrainage de la Coupe d’Europe,
pour un montant gardé secret,
jusqu’à la fin de l’édition 2009.
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
I PELOUS, LES TOURNÉES ET LE REPOS. – Quand il revient sur ses prestations automnales, Fabien Pelous ne cache pas qu’il n’a pas été satisfait de son
rendement et apporte une explication à son érosion physique : « Le fait d’être parti
en tournée en Amérique du Nord au mois de juillet dernier ne m’a pas aidé. Mais, je
l’assume. » Quant à savoir s’il éprouve des regrets d’avoir ainsi prolongé sa saison, le Toulousain apporte une réponse sans détours : « Il y avait beaucoup de
nouveaux dans le groupe France et ma présence était importante. M…, je n’ai pas
à assumer ce calendrier démentiel. Il est quand même incroyable que quand le
capitaine de l’équipe de France dit qu’il veut participer à une tournée, cela suscite
une polémique. On marche sur la tête ! » Il reste que la tournée des Bleus en
Afrique du Sud et en Australie (12 juin - 2 juillet) se fera sans doute sans lui,
comme l’a laissé entendre Bernard Laporte. « Je n’en ai pas parlé avec lui précisément. Mais ce dont je suis sûr, c’est que je vais faire une grosse préparation individuelle pendant l’été… » – H. I.
joueurs, dit l’entraîneur biarrot.
Nicolas est au-dessus aujourd’hui
par la confiance qu’il a emmagasinée dans tous ses matches de haut
niveau, mais ils ont beaucoup de
points communs. Dans le jeu, ils sont
très bons défenseurs, très efficaces
sur les ballons hauts et impeccables
dans la ligne. Mentalement aussi, ils
se ressemblent et ont tendance à se
sous-estimer. Quand je vois jouer
Pepito, il me donne l’impression de
ne pas avoir encore tout donné. Nico
aussi a mis du temps avant de
comprendre qu’il avait la capacité de
relancer… »
Des propos que corrobore Jo Maso :
« Pepito a deux problèmes. La
concurrence de Brusque et son
manque de confiance. Mais je le vois
mieux qu’avant à ce niveau. Nous en
avons parlé ensemble et il me l’a
confirmé… »
Elhorga en convient : « Je dois
maintenant prouver ma capacité à
enchaîner les actions comme les
bonnes performances. » Ça
commence à 15 heures, demain.
Bleu
Rouge
Jaune
Junior, il est toutefois attiré par le
Biarritz Olympique, « parce qu’il y
avait Serge Blanco ». Beaucoup
voient en lui l’héritier de Blanco et
pas seulement pour sa couleur de
peau. Lagisquet compte l’intégrer
peu à peu, mais Pepito décide de partir pour Agen en 1999 : « Il le fallait,
j’avais la vie trop facile au Pays
basque. Je ne pouvais pas progresser
en restant chez moi. » Il ne regrette
rien. « Je ne sais pas si j’aurais été
champion avec le BO, en 2002. Mais
j’aurais pu l’être avec Agen, puisque
nous avons perdu de peu la finale ! »
C’est Brusque qui a été champion et
qui est devenu l’arrière de Biarritz et
de l’équipe de France. Là où on aurait
pu voir une place dessinée pour
« l’héritier ». Au jeu des comparaisons, Lagisquet se veut prudent :
« C’est difficile, j’adore ces deux
Pepito ELHORGA
(Agen)
Vingt-six ans, né le 6 janvier
1978 à Agboville (CIV).
1,78 m ; 79 kg.
Arrière ou ailier.
9 sélections, 10 points (2 essais)
Débuts internationaux le 30 juin
2001 contre la Nouvelle-Zélande
(12-37). Dernière sélection le
20 novembre 2003 contre
la Nouvelle-Zélande (13-40)
Club précédent : Biarritz
(jusqu’en 1999).
Jaune
« La vie trop facile
au Pays basque »
HIER. – Vidéo puis entraînement en collectif total en milieu de matinée. L’après-midi, repos.
AUJOURD’HUI. – Entraînement du capitaine à 10 heures. En début d’après-midi, départ pour
Paris où la délégation française prendra ses quartiers dans un hôtel proche de la gare SaintLazare. Les buteurs (Delaigue, Traille, Michalak, Yachvili) seront au Stade de France à 15 heures.
DEMAIN. – Match France-Écosse à 15 heures.
Noir
Bleu
Noir
LE QUINZE, pour sa quinzième
sélection en un peu plus de quatre
ans. Pepito Elhorga évoluera à son
poste de prédilection face aux Écossais, lui qui a le plus souvent joué à
l’aile (dix fois) d’une équipe de
France, où Nicolas Brusque s’est
imposé à l’arrière.
Mais, pour ce début de Tournoi
auquel le Biarrot a dû renoncer,
Elhorga revient en position de force
puisqu’il est le seul arrière « de
métier » retenu (Dominici le remplacerait en cas de blessure) et donc
pratiquement assuré d’avoir deux
matches devant lui – Écosse et
Angleterre – pour tenir sa promesse :
« Confirmer, perdurer. C’est le cap
que je dois franchir maintenant. »
Il dit aussi qu’il veut rendre la
confiance que lui ont accordée les
sélectionneurs : « Montrer que je
peux être à la hauteur. »
Mais de ça personne ne doute. C’est
même sa marque de fabrique, à
Pepito, de venir s’intercaler à la
bonne hauteur dans une ligne de
trois-quarts. « Le plus impressionnant chez Pepito, c’est sa foulée »,
raconte Patrice Lagisquet, l’entraîneur de Biarritz qui l’a lancé dans le
grand bain il y a sept ans. « Il est
capable d’accélérer pour venir dans
la ligne sans qu’on le voie, tout
naturellement, en allongeant son
amplitude, s ans modifier sa
fréquence de course… » Jo Maso,
centre de la dynastie des ports
altiers, voit aussi un descendant chez
ce joueur qui « a de l’allure ».
Mais le manager du club France
exerce une activité qui proscrit la
nostalgie pour le rugby de ses vingt
ans : « Pepito n’est pas une armoire à
glace, mais c’est un joueur extrêmement tonique. Celui qui s’est révélé
le plus explosif dans les tests
physiques que nous avons fait
passer… » Lagisquet décrit aussi un
joueur « dur sur l’homme » ; Maso
évoque « un très bon plaqueur,
qu’on ne peut passer en un contre
un… » Elhorga explique ces
louanges par « un gros travail de
musculation ».
Ainsi donc, derrière ce patronyme de
danseur de boléro et cette gueule
angélique, se cacherait un
impitoyable guerrier ? « J’ai dû
travailler ça aussi, admet Elhorga, ce
n’était pas dans mon tempérament
au départ… » Au départ, il était à
Sare, village frontalier du Pays
basque, au pied de la Rhune et au
bord de Lapitxuri, ce ruisseau que
chante tout le Sud-Ouest comme
rendez-vous de ses dimanches
après-midi. Fils d’un local d’Ainhoa,
le clocher d’à côté, et d’une maman
ivoirienne. Métis et membre d’une
fratrie de rugbymen dont l’aîné,
Jean-Philippe (de quinze ans plus
âgé que lui), alors joueur de SaintJean-de-Luz, a servi de « caution
noire » à la tournée pirate d’une
sélection européenne en Afrique du
Sud, juste avant la chute de l’apartheid. « J’étais petit, je ne m’en
souviens pas. » Il ne manifeste
aucune curiosité pour le sujet,
14
RUGBY TOP 16 (20 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AGEN - STADE FRANÇAIS
Agen à quitte ou double
AUJOURD’HUI
19 H 30
Agen - Stade Français (en
direct sur Sport + et Canal +
sport)
Les Agenais doivent vaincre des Parisiens amoindris pour ne pas se laisser décrocher.
DEMAIN
17 H 30
Grenoble - Biarritz
(en direct sur Sport +)
AUJOURD’HUI, 19 H 30, STADE ARMANDIE (en direct sur Sport + et Canal + sport)
AGEN : 15 Mathet - 14 Larguet, 13 C. Stoltz, 12 Lafforgue, 11 Caucaunibuca - 10 Gelez, 9 Barrau 7 Chazalet, 8 Yukes, 6 Mat. Lièvremont (cap.) - 5 Socol, 4 Koulemine - 3 Califano, 2 Rué, 1 Crenca.
Entraîneurs : Ch. Lanta et Ch. Deylaud. Remplaçants : 16 Narjissi, 17 Blanco, 18 Castellina, 19
Parent, 20 Costanzo, 21 Tandonnet, 22 Miquel, 23 Bonetti.
STADE FRANÇAIS : 15 Corleto - 14 Arias, 13 Glas, 12 Sarraméa, 11 Poulain - 10 Quesada, 9 Fillol
- 7 Martin, 8 Sowerby, 6 Rabadan - 5 James, 4 Auradou (cap.) - 3 Lemoine, 2 Castola, 1 Roncero.
Entraîneurs : F. Galthié et F. Landreau. Remplaçants : 16 Blin, 17 Siepielski, 18 Marchois,
19 Jéchoux, 20 King, 21 Boinne, 22 Mahé.
Arbitre : M. Thomas (Drôme-Ardèche).
19 HEURES
Bayonne - Toulouse
19 H 30
À nous de bien gérer la pression et
de jouer enfin avec lucidité. »
La venue du Stade Français peut être
le match propre à relancer la saison.
Car aujourd’hui Paris fait peur. Et
impressionne. Invaincus depuis le
6 novembre (défaite à Toulouse,
32-16), les Parisiens tournent à
41 points de moyenne. Et, malgré les
absences de joueurs clés, l’effectif du
Stade Français et le système de jeu de
Fabien Galthié leur permettent de
conserver la même qualité de jeu.
Preuve de la richesse de son effectif,
durant des matches du Top 16 disputés
lors des trois tests d’automne, le Stade
Français a réussi à s’imposer deux fois
et à arracher un nul.
Cette fois, les Parisiens sont privés de
huit internationaux (De Villiers, Marconnet, Liebenberg et Dominici avec
les Bleus, les frères Bergamasco avec
l’Italie, Kayser et Montès avec les
moins de 21 ans) et de leur charnière
Pichot (épaule)-Skréla (genou). Mais
le capitaine David Auradou ne s’en
formalise guère. « Même avec des
blessés et des absences, nous avons
réussi des coups, comme à Castres
(7-7). Les Agenais sont à la recherche
de points, et on connaît leur rudesse
dans ce genre de rencontre. Ce sera
un match engagé. »
Au match aller,
les Agenais
avaient créé
la sensation
en s’imposant
à Paris (25-20).
Mais, ce soir,
ce sera le centre
Conrad Stoltz
(à g.) qui tentera
de déborder
Olivier Sarraméa.
(Photo Didier Fèvre)
BENJAMIN MASSOT
EN DIRECT DU TOP 16
GRENOBLE - BIARRITZ
MONTPELLIER - BRIVE
À GRENOBLE, absence de Browne (mollet). Apparition de la recrue Van den Heever. – S. P.
À BIARRITZ, retour de Th. Lièvremont. Balan
(contracture dos) et Betsen (cuisse) se testeront
ce matin. Marlu à l’arrière pour pallier le forfait de
Brusque (retour prévu contre Agen). – Ch. B.
PAU - CLERMONT
À MONTPELLIER, retour de Galtier et Guilloux.
Forfait des piliers Magrakvelidze (Géorgie) et
Toleafoa (entorse sterno-costale). – J. Di.
À BOURGOIN, absences de Peyron, Papé et Mazel
(convalescents), Milloud, Bonnaire, Ditalevi et
Montagnat (en sélection). Retour d’Esterhuizen.
– S. A.
À BRIVE, onze absents : Fanin (cheville), Bonvoisin (tempe), Valbon (France-Écosse), Guisset et
Naves (France à 7), Drozdz, Chouly, Lespinas
(– de 21 ans), Platek et Neveu (– de 19 ans),
Laharrague (repos). Retours de Giordani et Amapakabo. – J.-P. M.
AUCH - PERPIGNAN
NARBONNE - BOURGOIN
À PERPIGNAN, Grandclaude (genou), Giannantonio (entorse acromio-claviculaire), Luger
(contracture cervicale) absents. Porcu (cheville)
incertain. N. Laharrague (cheville) et Konieck
(hernie cervicale) ont repris la course. – V. C.
À NARBONNE, retour de Rosalen (cervicales).
Bortolami (Italie), Llewellyn (Galles) et Ferrères
(France à 7) en sélection. – Ch. P.
À AUCH, Sudérie (épaule) et Allam (sternum)
absents. Mignardi (France Juniors) et Salobert
(France à 7) retenus. Retour de Bastide, Arif et
Kinane. – L.-L. D.
RÉSULTATS
HOMMES
Combiné
1. RAICH (AUT), 3’19’’10
2. Svindal (NOR), 3’20’’01
3. Rocca (ITA), 3’20’’08
4. Walchhofer (AUT), 3’20’’55
5. Zurbriggen (SUI), 3’20’’98
6. Kjus (NOR), 3’21’’34
7. Albrecht (SUI), 3’21’’37
8. Bourgeat, 3’21’’53
9. Kucera (CAN), 3’22’’73
10. Bourque (CAN), 3’22’’90
11. Matt (AUT), 3’23’’15 ; 12. Ligety (USA),
3’23’’95 ; 13. Solbakken (NOR), 3’24’’47 ;
14. Défago (SUI), 3’24’’51 ; 15. Jerman (SLV),
3’24’’80 ; 16. Bank (RTC), 3’25’’30 ;
17. Osborne-Paradis (CAN), 3’25’’89 ; 18. Vajdic
(SLV), 3’25’’91 ; 19. Zakouril (RTC), 3’26’’88 ;
20. Antor (AND), 3’26’’98 ; 21. Jaerbyn (SUE),
3’28’’32 ; 22. Georgiev (BUL), 3’28’’59 ; 23. Kalwa (POL), 3’30’’15 ; 24. Ulianov (RUS),
3’30’’92 ; 25. Chestakov (RUS), 3’31’’93 ;
26. Babusiak (SLQ), 3’33’’34 ; 27. Sediankov
(BUL), 3’33’’86 ; 28. Skriabin (UKR), 3’38’’09 ;
29. Nicolae (ROU), 3’44’’31. – 29 classés.
Descente : 1. Walchhofer (AUT), 1’51’’76 ;
2. Fill (ITA), 1’52’’81 ; 3. Défago (SUI), 1’52’’96 ;
4. Aamodt (NOR), 1’53’’28 ; 5. Raich (AUT),
1’53’’41 ; … 9. Svindal (NOR), 1’53’’70 ; 11.
Kjus (NOR), 1’53’’76 ; 12. Zurbriggen (SUI) et
Jaerbyn (SUE), 1’53’’95 ; 14. Solbakken (NOR),
1’54’’03 ; 18. Rocca (ITA), 1’54’’30 ; 19. Matt
(AUT), 1’54’’49 ; 20. Bourgeat, 1’54’’82. Abandon : Miller (USA).
Slalom : 1. Raich (AUT), 1’25’’69 ; 2. Rocca
(ITA), 1’25’’78 ; 3. Svindal (NOR), 1’26’’31 ;
4. Ligety (USA), 1’26’’65 ; 5. Bourgeat,
1’26’’71 ; 6. Zurbriggen (SUI), 1’27’’03 ; …
8. Kjus (NOR), 1’27’’58 ; 11. Walchhofer (AUT),
1’28’’79. Disqualifié : Aamodt (NOR), 2e
manche.
La réponse gicla dès la première. Par
Benni Raich, as des piquets et meilleur
des polyvalents depuis que Miller avait
rejoint son camping-car. Benni, bronzé
en super-G, adopta la plus sage des
tactiques : tout à l’attaque. Si bien que,
puisque ses amis des piquets limitèrent leurs remontées, par excès de prudence pour le Suisse Zurbriggen ou
d’engagement pour l’Italien Rocca,
puisque Walchhofer confirma qu’il
était définitivement plus à l’aise à
grande vitesse (finalement 4e), Raich
n’était plus qu’à une manche du bonheur, de son premier titre mondial.
« Le Blitz de Pitz » s’en alla le cueillir
avec maestria pour offrir à l’Autriche le
premier or de la quinzaine. Sans même
grande discussion ni déchirante émotion. Pas le genre de la maison Raich.
« A perfect day », s’enchanta simplement l’aimable Tyrolien. Et derrière, il
s’en fallut de quelques millimètres
pour qu’un génie éternel signe l’un des
plus beaux exploits de sa longue carrière. À la peine pour revenir depuis sa
grave blessure à la cheville, fin 2004,
Kjetil-Andre Aamodt claqua en effet le
deuxième total avant que l’argent,
celui de sa vingtième médaille internationale, lui soit refusé parce qu’il avait
enfourché. Mais un Norvégien chasse
l’autre. Aksel Lund Svindal perpétue
en effet, à vingt-deux ans, grâce à cette
première récompense, l’héritage de la
polyvalence de ses potes Aamodt et
Kjus (6e hier). Là-bas, l’avenir est assuré. Tandis que l’Italie fêtait une belle
soirée de bronze – celui de Giorgio
Rocca, intenable entre les piquets.
La France, elle, reste dans l’ombre. Un
brin trop propre en descente (20e à
3’’06), à la faute en première manche
du slalom (6e temps), Pierrick Bourgeat
eut un sursaut d’orgueil sur la fin
(3e temps du second acte). Malheureu-
Benjamin RAICH
(AUT)
26 ans,
né le 28 fév. 1978
à Arzl im Pitztal
Pitztal.
1,81 m ; 85 kg.
Skis, fixations
et chaussures Atomic.
JO : 3e (slalom et combiné, 2002) ;
4e (géant, 2002).
CM : 1er (combiné, 2005) ;
2e (slalom, 2001) ; 3e (super-G, 2005) ;
4e (slalom, 2003) ; 5e (slalom, 1999) ;
9e (géant, 2003).
Coupe du monde : 15 victoires
(9 slaloms, 5 géants, 1 combiné).
Classement général : 3e (2004) ;
4e (2001) ; 8e (2003) ; 9e (2002
et 2000) ; 10e (1999) ; 96e (1998).
sement trop tardif pour toucher à son
rêve de médaille (8e). Bref, rien pour
détendre une ambiance plombée
quelques heures plus tôt par l’annonce
du contrôle positif du fondeur Vincent
Vittoz (voir page 4). Triste jeudi.
BENOÎT LALLEMENT
Paerson et Kostelic sont les immenses favorites du jour.
de notre envoyé spécial
PROMIS, ON N’OUBLIE PAS l’Américaine Kildow, en époustouflants progrès, sa copine Mancuso, troisième du
super-G et si capable partout, les inaltérables Autrichiennes (Götschl,
Görgl, Schild) ou l’Allemande Ertl.
Mais, franchement, les deux qui nous
passionnent, au matin de ce combiné
de feu, sont un cran au-dessus, multimédaillées mondiales et olympiques,
détentrices des deux derniers gros
globes, celui de 2003 pour Kostelic,
2004 dans le sac de Paerson.
La Suédoise a guéri ses maux de skis
qui plombaient sa technique : « Elle a
repris les modèles de géant et slalom
de l’an dernier et ça fonctionne de nouveau à merveille, son moral est au
beau fixe », explique Anders, son père
et coach. Là-dessus, elle est venue
cueillir en vitesse, par surprise mais
non sans talent, l’or du super-G, pour
l’ouverture du volet féminin des Mondiaux, dimanche. La lauréate n’a
jamais caché son rêve d’être une
BÉZIERS - CASTRES
À BÉZIERS, Escalle (cuisse) indisponible. Ben Bouhout (ischio-jambier) incertain. – L. F.
À CASTRES, Ledesma et Spanghero convalescents, Raffault (entorse genou) et Deen (orteil)
absents. – K. B.
c.
—
358
324
368
352
284
346
341
307
453
380
471
453
477
424
468
434
« Non, pas de regrets, dit la Croate,
aux Championnats du monde, seules
comptent les médailles, et je n’aurais
pas été en mesure de les atteindre. »
Mais « JK » sera bien au rendez-vous,
pour conserver un de ses ors déjà touchés en 2003. « Anja et moi, c’est la
descente qui nous départagera », prévoit-elle. Le duel se jouera donc au
soleil de midi.
PATRICK LAFAYETTE (avec B. L.)
AUJOURD’HUI. – Combiné HOMMES. Descente à 11 h 45. Piste : Deborah Compagnoni. Départ :
2 415 m. Arrivée : 1 745 m. Dénivelée : 670 m. Longueur : 2 255 m. Slalom à 15 h 30 (1re manche)
et à 18 heures (2e manche). Piste : Deborah Compagnoni. Départ : 1 890 m. Arrivée : 1 730 m. Dénivelée : 160 m. JO 2002 : 1. Kostelic (CRO) ; 2. Götschl (AUT) ; 3. Ertl (ALL). CM 2003 : 1. Kostelic
(CRO) ; 2. Hosp (AUT) ; 3. Oester (SUI).
Championnes du monde depuis 1974. – 1974 : Serrat. 1978 : Moser-Pröll (AUT). 1982 : Hess
(SUI). 1985 : Hess (SUI). 1987 : Hess (SUI). 1989 : McKinney (USA). 1991 : Bournissen (SUI).
1993 : Vogt (ALL). 1996 : Wiberg (SUE). 1997 : Götschl (AUT). 1999 : Wiberg (SUE). 2001 : Ertl
(ALL). 2003 : Kostelic (CRO). Médaillées françaises. -1962 : 1re, M. Goitschel. 1966 : 1re, M. Goitschel. 1970 : 1re, Jacot. 1974 : 1re, Serrat. 1966 : 2e, Famose. 1970 : 2e, Steurer. 1978 : 2e, Serrat.
1982 : 2e, Pelen. 1950 : 3e, L. Schmidt-Couttet. 1954 : 3e, L. Schmidt-Couttet. 1978 : 3e, Serrat.
1999 : 3e, Masnada.
Principales engagées : Kostelic (CRO) ; Paerson, Hargin, Lindell-Vikarby (SUE) ; Oester, Aufdenblatten (SUI) ; Ertl, Bergmann-Schmuderer (ALL) ; Stiegler, Mancuso, Kildow, Lalive (USA) ; Götschl,
Schild, Görgl (AUT) ; Ceccarelli, Kostner, E. Fanchini (ITA) ; Mazé (SLV) ; Zahrobska (RTC).
Principales absentes : Marchand-Arvier (blessure) ; Hosp (AUT), non sélection ; Riesch (ALL),
blessure. Vainqueur cette saison : aucune.
PAGE 14 P
Après les retraites des frères Touya et de Gourdain,
les Français champions olympiques entament,
aujourd’hui à Budapest, une nouvelle aventure.
RIEN N’A CHANGÉ. Les pantalons
sèchent toujours sur les bancs en bois
en attendant la prochaine séance.
À l’étage du dessus, la salle d’armes
n’a pas changé non plus. Même
capharnaüm, mêmes posters fixés aux
murs. Ils ont beau avoir remporté pour
la première fois de l’histoire de France
un titre olympique à Athènes, les
sabreurs ont repris l’entraînement à la
même adresse, en novembre dernier.
À l’INSEP.
Mais cette année, trois grands acteurs
de la dernière décennie ne sont plus
retournés au Bois de Vincennes. Matthieu Gourdain, d’abord. Après avoir
largement contribué à la qualification
olympique mais trop court pour prétendre à une sélection pour Athènes,
il s’est définitivement consacré, depuis
l’été dernier, à son exploitation agricole. Gaël Touya, ensuite. Après ce
sublime or grec, le Tarbais a refermé sa
housse et rechaussé aussi sec ses baskets de professeur d’EPS. Son « petit »
frère Damien, enfin. Le plus titré des
trois a officiellement annoncé, il y a
quinze jours, une retraite sans surprise. À l’aube de la nouvelle Olympiade, menant, en 2008, aux Jeux de
Pékin, ces départs laissent la discipline
sans repères.
Le groupe de sabreurs n’a pas été le
seul à évoluer. Appelé en pompier, fin
2001, pour éteindre les querelles intestines au sein de l’équipe, Christian
Peeters a passé comme prévu la main à
son adjoint, Jean-Philippe Daurelle,
qu’il aide toujours pour donner les
leçons. « Une nouvelle aventure commence, glisse ce dernier. Mais ces gars
n’ont pas à assumer le titre olympique
de leurs aînés. Ils doivent seulement
écrire leur propre histoire. »
À vingt-sept ans, le Strasbourgeois
Julien Pillet est le dernier des « Mohicans ». Le seul aujourd’hui doté d’une
longue expérience internationale et
d’un riche palmarès avec ses deux souvenirs olympiques (or par équipes, en
2004, et argent, en 2000) et son collier
de perles mondiales d’or et d’argent.
AUJOURD’HUI
I TOP 16 (19e journée)
Voir par ailleurs
DEMAIN
I TOURNOI DES SIX NATIONS
(1re journée)
15 HEURES
France - Écosse, à Saint-Denis (en direct sur
France 2 et TV 5)
18 H 30
Galles - Angleterre, à Cardiff (en différé sur
France 2, 2 heures)
I TOP 16 (19e journée, suite)
Voir par ailleurs
I PRO D 2 (20e journée)
Tarbes-Albi (18 heures), Stade Bordelais Aurillac (19 heures), Pays d’Aix - Tyrosse
(19 h 15), Montauban - Mont-de-Marsan
(19 h 30), La Rochelle-Oyonnax (19 h 30).
DIMANCHE 6 FÉVRIER
I TOURNOI DES SIX NATIONS
(1re journée, suite)
15 H 30
Italie - Irlande
I PRO D 2 (20e journée, suite)
Dax-Lyon OU ; Métro-Racing 92 - Toulon ;
Limoges-Périgueux (15 heures).
EXPRESS
Une nouvelle ère
Duel au soleil
skieuse totale : « J’ai de grandes
chances. Ma difficulté, ce sera de passer en quelques heures des skis longs
aux skis courts. Et de battre Janica… »
Janica Kostelic, la rivale permanente, a
pris, elle, un chemin de traverse vers
Santa Caterina, un peu de repos à
Zagreb avant de passer par Bad Ragaz
(Autriche), pour se faire infiltrer le
genou droit. Elle en a zappé ce super-G
qui aurait peut-être pu lui sourire :
À BAYONNE, Van Schalkwyk (épaule) remplacé
par Astarloa (joker médical). McLaren (cuisse)
absent. Retour d’Aussel, de M. et A. Stoltz, Jourdaine, Jonnet et Feather. – Ch. B.
À TOULOUSE, Lamboley, Michalak, Pelous, Servat et G. Thomas en sélection. Bouilhou (coude)
et Jauzion (ischio-jambier) convalescents. Forfaits de Brennan (bras), I. Maka (ischio-jambier)
et Poux (cou). – J. L.
COUPE DU MONDE – SABRE HOMMES
COMBINÉ FEMMES
SANTA CATERINA – (ITA)
BAYONNE - TOULOUSE
ESCRIME
CHAMPIONNATS DU MONDE – COMBINÉ HOMMES
Bourgeat rate
le coche
p.
—
568
469
476
416
464
397
399
355
325
363
348
331
367
314
357
291
« On était préparé aux retraites de
Damien et Gaël, assure “l’héritier”.
Mais les jeunes d’aujourd’hui ont peu
fait de finales de Coupe du monde. »
« Avec ces départs, on perd nos régulateurs de niveau », confirme Boris
Sanson (24 ans), remplaçant aux JO
d’Athènes.
Daurelle : « Le marché
est ouvert »
Tout en regrettant le départ d’un
Damien Touya, « un exemple à
l’entraînement et dans la performance », Nicolas Lopez admet aussi
que ces retraites ouvrent des perspectives intéressantes : « Forcément, on
se dit qu’on a maintenant plus de
chances d’être dans l’équipe. » « Tout
le monde travaille au mieux depuis le
début de la saison pour s’engouffrer
dans ces places laissées vacantes »,
confirme le champion de France 2003,
Vincent Anstett.
La nouvelle équipe de France de sabre
n’a donc plus de visage. La première
Coupe du monde, ce week-end, à
Budapest, comme les cinq tournois
sélectifs – le premier à Athènes, mimars – choisis par la Fédération française en vue des Championnats du
monde, à Leipzig, en octobre, seront
l’occasion pour elle de se forger une
âme nouvelle. « Il va falloir que chacun
trouve sa place, note Pillet. Certains
vont peut-être se lâcher. Mais il y a une
part d’inconnu. » Sportive, mais pas
seulement. Le départ d’un Damien
Touya, par exemple, peut créer un vide
technique à l’entraînement. Mais cela
inquiète modérément l’entraîneur
Daurelle, qui précise qu’en ce début
d’Olympiade la France n’est pas la
seule nation à avoir perdu ses leaders.
ANNE LADOUCE
AUJOURD’HUI : à Budapest (HON), qualifications individuelles à partir de 10 heures.
DEMAIN : finales individuelles à partir de
14 h 30. DIMANCHE : finale par équipes à
16 heures.
Français engagés : Pillet, Sanson, Anstett,
Lopez, Gazin, Semmartin, Drion, Charrette.
I FLEURET HOMMES À LA COROGNE. – Les Français disputent aujourd’hui et
demain à La Corogne en Espagne leur deuxième épreuve sélective pour les Mondiaux. À l’issue de leurs cinq tournois sélectifs, le premier fleurettiste aux points
sera automatiquement qualifié tandis que les trois autres seront désignés par une
commission de sélection. Après le Challenge international de Paris, voilà quinze
jours, où il avait été sorti au premier tour, le champion olympique Brice Guyart
aura à cœur de prouver qu’il parvient à s’adapter techniquement aux nouveaux
règlements de son arme. Jean-Noël Ferrari, souffrant toujours d’une inflammation
au tendon d’Achille droit, ne sera pas du déplacement.
AUJOURD’HUI : à La Corogne (ESP), qualifications individuelles à partir de midi.
DEMAIN : finales à partir de 13 heures.
DIMANCHE : épreuves par équipes à partir de 9 heures, finale à 14 heures.
Français engagés : Attelly, Guyart, Le Pechoux, Sintès, Beaudan, Jault, Joubert.
I BADMINTON
CHAMPIONNATS DE FRANCE. –
Une numéro 2 mondiale à des
Championnats de France, ça ne s’est
jamais vu. C’est dire que l’édition
2005 qui débute aujourd’hui à
Quimperlé bénéficiera d’une sacrée
attraction avec la présence de Pi
Hongyan. Par la grâce de sa
présence en demi-finale du récent
Open de Corée du Sud, l’athlète
d’origine chinoise a en effet
effectué un nouveau grand bond en
avant au classement mondial pour
se retrouver à un deuxième rang
qu’elle n’avait jamais occupé
jusque-là. Elle sera la grande
favorite d’une épreuve qui
s’achèvera dimanche et où l’on
notera l’absence des deux tenants
du titre, Tatiana Vattier et Nabil
Lasmari.
I PATINAGE ARTISTIQUE
JOUBERT-TOURNE, RENDEZ-VOUS
DÉCALÉ. – C’est finalement mardi
prochain que Brian Joubert, récent
vice-champion d’Europe, et Norbert
Tourne, le président de la FFSG, se
rencontreront au siège parisien de
la Fédération pour tenter de calmer
le jeu. Initialement fixé hier matin,
le rendez-vous a dû être décalé
pour que Mme Joubert puisse être
présente avec son fils et Véronique
Guyon, l’entraîneur du patineur.
Dans la foulée, le trio pourrait
croiser Jean-Rolland Racle, le
directeur des équipes de France,
pour évoquer la préparation
purement sportive du jeune homme,
d’ici aux Mondiaux de Moscou
(14-20 mars), mais sûrement pas
Patrick Ranvier, le DTN, avec qui
Brian Joubert ne veut plus rien
avoir à faire. Enfin, le lendemain,
9 février, le Poitevin expliquera son
cas au ministère de la Jeunesse et
des Sports.
I PENTATHLON MODERNE
LA COUPE DU MONDE À PARIS. –
Dans le cadre de la candidature de
Paris pour les Jeux 2012, une étape
de la Coupe du monde féminine
sera organisée à Paris du 12 au 15
mai. Ce sera la première fois depuis
2000, et la finale du circuit mondial
qui s’était disputée à
Aix-en-Provence, que la France
accueillera à nouveau l’élite
planétaire. Les demi-finales se
disputeront du côté de Charléty et
de la Cité universitaire tandis que la
finale verra notamment l’équitation
et la course émigrer vers la Croix
Catelan et le Bois de Boulogne. Par
ailleurs, pour cette nouvelle saison
qui s’ouvrira à Acapulco (Mexique)
au mois de mars, Christian Roudaut,
entraîneur des garçons jusqu’en
2000 et qui s’était ensuite expatrié
auprès de l’équipe d’Angleterre,
s’occupera de l’équipe féminine
française à la place de Caroline
Delemer. Chez les garçons,
Jean-Pierre Guyomarch restera aux
commandes et devra faire avec une
équipe partiellement décimée.
CARNET
NAISSANCE. – Béatrice Avignon,
journaliste à L’Équipe Magazine, a
donné, voici une semaine, naissance
à Marion, 49 centimètres et 3,100 kg.
Tous nos vœux au bébé, et félicitations
aux parents !
Sur TF1 (TELEVITRINE)
Demain samedi 5 février à 7 h 40
Sylvain MARCONNET
et Claude SPANGHERO
Avec les “semelles équilibre”
Parce que le sportif fait partie des
9 personnes sur 10 qui souffrent du dos.
contact : www.c-spanghero.com
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
MÊME QUAND il se rate, Bode Miller
sait être brillant. Sa descente du combiné avait commencé depuis quinze
secondes et ses rêves de doublé, après
le super-G, samedi, s’envolaient sur la
réception d’un saut. Une faute de carre
qu’il tenta de récupérer. Effort si violent que sa fixation lâcha, qu’il en perdit son ski gauche. Trop contents de
sortir indemnes et debout de cette
mésaventure, tous les autres, à sa
place, se seraient gentiment garés en
bord de piste. Tous mais pas lui.
Presque hilare, Bode continua sa
route. S’amusant à défier, pour le seul
plaisir, cette descente déjà compliquée
à croquer des deux pieds. Le show dura
deux minutes avant qu’il ne se couche,
« trop fatigué », sur une courbe à
droite.
Sa journée s’arrêtait là. « Je me sentais
bien, j’étais prêt, mais que puis-je y
faire », lâcha l’Américain, pas plus
embêté que cela de n’avoir pas défendu son titre et de laisser filer la perspective de cinq médailles individuelles
ici. La journée perdait son plus
P.
—
4
6
4
6
7
5
6
8
8
9
10
12
10
11
11
15
Bleu
À PAU, retour d’Albacete (genou gauche).
Absence de Tabacco (sélection) et Som (talonnade au pied droit). – J.-M. M.
À CLERMONT, Rougerie, Mignoni, Jacquet, Bastin (France), Jones (Galles) et Shvélidze (Géorgie)
en sélection. Magne (pied) indisponible. Retour
de Marsh et Longo. – J.-P. M.
chouette animateur, que même ses
adversaires regrettaient. « Je suis
désolé pour lui. Mais même avec un
ski, il est superbe », remarqua ainsi
Michael Walchhofer, impressionnant
vainqueur de la descente.
Dauphin de Miller au super-G, l’Autrichien avait parfaitement rempli le premier tiers de sa mission. Le plus facile,
puisque l’hôtelier d’Altenmarkt a
déserté le slalom depuis quatre hivers
pour devenir l’un des meilleurs descendeurs de la planète. Restait à savoir si
les écarts (1’’52 sur le Norvégien
Aamodt et surtout 1’’65 sur son compatriote Raich) résisteraient aux deux
manches des slalomeurs.
N.
—
2
0
2
0
0
3
1
1
2
2
2
0
2
1
2
0
AGENDA
Débarrassé de Miller dès la descente, le bon élève autrichien s’offre son premier titre
mondial, devant Svindal et Rocca.
de notre envoyé spécial
1. Stade Français ....
2. Toulouse .................
3. Bourgoin ................
4. Perpignan ..............
5. Biarritz.....................
6. Castres....................
7. Brive ........................
8. Agen ........................
9. Narbonne ...............
10. Clermont ................
11. Bayonne .................
12. Montpellier ............
13. Grenoble .................
14. Pau ...........................
15. Béziers.....................
16. Auch ........................
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
60 8 18 12
57 9 18 12
55 7 17 11
55 7 18 12
53 9 18 11
52 6 18 10
50 4 18 11
44 6 18 9
39 3 18 8
32 4 17 6
32 4 18 6
31 7 18 6
30 6 17 5
30 4 18 6
29 5 18 5
15 7 17 2
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
18 février : Brive-Pau (19 h 30, en
direct sur Sport + et Canal + Sport).
Samedi 19 février : Clermont-Perpignan (15 h 10, en direct sur Canal +) ;
Toulouse-Montpellier (16 heures) ; Biarritz-Agen (17 h 30, en direct sur Sport +
et Canal + Sport) ; Stade Français Béziers (18 heures) ; Castres-Auch
(1 8 h 3 0 ) ; Bo ur go in -B a yo nne
(19 heures) ; Grenoble-Narbonne
(19 h 30).
Raich, premier de la classe
BORMIO – (ITA)
Béziers - Castres
Pau - Clermont
Montpellier - Brive
Jaune
Rouge
Jaune
SKI ALPIN
18 H 30
Narbonne - Bourgoin
Noir
Bleu
Noir
AGEN OU LA LENTE dégringolade.
Aujourd’hui huitièmes du classement,
les Agenais jouent ce soir un véritable
quitte ou double face au champion en
titre, accessoirement leader du Championnat. En cas de défaite, ils se verraient définitivement englués dans le
ventre mou du Championnat, nouvelle
turpitude du Top 16 à poule unique.
En cas de victoire, les Lot-et-Garonnais
rallumeraient la flamme. Car Agen se
retrouve aujourd’hui à onze points du
quatrième, Perpignan, et à huit du
sixième, Castres, loin des six premières
places qualificatives pour la Coupe
d’Europe, ambition du début de saison. Pourtant, l’ouverture vers l’étranger d’un club resté longtemps fidèle
à son esprit de clocher avait fait naître
de nouvelles espérances.
L’arrivée des stars Caucaunibuca, Persico ou Delappe promettait une annéerevanche après une saison 2004 finie
dans l’indifférence des play-downs.
Mais, après un départ fulgurant (sept
premiers matches sans défaite) ponctué par une place de leader lors de la
septième journée, les Agenais se sont
étiolés, chutant journée après journée
au classement. La prometteuse victoire au Stade Français (25-20) a été
bientôt effacée par la victoire de Perpignan à Armandie (13-9), le 2 octobre.
Et, depuis cette rencontre, les Agenais
n’ont remporté que trois de leurs onze
derniers matches… À domicile, ils
n’ont récolté que 25 points sur 40 possibles (deux défaites, un nul). Une
gabegie mal ressentie par les fidèles
du SUALG.
Le centre Conrad Stoltz, dont le retour
palliera les absences d’Elhorga, Persico, Delappe (matches internationaux),
reconnaît l’importance du match :
« Au début de saison, nous avions axé
notre jeu sur la défense et nous jouions
quand il le fallait. Puis, après le match
contre Perpignan, nous sommes tombés dans une spirale descendante :
fatigue, fébrilité, perte de confiance,
crispation… Mais, contre Narbonne,
nous avons retrouvé la confiance.
Désormais, à nous de rejoindre ce
fameux club des quatre ou des six. Il
nous est interdit de perdre ce match.
18 HEURES
Auch - Perpignan
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS VIÑA DEL MAR (ATP, terre battue)
Mathieu, l’épié sur terre
L’Alsacien, surveillé de loin par le staff de Coupe Davis, a opté pour la tournée sud-américaine sur terre battue.
VIÑA DEL MAR – (CHL)
de notre envoyé spécial
C’EST DEVANT QUINZE spectateurs
que Paul-Henri Mathieu a commencé
victorieusement sa tournée sud-américaine, lundi dernier à Viña del Mar,
contre l’Espagnol Hernandez. L’Alsacien est le seul joueur de Coupe Davis
(deux autres Français, Patience et
Devilder, tentent aussi leur chance
dans l’autre hémisphère) à avoir opté
pour la terre battue en février. D’abord
au Chili, puis en Argentine (Buenos
Aires) et enfin au Brésil (Costa do
Saiupe), l’Alsacien va mener une campagne de trois semaines, et pas quatre.
« Le dernier tournoi, à Acapulco, je
voulais aussi m’y inscrire, indique
PHM, mais “on” m’a dit que non. »
« On », c’est Forget ou Massias ou
Hagelauer, bref, c’est l’équipe de
France. Car, pendant Acapulco, il y
aura stage de préparation au match du
premier tour France-Suède
(4-6 mars)…
Il n’y a aucun doute : sauf blessure,
Paul-Henri Mathieu sera à Strasbourg
dans un mois. C’est pourtant tout sauf
un objectif prioritaire : « Bien sûr, j’ai
vécu des moments très forts en Coupe
Davis, les pires et les meilleurs de ma
carrière, et en plus ce match va se
dérouler chez moi, mais je ne pense
pas du tout à ça, assure le héros malheureux de la finale contre les Russes à
Bercy en 2002. Je suis venu en Amérique du Sud parce que ce sont les seuls
tournois où je rentrais directement et
aussi parce que je veux préparer
Roland-Garros. Je suis 112e joueur
mondial et ce que je veux prioritairement en ce moment, c’est arriver au
niveau que j’estime devoir être le
mien, c’est-à-dire mieux que mon
meilleur classement (36e, le 14 octobre
2002). Là, à la limite, ce n’est pas normal que je joue en Coupe Davis avec un
classement pareil. »
très rarement des sets à l’entraînement, mais affiche un manque de
confiance en lui en match, explique
Soulès. Contre Volandri, il a eu
quelques états d’âme qu’il ne faudrait
plus laisser s’installer à l’avenir. Parce
que le score défile vite dans ces cas-là.
Le fonds de jeu de Paul-Henri est là,
reste à régler deux ou trois détails. Il
recule encore parfois un peu trop vite
quand son adversaire l’agresse. Il
essaye de monter davantage, ça lui
servira. Pour l’instant, il n’y va pas toujours à bon escient, mais il y va… Il
faut aussi encore qu’il maîtrise mieux
les changements de rythme à
l’échange. Il ne peut pas toujours
envoyer des “mites”. Je l’ai trouvé un
peu crispé, un peu en retenue contre
Volandri, mais l’attitude était bien
meilleure qu’en Australie, quand il
avait perdu contre Carraz. Il progresse,
c’est sûr, mais manque encore un peu
de confiance. Son doublé MoscouLyon de 2002 (Mathieu avait remporté
ces deux tournois indoor consécutifs)
doit être un critère de référence – et je
crois qu’il reviendra à ce niveau-là à un
moment ou à un autre –, mais il ne faut
pas penser à ça sans arrêt… »
« Le niveau de jeu
n’est pas en cause »
JULIEN REBOULLET
Rouge
Jaune
Chavanel se montre
Le leader de Cofidis a animé la course avant que Steels ne s’impose au sprint.
SAINT-AMBROIX –
de notre envoyé spécial
SYLVAIN CHAVANEL n’a pas tardé à
se mettre en évidence et ce n’est pas forcément ce qu’on attendait de lui pour sa
première apparition en course cette
année. Mais sans doute tenait-il à faire
savoir que, sous ses nouvelles couleurs
de Cofidis, la saison 2005 devrait marquer un tournant à sa carrière.
Hier, à l’occasion de la deuxième étape,
le leader de Cofidis n’a pas gagné mais il
a réussi à provoquer un certain désordre
dans le peloton lors de son entrée sur le
circuit final. Au moment d’amorcer la
côte de la Vivarèse, Chavanel s’est fait
plaisir, accompagné par Guilbert, Amorison et Bonnaire. Il restait alors une trentaine de bornes à parcourir, un vent
contraire à négocier, mais le Poitevin a
voulu faire savoir qu’il savait désormais
prendre ses responsabilités. « Il est clair
que cette attaque avait pour but d’aller le
plus loin possible, assurait-il. Le vent a
certainement ralenti ma progression
mais je ne regrette nullement d’avoir
essayé. C’était pour le fun, parce que,
lorsqu’on est en forme, il faut savoir se
montrer, même si ce n’estque le début de
la saison. Je sens que ça va mieux de jour
en jour. Sortir comme ça, voir le peloton
mettre un certain temps à revenir, ça met
forcément en confiance pourles objectifs
à venir. D’ailleurs, c’est pendant les
courses qu’il faut faire des efforts, bien
plus qu’à l’entraînement. En compétition, les gens vont toujours retenir ce que
vous avez fait durant une course sans se
soucier de ce qui peut être fait à l’entraînement. J’ai montré mon maillot et c’est
bien l’essentiel. »
Chavanel ne compte pas gagner cette
Étoile de Bessèges, seulement affirmer
qu’il existe. À un kilomètre de l’arrivée, il
a même foncé seul vers le but, avant que
les équipes du Crédit Agricole et d’AG2R
Prévoyance ne prennent les choses en
main pour leur sprinteur maison.
Finalement, l’infatigable Tom Steels
(Davitamon-Lotto), trente-trois ans, a su
rappeler à tout le monde qu’il savait
encore négocier à merveille un emballage final. « Je ne me suis pas posé de
questions, expliquait le champion de
Belgique.Jesavais que Kirsipuu et Nazon
étaient bien placés. J’ai attaqué aux
200 mètres sans réfléchir. J’ai eu un peu
de chance mais c’est passé. »
La Française
des Jeux gère
Steels a gagné, Chavanel s’est montré
et Freddy Bichot pouvait allégrement
savourer son maillot de leader brillamment conquis la veille à Marseille. « Il a
fallu être vigilant toute la journée,
commentait le leader de l’épreuve. Le
MANUEL MARTINEZ
CLASSEMENTS
2e étape, Nîmes - Saint-Ambroix
1. Steels (BEL, Davitamon-Lotto), les 129 km en 4 h 1’36’’ (moy. : 37,053 km/h) ; 2. Kirsipuu
(EST, Crédit Agricole) ; 3. J.-P. Nazon (AG2R Prévoyance) ; 4.Napolitano (ITA, LPR) ; 5. Eeckhout (BEL, Chocolat Jacques)… 9. Haddou (Auber 93) ; 10. Delpech (Bretagne-Jean Floc’h) ;
11. Hinault (CA) ; 14. Bichot (Française des Jeux), t.m.t.
Classement général : 1. Bichot (Française des Jeux), en 7 h 26’54’’ ; 2. Monfort (BEL, Landbouwkrediet), à 8’’ ; 3. Labbe (Auber 93), à 37’’ ; 4. Jégou (Fdj), à 5’20’’ ; 5. Mertens (BEL, Chocolat Jacques), m.t… 9. Poilvet (Crédit Agricole), à 5’22’’ ; 10. Haddou (Aub), à 5’23’’ ; 13.
Rinero (Ragt Semences), m.t.
AUJOURD’HUI. – 3e étape : Branoux-les-Taillades - La Grande Combe (143 km). Départ à
12 h 35 (vélodrome) ; arrivée vers 16 h 30.
I MOREAU EN PETITE FORME. – Christophe Moreau, qui effectuait sa rentrée
à l’occasion de l’Étoile de Bessèges, a finalement mis pied à terre après 25 kilomètres de course, hier, à la sortie d’Uzès. Peu en forme, loin d’une préparation
optimale en raison des mauvaises conditions climatiques qui ont contrarié sa
préparation, chez lui, en Suisse, le leader du Crédit Agricole ne s’est pas cherché
d’excuses. « Il est clair que je suis en petite forme et que je n’ai pas pu m’entraîner
comme je le voulais en raison de la neige. De plus, je m’aperçois que certaines
équipes sont très bien préparées et que je ne pouvais pas suivre. Je suis déçu, mais
il faut faire face à la réalité. Je n’étais pas là pour gagner Bessèges. J’ai 3 000 kilomètres dans les jambes et ce n’est pas suffisant à cette époque de la saison. Dès
lundi, je repars dans le Sud pour accélérer ma préparation. Je serai au Tour du
Haut-Var et à Valence, qui vont me servir de rampe de lancement pour Paris-Nice.
Février n’a jamais été un mois faste pour moi. » – M. M.
VDB renonce aux Flandriennes
À court de condition, Frank Vandenbroucke (M. Bookmaker) ne participera pas
aux classiques flamandes et laisse planer un doute sur les Ardennaises, qui se
disputent fin avril. Actuellement en stage à Calpe, en Espagne, le Belge a
déclaré au quotidien Het Laatste Nieuws : « Cela fait trop longtemps que je
ne me suis plus entraîné, cela n’a aucun sens de forcer. Je ne serai donc pas
au week-end d’ouverture de la saison belge (Het Volk, le 26 février). Mais la
saison ne fait que commencer. Il y a aussi de très belles courses en mai et
juin, comme le Tour de Belgique, le Tour du Benelux et le Championnat de
Belgique. »
VDB ne prendra donc pas le départ du Tour des Flandres, le 3 avril, épreuve
où il avait terminé deuxième en 2003. Quand on connaît l’attachement du
coureur aux campagnes flamande et ardennaise, on peut se demander si son
état psychologique, extrêmement fragile, n’est pas en train de se dégrader.
Séparé de son épouse, Sara, depuis l’automne, il a vu sa préparation
hivernale perturbée par une légère blessure au pied. Début décembre, il avait
été condamné pour dopage (des produits interdits, dont de l’EPO et de la
morphine, avaient été retrouvés à son domicile début 2002) à une peine de
travail d’intérêt général par la justice belge.
I FIGNON AU PÉROU. – Laurent
Fignon a signé un contrat avec la
ville de Lima pour organiser le
premier Tour du Pérou, qui devrait
se dérouler en janvier 2006.
vent était susceptible de jouer des
tours et on était prévenus. L’équipe n’a
jamais paniqué. C’est bien de se savoir
épaulé ainsi. » Bichot est plus que
jamais en course pour venir à bout de
cette Étoile de Bessèges, ce qui serait
tout à fait mérité. Avant, il faudra
encore attendre l’étape du jour. Une
boucle entre Branoux et La GrandCombe qui pourrait apporter son lot de
surprises si le vent se montrait aussi
fort qu’hier. Et Éole n’a visiblement pas
décidé de baisser sa garde, si l’on en
croit les bulletins météo. « On gère,
expliquait Franck Pineau, le directeur
sportif de La Française des Jeux. Les
gars sont solidaires. Ils le prouvent sur
la route. C’est un plaisir de diriger cette
équipe. » Bichot peut dormir tranquille, son équipe a le vent en poupe.
L’épreuve devrait partir de la ville
inca de Machu Picchu pour arriver
dans la capitale. Fignon,
quarante-quatre ans, vainqueur
du Tour de France en 1983 et 1984,
qui tient toujours les rênes de
Paris-Corrèze après son expérience
malheureuse dans Paris-Nice, doit se
rendre sur place pour étudier
l’itinéraire.
I LES FILLES EN STAGE. – Jacky
Millet, le nouvel entraîneur de
l’équipe de France Route Dames,
va rencontrer pour la première fois
le groupe Élite à partir
de dimanche et jusqu’au 11 février
à Amélie-les-Bains
(Pyrénées-Orientales). Ont été
convoquées Chevanne-Brunel, Creux,
Dalmais, Finot, Gavlakova, Guille,
Huguet, Jaunatre, Le Floc’h, Marcuz,
Moinard, Thomas et Touffet.
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VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Noir
une façon de préparer la Coupe Davis,
et à plus long terme Roland-Garros… » Dernier Français à avoir remporté un match en Coupe Davis, en
cinq sets contre Moya lors de la demifinale 2004 perdue sur la terre battue
d’Alicante, Mathieu est passé hier de
Viña del Mar à Buenos Aires. Strasbourg se rapproche.
Bleu
ÉTOILE DE BESSÈGES
Dotation :
380 000 $. Premier
tour : Gaudio (ARG) b.
Vanek (RTC), 7-6 (8-6),
6-2.
Deuxième tour : Volandri (ITA) b. Mathieu,
6-4, 6-4 ; Calleri (ARG) b.
Luzzi (ITA), 6-3, 3-6,
6-3 ; Acasuso (ARG) b.
Saretta (BRE), 6-2, 7-6
(7-2) ; Gaudio (ARG) b.
Sanchez (ESP), 6-4, 6-2.
I GROSJEAN RENONCE À
MARSEILLE. – Victime, lors du
deuxième tour de l’Open d’Australie,
d’une déchirure à la cuisse gauche,
Sébastien Grosjean était depuis
rentré chez lui, en Floride, pour se
soigner. Son but était d’effectuer sa
rentrée lors du tournoi de Marseille,
qui débute lundi. Mais le délai s’est
avéré trop court : Grosjean a dû
renoncer, hier, à faire le
déplacement. S’il consacre une heure
par jour aux soins et une heure et
quart au physique, le numéro 1
français n’a, en effet, toujours pas
repris l’entraînement tennistique. Il
espère néanmoins revenir sur le
circuit la semaine suivante, lors du
tournoi de Rotterdam. – V. C.
Jaune
CYCLISME
RÉSULTATS
À Milan, Robin Söderling s’est
rappelé au mauvais souvenir des
joueurs français. À quatre semaines
du premier tour de Coupe Davis
France-Suède, il a en effet
successivement éliminé Arnaud
Clément et Gaël Monfils. Le
champion du monde juniors
2004 s’est incliné, hier, au deuxième
tour, en deux sets (6-3, 6-4). « Pas
grand-chose à dire, commentait son
coach, Thierry Champion. Gaël a très
bien servi, ce qui est positif par
rapport aux modifications
techniques que l’on essaye
d’apporter à son geste. Il a dû
réussir une petite quinzaine d’aces
et pas mal de services gagnants.
Mais il faut reconnaître que, en fond
de court, Söderling était le plus fort.
Face à lui, c’est dur de s’adapter. Ses
frappes sont lourdes et longues, et
Gaël s’est retrouvé pris de vitesse.
Ce n’est pas un hasard si ce gars-là a
fait deux finales en indoor l’an
dernier (victoire à Lyon, finale à
Marseille). Gaël a du pain sur la
planche. C’est bien, il a encore une
grosse marge de progression. »
Monfils ne contestait pas non plus
sa défaite : « J’ai eu deux balles de
débreak à 5-4 au premier set, mais
Söderling a bien servi. Je trouve qu’il
possède un jeu très complet.
J’estime que je n’ai pas des tirages
très faciles, mais je suis là pour
apprendre. » Après un rapide détour
par Paris, Monfils mettra le cap ce
week-end sur Marseille, où il a
obtenu une wild card. – V. C.
Noir
Attention, ces paroles furent prononcées dans la foulée de la défaite de
Mathieu contre l’Italien Volandri, mercredi à Viña del Mar. Déçu de s’arrêter
si tôt à l’issue d’un match perdu 6-4,
6-4, « qu’il aurait pu aussi bien gagner
6-4, 6-4 », selon son entraîneur Olivier
Soulès. Mathieu sera évidemment ravi
de défendre à nouveau les couleurs de
son équipe. Mais, en ce moment, il est
surtout à la recherche de sensations
plus personnelles : « Il joue bien, perd
« C’est vrai qu’à la limite, il y a plus de
négatif que de positif dans ce souvenirlà, reconnaît Mathieu. Surtout, c’est se
dire qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour revenir là ou
j’étais, déjà, qui n’est pas facile à
admettre. Là, c’est dur de retrouver cet
élan, même si je sais aussi que je peux
battre les meilleurs grâce à cette expérience. Le niveau de jeu n’est pas en
cause, c’est juste faire les efforts au
bon moment qui compte. Contre
Volandri, je n’ai pas été assez fort dans
la tête, par exemple. J’ai eu l’impression de ne pas vivre le match à fond, de
manquer de temps, souvent. Je suis
impatient d’obtenir à nouveau des
bons résultats. Et je pense que c’est sur
terre battue que je peux le mieux
jouer… »
Et revoilà donc en ligne de mire la
Coupe Davis… « Nous avions un triple
objectif en venant en Amérique du
Sud, explique Soulès en avançant une
version légèrement différente de celle
de son joueur. D’abord, ce sont des
tournois très formateurs, où la concurrence est rude et spécialisée et où il est
indispensable de construire ses points.
Ensuite, à moyen terme, c’est aussi
« Reste à régler deux
ou trois détails »
En septembre
dernier,
Paul-Henri
Mathieu avait
été exemplaire
lors de la
demi-finale
de Coupe Davis
dans les arènes
d’Alicante.
Son capitaine,
Guy Forget,
devrait pouvoir
de nouveau
compter sur lui
dans un mois,
face aux Suédois,
à Strasbourg.
(Photo
Nicolas Luttiau)
Monfils
chute aussi
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET NBA
EUROLIGUE (13e journée)
Le réveil des Bulls
TRÉVISE - PAU-ORTHEZ : 91-73
Pathétique depuis le départ de Jordan, Chicago retrouve des couleurs grâce à une bande de jeunes.
CHICAGO –
de notre envoyé spécial
DIFFICILE D’IMAGINER QU’IL est
parti depuis si longtemps. Six ans
après le départ de « sa majesté » sur
un dernier coup d’éclat synonyme de
sixième titre pour les Bulls, le fantôme de Jordan hante encore Chicago qui voue un culte presque religieux à son ancien héros. Le maillot
rouge floqué du 23 est toujours le
seul que les fans osent porter dans la
rue et c’est l’un des deux numéros
disponibles dans les rayons de
l’immense magasin Nike du centreville. L’autre étant le 33, celui de
Scottie Pippen. Mais la mode pourrait changer.
Après six ans de purgatoire au cours
desquels les Bulls sont devenus la
plus mauvaise franchise de la NBA
(119 victoires pour 314 défaites),
Chicago frémit de nouveau pour son
équipe. Samedi dernier, les « baby »
Bulls ont laissé échapper, face à Boston (97-101), un succès qui aurait
fait, de janvier 2005, le troisième
meilleur mois de toute l’histoire de la
franchise. Avec 13 victoires pour
seulement 4 défaites, le bilan depuis
le début de l’année 2005 reste l’un
des meilleurs de la ligue et suscite
l’admiration de Doc Rivers, l’entraîneur des Celtics : « Les Bulls sont
devenus l’une des équipes les plus
difficiles à battre. Ils dégagent une
énergie phénoménale et défendent
très, très dur. Compte tenu de l’âge
des joueurs, ils ont un grand avenir
devant eux. Il y a deux manières de
construire une équipe : celle des Suns
de Phoenix qui ont pris des joueurs
confirmés ou celle des Bulls qui
misent sur le développement de
jeunes. C’est plus aléatoire, mais
quand cela réussi, on peut en être
fier. »
son. Mais je me méfie de l’emballement médiatique qui entoure nos
performances. Dès que l’on oublie
notre collectif, on est en danger. »
Ces Bulls, dont le bilan est désormais
positif (22 victoires, 21 défaites, 6es
de la conférence Est), ne peuvent se
permettre aucun relâchement. Avec
91,6 points encaissés par match ils
possèdent la cinquième défense de
la NBA. Et encore paient-ils un début
de saison difficile (9 revers à
l’entame), où ils ont encaissé cinq
fois plus de 100 points, liberté qu’ils
n’ont concédée que deux fois lors
des 33 matches suivants. « Notre
début de saison a été terrible,
confirme Luol Deng l’ailier de dixneuf ans, formé à Duke et no 7 de la
dernière draft. Il y a tellement
d’attente dans cette ville autour des
Bulls que les gens ont cru que c’était
reparti pour une nouvelle saison
ratée. Mais nous n’avons jamais
douté. Dès le camp d’entraînement,
on savait que ça allait marcher. Nous
n’avons pas de joueur pour mettre
25 ou 30 points par match. Mais
notre jeu défensif est très performant. »
Drafté l’été dernier en troisième
position comme Jordan en 1984, Ben
Gordon a le potentiel pour devenir ce
joueur. Mais, même si M.J. l’a pris
sous son aile, l’ancien arrière de
Connecticut n’a pas encore la régu-
larité de son maître qui tournait à
plus de 28 points de moyenne dès sa
première saison. Scott Skiles a su
transformer cette absence de joueur
dominant en force pour une équipe
dont neuf joueurs ont été les meilleurs marqueurs au moins une fois
cette saison. « C’est très difficile de
comprendre l’alchimie d’une équipe,
explique l’ancien coach de Phoenix
qui n’entraînait plus depuis deux ans
lorsque Paxson a été le chercher. Je
ne sais pas pourquoi cela ne marchait pas en début de saison
et l’équilibre actuel est très fragile. »
Menés par Kirk Hinrich (15,8 pts par
match), qui n’est peut-être pas le
meneur le plus spectaculaire de la
ligue mais dirige bien le jeu de son
équipe et lui transmet son esprit collectif, les Bulls s’appuient sur quatre
rookies performants (Deng, Gordon,
l’Argentin Nocioni et Duhon) et sur
deux anciens espoirs qui s’affirment
enfin. Numéros 2 et 4 de la
draft 2001, les intérieurs Tyson
Chandler (9 rbds) et Eddy Curry
(15,4 pts) réalisent leurs meilleures
productions pour leur quatrième saison à Chicago. Surnommé « baby
Shaq » à sa sortie du lycée (Thorn-
wood) à cause de son physique
(2,11 m pour 130 kg), Eddy Curry a
été bien vite classé parmi les
« lycéens perdus ». « Il ne faut
jamais oublier que les joueurs qui
sortent du lycée comme lui ne sont
pas encore formés, souligne Skiles.
On doit leur laisser du temps. Curry
est en train de devenir un vrai joueur
de basket. Il a encore des lacunes,
mais il s’applique. »
Même s’il peut sortir totalement du
match comme samedi soir face à
Boston, Curry prouve cette saison
qu’il a le potentiel pour être un pivot
dominant, condition nécessaire pour
avoir des ambitions. Et les jeunes
Bulls n’en manquent pas. « Cette
sa i s o n , n ot r e o bj ec t i f c’ e s t
d’atteindre les play-offs, explique
Kirk Hinrich, sélectionné pour le rookie challenge du All-Star Game avec
ses coéquipiers Deng et Gordon.
Mais si nous restons tous ensemble
plusieurs saisons d’affilée, nous pouvons viser plus haut. » Après six saisons de cauchemar, les Bulls veulent
se réinstaller sur le toit de la NBA. Il y
a bien une vie après Jordan.
MATTHIEU BARBEROUSSE
NBA EXPRESS
Minnesota tel Icare
LES RÉSULTATS
Indiana-Toronto, 97-98 ; Boston - New Jersey,
110-89 ; Philadelphie-Houston, 95-118 ; DetroitAtlanta, 99-84 ; Minnesota-Phoenix, 79-108 ; New Orleans - Dallas,
82-90 ; Portland-Denver, 97-94 ; Golden State - Sacramento,
107-111 a.p.
LE FAIT DU JOUR
Il ne faut pas jouer avec les Phoenix Suns. Les Minnesota Timberwolves l’ont appris à leurs dépens mercredi soir face aux nouveaux
pyromanes de la NBA. Pourtant, dans le confort dans leur salle, les
Wolves ont fondu comme neige au soleil, incapables de rivaliser avec
la vitesse ou seulement l’envie des visiteurs. À l’arrivée, Kevin Garnett a jeté le
gant à 95-55, avant même la fin du troisième quart-temps, silencieux dans sa
honte devant le plus gros désastre des Wolves depuis son arrivée au club en 1995.
« Actuellement, nous sommes tout sauf une équipe de basket », commentait pour
sa part Flip Saunders, l’entraîneur de ce navire à la dérive. Vainqueur de cinq
matches consécutifs dernièrement, Minnesota semblait sur le chemin de la reconquête. Mais la rechute est bien réelle avec trois revers de rang, dont ce camouflet
retentissant, qui aurait pu être bien pire si Phoenix n’avait eu pitié.
Gordon, l’héritier
Paul Pierce, la vedette de Boston, a terrassé New Jersey derrière
le cinquième triple-double de sa carrière (28 pts, 10 rbds, 10 p.d.).
Et ce en seulement trois quarts-temps !…
Siskauskas
P. Morlende
Soragna
Marconato
Bulleri
M. Garnett
Szalay
Goree
J. Beard
Bluthenthal
TOTAL
Entraîneur : Messina
Pts
9
13
5
14
5
16
14
5
10
91
Tirs
3/9
3/6
2/7
4/5
2/2
6/10
5/9
2/2
4/11
31/61
3pts
0/2
2/2
0/1
1/1
1/3
1/2
0/2
5/13
Lf
3/4
5/6
1/2
6/6
3/4
3/6
1/2
2/2
24/32
Ro-Rd
1-1
1-3
0-1
2-4
0-1
0-7
0-1
3-3
1-5
0-2
8-29
Pd
1
2
3
1
3
2
12
PAU-ORTHEZ
73
Min Pts
17 0
28 17
24 4
22 5
23 8
19 2
16 11
13 7
11 4
21 13
200 73
Fauthoux
Chatman
Drozdov
S. Cissé
Marcelic
Rupert
Petro
Lux
Nwosu
T. Gadou
TOTAL
Entraîneur : D. Gadou
Tirs
0/2
6/13
2/5
1/3
3/9
0/2
4/7
2/4
1/2
3/6
22/53
3pts
0/2
3/5
0/1
0/1
2/5
2/2
7/16
Lf
2/4
3/5
2/2
3/3
3/4
2/3
5/6
22/31
Ro-Rd
1-1
1-1
0-1
0-3
0-1
1-2
0-3
1-3
2-1
1-3
7-21
Pd
2
3
1
6
TRÉVISE - PAU-ORTHEZ : 91-73 (19-22 ; 27-21 ; 26-14 ; 19-16)
3 973 spectateurs. Arbitres : MM. Sudek (SLQ), Garcia Ortiz (ESP) et Herceg (CRO).
Plus gros écarts. – Trévise : + 25 (85-60, 36e). Pau-Orthez : + 7 (19-26, 12e).
TRÉVISE. – Fautes : 26. Contres : 2. Balles perdues : 13. Interceptions : 18.
PAU-ORTHEZ. – Fautes : 26. Éliminé : Petro (38e). Contres : 4. Balles perdues : 18. Interceptions : 14. Également entré en jeu : D’Almeida (6 min, 2 pts, 2 l.f. sur 4, 1 rbd).
LE POINT
Deux places à prendre
LE PLATEAU DU TOP 16 de l’Euroligue est quasiment connu, à une unité près.
Dans le groupe A, E. P Istanbul, F. Bologne, Zagreb, le Real Madrid et Sopot sont les
cinq qualifiés directs. Estudiantes, même en arrachant une cinquième victoire lors
de la dernière journée, sera trop « court » pour terminer meilleur sixième.
Dans le groupe B, Tel-Aviv, Barcelone, l’AEK Athènes, Kaunas et Sienne sont qualifiés. Pesaro, à 6 victoires, se qualifiera en cas de succès lors de la réception de
Sienne.
Dans le groupe C, le CSKA Moscou, Trévise, Panathinaïkos et Vitoria sont qualifiés.
Malaga, peut encore terminer cinquième et se qualifier s’il bat Trévise et que Ülker
s’incline contre Vitoria. Les Malaguenos ont en effet le goalaverage sur les Turcs
(+ 7).
Si Pesaro perd, le meilleur sixième restera à déterminer entre les Italiens, Ülker et
Malaga, tous à 6 victoires, mais les goal-averages généraux protègent Ülker (+ 30
contre – 9 à Malaga et – 66 à Pesaro).
PRO B (21e journée)
AUJOURD’HUI, 20 heures : Saint-Étienne Orléans ; Besançon- Antibes ; MulhouseNantes ; Évreux-Nanterre.
DEMAIN, 20 heures : Golbey-Épinal Rouen ; Brest - Aix-Maurienne ; Charleville Quimper ; Beauvais - Saint-Quentin.
Exempt : Angers.
Classement : 1. Brest, 36 pts ; 2. Évreux et
Rouen, 32, 4. Mulhouse et Saint-Étienne, 31 ;
6. Quimper, 30 (– 1 m) ; 7. Besançon, 30 ; 8.
Saint-Quentin, 29 (– 1 m) ; 9. Aix-Maurienne
et Nanterre, 29 ; 11. Orléans, 28 ; 12. Nantes,
27 ; 13. Golbey-Épinal, 25 ; 14. Beauvais, 24 ;
15. Angers, 23 ; 16. Antibes, 22 (– 1 m) ; 17.
Charleville, 22.
I MARC BROWN À REIMS. – Le RCB abat une dernière carte pour sauver sa
peau en Pro A ! Afin de pallier l’indisponibilité de son intérieur, Ryan Fletcher
(absent jusqu’au 21 mars), le staff rémois vient d’engager le meneur US Marc
Brown (1,82 m, 35 ans) et change donc de configuration afin de renforcer le
poste un parfois défaillant. Marc Brown, surnommé « Show-biz », n’est pas un
rookie en France puisqu’il a joué sous le maillot du BCM Gravelines en
2001-2002 (29 matches, 17,3 points et 6,7 passes). Sérieusement blessé
ensuite, il a évolué au Brésil en 2003-2004. Sans club en début de saison, il ne
devrait cependant pas être qualifié pour le match de demain
à Chalon. – N. Roy
RÉSULTATS
ATHLÉTISME
I COUPE DU GOUVERNEUR (Samara
[RUS], salle, 2 février). – HOMMES. 60 m : 1.
Vasyukov (UKR), 6’’61 ; 2. Dovhal (UKR),
6’’62. Triple saut : 1. Burkenya (RUS),
16,88 m. FEMMES. Triple saut : 1. Gurova
(RUS), 14,22 m ; 2. Pyatykh (RUS), 14,08 m.
I MEETING DE MINSK (BLR, 30 janvier). –
HOMMES. Poids : 1. Goncharuk, 19,43 m.
FEMMES. 60 m : 1. Nevmerzhitskaya, 7’’15.
400 m : 1. Usovich, 51’’73. Triple saut : 1.
Safronova, 14,03 m. Tous bélarusses.
I MEETING DE SARAGOSSE (ESP, salle,
30 janvier). – HOMMES. 3 000 m : 1. A.D.
Jimenez, 7’50’’94. Longueur : 1. J.L. Martinez, 8,14 m. Poids : 1. M. Martinez, 20 m.
FEMMES. 60 m haies : 1. Alozie, 8’’17. Hauteur : 1. Beitia, 1,90 m. Triple saut : 1. Castrejana, 14 m. Tous espagnols.
AUTOMOBILE
I ESSAIS F 1 (Valence [ESP], 1er 4 février). – Räikkönen (FIN, McLarenMercedes), 1’9’’005 (117 tours) ; Wurz
(AUT, McLaren-Mercedes ), 1’9’’946
(134) ; Trulli (ITA, Toyota), 1’10’’198 (99) ;
Alonso (ESP, Renault), 1’10’’306 (62) ; Sato
(JAP, BAR-Honda), 1’10’’465 (146) ; Heidfeld
(ALL, Williams-BMW), 1’10’’499 (101) ; Fisichella (ITA, Renault), 1’10’’507 (82) ;
M. Schumacher (ALL, Ferrari*), 1’10’’890
(50) ; Webber (AUS, Williams-BMW),
1’11’’118 (71) ; Barrichello (BRE, Ferrari),
1’11’’137 (47) ; Button (GBR, BAR-Honda),
1’11’’557 (115) ; R. Schumacher (ALL, Toyota), 1’11’’577 (47) ; Carroll (GBR, BAR-Honda), 1’12’’172 (71).
En italique, les monoplaces 2004.
Alonso a travaillé toute la journée sur des
longs runs, ce qui explique ses temps un peu
en retrait du poleman du jour Räikkönen qui
roulait sur la nouvelle MP4-20. Quant à Sato, il
travailla sur les pneumatiques reconnaissant
qu’« il est très difficile de trouver des Michelin
qui soient efficaces sur notre voiture ».
BASKET
I EUROLIGUE HOMMES (13e journée). GROUPE A. MERCREDI : E.P. Istanbul (TUR)
- Olympiakos (GRE), 80-54 ; C. Zagreb (CRO)
- P. Belgrade (SEM), 85-76. HIER : F. Bologne
(ITA) - Sopot (POL), 71-63 ; Estudiantes
(ESP) - Real Madrid (ESP), 90-84.
Classement : 1. E.P. Istanbul et F. Bologne,
24 pts ; 3. C. Zagreb, 21 ; 4. Real Madrid, 20 ;
5. Sopot, 19 ; 6. Estudiantes, 17 ; 7. Olympiakos, 16 ; 8. P. Belgrade, 15.
J F. BOLOGNE - SOPOT : 71-63 (15-18 ;
19-17 ; 15-16 ; 22-12)
F. BOLOGNE : Basile (6), Cotani, Belinelli (4),
Bagaric (8), Vujanic (5), Rancik (16), Lorbek
(17), Douglas (15), Piazza. Entraîneur : J.
Repesa.
SOPOT : Nemeth (1), Miller (15), Masiulis,
Ciric, Woijcik (9), Jagodnik (20), Maskoliunas,
Pacesas (8), Radojevic (6), Bacik (4). Entraîneur : E. Kijewski.
J ESTUDIANTES - REAL MADRID : 90-84
(20-17 ; 22-22 ; 22-19 ; 26-26)
ESTUDIANTES : Loncar (14), Miso (10),
Jimenez (6), S. Rodriguez (7), Vidaurreta (3),
Azofra, Iturbe (11), Patterson (5), Garces
(19), Suarez (15). Entraîneur : J.-V. Hernandez.
REAL MADRID : Sonko (3), Bennett (8), Stojic (7), Bueno (7), F. Reyes (18), Gelabale
(19), Burke (8), Hervelle (14). Entraîneur : B.
Maljkovic.
GROUPE B. MERCREDI : AEK Athènes (GRE)
- Pesaro (ITA), 78-72 ; ASVEL- Barcelone
(ESP), 65-69 ; Sienne (ITA) - Z. Kaunas (LIT),
70-74. HIER : M. Tel Aviv (ISR) - Ljubljana
(SLV), 95-82.
Classement : 1. M. Tel-Aviv, 23 pts ; 2. Barcelone, 21 ; 3. AEK Athènes, Z. Kaunas et
Sienne, 20 ; 6. Pesaro, 19 ; 7. Ljubljana, 18 ;
8. ASVEL, 15.
J M. TEL-AVIV - LJUBLJANA : 95-82
(19-26 ; 22-17 ; 24-17 ; 30-22)
M. TEL-AVIV : Baston (16), Sharp (14), A.
Parker (22), Burstein (2), Halperin, Dotan (2),
Jasikevicius (15), Thomas (15), Kommatos
(2), Green, Vujcic (7). Entraîneur : P. Gershon.
LJUBLJANA : Bazdaric (1), Bocevski (14),
Boisa (18), A. Rodriguez (8), Mance (11),
Drobnjak (7), Ozbolt (20), McLinton (3).
Entraîneur : S. Filipovski.
GROUPE C. MERCREDI : CSKA Moscou
(RUS) - Malaga (ESP), 76-70 ; Vitoria (ESP) Francfort (ALL), 90-69. HIER : Panathinaïkos
(GRE) - Ü. Istanbul (TUR), 79-72 ; Trévise
(ITA) - Pau-Orthez, 91-73.
Classement : 1. CSKA Moscou, 26 pts ; 2.
Trévise, 21 ; 3. Panathinaïkos (-1 m.), 19 ; 4.
Ü. Istanbul et Vitoria, 19 ; 6. Malaga, 18 ; 7.
Pau-Orthez, 16 ; 8. Francfort (-1 m.), 15.
J PANATHINAÏKOS - Ü. ISTANBUL : 79-72
(16-12 ; 23-22 ; 21-16 ; 19-22)
PANATHINAÏKOS : Alvertis (13), Kalaitzis (2),
Lakovic (18), Batiste (6), Femerling (11), Hatzivretas (3), Tsartsaris (9), Diamantidis (8),
Scepanovic (5), Baxter (4). Entraîneur : Z.
Obradovic.
Ü. ISTANBUL : Tunceri (8), Erdogan (18),
Stombergas (4), Solak, E. Zukauskas (13),
Acik, Gonlum (5), Ylyasova (7), Praskevicius
(2), Glover (15). Entraîneur : E. Ataman.
I EUROLIGUE FEMMES. – 13e journée.
GROUPE A. MERCREDI : Saint-Pétersbourg
(RUS) - Cracovie (POL), 60-84 ; Vilnius (LIT) Brno (RTC), 54-50. HIER : Sopron (HON) Valenciennes, 65-76. Exempt : Zaporozhye
(UKR).
Classement : 1. Brno et Vilnius, 20 pts ; 3.
Valenciennes, 18 ; 4. Sopron (+1 m.), 17 ; 5.
Cracovie, 16 ; 6. Zaporozhye, 15 ; 7. SaintPétersbourg, 11.
J SOPRON - VALENCIENNES : 65-76
(21-14 ; 19-21 ; 14-23 ; 11-18)
Environ 2200 spectateurs. Arbitres :
MM. Christodoulou (GRE) et Ciulin (ROU).
SOPRON : 21 pan. sur 54 tirs (dont 5/15 à 3
points) ; 18 l.f. sur 27. Rebonds : 29 (Honty et
Blahuskova, 6). Passes décisives : 13 (Honty,
5). Balles perdues : 16. Fautes : 8.
Cinq de départ : Kovacevic (11), Honty (11),
Blahuskova (20), Vajda (4), Matovic (7) ; puis
Horvath (7), Borovickova (5). Entraîneur : N.
Hejkova.
VALENCIENNES : 31 pan. sur 62 tirs (dont
9/17 à 3 points) ; 5 l.f. sur 6. Rebonds : 36
(Le Dréan, 8). Passes décisives : 18 (Le
Dréan, 4). Balles perdues : 11. Fautes : 22.
Eliminée : Le Dréan.
Cinq de départ : Sauret, Sanchez (23), Feaster (15), Berthieu (16), Tuvic (8) ; puis Le
Dréan (9), Gruszczynski, Penicheiro, Anderson
(5). Entraîneur : L. Buffard.
Valenciennes monte en puissance et Laurent
Buffard, l’entraîneur, peut être satisfait : « En
première période, on manque de rythme mais
ensuite, on cerne parfaitement Blahuskova,
expliquait-il hier. C’est une belle victoire collective. Notre alternance de défense (individuelle, boîte, zone) les a perturbées. » Menée
40-35 à la pause, l’USVO se rebella ensuite par
deux rafales : un 13-0 à l’entame du troisième
quart temps et un dernier 14-0 de 58-58 (32e)
à 58-72 (37e). Valenciennes montra ainsi
toute sa palette offensive avec deux réussites
à trois points de Feaster et de Le Dréan, trois
paniers intérieurs signés Anderson, Tuvic, Berthieu… et Le Dréan, au four et au moulin. – H. L.
GROUPE B. MERCREDI : Kosice (SLQ) Dynamo Moscou (RUS), 72-89 ; Bourges Trutnov (RTC), 95-64. HIER : Valence (ESP) Pecs (HON), 64-66. Exempt : Sporting
Athènes.
Classement : 1. Pecs, 21 pts ; 2. Bourges et
Dynamo Moscou, 19 ; 4. Valence, 18 ; 5.
Kosice (+1 m.), 15 ; 6. Trutnov, 13 ; 7. Sporting Athènes, 12.
GROUPE C. MERCREDI : Samara (RUS) Namur (BEL), 95-49 ; Szolnok (HON) - Gdynia
(POL), 51-84. HIER : Parme (ITA) - Tarbes,
86-78. Exempt : Novi Sad.
Classement : 1. Samara, 22 pts ; 2. Gdynia,
19 ; 3. Tarbes et Parme (+1 m.), 17 ; 5.
Namur, 15 ; 6. Szolnok, 14 ; 7. Novi Sad, 13.
J PARME - TARBES : 86 - 78 (22-19 ;
22-21 ; 25-20 ; 17-18)
Environ 100 spectateurs. Arbitres : MM. Latz
(ALL) et Chimko (RUS).
PARME : 35 pan. sur 68 tirs (dont 6/21 à 3
points) ; 10 l.f. sur 13. Rebonds : 40 (Snow,
16). Passes décisives : 11 (Kostaki, 8). Balles
perdues : 16. Fautes : 20. Eliminée : Nemcova.
Cinq de départ : Ciampoli (15), Nemcova
(17), Kostaki (21), Grubin (10), Snow (13) ;
puis Scanzami, Micovic, Gilbertini, Kouznetsova (10). Entraîneur : M. Veskovic.
TARBES : 29 pan. sur 61 tirs (dont 5/9 à 3
points) ; 15 l.f. sur 23. Rebonds : 33 (Gaither,
11). Passes décisives : 6 (Savasta, 3). Balles
perdues : 16. Fautes : 14.
Cinq de départ : Savasta (14), Basko (5),
Boyd (13), Sy (5), Gaither (22) ; puis Zlatanova (4), Lepron (5), Kusion, Schultze (10).
Entraîneur : P. Pisan.
En déplacement à Parme, le TGB a dû s’incliner face aux Italiennes et est maintenant
assuré de terminer à la troisième place du
Groupe C. Devant une galerie clairsemée, les
joueuses de Pascal pisan ont été dominées au
rebond et au niveau de l’adresse. Encore en
course à la pause, les Tarbaises n’ont jamais
réussi à recoller réellement au score malgré
une Gaither efficace à la marque (22 pts) et
aux rebonds (11 prises). Mercredi prochain,
pour le dernier match de cette première
phase, le TGB reçoit la formation russe de
Samara qui se promène en tête du groupe
avec 11 victoires et zéro défaite.
I COUPE DE FRANCE FEMMES (HUITIEMES DE FINALE). – HIER : Villeneuve
d’Ascq (LFB) - Calais (LFB), 58-56.
BATEAUX
I TOUR DU MONDE EN MULTICOQUE EN
SOLITAIRE (Ouessant-Ouessant, départ le
28 novembre). – Positions (hier à 17 h 10,
après 67 jours et 8 heures de mer) : MacArthur
(Castorama), 40o34’ N - 25o 53’ O, à 1 002
milles du but. Record à battre : Joyon (IDEC),
72 j 22 h 54’. Avance estimée sur le record :
3 jours et 4 heures (880 milles).
Après une période de bonus non prévue grâce à
du vent hier matin, Ellen MacArthur est entrée
dans l’après-midi dans la zone de hautes pressions correspondant à l’anticyclone des Açores.
La vitesse de Castorama s’en est trouvé freinée
tandis que la navigatrice anglaise atteignait un
seuil de fatigue critique, n’ayant dormi que vingt
minutes dans la dernière tranche de vingtquatre heures. Son arrivée était prévue au plus
tôt pour mardi.
I TOUR DU MONDE EN MULTICOQUE EN
ÉQUIPAGE (Ouessant-Ouessant, départ le
24 janvier). – Positions (hier à 17 h 34 après
10 jours et 7 heures de mer) : B. Peyron
(Orange-II), 25o51’36 N - 27o 19’16 O, à
19 734 milles du but. Records à battre : Fossett (Cheyenne), 58 j 9 h 32’ ; Trophée JulesVerne : Kersauson (Geronimo), 63 j 13 h 59’.
Avance sur les records : respectivement
629 et 764 milles.
« Jusqu’à l’Équateur, il n’y a pas eu beaucoup
de vent, disait Bruno Peyron hier lors de sa
vacation quotidienne, mais depuis, on a de
l’air et on prend un angle un peu plus serré.
Demain (aujourd’hui), le vent va adonner, la
houle va partir et on va faire une belle journée.
On peut viser un bon temps entre le départ et
le cap de Bonne-Espérance. En plus, c’est un
record qui nous intéresse ! » Sur les dernières
vingt-quatre heures, Orange-II, qui avait remis
un peu d’est dans sa route au large du Brésil,
avait parcouru 517 milles, contre 524 la veille.
PAGE 16
CYCLISME
I ÉTOILE DE BESSÈGES (2.1, 2-6
février). – 2e étape, Nîmes - SaintAmbroix : 1. Steels (BEL, Davitamon-Lotto),
les 149 km en 4 h 1’36’’ (moy. :
37,053 km/h) ; 2. Kirsipuu (EST, Crédit Agricole) ; 3. J-P. Nazon (AG2R Prévoyance) ; 4.
Napolitano (ITA, LPR) ; 5. Eeckhout (BEL,
Chocolat Jacques) ; 6. Gardeyn (BEL, M. .
Bookmaker) ; 7. Voigt (ALL, CSC) ; 8. Traksel
(HOL, Mrb) ; 9. Haddou (Auber 93) ; 10. Delpech (Bretagne-Jean Floc’h) ; 11. Hinault
(CA) ; 12. Jégou (FDJeux.com)… 14.Bichot
(Fdj) ; 18. Labbe (Aub) ; 21. Dumoulin
(AG2R) ; 24. Rinero (Ragt-Semences) ; 28.
Buffaz (Agritubel) ; 29. Sprick (Bouygues
Telecom) ; 35. G. Auger (Rag) ; 38. Dupont
(Rag) ; 40. Portal (AG2R) ; 42. Halgand
(CA) ; 44. L. Auger (Fdj) ; 47. Poilvet (CA) ;
48. Rous (Btl) ; 51. Fédrigo (Btl) ; 52. Pétilleau (Bjf) ; 53. Inaudi (Cofidis) ; 55. Seigneur (Rag) ; 62. Valentin (Aub) ; 66. Sy.
Chavanel (Cof) ; 69. Augé (Cof) ; 70.
Lefèvre (Btl) ; 71. Brard (AG2R) ; 75. Mengin (Fdj) ; 76. Vasseur (Cof.) ; 77. Naibo
(Bjf) ; 81. Pivois (Bjf) ; 84. Joly (C.A.) ; 90.
Guilbert (Bjf), t.m.t. ; 93. Lemoine (CA), à
1’45’’ ; 98. Bernaudeau (Btl), à 4’37’’ ; 99.
Médérel (Aub) ; 102. Lelarge (Bjf), t.m.t. ;
108. Bonnet (Aub), à 6’8’’ ; 109. Casper
(Cof) ; 110. Girout (AG2R) ; 114. Di Grégorio (Fdj) ; 115. Bonnaire (Btl) ; 116. Laurent (AG2R) ; 117. Bréard (Aub) ; 118.
Naulleau (Btl) ; 120. Agnolutto (AG2R),
t.m.t. ; 123. E. Bergès (Rag), à 7’39’’ ; 124.
Le Lay (Bjf) ; 125. Edaleine (Cof), t.m.t. ;
128. Vaugrenard (Fdj), à 9’14’’ ; 129. Guesdon (Fdj) ; 131. Oriol (AG2R), t.m.t. – 136
classés.
Abandons : Moreau (C.A.), Hary (Btl).
Cla sse ment géné ral : 1 . Bic ho t
(FDJeux.com), en 7 h 26’54’’; 2. Monfort
(BEL, Landbouwkrediet), à 8’’ ; 3. Labbe
(Auber 93), à 37’’ ; 4. Jégou (Fdj), à 5’20’’; 5.
Mertens (BEL, Chocolat Jacques), m.t. ; 6.
Traksel (HOL, M. Bookmaker), à 5’21’’ ; 7.
Scanlon (IRL, AG2R Prévoyance), m.t. ; 8.
Voigt (ALL, CSC), à 5’22’’ ; 9. Poilvet (Crédit
Agricole), m.t. ; 10. Haddou (Aub), à 5’23’’.
AUJOURD’HUI
3e étape : Branoux-les-Taillades - La GrandCombe (143 km).
I TOUR DU QATAR (2.1, 31 j anvier-4 février). – 4e étape, Al ZubarahDoha : 1. Cipollini (ITA, Liquigas), les 169 km
en 3 h 31’37’’ (moy. : 47,917 km/h) ; 2. Boonen (BEL, QuickStep) ; 3. Vierhouten (HOL,
Davitamon-Lotto) ; 4. Schröder (ALL, Wiesenhof) ; 5. Hunter (AFS, Phonak) ; 6. Pütsep
(EST, AG2R Prévoyance) ; 7. Furlan (ITA,
Domina Vacanze) ; 8. Usov (BLR, AG2R) ; 9.
Ventoso (ESP, Saunier Duval) ; 10. Martias
(Bouygues Telecom)… 14. Michaelsen (DAN,
CSC), t.m.t. – 122 classés.
Classement général : 1. Michaelsen (DAN,
CSC), en 15 h 22’ ; 2 Breschel (DAN, CSC), à
1’14’’ ; 3. Guidi (ITA, CSC), à 1’28’’ ; 4. Boonen (BEL, QuickStep), à 5’21’’ ; 5. Tjallingii
(HOL, Marco Polo), à 5’43’’ ; 6. Eriksen (DAN,
CSC), à 8’50’’ ; 7. Lombardi (ITA, CSC) m.t. ;
8. Backsted (SUE, Liquigas), à 12’27’’ ; 9.
Quinziato (ITA, Saunier Duval), à 12’30’’ ; 10.
Bos (HOL, Shimano), à 32’6’’…12 Mondory
(AG2R Prévoyance), à 32’14’’ ; 14 Martias
(Bouygues Telecom), m.t ; 15. Flickinger
(AG2R), m.t. ; 47 D. Nazon (Crédit Agricole),
à 47’42’’ ; 50. S.Portal (CA), à 47’43’’ ; 57.
Riblon (AG2R) ; 58. Vœckler (Btl), t.m.t. ;
64. Mangel (AG2R), à 52’47’’ ; 68. Jalabert
(Pho), à 1 h 3’43’’ ; 87. Mainguenaud (Btl),
à 1 h 10’24’’; 89. Gene (Btl), m.t ; 95. Patour
(CA), à 1 h 19’12’’; 99. Hervé (CA) ; 109.
Ravard (Btl) ; 115. Kern (Btl), t.m.t.
Il a tout gagné, Mario Cipollini, tout ce qu’il
pouvait espérer : Milan-San Remo, le Championnat du monde, 42 étapes au Tour d’Italie
(record absolu), mais jamais il n’avait éprouvé,
peut-être, ce plaisir enfantin qui éclairait son
visage, hier, après avoir devancé Tom Boonen
pour l’épaisseur d’un boyau ! « Battre Boonen,
c’est une énorme satisfaction, exultait le Toscan, d’autant qu’à part Petacchi, tous les meilleurs sprinters sont là… » Pendant que ses
nouveaux équipiers, Backsted et Zanotti, lui
donnaient l’accolade, Cipollini interpellait les
journalistes sur l’âge de Boonen : « 24 ans ?
Vous avez dit 24 ? J’en ai 38… Ça fait une
belle différence, non ? En tout cas, cela
confirme que je ne suis pas aussi vieux qu’on
veut bien le dire…» Remis en selle par cette
victoire qui vient conclure une longue période
d’incertitude (il n’avait plus gagné depuis le
Tour de Géorgie en avril dernier), l’ex-champion du monde pourrait récidiver, cet aprèsmidi, dans la dernière étape. – Ph. Br.
AUJOURD’HUI
5e et dernière étape : Sealine Beach ResortDoha Corniche (153 km).
I TOUR DE LANGKAWI (2.HC [MYS],
28 janvier-6 février). – 7e étape, MaranRaub : 1. Brown (AUS, Panaria), les 167 km
en 3 h 45’44’’ (moy. : 44,570 km/h) ; 2. Di
Biase (ITA, Colombia-Selle Italia) ; 3. Radochla (ALL, Wiesenhof) ; 4. Grishkine (RUS, Navigators) ; 5. Hayles (GBR, équipe nationale)…
14. Bouquet (M. Bookmaker) ; 18. Lequatre
(Crédit Agricole) ; 46. Leblacher (CA) ; 65.
Talabardon (CA) ; 77. Fukushima (JAP, Bridgestone) ; 78. Le Mével (CA) ; 87. Gabriel
(Mrb) ; 99. J. Beloki (ESP, Liberty Seguros) ;
104. Vogondy (CA), t.m.t. - 131 classés.
Classement général : 1. Fukushima (JAP,
Bridgestone), en 22 h 11’31’’ ; 2. O’Neill (AUS,
Navigators), à 1’20’’ ; 3. Cox (AFS, Barloworld), à 1’22’’ ; 4. Rujano (VEN, ColombiaSelle Italia), à 1’36’’ ; 5. Kannemeyer (AFS,
Tbl), à 1’41’’… 24. Talabardon (CA), à
2’54’’ ; 30. Lequatre (CA), à 3’10’’ ; 31. Bouquet (M. Bookmaker), m.t. ; 52. Le Mével
(CA), à 4’2’’ ; 60. Vogondy (CA), à 4’11’’ ; 74.
Leblacher (CA), à 4’35’’ ; 89. Gabriel (Mrb),
à 5’14’’ ; 116. J. Beloki (ESP, Liberty Seguros), à 10’28’’.
AUJOURD’HUI
8e étape : Kuala Kubu Bahru-Genting
(97,9 km).
GOLF
I HEINEKEN CLASSIC (AUS, Royal Melbourne Golf Club, 1 189 000 /, Circuit européen hommes, 3-6 février). – Premier tour
(par 71) : 1. Webster (ANG), Lonard (AUS) et
Immelman (AFS), 65 ; 4. Villegas (COL), Lamb
(AUS), Bickerton (ANG), 66 ; 7. Dyson (ANG),
Crawford (AUS), Lyle (AUS), Nitties (AUS),
Montgomerie (ECO), Dougherty (ANG), Wakefield (ANG), Foster (ANG), 68 ; … 55.
Cévaër, Lawrie (ECO), 71 ; 70. Havret, Lucquin, Els (AFS), 72 ; 89. Björn (DAN), 73 ;
121. Delamontagne, 74 ; 142. Norman
(AUS), 76 ; 150. Faldo (ANG), 78.
SKI ALPIN
I CHAMPIONNATS DU MONDE (Bormio
[ITA], 3 février). – FEMMES. Descente. Troisième entraînement : Paerson (SUE) et
Jacquemod, 1’42’’65 ; Kostelic (CRO),
1’42’’75 ; Mendes (USA), 1’42’’93 ; Lalive
(USA), 1’43’’ ; Hargin (SUE), 1’43’’44 ; Styger
(SUI), 1’43’’57 ; Kostner (ITA), 1’43’’80 ; Lindell-Vikarby (SUE), 1’43’’91 ; Haltmayr (ALL),
1’44’’03 ; … Mattel, 1’44’’05 ; Kildow
(USA), 1’44’’27 ; Mancuso (USA), 1’44’’64 ;
Dorfmeister (AUT), 1’44’’67 ; J. Duvillard,
1’45’’03 ; Ertl (ALL), 1’45’’24 ; Montillet,
1’45’’33.
Meilleur temps de l’entraînement avec la nouvelle championne du monde de super-G, la
Suédoise Anja Paerson, Ingrid Jacquemod
avait retrouvé « de bonnes sensations » hier à
Santa Caterina. Les Montillet, Dorfmeister et
consorts avaient de leur côté préféré mettre
un gros coup de patin sur les derniers mètres
pour s’assurer un numéro de dossard peu élevé pour la descente. Magda Mattel, elle, a
décroché son ticket pour dimanche, tandis
que sa camarade Julie Duvillard devra réaliser
un bon entraînement aujourd’hui (11 h 45) si
elle veut faire partie de la fête.
TENNIS
I MILAN (ITA, ATP, indoor, 323 250 /, 31
janvier-6 février). – Deuxième tour : Söderling (SUE) b. Monfils, 6-3, 6-4 ; Stakhovsky
(UKR) b. Ancic (CRO), 6-4, 4-6, 7-6 (7-3) ;
Schütler (ALL) b. Schalken (HOL), 6-3, 6-4 ;
Behrend (ALL) b. Pavel (ROU), 7-5, 7-6
(7-3) ; Stepanek (RTC) b. Karlovic (CRO), 7-6
(9-7), 4-6, ,7-6 (7-5) ; Beck (SLQ) b. Seppi
(ITA), 7-5, 4-6, 6-3.
I DELRAY BEACH (USA, ATP, dur, 380 000
$, 31 janvier-6 février). – Deuxième tour :
Malisse (BEL) b. Guzman (ARG), 6-4, 3-6,
6-1 ; Spadea (USA) b. Gabashvili (RUS), 4-6,
7-5, 6-3 ; Moodie (AFS) b. Mello (BRE), 6-4,
6-4 ; Delgado (PAR) b. Sun (CHN), 6-7 (6-8),
6-1, 6-1 ; Carlsen (DAN) b. Vahaly (USA), 2-6,
7-6 (7-5), 6-3.
I TOKYO (JAP, WTA Tour, indoor, 1 300 000
$, 31 janvier-6 février). – Deuxième tour :
Dementieva (RUS) b. Morigami (JAP), 6-2,
6-2 ; Asagoe (JAP) b. Vinci (ITA), 6-0, 6-2 ;
Davenport (USA) b. Obata (JAP), 6-4, 6-3 ;
Likhovtseva (RUS) b. Craybas (USA), 7-5, 4-6,
6-2 ; Hantuchova (SLQ) b. Kirilenko (RUS),
4-6, 6-0, 6-2 ; Benesova (RTC) b. Nakamura
(JAP), 3-6, 7-5, 6-4.
I PATTAYA (THA, WTA Tour, dur, 170 000 $,
31 janvier-6 février). – Deuxième tour : Zvonareva (RUS) b. Barna (ALL), 6-2, 6-3 ; Martinez (ESP) b. Talaja (CRO), 7-5, 2-6, 7-5 ;
Ruano Pascual (ESP) b. Weingartner (ALL),
1-6, 6-1, 6-4 ; Peer (ISR) b. Amanmuradova
(OUZ), 6-4, 6-2.
I ANDRÉZIEUX (ATP, Challenger, indoor,
100 000 /, 31 janvier - 6 février). – Premier
tour : Lisnard b. Di Pasquale, 6-3, 4-6, 6-3 ;
Mahut b. Jeanpierre, 6-4, 6-2 ; I. Minar
(RTC) b.Guez, 6-2, 6-2.
Deuxième tour : Gicquel b. Haehnel, 3-6,
6-1, 6-3 ; Thomann b. Lisnard, 6-1, 6-4 ;
Mahut b. Lorenzi, 4-6, 6-1, 6-4 ; Ascione b.
De Chaunac, 6-4, 5-7, 7-5.
TIR
I CHAMPIONNATS DE FRANCE À 10
MÈTRES (Châlons-en-Champagne, 2-6
février). – Carabine. FEMMES : 1. Schnyder
(SUI, Sierentz), 501, 1 pts (398 + 103,1) ; 2.
Chuard (Clichy), 498,4 (397 + 101,4 ; barrage : 10,3), championne de France ; 3. Mennezein (Clichy), 498,4 (396 + 102,4 ; barrage : 9,8) ; 4. Duperron (Montesson), 496,8
(394 + 102,8) ; 5. Eberwein (Charleville),
496,6 (394 + 102,6) ; 6. Roos (Wisches),
493,5 (393 + 100,5) ; 7. Simonin (Asnières),
492,7 (392 + 102,7) ; 8. Brize (Clichy), 492,4
(392 + 100,4) ; 9. Tour (Cherbourg), 489,7
(392 + 87,7).
Par équipes : 1. Clichy (Brize, Chuard, Mennezein), 1 185 pts ; 2. Sierentz (Quaile,
Schnyder, Visinescu), 1 148 ; 3. Melsheim
(Burgbacher, Coilbeau), Starck), 1 144.
Si la Suissesse Sylvia Schnyder a été au-dessus du lot, le titre est revenue finalement à
Christine Chuard à l’issue d’un tir de barrage
face à sa coéquipière de Clichy Valérie Mennezein.
AUJOURD’HUI
Pistolet vitesse HOMMES et pistolet standard
FEMMES
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LES NEWS
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Bleu
Rouge
Jaune
Boris DIAW est bien de retour dans la rotation des Hawks. Si ceux-ci se
sont inclinés à Detroit, confirmant au passage leur statut de seule équipe
NBA encore incapable cette saison de revendiquer deux succès consécutifs, le Français s’est offert 5 points (2/2 aux tirs), 3 rebonds, 2 interceptions, 1
contre et 2 balles perdues en seize minutes. Mickaël PIETRUS a fait ce qu’il a pu
(8 pts à 2/6 aux tirs et 4/4 aux LF, 3 rbds, 3 p.d., 1 int., 2 bps en 16 min) pour tenter
d’éviter la défaite de Golden State contre Sacramento. En vain face à un remarquable Brad Miller (38 pts, 17 rbds, 4 p.d., 4 ints). Tony PARKER et les Spurs
jouaient la nuit dernière à Los Angeles face aux Lakers, avec, en cas de victoire, une
place de numéro 1 NBA à la trêve. Jérôme MOÏSO et Cleveland avaient rendezvous à Miami.
Redoutable
shooteur, l’arrière
rookie Ben Gordon,
ici, de face, en
défense contre
le meneur de New
Orleans, Junior
Harrington, est l’un
des artisans majeurs
de la résurrection
des Bulls.
(Photo Manny Milan/
SI/Presse Sports)
TRÉVISE
29e ). « On venait chercher de la
confiance et on repart avec une
impression mitigée, en déjouant après
une bonne première mi-temps. On
risque de subir la même agressivité
dimanche contre Le Mans », remarquait Didier Gadou, qui n’est pas au
bout de ses peines. – Ar. L.
I SANS MAKANDA. – La recrue
paloise Cyrille Makanda, engagée en
début de semaine afin de compenser
l’indisponibilité de Laurent Foirest, ne
pourra effectuer ses débuts dimanche
contre Le Mans, faute de lettre de sortie de la Fédération allemande. Le délai
de qualification du joueur auprès de la
Ligue Nationale expirait hier à
15 heures. – Ar. L.
Jaune
LES FRANCAIS
LE PATIENT PALOIS est toujours
malade. Hier soir, sous les yeux d’Isiah
Thomas, le patron des New York
Knicks, en tournée en Europe cette
semaine, le rendez-vous de Trévise n’a
pas soigné un état général béarnais
toujours chancelant, quand bien
même Didier Gadou a très largement
fait tourner son effectif pour cette
ultime rencontre européenne à l’extérieur, sans enjeu de surcroît.
Bien lancé par ses jeunes pousses
(Petro, Cissé), Pau a tenu une mitemps avant de craquer sous la pression dans le troisième quart-temps
(8 balles perdues), concédant un 11-0
au jeu de transition d’Italiens drivés
par un bon Paccelis Morlende (53-70,
Noir
Bleu
Noir
Composé de dix joueurs de vingtcinq ans et moins dont cinq rookies,
l’effectif bâti par John Paxson,
l’ancien arrière du club successeur
de Jerry Krause au poste de manageur général en avril 2003, peut
effectivement voir le futur avec bonheur. « J’ai un groupe très sain et très
réceptif, explique Scott Skiles, le
jeune coach (40 ans) choisi par Pax-
État stationnaire
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BATEAUX VENDÉE GLOBE
« PRB » se dévoile
Après trois mois de mer et un tour du monde, visite du bateau mené à la victoire par Vincent Riou.
PORT OLONA, hier, seize heures.
Fanchig Laurent, responsable technique de PRB ouvre le bateau.
« Depuis hier soir, on l’a laissé tel qu’à
l’arrivée. » Il est dans son jus et sent le
bateau qui revient de trois mois de
mer… Le jéroboam de champagne
dont le bouchon n’a pas voulu s’ouvrir
gît dans l’évier. Sur le réchaud, une
cocotte avec des restes de purée. Étalée sur la table à cartes le porte-CD : un
disque des Rolling Stones est posé à
côté de l’ordinateur, et sur un CD de
Georges Brassens a été rajouté à la
main « écoute bien les paroles ! » Plus
loin, un livre d’Annie Saumont : C’est
rien, ça va passer. Et partout des
photos de famille, de Sophie, souriante
épouse, de Martin, le petit bout de
chou à tous les stades de sa courte
existence (16 mois). Dominant la table
à cartes, le cliché du face-à-face entre
le père et le fils encore poupon emplit
le carré d’une vague de tendresse.
Traîne à proximité un doudou qui vient
de faire le tour du monde. Les cirés sont
soigneusement pendus et la carte
marine 6561 France-Antilles est à
moitié dépliée sur une bannette.
C’est vivant un voilier qui vient de naviguer quatre-vingt-sept jours. « Ce
bateau a une âme », avait joliment
déclaré le skipper peu après l’arrivée.
Laurent dresse un premier bilan : « Sur
le mât, Vincent a eu des soucis de
girouette, élément vital, car couplé au
pilote automatique. Heureusement, le
système de secours a parfaitement
fonctionné. Sinon, il a eu de gros
problèmes de chariots de grand-voile
(coulisseaux tenant la voile sur le mât).
Il en a changé plusieurs. En haut du
mât, la fixation de drisse de la même
GV a été défaillante. Il a donc été
obligé de la retenir par un taquet. »
Gennaker, cosse de ris et axes de
safran sont les autres éléments
extérieurs touchés de maux bénins.
Dedans, il y eut quatre problèmes. Le
groupe hydraulique, censé faire pivoter la quille, fonctionnait mal, obligeant le skipper à l’actionner avec
forces précautions. Un vérin de pilote
automatique a fait des siennes. Le
ballast central bâbord s’est délaminé,
victime d’une surpression. Enfin, un
thermostat du moteur en panne causa
des soucis de démarrage quatre jours
avant l’arrivée. Quelques petits bugs
informatiques le contraignirent aussi à
réinitialiser son système, sans conséquences. « Rien de majeur ni de structurel qui aurait pu l’empêcher de faire
sa route efficacement », conclut
Laurent. Des pépins tenus sous silence.
« Il ne faut pas montrer ses faiblesses à
des adversaires déjà suffisamment
agressifs ! », dévoila Riou le rusé. Il
tint langue. Et parole. – Ph. J.
Les petits bobos d’un
Les
d un champion
BALLAST CENTRAL
À son arrivée aux Sables, le monocoque PRBB affichait une belle santé apparente
apprès plus de 87 jours passés en mer. Son périple autour du monde s’est pourtant
acc
ccompagné de quelques soucis que Vincent Riou et son équipe ont révéléss hier.
Fiche technique
Longueur : 18,28 m (60 pieds)
Largeur : 5,40 m
Tirant d’eau
’e : 4,50 m
Poids : 8,7 tonnes
Hauteur du mâ
mât
ât : 26 m
Riou ajouta deux ballasts centraux lorss de la refonte
du bateau après le Vendée Globe 2000. D’une
contenance de 1,5 tonne chacun, ces réservoirs
r
sont
placés souss la zone de vie centrale.
centrale Unne surpression
d’eau de mer lors d’un remplissaage délamina
gravement le ballast bâbord. Le skipper tenta, en
vain, de le réparer avec de la fibre de ccarbone et des
renforts
f t dé
découpéés ddans ddes lattes.
l tt
Surface de voilure au prè
rès
ès : 260 m2
2
Au portant : 500 m
Quille orientable latéralement
Architectes : Finot-Conq
Chantier : Mag France
APPAREIL À GOUVERNER
Du jeu est apparu par usure et mauvaise adéquatiion
de matériaux dans les deux safrans. Celui de bâboord
se releva, en outre, après un choc avec un obj
bjet
flottant, ce qui provoquua
flottant
ua la rupture dd’un
un cordage que
q
Riou répara. Enfin, un vérin du pilote automatique fit
des siennes jusqu’àà l’ar
arrriv
rrivée.
rrivé
GROUPE HYDRAULIQUE
La quille pivotante est actionnée par ddeux puissants
vérinns ceux-ci étant commandés paar un groupe
hydrraulique. Ce dernier fut ddééfaillant aau terme de la
descente
cente de l’Atlantique.
l Atlantique Malgr
Malgréé de nombreuses
tentatives, Riou n’a jamais pu le réparer. Du coup,
pivoter l’appendice devint une manœuvre longue et
fastidieuse, le skipper se méfiant du système
jusqu’àà l’arriv
arrivéée.
arriv
e
PRB, le cœur Vendée
DEPUIS SON IRRUPTION dans la voile en 1992, lors du Vendée Globe, déjà en
volant au secours de Jean-Yves Hasselin, PRB, société vendéenne, s’est prise de
passion pour les aventures hauturières. Elle a alors armé des voiliers pour Isabelle
Autissier (abandon dans le Globe 1996-1997), puis Michel Desjoyeaux et Vincent
Riou, les deux derniers vainqueurs. Mais si l’entreprise Produits de Revêtements
pour le Bâtiment aime la voile, elle n’a rien d’un mécène pour autant. « Notre
chiffre d’affaires (80 millions d’euros en 2004) croit de 15 % chaque année,
explique Jean-Jacques Laurent directeur général et fils du créateur, et le tiers de
cette croissance provient du sponsoring. Un exemple est parlant : lorsqu’un commercial prend rendez-vous avec un architecte, la première réponse de celui-ci à
l’évocation du nom PRB a trait à la voile. Ensuite, lors du rendez-vous ils parlent
quarante-cinq minutes de bateau et quinze de produits ! Il faut dire que plus de
70 % des archis pratiquent où on pratiqué la voile. » Ce qui s’appelle du pragmatisme !
En tout cas, les 200 employés adhèrent totalement à ce soutien sportif, 150 ayant
déjà navigué sur le vaisseau amiral qui gagna mercredi. « Le programme Vendée
Globe – sur quatre ans – avec notre ancien bateau nous a coûté 1,4 million
d’euros ; avec un voilier neuf l’addition monte à 2,2 millions. » Un budget très
précis, fruit d’études déjà menées : en 2008, PRB entend bien être de nouveau au
départ avec un nouveau coursier skippé par Vincent Riou. Le skipper n’a pas
démenti ! – Ph. J.
L’ombre
de Tabarly
LES SABLES-D’OLONNE –
de notre envoyé spécial
« COMMENT C’ÉTAIT l’arrivée ?
– Vraiment bien. Ce qui m’a fait plaisir, c’est
qu’il y avait du vent, car j’avais réellement envie
de faire une belle arrivée. À deux heures de la
ligne, j’étais sous trinquette (petite voile
d’avant) et il n’y avait plus que 16 nœuds. Alors,
je me suis dit : bouge-toi ! Mets le solent (voile
d’avant de taille moyenne). Mais si, d’un coup,
le vent remontait à 22 nœuds ? Je me retrouverais à nouveau sur la tranche, et cela faisait déjà
trois jours que ça durait comme ça ! Et puis,
finalement, j’ai mis le solent ; et j’étais content
de présenter aux gens le bateau tel qu’il a été
tout le temps.
– Votre histoire avec Bonduelle a été
très forte ?
– Comme pour tous mes bateaux, je m’y suis
impliqué fortement. Mon métier, c’est de courir, mais aussi de construire. J’adore ça ! Avec
celui-là, nous avons fait deux courses : on a
gagné la première, Calais-Calais ; la seconde,
c’était le Vendée Globe, on fait deuxième. Il
faut savoir que ces derniers temps, c’était
vraiment un “reaching de la mort” (allure très
rapide au près) ! Je sais la mer qu’il y avait et ce
que l’on a fait subir au bateau : je ne le souhaite
pas à mon pire ennemi ! J’en étais vraiment
désolé pour lui, mais c’était notre façon de
diminuer un peu l’écart avec PRB. Ç’a été une
nuit vraiment très dure, une nuit de souffrance.
Quand on fait souffrir son bateau, c’est réellement ce qu’il y a de plus dur. Mais comme ils
sont solides, c’est pas possible !
– C’était plus violent encore que dans le
Sud ?
– Oui, car nous étions à 150 milles (280 km)
des Açores et en fin de course : il fallait vraiment
y aller. Il ne faisait pas froid, on ne pouvait pas
mourir ; même sur un "vrac" total du bateau,
on se démerdait. Dans le Sud, tu ne peux pas te
permettre de tirer comme ça sur le bateau !
L’eau est à 5 degrés, on est au milieu de nulle
part et tu vas y laisser ta peau : là, tu fais
“camembert” et pédale douce.
« Je me suis mis
à pleurer
dans mon cockpit »
– Quatre-vingt-sept jours de mer, ç’a
été difficile ?
– Ce ne sont pas les jours de mer qui sont durs à
encaisser, c’est quand il faut tenir, malgré tout.
Les derniers jours, par exemple, ont été terribles : faire du cap avec ces 60 pieds, en solo,
cela signifie être surtoilé tout le temps. Donc,
dodo niet ! Ce n’est pas une question de temps
ou de durée, c’est l’intensité dans le temps qui
compte. Sinon, on pourrait facilement faire un
NATATION
VOLLEY-BALL
COUPE DE FRANCE (grand bassin)
EN DIRECT DE PRO A
Le grand huit de Manaudou
Nice
diminué
tenter un chrono. À l’issue de ces trois
UNE SEMAINE après avoir disputé
journées, la championne olympique
cinq courses lors du meeting de Boret ses camarades de club de Melun
deaux, Laure Manaudou replonge
auront vraiment gagné le droit de pardès aujourd’hui à Saint-Germain-entir en stage trois semaines à la GuadeLaye (Yvelines), à l’occasion d’une
loupe. Cette étape de Saint-Germainnouvelle étape de Coupe de France
en-Laye sera également l’occasion de
grand bassin. Pas moins de huit
voir à l’œuvre Hugues Duboscq. Le
épreuves sont inscrites à son promédaillé de bronze olympique du
gramme (50 m, 200 m, 400 m, 800 m,
100 m brasse s’est montré particuliè1 500 m, 50 m dos, 200 m papillon,
rement à l’aise dernièrement en petit
400 m 4 nages) ! Si elle remplit
bassin, battant puis égalant son
l’ensemble de cette mission, elle
record de France du 100 m brasse. Du
pourrait même enchaîner aujourd’hui
côté de Chalon-sur-Saône, Solenne
800 m, 1 500 m et séries du 50 m. Pas
Figuès, médaillée de bronze sur
de quoi dans ces conditions attendre
200 m à Athènes, testera, elle aussi,
de grandes performances chronomésa forme en bassin olympique après
triques, à moins que la demoiselle ne
une bonne session d’entraînement.
déclare forfait sur l’une des deux
– S. J.
épreuves de demi-fond, histoire de
AUJOURD’HUI (à 17 heures à Chalon-sur-Saône, à 16 heures à Saint-Germain-en-Laye) : 800 m
HOMMES et FEMMES, 1 500 m H et F, séries des 50 m papillon, 50 m dos, 50 m brasse et 50 m H
et F.
Principaux engagés. – À Saint-Germain-en-Laye. HOMMES : Duboscq (Le Havre) ; Sicot,
Gilot (Rouen) ; Horth (Pontault-Roissy). FEMMES : Manaudou, Baron, Distel, Bui Duyet (Melun) ;
Le Paranthoen (Clichy) ; Couderc (Alès).
À Chalon-sur-Saône. HOMMES : Esposito, Barnier, Cayette, Madelaine (Antibes) ; Rostoucher,
Leveaux (Mulhouse) ; Roger, Ilès (Toulouse) ; Maitre (Clichy). FEMMES : Figuès (Toulouse) ;
Mongel (Mulhouse) ; N’Guessan (Poitiers).
AUTOMOBILE FORMULE 1
Monteiro chez Jordan
VENDREDI 4 FÉVRIER 2005
STÉPHANE BARBÉ
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Nice - Tours
DEMAIN
20 HEURES
Ajaccio - Cannes
Avignon - Tourcoing
Montpellier - Paris
Sète - Poitiers
Beauvais - Saint-Quentin
Rennes - Dunkerque
Classement
Pts J.
— —
1. Tours ....................... 34 17
2. Tourcoing ............... 31 17
3. Cannes .................... 30 17
4. Sète ......................... 29 17
5. Paris ........................ 27 17
6. Poitiers .................... 27 17
7. Beauvais ................. 24 17
8. Montpellier ............. 24 17
9. Rennes .................... 24 17
10. Nice ......................... 23 17
11. Avignon ................... 23 17
12. Dunkerque .............. 22 17
13. Ajaccio .................... 20 17
14. Saint-Quentin ......... 19 17
G.
—
17
14
13
12
10
10
7
7
7
6
6
5
3
2
P.
—
0
3
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5
7
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10
10
11
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12
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p.
—
51
44
42
44
36
35
33
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c.
—
7
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20
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26
27
34
37
39
40
40
39
47
47
ts
n
une ancienne figure des circuits français
puisqu’il participa, entre autres, au
Championnat national de F 3. « Je suis
plus qu’excité à l’idée de faire partie de
l’équipe Jordan Grand Prix cette saison,
se réjouit l’intéressé. Le Portugal attendait un pilote en F 1 depuis dix ans. »
Avec cet engagement, la grille de
départ des Grands Prix ne compte plus
qu’une seule place vacante chez Minardi où Franck Montagny est toujours en
course pour être l’équipier du Néerlandais Christijan Albers.
– Les vacations-radio, c’est fait pour donner
du plaisir aux gens. Si vous avez des invités chez
vous, c’est pour donner le meilleur, pas ce qu’il
y a de moins bon. Moi, c’était pareil ! J’étais si
content que des gens de tous âges suivent cette
aventure. C’était extraordinaire et j’ai voulu
profiter de tout au maximum : j’étais bien
obligé si je voulais en faire profiter les autres !
– Et la présence fréquente d’enfants
pour vous soutenir ?
– J’aime bien les enfants. Ils disent : “ Même si
tu ne gagnes pas, nous sommes avec toi. ”
– Aurez-vous envie de recommencer ?
– Demain, non. Dans quatre ans ? Je ne peux
pas le dire maintenant ! Il y a quatre ans, je
n’avais pas envie de faire le Vendée Globe... Un
jour, j’avais même dit : “ Jamais ”. Mon ami
Guy Cotten m’avait soufflé : “ Jean, c’est bien,
le Vendée Globe. ” J’avais répondu : “ Les
bateaux se retournent et tout... je ne le ferai
jamais… ” »
Si les blessés de Tours, De Kergret
(cheville) et Sloboda (cervicales),
seront bien du déplacement sur la Côte
d’Azur, Nice devra toujours se passer
de Demirovic (épaule) et Bély (poignet). Vu l’effectif niçois limité, Jioshvili, grippé toute la semaine, tiendra
tout de même sa place. – Ja. G.
ia
Désormais propriété du magnat canadien d’origine russe, Alexander Schnaider, l’écurie Jordan a officialisé son duo
de pilotes pour 2005. Au côté de Narain
Karthikeyan, qui sera le premier Indien
à courir en Grand Prix (lire L’Équipe du 2
février), l’équipe alignera le Portugais
Tiago Monteiro, nouveau venu également en F 1. Agé de 28 ans, le pilote
lusitanien courait l’an dernier en Nissan
World Series (2e du Championnat avec 5
victoires) au sein de l’écuriedétenue par
Trevor Carlin, aujourd’hui directeur
sportif de Jordan. Monteiro est aussi
mois de plus. Mais là, le problème, c’est que pas
loin de moi, il y avait une autre intensité (Riou).
Et avec deux intensités pareilles...
– La solitude vous a-t-elle pesé ?
– Jamais. Ce sont les situations qui m’ont pesé.
J’ai tenté dix coups sur ce dernier mois, dix
coups qui n’ont pas marché : là, ça pèse ! Mais
pas la solitude. Nous ne sommes pas seuls. Être
seul, ce n’est pas cela.
– Y a-t-il eu des moments où vous ne
vous saviez pas capable de réagir ainsi ?
– Trois jours avant l’arrivée, un avion de presse
m’a survolé et je me suis mis à pleurer dans mon
cockpit... Je me suis surpris à penser : “ Jean, tu
es là tout seul dans ton cockpit en train de pleurer parce qu’un biréacteur te passe au-dessus
de la tête ! ” En fait, on ne sait jamais quand on
va pleurer car, du coup, je m’étais dit : “ À l’arrivée, tu vas pleurer. ” J’en étais sûr. Ben, je
pleure pas ! J’ai tellement pleuré avant.
– Durant les liaisons-radio, vous avez
souvent préféré l’humour à l’évocation
des difficultés de la course...
ud
PHILIPPE JOUBIN
Peu après avoir bouclé son tour du
monde six heures trente-deux minutes
après VincentRiou,Jean Le Cam arégalé
l’assistance d’un discours aussi brillant
que sa deuxième place en course.
Et
D’où ce décalage, ce côté bourru
souvent reproché. L’homme impressionne. « Ça lui donne du mal parfois dans les rapports humains : il
n ’ é p a r g n e a b s o l u m e n t p e rsonne ! », souligne Jourdain.
« C’est un bonhomme exigeant,
souffle Anne. Entier et fidèle. Mais
lorsqu’on a gagné sa confiance, elle
est indestructible. »
Inévitablement, l’ombre d’Éric
Tabarly se dresse lorsque roulent de
tels qualificatifs. Le commandeur
des navigants pour lequel Le Cam
avait une inébranlable admiration.
Tellement que, depuis les années
80, Jacqueline Tabarly est la marraine de tous ses bateaux. « Il a un
caractère un peu spécial, explique-telle. Comme mon mari, Jean est un
garçon de peu de mots. Pas
d’esbroufe chez ce bonhomme très
secret malgré les apparences : car
c’est quelque chose quand il commence à parler. Parfois, lorsqu’il se
lance, il phagocyte totalement la
parole avant d’afficher ce petit sourire timide et moqueur qui n’appartient qu’à lui. »
Il faut en tout cas en finir avec le Roi
Jean, surnom donné lorsqu’il régnait
sur la Solitaire du Figaro. Il ne l’aime
pas. On pourrait pourtant lui donner
de « la vedette » tant il fut le premier rôle de cette ronde terrestre. Sa
faconde rencontra le public, le
séduisant de ses inventions, ses
non-dits, ses bouts de phrases, ses
rires, ses émotions, ses coups de
gueule ou de blues, ses aphorismes,
voire un incroyable surréalisme. Il
aurait aimé faire du cabaret, dévoila-t-il un jour, pour de rire. En attendant les planches, il a brûlé la mer.
Rideau et applaudissements.
JEAN LE CAM, à la barre de « Bonduelle », a franchi la ligne d’arrivée, hier matin à 6 h 22, se classant deuxième, malgré tous ses efforts.
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PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
12 février (20 heures) : Tours-Ajaccio ;
Tourcoing-Montpellier ; Paris-Sète ; SaintQuentin - Nice ; Rennes-Beauvais ; Dunkerque-Poitiers. Dimanche 13 février
(17 heures) : Cannes-Avignon.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
aime faire partager, surtout aux
enfants. Il ne cache jamais rien dans
le registre des sentiments. Jean qui
rit et Jean qui pleure, c’est lui ! »
Par pudeur, il n’est pas certain que
l’homme apprécie tant d’explications analytiques. « Il est basique,
analyse Roland Jourdain, skipper de
Sill-et-Veolia, indéfectible ami.
Blanc ou noir, vrai ou faux, binaire
comme un ordinateur. En plus,
lorsque je le vois, je n’ai pas
l’impression de vieillir. Il traverse le
temps sur une autre échelle. Et puis,
il fait partie de ces marins qui ne sont
pas toujours à l’aise à terre alors
qu’en mer c’est un vrai bonheur. »
« Les derniers jours terribles »
Bleu
Rouge
DANS LE PORT de Lorient, tire sur
ses aussières un splendide Armagnac. Merven. Le bateau originel
sans lequel il n’y aurait sans doute
pas d’histoire Le Cam. M. Le Cam
père possédait ce joli navire avec
lequel il prenait part à tout ce que la
Bretagne compte de régates. À son
bord, des amis, des jeunes, ses
enfants dont Jean. Oublié alors l’épisode du parasol qui le mena enfant à
cingler vers ses rêves, toile de fortune remplaçant le jeu de voiles
confisqué de son kayak : adolescent,
il y tenait plus que sa place. « Il était
tellement déterminé, se souvient
Marcel Stagnol, ancien équipier,
qu’un jour, alors qu’il y avait
35 nœuds de vent, son père ne voulait pas entendre parler du spi. “ Si
on l’envoie pas, je me jette à
l’eau ! ” hurla-t-il. On le hissa, sinon
il l’aurait fait ! »
La suite du parcours est plus connue.
Tour du monde en équipage à bord
d’Euromarché avec Éric Tabarly,
maints succès en transat et en
Formule 40, graciles multicoques
qui firent fureur à la fin des années
80, seize Figaro dont trois victoires
(record ex aequo avec Poupon),
multiples titres de champion de
France, passage – catastrophique –
à bord du trimaran Bonduelle à
l’orée des années 2000… Et puis,
cet assaut sur le Globe, aventure
devenue mature et non dangereuse
expédition.
« À la vue de son expérience et de
son talent, Jean n’a pas le palmarès
qu’il mérite, lâche Christian Lepape,
entraîneur de Finistère Course au
Large. Car c’est avant tout un talent
fou. » « Un intuitif génial, reprend
son alter ego, Loïc Ponceau. De la
sensation pure. » Ajoutez une capacité incroyable de plonger au tréfonds de lui-même, monstre de
volonté capable d’éradiquer douleur et fatigue pour que jamais rien
n’arrête son bateau, et le tableau du
marin est presque complet. « Il possède une incroyable vitalité, reprend
Lepape, une sorte d’animalité. »
« Et quel talent ! surenchérit Michel
Desjoyeaux. Ses Figaro, il les a
gagnés au talent pur. »
Comme beaucoup de talentueux, Le
Cam avance à l’émotion. « Jean est
plus sensible qu’on ne le pense »,
assure Anne, son épouse. Sous
l’écorce du Breton sommeillerait
une large part d’enfant. « Pourquoi
était-il aussi à l’aise pour raconter sa
course ? continue-t-elle. Parce qu’il
Image Pierre Forgia
Jaune
Bleu
Jaune
Deuxième derrière Riou, le skipper
de « Bonduelle » est un marin de 44 ans
aux multiples facettes.
Un thermosstat encrassé empêcha le démarrage
d
du
moteur lors du dernier week-end de couurse. Du coup,
l’approvision
approvisionnnement des batteries en électricité était
menacé. Riou identifia la panne et supprima
l’élément défaillant, le diesel Yanmar assurant
finalement son office jusqu
j q ’au bout.
Noir
Noir
Jean qui rit,
Le Cam
qui pleure
MOTEUR
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BATEAUX VENDÉE GLOBE
DU SHOW ET DES LARMES
Le Cam a coupé la ligne hier matin, 6 h 32’ derrière Riou. Mais coup dur pour Golding, trahi par sa quille à 50 milles du but.
Avant l’aube hier, Jean
Le Cam (« Bonduelle »)
en a fini à son tour avec
ce cinquième Vendée
Globe. L’occasion
d’une deuxième grande
séquence d’émotion
après l’arrivée de Vincent
Riou, six heures trente
plus tôt. Mais, pour
la troisième marche
du podium, ça se
compliquait : à 50 milles
de l’arrivée, Mike
Golding a cassé la quille
d’« Ecover ». Il tente
de finir malgré tout.
LES SABLES-D’OLONNE –
de notre envoyé spécial
UNE NUIT INOUBLIABLE. Gravée
dans les mémoires des milliers de personnes présentes le long du chenal des
Sables-d’Olonne, malgré le froid et
l’heure tardive. Sitôt la ligne franchie
par le skipper de PRB et la mise sur
orbite de centaines de fusées incandescentes, mercredi à 23 h 49, le nouvel héros du Vendée Globe s’était
engagé dans la passe pour une remontée grandiose jusqu’à port Olona. Feu
d’artifice, cornes de brume, applaudissements nourris, la ferveur populaire
rendit le plus bel hommage à cette victoire acquise après 87 j 10 h 47’ d’une
régate planétaire d’une intensité jusqu’alors jamais atteinte.
Partageant son bonheur avec Sophie,
sa femme, Vincent Riou se laissa envahir par l’émotion : « L’accueil de la
Vendée, ce n’est pas une légende,
déclara-t-il. Il n’existe pas d’autre événement soulevant une telle d’ampleur.
Cela restera un grand moment. »
Ralenti par les centaines d’embarcations escortant son monocoque
orange, il mit une bonne heure pour
rallier le ponton et reçut, en cours de
route, les félicitations d’un certain
Michel Desjoyeaux, au bord des
larmes.
D’une étonnante fraîcheur apparente,
le marin de Loctudy se prêta ensuite au
jeu des interviews avec la volonté de
livrer quelques morceaux choisis de
son tour du monde. « Ça s’est fini dans
la douleur, mais de manière extraordinaire, raconta-t-il. Le plus dur restera
la remontée de l’Atlantique. Un des
secrets de ma victoire, c’est que, dès le
départ, je ne me suis pas mis de pression. Je savais seulement que j’avais
les armes pour l’emporter. Le fait de
m’être retrouvé devant très rapidement a conditionné beaucoup de
choses. Je me suis dit : il faut y aller. Le
Vendée est vraiment un mélange de
course et d’aventure. Celui qui ne part
que pour la régate a des chances
d’aller droit dans le mur. L’aventure,
c’est se préparer à vivre quelque chose
de différent de ce qu’on vit habituellement. »
Et quand on lui demanda où il allait
encore puiser une telle énergie, à bientôt 3 heures du matin, il répondit :
« C’est la pression qui me fait tenir, je
pense que, dans quelques heures, je
vais m’écrouler. »
Très vite, le silence retomba sur la ville.
Mais l’effervescence ne connut qu’une
brève interruption. À peine plus de six
heures après que Vincent Riou eut mis
le feu au chenal, ce fut au tour de Jean
Le Cam (Bonduelle) d’en finir, à 6 h 22,
après 87 j 17 h 20’ de course. Quelques
ronds dans l’eau plus tard, afin
d’attendre la marée haute et le lever du
jour, le navigateur se lança, le visage
rayonnant, les deux pieds sur le bout
dehors, en figure de proue de sa
LES SABLES-D’OLONNE. –
Vainqueur du Vendée
Globe, Vincent Riou
(à gauche) est venu saluer
hier matin l’arrivée de
Jean Le Cam, son dauphin
autour du monde, avec qui
il a trinqué à la santé
de leur formidable régate
planétaire.
(Photo Nicolas Luttiau)
superbe machine, dans ce couloir de la
reconnaissance.
Son copain « Bilou » (Roland Jourdain), favori malheureux de cette cinquième édition (abandon à la suite
d’un problème de quille), vint lui don-
ner une chaleureuse accolade et
échanger quelques mots. Non loin de
là, un pneumatique tourna quelques
minutes autour du voilier jaune et vert :
aux commandes, Vincent Riou, déjà
sorti de sous sa couette, venu remer-
cier celui qui lui offrit une opposition
acharnée pendant ces trois mois de
mer.
Une fois Bonduelle amarré au ponton,
commença le fantastique one man
show de l’artiste Jean Le Cam, débor-
dant de sensibilité et d’humour. En
guise d’ouverture, il déboucha sa dernière bouteille de vin rouge et trinqua,
dans le cockpit, avec son inoxydable
rival, Vincent le Terrible. S’ensuivit une
pléiade d’anecdotes, de petites
phrases, de confessions qui retracèrent sa course et son duel avec Riou : de
sa girouette récalcitrante à ses larmes,
à la souffrance de son bateau, à ses
compagnons de solitude, grand Léon
aventure et de l’avoir partagée. Ce
sont des bons moments mais c’est dur
aussi. On pleure, on pleure parce qu’il
faut qu’on se libère. Mais l’être humain
a cette faculté d’oublier, un truc qui
nous sauve. Il ne reste que le meilleur. »
Pour sa sortie, le skipper de Bonduelle
grimpa sur la table de la salle de conférences de presse, battant la mesure sur
l’un de ses airs préférés de Johnny Hallyday – l’Envie –, un gros Marsupilami
en peluche entre les mains (offert par
son sponsor en clin d’œil à son tuyau
jaune relié au moteur lui servant de
chauffage, qu’il avait surnommé la
queue de Marsupilami).
Il ne restait plus qu’à attendre l’arrivée
du Britannique Mike Golding (Ecover),
prévue vers 19 heures, pour avoir le
podium au grand complet de cette cinquième édition… Jusqu’à ce que la
nouvelle tombe comme un couperet,
peu avant 17 heures : la quille d’Ecover
s’était cassée sous la coque, à 50 milles
de l’arrivée (lire ci-dessous) ! Ses ballasts remplis, le navigateur décidait de
poursuivre sa course et progressait
dans la soirée à 5 nœuds de moyenne.
Coup dur pour l’Anglais, auteur d’un
retour fabuleux dans le Grand Sud.
Mais l’homme n’avait pas dit son dernier mot et comptait tout de même en
finir en bonne et due forme, pas prêt à
abandonner sa troisième place à
Dominique Wavre ou Sébastien Josse.
(le grand spi), la grande Denise (la
grand-voile), Popaul (le pilote automatique), Gertrude (antenne satellite),
René (le Solent), et Sylvie (la trinquette).
« Je crois qu’il faut se satisfaire de ce
qu’on a, c’est déjà colossal, déclara-t-il, comme pour ne pas laisser de
place aux regrets. On en veut toujours
plus mais, aujourd’hui, je suis content.
L’essentiel, c’est d’avoir vécu une belle
PASCAL SIDOINE
COUP DUR pour Mike Golding. Alors
qu’il était attendu hier, en fin d’aprèsmidi, aux Sables-d’Olonne, le skipper
faisait état vers 15 heures d’un grave
problème de quille, dont il ne pouvait
alors préciser la nature. L’Anglais se
trouvait alors à 52,5 milles seulement
de la ligne d’arrivée. Quatre heures
plus tard, Denis Horeau, directeur de
course, annonçait qu’Ecover était
dépourvu de cet appendice indispensable à la stabilité du bateau, celui-ci
étant cassé au niveau de la coque dans
la partie supérieure de ce que l’on
nomme le voile.
Pour éviter que son voilier ne chavire,
Golding avait affalé ses voiles et rempli
tous les ballasts de son bateau d’une
contenance de 3,5 tonnes. Il renvoyait
toutefois finalement sa trinquette
(petite voile d’avant) et sa grand-voile
réduite au niveau de la quatrième
bande de ris, c’est-à-dire au minimum.
Des manœuvres indispensables afin
de faire route pour tenter de rallier le
terme de ce Vendée Globe, par ses
APPELS DU LARGE
G Dominique WAVRE (Temenos,
4e) : « Vincent m’a téléphoné hier
avant son arrivée. Il savait qu’après il
n’aurait plus le temps. C’est un grand
marin, mais c’est aussi un grand bonhomme. Il a réalisé une course exemplaire. Je suis vraiment très content
pour lui… On sait tous, par expérience, que la course s’arrête quelque
part, que les médias vont tirer des
conclusions définitives sur cette édition. C’est certain, on a vraiment hâte
d’en finir. »
G Jean-Pierre DICK (VirbacPaprec, 6e) : « Vincent a fait une course
superbe : à la fois prudente et sacrément bien organisée ! Vincent a suivi
une trajectoire d’une précision exemplaire. Ce qui m’impressionne le plus,
c’est la progression du bateau, la
manière avec laquelle il a pu l’optimiser et le fiabiliser. La première nuit
dans la foulée du départ, j’étais avec
lui et vraiment il allait vite ! Quel beau
travail il a fait avec son équipe !
L’expérience de Vincent cumulée à
celle de Michel Desjoyeaux a fait merveille. Cela prouve qu’avec du temps et
de la sérénité, on peut faire beaucoup
de belles choses. Bravo à lui et à Jean
Le Cam qui n’a pas non plus démérité ! »
G Roland JOURDAIN (Sill-et-Veolia, contraint à l’abandon) : « C’est une
belle victoire, un magnifique parcours.
J’ai assisté au spectacle de l’arrivée
avec un pincement au cœur, évidemment ; mais bravo Vincent ! Une belle
victoire, pas seulement à cause de la
bagarre qui l’a opposé à Le Cam et Golding, mais aussi parce que le niveau
monte tout le temps, parce que Vincent travaille bien, parce qu’il a excellemment géré tout ça. »
LA RUBRIQUE BATEAUX
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
propres moyens et sans demander
assistance afin d’être classé.
Bien évidemment, sans quille, son
voilier a toutes les peines pour remonter au vent, tout en étant menacé en
permanence de chavirer. Heureusement, la brise sur la zone n’était hier
soir pas exagérée (20 à 22 nœuds de
nord-est mollissant) et la mer calme.
Ecover parvenait à naviguer à près de
5 nœuds, faisant un cap, au nord, très
éloigné de celui indispensable pour
rallier l’arrivée en attendant une
rotation favorable du vent attendue
demain. « Il n’y a pour l’instant aucun
risque pour la vie de Mike ! », tenait à
souligner Horeau.
Toutefois, afin de sécuriser sa pénible
navigation, le Cross Etel, organisme en
charge des secours en mer, en coordination avec la direction de course
demandait au patrouilleur de la
Gendarmerie nationale, L’Épée de
faire route sur le solitaire. De plus, les
responsables techniques de Golding à
terre dépêchaient aussi Ecover 67,
maxi yacht de l’équipe britannique.
Le solitaire anglais est décidément
maudit par le Vendée Globe. Voilà
quatre ans, il démâtait huit heures
après le départ de la précédente édition avant de revenir aux Sables, d’y
installer un nouvel espar et de se lancer
dans une vaine course poursuite lui
permettant de se classer finalement
septième. Voilà quelques semaines,
peu après avoir pris le commandement
au nez et à la barbe de Riou et Le Cam,
il chutait en troisième place après le
bris de sa drisse de grand-voile, casse
qui se reproduisait quelques jours plus
tard. Troublant est aussi le fait que le
25 janvier dernier, Nick Moloney, était
contraint à l’abandon pour des raisons
identiques ; son Skandia (ancien Kingfisher d’Ellen MacArthur) et Ecover a
été dessiné par les mêmes architectes,
le cabinet Owen-Clarke Design.
La mésaventure de Golding rappelle
celle de Bertrand de Broc qui, au terme
du Vendée Globe 1996-1997, perdit
soudainement la quille de son Votre
nom autour du monde alors qu’il se
trouvait à deux jours du but. Pour De
Broc, la sanction était immédiate, son
monocoque chavirant sans coup férir.
– Ph. J.
Arrivés :
(PRB)
Les positions
positiions
3. Golding
(Ecover)
4. Wavre
(Temenos)
30°N
2. Le Cam
(Bonduelle)
B
5. Josse
(VMI)
MacArthur(Castorama)
Tentative de record
autour du monde
en multi et en solitaire
OCÉAN ATLANTIQUE
6. Dick
(Virbac-Paprec)
7. Seeten
(Arcelor Dunkerque)
8. Humphreys
(Hellomoto)
9. Schwab
(Ocean Planet)
0°
10. Parnaudeau
(Max Havelaar / Best Western)
30°S
11. Liardet
(Roxy)
12. Dinelli
(Akena
Vérandas)
13. Leibovici
(Benefic)
60°O
45°O
30°O
1000 km
15 °0
0°
CLASSEMENT : 1. Riou (PRB), 87 j 10 h 47’55’’ ; 2. Le Cam (Bonduelle), 87 j 17 h 20’8’’ ;
Encore en mer (positions hier à 20 heures, après 88 jours et 7 heures de mer) : 3. Golding (GBR,
Ecover), 46o32’40 N-3o 00’88 O, à 51 milles de l’arrivée ; 4. Wavre (SUI, Temenos),
41o36’04 N-21o49’60 O, à 858,5 milles de Golding ; 5. Josse (VMI), 40o28’60 N-21o43’76 O, à 885,6
milles ; 6. Dick (Virbac-Paprec), 20o02’20 N-33o03’13 O, à 2 156,8 milles ; 7. Seeten (ArcelorDunkerque), 2o57’00 N-29o49’96 O, à 2 980,6 milles ; 8. Humphreys (GBR, Hellomoto),
2o25’96 N-29o43’20 O, à 3 007,2 milles ; 9. Schwab (USA, Ocean-Planet), 9o47’88 S-30o51’68 O,
à 3 721,6 milles ; 10. Parnaudeau (Max-Havelaar-Best-Western), 21o37’36 S-36o09’80 O, à
4 492,2 milles ; 11. Liardet (Roxy), 34o34’52 S-43o54’52 O, à 5 363,1 milles ; 12. Dinelli (AkenaVérandas), 40o08’96 S-46o52’80 O, à 5 728,9 milles ; 13. Leibovici (Benefic), 43o23’56 S-51o37’04
O, à 5 999,6 milles.
Abandons : Moloney (AUS, Skandia), Laurent (UUDS), Thomson (GBR, Hugo-Boss), Sedlacek
(AUT, Brother), Jourdain (Sill-et-Veolia), Thiercelin (Pro-Form), Carpentier (VM-Matériaux).
1 mille = 1 852 m. 1 nœud = 1 mille à l’heure (soit 1,852 km/h).
Rouge
de notre envoyé spécial
Bleu
LES SABLES-D’OLONNE –
Jaune
Alors qu’il s’apprêtait à terminer sur le podium,
le bateau de l’Anglais a perdu sa quille.
« Ecover » tentait malgré tout de rallier l’arrivée.
Noir
Rouge
Jaune
Bleu
Noir
Maudit Golding