01 - Ballet du Capitole de Toulouse

Transcription

01 - Ballet du Capitole de Toulouse
En résonnance
•
Rencontre avec les danseurs (sous réserve)
animée par Hélène Cathala - Cie Hors Commerce, en compagnonnage avec la Scène Nationale
à l’issue de la représentation
Foyer du Théâtre Molière
• Vidéo - danse
La Danse américaine : un siècle de danse.
Projection à 19h30, entrée libre.
Foyer du Théâtre Molière
En partenariat avec Arte et Choréïa.
Notes d’intentions
Concerto Barocco
Balanchine disait de ce travail : "si le concepteur de danse voit dans le développement de la danse
classique une contrepartie au développement de la musique et s’il les a étudiées toutes les deux, il
en découlera une grande et continuelle inspiration." Concerto Barocco, premier ballet sans
intrigue de Balanchine, déploie une chorégraphie retenue, équilibrée et d’un classicisme à la
beauté rigoureuse ; pertinent contrepoint visuel à la sublime partition de Bach. Ce travail a
commencé comme exercice pour l'école de l’American Ballet et a été présenté par l’American Ballet
Caravan lors de leur tour historique en Amérique du Sud. Plus tard il entre au répertoire des Ballets
Russe De Monte Carlo. En 1951, Balanchine élimine les costumes originaux et habille les danseurs
en tenue de cours, probablement la première apparition de ce qui deviendra la signature de
Balanchine pour ses pièces contemporaines. Le 11 octobre 1948, pour la création du « New
York City Ballet », Concerto Barocco était l’une des trois pièces présentées lors de la
première représentation de cette nouvelle compagnie.
Fearful Symmetries
Le titre du ballet de Peter Martins est à la fois mystérieux et explicite. Ce sont bien d’ « effrayantes
symétries » dont il y est question, de symétries à rendre fou. En fidèle disciple de George
Balanchine, Peter Martins - tout en utilisant le langage chorégraphique fixé par le grand maître du
style néoclassique - s’est tout particulièrement attaché à rendre visible la redoutable et complexe
partition du minimaliste John Adams. La réussite est magistrale ! La chorégraphie de Peter Martins
colle tellement bien à l’œuvre d’Adams que l’on « voit la musique et l’on entend la danse ».
Composé d’une succession trépidante d’ensembles, de pas de deux , de soli…, le ballet fait
alterner des passages d’une rapidité fulgurante, qui mettent en valeur la virtuosité technique et la
musicalité des danseurs, et des moments de répit qui nous dévoilent la beauté des corps et des
figures.
Paganini !
Danseur 1er Soliste du New York City Ballet et coqueluche du public américain, Benjamin Millepied
fait son apparition sur les scènes françaises, en tant qu’interprète (Maison de la Danse et Biennale
de Danse de Lyon) et comme chorégraphe au Ballet du Grand Théâtre de Genève en 2005, au
Ballet de l’Opéra de Paris en 2006 et au Ballet du Capitole en 2007 où il signe une chorégraphie
sur 10 des 24 Caprices de Paganini. Dans cette chorégraphie, on sent bien l’influence de toute la
musicalité balanchinienne. Benjamin Millepied y triomphe de la gageure que constitue la musique
virtuose de Paganini. Son vocabulaire chorégraphique emprunté à la technique classique, se
décline en une abondance de combinaisons inventives. Il est sans conteste de la veine
balanchinienne, à laquelle il insuffle des notes très personnelles. Notamment, dans la distanciation
presque ironique qu’il a vis à vis de la pure technique. Les danseurs y sont tellement techniciens,
tellement virtuoses qu’ils frôlent l’insolence, l’impudence…
Parcours
Le Ballet du Capitole
La tradition de la danse au Théâtre du Capitole remonte à la création même de la salle, voilà près
de trois siècles. Au XIXème siècle, la troupe donne les grands ballets romantiques et participe à la
plupart des représentations d'opéra comme il était alors d'usage.
Au XXème siècle, le Ballet répond toujours présent mais connaît cependant des fortunes diverses
selon les directeurs de la danse qui président à ses destinées.
C'est la raison pour laquelle, dès son arrivée à la tête du Théâtre, l'une des priorités de Nicolas Joel
a été de rendre son rang au Ballet et d'ouvrir son répertoire à tous les grands auteurs de notre
siècle. Pour ce faire, il décide de nommer Nanette Glushak à la direction de la compagnie en 1994.
Depuis lors, cette ancienne danseuse du New York City Ballet et de l'American Ballet Theater a fait
du Ballet du Capitole une des meilleures compagnies classique et néoclassique de France, réputée
pour son répertoire balanchinien et ses productions des grands classiques adaptés à une petite
compagnie de 35 danseurs (Casse-Noisette et l'Oiseau de feu de Michel Rahn, Coppélia d'Enrique
Martinez, Giselle de Nanette Glushak, Roméo et Juliette de John Cranko, la Belle au bois dormant
de M. Rahn et N. Glushak, Cendrillon de Derek Deane ou encore la Sylphide d'Auguste
Bournonville ).
Nanette Glushak fait aussi appel à des chorégraphes plus actuels afin d'enrichir ses danseurs
d'expériences nouvelles et de faire du Ballet du Capitole une compagnie d'aujourd'hui. C'est ainsi
qu'au cours des dernières saisons, la troupe a travaillé avec des chorégraphes aussi différents que
Uwe Scholz, Peter Martins, Nacho Duato, William Forsythe, Jiri Kylian, Hans van Manen, Nils
Christe, Mauro Bigonzetti, Thierry Malandain, Angelin Preljocaj, Mauricio Wainrot, Bruno Jacquin,
Myriam Naisy, Margo Sappington, Richard Tanner, Robert North, Jean-Christophe Blavier, Lionel
Hoche…
La réputation du Ballet du Capitole est maintenant internationale, comme la presse s'en est fait
l'écho et comme l'ont prouvée ses tournées en Chine, en Espagne, aux Etats-Unis, en Hollande, en
Italie, au Portugal, en Ukraine, au Brésil, à l'Ile de la Réunion ainsi que dans de nombreuses villes
de France.
La compagnie
Composé de 35 danseurs venus des quatre coins du monde, le Ballet du Capitole est reconnu pour
son homogénéité, son niveau technique et la personnalité de ses danseurs. Il remporte un vif
succès, tant avec le répertoire néoclassique -et surtout balanchinien, pour lequel il est parfaitement
entraîné- qu'avec ses adaptations réduites de ballets du répertoire classique. Il travaille également
avec des chorégraphes plus actuels, et trouve un équilibre harmonieux entre l'esthétique
contemporaine et l'héritage du passé. Ses nombreuses tournées à l'étranger le dressent au niveau
international.
George Balanchine
George Balanchine est un danseur et chorégraphe russe d'origine géorgienne né à SaintPétersbourg le 22 janvier 1904 et mort à New York le 30 avril 1983. Il entre par hasard à l'École
impériale de Ballet de Saint-Pétersbourg, à l'âge de 9 ans, puis étudie le piano pendant trois ans au
Conservatoire de musique, tout en continuant la danse. Dès 1920, il réalise ses premiers essais
chorégraphiques. En 1924, au cours d'une tournée de danseurs de l'État soviétique en Allemagne,
il quitte son pays et est engagé dans la troupe des Ballets russes de Serge de Diaghilev. Promu
maître de ballet en 1925, il entame une étroite collaboration avec Igor Stravinski, avec qui il créera
plus de 30 ballets. Il travaille ensuite à Londres, Copenhague et Paris, où il crée Les Créatures de
Prométhée pour l'Opéra. Malade, il recommande un suppléant, Serge Lifar, qui prendra sa place
comme maître de ballet. Balanchine travaille ensuite avec les Ballets russes de Monte-Carlo, puis
émigre aux États-Unis où il fonde, en 1934, la School of American Ballet et dirige l'American Ballet.
Il chorégraphie aussi pour les scènes de Broadway et entame une carrière prestigieuse à la tête du
New York City Ballet en 1948. La musique et son interprétation sont la clef de voûte de son travail :
« le ballet est avant tout une affaire de tempo et d'espace : l'espace délimité par la scène, le temps
fourni par la musique ». Fils spirituel de Marius Petipa, Balanchine s'inscrit dans la tradition
classique et se réfère aux pas d'école pour les outrepasser. Son style est caractérisé par un
endehors poussé à l'extrême, des mouvements dynamiques, précis, vigoureux, des combinaisons
de pas complexes voire acrobatiques, une rapidité d'exécution. Il prône une beauté formelle
tendant vers l'épurement, une virtuosité technique transcendée par la maîtrise des interprètes et il
accorde la prééminence à la danseuse. Il meurt en 1983 de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Peter Martins
Né au Danemark, Peter Martins collabore pour la première fois avec le New York City Ballet
(NYCB) en 1967, quand il est invité pour interpréter le rôle-titre d’Apollon Musagète de George
Balanchine. Trois ans plus tard, il intègre la compagnie en tant que « Principal Dancer ». Jusqu’en
1983, il danse de nombreux rôles de George et de Jerome Robbins. En 1981, il est nommé maître
de ballet du New York City Ballet et de 1983 à 1989, il partage la fonction de maître de ballet en
chef avec Jerome Robbins ; depuis 1990, il est directeur du NYCB. Depuis sa première
chorégraphie en 1977, Calcium Light Night, il a créé plus de 75 ballets sur des partitions de
Tchaïkovski, Stravinsky, Gershwin ou Torke, principalement pour le NYCB. En 1992, il crée le
Diamond Project permettant à des chorégraphes de créer de nouvelles œuvres. Grâce à ce projet,
53 ballets de 29 chorégraphes différents ont été créés pour le NYCB. Par ailleurs, le New York
Choreographic Institute, dont il est directeur artistique, offre la possibilité à une sélection de
chorégraphes de travailler avec les danseurs du NYCB.
Benjamin Millepied
Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied débute l’apprentissage de la danse à l’âge de huit ans
avec sa mère, ancienne danseuse. A treize ans, il entre au Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Lyon (CNSMD), où il suit l’enseignement de Michel Rahn. Durant l’été
1992, il effectue un stage à la School of American Ballet qu’il intègre en 1993, après avoir obtenu
une bourse du ministère français des Affaires Etrangères. Il remporte le prix de Lausanne en 1994
et la même année, Jerome Robbins le choisit pour interpréter le rôle principal de 2 & 3 Part
Inventions. Engagé dans le Corps de ballet du New York City Ballet en 1995, il est promu soliste en
1998 et Principal Dancer en 2002.
Au sein du New York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de
George Balanchine, de Jerome Robbins ; il participe également aux chorégraphies de Peter
Martins et de Mauro Bigonzetti.
Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses débuts de chorégraphes avec Passages qu’il crée pour
les élèves du CNSMD de Lyon en 2001. L’année suivante, il présente Triple Duets au Sadler’s
Wells de Londres, avec l’ensemble Danses Concertantes (étoiles et solistes du New York City
Ballet) puis réalise le film Chaconne avec Olivier Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells en 2004
avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, Nacho Duato à la Maison de la Danse de
Lyon . Suivront Double Aria pour le New York City Ballet sur une musique originale de Daniel Ott
(2005), 28 Variations sur un Thème de Paganini pour l’Ecole du NYCB (2005), Casse-Noisette pour
le Ballet du Grand-Théâtre de Genève (2005), Closer au Joyce Theater de New York (2006),
Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company (2006), Amoveo pour le Ballet de
l’Opéra National de Paris (2006) et Years Later, un solo pour Mikhail Baryshnikov, en collaboration
avec Olivier Simola (2006).
Depuis 2004, Benjamin Millepied est directeur artistique du Morris Center Danse à Bridgehampton
(New York).
Il est également « chorégraphe résident » au Baryshnikov Arts Center de New York depuis 2006.