Fidelity Investments - Trouver un conseiller
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série leadership DÉCEMBRE 2015 E T JANVIER 2016 Article de fond rédigé par nos partenaires américains mise à jour sur les cycles économiques Le contexte mondial est appelé à se stabiliser à mesure que 2016 progresse Une forte volatilité des actifs financiers est à prévoir tandis que les marchés assimilent le resserrement de politique de la Fed Dirk Hofschire, CFA l Vice-président principal, Recherche sur la répartition de l’actif Lisa Emsbo-Mattingly l Directrice principale, Recherche sur la répartition de l’actif Joshua Lund-Wilde, CFA l Analyste de recherche, Recherche sur la répartition de l’actif Jake Weinstein, CFA l Analyste principal, Recherche sur la répartition de l’actif DANS CE NUMÉRO POINTS À RETENIR • Notre pronostic pour l’année 2016 s’articule sur la capacité de l’économie américaine de résister à la récession du commerce mondial et du secteur des produits de base, pendant que la Chine et le reste du monde assimilent la première mesure de resserrement monétaire des États-Unis. • Selon notre scénario de base, l’amorce du cycle de resserrement de la Fed entraînera un climat de volatilité au début de l’année 2016, mais l’économie mondiale progressera tant bien que mal sur ce terrain cahoteux. • Le resserrement de la Fed se fera sans doute progressivement, et ce pas en direction de la normalisation pourrait favoriser la confiance envers l’économie des États-Unis. • Si un tel scénario se concrétise en 2016, l’effet de base de la stabilisation mondiale est susceptible de provoquer à la longue des pressions inflationnistes croissantes et une augmentation du risque de fin de cycle. • Nous pensons que l’année 2016 sera favorable aux actions; cependant, compte tenu de la possibilité d’une forte volatilité du marché, les modifications en matière de répartition de l’actif devraient être moins importantes qu’en début de cycle. Aux États-Unis, les marges bénéficiaires demeurent élevées, exception faite du secteur de l’énergie. PAGE 2 La Chine pose toujours le principal risque, mais la priorité est accordée aux mesures de relance monétaire et à la stabilité. PAGE 3 La dernière dégringolade des prix des produits de base, des économies des marchés émergents et des devises autres que le dollar américain approche peut‑être. PAGE 4 La performance des titres est généralement plus mitigée en phase de fin de cycle; les titres résistant à l’inflation sont à privilégier. PAGE 4 Le point sur le cycle macroéconomique PAGE 5 Les excellentes perspectives de croissance des salaires réels aux États-Unis PAGE 5 La structure du cycle économique PAGE 7 L’équipe de recherche sur la répartition de l’actif de Fidelity a recours à une méthode de répartition de l’actif qui repose sur plusieurs horizons temporels et analyse les tendances dans le cadre de trois segments : tactique (court terme), cycle économique (moyen terme) et séculaire (long terme). Ce rapport mensuel se penche plus particulièrement sur les fluctuations de la phase du milieu du cycle économique et sur l’influence que ces changements sont susceptibles d’avoir sur les perspectives des diverses catégories d’actifs. série leadership DÉCEMBRE 2 015 E T JANVIER 2 016 Le contexte de l’année 2015 peut se résumer par les divergences économiques et politiques des deux principales économies du monde – les États-Unis et la Chine. La progression soutenue de l’expansion de milieu de cycle de l’économie américaine pendant le premier semestre de l’année incitait de plus en plus la Réserve fédérale américaine (Fed) à un resserrement de politique, tandis que la décélération de la croissance en Chine exigeait davantage de mesures d’assouplissement monétaire. Au cours de l’été, les investisseurs ont commencé à intégrer la possibilité d’une hausse des taux de la Fed, entraînant une baisse des liquidités mondiales en dollars et amenant la Chine à décréter une dévaluation inattendue de sa devise, qui a secoué les marchés financiers mondiaux et provoqué une nouvelle vague de pressions déflationnistes dans l’économie mondiale. Scénario de base pour 2016 : progresser tant bien que mal Notre pronostic pour l’année 2016 s’articule sur la capacité de l’économie américaine de résister à la récession du commerce mondial et du secteur des produits de base, pendant que la Chine et le reste du monde assimilent la première mesure de resserrement monétaire des États-Unis. Selon notre scénario de base, l’amorce du cycle de resserrement de la Fed entraînera un climat de volatilité au début de l’année 2016, mais nous pensons que l’économie mondiale progressera tant bien que mal sur ce terrain cahoteux pour les raisons qui suivent. Tableau 1 Marges bénéficiaires de l’indice S&P 500 À l’exception du secteur de l’énergie, les marges bénéficiaires sont toujours en hausse, ce qui est annonciateur d’une phase de milieu de cycle. 11,5 % Indice S&P 500 Indice S&P 500, secteur 10,7 % de l’énergie exclu 9,5 % 9,0 % 6,5 % Secteur de l’énergie 3,5 % –2,5 % Déc. 2012 Mars 2013 Juin 2013 Sept. 2011 Déc. 2011 Mars 2012 Juin 2012 Sept. 2012 Sept. 2013 Déc. 2013 Mars 2014 Juin 2014 Sept. 2014 Déc. 2014 Mars 2015 Juin 2015 Sept. 2015 –5,2 % –5,5 % Déc. 2010 Mars 2011 Juin 2011 • Par le passé, la plupart des augmentations de taux initiales de la Fed et la majorité des cycles de resserrement monétaire se sont produits pendant la phase de milieu de cycle et ont coïncidé avec une expansion de plus en plus étendue aux États-Unis et une performance généralement solide des marchés boursiers. • Étant donné la croissance mondiale médiocre, la faible inflation et les maigres rendements obligataires mondiaux, nous prévoyons un resserrement monétaire progressif et n’envisageons aucune hausse spectaculaire des taux d’intérêt à long terme aux États-Unis. • L’augmentation des taux pourra stimuler la confiance envers l’économie américaine, marquant un pas en direction de la normalisation et démontrant de façon tangible que l’économie n’est pas tributaire de mesures de relance monétaire extraordinaires. 2. Malgré certaines faiblesses externes, l’économie américaine demeure dans une solide phase de milieu de cycle • Les marchés de l’emploi continuent à s’améliorer et soutiennent les excellentes perspectives de croissance réelle des revenus (ajustée en fonction de l’inflation) dans un secteur de première importance – la consommation (voir « Le point sur le cycle macroéconomique / Consommation »). • Certaines faiblesses persistent parmi les secteurs axés vers l’étranger, dont les industries manufacturière et pétrolière, mais la correction visant les stocks semble se dissiper (voir « Le point sur le cycle macroéconomique / Sociétés ») 1. • À l’exception du secteur de l’énergie, la rentabilité des sociétés est stable et témoigne d’une expansion de milieu de cycle continue, avec des marges bénéficiaires quasi records et peu de pressions sur les salaires (Tableau 1, « Le point sur le cycle macroéconomique / Sociétés ») 2. 3. Intensification des mesures de stimulation et de stabilisation en Chine 0,5 % Sources : Standard & Poor’s, FactSet et Fidelity Investments (ERRA), au 30 septembre 2015. 2 1. Une seule augmentation des taux de la Fed n’est pas catastrophique (voir la mise à jour sur les cycles économiques du mois de novembre 2015 « Le comportement ambigu de la Réserve fédérale américaine et le plan détaillé du resserrement de la politique monétaire ») • La Chine demeure confrontée à de considérables difficultés cycliques; elle doit impérativement restructurer ses secteurs des industries et des sociétés surdéveloppés et surendettés (voir la mise à jour sur les cycles économiques du mois de juin 2015 « La Chine est prise dans un piège cyclique ». 1 Sources : Census Bureau, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 octobre 2015. 2 Sources : Standard & Poor’s, FactSet et Fidelity Investments (ERRA), au 10 décembre 2015 MISE À JOUR SUR LES CYCLES ÉCONOMIQUES – LE CONTE X TE MONDIAL EST APPELÉ À SE STABILISER À MESURE QUE 2016 PROGRESSE • Pourtant, les régulateurs semblent reléguer la réforme structurelle à l’arrière-plan et ils multiplient les mesures de relance en vue de stabiliser l’économie (voir « Le point sur le cycle macroéconomique / Chine »). • La capacité de la Chine à surmonter la flambée de volatilité de ses marchés des devises – attribuable au resserrement de la Fed – est de nouveau mise à l’épreuve, car la valeur du renminbi (RMB) a sombré en décembre à son plus bas niveau depuis plusieurs années; cependant, nous pensons que les autorités continueront à suivre de près les fluctuations du RMB pour éviter une trop grande dépréciation. • Bien que la décélération de la croissance de la Chine soit toujours le risque le plus important de notre scénario où l’économie mondiale progressera tant bien que mal, la volonté des régulateurs à promouvoir la stabilité à court terme devrait permettre de maintenir l’économie chinoise à flot en 2016 (mais à un rythme plutôt lent). 4. Stabilisation éventuelle du cycle économique mondial • Dans le sillage de l’expansion de milieu de cycle aux États-Unis et en Europe, les conditions cycliques locales de nombreuses économies développées sont avantageuses, notamment en ce qui concerne leurs secteurs de la consommation, favorisés par Tableau 2 Inflation de milieu et de fin de cycle (1966 à 2010) Par le passé, l’accélération de l’inflation des salaires et des prix des produits de base a provoqué la transition vers la dernière phase du cycle. Taux moyen annualisé 18 % 16 % Milieu Fin 14 % 12 % 10 % 8% • Tout progrès vers la stabilité en Chine aurait un grand impact, d’une part pour contrecarrer la spirale baissière des produits de base et du commerce mondial, qui a gravement affecté les économies tributaires des exportations et des produits de base, et d’autre part pour modérer les pressions de récession dans d’autres marchés émergents, dont le Brésil et la Russie (voir « Le point sur le cycle macroéconomique / Économie mondiale »). • Les récentes tendances mondiales ne semblent pas sur le point de se renverser de façon claire et nette, mais nous pensons que la chute spectaculaire des prix des produits de base, des économies des marchés émergents et des devises autres que le dollar américain, pourrait tirer à sa fin. Répercussions sur la répartition de l’actif d’un scénario de lente progression de l’économie mondiale Si notre scénario de base se concrétise, les décisions de répartition de l’actif devront, entre autres, tenir compte des éléments suivants : • Préférer les actions aux obligations en prévision d’un retour en force des tendances de milieu de cycle aux États-Unis. • Prévoir une forte volatilité • Se limiter à des modifications relativement mineures de la répartition de l’actif • Considérer une flambée des taux d’intérêt comme étant peu probable Les risques de fin de cycle pourraient s’intensifier au cours de l’année Les États-Unis se maintiennent dans une expansion de mi-cycle stable, comme nous l’avons souligné plus haut, et la probabilité à court terme de risques de fin de cycle demeure généralement faible. Cependant, si notre scénario de base se réalise – c’est-à-dire si la Chine se stabilise et si l’économie mondiale progresse tant bien que mal – nous prévoyons que les États-Unis seront plus susceptibles d’évoluer vers une phase de fin de cycle au fur et à mesure que l’année avancera. Par conséquent, nous nous attendons à suivre de près les éléments qui suivent, notamment, d’ici la fin de l’année 2016. 1. Les phases de fin de cycle connaissent généralement une inflation grandissante 6% 4% 2% 0% des prix pétroliers et des taux d’intérêt peu élevés (voir « Le point sur le cycle macroéconomique / Économie mondiale »). Prix des produits de base Salaires Analyse exclusive de Fidelity Investments des rendements passés des produits de base à l’aide des données fournies par : BP Statistical Review of World Energy 2015, U.S. Department of Agriculture, U.S. Geological Survey et U.S. Foreign Agricultural Service. Salaires = Revenu horaire moyen. Sources : Bureau of Labor Statistics, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 octobre 2015. • Habituellement, la transition entre la phase de milieu de cycle et celle de fin de cycle est marquée par une hausse des pressions inflationnistes; on note en particulier une augmentation plus rapide des prix des produits de base et des salaires (Tableau 2). • La hausse de l’inflation des coûts de production durant la phase de fin de cycle contracte généralement les marges bénéficiaires et provoque des pressions baissières sur les bénéfices de sociétés, ce qui entraîne un resserrement des conditions de crédit et de la politique monétaire (voir « La structure du cycle économique »). 3 série leadership DÉCEMBRE 2 015 E T JANVIER 2 016 • Cependant, selon notre analyse des phases de fin de cycle antérieures, le chiffre d’affaires des entreprises a eu tendance à conserver une saine croissance et la récession ne s’est généralement manifestée qu’un an et demi après le début de la phase; de plus, la conjoncture mondiale a bien tenu la route et, en moyenne, 87 % des pays ont enregistré une augmentation de leurs indicateurs économiques avancés. 2. Un effet de base mondial pourrait contribuer, à la longue, à une augmentation des prix des produits de base et de l’inflation • Le raffermissement du marché de l’emploi américain devrait continuer à avoir un léger impact haussier sur les salaires, et l’inflation de base des prix à la consommation aux États‑Unis a déjà atteint près de 2 % grâce à la vigueur des industries des services locaux (voir « Le point sur le cycle macroéconomique / Inflation »). • Étant donné que l’inflation globale des prix à la consommation oscille toujours près de 0 % en raison du plongeon des prix pétroliers, toute stabilisation des prix des produits de base au cours de l’année à venir risque de faire grimper l’inflation. • Après les chutes considérables enregistrées en 2015 dans le cas des prix des produits de base, de l’inflation mondiale, des devises autres que le dollar américain et de la croissance Tableau 3 Indice des prix à la consommation Toute stabilisation des prix énergétiques rapprocherait le taux d’inflation globale de celui de l’inflation de base. Variation sur un an (%) 5% Inflation de base 0% Inflation globale « Les États-Unis se maintiennent dans une expansion de mi-cycle stable, et la probabilité à court terme de risques de fin de cycle demeure généralement faible. Cependant, si notre scénario de base se réalise – c’est-à-dire si la Chine se stabilise et si l’économie mondiale progresse tant bien que mal – nous prévoyons que les États‑Unis seront plus susceptibles d’évoluer vers une phase de fin de cycle au fur et à mesure que l’année avancera. » économique des marchés émergents, la base est désormais généralement plus basse, rendant moins probables de nouvelles chutes de la même ampleur. • Si l’activité mondiale se stabilise en 2016, l’effet de base pourrait faire grimper l’inflation mondiale sans véritable accélération de la croissance ni retour aux prix élevés des produits de base; par exemple, si la chute des prix pétroliers cessait, le taux d’inflation globale aux États-Unis se rapprocherait du taux d’inflation de base (Tableau 3). Évolution type de la performance des titres financiers en fin de cycle Il est trop tôt pour passer à une stratégie classique de fin de cycle, mais voici tout de même certaines tendances en ce qui a trait aux rendements antérieurs des actifs qui méritent d’être prises en considération (voir l’article de septembre 2014 « La répartition de l’actif selon le cycle économique ») : • Performance mitigée des catégories d’actifs et potentiel d’appréciation générale plus limité. –5 % –10 % • Confiance inférieure envers la performance des actions, même si elles ont généralement surpassé les obligations. –15 % • Performance supérieure des obligations de base, en moyenne, au fur et à mesure que les écarts s’accentuent. Énergie Nov. 15 Août 15 Mai 15 Févr. 15 Nov. 14 Août 14 Mai 14 Févr. 14 Nov. 13 Août 13 Mai 13 Févr. 13 –20 % Inflation globale : mesure de l’inflation totale observée dans tous les aspects d’une économie. Inflation de base : mesure de l’inflation qui exclut la volatilité temporaire des prix de certains produits de base, dont les produits alimentaires et énergétiques. Sources : Bureau of Labor Statistics, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 30 novembre 2015. 4 • Plus grande conviction envers les secteurs résistant à l’inflation, dont les produits de base, l’énergie et les obligations à plus court terme. Les rendements passés ne sont pas une garantie des résultats futurs. La performance des catégories d’actifs représentées ci-dessus provient d’indices établis par Fidelity Investments, Ibbotson Associates et Barclays, au 31 juillet 2014. Source : analyse exclusive de Fidelity Investments des rendements passés des catégories d’actifs de 1950 à 2010, qui ne sont pas une indication de la performance future. La phase de fin de cycle dure en moyenne environ 18 mois. MISE À JOUR SUR LES CYCLES ÉCONOMIQUES – LE CONTE X TE MONDIAL EST APPELÉ À SE STABILISER À MESURE QUE 2016 PROGRESSE Secteurs économiques américains Emploi et consommation. À l’aube de l’année 2016, l’amélioration des marchés de l’emploi et les faibles prix pétroliers offrent un cadre solide pour les consommateurs américains. La croissance des salaires demeure positive même si le raffermissement du marché de l’emploi commence peut-être à s’atténuer, car les indicateurs avancés sur l’emploi, dont les demandes de prestations d’assurancechômage et le nombre d’heures de travail, ont quelque peu diminué dernièrement. Le resserrement des marchés de l’emploi fait progressivement augmenter la croissance des salaires et les PME envisagent de rétablir la rémunération des employés aux niveaux atteints avant la crise (Tableau A). Les mesures de la consommation, comme les ventes au détail, démontrent encore une légère tendance à la hausse. Les progrès du marché du travail, l’inflation modérée et la vigueur du dollar continuent à étayer le pouvoir d’achat et le potentiel de revenu réel des consommateurs américains. Habitation. Tout semble indiquer que la lente expansion du marché de l’habitation se poursuivra en 2016. Les éléments fondamentaux sous-jacents demeurent positifs : faibles taux hypothécaires; volonté grandissante des banques à octroyer des prêts hypothécaires; augmentation soutenue des permis de construction de résidences unifamiliales qui dépasse les 5 % par an; et tendances favorables de l’emploi et du nombre de ménages. Les perspectives du secteur de l’habitation demeurent positives, favorisées par le raffermissement du marché de l’emploi et l’assouplissement graduel des conditions de crédit. Inflation. Les pressions déflationnistes mondiales et le plongeon des prix des produits de base continuent à se répercuter sur l’inflation globale aux États-Unis. L’inflation globale sur douze mois est demeurée près de 0 % en novembre, et le coût grandissant du logement et des services fait encore légèrement grimper l’inflation de base (les prix des denrées alimentaires et de l’énergie exclus), qui atteint 2 %. En termes absolus, l’inflation par les salaires reste généralement minime. Le raffermissement soutenu du marché de l’emploi alimente une faible hausse de l’inflation de base; l’inflation globale, quant à elle, augmentera probablement pendant l’année 2016. Sociétés et crédit. La vigueur du dollar et la faiblesse de la demande mondiale continuent à entraver l’activité manufacturière, les investissements commerciaux et les bénéfices de sociétés. L’accumulation des stocks commerciaux a sérieusement affecté la croissance du PIB au troisième trimestre. Cependant, à en juger par le ratio satisfaisant entre les nouvelles commandes et les stocks signalé dans l’indice des gestionnaires en approvisionnement manufacturier du mois de novembre et par l’amélioration étendue des ratios stocks/ventes au cours des derniers mois, le pire de la correction des stocks serait chose du passé (Tableau B). Selon les prévisions, les bénéfices des sociétés reculeront de 5,7 % sur douze mois pour l’année 2015 compte tenu de la chute marquée des profits dans le secteur de l’énergie, mais les marges bénéficiaires des autres secteurs ont continué à augmenter (Tableau 1) 3. Nous prévoyons que la croissance des bénéfices se situera autour de 5 % en 2016. Les conditions financières se sont resserrées au cours des derniers mois, les écarts des titres à rendement élevé se sont encore accentués et, pour la première fois en quatre ans, les banques ont annoncé un durcissement des critères de crédits commerciaux et industriels. L’atonie mondiale s’est quelque peu répercutée sur l’activité commerciale, mais la disponibilité du crédit et le secteur des entreprises sont généralement robustes. 3 Sources : FactSet et Fidelity Investments (ERRA), au 30 novembre 2015. Tableau A Tendances de l’emploi et des salaires aux États‑Unis Le raffermissement des marchés de l’emploi et l’inflation modérée propulsent la croissance des salaires réels. Milliers (Moyenne sur 4 semaines) 700 Les PME envisagent d’augmenter la rémunération Moyenne sur 3 mois 25 % 600 20 % 500 15 % 400 10 % 300 200 Demandes initiales d’indemnités de chômage 5% 0% Nov. 95 Nov. 96 Nov. 97 Nov. 98 Nov. 99 Nov. 00 Nov. 01 Nov. 02 Nov. 03 Nov. 04 Nov. 05 Nov. 06 Nov. 07 Nov. 08 Nov. 09 Nov. 10 Nov. 11 Nov. 12 Nov. 13 Nov. 14 Nov. 15 Le point sur le cycle macroéconomique L’activité a ralenti dans les secteurs américains axés vers l’étranger (notamment les exportations, la fabrication et la production de pétrole brut), qui sont affectés par le fléchissement de la conjoncture mondiale, la vigueur du dollar américain et la chute des prix du pétrole. Toutefois, l’expansion de mi-cycle des États-Unis continue d’être alimentée par le secteur de la consommation locale, beaucoup plus vaste et vigoureux, qui bénéficie des perspectives prometteuses du revenu réel des ménages américains. Sources : Department of Labor, National Federation of Independent Business, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 30 novembre 2015. 5 série leadership DÉCEMBRE 2 015 E T JANVIER 2 016 Économie mondiale Europe. L’Europe poursuit sa remontée de mi-cycle malgré l’impact négatif de la piètre conjoncture mondiale sur ses exportations. Plusieurs études révèlent une évolution positive des secteurs axés sur le marché local, toujours soutenus par la hausse de la demande dans les pays périphériques et par le faible taux de chômage en Allemagne4. La prolongation des mesures d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne demeure un facteur favorable pour la région, même si elle n’est pas à la hauteur des attentes. Malgré une fragilité des secteurs axés sur l’extérieur, les tendances positives de la politique monétaire accommodante, le caractère concurrentiel de l’euro et la vigueur du secteur des services continuent à étayer l’expansion de mi-cycle de la zone euro. Japon. Le Japon se caractérise par une croissance lente et largement tributaire des échanges commerciaux; son cycle économique est donc particulièrement sensible aux fluctuations de la croissance extérieure. En dépit des éléments contraires aux profits et au cycle des stocks – qui découlent en partie du ralentissement en Chine 4 Sources : The British Chamber of Commerce, Haver Analytics, Fidelity Investments (ERRA), au 30 septembre 2015. Tableau B Ratio stocks/expéditions de biens durables américains L’accumulation des stocks aux États-Unis, dans le sillage de la récession du commerce mondial, a entravé l’activité manufacturière américaine en 2015, mais le pire de la correction des stocks semble passé. 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % % des industries avec un ratio stocks/expéditions en hausse (moyenne sur 3 mois) 30 % 20 % Sept. 15 Mai 15 Juill. 15 Mars 15 Janv. 15 Nov. 14 Sept. 14 Mai 14 Juill. 14 Mars 14 Nov. 13 Janv. 14 Sept. 13 Mai 13 Juill. 13 Mars 13 Janv. 13 Sources : Census Bureau, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 octobre 2015. 6 Chine. Avec le repli économique au terme d’un boom du crédit, la Chine s’est trouvée confrontée à une décélération de croissance au début de l’année 2015, mais les tendances récentes sont plutôt mitigées. Au cours des derniers mois, les régulateurs ont intensifié le rythme des mesures de stimulation, adoptant notamment une réduction de la taxe sur les petites cylindrées, une diminution du versement initial à l’achat d’un logement, une augmentation des dépenses en infrastructure, et de nouvelles baisses des taux d’intérêt et des réserves obligatoires des banques. Les données industrielles globales sont encore peu reluisantes, mais un nombre grandissant d’industries signalent que l’activité se stabilise depuis six mois 6; cependant, l’activité a continué à ralentir sur le marché de l’immobilier. L’intervention des régulateurs contribue à stabiliser la situation à court terme; toutefois une relance durable exigerait des réformes structurelles plus importantes. Sommaire mondial. L’économie mondiale manque toujours de tonus depuis quelques mois et seulement 45 % des principales économies ont enregistré une croissance positive de leurs indicateurs économiques avancés sur six mois 7. Ce recul afflige surtout les marchés émergents, car l’affaissement de la Chine et la chute des prix des produits de base qui en résulte sont responsables d’une baisse de 26 % de la valeur des exportations mondiales sur douze mois. Les bénéfices de sociétés mondiaux stagnent et les profits hors États-Unis sont retombés aux niveaux de 2010. Néanmoins, les mesures de relance ont augmenté depuis quelques mois, notamment en Europe et en Chine, et la correction des stocks manufacturiers mondiaux permet de croire que la récession du commerce mondial tire à sa fin. L’expansion économique mondiale continuera sans doute à piétiner puisque les progrès stables de grandes économies développées sont contrecarrés par les difficultés qui sévissent dans plusieurs marchés émergents. 5 Sources : Institut für Wirtschaftsforschung, Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 30 novembre 2015. 10 % 0% et en Asie du Sud-Est –, il est encourageant de constater que l’indice des gestionnaires en approvisionnement du Japon a graduellement progressé vers la phase expansionniste au cours des derniers mois 5. L’économie du Japon demeure en phase de fin de cycle, car ses indicateurs d’activité généraux se sont modérés et la demande extérieure des pays asiatiques reste peu concluante. 6 Sources : China Statistical Information Network (www.stats.gov.cn), Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 octobre 2015. 7 Trente-huit des plus importantes économies mondiales. Sources : Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Foundation for International Business and Economic Research (FIBER), Haver Analytics et Fidelity Investments (ERRA), au 31 octobre 2015 MISE À JOUR SUR LES CYCLES ÉCONOMIQUES – LE CONTE X TE MONDIAL EST APPELÉ À SE STABILISER À MESURE QUE 2016 PROGRESSE Perspectives / conséquences sur la répartition de l’actif L’économie et les marchés financiers mondiaux étaient chancelants pendant les derniers mois de l’année 2015, mettant en évidence le risque déflationniste qui découle de la décélération de croissance de la Chine et du resserrement des conditions financières mondiales lié à la probabilité d’une hausse des taux de la Fed. Dans les semaines et les mois à venir, l’économie mondiale sera mise à l’épreuve et nous saurons si elle a la capacité d’assimiler la politique de resserrement monétaire des États-Unis. Selon notre scénario de base, l’économie mondiale progressera tant bien que mal dans cette conjoncture, soutenue par les secteurs des ménages aux États-Unis et en Europe. Par ailleurs, elle connaîtra peut-être une dernière dégringolade des prix des produits de base, des économies des marchés émergents et des devises autres que le dollar américain. Si un tel scénario se concrétise en 2016, l’effet de base de la stabilisation mondiale est susceptible de provoquer à la longue des pressions inflationnistes croissantes et une augmentation du risque de fin de cycle. Pour l’instant, les perspectives des actions nous semblent favorables, appuyées par un regain de milieu de cycle aux États-Unis et en Europe, une stabilisation de la Chine et la confiance malmenée des investisseurs. Étant donné la probabilité d’une volatilité du marché plus élevée qu’au cours des dernières années, il serait sans doute judicieux de restreindre la portée des modifications de la répartition de l’actif et de miser sur la diversification au moyen d’obligations de grande qualité pour réduire le risque lié aux actions. Structure du cycle économique L’Allemagne et les États-Unis sont en phase d’expansion de mi-cycle, tandis que le Japon est en fin de cycle et que la Chine subit toujours une décélération de sa croissance. Phases du cycle DÉBUT MILIEU FIN RÉCESSION •Reprise des activités (PIB, pressions inflationnistes, emploi, revenus) •Sommet de la croissance •Freinage de la croissance •Diminution des activités •Forte augmentation du crédit •Resserrement du crédit •Bénéfices sous pression •Contraction du marché du crédit •Début de la hausse du crédit •Sommet de la hausse des profits •Contraction des politiques •Chute des profits •Augmentation rapide des profits •Neutralité des politiques •Augmentation des stocks et baisse de la croissance des ventes •Assouplissement des politiques •Maintien des politiques incitatives •Hausse des stocks et des ventes (équilibre atteint) •Baisse des stocks et des ventes •Faiblesse des stocks et amélioration des ventes Pressions inflationnistes Rouge = Élevées CONTRACTION Allemagne É.-U. Japon + Croissance économique – REPRISE EXPANSION Chine# Rendement relatif des titres sensibles à la conjoncture économique Vert = Fort Remarque : L’illustration ci-dessus sert d’exemple hypothétique. Les phases d’un cycle ne suivent pas toujours une progression linéaire; de plus, il arrive qu’un cycle économique omette une de ces phases ou effectue un retour à une phase antérieure. #Il y a décélération de la croissance quand un pays enregistre une baisse notable de l’activité par rapport à son potentiel économique à long terme. Nous avons adopté la définition de « cycle de croissance » pour la plupart des économies en développement comme la Chine; en effet, ces dernières sont portées à démontrer une solide performance tendancielle alimentée par une accumulation rapide des facteurs de production et par des hausses de la productivité; en outre, leur écart par rapport à la tendance semble constituer le facteur qui influence le plus le rendement des actifs. Par ailleurs, nous utilisons la définition classique du terme « récession », qui implique une contraction manifeste de l’activité économique, dans le cas des économies développées. Voir les Notes en fin d’ouvrage pour plus d’information. Source : Fidelity Investments (ERRA). 7 série leadership DÉCEMBRE 2 015 E T JANVIER 2 016 AUTEURS Dirk Hofschire, CFA l V ice-président principal, Recherche sur la répartition de l’actif Lisa Emsbo-Mattingly l D irectrice principale, Recherche sur la répartition de l’actif Joshua Lund-Wilde, CFA l A nalyste de recherche, Recherche sur la répartition de l’actif Jake Weinstein, CFA l Analyste principal, Recherche sur la répartition de l’actif L’équipe de recherche sur la répartition de l’actif (EERA) mène des recherches d’ordre économique, fondamental et quantitatif en vue de procurer des recommandations visant la répartition de l’actif aux gestionnaires de portefeuilles et aux équipes de placements de Fidelity. L’EERA effectue l’analyse et la synthèse des perspectives de placement provenant des diverses unités de gestion de l’actif de Fidelity afin de mettre en lumière les tendances macroéconomiques ainsi que l’orientation des marchés financiers et de déterminer leur impact sur la répartition de l’actif. Jordan Alexiev, CFA, analyste de recherche principal sur la répartition de l’actif, Austin Litvak, CFA, analyste principal, Ilan Kolet, analyste en recherche, et Caitlin Dourney, analyste, ont également contribué à la rédaction de cet article.Kevin Lavelle, vice-président, Leadership éclairé de Fidelity, et Christie Myers, directrice principale, Leadership éclairé de Fidelity, en ont supervisé la rédaction. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion. Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. © 2015 FMR LLC. Tous droits réservés. (US) 740724.1.0 (Can) 747139.1.0 À l’intention des investisseurs canadiens Réservé aux clients canadiens éventuels. Offert dans toutes les provinces du Canada par Fidelity Investments Canada s.r.i. conformément aux lois sur les valeurs mobilières en vigueur. Avant d’investir dans un fonds, veuillez prendre en considération ses objectifs de placement, ses risques, ses frais et ses dépenses. Adressez-vous à Fidelity pour obtenir un prospectus ou, s’il est disponible, un prospectus simplifié, contenant cette information et lisez-le avec attention. Les opinions contenues aux présentes ont été exprimées à la date indiquée, d’après l’information disponible à ce moment-là, et sont appelées à changer en tout temps en fonction de l’évolution des marchés et d’autres facteurs. À moins d’indication contraire, ces opinions sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement le point de vue de Fidelity Investments ou de ses sociétés affiliées. Fidelity décline toute obligation de mettre à jour l’information fournie dans le présent document. Parmi les catégories d’actifs, les actions sont généralement plus volatiles que les obligations ou les instruments à court terme. Leur valeur peut décliner considérablement à la suite de la dégradation de la situation des émetteurs, du climat politique, de la réglementation, des marchés ou de la conjoncture économique. Bien que le marché obligataire soit également volatil, les titres de créance de moindre qualité, y compris les prêts à effet de levier, offrent habituellement des rendements supérieurs à ceux des titres de qualité, mais présentent un plus grand risque de défaillance ou de fluctuation du cours. Les marchés étrangers peuvent accuser une plus grande volatilité que les marchés des États-Unis, en raison des risques accrus de détérioration de la situation des émetteurs, du climat politique, des marchés ou de la conjoncture économique, facteurs qui sont exacerbés dans le cas des marchés émergents. Les décisions de placement doivent tenir compte des objectifs individuels de l’investisseur, de son horizon temporel de même que de sa tolérance au risque. Les titres à revenu fixe comportent également des risques d’inflation de même que des risques de crédit et de défaillance tant pour les émetteurs que les contreparties. Tout placement comporte un risque, y compris un risque de perte. Les rendements passés ne sont pas une garantie des résultats futurs. Ni la répartition de l’actif ni la diversification ne constituent un gage de profit ou une garantie contre les pertes. 8 La structure du cycle économique tient compte des étapes généralement parcourues par les cycles économiques à travers l’histoire, bien que chaque cycle soit différent; vous trouverez dans le corps de cet article des observations spécifiques sur la phase en cours. Habituellement, le cycle économique type se déroule de la façon suivante : Durant la phase de début de cycle type, l’économie atteint un creux et commence à remonter la pente jusqu’à ce qu’elle sorte de la récession; la reprise s’amorce ensuite avec l’intensification de l’activité. Cette phase se caractérise par des pressions inflationnistes faibles, une politique monétaire accommodante et une courbe de rendement accentuée. Les catégories d’actifs plus sensibles au cycle économique, comme les actions, enregistrent généralement leurs meilleurs résultats au cours de cette phase. Durant la phase de milieu de cycle type, l’économie passe de la reprise à l’expansion, ce qui se caractérise par une croissance plus généralisée et autonome, mais à rythme plus modéré. Les pressions inflationnistes commencent habituellement à s’intensifier, la politique monétaire se resserre et la courbe de rendement s’aplatit légèrement. Les catégories d’actifs sensibles au cycle économique continuent à tirer profit de l’essor de l’économie, mais leur avantage relatif s’amenuise. Durant la phase de fin de cycle type, l’expansion économique parvient à maturité, les pressions inflationnistes continuent à augmenter et la courbe de rendement finit par s’aplatir voire, s’inverser. Avec le temps, l’économie se contracte et entre en récession; la banque centrale met alors un terme aux mesures de resserrement pour adopter une politique monétaire d’accompagnement. En général, ce sont les catégories d’actifs moins sensibles au cycle économique qui affichent la meilleure tenue pendant cette phase, en particulier à la veille ou au début de la récession. L’indice S&P 500 est un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière qui comprend 500 actions ordinaires choisies en fonction de la taille du marché, des liquidités et de la représentation sectorielle pour représenter le rendement des actions américaines. L’indice S&P 500 est une marque de service enregistrée de The McGraw-Hill Companies, Inc. Fidelity Distributors Corporation et ses sociétés affiliées détiennent une licence d’utilisation de cette marque. Si vous recevez ce document par l’intermédiaire de Fidelity Institutional Asset Management (FIAM), il est offert aux investisseurs professionnels, aux promoteurs de régimes, aux investisseurs institutionnels et aux épargnants par Fidelity Investments Institutional Services Company, Inc.; il est aussi offert à certains investisseurs institutionnels par Pyramis Distributors Corporation LLC. Si vous recevez ce document par l’intermédiaire de Fidelity Personal & Workplace Investing (PWI), Fidelity Family Office Services (FFOS), ou Fidelity Institutional Wealth Services (IWS), il est offert par l’intermédiaire de Fidelity Brokerage Services LLC, membre du NYSE et de la SIPC. 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