LE SERVICE D`ACCUEIL D`ADOLESCENTS SAA

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LE SERVICE D`ACCUEIL D`ADOLESCENTS SAA
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LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
S.A.A.
Rapport d’activité 2007
L’année 2007 nous aura permis de finaliser l’organisation et le fonctionnement
du Service d’Accueil d’Adolescents sur la base du protocole établi en 2006 entre le
Conseil Général et l’association Sauvegarde 56.
Ce nouveau dispositif unifié intégrant le SAAMOA, le CR et le CEV, piloté
désormais par une seule équipe de direction, introduit plus de diversité et de mobilité
dans les modes d’intervention, tout en préservant les réseaux sociaux et familiaux de
proximité, conformément aux préconisations attendues de la réforme de protection de
l’enfance de mars 2007.
Association
Sauvegarde 56
Direction
générale
Pôle protection de l’enfance
Service d’Accueil d’Adolescents
SAAMOA
9, avenue Kerler Devillers
56 600 Lanester
UMOA
ULM
HD 16
FOYER
APPART
15
AEMO 45
CENTRE DE RESSOURCES
110, avenue du Général de Gaulle
56 100 Lorient (2008)
Accueil
de jour
LA
MADELEIN.
CRP 15
LE
FOYER
10
SAJI 6
CEV
22, avenue Jean Marie Bécel
56 000 Vannes
PEAD
8
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
KERVENIC
LE SEP
LE
FOYER
10
AEMO 22
HD 22
88
Dans ce contexte de réorganisation générale des services adolescents entre
Vannes et Lorient, nos objectifs 2007 portaient essentiellement sur:
¾ Une meilleure régulation de l’activité sur l’ensemble des unités
éducatives.
¾ La finalisation de notre organigramme et des mouvements des
personnels.
¾ La formation continue et transversale sur le dispositif SAA.
¾ La construction d’un séjour de rupture en partenariat avec SLL et
la Prince’s Trust.
¾ Les nouvelles organisations horaires en internat
¾ Une attention particulière sur la réforme de la protection de
l’enfance.
POUR UNE MEILLEURE GESTION ET REGULATION DE NOTRE ACTIVITE
SUR L’ENSEMBLE DES UNITES EDUCATIVES
En diversifiant nos modes d’intervention, leur complémentarité et leur
articulation sur les services de Vannes et de Lorient, nous avons pu ajuster notre activité
et nos équilibres financiers sur la base de nos capacités d’accueil autorisées.
Sur les internats.
Nous disposons aujourd’hui d’une capacité d’accueil de 35 jeunes, avec à
l’ULM 15 places, à Kervénic 10 places, à la Madeleine 10 places.
Dès le mois de janvier 2007, la demande d’accueil pour cette modalité de prise
en charge est restée forte. Elle s’est confirmée tout au long de l’année sur les trois unités
éducatives avec une moyenne de 104 % d’activité pour l’ensemble des placements en
internat.
ULM 102 % - Kervénic 113 % - Madeleine 98,5 %.
Jo urnnées prévues
4 654
5 000
jo urnées réalisées
4 755
4 500
4 000
3 500
3534
3103
3103
3055
3 000
2 500
2 000
ULM
KERVENIC
M A DELEINE
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
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Ainsi 63 jeunes auront été accompagnés sur nos hébergements collectifs. Nous
avons accueilli 32 nouveaux adolescents en 2007. 34 % d’entre eux avaient moins de 16
ans.
24 filles sur 32 jeunes entrés. Ce déséquilibre entre les garçons et les filles en
internat est relatif à la situation de Kervénic qui accueille exclusivement des jeunes filles,
Kervénic qui par ailleurs a connu une forte activité sur 2007.
L’activité sur les internats est donc équilibrée pour l’année 2007.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce taux d’occupation important confirmé
par les autres associations de protection de l’enfance du Morbihan :
¾ Des contextes familiaux très dégradés.
Certes et en premier lieu, des situations familiales très dégradées qui affectent
considérablement l’exercice de la fonction parentale et qui justifient une
indication de séparation et de placement pour l’adolescent. Des contextes
familiaux préoccupants par la précarité repérée chez beaucoup de parents
tant sur le plan de la santé que sur les plans financier ou matériel. Ceci
constitue en soi un facteur aggravant de l’adolescence difficile. Dès lors les
perspectives de retour du jeune au domicile familial à temps complet sont
rendues très aléatoires.
¾ Une évolution des pratiques éducatives en internat.
La prise en charge éducative globale en internat permet de considérer les
besoins individuels du jeune en les articulant à un projet de socialisation par
le groupe. Cette spécificité est reconnue par nos différents partenaires et par
les familles. Elle répond à des besoins spécifiques de beaucoup d’adolescents.
Ainsi, conformément à la loi du 2 janvier 2002 et à la réforme de la
protection de l’enfance, les parcours institutionnels des jeunes sont
personnalisés, ajustés, les recherches de solutions sont mises en œuvre de
concerts avec les parents.
Avec des durées de prises en charges de moins de 6 mois à 2 ans, les entrées
et sorties sont permanentes tout au long de l’année 2007. (62 % des prises en
charge sont inférieures à 1 an).
Ces mouvements des effectifs et de dynamique de groupe, ce travail de
coopération permanent avec nos partenaires, le jeune et ses parents, cette
personnalisation recherchée des projets éducatifs, permettent une meilleure
gestion des tensions et des conflits au sein des groupes. Dans ces conditions
l’internat peut devenir un véritable lieu ressource d’expression et de
socialisation pour les adolescents.
¾ De nouveaux modes de coordination institutionnelle.
L’internat ne peut être une réponse en soi. Nous l’avons vérifié par le passé,
isolé, replié sur lui-même, l’internat trouve rapidement ses limites, réduit à
une fonction de contention artificielle, il peut être générateur de violences
institutionnelles.
La mise en place du nouveau dispositif SAA nous a permis de sortir des
cloisonnements institutionnels anciens. Aujourd’hui, chaque unité internat est
reliée à des activités éducatives périphériques (internat éclaté, appartements
individuels, appartements collectifs, PEAD, service d’accueil de jour, famille
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
90
relais ….) en interne du service ou en partenariat avec les autres dispositifs de
protection de l’enfance sur le département. Cette mobilité possible dans la
trajectoire institutionnelle des jeunes permet un meilleur accompagnement
des situations de conflits et de crises aigües chez l’adolescent. La capacité des
professionnels et des adultes à travailler ensemble, à coopérer et à élaborer
des projets communs, à se coordonner, à faciliter le repérage des espaces et
des responsabilités différenciées, constitue une référence éducative
structurante pour les jeunes.
Ainsi le lieu d’exercice de l’action éducative en internat, par l’internat pourraiton dire, s’est considérablement déplacé depuis plusieurs années. C’est dans et par la
séparation, dans cet entre-deux institutionnel, que le jeune, accompagné et soutenu,
élabore, structure sa pensée et ses relations, prend des initiatives et des responsabilités,
trouve progressivement un mode de gestion et de régulation de ses conflits, de ses désirs,
de ses besoins. C’est dans cet entre-deux institutionnel que les parents en l’absence
temporaire de l’enfant trouvent de nouvelles modalités d’adaptation relationnelle et
familiale et aussi de l’apaisement personnel. C’est dans cet entre-deux institutionnel que
les professionnels élaborent collectivement avec le jeune et ses parents de nouvelles
expériences relationnelles, de nouvelles perspectives de vivre ensemble, de nouvelles
reconnaissances.
Sur le milieu ouvert.
L’assistance éducative en milieu ouvert, garantissant le maintien du jeune dans
sa famille et son environnement naturel, reste le mode d’intervention privilégié de la
protection de l’enfance en danger.
Depuis plusieurs années les services de milieu ouvert du secteur associatif sont
fortement sollicités dans le cadre de l’intervention à domicile, bien au-delà de leur
capacité autorisée.
Ainsi pour le SAAMOA, nous enregistrons une suractivité récurrente depuis les
années 2000 (120 % en 2002 - plus de 130 % de 2003 à 2005 - 143 % en 2006).
Les moyens supplémentaires accordés en 2007 par le conseil général à
l’ensemble des services de protection de l’enfance du secteur habilité ont permis semblet-il de mieux réguler cette activité et ces charges de travail devenues chroniques. Dès la fin
de l’année 2007, nous avons pu observer un net ralentissement de l’activité sur le
SAAMOA avec parallèlement une augmentation progressive de l’activité du CEV en
phase de création pour 22 places.
Les orientations générales de la dernière réforme de mars 2007 conférant aux
départements le pilotage global de la protection de l’enfance va certainement confirmer se
processus de stabilisation des mesures d’AEMO justice sur le Morbihan. On assiste en
effet depuis la fin de l’année 2007 à une dé-judiciarisation de l’assistance éducative au
civil au profit d’une d’aide éducative administrative. La baisse d’activité au civil et au pénal
repérable en 2007 nous a été confirmée par les juges des enfants.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
91
Au total, 132 mesures d’AEMO ont été exercées sur le dispositif SAA en 2007.
( 100 sur Lorient, soit 126 % d’activité - 32 sur Vannes dans un contexte de démarrage
progressif de l’activité et pour une capacité d’accueil de 22 places, soit 55 % d’activité par
rapport au prévisionnel. ).
763
1 954
1 808
1 672
1 821
1 805 1 743
1 701
1 885
1 750
1 687
1 503
1 444
PREVUES
472
REALISES
347
PREVUES
130
REALISES
La baisse d’activité en AEMO sur le SAAMOA nous permet de
recouvrer nos ratios d’encadrement initiaux et d’assurer un niveau de
présence éducatif suffisant et nécessaire pour les adolescents.
153
187
386
414
433
486
449
186
En 2007, 22 places d’AEMO ont été crées sur Vannes. L’activité
progressive constatée en fin d’année confirme les besoins en milieu
ouvert pour les adolescents sur ce territoire.
Deux caractéristiques apparaissent pour cette année 2007.
¾ Désormais, la forte proportion de jeunes filles par rapport aux garçons là où
par le passé nous observions un équilibre d’activité entre les sexes. Des
problématiques de jeunes filles caractérisées notamment par de graves
troubles du comportement, avec des conduites à risques (y compris sur le
plan sexuel), des grossesses précoces, des tentatives de suicide, des fugues
longues et répétées, de l’errance, dès lors des situations de ruptures
familiales et scolaires, aggravées bien souvent par des troubles associés
(troubles somatiques, troubles alimentaires, etc..).
¾ La baisse de la moyenne d’âge au début de la prise en charge. Plusieurs
facteurs peuvent être avancés: des dépistages plus précoces et des
signalements anticipés par les services sociaux au titre des politiques de
prévention - une évolution des problématiques adolescentes notamment
chez les jeunes filles aux passages à l’acte précoces - une meilleure
accessibilité aux services sociaux et à l’instance judiciaire pour des parents
qui signalent eux-mêmes la situation de danger de leur enfant adolescent.
43%
35%
57%
65%
Garço ns
mo ins de 16 ans
Filles
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
plus de 16 ans
92
Sur les Hébergements diversifiés.
Les Hébergements Diversifiés concernent principalement des grands
adolescents et des jeunes majeurs, sans soutien familial, sans logement, sans autonomie
financière et présentant des fragilités psychoaffectives. L’action éducative consiste à les
accompagner dans la vie quotidienne pour que progressivement ils évoluent vers une
autonomie suffisante.
A titre exceptionnel, nous sommes amenés à accueillir des adolescents plus
jeunes en situation de rupture familiale et d’errance, mais qui ne peuvent, compte tenue
de leurs difficultés relationnelles et de comportement, s’inscrire dans les dispositifs
d’accueil collectif ou familial.
Nous disposons aujourd’hui d’une capacité d’accueil de 38 places. 16 places sur
Lorient, 22 places sur Vannes depuis 2007. (4 places supplémentaires ont été affectées à
Vannes sur le SEP dans le cadre du protocole DDISS-Sauvegarde).
73 mesures éducatives ont été exercées sur l’année 2007.
34 sur Lorient avec 19 nouvelles entrées, 39 sur Vannes avec 23 entrées.
46 % de mesures administratives. 50 % de mesures judiciaires au civil auquel il
faut rajouter deux mineurs au pénal au titre de l’ordonnance 45 relative aux mineurs
délinquants.
Sur 42 entrées, nous avons accueillis 23 filles et 19 garçons.
5 jeunes avaient 16 ans au moment de la prise en charge.
75 % de mesures éducatives n’excèdent pas une année.
52 % sont des jeunes majeurs. La décision de la Protection Judiciaire de la
Jeunesse de limiter dès 2005 le financement des jeunes majeurs a eu des effets de report
et de transfert de dossiers sur le Conseil Général. 73 % des jeunes majeurs sont
désormais financés par le conseil général.
524
475
423
511
527
522
544
539
562 546
638
495
570
443
561
521
514
PREVUES
PREVUES
REALISES
REALISES
La demande en hébergement diversifié reste forte sur le secteur de
Lorient au SAAMOA. 105 % d’activité.
Chaque années au mois d’octobre nous sommes amenés à bloquer
les demandes d’admission jusqu’en janvier.
609
580
564
595
555
505499
Le passage de 18 places à 22 places sur le CEV ne s’est pas
concrétisé en 2007. Nous sommes restés en deçà de notre nouvelle
capacité autorisée avec un taux d’occupation de 87,6 % en moyenne
sur l’année.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
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Pour le Centre de Ressources.
L’accueil de jour s’inscrit aujourd’hui dans les orientations générales de la
réforme de protection de l’enfance.
Dans le cadre de notre nouvelle organisation, nous avons réunis le CRP de
Ploemeur avec le SAJI de Vannes autour d’une même entité institutionnelle : Centre de
Ressource.
Ces deux services s’adressent à des jeunes relevant de la protection de l’enfance,
en situation de rupture d’avec les dispositifs scolaire et de formation traditionnelle.
Le Centre de Ressources est constitué d’une équipe pluridisciplinaire qui a pour
objectifs de remobiliser les jeunes dans les apprentissages techniques, pédagogiques, de
favoriser leur mode d’expression individuel et leur participation dans les groupes.
Axées sur une pédagogique de la réussite, les activités du Centre de Ressources
prennent appui sur les compétences des jeunes, sur leurs acquis, leurs désirs, pour leur
permettre progressivement de reprendre confiance en eux, et de se réinsérer.
Avec 40 nouvelles admissions, 21 garçons, 19 filles, 57 jeunes ont été
accompagnés par le Centre de Ressources pour l’année 2007. Ce taux de fréquentation
est en augmentation constante depuis 5 ans.
CR CRP
TOTAL
nombre de jeune au 1 janvier 2007
14
nombre de jeunes entrés durant l'année 2007
23
nombre de jeunes sortis durant l'année 2007
23
Nombre de jeunes au 31 décembre 2007
14
Total de jeunes suivis dans l'année
36
CR SAJI
TOTAL
nombre de jeune au 1 janvier 2007
4
nombre de jeunes entrés durant l'année 2007
17
nombre de jeunes sortis durant l'année 2007
13
Nombre de jeunes au 31 décembre 2007
8
Total de jeunes suivis dans l'année
21
Pour 35 jeunes sortis :
17 % ont réintégré leur scolarité à temps plein ou à temps partiel.
42 % ont intégré la formation professionnelle
17 % ont intégré un apprentissage
22 % ont quitté le Centre de Ressources sans solution adaptée.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
94
600
s a ji
500
481
c rp
420
400
319
300
283
268
238
171
100
96
235
221
200
202
152
75
M
A
134
144
72
28
F
222
103
73
0
J
235
199
M
J
J
0
A
S
O
N
D
Le nombre de journée a augmenté chaque année.
1194 pour le SAJI – 3102 pour le CRP en 2007.
Les fluctuations d’activité sont importantes en rapport
avec le calendrier scolaire.
L’activité de jour s’exerce en interne et en externe sous forme d’activités
individuelles ou collectives permanentes sur l’année et désormais transversales au CRP et
au SAJI (Capuera, surf, sport en salle, poterie, visites culturelles, chantiers nature et
citoyen de nettoyage et de réhabilitation de site, fabrication et entretien de passerelle sur
le Scorff en partenariat avec le service de Prévention Spécialisé).
Centré sur l’intégration scolaire et professionnelle, les parcours en école et en
entreprise sont adaptés au niveau des acquisitions pédagogiques et techniques de chaque
jeune. Tout au long de l’année, nous accompagnons les jeunes pour des visites
d’établissements scolaires, de centres de formation, d’entreprises.
Les stages en entreprise s’articulent autour de 4 fonctions :
Stage découverte du milieu professionnel. (3 jours).
Stage découverte des métiers. (3 à 5 jours).
Stage Vérification de projet. (1 semaine).
Stage Pré professionnalisation. (15 jours).
Dans le cadre de ce bilan d’activité, nous tenons à remercier les entreprises qui
ont accueillis les jeunes en stage avec lesquelles nous avons collaboré en 2007 et depuis
plusieurs années pour certaines.
Truffaut Lorient / CIFI Lorient / Astus Lorient / Boulangerie L’Epi d’Or Lorient/ Intermarché
Quimperlé / Arco Lorient / Pinault Lorient/Peinture Le Navennec Ploemeur / Centre Nautique Larmor
Plage / Concept Paysage Ploemeur / Mr Le Floch Pêcheur Larmor Plage / Boulangerie Robin Ploemeur /
ETBM Ploemeur / Le Touze Lorient / Lapeyre Lorient / SARL Sotraco Ploemeur/ Boulangerie Cognau
Lanester / Des Hommes et des Arbres Quéven / Carrosserie Evanno Lanester / Garage Le Saux Carhaix /
Carrosserie Masquier Ploemeur / Armor Nautique Larmor Plage / Mairie de Lorient / Plastisimo Lorient /
Le Petit Creux Lorient / Autopièces Occasions Caudan / Bikini Bermuda Ploemeur / Imprimerie Reflet
Lorient / Leader Price Lorient / Nord Auto Lorient / Flunch Lorient/ Garage Jalus Lanester / Travaux
Aménagements Maçonnerie Larmor Plage / Morbihannaise du Bâtiment Lorient / Menuiserie Lardic
Lorient/ Etablissements Bernard Chantiers Naval Locmiquélic / Artéis Lanester / Amara Lorient /
Sérigraphie Sable Lanester / LAB Sérigraphie Guidel / Terre Magique Pont Scorff / Carrosserie peinture
Keryado Lorient / Garage Tony Lanester / Entreprise Bâtiment Fortini Quéven / Les bijoux marine
Vannes / Carrosserie Jouannic Vannes / Menuiserie Riguidel Sené / Peinture Raud Vannes / Jules Vannes /
Gamme vert Ploeren / Flormetis Vannes / La Cour des Anges Vannes / Garage Roger Vannes / Carrosserie
Le Blevenec Plescop / Société Sovateic Vannes / Société Cloane vannes / Styl’canin Vannes / ANP
menuiserie Vannes / ASPA Vannes / Garage Le Floch Plumelec / A fleur d’O Arradon / Sesam Confort
Vannes / Le Zoo de Pont-Scorff / L’Oriental Vannes / L’hôtel Ibis / Société Onet Service Vannes / Garage
Duclos Daf Vannes / Restaurant La Liberté Lorient / Média Store Lorient / Garage Dugast Plescop /
Boulangerie Bellanger Vannes / Netto Saint-Avé / Carrosserie de Kerthomas Vannes / Champion Vannes /
La Saladière Vannes / Gifi Vannes / Garage Borgat Vannes / Le centre Athena Auray / Carrosserie de
Lanvaux Elven / Cafétéria du Prat vannes.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
95
Pour le PEAD
Dans notre rapport d’activité 2006, nous transmettions les éléments du projet de
service relatif au placement éducatif à domicile.
Nous rappelions la pertinence de ce mode d‘intervention en protection de
l’enfance quand le placement ne peut se réaliser, quand le placement est empêché par
une problématique familiale qui ne peut intégrer la notion de séparation.
Nous rappelions l’intérêt de cette nouvelle modalité d’intervention, pour des
placements progressifs ou des fins de placements progressifs, répondant ainsi au plus près
des besoins des adolescents et des parents, sur des modalités de financement adaptées
aux réalités des placements séquentiels.
Une première phase expérimentale avait été accordée par la DDISS avec un
démarrage en 2007 pour 4 places.
Ainsi 7 jeunes ont été accompagnés 3 garçons et 4 filles âgés de 15 à 16 ans
pour l’année 2007.
Le PEAD sera approuvé et validé par le Conseil Général et les magistrats en
2008.
Au total, avec une capacité d’accueil de 170 places, nous avons exercé 330
mesures éducatives au SAA.
333
350
300
250
200
189
175
150
100
50
0
NOM BRES D'ENTREES
2007
NOM BRE DE SORTIES
2007
NOM BRE DE M ESURES
EXERCEES
En 2007, nous avons exercés 189 mesures nouvelles
sur l’ensemble du dispositif SAA.
109 filles – 80 garçons
plus de 18 ans
16%
plus de 2 ans
7%
de un an à 2
ans
23%
de 14 à 16 ans
31%
moins de
6mois
32%
de 6 mois à un
an
38%
moins de 14
ans
4%
de 16 à 18 ans
49%
Depuis plusieurs années, la durée des mesures
éducatives diminue sur le SAA.
70 % des mesures sont inférieures ou égales à un an.
Le SAA est identifié pour recevoir des grands
adolescents.
50 % ont entre 16 et 18 ans.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
96
LES MOUVEMENTS DE PERSONNELS
Sur les bases de cette nouvelle organisation SAA, l’équipe de direction sera
restructurée en 2007, composée d’un directeur, d’un directeur adjoint, de quatre chefs
de service. Mr Cartron sera recruté, en février 2007, en qualité de directeur adjoint sur le
dispositif. Mr Guillo, éducateur spécialisé à l’ULM, sera recruté en mars 2007 en qualité
de chef de service, au SAAMOA, et au CRP. Mme Raffebel, chef de service au CEV, en
situation d’arrêt maladie de longue durée depuis novembre 2006, sera remplacée par Me
Abautret Hélène, recrutée en avril 2007. Mme Abautret intervient sur Kervénic et le
SAJI. Dans cette nouvelle organisation Mme Missio intervient à la Madeleine et au SEP.
Service d’Accueil d’Adolescents
SAAMOA
CEV
CENTRE DE
RESSOURCES
Directeur
Mr HEMONO JG
Directeur adjoint
Mr CARTRON
Chef de service
Mme DE RAEVE
Chef de service
Mr GUILLO
UMOA
ULM
Chef de service
Mme ABAUTRET
Accueil de jour
CRP SAJI
KERVENIC
(Organigramme 2008)
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
LA
MADELEIN.
Chef de service
Mme MISSIO
LE SEP
97
LE SAAMOA
Mme Gaudin éducatrice spécialisée remplacera Mr Guillo recruté en qualité de
chef de service sur le dispositif SAA. Mme Paviot éducatrice spécialisée quitte
l’association. Elle est remplacée par Mme Soulpault, éducatrice spécialisée.
Mme Armery monitrice éducatrice quitte l’association fin 2007. Elle est
remplacée par Mme Coron, éducatrice spécialisée. Mr Le Bigot, éducateur spécialisé est
recruté à mi-temps en CDI en complément du poste de Mme Le Bail, éducatrice
spécialisée qui intervient aussi au CRP. Mme Jouan, éducatrice spécialisée au SAAMOA,
remplace monsieur Guyonvarch, éducateur spécialisé, en retraite en janvier 2007.
Le SAAMOA
UMOA
L’unité de Milieu Ouvert Adapté
Mme DE RAEVE
Chef de service
Mr ZOULAIJI psychologue
Mr BLANFUNE éducateur
Mr FABBRI éducateur
Mr LE BEGUE éducateur
Mme LE MEUDEC éducatrice
Mme GUYOMARD éducatrice
Mme SIMON éducatrice
Mme JOUAN éducatrice
ULM
L’Unité La Maison
Mr GUILLO
Chef de service
Mme HENRY psychologue
Mme LE BAIL éducatrice
Mme SOULPAULT éducatrice
Mr ROLLAND E. éducateur
Mme GAUDIN éducatrice
Mme CORON éducatrice
Mme JUSTOM éducatrice
Mr ROLLAND C. éducateur
Mr LE BIGOT éducateur
Technicienne de l’Intervention Sociale et Familiale Mlle CABELGUEN
Mme RIVALLAIN agent entretien
Mme MONCHY maîtresse de maison
Mr GUILLAMET ouvrier d’entretien
Mme LE BELLOUR secrétaire
LE CENTRE DE RESSOURCES
En septembre 2006, le CRP
de Ploemeur et le SAJI de Vannes sont
réunis autour d’un même service
d’accueil de jour : Le Centre de
Ressources.
Mr
Guillo
intervient
désormais sur le CRP en qualité de
chef de service.
Mr Annequin, psychologue
au CEV remplace Mme Gilbert sur le
SAJI.
Dans
le
cadre
de
mouvements
internes
au
Pôle
Protection de l’enfance de l’association
Mme Faven quitte le CRP.
Mme LORANT secrétaire
Le Centre de Ressources
Service d’accueil de jour
CRP - SAJI
Mr GUILLO
Chef de service
Mme EVENNOU psychologue ( crp )
Mme GILBERT psychologue (saji )
Mme DOMS éducatrice coordinatrice
Mme LE BAIL éducatrice
Le COZE Frédéric éducateur technique
Mr LE TOUX éducateur techn. specialisé
Mr LE ROUZO formateur
Mr DANET Pascal prof anglais
Mr CHAPALAIN éduc. scolaire ( saji )
Mme BREYSSE CESF (saji )
Mme RIVALLAIN Agent de service
Mme FAVEN Andrée Agent de service
Mr GUILLAMET ouvrier d’entretien
Mme LE HEMON secrétaire
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
98
LE CENTRE EDUCATIF DES VENETES.
Dans le cadre de la mise en place du SAA, la capacité d’accueil du CEV sera
modifiée avec la création du SEMO et du PEAD ; des moyens en personnels seront
accordés par la DDISS.
Ces moyens seront mis en place au fur et à mesure de la progression de notre
activité sur le SEMO et le PEAD en intégrant une logique de mobilité interne et dans un
souci de maîtrise de nos dépenses en salaire.
Mme Boulet, quitte le SEP en 2007, elle est remplacée par Me Guennal
éducatrice spécialisée à Kervénic. Mr Larmet, éducateur spécialisé, remplace Mme
Guennal à Kervénic.
Mme Menez, éducatrice spécialisée à la Madeleine est recrutée sur le SEP pour
la mise en œuvre des mesures AEMO. Elle est remplacée par Mme Bauche, éducatrice
spécialisée.
Mr Droual, éducateur spécialisé passe à temps plein en CDI sur la Madeleine.
Mme Chayoux, éducatrice spécialisée quitte le CEV et la Madeleine, elle est
recrutée sur le service d’AEMO à Vannes. Elle est remplacée par Mme Le Baron,
éducatrice spécialisée.
A la Madeleine, Mr Delalande, moniteur éducateur, remplacera début 2008 Mr
Cabaret recruté à SOS Accueil, sur le CADA.
Mme Le Roux, monitrice éducatrice, intervient à Kervénic à mi-temps, pour la
mise en place du PEAD.
Mme MÜLLER est recruté en CDD à temps plein sur la Madeleine dans le
cadre de la phase expérimentale du PEAD.
Dans le cadre des politiques de mobilité des personnels internes à l’association,
Mr Cariou, éducateur spécialisé à Kervénic remplacera temporairement Mme Justom,
éducatrice spécialisée à l’ULM, recrutée pour 6 mois au service d’Investigation et
d’Orientation Educative. Mr Gauthier éducateur spécialisé au CRP en CDD remplacera
Mr Cariou
Mme Ferrandon, psychologue quitte l’association en septembre 2007, elle est
remplacée par Mr Annequin, psychologue à Kervénic et au SAJI.
Mme Febbrer, psychologue recrutée dans le cadre spécifique des analyses des
pratiques quitte l’association fin décembre 2006. Elle est remplacée par Mme Taunay,
psychologue en avril 2007.
Mme Gahinet, maîtresse de maison, remplace Madame Cloerec en retraite en
janvier 2007.
Dans le cadre de la nouvelle organisation horaire sur les internats, Mr
Megroureche est recruté en CDD pour un an à la Madeleine en qualité de surveillant de
nuit. Mme Le Sciellour est recrutée en CDD pour un an à Kervénic en qualité de
surveillante de nuit.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
99
Le Centre Educatif des Vénètes
Service Educatif de Proximité
Le Foyer de Kervénic
Le Foyer la Madeleine
Les hébergements individuels (22 places)
Le foyer éducatif (10 places)
Le foyer éducatif (10 places)
Le SEMO (22 places)
Le PEAD (4 places)
Le PEAD (4 places)
Mme ABAUTRET
Chef de service
Mme GILBERT psychologue SEP
Mme MISSIO
Chef de service
Mr ANNEQUIN psychologue Kervénic
(Mme TAUNAY Analyse des pratiques CEV)
Mme FISCHER éducatrice
Mme LECOUFFE. éducatrice
Mr ROGUE éducateur
Mme BELLEC, CESF
Mme JAFFRE éducatrice
Mme GUENNAL éducatrice
Mme MENEZ, éducatrice
Mme GILBERT psychologue Madeleine
Mr CARIOU éducateur
Mr COLLEY éducateur
Mme IHUEL éducatrice
Mr LARMET éducateur
Mme BELKHIR éducatrice
Mme SCULO éducatrice
Le ROUX éducatrice
Mme BAUCHE éducateur
Mr DUCHESNE éducateur
Mme LE BARON éducatrice
Mme DUGRE éducatrice
Mr DROUAL éducateur
Mr DELALANDE éducateur
Mme MULLER éducatrice CDD
Mme GAHINET maît.de maison
Mme LE ROY maît maison
Mr MEGROURECHE surv / nuit CDD
Mme Le SCIELLOUR surv / nuit CDD
Mr DANO. Ouvrier entretien
Mr LE BOURVELLEC ouvrier d’entretien
Mme LE GALL Agent d’entretien
HERVE secrétaire comptable (0.5 ETP)
Mme MOREL secrétaire 0.90 ETP remplacée en CDD par Mme FLAO C.
(Organigramme janvier 2008)
LA FORMATION
La formation collective et transversale au service
d’une construction institutionnelle de nos organisations
Depuis plusieurs années les établissements sociaux croulent sous l’accumulation
de nouvelles réglementations.
Des évolutions réglementaires certes nécessaires aux contrôles de nos
organisations mais préoccupantes quant à leurs effets de technocratisation et de
fonctionnarisation accélérées qui agissent au cœur de nos établissements et services….des
établissements et services ayant pour mission l’aide, l’accompagnement et le soutien aux
personnes en difficulté - sous entendu ici qui fondent aussi leur démarche d’évaluation
sur une recherche permanente de qualité de la relation, de disponibilité à l’écoute, de
reconnaissance partagée. Des établissements et services qui fondent leur légitimité sur le
temps de la rencontre.
Cette rationalisation croissante des fonctions et des tâches qui sont à l’œuvre
aujourd’hui dans nos professions, ces approches procédurières à outrance de l’aide et de
l’accompagnement sociale et éducatif avec leurs effets d’individualisation encouragées des
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
100
compétences, ont été dénoncées déjà dans d’autres secteurs d’intervention, en santé
notamment. Risque de déshumanisation de la relation et du lien social là ou les services
et les établissements sociaux ont pour vocation première dans leur philosophie et leurs
valeurs de créer les conditions institutionnelles de vivre ensemble, de mieux vivre
ensemble.
En aucun cas, dans nos établissements et service à caractère social, il ne peut
être question de compétence individuelle seule ou isolée sans qu’elle ne soit articulée à
celles des autres.
Prétendre développer du lien social, vouloir réinscrire socialement des
personnes déracinées, démunies, en danger, suppose qu’en son sein, chaque
établissement et service créent pour les acteurs qui les composent ces mêmes dispositions
à vivre ensemble, à partager ensemble, à supporter ensemble, à se différencier ensemble.
Ce préalable est rappelé dans le dernier projet associatif de la sauvegarde.
Certes, il s’agit de compétence au service du changement social et humain mais sur le
mode de la coopération par une recherche de transversalité dans les modes
d’organisation.
Compétence, coopération….. nous pensons que la formation collective peut
répondre à cette double exigence et peut constituer un remède aux processus de
technocratisation qui guettent et menacent nos organisations.
Cette formation collective peut-être abordée sous trois angles théoriques qui
sont à articuler entre eux.
¾ En premier lieu, la formation renvoie traditionnellement à une notion
d’apprentissage, d’acquisition, de compétence, de perfectionnement,
plus largement de transmission. De transmission parce qu’il y a du
contenu dans la formation, mais aussi de la relation, de l’histoire, de
l’autorité propre à toute situation d’enseignement.
¾ Deuxièmement, la formation évoque aussi une notion de collectif et
de groupe organisé selon un ordre repérable. Il y a de l’en-commun
dans la formation, un en-commun qui fait structure. La formation
participe à créer de l’identité collective, de la culture commune, de
l’appartenance, de la reconnaissance, du corps social….
¾ Troisième aspect, la formation intègre une dimension d’élaboration et
d’étape de développement que l’on retrouve dans beaucoup de
disciplines, en géologie, en astronomie, en cosmologie mais aussi en
sciences humaines qui font référence dans notre secteur d’activité. La
formation évoque une idée de temps et d’espace, de processus
d’évolution, d’assimilation, de construction qui à terme constituent
une matière, un socle, qui relie, dans l’histoire, les individus.
Transmission – Elaboration – Evolution sont les principes qui fondent la
démarche de formation collective que l’on a souhaité initier au service d’Accueil
d’Adolescents avec le Centre de Thérapie Familiale de Monceau, dans le cadre d’un plan
pluriannuel à trois ans, parce qu’il faut du temps pour élaborer, intégrer, se
rencontrer…..parce que l’identité collective, la culture commune, l’élargissement des
savoirs sont plus que jamais nécessaire au vivant de nos organisations.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
101
Au-delà des apports théoriques qui sont recherchés, ce qui est visé ici, c’est
l’intelligence partagée. Une intelligence collective au service d’une compétence
institutionnelle qui prétend accueillir, accompagner des personnes qui trop souvent ont
quitté le champ de la formation… le champ de la transmission parce que bien souvent
coupés de leur histoire, le champ de l’élaboration parce que bien souvent isolés, coupés
des autres, le champ de l’évolution parce que, coupés de l’avenir, peu de perspectives
s’ouvrent à eux, ….
Une formation collective à trois ans
avec le Centre de Thérapie Familiale de Monceau. Programme 2007-2009.
Approche institutionnelle et systémique des pratiques éducatives.
La scène sociale et familiale sur laquelle s’éprouve la crise de l’adolescence se
complexifie aujourd’hui encore rendant toujours plus précaire la structuration psychique
de certains jeunes ayant connu des trajectoires de vie ponctuées de ruptures et de
traumatismes.
Cette complexité sociale, amène nos dispositifs de protection de l’enfance à
travailler de manière transversale à plusieurs niveaux, obligeant les professionnels à
clarifier et à délimiter en permanence leurs rôles, leurs fonctions respectives et leur
articulation au sein même des institutions et en dehors, dans un travail de synergies, de
réseaux et de liaison y compris avec la famille.
Cette complexité passe impérativement pour les professionnels par l’affirmation
de connaissances théoriques spécifiques et multidimensionnelles en lien avec la
problématique des jeunes accueillis. Elle suppose une nécessaire conceptualisation des
pratiques, intégrant méthodologie d’intervention et évaluation, sur un mode pédagogique
privilégiant le collectif.
Dans ce contexte, cette formation 2007/2009 a pour objectif de permettre aux
professionnels :
• D’acquérir de nouvelles connaissances théoriques pluridisciplinaires relatives
aux systèmes familiaux et à leurs évolutions.
• De conceptualiser leur expérience professionnelle à partir des pratiques
éducatives auprès des adolescents.
• De développer de nouvelles méthodologies d’intervention créatrices au profit
de pratiques opérationnelles susceptibles d’évaluation.
• De mieux considérer les niveaux d’implication personnelle et
interpersonnelle et leurs enjeux à l’œuvre dans l’intervention auprès des
jeunes et des familles.
• De prendre en compte les logiques institutionnelles et leurs enjeux, qui se
jouent dans l’intervention et la relation d’aide.
• De créer une culture institutionnelle commune autour d’un savoir partagé.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
102
L’EQUIPEE DE LA DECOUVERTE
CHEVAUX BLANCS 2008
Dans notre rapport d’activité 2006, nous évoquions l’intérêt d’envisager, à l’issue
des travaux de la commission adolescents difficiles, la création d’un séjour de rupture
comme une nouvelle forme de réponse éducative pour des adolescents évoluant dans des
contextes sociaux et familiaux difficiles. Nous indiquions qu’un tel projet ne pouvait
s’envisager que sur un mode partenarial.
La rencontre avec l’association Sète-Lorient-Londres va nous permettre
d’avancer plus concrètement dans la mise en œuvre de ce projet à partir de l’année 2007.
L’association SLL est une association franco-anglaise, présidée par Madame
Jakki Cunningham. L’objectif de cette association s’inscrit dans le cadre des actions
humanitaires et de solidarité à l’attention de personnes handicapées en s’appuyant sur
l’activité équestre comme support de médiation et d’action éducative.
En 2005, l’association SLL avait convoyé des chevaux de Sète à Londres en
passant par la Bretagne. Ces chevaux avaient été offerts à des institutions accueillant des
personnes handicapées qui les utilisent dans le cadre de l’équithérapie dans leur
institution.
Sensible à la philosophie de ce projet, l’association Sauvegarde 56 s’est engagée
en qualité de partenaire actif à renouveler cette aventure pour l’année 2008, en y intégrant
des jeunes relevant de la protection de l’enfance du Morbihan et en partenariat avec
l’Angleterre.
Le projet 2008, intitulé L’équipée de la découverte, consiste à convoyer 10
chevaux camarguais, avec 5 jeunes français et 5 jeunes anglais.
Basé sur la découverte de la nature, l’objectif du projet est double, il s’agit :
¾ d’aider des personnes handicapées en faisant don à leur institution d’un
cheval qui leurs permettra, dans le cadre de l’équithérapie, de poursuivre
leur chemin vers l’autonomie.
¾ d’aider des jeunes relevant de la protection de l’enfance, à recouvrer, forts
de cette expérience ouverte sur les autres et sur l’environnement, des
perspectives d’intégration sociale et professionnelle.
Ce projet qui se déroulera sur six mois à compter du 8 mai 2008, sur 1 600
kms, alliant à la fois vie collective et dépassement de soi, respect de la différence et de
l’environnement, développement d’apprentissages techniques, nous est apparu intéressant
et propice à apporter des réponses socio-éducatives originales à des jeunes en situation de
rupture d’avec leur environnement familial et social.
Ce projet concernera des jeunes de plus de 16 ans pris en charge par des
établissements de protection de l’enfance, publics et privés, du Morbihan.
Plusieurs rencontres ont eu lieu en 2007 avec les partenaires anglais et
notamment des membres de la Prince’s Trust qui participeront à la mise en œuvre de ce
projet en choisissant et en accompagnant 5 jeunes anglais.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
103
Cette aventure éducative à caractère exceptionnel nous permettrait d’inaugurer
sur le mode d’un partenariat interinstitutionnel et interculturel, des pratiques éducatives
nouvelles et inédites en matière de séjours de rupture sur le département.
En remerciant le Conseil Général de nous avoir donné les accords de principes
nécessaires à la mise en place de ce projet original.
L’année 2008, sera assurément riche de création, d’expérience et d’émotions….
L’ORGANISATION DU TRAVAIL EN INTERNAT
L’action éducative en internat, espace de socialisation,
menacée par trop de réglementation.
L’action éducative en internat repose sur un certains nombre de principes
fondamentaux qui obligent les professionnels à adopter une posture particulière en étant,
de façon constante :
Repérants, en reliant leur intervention aux exigences de la vie sociale.
Contenants, en permettant aux jeunes de s’exprimer individuellement et
collectivement tout en limitant le recours aux passages à l’acte violents.
Stimulants, en proposant aux jeunes des situations d’apprentissage en rapport avec
leurs capacités, pour qu’ils puissent se projeter dans l’avenir.
Sécurisants, en leurs garantissant une présence éducative suffisante et une relative
permanence du lien.
Ces principes, qui tiennent compte et de la réalité des jeunes et des réalités sociales,
participent à créer un climat de stabilité nécessaire à l’accompagnement éducatif des
adolescents.
Cela passe nécessairement :
-
Par un travail de communication permanent favorisant la cohérence des
dispositifs et la coordination entre les professionnels.
Par une organisation garantissant la continuité de service.
Par une certaine plasticité du fonctionnement en rapport avec les besoins
évolutifs et circonstanciels des jeunes et des parents.
Par la mise en place de référents éducatifs constituant un repère dans la
mise en œuvre des projets éducatifs individualisés.
Par un travail d’élaboration collective et de coopération en équipe.
Par un travail d’analyse continue des situations.
Par le développement des compétences professionnelles, individuelles et
collectives.
Toutes ces conditions minimales sont d’ailleurs requises pour répondre aux
exigences sous-tendues de la loi du 2 janvier 2002 au titre du respect dû aux personnes
accueillies.
Les nouvelles dispositions réglementaires relatives à la mise en œuvre des
amplitudes horaires et des heures d’équivalence en internat sont venues fortement altérer
la mise en œuvre de ces principes fondamentaux.
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
104
Malgré l’obtention de moyens supplémentaires en personnels, nous avons du
dans nos nouvelles organisations, découper les temps de travail, multiplier le nombre
d’intervenants à la journée, supprimer les temps de rencontre et de passage de relais,
limiter les camps, limiter l’intervention auprès des familles, diminuer les temps de
doublure nécessaires à la sécurité du groupe et des personnels, limiter le temps de
réunion et de coopération avec nos partenariats…. la liste est longue.
Du morcellement dans l’organisation, dans la communication, dans les
relations….une discontinuité permanente dans l’accompagnement. Ces micro-ruptures
relationnelles au quotidien sont propices à générer de l’insécurité, de l’anxiété chez des
jeunes déjà en difficulté de repères. Quand le trop plein de réglementaire, de
rationalisation, de technocratisation, crée de la double contrainte, tue le vivant de nos
organisations, le vivant de la relation, tue l’espace éducatif et finit par user indéfiniment
les ressources créatrices individuelles et collectives de nos institutions…
Nous étions en phase d’organisation expérimentale en 2007 sur les internats,
nous devrons procéder en 2008 à des réajustements pour garantir ces fondamentaux
éducatifs….Allier la légalité du droit du travail, à la légitimité de notre mission éducative et
de protection de l’enfance, à la responsabilité de l’employeur et des professionnels.
VERS LA FIN DE L’ASSISTANCE EDUCATIVE ?
La déjudiciarisation de la protection de l’enfance
et le risque de stigmatisation des mineurs délinquants.
Si la réforme de protection de l’enfance de mars 2007 confirme les évolutions
de notre secteur d’intervention - et on peut s’en réjouir -, qu’elle favorise les actions de
proximité et qu’elle réaffirme le primat de la prévention, le risque est grand en
contrepartie - dans un contexte où le même jour la loi de prévention de la délinquance à
vue le jour -, d’assister rapidement à une coupure nette entre le système judiciaire et le
secteur administratif de l’aide éducative….
De voir la protection de l’enfance se désarticuler autour de deux pôles, le pénal
d’un côté, l’administratif de l’autre côté, de voir disparaître progressivement l’assistance
éducative, au civil.
Il y a visiblement ici, avec ses deux réformes de mars 2007, une stratégie
politique de rupture avec l’histoire, avec un système de protection de l’enfance à la
française, original, datant de 58, qui tenait compte, par le jeu d’une double compétence
(Magistrats -ASE), de la complexité des situations des mineurs.
On connaît la valeur symbolique de la décision judiciaire au civil dans les
situations de jeunes en danger, maltraités, évoluant dans des contextes marqués de
traumatismes intrafamiliaux.., mais aussi l’impact de la justice civile auprès des mineurs
délinquants, parce que eux aussi se sont souvent construits dans le danger, parfois dans la
maltraitance, souvent dans la violence familiale et sociale.
Cette réforme de 2007 donnant aux départements la gestion globale des
politiques départementales de protection de l’enfance risque d’accélérer le processus de
déjudiciarisation de l’assistance éducative renvoyant l’enfance en danger au seul
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
105
traitement administratif et préventif sans que la loi n’ait plus rien à y voir, renvoyant
l’espace judiciaire au seul traitement pénal et unilatéral des mineurs délinquants.
D’un côté les mineurs en danger pour l’ASE de l’autre côté, les mineurs
dangereux pour le juge du pénal.
Il est étonnant qu’aujourd’hui encore on n’accorde pas plus de sérieux au
symptôme délinquant au même titre que toutes les autres formes de souffrance
individuelle et sociale.
Le symptôme, au sens où il nous éclaire sur ce que sont le politique, le social, la
famille, l’individu et son histoire.
On assiste depuis plusieurs années à une forme de négation idéologique de la
psychopathologie de l’enfant délinquant. Les ouvrages de référence en sciences humaines
concernant cette problématique sociale et individuelle ne manquent pas.
On connaît bien aujourd’hui les mécanismes qui président aux processus
délinquant. Biographie difractée, morcellement dans l’histoire familiale, poids du transgénérationnel, traumatismes, violence sexuelle, conditions de vie précaire, indisponibilité
parentale, conduites addictives, autant de facteurs endogènes ou exogènes, qui intriqués,
conjugués, favorisent potentiellement les passages à l’acte violent. La délinquance est aussi
une problématique interactionnelle!
Dès lors pénaliser de manière unilatérale le mineur délinquant, pénaliser le
symptôme, je ne vois toujours pas le rapport. Pourquoi ne pas sanctionner l’anorexie, la
tentative de suicide, la consommation d’alcool, l’errance, l’échec scolaire, autant de
symptômes qui comme la délinquance sont révélateurs de souffrance, d’échec,
d’humiliation, de colère, de souffrance chez l’autre, sont révélateurs d’une famille qui va
mal, d’une société qui va mal.
Certes la sanction doit exister en réponse au délit, elle est nécessaire à la
structuration psychique des adolescents. Mais envisager la prise en charge des mineurs
délinquants désormais sous le seul angle pénal (parce que le civil serait condamné à
disparaître), il y a là une ségrégation dans le traitement du symptôme, une iniquité de
traitement des symptômes chez les mineurs!
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS
106
CONCLUSION
Fin 2007, nous arrivons au terme d’un long processus en mouvement des
personnels sur l’ensemble du Service d’Accueil d’Adolescents. L’organigramme est
aujourd’hui stabilisé et opérationnel sur toutes les unités éducatives.
Après une année de fonctionnement complet sur le S A A, l’activité 2007
confirme la pertinence des choix organisationnels et techniques qui ont été retenus dans
le cadre du protocole établi entre le Conseil Général et l’association Sauvegarde 56.
Dans un contexte de réforme généralisée de la justice des mineurs et de
réforme de protection de l’enfance non aboutie dans les départements, nous resterons
attentifs en 2008 à affirmer nos convictions et nos valeurs éducatives quand on sait par
ailleurs, 2007 l’a confirmé, l’évolution préoccupante des problématiques d’adolescents et
la précarité grandissante de leur famille.
En remerciant l’ensemble des personnels et leurs représentants pour leur
participation active à la construction du nouveau Service d’Accueil d’Adolescents. En
remerciant les représentants de nos instances de contrôle et nos partenaires pour la
qualité des échanges que nous avons pu partagés en 2007.
Jean-Guy HEMONO
Directeur
LE SERVICE D’ACCUEIL D’ADOLESCENTS