Coentreprises et exercices distincts-Rev
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Coentreprises et exercices distincts-Rev
L’ARC met fin à sa politique permettant aux coentreprises d’avoir des exercices distincts. Quel effet cela aura-t-il sur votre entreprise? (Mise à jour – 27 mars 2012) Le bulletin traite de l’incidence d’une annonce récente de l'ARC pour les sociétés immobilières qui utilisent des arrangements en coentreprise. Le 27 mars 2012 Actualisation de notre Bulletin fiscal du 14 mars 2012 intitulé « L’ARC met fin à sa politique permettant aux coentreprises d’avoir des exercices distincts. Quel effet cela aura-t-il sur votre entreprise? » afin de refléter l'annonce de l'ARC selon laquelle le choix pour demander une provision transitoire doit être produit au plus tard le 22 septembre 2012. Une annonce récente de l’Agence du revenu du Canada (ARC) pourrait avoir une incidence défavorable sur les sociétés immobilières qui dirigent des projets ou détiennent des immeubles de placement par l’entremise de coentreprises. Généralités Le budget fédéral de 2011 proposait de mettre en application des règles limitant grandement ou éliminant la possibilité pour les sociétés qui sont des associés d’une société de personnes de bénéficier de reports d’impôt en raison de la capacité de la société de personnes d’avoir un exercice distinct de celui des sociétés qui sont ses associés. Les règles proposées ont été édictées le 15 décembre 2011. Ces règles sont à la fois complexes et déroutantes. Par suite du changement apporté aux règles fiscales s’appliquant aux sociétés de personnes, d’aucuns se sont demandé quelle était la position administrative de l’ARC à l’égard des coentreprises et des copropriétés. Qu’est-ce que cela signifie pour les sociétés immobilières? En général, les sociétés immobilières gèrent des projets ou détiennent des immeubles de placement conjointement avec des tiers par l’entremise d’une coentreprise non constituée en société ou d’un arrangement en copropriété que, pour diverses raisons commerciales et fiscales légitimes, les parties ne veulent pas constituer en société de personnes. Bien que le droit fiscal ne reconnaisse pas officiellement ces arrangements comme une entité distincte, l’ARC permettait depuis longtemps que le revenu gagné par l’entremise d’une coentreprise soit calculé en se fondant sur l’exercice de la coentreprise lorsque les coentrepreneurs avaient des fins d’exercice différentes. 2012-15F www.pwc.com/ca/bulletinfiscal 2 Cette politique visait à diminuer le fardeau administratif associé au fait d’avoir à établir et à communiquer les renseignements selon la fin d’exercice de chacun des coentrepreneurs. Elle offrait aussi comme avantage aux sociétés participant à une coentreprise de pouvoir reporter leur revenu comme cela est possible dans une structure de société de personnes. L’ARC a annoncé récemment qu’elle mettra fin à cette pratique, de manière à ce que les règles soient en conformité avec le nouveau régime anti-report pour les sociétés de personnes. Nouvelles règles pour les sociétés de personnes En général, si la fin de l’année d’imposition d’une société qui est un associé ne coïncide pas avec la fin de l’exercice de la société de personnes, les nouvelles règles pour les sociétés de personnes exigent que la société inclue le revenu supplémentaire (mais non les pertes) provenant de la société de personnes pour la période tampon, soit de la fin de l’exercice de la société de personnes à la fin de l’exercice de la société qui est un associé. Les règles peuvent être complexes, surtout dans les cas de sociétés de personnes à paliers multiples ou lorsque la société de personnes gagne des gains en capital ou un revenu de placement en sus de son revenu d’entreprise. Dans certaines situations, une provision transitoire permettra de répartir le revenu supplémentaire de la période tampon sur une période maximale de cinq ans. Mais, encore là, il faut tenir compte de toute une série de règles d’admissibilité et de restrictions en vigueur. Ne pas inclure le revenu supplémentaire de la période tampon adéquatement peut entraîner une pénalité à un exercice ultérieur : l’inclusion du revenu devant compenser la valeur temps du report d’impôt de la société de personnes. Ces règles s’appliquent généralement aux sociétés visées dont l’année d’imposition se termine après le 22 mars 2011, date de la première annonce dans le budget. Nouvelles règles pour les coentreprises Plutôt que d’exiger que les participants à une coentreprise adoptent des règles sur le revenu accumulé pour la période tampon semblables aux règles pour les sociétés de personnes, l’ARC a annoncé le 29 novembre 2011 que les arrangements en coentreprise n’auront simplement plus le droit de déclarer leur revenu comme s’ils avaient un exercice distinct. Par conséquent, les sociétés qui sont des coentrepreneurs devront communiquer leur quotepart réelle du revenu ou de la perte jusqu’à la fin de leur propre fin d’exercice, pour les années d’imposition se terminant après le 22 mars 2011. Il sera possible de demander une provision transitoire relativement au revenu supplémentaire inclus dans le revenu pour l’année d’une société qui est un coentrepreneur (c.-à-d. tout revenu réel du coentrepreneur pour la période tampon) selon les mêmes règles que celles s’appliquant à la provision transitoire pour les sociétés de personnes. Pour demander une provision, la société doit cependant produire un choix en même temps que sa déclaration de revenus pour cette première année. Si cette déclaration a déjà été produite, la société peut quand même produire le choix en envoyant une lettre à l’ARC contenant les renseignements pertinents. L’ARC a indiqué que le choix doit être produit avant le 22 septembre 2012. Mesures possibles Pour éviter le surplus de travail occasionné par le calcul des résultats de la coentreprise à plusieurs dates de fin d’exercice, il sera possible dans certains cas d’aligner plus étroitement l’exercice de la coentreprise avec les fins d’exercice des sociétés qui sont ses coentrepreneurs. Une autre solution serait qu’une ou plusieurs sociétés qui sont des associés demandent à l’ARC la permission de changer leur propre fin d’exercice pour qu’elle corresponde à la période de déclaration de la coentreprise. 3 Il est toutefois fréquent que les sociétés immobilières participent à des coentreprises multiples, et de nombreuses coentreprises comptent de multiples coentrepreneurs. Dans ces situations, il peut être impossible de fixer une fin d’exercice commune satisfaisant tous les coentrepreneurs. Certaines sociétés pourront choisir d’estimer simplement le revenu ou la perte supplémentaire pour la période tampon plutôt que de demander à la coentreprise de préparer des états financiers et de l’information fiscale distincts jusqu’à la fin de l’exercice des sociétés. Si l’estimation est inexacte, la société pourrait se retrouver à payer des intérêts et des pénalités découlant d’une nouvelle cotisation de l’impôt. Conversion en une société de personnes Une autre approche serait d’envisager de convertir un arrangement en coentreprise en une société de personnes et de conserver ainsi le même exercice. Il est généralement possible de le faire avec un report d’impôt. Des complications peuvent toutefois survenir si la quote-part de chaque ancien coentrepreneur relative aux biens de la coentreprise qui ont été transférés à la société de personnes a un coût différent aux fins de l’impôt ou si une dette associée aux biens excède les coûts aux fins de l’impôt. Il se peut aussi que pour des raisons commerciales, un arrangement en société de personnes ne soit pas approprié. Les conséquences fiscales de l’utilisation d’une société de personnes pouvant être très différentes de celles associées à l’arrangement en coentreprise antérieur, il est important d’examiner les différences possibles. Enfin, il n’est pas sûr qu’une conversion en société de personnes permettra de pouvoir demander quand même la provision transitoire pour coentreprise à laquelle une société aurait autrement droit. Observations de PwC Si votre entreprise est un participant à une coentreprise, vous devez examiner attentivement l’effet que ce changement de politique de l’ARC aura sur votre déclaration de revenus, puis établir les mesures à prendre. Une entreprise pourrait se retrouver à payer un montant plus élevé d’impôt pendant l’année transitoire en raison de la perte des reports d’impôt auxquels elle avait droit antérieurement. Il ne sera pas nécessairement toujours possible d’établir une provision pour atténuer l’effet de ce coup sur la trésorerie. Aussi, il ne faut pas sous-estimer le travail administratif supplémentaire à exécuter pour établir les renseignements de la coentreprise aux fins de l’impôt pour des fins d’exercice multiples. Nous vous recommandons de consulter votre conseiller fiscal pour vous aider à élaborer une stratégie pour faire face à ce changement de politique. Personnes-ressources de PwC Communiquez avec votre conseiller de PwC ou avec l’une des personnes dont le nom figure ci-dessous pour vous aider à déterminer quels effets auront ces changements sur vous ou sur votre entreprise : Denis Langelier 514-205-5270 [email protected] Rémi Tremblay 418-691-2488 [email protected] Les budgets de 2012 arrivent bientôt! PwC vous informera des changements fiscaux qui seront annoncés dans les budgets fédéral et provinciaux. Rendez-vous à www.pwc.com/ca/budget. © 2012 PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l. Tous droits réservés. « PwC» s’entend de PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l., une société à responsabilité limitée de l’Ontario, membre de PricewaterhouseCoopers International Limited, chaque société membre étant une entité distincte sur le plan juridique. 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