DP2 Etrange Cargo 2010
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DP2 Etrange Cargo 2010
EtrangeCargo du mercredi 10 mars au samedi 03 avril 10 à la Ménagerie de Verre 12-14 rue Léchevin 75011 Paris Yves-Noël GENOD « Rien n’est beau. Rien n’est gai. Rien n’est propre. Rien n’est riche. Rien n’est clair. Rien n’est agréable. Rien ne sent bon. Rien n’est joli. » 10, 11, 12 et 13 mars à 20h30 DAS PLATEAU Le Bon Chemin 16 et 17 mars à 20h30 Gaëlle BOURGES Je baise les yeux 18,19, 20 mars à 20h30 Jean-François AUGUSTE Marc LAINÉ Norman Bates est-il ? 23, 24 mars à 20h30 © Caroline Ablain – www.carolineablain.com LES CHIENS DE NAVARRE Jean-Christophe MEURISSE L’Autruche peut mourir d’une crise cardiaque en entendant le bruit d’une tondeuse à gazon qui se met en marche. 25, 26 et 27 mars à 20h30 Giuseppe CHICO – Barbara MATIJEVIC I am 1984 30, 31 mars à 20h30 David BOBEE – Carte blanche Groupe Rictus Warm Dedans dehors David Performances et groupes invités 1, 2, 3 avril à 20h30 Contacts Presse : MYRA - Rémi Fort et Yannick Dufour – 01 40 33 79 13 - [email protected] 1 SOMMAIRE Yves-Noel GENOD « Rien n’est beau. Rien n’est gai. Rien n’est propre. Rien n’est riche. Rien n’est clair. Rien n’est agréable. Rien ne sent bon. Rien n’est joli. » 10 - 13 mars page 3 DAS PLATEAU Le Bon Chemin 16 - 17 mars page 4 Gaelle BOURGES Je baise les yeux 18 - 20 mars page 5 Jean-François AUGUSTE - Marc LAINÉ Norman Bates est-il ? 23 - 24 mars page 6 LES CHIENS DE NAVARRE – J.Chr. MEURISSE L’Autruche peut mourir d’une crise cardiaque en entendant le bruit d’une tondeuse à gazon qui se met en marche 25 - 27 mars page 7 Giuseppe CHICO - Barbara MATIJEVIC I am 1984 30 - 31 mars page 8 David BOBEE –Carte blanche Groupe Rictus Warm - Dedans Dehors David Groupes Princesse rotative et Cocktail Performance Didon, et invités… 01 - 03 avril page 9 Informations pratiques page 11 2 Mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 mars à 20h30 Yves-Noël GENOD « Rien n’est beau. Rien n’est gai. Rien n’est propre. Rien n’est riche. Rien n’est clair. Rien n’est agréable. Rien ne sent bon. Rien n’est joli. » Mise en scène : Yves- Noël Genod Distribution : Jeanne Balibar, Kate Moran, Marlène Saldana Installation lumière : Sylvie Mélis C’est un spectacle sur le butoh. A propos du butoh, cette forme de danse japonaise. Boris Charmatz m’a demandé, pour le Musée de la Danse, à Rennes, de donner mon point de vue sur la question. J’ignorais en avoir un, mais, en fait, si. Le butoh, c’est passionnant ! J’ai réuni trois femmes spécialistes de la question du sacrifice : Jeanne Balibar, Kate Moran, Marlène Saldana. Elles ont fait à peu près tout le boulot. J’ai rajouté (de mon point de vue) quelques dindons – mais ç’aurait pu être des fleurs – une pincée de « science de l’espace » (ce dont on me gratifie gentiment) et la nave va ! Marie-Thérèse Allier (qui a l’ouïe fine) en a entendu parler et c’est comme ça que ce spectacle-phénomène vous parvient. Faites-en bon usage ! Mélangez-le. C’est pour vous. L’usage que vous voudrez. Yves-Noël Genod Repères biographiques Sept ans avec Claude Régy, sept ans avec François Tanguy (Théâtre du Radeau) et ç’en est assez du théâtre. Virement vers la danse, Loïc Touzé, principal employeur. Ah, si ! Important : Julie Brochen, Tolstoï, Valérie Dréville. Inoubliable. Un grand rôle. Et les grands rôles sont les plus faciles à jouer. Puis voilà, depuis juin 2003, trente-deux spectacles que je signe (plus quelques performances). Ca aussi, c’est très facile. Parce que j’ai le grand rôle. Tous sont référencés sur le blog : http://ledispariteur.blogspot.com. A la Ménagerie de Verre : Le Dispariteur (2005) ; Elle court dans la poussière, la rose de Balzac (2006) ; Hamlet (2008); Mamzelle Poésie (en collaboration avec Yves Godin, 2008). 3 Mardi 16 et mercredi 17 mars à 20h30 DAS PLATEAU Le Bon Chemin Conception et réalisation : DAS Plateau Jacques Albert, Céleste Germe, Maëlys Ricordau, Jacob Stambach Texte : Jacques Albert Avec : Hadrien Bouvier, Maëlys Ricordau Et les voix de : Cécile Fi!era, Cyril Passadori, Ludovic Pouzerate, Jacob Stambach Mise en jeu : Céleste Germe Création sonore : Jacob (Jaike) Stambach Le Théâtre, ce n’est pas la réalité, c’est du réel contre la réalité. Romeo Castellucci. Bordeaux, la Gironde et Damien. Il a 21 ans. Il fait des blagues. Il est à l'âge où l'on a le droit de ne rien être encore mais où il faut construire. Construire l'avenir. Se forger des convictions. Apprendre un métier. Avancer. Damien n'avance pas. Damien fait des blagues. Damien pleure parfois, mais c’est pas grave. Alors il attend. Il attend la suite. Un travail radical où la fiction se distend jusqu'à l'abstraction, où vidéo et lumières se confondant, créent un univers instable et mouvant, cinématographique. Où la matière sonore, toujours plus prégnante, invasive, prend corps et convoque le monde. Une écriture du silence, qui interroge une société où la morale judéo-chrétienne cède le pas à l’idéologie de la toute puissance et du ‘toujours plus’, par delà le bien et le mal. Avec Le Bon Chemin, les artistes du Collectif Das Plateau continuent leur exploration autour de l'écriture de Jacques Albert, engagée lors du festival ActOral en 2008, avec Sig Sauer Pro. Repères biographiques Le Collectif Das Plateau réunit quatre artistes : Jacques Albert (auteur/danseur), Céleste Germe (architecte), Maëlys Ricordeau (comédienne), et Jacob Stambach (musicien). Ensemble, ils développent un travail de recherche à la fois scénique et théorique, et proposent des formes hybrides qui confrontent théâtre, performance, musique live et danse contemporaine. Au cours de la saison 2007-2008, le collectif engage un travail de laboratoire expérimental à travers la création de plusieurs formes scéniques. S.H.O.N., Grand Débutant, Le cri de Jean et Umi no Yeah!! Paris, sont les quatre premières de ces propositions, conçues comme les parties autonomes d’un système cumulatif. En octobre 2008, Das Plateau présente à Mains d’Œuvres Martine, et dans le cadre du festival ActOral.7, la mise en voix de Sig Sauer Pro, le deuxième texte de Jacques Albert, puis à Montévidéo (Marseille) et au Théâtre National de la Colline (reprises à Mains d'Œuvres et Lieu Unique en 2009). En janvier 2009, Jacques Albert est accueilli en résidence d’écriture à La Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon. Il est également l’un des invités des Sonde 01#09 « De l’encre au pixel : les nouvelles matérialités de l’écrit », et 03#09 « Chartreuse News Network », organisées par Franck Bauchard en partenariat avec le Festival Hybrides à Montpellier. En octobre 2009, le collectif présente à Montévidéo pour le festival ActOral, la mise en scène de la dernière pièce de Jacques Albert, Le Bon Chemin. Sig Sauer Pro sera créé en avril 2010 en partenariat avec Mains d'Œuvres, Montévidéo et l’aide à la production d’Arcadi. 4 Jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 mars à 20h30 Gaëlle BOURGES Je baise les yeux Avec : Alice Roland, Gaspard Delanoë, Marianne Chargois, Gaëlle Bourges Musiques : Arditi, Chicane, Koko Taylor et Willie Dixon Lumières : Béatrice le Sire Je baise les yeux est né suite à la performance STRIP de la Chorégraphe Gaëlle Bourges, présentée lors de “Nuit Blanche” en octobre 2007, et qui mettait déjà en jeu trois des quatre personnes engagées sur le nouveau travail. Les artistes proposent de donner à entendre et à voir une expérience du strip-tease pratiqué par trois des interprètes dans le même théâtre érotique parisien, et de lui donner forme, au gré des questions et observations surgies de la pratique même. Il ne s’agira pas de reproduire à l’identique ce qui est fait au sein de ce théâtre, mais plutôt d’élaborer par la parole et les gestes la possibilité d’une pensée réflexive, de faire la genèse de ce qui crée la fiction sur une scène de strip-tease, du point de vue de celui qui est regardé. Les qualités de “performeur” que le strip-tease requiert sont spécifiques, et construisent au fil de l’expérience un savoir-faire qui est autre que celui du danseur contemporain, ou de l’acteur. C’est ce savoir-faire que nous essayons de mettre en évidence, en laissant à chaque performeur la singularité de son expérience propre par le récit et la démonstration qu’il souhaite en faire sur le plateau. Repères biographiques : Gaëlle Bourges : Danseuse et chorégraphe, elle signe et/ou co-signe des pièces assez courtes depuis une dizaine d’années (Compagnie du K, Groupe Raoul Batz, solo hors structure ou galeries d’art) tout en travaillant pour d’autres (chorégraphes, plasticiens, musiciens, indéfinis). Elle intervient sur des questions théoriques en danse, de façon ponctuelle (conférences co-écrites), est diplômée en Art du Spectacle mention danse, ainsi qu’en « Education somatique par le mouvement » - Ecole de Body-mind Centering. Parallèlement, elle se transforme en femme blonde à des fins politiques ou autres. Marianne Chargois : Commence son parcours artistique par une voie théâtrale classique en passant par un baccalauréat lettres/théâtre, et un conservatoire d’arrondissement à Paris. Rapidement, elle ressent le besoin de compléter la parole par un travail physique. Elle découvre alors le Mime, ainsi que tous les possibles du corps et des moyens d’expression. Depuis, elle se passionne à en explorer les diverses facettes et, après s’être consacrée au mime et au strip-tease pendant plusieurs années, elle se penche actuellement sur le Cirque et plus particulièrement la contorsion. Par ailleurs, elle se transforme en femme blonde à des fins politiques. Alice Roland : A un double parcours en lettres et en danse. Après un apprentissage allant de la danse classique au Contact Improvisation et aux techniques release, elle prend part à différentes performances conçues par les chorégraphes Gaëlle Bourges, Agnés Butet, Armelle Devigon. Également strip-teaseuse, elle participe au spectacle « Cœurs croisés » de Philippe Decouflé. Parallèlement, elle est titulaire d’un master de Lettres, pour lequel elle a étudié les rapports entre corps et langage chez le poète Bernard Noël. Elle commence par ailleurs une activité de traductrice littéraire. Etant rousse, elle ne souhaite pas se transformer en femme blonde à des fins politiques. Gaspard Delanoë : Est le fondateur de plusieurs collectifs d’artistes (Musée Igor Balut, 1994/ KGB1 1999 / Chez Robert, électrons libres, 2000). Il est l’auteur de deux publications aux éditions In Libris (Autoportrait du chaman en érection, 2003 / Précision à propos du concept de pipe-minute, 2005), d’une correspondance épistolaire non publiée (Looserland, 2008), ainsi que de nombreuses performances et installations dans des musées (Kunsthalle Baden-Baden), galeries, centres d’Art (En-l’Ile, Genève), rues, squats (59 Rivoli, 111 StHonoré, Hôtel Survolt) et poubelles. Il prépare à l’heure actuelle une troisième publication avec l’atelier Julien Martial, intitulée Road Repair. Né à Paris le 28 mai 1968, il a prévu de mourir à Dharamsala (Inde), le 25 janvier 2052 5 Mardi 23 et mercredi 24 mars à 20h30 Jean-François AUGUSTE et Marc LAINE Norman Bates est-il ? proposition, conception et dramaturgie : Jean-François Auguste et Marc Lainé texte : Marc Lainé en collaboration avec Jean-François Auguste interprétation : Jean-François Auguste dispositif scénique : Marc Lainé lumière et vidéo : Jean-François Breut son : Teddy Degouys costumes : Claire Raison maquillage : Marina Lesage Production : For Happy People & Co, La Boutique Obscure Production déléguée : Made In Productions co-production : Temps d’Images 2009 : Arte/La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-La-Vallée avec l’aide à la production du Dicréam (CNC) Norman Bates est-il ? se présente, pour rire, comme un supplément théâtral au film Psychose d’Alfred Hitchcock, avec comme bonus des scènes coupées au montage et un entretien exclusif avec le personnage principal. Plus sérieusement, c’est une variation pirandellienne sur le personnage culte interprété à l’origine par Anthony Perkins. Le légendaire schizophrène livre ses réflexions déjantées sur le cinéma, la peur et l’Amérique contemporaine, et tente de couper le lien tragique qui l’unit à sa mère. Norman Bates est-il ? est aussi le premier volet d’un triptyque consacré aux héros de la culture populaire américaine qui sera suivi de Break your leg (texte et m.e.s. de Marc Lainé avec, entre autres, Jean-François Auguste), l'histoire vraie de Tonya Harding et Nancy Kerrigan, deux patineuses artistiques américaines qui ont défrayé la chronique dans les années 90, et d’un troisième volet surprise. Repères biographiques Jean-François Auguste Promotion 2000 du Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique (Paris). A mis en scène de nombreuses pièces telles que « Alice ou le monde des merveilles », d’après Lewis Caroll (co-mise en scène de M. Louarn ; « Happy people » ; « Funny Brain », d’après les nouvelles de V. Marchand ; « Les Bonnes de J. Genet (co-mise en cène avec P. Maillet). En tant qu’acteur, il a joué dans « La chevauchée sur le lac de constance » de Peter Handke, mise de scène de P. Maillet ; « Je porte malheur aux femmes mais je ne porte pas bonheur aux chiens » d’après les écrits de Joë Bouquet, mise en scène Bruno Geslin ; « Les poulets n’ont pas de chaise » d’après les BD de Copi, mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo… Marc Lainé Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs en 2000. Il a été assistant à la mise en scène de Thierry Bédart et Jacques Lassalle. Il a mis en scène « La Nuit Electrique » de M. Kenny à la Comédie de Valence, en coproduction avec le Théâtre de l’Est parisien. Spectacle nommé au Molière 2009 du spectacle jeune public. Il travaille régulièrement comme scénographe et costumier pour le théâtre et l’opéra, notamment avec : Jacques Lassalle, Christophe Perton, Philippe Delaigue, Richard Brunel, Olivier Werner, Frédéric Sonntag, Delphine Lamand, Bruno Geslin, Pierre Maillet ou Madeleine Louarn. 6 Jeudi 25, vendredi 26, samedi 27 mars à 20h30 Les Chiens de Navarre / Jean-Christophe MEURISSE L’Autruche peut mourir d’une crise cardiaque en entendant le bruit d’une tondeuse à gazon qui se met en marche Avec : Caroline Binder, Antoine Blesson, Robert Hatisi, Manu Laskar, Anne-Elodie Sorlin, Maxence Tual, Jean-Luc Vincent. Lumières : Mikael Oliviero Durée envisagée : 1 heure. Le Collectif des Chiens de Navarre - dirigé par Jean-Christophe Meurisse - proposera un travail inédit axé sur “les joies du fitness en salle, des rencontres oenologiques et de la philosophie présocratique”. Oeuvre en cours de création. Repères biographiques Jean-Christophe Meurisse est né en 1975. Après sa formation d'acteur à l’ERAC en 2000, il est dirigé notamment par A. Milianti (Sainte- Jeanne des Abattoirs de B. Brecht – Théâtre de l’Odéon), S. Amouyal (Marat- Sade de P. Weiss – Théâtre de la Criée), C. Marnas (L’Ile de Dieu de G. Motton - Théâtre de l’Aquarium), A. Neddam (Le journal de Tarkovski - Théâtre de la Bastille), J. De Meaux (L'Echange de P.Claudel - Le Théâtre – Scène conventionnée d’Auxerre, l’Arc-en-Ciel – Théâtre de Rungis), V. Macaigne (Friche 22.66 de V. Macaigne - Ateliers Berthiers Odéon), Ronan Beauperin (Bagués de R. Beauperin - Théâtre des Halles). Il dirige les créations collectives des Chiens de Navarre depuis sa création en 2005. En juin 2009, le groupe des Chiens de Navarre participe au festival des TJCC organisé par Laurent Goumarre et Pascal Rambert au Centre Dramatique National de Gennevilliers, avec la création "Chiens de Navarre" (tout simplement), spectacle qui sera repris à l’automne 2010. Tout récemment le groupe a présenté une performance "11 novembre etcetera" au Centre Pompidou en novembre 2009 dans le cadre du Nouveau Festival - Installation Beaubourg-LaReine- organisée par Sophie Pérez et Xavier Boussiron. " 7 Mardi 30 et mercredi 31 mars à 20h30 Giuseppe CHICO – Barbara MATIJEVIC I am 1984 Conçu et réalisé par : Giuseppe Chico et Barbara Matijevi" Interprété par : Barbara Matijevi" er Produit par : De Facto et 1 stratagème Coproduit par : ZeKaeM théâtre, Zagreb Production déléguée : Grand Ensemble (Dijon) / Marie Roche « I am 1984 » utilise le dispositif de « représentation » propre à une conférence en vue d’établir un échange d’informations. Le flux verbal des informations, supporté par des illustrations dessinées, se déploie ainsi comme un réseaux complexe de signifiants qui activeraient un processus cognitif différent selon l’esprit de chacun, puisant dans le « savoir-catalogue » de l’histoire, de la culture populaire, de l’art, des sciences, des jeux vidéo, de films, de musiques et finalement devenant un exercice dans le traitement d’informations. Le dessein final est une sorte de carte mentale, « une conspiration du cerveau » établissant des connexions entre un nombre débordant d’événements et d’effets disparates. Tournant autour de l’année 1984, la pièce établit des connexions entre les éléments autobiographiques et certains faits, personnes et événements de l’histoire des Etats-Unis. En ce sens, la pièce joue de cette angoisse engendrée par la sensation de perte de l’individualité et de l’autonomie face aux forces anonymes d’une superstructure (au sens économique et linguistique à la fois) qui semble contrôler nos vies et même nos pensées et désirs les plus intimes. Repères biographiques Barbara Matijevi! Née à Nasice (Croatie) en 1978. Titulaire d'une maîtrise en Lettre et Philosophie. S’initie à la danse aux États-Unis chez l’Hypaxis Dance Center, Wilton, (New Hampshire). Diplômée auprès de l’International Center for Contemporary Dance and Performance Art ATHENA sous la direction artistique de Kilina Cremona à Zagreb. En 2008 crée avec Sasa Bozic Cie De facto. En tant qu’interprète, collabore régulièrement au projet Via Negativa dirigé par Bojan Jablanovec. Elle a collaboré avec Boris Charmatz, Jan Fabre et Joris Lacoste. Enseigne la danse au Conservatoire National d’Art Dramatique à Osijek (Croatie). Giuseppe Chico Né à Bari (Italie) en 1974. Titulaire d'une maîtrise en Langues Anciennes. Débute au Théâtre à l’âge de 10 ans, en suivant les cours de la Cie Abeliano sous la direction de Tina Tempesta. Approfondit cette pratique au Théâtre Kismet, auprès de Robert McNeer et Teresa Ludovico. Collabore aussi comme scénographe avec Paolo Baroni. Étudie le Théâtre à Rome et Milan. Vit à Paris depuis l’an 2000, période à partir de laquelle il commence une formation en Danse, avec notamment Joao Fiadeiro, Vera Montero, Julyen Hamilton, Mark Tompkins, Vera Orlock, Pooh Kaye, K.J. Holmes, ou Olivier Besson. Interprète durant plusieurs années de la Cie Mille Plateaux Associés, il a aussi collaboré avec George Appaix. Au théâtre, il a travaillé comme interprète pour Joris Lacoste. 8 Jeudi 1, vendredi 2, samedi 3 avril à 20h30 David BOBEE Carte blanche Groupe Rictus Warm – le jeudi 1er avril à 20h30 (Performance Théâtre et Cirque) Installation et direction : David Bobee Texte : Ronan Chéneau Acrobates : Alexandre Fray et Frédéric Arsenault Jeu : Virginie Vaillant Création Lumière et installation : Stéphane Babi Aubert. Création musicale : Frédéric Deslias Construction : Salem Ben Belkacem Régie Générale : Thomas Turpin, assistée de Nina Chataigner Production : Rictus Compagnie, conventionnée par le Ministère de la Culture / Drac de Basse-Normandie. Coproduction : Les Subsistances / Lyon / France, L’Hippodrome, scène Nationale de Douai. Deux hommes en équilibre précaire, et l’obsession de la voix d’une femme. Tenir. Malgré… le trouble, la chaleur, la lumière, la sueur. Tenir, à deux, jusqu’au bout face au désir… et peut-être au-delà. Tenir, parce que là est le sens. Tenir, alors qu’une voix invite ailleurs, à la sensualité, à l’abandon, à l’écroulement. C’est ce que racontent David Bobée et Ronan Chéneau dans cette performance acrobatique écrite pour Alexandre Fray, porteur et Frédéric Arsenault, voltigeur. Pris entre deux murs de lumières, les acrobates développent un duo de portés, main à main, d’équilibres et tentent, de plus en plus fragiles, de tenir, pris dans les injonctions du désir et l’épreuve de la chaleur. Dedans Dehors David – les 2 et 3 avril à 20h30 Mise en scène et installation : David Bobee (D’après le chapitre II du Roman Closer de Dennis Cooper). Traduction de Thierry Fourreau et Jean-Luc Mengus (Éditions P.O.L., 1995) Avec : Fanny Catel-Chanet Installation Lumière : Stéphane Babi-Aubert Installation son : Frédéric Deslias et Yohann Allex Régie générale : Thomas Turpin. D’abord, il y a des panneaux lumineux sur lesquels défilent des mots, un mur de phrases rouges qui s’anime. Apparaît ensuite une très jeune femme. Jeans, tee-shirt et paire de Gola. Micro HF à la bouche, elle prête son corps frêle et sa voix grave à « l’histoire de David », le chapître II du texte de Dennis Cooper, Closer. Ce roman intense, découpé en huit chapitres indépendants, propose une descente hallucinée dans les obsessions de l’Amérique contemporaine où tout repère semble aboli. Ici, David est un adolescent perdu entre ses identités publiques, intimes, sociales et sexuelles. Un jeune chanteur célèbre « Star-Ac’ / Nouvelle Star » aussi violent et tourmenté intérieurement que son vernis est lisse, propre et souriant. Avec sa voix amplifiée et diffusée tout autour du public, il-elle semble chuchoter sans pudeur à 9 l’oreille du spectateur plongé dans la boîte noire de l’intérieur de son crâne. Le malaise contamine. Le récit de l’adolescent se déroule, dévoile un univers glaçant et fait vite perdre ses repères au spectateur. On ne sait plus qui est David, un jeune homme, un garçon joué par une très jeune fille à demi-nue. L’enfant à la sexualité crue porte un regard extrêmement brutal sur lui-même et ses contemporains. Avec ce nouvel opus, David Bobee reste fidèle aux écritures contemporaines et dresse un portrait à la fois terrifiant et fascinant de l’individu, noyé, perdu dans le vide sociopolitique actuel. Parmi les invités du Groupe Rictus, les 1er, 2 et 3 avril : Didon Performance des italiens Forte et Ricci, jouée dans les douches de la ménagerie de verre Les groupes Princesse Rotative et Cocktail, et de nombreux autres artistes… Repères biographiques David Bobee, metteur en scène et scénographe Né en 1978, David Bobee étudie le cinéma puis les arts du spectacle à l’Université de Caen. Il y crée en 1999 sa première mise en scène, Je t’a(b)îme. Il composera par la suite diverses performances et installations plastiques, notamment dans le cadre de festivals techno et électro, avant de créer en 2001 Stabat mater et l'installation En tête. David Bobee est engagé depuis 1999 – date de création de sa compagnie Rictus – dans une recherche théâtrale originale. A partir du dispositif scénique il met en oeuvre conjointement une scénographie, l’écriture dramaturgique, le travail du son, de l’image et du corps, pour des créations qui mêlent le théâtre, la danse, le cirque, la vidéo, la lumière… En 2003 et 2004, David Bobee co-dirige les sessions du Laboratoire d’imaginaire social au CDN de Normandie pour lesquels il met en place spectacles, installations et concerts. Il intègre par la suite le Théâtre-école du CDN de Normandie et travaille auprès d’Eric Lacascade comme assistant metteur en scène puis collaborateur artistique sur sa trilogie Tchekhov (La mouette, Les trois sœurs et Ivanov), sur Les sonnets, Platonov, Hedda Gabler présenté en 2005 à l’Odéon, Les Barbares, créé dans la cour d'honneur du Palais des Papes, lors du Festival d'Avignon. Il crée en 2003, Res Persona et en 2004 le spectacle Fées, déjà sur deux textes de Ronan Chéneau. Il partage en 2005 la mise en scène du projet collectif Pour Penthésilée avec Arnaud Churin, Héla Fattoumi, Eric Lacascade, Loïc Touzé. En 2007, le groupe Rictus crée le spectacle Cannibales, à nouveau sur un texte de Ronan Chéneau, troisième volet d'une trilogie crée à l'Hippodrome, scène nationale de Douai. En janvier 2009, il présente sa dernière création Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue au CDN de Gennevilliers, texte de Ronan Chéneau en collaboration avec le chorégraphe DeLavallet Bidiefono rencontré à Brazzaville. En août de la même année, il crée pour Gilles Defacque, le spectacle Gilles au Théâtre du Peuple de Bussang avec les acteurs et acrobates de Rictus et ceux, en situation de handicap mental, de la compagnie l'Oiseau-Mouche. En avril 2010, il commencera la création du prochain spectacle Hamlet de William Shakespeare avec une nouvelle traduction de Pascal Collin. Il sera créé en septembre 2010 aux Subsistances à Lyon. 10 INFORMATIONS PRATIQUES Ménagerie de Verre 12-14, rue Léchevin - 75011 Paris Tél : 01 43 38 33 44 www.menagerie-de-verre.org Métro : Parmentier / Bus : 96 et 46 Vélib’ : Station angle rue Saint-Ambroise / Avenue Parmentier Direction : Marie-Thérèse Allier Tarifs du Festival Étrange Cargo 13 euros / 10 euros Pass 3 spectacles : 27 euros Pass 5 spectacles : 45 euros Règlement : chèque(s) ou espèces. Cafétéria « Kook To be » De septembre à juillet, à l’heure du déjeuner et en semaine, la cafétéria de la Ménagerie de Verre vous accueille dans un décor mobilier conçu par Matali Crasset. Pendant toute la durée du festival, la cafétéria est ouverte avant et après chaque représentation. Pour mieux vous retrouver, en famille ou entre amis, le temps d’un verre ou d’un repas. Partenaires La Ménagerie de Verre est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / Drac Île-de-France, la Mairie de Paris et le Conseil Régional Île-de-France. Avec le soutien de l’Onda. 11