La grande cause de France Initiative
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La grande cause de France Initiative
130 FRANCE I N I T I AT I V E Juin 2008 Assemblée générale La grande cause de France Initiative L’AS SEMBLÉE GÉNÉRALE DE FRANCE INITIATIVE S’EST TENUE LE 6 MAI À AZAY-LE-RIDEAU, EN PROLOGUE À LA DEUXIÈME UNIVERSITÉ DU MOUVEMENT CONSACRÉE AU BÉNÉVOLAT ÉCONOMIQUE, EN PRÉSENCE D’HERVÉ NOVELLI. INDICATEURS DE CROISSANCE 2007 13 500 créations ou reprises d’entreprises financées, soit une hausse de 42 % depuis 2004. 30 500 emplois générés ou maintenus, soit une hausse de 52 % depuis 2004. 12 500 prêts d’honneur accordés, soit une hausse de 73 % depuis 2004. 92,1 millions d’euros engagés, soit une hausse de 42 % en trois ans. L’intégralité des données se trouve dans le Rapport annuel 2007. J e suis venu saluer le premier réseau d’appui aux petits entrepreneurs et vous assurer du soutien moral, intellectuel et matériel que nous continuerons à apporter à votre association », a témoigné Hervé Novelli, en conclusion des deux jours de travaux de l’Assemblée générale et de l’Université. En réponse à Bernard Brunhes qui venait de rappeler le nombre d’emplois créés ou maintenus par les nouveaux entrepreneurs soutenus en 2007 (30 000) et le coût de 160 euros qu’ils représentaient pour l’État, le secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services poursuit : « Je suis très sensible au ratio que vous avez présenté : c’est sans conteste le meilleur en matière de création d’emplois ! Il force l’admiration et je tenais à vous le dire. Dans le respect des contraintes financières qui s’imposent aujourd’hui à l’État, je peux vous assurer que je plaiderai la cause de France Initiative. » L’Assemblée générale du mouvement avait donc pris ses quartiers à Azay-le- « Bernard Brunhes et Hervé Novelli. Rideau, pour cause d’organisation de la deuxième Université du mouvement, consacrée au bénévolat économique. Deux temps forts de présentations et d’échanges, qui ont réuni plus de 250 personnes. À l’aune du Projet stratégique « Nous sommes au croisement d’une forme de militantisme et d’une action Près de 250 personnes ont fait le déplacement jusqu’à Azay-le-Rideau pour l’Assemblée générale et l’Université de France Initiative. économique en faveur des territoires. » En concluant l’Assemblée générale, Bernard Brunhes a établi un pont entre les résultats du mouvement et l’engagement de ses bénévoles. « Parmi les nombreuses causes qui existent, nous défendons celle de l’économie, en particulier de l’économie des territoires. D’où le choix de notre nouvelle signature : “Notre grande cause à nous, c’est faire naître votre entreprise”. » Présentant son rapport moral, le président de France Initiative a remis en perspective l’activité 2007 à l’aune du Projet stratégique adopté lors de la précédente AG. « Un an après, nous avons enregistré une hausse de 11 % du nombre de créations ou de reprises, qui s’est élevé à 13 500. Nous ne nous contentons pas de surfer sur la vague de créations d’entreprises. » Des indicateurs en témoignent : le taux de pérennité (86 % à trois ans), la hausse de l’effet de levier des prêts d’honneur (7,6 en 2007) et le nombre de personnes sans emploi ayant créé grâce à l’action des plateformes (66 %). « Nous avons à faire face à une forte demande des Régions pour faciliter la reprise d’entreprises. La solution que représentent les fonds régionaux, tels qu’ils ont été développés en 2007 en Bretagne et en Lorraine après l’Aquitaine en 2006, permet d’y répondre tout en maintenant un haut niveau de créations », a poursuivi Bernard Brunhes. Hervé Novelli a confirmé que l’État partageait cette préoccupation : « Nous avons fait beaucoup pour le cédant ; nous voulons agir maintenant pour le repreneur », a-t-il expliqué. En réponse à Bernard Brunhes qui s’inquiétait de la mise en place d’un plafond de 45 000 € pour les projets éligibles au PCE, le secrétaire d’État a annoncé un projet de prêt à la transmission d’entreprises (PTE), en cours de réflexion avec Oséo. Notre grande cause à nous, c’est faire naître votre entreprise la lettre F R A N C E n° 130 I N I T I A T I V E suite de la p. 1 La grande cause de France Initiative PASSAGES DE TÉMOIN L’AG d’Azayle-Rideau a été marquée par le départ de deux piliers du conseil d’administration et du bureau. Ils terminaient tous deux leur mandat qui n’était pas renouvelable : le secrétaire général, Michel Fourcade (Carrefour Entreprise Sarthe), et le trésorier, Laurent Nuns (Oise Est Initiative), à droite sur la photo. « Participer au bureau permet de prendre de l’altitude et de voir autrement les problèmes des plateformes », a expliqué Michel Fourcade. De son côté, Laurent Nuns a témoigné du plaisir qu’il y « avait à prendre de la hauteur et à avoir une vision globale du mouvement ». Robert Plateau (Var Initiative) a été élu secrétaire général et Christian Bouchon (Nantes Initiative), trésorier. 2 Un groupe de travail sur la croissance des TPE Cette action en faveur de la reprise constitue l’une des participations du mouvement aux politiques publiques. C’est aussi le cas du soutien aux entreprises technologiquement innovantes, réalisé dans le cadre de France Initiative Technologies, qui réunit quatre plateformes spécialisées : « D’autres projets de création de plateformes régionales sont en cours. Les Régions le souhaitent. » Et Bernard Brunhes d’expliquer : « Nous devons contractualiser avec les pouvoirs publics. Les finances publiques sont dans une situation difficile qui rend encore plus nécessaire la signature de ces conventions.» Autre axe de progrès : la croissance des TPE, aujourd’hui l’une des priorités du gouvernement. « Nos interventions sont très limitées en la matière. Que voulonsnous faire ? Que pouvons-nous faire, sachant que notre prêt d’honneur est fait à la personne et non à l’entreprise ? » La création d’un groupe de travail associant plateformes, banques et experts-comptables consacré au sujet a été annoncée. Bernard Brunhes n’a pas oublié les coordinations régionales : « Certaines sont arrivées à maturité : elles jouent pleinement leur rôle à l’égard des plateformes et leurs responsables sont devenus les interlocuteurs à part entière des Régions. À l’inverse, là où nous sommes plus faibles, celles-ci se plaignent de ne pas avoir d’interlocuteurs. » L’enjeu des entreprises S’agissant des partenaires, le président de France Initiative a rappelé la force des liens : « Nous avons des appuis solides avec eux, au premier rang desquels la Caisse des Dépôts. Au-delà de son appui financier, elle a parfaitement compris ce que nous faisons. Les banques, elles aussi, comprennent bien la nature de nos relations. Nous facilitons la bancarisation des nouveaux entrepreneurs et, à ce titre, elles s’intéressent à nous. Les relations sont plus difficiles avec les entreprises. Nous devons avoir une réflexion pour progresser en ce domaine. C’est vrai au niveau national comme dans certaines plateformes. » Des propos confirmés par Patrick Baquin, qui a commenté la croissance de l’appui financier apporté par la Caisse des Dépôts à France Initiative, « en phase avec le développement de votre activité ». Et le directeur du développement économique et de l’économie sociale de poursuivre : « Nous partageons vos objectifs dans le domaine du développement durable et dans la diversification de l’activité. Tout cela nécessite des compétences multiples. Nous sommes prêts à vous aider. » Quant à la grande hétérogénéité des plateformes, c’est une situation normale, estime le président de France Initiative, compte tenu de la forte décentralisation du mouvement. « Certaines foncent, d’autres traînent un peu. Cette variété fait notre force. Mais elle rend encore plus nécessaires les échanges comme ceux d’aujourd’hui », a analysé Bernard Brunhes, avant de saluer le travail mené par les huit plateformes d’outre-mer, dont l’Assemblée générale s’était tenue la veille, avec l’élection d’une nouvelle présidente de la coordination régionale, Danièle Le Normand, présidente de la plateforme de La Réunion. ■ En supplément de ce numéro, le livret sur l’Université d’Azay-le-Rideau. Le nouveau conseil d’administration 1 2 3 4 L’Assemblée générale devait procéder à l’élection de neuf plateformes. Ont été élues ou renouvelées : Ardennes Initiative, Haute Vallée de l’Aude Initiative, Nantes Initiative, Pays d’Anjou Initiative, Pays de Vilaine Initiatives, Réunion Entreprendre, Somme Initiative, Var Initiative et Versant Nord-Est Initiative. Le conseil d’administration est donc ainsi composé : ◆ COLLÈGE DES PLATEFORMES : outre les plateformes déjà citées, ARSI, Canche Authie Initiative, Écrin Initiatives, Haute-Garonne Initiative, Initiative Artisanale Gersoise, Montpellier Initiative Entreprise, Paris Initiatives Entreprises, Pays Gapençais Initiative, Rennes Initiative, Rhône Développement Initiatives, Scientipôle Initiative, Vichy Initiative. ◆ COLLÈGE DES MEMBRES D’HONNEUR : Michel Pinton et Jean-Pierre Worms. ◆ COLLÈGE DES MEMBRES PARTENAIRES : ACFCI et APCE. ◆ COLLÈGE DES ENTREPRISES : EDF, Groupe Malakoff, In Extenso. ◆ COLLÈGE DES BANQUES : Caisse des Dépôts, Crédit agricole, Crédit mutuel. Le bureau de France Initiative est désormais composé de Bernard Brunhes, président, Michel Pinton et Jean-Pierre Worms, vice-présidents, Christian Bouchon, trésorier, Robert Plateau, secrétaire général, Michel Blanchard, Dominique Erber, Jean-Jaques Martin et Marc Teisseire. 5 6 Parmi les nouveaux administrateurs : 1 Danièle Le Normand (Réunion Entreprendre). 2 Jean Corman (VNEI). 3 Jacky Geoffroy (Pays de Vilaine Initiatives). 4 Jacques Wuilmet (Ardenne Initiative). 5 Christian Bouchon (Nantes Initiative). 6 Claude Raynal (Haute Vallée de l’Aude Initiative). J u i n DES INSTANCES ACTIVES De gauche à droite et de haut en bas : Bernard Joubrel (Conférence des présidents), Jean-Jacques Martin (commission éthique), Michel Lemaire (CAQ) et Michel Lefèvre (commission qualité). RETOUR SUR L’ACTIVITÉ 2007 DES COMMISSIONS PRÉSENTÉE PAR LEURS PRÉSIDENTS. ■ C ONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS . Avec l’adoption du Projet stratégique 2007-2013 et ses déclinaisons régionales, le lancement de l’Université, la régionalisation des financements (FSEFeder, montée en puissance des Conseils régionaux, partenariat avec le Crédit agricole), le développement des fonds régionaux dédiés à la transmission et la question de la gouvernance et de l’animation des coordinations régionales, la Conférence a eu matière à réflexion en 2007. Pour son président, Bernard Joubrel, l’année passée confirme l’importance de l’échelon régional. « Les coordinations régionales très actives ont obtenu des résultats probants pour les plateformes : financement, notoriété, capacité à se positionner face aux évolutions des poli- tiques en faveur de la création d’entreprises. La Conférence peut aider les coordinations encore en recherche. » ■ C OMMISSION é THIQUE . Parmi les chantiers en cours, plusieurs sont liés à l’Année du bénévolat : la mise au point d’une Charte du bénévolat, une réflexion sur le projet associatif et la question de la transmission des valeurs. Autres sujets traités par la commission : la transmission ; le rôle de France Initiative dans le montage de plateformes hors des frontières dans des projets de coopération internationale ; l’imputation de la commission Oséo garantie sur les fonds de prêts d’honneur (lire l’interview de JeanJacques Martin, président de la commission éthique dans le n° 127 de la Lettre). ■ C OMITÉ D ’ ADHÉSION ET DE QUA - (CAQ). En 2007, huit réunions ont été tenues qui ont permis d’examiner 150 dossiers. Le CAQ a décidé d’inscrire trois plateformes au tableau d’honneur de la démarche qualité. Il s’agit de Portes de Bretagne Initiative, de Metz Initiative et d’ADER Initiative. « Nous sommes parfois jugés un peu tatillons, alors que nous sommes au service des plateformes », a rappelé Michel Lemaire, président du CAQ. « Nous réalisons des missions d’assistance au profit de celles qui en font la demande : cela a été le cas pour dix plateformes en 2007. L’enjeu est bien d’être au niveau d’excellence que nous nous sommes fixé. » LIFICATION À gauche, Daniel Durand, président d’Alpha DIL et de Centre Initiative et coprésident de la commission communication, aux côtés de Michel Verdier, maire d’Azay-le-Rideau. 2008 ■ C OMMISSION QUALITÉ . Pour sa deuxième année d’exercice, cette commission vise à mieux faire partager la démarche qualité. « Nous constatons une meilleure adhésion », souligne Michel Lefèvre, son président. « Les audits sont mieux perçus et nous sentons une volonté de mieux partager les bonnes pratiques. » La commission veille à l’adaptation de la norme NF à toutes les plateformes : en 2008, elle s’attachera ainsi aux plateformes dédiées à l’innovation. « Faitesnous remonter vos propositions de simplification ! », a lancé Michel Lefèvre en rappelant l’importance de la norme en période de forte croissance de l’activité. ■ COMMISSION C O M M U N I C AT I O N . La dernière-née des commissions est issue des travaux de la précédente Université d’Arles (2006). Son objectif ? Faire des propositions qui permettent au mouvement d’accroître sa notoriété. Après la simplification des noms, actée par l’AG d’avril 2007, trois groupes de travail ont travaillé sur le marketing des plateformes et la recherche de nouveaux partenaires, sur la question de l’adossement et sur la recherche d’une signature pour le mouvement. Daniel Durand, l’un de ses coprésidents avec Christian Douis, a présenté le fruit de ce travail à Azay-le-Rideau – « Notre grande cause à nous, c’est faire naître votre entreprise » – ainsi que les affiches qui permettront d’installer cette signature. ■ 3 la lettre F R A N C E n° 130 I N I T I A T I V E Nouvelles pistes 2008 LA PRÉSENTATION DU PROGRAMME 2008 DE LA TÊTE DE RÉSEAU A ÉTÉ L’OCCASION POUR ANNE CHATAURET, DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE, D’ANNONCER DES NOUVEAUTÉS. Nouveau dispositif pour les chômeurs créateurs L’État l’a annoncé : le dispositif Eden, destiné jusqu’à présent à certaines catégories de chômeurs créateurs, va disparaître en 2009. À la place, l’État a demandé à la Caisse des Dépôts de financer des prêts d’honneur. L’Établissement public apportera 100 millions d’euros par an pendant quatre ans aux réseaux de financement et d’accompagnement, sous forme de fonds propres associatifs. De son côté, l’État prendra en charge le financement de l’accompagnement amont et postcréation. Pour mettre en place cette réforme, l’État crée trois labels : le premier pour le montage de projets, le deuxième pour le financement et le troisième pour l’accompagnement postcréation. Chaque organisation, dont les plateformes France Initiative, doit demander sa labellisation sur la base d’un cahier des charges. La labellisation devrait intervenir à l’automne pour une mise en place début 2009. À Azay-le-Rideau, Patrick Baquin a annoncé la tenue à l’automne de séminaires interrégionaux organisés par les DRTEFP et la Caisse des Dépôts, associant, entre autres, les coordinations régionales de France Initiative. Quartiers sensibles Le programme gouvernemental « Espoir Banlieue », ciblé sur les 16-25 ans, comporte un volet destiné à faciliter la création d’entreprises dans 37 départements. Un cahier des charges va permettre de sélectionner des opérateurs auprès de qui les plateformes doivent se positionner. Là encore, la tête de réseau met sur pied un groupe de plateformes actives. Croissance D’autres thématiques vont cette année faire l’objet de groupes de travail ou de mises en commun. C’est le cas de la croissance des TPE sur lequel va « plancher » un groupe associant des plateformes, des banques et des expertscomptables. C’est également le cas du développement durable : France Initiative veut soutenir la création d’entreprises intervenant dans le secteur de l’environnement et sensibiliser les nouveaux entrepreneurs au développement durable. Autre sujet de réflexion pour lequel un groupe de travail a été constitué en 2007 : le développement rural. Compte tenu de la réglementation actuelle, les projets agricoles ne peuvent pas être financés par des prêts d’honneur – un cadre que France Initiative voudrait voir évoluer. D’autres chantiers France Initiative est également sollicité pour participer à un dispositif de soutien de la batellerie, confrontée au vieillissement des chefs d’entreprises du transport fluvial. Autres pistes : dans le domaine des services à la personne, qui fait déjà l’objet d’un groupe de travail interne, France Initiative souhaite réaliser une enquête auprès des créateurs d’entreprises et des banquiers pour appréhender les besoins de trésorerie liés à la forte croissance, notamment en termes d’effectifs, que connaissent ces entreprises dès la première année. Autre annonce : la mise en place d’un groupe de plateformes sur les grandes agglomérations qui devra réfléchir à la question : « Comment travailler dans les grandes villes ? » Par ailleurs, le groupe chargé de la mise au point d’un plan comptable pour les plateformes doit achever ses travaux. Enfin, dans le domaine de la coopération internationale, une méthodologie d’accompagnement des plateformes sera mise sur pied. ■ NOUS AVONS APPRIS LE DÉCÈS, LE 15 MAI DERNIER, DE ROBERT GUINOISEAU, FIGURE MARQUANTE DE FRANCE INITIATIVE. Président de Mayenne Initiative, Robert Guinoiseau a été également le fondateur de Pays de la Loire Initiative, coordination régionale qu’il a présidée pendant quatre ans. Administrateur de France Initiative, représentant Mayenne Initiative, il a enfin occupé les fonctions de trésorier de l’association nationale pendant quatre ans (2000-2004). Bernard Brunhes, au nom du conseil d’administration de France Initiative, rend hommage à Robert Guinoiseau et au rôle important qu’il a joué au sein du mouvement. Fip : c’est parti ! Trois des plateformes qui ont participé au groupe « expert » (voir Lettre n° 119) installent l’outil. Le dispositif de déploiement est arrêté. Dès le mois de septembre, l’installation va passer à une grande échelle avec un rythme de dix plateformes équipées par mois. À Azay-le-Rideau, les représentants des plateformes membres du groupe expert sont venus réexpliquer les bénéfices de Fip : Pierre Mioque (animateur d’Ouest Provence Initiative), Sébastien Le Ret (chargé de mission à Cré-Entreprendre) et Jacques Debey (président de Cré-Entreprendre). Ils étaient accompagnés de Grégory Retz (Initiative CLÉ), de Loïc Dosseur (Scientipôle Initiative) et Jean-Pierre Vialle (Écrin Initiatives). « Nous avons un métier chronophage », a rappelé ce dernier, développeur de l’outil Pilpoil à partir du référentiel métier, un logiciel qui a facilité la tâche des concepteurs de Fip. Fip – outil unique de gestion du suivi des porteurs de projets, des fonds et de la vie associative – évite la multiplicité des saisies, tout en permettant un reporting fiable et en s’adaptant aux besoins de chaque plateforme et de chaque utilisateur. « Fip nous donne le sentiment de travailler dans une structure performante », résume Pierre Mioque. Les bénévoles n’ont pas été oubliés : ils peuvent accéder à distance aux informations utiles et compléter les dossiers qu’ils suivent. « Pour un président de plateforme, ce système apporte une sécurisation évidente », souligne Jacques Debey, président de Cré-Entreprendre. Reste la question du coût. Grâce à l’appui de banques ou d’établissements financiers (Banques populaires, Caisse des Dépôts, Crédit agricole, Crédit mutuel et Société générale), le développement de l’outil, poste le plus important, est pris en charge par la tête de réseau. Sont à la charge des plateformes le coût de la formation et du paramétrage ainsi que celui de la reprise des données antérieures (offert aux plateformes équipées de Safir ou de Pilpoil). Le montant de la formation et du paramétrage est de 1 266 euros par plateforme sur la base d’un superviseur (816 euros pour un superviseur de plus et 450 euros par utilisateur supplémentaire) ; la reprise des données est facturée 1 000 euros et l’hébergement et la maintenance, deux postes mutualisés, reviennent à 55 euros par mois et par plateforme. [email protected] 4 F R A N C E I N I T I A T I V E J u i n 2008 FONDS STRUCTURELS EUROPÉENS dossier la lettre Quand l’Europe aide les créateurs d’entreprises À l’heure de la nouvelle programmation 2007-2013, le point sur les fonds européens et leur impact sur l’activité du mouvement. Le programme Firme est cofinancé par l’Union e u r o p é e n n e . L’ E u r o p e s’engage en France avec le Fonds européen de développement régional. L a politique de cohésion européenne vise à réduire les inégalités économiques et sociales au sein de l’Union et à renforcer la compétitivité de l’économie européenne dans son ensemble. Pour la période de nouvelle programmation 2007-2013, l’enveloppe budgétaire dédiée à cette politique s’élève à environ 347 milliards d’euros, soit plus du tiers du budget européen (35,6 %). Une forte augmentation par rapport à la période 2000-2006 où le budget s’élevait à 235 Md€, notamment suite à l’élargissement de l’Union européenne. La France va bénéficier de 14,3 Md€ (15,6 Md€ pour la précédente programmation) par l’intermédiaire de deux fonds structurels : le Fonds social européen (FSE) et le Fonds européen pour le développement régional (Feder), instruments financiers de la politique régionale européenne. Entre bilan de la période 2000-2006 et mise en œuvre des programmes pour 2007-2013, 2008 est donc une année charnière. L’occasion de faire le point sur les pratiques dans les plateformes. ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ L’économique, le social, l’environnemental Les priorités des programmes européens correspondent à celles de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l’emploi, définie en mars 2000. Elle repose sur deux principes. Un pilier économique qui doit rendre l’économie européenne plus compétitive et dynamique, fondée sur la connaissance. L’accent est mis sur la société de l’information et le soutien à la recherche et au développement. Un pilier social qui vise à moderniser le modèle social européen en investissant dans les ressources humaines et en luttant contre l’exclusion sociale. Des investissements pour l’éducation et la formation ainsi qu’une politique active pour l’emploi ... suite p. 6 5 dossier la lettre * Les PO remplacent les documents uniques de programmation (Docup) de la précédente programmation. 6 F R A N C E I N I T I A T I V E ... viennent soutenir l’objectif de compétitivité. En juin 2001 à Göteborg, un troisième pilier a été ajouté : l’environnement. Le développement durable, la préservation des ressources naturelles et la prévention des risques sont associés aux priorités européennes. Deux fonds structurels participent à la mise en œuvre des priorités de Lisbonne et de Göteborg : le FSE et le Feder. ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ Des leviers pour les plateformes Pour 2007-2013, le FSE est doté de 4,4 milliards d’euros pour la métropole et de 900 millions d’euros pour l’outremer. Cette nouvelle programmation est marquée par une déconcentration accrue des crédits en région. À titre d’exemple, 86 % de l’enveloppe financière FSE sont désormais disponibles au niveau régional (contre 66 % entre 2000 et 2006) et, à terme, l’ensemble des crédits communautaires devraient être déconcentrés. Pour le Feder, la France sera dotée de près de 9 milliards. Différence significative avec l’ancienne programmation : le Feder ne fait plus l’objet de zonage, système qui concentrait l’aide communautaire sur des zones prédéfinies. Désormais, toutes les plateformes France Initiative peuvent y prétendre. Globalement, le Feder soutient des dépenses liées à l’investissement et le FSE des dépenses immatérielles (ressources humaines, formation, communication, etc.). Ces deux fonds sont déclinés en programmes opérationnels (PO) * : un PO spécifique à chaque région pour le Feder et un PO national pour le FSE. Les plateformes France Initiative désireuses de bénéficier de ces subventions européennes doivent présenter un projet dont les objectifs coïncident avec ceux des PO pour lesquels elles sollicitent un soutien. Par exemple, des projets s’inscrivant dans les mesures de soutien à la création d’entreprises ou de participation durable des femmes à l’emploi peuvent être éligibles au FSE. En Languedoc-Roussillon, l’une des mesures du PO Feder vise à favoriser la création d’entreprises innovantes et leur implantation, à accompagner leur développement, à soutenir l’entrepreneuriat et la culture scientifique. ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ FSE : accompagner les porteurs de projets Le FSE a pour objectif de contribuer à l’adaptation des travailleurs et des entreprises aux mutations économiques, d’améliorer l’accès à l’emploi des chômeurs, de renforcer la cohésion sociale, de lutter contre les discriminations, d’investir dans le capital humain, de développer des partenariats et la mise en réseau, de soutenir les actions innovantes, transnationales ou interrégionales. L’objectif final du FSE est d’assurer une meilleure intégration du créateur aidé dans le tissu économique local. À ce titre, les plateformes s’inscrivent pleinement dans cette démarche et peuvent n° 130 bénéficier du FSE pour financer l’accompagnement des créateurs et repreneurs d’entreprises : de l’accueil du porteur de projet au suivi postcréation. À titre d’exemple, les apports du FSE dans le budget des plateformes représentaient, en 2006, 12,6 % de l’ensemble du budget d’accompagnement. ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ Feder : abonder les fonds de prêts Le Feder contribue au renforcement de la cohésion économique et sociale en réduisant les disparités régionales. Il participe ainsi au développement et à la reconversion des régions. Pour 2007-2013, le Feder concentre ses financements sur les investissements productifs contribuant à créer et à sauvegarder des emplois durables, essentiellement par le biais d’aides directes aux investissements réalisés principalement dans les PME. L’innovation, l’économie de la connaissance, l’environnement, la prévention des risques, l’accès aux services de transports et de télécommunications sont les priorités de cette programmation. En 2007, 6,3 % de l’ensemble des fonds de prêts des plateformes proviennent des fonds structurels européens, essentiellement dans le cadre du programme Feder. ■ QUELS INTERLOCUTEURS POUR LES PLATEFORMES ? C’est l’État qui gère les fonds structurels en France. Ce sont les préfectures de Région qui sont autorités de gestion pour le Feder (sauf en Alsace, où c’est le Conseil régional). L’autorité de gestion pour le FSE est le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (DGEFP) et en région, l’autorité de gestion déléguée est le préfet de région (DRTEFP). D’autres acteurs, comme les conseils régionaux et généraux ou encore des organismes spécialisés comme l’Ademe, peuvent se voir déléguer par l’État la gestion et l’animation d’une partie des fonds par la voie de la subvention globale. Ce sont ces organismes qui sont les interlocuteurs des plateformes pour le dépôt de dossiers de demande de subventions. J u i n 2008 FONDS STRUCTURELS EUROPÉENS MONTAGE DES DOSSIERS La tête de réseau change de rôle En 2008, France Initiative apporte son aide aux plateformes pour leurs demandes de subventions européennes grâce à la mobilisation du programme national d’assistance technique du Feder (PNAT Feder). J usqu’en juillet 2007, France Initiative bénéficiait d’une enveloppe FSE, gérée par la tête de réseau. Compte tenu de l’évolution de la nouvelle programmation 2007-2013, le conseil d’administration de France Initiative a décidé de repenser sa stratégie de mobilisation du FSE. « Désormais, les plateformes sont invitées à entreprendre en direct les démarches auprès des services instructeurs », explique Marc Olagnon, adjoint à la déléguée générale. Le Feder en faveur de l’entrepreunariat féminin. FEDER AQUITAINE Fonds de prêts à la hausse UNE ACTION RÉGIONALE A PERMIS AUX PLATEFORMES DE BÉNÉFICIER DE 500 000 EUROS EN 2007. E n 2007, les plateformes d’Aquitaine ont pu bénéficier du Feder, au titre de l’ancienne programmation 2000-2006. C’est François Gaumet, animateur de la coordination régionale et responsable de Périgord Initiative, qui a entrepris les démarches avec succès auprès de la préfecture de Région. Ainsi, sur les huit plateformes d’Aquitaine, sept ont sollicité et obtenu des fonds : Périgord Initiative à hauteur de 100 000 € ; les autres plateformes (Gironde Initiative, Landes Initiative, Val de Garonne Initiatives, Lot-et-Garonne Initiatives, Bultza/Impulser Pays Basque Initiative et Béarn Initiative) ont touché entre 15 000 € et 70 000 €. « Au total, nous avons bénéficié d’environ 500 000 € de Feder », se félicite François Gaumet. Disparités régionales En 2000-2006, le Feder faisait encore l’objet d’un zonage. Les plateformes bénéficiaires se devaient d’identifier des créateurs d’entreprises dans les zones couvertes et éligibles par le Feder et de les faire bénéficier de ces fonds. En Aquitaine, plus de 50 % du territoire était concerné, soit 69 % de la population. Des disparités existent néanmoins selon les territoires. Pour la Dordogne, département rural, « ce sont 42 cantons sur 50 qui étaient en zone éligible, soit plus de 80 % du territoire », explique François Gaumet. Les fonds européens ont en effet pour objectif principal d’apporter un soutien financier aux territoires les plus fragiles. Ainsi, en Gironde, département très urbanisé, seul 25 % du territoire était concerné par le Feder en 2007. Reprise à l’honneur Ces fonds ont permis d’augmenter la capacité de financement des plateformes. Ainsi, entre 2006 et 2007, l’activité est en hausse de 20 %. « Sur 584 entreprises financées et 1 270 emplois créés ou consolidés, la moitié l’ont été grâce au Feder », précise François Gaumet. Un exemple ? Le cas de Lot-et Garonne-Initiatives : « En 2007, nous avons accordé 28 prêts d’honneur à des créateurs situés en zone éligible : 17 prêts créations et 11 prêts reprises », explique Ingrid Collemare, animatrice de la plateforme. Grâce à ces subventions, les plateformes se sont aussi orientées vers de nouveaux objectifs : « On s’est résolument tournés vers la reprise », confirme François Gaumet (41 % de l’activité des plateformes). « Mais aussi vers le primodéveloppement, qui concerne aujourd’hui 2 % des projets soutenus en Aquitaine ». Ce chiffre monte d’ailleurs à 9 % pour Périgord Initiative : « Il est évident que nous n’aurions pas pu le faire sans le Feder », constate François Gaumet. Fin du zonage Qu’en est-il en 2008 ? La gestion du Feder a été confiée au Conseil régional d’Aquitaine, auprès duquel les plateformes ont déjà déposé un dossier. François Gaumet est optimiste : « Nos plateformes ont été jugées particulièrement innovantes pour faire aboutir les dossiers de créations et de reprises. Grâce à la fin du zonage, notre mouvement va franchir des paliers supplémentaires. C’est pour nous une excellente nouvelle. » ■ LE PROGRAMME FIRME « À la demande du conseil d’administration, nous devions développer fortement notre appui technique auprès du réseau. Fin 2007, nous avons déposé un dossier auprès de la Diact pour bénéficier de reliquats de crédits disponibles, soit environ 50 000 € émanant du programme national d’assistance technique du Feder. Grâce à cette enveloppe budgétaire, nous avons pu mener à bien notre mission d’appui aux plateformes pour les aider à négocier et à élaborer leurs demandes de subventions européennes. » C’est l’objet du programme Firme qui se structure autour de trois axes : « La sensibilisation et l’information, l’organisation de formations interrégionales avec le recours du cabinet Welcomeurope et enfin l’appui dans la phase de montage pour les plateformes ayant des projets suffisamment avancés », précise Alexandre Merlaud, chargé de mission France Initiative. CONTINUER L’APPUI AUX PLATEFORMES Au 30 juin 2008, le programme Firme se clôture. Toujours en relation avec la Diact, la tête de réseau réfléchit au type d’appui à proposer aux plateformes dans les mois à venir. Pour Marc Olagnon, deux volets paraissent essentiels. « Première dimension : aider les plateformes dans leur gestion quotidienne des fonds européens. Nous souhaitons les aider à compiler les éléments qui serviront à rendre compte aux services instructeurs de la bonne utilisation des fonds. Deuxième volet : une formation sur les contrôles. Les organismes de contrôle peuvent à tout moment vérifier la bonne utilisation des subventions européennes octroyées. Il importe donc de préparer les plateformes, bénéficiant de fonds européens, à ces futurs contrôles. » Formation Firme à Nantes, 27 et 28 février 2008. 7 F R A N C E n° 130 I N I T I A T I V E FONDS STRUCTURELS EUROPÉENS Poitou-Charentes Accompagnement sur mesure EN 2008, LES PLATEFORMES DE POITOU-CHARENTES ONT BÉNÉFICIÉ DE L’ENSEMBLE DU PROGRAMME FIRME. V irginie Bretaudeau, directrice de Vienne Initiatives, a été mandatée par la coordination régionale pour représenter les plateformes de PoitouCharentes dans leurs demandes de FSE auprès de la DRTEFP. Fin 2007, une première réunion a été organisée, avec l’appui de Jean-Marie Glowacki, chargé de mission de la tête de réseau, pour présenter France Initiative et négocier des financements. Jean-Marie Glowacki a ensuite aidé Vienne Initiatives, Charente Initiatives et Est Charente Initiative dans la phase de montage. Ces trois plateformes ont également participé à l’une des sessions de formations interrégionales organisée à Nantes les 27 et 28 février 2008 et animées par une consultante de Welcomeurope, mandatée par France Initiative. L’objectif : comprendre le type d’informations à produire pour remplir une demande, puis formaliser un préprojet éligible. Enfin, la finalisation de la demande de concours s’est faite par le biais de plusieurs conférences téléphoniques avec la tête de réseau. Des objectifs ambitieux Virginie Bretaudeau est très satisfaite de cet accompagnement : « France Initiative nous a énormément apporté car mener à bien nos demandes de financements n’était pas chose facile. Nous avions déjà obtenu du FSE les années précédentes mais le programme était entièrement géré par France Initiative, nous n’avions qu’à fournir notre bilan d’activité. Avec la nouvelle programmation, la problématique n’est plus la même. Nous devons monter le dossier avec des contraintes nouvelles. La formation et le soutien de la tête de réseau ont été pour nous essentiels dans ce montage. On perçoit d’autant mieux l’importance d’appartenir à un réseau. » Dans son projet, Vienne Initiatives – qui Foire-exposition de Poitiers, mai 2008 : un stand financé par le FSE. a sollicité 32 000 € – a défendu trois axes prioritaires : l’accompagnement en amont des demandeurs d’emplois, la transmission d’entreprises et enfin le suivi postcréation des créateurs. Ces axes ont été définis par rapport au plan stratégique de la plateforme et par rapport au PO de Poitou-Charentes. La plateforme a déjà commencé à mettre en place certaines actions financées au titre du FSE. Elle a ainsi noué un partenariat avec la Foire-Exposition de Poitiers pour permettre aux créateurs d’entreprises accompagnés par Vienne Initiatives d’exposer gratuitement. « Une dizaine d’entreprises ont tourné sur notre stand de 25 m2 pendant dix jours. C’est pour elles un outil de prospection commerciale très intéressant », se réjouit Virginie Bretaudeau. Toujours sur l’axe suivi des créateurs, Vienne Initiatives prévoit d’organiser en novembre, pendant la Semaine du bénévolat économique, une soirée parrainage afin de mobiliser les chefs d’entreprises locaux. « Nous souhaiterions pouvoir parrainer au moins 40 à 50 % de nos créateurs », conclut Virginie Bretaudeau. [email protected] DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Anne Chatauret RÉDACTEUR EN CHEF Jean-Michel Mestres ([email protected]) RÉDACTION Carole Bourset ([email protected]) MAQUETTE • RÉALISATION Edire (Barbara Starita • Sylvie Truffaut) PHOTOS Aduc, DR (p. 1 à 4) • Communauté européenne, DR (p. 5 à 8) IMPRESSION Imprimerie Mouquet • 93350 Le Bourget FRANCE INITIATIVE 55, rue des Francs-Bourgeois • 75181 Paris cedex 04 TÉL . 01 40 64 10 20 • FAX 01 43 20 58 34 • EMAIL [email protected] SITE INTERNET www.france-initiative.fr ABONNEMENT ANNUEL 30 € • 3 € le numéro CORSE INITIATIVE RÉSEAU AIDE LES CRÉATEURS EN DIFFICULTÉ En 2007, Corse Initiative Réseau a sollicité et obtenu près de 75 000 € de FSE par l’intermédiaire de la DRTEFP. « Ces fonds nous ont permis de mener à bien notre mission première d’accompagnement des créateurs et repreneurs d’entreprises », explique Christophe Graziani, responsable de la plateforme. « En 2007, la plateforme a soutenu une soixantaine de projets, dont 80 % des créateurs étaient demandeurs d’emplois », explique t-il. Des résultats très positifs pour la Corse, dont le taux de chômage reste relativement élevé et qui compte parmi ses demandeurs d’emplois plus d’un tiers de chômeurs longue durée. Ces difficultés sont reconnues au niveau européen puisque la Corse était classée pour 2000-2006, parmi les régions en retard de développement, avec un PIB inférieur à 75 % de la moyenne communautaire. La Commission européenne participe activement au développement de ce territoire en favorisant la création d’entreprises dans les meilleures conditions. ISSN 1951-9672 [email protected] 8 dossier la lettre Dossier réalisé par Carole Bourset et Blandine Potemsky (Welcomeurope)