Quatuor Mosaïques - Philharmonie de Paris
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Quatuor Mosaïques - Philharmonie de Paris
roch-Olivier maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général LOGO ARTE LIVE WEB Das ARTE- Logo hat eine eigene typografische Gestaltung. Seine Größe darf nur proportional verändert werden. Anderweitig darf das Logo nicht verändert oder umgestaltet werden. Der Abstand zwi schen den Buchstaben darf nicht verändert werden. Le logo ARTE correspond à un dessin typographique original. Sa taille ne peut être modifiée que de façon homothétique, il ne peut être ni transformé ni redessiné. L’interlettrage n’est pas modifiable. - La couleur fondamentale est l’orange. Das ARTE- Logo wird immer im CI-Orange verwendet. En cas d’impression en noir et blanc, le logo ARTE ne doit en aucun cas être noir mais de la valeur de gris correspondant à l’orange dé saturé (noir à 50%) - ou blanc. Pantone 1505 CMYK C=0, M=65, Y=100, K=0 RGB R=255, G=95, B=29 - Bei Schwarz-Weiß-Druck wird das ARTELogo nie in Schwarz, son dern in Grau – wie das ungesättigte Logo in Orange (Schwarz zu 50%), oder Weiß verwendet. K=50 vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 1 Quatuor mosaïques | Samedi 16 janvier - 11h Samedi 16 janvier - 11h Quatuor mosaïques 11/01/10 16:59 4e Biennale de Quatuors à cordes mardi 12 janvier jeudi 14 janvier vendredi 15 janvier Salle des concerts – 20H30 AmphithÉÂtre – 19H AmphithÉÂtre – 19H Franz Schubert Quatuor à cordes n° 11 Anton Dvorák Quatuor à cordes n° 14 Dmitri Chostakovitch Quatuor à cordes n° 9 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 2 Brice Pauset Schwarzwälde Gelassenheit I: Es gibt Wahrheiten * Emmanuel Nunes Improvisation IV « L’Électricité de la pensée humaine » ** Georges Aperghis Quartet Movement ** James Dillon Quatuor à cordes n° 5 ** Olga Neuwirth in the realms of the unreal * György Ligeti Quatuor à cordes n° 2 Quatuor Diotima Brice Pauset, clavecin Ruckers-Taskin 1646/1780 (collection du Musée de la musique) Quatuor Arditti Quatuor Emerson mercredi 13 janvier AmphithÉÂtre – 19H Franz Schubert Quatuor à cordes n° 1 Marc Monnet Quatuor à cordes n° 7 * Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes n° 11 « Serioso » Quatuor Sine Nomine Salle des concerts – 20H30 Salle des concerts – 20H30 Joseph Haydn Quatuor à cordes op. 20 n° 6 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 13 « Rosamunde » Felix Mendelssohn Quatuor à cordes op. 44 n° 1 Salle des concerts – 20H30 Robert Schumann Quatuor à cordes n° 3 Samuel Barber Quatuor à cordes n° 1 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 14 « La Jeune Fille et la Mort » Quatuor de Tokyo Quatuor Juilliard Jonathan Harvey Quatuor à cordes n° 4 Quatuor Diotima Gilbert Nouno, réalisation informatique musicale Ircam Franz Schubert Quatuor à cordes n° 7 Quintette pour piano et cordes « La Truite » Quatuor Prazák Jiři Hudec, contrebasse François-Frédéric Guy, piano QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 2 11/01/10 16:59 Du mardi 12 au dimanche 17 janvier samedi 16 janvier Salle des concerts – 20H30 Salle des concerts – 17H Salle des concerts – 11H Franz Schubert Quatuor à cordes n° 10 Quatuor à cordes n° 12 « Quartettsatz » Johannes Brahms Quatuor à cordes n° 2 Claude Debussy Quatuor à cordes Bern Alois Zimmermann Quatuor à cordes ** Franz Schubert Quintette à cordes en ut majeur Joseph Haydn Quatuor à cordes op. 76 n° 3 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 9 Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes n° 6 Quatuor Mosaïques Quatuor Borodine Quatuor Hagen Heinrich Schiff, violoncelle dimanche 17 janvier Salle des concerts – 11H Salle des concerts – 20h30 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 8 Johannes Brahms Quatuor à cordes op. 51 n° 1 Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes n° 8 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 15 Arnold Schönberg La Nuit transfigurée AmphithÉÂtre – 14H30 Joseph Haydn Quatuor à cordes op. 33 n° 2 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 4 Joseph Haydn Quatuor à cordes op. 33 n° 3 Alfred Schnittke Quatuor à cordes n° 3 Quatuor Casals Salle des concerts – 17H Pascal Dusapin Quatuor VII « OpenTime » (21 variations pour quatuor à cordes) * Quatuor Ysaÿe Quatuor Pražák Vladimir Bukač, alto Petr Prause, violoncelle AmphithÉÂtre – 14H30 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 3 Quatuor à cordes n° 5 Quatuor à cordes n° 6 Quatuor Zemlinsky Quatuor Arditti György Kurtág Douze Microludes Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes n° 16 Quatuor Hagen * Création ** Création française QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 3 11/01/10 16:59 samedi 16 janvier – 11H Salle des concerts Joseph Haydn Quatuor à cordes op. 76 n° 3 Franz Schubert Quatuor à cordes n° 9 entracte Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes n° 6 Quatuor Mosaïques Erich Höbarth, violon Andrea Bischof, violon Anita Mitterer, alto Christophe Coin, violoncelle Ce concert est diffusé en direct sur www.citedelamusique.fr, www.sallepleyel.fr et www.arteliveweb.fr avec l’aimable collaboration de France Musique. Il y restera disponible gratuitement pendant deux mois. Il sera également en réécoute sur le site de Radio France. Fin du concert vers 12h40. 4 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 4 11/01/10 16:59 Joseph Haydn (1732-1809) Quatuor à cordes n° 62 en ut majeur op. 76 n° 3 (Hob. III/77) « L’Empereur » Allegro Poco adagio cantabile Menuet. Allegro Presto Composition : achevé fin janvier 1797. Création : 27-28 septembre 1797, lors de la venue à Eisenstadt de l’archiduc Joseph, palatin de Hongrie, pour la chasse annuelle. Dédicace : au comte Joseph Erdödy. Édition : en 1799, les six quatuors de cet Opus 76 actuel parurent chez Artaria, à Vienne (les trois premiers – dont ce quatuor – comme Opus 75, en juillet, et les trois derniers comme Opus 76, en décembre), et chez Longman, Clementi & Co, à Londres, en deux livraisons dites Opus 76 et Opus 76 Livre 2. Durée : environ 20 minutes. Longtemps, Haydn est resté associé à l’image d’un compositeur âgé et affable, le bon « papa Haydn ». Il apparaît en fait comme un fin penseur, un franc-maçon ouvert aux idées les plus modernes et conservant chez lui des ouvrages philosophiques mis à l’index. Cela n’a rien d’étonnant, au vu de sa musique. Bien loin de se cantonner dans les moules convenus du style classique, notamment la forme sonate bithématique, il a fait preuve dans son œuvre d’une originalité de tous les instants. Il est deux genres où son inventivité brille d’un éclat tout particulier : la symphonie et le quatuor à cordes. De ce dernier genre, il passe même pour le créateur (bien que Luigi Boccherini puisse également prétendre à ce titre). Les quelque soixante-dix quatuors de Haydn s’échelonnent tout au long de sa carrière, témoins des grandes évolutions de son style. Le sommet de cette production, en même temps que l’apogée du genre à l’époque classique, est formé par un ensemble de six partitions entreprises au retour du second voyage à Londres (1795), dédiées au comte hongrois Joseph Erdödy et connues sous le numéro d’opus 76. On sait aujourd’hui que ces quatuors ne furent pas édités en un seul recueil de six, comme le voulait l’habitude, mais en deux ensembles de trois, l’opus 75 (ceux connus comme op. 76 n° 1, 2 et 3) et l’opus 76 proprement dit (les trois autres). Par ailleurs, la chronologie de ces six œuvres reste floue : le manuscrit autographe est perdu et les copies contemporaines qui en ont survécu ne portent pas de date. On sait que le n° 3, le fameux L’Empereur, a été exécuté en septembre 1797 au château que le prince Esterházy, l’employeur de Haydn, possédait à Eisenstadt. Ce quatuor doit son surnom à son second mouvement, un thème et variations sur l’hymne impérial que Haydn avait composé au début de l’année 1797, à l’occasion de l’anniversaire de Franz II (l’actuel hymne allemand). Mais d’autres éléments traduisent la loyauté de Haydn envers son souverain. La tête du premier thème de l’œuvre est formée par les notes sol-mi-fa-ré-do, soit, selon la notation 5 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 5 11/01/10 16:59 germanique, G-E-F-D-C : l’acrostiche du premier vers de l’hymne, « Gott erhalte Franz der Kaiser » (Dieu protège l’empereur Franz). Le musicologue hongrois László Somfai décrypte toute la partition à la lumière des événements politiques qui troublaient l’Autriche, en pleine campagne d’Italie, et en fait un véritable Credo de patriote. L’épisode hongrois presque incongru du premier mouvement est dans la tonalité étonnante de mi majeur ; Somfai y voit la fidélité des deux principaux soutiens hongrois de l’empereur, Erdödy et Esterházy (mi correspond en allemand à la lettre E). Le thème et variations, dans lequel la mélodie reste toujours parfaitement perceptible, traduit la pérennité impériale. Après la mélancolie du Menuet, la violence et l’instabilité du finale, commencé en ut mineur, évoquent le champ de bataille. Mais la tonalité majestueuse entre toutes d’ut majeur reprend le dessus, pour une conclusion pleine d’espérance malgré quelques derniers soubresauts. Claire Delamarche Franz Schubert (1797-1828) Quatuor à cordes n° 9 en sol mineur D. 173 Allegro con brio Andantino Menuetto Allegro Composition : 25 mars-1er avril 1815. Création probable en 1815 chez les Schubert (pour la fête de Pâques ?) ; première publique par le Quatuor Hellmesberger le 29 novembre 1863 à Vienne. Durée : environ 23 minutes. Entre treize et seize ans, Franz Schubert est déjà un compositeur. Outre ses dons exceptionnels, il baigne depuis toujours dans une ambiance viennoise extrêmement favorable, héritière de Haydn et Mozart ; tout le monde trouve normal que soit produite une abondante musique classicopopulaire, à peu près la même pour tous les horizons sociaux. De plus, Schubert reçoit dans son pensionnat, le « Konvikt », une éducation musicale très poussée. Il étudie d’abord avec Wenzel Ruzicka qui s’écrie : « Celui-là, le Bon Dieu lui a tout appris ! ». Puis il est pris en main par Antonio Salieri, qui lui donnera encore des leçons après qu’il ait quitté le Konvikt en 1813, jusqu’en 1816 ou 1817. L’adolescent trouve tout naturel, lui aussi, d’écrire une quantité d’œuvres, qui seront jouées au Konvikt mais aussi à la maison, pendant ses brèves vacances : en effet, dans le quatuor familial il tient l’alto, pendant que son père joue du violoncelle, et ses deux frères Ferdinand et Ignaz, du violon. Toute la famille est ravie – sans pour autant crier au génie – et Franz, placide, ne proteste pas si ses opus sont parfois attribués à ses frères… Ses onze premiers quatuors, jusqu’à ses dix-neuf ans, sont écrits alors qu’il dépend encore de ses parents. En particulier l’année 1813 est incroyablement productive : six quatuors, dont un perdu, écrits parfois en quelques jours ! Légèrement inégaux, 6 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 6 11/01/10 16:59 comme on peut s’y attendre, ces ouvrages de première jeunesse sont immanquablement agréables, quand ils ne laissent pas entrevoir une forte personnalité ; ils sont tous placés sous le signe de l’abondance, non seulement par leur quantité, mais aussi par leur tendance à développer généreusement le discours. Ce quatuor est le premier que Schubert ait écrit en mineur, dans le même ton que la 40e Symphonie de Mozart, qui l’a impressionné. À partir de ce moment, le compositeur expérimentera toujours une nouvelle tonalité pour chacun de ses quatuors. Le premier mouvement se distingue par son énergie et sa clarté, qui le rapproche des premiers quatuors beethovéniens. Un premier thème très affirmé monte avec décision ; puis le deuxième thème insiste avec douceur sur une formule simple ; cette dernière sera ensuite traitée en style contrapuntique, « sévère », en guise de section conclusive. Le bref développement exploite l’expressivité du deuxième thème, qui d’abord coule mystérieusement sur le tapis des trois instruments inférieurs, puis vibre sur leurs trémolos angoissants. La réexposition commence en majeur et comporte un autre développement, orageux, sur le premier thème. De forme lied redoublée (ABABA), l’Andantino fait alterner deux thèmes qui se ressemblent beaucoup par leur délicatesse. La première idée, exposée en deux reprises, est en « style galant », un vrai pastiche du demi-siècle précédent. La deuxième idée s’agrémente de triolets en petites cascades et se termine dans l’évanescence. L’influence des compositeurs classiques est ici évidente, avec leur fine mélancolie voilée derrière la grâce de l’écriture. Le Menuetto, en sol mineur, s’inspire de la symphonie mozartienne du même ton ; il se réfère au folklore par ses quintes vides, mais semble ressentir cette veine populaire au second degré, tant la mélodie martèle ses noires en dents de scie. Le trio central au contraire se prend à rêver sur une mélodie de charme du premier violon. Le rondo du dernier mouvement adopte un thème de danse campagnarde franche et délurée. Il traduit l’influence de Haydn par son thème unique toujours renouvelé ; les couplets insérés entre les refrains sont plutôt des développements ou des extrapolations sur le refrain que des idées différentes. Isabelle Werck 7 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 7 11/01/10 16:59 Ludwig van Beethoven (1770-1827) Quatuor à cordes n° 6 en si bémol majeur op. 18 n° 6 Allegro con brio Adagio ma non troppo Scherzo. Allegro Adagio – Allegretto quasi allegro – Adagio – Allegretto Composition : 1799-1800. Dédicace : au prince Lobkowitz. Éditeur : Mollo (1801). Durée : environ 25 minutes. Le seul de l’opus 18 à s’échapper de l’ordonnancement traditionnel en quatre mouvements, le Quatuor n° 6 possède un épisode atypique (« La Malinconia ») placé entre le scherzo et le finale, et servant d’introduction lente à ce dernier mouvement. Le premier mouvement (Allegro con brio) commence par cultiver les références au style classique : forme sonate pulsée par des sforzandi mozartiens, deux parties reprises, développement peu ambitieux se limitant à des réponses entre les instruments et à des modulations par marches harmoniques, bref développement terminal. Le second mouvement (Adagio ma non troppo) continue dans cette recherche de symétrie. Sa forme est celle d’un lied avec développement terminal (A, B, A’, développement, coda) et la première partie (A) est constituée de quatre membres isométriques (quatre fois quatre mesures : a, a’, b, a’’). En plus de cette symétrie s’élabore un savant jeu de contrechants et d’enrichissements rythmiques (sur un rythme pointé typiquement beethovénien) dont l’aspect foisonnant se trouve compensé par l’homorythmie qui donne parfois l’impression de « chanter à quatre ». La partie B est annoncée par un unisson mystérieux (mi bémol mineur anticipé par le développement terminal) alors que la cadence du violon prépare le retour de la première partie (A’). Le scherzo (Allegro) fait partie des mouvements proprement « inouïs » composés par Beethoven. Sa subtilité rythmique est telle qu’aucune pulsation ne réussit véritablement à s’installer. L’analyse de la partition révèle comment Beethoven s’y prend : sur la mesure à 3/4 traditionnelle – déjà brouillée par l’anacrouse –, le rythme de l’alto et du violoncelle fait croire à un 6/8 en s’appuyant sur la levée, alors que les violons font croire à un 3/4 (également décalé sur l’anacrouse) en insistant sur le deuxième temps sforzando. De multiples syncopes achèvent de rendre le résultat sonore rythmiquement imperceptible. Seul le trio, avec ses dactyles simples, permet de se fixer aisément sur un mètre, axant du coup l’opposition entre menuet et trio sur un ordre rythmique et non tonal (ces deux sections sont en si bémol majeur). 8 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 8 11/01/10 16:59 « La Malinconia » (adagio) constitue une introduction lente au finale (les deux s’enchaînent). Elle se structure en deux sections reposant sur des carrures de quatre mesures absolument régulières et construites symétriquement : une première partie de vingt mesures culminant avec une montée diatonique harmonisée en septièmes diminuées ; et une seconde de vingt-quatre mesures résolvant les tensions harmoniques par une mélodie grave et ténébreuse accompagnée par des chutes de quintes mélodiques. L’intérêt de ce mouvement est clairement harmonique, se situant presque dans la tradition des pièces expérimentales anciennes (ricercare) censées montrer en peu de lignes toute la « science » et la maîtrise d’un compositeur. Malgré cet aspect savant, Beethoven précise « Questo pezzo si deve trattare colla piu gran delicatezza » (ce passage doit être joué avec la plus grande délicatesse) pour indiquer que les phrasés interrompus et les profils mélodiques interrogatifs et suspensifs sont néanmoins là dans un but expressif. Le finale (Allegretto quasi allegro) apporte une résolution sans ambiguïté aux tensions harmoniques de « La Malinconia » en évoquant la simplicité populaire des danses viennoises. Voisinent ainsi, à l’échelle de deux mouvements enchaînés, le savant et le populaire : un hommage évident à Haydn. Le mouvement commence comme une forme sonate sans développement à laquelle vient s’ajouter inopinément la citation de « La Malinconia » – qui pourrait faire office de développement –, avant de redonner une « seconde réexposition » : ce que l’on pourrait comprendre comme une forme sonate monothématique avec une double réexposition encadrant le développement. Emmanuel Hondré 9 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 9 11/01/10 16:59 Quatuor Mosaïques prestigieux Gramophone Award qui Les trois artistes d’origine lui a été décerné à plusieurs reprises autrichienne – les violonistes Erich pour ses enregistrements de Haydn. Höbarth et Andrea Bischof, l’altiste Ils se produisent avec les pianistes Anita Mitterer – et le violoncelliste András Schiff et Patrick Cohen, français Christophe Coin se sont les clarinettistes Wolfgang et Sabine rencontrés à Vienne, au sein du Meyer ou les violoncellistes Miklós Concentus Musicus de Nikolaus Perényi et Raphael Pidoux. En 2006, Harnoncourt. C’est là que leur est le Quatuor Mosaïques est invité en venue l’idée de mettre en commun Espagne à jouer sur les célèbres les fruits d’une longue expérience instruments réalisés par Stradivarius dans le domaine de l’interprétation et appartenant à la couronne. À cette sur instruments d’époque en créant occasion, il donne au Palais Royal de un quatuor à cordes classique dans Madrid un programme de quatuors cette optique. Il ne s’agissait pas de Juan Crisóstomo de Arriaga, de chercher une « authenticité » qui sera enregistré par la suite. de musée, mais de perpétuer, par Le Quatuor Mosaïques dispose d’un un lien vivant, la grande tradition vaste répertoire composé d’œuvres européenne du quatuor à cordes. rarement jouées (Ignaz Pleyel, Luigi Ainsi ont-ils reçu l’héritage Tomasini, Gregor Joseph Werner, fondamental du légendaire Quatuor Hyacinthe et Louis-Emmanuel Végh, dont Erich Höbarth a été Jadin, Johann Benjamin Gross, membre pendant trois ans. Révéler Alexandre Boëly…), sans oublier les la richesse intérieure et spirituelle de compositions des grands noms du la musique doit être l’ultime objectif répertoire classique viennois, jusqu’à de toute interprétation : « …Dans une Schumann et Brahms. Ce répertoire mosaïque, on voit que chaque détail s’élargit de plus en plus avec des a été merveilleusement pensé, et en œuvres du début du XXe siècle même temps, quand on l’observe à la (Claude Debussy, Béla Bartók, Anton distance idéale, l’œil est capable de Webern…). La riche discographie saisir toute l’image. C’est pareil pour la du Quatuor Mosaïques comprend musique : il faut travailler les détails, des œuvres de Juan Crisóstomo de créer les meilleures conditions d’écoute, Arriaga, Ludwig van Beethoven, Luigi trouver la bonne distance pour que Boccherini, Alexandre Boëly, Josef l’auditeur puisse voir chaque élément et Haydn, Hyacinthe et Louis-Emmanuel l’assemblage des éléments, et en même Jadin, Johann Benjamin Gross, Felix temps percevoir l’œuvre d’art dans Mendelssohn, Wolfgang Amadeus son ensemble… » (Christophe Coin). Mozart et Franz Schubert. Aujourd’hui, le Quatuor Mosaïques est régulièrement cité comme l’un des grands quatuors actuels. En témoignent ses nombreux disques couronnés de récompenses, tel le 10 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 10 11/01/10 16:59 CONCERTS SUR INTERNET en direCT eT en diFFÉrÉ La Cité de la musique et la Salle Pleyel ont entamé depuis deux ans une politique de retransmission de concerts en direct sur Internet. Les concerts restent disponibles en intégralité sur nos deux sites www.sallepleyel.fr et www.citedelamusique.fr. Ils sont également consultables à la médiathèque de la Cité de la musique. Concerts de la 4e Biennale de Quatuors à cordes retransmis sur Internet : LOGO ARTE LIVE Quatuor mosaïques, samedi 16 janvier à 11h Quatuor arditti, samedi 16 janvier 17h Quatuor Borodine, samedi 16 janvier 20h30 LOGO ARTE LIVE WEB Das ARTE- Logo hat eine eigene typografische Gestaltung. Seine Größe darf nur proportional verändert werden. Anderweitig darf das Logo nicht verändert oder umgestaltet werden. Der Abstand zwi schen den Buchstaben darf nicht verändert werden. Le logo ARTE correspond à un dessin typographique original. Sa taille ne peut être modifiée que de façon homothétique, il ne peut être ni transformé ni redessiné. L’interlettrage n’est pas modifiable. Das ARTE- Logo wird immer im CI-Orange verwendet. - Das ARTE- Logo hat eine eigene typografische Gestaltung. Seine Größe darf nur proportional verändert werden. Anderweitig darf das Logo nicht verändert oder umgestaltet werden. Der Abstand zwi schen den Buchstaben darf nicht verändert werden. - La couleur fondamentale est l’orange. Das ARTE- Logo wird immer im CI-Orange verwendet. En cas d’impression en noir et blanc, le logo ARTE ne doit en aucun cas être noir mais de la valeur de gris correspondant à l’orange dé saturé (noir à 50%) - ou blanc. Pantone 1505 CMYK C=0, M=65, Y=100, K=0 RGB R=255, G=95, B=29 - Bei Schwarz-Weiß-Druck wird das ARTELogo nie in Schwarz, son dern in Grau – wie das ungesättigte Logo in Orange (Schwarz zu 50%), oder Weiß verwendet. K=50 - La couleur fondamentale est l’orange. En cas d’impression en noir et blanc, le logo ARTE ne doit en aucun cas être noir mais de la valeur de gris correspondant à l’orange dé saturé (noir à 50%) - ou blanc. WEB Quatuor Ysaÿe, dimanche 17 janvier à 11h Quatuor pražák, dimanche 17 janvier à 20h30 Le logo ARTE correspond à un dessin typographique original. Sa taille ne peut être modifiée que de façon homothétique, il ne peut être ni transformé ni redessiné. L’interlettrage n’est pas modifiable. Bei Schwarz-Weiß-Druck wird das ARTELogo nie in Schwarz, son dern in Grau – wie das ungesättigte Logo in Orange (Schwarz zu 50%), oder Weiß verwendet. en partenariat avec aRTe Live Web. en partenariat avec aRTe Live Web et France Musique. Pantone 1505 CMYK C=0, M=65, Y=100, K=0 RGB R=255, G=95, B=29 QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 11 K=50 11/01/10 16:59 Et aussi… > SALLE PLEYEL > MÉDIATHÈQUE SAMEDI 20 FÉVRIER, 20H En écho à ce concert, nous vous proposons… JEUDI 21 JANVIER, 20H Ludwig van Beethoven Trio pour piano et cordes n° 5 « des Esprits » Wolfgang Rihm Fremde Szene III Johannes Brahms Trio pour piano et cordes n° 2 Morgenstern Trio Anniversaire Christoph Eschenbach Le programme de ce concert de gala réunit des musiciens de prestige invités par Christoph Eschenbach. La distribution complète et le programme seront communiqués ultérieurement. SAMEDI 6 MARS, 20H Musique romantique Festival de Lugano I VENDREDI 22 JANVIER, 20H Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes op. 18 n° 5 Benjamin Britten Quatuor à cordes n° 2 Johannes Brahms Quatuor à cordes op. 51 n° 1 Quatuor Barbirolli MARDI 2 MARS, 20H Joseph Haydn Quatuor à cordes op. 9 n° 6 Leos Janácek Quatuor à cordes n° 2 « Lettres intimes » Robert Schumann Quintette pour piano et cordes Quatuor Philharmonia Elisabeth Leonskaja, piano > CONCERT MARDI 23 MARS, 20H Maurice Ravel Quatuor à cordes Joseph Haydn Quatuor à cordes op. 54 n° 2 John Adams String Quartet (création) Quatuor St. Lawrence Béla Bartók Sonate pour deux pianos et percussions Dmitri Chostakovitch Concertino Martha Argerich, piano Akané Sakaï, piano Lilya Zilberstein, piano Nelson Goerner, piano Géza Hosszu-Legocky, violon Lyda Chen-Argerich, alto Marc Drobinsky, violoncelle Sur le site Internet http://mediatheque.cite-musique.fr … d’écouter un extrait dans les « Concerts » : Quatuor n° 12 « Quartettsatz » de Franz Schubert par le Quatuor Keller, enregistré en 2003, ou par le Quatuor Juilliard, enregistré en 2005 • Quatuor n° 2 de Johannes Brahms par le Quatuor Keller, enregistré en 2003 • Douze Microludes de György Kurtág par le Quatuor Keller, enregistré en 2002 • Quatuor op. 76 n° 3 « L’Empereur » de Joseph Haydn par le Quatuor Zehetmair, enregistré en 2008 • Quatuors n° 6 et n° 16 de Ludwig van Beethoven par le Quatuor Borodine, enregistré en 2003 • Quatuor IV de Pascal Dusapin par le Quatuor Pražák, enregistré en 2005 (Les concerts sont accessibles dans leur intégralité à la Médiathèque.) DIMANCHE 28 MARS, 16H > À la médiathèque Sergueï Rachmaninov Trio élégiaque n° 1 Dmitri Chostakovich Trio n° 2 Piotr Ilitch Tchaïkovski Trio « à la mémoire d’un grand artiste » … d’écouter avec la partition : Quatuors n° 9 et n° 10 de Franz Schubert par le Quatuor Zemlinsky Dmitri Makhtin, violon Alexander Kniazev, violoncelle Boris Berezovsky, piano > MUSÉE DU 9 MARS AU 6 JUIN Exposition Chopin à Paris, l’atelier du compositeur Réalisée en coproduction avec la Bibliothèque nationale de France, l’exposition célèbre le bicentenaire de la naissance du pianiste et compositeur en offrant un regard nouveau sur sa création. … de regarder dans les « Dossiers pédagogiques » : Quatuor n° 16 (Finale) de Ludwig Van Beethoven, guide d’écoute interactif de Bruno Plantard … de lire : L’Esthétique du quatuor à cordes par Bernard Fournier • Histoire du quatuor à cordes, de Haydn à Brahms par Bernard Fournier • L’Art du quatuor à cordes : conversations avec le Quatuor Guarneri par David Blum Imprimeur BAF | Licences no 1014849, 1013248, 1013252 > CONCERTS Rising Stars Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus | Stagiaires : Laure Lalo - Nicolas Deshoulières QUATUOR MOSAIQUES 16/01.indd 12 11/01/10 16:59