Marie-Jo Lafontaine danse le monde

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Marie-Jo Lafontaine danse le monde
Marie-Jo Lafontaine danse le monde
DOMINIQUE LEGRAND
vendredi 06 juin 2008, 08:51
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T
ango, flamenco, danse orientale, derviche tourneur. Danse jusqu'à la folie, l'extase des
corps qui efface tous les particularismes pour parler une langue universelle, celle de l'essentiel,
celle du monde qui danse sur un volcan, une planète en porte-à-faux. Sur une musique de Michel
Fahres, tous les rythmes du monde portent la mouvance du temps. A la sortie des salles qui
évoquent le passé de Bruxelles ville médiévale fortifiée, la surprise est totale : Marie-Jo
Lafontaine nous entraîne dans la sarabande. Nous sommes au dernier étage de la Porte de Hal de
nouveau ouverte au public.
Sept écrans comme sept portes d'une enceinte du XXIe siècle. Sculptural, le dispositif de l'artiste
belge est une véritable poudrière. Des mains se croisent, des bras se tendent, battements de pieds,
ondulations du corps, cambrure, la sensualité règne, la violence aussi dans cette tension sublimée.
Comme s'ils entraient en religion – la religion du monde et ses soubresauts –, les corps
tanguent… « Le visiteur découvre cette explosion au dernier étage de la Porte de Hal, le plaisir
de la danse, les émotions, nous confiait Marie-Jo Lafontaine en avril, sur le tournage de son film.
J'ai voulu un projet fédérateur. Il repose sur l'envie de faire un travail sur les danses. Le
flamenco, le tango, la danse orientale et le derviche, ce sont quatre danses qui ont des racines
très proches, des danses tribales, proches de la nature. Je veux montrer le médium qu'est la
danse et, à travers elle, ce que je ressens par rapport au monde. Douleur, joie, désir, rejet,
guerre, sensualité. »
Marie-Jo Lafontaine a créé spécialement Danse le monde pour inaugurer l'espace d'expositions
temporaires de la Porte de Hal. Cette installation vidéo symbolise les objectifs de ce centre de la
culture urbaine : explorer et repousser les limites du folklore traditionnel.