Une sortie de crise à petits pas - Direccte Bourgogne-Franche

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Une sortie de crise à petits pas - Direccte Bourgogne-Franche
DIRECCTE Bourgogne
Octobre 2010
Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi
Avec la collaboration des URSSAF de Bourgogne
Hors série à Informations Travail Emploi
Juin 2009-Juin 2010 :
une sortie de crise “à petits pas”
u premier bilan réalisé à l'automne
2009 ressortait l'image d'une crise
économique d'ampleur inédite, en
Bourgogne comme sur le reste du territoire
national. De juin 2008 à juin 2009, la
région perdait ainsi 18.000 emplois, soit
près de 5 % de ses salariés du secteur marchand. Les observations faites au cours des
douze mois suivants confirment tout à la
fois le net ralentissement des difficultés
économiques et la fragilité encore visible
du tissu productif régional. Toutes activités
confondues, les pertes s'élèvent à 2.600
emplois. Au plan quantitatif, le gros des
effets de la dépression de 2008 semble
donc dépassé.
La première année de crise a été marquée par l'effondrement de la production
industrielle avec, dans son sillage, la chute
de l'intérim et le repli de la construction et
du commerce. Cette seconde année de difficultés économiques semble de toute autre
nature.
Dans l'industrie, le recul de l'emploi
"permanent" demeure très élevé (- 4.900
salariés). Mais le net regain d'activité
observé globalement dans le travail temporaire (+ 2.200 emplois) atteste d'un redressement de l'intérim industriel. Pour autant,
la poursuite des licenciements et des suppressions de postes dans la plupart des secteurs industriels des quatre départements
demeure une préoccupation majeure. Tout
d'abord parce que l'industrie représente, en
Bourgogne, une part encore importante de
l'emploi salarié marchand (un quart
environ) et plus encore parce que la
richesse ainsi produite soutient le développement de multiples activités de services
ainsi que celui d'un grand nombre de secteurs liés à la consommation des ménages
(construction, commerces...). Ce méca-
D
L’industrie tarde à bénéficier de l’amélioration
+2,0 %
Fin de la phase
aigüe de la crise
+0,0 %
-2,0 %
Services*
Commerce
-4,0 %
Construct.
Tous secteurs
-6,0 %
-8,0 %
*yc intérim
Industrie
-10,0 %
juin-08 sept.-08 déc.-08 mars-09 juin-09 sept.-09 déc.-09 mars-10 juin-10
Source : Urssaf - données trimestrielles CVS - Base 0 à fin juin 2008
nisme fragile a été violemment rompu lors
de la première année de crise et, depuis
juin 2009, la faible activité économique
empêche toute stabilisation de l'emploi. La
métallurgie, la plasturgie, l'industrie du
caoutchouc, la fabrication de machines et
la production d'équipements électriques
demeurent les secteurs les plus exposés,
souvent entraînés par le repli des activités
liées à la production automobile. Les
industries agro-alimentaires, autre grand
employeur en Bourgogne, continuent d'enregistrer des pertes. La presque totalité des
autres secteurs industriels est en recul,
mais à un rythme nettement ralenti par rapport à la première année de crise.
Dans la construction, les effectifs se
stabilisent à la fin du 1er semestre 2010.
Entre juin 2009 et juin 2010, le secteur
aura perdu près de 800 emplois, que l'on
peut ajouter aux 700 déjà supprimés entre
juin 2008 et juin 2009. Dans la construction et dans l'industrie, ces pertes de sala-
riés "permanents" sont à ajouter aux effets
de la non-reconduction des contrats
d'intérim. C'est ainsi qu'en deux ans, près
de 1.000 emplois supplémentaires ont été
perdus dans la construction et près de
4.000 dans l'industrie.
Dans le tertiaire, la situation apparaît
plus diversifiée. Le commerce tarde à
retrouver son niveau d'équilibre notamment dans les activités de gros. Dans les
services aux personnes, la progression
continue observée depuis plusieurs années
subit les premiers effets des arbitrages
budgétaires des principaux financeurs
(Etat et collectivités). Les activités de
transport, pénalisées par l'anémie de la
production industrielle et la concurrence
est-européenne continuent d'ajuster leurs
effectifs à la baisse. Seules l'hôtellerie-restauration et quelques activités de conseils
aux entreprises repartent à la hausse depuis
le début de 2010.
Les difficultés persistent dans les quatre départements
(Période d’observation de juin 2009 à juin 2010)
Le bilan annuel à mi-2010 confirme un
nouveau recul de l'emploi dans la région.
Cette baisse est bien moins prononcée que
celle de l'année précédente mais ce nouveau repli nous éloigne un peu plus encore
des niveaux d'avant crise. Comme en
2008, la Nièvre (-1.7%) est le département
le plus touché par les restructurations.
Mais les licenciements pèsent également
sur l'Yonne (-0,8%) et dans une moindre
mesure sur la Saône-et-Loire (-0.5%) et la
Côte-d'Or (-0.4%).
En un an, la Nièvre perd 800 postes.
Le département pâtit encore fortement du
recul industriel (-800 salariés). La métallurgie-fabrication de produits métalliques,
l'industrie chimique et la fabrication de
machines et équipements sont les plus
déficitaires. Mais le recul de l'emploi n'épargne aucun des grands secteurs d'activité : la construction (-150) n'a pas connu
un seul trimestre de hausse en un an. Les
salariés du commerce sont également
moins nombreux (-100), la composante
détail apparaissant la plus en difficulté.
Même les services hors intérim sont
atteints (-50). Les bons résultats des secteurs liés à la santé humaine et l'action
sociale ne suffisent pas à compenser les
nombreuses pertes notamment dans les
activités financières, immobilières ou
scientifiques et techniques. L'activité intérimaire (+400) redémarre au deuxième trimestre 2009 à l'instar des autres départements. C'est dans la Nièvre que cette
reprise est la plus soutenue, mais la chute a
été telle que moins d'un tiers des effectifs
perdus un an auparavant a été récupéré.
A l'inverse de la Nièvre, l'Yonne (-600)
s'appuie sur le redressement partiel (+550)
des services (hors intérim) pour amortir la
crise. L'hébergement-restauration, les acti-
Net ralentissement des pertes d’emploi en 2010
vités scientifiques et
techniques, le netCôte-d'Or
Nièvre
Saône-et-L.
Yonne
toyage industriel et la
0 sal
santé - action sociale,
-1 000 sal
bénéficient
d'une
conjoncture favorable
-2 000 sal
leur permettant de
dépasser les niveaux
-3 000 sal
d'emploi d'avant crise.
-4 000 sal
A l'opposé, le déficit
Pertes d'emploi
s'aggrave dans le
de
juin 2008 à juin 2009
-5 000 sal
transport-entreposage.
de juin 2009 à juin 2010
La reprise de l'intérim
-6 000 sal
(+500) contribue égaSource : Urssaf - données brutes
lement à atténuer la
vague de licenciements qui touche les sala- transport sont durement éprouvées. La
riés permanents de l'industrie (-1 200). Les construction, fortement ralentie, parvient
industries agro-alimentaires, la métal- presque à l'équilibre (-50).
lurgie-fabrication de produits métalliques,
Tous les grands secteurs d'activités se
la fabrication d'équipements électriques et
contractent
en Côte-d'Or à l'exception des
de machines et équipements sont encore
services.
Le
poids et le dynamisme de ces
plus impactées que lors de la première
derniers
atténuent
le repli global (-500).
année de crise. La construction (-250) et le
L'action
sociale
conjuguée
aux activités de
commerce (-200), essentiellement de gros,
recherche-développement
et
de nettoyage,
ont également souffert de l'atonie de l'actirenforcent
le
résultat
(+500)
du
secteur des
vité économique.
services (hors intérim). Cette progression
En Saône-et-Loire, malgré le soutien compense le déclin des activités postales et
du tertiaire, le bilan annuel est déficitaire des services domestiques. Le développe(-700). Les services hors intérim (+500) ment de l'intérim (+900) est relativement
sont portés par l'hôtellerie-restauration et vigoureux en dépit d'une année noire dans
l'action sociale. Les activités immobilières l'industrie (-1 250). Les restructurations
ne cessent par contre de se détériorer. Le s'amplifient dans les secteurs de l'agro-alicommerce de détail (+50) a repris des cou- mentaire, des produits caoutchouc-plasleurs à partir de la fin d'année 2009. La tiques ou métalliques, des machines et
poussée de l'intérim (+450) est aussi pré- équipements ou de matériels de transport.
sente mais plus timide que dans les autres La construction est également plus pénadépartements. La Saône-et-Loire est, avec lisée au cours de cette deuxième année de
la Côte d'Or, le département où le recul crise (-350). Par contre, le commerce perd
industriel (-1 600) a été plus fort que lors moins d'emplois (-350). Les activités de
de la première année de crise (-1 500). gros sont principalement impactées tandis
L'industrie des plastiques et des produits que celles de détail terminent la période sur
minéraux, la métallurgie, la fabrication de une note légèrement positive.
machines et équipements et de matériels de
Evolution de l’emploi de juin 2009 à juin 2010
par grands secteurs d’activité (%)
Evolution de l’emploi par département
+1,0 %
Ind.
+0,0 %
Fin de la phase
aigüe de la crise
-1,0 %
-2,0 %
-3,0 %
-4,0 %
Const.
Comm.
Serv.
Ts sect.
Côte-d’Or
- 4,1
- 2,4
- 1,5
+ 1,8
- 0,4
Nièvre
- 7,5
- 3,7
- 1,3
+ 1,5
- 1,7
Saône-et-L.
- 4,1
- 0,4
+ 0,3
+ 1,5
- 0,5
Yonne
- 5,7
- 3,4
- 1,4
+ 3,1
- 0,8
Bourgogne
- 4,8
- 2,1
- 0,9
+ 1,9
- 0,6
Bourgogne
-5,0 %
Côte-d'Or
-6,0 %
Nièvre
-7,0 %
L’industrie particulièrement touchée
dans la Nièvre et dans l’Yonne
Saône-et-L.
-8,0 %
Yonne
-9,0 %
2T08
3T08
4T08
1T09
2T09
3T09
4T09
1T10
2T10
Source : Urssaf - données CVS - Base 0 à fin juin 2008
Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de Bourgogne
13 avenue Albert 1er - B.P. 410 - 21011 DIJON Cedex - Directeur de Publication : Isabelle NOTTER - Réalisation : SEPES - Tél. : 03.80.76.99.36
ISSN 0999-4610
-2-
Hausse importante de l’intérim
Un regain d’activité qui laisse présager la sortie de crise
Côte d’Or :
2500
2000
2332
Part du
secteur
1988
(en %)
1589
1500
1261
1318
1313
1000
Industrie
BTP
Tertiaire
Autres*
Total
44,1
24,9
30,0
1,0
100,0
Avec une hausse de 15 % de l'intérim, la Côte
Evol.
annuelle d'Or a créé en un an près de 690 postes. Cette
(en %)
+ 17,3
+ 4,5
+ 21,0
/
+ 15,1
Effectifs en Equivalent Temps Plein
(EQTP) juin 2009 - juin 2010
500
0
Ind. 09
Ind. 10
BTP 09
BTP 10
Tert. 09 Tert. 10
hausse s'explique par un gain de 340 postes
dans l'industrie et de 280 postes dans le tertiaire. La hausse de l'emploi intérimaire en
Côte d'Or reste à un niveau inférieur à celle
observée au niveau régional (+ 20 %). Cette
situation se justifie par le rôle moins structurant
de l'industrie dans l'économie du département,
sachant que l'industrie demeure le principal
secteur utilisateur de l'emploi temporaire.
31 % des gains d'emplois intérimaires de la
région se situent en Côte d'Or, département
concentrant 39 % de l'intérim régional.
Nièvre :
800
741
Part du
secteur
700
(en %)
600
500
397
400
285
300
200
186
189
BTP 09
BTP 10
265
Industrie
BTP
Tertiaire
Autres*
Total
60,9
15,5
21,7
1,9
100,0
La Nièvre est le département qui a connu, au
Evol.
annuelle cours des douze derniers mois, la hausse d'em(en %)
+ 86,8
+ 1,5
- 7,3
/
+ 39,0
Effectifs en Equivalent Temps Plein
(EQTP) juin 2009 - juin 2010
100
0
Ind. 09
Ind. 10
Tert. 09
Tert. 10
Saône-et-Loire :
2500
Part du
secteur
2267
2000
(en %)
1757
1500
1054
1048
877
1000
866
Industrie
BTP
Tertiaire
Autres*
Total
54,0
20,9
24,9
0,2
100,0
Avec une hausse de l'emploi intérimaire de
Evol.
annuelle 14 %, la Saône-et-Loire a créé en un an 510
(en %)
+ 29,0
- 16,8
+ 21,0
/
+ 13,9
Effectifs en Equivalent Temps Plein
(EQTP) juin 2009 - juin 2010
500
0
Ind. 09
Ind. 10
BTP 09
BTP 10
Tert. 09 Tert. 10
Yonne :
2500
Part du
secteur
2072
2000
1500
(en %)
Industrie
BTP
Tertiaire
Autres*
Total
1404
1000
559
500
272
331
BTP 09
BTP 10
530
70,2
11,2
17,9
0,7
100,0
Ind. 10
(en %)
+ 47,6
+ 21,8
- 5,3
/
+ 35,0
Effectifs en Equivalent Temps Plein
(EQTP) juin 2009 - juin 2010
Tert. 09 Tert. 10
* Agriculture et secteurs non déterminés
-3-
emplois intérimaires. Ce gain d'emplois
succède à une période 2008-2009 marquée par
une destruction de 2 350 postes. L'industrie,
secteur structurant de l'économie du département, contribue principalement à cette hausse
d'emplois. Ce secteur a créé au cours de la dernière année 510 emplois intérimaires, le tertiaire légèrement plus de 180. La construction
continue de perdre des emplois (-180). Le
département concentre 23 % des gains d'emplois alors qu'il représente 31 % du total des
emplois intérimaires de la région.
De juin 2009 à juin 2010, l'Yonne a gagné près
Evol.
annuelle de 690 emplois intérimaires, soit le meilleur
0
Ind. 09
plois intérimaires la plus élevée. Ce sont près
de 340 emplois qui ont été créés, soit une
hausse de + 39 %. L'essentiel de cette évolution
est à attribuer au gain conséquent d'emplois
dans l'industrie (+345 emplois). Cette situation
favorable fait suite à une première année de
crise économique particulièrement morose.
Avec une baisse de l'emploi intérimaire entre
2008 et 2009 de 54 %, le département enregistrait le recul le plus marqué. Cette année plus
de 15 % des gains d'emplois intérimaires de la
région sont localisés dans la Nièvre, département concentrant 9 % de l'intérim régional.
résultat des quatre départements. L’Yonne, qui
se caractérise par une concentration plus marquée qu'ailleurs de l'intérim dans les secteurs
industriels a connu de 2008 à 2009 un important recul de l'intérim (- 45 %). Les secteurs
industriels, principalement touchés par la crise,
sont aujourd'hui les plus créateurs d'emplois
intérimaires (+ 48 %). La construction connaît
une hausse (+ 22 %) et le tertiaire un recul
(- 5 %). Le tiers des hausses d'emplois intérimaires de la région est localisé dans l'Yonne
qui concentre par ailleurs 22 % de l’intérim
régional.
La fin de la phase aigüe de la crise limite le recours à l’activité partielle
Entre juillet 2008 et juin 2009, la
montée de la crise économique avait provoqué une véritable explosion dans l'utilisation du dispositif par les établissements
bourguignons. Près de 800 établissements
avaient ainsi déposé une demande d'activité partielle pour un total de 6 400 000
heures au profit de 23 500 salariés. Un an
plus tard, la demande s'est stabilisée, le
plus souvent sous l'effet d'une amélioration
dans quelques très grands établissements.
Les établissements
De juillet 2009 à juin 2010, 775 établissements ont demandé à bénéficier du
dispositif. La Saône-et-Loire continue à
peser lourdement en concentrant 50 % des
établissements (381) principalement sur
Chalon, le Charolais et Mâcon. La Côted'Or totalise 25 % des établissements (120)
dont les deux tiers sur Dijon. L'Yonne en
représente 15 % et la Nièvre 10 %. Dans la
Nièvre et l'Yonne, ces établissements sont
moins nombreux qu'antérieurement. Dans
la Nièvre surtout, leur nombre chute rapidement, passant de 111 à 77 avec entre
autres une diminution de moitié sur la
Bourgogne Nivernaise. Dans l'Yonne,
seuls quelques établissements sénonais
supplémentaires ont recours à ce dispositif.
Dans les deux autres départements, le dispositif continue de se renforcer, le nombre
des établissements croissant d'environ
10 %. En Côte-d'Or, la demande augmente
sur Dijon et Beaune, en Saône-et-Loire,
principalement sur Chalon, Montceau et
Autun.
Les salariés
21 600 salariés sont répertoriés comme
susceptibles de bénéficier d'une mesure de
réduction du temps de travail. Près d'un sur
deux est localisé en Saône-et-Loire, un
quart en Côte-d'Or, le reste se répartit entre
Nièvre et Yonne.
Dispersés dans un plus grand nombre
d'établissements, ils sont cependant moins
nombreux qu'auparavant (- 8 %). Dans
Nombre d’heures autorisées chaque trimestre
la Nièvre et l'Yonne, la baisse atteint
de juillet 2008 à juin 2009
25 %, avec des extrêmes dans la
de juillet 2009 à juin 2010
3 500 000
Bourgogne Nivernaise ou à Joigny. En
Saône-et-Loire, la stabilité masque un
recul ou une faible augmentation dans
3 000 000
quasiment toutes les zones à l'exception
notable de celle du Creusot en forte
hausse (+ 50 %). A l'inverse, le dispo2 500 000
sitif s'étend en Côte-d'Or (+ 4 % de
bénéficiaires), notamment à Montbard,
2 000 000
mais épargne Beaune.
1 500 000
1 000 000
500 000
0
3T
4T
1T
2T
Sources :
Effectifs salariés : Urssaf - données brutes à fin juin 2010
Activité partielle : Direccte/Sepes - données de juin 2009
à juin 2010
Les heures autorisées
8 500 000 heures ont été accordées
entre juillet 2009 et juin 2010, soit une
hausse d'un tiers sur la précédente
période. Toutefois, cette hausse s'est
concentrée sur le second semestre 2009,
une évolution à la baisse s'affirmant très
nettement au deuxième trimestre 2010.
A elle seule, la Saône-et-Loire totalise
60 % de ces heures, la Côte-d'Or 20 %,
la Nièvre et l'Yonne 10 % chacune.
Dans la région, les heures effectivement
-4-
% de salariés concernés par une demande
d’activité partielle dans le secteur industriel :
consommées par les établissements correspondent à environ un tiers des heures autorisées.
Les secteurs d'activité
La construction représente 15 % des
établissements demandeurs mais moins de
5 % du total des salariés bénéficiaires. Le
tertiaire est à l'origine d'un tiers des dossiers mais couvre, lui aussi, un petit
nombre de salariés (moins de 10 %). Le
dispositif est en effet essentiellement mis
en œuvre au bénéfice d'établissements
industriels (un peu moins de 400) à l'origine d'un dépôt de dossier sur deux. Ces
établissements emploient 85 % des bénéficiaires potentiels de l'activité partielle pour
un cumul d'heures dépassant 90 % du total
autorisé.
Dans l'industrie, trois secteurs totalisent les deux tiers des effectifs "à risque".
En premier lieu, la métallurgie-fabrication
de produits métalliques (32 %) notamment
dans la Bourgogne Nivernaise et le
Charolais, la fabrication de matériel de
transport (17 %) sur la zone de Dijon et
dans le Charolais et la fabrication de
machines et équipements divers (13 %).
La vigueur de la crise puis sa durée menacent d’exclusion
une part grandissante des demandeurs d’emploi
Evolution de la demande d’emploi de catégorie A (entre août 2009 et août 2010)
Côte d’Or :
+ 5,1 %
Chatillon-surSeine
+ 8,3 %
Montbard
Dijon
- 1,5 %
Beaune
+ 9,6 %
Nièvre :
+ 3,4 %
Bourgogne
Nivernaise
+ 13,2 %
Nivernais Morvan
+ 9,2 %
- 1,8 %
Saône-et-Loire :
+ 3,4 %
Autun
+ 4,5 %
Creusot Chalon-sur-S.
+ 3,3 % + 8,0 %
18.696
+ 5,1 %
9.546
9.151
3.513
+ 4,3 %
+ 5,9 %
- 2,1 %
Données CVS
Cat. A :
Total
dont :
Hommes
Femmes
Jeunes <25
Nbre
Evol.
annuelle
8.028
+ 3,4 %
4.275
3.753
1.436
+ 1,7 %
+ 5,4 %
- 5,2 %
Données CVS
Cat. A :
Total
dont :
Hommes
Femmes
Jeunes <25
Nbre
Evol.
annuelle
20.893
+ 3,4 %
10.611
10.283
3.768
+ 2,4 %
+ 4,5 %
- 2,0 %
Louhans
- 0,2 %
Mâcon
+ 5,0 %
Cat. A, B, C :
Total
33.359
+ 8,2 %
dont :
DELD*
13.036
+ 34,6 %
*demandeurs d’emploi de longue durée
Données CVS
Sens
Evol.
annuelle
Cat. A, B, C :
Total
11.952
+ 7,6 %
dont :
DELD*
4.574
+ 32,2 %
*demandeurs d’emploi de longue durée
Nevers
Sud Nivernais
- 1,4 %
Cat. A :
Total
dont :
Hommes
Femmes
Jeunes <25
Nbre
Cat. A, B, C :
Total
30.380
+ 8,3 %
dont :
DELD*
11.239
+ 28,0 %
*demandeurs d’emploi de longue durée
+ 4,6 %
Montceau-les-M.
- 1,9 %
Charolais
Données CVS
Yonne :
+ 4,6 %
+ 5,7 %
Joigny
Cat. A :
Total
dont :
Hommes
Femmes
Jeunes <25
Nbre
Evol.
annuelle
13.391
+ 4,6 %
7.081
6.309
2.626
+ 6,7 %
+ 2,3 %
-3,7 %
+ 3,1 %
Avallon
Auxerre
+ 3,4 %
+ 7,8 %
Cat. A, B, C :
Total
20.026
+ 6,9 %
dont :
DELD*
7.449
+ 32,2 %
*demandeurs d’emploi de longue durée
En Côte d'Or, la crise plus tardive pèse
encore fortement sur le niveau de l'emploi.
Les pertes d'effectifs se sont accélérées, la
demande d'emploi a suivi. C'est même la
hausse régionale la plus importante. La progression de la DELD, un peu moins forte
qu'ailleurs, témoigne néanmoins de l'ampleur
des difficultés. Malgré quelques sursauts, l'activité économique peine à redémarrer, et très
inégalement selon les territoires. Beaune et
Châtillon-sur-Seine sont les plus touchés.
L'atonie du tertiaire pèse sur Dijon. Seule une
détente est perceptible sur la zone de
Montbard..
La Nièvre est, avec la Saône et Loire, le
département où la demande d'emploi s'est
accrue le plus modérément. De la grande
diversité économique des zones résultent des
évolutions très contrastées. La Bourgogne
Nivernaise subit encore la crise : les nombreuses restructurations et la fragilité de secteurs structurants perdurent. Une forte ruralité, une industrie peu diversifiée et des
moyens de communication difficiles fragilisent le Nivernais Morvan. Après avoir été
durement frappé, le pays de Nevers Sud
Nivernais se redresse et la demande d’emploi
commence à reculer.
La Saône-et-Loire profite du redressement
progressif de la conjoncture. Le recours à
l'intérim et aux CDD joue favorablement sur
la demande jeune. Mais la crise va laisser des
traces durables dans l'économie et notamment
une situation du marché du travail dégradée
pour longtemps. La poussée de la DELD est
particulièrement forte dans ce département.
Certaines zones se redynamisent plus rapidement que d'autres comme le Charolais,
Montceau, Louhans. Les obstacles sont plus
difficiles à surmonter à Chalon, Mâcon,
Autun et au Creusot.
L'Yonne, lourdement impactée par la crise,
ne se relève que très lentement. Les suppressions de postes dans l'industrie et la construction perdurent et pénalisent encore lourdement la demande d'emploi masculine. Cette
dernière enregistre même la plus forte hausse
régionale. La persistance du repli conjoncturel se traduit par une hausse générale de la
demande d'emploi. Avallon est la zone où la
dégradation s'est le plus accélérée. Les tensions se sont globalement exacerbées, en particulier chez les jeunes. Après une année critique, Joigny semble reprendre un peu d'élan.
+ 9,8 % à + 13,6 %
+ 5,9 % à + 9,7 %
+ 2,0 % à + 5,8 %
-1,9 % à + 1,9 %
-5-
Source : STMT - Pôle emploi, DARES
Calculs des CVS : DIRECCTE de Bourgogne / SEPES
La deuxième année de crise accentue le déclin industriel
dans la plupart des territoires bourguignons
(période d’observation juin 2009 à juin 2010)
Châtillon-s/S.
3 400 sal.
Montbard
8 100 sal.
Dijon
115 900 sal.
Beaune
22 100 sal.
Bourgogne
Nivernaise
10 700 sal.
Nivernais
Morvan
4 600 sal.
Nevers Sud
Nivernais
30 600 sal.
Le Creusot
12 400
Autun
7 800 sal.
Chalon-s/S.
42 900 sal.
Louhans
10 300 sal.
Montceau
11 100 sal.
Mâcon
32 900 sal.
Le Charolais
18 500 sal.
Sens
23 200 sal.
Joigny
11 100 sal.
Auxerre
34 300 sal.
Avallon
9 100 sal.
Evolution de l’emploi en %
En Côte-d'Or, les bassins de Dijon et
Montbard réussissent à limiter les effets de
la deuxième année de crise : à la mi-2010, ils
retrouvent quasiment le même niveau d'effectifs salariés qu'un an auparavant. Comme
presque partout ailleurs, le redémarrage de
l'intérim est le principal facteur d'accroissement. Montbard bénéficie en plus d'une
industrie et d'un commerce stables tandis
que Dijon est porté par la hausse des services (hors intérim). Châtillon-sur-Seine et
Beaune sont en repli en raison d'un recul
industriel aggravé. De fait, Châtillon se situe
Dans les territoires de la Nièvre, le déclin
industriel se conjugue à la forte érosion de
l'emploi dans la construction. Le bassin du
Nivernais-Morvan est celui qui perd le
moins d'emplois. Son tissu industriel relativement restreint résiste plutôt bien à cette
deuxième année de crise. La reprise de
l'intérim est très soutenue dans la zone de
Nevers-Sud Nivernais. Mais le bilan
demeure négatif, tous les autres grands sec-
A l'exception des zones de Chalon et Mâcon,
l'emploi régresse dans tous les bassins de
Saône-et-Loire. Chalon est néanmoins le
plus dynamique de la région. Bénéficiant du
soutien de son tertiaire, il est le seul à créer
des emplois. La zone de Mâcon parvient
presque à l'équilibre grâce aux progrès de la
construction. Au Creusot et dans le
Charolais, la vigueur de la reprise de l'activité intérimaire ne parvient pas à compenser
les pertes d'emplois " permanents " de l'industrie. Le redémarrage de l'intérim reste
timide dans les territoires d'Autun et de
Montceau. A Louhans, l'activité intérimaire
Dans l'Yonne, Sens et Avallon réussissent à
limiter les suppressions d'emplois. La zone
de Sens est portée par la forte reprise de
l'intérim. Ce résultat est cependant amoindri
par la dégradation enregistrée dans le commerce. Le repli de l'intérim pénalise le
bassin d'Avallon malgré les progrès
observés dans les services (hors intérim). Le
développement de l'intérim ne suffit pas à
éviter un bilan plutôt négatif à Auxerre et
Joigny. L'industrie auxerroise a été marquée
par de nombreuses défaillances d'entreprises. Les services (hors intérim) sont néan-
Evolution de l’emploi
Ind.
de – 1,0 % à – 1,9 %
de 0,0 % à – 0,9 %
de –2,0 % à – 3,0 %
-6-
Serv.
Ts sect.
Dijon
- 4,1
- 1,6
- 1,4
+ 1,7
- 0,1
Châtillon/S.
- 9,7
- 1,6
- 2,9
+ 4,2
- 2,1
Montbard
- 0,1
- 3,8
+ 0,4
0,0
- 0,4
Beaune
- 5,4
- 6,6
- 1,8
+ 2,1
- 1,6
Côte-d’Or
- 4,1
- 2,4
- 1,5
+ 1,8
- 0,4
parmi les trois plus fortes baisses de la région.
Beaune se distingue par la diminution continue
de la construction.
Ind. Const. Comm.
Serv.
Ts sect.
Nevers-Sud Niv. - 7,6
- 2,3
- 1,2
+ 1,5
- 1,6
Bourg. Niv.
- 8,6
- 4,3
- 0,6
+ 1,4
- 2,3
Nivernais-Morv. + 0,2
- 8,4
- 3,7
+ 1,8
- 0,8
Nièvre
- 3,7
- 1,3
+ 1,5
- 1,7
- 7,5
teurs étant à la baisse. La Bourgogne nivernaise
est la plus touchée. L'emploi a chuté de manière
importante dans l'industrie.
Ind.
Const. Comm.
Serv.
Ts sect.
Mâcon
- 2,1
+ 1,9
- 0,2
+ 0,1
- 0,3
Chalon/S.
- 3,0
- 0,6
+ 1,2
+ 3,1
+ 0,9
Autun
- 3,3
- 2,1
+ 0,7
- 0,7
- 1,2
Le Creusot
- 3,4
+ 3,0
- 2,3
+ 0,6
- 1,3
Montceau
- 7,6
+ 0,6
- 1,0
+ 2,8
- 1,7
Le Charolais
- 7,1
- 1,9
+ 1,3
+ 1,2
- 2,0
Louhans
- 3,2
- 6,7
- 1,2
+ 2,2
- 1,4
Saône-et-L.
- 4,1
- 0,4
+ 0,3
+ 1,6
- 0,5
a même régressé au cours de cette dernière
année.
Ind.
Const. Comm.
Serv.
Ts sect.
Auxerre
- 9,4
- 2,7
- 0,3
+ 3,5
- 1,0
Avallon
- 7,7
- 2,8
+ 0,9
+ 3,2
- 0,7
Joigny
- 3,1
- 4,6
- 1,8
+ 2,0
- 1,2
Sens
- 1,7
- 4,5
- 3,9
+ 2,8
- 0,4
Yonne
- 5,7
- 3,4
- 1,4
+ 3,1
- 0,8
moins en progrès. A Joigny, la bonne tenue des
activités de services ne parvient pas à compenser les lourdes pertes industrielles.
Bourgogne
> à 0,0 %
Const. Comm.
- 4,8
- 2,1
- 0,9
+ 1,9
- 0,6
Source : Urssaf - données brutes à fin 2009