Une sortie de crise à petits pas - Direccte Bourgogne-Franche
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Une sortie de crise à petits pas - Direccte Bourgogne-Franche
DIRECCTE Bourgogne Octobre 2010 Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi Avec la collaboration des URSSAF de Bourgogne Hors série à Informations Travail Emploi Juin 2009-Juin 2010 : une sortie de crise “à petits pas” u premier bilan réalisé à l'automne 2009 ressortait l'image d'une crise économique d'ampleur inédite, en Bourgogne comme sur le reste du territoire national. De juin 2008 à juin 2009, la région perdait ainsi 18.000 emplois, soit près de 5 % de ses salariés du secteur marchand. Les observations faites au cours des douze mois suivants confirment tout à la fois le net ralentissement des difficultés économiques et la fragilité encore visible du tissu productif régional. Toutes activités confondues, les pertes s'élèvent à 2.600 emplois. Au plan quantitatif, le gros des effets de la dépression de 2008 semble donc dépassé. La première année de crise a été marquée par l'effondrement de la production industrielle avec, dans son sillage, la chute de l'intérim et le repli de la construction et du commerce. Cette seconde année de difficultés économiques semble de toute autre nature. Dans l'industrie, le recul de l'emploi "permanent" demeure très élevé (- 4.900 salariés). Mais le net regain d'activité observé globalement dans le travail temporaire (+ 2.200 emplois) atteste d'un redressement de l'intérim industriel. Pour autant, la poursuite des licenciements et des suppressions de postes dans la plupart des secteurs industriels des quatre départements demeure une préoccupation majeure. Tout d'abord parce que l'industrie représente, en Bourgogne, une part encore importante de l'emploi salarié marchand (un quart environ) et plus encore parce que la richesse ainsi produite soutient le développement de multiples activités de services ainsi que celui d'un grand nombre de secteurs liés à la consommation des ménages (construction, commerces...). Ce méca- D L’industrie tarde à bénéficier de l’amélioration +2,0 % Fin de la phase aigüe de la crise +0,0 % -2,0 % Services* Commerce -4,0 % Construct. Tous secteurs -6,0 % -8,0 % *yc intérim Industrie -10,0 % juin-08 sept.-08 déc.-08 mars-09 juin-09 sept.-09 déc.-09 mars-10 juin-10 Source : Urssaf - données trimestrielles CVS - Base 0 à fin juin 2008 nisme fragile a été violemment rompu lors de la première année de crise et, depuis juin 2009, la faible activité économique empêche toute stabilisation de l'emploi. La métallurgie, la plasturgie, l'industrie du caoutchouc, la fabrication de machines et la production d'équipements électriques demeurent les secteurs les plus exposés, souvent entraînés par le repli des activités liées à la production automobile. Les industries agro-alimentaires, autre grand employeur en Bourgogne, continuent d'enregistrer des pertes. La presque totalité des autres secteurs industriels est en recul, mais à un rythme nettement ralenti par rapport à la première année de crise. Dans la construction, les effectifs se stabilisent à la fin du 1er semestre 2010. Entre juin 2009 et juin 2010, le secteur aura perdu près de 800 emplois, que l'on peut ajouter aux 700 déjà supprimés entre juin 2008 et juin 2009. Dans la construction et dans l'industrie, ces pertes de sala- riés "permanents" sont à ajouter aux effets de la non-reconduction des contrats d'intérim. C'est ainsi qu'en deux ans, près de 1.000 emplois supplémentaires ont été perdus dans la construction et près de 4.000 dans l'industrie. Dans le tertiaire, la situation apparaît plus diversifiée. Le commerce tarde à retrouver son niveau d'équilibre notamment dans les activités de gros. Dans les services aux personnes, la progression continue observée depuis plusieurs années subit les premiers effets des arbitrages budgétaires des principaux financeurs (Etat et collectivités). Les activités de transport, pénalisées par l'anémie de la production industrielle et la concurrence est-européenne continuent d'ajuster leurs effectifs à la baisse. Seules l'hôtellerie-restauration et quelques activités de conseils aux entreprises repartent à la hausse depuis le début de 2010. Les difficultés persistent dans les quatre départements (Période d’observation de juin 2009 à juin 2010) Le bilan annuel à mi-2010 confirme un nouveau recul de l'emploi dans la région. Cette baisse est bien moins prononcée que celle de l'année précédente mais ce nouveau repli nous éloigne un peu plus encore des niveaux d'avant crise. Comme en 2008, la Nièvre (-1.7%) est le département le plus touché par les restructurations. Mais les licenciements pèsent également sur l'Yonne (-0,8%) et dans une moindre mesure sur la Saône-et-Loire (-0.5%) et la Côte-d'Or (-0.4%). En un an, la Nièvre perd 800 postes. Le département pâtit encore fortement du recul industriel (-800 salariés). La métallurgie-fabrication de produits métalliques, l'industrie chimique et la fabrication de machines et équipements sont les plus déficitaires. Mais le recul de l'emploi n'épargne aucun des grands secteurs d'activité : la construction (-150) n'a pas connu un seul trimestre de hausse en un an. Les salariés du commerce sont également moins nombreux (-100), la composante détail apparaissant la plus en difficulté. Même les services hors intérim sont atteints (-50). Les bons résultats des secteurs liés à la santé humaine et l'action sociale ne suffisent pas à compenser les nombreuses pertes notamment dans les activités financières, immobilières ou scientifiques et techniques. L'activité intérimaire (+400) redémarre au deuxième trimestre 2009 à l'instar des autres départements. C'est dans la Nièvre que cette reprise est la plus soutenue, mais la chute a été telle que moins d'un tiers des effectifs perdus un an auparavant a été récupéré. A l'inverse de la Nièvre, l'Yonne (-600) s'appuie sur le redressement partiel (+550) des services (hors intérim) pour amortir la crise. L'hébergement-restauration, les acti- Net ralentissement des pertes d’emploi en 2010 vités scientifiques et techniques, le netCôte-d'Or Nièvre Saône-et-L. Yonne toyage industriel et la 0 sal santé - action sociale, -1 000 sal bénéficient d'une conjoncture favorable -2 000 sal leur permettant de dépasser les niveaux -3 000 sal d'emploi d'avant crise. -4 000 sal A l'opposé, le déficit Pertes d'emploi s'aggrave dans le de juin 2008 à juin 2009 -5 000 sal transport-entreposage. de juin 2009 à juin 2010 La reprise de l'intérim -6 000 sal (+500) contribue égaSource : Urssaf - données brutes lement à atténuer la vague de licenciements qui touche les sala- transport sont durement éprouvées. La riés permanents de l'industrie (-1 200). Les construction, fortement ralentie, parvient industries agro-alimentaires, la métal- presque à l'équilibre (-50). lurgie-fabrication de produits métalliques, Tous les grands secteurs d'activités se la fabrication d'équipements électriques et contractent en Côte-d'Or à l'exception des de machines et équipements sont encore services. Le poids et le dynamisme de ces plus impactées que lors de la première derniers atténuent le repli global (-500). année de crise. La construction (-250) et le L'action sociale conjuguée aux activités de commerce (-200), essentiellement de gros, recherche-développement et de nettoyage, ont également souffert de l'atonie de l'actirenforcent le résultat (+500) du secteur des vité économique. services (hors intérim). Cette progression En Saône-et-Loire, malgré le soutien compense le déclin des activités postales et du tertiaire, le bilan annuel est déficitaire des services domestiques. Le développe(-700). Les services hors intérim (+500) ment de l'intérim (+900) est relativement sont portés par l'hôtellerie-restauration et vigoureux en dépit d'une année noire dans l'action sociale. Les activités immobilières l'industrie (-1 250). Les restructurations ne cessent par contre de se détériorer. Le s'amplifient dans les secteurs de l'agro-alicommerce de détail (+50) a repris des cou- mentaire, des produits caoutchouc-plasleurs à partir de la fin d'année 2009. La tiques ou métalliques, des machines et poussée de l'intérim (+450) est aussi pré- équipements ou de matériels de transport. sente mais plus timide que dans les autres La construction est également plus pénadépartements. La Saône-et-Loire est, avec lisée au cours de cette deuxième année de la Côte d'Or, le département où le recul crise (-350). Par contre, le commerce perd industriel (-1 600) a été plus fort que lors moins d'emplois (-350). Les activités de de la première année de crise (-1 500). gros sont principalement impactées tandis L'industrie des plastiques et des produits que celles de détail terminent la période sur minéraux, la métallurgie, la fabrication de une note légèrement positive. machines et équipements et de matériels de Evolution de l’emploi de juin 2009 à juin 2010 par grands secteurs d’activité (%) Evolution de l’emploi par département +1,0 % Ind. +0,0 % Fin de la phase aigüe de la crise -1,0 % -2,0 % -3,0 % -4,0 % Const. Comm. Serv. Ts sect. Côte-d’Or - 4,1 - 2,4 - 1,5 + 1,8 - 0,4 Nièvre - 7,5 - 3,7 - 1,3 + 1,5 - 1,7 Saône-et-L. - 4,1 - 0,4 + 0,3 + 1,5 - 0,5 Yonne - 5,7 - 3,4 - 1,4 + 3,1 - 0,8 Bourgogne - 4,8 - 2,1 - 0,9 + 1,9 - 0,6 Bourgogne -5,0 % Côte-d'Or -6,0 % Nièvre -7,0 % L’industrie particulièrement touchée dans la Nièvre et dans l’Yonne Saône-et-L. -8,0 % Yonne -9,0 % 2T08 3T08 4T08 1T09 2T09 3T09 4T09 1T10 2T10 Source : Urssaf - données CVS - Base 0 à fin juin 2008 Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de Bourgogne 13 avenue Albert 1er - B.P. 410 - 21011 DIJON Cedex - Directeur de Publication : Isabelle NOTTER - Réalisation : SEPES - Tél. : 03.80.76.99.36 ISSN 0999-4610 -2- Hausse importante de l’intérim Un regain d’activité qui laisse présager la sortie de crise Côte d’Or : 2500 2000 2332 Part du secteur 1988 (en %) 1589 1500 1261 1318 1313 1000 Industrie BTP Tertiaire Autres* Total 44,1 24,9 30,0 1,0 100,0 Avec une hausse de 15 % de l'intérim, la Côte Evol. annuelle d'Or a créé en un an près de 690 postes. Cette (en %) + 17,3 + 4,5 + 21,0 / + 15,1 Effectifs en Equivalent Temps Plein (EQTP) juin 2009 - juin 2010 500 0 Ind. 09 Ind. 10 BTP 09 BTP 10 Tert. 09 Tert. 10 hausse s'explique par un gain de 340 postes dans l'industrie et de 280 postes dans le tertiaire. La hausse de l'emploi intérimaire en Côte d'Or reste à un niveau inférieur à celle observée au niveau régional (+ 20 %). Cette situation se justifie par le rôle moins structurant de l'industrie dans l'économie du département, sachant que l'industrie demeure le principal secteur utilisateur de l'emploi temporaire. 31 % des gains d'emplois intérimaires de la région se situent en Côte d'Or, département concentrant 39 % de l'intérim régional. Nièvre : 800 741 Part du secteur 700 (en %) 600 500 397 400 285 300 200 186 189 BTP 09 BTP 10 265 Industrie BTP Tertiaire Autres* Total 60,9 15,5 21,7 1,9 100,0 La Nièvre est le département qui a connu, au Evol. annuelle cours des douze derniers mois, la hausse d'em(en %) + 86,8 + 1,5 - 7,3 / + 39,0 Effectifs en Equivalent Temps Plein (EQTP) juin 2009 - juin 2010 100 0 Ind. 09 Ind. 10 Tert. 09 Tert. 10 Saône-et-Loire : 2500 Part du secteur 2267 2000 (en %) 1757 1500 1054 1048 877 1000 866 Industrie BTP Tertiaire Autres* Total 54,0 20,9 24,9 0,2 100,0 Avec une hausse de l'emploi intérimaire de Evol. annuelle 14 %, la Saône-et-Loire a créé en un an 510 (en %) + 29,0 - 16,8 + 21,0 / + 13,9 Effectifs en Equivalent Temps Plein (EQTP) juin 2009 - juin 2010 500 0 Ind. 09 Ind. 10 BTP 09 BTP 10 Tert. 09 Tert. 10 Yonne : 2500 Part du secteur 2072 2000 1500 (en %) Industrie BTP Tertiaire Autres* Total 1404 1000 559 500 272 331 BTP 09 BTP 10 530 70,2 11,2 17,9 0,7 100,0 Ind. 10 (en %) + 47,6 + 21,8 - 5,3 / + 35,0 Effectifs en Equivalent Temps Plein (EQTP) juin 2009 - juin 2010 Tert. 09 Tert. 10 * Agriculture et secteurs non déterminés -3- emplois intérimaires. Ce gain d'emplois succède à une période 2008-2009 marquée par une destruction de 2 350 postes. L'industrie, secteur structurant de l'économie du département, contribue principalement à cette hausse d'emplois. Ce secteur a créé au cours de la dernière année 510 emplois intérimaires, le tertiaire légèrement plus de 180. La construction continue de perdre des emplois (-180). Le département concentre 23 % des gains d'emplois alors qu'il représente 31 % du total des emplois intérimaires de la région. De juin 2009 à juin 2010, l'Yonne a gagné près Evol. annuelle de 690 emplois intérimaires, soit le meilleur 0 Ind. 09 plois intérimaires la plus élevée. Ce sont près de 340 emplois qui ont été créés, soit une hausse de + 39 %. L'essentiel de cette évolution est à attribuer au gain conséquent d'emplois dans l'industrie (+345 emplois). Cette situation favorable fait suite à une première année de crise économique particulièrement morose. Avec une baisse de l'emploi intérimaire entre 2008 et 2009 de 54 %, le département enregistrait le recul le plus marqué. Cette année plus de 15 % des gains d'emplois intérimaires de la région sont localisés dans la Nièvre, département concentrant 9 % de l'intérim régional. résultat des quatre départements. L’Yonne, qui se caractérise par une concentration plus marquée qu'ailleurs de l'intérim dans les secteurs industriels a connu de 2008 à 2009 un important recul de l'intérim (- 45 %). Les secteurs industriels, principalement touchés par la crise, sont aujourd'hui les plus créateurs d'emplois intérimaires (+ 48 %). La construction connaît une hausse (+ 22 %) et le tertiaire un recul (- 5 %). Le tiers des hausses d'emplois intérimaires de la région est localisé dans l'Yonne qui concentre par ailleurs 22 % de l’intérim régional. La fin de la phase aigüe de la crise limite le recours à l’activité partielle Entre juillet 2008 et juin 2009, la montée de la crise économique avait provoqué une véritable explosion dans l'utilisation du dispositif par les établissements bourguignons. Près de 800 établissements avaient ainsi déposé une demande d'activité partielle pour un total de 6 400 000 heures au profit de 23 500 salariés. Un an plus tard, la demande s'est stabilisée, le plus souvent sous l'effet d'une amélioration dans quelques très grands établissements. Les établissements De juillet 2009 à juin 2010, 775 établissements ont demandé à bénéficier du dispositif. La Saône-et-Loire continue à peser lourdement en concentrant 50 % des établissements (381) principalement sur Chalon, le Charolais et Mâcon. La Côted'Or totalise 25 % des établissements (120) dont les deux tiers sur Dijon. L'Yonne en représente 15 % et la Nièvre 10 %. Dans la Nièvre et l'Yonne, ces établissements sont moins nombreux qu'antérieurement. Dans la Nièvre surtout, leur nombre chute rapidement, passant de 111 à 77 avec entre autres une diminution de moitié sur la Bourgogne Nivernaise. Dans l'Yonne, seuls quelques établissements sénonais supplémentaires ont recours à ce dispositif. Dans les deux autres départements, le dispositif continue de se renforcer, le nombre des établissements croissant d'environ 10 %. En Côte-d'Or, la demande augmente sur Dijon et Beaune, en Saône-et-Loire, principalement sur Chalon, Montceau et Autun. Les salariés 21 600 salariés sont répertoriés comme susceptibles de bénéficier d'une mesure de réduction du temps de travail. Près d'un sur deux est localisé en Saône-et-Loire, un quart en Côte-d'Or, le reste se répartit entre Nièvre et Yonne. Dispersés dans un plus grand nombre d'établissements, ils sont cependant moins nombreux qu'auparavant (- 8 %). Dans Nombre d’heures autorisées chaque trimestre la Nièvre et l'Yonne, la baisse atteint de juillet 2008 à juin 2009 25 %, avec des extrêmes dans la de juillet 2009 à juin 2010 3 500 000 Bourgogne Nivernaise ou à Joigny. En Saône-et-Loire, la stabilité masque un recul ou une faible augmentation dans 3 000 000 quasiment toutes les zones à l'exception notable de celle du Creusot en forte hausse (+ 50 %). A l'inverse, le dispo2 500 000 sitif s'étend en Côte-d'Or (+ 4 % de bénéficiaires), notamment à Montbard, 2 000 000 mais épargne Beaune. 1 500 000 1 000 000 500 000 0 3T 4T 1T 2T Sources : Effectifs salariés : Urssaf - données brutes à fin juin 2010 Activité partielle : Direccte/Sepes - données de juin 2009 à juin 2010 Les heures autorisées 8 500 000 heures ont été accordées entre juillet 2009 et juin 2010, soit une hausse d'un tiers sur la précédente période. Toutefois, cette hausse s'est concentrée sur le second semestre 2009, une évolution à la baisse s'affirmant très nettement au deuxième trimestre 2010. A elle seule, la Saône-et-Loire totalise 60 % de ces heures, la Côte-d'Or 20 %, la Nièvre et l'Yonne 10 % chacune. Dans la région, les heures effectivement -4- % de salariés concernés par une demande d’activité partielle dans le secteur industriel : consommées par les établissements correspondent à environ un tiers des heures autorisées. Les secteurs d'activité La construction représente 15 % des établissements demandeurs mais moins de 5 % du total des salariés bénéficiaires. Le tertiaire est à l'origine d'un tiers des dossiers mais couvre, lui aussi, un petit nombre de salariés (moins de 10 %). Le dispositif est en effet essentiellement mis en œuvre au bénéfice d'établissements industriels (un peu moins de 400) à l'origine d'un dépôt de dossier sur deux. Ces établissements emploient 85 % des bénéficiaires potentiels de l'activité partielle pour un cumul d'heures dépassant 90 % du total autorisé. Dans l'industrie, trois secteurs totalisent les deux tiers des effectifs "à risque". En premier lieu, la métallurgie-fabrication de produits métalliques (32 %) notamment dans la Bourgogne Nivernaise et le Charolais, la fabrication de matériel de transport (17 %) sur la zone de Dijon et dans le Charolais et la fabrication de machines et équipements divers (13 %). La vigueur de la crise puis sa durée menacent d’exclusion une part grandissante des demandeurs d’emploi Evolution de la demande d’emploi de catégorie A (entre août 2009 et août 2010) Côte d’Or : + 5,1 % Chatillon-surSeine + 8,3 % Montbard Dijon - 1,5 % Beaune + 9,6 % Nièvre : + 3,4 % Bourgogne Nivernaise + 13,2 % Nivernais Morvan + 9,2 % - 1,8 % Saône-et-Loire : + 3,4 % Autun + 4,5 % Creusot Chalon-sur-S. + 3,3 % + 8,0 % 18.696 + 5,1 % 9.546 9.151 3.513 + 4,3 % + 5,9 % - 2,1 % Données CVS Cat. A : Total dont : Hommes Femmes Jeunes <25 Nbre Evol. annuelle 8.028 + 3,4 % 4.275 3.753 1.436 + 1,7 % + 5,4 % - 5,2 % Données CVS Cat. A : Total dont : Hommes Femmes Jeunes <25 Nbre Evol. annuelle 20.893 + 3,4 % 10.611 10.283 3.768 + 2,4 % + 4,5 % - 2,0 % Louhans - 0,2 % Mâcon + 5,0 % Cat. A, B, C : Total 33.359 + 8,2 % dont : DELD* 13.036 + 34,6 % *demandeurs d’emploi de longue durée Données CVS Sens Evol. annuelle Cat. A, B, C : Total 11.952 + 7,6 % dont : DELD* 4.574 + 32,2 % *demandeurs d’emploi de longue durée Nevers Sud Nivernais - 1,4 % Cat. A : Total dont : Hommes Femmes Jeunes <25 Nbre Cat. A, B, C : Total 30.380 + 8,3 % dont : DELD* 11.239 + 28,0 % *demandeurs d’emploi de longue durée + 4,6 % Montceau-les-M. - 1,9 % Charolais Données CVS Yonne : + 4,6 % + 5,7 % Joigny Cat. A : Total dont : Hommes Femmes Jeunes <25 Nbre Evol. annuelle 13.391 + 4,6 % 7.081 6.309 2.626 + 6,7 % + 2,3 % -3,7 % + 3,1 % Avallon Auxerre + 3,4 % + 7,8 % Cat. A, B, C : Total 20.026 + 6,9 % dont : DELD* 7.449 + 32,2 % *demandeurs d’emploi de longue durée En Côte d'Or, la crise plus tardive pèse encore fortement sur le niveau de l'emploi. Les pertes d'effectifs se sont accélérées, la demande d'emploi a suivi. C'est même la hausse régionale la plus importante. La progression de la DELD, un peu moins forte qu'ailleurs, témoigne néanmoins de l'ampleur des difficultés. Malgré quelques sursauts, l'activité économique peine à redémarrer, et très inégalement selon les territoires. Beaune et Châtillon-sur-Seine sont les plus touchés. L'atonie du tertiaire pèse sur Dijon. Seule une détente est perceptible sur la zone de Montbard.. La Nièvre est, avec la Saône et Loire, le département où la demande d'emploi s'est accrue le plus modérément. De la grande diversité économique des zones résultent des évolutions très contrastées. La Bourgogne Nivernaise subit encore la crise : les nombreuses restructurations et la fragilité de secteurs structurants perdurent. Une forte ruralité, une industrie peu diversifiée et des moyens de communication difficiles fragilisent le Nivernais Morvan. Après avoir été durement frappé, le pays de Nevers Sud Nivernais se redresse et la demande d’emploi commence à reculer. La Saône-et-Loire profite du redressement progressif de la conjoncture. Le recours à l'intérim et aux CDD joue favorablement sur la demande jeune. Mais la crise va laisser des traces durables dans l'économie et notamment une situation du marché du travail dégradée pour longtemps. La poussée de la DELD est particulièrement forte dans ce département. Certaines zones se redynamisent plus rapidement que d'autres comme le Charolais, Montceau, Louhans. Les obstacles sont plus difficiles à surmonter à Chalon, Mâcon, Autun et au Creusot. L'Yonne, lourdement impactée par la crise, ne se relève que très lentement. Les suppressions de postes dans l'industrie et la construction perdurent et pénalisent encore lourdement la demande d'emploi masculine. Cette dernière enregistre même la plus forte hausse régionale. La persistance du repli conjoncturel se traduit par une hausse générale de la demande d'emploi. Avallon est la zone où la dégradation s'est le plus accélérée. Les tensions se sont globalement exacerbées, en particulier chez les jeunes. Après une année critique, Joigny semble reprendre un peu d'élan. + 9,8 % à + 13,6 % + 5,9 % à + 9,7 % + 2,0 % à + 5,8 % -1,9 % à + 1,9 % -5- Source : STMT - Pôle emploi, DARES Calculs des CVS : DIRECCTE de Bourgogne / SEPES La deuxième année de crise accentue le déclin industriel dans la plupart des territoires bourguignons (période d’observation juin 2009 à juin 2010) Châtillon-s/S. 3 400 sal. Montbard 8 100 sal. Dijon 115 900 sal. Beaune 22 100 sal. Bourgogne Nivernaise 10 700 sal. Nivernais Morvan 4 600 sal. Nevers Sud Nivernais 30 600 sal. Le Creusot 12 400 Autun 7 800 sal. Chalon-s/S. 42 900 sal. Louhans 10 300 sal. Montceau 11 100 sal. Mâcon 32 900 sal. Le Charolais 18 500 sal. Sens 23 200 sal. Joigny 11 100 sal. Auxerre 34 300 sal. Avallon 9 100 sal. Evolution de l’emploi en % En Côte-d'Or, les bassins de Dijon et Montbard réussissent à limiter les effets de la deuxième année de crise : à la mi-2010, ils retrouvent quasiment le même niveau d'effectifs salariés qu'un an auparavant. Comme presque partout ailleurs, le redémarrage de l'intérim est le principal facteur d'accroissement. Montbard bénéficie en plus d'une industrie et d'un commerce stables tandis que Dijon est porté par la hausse des services (hors intérim). Châtillon-sur-Seine et Beaune sont en repli en raison d'un recul industriel aggravé. De fait, Châtillon se situe Dans les territoires de la Nièvre, le déclin industriel se conjugue à la forte érosion de l'emploi dans la construction. Le bassin du Nivernais-Morvan est celui qui perd le moins d'emplois. Son tissu industriel relativement restreint résiste plutôt bien à cette deuxième année de crise. La reprise de l'intérim est très soutenue dans la zone de Nevers-Sud Nivernais. Mais le bilan demeure négatif, tous les autres grands sec- A l'exception des zones de Chalon et Mâcon, l'emploi régresse dans tous les bassins de Saône-et-Loire. Chalon est néanmoins le plus dynamique de la région. Bénéficiant du soutien de son tertiaire, il est le seul à créer des emplois. La zone de Mâcon parvient presque à l'équilibre grâce aux progrès de la construction. Au Creusot et dans le Charolais, la vigueur de la reprise de l'activité intérimaire ne parvient pas à compenser les pertes d'emplois " permanents " de l'industrie. Le redémarrage de l'intérim reste timide dans les territoires d'Autun et de Montceau. A Louhans, l'activité intérimaire Dans l'Yonne, Sens et Avallon réussissent à limiter les suppressions d'emplois. La zone de Sens est portée par la forte reprise de l'intérim. Ce résultat est cependant amoindri par la dégradation enregistrée dans le commerce. Le repli de l'intérim pénalise le bassin d'Avallon malgré les progrès observés dans les services (hors intérim). Le développement de l'intérim ne suffit pas à éviter un bilan plutôt négatif à Auxerre et Joigny. L'industrie auxerroise a été marquée par de nombreuses défaillances d'entreprises. Les services (hors intérim) sont néan- Evolution de l’emploi Ind. de – 1,0 % à – 1,9 % de 0,0 % à – 0,9 % de –2,0 % à – 3,0 % -6- Serv. Ts sect. Dijon - 4,1 - 1,6 - 1,4 + 1,7 - 0,1 Châtillon/S. - 9,7 - 1,6 - 2,9 + 4,2 - 2,1 Montbard - 0,1 - 3,8 + 0,4 0,0 - 0,4 Beaune - 5,4 - 6,6 - 1,8 + 2,1 - 1,6 Côte-d’Or - 4,1 - 2,4 - 1,5 + 1,8 - 0,4 parmi les trois plus fortes baisses de la région. Beaune se distingue par la diminution continue de la construction. Ind. Const. Comm. Serv. Ts sect. Nevers-Sud Niv. - 7,6 - 2,3 - 1,2 + 1,5 - 1,6 Bourg. Niv. - 8,6 - 4,3 - 0,6 + 1,4 - 2,3 Nivernais-Morv. + 0,2 - 8,4 - 3,7 + 1,8 - 0,8 Nièvre - 3,7 - 1,3 + 1,5 - 1,7 - 7,5 teurs étant à la baisse. La Bourgogne nivernaise est la plus touchée. L'emploi a chuté de manière importante dans l'industrie. Ind. Const. Comm. Serv. Ts sect. Mâcon - 2,1 + 1,9 - 0,2 + 0,1 - 0,3 Chalon/S. - 3,0 - 0,6 + 1,2 + 3,1 + 0,9 Autun - 3,3 - 2,1 + 0,7 - 0,7 - 1,2 Le Creusot - 3,4 + 3,0 - 2,3 + 0,6 - 1,3 Montceau - 7,6 + 0,6 - 1,0 + 2,8 - 1,7 Le Charolais - 7,1 - 1,9 + 1,3 + 1,2 - 2,0 Louhans - 3,2 - 6,7 - 1,2 + 2,2 - 1,4 Saône-et-L. - 4,1 - 0,4 + 0,3 + 1,6 - 0,5 a même régressé au cours de cette dernière année. Ind. Const. Comm. Serv. Ts sect. Auxerre - 9,4 - 2,7 - 0,3 + 3,5 - 1,0 Avallon - 7,7 - 2,8 + 0,9 + 3,2 - 0,7 Joigny - 3,1 - 4,6 - 1,8 + 2,0 - 1,2 Sens - 1,7 - 4,5 - 3,9 + 2,8 - 0,4 Yonne - 5,7 - 3,4 - 1,4 + 3,1 - 0,8 moins en progrès. A Joigny, la bonne tenue des activités de services ne parvient pas à compenser les lourdes pertes industrielles. Bourgogne > à 0,0 % Const. Comm. - 4,8 - 2,1 - 0,9 + 1,9 - 0,6 Source : Urssaf - données brutes à fin 2009