CR Chambery - Ville Amenagement Durable

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CR Chambery - Ville Amenagement Durable
Centre d’échanges et de ressources pour la qualité environnementale des aménagements et des bâtiments en Rhône-Alpes
COMPTE-RENDU DE LA VISITE VAD
LES TROLLES et PETIT JOIGNY
2 opérations de logements (collectifs et individuels) de l’OPAC et
de la SAIEM de Chambery (74)
26 mars 2009
Programme
Intervenants :
Corinne AUBIN-VASSELIN – Directrice générale de l’OPAC
Daniel BOUVIER – Directeur du Patrimoine - OPAC
Claire CAUDRON – Chargée d’opérations – OPAC
Sonia CHAPUIS – Chef de projet énergies et qualité environnementale - OPAC
Ruurd DE JONG – Architecte Petit Joigny – Dejong Architectes
Lise BREYTON – AMO HQE - Alpes Contrôles
1/ Présentation générale des organismes : l’OPAC et la SAIEM de
Chambery et présentation des programmes : Les Trolles (SAIEM) et le
Petit Joigny (OPAC)
2/ Visite commentée des deux opérations
CV/VD
Ville et Aménagement Durable - 19 rue Victorien Sardou 69007 Lyon
[email protected] – www.ville-amenagement-durable.org
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Compte-rendu de la visite VAD : Les Trolles et Petit Joigny : 2 opérations de logements
(collectifs et individuels) de l’OPAC et de la SAIEM de Chambery (73) du 26 mars 2009
1) Présentation générale des organismes : l’OPAC et la SAIEM
de Chambery et présentation des programmes : Les Trolles
(SAIEM) et le Petit Joigny (OPAC)
1. Présentation générale des organismes : l’OPAC et la SAIEM de Chambéry
Intervention de Corinne AUBIN-VASSELIN – Directrice générale de l’OPAC de Chambéry
Depuis 2005, l'OPAC de Chambéry et la SAIEM de Chambéry ont mis en commun leurs
moyens humains et logistiques en créant le GIE "Cristal Services". Leur activité principale
est la construction et la gestion de logements sociaux. Au total, il s’agit de gérer 9 000
logements locatifs ainsi que des résidences (pour étudiants, personnes âgées, foyers de
jeunes travailleurs, etc.). Ces organismes disposent également de compétences en terme
d’aménagement (ZAC pour la Ville de Chambéry et un lotissement pour l’OPAC).
Les principaux enjeux de ces deux organismes sont de :
- Continuer à répondre aux besoins en logements (en particulier les logements
sociaux), 3 000 demandes sont à satisfaire à Chambéry ; 150 logements sont
construits chaque année.
- Poursuivre la diversification de l’offre (exemple : accession sociale à la propriété)
- faire évoluer le parc existant ; en particulier, une importante opération de
rénovation urbaine est en cours sur Chambéry le Haut.
- Intégrer les aspects environnementaux et de maîtrise des charges. Dans ce cadre,
une chef de projet énergies et qualité environnementale attachée au service du
Patrimoine a été recrutée.
- Intégrer les aspects qualitatifs lié à l’allongement de la durée de vie qui obligent à
améliorer l’accessibilité du parc existant (exemple : par la mise en place
d’ascenseurs).
Programme Petit Joigny (à gauche) et les Trolles (à droite)
Pourquoi avoir choisi de présenter les deux opérations : Les Trolles et Petit
Joigny ?
Il s’agit de deux opérations dont l’ambition initiale était d’aller au delà de la
réglementation thermique. L’opération Les Trolles, livrée en 2005, a été labellisée mais
ses consommations réelles présentent une distorsion de charge de plus 40% par rapport
aux performances annoncées, ce qui a entraîné des réactions de la part des locataires et
des élus. L’objectif est d’analyser cette opération sans stigmatiser les acteurs du projet
(maîtrise d’œuvre, maîtrise d’ouvrage, entreprises) ni les occupants afin d’en tirer des
leçons pour l’opération le Petit Joigny qui est en cours de réalisation.
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Compte-rendu de la visite VAD : Les Trolles et Petit Joigny : 2 opérations de logements
(collectifs et individuels) de l’OPAC et de la SAIEM de Chambery (73) du 26 mars 2009
2. Présentation du programme Les Trolles (SAIEM)
Intervention de Daniel BOUVIER – Directeur du Patrimoine – OPAC de Chambéry et de
Sonia CHAPUIS – Chef de projet énergies et qualité environnementale – OPAC Chambéry
2.1. Caractéristiques techniques de l’opération :
Le programme Les Trolles, soutenu par l’ADEME et la
Région et livré au 1er janvier 2005, répond à l’attrait
fort pour un habitat individuel. Il s’agit de 27
logements locatifs groupés en bande. La surface
habitable totale est de 2 200 m². La maîtrise
d’ouvrage ne s’est pas entourée d’un AMO HQE, mais
une charte liée à la qualité environnementale a été
suivie.
Maisons du programme Les Trolles
Mode constructif :
- Briques monomur de 30 cm d’épaisseur
Production de chaleur :
- Collective via une chaufferie gaz naturel située en bout de lotissement ; des
piquages sur le réseau central distribuent les logements. Longueur du réseau de
bouclage de chauffage et d’ECS : 230 m
- Chauffage : chaudière gaz naturel (Guillot Modulonox, puissance : 215 kW) en
appoint d’une chaudière bois à granulés qui alimente également les logements de
l’opération Le Piochet, situés non loin de l’opération Les Trolles. En effet, le projet
des Trolles, initialement prévu avec une chaudière gaz, a, en cours de réalisation,
intégré la chaudière bois. Cependant, cette dernière n'est pas dimensionnée pour
pouvoir alimenter en totalité le Piochet et les Trolles.
- Eau chaude sanitaire : préparateur ECS de 500 L (Guillot GSA 500) et
préchauffage par installation solaire thermique composée de 50 m² de capteurs
solaires thermiques intégrés à la toiture du bâtiment de la chaufferie et d’un
ballon de stockage de 300 L (Charot).
Performance :
- Obtention du label HPE 3*** : CeprefRT2000-8% (certification Qualitel Avril
2004) soit une consommation attendue de 138 kWh/(m².an).
2.2. Retour d’expérience :
Le constat : un important inconfort lié à l’ECS et au chauffage :
Dès la livraison, les occupants se sont plaints du temps de puisage de l’ECS : celui-ci est
d’environ 3 à 5 minutes pour obtenir de l’eau à 50°C. De plus, d’importantes distorsions
ont été observées entre les provisions de charges et les consommations réelles de
chauffage et d’ECS, ce qui a entraîné des plaintes de la part des occupants.
En effet, le prix de l’énergie (hors eau froide, P2, GRS) au niveau des provisions de
charges est le suivant :
- 3 €/m3 pour l’ECS
- 5,5 €/m² pour le chauffage.
Dans la réalité, ce prix est le suivant :
- 10 €/m3 pour l’ECS
- 9,5 €/m² pour le chauffage.
Des défaillances en chaîne sont apparues au niveau des services de l’OPAC et de la
maîtrise d’œuvre.
Parallèlement, la chaudière bois qui alimente les logements de l’opération Les Trolles
(l’appoint étant réalisé par la chaudière gaz naturel) a connu d’importants
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Compte-rendu de la visite VAD : Les Trolles et Petit Joigny : 2 opérations de logements
(collectifs et individuels) de l’OPAC et de la SAIEM de Chambery (73) du 26 mars 2009
dysfonctionnements liés à la qualité des granulés français (ces derniers n’étant pas
normés). Cela a conduit à la réalisation d’un test avec des granulés allemands. Avec ces
granulés, la chaudière fonctionne correctement, mais cela implique un transport de
600 km. Aujourd’hui, l’OPAC est en contentieux et l’expert judiciaire devrait bientôt
donner ses conclusions. Ces problèmes liés à la chaudière bois entraîne par ailleurs des
difficultés concernant la tarification du gaz naturel de la chaufferie gaz.
Mesures correctives et difficultés rencontrées :
Suite au constat de distorsion de charges, une
grande explication a eu lieu avec les habitants, et
des investigations et des mesures correctives ont été
mises en place :
- Réalisation de tests d’infiltrométrie et de
thermographies
infrarouges
par
la
société Energie Positive qui a mis en
particulier en évidence la présence de ponts
thermiques au niveau des raccords de dalle et
du faîtage.
- Diagnostic de l’isolation des combles par
Chaufferie avec panneaux
un charpentier. Depuis, un chargé d’opération
solaires thermiques
en interne a réalisé l’isolation des combles
par de la laine soufflée de 20 cm.
- Réalisation d’un audit énergétique par deux élèves ingénieurs de
Polytech’Savoie dans le cadre d’un projet de fin d’étude qui a abouti aux
consommations suivantes :
o Chauffage : 176 kWh PCS/(m².an)
o ECS : 95 kWh/(m².an) avec apports solaires, 106 kWh/(m².an) sans
apport
o Ratio moyen chauffage + ECS : 270 kWh/(m².an)
o D’après le DPE : classe E.
Les problèmes rencontrés lors de l’investigation ont été les suivants :
- Impossibilité de dissocier les consommations de chauffage et d’ECS. Depuis, deux
compteurs thermiques pour le chauffage et l’ECS ont été posés.
- Plans de réseaux inexistants et impossibilité de retrouver les sections enterrées
utilisées.
- Des circulateurs à débit variable (approche par le calcul des pertes de charge
impossible).
Le constat établi en présence de l’installateur, de l’exploitant et du maître d’ouvrage a
été le suivant :
- Grave problème d’équilibrage du réseau du chauffage et de l’ECS et des
organes de réglages placés en gaines techniques ne permettent pas l’équilibrage
(pas de collecteurs, raccord sertis).
- Brassage entre le réchauffeur et le ballon solaire (piquage unique en bas de
ballon).
- Appoint sous-dimensionné et se retrouvant vidangé en 3 min. Depuis, la
pompe de bouclage a été remplacée par une pompe plus puissante afin de
satisfaire les besoins en eau chaude des occupants même si cela entraîne des
augmentations des consommations énergétiques.
- Longueur de bouclage très importante : le calcul des pertes en ligne du
bouclage est évalué à 28 MWh/an, alors que 25 MWh/an sont produites par
l’installation solaire thermique. Ainsi, les gains par le solaire ne compensent pas
les pertes liées au bouclage. De plus, aucune information n’est disponible
concernant l’existence et l’état du calorifugeage de ce réseau de bouclage. Il est
donc prévu de réaliser des sondages.
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Compte-rendu de la visite VAD : Les Trolles et Petit Joigny : 2 opérations de logements
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2.3. Les enseignements à tirer de cette opération :
Les enseignements à tirer sont les suivants :
- La limite de la labellisation théorique et des calculs réglementaires qui ne
sont pas gage de qualité d’une opération.
- Le suivi de l’opération par la maîtrise d’ouvrage (mise en œuvre, mise en
service et exploitation) est primordiale.
- La maîtrise d’œuvre a également un poids important.
- Cette expérience a posé des questions à l’OPAC de Chambéry, à savoir comment
bien déterminer et communiquer sur le niveau des charges. Cela aboutit à la
nécessité d’une réactivité dans la mesure des performances des
installations dès la mise en service et à la nécessité d’avoir des exigences
par rapport aux exploitants avec des contrats bien adaptés.
- Il existe une responsabilité collective par rapport aux usagers et il est
nécessaire d’être attentif à leurs pratiques, de les sensibiliser et d’expliquer les
problèmes pouvant être rencontrés.
3 – Présentation du programme Petit Joigny (OPAC)
Intervention de Claire CauDRON – Chargée d’opérations – OPAC, de Ruurd DE JONG –
Architecte Petit Joigny et de Lise BREYTON – AMO HQE - Alpes Contrôles
3.1. Le contexte de l’opération :
Il s’agit d’une opération de 34 logements financés en PLUS CD1 (cadre ANRU).
En mai 2005, le marché de définition précisait la volonté de :
- maîtriser les coûts de construction,
- intégrer les aspects de qualité environnementale,
- présenter une facilité d’entretien et de gestion des postes à la livraison.
Il s’agit d’un quartier tranquille orienté
est/ouest, situé aux portes du centre ville,
et avec :
- au Sud : la colline de Jacob
Bellecombette
- à l’Est : un ensemble de logements
collectifs
- à l’Ouest : un tissu pavillonnaire.
Le PLU imposait sur ce tissu urbain de
transition la construction d’un habitat
intermédiaire
avec
des
accès
indépendants aux logements et des
grands balcons ou terrasses d’une surface
supérieure à 25% SHON. De plus, la
volonté était d’aménager des espaces
Plan masse de l’opération Petit Joigny
publics communs.
L’équipe de De JONG architectes a été retenue car son approche environnementale et
architecturale était pertinente au vu du site et des contraintes du PLU.
Une charte emploi insertion a été signée par 6 lots.
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Prêt Locatif à Usage Social Construction Démolition.
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3.2. Les dates clés de l’opération :
-
Marché de définition : mai 2005
PC : septembre 2006
DCE : janvier 2007
Foncier « gelé » de janvier 2007 à mars 2008
OS : avril 2008
Durée des travaux : 15 mois
3.3. Caractéristiques techniques de l’opération :
Au total, l’opération regroupe 3 groupes d’immeubles R+2 (A, B et C) de 34 logements
dont 16 duplex et représentant :
- 2 468 m² SHON
- Un COS de 0,59
- Un ratio SU/SHON de 0,89.
Le groupe de bâtiments A dispose d’un garage enterré, le B d’une dizaine de places de
parking extérieures, et le C de 4 garages ainsi que d’un local à vélos.
La ventilation est simple-flux
La démarche de qualité environnementale :
Label Qualitel niveau THPE RT2000 – référentiel H&E :
En 2005, l’objectif en terme de maîtrise des consommations énergétiques était
l’obtention du label Qualitel niveau THPE RT2000. Le référentiel H&E a été respecté. Un
AMO HQE (Alpes Contrôles) a été intégré à l’équipe de maîtrise d’œuvre. 3 audits ont été
réalisés pour l’obtention de la certification : un audit pour valider la démarche mise en
place par la maîtrise d’ouvrage, un audit provisoire en phase conception et enfin, un
audit en phase consultation des entreprises. Un tableau de bord de suivi pour les phases
conception et réalisation a été réalisé. L’OPAC de Chambéry a obtenu la certification. Les
consommations totales ont été évaluées à 135 kWhep/(m².an) soit CeprefRT2000 –
28%.
Volumétrie et conception de l’enveloppe des bâtiments :
Compte-tenu du surcoût lié à la surface importante de balcons
et de terrasses et à l’objectif de maîtrise des consommations
énergétiques, il était nécessaire de réaliser un projet simple
caractérisé par une sobriété des volumes (la volumétrie des
pavillons du tissu situé à l’Ouest a été reprise et un maximum
de compacité a été recherché), des matériaux et des
couleurs.
Il n’y pas de parties communes intérieures et les entrées des
logements ont été personnalisées même si la trame est
répétitive.
Les bâtiments sont isolés par l’extérieur depuis les
fondations par des panneaux de polystyrène (Sto) d’une
épaisseur de 12 ou 14 cm en fonction de l’orientation. Les
Immeuble du groupe B
menuiseries sont théoriquement posées au nu extérieur de la
maçonnerie. Cependant, toutes les portes ont été montées par erreur au nu intérieur. Au
niveau de la toiture terrasse isolée sous l’étanchéité par de la mousse polyuréthane sans
CFC avec parement composite multicouche type EFIGREEN DUO de 100 mm d'épaisseur,
des dalles sur plots vont être mises en place. Il s’agit de toitures terrasses à pente nulle,
ce qui est toléré par la société Soprema.
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Les ponts thermiques sont limités par :
- La mise en place de rupteurs de ponts thermiques de la marque Schöck mis en
place sur les parties non-structurelles des bâtiments (acrotères, dalle d’accès aux
logements).
- La désolidarisation des balcons en structure bois (les plots sont visibles au
niveau des jardins). A noter que les balcons des T2 auront des pergolas.
- La mise en place de volets coulissants. Sur les espaces verts visibles en façade,
une niche sur une épaisseur de 8 cm a été créée afin de mettre en place des
précadres métalliques qui accueilleront des volets coulissants. C’est ce détail qui
demande la plus grande attention de mise en œuvre sur le chantier ainsi qu’une
vigilance particulière au niveau de l’interface entre les lots.
Précadre métallique pour pose des volets coulissants (à gauche) et
rupteurs de ponts thermiques au niveau des acrotères (à droite)
Les déperditions des bâtiments sont évaluées à Ubât = 0,50 W/(m².K) soit Ubâtref –
33%.
Utilisation d’énergies renouvelables :
Le chauffage est assuré par trois sous stations de chauffage urbain.
Le préchauffage de l’ECS est réalisé par 3 installations solaire thermiques : 21 m² pour le
groupe de bâtiments A, 28 m² pour le groupe B et 15 m² pour le groupe C. Les capteurs
solaires thermiques sont intégrés aux toitures en bac acier qui présentent une pente à
45°. L'appoint des installations solaires thermiques se situe dans un local technique au
pied de chaque bâtiment. Les installations solaires seront suivies pendant 5 ans par
l’INES.
Matériaux :
Lors de l’application du référentiel H&E, l’OPAC de Chambéry a décidé de ne pas traiter la
thématique « matériaux ». Néanmoins, il a été choisi du bois :
- de provenance locale en priorité
- ayant la certification PEFC (Pan European Forest Certification) ou FSC (Forest
Stewardship Council)
- non traité à base de CCA (Cuivre Chrome Arsenic) ou CCB (Cuivre Chrome Bore).
De plus, les peintures et lasures devaient justifier un label NF Environnement. Une
sensibilisation a été réalisée en phase chantier auprès des ouvriers car ce sont les
premiers exposés à ces produits.
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Chantier vert :
- Charte de chantier vert intégrée aux pièces marchés
- Compte Inter Entreprise pour la gestion des déchets
- Limitation des horaires de chantier et gestion du trafic et stationnement pour
diminuer les nuisances
- Note d’information aux habitants avec numéro de téléphone en cas de problème.
La difficulté est de bien suivre l’application de cette charte sur le chantier. En effet, les
dérives sont rapides et il a été observé une dégradation de la propreté du chantier en
quelques jours. Par ailleurs, un chantier propre entraîne une qualité de travail et
inversement.
3.4. Les leçons à tirer de cette opération :
Tout d’abord, il faut être vigilant aux calculs réglementaires. En effet, il faut savoir
concevoir un projet de manière « intelligente » : ce sont les prescriptions
environnementales et énergétiques qui doivent conduire à une bonne performance et ce
ne sont pas les calculs qui doivent conduire à ces prescriptions.
De plus, compte-tenu des objectifs de consommation (opération « simplement » THPE RT
2000) l’accent a plutôt été mis sur la chaîne de la performance avec pour objectif la
réalisation des objectifs initiaux. En particulier, pour que la réalisation soit à la hauteur
des attentes en matière de charges pour l’exploitant et les locataires, il est nécessaire :
En phase conception :
- de se former à la qualité environnementale. Dès que le marché est signé, il
faut se rapprocher des entreprises, motiver et former les chefs de chantier et les
ouvriers. De plus, en 2005-06, l’équipe d’architectes était formée et ils ont incité
le bureau d’étude fluide ainsi que l’économiste à aller plus loin que la RT2000.
- de réaliser un travail multidisciplinaire dès l’esquisse
- d’opter pour une conception modeste et une volumétrie sobre afin de
limiter les détails complexes à traiter
- d’intégrer l’ensemble des paramètres pour que les calculs thermiques
soient les plus juste possible.
En phase réalisation :
- de motiver et faire adhérer les entreprises, et notamment leurs ouvriers, aux
objectifs à atteindre. Une séance pédagogique a été réalisée avec les entreprises
lors du test d’infiltrométrie. Cependant, le bâtiment n’est pas un métier simple et
les entreprises ayant leurs habitudes, il est nécessaire d’avancer progressivement.
- de réaliser une coordination en amont
- de rester vigilant à l’exécution : trois personnes de la maîtrise d’œuvre sont
présentes en permanence sur le chantier. Il a ainsi pu être observé que les portes
extérieures avaient été posées au nu intérieur des façades (et non pas extérieur
comme demandé) car il s’agissait d’une pratique habituelle de la part de
l’entreprise qui n’avait pas intégré que chaque projet était particulier. De plus, un
radier continu a été demandé pour les groupes de bâtiments B et C. Le
préchargement du sol a été renforcé par la suite. Lorsque le radier a été coulé,
celui-ci a débordé d’une dizaine de centimètres par rapport aux façades. Afin
d’assurer une continuité de l’isolation en pied de façade, du styrodur (mousse de
polystyrène rigide extrudée) a du être posé.
- de réintégrer les non conformités dans les calculs : cela a été le cas suite au
montage des portes au nu intérieur afin d’évaluer les pertes thermiques induites
malgré la mise en place d’un retour d’isolant. Pour ce faire, les échanges entre
maître d’ouvrage et maître d’œuvre sont très importants.
2) Visite commentée des deux opérations
Voir Planche photo
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