dossier de presse plan d`action en faveur de la filiere automobile
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dossier de presse plan d`action en faveur de la filiere automobile
DOSSIER DE PRESSE PLAN D’ACTION EN FAVEUR DE LA FILIERE AUTOMOBILE Visite de l’entreprise AAA Industries à Buc (78) par Daniel Canepa, préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris Jeudi 2 décembre 2010 • Devant la nouvelle dégradation de l’activité automobile, le gouvernement à décidé d’agir en annonçant, par la circulaire interministérielle du 25 octobre 2010, le renforcement du plan d’action en faveur de ce secteur, notamment en direction des PME. • Le préfet de région précise le plan d’action au niveau de l’Ile-de-France. Contact presse Bureau de la presse - Préfecture de la région d’Ile-de-France 01 44 42 61 00 1/ L’ENTREPRISE : AAA Industries – Buc (78530) Identification Raison sociale : AAA (Assistance Aéronautique Automobile) Industries Activité : 7022Z – Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Date de création : octobre 2002 Effectifs du site : 60 (plus 2 filiales en Chine et en Algérie) Données générales sur l’entreprise . • Créée en 2002, 3AI est une société d’assistance technique dans le domaine automobile auprès des constructeurs et des équipementiers. La société comptait une dizaine de salariés. • Sur la période 2006/2007, la société se diversifie sur les transports et les machines spéciales et crée un bureau d’études pour innover sur les métiers des transports. • Ses activités principales touchent l’automobile, l’aéronautique et le ferrovière. Ses compétences portent sur la plasturgie, les structures, la géométrie, la liaison au sol. • La société est actuellement représentée en Chine, en Algérie avec des filiales. Elle accompagne ses clients (ex : PSA, Faurecia) sur l’Amérique du Sud. • Le chiffre d’affaires était aux environs de 3M€ en 2008-2009. Les difficultés de l’entreprise L’entreprise connaît des difficultés du fait de la crise en 2008-2009. • En 2008-2009, la crise a fait perdre près de 50% du chiffre d’affaires de la société. Les dirigeants ont alors engagé un changement de stratégie en développant en interne des projets innovants et en diversifiant ses clients (essentiellement des PME) en dehors du secteur automobile. • Les dirigeants font le choix de ne pas licencier de personnel. L’entreprise utilise alors 2 leviers : 2 - la formation du personnel (gestion de projet, anglais des affaires) ; le développement de l’innovation en interne avec utilisation du Crédit d’impôt recherche. • Au début de l’année 2010, la société a des dettes auprès de l’URSSAF (une solution semble avoir été trouvée depuis). • Les banques arrêtent les facilités de crédit et les salariés acceptent un retard de 2 mois de salaires. Aujourd’hui la société renoue avec la croissance en partie grâce au soutien de l’Etat • Grâce aux dispositifs de soutien de l’Etat Oséo, les aides à la formation professionnelle des salariés, le crédit impôt-recherche et l’étalement des dettes fiscales et sociales, entre autres, ont permis à l’entreprise de passer la période délicate et de redonner confiance aux banques . • La nouvelle stratégie de développement porte ses fruits et l’entreprise acquiert alors de nouveaux marchés et recrute du personnel. • L’entreprise renoue alors avec la croissance mi 2010 : Et redevient à nouveau excédentaire depuis septembre 2010. • La société a aujourd’hui plusieurs projets en interne notamment sur un véhicule modulable en temps réel (projet Moduléo soutenu par le Conseil général des Yvelines) ou sur des engins aéronautiques. 3 2/ Le plan d’action en faveur de la filière automobile en Ile-de-France 1/ Rappel du contexte • En 2007, la filière automobile francilienne regroupe environ 98 000 emplois (dont 56 000 emplois directs - soit 19 % de l'emploi automobile national). La valeur ajoutée de ce secteur est de 2,9 milliards d’euros en Ile-de-France, soit 27 % de la valeur ajoutée de l’industrie automobile nationale. L’Ile-de-France tire profit de l’implantation de l’ensemble des acteurs de la filière : - les deux constructeurs nationaux sont présents à la fois par des sites de production et par des centres de recherche et développement majeurs ; - les équipementiers ont également implanté de nombreux sites de fabrication et des centres de ressources techniques sur le territoire régional ; - à ces acteurs s’ajoute un réseau de sous-traitants opérant principalement dans les domaines de la mécanique, de la plasturgie, et de l’électronique ; - le pôle de compétitivité interrégional Mov’eo s’est créé autour de la problématique «des automobiles et des transports sûrs pour l’homme et son environnement ». Dans le paysage automobile français, l’Ile-de-France apparait donc comme la région phare. Cependant, depuis plusieurs années cette filière connait de profondes mutations : délocalisations, baisse des effectifs salariés, etc. 2/ Crise du secteur qui impacte la Région Constat • Entre 2004 et 2008 on peut estimer la baisse de l’emploi de la filière automobile en Ile-de-France à environ 5 500 emplois : ¾ chez les équipementiers et fournisseurs, ¼ chez les constructeurs (Source : IAU, les effets de la crise). • Sur la période récente, entre 2008 et 2009, on observe une accélération des pertes d’emplois puisque ce sont environ 4 000 postes qui ont disparu en un an. 4 Mesures • Pour stopper cette chute, de nombreux dispositifs gouvernementaux ont été mis en place (prime à la casse, chômage partiel, prêts aux constructeurs). En Ile-de-France, l’Etat a soutenu depuis 2009 différentes actions qui ont notamment permis, dans le cadre du plan filière automobile, de construire un annuaire interactif de valorisation des savoir-faire de 500 à 800 PME, de sensibiliser 300 PME à la consolidation de leur stratégie, et de leur diffuser une veille technologique ciblée. • Par ailleurs, ces actions de l’Etat ont permis de préserver l’emploi de près de 30% des salariés de l’industrie automobile par l’activité partielle, et d’abonder les formations mises en place par la métallurgie pour plus de 250 salariés fragilisés. • Devant la nouvelle dégradation de l’activité automobile, le gouvernement à décidé d’agir en annonçant, par la circulaire interministérielle du 25 octobre 2010, le renforcement du plan d’action en faveur de ce secteur, notamment en direction des PME. Ce nouveau plan d’action comprend un important volet régional. Au vu du poids de la filière automobile dans la région francilienne, l’Etat se mobilise en Ile-de-France en mettant en place les mesures suivantes : • 1- Mise en place d’une « équipe projet » avec un référent unique pour toutes les entreprises • Cette équipe projet, qui sera mise en place dès le 3 décembre 2010, pilotée par l’Etat (DIRECCTE), réunit l’ensemble des acteurs de la filière (au niveau technique) avec pour objectif de faciliter l’échange et la mobilisation de l’ensemble des dispositifs existants (soutien des trésoreries, renforcement des fonds propres, financement de l’innovation,…) au service des entreprises. • Cette équipe projet intègrera également des membres de OSEO, de la Banque de France, de la Caisse des dépôts, de la CCSF et de la CRCI. Un premier comité doit avoir lieu le 3 décembre. • C’est Yasmina REDOUANE de la Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle qui sera la personne référente au niveau régional et coordonnera les actions de cette équipe projet. 2- Mise en place d’un « point d’entrée unique » • Il s’agit de mettre à disposition des PME de la filière un dispositif unique leur permettant d’exposer les problèmes rencontrés et d’être rapidement orientées vers l’interlocuteur le mieux à même de lui proposer un accompagnement. Ce « point d’entrée unique » doit être mis en place par l’équipe projet. Pour le moment, deux pistes sont étudiées : - Utilisation d’un numéro de téléphone unique spécifique à l’automobile. Les PME seraient prises en charge téléphoniquement et le télé-conseiller disposerait de fiches lui permettant d’orienter l’interlocuteur vers le bon dispositif. Il reviendrait alors à l’équipe projet de mettre en place le filtre et les fiches et de s’assurer de la mise en œuvre opérationnelle du processus. - Mise un place d’une procédure type « médiation du crédit » : les PME doivent déposer un formulaire électronique décrivant le problème rencontré. Un réseau de 5 correspondants départementaux désigné par l’équipe projet serait alors chargé de rediriger la demande vers l’interlocuteur adapté qui prendrait lui-même directement contact avec la PME pour lui proposer un accompagnement. Un engagement pourra être pris de recontacter l’entreprise dans un délai donné. 3- Sensibilisation des entreprises à ce plan d’action • Rencontres régionales Il est important d’envisager un volet « terrain » dans la mise en œuvre de cette circulaire. Une réunion régionale déconcentrée sera organisée le 13 janvier 2011 à Versailles. Son objectif sera d’obtenir un retour des PME sur les dispositifs déjà existants, connaître leurs inquiétudes immédiates sur l’évolution de la filière et les sensibiliser au contenu de la circulaire du 25 octobre. • Initiatives départementales Les préfets de départements sont invités à convoquer les acteurs de la filière automobile ainsi que les institutionnels de leur département afin de débattre du sujet. 4- Accompagnement personnalisé des entreprises à fort potentiel de développement Le but est d’aider les entreprises ayant un fort potentiel à se développer en renforçant leurs fonds propres, en soutenant leurs innovations pour leurs permettre, à terme, de s’ouvrir à l’international. - Pour cela, les constructeurs et équipementiers doivent aider leurs sous -traitants de rang 2, en identifiant ceux à fort potentiels. - Une fois identifié et en lien avec l’équipe projet, un travail spécifique sera mené pour aider ces entreprises dans leur développement par exemple en mobilisant les moyens pour les aider à se développer à l’international, à moderniser leur appareil de production (prêts verts, …), à renforcer leurs fonds propres (FMEA, OC+, …). Le travail est lancé et une rencontre aura lieu entre la préfecture de région et la plateforme automobile la première quinzaine du mois de janvier 2011. 6 7