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MAJ Avril 2012
Transport Logistique
Un secteur dynamique, essentiel à l'économie
Pour se développer, le secteur du transport et de la logistique doit bénéficier d'infrastructures
adaptées aux besoins du commerce. La prise en compte des facteurs environnementaux est
par ailleurs une donnée de plus en plus importante.
La lutte contre le changement climatique engendre des investissements lourds dans le secteur de la
logistique et du transport, qui figure au premier rang des émetteurs de gaz à effet de serre.
L'adaptation accrue à la norme ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement) en
est un exemple. C’est le cas également des transports frigorifiques dont les entrepôts sont
particulièrement énergivores et où certains fluides réfrigérants sont de grands émetteurs de CO2.
Seuls les grands acteurs du secteur semblent supporter l’inflation des coûts. Les compagnies
aériennes se sont également engagées à réduire leurs émissions de CO2 grâce au recours massif à
des matériaux composites, plus légers, mais aussi grâce aux performances des moteurs.
La nouvelle génération de TGV, prévue pour rouler à 360 km/h, baptisée automotrice à grande vitesse
(AGV), pourrait permettre à la SNCF de gagner des parts de marché sur le transport aérien. Le
transport fluvial est pour sa part présenté comme une alternative fiable, compétitive et respectueuse
de l’environnement, par rapport au transport routier. Il ne pourra toutefois se développer qu’à condition
de réaliser de grands projets d’infrastructures. Le projet de canal à grand gabarit Seine-Nord Europe
s'inscrit dans cette logique. Avec ce dernier, le bassin de la Seine et la Picardie seraient reliés au
réseau fluvial nord-européen à grand gabarit. La création d’un réseau de 4 plates-formes logistiques
trimodales (fleuve, fer, route) est envisagée tout au long de ce canal.
Le secteur du transport et de la logistique occupe un rôle central, essentiel au bon fonctionnement de
l’économie. Il ne cesse de se développer à mesure de l’accroissement des échanges internationaux.
Les activités concernent les domaines de la production, des approvisionnements, du stockage et de la
distribution. Elles s’exercent majoritairement dans les entreprises industrielles et commerciales, mais
également chez les prestataires logistiques et au sein de sociétés de conseil.
Le logisticien est le responsable de l'organisation et de la circulation des marchandises dans
l'entreprise, depuis l'approvisionnement en matières premières par les fournisseurs jusqu'à la livraison
des produits finis. Sa position est centrale et stratégique. En effet, il vise l’optimisation du tryptique
coûts/délais/qualité auquel s’ajoute aujourd’hui la composante environnementale. Dépendant du
transport et de la logistique, le commerce de gros consiste à traiter d'importants volumes de
marchandises afin de les revendre en petites quantités. La vente est assurée en contact direct ou par
téléphone. Les vendeurs travaillent dans des contextes très variables. Leur rôle de conseil et de
contact est essentiel : spécialisés dans une gamme de produits, ils sont chargés de la négociation du
transport des marchandises, de la prospection de nouveaux clients, de la négociation des prix.
Le secteur en Picardie
Un positionnement géographique idéal en Picardie
Grâce à sa proximité de Paris et à son réseaux de communication, à la croisée des principaux
axes vers l'Europe du Nord, le secteur se caractérise en Picardie par une importante présence
de plateformes logistiques et d’entreposage. Il bénéficie également du prix du foncier en Ile-deFrance, particulièrement élevé. Ces tendances doivent profiter à l'emploi en région de jeunes
Picards.
Située au nord de la capitale, la région est devenue une terre d'accueil pour les plateformes de
logistique et d'entreposage. Développée en premier lieu autour de la ville de Compiègne, l'activité de
logistique s'est ensuite étendue sur l'agglomération de Beauvais puis dans des zones plus rurales
(Vallois et Bassin Creillois). L'inauguration récente de la centrale logistique de l'Oréal à Roye (40 000
mètres carrés, 155 salariés) ou encore, l'extension à Argoeuvres de la plateforme du groupe JJA (plus
de 30 000 mètres carrés, 170 salariés) relèvent de cette logique d'extension dans toute la région.
Aujourd'hui, les salariés du secteur peuvent donc plus aisément être employés au plus près de leur
domicile.
La Picardie peut également tirer profit de la densité de son tissu industriel et de l'importance de son
agriculture, qui sont les piliers du transport de marchandises et de la logistique.
Le transport urbain se développe, de même que le transport à la demande, particulièrement adapté
aux zones à faible densité de population (Vimeu, Thiérache) et aux déplacements interurbains. Le
renchérissement du prix des carburants pourrait renforcer cette tendance.
Les métiers du secteur ont beaucoup évolué, notamment ceux de la logistique : d'un statut de
gestionnaires de hangars pour le stockage de marchandises, les entreposeurs sont désormais à la
tête de plateformes logistiques. Les professionnels du secteur assurent des activités en amont
(approvisionnement, opérations de douanes, etc.) et en aval (stockage, packaging, distribution…) pour
le compte de leurs clients. La gestion des flux retour, assurée par de nombreuses entreprises dans
l'Amiénois, est considérée comme particulièrement prometteuse : elle consiste en la prise en charge
du retour des marchandises, hors d'usage ou abîmées, pour leur recyclage ou leur destruction.
Par ailleurs, le secteur de la logistique est identifié par les forces économiques et politiques régionales
comme un axe structurant de la Picardie à l’horizon 2030, compte tenu des projets d’infrastructures en
prévision. Véritable trait d'union entre les ports du Havre et de Rotterdam, le Canal Seine Nord Europe
- et les plateformes intermodales envisagées à Noyon, Péronne et Nesle - est un bon exemple de
l'ambition affichée par la région en ce domaine. D'après Voies Navigables de France, 4.500 emplois
directs sont attendus dès 2013 pour le seul chantier de réalisation du canal. A terme, les plateformes
logistiques et multimodales mobiliseront 3.500 emplois à l'horizon 2020.
•
Les principaux employeurs du secteur
Liste des plus grands établissements picards du secteur
Nom de l’établissement
Effectif
Secteur d'activité
SNCF – Amiens (80)
1400 à 1499 salariés
Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
SNCF – Creil (60)
1300 à 1399 salariés
Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
SNCF – Tergnier (02)
1100 à 1199 salariés
Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
SANEF – Senlis (60)
900 à 999 salariés
Services auxiliaires des transports terrestres
CNH FRANCE SA – Le-Plessis-Belleville (60)
600 à 699 salariés
Entreposage et stockage non frigorifique
SNCF – Longueau
500 à 599 salariés
Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
FM France – Longueuil-Sainte-Marie (60)
400 à 499 salariés
Transports routiers de fret interurbains
ATAC – Amiens (80)
400 à 499 salariés
Entreposage et stockage non frigorifique
SNCF – Chambly (60)
400 à 499 salariés
Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
400 à 499 salariés
Transports urbains et suburbains de voyageurs
LES COURRIERS AUTOMOBILES PICARDS
Rivery (80)
400 à 499 salariés
Transports routiers réguliers de voyageurs
SNCF – Beauvais (60)
400 à 499 salariés
Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
LEGRAND SNC – Verneuil-en-Halatte (60)
300 à 399 salariés
Entreposage et stockage non frigorifique
SANEF – Amiens (80)
300 à 399 salariés
Services auxiliaires des transports terrestres
FM France – Crépy-en-Valois (60)
300 à 399 salariés
Transports routiers de fret interurbains
300 à 399 salariés
Transports routiers de fret interurbains
LA POSTE PLATEFORME PREPA DISTRIB
COURRIER – Poulainville (80)
300 à 399 salariés
Activités de poste dans le cadre d'une obligation de
service universel
CABARO – Beauvais (60)
300 à 399 salariés
Transports routiers réguliers de voyageurs
SNCF DELEGATION CSD VT – Amiens (80)
300 à 399 salariés
Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
FM France – Château-Thierry (02)
300 à 399 salariés
Entreposage et stockage non frigorifique
CORPORATION DE TRANSPORTS – Amiens (80)
UNITED SAVAM – Villeneuve-Saint-Germain (02)
Source : INSEE SIRENE 2011
Perspectives
Des entreprises mobilisées dans un secteur en mutation
L’univers du transport et de la logistique poursuit sa mutation, dans un contexte où les
principaux enjeux - concentrations d'entreprises, avancées technologiques, harmonisation des
règles européennes - sont particulièrement importants.
Pour répondre à une concurrence accrue, les entreprises du secteur ont dû regrouper leurs activités
pour atteindre une taille européenne, voire mondiale. Cet impératif a, par exemple, mené les Postes
européennes à pratiquer une politique d’acquisitions d’une ampleur inédite dans le secteur de la
messagerie pour absorber un très grand nombre de prestataires indépendants. De même, en
Bretagne, deux entreprises spécialisées dans la logistique et le transport de produits alimentaires (le
Torc'h et Bernard, pour un total de 470 salariés, 300 véhicules et 44 000 m2 de stockage) ont
regroupé leur actifs au nom de leur complémentarité et des parts de marché qu'elles espèrent
développer, tant en France qu'à l'international.
Par ailleurs, les avancées technologiques, les besoins exprimés par des clients toujours plus difficiles
à satisfaire, font rapidement évoluer les équipements de transport, de manutention et de stockage.
Ainsi, la gestion par un opérateur de la chaîne d'approvisionnement (qui permet de traiter l'ensemble
des problèmes, du producteur au consommateur) est considérée par le client comme un facteur
essentiel dans le choix d'un prestataire.
Les restructurations générées amènent les entreprises à calculer au plus juste leurs coûts
d’exploitation (carburant, personnel…) et à adapter leur activité en fonction de la demande. De même,
la sophistication des techniques d'aide à la conduite est de plus en plus poussée (introduction du
GPS, nouveaux systèmes de freinage, pesée et informatique embarquées…) alors que la prise de fret
se fait aujourd'hui par l'intermédiaire de bornes télématiques.
Enfin, sur le plan social, les entreprises Françaises de transport routier ont à affronter la concurrence
de l'Espagne et de ses entrepreneurs indépendants, des Portugais, aux coûts encore inférieurs mais
aussi des Lituaniens et autres ressortissants des pays de l'Est, qui travaillent souvent sous la houlette
d'entreprises Allemandes. En la matière, une harmonisation des règles européennes est encore à
trouver entre pays aux différentes législations du travail. Pour relever le défi de l'image du secteur
auprès des jeunes et valoriser l'attractivité des métiers proposés, de nombreux professionnels sont
aujourd'hui prêts à développer leur communication et à assurer une véritable gestion de carrière
auprès des nouveaux entrants.
Débouchés
Un besoin en qualification et des opportunités d'embauche pour les plus bas niveaux
Les évolutions techniques et démographiques du secteur devraient amener à la création de
nombreux emplois dans les années à venir. Les recrutements concerneront tous les niveaux
de formation.
Le domaine de la vente en gros est largement ouvert aux jeunes, notamment les plus diplômés. Le
bon commerçant en gros doit avoir pour qualités le sens de la persuasion, de la patience. Il doit
également faire preuve de diplomatie. Toutefois, l’Internet mobile et Smartphones invitent les
candidats à faire preuve de grandes capacités d’apprentissage des nouvelles technologies. Reliés en
permanence aux plateformes logistiques, les transporteurs sont connectés en permanence et doivent
faire preuve d’une grande réactivité.
Les différentes mutations opérées autour de la réglementation, sécurité et techniques de
management, suivi de la logistique européenne et internationale, ont un impact important sur
l’évolution des métiers du secteur, tout particulièrement en termes de qualification et de compétences
requises.
Les évolutions réglementaires (application de différentes normes européennes, notamment sur le
plan de la lutte contre la pollution des véhicules), techniques (évolution vers des systèmes
d'information synchronisés entre chargeurs et prestataires logistiques) et organisationnelles (mise en
œuvre des avancées sociales au sein des entreprises) privilégieront le recrutement de jeunes dont la
formation sera de plus en plus élevée : au niveau IV voire, plus fréquemment encore, au niveau III
(pour la logistique).
Les formations de niveau III devraient donc être développées tout en amenant les sortants de niveau
V à monter en qualification.
A la recherche des meilleurs coûts de stockage et de distribution, les entreprises auront besoin de
cadres et de techniciens. Présents dans tous les domaines, les logisticiens seront demandés,
notamment les techniciens supérieurs confirmés, les ingénieurs et commerciaux issus des grandes
écoles. Dans tous les cas, l'expérience sera un facteur clef d'évolution. La maîtrise de l'outil
informatique et d'une ou plusieurs langues étrangères - dont l'Anglais - sont requis.
L'accès aux fonctions de logisticien est possible à partir d'un Bac +2. Toutefois, un niveau bac + 5 ou
+ 6 (masters pro, masters spécialisé) est souvent demandé pour les postes d'encadrement.
Par ailleurs, parallèlement aux nombreuses cessations d'activité prévues entre 2011 et 2020, des
emplois supplémentaires pourraient être créés à l'horizon 2015, surtout pour les ouvriers qualifiés de
la manutention, les conducteurs de véhicules, les ouvriers non qualifiés de la manutention (le domaine
emploie actuellement une part importante de jeunes demandeurs en intérim).
Formations
Formation initiale :
Vous êtes collégien, lycéen, étudiant... vous cherchez une formation, un diplôme, un établissement
scolaire.... trouvez toutes ces informations sur  Planète métiers Picardie.
Formation continue :
Vous êtes salarié, demandeur d’emploi, travailleur indépendant… La formation est un droit dont
toute personne engagée dans la vie active peut bénéficier.
Après avoir achevé ses études, il est essentiel de continuer à se former, parce que les métiers
évoluent de plus en plus rapidement. La formation continue est devenue indissociable de la vie
professionnelle. Elle permet de développer ses compétences pour évoluer dans sa profession, pour
changer de métier ou pour faciliter le retour à l’emploi après une période de chômage.  Trouvez
votre formation en Picardie
Les principaux métiers du secteur (Listes non exhaustive)
Agent de transit - Agent des méthodes - Batelier fluvial - Chauffeur de taxi - Conducteur de bus ou
d'autocar - Conducteur de métro -Conducteur de train / TGV - Conducteur routier -Consignataire de
navire - Contrôleur aérien -Cordiste –Déclarant en douane -Déménageur -Enseignant de la conduite
automobile et de la sécurité routière - Facteur - Hôtesse de l'air (steward) - Inspecteur (des douanes
des impôts, du Trésor public, du travail) - Inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière
Logisticien – Magasinier cariste - Marin de commerce - Militaire technicien de l'air (MTA) – Officier de
l'armée de l'air – Officier de la marine marchande - Pilote de ligne - Sous-officier de l'armée de l'air
Source : Planète Métiers Picardie
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