Traitement de la dépression. I. La restructuration : Les treize
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Traitement de la dépression. I. La restructuration : Les treize
Les grands courants de la psychologie clinique. Les thérapies cognitivo−comportementales.TD 2. http://www.interpsychonet.fr.st Traitement de la dépression. Il s’agit des patients dépressifs « traditionnels » c’est-à-dire sans traitements chimiques. Le but est de changer le mode de pesée en s’appuyant sur Beck, il faut faire diminuer les scores à l’échelle de dépression. On utilise alors la restructuration cognitive. Cette restructuration cognitive vise trois problèmes : 1. Les schémas dépressogènes : Les schémas dépressogènes sont des internes, inflexibles et absolus, ils 2. sont mit en place sur la base d’informations recueillies au cours des expériences passés. Souvent ces schémas sont positifs, c’est-à-dire qu’ils témoignent d’un idéal fondamentalement positif, si parfait qu’il est impossible à atteindre (allez tout le monde connaît ça, persuadé d’être nul car soit disant incapable d’atteindre l’objectif fixé mais surtout parce incapable de remettre en cause la faisabilité du truc). Les distorsions logiques : La distorsion logique affecte trois domaines (triade cognitive négative de 3. Beck), ce sont des erreurs du jugement: Soi. Le monde. Le futur. Les pensées automatiques négatives : Elles ne sont pas des idées délirantes, le sujet ne parvient pas à les remettre en question et donc n’arrive pas à changer de mode pensée. Le matériel de départ est donc constitué par ces trois éléments. I. La restructuration : Les treize étapes. 1. 2. 3. 4. 5. Accueil. (thé ? Café ?). Rappel des séances précédentes ( plan de travail, renforcement du chemin parcouru, amélioration de l’alliance thérapeutique). Revue des consignes. Agenda (Voir TD 1 si doute). Choix d’une situation cible. Situation Pensée Emotion Pensée réelle Réévaluation négative Pensée automatique négative et pourcentage de croyance en cette pensée 6. 7. 8. 9. Intensité de 0 à 10 Liens entre émotions et pensées (Beck). Restructuration cognitive : Pensées automatiques négatives + restructurations cognitive = Pensées réalistes. Réévaluation de l’impact de la pensée automatique négative + pourcentage du niveau de croyance = Taux de pensées automatiques négatives fortes après restructuration cognitive (autrement dit : Estimation des « restes » de pensées automatiques négatives). Rappel du modèle (étape 6). Etat émotionnel en amélioration. 1 Les grands courants de la psychologie clinique. Les thérapies cognitivo−comportementales.TD 2. http://www.interpsychonet.fr.st 10. Consignes. 11. Feed-back. 12. Fin de séance. Le sujet doit : - Identifier ses émotions. - Evaluer son humeur (à l’aide d’un semainier où il reporte ses activités, les horaires et l’humeur qui s’y rapporte). - Déterminer le moment où il se sent le plus fatigué (souvent pour les dépressifs c’est le matin le pire moment alors que le soir ils se disent plus en forme, évidemment pour nous qui sommes éminemment normaux c’est l’inverse, on pète la forme en cours et on s’endort devant notre bière au café du coin le soir). Le thérapeute doit : - Renforcer les activités du sujet ; les programmer. - Faire passer à son patient les échelles de dépression (EVIDEMMENT !). Pour parvenir à renforcer les activités du sujet, le thérapeute dispose de deux outils : Une échelle de maîtrise et une échelle de plaisir, les scores sont positivement corrélés. II. Les pensées automatiques négatives. Comment modifier les pensées automatiques négative ? 1) Technique de restructuration cognitive. Il faut questionner l’évidence de ces pensées, faire comprendre au sujet qu’il a construit son système d’interprétation, qu’il est en quelque sorte acteur de ce qu’il pense (ça paraît loufoque mais ça a du sens). On peut commencer par lui faire définir ces mots : - Diplômes (fait référence à la vie professionnelle et à la reconnaissance sociale). - La vie familiale. - L’isolement social. - Les projets. - Le sujet lui-même etc. Ensuite on lui demande de se situer par rapport à sa définition. Prenons un exemple : Admettons que le sujet dise que l’isolement social c’est être coupé de tout, ne plus voir personne, ne plus sortir de chez soi etc…Le thérapeute lui demande où est-ce qu’il se situe par rapport à ça, le sujet peut répondre qu’il correspond complètement à la définition ( sur une échelle de 0 à 10 il est donc à 10 ) si il répond qu’il a un peu du mal à voir des gens mais qu’il en voit quand même et qu’il sort rarement on pourra le placer au niveau 7 (c’est un exemple !). Si le sujet ne se trouve pas à 10 partout, le thérapeute pourra alors commencer à lui faire prendre conscience de ses outrances. 2) Tests des hypothèses. Le thérapeute programme avec le sujet des activités, pour chacune d’elle le sujet doit pré évaluer la difficulté et la satisfaction qu’il en retirera (maîtrise/plaisir), ses réponses sont côtés, il effectue l’activité et réévalue les deux paramètres. On aura un tableau comme suit : Activités Difficulté prévue Satisfaction prévue Satisfaction réelle Difficulté réelle 3) La liste pour/contre. 2 Les grands courants de la psychologie clinique. Les thérapies cognitivo−comportementales.TD 2. http://www.interpsychonet.fr.st Bon ça c’est vieux comme le monde, on le faisait déjà pour déterminer si oui ou non on irait dire à Johnny qu’on veut « sortir à lui »…. 4) Avantages/Désavantages. Oh là là on se répète dans ce truc. 5) Attribution/Réattribution. Pour éloigner les pensées automatiques négatives on peut également tenter de faire en sorte que le sujet se décentre, prenne de la distance, évoque une pensée opposée, occupe un autre rôle etc… 6) Technique de la catastrophe. On fait dire au sujet ce qui pourrait arriver de pire afin qu’il prenne conscience que c’est impossible (je suis sceptique là). III. Distorsion logique. Il faut informer le patient de ses distorsions logiques, de ses erreurs d’évaluations. Les distorsions logiques se manifestent sous la forme de : - D’interférence arbitraire (il fait des conclusions sans preuves, deux éléments se produisent au même moments, ils sont indépendants et ils les considèrent dans une relation de cause effet). - Prédictions négatives. - Certitudes en ce qui concerne l’avis des autres sur lui. - Des dons télépathiques. - Abstraction sélective : Influence arbitraire particulière, le sujet isole un élément se son contexte pour le placer alors dans une situation aggravante. - Maximisation des échecs et minimisation des réussites. - Sur généralisation (j’y arrive pas une fois = J’y arriverais jamais). - Pensées dichotomisées : Tout ou rien, le sujet est toujours à 0% même s’il est en réalité à 99 % (disons que tant que c’est pas parfait il estime que c’est nul). Situation Emotion Pensées automatiques négatives PIC : Pensée inhibitrice conduite PIC Distorsion logique Correction Distorsion logique associée POC : Pensée orientée Conduite. POC IV. Schéma dépressogène. Il faut mettre en évidence le schéma de base du patient en s’aidant des résultats aux échelles par exemple. L’objectif n’est pas de supprimer les schémas mais de les assouplir. 3