Crues extrêmes régionales en Europe Les crues méditerranéennes
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Crues extrêmes régionales en Europe Les crues méditerranéennes récentes et historiques (Espagne, France, Italie), conséquences-enseignements-projets Recent and historical mediterranean floods (Spain, France, Italy), consequences, learnings and projects María del Carmen Llasat1 Groupe d’Analyse de Situations Météorologiques Adverses (GAMA) Département d’Astronomie et Météorologie, Université de Barcelone The present contribution tries to show some aspects of the state of the art about the interdisciplinary flood risk assessment in the Western Mediterranean Europe, taking into account both historical and recent floods. Some main projects, international meetings, working groups, legislation and some relevant results on floods recorded in Spain are showed along it. I ■ INTRODUCTION serre et des aérosols », il constate aussi qu’il y a encore de nombreuses lacunes concernant l’estimation de l’impact du changement climatique sur les précipitations et, particulièrement, sur les inondations, comme le prouvent les résultats contradictoires des différents travaux [3, 4, 5]. Cette incertitude se remarque spécialement dans l’entourage méditerranéen [6, 7, 8]. Cependant, il semblerait que la communauté internationale serait pourtant d’accord sur l’augmentation croissante des dommages produits par les désastres naturels, liée surtout à la vulnérabilité croissante. Dans ce contexte, l’étude des inondations récentes et historiques se révèle toujours plus comme un besoin inévitable permettant de répondre aux questions suivantes : la fréquence des inondations catastrophiques est-elle en augmentation ? Y a-t-il eu des périodes historiques pendant lesquelles elles se soient produites avec une fréquence identique ou même supérieure à celle actuelle ? Peut-être que les précipitations extrêmes sont en augmentation ? Ou s’agit-il d’un changement de l’utilisation des sols proches des rivières ? Quel rôle jouent les barrages sur l’écrêtement des crues ? Les scénarios climatiques favorables à la production de fortes pluies varient-ils ? Comme vous pouvez le voir, il s’agit de questions qui sont du ressort d’un secteur ample de disciplines de recherche, qui inclut depuis l’hydraulique jusqu’à l’histoire, en passant par la météorologie, la climatologie, l’hydrologie ou plusieurs sciences sociales. Les inondations qui ont touché l’Europe pendant les dernières années ont eu un grand impact social et économique. Il suffit de penser aux inondations qui ont eu lieu entre les mois de juillet et de septembre de 2002, aussi bien qu’à celles qui ont touché le Centre de l’Europe, de longue durée et à réponse très lente, celles du Gard (Sud de la France), de la Catalogne (Espagne) ou de la Région de la Lombardie (Italie), toutes celles-ci à réponse très rapide. Concrètement, le bilan des inondations qui ont touché le sud-est de la France en septembre 2002 fut de 23 victimes et 1 200 milliards d’euros. Un rapport présenté par l’Union Européenne à Dresde (Allemagne) le 13 octobre 2003, montre le plus grand nombre d’inondations en la France (22 %), puis Italie (17 %) et Grande Bretagne (12 %). L’Italie a aussi le plus grand nombre de victimes mortelles (38 %), suivi de l’Espagne (20 %) et la France (17 %). L’Allemagne et l’Italie (11 billions d’Euros) suivis de l’Espagne et le Royaume-Uni (6 billions d’Euros) sont les pays européens qui ont souffert le plus de dommages à cause des inondations pendant les dernières décennies. D’ailleurs, entre 1972 et 1997, il y a eu dans le monde plus de 500 000 morts à cause d’inondations, avec des pertes matérielles supérieures à $ 300 000 000 [1]. Même si le dernier rapport du IPCC [2] fait référence à « une augmentation de la variabilité climatique et de certains phénomènes extrêmes dus à l’augmentation des gaz à effet de Ce travail a pour objet une aide pour la mise à travaux concernant les inondations historiques et pour l’Europe Méditerranéenne Occidentale, sans aucun moment la perspective multidisciplinaire et ciplinaire. 1. Avenue Diagonal 647, 08028 Barcelona, Spain. 37 jour des récentes perdre à interdis- LA HOUILLE BLANCHE/N° 6-2004 Crues extrêmes régionales en Europe II ■ LA POSITION INTERNATIONALE FACE AU TRAITEMENT INTERDISCIPLINAIRE DES INONDATIONS « Workshop » PHEFRA, tenu en octobre 2002 à Barcelone (Espagne) représente un exemple particulier ; il a compté sur une importante participation d’experts en climat historique, hydraulique, hydrologie, géologie, météorologie, climatologie, systèmes d’information géographique, gérants de l’eau et protection civile. En plus des conclusions qui suivent la même ligne que celles des « workshops » signalés ci-dessus, il faut insister sur les observations réalisées à partir des données de paléo inondations et des données historiques, qui affirment que, pendant les derniers 400 ans, des épisodes avec des débits supérieurs à ceux des inondations les plus importantes enregistrées au XXe siècle ont été détectés, ainsi que la non stationnarité des séries d’inondations et le manque d’une tendance claire sur l’augmentation ou diminution des inondations [13]. La figure 1 montre l’évolution des inondations à la cité de Girona (NE de l’Espagne) pendant les dernières 700 années. Dans ce sens, le Colloque Scientifique du 8 septembre 2003, « Les inondations dans le Gard, quels enseignements un an après ? », avec la participation de la Société Hydrotechnique de France, ainsi que beaucoup d’élus et d’experts, insistait spécialement sur le besoin d’améliorer la gestion du territoire face au risque des inondations, tout en se basant également sur la constatation de l’existence d’inondations antérieures au XXe siècle, plus catastrophiques que celles de ce siècle. Lors de la même réunion, il a été presenté le Rapport sur le Retour d’Expérience des Crues de Septembre 2002, avec la participation de 27 experts, chercheurs et ingénieurs français et européens, d’horizons disciplinaires très variés, allant de l’hydrométéorologie à l’économie et à la géographie [14]. En relation avec les projets interdisciplinaires sur les inondations, il faut dire que le nombre est chaque fois plus nombreuse. On peut remarquer, par exemple, les projects FRIEND (Flow Regimes from International Experiment and Network Data) d’UNESCO, et en particulière, le sous-project AMHY (Alpine and Mediterranean Hydrology), avec la participation d’experts en météorologie, hydrologie et hydraulique pour traiter les thèmes des pluies fortes et inondations. On a travaillé ces questions sur le point de vue climatique, avec des séries de Espagne, France, Italie, Greece, Slovenie, Roumanie, Republique de Montenegro et Republique de Moldove ainsi que des cases d’étude des événements des pluies fortes qu’on afectée deux o trois pays (voire, par exemple, [15], [16]). Dans ces études on montre une très forte dificulté pour regionaliser les pluies fortes en toute le région Europeenne Mediterranée (plus dificile que pour la sécheresse), due surtout à l’important contribution des facteurs de mesoéchelle ainsi que de l’orographie où d’autres facteurs plus locales. Malgré ça, il faut dire qu’il y a des événements communes entre l’Espagne, la France et l’Italie pendant l’automne [17, 18]. Un dernier point, qui est encore au stade de développement, indique une coordination européenne plus importante dans le domaine des risques naturels et, en particulier, des inondations. Ainsi, le projet EMMA de l’EUMETNET a pour objet l’harmonisation des alertes météorologiques à échelle européenne. Une expérience pilote concernant ce projet est actuellement mené par Météo France. Dans le même sens, la « Sous-direction de la prévention des risques majeurs » du Ministère de l’Écologie et du Développement Durable dirige une proposition d’homogénéisation de la signalisation des avertissements. La position de la communauté internationale face au traitement interdisciplinaire du risque d’inondations est bien représentée par la naissance de nouveaux groupes de travail et de recommandations internationales nées au sein de plusieurs « Workshops » et Conférences internationales. En plus du propre rapport du IPCC susmentionné à l’introduction, méritent aussi d’être soulignés les rapports concernant les activités du World Climate Program-Water, de la WMO/ UNESCO. Ainsi, le rapport de la « Second International Conference on Climate and Water », tenue en Finlande en août 1998 réalise de nombreuses recommandations relatives à ces thèmes, telles que l’augmentation nécessaire des efforts pour conserver les réseaux de données historiques [9]. Aussi, le « Expert Meeting on Hydrologic Sensitivity to Climate Conditions », célébré à Wallingford entre le 2 et le 4 décembre 2003 a essayé de marquer une position commune face aux différentes théories existantes sur l’impact du changement climatique sur le débit des rivières et, plus particulièrement, sur les inondations. Des études récentes de ce groupe montrent, par exemple, que la sensibilité des débits extrêmes est moindre face aux différents scénarios climatiques, en comparaison avec celle présentée par les débits moyens [10]. Un autre exemple serait les recommandations de la Conférence Internationale sur les Risques de Montagne [11] tenue à Grenoble en avril 1999, faisant partie des conférences thématiques organisées à la fin de la DIPCN (Décenie Internationale de la Prévention des Catastrophes Naturelles). Parmi les recommandations réalisées concernant le sujet « Cartographie des inondations et délimitation des risques » méritent d’être soulignés les points concernant l’amélioration des procédures d’évaluation des inondations grâce à l’utilisation d’information additionnelle et en combinant les différentes méthodologies. Ce même rapport insiste déjà sur le besoin d’atteindre un équilibre durable entre les mesures structurelles et non structurelles (en particulier, l’utilisation du territoire) et aussi sur le fait de sensibiliser plus la population. Ces propositions, ainsi que l’impact des inondations enregistrées pendant les dernières années, ont eu une importante connotation sociale, telle que les actions parlementaires du Defenseur du Peuple de Catalogne [12] ou les plus récentes lois acceptées en France, Italie et Espagne. Aussi, des projets tels que l’« Interreg IIC : Gestion et prévention des inondations » ou « Interreg IIIB : RINAMED », avec la participation de l’Italie, l’Espagne, la France, sont dirigés, totalement ou partiellement, vers la sensibilisation face au risque d’inondation et la comparaison de la législation et des procédures d’intervention, dans les trois pays. Au sein des propres sociétés scientifiques, des groupes interdisciplinaires ont été créés, comme par exemple, le groupe Natural Hazards de la European Geophysical Union (EGU) ou la European Society for Environmental History ; ou des réseaux thématiques interdisciplinaires sur les risques naturels et/ou inondations, tels que la « Xarxa Temàtica de Riscos Naturals » de Catalogne (Espagne). Parmi les congrès interdisciplinaires qui abordent les inondations, les Plinius Conference on Mediterranean Storms, tenues chaque automne et sponsorisées par l’EGU ou les plus récents congrès de la SHF, méritent d’être signalés. Le LA HOUILLE BLANCHE/N° 6-2004 38 LES CRUES MÉDITERRANÉENNES RÉCENTES ET HISTORIQUES (ESPAGNE, FRANCE, ITALIE), CONSÉQUENCES-ENSEIGNEMENTS-PROJETS Figure 1 : Evolution des inondations à Girona (NE de l’Espagne) depuis de le XIVe siècle [6]. III ■ L’ÉTUDE DES INONDATIONS DANS LA MÉDITERRANÉE DEPUIS LA PERSPECTIVE HISTORIQUE En ce qui concerne l’information climatique nécessaire pour l’étude des facteurs atmosphériques impliqués dans les pluies qui déclenchent les inondations, il y a toujours plus de sources d’informations importantes. L’Université East Anglia (Grande-Bretagne) a réalisé des reconstructions synoptiques à échelle mensuelle, qui débutent au XVIIIe siècle. Elle dispose aussi d’une base de données de température et de pression en Europe, à échelle mensuelle, depuis 1780, ainsi que d’informations à échelle quotidienne, et même inférieure, de pression température en surface, pour certaines stations ; tout ceci est le fruit de projets européens tels que IMPROVE ou ADVICE. Cette dernière base de données commence à s’élargir maintenant avec plus de stations, dans le projet européen EMULATE. La propre université de Barcelone (Espagne), dans les projets ADVICE, IMPROVE, SPHERE et RAMSHES a presque fini de compiler et de traiter les différents paramètres météorologiques de surface à résolution quotidienne, depuis 1780. En plus de ces études, le « NCEP/NCAR Reanalysis project » fournit des cartes météorologiques de surface et de hauteur depuis 1948, puisque le Met-Office dispose de données quotidiennes pour une maille hémisphérique de pression au niveau de la mer, depuis 1881. La utilisation d’information historique pour l’analyse des risques naturels a acquisé une major importance pendant les dernières années comme montrent quelques publications recents [19, 20]. En Europe, la compilation des inondations historiques donne lieu à d’importantes bases de données. C’est le cas de la base EURO-CLIMHIST coordonnée par l’Université de Berne (Suisse). Cette base contient des informations datant du XVIe siècle sur les inondations, les sécheresses et autres désastres naturels, tout comme des descriptions qualitatives systématiques du temps atmosphérique [21]. L’Université de Wurzburg (Allemagne) a créé une base similaire à l’EURO-CLIMHIST, mais concernant exclusivement l’Allemagne. L’Italie présente les séries d’inondations les plus longues d’Europe, avec plus de 2000 ans d’informations continue sur les rivières Arno et Tiber [22], l’équipe coordonnée par le CNR-ICTIMA de Padoue étant celle qui travaille le plus sur ce thème. D’autres groupes à signaler, dans ce domaine, sont ceux de l’Université de Masaryk (République Tchèque), Institut Royal Météorologique (Belgique), l’Université de Halle/Wittemberg (Allemagne), CEMAGREF (France) et l’Université de Barcelone (Espagne). Cette dernière possède actuellement plus de 20 séries d’inondations depuis le XIVe siècle, fruit aussi bien de recherches doctorales et postdoctorales [23], que du projet européen SPHERE [24]. Ces séries sont actuellement élargies dans le contexte du projet espagnol, RAMSHES, consacré à la modélisation régionale des situations hydrologiques extrêmes pendant les derniers siècles. IV ■ L’ANALYSE FRÉQUENTIELLE ET DES ANOMALIES DES INONDATIONS Un des principaux problèmes de la compilation systématique des inondations depuis l’époque « historique » jus- 39 LA HOUILLE BLANCHE/N° 6-2004 Crues extrêmes régionales en Europe qu’à nos jours, se trouve dans le manque d’homogénéité des sources et la différence des critères. En effet, au début du XXe siècle, une transition a lieu entre la localisation de l’information concernant les inondations dans les archives municipales ou ecclésiastiques, pour passer à être incluse dans des rapports techniques (réparations de dommages, travaux publics, études de cas, etc.), dans les médias ou dans des données instrumentales. Nous sommes passés d’une information pour une municipalité concrète à une information dont l’amplitude géographique est plus importante, que se soit à l’échelle des bassins qu’à niveau régional. Il peut même y avoir des critères divergents concernant la classification des inondations. Dans ce sens, un des effets du projet européen SPHERE a été le traitement conjoint des inondations des rivières Ter, Llobregat et Segre (Espagne) et Ardèche et Isère (France). Un travail de cette taille a permis d’homogénéiser les critères de classement qui ont mené, parmi d’autres résultats, à une analyse commune d’homogénéité des séries [24]. L’étude des inondations historiques permet à son tour d’identifier des périodes irrégulières et leurs scénarios associés respectifs. Cette information est très utile lors de l’interprétation de l’impact des possibles scénarios futurs concernant les inondations. C’est par exemple le cas de l’anomalie « Maldà » [25] qui a touché le bassin méditerranéen européen entre 1760 et 1800 ; elle se caractérisait par une succession continuelle d’inondations et de sécheresses. Même si la circulation de l’Atlantique Nord n’est pas la seule responsable des précipitations du bassin méditerranéen, il est pourtant vrai que l’analyse de la NAOI et d’autres indices de circulation zonale corroborent l’inversion des patrons saisonniers pendant cette période. Figure2 : Analyse de la pressure en surface pour le 23 d’octobre 1853. V ■ CONCLUSIONS L’analyse de la position internationale face à un risque d’inondations révèle, avec toujours plus d’intensité, le besoin d’une approche ample et interdisciplinaire. En plus de l’amélioration proprement scientifique et technique, il faut insister sur le rôle de la population et sur l’éducation de celle-ci, sur la meilleure gestion du territoire et sur le besoin de coordination européenne. Dans le même genre d’anomalies, il faut insister sur la période 1840-1860, caractérisée par une augmentation des inondations dans le Nord-Est de l’Espagne et dans le Sud de la France [26]. Dans ce cas, l’existence de mesures instrumentales de pression, température et précipitation de plusieurs stations européennes permet d’aller au-delà de la simple analyse de la NAOI pour pénétrer dans l’analyse de la structure météorologique synoptique de chacun des épisodes. La compilation de telles données instrumentales n’est, cependant, pas immédiate et exige la transcription, interprétation et homogénéisation des données éparpillées dans différentes archives historiques publiques (voir le cas des observatoires de Paris, Cadiz-San Fernando ou Palerme) ou privées (voir par exemple les observations détaillées du Baron de Maldà ou du Dr Salvà), ce qui implique un effort interdisciplinaire considérable avec la participation d’experts en climat historique. Aussi, la représentation, l’analyse et l’interprétation météorologique exigent une profonde connaissance de la typologie des inondations de la zone d’études, ainsi que des modèles météorologiques conceptuels associés à celles-ci, ce qui demande la participation d’experts sur ce thème avec une formation météorologique suffisante. Les résultats obtenus après une première analyse de pression sur la base de 10 stations, prouvent l’existence des configurations météorologiques propres de l’actualité, avec une augmentation probable de la fréquence des situations méridionales. La figure 2 montre l’analyse de la pression en surface pour les inondations d’octobre 1853. Cette carte synoptique révèle des caractéristiques très similaires à ceux des événements du XXe siècle [6, 15]. LA HOUILLE BLANCHE/N° 6-2004 REMERCIEMENTS Mes remerciements au project RAMSHES, du Ministère Espagnol de Science et Technologie, aussi qu’aux projets européens SPHERE, IMPROVE et ADVICE. Merci à A. Barrera et M. Barriendos pour leur collaboration. BIBLIOGRAPHIE [1] National Science and Technology Council (2000). — Effective Disaster Warnings. Report by the Working Group on Natural Disaster Information Systems, Subcommittee on Natural Disaster Reduction, November 2000-5. [2] IPCC (2001). — Climate Change 2001 : Synthesis Report. 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