Riposte Verte : L`interview - Adhere-RH

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Riposte Verte : L`interview - Adhere-RH
Riposte Verte : L’interview
« Les responsables agissent pour (essayer de) respecter la réglementation mais ne veulent pas aller
(beaucoup) plus loin car ils craignent d'ouvrir la boîte de Pandore (force de l'habitude) et les
collaborateurs sont poussés à défendre leurs intérêts individuels (impression d'impuissance). »
Adhere-RH a rencontré Cyril Hergott co-fondateur et directeur du développement de Riposte Verte « Association pour
un Bureau Responsable ». Il a bien voulu répondre à nos questions. Parce qu'en France le secteur tertiaire prédomine
et que les organisations tertiaires jouent un rôle central dans la société, l'Association étudie leurs pratiques (sociétales)
au bureau. Et, pour faciliter et accompagner leurs engagements citoyens, elle leur propose des partenariats à forte
valeur ajoutée et porteurs de sens.
Comment est née Riposte Verte ?
Riposte Verte est née d'un constat simple : à la maison, les bonnes pratiques
(environnementales) nous sont en permanence rappelées mais au bureau, les messages sont
rares et formatés. Pourquoi ? Parce que trop peu d'informations spécifiques à cet
environnement sont disponibles pour sensibiliser les acteurs professionnels et trop peu d'outils
opérationnels dédiés à leurs problématiques sont développés. Et ce constat s'est rapidement
étendu à la politique de développement durable dans son ensemble.
Malgré son importance (selon l'INSEE, le tertiaire emploie les 3/4 des actifs et génère les 3/4 du
PIB), la grande majorité des organisations tertiaires n'a ni conscience de sa responsabilité
(manque d'info) ni d'engagement formalisé (manque de solution).
L'association a vu le jour pour pallier ces manques, véritables freins à une prise de conscience
et à un passage à l'action.
Riposte Verte anime l'Observatoire sur l'éco-responsabilité du tertiaire et l'Observatoire
Indépendant du papier en partenariat avec le WWF-France. Riposte Verte construit aussi des
partenariats personnalisés avec les acteurs tertiaires (entreprises, collectivités, associations...)
pour trouver les solutions opérationnelles les plus adaptées.
Riposte Verte agit donc pour informer et mener des partenariats porteurs de sens sur tous les
volets d'une politique sociétale responsable (sociale, environnementale, économique, papier,
carbone...).
Siège social & Bureaux Ile-de-France : 5 Rue Guy Môquet – 91400 ORSAY - – Tél. : 01.60.92.42.01
Rhône-Alpes : Le Monteillet – 07580 SAINT GINEIS EN COIRON – Tél. : 01.60.92.42.01
www.adhere-rh.com - Email : [email protected]
SARL au capital de 5.000 € - SIRET : 481 536 811 00021 RCS EVRY – NAF : 7022Z – TVA intracommunautaire : FR18481536811
Quelles sont les différentes missions de Riposte Verte ?
Pour répondre à l'urgence et à l'importance des enjeux pour la société en général et les
organisations tertiaires en particulier, Riposte Verte s'est fixée trois missions principales :
Évaluer l'éco-responsabilité des organisations tertiaires
Apporter des solutions innovantes au plus grand nombre
Promouvoir un développement durable et solidaire du secteur
Quelle est l’expertise de Riposte Verte ? Comment la définissez-vous ?
Depuis plus de dix ans, Riposte Verte étudie les pratiques sociétales mises en œuvre par les
organisations tertiaires et mène des partenariats avec elles pour renforcer leurs engagements.
Les compétences et l'expertise (unique) acquises sont des atouts considérables, gages de
performance pour nos partenaires.
Un site tertiaire se définit selon des points communs à de tels environnements
(réglementations, équipements, etc.) et des spécificités propres à l'organisation auquel il
appartient (de gouvernance notamment).
Pour (comprendre et) agir de façon responsable sur un tel site, nous étudions et fédérons
toutes les parties prenantes internes (collaborateurs, actionnaires, etc.) et externes (clients,
fournisseurs, etc.).
Quelle est la spécificité de Riposte Verte par rapport à d’autres associations ou structures qui
accompagnent les entreprises sur l’impact environnemental de leurs activités ?
Notre valeur ajoutée vient de notre engagement à long terme auprès des organisations
professionnelles. Riposte Verte concentre ses ressources et son énergie sur ces acteurs. Nous
n'étudions pas les pratiques des citoyens mais celles des organisations évoluant dans un
environnement tertiaire (de bureau principalement).
Même si les problématiques sont souvent communes, nous ne développons pas de solutions,
d'outils dédiés à la vie de tout un chacun à la maison mais réalisons des études ne portant que
sur les pratiques au travail et ne proposons que des accompagnements aux entreprises,
administrations, collectivités, associations...
Cette spécificité rend nos études et nos partenariats opérationnels uniques et complètement
adaptés à un environnement tertiaire.
Riposte Verte est (innovante) différente d'autres associations car notre action de conseil porte
aussi bien sur une politique DD/RSO, Carbone, Environnementale ou Papier. C'est donc notre
capacité de conseil élargie qui nous caractérise.
Siège social & Bureaux Ile-de-France : 5 Rue Guy Môquet – 91400 ORSAY - – Tél. : 01.60.92.42.01
Rhône-Alpes : Le Monteillet – 07580 SAINT GINEIS EN COIRON – Tél. : 01.60.92.42.01
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Parmi les outils que Riposte Verte a créés, il y a notamment un autodiagnostic. Pouvez-vous
nous le présenter ? Comment fonctionne-t-il ? Pourquoi est-il en libre accès ?
Les outils développés pour faire nos quatre bilans (DD/RSO – Carbone – Environnement –
Papier) sont très complets et parfois trop complexes pour de (très) petites organisations.
Une de nos missions étant d'innover et d'apporter des solutions concrètes au plus grand
nombre, nous simplifions ces outils trop complexes pour les adapter aux problématiques de
ces petites structures et les mettons à leur disposition gratuitement.
Cet autodiagnostic environnemental est le premier d'une série de trois. D'ici le printemps 2013
une seconde application traitera de la responsabilité sociétale (Autodiagnostic DD/RSO) et
ensuite viendra un Autodiagnostic Papier.
Son fonctionnement est volontairement simple, toute personne souhaitant évaluer
l'engagement de son organisation répond à une trentaine de questions qui balaient les
principaux postes ayant un impact sur l'environnement (gouvernance, consommables, eau,
énergie, transports...).
Une fois le questionnaire rempli, l'application génère automatiquement un rapport
récapitulatif et vous ouvre une session privée pour agencer et lancer un plan d'actions
prioritaires.
En complément, des outils de communication interne (affiches, guides, fiches thématiques...)
sont fournis pour informer et impliquer tous les collaborateurs.
Quel est typiquement le profil des entreprises publiques ou privées qui font appel à Riposte
Verte ?
Il n'y a pas de profil type car toutes les organisations sont confrontées à un sujet nouveau, la
responsabilité sociétale, qu'elles ne maîtrisent pas. Ce peut donc être une multinationale qui
veut améliorer sa politique papier, une collectivité sa politique carbone (au travers de son
Agenda 21 par exemple), une PME sa politique environnementale ou une TPE sa politique
DD/RSO.
Ces partenaires font appel à nous, généralement, parce qu'elles ont une partie prenante
« forte » qui leur demande (d'agir) des comptes. Ce peut être une obligation réglementaire
(art 225 de la loi Grenelle II par exemple), une pression d'ONG sur une entreprise ou bien
encore une obligation imposée par le plus gros client d'une PME qui veut un fournisseur ayant
une démarche en cours. Nous travaillons aussi avec des associations dont les financements
(État, région...) ne seront bientôt plus versés que si une politique responsable est mise en
œuvre en interne.
Définir, mettre en œuvre et évaluer une politique responsable nécessite plus que de la
(bonne) volonté. Une organisation doit posséder des compétences spécifiques, diverses et
longues à acquérir. Alors, pour pallier un manque de ressources ou venir en appui de celles
allouées, nous adaptons notre expertise aux besoins de conseil et d'assistance identifiés.
La structure même de nos partenariats a donc été développée pour répondre aux différentes
attentes et, ainsi, nous permettent de les personnaliser. Comme nous nous adaptons à
l'organisation partenaire quelle que soit son activité, nous accompagnons aussi bien des
entreprises privées que des collectivités ou des associations.
Sur votre site on peut notamment lire ceci : « La politique sociale est (trop) souvent traitée sans
vision durable malgré des attentes très fortes des parties prenantes. Souvent, la force de
l'habitude et l'impression d'impuissance individuelle découragent les dirigeants comme les
salariés et altèrent leur volonté de prendre leur responsabilité (sociétale) ». Pouvez-vous nous
en dire davantage ?
Nous pensons qu'après une prise de conscience (relative) des impacts environnementaux
d'un travail tertiaire, il est nécessaire de forcer la prise de conscience de risques psychosociaux (largement) sous-évalués. Actuellement, ces risques sont plus ou moins bien identifiés
mais trop peu (réglementés et) considérés.
Les responsables agissent pour (essayer de) respecter la réglementation mais ne veulent pas
aller (beaucoup) plus loin car ils craignent d'ouvrir la boîte de Pandore (force de l'habitude) et
les collaborateurs sont poussés à défendre leurs intérêts individuels (impression d'impuissance).
Pourtant, il faut créer les conditions d'une union fédératrice (un dialogue de parties
prenantes) qui, seule, peut porter une réflexion commune et permettre de trouver de
nécessaires avancées sociales.
Vous menez depuis 2008, et de manière régulière, des enquêtes en partenariat avec le Fonds
Social Européen (FSE) et labellisées Agenda 21. Quelle est leur finalité ?
Comme je vous le disais en introduction, la création de l'association résulte (entre autres) d'un
manque d'informations fiables sur les pratiques sociétales des organisations tertiaires. Riposte
Verte conduit ces études pour répondre à ce besoin d'information indépendante,
indispensable pour favoriser la prise de conscience. Et comme le sujet traité est innovant, le
financement par le FSE l'est tout autant.
Concernant les Prix et Labels Agenda 21 reçus, l'association tient à être intégrée à son
territoire. Notre siège est en IDF (en Essonne plus particulièrement) et nous avons à cœur d'être
un acteur moteur sur cette région. Nous faisons donc régulièrement reconnaître nos actions
par ce biais afin de les faire connaître au plus grand nombre.
Un Prix Agenda 21 ou le label décerné à une action permet de valoriser les innovations
développées par Riposte Verte et de valoriser le territoire sur lequel nous sommes implantés.
Quels sont les objectifs de Riposte Verte pour le futur ?
A court terme, nous allons poursuivre le développement de nouveaux outils gratuits sur notre
site (autodiagnostics, guides et fiches thématiques, affiches de bonnes pratiques...). Ils
permettent au plus grand nombre de prendre conscience des enjeux et de l'impact de son
activité avant d'engager une démarche d'amélioration continue.
A moyen terme, l'association vise à renforcer les partenariats menés avec les organisations
professionnelles au travers d'engagements de longue durée. Nous venons par exemple de
signer une convention de partenariat avec Gecina (premier parc immobilier de bureau en
IDF) pour sa politique carbone qui nous lie jusqu'en 2017. Ce type d'accord, né d'une relation
de confiance, donne de la visibilité aux projets soutenus conjointement et assure la continuité
d'une politique responsable.
Interview de Constant Calvo