Tu te souviens

Transcription

Tu te souviens
Les enfants de l’école Plessis-Cellier
Nantes, automne 2009
Les enfants de l’école Plessis-Cellier
Nantes, automne 2009
écrit et illustré avec Charlotte Légaut, Hervé Moëlo, Alain Thibaud
dans le cadre de la classe écriture-lecture
organisée par le Centre de Ressources Ville
Direction de l’Education Ville de Nantes
avec le concours de
l’Inspection académique de Loire-Atlantique, circonscription Nantes-Ouest
la Bibliothèque municipale de Chantenay
la Direction des Sports de la Ville de Nantes
Préface
Tu te souviens ?
Tu es en mission dans la rue avec les enfants et les adultes
de la classe écriture-lecture. Tu explores la rue des Alouettes,
le chemin de la Bretonelle, le chemin de la Musse.
À chaque fois, tu recherches la même chose : des traces du
passé, des choses qui te semblent vieilles, usées et anciennes.
Tu regardes partout, par-dessus le mur du jardin de madame
Doinel, derrière la porte de madame Tabart, dans le puits du
parc de la Boucardière…
Tu as froid. Tu marches. Tu cours. Tu t’arrêtes. Tu regardes.
Tu notes et tu dessines : des portes cassées, des voitures
abîmées, de vieilles maisons, des personnes âgées, des
canettes rouillées, des dates anciennes. 1898. 1938. 2008.
À neuf ans, tout te semble vieux.
Et puis tout le monde rentre. Tous les enfants et tous les
adultes créent alors un personnage. Gorge Buse. Albert le
militaire. Mousse, le puits. L’animaguse, le monstre sans nom.
Tout le monde imagine des histoires à partir de toutes ces
traces du passé. Cela donne un sacré bazar : des histoires de
tunnels qui passent sous la Loire, des salons de coiffure pour
hommes, des puits qui parlent, des briseurs de cadenas, des
maisons maudites, des soldats, des poupées magiques…
Et voilà. Le temps passe. Tu t’es assis sur une chaise. Tu as
pris un livre sur la table. Tiens, ça me rappelle quelque chose.
Tu le prends et tu l’ouvres. Tu commences à lire…
Tu te souviens ?
Le courage de Rayan
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On a demandé aux adultes
comment était le passé. À la
place du lycée Camus, il y
avait un château. Un monsieur
nous a montré des photos du
château de la Musse
J’ai vu une maison toute rayée dans le chemin de
la Musse. Dans les terrains de foot, il y avait des
poteaux rouillés. Dans le jardin, il y avait une
drôle d’odeur. Ça venait d’un arbre qui avait de
grandes feuilles. Après, j’ai demandé à jouer au
basket. Et on s’est amusés à shooter dans des
pommes de pin dans les buts. Puis un monsieur
nous a crié dessus. J’ai bien aimé le courage de
Rayan K. parce qu’il n’était pas timide.
Ryan P.
On a vu
Joseph le Castor
J’ai vu une maison dont la porte
est toute cassée. Après on a vu
un gymnase. Ensuite je suis parti
dans des jardins avec tout le
monde. On a vu un banc en
pierre. Avec les adultes, on a vu
une maison hantée et des
réservoirs d’eau. Il y a des
cabanes qui sont vieilles. On a
posé des questions à des
personnes et il y a un monsieur
qui nous a fait voir une photo du
château de la Musse. Le
monsieur, c’est un Castor, il
s’appelle Joseph.
À 10h37, on a vu une Renault toute
pétée.
Une maison qui était construite après la
guerre
À la place du lycée Camus il y avait un
château.
Les boîtes aux lettres sont vieilles.
À 10h40, on a vu une porte toute
bousillée.
Il y a un réservoir d’eau.
À 11h, on a vu un terrain de foot tout
fissuré.
À 11h10, on a vu une cabane toute
vieille.
Erwann
Il y a un ballon de foot qui est vieux.
Nous avons trouvé un banc et il était vieux
et il est en pierre.
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J’a
La brouette de Gina
J’ai vu une vieille brouette toute cassée, plus de roue à 11h24.
Moi, j’ai bien aimé la grosse brouette. Sa roue a été cassée par
un monsieur. Il travaillait à faire des travaux, et il a mis
beaucoup beaucoup beaucoup de terre. La brouette s’est cassée
et le monsieur s’est mis en colère et il a laissé tout comme ça.
Et il a cassé la brouette encore plus.
C’est une enfant qui s’appelle Gina. Elle a 9 ans.
Elle a les cheveux noirs, les yeux bleus.
Quand elle va faire ses
courses, elle prend la
brouette et elle met ses
courses dedans.
C’est pas sa brouette,
c’est celle de sa voisine.
Quand la nuit vient,
elle ne sait pas où dormir.
Alors elle va des fois
chez sa voisine.
Mais des fois,
la voisine
elle ne veut pas,alors elle ne dort pas.
Whitney
L’animaguse
10h28 un bâtiment délabré
10h34 une gouttière tombée
10h37 une porte en bois tombée
10h39 un mur et une fenêtre fissurés
10h41 un vieux mur
10h43 des maisons faites avant la
guerre
10h45 un vieux local en pierre
10h48 un château de la Musse, dans le
temps on disait “la cache”. Plus loin,
celui de la Bernardière
10h55 un vieux robinet en pierre
11h00 un vieil arbre
11h02 une vieille racine
11h08 une maison écroulée, une
passerelle abandonnée, il y a des
poissons
11h11 des maisons qui datent de 41
ans, des vieux agriculteurs, une
cabane âgée de 21 ans,
un réservoir d’eau
J’aime l’aventure, je suis
concentré pour chercher
quelque chose. Je trouve
mon tunnel, dans la rue
de la Musse. Je marche
sur une patte car je
suis un animaguse,
je n’ai pas de nom.
Je déteste les êtres
humains. Les humains
eux non plus ne m’aiment
pas parce que je fais peur.
Je me sens seul, j’essaie
de retrouver ma famille
parce que je ne
ressemble pas
aux gens d’ici.
Je rentre dans le
tunnel qui passe
sous la Loire,
sous l’océan
Atlantique pour
quitter Nantes. Je vais
aller jusqu’en Afrique
pour essayer d’avoir
mon nom.
Rayan K.
Chez la dame
Dans la cuisine, il y avait un
micro-ondes, une machine
à laver et puis un évier :
une cuisine avec tout ce
qu’il faut et en plus 2 ou 3
horloges.
Un petit renfoncement,
pour monter les escaliers.
Dans le couloir, la place du
directeur.
Dans la pièce où on a parlé,
il y avait sept horloges,
des poupées de collection
et des crocodiles sur une
armoire. Les poupées
étaient dans la v itrine
sur des étagères, il n’y
avait pas de cadenas,
elles étaient debout.
Peut-être que la dame
les collectionne pour que
les gens viennent la voir,
reviennent et deviennent
amis avec elle ?
Xavier
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VIEUX PANNEAU
Le secret du puits
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VIEUX PUITS
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J’ai un puits dans mon
jardin et j’aime bien me
regarder dedans pour
voir mon reflet. À force
de me regarder dedans,
je suis tombée (et mon
amie m’a aidée à sortir
car je l’ai appelée avec
mon téléphone). J’étais
toute trempée et je
n’aime pas ça.
Je ne l’ai dit à personne
mais j’ai trouvé un trésor
au fond du puits et je
me suis acheté plein
d’habits, de chaussures,
de bagues...
Pour récompense, j’ai
donné de l’argent à mon
amie. Et aussi à mes
parents.
Le secret du puits, c’est
qu’il y a de l’argent…
Nina
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n 1929
10h37 : maison n° 9
plus de 100 ans
volets rouillés
Famille Pintarilli
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Il y avait du soleil et il faisait très froid. Mes
mains étaient gelées.
J’ai marché, j’ai couru et je me suis arrêtée
devant une maison où il y avait une date écrite :
1929.
Je pense que la maison a été faite en 1929. Après
en me promenant, j’ai vu un monsieur qui était
chez lui alors je l’ai appelé. Et il m’a dit que la
maison où il y avait 1929 marqué et bien c’était
la première maison qui a été construite.
Et j’ai continué à marcher, mes mains étaient
gelés je ne pouvais plus écrire. J’avais oublié
de dire que je suis allée rue de la Musse. Et le
monsieur m’a dit aussi qu’avant le lycée Albert
Camus soit là, il y avait un château et il m’a
montré une photo du château qui n’avait plus
de fenêtre.
Je me suis aussi promenée dans des jardins où
j’ai vu des cabanes, des récupérateurs d’eau,
des fleurs, des légumes...
Et aussi j’ai vu des toilettes turques qui étaient
très très abîmées.
Amandine
des
Briseurs de cadenas
1 - Charlie
Le chien s’appelait Ifam. Son maître l’a
accroché avec le cadenas à son vélo. Le
cadenas était accroché à une chaîne. La chaîne
était accrochée au mur. Un monsieur qui
s’appelait Charlie a brisé la chaîne et le cadenas
avec une hache. Le chien s’est échappé et le
vélo s’est cassé.
2 - Pascale
Il était une fois une fille qui s’appelait Pascale.
Son travail, c’était de démolir les cadenas. Elle
était grande, elle avait les yeux bleus, les
cheveux blonds, elle avait 25 ans et vivait avec
sa mère. Elle était très contente de démolir
les cadenas . On ne la voyait pas parce qu’elle
avait une cagoule. Mais hier sa mère lui a dit :
« Mange plus, comme ça tu pourras mieux
casser les cadenas !»
Elle démolit les cadenas pour que les chiens
ne soient plus attachés.
Anaïs
un vieux tunnel
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un anneau pour accrocher les chevaux
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vieille pompe à eau
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bouche d’égout
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des chiffres romains : V XX
Les jumeaux
Des murs vieux
Une pancarte vieille
Des personnes âgées
Des portails vieux
Une remorque vieille
Des barreaux vieux
Des poteaux vieux
Des fenêtres vieilles
Une porte vieille
Des vieux puits
Un mur avec
des trous
Avant, les personnes du quartier allaient au puits. Deux
jumeaux y allaient tous les jours à 7h et à 20h. Ils
portaient deux seaux en bois, un dans chaque main. Ils
plongeaient les seaux dans l’eau pour attraper le
maximum d’eau. Ils revenaient à la maison les seaux
remplis d’eau pour la douche matin et soir et pour boire
aussi.
Trois garçons, Léo, Romain et Luis vont tous les jours
au puits à la même heure, à 7h. Léo porte un seau de
plage sous le bras. Romain porte un gros bocal d’eau.
C’est un gros flemmard. Luis avait un gros seau d’eau.
Luis était très serviable.
Les jumeaux rencontrent Luis, Romain et Léo. Un des
jumeaux dit «Salut tout le monde !» Ils vont poser les
seaux chez eux et vont jouer au foot à côté du puits.
Bryan
Henri, la taupe et le tunnel
Quand Henri eut 25 ans, il trouva une taupe
blessée au fond du tunnel. Le tunnel était
très long : 7 kms 500. Chaque lundi il
donnait des oignons sauvages à sa taupe.
Les autres jours elle trouvait elle-même à
manger. À cause de sa blessure, elle ne
pouvait plus creuser mais elle pouvait
marcher. Elle marchait le long du tunnel
pour trouver des oignons sauvages. Et lui,
il creusait dans son tunnel. Le mardi, la
taupe cherchait à manger et lui creusait. Le
mercredi, le jeudi, c’était comme le mardi.
Le dimanche, ils se reposaient à jouer aux
dames avec des pierres
de couleur blanche
et noire.
Corentin
la Saint-Yves - très vieux mur - château Bouchaud
- 45 heures de travail - trésor dans chapelle - souterrain traverse Loire -
(jusqu’au château de Rezé) - mosaïque - vieux mur -vieux port à la place de
trésor dans chapelle - souterrain traverse Loire -
Trésor de pirate
C’était une chapelle où se cachait un trésor.
Un jour, un vieux bonhomme est venu. Il était
borgne, avait 45 ans, un visage plein de
cicatrices et il lui manquait une jambe.
C’était un pirate ! Un capitaine.
Il était avec 10 camarades.
Quand j’étais petit, ils étaient venus chez moi.
Ils ont demandé l’argent, la nourriture, tout ce
qui a de la valeur. Après avoir tout pris, ils ont
tué mes parents. Depuis ce jour, je me venge
des pirates en coulant les navires, en pillant les
villes, les villages. Je me venge des pirates en
devenant le pirate le plus
terrible des mers. J’ai de la haine,
beaucoup de haine. D’un côté,
je suis triste pour mes parents.
J’ai un secret : je suis avare,
je ne partage pas l’argent,
les trésors.
Émile
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Ma vieille chose, c’est ma guitare
Un jour, le manche de ma guitare s’est cassé.
J’ai essayé de danser avec une musique
classique et je suis tombée par terre. Il fallait
que je trouve de l’argent pour racheter une
guitare parce que mes parents ne travaillent
pas, ils sont pauvres. J’ai supplié mes parents
pour qu’ils m’achètent une nouvelle guitare,
mais ils m’ont expliqué que l’on était pauvres.
Je suis allée au château pour faire un spectacle
en espérant avoir de l’argent.
Esmeralda
Nom : Viane
Prénom : Vanessa
Surnom : Anne
Age : 14 ans
Lieu de naissance : Paris
Habite : à Marseille
Je me suis rendue rue des Alouetttes et j’ai vu
une vieille maison datée de 1898. J’ai aussi vu
un grand mur avec de la mousse qui le recouvrait
un peu. Et un arbre avec le tronc et les branches
écorchés. J’ai beaucoup aimé ça. J’ai vu un chien
qui avait l’air vieux, il était gros et grand avec
beaucoup de poils. J’ai vu une vieille table en
bois qui était cassée. J’ai vu un vieux café et des
journaux. J’ai vu un ancien salon de coiffure pour
messieurs. J’ai vu cela en observant les lettres
effacées d’une maison.
Vanessa la coiffeuse
J’ai un gros secret à vous dire…
Hier j’ai rencontré un homme dans mon salon
de coiffure. Il est très beau et gentil.
Il s’appelle Zac. Il m’a demandé si on pouvait
se revoir. Je pense qu’on va devenir très amis
ou peut-être plus proches qu’amis.
Je ne veux pas que les gens l’apprennent.
Un ancien salon de coiffure pour messieurs.
Je pense que les hommes aimaient bien
ce salon de coiffure et qu’ils aimaient
se faire coiffer ici.
Je pense que ça devait être des femmes
qui les coiffaient.
Je pense que beaucoup d’hommes
venaient se faire coiffer ici.
Je m’appelle Vanessa.
J’ai 22 ans.
Je suis coiffeuse.
Gina
Hugo le rêveur
Dans sa tête
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PLEIN DE MOTS QU’IL VOUDRAIT DIRE
Bonjour, aujourd’hui je vais au collège. Mes
professeurs ne sont pas très gentils parce qu’ils
veulent qu’on apprenne. Après, je rentre chez
moi. Et cette Julia, elle est très gentille avec
tout le monde. Des fois, elle peut s’énerver,
mais ça ne dure jamais longtemps.
Hugo, sur son lit rouillé, pense à Julia.
Le lit grince.
Dans sa tête, plein de rêves doux,
plein de poésie et plein de mots qu’il
voudrait dire comme : « Je t’aime ».
Hugo aimerait être avec Julia
à la fête foraine, avec des bruits,
avec l’odeur des barbes à papa.
Il aimerait être avec Julia
dans le Parc des amours,
sur un cygne et voyager sur l’eau,
longtemps.
Il lui tiendrait la main…
Hugo est dans sa chambre. Son lit grince. Les
volets claquent et Hugo se réveille en sursaut.
Gwendal
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Un voyage en 2 CV
Le vieux monsieur
demande au petit garçon
s’il veut faire un voyage
en 2 CV en partant de
Nantes et en passant par
l’Italie et l’Espagne pour
revenir à Nantes. Le
petit garçon lui dit
d’accord et ils partent.
Avant, le petit garçon
est obligé de se changer
car il est trempé de la
tête aux pieds à cause de
la pluie. C’est le vieux
monsieur qui lui prête
des vêtements secs. Ils
commencent leur voyage
en 2 CV et en route, ils
voient des volcans et
traversent des fleuves
tout bleus.
Jordan
La triste vie d’André
Je suis allée rue des Alouettes.
J’ai vu une espèce de garage
derrière la boulangerie. J’ai
trouvé des poutrelles rouillées.
Le sol était décomposé. Les
escaliers étaient de travers et il
leur manquait des pierres.
Après, j’ai regardé une maison.
Son numéro était le 27. Elle avait
des volets où la peinture était
irrégulière et pour la porte idem.
Ce qui m’a intriguée, c’était qu’il
y avait un écriteau en haut de la
porte. Mais nous n’avons pas
réussi à déchiffrer ce qui était
marqué. Il y avait un W, U, B. Mais
je ne suis pas sûre. C’est pour ça
que j’ai demandé à un vieux
monsieur s’il savait ce qui était
marqué. Il m’a dit qu’il était là
depuis 40 ans, et apparemment
c’était déjà effacé et non habité.
Que fait-il là ?
Il s’intéresse lui aussi à cette maison qui est là
depuis si longtemps.
Il s’y intéresse car son enfant y a habité.
Il est aussi intrigué par l’écriteau, en haut de la
maison.
Il distingue comme moi les lettres B, U, W.
Il veut savoir le passé de la maison.
Son fils est mort.
Depuis André a repris la maison, il vit tout seul car
sa femme est morte aussi. Décidément, il n’a pas de
chance André.
Il s’approche et me parle.
– Que fais-tu ici petite fille ?
– Je regarde cette maison qui m’intrigue.
– C’est celle de mon fils, mais il est mort.
– Donc vous connaissez son passé ?
– Non, car j’étais à Paris avec ma femme
quand il est mort. Il est parti de la maison à
17 ans, il est mort à 50, et pendant tout ce
temps nous ne nous sommes pas vus.
– C’est triste…
– Exact.
– Bon, il faut que j’y aille, je fais une classe
lecture.
– Au revoir, petite !
– Au revoir !
Julie
10h47 : je vois des vieux murs 10h48 : je trouve une espèce de
cabane avec une porte en fer 11h : je découvre une vieille véranda
et des volets rouillés 11h16 : « Menien de l’Ecorce »
La famille de l’Écorce
Il était une fois la famille de l’Ecorce qui habitait
dans ce château, le château de la Musse.
Cette famille n’était pas comme les autres. Dans cette
famille, il y avait 18 enfants, 9 filles et 9 garçons.
Malheureusement...
Il fallait détruire ce château... Vous allez
comprendre...
La mère (nommée Mania) habitait dans ce château
quand elle était petite. Elle va tout vous raconter :
« Quand j’étais très petite (j’avais 4 ans) il y avait
plein de guerres, oui plein. Il y en avait tellement
que les Allemands nous ont lancé un défi :
“ Si nous gagnons vous détruirez ce château, sinon...”
Je n’ai pas entendu la suite.
“J’accepte” dit mon père d’un ton
décidé. Nous avons perdu la guerre. Du
coup le château fut détruit en 1821. »
AVANT, DANS CETTE RUE, IL Y AVAIT UN CHÂTEAU…
Lilla
On a demandé à un
La mosaïque qui parlait
vieux monsieur s’il
contenait du bleu, de
Bonjour ! En fait, je raconte toujours des histoires mais
cette fois-ci elle va parler de moi.
Quand je faisais partie d’un mur, j’avais plein de copains
et de copines. J’étais rouge, bleue, verte et jaune. Un jour
on nous a tous détruits, moi la mosaïque, et les autres.
Un an plus tard je me suis retrouvée dans un jardin.
Après, ils ont détruit la maison, puis je suis tombée dans
un parc et voilà.
Mais attendez, c’est pas fini ! Ils m’ont prise et recollée,
détachée, recollée, détachée et m’ont jetée dans une
poubelle. Mais je me suis échappée, et ensuite ils m’ont
roulé dessus. J’ai eu peur de mourir mais je suis restée
vivante. Puis ils m’ont repeinte et là, j’étais vraiment
heureuse. J’étais plus jolie. Je me sentais mieux dans ma
peau jusqu’au jour où tout est parti en pagaille. On m’a
volée. Bon, allez, je reprends où j’en étais... Ah oui ! ils
m’ont collée autour des plaques blanches mais bon, je
commence à m’habituer.
l’orange et du jaune.
Lucie
pouvait nous en dire
plus. Il nous a dit qu’il
y avait un trésor sous
la terre et que les gens
avaient creusé un
passage souterrain.
Les gens y allaient et
certains ne revenaient
pas à cause de la Loire qui
passait par dessus. On a
entendu parler du château
de la Musse. On a vu une
ancienne chapelle et j’aime
bien la mosaïque qu’on a
vue. Elle était belle. Elle
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La maison maudite
La maison, on l’a recouverte en gris, mais le vent
en a enlevé la moitié. Il faisait très froid. Les gens
ont failli s’envoler. Et ils ont inventé une machine
pour que la maison ne s’envole pas. Les gens ne
pouvaient pas sortir parce que dans la porte, il n’y
avait pas de clé. Mais il y a eu plus de vent qu’avant
et la machine n’a pas résisté. Alors ils ont abandonné
et le vent a soufflé si fort que la maison n’existait
plus. De nouveaux gens ont choisi la maison de
devant, mais elle s’envolait aussi. Alors ils se sont
envolés et sont descendus sur le sol. Ils ont dit de
ne jamais y habiter. Ils ont dit «elle nous fait peur»
mais ceux qui ne les ont pas écoutés se sont envolés.
Quand le vent commence à souffler fort, très fort,
il y a un tremblement de maison : on voit toute la
maison bouger. Le toit tremble et fait comme un
bruit de moteur. Les fenêtres claquent des dents.
les portes s’ouvrent, se ferment, s’ouvrent, se
ferment, claquent. Les lampes bougent. La lumière
tourne en rond. Les ombres bougent par terre,
partout, sur le mur, sur la porte, sur tous les coins,
sur le plafond. Les gens tremblent, ont peur, ils
pleurent. Les gens poussent des cris d’horreur. Ils
sautent sur les sièges de la machine et s’envolent
dans le ciel. Ils volent en l’air, jusqu’au ciel en
croisant des oiseaux : des cygnes. Ils partent au Sud,
ils vont jusqu’en Espagne, jusqu’à Barcelone.
Miguil
une boulangerie - une sorte
de cabane - des plantes
vieilles - un champignon une palette ancienne un vieux château - un tuyau
ancien - un moteur de
boulangerie - un mur de
pierre - un grillage ancien une maison vieille - une
sorte d’armoire - des pneus
vieux - une vieille boîte
aux lettres trouée - une
voiture deux chevaux
La fuite en bateau
voiture deux chevaux
aux lettres trouée - une
vieux - une vieille boîte
sorte d’armoire - des pneus
une maison vieille - une
pierre - un grillage ancien boulangerie - un mur de
ancien - un moteur de
un vieux château - un tuyau
une palette ancienne vieilles - un champignon de cabane - des plantes
une boulangerie - une sorte
Dans la rue des Alouettes, j’étais assis.
Il y avait des nuages noirs.
J’avais ma lampe de poche.
Avec ma lampe de poche, je faisais peur.
Quand je faisais peur, je criais.
Mais les extra-terrestres m’ont pris.
J’ai pris un couteau dans leur cuisine et
je me suis enfui dans la cabane.
Il y avait des roues de voiture et beaucoup
d’eau.
Je suis allé voler à manger dans la boulangerie
pour mon voyage.
J’ai pu construire un bateau pour m’enfuir.
Avec mon copain Naïm, je l’ai porté sur la Loire.
Mohamed
Mes petits-enfants dans le puits
Je vois le reflet de mes petits-enfants dans le puits. Mais je
préfèrerais les voir en réel. Je suis malheureux et triste car
je vis seul. Ma famille est loin car ils voyaient des fantômes
devant leur ancienne maison. Ils se sont précipités dans le
puits et sont tombés. Comme ils étaient petits, ils n’ont pas
réussi à nager et à remonter à la surface…
Je suis un puits. Je me sens
vieux. Ma barre est rouillée
mais j’ai un secret et je
vais te le dire :
je cache un trésor au
fond de moi.
Mon bonheur, c’est de
me remplir d’eau. Je
n’aime pas qu’on prenne
mon eau. Le seau en bois
me donne des échardes
et fait bouger mon eau.
La corde est toute
effilochée et risque de se
casser. Si elle casse, le
seau va tomber et couler
au fond de moi et prendre
mon trésor.
Je vais chercher ma canne à pêche. C’est l’après-midi
en plein soleil. On voit bien leur reflet. J’ai mis un
petit hameçon.
Une petite voiture rouge, c’était leur jouet !
Je les appelle : « Corentin ! Alexandre ! »
Corentin s’emmêle avec le fil et attrape la voiture.
J’enroule vite le fil. J’ai peur
qu’il tombe. Il est en vie !
Il me dit qu’il s’était
trouvé un refuge au
fond du puits.
Alexandre a continué le
chemin du refuge et
rejoint la maison sous la
salle à manger. Comme je
regarde, il tape sous le
plancher. Je mets l’oreille sur le
plancher : il est à droite.
Je casse le plancher et je dis :
« Tu m’as fait peur ! Je croyais
que tu étais mort. »
Quentin
pomme de pin morte
Hier
Hier, j’ai vu une barre de fer
rouillée. Une vieille dame
m’a dit qu’il y avait
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Plessis-Cellier.
J’ai
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vu une vieille canette
rouillée. Hier, il faisait beau,
le ciel était bleu. J’ai vu une vieille
mosaïque et ça m’a plu.
Rayan O.
barre de fer rouillée
humidité
trésor dans une chapelle
vieille pièce de monnaie
vieille fourchette
ancien garage
vieille mosaïque
portail rouillé
Château de la Musse
Château Bouchaud
vieux cigare
vieux puits
vieil égout
vieille canette
vieux professeur à Plessis-Cellier
Jacques et le terrain de boules
J’habite au 15 Boulevard Jean-Moulin. C’est une grande
tour qui fait 30 mètres de haut et à côté il y a autre
grande tour qui fait aussi 30 mètres de haut. En bas, il
y a deux paniers de basket et les anneaux de basket sont
cassés parce qu’on jette des pierres dessus.
Il y a un filet de tennis. Mais il n’a pas tenu longtemps parce
qu’il y a des gens qui montent dessus. Il y a aussi un grand
arbre qui fait 15 mètres de haut et au moins un mètre de
large. Mais on peut s’asseoir dessus : c’est bien lisse.
Jacques est descendu. Il s’est promené. Il a
trouvé un terrain de boules. Il a prévenu ses
amis. Ils sont venus voir et ils ont joué.
Et Jacques a gagné.
Mais après, le terrain s’est effondré. Jacques
était blessé. Alors il est allé aux urgences. Puis
il est retourné chez lui et ça allait
mieux.
Ils sont encore allés
voir le terrain de
boules. Mais cet
endroit-là est
devenu une
très belle
cabane.
Je pense
qu’ils vont
y aller tous
les jours.
Robin
Le vieux fer d’Henri
Au parc de la Boucardière, j’ai vu un vieux terrain de boules. Il y avait
de l’herbe, de la mousse partout. Ensuite, je suis allée vers les jeux. Ils
étaient vieux et sales. Il y avait des plantes et des objets. Je suis allée
voir le puits, j’ai regardé dedans : il y avait des saletés et des ordures.
Il était une fois un puits
qui parlait et ce puits va
vous raconter sa vie.
« Je m’appelle Mousse.
Je vis au parc de la
Boucardière, je vois
beaucoup de monde. Un
jour, j’ai vu un groupe
d’enfants qui s’est arrêté
devant moi pour me
dessiner. Ils sont repartis. Maintenant, je vous
raconte comment c’est à l’intérieur : il y a des
ordures, de l’eau polluée, de la mousse partout et
je suis dans un état lamentable. J’ai des pouvoirs.
Je peux me rendre invisible et c’est tout pour les
pouvoirs. De l’extérieur, je suis beau.»
Hier, j’ai rencontré un
monsieur qui s’appelle
Henri.
Nous avons
visité sa maison,
le rez-de-chaussée.
Il avait des armes
d’artificier et un
ancien fer à repasser.
Il y avait une télé
dans la cuisine et
dans le salon.
Il avait aussi un chien.
Rozenn
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Albert à la guerre
1898 : une maison
vieux refuge à côté de la boulangerie
une vieille maison
mur de pierre
pourriture sur le mur
vieux pneu
Je suis allé rue des Alouettes.
C’est l’endroit où j’habite.
Je suis allé dans un bar et une dame m’a dit :
« À la place de la boulangerie, il y avait une épicerie. »
À cette époque, je n’étais pas né.
Je suis allé dans le chemin de gravier, où,
tout en haut, il y a ma maison.
C’était un vieux monsieur de 90 ans qui s’était réfugié dans ce
vieux refuge. Il s’appelait Albert et s’était engagé comme militaire.
Sous la pluie battante, il tirait. Les Allemands s’avançaient vers
Albert et ses compagnons. Ils étaient 5 contre 5.
Les Allemands : Gurvestein, Polokof, Yokoguiliguili, Yorstenven,
Kalimoto.
Les Français : Albert, Paul, Lucien, Anthony, Franck.
Albert avaient les yeux verts. Il était tout petit avec un double
menton, un gros nez et des gros yeux ressortis. Il avait les cheveux
bruns et raides.
1er round : Gurvestein s’avance lentement vers Lucien,et tout à
coup lui saute dessus. La pluie s’était calmée mais l’orage était
toujours là. Lucien n’a pas tout de suite vu Gurvestein : il était
en train de se moucher dans la capuche de Franck.
2ème round : La pluie revient, donc Franck
met sa capuche... Paul venge Lucien car
c’était son meilleur copain, ils
s’échangeaient des billes.
3ème round : Polokof tue Paul
sans faire exprès.
4ème round : Anthony joue avec
son bazooka qu’il a eu à Noël, tire
sur Polokof et Yokoguiliguili et dit
« Oh non, c’est un vrai bazooka ! »
5ème round : le pile ou face se
déroule avec une pièce trouvée
par terre.
Sadou
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Je suis allée visiter la rue des Alouettes. J’ai vu beaucoup
de choses comme par exemple des maisons abîmées. Moi,
j’habite dans un immeuble qui m’a l’air un peu vieux avec
des portes en bois un peu cassées. J’ai vu beaucoup de
boîtes aux lettres. Il y avait aussi les anciennes boîtes qui
existent encore. J’ai vu à côté de la boulangerie des vieux
objets, des toits abîmés et beaucoup de bois très vieux. Il
y avait un ancien salon de coiffure, des vieux bijoux, des
vieux papiers laissés par terre, des vieux poteaux aussi.
Boîtes aux lettres
Je vais parler des boîtes aux
lettres. Ici, il y a beaucoup de
boîtes aux lettres, des
anciennes et des nouvelles. Les
anciennes existent toujours.
Il y en a qui les utilisent. Il y a
des boîtes de poste pour
envoyer, il y a des boîtes en
fer, etc. Les boîtes anciennes
existeront toujours ou pas ?
Saphia
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chapelle et trésor - pièce de monnaie - vache
arrosoir - mur - bidon - lycée Camus président du club de football - étoile - Castors
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monnaie - vache - arrosoir - mur - bidon - lycée
Camus - président du club
de football
- étoile - Castors - puits - boîte aux lettres
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football - étoile - Castors - puits - boîte aux
lettres - barre de fer - château - chapelle et
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lettres - barre de fer - château - chapelle et
Mur au trésor
Il y avait du soleil. On a croisé une vieille dame. Elle nous
a raconté qu’il y avait un château. On a vu de la peinture
sèche et on a vu aussi une étoile.
La chapelle et le trésor.
Et aussi on a vu une pièce de monnaie. Une vieille
cannette. Une vieille fourchette.
On est montés sur les murs et on a vu
des pas…
Je suis le mur et je t’ai construit et je t’ai cassé. Et le
trésor a été perdu et celui qui le retrouve doit le ramener.
Seven
Georgette et Georgio
Je m’appelle Georgette numéro 2.
J’étais sous la douche et j’ai trouvé
une pièce par terre. Je l’ai prise.
Une lumière verte est sortie de la
pièce. La pièce m’a volé mon
cerveau. De la terre est tombée du
ciel avec des graines, et des arbres
ont poussé sur ma tête, arrosés par
la douche. Après, il n’y avait plus
de feuilles. C’était l’automne. Mais
je m’en fichais de ces arbres. J’étais
obligée de dormir sans toit. Il y
avait un oiseau, un seul. Je l’ai
appelé Georgio. Il chantait. Je l’ai
mis dans une cage. J’ai arraché une
feuille et je l’ai mise dans sa cage.
Titouan
Gorge Buse
J’habite avenue du Suroit.
Ma vieille chose c’est ma poupée.
Mes amis sont personne.
Ce que je réussis le mieux c’est des calculs.
J’adore le steak.
Je déteste les filles.
J’ai peur des adultes.
Chaque matin, je me réveille à 8 heures, je mange mon petit
déjeuner, je vais à l’école.
Je ne peux pas jouer à la récréation parce que j’ai pas d’amis.
Je m’asseois dans un coin, je me sens triste. Je vais vers des
copains : «Est-ce que je peux jouer avec vous ?»
Je voudrais jouer au loup. À côté, il y avait un problème. Il
manquait un joueur, il était malade.
Moi, j’ai eu de la chance de jouer avec des copains.
Ça me faisait du bien, ça me faisait sourire.
J’ai joué, j’ai joué... Le temps passait sans que je calcule.
Gorge Buse calcule les pas pour aller à l’école
puis il calcule les cheveux de sa poupée.
La cour était vide et on jouait encore.
«J’ai une idée, j’ai un feutre rouge. On va t’en mettre sur
les joues, on va jouer aux Indiens, avec ta poupée magique,
on va se transformer en cow-boys et en Indiens et ta poupée
nous apprendra à danser !»
Venkatesh
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Naïm Rekik et Frankenstein
Il est militaire. Il est militaire car il a voulu être militaire.
Ils sont 40 militaires. Il part en mission tous les jeudis et les
mercredis. Il est né en 1669. Il s’appelle Naïm Rekik. Il vit à
Nantes. À l’époque c’était la guerre. Il protégeait aussi le
château des ennemis pour qu’ils n’entrent pas dedans.
« J’étais très nerveux devant l’ennemi, et donc,
je prends la fuite. En fait, je suis qu’un lâche,
ce qui permet aux ennemis d’avoir le champ
libre. Et je me réfugie dans une cabane rue de
la Musse.
Je rencontre Frankenstein qui me raconte ce qui
lui arrive. Je décide donc de l’aider à construire
son radeau. J’attache le pneu avec la corde
ensemble. On trouve le bateau pour ramer et
grâce à mes armes, on pourra se défendre ou
aller attaquer des navires pour s’en emparer. »
Wassim
Goût de fraise et Chaise de bois
Au début, j’étais un bel arbre. Mais des bûcherons m’ont
DÉCOUPÉ. J’ai servi à Noël en 1938 et maintenant plus
personne ne me remarque sauf le fan des lézards. Car depuis
71 ans j’en héberge plus de 100. Ces saletés de lézards me
trouvent chaud et en plus un abri contre les éléments et les
prédateurs. En plus, ils me rongent et trouvent que j’ai un
goût de fraise.
Bonjour, je m’appelle Chaise de bois, je suis née en
forêt puis on m’a COUPÉE et je suis devenue comme
ça. Chaque matin, je suis très active : je ne fais rien
car ce que je réussis le mieux c’est de ne pas bouger.
Je suis très émotive : je n’aime personne, je déteste
tout le monde et je ne rêve de rien.
11h10 : un vieux tas de bois avec des lézards
Victor
Le secret de Sarah
Je m’appelle Sarah, j’ai 15 ans.
Mon secret c’est que j’ai été adoptée.
Ma mère biologique m’a abandonnée quand
j’avais un an. Ça fait 14 ans que je suis avec
mes parents adoptifs.
Mes parents adoptifs, je suis bien avec eux.
Je ne me souviens pas de ma mère, mais je
l’imagine... La seule chose qu’elle m’ait
laissée, c’est une boîte à musique et j’imagine
en écoutant de la musique que je suis en train
de danser avec ma mère. Quand ma maman
danse, elle est heureuse et elle me sourit.
boîte aux lettres - vieux garage - vieille maison
cassée
banc en pierre vieille plaque de
bois - vieux puits - vieille église vieux
cigare - charcuterie - vieux
commerce - boulangerie - un
grand parc - 1954 - vieux
chewing-gum - vieux robinet
vieux mur - vieille table
Souad
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vieille antenne - mosaïque - vieux
portail rouillé - vieux cadenas - vieux
rit.
d’école - vieux poteau
vieille canette - grand
étang Castor Saint-Yves
pêche de grenouilles
un peintre : Nabelle
guinguette
27 rue des
Alouettes
grillage
portail
panneau STOP
poteau
PAPY
lézard
MUR DE PIERRE
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canette
La rue des Alouettes
Je suis parti de l’école, j’ai vu une boulangerie. Avant,
c’était un magasin de vélos.
Je suis allé dans un garage, mais c’était aussi là que
les boulangers faisaient du pain.
En face, il y a deux maisons, une de 1898 et une autre
d’encore plus longtemps. Quelquefois la maison était
très abîmée. Une grande maison était avant un
château.
Au bout de la rue, un énorme trou. Ils vont
construire un immeuble !
Avant d’aller questionner la barmaid, j’ai vu une
Deux-chevaux ! La barmaid m’a expliqué les
commerces de la rue : droguerie, poissonnerie,
épicerie, coiffeur, bar et même une guinguette.
Longtemps avant qu’ils construisent l’immeuble, il y
avait un terrain de basket. Quelqu’un y allait tout le
temps. Tellement il l’aimait, qu’il a acheté le terrain et
y a bâti sa maison. Maintenant qu’il est parti,
l’immeuble s’est construit.
J’ai des copains qui habitent dans la même rue que
moi. C’est très bien. Mais la construction de
l’immeuble me dérange.
Luis
Amandine Anaïs Bryan Corentin Emile Erwan
Esmeralda Gina Gwendal Jordan Julie Lilla
Lucie Luis Miguil Mohamed Nina Quentin
Rayan K. Rayan O. Robin Rozenn Ryan
Sadou Saphia Seven Souad Titouan
Venkatesh Victor Wassim Whitney Xavier
Les classes écriture lecture
Initiées par la Direction de l’Education de la
Ville de Nantes, les classes écriture lecture sont
menées en partenariat avec l’Inspection
académique de Loire-Atlantique, la Bibliothèque
municipale et la Direction des sports de la Ville
de Nantes. Elles associent une douzaine
d’adultes (enseignants, parents, assistants
d’éducation, bibliothécaires municipaux ou
associatifs, bénévoles, médiateurs sociaux et
culturels…) qui sont en formation par la pratique
pendant deux semaines. Une ou deux classes
de cycle trois sont quotidiennement réparties
en ateliers consacrés à des activités de lecture
et d’écriture.
classes de Cm1-Cm2 de l’école publique Plessis-Cellier,
ont écrit et illustré ces textes
entre le 9 et le 20 novembre 2009
avec les adultes (école, parents, bibliothèque municipale,
NAP, équipe de quartier, centre ACCOORD)
Isabelle Boisdron, Maud Bouanani, Anne-Marie Bou-Hana,
Gwenaëlle Chemin, Romain Couturier, Lucie Egron, Michel Fiedler,
Emilie Folny, Axel Guéguen, Gildas Hervé, Marie-Laure Journot,
Florence Lagadic, Anne Lebars, Stéphanie Macé, Benjamin Nugues,
Laurence Pontoizeau, Hubert Raulo, Pascale Robert,
Sandrine Rousseau, Géseline Roux, Maud Seiller, Matthieu Tessier
Mise en pages
Pascale Coste, Chrystelle Gilaizeau
Préparation et animation de la classe écriture lecture :
Pascale Coste, Hervé Moëlo, Alain Thibaud (CRV)
Charlotte Légaut (auteur-illustratrice)
Anne-Marie Bou-Hana, Véronique Thobie (bibliothèque Chantenay)
Dominique Baud, Bernard Guiho (IA Nantes-Ouest)
Lysiane Chapelière (Animation sportive Ville de Nantes)
CENTRE
DE RESSOURCES
VILLE, 7
RUE
HENRI-COCHARD, 44000 NANTES
site : www.crv-nantes.org/ courriel : [email protected]
Une école, un quartier, des écrits…
collection réalisée et financée par la Ville de Nantes
dans le cadre des classes écriture lecture