Tu te souviens
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Tu te souviens
Les enfants de l’école Plessis-Cellier Nantes, automne 2009 Les enfants de l’école Plessis-Cellier Nantes, automne 2009 écrit et illustré avec Charlotte Légaut, Hervé Moëlo, Alain Thibaud dans le cadre de la classe écriture-lecture organisée par le Centre de Ressources Ville Direction de l’Education Ville de Nantes avec le concours de l’Inspection académique de Loire-Atlantique, circonscription Nantes-Ouest la Bibliothèque municipale de Chantenay la Direction des Sports de la Ville de Nantes Préface Tu te souviens ? Tu es en mission dans la rue avec les enfants et les adultes de la classe écriture-lecture. Tu explores la rue des Alouettes, le chemin de la Bretonelle, le chemin de la Musse. À chaque fois, tu recherches la même chose : des traces du passé, des choses qui te semblent vieilles, usées et anciennes. Tu regardes partout, par-dessus le mur du jardin de madame Doinel, derrière la porte de madame Tabart, dans le puits du parc de la Boucardière… Tu as froid. Tu marches. Tu cours. Tu t’arrêtes. Tu regardes. Tu notes et tu dessines : des portes cassées, des voitures abîmées, de vieilles maisons, des personnes âgées, des canettes rouillées, des dates anciennes. 1898. 1938. 2008. À neuf ans, tout te semble vieux. Et puis tout le monde rentre. Tous les enfants et tous les adultes créent alors un personnage. Gorge Buse. Albert le militaire. Mousse, le puits. L’animaguse, le monstre sans nom. Tout le monde imagine des histoires à partir de toutes ces traces du passé. Cela donne un sacré bazar : des histoires de tunnels qui passent sous la Loire, des salons de coiffure pour hommes, des puits qui parlent, des briseurs de cadenas, des maisons maudites, des soldats, des poupées magiques… Et voilà. Le temps passe. Tu t’es assis sur une chaise. Tu as pris un livre sur la table. Tiens, ça me rappelle quelque chose. Tu le prends et tu l’ouvres. Tu commences à lire… Tu te souviens ? Le courage de Rayan ne bré, u a l é d e t imen ouillé ssée n bât ute r u a o t 8 2 e e èr ut c 10h uisini e porte to ée c e l l pét viei ieill une v ault toute onstruite 7 3 h 0 n c 1 e une R lle maison 0 4 h i 0 1 ie et sa une v e illée u r 10h43 r o r e u la g porte avant ne vieille u ssuré 10h45 oot fi f e é e n d poig rain le ter nas rouillé nnée 6 4 h 0 1 do de s un ca celle aban 8 4 21 an h 0 1 par le de l e i n e i u v 10h50 bane ne ca u 7 5 10h On a demandé aux adultes comment était le passé. À la place du lycée Camus, il y avait un château. Un monsieur nous a montré des photos du château de la Musse J’ai vu une maison toute rayée dans le chemin de la Musse. Dans les terrains de foot, il y avait des poteaux rouillés. Dans le jardin, il y avait une drôle d’odeur. Ça venait d’un arbre qui avait de grandes feuilles. Après, j’ai demandé à jouer au basket. Et on s’est amusés à shooter dans des pommes de pin dans les buts. Puis un monsieur nous a crié dessus. J’ai bien aimé le courage de Rayan K. parce qu’il n’était pas timide. Ryan P. On a vu Joseph le Castor J’ai vu une maison dont la porte est toute cassée. Après on a vu un gymnase. Ensuite je suis parti dans des jardins avec tout le monde. On a vu un banc en pierre. Avec les adultes, on a vu une maison hantée et des réservoirs d’eau. Il y a des cabanes qui sont vieilles. On a posé des questions à des personnes et il y a un monsieur qui nous a fait voir une photo du château de la Musse. Le monsieur, c’est un Castor, il s’appelle Joseph. À 10h37, on a vu une Renault toute pétée. Une maison qui était construite après la guerre À la place du lycée Camus il y avait un château. Les boîtes aux lettres sont vieilles. À 10h40, on a vu une porte toute bousillée. Il y a un réservoir d’eau. À 11h, on a vu un terrain de foot tout fissuré. À 11h10, on a vu une cabane toute vieille. Erwann Il y a un ballon de foot qui est vieux. Nous avons trouvé un banc et il était vieux et il est en pierre. in jard h26 à 11 . ns le u da 1. a y h27. 11h3 x tu uà à 11 vieu a c n e 34. t n u h â vu er x ba à 11 d u t e e J’ai i u s s bo nv ou vu u em ieux in d J’ai un v e l é p v t toi trou J’ai ieux un v u v J’ai Moi, j’ ai vu u n mon et j’ai sieur q vu des ui m’a v montré olets to et un p ut sale un châ eu cas s . teau E t sée. Et une po dit qu’i j’ rt a e i v toute s u l était u n s ale a un peu pin. Le ro u il lé monsie ancien . E t j’ a u . E r t j’ai v m’a i vu u u un g dedan n v ie u arage s. J’ai x p o r ta to v ut u il a v e aussi u pot tou c des n mur t en pie tr to o u u t s rres. J’a cassé. feuille Et j’ai i vu un s. J’ai vu un arbre. vu un Il n’av banc J’ai vu ait plu tout ro une bro s de uillé e u e tt t un pe e sans cassé. roue. J u cass Et puis é. ’ai vu j’ai tro mouss un rob uvé un e verte inet to toit tou ut . t pourr i avec de la eil. sol t i id. sa fro fai u l i e p ar t un éc im sai i a a ’il f ien qu ib vé J’a u i tro J’a La brouette de Gina J’ai vu une vieille brouette toute cassée, plus de roue à 11h24. Moi, j’ai bien aimé la grosse brouette. Sa roue a été cassée par un monsieur. Il travaillait à faire des travaux, et il a mis beaucoup beaucoup beaucoup de terre. La brouette s’est cassée et le monsieur s’est mis en colère et il a laissé tout comme ça. Et il a cassé la brouette encore plus. C’est une enfant qui s’appelle Gina. Elle a 9 ans. Elle a les cheveux noirs, les yeux bleus. Quand elle va faire ses courses, elle prend la brouette et elle met ses courses dedans. C’est pas sa brouette, c’est celle de sa voisine. Quand la nuit vient, elle ne sait pas où dormir. Alors elle va des fois chez sa voisine. Mais des fois, la voisine elle ne veut pas,alors elle ne dort pas. Whitney L’animaguse 10h28 un bâtiment délabré 10h34 une gouttière tombée 10h37 une porte en bois tombée 10h39 un mur et une fenêtre fissurés 10h41 un vieux mur 10h43 des maisons faites avant la guerre 10h45 un vieux local en pierre 10h48 un château de la Musse, dans le temps on disait “la cache”. Plus loin, celui de la Bernardière 10h55 un vieux robinet en pierre 11h00 un vieil arbre 11h02 une vieille racine 11h08 une maison écroulée, une passerelle abandonnée, il y a des poissons 11h11 des maisons qui datent de 41 ans, des vieux agriculteurs, une cabane âgée de 21 ans, un réservoir d’eau J’aime l’aventure, je suis concentré pour chercher quelque chose. Je trouve mon tunnel, dans la rue de la Musse. Je marche sur une patte car je suis un animaguse, je n’ai pas de nom. Je déteste les êtres humains. Les humains eux non plus ne m’aiment pas parce que je fais peur. Je me sens seul, j’essaie de retrouver ma famille parce que je ne ressemble pas aux gens d’ici. Je rentre dans le tunnel qui passe sous la Loire, sous l’océan Atlantique pour quitter Nantes. Je vais aller jusqu’en Afrique pour essayer d’avoir mon nom. Rayan K. Chez la dame Dans la cuisine, il y avait un micro-ondes, une machine à laver et puis un évier : une cuisine avec tout ce qu’il faut et en plus 2 ou 3 horloges. Un petit renfoncement, pour monter les escaliers. Dans le couloir, la place du directeur. Dans la pièce où on a parlé, il y avait sept horloges, des poupées de collection et des crocodiles sur une armoire. Les poupées étaient dans la v itrine sur des étagères, il n’y avait pas de cadenas, elles étaient debout. Peut-être que la dame les collectionne pour que les gens viennent la voir, reviennent et deviennent amis avec elle ? Xavier VI EU X VIEUX PANNEAU Le secret du puits BO IS PA VIEUX PUITS E RT M ÉE UNE PERSONNE ÂGÉE L UI LÉ VI S GARAGE ABÎMÉ BA E RB S LÉ RO A NC Î AB EI LL E RE M O RQ UE J’ai un puits dans mon jardin et j’aime bien me regarder dedans pour voir mon reflet. À force de me regarder dedans, je suis tombée (et mon amie m’a aidée à sortir car je l’ai appelée avec mon téléphone). J’étais toute trempée et je n’aime pas ça. Je ne l’ai dit à personne mais j’ai trouvé un trésor au fond du puits et je me suis acheté plein d’habits, de chaussures, de bagues... Pour récompense, j’ai donné de l’argent à mon amie. Et aussi à mes parents. Le secret du puits, c’est qu’il y a de l’argent… Nina cons ar un I truite p talien e n 1929 10h37 : maison n° 9 plus de 100 ans volets rouillés Famille Pintarilli i la maison a des f s s r e s u Il y avait du soleil et il faisait très froid. Mes mains étaient gelées. J’ai marché, j’ai couru et je me suis arrêtée devant une maison où il y avait une date écrite : 1929. Je pense que la maison a été faite en 1929. Après en me promenant, j’ai vu un monsieur qui était chez lui alors je l’ai appelé. Et il m’a dit que la maison où il y avait 1929 marqué et bien c’était la première maison qui a été construite. Et j’ai continué à marcher, mes mains étaient gelés je ne pouvais plus écrire. J’avais oublié de dire que je suis allée rue de la Musse. Et le monsieur m’a dit aussi qu’avant le lycée Albert Camus soit là, il y avait un château et il m’a montré une photo du château qui n’avait plus de fenêtre. Je me suis aussi promenée dans des jardins où j’ai vu des cabanes, des récupérateurs d’eau, des fleurs, des légumes... Et aussi j’ai vu des toilettes turques qui étaient très très abîmées. Amandine des Briseurs de cadenas 1 - Charlie Le chien s’appelait Ifam. Son maître l’a accroché avec le cadenas à son vélo. Le cadenas était accroché à une chaîne. La chaîne était accrochée au mur. Un monsieur qui s’appelait Charlie a brisé la chaîne et le cadenas avec une hache. Le chien s’est échappé et le vélo s’est cassé. 2 - Pascale Il était une fois une fille qui s’appelait Pascale. Son travail, c’était de démolir les cadenas. Elle était grande, elle avait les yeux bleus, les cheveux blonds, elle avait 25 ans et vivait avec sa mère. Elle était très contente de démolir les cadenas . On ne la voyait pas parce qu’elle avait une cagoule. Mais hier sa mère lui a dit : « Mange plus, comme ça tu pourras mieux casser les cadenas !» Elle démolit les cadenas pour que les chiens ne soient plus attachés. Anaïs un vieux tunnel trou s da ns l em ur un anneau pour accrocher les chevaux enas d a c n u un vieux trou rond une maison de pierre une vieille cheminée un vieux barbecue une vieille pompe à eau UNE VIEILLE PLUME une vieille bouche d’égout ort er un v m erre t e d des chiffres romains : V XX Les jumeaux Des murs vieux Une pancarte vieille Des personnes âgées Des portails vieux Une remorque vieille Des barreaux vieux Des poteaux vieux Des fenêtres vieilles Une porte vieille Des vieux puits Un mur avec des trous Avant, les personnes du quartier allaient au puits. Deux jumeaux y allaient tous les jours à 7h et à 20h. Ils portaient deux seaux en bois, un dans chaque main. Ils plongeaient les seaux dans l’eau pour attraper le maximum d’eau. Ils revenaient à la maison les seaux remplis d’eau pour la douche matin et soir et pour boire aussi. Trois garçons, Léo, Romain et Luis vont tous les jours au puits à la même heure, à 7h. Léo porte un seau de plage sous le bras. Romain porte un gros bocal d’eau. C’est un gros flemmard. Luis avait un gros seau d’eau. Luis était très serviable. Les jumeaux rencontrent Luis, Romain et Léo. Un des jumeaux dit «Salut tout le monde !» Ils vont poser les seaux chez eux et vont jouer au foot à côté du puits. Bryan Henri, la taupe et le tunnel Quand Henri eut 25 ans, il trouva une taupe blessée au fond du tunnel. Le tunnel était très long : 7 kms 500. Chaque lundi il donnait des oignons sauvages à sa taupe. Les autres jours elle trouvait elle-même à manger. À cause de sa blessure, elle ne pouvait plus creuser mais elle pouvait marcher. Elle marchait le long du tunnel pour trouver des oignons sauvages. Et lui, il creusait dans son tunnel. Le mardi, la taupe cherchait à manger et lui creusait. Le mercredi, le jeudi, c’était comme le mardi. Le dimanche, ils se reposaient à jouer aux dames avec des pierres de couleur blanche et noire. Corentin la Saint-Yves - très vieux mur - château Bouchaud - 45 heures de travail - trésor dans chapelle - souterrain traverse Loire - (jusqu’au château de Rezé) - mosaïque - vieux mur -vieux port à la place de trésor dans chapelle - souterrain traverse Loire - Trésor de pirate C’était une chapelle où se cachait un trésor. Un jour, un vieux bonhomme est venu. Il était borgne, avait 45 ans, un visage plein de cicatrices et il lui manquait une jambe. C’était un pirate ! Un capitaine. Il était avec 10 camarades. Quand j’étais petit, ils étaient venus chez moi. Ils ont demandé l’argent, la nourriture, tout ce qui a de la valeur. Après avoir tout pris, ils ont tué mes parents. Depuis ce jour, je me venge des pirates en coulant les navires, en pillant les villes, les villages. Je me venge des pirates en devenant le pirate le plus terrible des mers. J’ai de la haine, beaucoup de haine. D’un côté, je suis triste pour mes parents. J’ai un secret : je suis avare, je ne partage pas l’argent, les trésors. Émile Je av vis ec u n a e ch tte. Ma vieille chose, c’est ma guitare Un jour, le manche de ma guitare s’est cassé. J’ai essayé de danser avec une musique classique et je suis tombée par terre. Il fallait que je trouve de l’argent pour racheter une guitare parce que mes parents ne travaillent pas, ils sont pauvres. J’ai supplié mes parents pour qu’ils m’achètent une nouvelle guitare, mais ils m’ont expliqué que l’on était pauvres. Je suis allée au château pour faire un spectacle en espérant avoir de l’argent. Esmeralda Nom : Viane Prénom : Vanessa Surnom : Anne Age : 14 ans Lieu de naissance : Paris Habite : à Marseille Je me suis rendue rue des Alouetttes et j’ai vu une vieille maison datée de 1898. J’ai aussi vu un grand mur avec de la mousse qui le recouvrait un peu. Et un arbre avec le tronc et les branches écorchés. J’ai beaucoup aimé ça. J’ai vu un chien qui avait l’air vieux, il était gros et grand avec beaucoup de poils. J’ai vu une vieille table en bois qui était cassée. J’ai vu un vieux café et des journaux. J’ai vu un ancien salon de coiffure pour messieurs. J’ai vu cela en observant les lettres effacées d’une maison. Vanessa la coiffeuse J’ai un gros secret à vous dire… Hier j’ai rencontré un homme dans mon salon de coiffure. Il est très beau et gentil. Il s’appelle Zac. Il m’a demandé si on pouvait se revoir. Je pense qu’on va devenir très amis ou peut-être plus proches qu’amis. Je ne veux pas que les gens l’apprennent. Un ancien salon de coiffure pour messieurs. Je pense que les hommes aimaient bien ce salon de coiffure et qu’ils aimaient se faire coiffer ici. Je pense que ça devait être des femmes qui les coiffaient. Je pense que beaucoup d’hommes venaient se faire coiffer ici. Je m’appelle Vanessa. J’ai 22 ans. Je suis coiffeuse. Gina Hugo le rêveur Dans sa tête ple in d e rê ve sd oux ie poés e d n plei PLEIN DE MOTS QU’IL VOUDRAIT DIRE Bonjour, aujourd’hui je vais au collège. Mes professeurs ne sont pas très gentils parce qu’ils veulent qu’on apprenne. Après, je rentre chez moi. Et cette Julia, elle est très gentille avec tout le monde. Des fois, elle peut s’énerver, mais ça ne dure jamais longtemps. Hugo, sur son lit rouillé, pense à Julia. Le lit grince. Dans sa tête, plein de rêves doux, plein de poésie et plein de mots qu’il voudrait dire comme : « Je t’aime ». Hugo aimerait être avec Julia à la fête foraine, avec des bruits, avec l’odeur des barbes à papa. Il aimerait être avec Julia dans le Parc des amours, sur un cygne et voyager sur l’eau, longtemps. Il lui tiendrait la main… Hugo est dans sa chambre. Son lit grince. Les volets claquent et Hugo se réveille en sursaut. Gwendal lu. pp ou M , c u OU ea a b t : BR ’ e m isai ell a V, ça f C , 2 é l u lle iei a ro re. a v r on istoi L V. ieu l’h s 2C de ne mon . Fin u x u .. a v vieu UM On c le BRO , e Av OUM BR Broum Broum Broum Un voyage en 2 CV Le vieux monsieur demande au petit garçon s’il veut faire un voyage en 2 CV en partant de Nantes et en passant par l’Italie et l’Espagne pour revenir à Nantes. Le petit garçon lui dit d’accord et ils partent. Avant, le petit garçon est obligé de se changer car il est trempé de la tête aux pieds à cause de la pluie. C’est le vieux monsieur qui lui prête des vêtements secs. Ils commencent leur voyage en 2 CV et en route, ils voient des volcans et traversent des fleuves tout bleus. Jordan La triste vie d’André Je suis allée rue des Alouettes. J’ai vu une espèce de garage derrière la boulangerie. J’ai trouvé des poutrelles rouillées. Le sol était décomposé. Les escaliers étaient de travers et il leur manquait des pierres. Après, j’ai regardé une maison. Son numéro était le 27. Elle avait des volets où la peinture était irrégulière et pour la porte idem. Ce qui m’a intriguée, c’était qu’il y avait un écriteau en haut de la porte. Mais nous n’avons pas réussi à déchiffrer ce qui était marqué. Il y avait un W, U, B. Mais je ne suis pas sûre. C’est pour ça que j’ai demandé à un vieux monsieur s’il savait ce qui était marqué. Il m’a dit qu’il était là depuis 40 ans, et apparemment c’était déjà effacé et non habité. Que fait-il là ? Il s’intéresse lui aussi à cette maison qui est là depuis si longtemps. Il s’y intéresse car son enfant y a habité. Il est aussi intrigué par l’écriteau, en haut de la maison. Il distingue comme moi les lettres B, U, W. Il veut savoir le passé de la maison. Son fils est mort. Depuis André a repris la maison, il vit tout seul car sa femme est morte aussi. Décidément, il n’a pas de chance André. Il s’approche et me parle. – Que fais-tu ici petite fille ? – Je regarde cette maison qui m’intrigue. – C’est celle de mon fils, mais il est mort. – Donc vous connaissez son passé ? – Non, car j’étais à Paris avec ma femme quand il est mort. Il est parti de la maison à 17 ans, il est mort à 50, et pendant tout ce temps nous ne nous sommes pas vus. – C’est triste… – Exact. – Bon, il faut que j’y aille, je fais une classe lecture. – Au revoir, petite ! – Au revoir ! Julie 10h47 : je vois des vieux murs 10h48 : je trouve une espèce de cabane avec une porte en fer 11h : je découvre une vieille véranda et des volets rouillés 11h16 : « Menien de l’Ecorce » La famille de l’Écorce Il était une fois la famille de l’Ecorce qui habitait dans ce château, le château de la Musse. Cette famille n’était pas comme les autres. Dans cette famille, il y avait 18 enfants, 9 filles et 9 garçons. Malheureusement... Il fallait détruire ce château... Vous allez comprendre... La mère (nommée Mania) habitait dans ce château quand elle était petite. Elle va tout vous raconter : « Quand j’étais très petite (j’avais 4 ans) il y avait plein de guerres, oui plein. Il y en avait tellement que les Allemands nous ont lancé un défi : “ Si nous gagnons vous détruirez ce château, sinon...” Je n’ai pas entendu la suite. “J’accepte” dit mon père d’un ton décidé. Nous avons perdu la guerre. Du coup le château fut détruit en 1821. » AVANT, DANS CETTE RUE, IL Y AVAIT UN CHÂTEAU… Lilla On a demandé à un La mosaïque qui parlait vieux monsieur s’il contenait du bleu, de Bonjour ! En fait, je raconte toujours des histoires mais cette fois-ci elle va parler de moi. Quand je faisais partie d’un mur, j’avais plein de copains et de copines. J’étais rouge, bleue, verte et jaune. Un jour on nous a tous détruits, moi la mosaïque, et les autres. Un an plus tard je me suis retrouvée dans un jardin. Après, ils ont détruit la maison, puis je suis tombée dans un parc et voilà. Mais attendez, c’est pas fini ! Ils m’ont prise et recollée, détachée, recollée, détachée et m’ont jetée dans une poubelle. Mais je me suis échappée, et ensuite ils m’ont roulé dessus. J’ai eu peur de mourir mais je suis restée vivante. Puis ils m’ont repeinte et là, j’étais vraiment heureuse. J’étais plus jolie. Je me sentais mieux dans ma peau jusqu’au jour où tout est parti en pagaille. On m’a volée. Bon, allez, je reprends où j’en étais... Ah oui ! ils m’ont collée autour des plaques blanches mais bon, je commence à m’habituer. l’orange et du jaune. Lucie pouvait nous en dire plus. Il nous a dit qu’il y avait un trésor sous la terre et que les gens avaient creusé un passage souterrain. Les gens y allaient et certains ne revenaient pas à cause de la Loire qui passait par dessus. On a entendu parler du château de la Musse. On a vu une ancienne chapelle et j’aime bien la mosaïque qu’on a vue. Elle était belle. Elle vieux pa nier vieil ap de basket partem ent vieil le maiso n vieill es statu es d vieille q uille vieille c e bowling igarette vieille c abine té lé vieille fe phonique nêtre vieil le poube lle vieux ch ien vieu x chiffre s romai ns vieux bâ timent vieux ch am vieux ca pignon denas vi eux tunn el ver de t erre mo C’était b rt ien c’ét ait mou illé La maison maudite La maison, on l’a recouverte en gris, mais le vent en a enlevé la moitié. Il faisait très froid. Les gens ont failli s’envoler. Et ils ont inventé une machine pour que la maison ne s’envole pas. Les gens ne pouvaient pas sortir parce que dans la porte, il n’y avait pas de clé. Mais il y a eu plus de vent qu’avant et la machine n’a pas résisté. Alors ils ont abandonné et le vent a soufflé si fort que la maison n’existait plus. De nouveaux gens ont choisi la maison de devant, mais elle s’envolait aussi. Alors ils se sont envolés et sont descendus sur le sol. Ils ont dit de ne jamais y habiter. Ils ont dit «elle nous fait peur» mais ceux qui ne les ont pas écoutés se sont envolés. Quand le vent commence à souffler fort, très fort, il y a un tremblement de maison : on voit toute la maison bouger. Le toit tremble et fait comme un bruit de moteur. Les fenêtres claquent des dents. les portes s’ouvrent, se ferment, s’ouvrent, se ferment, claquent. Les lampes bougent. La lumière tourne en rond. Les ombres bougent par terre, partout, sur le mur, sur la porte, sur tous les coins, sur le plafond. Les gens tremblent, ont peur, ils pleurent. Les gens poussent des cris d’horreur. Ils sautent sur les sièges de la machine et s’envolent dans le ciel. Ils volent en l’air, jusqu’au ciel en croisant des oiseaux : des cygnes. Ils partent au Sud, ils vont jusqu’en Espagne, jusqu’à Barcelone. Miguil une boulangerie - une sorte de cabane - des plantes vieilles - un champignon une palette ancienne un vieux château - un tuyau ancien - un moteur de boulangerie - un mur de pierre - un grillage ancien une maison vieille - une sorte d’armoire - des pneus vieux - une vieille boîte aux lettres trouée - une voiture deux chevaux La fuite en bateau voiture deux chevaux aux lettres trouée - une vieux - une vieille boîte sorte d’armoire - des pneus une maison vieille - une pierre - un grillage ancien boulangerie - un mur de ancien - un moteur de un vieux château - un tuyau une palette ancienne vieilles - un champignon de cabane - des plantes une boulangerie - une sorte Dans la rue des Alouettes, j’étais assis. Il y avait des nuages noirs. J’avais ma lampe de poche. Avec ma lampe de poche, je faisais peur. Quand je faisais peur, je criais. Mais les extra-terrestres m’ont pris. J’ai pris un couteau dans leur cuisine et je me suis enfui dans la cabane. Il y avait des roues de voiture et beaucoup d’eau. Je suis allé voler à manger dans la boulangerie pour mon voyage. J’ai pu construire un bateau pour m’enfuir. Avec mon copain Naïm, je l’ai porté sur la Loire. Mohamed Mes petits-enfants dans le puits Je vois le reflet de mes petits-enfants dans le puits. Mais je préfèrerais les voir en réel. Je suis malheureux et triste car je vis seul. Ma famille est loin car ils voyaient des fantômes devant leur ancienne maison. Ils se sont précipités dans le puits et sont tombés. Comme ils étaient petits, ils n’ont pas réussi à nager et à remonter à la surface… Je suis un puits. Je me sens vieux. Ma barre est rouillée mais j’ai un secret et je vais te le dire : je cache un trésor au fond de moi. Mon bonheur, c’est de me remplir d’eau. Je n’aime pas qu’on prenne mon eau. Le seau en bois me donne des échardes et fait bouger mon eau. La corde est toute effilochée et risque de se casser. Si elle casse, le seau va tomber et couler au fond de moi et prendre mon trésor. Je vais chercher ma canne à pêche. C’est l’après-midi en plein soleil. On voit bien leur reflet. J’ai mis un petit hameçon. Une petite voiture rouge, c’était leur jouet ! Je les appelle : « Corentin ! Alexandre ! » Corentin s’emmêle avec le fil et attrape la voiture. J’enroule vite le fil. J’ai peur qu’il tombe. Il est en vie ! Il me dit qu’il s’était trouvé un refuge au fond du puits. Alexandre a continué le chemin du refuge et rejoint la maison sous la salle à manger. Comme je regarde, il tape sous le plancher. Je mets l’oreille sur le plancher : il est à droite. Je casse le plancher et je dis : « Tu m’as fait peur ! Je croyais que tu étais mort. » Quentin pomme de pin morte Hier Hier, j’ai vu une barre de fer rouillée. Une vieille dame m’a dit qu’il y avait naie n un trésor dans o m ce de è i p une chapelle. le vieil VIEILLE FO J’ai vu une URCHETTE vieille pièce de e lé il monnaie par u canette ro VIEILLE DAME terre ; elle était toute chapelle rouillée. J’ai TRÉSOR vu une vieille TRÈS VIEU fourchette X PR OFES SEUR toute rouillée. bleu J’ai vu un très vieux professeur à aïque s o m e Plessis-Cellier. J’ai l l i vie vu une vieille canette rouillée. Hier, il faisait beau, le ciel était bleu. J’ai vu une vieille mosaïque et ça m’a plu. Rayan O. barre de fer rouillée humidité trésor dans une chapelle vieille pièce de monnaie vieille fourchette ancien garage vieille mosaïque portail rouillé Château de la Musse Château Bouchaud vieux cigare vieux puits vieil égout vieille canette vieux professeur à Plessis-Cellier Jacques et le terrain de boules J’habite au 15 Boulevard Jean-Moulin. C’est une grande tour qui fait 30 mètres de haut et à côté il y a autre grande tour qui fait aussi 30 mètres de haut. En bas, il y a deux paniers de basket et les anneaux de basket sont cassés parce qu’on jette des pierres dessus. Il y a un filet de tennis. Mais il n’a pas tenu longtemps parce qu’il y a des gens qui montent dessus. Il y a aussi un grand arbre qui fait 15 mètres de haut et au moins un mètre de large. Mais on peut s’asseoir dessus : c’est bien lisse. Jacques est descendu. Il s’est promené. Il a trouvé un terrain de boules. Il a prévenu ses amis. Ils sont venus voir et ils ont joué. Et Jacques a gagné. Mais après, le terrain s’est effondré. Jacques était blessé. Alors il est allé aux urgences. Puis il est retourné chez lui et ça allait mieux. Ils sont encore allés voir le terrain de boules. Mais cet endroit-là est devenu une très belle cabane. Je pense qu’ils vont y aller tous les jours. Robin Le vieux fer d’Henri Au parc de la Boucardière, j’ai vu un vieux terrain de boules. Il y avait de l’herbe, de la mousse partout. Ensuite, je suis allée vers les jeux. Ils étaient vieux et sales. Il y avait des plantes et des objets. Je suis allée voir le puits, j’ai regardé dedans : il y avait des saletés et des ordures. Il était une fois un puits qui parlait et ce puits va vous raconter sa vie. « Je m’appelle Mousse. Je vis au parc de la Boucardière, je vois beaucoup de monde. Un jour, j’ai vu un groupe d’enfants qui s’est arrêté devant moi pour me dessiner. Ils sont repartis. Maintenant, je vous raconte comment c’est à l’intérieur : il y a des ordures, de l’eau polluée, de la mousse partout et je suis dans un état lamentable. J’ai des pouvoirs. Je peux me rendre invisible et c’est tout pour les pouvoirs. De l’extérieur, je suis beau.» Hier, j’ai rencontré un monsieur qui s’appelle Henri. Nous avons visité sa maison, le rez-de-chaussée. Il avait des armes d’artificier et un ancien fer à repasser. Il y avait une télé dans la cuisine et dans le salon. Il avait aussi un chien. Rozenn ue lang e la e. v è l On referm et on tte, et on m de la brais e Albert à la guerre 1898 : une maison vieux refuge à côté de la boulangerie une vieille maison mur de pierre pourriture sur le mur vieux pneu Je suis allé rue des Alouettes. C’est l’endroit où j’habite. Je suis allé dans un bar et une dame m’a dit : « À la place de la boulangerie, il y avait une épicerie. » À cette époque, je n’étais pas né. Je suis allé dans le chemin de gravier, où, tout en haut, il y a ma maison. C’était un vieux monsieur de 90 ans qui s’était réfugié dans ce vieux refuge. Il s’appelait Albert et s’était engagé comme militaire. Sous la pluie battante, il tirait. Les Allemands s’avançaient vers Albert et ses compagnons. Ils étaient 5 contre 5. Les Allemands : Gurvestein, Polokof, Yokoguiliguili, Yorstenven, Kalimoto. Les Français : Albert, Paul, Lucien, Anthony, Franck. Albert avaient les yeux verts. Il était tout petit avec un double menton, un gros nez et des gros yeux ressortis. Il avait les cheveux bruns et raides. 1er round : Gurvestein s’avance lentement vers Lucien,et tout à coup lui saute dessus. La pluie s’était calmée mais l’orage était toujours là. Lucien n’a pas tout de suite vu Gurvestein : il était en train de se moucher dans la capuche de Franck. 2ème round : La pluie revient, donc Franck met sa capuche... Paul venge Lucien car c’était son meilleur copain, ils s’échangeaient des billes. 3ème round : Polokof tue Paul sans faire exprès. 4ème round : Anthony joue avec son bazooka qu’il a eu à Noël, tire sur Polokof et Yokoguiliguili et dit « Oh non, c’est un vrai bazooka ! » 5ème round : le pile ou face se déroule avec une pièce trouvée par terre. Sadou onnais e ne c s ire : j ne répond d s u o v ret à e chose, je c e s s u ro i un g ande quelq n, j’a m ez bie on me de t u o c E nd t qua iche ! rien e bien je tr u o s pa Je suis allée visiter la rue des Alouettes. J’ai vu beaucoup de choses comme par exemple des maisons abîmées. Moi, j’habite dans un immeuble qui m’a l’air un peu vieux avec des portes en bois un peu cassées. J’ai vu beaucoup de boîtes aux lettres. Il y avait aussi les anciennes boîtes qui existent encore. J’ai vu à côté de la boulangerie des vieux objets, des toits abîmés et beaucoup de bois très vieux. Il y avait un ancien salon de coiffure, des vieux bijoux, des vieux papiers laissés par terre, des vieux poteaux aussi. Boîtes aux lettres Je vais parler des boîtes aux lettres. Ici, il y a beaucoup de boîtes aux lettres, des anciennes et des nouvelles. Les anciennes existent toujours. Il y en a qui les utilisent. Il y a des boîtes de poste pour envoyer, il y a des boîtes en fer, etc. Les boîtes anciennes existeront toujours ou pas ? Saphia boîte aux lettres - barre de fer - château chapelle et trésor - pièce de monnaie - vache arrosoir - mur - bidon - lycée Camus président du club de football - étoile - Castors - puits - mur - bidon - boîte aux lettres - barre de fer - château - chapelle et trésor - pièce de monnaie - vache - arrosoir - mur - bidon - lycée Camus - président du club de football - étoile - Castors - puits - boîte aux lettres barre de fer - château - chapelle et trésor pièce de monnaie - vache - arrosoir - mur - bidon - lycée Camus - président du club de football - étoile - Castors - puits - boîte aux lettres - barre de fer - château - chapelle et trésor - pièce de monnaie - vache - arrosoir mur - bidon - lycée Camus - président du club de football - étoile - Castors - puits - boîte aux lettres - barre de fer - château - chapelle et Mur au trésor Il y avait du soleil. On a croisé une vieille dame. Elle nous a raconté qu’il y avait un château. On a vu de la peinture sèche et on a vu aussi une étoile. La chapelle et le trésor. Et aussi on a vu une pièce de monnaie. Une vieille cannette. Une vieille fourchette. On est montés sur les murs et on a vu des pas… Je suis le mur et je t’ai construit et je t’ai cassé. Et le trésor a été perdu et celui qui le retrouve doit le ramener. Seven Georgette et Georgio Je m’appelle Georgette numéro 2. J’étais sous la douche et j’ai trouvé une pièce par terre. Je l’ai prise. Une lumière verte est sortie de la pièce. La pièce m’a volé mon cerveau. De la terre est tombée du ciel avec des graines, et des arbres ont poussé sur ma tête, arrosés par la douche. Après, il n’y avait plus de feuilles. C’était l’automne. Mais je m’en fichais de ces arbres. J’étais obligée de dormir sans toit. Il y avait un oiseau, un seul. Je l’ai appelé Georgio. Il chantait. Je l’ai mis dans une cage. J’ai arraché une feuille et je l’ai mise dans sa cage. Titouan Gorge Buse J’habite avenue du Suroit. Ma vieille chose c’est ma poupée. Mes amis sont personne. Ce que je réussis le mieux c’est des calculs. J’adore le steak. Je déteste les filles. J’ai peur des adultes. Chaque matin, je me réveille à 8 heures, je mange mon petit déjeuner, je vais à l’école. Je ne peux pas jouer à la récréation parce que j’ai pas d’amis. Je m’asseois dans un coin, je me sens triste. Je vais vers des copains : «Est-ce que je peux jouer avec vous ?» Je voudrais jouer au loup. À côté, il y avait un problème. Il manquait un joueur, il était malade. Moi, j’ai eu de la chance de jouer avec des copains. Ça me faisait du bien, ça me faisait sourire. J’ai joué, j’ai joué... Le temps passait sans que je calcule. Gorge Buse calcule les pas pour aller à l’école puis il calcule les cheveux de sa poupée. La cour était vide et on jouait encore. «J’ai une idée, j’ai un feutre rouge. On va t’en mettre sur les joues, on va jouer aux Indiens, avec ta poupée magique, on va se transformer en cow-boys et en Indiens et ta poupée nous apprendra à danser !» Venkatesh ssuré ur fifissuré n mmur UUn ÉMOLIE RTE DDÉMOLIE PPOORTE assé ortail ccassé PPortail émolie aison ddémolie M Maison rres s maisons biza ouve ce Je tr trouve ces maisons bizarres cassée Voiture cassée Voiture Un mur mur avec avec des des trous trous Un F Fenêtre enêtre Ch Château la place du toboggan de la ât ea u àà la pl ac e du to bo gg an de la BB oo uu cc aa rr dd i è r e ière UUNNE WHISKY E BBOUTEILLE OUTEILLE DDE EW HISKY UUn n vvieux ieux ppuits uits PaPancarte ncarte rorouillée uillée Naïm Rekik et Frankenstein Il est militaire. Il est militaire car il a voulu être militaire. Ils sont 40 militaires. Il part en mission tous les jeudis et les mercredis. Il est né en 1669. Il s’appelle Naïm Rekik. Il vit à Nantes. À l’époque c’était la guerre. Il protégeait aussi le château des ennemis pour qu’ils n’entrent pas dedans. « J’étais très nerveux devant l’ennemi, et donc, je prends la fuite. En fait, je suis qu’un lâche, ce qui permet aux ennemis d’avoir le champ libre. Et je me réfugie dans une cabane rue de la Musse. Je rencontre Frankenstein qui me raconte ce qui lui arrive. Je décide donc de l’aider à construire son radeau. J’attache le pneu avec la corde ensemble. On trouve le bateau pour ramer et grâce à mes armes, on pourra se défendre ou aller attaquer des navires pour s’en emparer. » Wassim Goût de fraise et Chaise de bois Au début, j’étais un bel arbre. Mais des bûcherons m’ont DÉCOUPÉ. J’ai servi à Noël en 1938 et maintenant plus personne ne me remarque sauf le fan des lézards. Car depuis 71 ans j’en héberge plus de 100. Ces saletés de lézards me trouvent chaud et en plus un abri contre les éléments et les prédateurs. En plus, ils me rongent et trouvent que j’ai un goût de fraise. Bonjour, je m’appelle Chaise de bois, je suis née en forêt puis on m’a COUPÉE et je suis devenue comme ça. Chaque matin, je suis très active : je ne fais rien car ce que je réussis le mieux c’est de ne pas bouger. Je suis très émotive : je n’aime personne, je déteste tout le monde et je ne rêve de rien. 11h10 : un vieux tas de bois avec des lézards Victor Le secret de Sarah Je m’appelle Sarah, j’ai 15 ans. Mon secret c’est que j’ai été adoptée. Ma mère biologique m’a abandonnée quand j’avais un an. Ça fait 14 ans que je suis avec mes parents adoptifs. Mes parents adoptifs, je suis bien avec eux. Je ne me souviens pas de ma mère, mais je l’imagine... La seule chose qu’elle m’ait laissée, c’est une boîte à musique et j’imagine en écoutant de la musique que je suis en train de danser avec ma mère. Quand ma maman danse, elle est heureuse et elle me sourit. boîte aux lettres - vieux garage - vieille maison cassée banc en pierre vieille plaque de bois - vieux puits - vieille église vieux cigare - charcuterie - vieux commerce - boulangerie - un grand parc - 1954 - vieux chewing-gum - vieux robinet vieux mur - vieille table Souad Q d uan ma m am d an ans e, e ll th e es eus eur e l et e e le m sou vieille antenne - mosaïque - vieux portail rouillé - vieux cadenas - vieux rit. d’école - vieux poteau vieille canette - grand étang Castor Saint-Yves pêche de grenouilles un peintre : Nabelle guinguette 27 rue des Alouettes grillage portail panneau STOP poteau PAPY lézard MUR DE PIERRE pot de es ttr x le au îte bo fleu rs c ass é canette La rue des Alouettes Je suis parti de l’école, j’ai vu une boulangerie. Avant, c’était un magasin de vélos. Je suis allé dans un garage, mais c’était aussi là que les boulangers faisaient du pain. En face, il y a deux maisons, une de 1898 et une autre d’encore plus longtemps. Quelquefois la maison était très abîmée. Une grande maison était avant un château. Au bout de la rue, un énorme trou. Ils vont construire un immeuble ! Avant d’aller questionner la barmaid, j’ai vu une Deux-chevaux ! La barmaid m’a expliqué les commerces de la rue : droguerie, poissonnerie, épicerie, coiffeur, bar et même une guinguette. Longtemps avant qu’ils construisent l’immeuble, il y avait un terrain de basket. Quelqu’un y allait tout le temps. Tellement il l’aimait, qu’il a acheté le terrain et y a bâti sa maison. Maintenant qu’il est parti, l’immeuble s’est construit. J’ai des copains qui habitent dans la même rue que moi. C’est très bien. Mais la construction de l’immeuble me dérange. Luis Amandine Anaïs Bryan Corentin Emile Erwan Esmeralda Gina Gwendal Jordan Julie Lilla Lucie Luis Miguil Mohamed Nina Quentin Rayan K. Rayan O. Robin Rozenn Ryan Sadou Saphia Seven Souad Titouan Venkatesh Victor Wassim Whitney Xavier Les classes écriture lecture Initiées par la Direction de l’Education de la Ville de Nantes, les classes écriture lecture sont menées en partenariat avec l’Inspection académique de Loire-Atlantique, la Bibliothèque municipale et la Direction des sports de la Ville de Nantes. Elles associent une douzaine d’adultes (enseignants, parents, assistants d’éducation, bibliothécaires municipaux ou associatifs, bénévoles, médiateurs sociaux et culturels…) qui sont en formation par la pratique pendant deux semaines. Une ou deux classes de cycle trois sont quotidiennement réparties en ateliers consacrés à des activités de lecture et d’écriture. classes de Cm1-Cm2 de l’école publique Plessis-Cellier, ont écrit et illustré ces textes entre le 9 et le 20 novembre 2009 avec les adultes (école, parents, bibliothèque municipale, NAP, équipe de quartier, centre ACCOORD) Isabelle Boisdron, Maud Bouanani, Anne-Marie Bou-Hana, Gwenaëlle Chemin, Romain Couturier, Lucie Egron, Michel Fiedler, Emilie Folny, Axel Guéguen, Gildas Hervé, Marie-Laure Journot, Florence Lagadic, Anne Lebars, Stéphanie Macé, Benjamin Nugues, Laurence Pontoizeau, Hubert Raulo, Pascale Robert, Sandrine Rousseau, Géseline Roux, Maud Seiller, Matthieu Tessier Mise en pages Pascale Coste, Chrystelle Gilaizeau Préparation et animation de la classe écriture lecture : Pascale Coste, Hervé Moëlo, Alain Thibaud (CRV) Charlotte Légaut (auteur-illustratrice) Anne-Marie Bou-Hana, Véronique Thobie (bibliothèque Chantenay) Dominique Baud, Bernard Guiho (IA Nantes-Ouest) Lysiane Chapelière (Animation sportive Ville de Nantes) CENTRE DE RESSOURCES VILLE, 7 RUE HENRI-COCHARD, 44000 NANTES site : www.crv-nantes.org/ courriel : [email protected] Une école, un quartier, des écrits… collection réalisée et financée par la Ville de Nantes dans le cadre des classes écriture lecture