Repères sur l`emploi des entreprises du médicament

Repères sur l’emploi
des entreprises du médicament
(dernières sources consolidées au 31/12/2013)
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L’industrie du médicament comprend plus de 99 400 emplois qualifiés et connaît une baisse de
ses effectifs en France de 2012 à 2013, et des inquiétudes existent pour 2014/2015
 99 453 salariés en 2013, soit 3% de
l’emploi industriel français
 10 000 recrutements par an en
moyenne depuis 10 ans
 Plus de 8700 recrutements en 2013,
et 1515 pertes d’emploi
 Baisse de 1,5% de l’emploi de 2012 à
2013 (100968 salariés en 2012)
 Baisse estimée à -0,5% pour 2014,
selon les DRH
 -5,8% de l’emploi en 10 ans
 Léger recul des effectifs de l’industrie
du médicament en Europe de 2012 à
2013, estimée par l’EFPIA
Evolution des effectifs de l’industrie du médicament*
Source : enquête emploi annuelle Leem
*Y compris sous-traitants de production à partir de 2007
Le secteur génère un fort emploi indirect…
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Un emploi indirect important (190 395 personnes) qui porte l’effectif de l’ensemble de la chaîne du
médicament à plus de 286 800 personnes (286 848)
En effet, si l’on souhaite estimer le niveau d’emploi total induit directement par le médicament, il convient
d’ajouter aux 99453 salariés des entreprises du médicament :
. 8246 personnes environ qui travaillent dans les PME de biotechnologie santé,
. environ 10 000 personnes, pour tenir compte notamment de certains centres de recherche juridiquement
distincts ainsi que des sociétés extérieures de visite médicale et des structures privées de R&D (type
CRO’s),
. 8576 personnes de l’industrie des principes actifs à usage pharmaceutique.
. L’effectif de l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament intègre en outre les personnes employées
chez les grossistes répartiteurs (12573 personnes), les dépositaires* (3000 personnes) et dans les
pharmacies d’officine** (145 000 personnes).
* Sources : CSRP (Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique) – Brochure 2008 - et CSNDPP (Chambre Syndicale
Nationale des Dépositaires de Produits Pharmaceutiques)
** Source : Etude 2012 « Pharmacie d’officine » - Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL)
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Un nombre important de PMI mais des emplois fortement concentrés dans les grandes
entreprises…
Répartition selon la taille d’effectifs des entreprises
Source : enquête emploi annuelle Leem au 31/12/2012
Copyright Leem 2014
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Un poids significatif du secteur dans
le tissu économique de 9 régions majeures…
Répartition des effectifs selon la région d’habitation
des salariés
81,4% des salariés travaillent
dans 9 régions d’implantation
forte :
• Ile de France : 27.8%
• Rhône-Alpes : 13,6%
• Centre : 9,8%
• Haute Normandie : 8.2%
• Aquitaine : 5,2%
• PACA : 4.5%
• Alsace : 4,2%
• Midi-Pyrénées : 4,1%
• Nord-Pas de Calais : 4.0%
Source : enquête emploi annuelle Leem au 31/12/2013
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Des atouts pour l’innovation et l’économie : des effectifs de R&D et de Production importants…
Des effectifs répartis en 4 grandes familles…
Evolution des effectifs par famille de 2009 à 2013
Effectifs tous métiers confondus, y compris métiers support (secrétariat, finance, informatique…) :
Centres de R&D : près de 21 000 personnes
Sites industriels : environ 46 000 personnes
Source : enquête emploi annuelle Leem au 31/12/2013
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Une industrie encore jeune…
Répartition des effectifs par tranche d’âge
38% des recrutements en 2013
concernent les jeunes (moins de 30 ans)
Age moyen : 42,8 ans
- 22,9% des salariés ont moins de 36 ans,
et 7,7% ont moins de 30 ans
- Age médian : 41,9 ans
Source : enquête emploi annuelle Leem au 31/12/2013
Copyright Leem 2014
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Une industrie féminisée…
Répartition des effectifs par
années d’ancienneté dans l’entreprise
57% de femmes
43% d’hommes
…et des emplois qualifiés :
Groupes 1 à 3
Groupes 4 et 5
Groupes 6 à 11
VRP
: 17,2% («ouvriers/employés»)
: 33,2% (« ETAM* »)
: 49,2% (« cadres »)
: 0,5%
Ancienneté moyenne : 12,8 ans
*ETAM : employés/techniciens/agents de maîtrise
Source : enquête emploi annuelle Leem au 31/12/2012
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Plus de 8700 personnes recrutées dans les entreprises du médicament en 2013, une
diminution des CDI dans les recrutements….
Recrutements par famille
 Les entreprises du médicament ont recruté, en
2013, 3800 salariés sous CDD (3408 CDD en
2012) et 4904 salariés sous CDI (5415 CDI en
2012), soit 56,3% de CDI et 43,7% de CDD,
contre 61,4% de CDI et 38,6% de CDD en 2012.
Le nombre de recrutements s'élève donc à 8704.
 La moyenne des recrutements sur 10 ans est
de 10 000 par an.
 Part importante de la production dans les
recrutements.
 Recrutements par groupes de classification :
Groupes 1 à 5 : 54,4%
Groupes 6 à 11 (« cadres ») : 45,6%
 55,5% des recrutements concernent des
femmes
 38% des salariés recrutés ont moins de 30
ans, et près de 18% ont moins de 26 ans
Une part stable des CDI depuis 10 ans….
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Effectifs en CDI : 94,7%
Effectifs en CDD : 3,1%
Effectifs en contrat en alternance : 2,2%
(contrats pro, apprentissage)
Une rémunération performante…
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Salaire moyen mensuel de base en 2013 :
Augmentation 2012/2013 (champ constant)
SMIC (janvier 2013) :
Part de recrutements de CDI et CDD par famille
En 2013, l’intérim représente 6,6% de l’emploi (en
équivalent temps plein).
Il a baissé de 3,8% par rapport à 2012,
3 757€
+ 2,79 %
1430,22€
Source : enquête salaires annuelle Leem au 31/12/2013
Rémunérations annuelles totales 2013 :
Moyenne : 54 543€
Médiane : 44 177€
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Un investissement élevé dans la formation des salariés depuis plus de 10 ans…
3,7% de la masse salariale investis
dans la formation des salariés en
2013
Selon le CEREQ*, le taux de
participation financière toute industrie
confondue est de 2,92% et de 3,56%
pour l’industrie pharmaceutique en
2009 (Données à partir de 2010 non
disponibles)
* CEREQ: Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Emploi et les Qualifications
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Une part importante de salariés formés…
Taux d’accès à la formation par sexe en 2013
67,3% des salariés ont eu accès
à la formation en 2013, contre
64,1 % dans les autres
industries, selon le CEREQ
(données 2009).
Un taux d’accès à la formation
relativement similaire entre les
hommes et les femmes…
Et aussi…
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Durée moyenne des stages de formation : 27,5 heures (29,4 heures pour les autres secteurs)
Nombre d’heures moyen de formation par salarié par an : 19,60 heures
Une politique offensive du secteur pour le renforcement de l’emploi en France
Une amélioration de l’emploi des seniors dans le secteur
 Les séniors (salariés de 50 ans et plus) représentent 25,7% des effectifs en 2013 (24,2% en 2012)
 Ils représentent près de 8% des recrutements du secteur en 2013, contre 10,4% en 2012
Une gestion anticipée des évolutions de l’emploi au travers d’un accord de développement de l’emploi et
des compétences (ADEC) entre l’Etat et les Industries de Santé
Des engagements pour favoriser l’emploi des jeunes (accord collectif « contrat de génération » du
03/07/2013)
 Un engagement que les salariés de moins de 30 ans représentent plus de 10% des effectifs de la branche et
25% des recrutements en CDI d’ici fin 2015
 Un des objectifs d’ores et déjà atteint au 31/12/2013 : les moins de 30 ans représentent 42% des recrutements
en CDI
Une volonté de faciliter l’emploi des personnes atteintes d’un handicap au travers d’une structure paritaire
 226 entreprises concernées, 240 correspondants handicap nommés et mobilisés dans le secteur
 Un taux d’emploi des travailleurs handicapés en progression : 1,69% en 2009, 2,13 % en 2010, 2,35% en 2011,
2,65% en 2012, 2,91 en 2013 soit une augmentation de + 72 % depuis 2009
 577 contrats signés en 5 ans
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Mais des signaux d’alerte existent, notamment du fait d’une politique du médicament en
France pénalisante pour le secteur…
 un emploi de recherche fragile : 61% des effectifs de recherche sont concentrés dans seulement 10
entreprises en France
 une situation française qui risque de changer si les pouvoirs publics ne créent pas rapidement les
conditions de l’attractivité du médicament sur le territoire :
 un transfert d’activités de R&D vers des pays plus attractifs, notamment en termes de maillage entre
public et privé et d’accès au marché
 une tendance forte à l’externalisation d’activités vers la prestation (CRO’s, façonniers), en France
mais aussi à l’étranger
 une compétition accrue des pays émergents (BRIC)
 Une perspective de baisse des effectifs à horizon 2020, y compris en production, plus ou moins
forte. D’après les résultats du contrat d’étude prospective des industries de santé réalisé en 2012
avec l’Etat, le scenario volontariste prévoit une baisse des effectifs de 4000 salariés et de 34 000
salariés dans le scenario contraint.
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Un nombre soutenu de PSE (plans de sauvegarde de l’emploi) ces 3 dernières années…
Une poursuite des restructurations dans les entreprises du médicament :
 En 2013, 27 PSE ont été annoncés, impactant 2770 postes (27 PSE en 2012 concernant 4438 postes
et 28 PSE concernant 2734 postes en 2011).
 Les PSE ont principalement touché les effectifs de visite médicale et pour une part équivalente les
fonctions supports. Les emplois de production et de R&D ont été peu impactés.
 Pour l’année 2014, 27 PSE ont déjà été annoncés en France qui prévoient 3717 suppressions
de postes.
3 raisons principales aux restructurations annoncées en 2013 et 2014 :
De plus en plus de petites entreprises ou de sous-traitants font face à des cessations d’activité du fait de
difficultés financières :
 la rationalisation et l’optimisation de la production et de la R&D. Ces restructurations risquent
d’avoir un impact négatif à terme, sur l’emploi, dans ces activités,
 le rapprochement au niveau mondial (opérations de fusion ou rachat d’entreprises) dicté par la
nécessité d’atteindre une taille critique sur le marché et de mutualiser les moyens notamment de
recherche et de développement (le secteur restant peu concentré par rapport à d’autres secteurs
comme l’automobile ou l’énergie). Ces restructurations impactent tous les métiers,
 l’arrivée à échéance de nombreux brevets liée à une absence de relais de croissance notamment
par la mise sur le marché de nouveaux médicaments. Ces restructurations impactent principalement
les métiers du marketing/vente et les métiers supports,
Copyright Leem 2014
Repères sur l’emploi
des entreprises du médicament
(dernières sources consolidées au 31/12/2013)
Note sur l’Emploi dans les Entreprises du Médicament en France en 2014 (données au 31/12/2013) :
une industrie qui se restructure de façon progressive dans un environnement « France » de plus en
plus contraint
Le recul de la position de l’industrie du médicament en France en termes d’emploi se poursuit lentement. Pour la
sixième année consécutive, l’industrie du médicament a connu une baisse de ses effectifs en 2013. Le risque
d’une aggravation de la situation dans les années à venir existe toujours, dans les entreprises du secteur et chez leurs
sous-traitants, dans la mesure où de nombreuses restructurations ont été annoncées chaque année depuis 2009 et
dont les conséquences sur l’emploi seront visibles pour certaines sur les effectifs 2014 et 2015.
Globalement, le secteur atteint un effectif de 99453 personnes en 2013 (100968 en 2012), repassant pour la
première fois depuis 10 ans sous la barre des 100 000 emplois. On sait que l’emploi de l’ensemble de la chaîne du
médicament est d’environ 300000 (étude Cemka, juillet 2006 complétée). D’après l’UNEDIC, l’industrie
pharmaceutique représente 3% de l’emploi industriel en France.
La diminution de l’emploi du secteur en 2013 par rapport à 2012 est de -1,5%, soit une perte de 1515 emplois et
des inquiétudes existent pour 2014 et 2015. La baisse des effectifs est plus importante qu’en 2012 (-0,94%). Par
ailleurs les effectifs ont baissé en 10 ans (-5,8%). Cependant, le nombre de recrutements (*) s’est élevé à plus de 8700
en 2013 ; il est en diminution par rapport à 2012 (-1,3%).Selon le baromètre sur l’emploi réalisé chaque année, les
DRH anticipent une baisse de l’emploi de -0,5% pour 2014.
En 2013, 27 réorganisations ont été annoncées en France, avec la mise en place de PSE ou de plan de départs
volontaires, soit un nombre de PSE égal à celui de 2012, mais avec un impact sur l’emploi réduit de moitié par
rapport à l’année précédente (rappel : 27 PSE en 2012 et 28 PSE en 2011) entrainant 2 770 suppressions de
postes. Ces réorganisations comprennent des PSE et des créations de nouvelles activités (rappel : 4 438
suppressions en 2012, 2 734 suppressions en 2011 et 4 908 en 2010). Les suppressions de poste annoncées en 2013
devraient s’échelonner sur plusieurs années.
Les moins de 26 ans représentent 17,8% des recrutements contre 16,5% en 2012. La moyenne d’âge dans le secteur
est de 42,8 ans. Par ailleurs, les entreprises accueillent chaque année près de 2000 jeunes en contrats en alternance
et de 7000 à 8000 stagiaires.
Le secteur du médicament connaîtra plus de 14500 départs à la retraite d’ici 2020 (14% des effectifs), auxquels
s’ajoutent près de 23800 départs (22.9%) liés au turn-over naturel. Ceci pose la question du renouvellement des
effectifs à terme, qui sera fonction de la santé économique du secteur en France.
Les Entreprises françaises du Médicament emploient 20263 personnes dans les centres de R&D (plus d'un salarié sur
5), soit 17,7% du total des chercheurs européens dans ce domaine. Globalement, les effectifs de la R&D ont été
augmentés de 6% au cours des 10 dernières années, ce qui place le secteur en tête de l’économie française dans ce
domaine. Pour autant, l’emploi en recherche et développement reste fragile car les effectifs se concentrent sur un petit
nombre d’entreprises. Les effectifs de production ont également augmenté de 1998 à 2013, de 44,1%, même s’ils ont
commencé à légèrement diminuer depuis 2012.
Le secteur du médicament se caractérise par une mixité relative (57,1% de femmes et 42,9% d’hommes), un
niveau de qualification de plus en plus élevé (46% de « cadres » et près de la moitié des salariés ont un niveau
de formation égal ou supérieur à Bac+2).
Les dépenses de formation du secteur sont de 3,7 % de la masse salariale, soit 20 % supérieur au taux des
autres industries en France.
Paradoxalement, dans un contexte actuel de baisse des effectifs, les entreprises du médicament rencontrent des
difficultés de recrutement pour certains métiers en R&D ou en production ou pour le diplôme de pharmacien où des
pénuries d’emploi sont à craindre.
Ces difficultés existent alors que le secteur connaît des évolutions rapides, économiques, technologiques et
réglementaires, dans un environnement fortement concurrentiel au niveau mondial et de moins en moins attractif en
France (instabilité de la politique du médicament, baisses de prix, délais d’accès au marché plus longs que dans les
autres pays occidentaux …).
(*) : Recrutements à la suite du turn-over naturel, des départs en retraite…
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