«Savoir pourquoi on réalise les choses»
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«Savoir pourquoi on réalise les choses»
VENDREDI 8 MARS 2013 LA CÔTE RÉGION 5 MORGES Aujourd’hui, la volée 2012-2013 du Centre d’enseignement des métiers de l’économie LAVIGNY familiale (CEMEF) reçoit son diplôme. Des filles aux profils variés suivent cette formation. Dix ans de Jeunesse, ça se fête «Savoir pourquoi on réalise les choses» FABIENNE MORAND = L’AVIS DE Ces étudiantes – certaines volées ont accueilli un garçon – sont par exemple des jeunes qui finissent leur scolarité obligatoire et qui ressentent le besoin d’être dans le concret. Souvent, elles n’ont pas trouvé d’apprentissage pour tout de suite ou ne sont pas encore fixées quant à leur avenir. Ou il s’agit de personnes qui ont déjà une formation de type CFC, maturité ou Haute école «et qui se rendent compte qu’il leur manque un aspect pratique des choses de la vie courante». Concernant l’avenir de cette formation, la directrice porte un regard positif. «Nous ne devons pas minimiser les compétences nécessaires de tous les jours. D’ailleurs, je leur dis toujours: le but de ce cours DR «J’aurais pu aller au gymnase, mais étudier ne m’intéresse pas. Le CEMEF, c’était super-intéressant. J’ai aimé apprendre plein de choses qui vont me servir par la suite. Pour quelqu’un qui ne sait pas quoi faire après l’école, cette formation est vraiment bien. Je dirai même qu’on gagne en maturité. Durant le CEMEF, j’ai eu l’occasion de parler avec des horticultrices, j’ai effectué un stage et j’attends une réponse pour une place d’apprentissage.» Anne-Marie Pavillard dirige avec le sourire le Centre d’enseignement des métiers de l’économie familiale. Enseignante au primaire de formation, elle a rejoint le CEMEF en 2003. SAMUEL FROMHOLD bloc, c’est de vous donner une caisse à outils avec pleins d’ustensiles dedans. Certains vont vous servir plus tard, d’autres pas.» Toujours avec son sourire qui illumine une pièce, Anne-Marie Pavillard se dit heureuse quand une de ses élèves se «découvre des compétences. Car à 15-16 ans, il est parfois difficile de savoir ce que l’on veut faire.» D’ailleurs, elle précise que ce qui est important pour la direction, ce n’est pas le niveau scolaire de départ, mais la motivation. «Elles ne sont pas là pour être au chaud pendant cinq mois. Pour réussir, il faut s’engager!» Et la vision parfois péjorative de cette formation? «Notre but n’est pas d’en faire des femmes au foyer. Mais ce cliché nous colle encore à la peau, répond Anne-Marie Pavillard. Nous voulons des personnes LES DIPLÔMÉES DU CEMEF, CÉRÉMONIE DU 8 MARS 2013 District de Morges: Romane Beaud (Montricher), Mélissa Bernard (Morges), Floriane Margueron (Morges), Chantelle Robertson (Montricher), Nadia Strahm (Vufflens-le-Château) et Sandrine Urfer (Saubraz). District de Nyon: Zurimana Michel (Gingins). organisées. Avec plus de compétences, elles mettent moins de temps pour régler le quotidien. Car toutes ont, ou vont, avoir un métier à côté d’un ménage. Cette formation, c’est aussi pour savoir pourquoi on réalise les choses.» = L’AVIS DE = L’AVIS DE Evolution du public cible Jusque dans les années 19801990, les cours étaient axés uniquement sur le rural, soit savoir tenir le ménage d’une exploitation agricole. «Puis c’est devenu l’économie familiale au sens large», ajoute la directrice. Au début des années 2000, l’école est presque vouée à disparaître. «La diminution des domaines agricoles a amené moins d’élèves.» En 2000, la structure accueille la nouvelle formation, en trois ans, de gestionnaire en intendance pour les entreprises (EMS, hôpitaux). Le CEMEF est sauvé. Mais il restait à trouver des nouvelles «Marcelines». Grâce à l’amélioration de l’offre des cours et un travail de promotion, les élèves dépassent à nouveau la dizaine dès 2008. SANDRINE URFER 20 ANS, SAUBRAZ DR Des profils variés FLORIANE MARGUERON 16 ANS, MORGES «On gagne en maturité» DR Les «Marcelines» d’hier n’ont plus tout à fait le même profil que celles d’aujourd’hui. L’école ménagère rurale de Marcelin, à Morges, proposait une formation, en internat, des années 1920 à 1990. «C’était essentiellement des filles ou des futures femmes d’agriculteurs», précise Anne-Marie Pavillard, directrice de ce qui s’appelle aujourd’hui le Centre d’enseignement des métiers de l’économie familiale (CEMEF). Après une période difficile en terme d’effectifs du début au milieu des années 2000, le CEMEF accueille désormais chaque année une vingtaine d’élèves pour des cours bloc de 18 semaines, allant de septembre à fin janvier. Anne-Marie Pavillard explique, en partie, ce nouveau succès du fait «qu’il y a tellement de cours de cuisine ou autres qui ont été supprimés à l’école, que les élèves ont perdu le côté pratique des choses». DR [email protected] STÉPHANIE MAILLEFER 28 ANS, L’ABERGEMENT «Je ne regrette «Ma meilleure pas. C’était bien» formation» «Après ma maturité, je n’ai pas réussi à rentrer à la Haute Ecole Pédagogique. Je ne voulais pas rester inoccupée durant une année. Ce sont mes parents qui m’ont poussé à m’inscrire au CEMEF. Mais je ne regrette pas. Finalement, c’était bien. J’ai adoré les cours de cuisine, ainsi que de pouvoir visiter des entreprises, tel une blanchisserie, un moulin ou là où les déchets sont éliminés. Actuellement, j’effectue des stages dans le social pour être enseignante ou éducatrice de la petite enfance.» «J’ai enseigné en enfantine et primaire pendant cinq ans et suite à mon congé maternité, j’ai souhaité découvrir autre chose. Je n’ai pas été déçue. C’est une de mes meilleures formations. Comparé aux Hautes écoles où on doit rendre dossier sur dossier, sans trop savoir toujours pourquoi, au CEMEF on apprend des choses que l’on va de toute façon utiliser dans notre quotidien. Alors qu’avant je faisais sans me poser de questions, maintenant je prête plus attention aux étiquettes, par exemple.» «Jeunesse de Lavigny, jamais sans bruit.» Ce week-end, la société de Jeunesse ne faillira assurément pas à la promesse contenue dans son slogan. Elle célèbre ses dix ans d’existence ce vendredi et samedi. Au programme, vendredi soir, à la Grande salle, un match aux cartes, suivi d’un bar ambiance. Samedi, à 11h, la Jeunesse offre l’apéro à la population et la possibilité de déguster ensuite des grillades. Le soir, disco «Remember». En 2003, une bande de copains a fait renaître de ses cendres la société de Jeunesse qui était en dormance. «On est la deuxième génération de la nouvelle génération, sourit Mélanie Vaucher, actuelle secrétaire et précédemment présidente. On a envie de raviver certaines traditions, comme de taper du tambour à Nouvel an, et organiser des manifestations qui réunissent tous les citoyens afin qu’il y ait un esprit de village.» L’autre objectif est d’accueillir de nouveaux membres: actuellement la société ne compte que sept jeunes. La nouvelle génération s’inscrit dans la continuité de ses aînés qui ont fait renaître la société. Outre l’envie de prendre part aux diverses manifestations entre copains organisées par les autres sociétés, la Jeunesse avait déjà un objectif social. «On souhaitait participer à la vie du village et l’animer, y faire revivre une ambiance jeune», explique Laurence Personeni, qui était alors présidente. JOL CONSEIL COMMUNAL COLOMBIER A la recherche de bénévoles COLOMBIER 2013 Pour accueillir et servir au mieux les quelque 100 000 personnes attendues à la Fête cantonale des Jeunesses campagnardes (17 juillet-4 août) à Colombier, les organisateurs recherchent des bénévoles. Lundi, la page Facebook de cette manifestation a annoncé l’ouverture des inscriptions. Car «la Cantonale, c’est 456 heures de fête non-stop pendant 19 jours! Autrement dit, plusieurs milliers de trancheshoraire de bénévolat à remplir». www.colombier2013.ch. FMO MIES Souhait d’accueillir des pèlerins chez l’habitant. Davantage d’heures d’ouverture à la Couronne Recherche de gîtes abordables Lors du Conseil communal de mercredi soir, des élus ont interpellé la Municipalité par rapport aux heures d’ouverture de l’auberge communale La Couronne, soulignant que ladite auberge était fermée une partie de l’après-midi et aussi tous les samedis. «Ce ne sont pas des horaires pour un bistrot de village. On n’est plus tout à fait dans le même registre de ce qu’on avait préconisé», a lancé un conseiller. Le syndic Pierre-Alain Schmidt a expliqué que le couple de gérants avait été engagé et que les horaires avaient été convenus d’entente avec la Municipalité. «Ils travaillent à quatre, les gérants et deux employés. Comme le samedi est le jour où il y a le moins de monde, c’est pour cela qu’il a été décidé de fermer ce jour-là. Une bonne partie de la clientèle de l’hôtel sont des ouvriers qui travaillent sur des chantiers voisins. Ils logent à l’hôtel et y mangent le soir. Il n’est pas possible de fermer un autre soir de la semaine», renchérit le municipal Claude Figeat qui complète que si l’auberge était appelée à se développer, cette fermeture pourrait être revue. «A ce jour, les résultats dont nous disposons sont extrêmement encourageants. Nous pourrons communiquer plus de renseignements lors du prochain Conseil.» Le syndic a souligné qu’il était dans les plans de la Municipalité de faire quelque chose de convivial de l’auberge. «De manière générale, les échos sont positifs au niveau de la qualité de la nourriture. C’est une invitation de la fréquenter davantage.» Il a conclu que la Municipalité prenait note de ces remarques. «On fait une prestation de ce qu’on peut s’offrir.» MLB Invités par la Municipalité, des membres de l’Association helvétique des Amis du Chemin de Saint-Jacques ont lancé un appel pour accueillir des pèlerins mercredi lors du Conseil communal. A côté de l’histoire du pèlerinage et de sa renaissance dans les années 1960, les membres ont fait part du besoin d’hébergement dans notre région. «Une dizaine de pèlerins traverse chaque jour la région», confie Claire-Marie Nicolet. Parmi les différents hébergements proposés, trois accueils sont offerts par les propriétaires et six coûtent moins de 30 francs par nuit. «De nombreuses possibilités sont proposées aux pèlerins, mais dans notre région, l’hébergement est assez cher», souligne Un pèlerin de la région devra payer entre 3000 et 4000 francs pour se loger jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle. CONTESSA PIÑON Bernard Favre. Un seul gîte communal est proposé à Gland, comprenant un dortoir de sept lits et sept lits d’appoint pour 10 francs par nuit, indique la responsable Arlette Roy. «Quelques personnes sont inscrites auprès de l’association pour accueillir des pèlerins. Notre souhait est d’inciter plus de gens à les recevoir chez eux», conclut Bernard Favre. MLB