DPressePhotoEspana

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DPressePhotoEspana
Le Château d’Eau
pôle photographique de Toulouse
40ans
1974 -2014
de
photographie
Dossier de presse
en écho à PHotoEspaña 2014
Le Château d’Eau présente :
Paysages habités
Paula Anta, Amaya Hernández, Concha Pérez, Nicolás Cambarro et Jorge Yeregui.
Commissaire d’exposition : Ana Berruguete
Paula Anta
du 2 juillet au 7 septembre 2014
Vernissage le mercredi 2 juillet 2014
Le Château d’Eau
1, Place Laganne
3 1 3 0 0 To u l o u s e
+33(0)5 61 77 09 40
wwwgaleriechateaudeau.org
Communiqué de presse
Toulouse le 19 mai 2014
« Paysages Habités »
Le Château d’Eau fait écho à la 17e édition de Photoespaña, dédiée à la photographie
espagnole, en invitant la commissaire Ana Berruguete et son exposition « Paysages
habités », qu’elle a conçue à partir du travail de cinq photographes contemporains :
Paula Anta, Amaya Hernández, Concha Pérez, Nicolás Cambarro et Jorge Yeregui.
Cette exposition réunit les œuvres d’artiste qui travaillent dans une même perspective autour de la notion de paysage et de l’intervention sur ce dernier, à travers
l’action d’habiter.
Le mot « Habiter », du latin « habitare », signifie « occuper un lieu », « y vivre ». Ce
qui fait dire au philosophe allemand Martin Heidegger que « nous sommes dans la
mesure où nous habitons ». Cette appropriation du lieu implique de le construire,
de le modifier, d’intervenir sur lui. Cette intervention ou cette manipulation soustendent de nouvelles lectures, qu’elles soient sociales, politiques ou simplement
esthétiques, qui configurent un nouveau type de paysage.
Paula Anta recrée une nouvelle scénographie à partir d’un bâtiment réel, le Collège
d’Espagne à la Cité Internationale de Paris, où la nature représentée sous la forme
simple d’un arbre s’est introduite lentement. Le résultat engendre un dialogue
contrasté entre la délicatesse et la subtilité de l’élément naturel, d’une part, et la
solidité de l’architecture, d’autre part, donnant lieu à un nouveau paysage interieur
et inquiétant. A l’inverse, dans l’œuvre de Nicolás Combarro, ce sont les éléments
architecturaux cette fois, sous forme de matériaux récupérés sur place, qui interviennent dans l’image du paysage. Dans ses photographies, il associe recherche et
création dans un dialogue direct avec les architectures les plus singulières, la plupart abandonnées ou en chantier, sur lesquelles il réalise une série d’interventions
sculptées. De son côté, Amaya Hernández délimite des espaces naturels à travers
des espaces architecturaux qu’elle construit elle-même. Ces constructions miniatures en plâtre et en carton représentent une réalité fictive et agréable dans laquelle
l’artiste trouve refuge. Dans ses photographies, Concha Pérez joue avec les espaces
auxquels elle donne de nouvelles significations qui hésitent entre réalité et fiction.
Elle veut rééduquer notre perception du paysage en montrant des réalités extraordinaires et profondément inquiétantes. Le paysage devient ainsi un lieu ouvert que
le spectateur peut interpréter à partir de ses souvenirs et de sa propre expérience.
Enfin, la série de Jorge Yeregui explore la valeur symbolique du paysage dans la ville
contemporaine. Ces espaces naturels contrôlés, insérés dans les architectures urbaines comme de petits écosystèmes artificiels, libèrent diverses interprétations
qui vont de l’engagement environnemental au greenwashing (marketing écologique abusif).
Ana Berrugete
Contact presse : Laurence Mellies - [email protected] - 05 61 77 09 40
Commissaire : AnaBERRUGETE
Née à Madrid en 1978, Ana Berrugete a obtenu une licence et un DEA en Histoire de l’Art à l’Université Complutense de Madrid où elle prépare actuellement une thèse de doctorat. Elle a été assistante de commissariat et chercheuse sur des projets d’expositions du MNCARS, du Musée des
Beaux-Arts de Bilbao et du MEIAC, entre autres. Depuis sept ans, elle s’est spécialisée dans la photographie au sein du département des Expositions de La Fábrica.
Parallèlement, depuis l’année 2000, elle collabore à différents media. Elle a été professeur invitée
pour des masters et des cours universitaires et a participé en tant qu’experte, à des sessions de lecture de portfolios. Elle a été commissaire de Synergies (António Homen Cardoso, Araquêm Alcántara, Ángel de la Rubia, Andres Roberto Unterladstaetter Valdivia, Simón Brauer, Walter H. Wust, Alejandro Cartagena et Ricardo Peña Bacalao), Fondation Repsol, exposition itinérante dans 6 villes
espagnoles, et de (Re)présentations. Photographie latino-américaine contemporaine, présentée à
Madrid dans le cadre de PHotoEspaña 2013, au Centre d’Art La Caja de Caracas, Venezuela, et au
SESC Consolaçao de Sao Paulo, Brésil.
Paula ANTA : L’ARCHITECTURE DES ARBRES, 2013
4 photographies C-Print, Dibond, 165 x 117 cm
La série L’architecture des arbres est constituée de 4 photographies réalisées dans différentes installations de l’édifice de la Cité Internationale de Paris. Dans ces images, s’établit un jeu entre des
éléments naturels et des structures architecturales, proposant ainsi une scénographie dans laquelle,
de manière subtile, comme s’il s’agissait du tracé d’un dessin, la nature s’introduit dans l’architecture.
Par la figure de l’arbre et de ses branches irrégulières – lignes informes et organiques – on pénètre
dans une architecture froide et distante. L’arbre est lui aussi manipulé, sa forme dépendant de l’environnement qui l’entoure et que lui-même envahit. La nature y est un élément délicat, subtil, organique, qui contraste avec la solidité de la structure (architecture). Entre les deux, s’établit une relation silencieuse, une incision presque indolore.
En outre, la composition de l’espace est créée par le jeu de lumières artificielles (avec des dominantes) et naturelles. Le naturel apparaît peu à peu. Il envahit l’espace inerte d’une manière fragile
mais avec une présence qui transforme l’architecture elle-même.
A nouveau un paysage intérieur ; un espace concret ; le résidu d’une architecture, où il n’y a personne et qui pourtant est un lieu de passage. C’est là, par quelque orifice, qu’apparaît la cime d’un
arbre. Un autre lieu inaccessible, qui descend vers nous, volatile, subtil, délicat.
Paula Anta (Madrid, 1977) Diplômée (doctorat) des Beaux-Arts à l’Université Complutense de Madrid.
Son travail a été exposé en Espagne à PHotoespaña, Palma Photo, CCCB, Matadero, Círculo de Bellas
Artes, Centro de Arte Moderno Hospital del Rey, Auditorio Nacional de Música de Madrid, Canal de
Isabel II, Palacio Revillagigedo de Gijón, Centro Cultural de la Diputación de Ourense, entre autres,
et dans des salons comme Arco, Estampa, Loop, Foro sur, Arteba ou encore Diva à New York. Elle a
obtenu les prix et bourses de Aena, Comunidad de Madrid, Iniciarte, Purificación García et Injuve.
Elle a été en résidence à l’AtelierFrankfurt grâce à la bourse de Linklaters, Bourse de Academia Española de Rome et Bourse du Collège d’Espagne à Paris. Elle a été professeur de photographie à la
faculté des Beaux-Arts de Cuenca de la UCLM.
Amaya HERNÁNDEZ : RÉSISTANCES, 2009-2010
4 photographies noir et blanc siliconées sur méthacrylate, 90 x 130 cm
Notre perception du monde est basée sur les limites matérielles que nous posons sur l’environnement. L’être humain veut délimiter le monde qui l’entoure, le modeler, le posséder. Nous vivons
à l’intérieur des contours qui séparent ce tout infini – notre propre corps, les murs de notre maison, les bâtiments dans lesquels nous accomplissons notre activité quotidienne – car le rien absolu,
quoique beau dans sa pureté, serait terriblement insupportable. Nous nous approprions l’espace.
Avec l’architecture et la sculpture nous le faisons nôtre, nous le définissons, le structurons, le transformons, pour en faire des espaces habitables. Ce sont les deux faces d’une même obsession : attraper l’espace.
La lumière qui entre dans nos lieux de vie se voit altérée et modifiée ; elle se déplace lentement en
nous rappelant le cours du temps… mais c’est lorsqu’elle se dissipe que tout devient vertigineux…
nous avons besoin de l’artifice, de la simulation et du simulacre.
L’artiste utilise le carton et le plâtre pour construire de petits espaces habitables, qu’elle immortalise
ensuite dans ses photographies. Tantôt représentations purement imaginaires, tantôt reconstitutions par le souvenir de lieux qu’elle a connus, ces espaces composent une réalité fictive, imaginaire
et agréable où l’auteur trouve refuge. Le monde naturel se transforme en monde artificiel et vice
versa.
Amaya Hernández (Madrid, 1980) Elle étudie les Beaux-Arts à l’Université Complutense de Madrid,
Direction de la Photographie de Cinéma à l’école TAI.; et Master International de Photographie à
l’école Efti. Elle a reçu, entre autres, le Prix d’Art Numérique Bancaja, le Prix Injuve pour la Jeune
Creation, Mention spéciale au Concours de Photographie Purificación García, Circuitos de las Artes
Plásticas y de la Fotografía de Comunidad de Madrid et Jóvenes Creadores Avenida de América. Parmi
ses expositions individuelles, citons: Detrás del gris, 2010 (Galerie Efti, 2009 et Festival International
de photographie Emergent-Lleida, 2010). Resistances (Centro de Arte Joven Avenida de América à
Madrid, 2008). Elle a participé à des expositions collectives parmi lesquelles : Una habitación propia,
Exposition de photographie lors du IVe Coloquio del Seminario Permanente sobre Literatura y Mujer
en la UNED ou XXXVIe Prix Bancaja de Peinture, Sculpture et Art Numérique à l’IVA.
Concha PÉREZ : PLAY ROOM, 2011
6 photographies sur papier metallic sur dibond, encadrement en bois
et méthacrylate
Le paysage comme salle de jeux où la photographe recrée ses souvenirs et ses expériences, mais
aussi ses rêves, pour composer des réalités extraordinaires et profondément inquiétantes. Ces
images ont été composées comme des métaphores visuelles aux frontières de la réalité et de la fiction. Dans cette exploration du paysage, la photographie est utilisée pour altérer la nature des deux
entités. Le paysage est ainsi doté d’une artificialité presque destructrice tandis que la photographie
est manipulée à la limite de l’artifice. Il en résulte des images pouvant être lues comme des paysages
de rêve de type surréaliste, des méditations biographiques, ou encore des scènes théâtrales.
La limite est le bord à partir duquel la réalité se transforme. Ses synonymes sont la frontière, l’horizon, la barrière. Ces concepts font référence à l’espace, mais ils ont aussi un sens plus profond dépassant la simple délimitation d’une étendue. Les couples permis / interdit, visible / occulte, personnel / anonyme (public) renvoient à un autre niveau de réflexion. Notre vie est régie par des règles
selon lesquelles nous organisons nos pensées, nos comportements, nos espaces intimes.
Concha Pérez (Valladolid, 1969). Diplômée des Beaux-Arts de l’Université Complutense de Madrid.
Son travail se caractérise par l’emploi des outils et techniques informatiques appliqués à la photographie. Ces dernières années, elle a participé à des expositions collectives de niveau international,
parmi lesquelles El ángel exterminador. Versión expandida, présentée au Bozar de Bruxelles en 2010,
Ficciones y realidades au Moma de Moscou, l’exposition de la Fondation Coca-Cola accueillie par les
différents centres de l’Institut Cervantes au Brésil et le Séoul Photo Festival, toutes en 2011. En 2003,
elle a gagné le Premier Prix du XIXe Prix L’Oréal ; et en 2008, un accessit au Concours de Photographie
Marqués Valle de Tena. Son travail a été récompensé par la bourse Generación 2004 et ses œuvres
sont dans les collections de la Comunidad de Madrid, l’Instituto Valenciano de Arte Moderno, le
Musac ou la Fondation Coca-Cola, entre autres.
Nicolas COMBARRO : ARCHITECTURE OCCULTE, 2013
4 photographies couleur. Impression à l’encre pigmentée sur papier chiffon. 135 x 160 cm
Travail de recherche sur l’espace bâti à partir de l’observation et de l’analyse de ses diverses formes
et manifestations, de ses modèles et structures, tourné vers la quête de références permettant sa
compréhension et les diverses manières de l’appréhender. C’est ainsi que se met en place un véritable travail sur l’espace bâti et les constructions dans l’espace. Les espaces bâtis offrent la possibilité de dialoguer avec eux par des interventions de nature diverse.
Architecture occulte est une série qui intervient sur des squelettes de constructions inachevées,
composant des sortes de ruines contemporaines, afin de réactiver l’espace en lui insufflant de l’intérieur une nouvelle réalité. Les interventions sont réalisées avec les morceaux de bois abandonnés
sur les lieux, qui sont peints ensuite avec les tonalités lumineuses propres au travail du bâtiment.
La nécessité d’utiliser l’environnement immédiat comme décor d’une recherche personnelle et artistique qui puisse servir en même temps à s’immiscer entre différentes couches de sens (humain,
dans le domaine social et politique) mais aussi matériel. La construction, en tant qu’agent transformateur de l’environnement naturel, rassemble et sert de support à l’exploration de ces facettes
grâce aux structures et matériaux employés ou sur lesquels l’artiste porte sa réflexion dans son
oeuvre.
Nicolás Combarro (La Corogne, 1979). Artiste multidisciplinaire, il travaille comme commissaire d’exposition tout en développant son œuvre personnelle. Entre 2009 y 2011 il a mis en place plusieurs
projets artistiques, parmi lesquels Obra negra à Vigo, ou Arquitectura y resistencia à l’Office Culturel
Espagnol du Mexique (Ville de Mexico) ainsi que des projets in-situ pour le 42e Salon National des
Artistes Colombiens (Cartagena de Indias) ou pour le Laboral Centro de Arte (Gijón). Parmi ses dernières expositions, toujours en relation avec l’architecture : Arquitectura oculta (palexco, La Coruña,
2012) et Intervenciones: Diálogos con la arquitectura (Institut Français de Madrid, 2013). Il a obtenu
le Premier Prix de Photographie Injuve 2006 et le Prix Festival off Saab de la meilleure exposition pour
Línea de sombra (Galerie Moriarty, PHotoEspaña, 2008). En tant que commissaire, il a travaillé en particulier avec Alberto García-Alix, avec qui il a également collaboré à la réalisation de ses vidéos.
Jorge YEREGUI : PAYSAGES MINIMOS, 2007-2010
8 photographies. Impression C-Type sous méthacrylate. 153x120 cm
Le projet Paysages minimes propose une exploration conceptuelle autour de la valeur symbolique
de la nature dans la ville contemporaine.
Les progrès scientifiques en biotechnologie et en génétique appliqués aux divers champs des
sciences de la vie ont permis de comprendre, de contrôler et même de recréer le fonctionnement
de la nature. Aussi bien la biologie que l’agriculture ont consacré une partie de leurs efforts à développer des environnements contrôlés capables de générer les conditions climatiques optimales
pour le développement de chaque espèce, en développant une technologie hautement sophistiquée qui rend possible la création d’écosystèmes artificiels complexes, entretenus et contrôlés par
ordinateur.
La prise de conscience environnemental et l’attrait des habitants des villes pour « l’exotique » ont
favorisé la construction intégrée de ces petits écosystèmes fermés (Paysages minimes) dans la ville
du XXIe siècle. Opérations très élaborées qui s’intègrent dans le quotidien des habitants, où le jardin une fois installé acquiert une importance significative en devenant une référence à l’intérieur
d’un édifice et un fait historique à l’échelle de la ville.
Il s’agit de fragments reconnaissables du paysage naturel, d’espaces qui reproduisent avec des
moyens technologiques un habitat et intègrent leur entretien à celui de l’édifice lui-même. Décors
naturels reflétant la préoccupation pour le milieu ambiant et participant à la construction d’une ville
plus écologique et plus vivable, mais susceptibles en même temps de transformer la nature en objet
de consommation soumis aux diktats de la mode.
La série «Paysages minimos» décrit de nouveaux espaces naturels dont la présence en ville ouvre à
des interprétations multiples et contradictoires qui oscillent entre l’engagement pour l’environnement et le greenwashing (marketing écologique abusif).
Jorge Yeregui (Santander, 1975). En 2003 il termine ses études d’architecture à l’Ecole Technique Supérieure d’Architecture de Séville. Actuellement il vit et travaille à Barcelone. La série N-322, km37.
En el camino a été présentée au Centre Andalous d’Art Contemporain (CAAC, Séville) en 2008.
L’année suivante, Yeregui a exposé Sitescape au krea Expresión Contemporánea (Vitoria-Gasteiz) et
Sobre el contrato natural (Galerie Alarcón Criado) ; en 2010, Paisajes mínimos au Centre de Photographie de l’Université de Salamanque et Beyond Landscape à la Faculté des Beaux-Arts de Granada.
Il a participé à la section off de PHotoEspaña 2011 (Galerie Magda Bellotti). La même année, Paisajes
mínimos a reçu le VIe Prix International de Photographie Pilar Citoler. Son travail a été également
récompensé par la Bourse Iniciarte de la Junta de Andalucía en 2006 et 2008, la bourse de Résidence
à l’Académie d’Espagne à Rome (2012) et la Bourse des Arts Plastiques de la Fondation Botín (2013).
Ses œuvres sont présentes notamment dans les collections de l’Université de Salamanque et du
CAAC.
Visuels à disposition
Tous les visuels de ce dossier sont à votre disposition par mail, sur demande.
Ils sont libres de droit dans le cadre d’une annonce de l’exposition de «Paysages habités» présentée au Château d’Eau du
2 juillet au 7 septembre 2014.
Le respect des œuvres des artistes est demandé et ces visuels ne doivent pas subir de recadrage lors de leurs reproductions.
Paula Anta : «L’ARCHITECTURE DES ARBRES, 2013»
Amaya Hernández : «RÉSISTANCES, 2009-2010»
Concha Pérez : «PLAY ROOM, 2011»
Nicolás Cambarro : «ARCHITECTURE OCCULTE, 2013»
Jorge Yeregui : «PAYSAGES MINIMOS, 2007-2010»