T he Clev eland Orchestra | F ranz W elser
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The Cleveland Orchestra Franz Welser-Möst Sommaire Lundi 11 novembre, 20h p. 2 mardi 12 novembre, 20h p. 11 Biographies p. 17 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 1 The Cleveland Orchestra | Franz Welser-Möst | Lundi 11 et mardi 12 novembre 2013 Lundi 11 et mardi 12 novembre 2013 | 20h 04/11/13 11:59 LUNDI 11 NOVEMBRE 2013 - 20H Ludwig van Beethoven Messe en ut majeur, op. 86 entracte Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 6 The Cleveland Orchestra The Cleveland Orchestra Chorus Franz Welser-Möst, direction Luba Orgonášová, soprano Kelley O’Connor, mezzo-soprano Herbert Lippert, ténor Ruben Drole, basse Robert Porco, chef de chœur Fin du concert vers 21h50. 2 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 2 04/11/13 11:59 LUNDI 11 novembre Ludwig van Beethoven (1770-1827) Messe en ut majeur, op. 86 Kyrie Gloria Credo Sanctus – Benedictus Agnus Dei Composition : 1806-1807. Création : le 13 septembre 1807 à Eisenstadt, avec l’orchestre et le chœur du Prince Nicolas II Esterházy dirigés par le compositeur. Effectif : flûtes, hautbois, clarinettes et bassons par deux ; cors et trompettes par deux ; timbales ; cordes ; chœur mixte ; soprano, alto, ténor et basse soli. Durée : environ 42 minutes. Tous les mois de septembre, le Prince Nicolas II Esterházy offrait à son épouse Maria Hermenegild, pour sa fête, la création d’une messe. Josef Haydn, Kapellmeister en titre de la famille Esterházy, s’est acquitté six fois de cette tâche entre 1796 et 1802, puis, officieusement retraité, il a été relayé par Hummel ; en 1806, le prince fit exceptionnellement appel à Beethoven. Celui-ci s’attelait ainsi à sa deuxième œuvre sacrée (après Le Christ au Mont des Oliviers de 1803), et ne devait achever son autre messe, beaucoup plus connue, la Solemnis, qu’en 1822. Pour des raisons mal élucidées (répétitions insuffisantes ?), la Messe en ut fut un fiasco. Après l’exécution, le prince accueillit le compositeur par un : « Mais mon cher Beethoven, qu’avez-vous fait là ? » ; Hummel, présent, riait de l’affront ; plus tard, dans une lettre à un tiers, le prince devait qualifier l’ouvrage de « ridicule ». Beethoven publia la messe en 1812 en la dédiant à un autre prince, Kinsky. Cette mésaventure peut paraître étrange à nos oreilles, car le Maître a écrit son œuvre avec une expressivité classiquement contrôlée, un peu comme Haydn qui ne manque pas non plus de spontanéité dans ses pages sacrées. Il s’efforce d’adhérer sincèrement aux paroles : « J’estime avoir traité le texte comme on l’a rarement fait », estimait-il ; mais sans bouleverser plus que cela les traditions. Le Kyrie est de caractère recueilli, serein et confiant. Le crescendo initial, comme un paisible lever de soleil, commence de manière originale par les voix de basses seules, aussitôt rejointes par l’orchestre et les autres choristes. L’alternance chœur / soli confie à ces derniers un rôle légèrement plus suppliant. Le Christe central est dans le ton éloigné mais lumineux de mi majeur. Le Gloria suit la traditionnelle coupe tripartite vif-lent-vif. Son explosion soudaine de joie, à la limite de la colère, permet l’entrée des trompettes et timbales, sur de vifs traits de cordes ; les sopranos sont assez forcées vers l’aigu, comme dans la future Neuvième 3 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 3 04/11/13 11:59 Symphonie. La première section se prolonge en un tendre solo de ténor, dialogué avec le chœur. La partie centrale, à trois temps et en mineur, jette une ombre (Qui tollis peccata mundi) habitée par une alto mélancolique, des solistes contrits ; un sévère Qui sedes ad dextera Patris évoque le jugement dernier. La troisième et dernière section commence par un unisson électrisant (Quoniam tu solus sanctus) et fait bientôt place à des entrées fuguées pleines de conviction. Le Credo « colle » au texte avec des idées nombreuses, parfois théâtrales. Le crescendo initial sur le mot Credo semble s’approcher depuis un horizon diffus, à trois temps, et ne tarde pas à s’imposer avec énergie. Toute la première partie fait l’effet d’une tranche symphonique avec voix obligées. L’incarnatus confié aux solistes, le Crucifixus choral, suivent la tradition, avec de touchantes inflexions ; très réussi est le sepultus est, aux effets sombres et assourdis, où les cruelles septièmes diminuées se succèdent. La troisième partie est triomphante et assez déclamatoire, avec un fugato (début de fugue) sur la promesse, et vitam venturi sæculi, de vie éternelle. Le Sanctus est introduit par des vents en douceur, soulignés par de discrets violoncelles et altos ; le chœur, dans les nuances piano et très vertical, crée une ambiance recueillie, qu’un fond de timbales charge d’une légère tension. Le Benedictus qui suit, de grandes proportions, confie une véritable forme sonate au quatuor des solistes très émouvants, dont le chœur confirme, amplifie la prière : ici, Beethoven exprime pleinement son sentiment religieux, qui fut, comme on le sait, à la fois indépendant et authentique. Entre le Sanctus et le Benedictus, ainsi qu’à la fin de cette section, un Hosanna choral est traité en fugato léger et enthousiaste. L’Agnus Dei commence par une dramatique invocation du chœur, dont les larges phrases sont soutenues par une basse obstinée, les vagues tourmentées des cordes. Un premier Dona nobis pacem, amorcé par les solistes, présente par contraste un caractère joyeux et presque populaire. Peu orthodoxe mais psychologiquement intéressant, l’Agnus Dei revient à la charge avec un surcroît de tragédie, et fait bientôt place à un second Dona nobis pacem insouciant. L’œuvre se termine calmement, en citant le début du Kyrie. Isabelle Werck 4 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 4 04/11/13 11:59 LUNDI 11 novembre Kyrie Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie eleison. Kyrie Seigneur, ayez pitié de nous. Christ, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous. Gloria Gloria in excelsis Deo Et in terra pax hominibus bonae voluntatis. Laudamus te. Benedicimus te. Adoramus te. Glorificamus te. Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam. Domine Deus, rex coelestis, Deus pater omnipotens. Domine Fili unigenite, Jesu Christe. Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris. Qui tollis peccata mundi, miserere nobis. Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram. Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis. Quoniam tu solus sanctus. Tu solus Dominus. Tu solus altissimus, Jesu Christe. Cum sancto spirituin gloria Dei Patris. Amen. Gloria Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Nous Vous louons. Nous Vous bénissons. Nous Vous adorons. Nous Vous glorifions. Nous Vous rendons grâce pour Votre gloire immense. Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout puissant. Seigneur, Fils unique de Dieu, Jésus Christ. Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père. Vous qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous. Vous qui effacez les péchés du monde, recevez notre prière. Vous qui êtes assis à la droite du Père, ayez pitié de nous. Car vous êtes le seul Saint. Le seul Seigneur. Le seul Très Haut, Jésus Christ. Avec le Saint Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Ainsi soit-il. Credo Credo in unum Deum. Patrem omnipotentem, factorem coeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium. In unum Dominum Jesum Christum, Filium Dei unigenitum, ex Patre natum ante omnia saecula. Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero. Genitum, non factum, con substantialem Patri, Credo Je crois en un seul Dieu. Père tout-Puissant, créateur du ciel et de la terre, De toutes les choses visibles et invisibles. Je crois en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, Né du Père avant tous les siècles. Dieu de Dieu, Lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu. Qui n’a pas été fait, mais engendré, Consubstantiel au Père, 5 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 5 04/11/13 11:59 per quem omnia facta sunt. Qui propter nos homines, et nostram salutem, descendit do coelis. Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine et homo factus est. Crucifixus etiam pro nobis sub Pontio Pilato, passus, et sepultus est. Et resurrexit tertia die, secundum scripturas, et ascendit in coelum ; sedet ad dexteram Patris. Et iterum venturus est cum gloria, judicare vivos et mortuos, cujus regni non erit finis. Et in Spiritum Sanctum, Dominu, et vivificantem ; qui ex Patre et Filio procedit, qui cum Patre et Filio, simul adoratur et conglorificatur ; qui locutus est per Prophetas. Et unam sanctam catholicamet Apostolicam Ecclesiam. Confiteor unum Baptisma kin remissionem peccatorum. Et expecto resurrectionem mortuorum, Et vitam venturi sæculi, Amen. Par qui, tout a été fait. Qui pour nous autres hommes, Et pour notre salut, est descendu des cieux. Qui s’est incarné par l’opération du Saint-Esprit Dans le sein de la Vierge Marie et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa Passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts, et son règne n’aura pas de fin. Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils, Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Eglise Sainte, Catholique et Apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir, Amen. Sanctus Sanctus, sanctus, sanctus, Dominus, Deus Saboath. Pleni sunt coeli et terra gloria tua. Osanna in excelsis. Sanctus Saint, Saint, Saint est le Seigneur, Dieu des armées. Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Benedictus Benedictus qui venit in nomine Domini. Osanna in excelsis. Benedictus Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux. 6 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 6 04/11/13 11:59 LUNDI 11 novembre Agnus Dei Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous. Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous. Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, donne-nous la paix. Agnus Dei Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem. 7 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 7 04/11/13 11:59 Dmitri Chostakovitch (1906-1975) Symphonie n° 6 en si mineur op. 54 Largo Allegro Presto Date de composition : du 15 avril au 2 novembre 1939. Création : le 5 novembre 1939 par l’Orchestre Philharmonique de Leningrad placé sous la direction d’Evgueni Mravinski. Effectif : 3 flûtes, 3 hautbois, 4 clarinettes, 2 bassons ; 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba ; timbales et grande percussion ; xylophone ; célesta ; harpe ; cordes. Durée : environ 28 minutes. À l’instar des Cinquième et Septième Symphonies, la Sixième est une œuvre de deuil, liée à l’expression de la souffrance. Peu de textes peuvent toutefois étayer ces propos si ce n’est la musique elle-même. Rares sont en effet les informations relatives à la genèse de l’ouvrage, excepté quelques lignes dans les Mémoires ou la correspondance. Chostakovitch n’a laissé aucun programme ni aucun texte accompagnant son nouvel opus. Il a de plus sciemment brouillé les pistes en déclarant à l’époque vouloir écrire une symphonie vocale et instrumentale à la mémoire de Lénine – ce qui n’était pas le cas. La composition d’un opéra ainsi que celle d’un ouvrage sur Gagarine sont également annoncées sans être jamais commencées, comme si le propos inhérent à la Sixième Symphonie était trop intime pour être dévoilé et devait être masqué par l’annonce d’ouvrages fantaisistes dont la fonction est alors de détourner l’attention. Seules les Mémoires nous livrent quelques clés : « Le droit à la douleur est vraiment un droit. Mais il n’est pas toujours donné à tous. J’ai profondément ressenti cela. Je n’ai pas été le seul à avoir eu la possibilité de m’exprimer grâce à la guerre. Tous ressentaient la même chose. La vie spirituelle, qu’on avait presque complètement étouffée avant, devint soudain riche, intense. Tout avait acquis un sens, une acuité. Beaucoup croient sans doute que je suis revenu à la vie après la Cinquième Symphonie mais c’est faux. Cela ne se produisit qu’après la Septième ». Lors de la création, la partition ne rencontre qu’un demi-succès. Certes, le public s’enthousiasme et demande au chef de bisser le finale mais les critiques désavouent sévèrement l’ouvrage en dénonçant sa coupe inhabituelle. L’opus est rapidement écarté des affiches de concert et condamné au silence. « Atovmian m’a écrit que tous les compositeurs étaient épouvantés par ma symphonie. Et même si je fais tout mon possible pour ne pas m’en sentir affligé, j’en ai le cœur serré. L’âge, les nerfs – tout se fait sentir », se désole Chostakovitch au mois de décembre 1939, un mois après la création. L’œuvre, il est vrai, a de quoi dérouter. Elle s’ouvre sur un immense Largo au ton désolé et se referme sur deux mouvements au tempo de plus en plus vifs : un scherzo exubérant puis un finale à l’optimisme quelque peu contraint. Le format inhabituel en trois mouvements et la durée inégale des parties donnent le sentiment d’un déséquilibre volontaire, créateur de malaise. La partition n’offre en outre aucune unité thématique ni lien cyclique audible entre 8 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 8 04/11/13 11:59 LUNDI 11 novembre les mouvements, si ce n’est un retour épisodique du thème initial au cours de l’Allegro. La tension interne au premier mouvement domine enfin l’opus entier et lui confère son caractère tragique sans que les autres volets ne parviennent à faire oublier l’impression initiale. Le Largo émeut de fait par son ton pathétique, son langage concentré et austère, son absence singulière de contrastes et sa tension continue à laquelle ne répondent aucun sommet de violence ou point culminant libérateur. La domination des tons mineurs, les harmonies dissonantes, les longs solos instrumentaux ou le ton désincarné confèrent au récit un caractère crépusculaire qui n’est pas sans évoquer les symphonies de Mahler ou de Sibelius. Le début sur une mélodie sombre, exposée par des timbres graves et obscurcie par des roulements soudains de timbales, plonge l’auditeur au sein d’un drame : l’expérience de la douleur décrite plus haut. La forme, ternaire, expose une mélodie fondée sur trois motifs différents se présentant dans des combinaisons sans cesse changeantes : un saut d’octave, un dessin en triolets puis une figure disjointe couronnée de trilles et présentée par les violons. La mélodie complète donne lieu à plusieurs variantes, selon une conception empruntée autant à Mahler qu’à la musique russe, et qui privilégie la répétition variée, mariée à un travail continu de développement. La mélodie est ainsi réitérée à travers une polyphonie croissante, présentée par les timbres les plus divers (le violoncelle, puis la flûte piccolo, le violon, les trompettes, les cors), dans des tonalités irrémédiablement mineures. Au cœur du mouvement est introduit un épisode de marche funèbre initié par le cor anglais accompagné par les timbales et les cordes graves. Liée au thème principal par le rythme pointé et la cellule de tierce initiale, l’élégie se déploie graduellement, et culmine en une arabesque décorative des flûtes semblant mettre le temps en suspens. La réexposition, abrégée, est annoncée par le célesta et confiée aux cordes seules. Les emprunts en mineur, les touches sombres des bois, les réminiscences du thème funèbre et la fin morendo (en mourant) referment le mouvement dans un silence oppressant. L’Allegro qui suit est un scherzo véloce, qui contraste aisément par son ton léger et brillant avec le Largo initial. La matière thématique, volubile et volatile, donne lieu à des irisations continuelles de timbres. Aux arabesques de la clarinette piccolo répondent ainsi les progressions chromatiques des cordes, les fanfares des cuivres, les commentaires virtuoses des bois ou les glissandos de la harpe. Les trilles, les traits rapides en unissons, les colorations modales et la célérité des dialogues renforcent l’allégresse et évoquent tour à tour le Stravinski de L’Oiseau de feu comme les pages les plus animées de Prokofiev. Initié par les notes répétées des basses et les appels des bassons et de la clarinette grave, le trio (la partie centrale) cite de manière fugitive, et pratiquement imperceptible, le thème principal du premier mouvement – comme une ombre insolite et inquiétante. Un solo de timbale annonce une reprise écourtée où les différents éléments se combinent harmonieusement avant une dissolution finale dans des nuances infimes, comme si tout n’avait été qu’un rêve. 9 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 9 04/11/13 11:59 Le Presto final est un rondo-sonate alerte et incisif, déployé à travers une mosaïque de tonalités. Au refrain fondé sur des dialogues sémillants entre cordes et bois, succèdent un premier couplet figé sur une même note répétée de la basse, puis un second épisode développant une mélodie générée à partir d’un motif obstiné. Après l’atteinte d’un sommet suivi d’un intermède dominé par le basson soliste, le refrain et le premier couplet sont réexposés dans des couleurs sans cesse changeantes et un tissu toujours instable. La symphonie se referme sur une coda en majeur à l’orchestration volontairement bruyante et emphatique, sans que l’on puisse deviner s’il s’agit d’une avancée vers la lumière ou d’une joie contrainte. La lecture des Mémoires offre un nouvel élément de réponse. « Ma vie n’a pas été gaie, écrit Chostakovitch. Il m’a fallu passer par beaucoup d’événements tristes. Mais il y eut des périodes où le danger se condensait particulièrement, où il devenait particulièrement réel. Et c’est alors que la peur s’intensifiait particulièrement. Au cours de la période dont j’ai parlé plus haut, j’étais au bord du suicide. Le danger m’avait terrorisé. Je ne voyais aucune autre issue. J’étais totalement envahi par la peur. […] C’est à cela que je réfléchissais plus tard, en écrivant la première partie de ma Sixième Symphonie. » La peur, la terreur, le suicide, telles sont les idées qui se cachent derrière le premier mouvement et que les autres parties tentent de faire oublier, en vain. Jean-François Boukobza 10 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 10 04/11/13 11:59 MARDI 12 NOVEMBRE - 20H Ludwig van Beethoven Symphonie n° 4 entracte Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 8 The Cleveland Orchestra Franz Welser-Möst, direction Fin du concert vers 22h10. 11 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 11 04/11/13 11:59 Ludwig van Beethoven (1770-1827) Symphonie n° 4 en si bémol majeur op. 60 Adagio – Allegro vivace Adagio Menuetto. Allegro vivace Allegro ma non troppo Date de composition : quelques semaines de l’automne 1806. Création : privée en mars 1807 chez le prince Lobkowitz, à Vienne ; publique le 15 novembre 1807 au Hoftheater de Vienne. Effectif : 1 flûte, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 trompettes, 2 cors – timbales – cordes. Durée : environ 35 minutes. En l’automne 1806, Beethoven est hébergé en Silésie chez son principal mécène, le prince Lichnowsky, qui lui verse une forte pension et qui lui témoigne, ainsi que son épouse, beaucoup d’intérêt. Ce séjour finira par une violente rupture, provoquée par Beethoven qui refuse de jouer devant des officiers français (l’Allemagne est alors occupée par Napoléon) ; cette rébellion lui aurait été pardonnée, comme tant d’autres, si le Maître ne s’était enfui en envoyant à son protecteur ce billet lapidaire et fameux : « Vous êtes prince par le hasard de la naissance. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Mais il n’y a qu’un seul Beethoven ». Après ce pavé dans la mare aussi grandiose que peu utile, le compositeur s’est retrouvé dans la gêne financière. La Quatrième Symphonie est la seule de Beethoven qui ait fait l’objet d’une commande. En effet, pendant qu’il séjournait chez Lichnowsky, un seigneur voisin, le comte Oppersdorff, possesseur d’un bon orchestre et qui avait déjà fait exécuter la Deuxième Symphonie, lui propose d’écrire cette Quatrième. La composition a été rapide et le ton général de l’ouvrage est enjoué et heureux. Une tradition attribue cette gaîté à de prétendues fiançailles que Beethoven aurait contractées en mai 1806 avec Thérèse von Brunswick ; mais cette légende sentimentale est contestée de nos jours. L’introduction lente qui préface le premier mouvement est l’une des plus fascinantes de Beethoven, comparable à celle de la Septième Symphonie ou des ouvertures Léonore ; le compositeur prend modèle sur les dernières symphonies de Haydn. En mineur et très modulante, cette introduction se partage en deux motifs, l’un mystérieusement lié, l’autre hasardé en petits pas entrecoupés et circonspects. Les dernières mesures fortissimo exigent le déclenchement du brillant allegro. L’exposition très riche et dynamique de celui-ci démontre que cette symphonie, moins célèbre que ses sœurs impaires, est largement aussi entraînante qu’elles. Un démarrage insistant s’exerce sur un bref trait ascendant, la levée du thème, fusée qui sera exploitée tout au long de la pièce. Le premier thème descend les marches de l’accord parfait avec une agilité qui pressent le finale de la Cinquième. Le pont commence peu après sur le 12 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 12 04/11/13 11:59 mardi 12 novembre trottinement de deux bassons ingambes et se poursuit en un orageux crescendo. Les charmes du deuxième thème s’apparentent à ceux de la future Symphonie « Pastorale » : deux épisodes différents ouvrent un ciel clair sur les chants du basson solo, de la clarinette ou de la flûte entrelacés, mais toujours animés de cet esprit actif et rapide, qu’encouragent de leur grosse voix quelques tutti exclamatifs. La section conclusive jette ses cadences sur des syncopes presque désinvoltes. Le développement se consacre entièrement au premier thème. Il commence dans une atmosphère détendue ; la flûte bondit gracieusement, entourée par une courtoisie d’écriture qui annonce Mendelssohn ; Beethoven pourtant ne tarde pas à s’impatienter et à lancer ses tonnerres, tout comme il s’attarde, de façon très caractéristique, sur une cellule qu’il rumine à l’infini, en l’occurrence le trait de levée, la fusée initiale, geste sonore qui devient songeur en s’interrogeant sur la suite à donner… La timbale, qui roule longuement à l’horizon, conquiert une place nouvelle pour l’époque. Après une réexposition très régulière, la coda exalte le début du thème avec autant d’énergie que de satisfaction. L’admirable Adagio, sommet de l’ouvrage, conjugue une sérénité, une douceur très humaines, avec une part de mystère. Musicalement, il s’équilibre entre deux éléments, le galbe très cantabile des thèmes, simples et émouvants, et une cellule rythmique constante, isolée ou sous-jacente, qui est en quelque sorte le battement de cœur du morceau. Longuebrève, ce rythme tonique est l’iambe, que Beethoven affectionne, mais qui traversera ici des variantes – des triolets incomplets, par exemple. Les violons exposent la cantilène du premier thème, que la flûte reproduit, par la suite, à l’octave supérieure. Dans le pont, le motif rythmique se transforme en un remous arpégé, tandis que des fragments mélodiques voyagent et agrandissent l’espace. Le deuxième thème, confié à une clarinette crépusculaire, présente un profil beaucoup plus incertain et dubitatif. Après la section conclusive portée par le rythme en ostinato, où les deux bassons rêvent, le retour ornementé du premier thème se substitue à la traditionnelle barre de reprise. Le bref développement, seul passage dramatique de ce mouvement, suscite un nuage sombre et lourd de destin ; le premier thème en mineur n’en finit pas de descendre, accablé de sforzandos. Après une transition, la réexposition et la coda reprennent à l’envi, et pour notre plaisir, les idées initiales, en particulier les méandres du premier thème si apaisant. Le soi-disant menuet est un scherzo tiraillé qui alterne des secousses autoritaires avec des lignes sinueuses et étranges, parfois gonflées en crescendo-decrescendo. La section secondaire, ou trio, y est énoncée deux fois, dans un schéma A-B-A-B-A abrégé (coda). Ce trio met en dialogue le groupe des bois d’une part, que Beethoven aime isoler en chœurs un peu lointains, et les réponses glissantes, furtives des cordes, d’autre part. Le finale, mené à un tempo expéditif, est un mouvement perpétuel qui anticipe Mendelssohn sous son jour frénétique. Le véritable personnage principal, plus que les thèmes qui sont peu significatifs, est ce fourmillement des doubles-croches qui traverse 13 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 13 04/11/13 11:59 tout un plan de sonate à fond de train, comme s’il en supervisait les sections, en diagonale. L’écriture mi-furieuse, mi-joyeuse, déclenche en passant quelques courts-circuits, son énergie se heurte à un dissonant obstacle puis repart de plus belle. La réexposition est clairement amorcée par un basson hâtif, timbre qui décidément est très à l’honneur dans cet ouvrage. Les accords conclusifs sont précédés du seul passage ralenti : cette vieille tactique est remplie, en l’occurrence, d’un certain humour. Isabelle Werck Dmitri Chostakovitch (1906-1975) Symphonie n° 8 en ut mineur op. 65 Adagio – Allegro non troppo Allegretto Allegro non troppo Largo Allegretto Date de composition : du 2 juillet au 9 septembre 1943. Création : le 4 novembre 1943 à Moscou par l’Orchestre Symphonique d’État de l’URSS placé sous la direction d’Eugène Mravinski. Effectif : 4 flûtes (dont 2 piccolos), 3 hautbois (dont un cor anglais), 4 clarinettes (dont une clarinette en mi bémol et une clarinette basse), 3 bassons (dont un contrebasson); 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones , 1 tuba ; timbales et percussions (grosse caisse, caisse claire, cymbales, triangle, xylophone, tam-tam, tambourin) ; cordes. Dédicace : à Eugène Mravinski. Durée : environ 60 minutes. La Huitième Symphonie est écrite à l’été 1943, durant les années de guerre. Malgré les temps difficiles, le compositeur est dans une phase de création intense. En quelques semaines, il achève les Six Romances sur des textes de poètes et sur des poèmes populaires anglais, rédige la Sonate pour piano n° 2 (en si mineur) puis entreprend la Symphonie n° 8. Ses rêves premiers vont toutefois à l’opéra. Durant l’hiver 1942, il s’intéresse en effet à une pièce méconnue de Gogol, Les Joueurs, qu’il entend mettre en musique sans rédiger de livret mais en suivant intégralement le texte original. Il travaille sans relâche, prévoyant une œuvre de longue durée – plus de cinq heures de spectacle selon ses premières déclarations. Il met curieusement un terme au projet à la fin de l’année 1942, après avoir écrit près d’une heure de musique. Il adresse alors la partition à la compositrice Galina Oustvolskaïa puis l’oublie. Il confie ensuite à l’écrivain arménienne Marietta Chaguinian qu’il entend désormais se consacrer au genre symphonique : « Extérieurement, tout semble aller mal pour moi. La vie est dure, je ne suis pas installé, les choses les plus indispensables me manquent. Mais intérieurement, tout semble aller bien. Pourtant, ces derniers temps, je ne travaille pas, et c’est très fatiguant. Quand je ne travaille pas, j’ai tout le temps mal à la 14 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 14 04/11/13 11:59 mardi 12 novembre tête (…). En ce moment, je ne supporte aucun opéra, mais le ballet me répugne aussi. La seule chose qui m’attire, c’est la symphonie, j’ai envie d’écrire ma Huitième Symphonie. » Le nouvel opus est composé rapidement, en moins de trois mois. Rédigé après la bataille de Stalingrad, il porte comme sous-titre le nom de la ville – indication que Chostakovitch supprime par la suite. « Le conflit infligeait beaucoup de nouvelles douleurs, beaucoup de nouvelles destructions. Pourtant, je n’avais pas oublié les terribles années de l’avant-guerre. Voilà ce qu’évoquent toutes mes symphonies, à compter de la Quatrième, la Septième et la Huitième y comprises », déclare-t-il dans ses Mémoires. L’œuvre surprend par sa longueur et sa coupe inhabituelle : une conception en cinq mouvements qui anticipe sur celle de la Neuvième Symphonie et des Troisième puis Huitième Quatuors. L’ouvrage débute sur un long Adagio, intègre une marche funèbre en forme de passacaille, puis s’achève sur un finale animé récapitulant les thèmes initiaux. Les trois derniers mouvements sont joués sans interruption, formant un bloc unitaire dont la durée égale celle d’une symphonie classique. Les éléments thématiques de tous les mouvements, enfin, sont engendrés à partir d’une même cellule, comme s’ils constituaient chacun une facette d’une même idée… L’Adagio initial, en ut mineur, associe les fonctions d’un mouvement lent introspectif au plan d’une forme sonate fondée sur une exposition, un développement, puis une réexposition. L’expression prime toutefois sur la forme : au sentiment de douleur instauré dès les premières mesures correspond un parcours catastrophique : une avancée vers des sommets de plus en plus brutaux et violents avant la dislocation finale. Le début place la symphonie sous l’angle du pathétique. Une simple note répétée à l’unisson, brodée et animée de rythmes pointés, donne naissance à un chant endeuillé – une mélodie longue et lancinante qui se développe graduellement, traverse des tons majeurs et mineurs, progresse par chromatisme et instaure une tension croissante. Un thème serein et chantant des violons lui succède, apportant une accalmie passagère malgré le mètre inhabituel à cinq temps. Les deux idées sont ensuite combinées l’une à l’autre, puis développées séparément au sein d’une marche acerbe et d’un bref allegro. Les stridences des bois, les fanfares des cuivres, la scansion régulière des timbales et les dissonances accumulées mènent vers un sommet d’une violence rare. Une cadence du cor anglais amorce une reprise inversée – le second thème précédant le premier – puis une fin en demi-teinte : le désarroi après la sauvagerie. L’Allegretto en ré bémol a un humour grinçant – un aspect grotesque qui résulte des sonorités crues, des dissonances acides des bois et du ton emphatique. La partie centrale fait intervenir un solo sarcastique de la flûte, plus tard développé en une marche fantastique. L’Allegro non troppo est un second scherzo, dominé par les figures obstinées et les rythmes de chevauchée. La matière thématique elliptique, les phrases asymétriques, les canons rythmiques de la partie centrale instaurent un ton amer sinon cynique. L’épisode brillant confié à la trompette et la puissance de l’orchestre, qui ne cesse d’augmenter, mènent vers un nouveau sommet de violence, faisant de la brutalité le sujet même de l’œuvre. 15 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 15 04/11/13 11:59 Le Largo est une passacaille fondée sur un thème de marche funèbre exposé douze fois au cours du mouvement. Le contrepoint austère, les lignes chromatiques et les épisodes canoniques élaborent un climat de détresse et de profonde affliction. La forme semble avoir exercé une véritable fascination chez Chostakovitch, qui la reprend dans le Trio op. 67 et le Concerto pour violon n° 1. Elle fut peut-être inspirée par la passacaille du Wozzeck de Berg, autre ouvrage alliant univers militaire et folie meurtrière… Le finale en ut majeur résout, enfin, les tensions accumulées depuis le début. Les mélodies pastorales exposées dans les premières mesures sont rapidement assombries par les progressions chromatiques, les hésitations du tempo, les épisodes fugués et le retour, particulièrement brutal, des idées du premier mouvement. Les dernières mesures mènent vers la sérénité et la lumière, mais une douceur qui résulte plus de la résignation que de la véritable tranquillité d’esprit. La monumentalité de la symphonie, sa démesure sonore, son mélange d’ironie et de désespoir impressionnent encore après les dernières notes, laissant le souvenir d’une profonde blessure et d’une conscience dilacérée. Chostakovitch n’a pu mener à terme son projet lyrique mais a livré avec son nouvel opus un opéra imaginaire et abstrait car entièrement dénué de paroles. Une œuvre troublante, inspirée par la réalité et s’y référant sans cesse. Jean-François Boukobza 16 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 16 04/11/13 11:59 biographies Luba Orgonášová Née à Bratislava, la Slovaque Luba Orgonášová se place parmi les sopranos lyriques les plus recherchées du moment. Elle a étudié le piano et le chant dans sa ville natale avant de commencer sa carrière en Allemagne en 1983. Depuis son engagement à la Volksoper de Vienne en 1988, elle s’est produite sur les meilleures scènes d’opéra et avec les principaux orchestres d’Europe et des États-Unis, collaborant entre autres avec le Chicago Lyric Opera, le Royal Opera House de Londres, le Liceu de Barcelone, la Staatsoper de Vienne, l’Opéra de Zurich, avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin, le London Philharmonic, le Chamber Orchestra of Europe, les English Baroque Soloists, l’Orchestra of the Age of Enlightenment, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre Philharmonique de Vienne et l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Elle s’est également produite en récital dans les meilleures salles européennes. Sa discographie comprend divers opéras de Bellini, Mozart, Puccini et Verdi ainsi que des œuvres orchestrales de Beethoven, Britten, Haendel, Rossini, Schubert et Zemlinsky, pour les labels Archiv, Naxos Records et Teldec. Kelley O’Connor La mezzo-soprano américaine Kelley O’Connor s’est imposée parmi les interprètes incontournables de sa génération. Elle a collaboré avec les meilleurs orchestres d’Amérique et d’Europe, invitée à Atlanta, Berlin, Chicago, Londres, Los Angeles, New York, St. Louis, San Francisco, Seattle, Toronto et Zurich. Elle s’est produite avec la Canadian Opera Company, le Lyric Opera de Chicago, à l’Opéra de Boston, de Santa Fe et au Teatro Real de Madrid. Son interprétation du rôle de Federico García Lorca dans Ainadamar de Golijov lui a valu un succès international lors de la première mondiale de l’opéra et de ses reprises. Elle a également participé à la création d’œuvres de John Adams, John Harbison, Peter Lieberson et Steven Stucky. Sa discographie chez Deutsche Grammophon comprend Ainadamar – récompensé par le Grammy –, la Neuvième Symphonie de Beethoven avec Franz Welser-Möst et le Cleveland Orchestra ainsi que les Neruda Songs de Lieberson avec l’Atlanta Symphony Orchestra. Kelley O’Connor est diplômée de l’Université de Caroline du sud et de l’Université de Los Angeles UCLA où elle a étudié avec Nina Hinson jusqu’au master. Depuis ses débuts avec le Cleveland Orchestra en 2005, elle s’est produite avec cet ensemble à Cleveland, Miami et en tournée européenne. Herbert Lippert Membre des Sängerknaben de Vienne durant son enfance, le ténor autrichien Herbert Lippert a été rapidement remarqué pour ses facilités vocales par Sir Georg Solti et Wolfgang Sawallisch, participant sous leur direction à de nombreux concerts et enregistrements. Il a ainsi incarné David dans Les Maîtres-chanteurs de Nuremberg de Wagner sous la direction de Solti, enregistrement récompensé par le Grammy en 1997. Au cours de sa carrière, Herbert Lippert a participé à de nombreux opéras et concerts avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne ainsi qu’à des opérettes avec les membres de l’Ensemble Philharmonique de Vienne. Il est également reconnu pour son art de la mélodie, dont il a témoigné en récital avec Wolfgang Sawallisch et Maurizio Pollini, et plus récemment, lors de concerts de Lieder avec le pianiste Eduard Kutrowatz. Cette saison 2013-2014 sera marquée par des engagements avec Nikolaus Harnoncourt et Fabio Luisi, ainsi qu’avec Franz Welser-Möst au Musikverein de Vienne, aux Proms de Londres et au Carnegie Hall de New York. Le répertoire d’Herbert Lippert va de Fidelio de Beethoven au Vaisseau fantôme de Wagner avec la Staatsoper de Vienne ; il est soliste de cette troupe depuis 2010. Ruben Drole Né de parents hispano-slovènes, le baryton suisse Ruben Drole a étudié le chant à la Musikhochschule de Zurich avec Jane Thorner Mengedoht et s’est distingué lors de divers concours (CarlHeinrich-Ernst, Fried Wald et Fondation Pro Europa). Après une saison avec l’International Opera Studio de Zurich, il a été engagé par l’Opéra de Zurich en 2005. Dans cette maison, il a participé au cycle Mozart-Da Ponte (Così fan tutte et Les Noces de Figaro) ainsi qu’au cycle de ces productions zurichoises avec le Cleveland Orchestra (Don Giovanni). En concert, Ruben Drole s’est produit avec l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam et avec l’Orchestre de Chambre de Zurich, en tournée au Japon avec Nikolaus Harnoncourt et le Concentus Musicus, ainsi que dans les festivals de Salzbourg, Spoleto (États-Unis) et Styriarte. Sa saison 2013-2014 comprend des engagements avec l’Opéra d’Angers/Nantes, au Theater an der Wien de Vienne ainsi 17 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 17 04/11/13 11:59 qu’un récital à Ljubljana. Son talent se reflète dans divers DVD, dont La Flûte enchantée, L’Italienne à Alger de Rossini et Fierrabras de Schubert, tous sous la direction de Franz Welser-Möst. général de la Staatsoper de Vienne, Franz Welser-Möst collabore aujourd’hui avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne. Au cours des dernières saisons, il a mené l’ensemble à Lucerne, Milan, Salzbourg et Tokyo, sans oublier le Franz Welser-Möst concert du Nouvel An retransmis La saison 2013-2014 marque la à l’échelle internationale qu’il a dirigé douzième année de Franz Welser-Möst en 2011 et 2013. Durant son mandat de au poste de directeur musical général dix ans à l’Opéra de Zurich, culminant du Cleveland Orchestra (Fondation avec trois saisons en tant que directeur Kelvin Smith), avec un contrat de musical général (2005-2008), il a été long terme jusqu’au centenaire de à la tête de la compagnie pour plus de l’ensemble en 2018. Sous sa direction, quarante nouvelles productions. Ses l’Orchestre a su maintenir son excellence enregistrements et vidéos lui ont valu artistique, mettre en place une série diverses récompenses internationales et de résidences fructueuses aux Étatsdeux nominations aux Grammy Awards. Unis et en Europe, poursuivre son rôle Il a dirigé le Cleveland Orchestra pour historique de champion de la musique l’enregistrement vidéo en direct de contemporaine avec un programme concerts des Symphonies n° 4, 5, 7, 8 suivi de commandes et de créations et et 9 de Bruckner. Leur collaboration retrouver sa place en tant qu’orchestre discographique comprend également d’opéra de premier plan. Parallèlement des œuvres de Beethoven et de Wagner. à ce mandat, Franz Welser-Möst a été Pour son talent et son engagement, nommé directeur musical général de Franz Welser-Möst a reçu divers la Staatsoper de Vienne en septembre honneurs dont la Reconnaissance du 2010. Sous sa direction, le Cleveland Western Law Center for Disability Rights Orchestra s’est engagé dans une de Los Angeles, le titre de Membre série de résidences au Festival de Honoraire du Singverein de Vienne, Lucerne, au Musikverein de Vienne et celui d’Académicien de l’Académie au Festival du Lincoln Center de New Européenne de Yuste, le Grand York. Débuté en 2007, le programme Insigne d’Honneur de la République de long terme liant l’ensemble à la d’Autriche couronnant sa carrière ville de Miami pour une résidence sans artistique ainsi que la médaille Kilenyi précédent comprend aujourd’hui quatre de la Bruckner Society of America. Il semaines annuelles de concerts et de est co-auteur de l’ouvrage Cadences: présentations éducatives. À Cleveland, Observations et Conversations. Franz Welser-Möst a dirigé avec succès de nombreuses productions d’opéra, The Cleveland Orchestra Chorus dont une série d’opéras en version Avec plus de soixante ans d’existence, le concert et un cycle Mozart-Da Ponte sur Cleveland Orchestra Chorus est l’un des trois ans de productions mises en scène rares chœurs composés de membres de l’Opéra de Zurich. Parallèlement bénévoles de niveau professionnel et à ses activités de directeur musical fonctionnant grâce au soutien d’un grand orchestre américain. Fondé à la demande de George Szell en 1952 et héritier de diverses formations locales préexistantes, le Cleveland Orchestra Chorus a participé à plusieurs centaines de concerts – que ce soit dans sa ville de Cleveland, au Carnegie Hall de New York ou en tournée – et à plus d’une douzaine d’enregistrements. Recrutés dans une cinquantaine de localités des environs de Cleveland, ses membres contribuent à la vie musicale de l’orchestre en totalisant plus de 15 000 heures de présence annuelles. Robert Porco : chef de chœur Lisa Wong : assistante Joela Jones : accompagnatrice Carolyn Dessin : présidente Jill Harbaugh : chargée de production Sopranos Amy F. Babinski Cathleen R. Bohn Emily Bzdafka Merissa Coleman Susan Cucuzza Carrie Culver Emily Engle Lisa Rubin Falkenberg Samantha Garner Rosie Gellott Danielle Greenway Rebecca S. Hall Lisa Hrusovsky Shannon R. Jakubczak Sarah Jones Hope Klassen-Kay Kate Macy Lisa Manning Julie Myers-Pruchenski Jennifer Heinert O’Leary Sarah Osburn Lenore M. Pershing 18 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 18 04/11/13 11:59 biographies Joy Powell Roberta Privette Cassandra E. Rondinella Jennifer R. Sauer Monica Schie Sharon Shaffer Samantha J. Smith Sidney Storry Jane Timmons-Mitchell Sarah Tobias Melissa Vandergriff Sharilee Walker Carole Weinhardt Kiko Weinroth Marilyn Wilson Mary Wilson Altos Alexandria L. Albainy Dani Arndt Emily Austin Beth Bailey Mariann Bjelica Katherine Brown Lydia Chamberlin Barbara J. Clugh Janet Crews Carolyn Dessin Marilyn Eppich Amanda Evans Nancy Gage Diana Weber Gardner Ann Marie Hardulak Betty Huber Karen Hunt Sarah N. Hutchins Jenna Kirk Lucia Leszczuk Ginger Mateer Danielle S. McDonald Karla McMullen Mary-Francis Miller Peggy Norman Ginny Roedig Becky A. Seredick Peggy Shumate Shari Singer Shelley B. Sobey Ina Stanek-Michaelis Martha Cochran Truby Sarah B. Turell Laure Wasserbauer Meredith Sorenson Whitney Flo Worth Debra Yasinow Ténors Eric H. Berko Gerry C. Burdick Robert Cannon Brent Chamberlin Thomas Glynn William Hamilton Daniel M. Katz Peter Kvidera Tod Lawrence Steve Lawson Rohan Mandelia James Newby Tremaine Oatman Robert Poorman Matthew Rizer John Sabol Lee Scantlebury Jarod Shamp James Storry Charles Tobias William Venable Steven Weems Chester F. Willey Chris Dewald Steve diLauro Jeffrey Duber Richard Falkenberg Robert Higgins Kurtis B. Hoffman Paul Hubbard Joshua Jones Joel Kincannon Jason Levy Tim Manning Scott Markov Shaun McGrath Roger Mennell Robert Mitchell Tom Moormann Keith Norman Glenn Obergefell John Riehl Steven Ross Robert Seaman Michael Seredick Steven Skaggs Matt Skitzki Jayme Stayer S. David Worhatch Paul Zeit The Cleveland Orchestra Mené par son directeur musical Franz Welser-Möst, le Cleveland Orchestra est devenu aujourd’hui l’un des ensembles les plus recherchés. Excellence artistique, créativité dans la programmation et engagement de terrain, telles sont les valeurs qu’il incarne à travers ses concerts, que ce soit dans sa résidence d’hiver de Severance Hall, chaque été lors du Blossom Music Festival, invité en résidence de Miami à Vienne ou lors de ses tournées internationales. Le partenariat avec Franz Welser-Möst, aujourd’hui dans sa douzième année, a Basses Christopher Aldrich Craig Astler Jack Blazey Nikola Budimir Peter B. Clausen Dwyer Conklyn 19 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 19 04/11/13 11:59 donné lieu à nombreuses tournées ainsi qu’à un programme de résidences dans divers pôles culturels du monde entier : au Musikverein de Vienne (première résidence d’un orchestre américain) et au Festival de Lucerne, sans oublier des invitations répétées au Festival du Lincoln Center, au Carnegie Hall de New York et à la Jacobs School of Music de l’Indiana University. La résidence annuelle de l’ensemble à Miami, baptisée « Cleveland Orchestra Miami », met à l’affiche pendant plusieurs semaines de multiples concerts en lien avec des activités pédagogiques (sur le modèle d’une série de programmes développés avec succès par l’orchestre dans sa ville de Cleveland au cours des neuf dernières décennies), ceci en partenariat avec plus d’une douzaine de structures éducatives et d’organismes de Miami. Lors de sa tournée en Asie à l’automne 2010, l’orchestre avait également été accueilli en résidence au célèbre Suntory Hall de Tokyo. Fondé en 1918 à partir d’une structure locale, le Cleveland Orchestra a connu sept directeurs artistiques : successivement Nikolai Sokoloff (19181933), Artur Rodzinski (1933-1943), Erich Leinsdorf (1943-1946), George Szell (1946-1970), Lorin Maazel (1972-1982), Christoph von Dohnányi (1984-2002) et Franz Welser-Möst depuis 2002. Dans la lignée d’une longue tradition d’enregistrement et de diffusion couronnée de succès, de nouveaux enregistrements audio et vidéo sous la direction de Franz Welser-Möst ont récemment été ajoutés au prestigieux catalogue regroupant déjà plus de six cents titres. Parmi eux, on citera un coffret DVD de cinq symphonies de Bruckner enregistrées dans l’acoustique somptueuse du Severance Hall (n° 7 et 8), du Musikverein de Vienne (n° 9) et de l’abbaye de St. Florian (n° 4 et 5). Les concerts du Cleveland Orchestra sont disponibles sur les ondes de plusieurs radios d’Amérique du nord et d’Europe, permettant ainsi à l’ensemble de partager son art avec un public aussi large que fidèle. Miho Hashizume Theodore Rautenberg Chair Jeanne Preucil Rose Dr. Larry J.B. and Barbara S. Robinson Chair Alicia Koelz Oswald and Phyllis Lerner Gilroy Chair Yu Yuan Patty and John Collinson Chair Le Cleveland Orchestra tient à remercier les institutions et personnalités suivantes pour leur généreuse contribution à sa tournée européenne 2013 : la Raiffeisenlandesbank Oberösterreich, le groupe Tele München, voestalpine AG, Miba AG, le Dr Herbert G. Kloiber, le Dr Wolfgang Berndt, M. et Mme Harro Bodmer, M. et Mme Donald Stelling, M. et Mme Alfred Umdasch ainsi qu’Elisabeth et Karlheinz Muhr. Isabel Trautwein Trevor and Jennie Jones Chair Mark Dumm Gladys B. Goetz Chair Katherine Bormann Violons II Stephen Rose* Alfred M. and Clara T. Rankin Chair Emilio Llinas2 James and Donna Reid Chair Eli Matthews1 Franz Welser-Möst, directeur musical Patricia M. Kozerefski and Richard J. Kelvin Smith Family Chair Bogomolny Chair Violons I William Preucil (1er violon solo) Blossom-Lee Chair Yoko Moore (soliste assistant) Clara G. and George P. Bickford Chair Peter Otto (1er co-soliste) Jung-Min Amy Lee (co-soliste) Gretchen D. and Ward Smith Chair Alexandra Preucil (soliste assistant) Dr. Jeanette Grasselli Brown and Dr. Glenn R. Brown Chair Takako Masame Elayna Duitman Ioana Missits Carolyn Gadiel Warner Stephen Warner Sae Shiragami Vladimir Deninzon Sonja Braaten Molloy Scott Weber Kathleen Collins Beth Woodside Emma Shook Jeffrey Zehngut Yun-Ting Lee Paul and Lucille Jones Chair Wei-Fang Gu Altos Drs. Paul M. and Renate H. Duchesneau Chair Robert Vernon* Kim Gomez Chaillé H. and Richard B. Tullis Chair Elizabeth and Leslie Kondorossy Chair Lynne Ramsey1 Chul-In Park Charles M. and Janet G. Kimball Chair Harriet T. and David L. Simon Chair Stanley Konopka2 20 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 20 04/11/13 11:59 biographies Mark Jackobs Jean Wall Bennett Chair Arthur Klima Richard Waugh Lisa Boyko Lembi Veskimets Eliesha Nelson Joanna Patterson Zakany Patrick Connolly Harpe Trina Struble* Bassons John Clouser* Alice Chalifoux Chair Louise Harkness Ingalls Chair Flûtes Joshua Smith* Barrick Stees2 Elizabeth M. and William C. Treuhaft Chair Jonathan Sherwin Sandra L. Haslinger Chair Saeran St. Christopher Marisela Sager2 Austin B. and Ellen W. Chinn Chair Contrebasse Jonathan Sherwin Mary Kay Fink Violoncelles Mark Kosower* Cors Richard King* Louis D. Beaumont Chair Piccolo Mary Kay Fink Richard Weiss1 Anne M. and M. Roger Clapp Chair George Szell Memorial Chair The GAR Foundation Chair Charles Bernard2 Knight Foundation Chair Helen Weil Ross Chair Hautbois Frank Rosenwein* Bryan Dumm Edith S. Taplin Chair Muriel and Noah Butkin Chair Mary Lynch Jeffrey Rathbun2 Tanya Ell Ralph Curry Brian Thornton David Alan Harrell Paul Kushious Martha Baldwin Thomas Mansbacher Michael Mayhew§ Jesse McCormick Hans Clebsch Alan DeMattia Everett D. and Eugenia S. McCurdy Chair Trompettes Michael Sachs* Robert Walters Robert and Eunice Podis Weiskopf Chair Jack Sutte Lyle Steelman2 Cor anglais Robert Walters James P. and Dolores D. Storer Chair Samuel C. and Bernette K. Jaffe Chair Michael Miller Contrebasses Maximilian Dimoff* Clarinettes Franklin Cohen* Cornets Michael Sachs* Clarence T. Reinberger Chair Robert Marcellus Chair Mary Elizabeth and G. Robert Klein Chair Kevin Switalski2 Scott Haigh1 Robert Woolfrey Daniel McKelway2 Michael Miller Mary E. and F. Joseph Callahan Chair Robert R. and Vilma L. Kohn Chair Mark Atherton Thomas Sperl Henry Peyrebrune Linnea Nereim Trombones Massimo La Rosa* Charles Barr Memorial Chair Charles Carleton Scott Dixon Derek Zadinsky Gilbert W. and Louise I. Humphrey Chair Clarinette en mi bémol Daniel McKelway Richard Stout Stanley L. and Eloise M. Morgan Chair Shachar Israel2 Trombone basse Thomas Klaber Alexander and Marianna C. McAfee Chair Clarinette basse Linnea Nereim Trompette basse Richard Stout 21 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 21 04/11/13 11:59 Tuba Yasuhito Sugiyama* Nathalie C. Spence and Nathalie S. Boswell Chair Timbales Paul Yancich* Otto G. and Corinne T. Voss Chair Tom Freer2 Percussions Marc Damoulakis ° Margaret Allen Ireland Chair Donald Miller Tom Freer Instruments à clavier Joela Jones* Rudolf Serkin Chair Carolyn Gadiel Warner Marjory and Marc L. Swartzbaugh Chair * Principal ° Acting Principal § Associate Principal 1 First Assistant Principal 2 Assistant Principal 22 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 22 04/11/13 11:59 BIOGRAPHIES 23 NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 23 04/11/13 11:59 Salle Pleyel | et aussi… SAMEDI 16 NOVEMBRE, 20H DIMANCHE 1er DÉCEMBRE, 16H Hector Berlioz Waverley (Ouverture) La Mort de Cléopâtre Symphonie fantastique Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 4 Concerto n° 1 pour piano, trompette et orchestre à cordes Symphonie n° 9 London Symphony Orchestra Valery Gergiev, direction Karen Cargill, mezzo-soprano Orchestre du Théâtre Mariinsky Valery Gergiev, direction Daniil Trifonov, piano Timur Martynov, trompette MERCREDI 11 DÉCEMBRE, 20H JEUDI 12 DÉCEMBRE, 20H Sergueï Prokofiev Concerto pour piano n° 5 Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 7 « Leningrad » Orchestre de Paris Mikko Franck, direction Alexander Toradze, piano DIMANCHE 17 NOVEMBRE, 16H VENDREDI 10 JANVIER 2014, 20H London Symphony Orchestra London Symphony Chorus Valery Gergiev, direction Olga Borodina, mezzo-soprano Kenneth Tarver, ténor Ildar Abdrazakov, basse Guildhall Singers JEUDI 28 NOVEMBRE, 20H SAMEDI 30 NOVEMBRE, 20H Camille Saint-Saëns Symphonie en la majeur Franz Schubert Messe en mi bémol majeur Orchestre de Paris Chœur de l’Orchestre de Paris Bertrand de Billy, direction Malin Byström, soprano Renata Pokupic, mezzo-soprano Werner Güra, Maximilian Schmitt, ténor Hanno Müller-Brachmann, baryton-basse Lionel Sow, chef de chœur LUNDI 2 DÉCEMBRE, 20H Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 5 Symphonie n° 14 Orchestre du Théâtre Mariinsky Valery Gergiev, direction Veronika Djoeva, soprano Mikhail Petrenko, basse Orchestre Philharmonique de Radio France Jukka-Pekka Saraste, direction Natalia Gutman, violoncelle MARDI 3 DÉCEMBRE, 20H Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 6 Concerto pour violoncelle n° 1 Symphonie n° 10 MERCREDI 2 AVRIL 2014, 20H JEUDI 3 AVRIL 2014, 20H Anton Webern Langsamer Satz (transcription pour orchestre à cordes de Gerard Schwarz) Orchestre du Théâtre Mariinsky Valery Gergiev, direction Gautier Capuçon, violoncelle Les partenaires média de la Salle Pleyel NPP CLEVELAND 11-12-11.indd 24 Sergueï Rachmaninov L’Île des morts Dmitri Chostakovitch Concerto pour violoncelle n° 1 Sergueï Prokofiev Symphonie n° 3 « L’Ange de feu » Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n° 1 Gustav Mahler Symphonie n° 4 Orchestre de Paris Paavo Järvi, direction Radu Lupu, piano Katija Dragojevic, soprano imprimeur France Repro | Licences : 1-1056849, 2-1056850, 3-105851 Hector Berlioz Roméo et Juliette 04/11/13 11:59