Un Québécois de... cœur contre un Canadien en finale

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Un Québécois de... cœur contre un Canadien en finale
Un Québécois de... cœur contre un Canadien en finale à Granby!
Même avec les juniors Félix Auger-Aliassime et Charlote Robillard-Millette éliminés,
il restera un Québécois au Challenger Banque Nationale de Granby dimanche. Il s'agit de
Vincent Millot, un gaucher mini-format de 5 pieds 8 pouces, qui disputera la finale au
Britanno-Colombien Philip Bester.
Français d'origine, Millot est complètement Québécois de... cœur.
C'est que sa femme Stéphanie, mère de sa fille de quelques mois, est... Estrienne.
«Je suis d'ailleurs pas loin d'ici cette semaine», dit celui qui demeure chez sa bellefamille, à Eastman.
Le Dijonnais âgé de 29 ans connaît Montréal très bien.
«Avant de retourner en France avec Stéphanie, j'y suis demeuré quatre ans en faisant la
navette de là pour les tournois internationaux», explique-t-il.
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Un gentil garçon qui avait plus à raconter sur sa vie assis à une table à pique-nique du
parc St-Luc samedi que de tennis.
Deux petites manches de 6-4 et 6-1 lui ont suffi pour retourner Matteo Donati, pourtant 7e
favori, chez lui en Italie.
«Je joue plutôt bien quand même. Quiconque atteint atteint une finale joue à un bon
niveau et cela inclut Philip (Bester)», explique-t-il.
Et comment?
Au premier tour à Wimbledon le mois dernier, il est venu à deux points de disposer de
Vasek Pospisil avant que ce dernier fasse son premier quart en grand chelem.
La paternité qui l’a arrêté de jouer l’a inspiré.
«Lors de la naissance de notre fille j'ai décidé de faire trois mois à la maison. Mon
classement dans les 140e a baissé. Je ne regrette rien surtout que ma partie est revenue»,
mentionne-t-il.
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Cette finale de Philip Bester est plutôt méritée. Elle survient après trois carrés d'as à
Granby.
Il a aussi eu plein de blessures.
Le gagnant de la médaille d'argent des Pan-Am en compagnie de Gabriela Dabrowski en
double la semaine dernière, a dû se battre pendant trois manches samedi. Il a défait le 4e
favori, Yoshihito Niskioka, 7-6 , 3-6 et 6-3. Ce Japonais est le même qui avait mis fin au
beau rêve de Féleix Auger-Aliassime en trois manches.
Pour revenir à Vincent Millot, il dit aimer ça au Québec. Il considérait même revenir s'y
installer après la carrière.
En attendant, il sera de retour sur le court dimanche pour disputer le championnat.
Philip Bester a remercié la foule «Le support des gens est incroyable», a-t-il
déclaré.
La finale féminine opposera la Britannique et première tête de série Johanna Konta (6-0
et 7-5 devant la Mexicaine Victoria Rodriguez) à la Française Stéphanie Foretz et numéro
trois (6-2 et 7-5 devant l'Australiene Jessica Moore).
Les rencontres de championnat débutent à 13h30.
Le bébé de Vincent Miilot et sa Québécoise bien aimée Stéphanie s'appelle
Victoria. Peut-être y a-t-il là un message prémonitoire?
UNION SOLIDE EN PROVINCE…
Une liaison constructive s'est installée entre les directions de tournois au Québec qui font
rayonner le tennis en province.
Parmi les visiteurs à Granby cette semaine, le président Alain Faucher a reçu un trio des
Internationaux de Repentigny formé de son homologue Benoit Delisle, Lionel Armstrong
et Michel Racette.
À l’instar de Granby qui souligne ses 20 ans, Repentigny est également en fête cette
année, la présentation de la fin août s'avérant déjà la 30e.
Les «recrues» Alain Cayer et Stéphane Hamel, qui ont fait un succès costaud du
Challenger de Drummondville dès sa première année, ont aussi été croisés sur le site.
Mettons que les dirigeants de Gatineau étaient un peu débordés avec le Challenge
féminin qui commence ce samedi.
«Une belle harmonie s'est installée entre nos gens qui ont appris à se connaître lors des
invitations de Tennis Canada chaque année pour assister à la Coupe Rogers», mentionne
Richard Quirion, homme-orchestre des tournois sanctionnés ATP et ITF
incluant Sherbrooke, Saguenay et Gatineau deux fois puisqu’il y a aussi un tournoi
l'hiver.
«Les échanges d'idées sur la façon de faire les choses, comme l’organisation du transport
des joueurs pour donner une exemple, sont productifs. Je dirais qu'il y a une petite
compétition (lire une fierté locale) ce qui est toujours un stimulant pour toujours
continuer de progresser», déclare-t-il reconnaissant de l'implication intense partout.
FÉLIX AUGER-ALIASSIME (la suite...)
Saviez-vous que ...
1: son père Sam est enseignant de tennis au club Avantage de Québec (avec les Jack
Hérisset et Jacques Bordeleau que l'on salue) et que sa sœur Malika (16 ans) est classée à
la Fédé provinciale.
2: l'histoire veut que Félix ait pleuré après son premier match à 4 ans. Ce n’était pas tant
pour la défaite mais parce qu'il ne voulait pas quitter le terrain!
3: qu'il a grandi de cinq pouces depuis l'automne dernier, ce qui n'est certes pas fini à 14
ans.
«Être plus grand me permet de rejoindre plus de balles, mais la principale raison de mes
progrès reste d’avoir joint le Centre national».
4: qu'il a bondi de 500 places pour se retrouver 69e mondial chez les juniors, ce qui
devrait lui valoir sa place à un premier grand chelem à
Flushing Meadows après Repentigny.
Merci à Sean Gordon (Globe and Mail) et Jean-Nicolas Pantoine (Le Soleil).
CHARLOTTE EST DÉJÀ EN CATION À GATINEAU
Pour poursuivre avec la jeunesse et le talent, Charlotte Robillard-Millette, un autre grand
espoir étant 9e mondiale à 16 ans, est partout.
Après sa défaite à Granby vendredi soir, elle était déjà de retour sur le court samedi à
Gatineau pour entreprendre sa qualification du Challenger de 25 000$. Son match a été
placé en fin d'après-midi pour lui permettre de respirer.
Précisons que Gatineau est un rendez-vous strictement féminin doté de 25 000$.
Ex-27e WTA qui revient après plus d'un an ayant été mise KO par des blessures, la
Britannique Laura Robson est du tableau principal tout comme Françoise Abanda.
Les deux partagent le même besoin de devoir gagner... très vite.
Au sujet de Françoise (vaincue au 1er tour cette semaine après son carré d'as l'an dernier),
nos espions affirment qu'on est à la recherche très active d'un entraîneur. La fermeté dans
le travail sera la première condition à part les connaissances évidemment.
UN (GROS) CADEAU POUR LE 20e?
Quoique toujours très affable et doublé de la qualité d'être toujours reconnaissent envers
son équipe des bénévoles dans ses entrevues, le président du Challenger Alain Faucher
arbore un large sourire de satisfaction depuis le début de la fin semaine.
Serait-ce que Granby pourrait s'offrir le super cadeau d'un record de foule pour ses 20
ans?
On se rejase dimanche pour les finales et plus encore dont les plans à Granby pour les
deux prochaines décennies.